Au Dragon Vert

//Avec plaisir^^//

Le pochard resta quelques instants immobile, tentant vainement de se redresser. Sur son visage, le rouge de la honte se mêlait à celui de la colère. Il parvint finalement à se mettre sur ses deux pieds et avança lentement vers le hobbit, sa poitrine se soulevant au rythme de sa respiration saccadée. Il tenta de porter un coup à Etelion, mais son poing passa à une bonne dixaine de centimètre du visage du hobbit, et il perdit son équilibre. Se rattrapant de justesse à la table, il foudroya Etelion du regard et s'exclama tant bien que mal :

Venez mes amis! Cette petite cré... créature nous défie! Elle mé... mérite une bonne correction!

Si ses acolytes riaient de leur camarade, il se levèrent néanmoins, trop heureux de pouvoir en découdre. heureusement, aucun d'eux ne portait d'armes. Et heureusement pour l'aventurier, cinq de ses comptraiotes vinrent le rejoindre, brandissant casseroles, saladier et autres armes qui au départ n'en étaient pas le moins du monde. La confusion devint rapidement totale.

De l'autre côté du mur, le Maire ne prêta pas attention au grabuge et avança lentement vers Forlong.

Vous m'insultez! J'ai recours à des méthodes bien plus intelligentes pour rallier des fidèles. Croyez-vous que les deux rôdeurs m'auraient aidé simplement pour de l'or? Sûrement pas, alors ne tentez pas de les influencer, vou n'y arriverez pas. Si vous saviez ce qui se passe à Bree...

Sous ses airs nonchalant et ses mouvements lents, on devinait de la force dans les membres du Maire. Forlong pouvait tenter de l'avoir par surprise, mais rien n'assurerait la réussite de son coup.

Forlong regardait devant lui, pas un muscle de son visage bougea, mais une vraie tempete se deroulait dans ses pensees.
Que faire? Si il ne faisait rien il allait bientot se faire executer par les sbires du maire. Et il ne pouvait s'attendre a de l'aide de nulle part...
Il etait seul. Ils etaient six. Il regarda discretement les hommes autour de lui. Ils avaient l'air d'etre des sbires assez experimentes, mais pas des aussi fins bretteurs que les defunts Erumgelos et Halbarid. Par contre le maire serait probablement un adversaire de taille.

Les sbires avaient faits une erreur; ils portaient, comme Forlong, leurs epees longues sur le dos. Mais ils etaient adosses au mur, ce qui rendait un essai de sortir leurs epees assez difficile. Un desavantage qui leur enleverait seulement quelques secondes precieuses. Quelques secondes essentielles pour le capitaine.
Il devait agir.

Son geste fut aussi rapide qu'innatendu. Atrappant le pommeau de son epee, il l'arracha du fourreau, enchainant tout de suite cette action d'un coup horizontal, au niveau du ventre d'un de ses adversaires.
L'epee coupa l'air, puis la peau d'un des sbires, qui n'eut point le temps de sortir son epee, et qui s'ecroula a genoux. Mais le capitaine avait deja retire sa lame du corps de l'ennemi, et s'etait deja tourne vers les autres adversaires.

Une seule pensee passa par sa tete. Frappes pour tuer, n'hesites pas, ne penses pas.
On dirait que son epee antique avait pris controle de son corps.
Lunerill s'enfonca dans la gorge du deuxieme adversaire. Lui non plus n'eut pas le temps de sortir sa lame.

Le capitaine se retourna rapidement. Les trois adversaires restants tenaient deja en main leurs epees batardes, surpris par les actions soudaines du dunadan, mais prets a combattre.
Le maire quant a lui, se trouvait toujours derriere sa table, observant les evenements de ses petits yeux brillants de cruaute.

Forlong sauta sur un de ses adversaires, en ressentant soudain une douleur brulante dans sa jambe gauche, blessee il y a quelques heures par la lame de Erumgelos. Cependant il ne s'arreta pas dans son mouvement, et arriva a atteindre son ennemi. Celui ci para le coup du capitaine avec un geste insur, surpris par cette attaque soudaine.
Lunerill frappa a nouveau, coupant l'artere de la cuisse du sbire, qui s'ecroula par terre.

L'acier froid coupa la peau du capitaine, un des ennemis lui avait inflige un coup dans le dos, heureusement la veste en cuir amortit un peu la force de l'attaque.

Le capitaine se retourna, s'appuyant lourdement sur sa jambe blessee, et frappa, obligeant l'adversaire a reculer en arriere et se couvrir de son epee.
Encore deux coups de l'epee flamboyante tomberent sur le bandit, le dernier transpercant son torse.

Le dernier des ennemis attaqua le capitaine avec une ferocite terrifiante, lui infligeant des coups puissants de son epee batarde. Forlong se baissa, en evitant un coup, mais la lame ennemie toucha sa tete, et le sang l'aveugla pendant un instant. Mais il l'essuya rapidement avec le manche de sa veste, et reussit a parer a temps le prochain coup. Les lames des deux bretteurs volaient dans l'air, se touchant et se separant dans une danse mortelle.
Forlong changa rapidement de garde, et leva son epee brulante au dessus de sa tete, puis infligea un terrible coup, qui glissa sur l'epee de l'adversaire et se planta profondement dans le bras de l'adversaire.
Le capitaine profita de la douleur de son ennemi, pour arracher la lame et frapper a nouveau, cette fois ci en enfoncant l'epee brulante dans le torse de l'adversaire.
Le sbire s'ecroula a terre avec un faible gemissement.

Le capitaine se retourna lentement, tenant dans sa main sa lame ensanglantee, brillant d'une forte flamme bleue. Le sang coulait sur le visage du capitaine, sur son dos, et imbibait le bandage sur sa jambe gauche. Sa veste coupee dans plusieurs endroits laissait voir la peau blessee.
Toute la piece etait remplie de corps morts des sbires et le sol etait couvert de sang.
Forlong regarda le maire, s'appuyant lourdement sur sa jambe blessee.

