9 résultats trouvés pour Baltog

AuteurMessage
Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
Forlong

Réponses: 63
Vues: 2455

Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag baltog sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag baltog sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 28 Jan 2024 - 21:10

Thorik, fils de Krohr, était à la frontière entre la vie et la mort. Son visage était méconnaisable, massacré par les poings de Baltog. Son masque reposait à ses pieds, plié comme une vilaine feuille de papier. Il voyait le sourire exalté et horrible de son adversaire comme à travers un nuage. Tant d’effort, de mort, de douleur. N’était-il pas temps de baisser les armes et de rejoindre son père dans les Cavernes de Mandos, jusqu’à ce qu’Aulë fasse appel à eux pour reconstruire Arda après la Dernière Bataille ?

Puis il entendit leur chant. Celui des Khâzad qui chargaient. Aux armes pour les nôtres ! Aux armes pour le Roi !

Un des uruks cria quelque chose en noir-parler dans la direction de Baltog, la panique s’installant dans sa voix. Le roi de Gundabad rétorqua avec une insulte avant de finir en langue commune.

-D’abord, je vais en finir avec lui.


Thorik, toujours maintenu par la main énorme de son adversaire, marmonna un mot, déformé par ses lèvres enflées et le sang dans sa bouche.

-‘Urs

-Qu’est-ce que tu dis, migul ?!


Tag baltog sur Bienvenue à Minas Tirith ! Khuzdulerebor

Cette fois-ci, il pronoça le mot en Khuzdul avec force. Les runes gravées sur son gantelet droit s’embrasèrent soudainement et lorsqu’il leva sa main au visage de Baltog, une odeur de chair brûlée se répandit, accompagnée d’un cri de rage et de douleur. Dans une autre vie, longtemps avant que son père ne dévoile l’existence d’un héritier, Thorik était maître des runes à la cour du seigneur Hadhod Croix-de-Fer. Aujourd’hui, alors que le destin de deux peuples était pesé sur la balance de l’Histoire, il avait fait appel au savoir secret pour faire pencher le plateau.

Le fils de Krohr, une étincelle brillant  dans ses yeux malgré ses paupières enflées et noircies, grogna :

-Tu veux ta couronne, alors garde-la !


Il atrappa la couronne d’os et d’acier profitant de l’effet de choc, et enfonça de toutes ses forces une de ses pointes dans l’oeil de Baltog.

Le roi de Gundabad hurla et recula, en lâchant lourdement le nain sur le sol. A moitié fou de rage, il se retourna vers ses uruks noirs pour atrapper un cimeterre et en finir avec ce gâzat qui refusait de céder et de reconnaître sa suprémacie.
Mais à la place de ses fidèles gardes, il fut accueilli par la vue des nains qui venaient de briser violemment la ligne noire. Baltog n’eut pas le temps d’hurler, maudire, insulter ni moquer ses ennemis. Une vague d’acier s’abbatit sur lui, l’écrasant littéralement. La couronne brisée roula sur le sol.

Thorik tituba jusqu’à l’objet et arracha, en serrant les dents, la magnifique pierre précieuse aux éclats bleutés qui l’ornait. Le Joyau de Durin. Il leva la pierre au-dessus de sa tête.

Les cris de victoire de la Coalition remplirent la galerie, noyant les lamentations des défenseurs de Gundabad qui venaient de voir le roi Baltog et le Maître-Fouet Zock-Dah mourir sous les Haches des Nains. Baruk Khazad.

Certains des gobelins survivants battirent en retraite dans la direction de la Ruche, en traversant la passerelle unique. D’autres s’enfuirent vers les tunnels environnants. Personne ne savait où se trouvait Garmuz, un des derniers généraux survivants de Gundabad. Thorik vacilla, avant de s’appuyer lourdement sur l’épaule du nain des Monts de Fer qui avait mené la charge dévastatrice.



Puis, le battement des tambours se fit entendre.






Cette fois-ci, il ne s’agissait pas du battement régulier des tambours de guerre de Gundabad. Ce son était plus rythmé et frénétique, presque tribal.

Des flammes apparurent loin du champ de bataille, à l’autre extrêmité du gouffre qui entourait la Ruche. Des centaines des torches rouges qui sifflaient et crachaient des étincelles de phosphore. La lumière des torches éclaira les rangs des Olog-Hai, terrifiants semi-trolls. Sur leur flanc gauche se tenaient les artificiers, transportant des énormes chaudrons dont se dégageait une fumée noire et étouffante.  Sur la droite, des guerriers gobelins innombrables, armés de sabres, épées, lances et armes d’hast de tout genre.

Devant eux, assis dans un palanquin porté par dix serviteurs, se trouvait le Grand Gobelin. A ses côtés on pouvait distinguer la silhouette mystérieuse de Rog-Narok, le maître des fumées qui avait failli mettre fin à la tentative de la Coalition d’attaquer Gundabad par les tunnels secrets.

Les renforts de Gobelinville étaient là. A vue d’oeil, ils devaient être au moins trois mille. Ils n’avaient peut-être pas la force de frappe des vétérans de Thorik, mais les troupes du Grand Gobelin étaient fraîches et faisaient face à des ennemis ayant subi des lourdes pertes au cours de plusieurs jours de combat acharné. Si les survivants de Gundabad se ralliaient à eux, nul ne saurait prédire l’issue de la bataille.

