7 résultats trouvés pour Aleth

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Sujet: Dans les ténèbres les lier
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: Annúminas   Tag aleth sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Dans les ténèbres les lier    Tag aleth sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 25 Mar 2020 - 16:53
L'ombre du Khandéen s'étendait contre le mur sur sa gauche. Projetée par les flammes chancelantes des bougies, elle dansait contre la pierre au contraire de son propriétaire. Stoïque, Ibn Lahad scrutait la cité endormie depuis une fenêtre. On lui avait demandé d'attendre dans une annexe de l'office de l'Intendant. Si leurs fonctions respectives ne les amenaient guère souvent à se rencontrer, il arrivait malgré tout qu'Enon et Ibn Lahad se croisent au détour d'un conseil restreint en compagnie du roi et de quelques hauts dignitaires du royaume. Si certains se méfiaient du Fantôme, étranger éternel à leurs yeux, l'Intendant avait fini par s'habituer à la mine sombre du Khandéen et à ses méthodes somme toute peu conventionnelles ces derniers temps. Il était également l'un des seuls à savoir que le nom d'Ibn Lahad figurait sur la liste noire du Gondor.

L'attente ne semblait pas déranger le Fantôme plus que cela. Pour la première fois depuis des semaines, il avait l'opportunité de ne rien faire, simplement patienter. Quelques mois auparavant, cela aurait certainement mis le Maître de la Rose dans une colère noire. Aujourd'hui, il accueillait ce moment suspendu avec plaisir. Avec la mort de Madhel, les derniers vestiges de la Couronne de Fer encore debouts étaient tombés dans le néant. La vendetta engagée par Ibn Lahad touchait enfin à sa fin.

Enfin.

Le guerrier était las de tout ceci. Si d'autres Passeurs comme Mangouste, Poulain ou Mâtin avaient fini par passer à autre chose, celui que l'on nommait dans certains cercles Puma Sibyllin n'en avait eu ni la force, ni l'envie. Mais après ces longs mois de tuerie, de voyage, de nuits blanches et de blessures, il allait enfin pouvoir faire ce que lui seul n'était parvenu à faire.

Tourner la page.

Une serrure grinça dans son dos ; des bruits de pas résonnèrent alors. Sirion se contenta de tendre l'oreille. Deux paires de bottes : l'intendant n'était pas seul. La cadence des pas était rapide, bien trop rapide que pour ce ne soit celle d'Aleth Enon. Le front du Fantôme se rida. Les imprévus lui avaient suffisamment gâché la vie pour qu'il s'en méfie. Il demeura dos à la pièce encore un instant, le regard perdu vers Annùminas et l'esprit focalisé sur les nouveaux arrivants. Le silence se fit à nouveau dans l'annexe. Sirion tourna la tête pour découvrir qui Enon avait bien pu lui envoyer à sa place. Un visage fin et déterminé fixait Ibn Lahad. La femme aux cheveux flamboyants esquissa un sourire. L'homme d'Aldarion avait troqué sa tenue de voyage pour un tabard sombre surmonté d'un manteau noir. À son cou, une broche en bronze en forme de rose tenait le tout et donnait au Khandéen une allure bien différente de celle qu'il offrait à ses ennemis sur le champ de bataille.

Les mains dans le dos, Sirion posa son regard sur l'individu en retrait. Ses vêtements trahissaient une vie de commerce et de longues routes. Au-delà de son visage marqué, le Fantôme dut reconnaître qu'il ne le connaissait pas. Un mystère de plus. Les yeux du Fantôme firent à nouveau apparaître sa ride du lion.

- Enon délègue à ce que je vois.

Sirion repoussa sa cape en arrière comme pour ouvrir la conversation. Cela étonna le chef de la Rose de voir l'assistante de l'Intendant l'accueillir pour une affaire si spéciale. Une affaire que peu de gens pouvaient à l'heure actuelle se vanter de connaître.

#Sirion #Aleth #Enon #Nivraya
Sujet: L'éloquence des femmes n'est pas toujours muette
Ryad Assad

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Rechercher dans: Le Palais des Rois d'Arnor   Tag aleth sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: L'éloquence des femmes n'est pas toujours muette    Tag aleth sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 27 Mar 2017 - 4:04
Tag aleth sur Bienvenue à Minas Tirith ! Poppea10

L'inquiétude se lisait sur les traits de Poppea, qui marchait aussi rapidement que le lui permettaient les lourdes robes qu'elle devait porter en permanence. Peste soit de ces vêtements bien trop encombrants et peu pratiques ! Elle revenait de la Salle du Trône où, sans surprise, elle n'avait pu qu'apercevoir très brièvement son suzerain. Aldarion était occupé à régler les affaires du Sénat, et il n'avait pas le temps de se consacrer à autre chose, même pour prêter l'oreille à ce que la sœur de sa feue épouse avait à lui dire au sujet des troubles du royaume. Elle avait réussi à attirer son attention entre deux audiences, mais il lui avait répondu par une moue désolée comme pour lui signifier qu'il aurait bien préféré se trouver à mille lieues de là, mais qu'il devait faire ce que son devoir lui commandait. La jeune femme n'avait pas insisté, et avait pris la direction de l'office de l'Intendant Enon. Lui-même, beaucoup moins sollicité que son monarque, aurait sans doute le temps de la recevoir.

Elle avait rapidement ravalé son optimisme.

L'Intendant était souffrant, lui avait dit un factionnaire gêné de ne pas pouvoir accéder à sa requête. Elle ne l'avait pas vraiment écouté, et avait usé de toute son autorité pour faire ouvrir une porte qui normalement aurait dû rester close. Mais Aleth Enon ne s'était pas retiré par courtoisie. Elle avait entendu ses quintes de toux violentes, entrecoupées de stridors guère rassurants. Quelques secondes plus tard, réagissant au bruit de la porte qui se refermait, c'était le Conseiller de la Reine qui s'était avancé vers elle avec l'air épuisé. Il avait retroussé les manches de sa tunique bleue, et de toute évidence il travaillait à préserver son patient. Poppea, oubliant soudainement les raisons de sa vue, s'était enquise :

- J'ignorais que c'était aussi grave… Est-ce qu'il va… ?

