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 De vieux amis

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Calion Palantir
Ambassadeur des Elfes - Premier Nez
Ambassadeur des Elfes - Premier Nez
Calion Palantir

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Rôle : Elnaith de la Maison du Roi

~ GRIMOIRE ~
- -: Elfe Noldo
- -: 7500 à peu près
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De vieux amis EmptyMar 14 Avr 2020 - 4:29
La soirée était déjà bien entamée, Calion n’avait pas encore préparé un seul de ses sacs, il se disait qu’il avait le temps. Ce soir il voulait trouver la magicienne et le Heraut d’Imladris afin de leur expliquer l’évolution de la situation et aussi de leur proposer de l’accompagner en Lothlorien. Cela ne dérangeait pas le Noldo de partir seul, longtemps il a écumé les routes et les pistes de la Terre du Milieu, à pieds ou à cheval mais il se disait qu’avec ses compagnons là les dangers seraient amoindris. Aussi pensa-t-il que la Lorien n’était que la première étape d’une longue mission, d’un long voyage.

Le Noldo ne chercha pas bien longtemps ses amis. En effet tous deux siégeaient l’un à côté de l’autre au banquet qui avait été organisé en l’honneur de tous les artisans et ouvriers qui ont œuvré à la reconstruction d’Imladris. Ils trinquaient, la boisson coulait à flot et sans discontinuer, la nourriture ne manquait pas non plus mais tout en retenue. Pourtant les rires et les visages rougis par le vin et l’hydromel avaient envahi la place. Calion se servit un verre de vin et s’approcha des deux Elfes.

"Sighild, Voronwë, mes amis, quelle joie de vous revoir ! Il but une gorgée. Ainsi je vous trouve ici buvant et mangeant ensemble, en train de sourire et de rire ! Une vision très plaisante. Se réjouit-il. S’il vous plaît, trinquons ensemble ! Il leva son verre, les deux Elfes l’imitèrent. À Imladris !" Les verres s’entrechoquèrent.

Calion s’était assis à droite de la magicienne quant à Voronwë il festoyait depuis le début de la soirée à gauche de Sighild.

"Mes amis j’ai à vous parler. Le ton employé devint plus sérieux. Je ne suis plus le Régent de notre belle cité. La Maison d’Elrond s’est trouvée un nouveau Seigneur."

Il marqua une pause et d’un geste de sa main libre il coupa Voronwë qui allait s’élancer dans une tirade dont lui seul avait le secret tandis qu’il buvait encore une gorgée.

"C’est Arminas le nouveau Maître de Fondcombe. Rustor lui n’est plus Haut-Prince des Elfes mais dirige le Conseil Elfique. C’est en quelque sorte le jeu des chaises musicales. Sighild et Voronwë semblaient captivés par ce que disait leur interlocuteur. Quant à votre serviteur, le sort … Il marqua une nouvelle pause. Ou des décisions prisent en catimini font revenir aux origines le Noldo avec lequel vous venez de trinquer puisque le voilà ambassadeur … Ambassadeur des Elfes. Calion but encore. Il poursuivit. Je suis aussi en quelque sorte l’ambassadeur du Conseil Elfique, c’est une double fonction pourrait-on dire."

Un Elfe vint lui porter une assiette de victuailles, viandes et légumes verts. Calion regarda ledit Elfe et le remercia chaleureusement mais ne put s’empêcher de lui faire une remarque.

"Merci encore mon bon ami mais le service que vous m’offrez à cette heure ci ne m’est plus dévolu."

"Seigneur Palantir dit l’Elfe, vous n’êtes plus Régent d’Imladris mais tous ici avons à cœur que vous reveniez en tant que Seigneur de notre Refuge. Je vous laisse, à bientôt."

Calion inclina respectueusement sa tête en réponse. Celui-ci se retourna vers ses amis qui n’avaient encore rien dit et comme Calion lui-même, s’étaient retrouvés confus devant tant de bonté et de générosité.

"Il semble que la nouvelle ait déjà fait le tour de la vallée. Croyez-moi mes amis que les commérages ne sont pas mon domaine de prédilection."

Sighild riait tout en trempant ses lèvres dans son verre. Voronwë semblait songeur. La déception se lisait dans ses yeux. Calion se disait que son vieil ami devait trouver cette situation injuste.

"Voronwë, vous restez Heraut d’Imladris, votre parole est d’or et vos actes honorent tant votre cité que vous-même. Ne songez plus au « si », pensez au futur, j’y arrive."

Calion termina son verre de vin et demanda un verre d’eau cette fois-ci. Le grand feu devant eux réchauffait la peau du Noldo. Il regarda Sighild à sa droite et plongea ses yeux dans les siens. Elle semblait heureuse à cet instant. Elle profitait de ce moment pour se décontracter. Elle avait vécu tant de traumatismes. Un silence s’était installé parmi le trio. Pourtant autour d’eux les festivités battaient leur plein, Calion avait remarqué que ses deux compagnons s’étaient rapprochés et peut-être même entichés l’un l’autre, cela ne dérangeait pas le Noldo.

"J’ai quelque chose à vous dire ou à vous demander. Ses interlocuteurs le fixaient tout en profitant du banquet. Une mission m’a d’ores et déjà été confiée. Je dois partir d’Imladris pour la Lothlorien, je dois y rencontrer quelqu’un. Lorsqu’on m’a assigné cette tâche, j’ai tout de suite pensé à vous deux alors même que Rustor mentionnait vos noms pour m’accompagner."

Calion s’hydrata de son verre d’eau en une seule fois, il avait très soif. Il se leva et alla se servir de l’hydromel. Lorsqu’il se retourna Sighild et Voronwë se parlaient, probablement de ce que venait de leur dire Calion. Le Noldo les regardait, ils ne prêtaient pas attention à lui. Ce n’est pas qu’il les enviait mais ils se plaisaient et à Calion lui manquait la présence d’une femme à ses côtés. Il revint à ses esprits et les rejoignit. Il s’assit.

"Je vous laisse le temps de réfléchir à la question suivante, voulez-vous m’accompagner dans cette mission ? Je ne sais pas quand je partirai, je ne saurai que trop tarder vous le comprendrez. Je n’ai pas non plus planché sur l’itinéraire à emprunter ni préparer mes affaires. Ce soir je profite de boire et de manger avec vous. Il les regarda tous deux sur sa gauche. Peut-être avez-vous des questions au sujet de cette mission avant de me donner votre réponse, ce serait logique. J’ai tellement de choses à penser que j’ai possiblement omis des détails." Le ton de Calion était très amical, l’hydromel coulait dans sa gorge.

Il y avait dans l’air une agréable odeur de viande, la graisse qui sortait de celle-ci tombait sur le feu qui à son tour léchait la viande de ses langues rougeoyantes. Des bûches venaient d’être ajoutées, d’autres viandes allaient venir garnir les multiples broches. Les Elfes n’étaient pas connus comme mangeurs de viandes pourtant ils l’étaient. Pas au niveau des Nains certes, peut-être même pas au niveau des Humains.

La soirée se poursuivait, des musiciens l’animaient déjà depuis des heures ils ne s’arrêteraient pas avant l’aurore.
#Calion #Sighild #Voronwë


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Sighild Baldrick
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De vieux amis EmptyMar 14 Avr 2020 - 16:29

***

Après avoir quitté Voronwë, Sighild était retournée dans ses appartements.

Elle passa le restant de sa journée avec sa famille, à jouer un peu de musique avec sa mère et à l'écouter chanter tout en cajolant sa petite sœur.
A la demande de Celeannar, Laurelin interpréta la chanson qu'elle avait composé pour son tendre Albérick, au tout début de leur idylle. La veuve fut émue de voir ses deux enfants, chanter avec elle, un bel hommage pour son défunt mari.

Mère et filles se séparèrent, il se faisait tard. Laurelin avait bien vu que sa fille était étrange, mais Sighild lui fit comprendre que tout allait bien.

Cette nuit-là, la belle dormit peu. Assise sur le sol de son balcon, elle contempla les étoiles puis médita. Elle sentait son esprit dans un brouillard, brouillard qui s'était davantage épaissi depuis les révélations de Voronwë à son égard. Que pouvait-elle dire ou faire? Que ressentait-elle vraiment? Quel risque pouvaient-ils encourir au final? Tant de questions, sans réponse.

Voronwë n'était pas revenu la voir depuis, sans doute pour la laisser seule à ses refléxions, une démarche qu'elle apprécia.

Rentrant dans sa pièce de vie, la magicienne se munit d'une plume, d'encre et de parchemins. Elle se mit à écrire plusieurs pages, en déchira certaines, et se relut finalement à plusieurs reprises.

Après mûres réflexions, la belle décida d'en brûler le contenu. D'un simple claquement de doigts, tout disparut...

*** Une nouvelle journée débuta alors. ***


Allongée sur la méridienne de son balcon, elle repensa un faible instant à la discussion qu’elle avait eu la veille: il y avait toujours ce sentiment étrange en elle qui la retenait mais elle ne savait ni comment l’évoquer, ni comment se l’expliquer.

La belle décida alors de fermer un instant ses yeux et profita des quelques rayons de soleil qui caressaient son visage. Les douces senteurs de l’été l’emmenèrent peu à peu vers ses songes.

A peine fut-elle assoupie, que l’on toqua à sa porte. D’un pas délicat, la magicienne alla à ouvrir : Cirth se tenait devant elle :

« Aurais-tu du temps à m’accorder ma chère amie ?! »
dit-il, en montrant un panier remplit de victuailles en tout genre.