Une silhouette se détacha de l’armée, chevauchant un loup gris plus petit qu’un warg. Lorsqu’elle s’approcha des forces de la Coalition, certains virent pour la première fois une femelle gobeline. Ses longs cheveux blancs disparaissaient dans son dos, cachés par la peau d’un ours du Gué de Carrock qui lui servait de cape.

-Le Grand Gobelin, seigneur de Gobelinville et du Haut-Col, et souverain de tous les royaumes gobelins suite à la mort de Baltog Durin-Thrug, souhaite parlementer avec le roi Thorik   !


***

Le prince Orwen inclina sa tête face aux mots du roi de Dale qu’il respectait tant, mais détourna le regard.

-Roi Gudmund, les plaines verdoyantes de la Marche m’appellent jour et nuit, et même si je suis reconnaissant d’honorer notre alliance avec les nains et combattre à vos côtés, venir ici n’était pas mon choix. Je retournerai seulement lorsque le Rohan sera prêt à accueillir Orwen Hogorwenson.

Gudmund regarda le jeune homme, avant de s’exclamer :

-Orwen, vous êtes blessé !

En effet, le sang coulait sur la selle du prince, s’échappant d’une blessure dissimulée par son armure. Avant qu’Orwen ne puisse répondre, un cavalier s’approcha au galop.

-Seigneurs Gudmund et Orwen ! Balttog est mort, mais une armée de Gobelinville est arrivée dans les cavernes, et le Grand Gobelin demande de parlementer avec le roi Thorik ! Vous êtes convoqués à le rejoindre et représenter la Coalition pendant les négociations !

-Une autre armée...Bon sang. Orwen, vous vous serez vidé de votre sang avant que les tractations ne prennent fin. Je vais rejoindre Thorik. Vous allez rentrer au campement et vous faire soigner, ainsi qu’informer le seigneur Grimbeärd de ce qui s’est passé. Si les négociations tournent au vinaigre, nois aurons besoin de renforts pour couvrir notre retraite éventuelle.


N’acceptant aucun refus, Gudmund éperonna son cheval pour rejoindre le coeur de Gundabad.

***

Il fallut près de deux heures avant que les commandants de la Coalition se réunissent et qu’une grande tente soit dressée dans l’énorme galerie sous Gundabad, à mi-chemin entre les deux armées.

Le roi Thorik était assis sur un siège, son visage tuméfié dissimulé derrière un autre masque remplaçant celui que Baltog avait détruit. Ses guérisseurs avaient pansé ses plaies tant bien que mal, et lui avaient fait avaler un tonique puissant pour l’empêcher de s’évanouir. A ses cotés se trouvaient le roi Gudmund, le seigneur Hadhod Croix-de-Fer, mais aussi Tharimbier, qui avait hérité du titre de  Ramekhtûrg après la mort tragique de son prédécesseur. Derrière eux, le chroniqueur Hjallrig avait ouvert son grand grimoire et finissait d’affûter sa plume.

Les héros nains, humains et elfiques qui avaient contribué à la victoire contre l’armée de Baltog furent invités à les suivre pour servir de garde honorifique, ne pouvant compter que dix guerriers.

De l’autre côté se trouvait le Grand Gobelin, accompagné du Maître des Fumées Rog-Narok, de la femme gobeline qui avait servi d’héraut, ainsi que quelques autres gobelins inconnus des représentants de la Coalition. Une garde de dix puissants Olog-Hai se tenait derrière eux.


Le Grand Gobelin prit la parole. Sa voix était douce et ses paroles maîtrisées et dépourvues d’insultes, ce qui étonna ses interlocuteurs habitués à la communication vulgaire des habitants de Gundabad.

-Je pourrais crier à l’injustice de votre invasion sur nos terres ancestrales, vous menacer ou vanter la puissance de mon armée. Mais les faits sont les faits. Nous sommes tous à Gundabad, Baltog est mort, et vous avez vu mes troupes de vos propres yeux.  Nous pouvons combattre jusqu’à ce qu’un des côtés ressorte victorieux, mais quel goût aurait cette victoire ? Même si vous gagnez aujourd’hui, vous serez balayés par l’armée de Mont Gram qui est actuellement en route, encore plus nombreuse que la mienne. Mais ce ne sera que maigre consolation pour moi si je finis comme ce brave Baltog avant leur arrivée. Et si vous perdez, bah...je pense que le seigneur Hadhod Croix-de-Fer peut vous expliquer pourquoi devenir un esclave n’est pas un sort enviable. Siffle, claque, craque, écrase, frappe et bats, gémis et bêle, et tout ce joyeux bordel.


L’armée du Mont Gram’ pensa Gudmund. Si ces renforts étaient arrivés quelques jours auparavant, ils n’auraient jamais réussi à perçer les défenses de Gundabad. Son beau père, le roi Aldarion de l’Arnor avait-il contribué à ce retard opportun ?

-Voici ma proposition. Vous accepterez mon autorité en tant que roi des Gobelins et j’accepterai la votre en tant que roi des Nains. Un traité de paix sera signé aujourd’hui entre nos peuples, mettant fin à cette guerre.

