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Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
Learamn

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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag forli sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag forli sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 26 Mai 2023 - 14:43




"MmmmmmmAAAAAaaaaaaaaaaahhhhh! Kakhuf inbarathrag! 1

Les muscles de ses énormes bras le brûlaient comme rarement, de grosses gouttes de transpirations s’écoulaient en-dessous de son masque maculé de sang noir. Pourtant la base du Poing de Durin qu’il essayait de soulever avec plusieurs de ses compagnons ne bougea pas d’un iota. Plusieurs de ses camarades finirent par relâcher leur effort et Biereü finit également par abandonner sa vaine tentative de sortir l’immense structure du piège dans lequel elle s’était embourbée. Il prit quelques secondes pour reprendre son souffle et fracassa le crâne d’un gobelin qui s’était frayé un chemin jusqu’à lui. Plus loin, l’autre Poing de Durin, protégé par le Ramekhtûrg poursuivait sa pénible progression en direction des portes de Gundabad. Le capitaine des Montagnes Bleues lâcha un juron et hurla:

“Ce bélier est perdu! Concentrons nos efforts sur la protection de l’autre. C’est notre dernier espoir. Pour le Roi Thorik! Pour le Ramekhtûrg! Et pour cet enfoiré de Durin!”

Seuls les soldats les plus proches purent entendre sa puissante voix mais la discipline des Id-Ursu Gabilgathol leur permit de transmettre le message parmi le groupe qui entourait le bélier perdu. Bientôt ils répondirent tous en chœur à l’appel de Biereü Fendeur-de-Crânes.

“Ishmikh Thorikh Uzbadu Khazâd! Ishmikh Ramekhtûrg ‘Urstarg! Ishmikh Durin ‘Uddel!”2

“-Id-Ursu Gabilgathol! En formation!”


Les combattants d’élite se regroupèrent rapidement en un carré autour de Biereü, bouclier levé et armes pointés en direction de leurs ennemis. Au signal de leur capitaine, ils se mirent à avancer à une cadence parfaitement connue de tous suite à de nombreuses années d’entraînement dans les froids tunnels de Tronjheim. De nombreux ennemis tentèrent de briser la formation des Nains mais vinrent s’empaler sur les lances et haches brandies par les Naugrim. En l’espace de quelques minutes, ils parvinrent ainsi à rallier le reste du groupe près du dernier bélier encore debout, se mêlant au cercle que le Ramekhtûrg et Thassael avait formé. Biereü échangea un regard avec son supérieur; l’imposante armure de ce dernier était éraflée, cabossé, signe de l’intensité des combats mais le Maître de Gabilgathol se tenait toujours fièrement debout, sur ses deux puissantes jambes, sa longue barbe tressée comme un phare rougeoyant pour les siens au sein de la mêlée. Biereü sentit monter en lui une enfiévrante bouffée de courage. Que pouvait-ils leur arriver avec un tel guide?
Draem à ses côtés, Biereü se plaça en tête de la colonne, nettoyant le chemin pour la machine de guerre à grands coups de marteau. Chaque parcelle de son corps le faisait souffrir et soulever son arme à chaque coup porté relevait d’un effort surhumain. Pourtant il ne faiblissait pas en intensité, animé par une rage guerrière qui avait fait la réputation du régiment dont il faisait partie.  Il cria en se dirigeant vers un gobelin qui lui faisait face:

“Ishmikh Thorikh Uzbadu Khazad!”3

Il explosa la clavicule de son ennemi.

“Ishmikh Rhamekhtûrg ‘Urstarg!”
4

Il l’acheva au sol en lui écrabouiller le thorax d’un coup puissant.

“Ishmikh Du…”5

Il fut coupé court dans sa phrase par le sifflement d’une flèche noire qui finit sa course dans sa rotule gauche, dans l’interstice entre les plaques de son armure. Surpris par une intense douleur, il posa un genou au sol, plus vulnérable que jamais. Une odeur de brulé lui monta alors aux narines alors que la douleur devenait de plus en plus intense. La flèche qui l’avait atteinte était enflammée et il réalisa avec horreur que des centaines d’autres avaient été tirées, autant pour atteindre les Naugrim qui tombaient par dizaines que pour embraser le sol enduit d’une étrange substance noirâtre. Bientôt Biereü, Draem et quelques autres se retrouvèrent isolés des autres par de véritables barrières de feu. Le Poing de Durin, fait d’étain ne risquait rien mais la structure qui le soutenait, faite de bois risquait fort de brûler si le feu progressait, et avec elles partiraient en fumée les derniers espoirs de la Reconquête.