« Et tu oses me poser la question ? Entre, je t’en prie.» répondit-elle, heureuse de pouvoir enfin partager du temps avec son ami de toujours.

Il est vrai que depuis son retour, Sighild n’avait pas eu le temps de profiter pleinement de son ami, ni même de parcourir seule la Cité d’Imladris.

Attablés l’un à côté de l’autre, les deux amis évoquèrent leurs souvenirs d’enfance : au tout début Cirth n’aimait guère Sighild, et ce sentiment était plus que réciproque. Quelle ne fut pas leur haine respective quand ils apprirent que leur maître, le grand père de Sighild, les avait désignés comme étant compagnons d’entrainement.

Ils s’étaient souvent battus, parce qu’ils ne s’écoutaient pas, parce qu’ils ne se supportaient pas et parce qu’ils n’arrivaient jamais à faire un exercice d’équipe correctement, s’en était parfois risible de l’extérieur.  

En revanche, il fut un jour où la haine de Sighild fut sans limite : Cirth avait osé insulter son père des pires insultes qui pouvaient exister. La jeune Baldrick l’avait alors roué de coups et de griffes, la tendre enfant s’était soudainement transformée en une vraie lionne, qui ne lâchait absolument pas sa proie. Son aïeul, qui se montrait d’ordinaire plus sévère envers sa petite fille, avait pu la séparer du pauvre Cirth. Sa punition fut la suivante : soigner Cirth tous les jours, effectuer ses tâches
d’entraînement en plus des siennes et méditer sur son acte. Elle n’eut aucun loisir, aucune aide de ses parents.

Quant à Cirth, il dû bien évidemment se remettre de ses blessures. Pour autant, son maître lui avait également donné des tas de livres à lire sur les Hommes, car il s’était montré ignorant sur beaucoup de choses et avait insulté de surcroît son gendre. Une fois rétablit, Cirth passa son temps libre avec Albérick, pour mieux le connaître. Il se rendit alors compte de son erreur, apprit beaucoup de lui et mesura l’amour inconditionnel de Sighild envers son père. Les deux elfes s’étaient ensuite retrouvés en face à face et devant leur maître, ils dirent en toute honnêteté ce qu’ils avaient retenu de leurs erreurs.

Et c’est ainsi, que leur belle amitié naquit. De rivaux, ils étaient devenus inséparables, comme frère et sœur. Beaucoup pensèrent, sur une période, qu’ils allaient finir par s’aimer tant ils furent proches, mais ce ne fut pas le cas.

Les deux amis évoquèrent les quelques plaisanteries qu’ils avaient pu faire à leur maître, ils en rirent et en pleurèrent tant ces souvenirs étaient agréables. Cirth aborda également la mort d’Albérick, et de l’immense tristesse qui avait envahi son cœur en l’apprenant. Il se permit de prendre son amie dans ses bras, en voyant les quelques larmes perler son visage.

Enlacée contre son ami, Sighild pensa un faible instant à Voronwë. Bien qu’il fût rassurant d’être blottie contre Citrh, elle ne ressentait pas la même chose avec le Hérault d’Imladris. Il était difficile encore pour elle de l’expliquer, mais elle avait l’impression que seul le parfum de Voronwë pouvait panser tous ses maux. C’est dans ses bras qu’elle avait pu trouver le refuge lorsque son père perdit la vie, elle l’avait d’ailleurs gratifié d’un baiser sur la joue pour le remercier.

Elle se ressaisit aussitôt et remercia son ami pour sa présence. La mort d’Albérick était encore présente dans l’esprit de Sighild mais elle ne voulait pas importuner sa famille avec tout ceci.

Ils continuèrent de déjeuner leur très bon repas, tout en profitant d’une bonne bouteille d’hypocras conservée avec soin par Cirth. Ce dernier était également arrivé avec un luth, surprise Sighild apprit alors que Cirth était aussi devenu l’élève de Laurelin depuis son retour de Minas Tirith.

La bataille d’Imladris avait était aussi dure pour le guerrier, qui en plus d’avoir vu périr son maître sous ses yeux, était resté impuissant face à la tristesse de son amie en lui apprenant cette désastreuse nouvelle. Il avait alors décidé d’apprendre autre chose : la musique fut pour lui une évidence car il arrivait à canaliser ainsi son esprit et à s’évader dans ses mélodies. Laurelin était aussi reconnue pour ses dons musicaux, elle fut une professeure de choix pour Cirth.

Avec la permission de son amie, il joua un air qu’il venait tout juste d’apprendre. Ils continuèrent ainsi leur festin, à savourer les mets amenés et la douce mélodie jouée.

Tout en caressant les cordes de son instrument, le guerrier contemplait son amie de toujours. Il ne l’avait jamais trouvé aussi belle, aussi épanouie. Pourtant, il avait l’impression que quelque chose n’allait pas. Il était bien déterminé à comprendre certaines choses, à mettre des mots sur ce qu’il avait pu voir ou entendre…mais il savait, en connaissance de cause, qu’il devra prendre beaucoup de précautions vis-à-vis de son amie :

« Je ne t’ai pas félicité pour ton magnifique combat de ce matin Elwing, je suis maintenant certain que face à ta lame, je n’aurais aucune chance »
il changea alors de mélodie.


« Je n’irai pas jusque-là » répondit humblement la magicienne « tu es bien meilleur épéiste que moi Cirth, tu l’as toujours été. »

« La grande Elwing qui me fait des compliments, quel honneur. » les deux amis se regardèrent et se sourirent face à cette taquinerie « Tu as cependant un don que tu ignores,  tu as semble-t-il déstabilisé l’un de nos meilleurs guerriers, et cela par ta simple présence. »

C’était une manière légèrement subtile d’amener à ce sujet qui lui brûlait les lèvres. Sans la moindre jalousie, Cirth avait observé la fin du combat et avait pu voir dans l’attitude de son Hérault un comportement qu’il n’avait jamais vu depuis son retour de Minas Tirith. Il avait également entendu des soldats lui dire que de jeunes dames étaient passées à côté du Hérault la veille, et que ce dernier les avait tout simplement ignorées, comme bercé par de meilleures émotions. Tout semblait coïncider avec le retour de Sighild…mais autant demander directement à la principale concernée.

Enfoncée dans son fauteuil, savourant une nouvelle gorgée d’hypocras, Sighild ne laissa rien paraître. Tout en faisant tournoyer son verre dans sa main, elle rétorqua
:
« Voyez-vous ça…je ne pensais pas que tu te prêterais à de pareilles suppositions. Que certains elfes le fassent, passe encore, mais toi…».

« Il vaut mieux une vérité amère qu’un doux mensonge…si tentait que cette vérité soit réellement amère.» insista-t-il.


La magicienne eut soudain un rictus :

« Tu me fais penser à lui…il ne cessait de nous le dire. »


« Une preuve que ses enseignements ont porté ses fruits, et j’en suis fier crois-moi bien.» il regarda un instant son luth et reprit « Mais ne nous égarons pas…je ne connais pas assez notre cher Hérault pour me permettre quelconque affirmation le concernant, cependant…» il leva sa main droite, resta sur une note et accorda son instrument «…je te connais mieux que quiconque en ces lieux alors… » la note sonnée désormais plus juste.


« …alors tu t’es dit que tu allais venir directement me poser la question. »soupira-t-elle


« Cela n’est pas la raison principale de ma venue, sois en sûre. Le plaisir de partager ce temps si précieux avec toi était ma principale motivation mais…j’ai aussi promis de veiller sur toi. » il arrêta alors de jouer et reposa son instrument.

A cet instant, la magicienne se sentait comme épiée et piégée, c’était une sensation qu’elle n’aimait guère. Le regard azur de son ami scrutait la moindre réaction de sa part, malheureusement pour Cirth, Sighild était plus forte que lui à ce petit jeu. Se lever aurait été une sorte de fuite pour elle, alors, autant rester face à son « adversaire » et ne pas faiblir :
« Tes intentions sont honorables mon ami, et je te remercie de te soucier de moi, mais je n’ai pas de réponse à te donner présentement.» finit-elle par dire en toute honnêteté.

Cirth n’insista alors pas, il ne voulait pas se brouiller avec son amie. Leurs retrouvailles dureraient peu de temps. Il en avait d’ailleurs pris conscience en voyant de Grands Seigneurs Elfes allaient à la rencontre du Seigneur Palantir.
C’est ainsi que leur repas se poursuivit, en parlant de la venue de ces Seigneurs et du banquet à venir.

Les deux amis se quittèrent alors, dans une accolade fraternelle. Ils se retrouveraient ensuite le soir venu.

Pour l’heure, Sighild devait se préparer à son tour. Un nouveau dilemme allait se présenter à elle : mettre une robe ou non…



***


La fête venait à peine de débuter lorsque la magicienne apparut, aux côtés de sa mère et de sa petite sœur. Les trois elfes étaient toutes les trois vêtues de belles robes blanches, ornées de dorure. Exceptionnellement, Sighild avait cédé aux demandes de sa mère et fut peignée et coiffée par cette dernière. Ses cheveux étaient détachés, ils ondulés jusqu’au milieu de son dos. Elle avait toujours sa balafre à la lèvre, mais les soins prodigués par Laurelin l’avait quasiment fait disparaître.