Le Maire n'avait pas réagi. Ses bras potelés étaient restés croisés sur sa poitrine et son regard dardait sur le capitaine, presque inhumain. Un sourire sournois se dessina sur ses lèvres et il partit dans un rire gras.

Vraiment impressionnant! Je vous avais vraiment sous estimé, excusez-moi! Ses hommes étaient parmi mes plus braves bretteurs. Malgré tout, si je voulais vous tuer maintenant dans votre état, je n'aurais aucun mal à le faire... et c'est d'ailleurs ce que je vais faire.

Il tira un couteau de sa manche et s'approcha à pas effroyablement sûrs du capitaine du Nord. Soudain, une porte sur le côté éclata et un homme apparut titubant. Il percuta le Maire qui ne put l'éviter, trop surpris. Ensemble, ils s'écroulèrent sur la table qui se brisa.

Les bruits de lutte, qui jusque là étaient restés étouffés, lointains. Deux autres hommes, tout aussi éperdus, arrivèrent dans la pièce. Il clignèrent des yeux, incompréhensifs. Leurs réflexions furent coupées par l'arrivée de deux hobbits, l'air redoutables, l'un brandissant une casserole et l'autre une grande spatule de bois. S'ensuivit un grand désordre, et le maire en profita pour s'échapper, apeuré et oubliant momentanément Forlong. il eut tôt fait de diparaitre et il eut été vain de le poursuivre, d'autant plus qu'un colosse ridiculement coléreux barait le chemin au capitaine.

Mais dans sa fuite, le maestro, le grand organisateur, avait oublié une grande sacoche. Allez savoir ce qu'elle pouvait contenir...

Ardenath et Thénéril n'avaient pas marché longtemps pour atteindre la Comté. Aucun rôdeur, aucun Dùnedain, aucun ranger ne les avait arrêté. Cela avait confirmé les dire d'Ardenath, au contraire de l'optimisme de Thénéril. Les deux voyageurs avaient continués vers Hobbitbourg où Ardenath était certain d'en apprendre plus qu'ailleurs. Il avait été étonné de l'innocence des Hobbits, qui était exactement décrite par les récits. Ils préféraient s'occuper des jardins et ronfler dans un hamac plutôt de s'occuper des affaires extérieures. Ils n'étaient jamais très enclin à parler aux Grandes-Jambes, mais même cela, Thénéril le savait. Ardenath jugeait les Hobbits pitoresque, calmes. Chaque Trou de Hobbit, ou d'autres maisons construites comme celles des humains, avaient un jardin entretenu par des mains expertes. Beaucoup de Hobbit s'occupaient des champs, et la récolte serait sans doute abondante. Ils se dirigèrent vers l'auberge du Dragon vert, où les rumeurs, aidé par l'alcool, coulerait sûrement à flot. Ils avaient tort. Lorsque les Arnoriens entrèrent dans l'auberge, un formidable chaos régnait. Une bagarre se déroulait et étrangement, aucun Hobbit n'y prenait part. C'était des hommes. En fait, le contraire aurait étonné les Arnoriens, car les Hobbits étaient connus pour être calme. Deux hommes sortirent de la masse, armés d'épées, pour aller vers Ardenath et Thénéril, ne se souciant pas de savoir s'ils étaient amis ou ennemis. Les Arnoriens reconnurent quelques habitants de Bree. L'un des deux hommes attaqua Ardenath. Ce fut plus que suffisant pour pousser l'Arnorien belliqueux au combat. Son bouclier para le coup, et la lance frappa à la tête l'homme au plat de la lame.

"Thénéril, au combat ! Pour l'Arnor !" cria Ardenath dans la mêlée.

Il para un nouveau coup, recula d'un bond et pointa sa lance vers son adversaire. L'homme ne se battait pas comme les Wargs. Il ne comptait que sur lui-même pour sa survie, et aucun repas ne l'attendait à la fin, aucune meute ne le soutenait et le poussait au combat. Il prit la lance à une main, et la dévia pour aller au contact. Ardenath saisit immédiatement l'avantage de l'homme au combat rapproché : sa lance ne servirait à rien. Il la lâcha promptement, un pas sur le côté plus tard, il était hors d'atteinte. Aucun des autres hommes n'avait paru s'apercevoir de la présence des deux nouveaux arrivants. Ardenath lui donna un coup de bouclier dans la tête avec le "tranchant". L'homme recula, titubant, et lâcha son épée. Il fut aussitôt transpercer d'une lance. Thénéril avait attendu le bon moment. Ardenath saisit la sienne, et essaya de distinguer dans la masse les hommes de Bree. Trois d'entre eux courèrent vers Thénéril et lui.

"Pour l'Arnor !" cria Ardenath avant d'aller au contact, suivit de Thénéril qui reprit le cri.

Ardenath et Thénéril se partagèrent les hommes, Ardenath se prit la part du lion. Sa lance heurta une épée. Il reçut un autre choc sur le bouclier. Les hommes frappaient au hasard, c'était évident. Du pur réflexe, et de la chance. Ils étaient soûls. Ardenath saisit cette chance. Il lâcha sa lance, et dégaina son épée. Il recula jusqu'à que ses pieds soient derrière une chaise. Les hommes, qui prirent ça pour de la faiblesse, ricanèrent bêtement et avancèrent. Le premier d'entre eux se reçut une chaise dans la tête. Il recula en titubant, et s'écroula au sol, assomé autant par l'impact que par l'alcool. Le second essaya de frapper Ardenath. Ce dernier para avec son épée, frappa avec son bouclier à la tête de son agresseur avant que l'épée ne vienne achever son oeuvre de mort. Thénéril repoussa son adversaire avant de le frapper. Brusquement, une planche de bois frappa Ardenath derrière la tête. Ce dernier eut un moment d'étourdissement, et se reçut encore deux coups de planche dans la tête, ponctué par les rires de l'homme scélérat. Thénéril s'avança pour l'arrêter, mais Ardenath lui lança :

"Non, Thénéril, il est à moi !"