Biereü ne tarda pas identifier le gobelin qui l’avait visé, un sourire idiot sur son hideux visage. Malgré la douleur, le nain se redressa et salua son adversaire avec toute la politesse qui le caractérisait:

“Amadmêzu yudai barathgalthasas 'ezhul nimgumul khagsmêzu kana kunbunul nikh zajalataha yamêzu”
6

Marteau au-dessus de sa tête, Biereü quitta ce qui restait des rangs pour foncer en direction d’Emilanezh.

A quelques dizaines de mètres de là, les Nains qui se trouvaient auprès du Poing de Durin, dont le légendaire Ramekhtûrg devaient rapidement prendre une décision alors que les flammes progressaient rapidement. Le métal du bélier pouvait traverser la barrière de flammes et s’ils n’étaient pas encore aussi proche des portes qu’ils l’auraient voulu, ils s’étaient suffisamment approchés pour que le bout du bélier puisse atteindre la Montagne si les Nains parvenaient à lui donner assez d’amplitude à l’aide du système de poulie et de cordage; système qui risquait fort de finir en cendres s’ils patientaient trop.


1: Fiente de Chèvre!
2: Vive Thorik Roi des Nains! Vive le Ramekhtûrg Barbe-de-Feu! Vive Durin, Père parmi les Pères!
3: Vive Thorik Roi des Nains!
4: Vive le Ramekhtûrg Barbe-de-Feu!
5: Vive Dur...
6: Ta mère a mis du porc salé autour de ton cou pour que les clébards du coin jouent avec toi!


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Depuis la position stratégique qu’il avait prise avec son régiment d’archers de Dale, Draek-Swol pouvait parfaitement voir le sinistre spectacle qui se déroulait au pied des Portes de Gundabad. Les ordres qu’il avait reçus étaient clairs: se poster en retrait de la première vague des Id-Ursu Gabilgathol chargés de forcer le passage pour le reste de l’armée et ainsi couvrir et soutenir la seconde vague d’attaque à l’aide de leurs flèches. Cependant le commandement avait sans doute mal évalué la sournoiserie des défenseurs de la montagne qui avaient jonchés de pièges l’entrée de leur capitale. Les flammes qui s’élevaient n’indiquaient rien de bon et les valeureux guerriers des Montagnes Bleues étaient de moins en moins nombreux à tenir debout. Le nouveau porte-étendard devait rapidement prendre une décision car l’attentisme pouvait mener à la fin prématurée du siège. Si le dernier bélier restant chutait avant d’avoir pu accomplir son objectif, la bataille serait déjà perdue. Ses archers étaient peu nombreux, et les envoyer au sein de la mêlée revenait à les envoyer vers une mort quasiment certaine pour ces hommes peu habitués au corps-à-corps; pourtant leur précision et leurs longs arcs pouvaient sauver les espoirs de la coalition en  couvrant les Id-Ursu pris sous le feu des archers gobelins depuis les murailles de la forteresse sans pouvoir répliquer.



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“Suivez-moi! Vite! Je peux vous mener vers votre père!”


D’une main tremblante Jorem coupa les derniers liens qui retenaient Garmuz. Ce dernier put se redresser et dominer de sa stature la frêle silhouette de l’espion du Val. Ce dernier sortit discrètement de la tente et fit traverser le campement au fils de Baltog. Le camp de la coalition était bien calme, déserté par la grande majorité de ses guerriers partis au front. Seuls quelques gardes et civils y résidaient encore mais la pénombre environnante leur assurait une couverture efficace. Ils parvinrent ainsi à s’éloigner sans être repéré et l’homme les mena vers le flanc de la montagne qu’il se mit à escalader. L’espion savait exactement où il allait, ce chemin il l’avait emprunté tant de fois pour aller porter des informations à Baltog en toute discrétion.  Ainsi, il s’arrêta devant un petit rocher qu’il poussa, celui ci donner sur une étroite galerie creusée par les ouvriers gobelins pour donner un passage discret aux espions du Roi. Le passage était minuscule, ne laissant passer qu’un homme de taille moyenne à la fois; Garmuz allait devoir se pencher ou même parfois ramper avec sa jambe grièvement blessée pour s’y engouffrer. Mais il n’avait pas vraiment d’autre alternative. Sans aucune source de lumière, ils pénétrèrent l’un après l’autre dans le tunnel et progressèrent péniblement dans les ténèbres.