Bâton en main, Dame Elwing fut saluée de toute part par chaque elfe et fut immédiatement attrapée par ses frères d’armes, qui voulaient impérativement trinquer avec leur Capitaine. Les soldats furent interrompus un court instant par le discours du Hérault d’Imladris : ce banquet signait la fin de la reconstruction et de la fortification de notre belle Cité, et c’est avec le plus grand des respects que Voronwë remerciait le peuple entier pour l’aide apportée, en particulier les artisans. Son discours fit l’unanimité.

Voronwë fut remercié par des applaudissements et cris de certains, puis, il disparut dans la foule, emporté par les artisans mais aussi certaines Dames.

Le combat du matin fut abordé avec les autres soldats, qui complimentèrent la performance de leur Capitaine, dont ils étaient fiers. Ils parlèrent ensuite de tout et de rien, profitant de l’instant présent et riant avec plaisir. Cirth était aussi au côté de son amie, tout aussi heureux qu’elle de cette célébration.

Les compagnons d’armes se servirent, les verres se vidèrent mais ne restèrent jamais vides.

Sighild jetait de temps en temps un œil sur le Hérault. Il semblait lui aussi comme happer par ses pairs, sans compter ce groupe de Dames qui ne cessait de le suivre…bien qu’elle ne laissa rien paraître, elle se sentit soudainement étrange à cette vue.

Mais elle fut coupée dans ses pensées par le nouveau verre qu’on était en train de lui servir :


« A notre Capitaine ! » crièrent ensemble les soldats.

Pendant ce temps, Laurelin était occupée à mettre en place ses instruments, aidée par sa petite Celeannar, elle jouera quelques une de ses mélodies d’ici la fin de soirée. La belle veuve était, tout comme chacun, ravie de revoir sa belle cité renaître. Mais elle restait inquiète quant à un départ possible de son enfant, beaucoup disait qu’une mission aurait été confiée au Seigneur Palantir…et il était fort probable qu’ils prennent ses meilleurs alliés et amis avec lui.

Perdre de nouveau sa fille aînée, à peine revenue, attristée au plus haut point cette mère. Mais elle ne pourrait pas aller contre sa décision.

Depuis son départ de Minas Tirith, Laurelin avait réellement compris que sa petite Elwing était désormais une Dame…une Dame qui attirait plus d’un regard vers elle…un en particulier. L’elfe avait épousé un Baldrick…et elle savait mieux que quiconque déchiffrer ce que ce beau regard vert voulait dire…et les quelques regards que Sighild lança vers Voronwë laissa apparaître un léger sourire à Laurelin. C’était un doux réconfort à ses yeux, au moins, elle ne serait pas seule.

Les musiciens se mirent alors à jouer des mélodies entraînantes : il était désormais l’heure de danser. Par vague, les elfes dansèrent alors sur des rythmes entraînants. La mage fut soudainement invitée dans la danse par l’un de ses soldats, elle eut tout juste le temps de confier son bâton à Cirth qui riait avec ses compagnons.

Attrapant le bas de sa robe au vol, elle se mit à danser bras dessus bras dessous par le soldat. Elle se sépara alors de lui pour rencontrer d’autres invités présents, elle croisa rapidement Voronwë mais fut vite séparée de lui. Sighild arriva alors à hauteur de sa petite sœur qu’elle attrapa dans ses bras l’embrassant sans retenue sur son visage, les deux sœurs se mirent alors à rire et à danser l’une contre l’autre en tournant sur elles-mêmes.

La danse reprit de plus belle, avec cette fois-ci une nouvelle variante, les duos devaient s’attraper par la taille et tourner ensemble. Sighild retrouva le soldat qui l’avait invité, puis les autres invités pour enfin arriver sur Voronwë. Cette fois-ci leur danse dura plus longtemps, instinctivement, la magicienne tenait un peu plus fermement son ami comme pour le garder près d’elle (et aussi contre elle). Elle le regardait pleine de joie, tout en lui souriant, et en faisant abstraction de tout ce qu’il pouvait les entourer.

Un nouveau morceau, plus calme, se fit alors entendre. La magicienne en profita pour saluer son ami et lui proposa d’aller trinquer ensemble. Elle alla avant tout remercier le soldat pour l’invitation et récupéra son bâton auprès de Cirth, qui lui adressa un regard et un sourire amusés…elle n’en fit rien.

Les deux compagnons étaient assis l’un à côté de l’autre, ils trinquèrent à la reconstruction d’Imladris et évoquèrent la nouvelle du Jour : le Conseil Elfique qui s’était tenu dans la journée. Voronwë ne semblait pas être plus informé que Sighild à ce sujet…peut-être que Calion allait se montrer. Il est vrai que la magicienne ne l’avait pas non plus vu depuis son retour…mais il semblerait que le Régent fut quelque peu casanier ces derniers temps…du moins c’est ce que sa mère lui avait rapporté.
La magicienne fut sortie de ses pensées par la voix de Calion. Elle lui afficha le plus accueillant des sourires, très heureuse de retrouver son ami. Elle se leva donc et, à la demande de Calion, trinqua avec les deux guerriers :
« A Imladris et à notre amitié. » ajouta-t-elle

Reprenant place, assise entre ses deux amis, Sighild écouta avec attention le Seigneur Palantir. Tout comme Voronwë, elle ne cacha pas son étonnement face aux annonces de Calion. Alors qu’il fut servi en victuailles, Sighild regarda Voronwë, à la fois inquiète et triste par ces décisions. Puis, elle écouta de nouveau leur ami :
"Il semble que la nouvelle ait déjà fait le tour de la vallée. Croyez-moi mes amis que les commérages ne sont pas mon domaine de prédilection."

Sighild eut un léger rictus en buvant une nouvelle gorgée d’hydromel et en repensant à sa discussion avec Cirth plus tôt. Elle fut rassurée d’entendre que le rang de Voronwë ne serait pas impacté, il était tout aussi méritant que Calion dans ses actes:

« J’ai quelque chose à vous dire ou à vous demander. Une mission m’a d’ores et déjà été confiée. Je dois partir d’Imladris pour la Lothlorien, je dois y rencontrer quelqu’un. Lorsqu’on m’a assigné cette tâche, j’ai tout de suite pensé à vous deux alors même que Rustor mentionnait vos noms pour m’accompagner. »

Rustor…la magicienne eut un sourire de coin à la simple évocation de ce prénom et les souvenirs qu’elle en avait. C’était trop d’honneur…vraiment. Il était évident que si l’un d’entre eux ne souhaitait pas se joindre au groupe, il serait forcément entraînait par les autres. Sighild ne pouvant laisser ses amis partir et inversement…

Profitant de la courte absence de Calion, Sighild se retourna vers Voronwë, elle ne préférait pas cacher son ressenti :

« Voici donc la manière dont on remercie les Héros de notre peuple…Je t’avouerai que je m’en veux de ne pas m’être plus inquiétée pour Calion. »
elle ferma les yeux un faible instant « Il m’est impensable de le laisser partir seul dans cette quête… Qu’en penses-tu ? »

La belle plongea son regard dans celui du Hérault et écouta sa réponse. Elle n’eut pas le temps d’en échanger davantage. Calion revint et reprit d’un ton amical:

"Je vous laisse le temps de réfléchir à la question suivante, voulez-vous m’accompagner dans cette mission ? Je ne sais pas quand je partirai, je ne saurai que trop tarder vous le comprendrez. Je n’ai pas non plus planché sur l’itinéraire à emprunter ni préparer mes affaires. Ce soir je profite de boire et de manger avec vous. Peut-être avez-vous des questions au sujet de cette mission avant de me donner votre réponse, ce serait logique. J’ai tellement de choses à penser que j’ai possiblement omis des détails."



D'un geste délicat, la magicienne posa sa main droite sur le bras gauche de son ami. Elle voulait lui montrer son soutien face à ce qu'il traversait:

« Il va de soi que vous pouvez compter sur moi mon cher ami. Cependant, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette personne que vous devez rencontrer et sur la finalité de cette mission ? Comment serez-vous récompensé une fois qu'elle sera accomplie? »



Car la magicienne était un minimum méfiante et espérait que l’on n’envoyait pas Calion dans une trop périlleuse mission, n’avait-il pas assez montré sa valeur ?!

Jusqu’à présent souriante et heureuse, Sighild était redevenue sérieuse.

Pendant ce temps, la musique continuait de battre son plein laissant ainsi les trois amis en toute tranquillité…


Dernière édition par Sighild Baldrick le Sam 9 Mai 2020 - 8:54, édité 2 fois
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Voronwë Amnel
Héraut d'Imladris
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- -: Très bonne question!
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De vieux amis EmptyVen 8 Mai 2020 - 22:12
Un beau jour un homme m’a dit,
Quand vivre te paraitra long,
Quand tu ne verras que la nuit,
Alors viendra ton ascension.

A ce moment, si tu souris,
Si tu recommences à rêver,
Si malheur est anéanti,
Si elle contrôle tes pensées.

Si tu ne jures que par elle,
Si elle te manque constamment,
Si son toucher devient mortel,
Si tu souris en y pensant.

Alors, chanceux, tu es malade,
Atteins d’un virus merveilleux,
Bien plus puissant qu’une tornade,
Mon ami, tu es amoureux.