Il se retourna soudainement, bloqua un dernier coup avec son bouclier et frappa la planche avec son épée. Chaque coup, Ardenath insultait l'homme de lâche, de pleutre et de trouillard. La planche ne résista pas longtemps à ce traitement, et l'homme recula puis courut vesr une table. Il s'empara d'un couteau. Il eut un rictus mauvais, mais Ardenath s'en fichait. Il s'avança, évita le coup maladroit avant de frapper entre les deux yeux l'homme avec son bouclier. Ce dernier tomba en arrière, assomé.

"Thénéril, prend l'autre homme que j'ai assomé, ordonna Ardenath, et attache-le avec n'importe quoi. Je veux savoir ce qui se passe, et des prisonniers sont les meilleurs moyens d'avoir ces informations."

Thénéril obéit, et Ardenath se tourna vers le reste de la bagarre, un peu en retrait. Il attendait de savoir ce qui se passe, et ensuite, il agirait. Même s'il était belliqueux, il ne voulait pas tuer des gens innocents.

Le capitaine n'aurait eu aucune chance contre le maire, qui, malgre que grassouillet, semblait fort et agile. Les ivrognes qui se precipiterent dans la piece ainsi que les hobbits lui sauverent la vie.

Il n'essaya meme pas de ratrapper le maire, il pouvait a peine marcher, il voyait presque pas, car le sang couvrait ses yeux.
Il vit un adversaire devant soi, un colosse, heureusement a moitie ivre.

Le capitaine souleva son epee avec difficulte, et para un coup de son adversaire, qui l'attaquait avec une courte lame.
Il arracha ensuite le poignard dissimule dans sa botte, et l'enfonca dans la cuisse de l'homme geant. Celui ci semblait encore plus enrage par la douleur.
D'un geste puissant de la main, il envoya Forlong par terre, ce qui n'etait d'ailleurs pas tres dur, compte tenu de l'etat dans lequel se trouvait le capitaine.

Cependant Forlong n'abandonnait pas. Des que le colosse s'approcha de lui, le dunadan lui infligea un puissant coup de pied sous le genou.
L'ivrogne se plia en deux, et la botte du capitaine frappa a nouveau, cette fois en visant le nez du sbire.
Le visage de l'homme se couvrit de sang, et il tomba a genoux, toujours aussi enrage, et voulant egorger le capitaine avec sa courte lame.

Mais avant qu'il ne puisse accomplir son reve, il se ramassa une chaise sur la tete; un hobbit, qui debout avait la meme taille que le colosse a genoux, l'avait assome.
Le capitaine, debarasse de son adversaire, tomba dans l'iinconscience.

***

Pendant ce temps, dans l'autre piece, Bannor combattait avec courage.
Le jeune ecuyer profita du combat qui se deroulait entre les ivrognes et les hobbits pour se debarasser de l'homme qui le tenait en otage.
Arme de son epee, il ravageait les ivrognes.

Il s'arreta devant Ardenath, et dit:

-Bonjour, messire! Vous semblez etre du cote des hobbits, comme moi...aidez moi a trouver mon seigneur, le capitaine Forlong...j'espere qu'il est encore vivant!

Ardenath et Thénéril combattaient avec la force et le courage des anciens Arnoriens. Mais le combat était trop inégal : les hommes, bien qu'en surnombre, étaient soûls et armés de chaises. Ardenath et Thénéril étaient lucides, entrainés, et armés d'épées et de boucliers. L'auberge qui paraissait si accueillante depuis l'extérieure était devenue le théâtre d'un combat. D'un revers d'épée, Ardenath trancha le tendon du genoux droit d'un homme. Ce dernier tomba à genoux, et l'Arnorien le poussa sur le côté avec son pied. Thénéril, sur son flanc droit, bloqua un nouveau coup et repoussa son ennemi contre une table. Son crâne cogna contre le bord, et il fut à moitié assomé. Thénéril l'assoma véritablement avec son bouclier. Un Hobbit lança une chaise sur un homme qui en voulait à sa peau. L'homme se jeta sur le côté, mais la chaise lui heurta tout de même la tête. Ardenath, qui était derrière, faillit se la prendre. Il tua sans sommation l'homme d'un coup d'épée. Un autre l'homme s'apostropha et il ne saurait jamais combien il faillit finir tuer par l'épée d'Ardenath.

" Bonjour, messire ! dit-il. Vous semblez être du côté des Hobbits, comme moi...aidez-moi à trouver mon seigneur, le capitaine Forlong...j'espere qu'il est encore vivant ! "

Ardenath dégagea son épée et l'essuya sur l'habit de l'homme mort. Il se tourna vers Bannor qui avait fait des ravages avec sa propre épée. Thénéril continuait toujours de combattre contre trois adversaires.

"Je suis du côté de ceux qui n'en veulent ni à ma peau, ni à celle de mon ami, répliqua Ardenath. Je veux bien vous aidez, mais je voudrais d'abord aider mon ami !"

Il se plaça derrière un adversaire de Thénéril. Son épée frappa au niveau de l'avant bras l'homme, puis son bouclier le frappa à la tête. L'épée remonta finalement jusqu'entre les omoplates pour achever l'homme. Thénéril profita de ce moment et tua un de ses adversaires. Le second, occupé à regarder Ardenath, ne vit pas la lame de Thénéril qui le tua.

"Thénéril, je vais aider ce jeune homme à chercher son maître ! Suis-moi ! lança Ardenatha avant de se tourner vers l'homme. Nous n'avons pas le temps de se présenter, on fera les politesses plus tard. Je suppose que tu as cherché dans toute la salle, non ? Ton maître ne doit pas être ici."