Elle n'avait osé formuler les choses à voix haute, et le silence qui s'était installé pendant une demi-seconde n'avait été brisé que par les râles de l'Intendant. Pallando avait alors répondu :

- Il est très affaibli, et j'en conviens son état peut sembler inquiétant. Mais rassurez-vous, les meilleurs guérisseurs du royaume s'occupent de lui…

- Et vous-même ? Avait-t-elle demandé.

Il avait haussé les épaules négligemment :

- Je ne suis pas guérisseur, bien que je dispose de quelques savoirs venus de contrées lointaines… Je reste néanmoins à son chevet aussi longtemps qu'il m'est permis, et j'apporte mon aide aussi modeste soit-elle. Réagissant à une gémissement plus fort que les autres, il avait ajouté : Il a besoin de moi, je suis désolé… Je vous ferai parvenir de ses nouvelles régulièrement si vous le souhaitez.

Acceptant cette proposition, elle s'était retirée gracieusement, encore troublée par ce qu'elle venait de voir et d'entendre. Elle ne connaissait pas l'Intendant aussi bien que les gens d'Annúminas, certes, mais l'homme avait toujours montré une grande bienveillance envers elle par le passé. Même quand elle avait été contrainte de revenir à la capitale, après les terribles événements de la Couronne de Fer, elle avait trouvé en lui un allié de poids qui lui avait montré les pièges à éviter, et s'était arrangé pour faciliter son installation. Elle lui devait énormément à titre personnel, de même qu'elle lui devait au nom de tout le royaume. Sa réputation le précédait, et il était de ces gens qui permettaient à l'autorité d'Aldarion de s'étendre sur tout l'Arnor : c'était notamment grâce à son influence que l'Ordre de la Couronne de Fer n'avait pu mettre son plan à exécution. Il avait œuvré au cœur d'un réseau d'ennemis déguisés, et malgré les rumeurs persistantes qui annonçaient son souverain mort, sa loyauté n'avait jamais flanché.

Un homme de bien.

La tête pleine de ces pensées sombres, Poppea cherchait donc une oreille à laquelle elle pouvait confier ses soucis du moment. Elle avait longtemps songé à aller voir sa suzeraine, mais elle savait que celle-ci ne pourrait guère la conseiller. Si son esprit avisé pouvait s'avérer précieux dans bien des cas, il y avait aussi bien des situations dans laquelle son inexpérience du royaume la desservait. Dinaelin se souciait assez peu de la guerre, des gens d'armes et de la défense du royaume. Son éducation Dalite jouait énormément sur cela, mais on sentait aussi que tout ce qui touchait à la violence la mettait assez mal à l'aise. Cela ne l'empêchait pas d'apprécier Poppea, qui avait grandi dans un monde radicalement différent, et la réciproque était vraie. Les deux femmes, qui se rejoignaient sur bien des points de vue, nourrissaient des discussions fructueuses au coin du feu quand elles en avaient fini avec leurs obligations respectives. Toutefois, il n'était pas l'heure de refaire le monde dans le confort d'appartements luxueux, mais bien d'agir face à l'urgence d'une crise qui couvait. Se repliant sur sa dernière carte, la jeune femme vint frapper à une porte où, espérait-elle, elle trouverait ce qu'elle recherchait.

Une jeune servante qui semblait venir du Sud ou de l'Est vint lui ouvrir. Poppea ne s'étonnait plus de la voir désormais, mais elle s'était toujours demandée quelle était l'histoire de cette dame de compagnie distraite, maladroite parfois, qui pourtant semblait être indispensable à sa maîtresse. Sans doute remplissait-elle aussi la fonction de confidente, voire d'amie.

- Puis-je entrer ? Demanda la noble.

- Bien sûr, après vous ! Répondit joyeusement la jeune servante avec son accent chantant.

Pénétrant à l'intérieur, Poppea fut accueillie par une douce fraîcheur qui contrastait avec la chaleur parfois étouffante du dehors. Elle apprécia un bref instant cette transition agréable, tandis que son hôte se levait pour l'accueillir, faisant une élégante révérence de circonstance. Poppea, serrant ses mains de cette dernière, la releva et lui glissa :

- Dame Nivraya, j'espère que je ne vous dérange pas… Je vois vous parler d'une affaire qui me préoccupe.

Tag aleth sur Bienvenue à Minas Tirith ! Nivray10

Si la Dame de Gardelame avait manifesté une pointe de surprise, elle l'avait rapidement cachée derrière un masque de sérieux. Rares étaient les personnes d'un si haut rang qui venaient la voir pour lui annoncer d'emblée qu'ils avaient un problème à lui confier. Elle répondit immédiatement :

- Je vous en prie, Votre Altesse… Asseyons-nous si vous le voulez. Désirez-vous une boisson ?

Poppea fit signe que non, mais accepta l'invitation à prendre place sur les fauteuils confortables. Elle s'assit en prenant grand soin de ne pas froisser ses robes, tandis qu'en face d'elle Nivraya paraissait y parvenir sans le moindre effort. L'habitude, sans doute. La politesse aurait sans doute exigé que les deux femmes prissent des nouvelles l'une de l'autre, particulièrement car l'actuelle invitée était une des très rares personnes à savoir que la Dame de Gardelame attendait un enfant. Toutefois, elles avaient noué une relation qui avait depuis longtemps dépassé les barrières de la courtoisie : elles travaillaient à maintenir le royaume fort, et même si leur rôle secondaire les obligeait à agir en sous-main, elles n'en demeuraient pas moins particulièrement concernées par la situation encore fragile de l'Arnor. A ce titre, Nivraya et Poppea étaient en parfaite harmonie, et elles ne pouvaient s'empêcher de vouloir en faire davantage pour anticiper et neutraliser les menaces qui grouillaient encore. Décidant donc de faire part de son inquiétude, elle commença :

- J'ai reçu de bien sombres nouvelles, Dame Nivraya. On rapporte que les Gobelins se montrent de plus en plus agressifs dans le Nord et l'Est du royaume. Ils attaquent les convois, et pillent les villages les moins défendus. C'est un mal auquel, hélas, nous sommes trop habitués.