Allongé dans l’herbe, l’esprit de Voronwë continuait de vagabonder. Les vers chantaient en s’échappant de ses lèvres. Elfaron, à ses côtés, observait d’un œil curieux le comportement de son maître. Les chants improvisés de Voronwë mettaient toujours le loup dans un état léthargique tellement il appréciait sa voix et ses rimes. Les elfes étaient un peuple qui chantait beaucoup et Voronwë semblait avoir l’âme musical encore plus que les autres. Il ne perdait jamais l’occasion d’inventer des rimes. Elfaron n’était évidemment pas le seul à adorer la voix du capitaine. En effet, ses soldats en campagne aimaient écouter les balades du capitaine : cela motivait les troupes. A Imladris, les enfants adoraient les chants de Voronwë, mais il n’avait désormais plus le temps pour ces moments. Suite à de nombreuses péripéties, il fut même surnommé Ôllend en Lothlorien. Cela signifie rêve mélodieux en sindarin. S’il n’était pas soldat, Voronwë aurait surement été poète. Puis une pensée lui traversa l’esprit, il n’aurait pas été poète : il serait mort durant l’attaque d’Imladris. Son esprit s’était encore égaré, il reprit ses esprits. Cela peut arriver à tout le monde, s’égarer, vagabonder dans nos pensées oniriques avant de se reconcentrer sur l’important : Sighild. Cela l’étonnait à chaque fois, mais il en était persuadé. Les vers amoureux, les regards languissants, les frissons quand elle le touchait, mieux encore : les palpitations quand elle le regardait. Tout cela ne voulait dire qu’une seule chose : cette fois ci, il n’était pas prêt au combat, pas à celui-ci.

Le héraut se leva et se prépara pour sa journée de travail. Il ne restait que quelques détails, la cité était presque entièrement rénovée. Cela fut un travail dantesque qui engagea des centaines d’ouvriers, d’artisans et d’artistes. Voronwë ne voulait pas que cela dure des années, la cité devait briller comme jadis et apporter sa lumière sur le monde. C’était la mission de Voronwë, sa dernière mission avant de partir vers l’Ouest. Du moins, ça c’était avant elle… Maintenant, le capitaine avait un nouveau but, une nouvelle raison de vivre. C’est avec le sourire qu’il aida un artisan ayant répondu à l’appel d’Imladris. Il ne venait pas d’ici, mais il se donnait à la tâche comme n’importe quel elfe né sur ces terres.

La journée fut longue, étrangement longue. Le temps ne passait pas. Le capitaine en charge de la reconstruction avait beau multiplier les actions, il ne pensait qu’à une chose : le diner. Non pas que le cavalier avait faim, mais il mourrait d’envie de voir une femme lors du diner. Le genre de femme qu’on ne peut oublier, dont on ne peut détourner le regard. Les soldats et les artisans discutaient entre eux à voix basse, Voronwë se doutait bien qu’ils parlaient de lui et de son comportement étrange. Ces messes basses étaient loin d’être des moqueries. Voronwë était réputé pour être humble et à l’écoute de ses hommes : voilà pourquoi ils se réjouissaient pour lui. Cependant les rumeurs circulaient rapidement, Sighild en aurait peut-être vent.

Une cloche sonna, c’était la fin de la journée. Exceptionnellement, Voronwë avait autorisé aux travailleurs de partir plus tôt afin de se préparer pour la soirée. Chacun devait avoir le temps de se préparer et devait être apprêté pour cette fête car c’était la leur. Les travaux étaient presque achevés mais il manquait quelques finitions artistiques. Le capitaine rentra alors chez lui en saluant ses amis. Après un bain calme, il choisit sa tenue de soirée. Voronwë possédait un nombre conséquent de vêtements. Evidemment, il n’avait pas le temps des emplettes : c’étaient des cadeaux de ses voyages. Que choisir ? Une longue tunique bleu nuit venant d’Arnor ? Non, c’était une très grande occasion, le fruit de lourds labeurs. Le capitaine porta son choix sur une superbe tunique blanc et or de Minas Tirith. Ce choix n’était pas anodin. Peut être qu’il voulait inconsciemment plaire à une certaine personne. Le Héraut se vêtit alors avant de placer une dague dans sa botte. L’attaque de la cité avait laissé un profond traumatisme chez Voronwë. A présent, il ne se séparait plus des armes, à aucun moment, comme s’il ne se sentait plus en sécurité chez lui.

Caressant Elfaron, Voronwë prit le chemin vers la soirée en saluant les passants qui lui présentaient leur respect. Ces soirées-là, avant même qu'elles aient commencées, on est déjà dans l'ambiance. Souriant, bienveillant, heureux, le Héraut fut accueilli avec des applaudissements. Rapidement, un verre se retrouva dans sa main : la soirée pouvait commencer. Certains remarquèrent pourtant que le capitaine semblait chercher quelqu’un ou quelque chose du regard. L’alcool coulait à flot comme ce fut rarement le cas ici, à Imladris. Enfin, il l’aperçut. Elle semblait scintiller dans sa robe. Leurs regards se croisèrent avant qu’ils ne soient interrompus de chaque coté par leurs camarades.

L’elfe avait laissé Sighild à ses songes depuis leur dernière discussion. Il en avait beaucoup dit, peut être trop. Peu importe, il n’avait pas peur de ce qu’il ressentait, même si cela était encore étrange et nouveau pour lui. Il fut chassé de ses pensées par ses hommes.

« UN DISCOURS, UN DISCOURS, UN DISCOURS, MON CAPITAINE UN DISCOURS ! »

Voronwë sourit et monta sur un banc, autant pour être vu de tous que pour la voir. En le voyant, un silence respectueux envahit la salle.

« Peuple d’Imladris ! Soldats, artisans, ouvriers, artistes, mes amis, vous tous qui avez aidé à reprendre notre belle cité et à la reconstruire. Vous êtes le cœur d’Imladris et il continuera de battre, peu importe les tempêtes, peu importe la destruction. Notre cité n’est pas simplement un tas de pierres et de bois, c’est le courage des soldats morts en la défendant, c’est l’énergie mise dans la reconstruction, ce sont vos sourires. Imladris c’est vous. La reconstruction n’a aucun sens si elle ne doit pas être celle de notre peuple. Voronwë leva son verre. A Imladris, à notre peuple, et aux morts ! »

« A IMLADRIS ! » criaient certains « AUX MORTS ! » criaient d’autres. Tout le monde avait perdu des proches durant cette bataille. Mais l’heure n’était plus à la tristesse mais à la joie et à la fête. Il n’eut pas le temps de laisser ses pensées prendre le dessus : le Héraut fut emporté par des ouvriers et des dames. La plupart de ces dames n’avaient pas encore de prétendant et cela se voyait dans la manière qu’elles avaient de regarder Voronwë. Il n’y prêta pas attention, elles avaient beau être magnifiques, il ne les remarqua pas. L’une des dames vint vers lui, la tête haute, fière. Aucun doute : du sang noble coulait dans ses veines. De plus, elle portait une tiare d’or sertie de bijoux fins et discrets mais tout de même brillants. Peu de personnes portaient des tiares à la fête. Voronwë avait lui-même hésité à porter la sienne avant de la mettre : une magnifique tiare en argent.

La dame s’approcha ainsi de lui et s’inclina avant de lui proposer une danse. La musique venait de commencer, Voronwë ne l’avait même pas remarqué. Il est étrange de voir une femme demander une danse à un elfe, d’autant plus au héraut de la cité : cela ne faisait que conforter l’idée qu’elle était noble. Le héraut s’inclina légèrement et commença à danser avec la superbe femme aux cheveux si sombres.

« Vous m’avez sauvé lors de la prise de la cité, je m’en souviendrai toujours. » annonça-t-elle comme pour lui montrer son intérêt.

Le héraut fouilla dans sa mémoire, il ne se souvenait pas de ce moment, inventait-elle afin d’obtenir ses faveurs ?

« Il est possible que vous ne vous souveniez pas de moi. J’étais dans la rue lors de l’attaque, j’aidais les femmes et les enfants à fuir. C’est à ce moment que vous avez lancé une charge de cavalerie, en faisant cela, vous nous avez sauvé. Il fallait être très courageux pour faire cela, c’est la première fois que cela se produisait ici. »

« Il faut une première fois à tout. Si j’ai pu vous aider ainsi que quelques familles, vous m’en voyez ravi. »

« Vous avez aidé tout votre peuple capitaine Amnel » souffla-t-elle en souriant.

La danse accéléra ensuite. Le soldat quitta alors la dame pour une autre, puis pour un soldat avec lui il riait en dansant. Son rire s’effaça pour laisser place à un immense sourire ému quand il pu danser avec Sighild. C’était court, mais son regard d’émeraude et son toucher firent frissonner le héraut. Qu’elle était belle dans sa robe ! C’était si rare de la voir ainsi. Cela ne dura que quelques secondes, mais elles durent les meilleures de la journée.

La danse changea, les partenaires aussi. Rapidement, les deux compagnons se retrouvèrent. Cette fois ci, cela fut plus long. La magicienne semblait tenir Voronwë pour qu’il ne change pas de partenaire. Elle souriait. Ce sourire, cette joie, quelle beauté. Le temps semblait ralentir, elle seule comptait.

Une fois de plus, le morceau changea. Cette fois, c’était beaucoup plus calme. Sighild s’adressa alors à lui afin d’aller trinquer. Ce qu’accepta sans hésiter le capitaine de cavalerie. Ils discutèrent rapidement des nouvelles, du conseil elfique. La reconstruction prenait tant de temps au héraut qu’il n’avait plus le temps de s’intéresser à la politique. Pourtant, il se doutait bien qu’il aurait de nouveau des missions diplomatiques. De ce fait, il n’avait pas revu son ami Calion Palantir depuis assez longtemps. Il faut dire que ses obligations devaient tout aussi être chronophages.