Ardenath enjamba un corps puis frappa un nouvel ennemi. Le combat fut bref, Ardenath déterminé à ne pas se laisser aller. Aucune finesse, son bouclier para l'épée avant que la sienne ne vienne frapper le poignet adverse. L'épée fut lâchée, et l'homme tué. Ardenath ne prêta pas d'attention à un homme à terre qui tentait de le frapper avec un couteau. Il trouva une porte qui donnait sur une autre pièce. Ardenath l'ouvrit, mais avant d'y être entré, il fut agressé par un morceau de bois. L'homme qui le tenait n'avait pas envie qu'il y entre. Ardenath le frappa rapidement au visage entre les deux yeux avec le "tranchant" de son bouclier, puis au ventre avec son épée. L'homme se plia en deux, et Ardenath le poussa avec son pied. Il entra et vit un homme inconscient, puis un deuxième, ainsi qu'un Hobbit. Le second homme inconscient était visiblement l'un des sbires qui étaient de mèche avec les autres soûls...

"Jeune homme, est-ce là ton maître ?" demanda Ardenath en pointant de l'épée le premier homme inconscient.

Bannor répondu affirmativement. Ardenath se tourna vers le Hobbit et lui dit :

"Raconte-moi ce qui s'est passé. Thénéril, viens garder cette porte ! ajouta-t-il à l'adresse de son ami. Je crois que nous avons trouvé ce que nous cherchons !"

Thénéril se tailla un passage avant d'adopter une position plus défensive. Le Hobbit décrit rapidement le combat entre le capitaine Forlong et l'homme. Ardenath assoma encore l'homme avant qu'il ne se réveille, par précaution. Il dit :

"Merci, Hobbit. Tu me diras ton nom plus tard, ajouta-t-il à l'adresse de Bannor. Pour l'instant, met ton maître en sécurité et panse ses blessures. Il recevra les soins appropriés plus tard, quand tout sera calme et qu'on m'expliquera pourquoi on agresse les cliens venants consommés dans cette auberge !"

Ardenath retourna près de Thénéril en criant : "Pour l'Arnor !". Thénéril s'effaça un moment de la porte, et Ardenath poussa un homme en arrière, le tuant avant qu'il ne touche le sol. Son bouclier para un nouveau coup. Thénéril à ses côtés combattait aussif farouchement. Mais quand cessera cette tuerie ?

Bannor reussit a rendre conscience au capitaine avec quelques gouttes d'alcool et de l'eau froide.
Forlong toussa, puis regarda son ecuyer dans les yeux et dit d'une voix faible:

-Je suis toujours en vie? Incroyable...

Il se releva lentement, une grimace lui transperca le visage lorsque sa jambe blessee lui rappella de son etat.
Les combats duraient toujours dans la chambre principale. Il fallait en finir.
Rassemblant toutes les forces qu'il avait encore, et profitant de dernieres gouttes d'adrenaline qui coulaient dans son sang, il entra dans la salle et dit d'une voix forte:

-Vous! Abaissez vos armes!

Les hommes dans la salle le regarderent avec surprise. Il continua:

-Vous savez apparemment pas que la Comte est sous la protection du Roi Aldarion de l'Arnor. Ce qui signifie qui attaque un habitant de la Comte sera pendu haut et court sur la Grande Place d'Annuminas.
Et, en plus, vous n'avez point de chance, car je suis un representant du Roi Aldarion, je me nomme Forlong Neldoreth, capitaine de l'Arnor.
Maintenant je vous donne deux choix. Vous pouvez vous battre, et tuer encore plus d'hobbits, puis la moitie d'entre vous sera tuee ici, et l'autre pendue a Annuminas. Ou vous pouvez vous rendre, et baisser vos armes, et je vous promets que le Roi Aldarion ne saura jamais rien sur le fait que vous avez attaques des citoyens hobbits.
Alors...qu'allez vous faire?!

Le capitaine regardait les sbires dans les yeux, avec un sourire moqueur, mais seule la force de son esprit le maintenait encore debout.

Laurelin avait laissé le hobbit Olo Gamwich reprendre sa route et s' était immédiatement dirigé vers le Dragon Vert. La conversation avec le fermier lui avait donné soif et il était heureux de pouvoir se désaltérer et avait envie de faire le point sur son voyage devant un bon verre.
Avant d' ouvrir la porte, il épousseta sa longue cape elfique de voyage, la retira puis la plia avant de l' enfourner dans son paquetage.
Confiant, il se saisit de la poignée et pénétra dans l' auberge et c' est avec stupéfaction qu' il entendit soudain dans une salle adjacente :

Citation :

- Maintenant je vous donne deux choix. Vous pouvez vous battre, et tuer encore plus d'hobbits, puis la moitie d'entre vous sera tuee ici, et l'autre pendue a Annuminas. Ou vous pouvez vous rendre, et baisser vos armes, et je vous promets que le Roi Aldarion ne saura jamais rien sur le fait que vous avez attaques des citoyens hobbits.
Alors...qu'allez vous faire?!

Laurelin resta interdit, ne sachant que faire. Sa joie de pouvoir enfin se reposer s' évanoui en un instant. Il sortit Estelië de son fourreau et se tint prêt à toute les éventualités. Finalement, il décida de se cacher pour en savoir plus. Il se dirigea vers un petit renfoncement, s' y installa en remettant rapidement sa cape elfique et, quasi invisible, attendit ...

"Pendus". Ce mot magique semblait evaporer l'alcool des tetes des ivrognes.
Un d'eux prit la parole:

-Pourquoi nous devrions te croire que t'es un 'missaire du roi de l'Arnor??!
Tes v't'ments sont dechires, t'es couvert de sang! Si je te tue maintenant, qu'est ce que tu nous feras?!

Le capitaine le regarda. Si les sbires l'attaqueraient maintenant, il allait mourir...il n'avait plus les forces pour combattre. Mais la force n'etait pas le seul moyen.
Lentement, il sortit Lunerill, la flamme bleue. La lame brillait d'un feu vif, toujours excitee par le combat recent.
La pointe de l'epee indiquait la gorge du sbire.
Forlong dit:

-Tu veux une preuve que je suis un capitaine de l'Arnor?! Tu vois cette lame? Elle se nomme Lunerill, la flamme bleue. J'aimerais pas te l'enfoncer dans le ventre, donc ne m'obliges pas a le faire. Tu veux une preuve? Vas dans la salle a cote, regardes les cinq hommes morts, tues par cette lame.
Tu veux servir de preuve pour tes camarades?