- Certes, Votre Altesse. Je pressens toutefois que quelque chose d'autre vous amène.

Poppea hocha la tête. Oui, il y avait bien quelque chose qui la dérangeait au plus haut point :

- Vous ne vous trompez pas. J'ai appris ce matin des rumeurs qui n'augurent rien de bon. On raconte que des hommes en armes auraient été aperçus au Nord… Les Gobelins ont aussi quelques bastions dans les environs, et qui sait ce qu'abritent encore les Monts d'Angmar ? La situation est bien plus préoccupante qu'on veut bien le dire à Annúminas, et j'ai peur que nous soyons aveugles à une menace qui grandirait dans l'ombre.

Nivraya garda le silence un instant, réfléchissant visiblement à l'affaire qui – il fallait bien l'avouer – ne pouvait que susciter l'inquiétude. L'Ordre de la Couronne de Fer avait peut-être été vaincu, mais nul ne savait exactement où remontaient les racines de leur corruption en Arnor, et il valait mieux être prudent. Surtout que la menace des Gobelins n'était pas à prendre à la légère. Elle finit par rétorquer :

- Je n'ai pas le pouvoir de prendre une décision pour faire changer les choses, Votre Altesse. Je peux cependant envoyer des enquêteurs, collecter des rapports plus précis, et essayer d'inciter les militaires à se pencher sur ces questions…

- Cela ne servirait à rien, trancha Poppea. Nos soldats ont des consignes strictes, et ils ne s'aventurent pas dans les régions les plus dangereuses qui pourtant ne sont qu'à quelques lieues de nos villes ! Dame Nivraya, je dois trouver un moyen de retourner à Fornost.

Elle avait dit cela avec tant de conviction qu'elle ne s'était pas rendu compte à quel point elle s'était avancée sur son siège, penchée en avant, à deux doigts de tomber. Retrouvant une posture plus maîtrisée, elle poursuivit :

- Je ne suis pas une dame de cour, et nous savons toutes les deux pourquoi je suis prisonnière ici…

Elle marqua une pause lourde de sens. Nivraya savait effectivement que deux des trois héritiers royaux avaient été assassinés à Fornost, dans l'Ancienne Forteresse, sous la surveillance de Poppea elle-même. Personne ne la blâmait pour cela, car tous avaient été dupés, et elle s'était battue comme une lionne pour repousser les tueurs. Mais dès lors que le sujet était mis sur la table, son malaise était perceptible et il était évident qu'elle s'en voulait terriblement. Elle avait l'impression d'avoir trahi la confiance de son Roi, de son beau-frère… et ce n'étaient pas seulement un Prince et une Princesse qui étaient morts dans ses bras. C'étaient son neveu et sa nièce, qu'elle avait eu tout le temps d'apprendre à aimer avant de les voir lui être arrachés. Elle reprit :

- Je ne suis pas l'héritière du trône d'Arnor, et ne le serai jamais. En revanche, je suis la dernière représentante de la famille des Ducs de Fornost, et mon devoir est de veiller à la défense de cette cité, comme mon père et ses pères avant lui. Aujourd'hui, je pressens un grand danger, et plus que jamais ma place est auprès de mon peuple. M'aiderez-vous, Nivraya ?

#Pallando #Aleth
Sujet: Annúminas
Ryad Assad

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Rechercher dans: Annúminas   Tag aleth sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Annúminas    Tag aleth sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 27 Mar 2017 - 1:25
« Annúminas fut bâtie par Elendil en 3320 du Deuxième Âge sur la rive sud du Lac Evendim, près de la source du Baranduin, et elle devint la capitale du Royaume d'Arnor. On y gardait la Clairvoyante d'Annúminas, un des trois Palantíri du Nord. Elle fut probablement abandonnée au profit de Fornost lors de la division de l'Arnor, et tomba en ruine au cours des siècles suivants. Au début du Quatrième Âge, le Roi Aragorn rebâtit la ville pour en faire sa capitale. »

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Grande cité du Nord de la Terre du Milieu, Annúminas impressionne par ses dimensions spectaculaires. Il ne surprend personne d'apprendre que la ville a été pendant près de trois siècles la capitale du Royaume Réunifié. Sa rénovation récente fait de cette place-forte une des constructions les plus modernes de la Terre du Milieu. L'architecture urbaine a été pensée pour convenir à la haute noblesse, et on y trouve de larges avenues, des places et des fontaines magnifiques. Le superbe panorama sur le lac Evendim est visible depuis les bâtiments qui s'élèvent plus haut que les grandes murailles. Ceux-ci ont été construits dans le style núménoréen que l'on peut retrouver à Minas Tirith, mais en y ajoutant des influences plus modernes qui donnent à la ville un charme particulier. En été, Annúminas est une ville agréable à vivre, et sa population chaleureuse n'hésite pas à se montrer en ville, sur les marchés animés qui concentrent les productions des alentours. Les hivers, cependant, sont beaucoup plus rudes et la ville est régulièrement plongée sous des pluies diluviennes ou d'abondantes chutes de neige qui ternissent la beauté du paysage. Alors, chacun préfère rester chez soi, occupé à trouver un peu de chaleur en attendant des jours meilleurs.