Soudain, une voix familière les interpela : Calion, le régent d’Imladris en chair et en os.

« Sighild, Voronwë, mes amis, quelle joie de vous revoir ! » Il but une gorgée. « Ainsi je vous trouve ici buvant et mangeant ensemble, en train de sourire et de rire ! Une vision très plaisante. S’il vous plaît, trinquons ensemble !» Le régent leva son verre, les deux elfes l’imitèrent. À Imladris ! dit Calion.

« A Imladris et à notre amitié. » ajouta Sighild.


Ils trinquèrent et burent une nouvelle fois. Le sourire du héraut ne fut que bref : Calion leur expliqua la situation. Il voulu commenter, se révolter, c’était injuste ! Mais l’ancien régent le coupa, il ne semblait pas touché. Peut être était-il heureux de repartir en voyage. Voronwë ne parlait pas mais n’en pensait pas moins. Quelle injustice ! Sighild le regarda, elle semblait, elle aussi, surprise par ces nouvelles. Le capitaine ne comprenait pas, il était révolté. Calion reprit.

«Voronwë, vous restez héraut d’Imladris, votre parole est d’or et vos actes honorent tant votre cité que vous-même. Ne songez plus au « si », pensez au futur, j’y arrive.»


Ce titre était chaque jour un honneur pour Voronwë. Son vieil ami avait raison, ce qui est fait est fait.

« J’ai quelque chose à vous dire ou à vous demander. Une mission m’a d’ores et déjà été confiée. Je dois partir d’Imladris pour la Lothlorien, je dois y rencontrer quelqu’un. Lorsqu’on m’a assigné cette tâche, j’ai tout de suite pensé à vous deux alors même que Rustor mentionnait vos noms pour m’accompagner. »


Mission, Lothlorien, Rustor, cela faisait beaucoup d’informations d’un coup. Voronwë était à la fois énervé par le sort réservé à Calion, excité par la mission mais aussi honoré d’avoir été évoqué par Rustor. Tous ces sentiments disparurent quand Sighild reposa son regard sur lui lors d’une courte absence de Calion.

« Voici donc la manière dont on remercie les Héros de notre peuple…Je t’avouerai que je m’en veux de ne pas m’être plus inquiétée pour Calion. » Elle fait une pause « Il m’est impensable de le laisser partir seul dans cette quête… Qu’en penses-tu ? »

Yeux dans les yeux, Voronwë lui répondit simplement.

« Si notre nom a déjà été évoqué par Rustor, je doute que nous ayons vraiment le choix. Mais il va de soi que je ne le laisserai pas y aller seul ».


Calion revint et reprit la parole.

« Je vous laisse le temps de réfléchir à la question suivante, voulez-vous m’accompagner dans cette mission ? Je ne sais pas quand je partirai, je ne saurais que trop tarder vous le comprendrez. Je n’ai pas non plus planché sur l’itinéraire à emprunter ni préparé mes affaires. Ce soir je profite de boire et de manger avec vous. Peut-être avez-vous des questions au sujet de cette mission avant de me donner votre réponse, ce serait logique. J’ai tellement de choses à penser que j’ai possiblement omis des détails. »


Sighild prit alors la parole, Voronwë l’écoutait attentivement. Cette mission était étrange. Il était habituel d’envoyer des ambassadeurs dans d’autres royaumes. Pourtant, envoyer un ambassadeur, un héraut ainsi qu’une magicienne était plus qu’étrange. Le capitaine se doutait qu’on ne leur disait pas tout.

« Il va de soi que tu peux compter sur moi mon cher ami. Cependant, peux-tu nous en dire un peu plus sur cette personne que tu dois rencontrer et sur la finalité de cette mission ? Comment seras-tu récompensé une fois qu'elle sera accomplie ? »


La fête semblait être oubliée, les affaires sérieuses reprenaient. Avant que Calion ne réponde à la magicienne, le héraut afficha lui aussi son soutien.

« La question ne se pose pas pour ma part, vous connaissez ma réponse. Cependant, comme le remarque à juste titre Sighild, nous avons besoin d’informations. Il faut avouer que cette mission peut sembler être simplement diplomatique, mais les effectifs envoyés ne correspondent pas. Dites-nous tout. »

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Calion Palantir
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De vieux amis EmptySam 9 Mai 2020 - 9:09
Calion se sentait véritablement bien entouré à cet instant. Tout le monde festoyait, comme si tous les malheurs du monde avaient disparu. En vérité, tous les malheurs de ce monde ne s’étaient qu’assoupis. L’Elnaith de la Maison du Roi plongea son regard dans le foyer auquel il faisait face. D’extérieur, Calion semblait absent. Ses yeux reflétaient la lumière rougeoyante du feu. Les broches continuaient de tourner, les odeurs de grillades s’insinuaient dans les narines de chaque invité qui profitait de la soirée pour s’amuser sans modération. Pendant ce temps, Calion avait perdu son sourire. Intérieurement il bouillonnait. Quelque chose lui déplaisait ou l’avait déplu. Il ne dit rien. Il continuait de regarder les flammes qui s’élevaient. La magicienne lui parlait tout en tenant son bras gauche. Puis ce fut à Voronwë de dire sensiblement la même chose, des informations, ils voulaient tous deux des informations concernant la mission, c’était logique. Mais le Noldo s’en fichait à ce moment, il était comme énervé. Lorsque Voronwë eut terminé, Calion se retourna vers Sighild et la fixa, méchamment.

"Ne faites pas semblant Sighild ! dit-il, la méprisant. Je vous ai entendu tout à l’heure lorsque je suis allé me resservir. Et je ne vous le dirai qu’une seule fois Sighild, elle lâcha le bras de Calion avec stupeur, je ne vous permets pas de parler d’Arminas comme ça !"

La magicienne et Voronwë étaient sous le choc, jamais l’Elnaith n’avait réagi de la sorte avec l’un d’entre eux.

"Peut-être vous croyez-vous meilleure ? C’est ça ?"

Calion n’était pas dans son état normal mais cela, il ne le savait pas lui-même.

"Et que faisons-nous ici ? N’y a-t-il plus la guerre ?"

Elwing sembla resserrer son emprise sur le Noldo et tenta de le calmer sous les yeux de Voronwë qui vraisemblablement ne comprenait pas ce qu’il se passait sous ses yeux. L’ambiance avait changé du tout au tout.

Sighild sembla user de sa magie pour apaiser son ami. Celui-ci fut comme ramené d’un cauchemar éveillé. Les yeux de Calion se firent moins menaçants, l’Elda revenait à lui. Les interrogations de ses deux amis ne se firent pas attendre, Calion ne comprenait pas leurs questions sur son comportement. Quel comportement ? Il baissa sa tête. Finalement, tout en relevant celle-ci, ses yeux se plongèrent une nouvelle fois dans ceux de la magicienne qui semblait fort préoccupée par l’état de son ami.  Elwing soutint le regard, le sien fut empli de compassion envers le Noldo. Calion avait déjà fait des crises de cette sorte mais il était à chaque fois seul lorsque celles-ci se produisaient et personne ne pouvaient dès lors le calmer. Ces crises, il les subissait depuis la première bataille d’Imladris lorsqu’il fut touché par une flèche empoisonnée. Cette dernière déversa sa substance dans le sang de Calion pour ne jamais le quitter. Il devait boire une potion afin de contenir le poison. Avec le temps le Noldo s’était fait au poison, du moins selon lui.

L’Elnaith présenta ses plus plates excuses à ses amis. Il se sentait absolument honteux. Il se saisit de son verre d’hydromel pour en boire quelques gorgées que Voronwë s’empressa de s’emparer et de poser sur la table, loin de la main de son ami.

"J’ai besoin d’oublier ça … Cette chose ne veut pas me quitter et me ronge de l’intérieur et j’en ai plus qu’assez de boire cette potion. Elwing … Dit-il la fixant encore une fois. Je suis perdu dans un océan de ténèbres … Il était fatigué et essoufflé. La lumière des Arbres me paraît si lointaine mes amis."

Les minutes défilèrent pendant lesquelles Calion reprit ses esprits. La fête ne s’était pas arrêtée, la boisson et les rires s’étaient intensifiés autour d’eux. Un grand verre d’eau avait été commandé par le capitaine d’Imladris pour l’ancien Régent qui fut rapidement déposé devant ce dernier.

"Je vais vous raconter le but de cette mission. Sighild lui tenait à nouveau le bras gauche. Des artéfacts sont mentionnés dans une curieuse missive. Il but quelques gorgées d’eau. Ces artéfacts semblent assez importants pour que le Conseil s’en inquiète. Il a peur qu’ils tombent entre de mauvaises mains. Et par mauvaises mains il entend toutes mains qui ne soient pas elfiques. Et même parmi nous, nous devrions faire attention. Le Conseil ne m’en a pas dit plus que ce que je vais vous dire mes amis. Je dois me rendre en Lothlorien, afin d’y rencontrer Dame Lethrilis, elle aurait probablement des informations sur ce qui se passe chez les Humains, ils y seraient liés. Il marqua une pause et s'hydrata. Je ne comprends pas pourquoi ne pas avoir convoqué cette personne lors du conseil, cela aurait été plus simple. La rencontrer éclaircira déjà la situation. Calion soupira et termina son verre. J’ai l’impression de faire un détour dès le début de cette mission."