-Gundunabad sera naine. – La voix de Thorik résonna, froide comme l’acier.

-Qu’il en soit ainsi, mais vous n’en ferez pas votre capitale, car ce serait un affront qui resterait comme une épine dans le coeur du peuple gobelin, et menerait sans doute à une autre guerre. J’inviterai les habitants de Gundabad à me suivre jusqu’à Gobelinville, qui redeviendra la capitale de tout mon peuple. Quant à vous, vous n’établirez aucune autre colonie ni forteresse dans les Monts Brumeux, au sud de Gundabad.

Thorik resta immobile pendant un instant. Le Grand Gobelin était un fin négociateur. Il lui cédait Gundunabad, mais le roi savait déjà qu’il s’agissait d’un cadeau empoisonné. Waldrum Esprit d’Or et ses hommes avaient passé les dernières heures à inspecter les dégâts causés par les tremblements de terre qui avaient eu lieu pendant la bataille et leur rapport était formel. Les galeries sous Gundunabad, dont certaines taillées des millénaires auparavant par le peuple de Durin, avaient été affaiblies par les mouvements tectoniques et les centaines de tunnels creusés par les gobelins depuis. Cette montagne n’était plus assez solide pour accueillir une véritable cité naine, son industrie lourde et ses grandes constructions de pierre.

Romo Coeur d’Acier et Hadhod Croix-de-Fer se remémorent les dernières paroles de Zock-Dah : Gundabad vous sera tojours maudite. Le berceau du peuple de Durin resterait à jamais l’ombre de ce qu’il aurait pu être.

Pendant que le roi Thorik était plongé dans ses pensées,  Gudmund prit la parole :

-Si aucune forteresse ne doit être établie dans les Monts Brumeux, alors vous cesserez immédiatement toute attaque et raid sur les terres de nos alliés béornides aux pieds du Haut-Col.

-Avec plaisir, bon roi Gudmund. Mais il me faudra de quoi nourrir les milliers des nouvelles bouches qui viendront s’exiler de Gundabad, si vous ne souhaitez pas qu’elles retournent hanter les villages  humains et les colonies naines à la recherche de petits enfants à croquer ! La haine entre le peuple des hommes-ours et le mien est trop profonde et trop ancienne, et la plaie béante laissée par cette terrible guerre contre les nains encore trop récente et pas prête de cicatriser. Mais vous, humains qui habitez à l’ombre du Mont-Dragon et bâtissez des cités sur l’eau ? Je n’ai aucune querelle avec vous. Envoyez vos troupeaux et vos tonneaux jusqu’aux Monts Brumeux et nous ferons du commerce, vous verrez que Gobelinville aura de quoi vous émerveiller.

Les pourparlers continuèrent ainsi pendant plusieurs heures. La hache et le cimeterre laissèrent leur place à l’art de la négociation et à la raison d’état. Thorik était peut-être un roi guerrier, mais il était avant tout un érudit qui avait commencé cette guerre avec l’intention claire de la finir un jour. Ce jour était enfin arrivé, même si le rêve d’une victoire absolue devait céder à la réalité d’une paix négociée. Certains accuseraient peut-être le roi de faire preuve de faiblesse ou de lâcheté, mais les dirigeants de la Coalition savaient très bien que vaincre l’armée de Gobelinville tout en maintenant un nombre suffisant de troupes en vie pour subjuguer la vaste cité de Gundabad était impossible.

Les mots du traité de paix furent écrits par Hjallrig, les signatures des négociateurs apposées sur le parchemin, et les sceaux royaux pressés dans la cire chaude. Ainsi, dans le silence absolu qui régnait au coeur du mont Gundabad, s’achevait l’histoire de la Reconquête Naine, dont le sang et les larmes versées ainsi que les actes héroïques resteront à jamais gravés dans la Chronique de Hjallrig et dans la mémoire du peuple de Durin.

***


Les jours suivants passèrent sans incident majeur. Les gobelins de Gundabad acceptèrent pour la plupart la demande du Grand Gobelin de le suivre jusqu’à Gobelinville, bien que certains avaient choisi de disparaître dans les tunnels dont seuls eux connaissaient l’existence. Lorsque le dernier gobelin quitta la Ruche, un régiment nain s’y dirigea en traversant la passerelle unique qui  menait. Sharrin Sharh-Narag fut le premier à pénétrer dans la salle du trône de Baltog.

Ils y trouvèrent des richesses auxquelles ils ne s’attendaient pas. De l’or, des pierres précieuses, des armes et de artéfacts amassés lors des innombrables batailles, raids et pillages contre les habitants des contrées environnantes.

Les nains établirent un campement dans les parties de Gundabad qui étaient jugées suffisamment stables par les ingénieurs de Waldrum. Quant à leurs alliés humains et elfiques, ils avaient le choix entre l’obscurité pesante des tunnels sous la montagne ou le froid mordant de la vallée qui s’étendait sous son ombre. Des cavaliers furent envoyés vers toutes les cités de la Coalition pour annoncer la victoire ainsi que le traité de paix signé avec Gobelinville.