Dans la plus pure tradition du Royaume Réunifié, la cité reste avant tout un point défensif, et un très fort contingent militaire est présent entre les murs pour assurer la sécurité des principaux personnages du royaume. C'est notamment le siège de la très célèbre Garde de la Rose, le régiment le plus prestigieux de l'armée d'Arnor qui fait office de garde personnelle au Roi. En dépit de la forte militarisation de la ville, il ne règne pas une atmosphère oppressante et la vigilance des soldats garantit aux sujets une certaine quiétude.

~~ Personnages importants de la région ~~



- ALDARION ANGLAREB -
Roi de l'Arnor, Prince de Gondor

Le Roi Aldarion est un des monarques les plus puissants de la Terre du Milieu. Homme de guerre avant d'être un homme de cour, il n'a jamais rechigné à partir au combat avec ses armées et s'est forgé une solide réputation de bretteur sur le champ de bataille. Certains de ses barons le considèrent comme tyrannique, d'autres comme simplement désireux de raffermir le pouvoir royal en Arnor, mais il est certain qu'Aldarion dirige son royaume avec poigne. Cependant, la mort tragique de la feue reine Elaera, puis le terrible assassinat des trois héritiers au trône, ont affaibli considérablement l'homme comme le monarque. Son récent mariage avec la Princesse de Dale participe d'une nouvelle politique visant à donner une image plus humaine au pouvoir royal, et certainement à remplacer la lignée perdue.



- DINAELIN -
Reine de l'Arnor, Princesse de Dale

Née Dinael, qui signifie « Reine du Lac », il semblait bien que la destinée la Princesse de Dale était toute tracée. Grâce à son mariage avec le Roi Aldarion, elle est en effet devenue la Reine d'Arnor Dinaelin, « Reine des Lacs » en référence au lac Evendim sur les berges duquel est bâtie la capitale Annùminas. En dépit de son jeune âge, la personnalité de la souveraine est bien affirmée et elle a su s'entourer de conseillers précieux pour remplir ses tâches au mieux. Amatrice d'arts et de culture, elle s'efforce de développer ces aspects dans son royaume, sans manquer naturellement à ses devoirs. Son caractère et son éducation à la cour de Dale l'inclinent à se montrer proche du peuple, dont elle écoute volontiers les doléances. Hélas, il semblerait que le premier héritier de la Reine se fasse attendre, suscitant de plus en plus d'inquiétudes.



- PALLANDO -
Conseiller de la Reine Dinaelin

Toujours rasé de près, toujours vêtu de bleu, et toujours de bon conseil. Voilà comment la plupart des gens décriraient Pallando. Personnage nouveau de la cour d'Annùminas arrivé en même temps que la nouvelle souveraine, il a su s'imposer comme une figure incontournable pour les nobles de tous horizons qui se plaisent à venir converser avec lui. On raconte même qu'il partage sa sagesse avec l'Intendant Enon qui ne rechigne jamais à solliciter son avis. Pourtant il demeure assez discret et réservé, peu intéressé par la fortune ou le prestige que pourraient lui conférer sa position. Particulièrement protecteur vis-à-vis de la jeune Reine, Pallando veille en permanence à ce que ni sa vie ni ses intérêts ne soient menacés.


- SIRION IBN LAHAD -
Intendant du Royaume d'Arnor

Khandéen d'origine, celui qui se fait surnommer "Le Fantôme" a longtemps oeuvré dans l'ombre pour protéger les intérêts de l'Arnor et de son Roi. Commandant emblématique de la Rose Noire, il a été une des figures centrales du combat contre l'Ordre de la Couronne de Fer en Arnor et ailleurs. Et alors que la paix revient dans le royaume, Aldarion a décidé de récompenser l'un de ses plus fidèles sujet en lui confiant l'Intendance du Royaume. Combattant d'expérience mais novice en politique, Sirion aura fort à faire pour lever les doutes à son sujet.  


- ALETH ENON -
Ex-Intendant du Royaume d'Arnor

Aleth Enon est un personnage central du royaume d'Arnor. Politicien hors pair, doté d'une intelligence redoutable, il a d'abord été le conseiller personnel du Roi Irimon, avant de devenir Intendant d'Arnor sous le Roi Aldarion. Sa fidélité à la couronne n'est plus à prouver. Considéré comme un habile meneur de débats, il sait s'entourer et rassembler autour du Roi une majorité de nobles. Depuis la chute de l'OCF, il est cependant moins en vue. Rattrapé par son âge, il a cédé son poste d'Intendant au loyal Sirion Ibn-Lahad, bras armé de l'Arnor. Officiellement à la retraite, Aleth reste cependant un conseiller de choix pour Sa Majesté et dispose toujours d'une grande influence auprès des puissants d'Arnor.


- NIVRAYA ALEN DE GARDELAME -
Assistante de l'Intendant d'Arnor

Nivraya est un cas presque unique en Arnor, où les femmes ne tiennent habituellement pas de rôles aussi prestigieux. Retorse, froide et calculatrice, c'est une femme politique rompue aux arcanes de la manipulation et de la tromperie. Elle met ses incroyables talents au service de l'Arnor, qui lui garantit un statut social et un prestige auxquels elle tient. Ses ennemis lui ont fait payer au prix fort sa promotion rapide, mais elle est toujours vivante et bien déterminée à raffermir le pouvoir d'Aldarion par tous les moyens. Désormais au service du charismatique Sirion Ibn-Lahad, l'ambitieuse jeune femme a une opportunité en or de continuer à faire croître son influence



- THALION « THORONDIL » DE KERVRAS -
Fauconnier du Roi

Thalion de Kervras, que tout le monde ou presque connaît sous nom nom usuel de Thorondil, est un guerrier dans l'âme. Arpenter les champs de bataille aussi longtemps que lui n'est évidemment pas sans conséquences, et un terrible coup l'a laissé cruellement mutilé au visage, le privant progressivement de sa vue. Conscient que son sort était scellé, il a décidé de consacrer ses dernières années à combattre le mal partout, revenant même en Arnor pour aider le Roi Aldarion à regagner son trône. C'est ce fait d'armes qui lui a valu sa notoriété actuelle, à laquelle il aurait préféré échapper. Figure montante de la noblesse arnorienne, homme de confiance du Roi, il suscite l'intérêt de tous les nobles ayant une fille à marier.