Les yeux du capitaine brillaient d'un feu aussi vif que sa lame.
Le sbire etait pale. L'homme en face de lui etait blesse et couvert de sang. Mais quelque chose dans son regard, dans son sourire moqueur, dans toute sa posture, indiquait que le defier serait une tres mauvaise idee.

-Nous nous reverrons!

dit le sbire, puis se retourna et se dirigea vers la porte d'un pas insur, suivi par ses compagnons.
Des que le dernier des ivrognes sortit de la salle, le capitaine s'ecroula sur une chaise, le visage pale.

Laurelin, toujours caché, vit soudain sortir un homme à la mine patibulaire suivi de quelques autres d' allure tout aussi sinistres, certain titubant dangereusement apparemment ivres. Il se garda de faire le moindre geste et se contenta d' attendre qu' ils furent sortis de l' auberge. Après quelques instants et alors que les voix au dehors s' étaient éloignées, il se décida à sortir du renfoncement.
Estelië toujours en main, il se dirigea doucement vers l' autre salle et y entra avec précautions. Il remarqua directement des corps sans vie sur le sol dont le sang qui s' en écoulait maculait le dallage brun. Des tables renversées, des chaises cassées ...
Un humain était affalé sur la dernière encore intacte. Son visage semblait aussi blanc que ses cheveux et l' on avait l' impression qu' il éprouvait quelques difficultés à reprendre son souffle. Il tenait dans sa main une épée qui semblait entourée d' un halo légèrement bleuté qu' il paraissait avoir le plus grand mal à garder lever.
Laurelin sortit de l' ombre et s' approcha de l' homme se remémorant quelques une des dernières paroles qu' il avait entendu alors qu' il se trouvait caché dans la pièce d' à côté.

Citation :

-Tu veux une preuve que je suis un capitaine de l'Arnor?! Tu vois cette lame? Elle se nomme Lunerill, la flamme bleue.

Il ne fallait pas être grand mage pour deviner qui était la personne devant lequel Laurelin venait de s' arrêter et alors que la halo bleu de l' épée du capitaine semblait s' estomper, Laurelin s' adressa à lui :

- Si vous ne tenez pas plus fermement '' Lunerill '', vous risquez de la laisser choir sur votre pied et vu votre état, il serait dommage d' ajouter une blessure supplémentaire à celles qui, visiblement, vous font souffrir ...

Ardenath repoussa un bandit de son bouclier avant de reculer. Il en avait plus qu'assez de tuer. Ces hommes venaient vers lui, planche ou épée à la main, titubant sous l'effet de l'alcool. Le plus souvent, Ardenath les projetait contre un mur où ils restaient, assomés et hébétés sous le choc. Thénéril, plus pacifique que son compagnon, se contentait de les désarmer ou de les blesser à la jambe, auquel cas ils tombaient à terre en se tenant la jambe. Ardenath donna un coup de bouclier à l'homme qui tomba au sol. Il ne se releva plus mais sa respiration haletante indiquer qu'il respirait. Puis Forlong d'Arnor, celui qu'Ardenath avait trouvé, pris la parole. L'un des ivrognes voulut le défier, mais Forlong ne répliqua pas et l'ivrogne quitta l'auberge. D'autres hommes le suivirent, parfois en se cognant la tête contre l'encadrement, parfois en titubant et en zizaguant, mais tous avec difficulté. Un Elfe apparut et parla au capitaine Forlong. Il paraissait en savoir long sur l'affaire et connaissait bien le capitaine. Dès qu'il eut finit de parler, Ardenath s'avança vers le capitaine Forlong.

"Capitaine Forlong d'Arnor ? appela Ardenath. Je m'appelle Ardenath, soldat d'Annùminas en provenance de la capitale. Voici Thénéril, mon ami et frère d'arme. Votre écuyer m'a demandé de vous aider. Vous ferez mieux de vous reposer au lieu de défier les ivrognes. Il y en a d'autres, ici, qui sont blessés. Il faudrait mieux les soigner aussi, puis les renvoyer."

En parlant ainsi, Ardenath désigna le carnage de l'auberge. Des hommes, tués, gisaient au sol. D'autres s'accrochaient à la vie, et pouvaient être soignés. Ils gisaient sur des tables brisées, des chaises fracassés. Certains s'accrochaient avec l'énergie du désespoir à un mur, en tentant de rester debout. "Ils sont pitoyables", pensa Ardenath. Il rangea son épée dans son fourreau et prit sa lance, qui était au sol.

"Une fois que nous nous serons reposés, capitaine d'Arnor, j'aimerais que vous m'expliquez ce qui se passe dans la Comté. Je la croyais pacifique, mais ma première impression serait plutôt celle d'une auberge animée par quelques ivrognes. Est-ce l'aubergiste qui les a donc abreuvés ? Où est-il d'ailleurs ? Aubergiste ! J'ai soif et j'ai de l'argent !"

L'aubergiste apparut alors. Il paraissait ennuyé que son auberge fut ainsi dévastée. En effet, les réparations coûteraient chères, surtout en ce qui concernait les tables et les chaises. Il demanda tout de même à Ardenath ce qu'il désirait. Ce dernier sortit 240 £ et demanda trois bouteilles de vin Hobbit et quatre fromages de chèvre. L'aubergiste alla chercher le vin tandis qu'Ardenath se dirigea vers une des dernières tables intactes. Le soldat rassembla quatre chaises autour de la table. Il paya et plaça les bouteilles ainsi que quelques verres sur la table. Les fromages de chèvres ne tardèrent pas à arriver avec un peu de pain.