Parmi les trésors de Gundunabad, les nains trouvèrent des lingots d’un acier bleuté dont le secret avait été perdu au cours des âges, et dont la solidité et légérété n’était dépassée que par le mithril. A leur grande joie, ils découvrirent également les ruines des anciennes forges de Gundunabad qui, pour la première fois depuis des millénaires, furent rallumées.

Sous les ordres du roi Thorik, chaque vétéran de la bataille reçut deux pierres précieuses ainsi qu’une paire de brassards forgés en ce mystérieux acier bleuté et gravés avec la rune de Gundunabad. Les brassards furent ajustés afin de protéger comfortablement les avant-bras de chaque guerrier, qu’il soit nain, elfe, dalite, rohirrim, dunadan ou béornide.

Certains héros avaient eu l’honneur d’être convoqués à la tente royale, pour recevoir leur récompense des mains de Thorik en personne.

#Gurdann Tueur des Loups, reçut un bouclier unique forgé exprès pour lui en acier bleu. Suffisamment solide pour résister même au coup d’un troll. Le roi Thorik lui donna également le rang de sergent de la Garde de Fer, tout en lui indiquant que s’il souhaiterait un jour quitter les Monts de Fer, le rang de capitaine dans l’armée royale l’attendait.

Benethor et Isil avaient déjà reçu des Pioches de Krohr de la part du capitaine Grom, symboles d’Amitié Naine. Ces objets leur ouvriraient les portes de n’importe quel foyer ou forteresse fidèle au roi Thorik tout en garantissant une place d’honneur à la table du Roi sous la Montagne.

#Isil et #Thassael reçurent également six flèches avec des pointes en acier bleuté chacun, le fruit unique d’une collaboration entre les forgerons nains et des artisans de Dale.

Aux braves Dunedain #Benethor et #Elenduril, le roi Thorik offrit des superbes épées anciennes retrouvées dans le butin de Baltog. Celles-ci semblaient provenir du pays des Galgals, et méritaient d’être maniées par des guerriers du royaume du Nord.

L’éclaireur #Daramir fut promu au rang de sergent des éclaireurs aux frontières,  un groupe responsable de s’assurer que les gobelins respectaient les conditions du traité, sous les ordres de leur nouvelle capitaine : #Jutta. Il eut droit à une armure souple et légère mais particulièrement solide, car faite avec le cuir d’un des wargs tués lors de la bataille.

Le surprenant #Draek-Swol, perfumeur devenu héros, reçut lui aussi six flèches aux pointes d’acier bleuté, ainsi que le rang de porte-étendard royal aux côtés du roi Gudmund de Dale.

#Dwolin, le capitaine nain qui avait résisté à la furie de Gundabad lors de la contre-attaque de Zock-Dah, se vit offrir la seigneurie de Therkâ-Nala, jadis une place forte avancée, mais à présent une colonie potentielle prometteuse dans les terres reconquises.

Le seigneur #Hadhod Croix-de-Fer fut accueilli en héros, le roi laissant son stoïcisme habituel de côté pour embrasser un de ses amis les plus anciens.  En plus de retrouver tous ses titres, Thorik lui offrit un artefact trouvé dans le trésor de Baltog : des outils servant à graver des runes secrètes dans la pière et dans l’acier, datant de l’époque où Gundunabad était encore naine.

#Romo Coeur-d’Acier eut droit à un masque de guerre semblable à celui du roi Thorik, mais fait de l’acier bleu trouvé à Gundunabad. Un rubis brillait de mille-feux là où aurait du se trouer l’oeil manquant du véteran. Une seigneurie lui fut également proposée sur les terres reconquises.

#Tharimbier, le nouveau Ramekhtûrg, reçut une garantie du roi que ce dernier viendrait en aide aux nains des Montagnes Bleues dans leur heure de besoin. Il reçut de la part du roi le gantelet runique qui avait brûlé le visage de Baltog.

#Garmuz, le rejeton de Baltog, n’eut le droit à aucune récompense hormis sa propre vie, mais il connaissait l’emplacement secrets de plusieurs caches d’armes et de trésors de son père, et serait sans doute accueilli avec honneur à Gobelinville par les habitants exilés de Gundabad.



Alors que les vétérans de la Bataille de Gundabad soignaient leurs blessures et décidaient de leurs aventures suivantes, #Waldrum Esprit d’Or annonça qu’il resterait à Gundunabad pour construire un nouveau pont menant jusqu’au coeur de la montagne. Sur le pont seraient inscrits  les noms des héros ayant sacrifié leurs vies pour la Reconquête. Il commença son travail patiemment, en gravant sur la première pierre les noms suivants...

#Jenslav .
#Styrbeorn.
#Ramekhtûrg , suivi de son nom secret en Khuzdul.
#Dromli.

La liste fut longue.

***




Hjallrig souffla sur la page, vérifiant que l’encre avait bien séché. De retour à Erebor depuis plusieurs semaines, il avait enfin terminé son oeuvre. La Chronique de Gundunabad. Avec un soupir de contentement, il ferma le grimoire. Tout cela avait donc pris fin.