- BALLAS -
Capitaine de la Garde de la Rose Blanche

Ballas est un guerrier accompli, ami d'enfance du Roi Aldarion à qui il voue une loyauté sans failles. Vétéran de nombreuses batailles, notamment la Bataille du Nord, il s'est également illustré lors de la lutte contre l'Ordre de la Couronne de Fer. Quand Rousnou fut démis de ses fonctions, Ballas fut nommé à la tête de l'unité la plus prestigieuse de l'armée d'Arnor, qu'il dirige d'une main de fer. Dur mais juste, il exige toujours le meilleur de ses hommes qui le suivent aveuglément.
Sujet: Un chevalier pour l'Arnor
Ryad Assad

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Haut de la Cité   Tag aleth sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Un chevalier pour l'Arnor    Tag aleth sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 23 Nov 2014 - 1:21


"... vous transmettrez mes plus aimables salutations à votre père"

La plume s'arrêta un instant, au dessus du papier, avant d'y apposer un point final symbolique. L'écriture était serrée, parfaitement régulière et maîtrisée : celle d'un homme lettré, qui avait appris auprès des meilleurs, et qui avait l'habitude de passer son temps au milieu des livres et des textes du passé. Une signature élégante, toute en courbes, vint conclure la missive, que l'Intendant d'Arnor déposa sur le côté pour la laisser sécher, s'apprêtant à en écrire une autre. Aleth Enon ne s'autorisa même pas un soupir de lassitude, et il s'attaqua à son prochain courrier avec méthode, comme il l'avait toujours fait. Véritable machine administrative, il gérait tout, contrôlait tout, et avait pendant l'absence de son Roi été un rouage essentiel du pouvoir, un artisan de la reconquête d'Aldarion lorsque celui-ci avait voulu s'imposer face au Sénat. Il travaillait sans relâche, et faisait confiance à son exceptionnelle mémoire, qui lui permettait de réagir promptement face à toutes les situations. Une mémoire qui, hélas, commençait à lui des tours quelquefois. Il préférait ne pas y penser, et continuer à travailler d'arrache-pied, en essayant de se convaincre que c'était à cause de la fatigue, ou à cause de la pression.

Il fallait dire qu'il travaillait toujours dans l'urgence, sous pression, et qu'il avait affaire à une quantité de problèmes faramineuse. En lieu et place de son Roi, il signait des documents officiels, s'attaquait aux questions économiques, politiques, sociales. Il ne réglait pas les menus litiges, contrairement aux juristes, et il ne s'occupait pas non plus de décider quel criminel il fallait arrêter, comme c'était le rôle des soldats, ou des gouverneurs. Son rôle à lui était d'orchestrer tout ça pour faire en sorte que ces fiefs dirigés par des seigneurs très différents fassent un seul royaume. Et pour cela, il devait répondre à leurs demandes qui étaient toutes urgentes et pressantes. Ici, il devait dépêcher un contingent pour sécuriser une route prise d'assaut par des bandits, là il devait envoyer des artisans pour reconstruire un pont qui obligeait les marchands à contourner sur des lieues. Naturellement, il aurait pu ne pas signer ces documents, et demander à tout le monde de se débrouiller seul. Mais alors, les nobles auraient reconstruit le pont, et y auraient mis une taxe à leur profit ; ils auraient recruté des mercenaires pour assurer la sécurité de leurs routes, et auraient fini par constituer des armées privées. Et ça, l'Intendant ne pouvait le tolérer.

Alors il gérait. Même alors que les festivités battaient leur plein, il gérait. Il s'était accordé une pause diplomatique le temps du mariage, offrant sourires et poignées de mains aux dignitaires, s'inclinant respectueusement devant la magnifique épouse de son souverain, et devant Tar-Aldarion lui-même, qui paraissait un peu plus serein que ces derniers mois. Il s'était même invité au bal qui s'était tenu dans la soirée, et avait dansé galamment avec quelques dames à qui il avait proposé son bras. Oh, il n'était pas coureur de femmes, et il n'avait pas cherché à charmer les plus jeunes et les plus ravissantes, qui appréciaient qu'on leur tournât autour, qu'on les dévisageât, qu'on les dévorât du regard. Non. Il avait plutôt invité à danser des cavalières plus âgées, dont les cheveux blancs repoussaient la plupart des courtisans. C'étaient souvent des femmes d'esprit, délaissées par leur mari parti boire et danser avec des compagnes dans la fleur de l'âge, ou bien des veuves qui étaient venues là pour participer aux mondanités dans l'espoir d'oublier leur solitude. En tant que gentilhomme, il leur apportait un moment de gaieté, quelques rires partagés, et surtout il redorait leur dignité, alors qu'on les regardait jalousement, elles qui dansaient avec l'Intendant d'Arnor lui-même.

Mais dès que le matin s'était levé, Aleth avait retrouvé son bureau et ses tâches officielles. Un bon verre de vin posé devant lui, il s'était attaqué à son travail sans broncher. Il avait dans l'idée de terminer cela rapidement, pour être prêt lors de son premier rendez-vous de la journée, mais il fallait croire que de toute évidence, il n'avait pas vu l'heure filer. Bientôt, un serviteur vint lui annoncer que son invité était arrivé, et qu'il attendait dans le salon. En tant qu'Intendant, Aleth disposait d'une chambre dans le Palais du Roi Mephisto, non loin des appartements du nouveau couple. C'était un immense honneur, et surtout un véritable confort qui lui permettait d'avoir un logement luxueux et spacieux, et une pièce séparée dans laquelle il pouvait recevoir ses invités. Il appréciait l'architecture du Gondor, ses salles hautes de plafond, claires et lumineuses. Elles étaient propices à la réflexion et à la détente, avec ces grandes fenêtres tournées vers l'Est, qui absorbaient les rayons du soleil levant, et qui les diffusaient partout en réchauffant l'atmosphère. C'était peut-être pour cette raison qu'il n'avait pas réussi à se concentrer pleinement, et à terminer tout ce qu'il avait à faire.