Ses deux amis l’avaient très attentivement écouté mais étaient profondément touché par le comportement de l’ancien Régent.
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Le trio fut rejoint par Elenwë, la compagne de Calion. Elle portait une robe d’un blanc éclatant et sur sa tête, une tiare d’argent sertie de différentes pierres précieuses que son compagnon lui avait offert. Ses cheveux châtain clair étaient noués en une unique natte, cependant deux mèches tombaient le long de son si beau visage. Elenwë n’avait pas été témoin de la scène qui s’était jouée peu avant, heureusement dans un sens. Sighild ne tarderait sans doute pas de lui raconter. Lorsque Calion la vit, son cœur s’apaisa immédiatement, plus aucun poison ne pouvait interférer. Sighild put relâcher son emprise sur son ami. Calion se leva et présenta sa compagne à ses amis.

"Voici Elenwë, ma compagne. Vous avez probablement déjà dû la rencontrer, il sourit. En effet Elenwë servait en ma maison de Gar Thulion, mais maintenant elle n’est plus à mon service."

La soirée se poursuivit jusque tard dans la nuit et tôt le matin. Elenwë put longuement parler avec la magicienne qui lui expliqua ce qui arriva avant qu’elle les rejoignit.

Calion et le Héraut d’Imladris s’entretenaient du dérouler de la mission. Il était heureux que ses deux amis se soient rapidement décidés à l’aider. Calion suggéra à son ami qu’ils passent par Cirith-Forn en Andrath, les Hauts-Cols. C’était un axe dangereux mais à trois ils passeraient inaperçus.

"Il faudra juste éviter Goblinville" dit-il en riant.
***

Les heures s’étaient écoulées, le banquet avait cessé, les convives étaient rentrés chez eux. Chacun avait bien profité, Voronwë et la magicienne étaient repartis ensemble.

Elenwë se réveilla dans les bras de Calion qui la regardait passionnément. Il l’aimait profondément et voulait profiter de chaque instant avec elle. Ils avaient veillé tard dans la nuit avec la magicienne et le Héraut. Elle en avait appris beaucoup plus sur Calion en quelques heures grâce à Sighild.

"Quand vous êtes arrivés à Gar Thulion, blessé et dans le coma, je ne pensais pas que les répercussions seraient si importantes."

"Ne vous inquiétez pas Elenwë, cela n’alterne pas l’amour que je vous porte." Le Noldo posa ses lèvres sur celles d'Elenwë.

Plusieurs jours plus tard

Calion s'était réuni avec ses deux amis et Elenwë dans la salle du feu. Cette dernière ne participait pas à la mission mais elle s'intéressait à ce qu'allait faire son compagnon et ses amis. Calion avait sorti des cartes de la bibliothèque d'Elrond, des cartes de la région, des Hauts-Cols et des terres au Sud de Carrock puis du Nord de la Lothlorien.

"Très bien, voici l'itinéraire que nous allons emprunter. Le trajet sera long. Je veux éviter que notre mission soit connue. C'est pour cela que nous ne passons pas par l'Eregion et la Moria. Je préfère traverser le Sir Ninglor (Rivière aux Iris) que Khazad-Dûm, je pense que vous me comprenez, je veux éviter d'éveiller le moindre soupçon. Une fois la rivière traversée nous prendrons le Sud, direction Caras Galadhon. Il leva la tête et regarda ses amis. J'espère que vos affaire sont prêtes, nous partons demain, n'oubliez rien qui pourrait nous être utile."

Calion salua la magicienne et le Héraut puis parti avec Elenwë, terminer son sac. Ses deux amis restaient dans la salle du feu, sans doute pour étudier le trajet et ainsi préparer leurs affaires en conséquence.


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Rustor Erumelgos
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De vieux amis EmptyLun 18 Mai 2020 - 22:13
Un pas léger se fit entendre dans le dos de Voronwe et de Sighild. Une silhouette gracile apparut dans l'embrasure de la porte. Le Prince de Gar Thulion en personne se glissa dans la pièce.

Le silence se fit entre les deux amis, comme soufflés par la présence du noldo. Rustor s’approcha d’eux, un verre de miruvor à la main. Son visage semblait détendu, comme si le récent conseil l’avait déchargé d’un poids.

“Il semble que la fête soit bel et bien finie, tous les convives se préparent au départ et Imladris va retrouver sa quiétude.”

Il avait lui même prévu de quitter Imladris le lendemain pour retourner à Gar Thulion. Il se plaisait à séjourner dans la cité d’Elrond lors de ses voyages mais ne s’y sentait pas pour autant chez lui. Il avait trouvé dans l’Emyn Muil une nature sauvage qui lui apportait une grande quiétude.

“La mission que je vous ai confié est de la plus grande importance, nous ne pouvons pas permettre que les pouvoirs anciens soient utilisés à mauvais escient.”


Avant que le destin ne le conduise à prendre d’autres responsabilités, Rustor en avait fait, par le biais de la confrérie Giltirnoth, le but de sa vie. Aujourd’hui, il était amené à confier cette responsabilité à d’autres, à ceux qui s’en montraient digne.

“Je vous souhaite bonne chance dans cette aventure.”

Il leva son verre dans leur direction avant de le porter à sa bouche. Il ferma les yeux et laissa le délicieux breuvage réchauffer sa gorge.

“J’ai besoin que vous preniez soin du Seigneur Palantir. Il semble toujours… perturbé. Je rêve de pouvoir lui confier les rênes d’Imladris mais son coeur souffre d’un mal que seul l’aventure semble pouvoir guérir.”

Sans un mot de plus, il salua le Héraut et la Magicienne et s’éclipsa en direction de ses appartements.


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Sighild Baldrick
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De vieux amis EmptyJeu 21 Mai 2020 - 20:48
Fixant le nouvel Ambassadeur, la magicienne constata avec stupeur son changement d’attitude et d’humeur. La personne devant elle n’était pas le Calion Palantir  qu’elle connaissait.

Instinctivement, la mage avait lâché son bras et s’était légèrement décalée de sa chaise pour se mettre devant Voronwë. Avec délicatesse, elle fit venir à elle son bâton jusqu’alors posé sur sa gauche, pour le mettre contre son épaule. Au même moment, son autre main vint se poser avec douceur sur la jambe droite de Voronwë, comme pour le retenir de toute action.

Inconsciemment, la belle voulait protéger le Hérault d’Imladris car seule la magie pouvait calmer le mal qui rongeait leur ami. Il semblerait que son attachement envers le Capitaine Amnel fut bien plus fort qu’elle ne le pensait…mais pour l’heure, seul l’ancien Régent comptait.


"Peut-être vous croyez-vous meilleure ? C’est ça ? Et que faisons-nous ici ? N’y a-t-il plus la guerre ?"


« La guerre ?! » répéta-t-elle étonnée.

Cet excès de colère pouvait être dangereux pour le peuple d’Imladris. Calion Palantir était l’un des plus redoutables guerriers de l’assemblée et la magicienne savait de quoi il pouvait être capable. Mais rentrer dans son jeu aurait été un énorme risque pour les elfes rassemblés.

Malgré l’incident actuel, la fête continuait de battre son plein et, forte heureusement, il n’y avait que le Hérault et elle-même pour constater l’état de santé de leur ami. Tout en restant calme, la magicienne avait lancé un rapide regard vers sa famille, mère et sœur étaient loin de leur table et proche de Cirth…

Contenant ses craintes, Sighild reposa sa main sur le bras de son ami. Ce simple contact, qui de l’extérieur qui paraissait anodin, eut un tout autre effet pour les deux elfes assis à ses côtés.
Son regard émeraude était plongé dans celui du Seigneur Palantir. Intérieurement, la belle prononça des mots anciens et utilisa sa magie pour apaiser son ami.



*J’étais là, à vos côtés, combattant le mal. Ne sombrez pas dans les ténèbres. Revenez vers moi, revenez vers la lumière. Combattez ce qui vous ronge, revenez Calion, revenez...*


Voronwë quant à lui put aussi sentir cette douce énergie qui émanait de la magicienne, une douceur qui lui était jusqu’à présent étrangère, peut-être le reflet de ce qu’elle ressentait réellement pour lui.
Le visage de Calion  redevint peu à peu serein. Cela soulagea Sighild, elle aurait pu le contenir autrement mais cela n’aurait pas été sans conséquence pour Calion et pour les autres…

Le Hérault d’Imladris s’occupa avec bienveillance de leur ami. Il s’était levé, arrêtant ainsi ce contact entre eux deux.
Ils écoutèrent attentivement la détresse de l’Ambassadeur. Son état actuel de santé avait sans doute dû jouer sur sa destitution…Sighild en était persuadée.

Il était cependant difficile pour la semie-elfe de voir son ami ainsi. Bien qu’inquiète, elle se voulut rassurante pour lui :
« Vous pouvez compter sur mon aide. Je chercherai un remède qui vous guérira définitivement de ce mal. Je serai là… » elle regarda Voronwë, qui était désormais en face d’elle puis reprit « …nous serons là pour vous aider. » elle arbora alors un sourire des plus bienveillant.

Calion apporta ensuite des précisions sur leur mission. La magicienne l’écouta, tout en gardant ce contact entre eux. Bien qu’il fût revenu parmi eux, la magicienne n’avait pas fini d’user de son don. En plus de vouloir finaliser son sort, la magicienne voulait aussi constater son effet sur le long terme.

Calion avait été dans un état de transe et cela l’avait affaibli…Sighild lui redonnait à la fois de la force et de quoi l’apaiser.
La compagne de Calion se présenta alors à eux. Imitant Voronwë, Sighild s’était inclinée respectueusement, lâchant ainsi son emprise sur Calion.