Spoiler:

Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
Learamn

Réponses: 63
Vues: 2455

Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag baltog sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag baltog sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 21 Jan 2024 - 22:41





La rage avait gagné le cœur de pierre de Baltog. Qui étaient ces insolents qui osaient le défier sur son propre terrain? Qui était cette vermine qui clamait une quelconque légitimité à Gundabad? La chute avait été violente mais l’immense gobelin avait été assez prompt pour rouler sur le côté et éviter de se retrouver écrasé sous le poids de son loup, qui chuta lourdement, la gueule transpercée de part en part par une lance naine. Le Roi cracha au sol de frustration et se défoula sur un soldat de Thorik qui avait eu le malheur de s’approcher de trop près.

Plus loin, il reconnut Zock-Dah, son général, le héros de son peuple, céder face à la furie de deux vieux Gâzât.

Il poussa un nouveau grognement. La déroute semblait être totale malgré tous leurs efforts et cette dernière charge désespérée. Alors, pour la première fois depuis bien longtemps, le monarque fut assailli par le doute. Avait-il sous-estimé ce jeune Roi Nain et son délire de reconquête? Avait-il trop traîné à lancer son appel de ralliement? Peut-être que s’il avait été plus prudent, les renforts de Gobelinville et du Mont Gram seraient arrivés à temps. Des millénaires durant Gundabad avait été tenue par son peuple; la perspective que cela change sous son règne était une idée insoutenable. Une telle défaite ne pouvait être expliquée que par une série d’erreurs qui pouvaient lui être fatales.

Son regard mauvais se porta sur Thorik. Ce petit être difforme et barbu vêtu de son armure trop lourde et de ce masque ridicule. Jamais ne laisserait-il ce myrmidon s’asseoir sur son trône glorieux. Jamais.

Avec un cri de rage qui fit trembler les murs de la montagne, Baltog fonça vers le Roi des Nains. Il écrabouilla un premier garde d’Erebor avant d’enfoncer si profondément sa lame dans le thorax du suivant, qu’il ne put retirer son arme de la dépouille. Peu importe. Il le finirait à mains nues.

Le Roi des Nains, voyant son rival désarmé, tenta une attaque. La hache vint se planter dans l’avant-bras verdâtre de Baltog, qui avait bloqué le coup avec sa propre chair. Le sang coula, Thorik pouvait sentir son arme cogner l’os de son adversaire. Pourtant, celui-ci ne broncha pas, arborant simplement un rictus malfaisant. Profitant de l’effet de surprise, Baltog asséna un violent coup de poing dans le visage du Nain, enfonçant le Masque d’acier. Il saisit alors le Naugrim par la gorge et le souleva, d’une main, comme une vulgaire marionnette, amenant son visage tuméfié au niveau du sien.

“Il ne peut y avoir qu’un seul Roi sous la Montagne. Pashk!1


Il reprit sa bastonnade et porta de nouveaux coups violents à l’aide de ses énormes poings, dont les jointures étaient renforcées par des boucles de cuivre. Bientôt le visage de Thorik, couvert de sang et de plaies, devint méconnaissable.  Autour d’eux la montagne se mit à trembler et s’effondrer, comme si elle ne pouvait soutenir la présence de deux monarques en son sein.

“Son nom est: Baltog Durin-Thrug2!”


Si personne n’intervenait, le Roi des Nains, chef de la coalition, allait périr et la victoire des siens serait en péril.


1: Vermine!
2: Baltog Tueur de Durin (titre honorifique du Roi de Gundabad)



--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------



“Encore un peu Tharimbier! Encore un peu!”


Malgré le poison qui brouillait sa vision et entravait ses gestes, le Ramekhtûrg jetait ses dernières forces dans la bataille auprès du bien nommé Biereü Fendeur-de-Crânes. Il avait vécu plus de deux cent cinquante ans pour enfin pouvoir fouler ces cavernes sacrées, berceau de son peuple.

Il savait ses heures comptées, et pourtant il se tenait là, faisant tournoyer sa grande hache avec rage et vigueur. Les derniers survivants du contingent des Montagnes Bleues qu’il commandait était parvenu à encaisser la charge des sbires de Baltog avec plus ou moins d’efficacité. Laisser passer la tempête jusqu’à ce que les forces ennemies s’épuisent. Ils étaient acculés, la victoire était proche. Seul un improbable retournement de situation pouvait changer le cours de la bataille. Toutefois, lui, ne vivrait pas assez longtemps pour voit Thorik s’asseoir sur le trône de Gundubanâd. Déjà sentait-il ses dernières forces le quitter.


“Il est temps Tharimbier.”


Dans un geste qui se voulait solennel mais qui fut, en réalité, réalisée par une main tremblante et parcourue de spasmes; il détacha son masque doré de Ramekhtûrg et le remit à son second et héritier, l’adoubant ainsi dans sa nouvelle tâche. Alors sans un mot supplémentaire pour son frère d’armes, il rassembla ses dernières forces et fonça tête la première sur les troupes de peaux-vertes qui s’étaient amassées près du pont suspendu, en face du précipice. Le guerrier de Tronjheim chargea en ligne droite, les bras écartés, en direction du gouffre. Il en atteignit l’extrémité et sauta dans le vide, emportant dans sa chute fatale plusieurs gobelins.