Au bout de longues minutes, voire des heures, ils purent distinguer une lueur blafarde au loin. Ils se mirent à accélérer et débouchèrent finalement sur une immense salle circulaire au sol froid; le lieu était très faiblement éclairé. Seul brillait le joyau bleuté incrusté sur la couronne du Maître des Lieux: Le joyau de Durin. Bagu id Fitgum , “La Pierre de la Victoire” pour les Gobelins. L’homme du Val s’inclina au sol devant le maître des lieux, installé sur son trône.




“Votre Majesté…Comme promis je vous ai ramené votre fils.”

Un sourire en coin apparut sur la peau cuivrée de l’autre Roi de la Montagne.

“Jorem…Tu es un serviteur qui a su se montrer utile et honorable.
-Merci ô Roi Baltog.
-Quel dommage que le temps des espions soit révolu. Aujourd’hui j’ai besoin de guerriers.”

Une lueur d’effroi traversa le regard de Jorem mais il ne put esquisser le moindre geste avant que le monarque n’aboie.

“Vras!”
1

Des ténèbres, la silhouette d’un immense loup surgit et bondit sur l’espion qui n’eut pas même le temps de crier. Les crocs se refermèrent sur sa tête qui semblait bien petite face à la bête. Un bien maigre repas pour Fornarath, descendant de Draugluin.

Baltog n’adressa pas un regard supplémentaire au cadavre de son ancien serviteur, il restait calmement assis jaugeant son fils blessé au combat. Son regard dur ne trahissant aucune compassion.

“Garmuz…Dab Baur. Al brosh hom.”
2


Fornarath, les babines pleines de sang, se redressa et vint se poster près de son maître qui le caressa d’un air nonchalant. Pour la première fois, Baltog se leva et s’avança en direction de Garmuz, son rejeton qu’il n’avait jamais désigné comme héritier ni même reconnu. Jamais il n’avait montré d’amour envers lui. Pourtant il n’avait jamais été violent ou haineux envers lui. Il avait fait bien pire: être complètement indifférent,  délaissant totalement son rejeton sans jamais le moindre intérêt pour ses frasques dans les niveaux inférieurs de Gundabad.  Pourtant, ce soir là, une lueur étrange brillait au fond du regard sombre du roi acculé. Était-ce de la fierté?


“Gazat ish Askha. Baum gulb ag. Ash lozud kû.”
3

Un autre loup, un Warg de grande taille, même si bien plus petit que la monture du Roi, s’avança aussi du fond de la pièce.

“Ghur sha dab baur.”4



1: Tue!
2: Garmuz, mon fils. Tu es revenu.
3: Les Nains sont là. Charge avec moi. Une dernière fois
4: Meurs avec moi, mon fils.


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Gröm progressait au côté de Romo-Cœur-d’Acier au sein du dédale labyrinthique de galeries. Il devait bien avouer que même éclaireur aussi expérimenté que lui se serait facilement égaré ici. Si la main d’Aulë ne leur avait pas amené le Seigneur de la Moria, il y avait fort à parier que l’ouverture de la Porte de Durin n’aurait servi à rien si les régiments infiltrés s’étaient ensuite perdus dans les profondeurs de la montagne. L’avant-garde de la colonne menée par l’elfe et une poignée de rôdeurs, discrets comme la nuit, avait anéanti les rares ennemis qui se trouvaient sur leur route. Le reste de l’armée suivait en piétinant leurs piteux cadavres. Hadhod-Croix-de-Fer les guidait comme un phare dans la nuit, leur intimant de tourner à telle intersection ou de veiller à ne pas chuter dans telle ou telle crevasse. Il s’arrêtait parfois pour réfléchir, cherchant dans ses souvenir embrumés la bonne voie à suivre mais il semblait si sûr de lui. L’espace d’un instant, une once de doute envahit l’esprit acéré du Capitaine des Eclaireurs d’Erebor. La rencontre avec le Seigneur de la Moria semblait si belle, si chanceuse…si suspecte. Et si ? Et si les tortures du Maître-Fouet avait réussi à corrompre l’amrâb, l’âme,   du héros des Nains? Répondait-il aux ordres de Baltog pour les mener droit vers un piège?