L'Intendant chassa ces pensées de son esprit, et se dirigea vers un petit meuble dans lequel il trouva la bouteille de vin qu'il avait entamée le matin même. C'était un millésime somptueux, doux en bouche, et dont le goût fruité lui rappelait le Sud, les poires juteuses, et une femme en robe rouge qui dansait au milieu des bottes de paille sous un éclatant soleil d'été. Il attrapa un verre en cristal, épais comme une bulle à la surface de l'eau, et se dirigea vers le salon. Sa démarche était toujours aussi élégante, même s'il avait perdu du dynamisme de sa jeunesse. Lorsqu'on le voyait ainsi, on ne pouvait pas s'empêcher de penser que ses meilleures années étaient derrière lui, et qu'il s'était tué à la tâche. L'Arnor avait pendant longtemps reposé sur ses épaules, et le royaume avait fini par faire ployer ce dos jadis droit et fier, par faire blanchir ces cheveux jadis noirs et soyeux, sans jamais éteindre cette loyauté éternelle et inflexible. Il ouvrit la porte du petit salon, discrètement, et son interlocuteur se leva en le voyant rentrer. Un sourire se dessina sur les lèvres du plus âgé des deux, en reconnaissant ces cheveux blancs. Cela faisait bien longtemps désormais.

On ne pouvait pas dire qu'il avait un visage juvénile, la dernière fois qu'ils s'étaient croisés, mais si c'était possible, les traits du Dunadan étaient encore plus marqués, pour ne pas dire meurtris. L'homme avait changé profondément, s'était endurci, s'était assombri. Il n'avait pas évolué pour le meilleur, assurément, et il ne ressemblait pas un homme heureux et épanoui, c'était le moins qu'on pouvait dire. Mais qui pouvait l'être, actuellement, dans ce monde brutal et sauvage ? L'Intendant Enon avait fait face à des trahisons en chaîne, et il avait dû composer avec l'absence de son Roi, alors qu'il voyait le fils de ce dernier être utilisé comme un pantin par des forces obscures qui désiraient prendre le pouvoir. Et puis il y avait eu les épées tirées, la mort des trois héritiers, les larmes versées. Il avait vu l'homme le plus droit et le plus courageux qu'il avait connaîtrait jamais s'écrouler, balayé par la tristesse et la douleur. Digne, toujours, mais brisé jusqu'aux tréfonds de l'âme. Tous avaient traversé des épreuves, et tous avaient réussi à y survivre. Etrangement, ils se comprenaient peut-être mieux ainsi, après avoir creusé le sol de leurs mains pour y enterrer leur propre peine, et trouver la force de se relever, de continuer à avancer.

- Est-ce que vous savez ce qu'est un chevalier ?

Cependant qu'il parlait, il remplit un verre qu'il déposa devant son invité, et fit de même avec celui qu'il tenait en main, dans lequel il restait un fond qui dansait joyeusement.

- Non ? Ce n'est pas un simple combattant à cheval, voyez-vous. Ce n'est pas un nom qui distingue à lui seul le vaillant du faible. Les chevaliers sont des hommes d'honneur, qui tiennent bon devant le danger même quand la situation est désespérée. Ils prêtent serment de toujours faire face, et de ne jamais céder face à l'adversité. C'est pourtant ce que vous avez fait, n'est-ce pas ?

L'accusation était cinglante, la pique terrible, et pourtant il n'y avait aucune trace d'animosité dans la voix de l'Intendant. Il ne faisait pas une critique mesquine, il énonçait simplement un fait. Un fait douloureux, certes, mais rien de plus qu'une chose admise, qui ne changerait jamais, et avec laquelle il fallait compter désormais. Il laissa couler une gorgée de vin entre ses lèvres, et reprit sur le même ton neutre :

- Vous n'étiez pas un chevalier, vous étiez un soldat. Vous aviez peut-être peur, vous aviez peut-être honte, et vous avez peut-être fui. Vous avez abandonné ce qui croyaient en vous. Et pourquoi ? On raconte que vous avez erré, que vous vous êtes cherché, et que vous vous êtes trouvé d'une façon ou d'une autre. Je crois que vous n'étiez pas en train de fuir vos démons, mais que vous étiez en train de les traquer. Vous les avez retrouvés, et vous les avez affrontés. Avez-vous réussi à en triompher ?

La question resta suspendue dans l'air pendant un moment. De toute évidence, Aleth attendait une véritable réponse. Il esquissa un léger sourire. Ils avaient tous dû affronter leurs démons ces derniers temps, et beaucoup y avaient succombé. Combien de nobles d'Arnor, membres de la très haute aristocratie, avaient cédé face à des promesses déraisonnables. On leur offrait monts et merveilles, en échange d'une minuscule trahison, d'une simple collaboration, d'un silence même face à ce qui se tramait sous leurs yeux. Combien avaient réussi à y résister ? Combien avaient trouvé le courage de s'opposer à ces sirènes, et avaient affronté vaillamment la tempête, sans même savoir si Aldarion allait revenir un jour ? Des hommes droits et inflexibles, il y en avait bien moins qu'on pouvait le penser. Mais là n'était pas l'essentiel. Le plus important, ce n'était pas de choir un jour, mais de ne jamais trouver comment se relever.