"Venez, capitaine Forlong, Thénéril et monsieur ...? dit Ardenath d'un air incertain en s'adressant à Laurelin. Je ne voudrais pas paraître indiscret, mais il me plaît de savoir à qui je partage mon vin et mon pain. Il a d'ailleurs raison, capitaine Forlong, ajouta Ardenath à l'adresse du capitaine d'Arnor, vous avez risqué beaucoup pour peu en parlant à cet ivrogne, chef des autres ivrognes."

Lorsque Forlong leva ses yeux, il vit devant soi un personnage portant une epee. Il reconnut tout de suite les traits elfiques.
Il dit, avec un sourire faible:

-Effectivement, vous avez raison. D'habitude je manie cette lame avec plus de surete...mais dans mon etat actuel...

Il deposa doucement la lame par terre. Il se tourna vers Ardenath:

-Salutations soldat. Je m'attendais pas a rencontrer un compatriote ici.

Son visage devint plus serieux.

-Risquer beaucoup pour peu, vous dites? Autant perdre ma vie en essayant d'en sauver une autre, que vivre dans la honte de n'avoir fait rien pour prevenir le carnage.
D'ailleurs un capitaine de l'Arnor doit proteger les habitants de la Comte, qui sont officiellement sous la protection du Roi Aldarion.

Il s'arreta un moment, pour reprendre le souffle, puis se tourna vers l'elfe:

-Mais qui etes vous, maitre elfe, et que faites vous ici?

Pendant ce temps Bannor, le jeune ecuyer de Forlong, entra dans la salle et remit sur pieds une table renversee, laissant de la place pour les aliments commandes par le soldat de l'Arnor. Ensuite il donna un peu d'eau au capitaine, et dit, en lui tendant une sacoche noire. Il dit:

-J'ai trouve ca sur le bureau dans l'autre chambre.

Forlong prit la sacoche en main. Elle devait appartenir au maire de Bree, ce traitre. Il l'ouvrit: A l'interieur se trouvait un gros paquet de documents, la plupart signee par le maire lui meme. Un petit objet en or tomba sur la table, une bague avec une tete d'orc incrustee.
Enfin des preuves contre ce felon!
Le capitaine referma la sacoche, il etait trop fatigue et affame pour s'occuper de ca maintenant.

Laurelin regarda l' aubergiste s' affairer pour redonner un semblant d' ordre dans la pièce principale puis ses yeux se posèrent sur les autres personnes présentes dans la pièces. Il s' inclina alors tout en se présentant :

- Je me nomme Laurelin, Laurelin Vilyánar, et je me rends dans l' ouest. Ma visite en ce lieu n' avait pour but que le repos et bien qu' un sympathique fermier hobbit m' ai parlé d' un certain trouble en comté, je ne m' attendais certes pas à trouver cette auberge dévastée par une bataille rangée.

Puis, se tournant vers le Capitaine, il ajouta plus doucement :

- Mon ton concernant votre épée était léger, j' en conviens, mais ne vous meprenez pas capitaine, votre état m' inquiète beaucoup, vous perdez beaucoup de sang !! ...

Il avait dit cela d' un air grave et, farfouillant dans son paquetage, l' elfe en ressortit le nécessaire de médecine qu' il avait emporté afin de parer au plus pressé en cas de mauvaises rencontres et de blessures.

- C' est bien peu, reconnut Laurelin, mais je pourrais tenter de soigner vos blessures si vous m' en donnez la permission. Tout en se faisant, et comme le réclame votre soldat, vous pourriez nous apprendre ce qu' il se passe dans ce petit pays d' ordinaire si tranquille.

Puis, il se tourna vers le soldat en souriant :

- Maintenant que les présentations sont faites, cher soldat, j' espere que vous acceptez de partager un verre avec l' elfe Laurelin ? Toutefois, avant de trinquer, j' attendrais que vous m' appreniez également votre nom, il n' y a pas de raison n' est ce pas ?

L' oeil rieur, Laurelin s' inclina de nouveau devant le soldat, se rendant compte que sa présence en ce lieu avait un caractère somme toute assez déconcertante pour les humains présent. Il se redressa et regarda l' assistance, ses pansements en main ...

Ardenath regarda l'Elfe. Il lui répondit :

"Ardenath, soldat d'Annùminas et d'Arnor, au service de mon roi. Voici Thénéril, soldat d'Annùminas également. Cela vous convient-il, Laurelin ? Vous vous rendez en ouest ? Mais vous êtes déjà en ouest. Autant dire que vous avez atteint votre objectif. Partageons maintenant le pain et le vin que j'ai payé."

Il se tourna ensuite vers le capitaine Forlong.

"Salutation capitaine. Je ne croyais pas moi non plus voir un visage autre qu'Hobbit dans la Comté, excepté le mien et celui de mon ami. A vrai dire, je croyais encore moins voir des compatriotes combattant des ivrognes ! Les circonstances sont pour le moins étrange."

Laurelin soigna les blessures du capitaine Forlong. Pendant ce temps, Ardenath coupa le fromage en quatre et versa du vin dans chaque verre. Il but un peu, mangea son fromage et son pain, puis répondit au capitaine d'Arnor :

"Vous devez protégés les habitants de la Comté. Pas risquer votre vie en défiant - quand vous êtes pâle, blessé et pas en état de combattre - un ivrogne. Ce serait paradoxale que quelqu'un qui ait tué cinq hommes soient incapables de vaincre un ivrogne à cette suite. Vous auriez dû laisser cette charge à Thénéril ou à moi, ou même à Laurelin. Cela vous aurait probablement fait économiser de l'énergie."

Il finit son verre, tandis que Thénéril écoutait en silence la conversation. Le soldat d'Arnor mâchait lentement et laborieusement, et buvait beaucoup. Fort heureusement pour lui, Thénéril tenait bien l'alcool, qui le rendait plus souvent prudent et énergique, qu'avachi sur la table en train de ronfler. Sa prudence et sa méfiance étaient encore plus forte que l'effet du vin. Pendant ce temps, l'aubergiste Hobbit remettait de l'ordre dans la salle, rassemblait les chaises et les tables cassées pour les réparer et traîner les morts dans un coin. Ardenath se leva, et demanda de l'eau à l'aubergiste. Il abreuva les blessés et continua à l'adresse de Laurelin cette fois :

"Laurelin, pouvez-vous soigner les quelques blessés ici ? Si ce n'est pas grand chose, c'est toujours mieux que de les laisser mourir. Il y en a quatre. Venez donc m'aider. Thénéril, va chercher de l'eau, s'il-te-plaît. Et demande du vin à l'aubergiste, c'est un parfait désinfectant."