Alors qu’il tombait vers les profondeurs de la Montagne, il ferma les yeux. Apaisé.

Un bien bel endroit pour mourir.


---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


La charge menée par les cavaliers Dalites et Rohirrim avait été déterminante pour ouvrir le passage vers l’intérieur de la montagne. Toutefois, au milieu de ce dédale de tunnels et de cavernes étroites, la cavalerie serait bien inutile. Gudmund avait ordonné à ses archers de suivre les troupes de Thorik, afin de les appuyer mais avait décidé de rester en retrait avec sa cavalerie afin d’assurer l’arrière garde et courser d’éventuels fuyards. Orwen et les siens avaient suivi son exemple. Les Rohirrim avaient déjà subi bien trop de pertes dans ces combats brutaux dans les souterrains des Montagnes depuis le début de la Reconquête. Un type de combat auxquels ils n’étaient pas formés.

Le Roi de Dale avait disposé ses hommes stratégiquement à travers la vallée qui jouxtait la montagne, jusqu’au fort de Nal Gunir. Si quelqu’un s’approchait du champ de bataille, même un rôdeur solitaire, ses éclaireurs le repéreraient sans mal. Il s'approcha du jeune rohirrim, plongé en pleine discussion avec son fidèle porte-étendard, Rimbold.


“La bataille touche à sa fin, Orwen. La victoire de Thorik est proche et notre serment aura été honoré.”

Il posa une main sur l’épaule du jeune prince qu’il avait appris à hautement apprécier tout au long de cette campagne.

“Vous êtes un vaillant, Prince Orwen, et un leader né. Promettez-moi une chose, quand tout cela sera fini, retournez en votre patrie. Le Rohan a besoin d’hommes de votre valeur.”

C’est alors que le Rohirrim répondait à son aîné que l’écho du cor retentit au loin. La source du bruit était encore relativement éloignée mais l’’agitation gagna rapidement les rangs. Gudmund fronça les sourcils. Son gendre avait-il enfin répondu à l’appel et envoyé des troupes depuis l’Arnor? Cela arrivait bien tard…

Ou alors était-ce une autre armée? Des renforts d’un autre genre venu soutenir un autre Roi…

Pour la première fois depuis le début du siège de Gundabad, la peur s’empara du Roi de Dale.



--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


La longue barbe blanche du Seigneur des Collines Noires était désormais teintée du sang noir des nombreux ennemis qu’il avait occis depuis le début de la bataille. Entouré de ses plus fidèles guerriers de la Garde de Fer, le vieux Nain avait activement participé à la bataille et la victoire qui se profilait. Autour de lui, à mesure que les gobelins commençaient à reculer, refoulés en direction du précipice, poussés dans le vide par la pression des Khazâd.

Toutefois, Sharrin Sharh-Narag ne criait pas encore victoire, ne quittant pas de son regard avide le pilier central de la cité souterraine, le coeur du Mont Gundabad. Là se trouvait ce qu’il était venu chercher.
Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
Forlong

Réponses: 63
Vues: 2455

Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag baltog sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag baltog sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 28 Déc 2023 - 21:34

La charge des cavaliers wargs eut un effet dévastateur. Les forces de la Coalition n’avaient pas eu le temps de reformer complètement leurs rangs et ressentaient déjà la fatigue après les combats acharnés et le chemin ardu à travers les tunnels. Les gobelins, quant à eux, se battaient pour la survie de leur patrie, galvanisés par la présence de leur roi et de ses généraux.
Gurdann et les autres nains qui formaient la première ligne avaient réussi tant bien que mal à absorber le premier impact, mais la pointe de la lance menée par Baltog s’enfonca profondément dans les rangs des Khazad, comme un couteau chaud dans le beurre.

Les silhouettes des puissants uruks de la garde rapprochée de Baltog vêtus d’armures noires et brillantes comme la chitine se mélèrent aux celles des fiers fantassins du Mont Solitaire aux  plastrons incrustés de pierres précieuses.  
La lance lancée par Gurdann siffla dans l’air et pendant un instant, le temps s’arrêta.

Puis un aboiement terrible retentit, lorsque la pointe d’acier s’enfonça dans le dos de Fornarath, le terrible loup centenaire du roi de Gundabad. Le nain des Monts de Fer n’avait pas réussi à atteindre sa cible ; le fait qu’un troll de caverne l’avait projeté au sol une poignée d’heures plus tôt y était sans doute pour quelque chose. Cependant, il avait forcé Baltog à descendre de sa monture lourdement blessée. Le roi de Gundabad jeta un regard rempli de haine et de dédain envers le gazât qui avait tenté de l’assassiner, avant que les rangs de sa garde personnelle ne se ressèrent autour de lui, empêchant toute autre projectile de l’atteindre.

L’attention de Baltog se tourna vers le grand nain en armure dorée et à la cape bleue.

Il ne pouvait y avoir qu’un seul roi sous la montagne.

Thorik s’élança en premier, en donnant un coup de hache assez fort pour abattre un arbre centenaire, mais Baltog l’esquiva avec une agilité surprenante.