- Je crois en vous, lâcha l'Intendant en réponse aux paroles de son interlocuteur. Je crois dans votre rédemption, et je crois dans votre sincérité. Et je ne suis pas le seul, faites-moi confiance. Je suis persuadé que vous n'êtes plus un soldat, et que vous êtes devenu un véritable chevalier. C'est la raison pour laquelle vous avez accepté cette invitation, la raison pour laquelle vous vous tenez là, face à moi. Pas parce que vous avez été repris de force, ou parce que vous êtes saisi par la crainte... simplement parce que vous ne cédez pas à l'adversité. Pensez-vous que quelqu'un aurait tort de vous faire confiance actuellement ?

L'Intendant but une nouvelle gorgée, en dévisageant intensément l'homme qui se tenait en face de lui. Il avait un air bonhomme, et on avait du mal à imaginer qu'il était un fin politicien, capable de tenir le Sénat tranquille et de s'attirer le respect d'une grande partie de la noblesse. Pourtant, quand on plongeait dans ses yeux, on comprenait toute l'intelligence et toute l'acuité de cet individu simple et néanmoins complexe. Il observait avec une attention soutenue, et ne perdait rien du tressaillement d'hésitation, de ce sourcil se levant légèrement pour marquer la surprise, de ces mains qui se tordaient sur le verre, signe d'une légère nervosité. Il laissa l'homme terminer de répondre, avant de reprendre en souriant :

- Quoi qu'il en soit, l'Arnor vous fait confiance, chevalier, car l'Arnor a besoin de vous. Vous n'êtes pas sans ignorer que notre royaume a subi de graves attaques. Bien qu'il apparaisse restauré et stable, nous avons besoin d'hommes de confiance pour nous prémunir du danger à l'avenir. Pas de simples soldats, qui tourneront le dos, qui hésiteront quand l'ombre reviendra, mais des chevaliers qui sauront les guider dans les ténèbres. Des gens qui auront vu assez de noirceur et de sortilèges pour savoir comment les tuer. Et vous êtes de ces hommes, n'est-ce pas ? Vous êtes de ceux qui ont vu assez de sang pour dix vies, et qui ne tournent pourtant pas le dos, n'est-ce pas ?

N'est-ce pas, Forlong Neldoreth ?
Sujet: Il sonne pour toi
Aldarion

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Rechercher dans: Annúminas   Tag aleth sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Il sonne pour toi    Tag aleth sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 11 Avr 2014 - 10:43
Cependant, à ses supplications, la jeune noble ne reçoit pour toute réponse qu'un bruit sourd puis le silence. Aleth n'a pas refusé de la recevoir, il n'a pas accepté non plus, il se contente de la laisser dehors dans un couloir glacial.

Alors que les minutes se font longue et le silence pesant, résonnent en provenance d'un couloir lointain, les pas lourds aux résonances métalliques caractéristique d'une troupe de garde.Comme pour confirmer ce diagnostic, au coin du couloir de longues ombres éclairées par une torche se dessine : on vient.

" Tu m'diras bien pourquoi on doit patrouiller... Y z'ont pas des gardes en Arnor ?"

La voix est grave, rocailleuse. Une autre voix lui répond, à peine plus douce.

" Tu sais bien que le tribun Dondos n'a aucune confiance en la garde... Il n'y a que nous qui pouvons débusquer les rats qui complotent."

En temps normal, il n'y aurait aucune raison d'empêcher une jeune femme, noble de surcroit, d'attendre à la porte de l'Intendant. De nombreuses éminences grises aiment à recevoir en pleine nuit des jeunes femmes au moeurs légères... même si Aleth Enon est loin d'être un client régulier. Cependant, en ces temps troublés et face à de pareils gardes, la position de Nivraya s'avère nettement plus délicate et nettement moins justifiable. Soudain, alors que les pas se rapprochent dangereusement et que la jeune femme hésite à fuir, un petit bruit, comme un craquement, se fait entendre dans son dos.

Avant même qu'elle ne se retourne, la jeune femme se fait happer "dans le mur".  En quelques secondes elle se retrouve coincée dans un endroit étroit et humide totalement plongé dans le noir. Une main chaude et sèche se pose sur sa bouche l'empêchant de crier. Une autre la dirige vers l'arrière. La démarche maladroite, elle heurte à plusieurs reprise les parois de ce qui ressemble à un couloir étroit. Le sol semble descendre doucement mais surement vers les profondeurs du palais. Au bout de quelques minutes, la main se retire de sa bouche.

" Nous ne sommes plus à portée d'oreilles, néanmoins évitons de crier..."

Comme pour confirmer cette sécurité retrouvée, le propriétaire des mains allume un petit briquet finement ouvragé qui diffuse une lumière douce et chaleureuse. La jeune femme reconnaît directement son interlocuteur.

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Aleth Enon en personne.

" Dites moi tout..."

#Aleth #Aldarion
Sujet: Le changement, c'est maintenant
Aldarion

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Rechercher dans: Annúminas   Tag aleth sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le changement, c'est maintenant    Tag aleth sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 1 Mai 2013 - 17:54
Caleb avait à peine terminé sa phrase que la foule s'écarta pour céder le passage à une dizaine de cavaliers qui remontaient la place en direction de l'entrée du Sénat. L'un d'entre eux était reconnaissable et bien connu de l'ensemble des citoyens de la ville : Athos Derulan, Tribun de la Plèbe et ancien Tribun Militaire.

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Son regard était noir et malgré son âge, sa stature et sa réputation forgeaient le respect. Un silence de mort s'était installé sur la place. De part et d'autre de la foule, et devant les marches sur lesquelles Aelas se tenait, des Gardes du Lac étaient en faction. Aeldon Dondos, actuel Tribun Militaire se tenait non loin du petit prince.

" Cessez cette mascarade !"

La voix d'Athos avait tonné dans le silence, les visages des Gardes blémirent. De toute évidence, Athos n'allait pas vouloir que la transition se passe comme ça. Un des cavaliers s'approcha du tribun, il était mince et n'avait pas la même prestance que Derulan, pourtant, il avait le même titre. Il s'agissait de Luorn Hoest, second Tribun de la Plèbe.