Sighild laissa ses deux compagnons d’armes entre eux et eut une longue discussion avec Elenwë. Après s’être présentées plus en détails, la magicienne avait posé plusieurs questions quant à l’état de santé de Calion.

Tout en écoutant son interlocutrice, la magicienne sentit une légère douleur dans son bras droit. Elle savait parfaitement que l’usage de magie n’était pas sans conséquence, outre l’énergie psychique qu’elle constituait, et l’équilibre à respecter, le corps pouvait parfois être touché…il n’y avait qu’à voir son apparence physique pour le comprendre…Quoiqu’il en soit, le poison qui rongeait Calion semblait plus puissant qu’il n’en avait l’air…


La magicienne était déterminée à les aider…car même si Calion n’était jusqu’alors seul dans ses crises, il n’était pas exclu que cet incident se renouvelle…et qui sait ce qu’il pourrait se passer…

La compagnie d’Elenwë fut plaisante, Elwing avait l’impression d’être relayée au simple rang d’une Dame Elfe.

La soirée prit fin. La magicienne s’excusa auprès d’Elenwë pour retrouver sa mère. Laurelin tenait dans ses bras Celeannar, endormie. Elles convinrent d’une rencontre le lendemain, Sighild devait leur annoncer son départ. Au loin, Cirth salua également son amie et partit à son tour.  

Se retournant vers sa table, Sighild vit Voronwë échanger avec une noble Dame Elfe. Elle resta un instant là, à les observer, se sentant soudainement étrange…mais elle se reprit très rapidement. Après tout, il était le Hérault, quoi de plus normal…

Elle salua respectueusement le Seigneur Palantir et sa compagne, puis, d’un geste délicat, fit venir son bâton vers elle, coupant ainsi Voronwë et sa charmante compagnie :
« Seigneur Amnel, ma Dame. » elle s’inclina et tourna les talons.  

Le constat fut brusque et indéniable : s’éloigner de Voronwë fut une chose des plus difficiles. Le savoir en une autre compagnie que la sienne, pouvant soudainement partir un jour, sans retour, effacer son amour naissant pour elle…était dur à penser, et à admettre. Ses pas devenaient de plus en plus pesants…mais elle ne comprenait toujours pas ce qu’il lui arrivait. Rien n’a de sens, et rien ne va…

Soudain, la magicienne se sentit comme oppressée. Tout était si flou en elle, elle se posait tellement de questions, avait tellement d’inquiétudes. Et puis, il y avait cette énigme autour de Calion…ce qu’elle avait ressenti en le touchant…et cette ombre qui la hantait encore…elle avait peur que Calion ne sombre dans cette même folie…pas lui…non, elle ne le tolérerait pas.
En levant les yeux vers l’horizon, elle eut à nouveau la vision d’une Cité à feu et à sang…un très mauvais souvenir…elle l’espérait en tout cas.

Elle se stoppa net et prit appui sur le muret qui était juste à côté d’elle. Il lui fallait reprendre ses esprits, garder son calme…tout ira bien. La magicienne leva les yeux vers cette nuit étoilée qui s’offrait au Monde et se remémora les dernières paroles de son père :

*N’ai plus peur…*


Cette simple pensée l’apaisa. Se remémorer son visage, sa voix, son sourire…

Au même moment, deux mains se posèrent sur elle. Dans un sursaut, elle se retourna vers un Voronwë, inquiet :
« Je vais bien ne t’en fais pas…je suis un peu fatiguée» mentit-elle. Elle jeta un œil derrière lui, il était seul. « Je ne voulais pas interrompre ta si charmante entrevue… » elle ne lui laissa pas le temps de réagir et reprit« …il me semble que nous devons aussi en terminer une."] il acquiesça « Nous serons mieux dans mes appartements.»


Les deux amis partirent côte à côte, abordant les festivités du soir, excluant pour le moment l’attitude de Calion pour garder un minimum de confidentialité. La magicienne prit un peu plus appui sur son bâton, elle se sentait encore étrange …par ce qu’elle venait de ressentir, mais, surtout à l’idée de l’entretien à venir…

Mais, comme à son habitude, elle ne laissa rien paraître.

Elwing fit entrer son ami dans ses appartements, ainsi que son loup qui ne le quittait presque jamais. Usant de son don, elle alluma d’un simple geste toutes les bougies. La magicienne fit s’installer son hôte dans sa pièce de vie, et lui proposa un verre d’hydromel.

Tout en le servant, dans du cristal scintillant, Sighild revint sur l’incident du banquet :
«Je ne pensais pas que ce poison le rongeait encore, après tout ce temps. Je crains que cette potion ne fasse plus d’effet sur le long terme… »[/belle s’assit et porta son verre à sa bouche « … Il aurait pu devenir tellement dangereux, et qui sait ce qui aurait pu se produire…tu es l’un des seuls qui aurait pu lui tenir tête dans un combat…et je ne suis même pas sûre que cela aurait réellement calmé sa folie…Quant à la magie…je ne sais pas ce qui pourrait être fait, ni les conséquences que cela pourrait avoir sur lui…mise à part pour le contenir, ou pour l’empêcher de nuir…J’ai peine à le voir ainsi.»

Sighild était à la fois inquiète et songeuse. Elle avait eu envie d’écrire à son maître…mais envoyer une telle missive aurait été risqué, surtout si elle venait à tomber entre de mauvaises mains. Pour l’honneur de son ami, elle ne voulait pas prendre de risque…même s’il pouvait devenir dangereux pour leur prochaine quête…

La magicienne et le Hérault débattirent sur cet incident, tout en restant des plus respectueux envers l’ancien Régent.
Sighild se sentie démunie. Elle ne voulut pas inquiéter Voronwë par ce qu’elle avait ressenti au contact de Calion…parce qu’elle avait vu ensuite. Ce n’était probablement rien…
Resservant un dernier verre au Hérault, elle décida de changer de sujet :

« Revenons à présent à la raison de cette entrevue…en espérant que nous ne soyons pas importunés ni par nos obligations respectives, ni par certaines Dames » dit-elle d’un ton sarcastique.

Elle se servit à son tour. Elle repensa alors aux mots qu’elle avait couché la veille…Dans sa lettre, destinée au Hérault d’Imladris, la magicienne l’avait dans un premier temps remercié de lui avoir ouvert son cœur ,et, après de nombreuses hésitations, elle lui annonçait que ses sentiments n’étaient pas réciproques. Il avait été dur pour elle de l’écrire et de le penser, mais c’était avant tout pour le protéger et le préserver.

En écrivant ces mots, Sighild savait parfaitement qu’elle se montrait indélicate envers Voronwë, mais ses intentions étaient bonnes et fondées : elle était magicienne, amenée et appelée à partir, à prendre des risques, à être en danger. Elle ne doutait pas de la valeur, ni du mérite du Hérault, mais elle ne voulait pas lui infliger cela. Son maître avait certes fondé sa propre famille, mais elle savait ô combien il avait eu d’aventures avant, aussi périlleuses que dangereuses. La soirée qu’elle venait de passer lui avait aussi confirmé que Voronwë était un bon parti, il serait sans doute plus heureux ainsi.

Sighild regarda sur la gauche de sa table, là où cette lettre avait finalement brûlé sous son ordre.  Elle avait admis que lui annonçait une pareille chose par écrit n’était pas convenable et peu respectueux. Malgré cette belle soirée, ses mots et ressentis…elle avait pris sa décision.

Prenant son courage à deux mains, elle reprit, très sérieusement :


« Voronwë, tu m’as récemment fait part de tes sentiments, et j’en suis honorée…mais…je…».


Sa lettre commençait de cette manière, mots pour mots …elle ferma les yeux et reprit son souffle. Il fallait qu’elle poursuive:
« Je n’ai pas ton aisance pour exprimer ce que je ressens. Je ne peux pas renier mon père pour cela…»

Elle afficha alors un sourire à la fois mélancolique et triste…triste à l’idée de penser à ce qu’elle s’apprêtait à lui dire, à lui faire subir et à se faire subir à elle-même. La belle fixa alors Voronwë, qui était comme pendu à ses lèvres :


«  Tout ce que je sais… tout ce que je peux te dire…c’est…que… » elle ferma à nouveau les yeux, hésitante.


En cet instant, qui parut long pour les deux protagonistes, la magicienne n’arrivait pas à aller plus loin… Peu fière d’elle, Sighild posa sa main sur celle de Voronwë et le regarda de nouveau :
« Je ne peux pas aller à l’encontre de ce que je ressens mais saches que c’est un sentiment nouveau pour moi, un sentiment qui est là depuis notre départ de Minas Tirith…» elle caressa alors délicatement la main du Hérault « Accorde-moi du temps… Pour être digne de tes sentiments et digne de toi. »

La magicienne eut soudain l’impression d’enlever cette armure qui protégeait son cœur, c’était comme si elle déposait les armes devant Voronwë. Cette fois-ci, c’était elle qui perdait face à lui. Cela n’était sans doute pas la plus belle déclaration du monde, mais elle avait pu un minimum identifié ce qu’elle ressentait et le lui dire.

Leurs sentiments étaient finalement réciproques, mais elle serait probablement plus à l’aise en actes qu’en paroles [HRPG : sans sous-entendu quelconque je vous vois venir !].

Elle lui sourit, à la fois gênée et sincère. Le Hérault sembla sensible à la situation, il respecta ses mots.