La couronne de Gundabad n’était pas héréditaire. Pour l’obtenir, il ne suffisait pas d’avoir le sang noble. Il fallait savoir le verser.
Le souverain gobelin passa à la contre-attaque, armé d’une masse d’armes digne du roi sorcier. Lorsque les deux armes se heurtèrent, une pluie d’étincelles éclaira les visages déformés par l’effort, et les deux guerriers reculèrent d’un pas, leurs bras meurtris par la force du choc.

S’ensuivit une danse écarlate, mais avant qu’elle ne puisse atteindre sa résolution, le sol de la caverne trembla une deuxième fois. Les gobelins, peuple rusé et agile, en tirèrent un avantage. La tête du porte-étendard de Thorik, un grand guerrier d’Erebor, fut tranchée par un coup de cimeterre porté par un des uruks noirs. L’étendard bleu s’écroula par terre, et fut immédiatement piétiné par les gardes de Baltog, arrachant un cri de désespoir aux nains. Thorik, distrait par cet échec, perdit la concentration et prit un coup de masse d’armes dans le torse, qui l’enverra au sol, le plastron enfoncé.

Baltog dévoila ses dents dans une grimace terrible. Pour garder la couronne de Gundabad, il avait éliminé des dizaines de rivaux au cours des années. Thorik constituerait un bel ajout à la liste.

La bataille avait tourné en faveur des défenseurs.

La voix du Ramekhtûrg des Montagnes Bleues retentit sur le champ de bataille. Mourant sous les effets du poison, le seigneur était pâle comme la neige et s’appuyait sur l’épaule de Tharimbier, mais sa voix n’avait pas perdu sa puissance d’antan.

- Khazâd! Khazâd! A votre Roi!


S’ils n’arrivaient pas à percer les rangs de la garde rapprochée de Baltog et venir en aide au roi Thorik, la bataille serait terminée.

***

Le soutien des archers de Dale s’était une fois de plus avéré crucial pour ralentir la charge des gobelins. Malheureusement, l’officier qui commandait le côté le groupe sur le côté droit du pont n’avait pas pris les mêmes précautions que Draek. Lorsque le sol de la caverne trembla une deuxième fois, le promontoire sur lequel les autres archers se trouvaient se brisa et glissa dans les abysses sous le regard impuissant du porte-étendard, faisant disparaître des nombreux braves fils de Dale dans les ténèbres.

Draek ne vit pas Garmuz et ses compagnons arriver sur eux jusqu’à ce que le sang d’un de ses archers abattu par le cimeterre maudit du bâtard de Baltog ne l’éclabousse. Mais il était déjà trop tard. Le porte-étendard sentit un poids énorme le projeter vers l’arrière lorsqu’un warg bondit sur lui, et il glissa à son tour vers le précipice, s’agrippant au bord in extremis alors que son grand arc tomba dans les abysses.

Une escarmouche inégale débuta entre les uruks et les archers, mal équipés pour le combat rapproché. L’attention des guerriers nains était tournée vers le roi Thorik, et Isil et Bénéthor étaient probablement les seuls suffisamment proches pour venir en aide à Draek et ses hommes.

***


Alors que la montagne tremblait comme si Aulë en personne abattait son marteau sur son sommet, il n’était plus question de faire demi-tour.

Zock-Dah rit à gorge déployée en voyant Hadhod :

-C’est donc toi, migul*  ! Frêle et imberbe comme tu es, je t’avais pris pour un un akashûga**  !


Mais ses dents se resserrèrent en entendant le discours du nain, et il grogna :

-Je t’avais prévenu, gâzat... Shirzlum rishyam… Rangi goryam â Khozdai dum gorgoryam. Go kirm â ghâsh!***

Le sol se mit à trembler, et Zock-Dah s’appuya lourdement sur la plante de ses pieds pour ne pas tomber. Il jeta un regard autour de lui à la recherche de l’origine du tremblement, juste à temps pour voir Romo Coeur d’Acier arriver. Rapide comme l’éclair, le général de Gundabad fit claquer son fouet, qui s’enroula autour des jambes du fier nain du clan des Haches-Brandies, le faisant tomber à terre.

Le Mâitre-Fouet rit avant de jurer en voyant le seigneur de la Moria lui arriver dessus, la hache à double tranchant levée au-dessus de sa tête et la folie dans son regard. Zock-Dah fit un bond en arrière, levant son cimeterre noir devant lui.

*Misérable
**Semi-homme, hobbit
*** Nous vous trancherons morceau par morceau… Nous tuerons votre Roi et nous massacrerons les Nains jusqu'au dernier…Par la lame et le feu.
Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
Learamn

Réponses: 63
Vues: 2455

Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag baltog sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag baltog sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 21 Nov 2023 - 16:36




L’intervention de l’archer elfe avait été salvatrice mais ce fut surtout la charge inattendue des chevaliers rohirrim et dalites qui fut déterminantes. Le Poing de Durin avait ouvert une brèche, la coalition s’y était aussitôt engouffrée. La cavalerie avait balayé et dispersé les forces qui tentaient de défendre l’entrée de la Montagne. Quelques secondes avant l’impact, et alors que le sol se mettait à trembler sous leurs pieds; Biereü échangea un dernier regard triomphant avec son adversaire. Dans les petits yeux perfides d’Emilanezh ne se lisaient désormais plus que l’effroi. Le guerrier nain bondit in extremis sur le côté juste avant que les renforts ne déferlent et ne submergent les gobelins. La silhouette frêle de son ennemi disparut rapidement sous la pluie de sabots et de lances, probablement mort piétiné par la fureur de Gudmund et le panache d’Orwen.