" Laissez couler Athos... Ils ont le Prince... la loi n'est pas tout à fait respectée, mais croyez moi, il vaut mieux pour le peuple une transition douce mais entachée de quelques petites irrégularités plutôt qu'une transition légale mais sanglante... "

Les paroles de Luorn ne surprenaient pas vraiment le vétéran. Le jeune tribun avait toujours su suivre le sens du courant pour se placer à son avantage. Cependant, Athos avait juré par trois fois fidélité à l'Arnor, à son Roi et à ses lois. Il préférait mourir que de perdre ses valeurs.

"Non."

Luorn secoua la tête, lui non plus n'était pas surpris. Il tira sur les rênes de son cheval et lui fit faire volte face, s'éloignant du tribun et de sa garde rapprochée.

" Cessez cette mascarade, disais-je ! "

Plus que jamais, tous les regards étaient tournés vers lui.

" Tar-Aldarion est Roi d'Arnor... à moins que sa mort ne soit prouvé et son corps retrouvé, il en sera ainsi quoi que vous puissiez dire ! Quand bien même vous parviendriez à démontrer sa mort, le testament d'Aldarion est clair sur sa succession : Neolias est prioritaire sur Aelas. Seul le Haut Roy Mephisto peut aller à l'encontre de cette décision !"

La foule l'acclama, il venait de lui rendre l'espoir que son Roi ne soit pas mort, et cela comptait beaucoup. Les fauteurs de troubles disséminés dans la foule ne pouvaient rien faire contre ça. Galvanisé par le soutien populaire, Athos tira son épée et la pointa en direction d'Alcyon et de Caleb.

" Gardes ! Saisissez vous des ces traîtres ! "

La foule cria de plus belle. Cependant, rien ne se passa. Les gardes restèrent impassibles, comme pétrifiés. Certains semblaient affiché une mine sincèrement désolée. Athos semblait désemparé, il tourna la tête dans tous les sens jusqu'à ce que son regard tombe sur Aeldon Dondos.

Tag aleth sur Bienvenue à Minas Tirith ! Aeldon11

Le très controversé tribun militaire avait la main dressé, signifiant très clairement à la Garde du Lac qu'elle ne devait pas bouger. Un petit sourire s'afficha sur son visage quand son regard croisa celui d'Athos. En tant que tribun militaire, il avait préséance sur Athos Derulan, la Garde devait lui obéir.

La foule s'était à nouveau tue. La situation était plus incertaine que jamais et elle semblait de plus en plus en défaveur d'Athos. Instinctivement, les gardes au service du tribun sortirent leurs épées.

" Lestar, trouve Vilyan et préviens le... retrouvez le Roi dès que possible."

L'homme à qui il s'adressait acquiesçât et fit faire volte face à son cheval pour quitter la place. Un homme âgé, les cheveux grisonnants s'approcha du petit prince.

" Votre Majesté, je me présente Aleth Enon, je suis votre Intendant... Je vous aiderai à préparer votre sacre... Athos Derulan est un homme bon et un fidèle de votre père... son chagrin a du l'aveugler. Je vous en prie, laissez le partir."  

Aelas n'aimait pas la violence, il en avait toujours eu horreur. De plus, ce vieil homme semblait doux et fort aimable, il était beaucoup plus rassurant que le sévère Caleb.

" Laissez le partir..."

Caleb allait répondre, mais Aleth fut plus rapide et cria en direction de la foule.

" Gloire à la bonté du Prince Aelas ! Il ordonne qu'Athos Derulan quitte la ville sans heurts !"

La foule acclama, visiblement aussi peu désireuse d'être salie par le sang. Caleb jeta un regard noir à l'Intendant mais ne fit pas de remarque. Aleth ne le regardait pas, ses yeux étaient plantés dans ceux d'Athos, son seul espoir.

" Suivez-moi majesté..."

Irrésistiblement, Caleb avait dirigé le petit Prince, suivi de l'Intendant et des sénateurs dans le sénat.

***

Athos s'en tirait bien, il devait une fière chandelle à ce bon vieux Aleth. Il devait se hâter pour rejoindre Fornost où se trouvait le Prince Neolias. Si Vilyan était incapable de trouver le Roi vivant, ils avaient besoin d'un plan de rechange.

Alors qu'il s'approchait des portes de la ville, un bruit retentit dans son dos... On les suivait.

#Athos #Aleth #Caleb #Lestar #Aeldon
Sujet: Le Palantir de Minas Tirith
Radamanthe

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Rechercher dans: Le Palais   Tag aleth sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le Palantir de Minas Tirith    Tag aleth sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 28 Juin 2007 - 16:50
Tag aleth sur Bienvenue à Minas Tirith ! 45-57

Aleth se redressa alors. Il sentait l'emprise se rafermir. La présence du Mage les aidait bien. Cela voulait-il donc dire que la volonté de la lignée des Rois se tarissait ?
Il chassa ces pensées de son esprit, il devait se concentrer. Cela n'était dû qu'à la malignité passée du Seigneur de l'Anneau. Ils pourraient y arriver...

La femme du Mage, à son tour, manifesta sa présence. La volonté de Milindë se manifesta à tous les autres, et tous sentirent qu'elle les aidait, en leur esprit même.
Alors, avec la conscience conjointe du Roy Méphisto, du Prince Aleth, du Magicien Mithrandir et de Milindë, il atteinrent leur but.

Et ils furent atteints. Un éclair pénétra leur esprit, et tous tombèrent par terre.
Sauf Aleth. Lui seul resta lié au palantir, et la crainte envahissait ses yeux.

Il vit les profondeurs de la pierre, et les ombres le laissèrent voir. Alors des visions emplirent son esprit, et quand il fut satisfait, il tomba dans l'Eau Profonde, et sa peau se refroidit, il resta immobile.

#Aleth
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