Il ne put s’empêcher de glisser à l’intention de Romo en qui il avait pleine confiance suite aux exploits des Sept.

“Faîtes-vous pleinement confiance en votre Seigneur? Il est un héros mais les supplices de Baltog en ont fait flancher plus d’un…”


Finalement, après une lente progression, ils purent distinguer une lumière jaunâtre au loin mais surtout un vacarme. Au bout de chemin, un important régiment de peaux-vertes les attendait. L’oreille exceptionnelle de Gröm pouvait percevoir le tintement de leurs armes, le pas de leurs guerriers. C’était donc un piège. L’officier d’Erebor voulut rattraper Hadhod pour lui demander des explications mais celui-ci avait augmenté la cadence et se dirigeait à toute vitesse vers le danger.

“Naugrim! Baruk Khazâd! Khazâd ai-mênu!”
1


Derrière lui, les guerriers, alertés par l’injonction du capitaine, se mirent en position de combat; prêts à charger les gobelins. Quelle ne fut pas leur surpris quand ce cri de ralliement fut repris depuis l’intérieur de la Montagne. Des dizaines de voix s’élevèrent devant eux, là où les gobelins étaient censés les attendre:

“Baruk Khazâd! Khazâd ai-mênu.”

Hadhod Croix-de-Fer ne les avait pas trahis. Le chemin qu’il avait choisi débouchait sur une immense fosse circulaire éclairée par de nombreuses torches. L’endroit était jonché d’une dizaine de cadavres de gares gobelins mais aussi de près d’une centaine de prisonniers nains. Leur mutinerie avait permis à Hadhod et d’autres de partir dans les galeries de la montagne, les autres avaient réussi à prendre le contrôle de la Fosse en submergeant des gardiens dépassés et abandonnés par l’armée de Baltog, trop occupée à repousse l’envahisseur. L’un des mutins les salua avec un large sourire:

“Le Seigneur Hadhod est revenu! Avec une armée! Comme il l’avait promis! Vive la Croix-de-Fer! Vive le Roi Thorik.”

Le nain se présenta aux nouveaux arrivant.

“Je suis Forli. Guerrier des Montagnes Bleues. Mes trois frères ont abandonné la cause pour partir faire commerce au Sud; mais moi je n’ai jamais perdu espoir. j’ai été capturé au début de la Reconquête mais Aulë veille sur notre peuple.”

Le dénommé Forli leur exposa alors la situation:

“Nous avons pris le contrôle de la Fosse qui représente le niveau le plus bas de la cité. Nous avons eu de la chance, la grande majorité des guerriers de Baltog se trouvent devant les portes et ne nous considèrent pas vraiment comme une menace urgente. Plus comme un caillou dans la chaussure dont ils pourront facilement se débarrasser, une fois la bataille terminée.  Mais avec votre arrivée, la situation change complètement. Nous pouvons ouvrir un deuxième front.
Afin de garder le contrôle et nous confiner en bas, Zock-Dah s’est contenté de condamner presque tous les accès menant aux niveaux supérieurs depuis la Fosse à l’exception de deux passages.”


Forli désigna d’abord un escalier en colimaçon qui partait du niveau inférieur pour monter, étape par étape, vers le sommet de la montagne. Puis, il pointa ensuite une passerelle qui prenait la forme d’un étroit point suspendu qui semblait mener directement au pylône central de Gundabad où résidait Baltog et ses unités d’élite.

“Nous pouvons soit concentrer nos efforts sur un de ces passages ou faire le choix de nous diviser pour augmenter le chaos; auquel cas il faudrait confier le commandement de chaque colonne à des guerriers de confiance.”

Tous les regards se tournèrent alors en direction d’Hadhod-Croix-de-Fer. Au yeux de tous, le Seigneur de la Moria, était naturellement devenu le meneur naturel du deuxième front de la coalition. Même Gröm était désormais prêt à le suivre jusqu’à la fin.

#Forli

1: Haches des Nains! Ls Nains sont sur vous!
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