Thénéril se leva après avoir fini son verre et demanda du vin et de l'eau à l'aubergiste en déclarant qu'il paierait si c'était nécessaire. Il donna quelques pièces à l'aubergiste et revint avec les deux liquides. Il versa du vin sur les différentes blessures et donna l'eau aux blessés pour qu'ils puissent étancher leur soif. Ardenath se tourna vers le capitaine Forlong :

"Maintenant expliquez-moi en quoi le maire de Bree vient faire dans cette affaire. Si j'ai bien compris, ce sont ses hommes que nous avons combattus. Pourquoi auraient-ils attaqué des Hobbits ? C'est incompréhensible. Il ne représente aucun danger. Ou leur cible était-elle différente des Hobbits ?" ajouta Ardenath en regardant le capitaine d'Arnor.

Si il était possible que Etelion s'intéresse à la conversation entreles deux hommes et l'elfe, aucun de ses comparses n'y prêta attention. Tandis que certains aidaient l'aubergiste à remettre de l'ordre dans son établissement, d'autres couraient colporter la nouvelle d'un trou à l'autre de ce qui s'était passé, et ce, d'un commun accord, au secret des autres humains qui surveillaient le petit village. S'il allait être une heure pour les chasser, elle n'était pas venue.

Pendant ce temps donc, l'aubergiste et quelques autres nettoyaient l salle commune. Certains nettoyaient le sol de l'alcool, des éclats de verre et de bois, et par endroit du sang, qui le souillait. On mettait de côté les chaises et les tables qui pouvaient être réparées et celle irrécupérables étaient entassées dans une pièce adjacente en attendant d'être évacuées.

Le soir était tombé et le calme était revenu. Toutefois, le nettoyage n'était pas terminé et, la lumière manquant, on alluma un feu dans la cheminée ainsi que plusieurs bougie et candélabres.

Alors que le possesseur des lieux s'approchait d'un panneau en bois pour juger de son état, il glissa sur un flaque de bière bascula en avant. nIl tenta vainement de se retenir à une table et emporta dans sa chute une bougie qui roula sur le sol jusqu'à côté de la sacoche abandonnée par le maire. Le tissu s'enflamma rapidement, les flammes dévorant ce q'uil contenait. Un Hobbit se précipita vers la sacoche et éteignit le feu à l'aide d'une casserole dans une cacophonie assourdissante. Les dernières flammèches s'évanouirent, et l'aubergiste ne s'émut pas de sa maladresse, ne sachant pas à qui appartenait le sac et ce qu'il pouvait contenir. Il prit donc les restes et les jeta dans l'âtre avant que quiconque ne puisse l'en empêcher.

Un seul bout de parchemin glissa de ses mains et tomba par terre, sauvé du brasier. On pouvait y lire quelques mots, le reste ayant été consumé.

Citation :

C'est un seigneur parmi les seigneurs. Personne n'a jusqu'alors seulement osé le défier. Il s'appelle Gamilzirak, B... ...liant à lui, plus rien ne nous arrêt...

Rien d'autre. Quel pouvait être la nature du document? Difficile à dire. Un journal de bord? Une lettre? Toutes les hypothèses pouvaient être bonnes. Pouvait-on être sûr, d'ailleurs, que ces mots étaient du maire?

//Post édité//

Le capitaine repondit:

-Je suis heureux de vous rencontrer, Laurelin. J'espere qu'on sera amis!
Effectivement, si vous aurez l'aimablilite de vous occuper un peu de mes blessures ce serait pas mal, surtout que les eldars sont des excellents guerisseurs.
Je vais vous raconter les evenements des derniers jours, et la cause de ce chaos dans lequel vous vous etes emmeles...

L'aubergiste s'empara de la sacoche, et les precieux documents volerent au feu, avant que Forlong ne puisse faire quoi que ce soit.
Il se leva, le visage pale, et dit, d'une voix remplie de rage:

-Qu'as tu fais, cretin!?! Le contenu de cette sacoche pouvait liberer ton pays de l'occupation de Bree!

Le hobbit, pale, emit un faible gemissement. Le capitaine se calma, et rajouta encore:

-Bravo, aubergiste...

Puis releva le bout de papier qui restait, et le lit, en froncant les sourcils:

Citation :

C'est un seigneur parmi les seigneurs. Personne n'a jusqu'alors seulement osé le défier. Il s'appelle Gamilzirak, B... ...liant à lui, plus rien ne nous arrêt...

Il ne comprenait pas...Ah! Si seulement il avait cache la sacoche dans sa poche, ou analyse tout de suite son contenu! Mais il etait trop tard...
Il prit un bout de papier, une plume et de l'encre, et recopia soigneusement la phrase ecrite sur le bout de papier. Il le mit ensuite au fond de sa bourse, et cacha l'original dans son sac.
Il but un verre de vin, puis dit a ses compagnons:

-Je suis arrive a Bree avec quelques compagnons il y a quelques semaines...on a rencontres deux rangers de l'Arnor qui enquetaient sur des combats a Bree, et l'occupation de la Comte par Bree.
Je me suis joint a l'enquete, et on a arrete le conseiller du maire de Bree, qui etait, d'apres ce qu'on croyait, l'eminence grise qui dirigeait toutes ces actions.
Le conseiller fut donc arrete et envoye a Annuminas, et sur place on m'avait laisse moi, en tant que gouverneur de Bree, et le maire, un homme qui semblait faible et manipule par son conseiller.
Avec les deux rangers je suis venu ici, dans la Comte, pour enqueter sur les forces de Bree qui occupent Hobbitbourg.
Les deux rangers etaient des traitres. Apres un combat difficile je reussis a me debarasser d'eux, entre autre grace a l'aide de mon ecuyer, Bannor.
Leurs corps se trouvent encore dans le moulin.
Avec mon ecuyer nous sommes revenus a l'auberge, et tout de suite des hommes m'ont arretes et conduits dans la chambre a cote. Dans laquelle se trouvait...le maire de Bree. C'est lui le traitre, le manipulateur, et la cause de tous les problemes de la Comte.
J'ai combattu...ses cinq sbires ont peris sous ma lame...lui s'est echappe au lieu de me tuer, car des combats ont eclates ici, entre les hobbits et les ivrognes.
Le reste de l'histoire vous connaissez.