Ils se quittèrent dans une longue étreinte, emplie de douceur et de tendresse. La magicienne aurait voulu rester dans ses bras toute la nuit tant elle s’y sentait bien...ils se promirent de se revoir le lendemain, lors d’une promenade équestre.
Elwing regarda alors Voronwë partir, suivit d’Elfaron, à la fois souriante et libre.

La magicienne put enfin se débarrasser de cette robe et en fut plus que soulager. Elle se lava le corps, comme pour enlever tous ce qu’elle avait pu ressentir de négatif dans cette soirée. Contemplant son corps nu, Sighild toucha les nombreuses cicatrices qui marquaient son corps, les principales et encore visibles étaient celles affligées par Lammath…

D’un geste délicat, elle toucha la cicatrice qui était sur son visage, non pas honteuse de son combat…mais songeuse…
Malgré le sentiment de plénitude qui venait de s’installer en elle, son inquiétude pour son ami revint assez rapidement…
Elle ne pouvait se résoudre à aller se coucher et décida donc d’enfiler une tenue qui lui était plus familière : celle qu’elle portait au moment de son retour à Imladris.

Sighild arpenta donc une Imladris endormie. Marcher l’aiderait à réfléchir, il était inutile de demander aux guérisseurs des conseils, cela éveillerait les soupçons et elle ne disposait pas des écrits de son maître sous la main. Elle s’était arrêtée à de nombreux endroits, profitant ainsi du ruissellement de l’eau et de cette légère brise. Calion avait sans doute consulté la bibliothèque du Seigneur Elrond…mais cela serait une piste qu’elle exploiterait plus tard.

Sa marche nocturne la conduisit à l’endroit précis où, jadis, sa première bataille pour Imladris avait eu lieu. Rassemblant ses souvenirs, et revoyant certains détails de son combat, la magicienne s’était agenouillée à l’endroit précis où elle s’était avouée vaincue. Son bâton était posé dans la direction même où Nan mourut.

Elwing retourna alors dans ses appartements, l’heure était désormais au repos.

Le soleil se leva lorsque la magicienne fut rejointe à l’écurie par Voronwë. N’étant pas seule, elle s’inclina respectueusement devant le Hérault. Elle expliqua alors au Seigneur Amnel que son cheval n’avait pas assez récupéré de leur précédent voyage, et qu’il lui faudrait un autre cheval pour leur départ à venir.

L’on était donc en train de lui préparer une autre monture, aussi digne que son fidèle Lumbo, et quoi de mieux, qu’une promenade pour tester les capacités de son nouvel équipier.

Pendant que son cheval fut scellé, Sighild caressa son propre cheval. Elle ne voulait pas prendre le risque de le blesser et Lumbo semblait le comprendre malgré tout.

Sighild monta donc une magnifique jument à la robe crème. La magicienne portait une tenue d’équitation des plus confortables, en ayant toujours son épée et son bâton accrochés à son dos. Comme convenu, le Hérault se joignit à elle et ils partirent ensemble : c’était une belle journée qui commençait.

Ils s’éloignèrent peu à peu de la Cité, discutant de choses légères, leurs goûts, leurs souvenirs. Sighild était bien plus jeune que Voronwë, et elle ne connaissait que très peu les autres cités elfiques, sauf dans les nombreux livres qu’elle avait lu.
Voronwë lui servit alors de guide, et elle se laissa volontiers transporter dans ses nombreuses descriptions. La belle ne s’en rendit pas compte mais elle buvait ses paroles, contemplait chacun de ses gestes. Elle semblait heureuse d’être en sa compagnie.

Un simple regard de Voronwë la fit reprendre ses esprits. Il était temps pour eux de rentrer.

Ils ne purent pas se séparer comme ils l’auraient souhaité, n’étant jamais seul à seul. La magicienne s’inclina donc devant le Hérault, elle lui signifia qu’elle reviendrait vers lui d’ici la fin de journée.

Ils vaquèrent chacun à leurs occupations. Sighild annonça son départ à sa mère et à sa petite sœur, elle fut très brève quant à sa prochaine quête. Celeannar pleura beaucoup à l’idée de voir sa sœur partir, alors qu’elle venait à peine de la découvrir. La belle garda un long moment dans ses bras sa jeune sœur, qui avait finir par s’endormir dans ses bras. Il fut convenu que Sighild partagerait un dernier repas avec sa mère et sa petite sœur la veille de son départ, elles pourraient ainsi contempler les étoiles ensemble.

Profitant d’un instant rien qu’avec son aînée, Laurelin évoqua les rumeurs qui circulaient en Imladris, des rumeurs qui concernait le Hérault d’Imladris, et son attitude changeante depuis le retour d’une certaine Dame. Sighild fit semblant d’être surprise mais elle fut rapidement coincée par sa mère qui avait bien cerné ce qui se passait entre les deux combattants. Avec beaucoup de bienveillance, Laurelin lui avait dit :

« Il n’y a pas de mal à aimer Elwing et il y a des regards qui ne trompent pas. Ton père me lança jadis ces mêmes regards au tout début de notre rencontre. » d’un geste de la main, elle empêcha sa fille de lui répondre « Mais je sais parfaitement que c’est un sentiment naissant pour toi, tu as raison de te préserver de tout ce qui peut se dire vous concernant. Je suis cependant rassurée que tu puisses partir en sa compagnie, le Seigneur Amnel est lui aussi un valeureux guérrier. »


La discussion prit fin, et la journée se poursuivit…

Elwing retrouva Voronwë à la fin de la journée, ils restèrent ensemble jusqu’au dîner qu’ils partagèrent. Le Hérault lui conta d’autres histoires, lui récita d’autres poèmes. Ils étaient assis l’un contre l’autre, et elle se contentait de l’écouter, en lui souriant tendrement.

Une mèche de ses cheveux lui cachait un peu le visage. Voronwë se permit de la replacer, il lui caressa alors le visage, puis sa cicatrice. Sur le coup, elle eut un mouvement de recul, car peu habituée à ce genre de contact mais le Hérault se voulut rassurant, semblant comprendre cette réaction.

Ils se quittèrent alors, sans aucune amertume ni colère.
***Les jours passèrent et se ressemblèrent. ***



"Très bien, voici l'itinéraire que nous allons emprunter. Le trajet sera long. Je veux éviter que notre mission soit connue. C'est pour cela que nous ne passons pas par l'Eregion et la Moria. Je préfère traverser le Sir Ninglor (Rivière aux Iris) que Khazad-Dûm, je pense que vous me comprenez, je veux éviter d'éveiller le moindre soupçon. Une fois la rivière traversée nous prendrons le Sud, direction Caras Galadhon. Il leva la tête et regarda ses amis. J'espère que vos affaire sont prêtes, nous partons demain, n'oubliez rien qui pourrait nous être utile."


Leur départ était donc imminent. Calion était parti, laissant ses deux amis étudier le trajet choisi, tout en évoquant l’inventaire de chacun.

Ils furent soudainement coupés par le Prince Rustor. La magicienne s’inclina respectueusement devant lui, car tel était son devoir. Mais le simple fait de le revoir lui rappela de mauvais souvenirs, qu’elle dissimula dans ses marques de respect et de politesse.

Les paroles du Prince furent bien prises en compte…cependant, la magicienne avait bien compris et l’intérêt de cette mission, et l’état de santé de son ami…cette intervention supplémentaire était compréhensible, mais pourquoi envoyer quelqu’un de malade dans une quête aussi importante…Le Prince semblait sincère dans ses encouragements, ils ne pouvaient que lui être reconnaissants d’un tel honneur.

Sighild s’était alors retournée vers Voronwë, sans avoir aucune réaction…si ce n’est que la méfiance qui pouvait désormais se lire sur son visage.

La journée se poursuivit, les deux Capitaines se séparèrent une nouvelle fois. Elwing invita Voronwë à se joindre à elle pour le dîner, en compagnie de Laurelin et de Celeannar. La petite elfe semblait avoir la dent dure contre le Hérault, elle lui avait lancé un regard assassin lorsqu’elle le vit arriver. Tout comme Sighild, son regard azur pouvait être des plus perçant:

« Elenna. »

A l’entente de son prénom humain, l’enfant porta son regard vers sa sœur, qui avec beaucoup de douceurs, venait de la reprendre sur son attitude.  

Ils passèrent une soirée à la fois joyeuse et chaleureuse. Laurelin eut la courtoisie de ne pas évoquer cet amour naissant entre les deux elfes, et fit comme si de rien n’était. Ils purent profiter de sa belle voix.

Profitant d’un moment unique avec sa grande sœur, la petit Celeannar se vit confier plusieurs tâches : s’occuper de Lumbo, lire de belles histoires près de la statue de Nan et conserver précieusement son anneau sigillaire.

Elles restèrent ensemble, sur le balcon, Sighild avait enroulé ses bras autour de sa douce Celeannar, la sentant peu à peu s’endormir dans ses bras…

Laurelin partit peu de temps après, son enfant avait besoin de regagner son lit. Ils se verraient tous demain pour leur départ.

Sighild et Voronwë restèrent donc ensemble, heureux de pouvoir partager un dernier moment ensemble…
***Le lendemain***

Le jour venait à peine de se lever lorsque les trois Elfes quittèrent la belle Cité d'Imladris. Après avoir salué sa famille, et Cirth, la magicienne monta à cheval et suivit ses compagnons vers la quête qui les attendait…
[HRPG : Je développerai plus dans mon prochain poste]
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