Il regarda Laurelin, et les deux soldats de l'Arnor.
Il leur avait fait confiance, meme si il les connaissait a peine. Il avait besoin de partager ses problemes avec quelqu'un d'autre.

Laurelin fit du mieux qu' il lui était possible avec le peu qu' il avait pour soigner les blessures du Capitaine. Il en avait finit et s' appretait à aider Ardenath pour les autres blessés lorsque l' incident des documents survint.
A voir l' air rageur du Capitaine, le contenu de la sacoche devait être fort important mais tout comme les autres personnes de la pièce, tout alla si vite que l' elfe ne put rien faire, le mal était fait.
Il écouta le récit, tout en aidant Ardenath avec les quatre blessés à qui il dit satisfait :

- Ils s' en sortiront, les blessures sont propres à présent, plus de risque d' infection, je pense que nous pouvons les laisser se reposer ... Pour être plus précis, il y a plus à l' ouest que la comté car je me rend au Harlindon, là se trouve la fin de mon voyage. Elostirion et ses deux soeurs, les tours oubliées ... A votre santé Ardenath et il bu quelques gorgées de son verre de vin :

- Ce hobbit me semble plus terrorisé qu' autre chose mais vous pourriez avoir raison Ardenath, il serait peut être bon de surveiller les allées et venues dans cette auberge.

Il se tourna ensuite vers le Capitaine Forlong :

- Avez vous la moindre idée de qui peut être ce Seigneur Gamilzirak ? Un seigneur parmi les Seigneurs ... Ce doit être quelqu' un d' important et aussi de puissant si personne n' a jusqu' ici osé le défier ... En tout cas, ce nom est votre seule piste. Il y a aussi ce B le reste est trop brulé, c' est un B majuscule, peut être Bree mais ce peut être n' importe quoi d' autre en vérité ...

Puis regardant la Capitaine il enchaina en s' inclinant :

- A un contre cinq !! Mes félicitations Capitaine, ''La flamme bleue'' est effectivement maniée avec adresse dirait-on ... Vous esperez que nous serons amis ? Je vous répond que nous le sommes déjà, et si vous en avez besoin, vous recevrez toute l' aide que modestement, je pourrais vous apporter ...

Il termina son verre de vin avant d' ajouter :

- La comté est toute proche d' Elostirion et il me serait désagréable que mes petits voisins hobbits aient à subir des désagrément.
Mais vous avez raison Ardenath, c' est le temps du repos à présent, je me repose à la belle étoile depuis bien des nuits, la lune est si claire pour le moment.

En route pour la Comté : 5ème partie et Fin

Forlong repondit a Laurelin:

-Ma lame me sert effectivement bien...meme si je n'arriverais jamais a tuer ces cinq sbires dans un combat ouvert. Ils etaient trop surs d'eux, et m'avaient laisse mon epee sans sortir leurs lames.
Trouver un guerisseur elfique dans la Comte, c'est deja de la chance.
Trouver un ami en plus, c'est un signe que les Valars veuillent sur moi!

Il serra la main de Laurelin, puis dit:

-Quant a la trahison du hobbit je ne crois pas que c'est le cas...mais vous avez raison. Vaut mieux faire attention.

Un sourire ressemblant a celui d'un loup s'afficha sur ses levres:

-Moi et Bannor avons une chambre a l'auberge, et une autre fut louee par les deux rangers felons qui m'accompagnaient...Je ne crois pas qu'ils en auront besoin, donc elle est a votre disposition mes amis.

Un jeune homme s'approcha soudain de lui, et prononca son nom.
Le capitaine regarda le nouveau venu, sans le reconnaitre au debut, puis sourit et dit:

-Alexor! Ca fait longtemps! La derniere fois que je t'ai vu t'avais pas plus de quinze ans! Les bons vieux temps ou on rodait ensemble a travers les terres du milieu... Mais tes vetements ne sont pas ceux d'un rodeur...aurais tu herite les terres de ta famille?

Laurelin regarda le fier soldat qui venait d' entrer et lui répondit :

- Mes salutations, mon nom est Laurelin ... J' ai beaucoup de respect pour les chevaliers de la cité Blanche et il s' inclina ...

A l' évocation de Minas Tirith, ses pensées se tournèrent une nouvelle fois vers Kairi, Marach et tout les autres. Il tentait de déterminer où ils pouvaient bien se trouver à présent et si le voyage des enfants vers la cité se passait bien.

- Surement sont-ils de l' autre côté de l' Anduin pensa-t-il, plaisent aux Valar qu' ils arrivent sans encombre ...

Il passa sa main dans ses longs cheveux blanchis par les années innombrables qu' il avait traversé sur la terre du milieu, pour évacuer un peu de son inquietude.
La fatigue commençait à gagner l' elfe qui ressentait les effets du long voyage qu' il venait d' effectuer pour arriver en comté, il remercia le Capitaine pour sa proposition de chambre et las, se prépara à prendre congé mais avant de sortir il demanda à Forlong :

- Nous pourrions peut être faire quelques recherches demain, pour tenter de localiser le Maire de Bree et peut être en savoir plus sur ce ''Gamilzirak'', qu' en pensez vous ?