Bientôt, les portes du Gundabad furent sous leur contrôle et le Roi Thorik et son état-major purent pénétrer dans la légendaire montagne, berceau de leur civilisation. Les survivants des Id-Ursu Gabilgathol, qui avaient héroïquement tenu leurs positions pour protéger les grands bélier, les suivirent, le gros de l’armée derrière eux.  Biereü balaya le champ de bataille du regard, cherchant à déterminer combien de guerriers de son bataillon avaient survécu. Bien peu. Sous leurs masques, il était bien difficile de déterminer l’identité des ces braves tombés au combat. Plus loin, il repéra l’armure caractéristique de leur chef. Courbé en avant, les genoux au sol et la pointe d’une lance fichée dans sa hanche. Fendeur-de-Crânes se précipita vers lui pour constater les dégâts. Des dizaines de cadavres de gobelins gisaient tout autour du Ramekhtûrg, signe d’un combat âpre et héroïque. Celui-ci avait le souffle court, son masque d’or à moitié, laissant entrevoir un œil rougi par les efforts et le haut de sa joue ensanglantée. Biereü poussa un soupir de soulagement en constatant que l’arme ne s’était pas trop profondément enfoncée dans la chair pour toucher un organe vital, mais il déchanta vite quand un liquide noirâtre et visqueux se mit à suinter de la plaie quand il commença à retirer la pointe de la lance.

“Par les morpions du vieux Drunïn! Du poison…Ces salauds de peaux-vertes ont empoisonné cette lance.”

Ainsi s’expliquait l’état de fatigue extrême de son supérieur, non pas un hypothétique épuisement au combat mais bien par le venin qui progressait dans son corps.

“Vite, mon Seigneur. Je vais vous amener au camp, un guérisseur pourra vous administrer un antidote. Allons, magnons-nous!”

Le Ramekhtûrg posa alors une main tremblante sur l’épaule de son capitaine.

“Non, Tharimbier, fils d’Ulfgar... Non.”

L’officier resta un moment interdit, d’abord surpris d’être appelé par le prénom que ses parents lui avaient donné à la naissance et qui n’avait plus été utilisé depuis si longtemps, abandonné au profit d’une variante plus grivoise et particulièrement populaire au sein de la troupe.

Je...je ne comprends pas mon Seigneur.
-Je n’ai point fait tout ce chemin depuis les forts de Tronjheim et les ruines de Gabilgathol pour faire demi-tour devant les Portes de Gundubânad.
-Mais et ce foutu poison?”


Le Ramekhtûrg balaya cette question d’un geste.

“Mourir au sein de la Maison de Durin. Voilà une fin digne d’un Seigneur de Gabilgathol, d’autant plus que son successeur est tout trouvé.”

Les deux Naugrim se regardèrent en silence pendant quelques secondes, Biereü prenant la mesure des paroles de son guide avec un mélange de tristesse et de fierté.

“À présent, Tharimbier, soutiens-moi dans cette dernière marche.”

Dans un effort surhumain, le Ramekhtûrg se redressa, et s’appuyant sur l’épaule de son héritier se mit à avancer lentement en direction de la montagne, prêt à défier Baltog alors qu’il ne lui restait plus que quelques heures à vivre.



—-------------------------------------------------------------------------------------------------------------



L’ascension depuis la Fosse où ils avaient été rallié par les prisonniers Nains avaient été sanglantes et chaotiques. De multiples pièges et obstacles s’étaient dressés sur leur chemin et de nombreux braves étaient tombés. Mais l’heure du deuil n’était pas arrivée. Sous l’impulsion du Seigneur Hadhod Croix-de-Fer, les troupes qui avaient ouvert le deuxième front étaient parvenus à remonter progressivement à la surface et désorganiser les forces de défenses qui finirent par se replier dans le cœur de la cité, la Forteresse de Baltog. Il y eut quelques cris de victoire et des hourras quand les deux armées de la coalition se rallièrent devant le gouffre béant mais Gröm savait que la donne était encore loin d’être jouée.

Zock-Dah avaient sournoisement détruit tous les ponts suspendus traversant le fossé jusqu’au pilier de basalte, à l’exception d’un seul, le plus large. Ainsi, les gobelins choisissaient de concentrer les combats en un point précis pour équilibrer le rapport de forces. Ainsi tapis dans leur forteresse, un nouveau siège pourraient prendre des mois, voire des années, à se concrétiser. Un temps dont les armées de Thorik ne disposaient pas.

Gröm s’approcha de Bénéthor et Isil, qui avaient vaillamment combattu. Il s’enquit de leur état de santé et les remercia à nouveau de leur engagement dans cette guerre qui n’était pas la leur. Le capitaine des éclaireurs d’Erebor menaient une guerre pour son peuple, pour la libération de leurs terres sacrées. Aurait-il fait preuve de la même détermination s’il s’agissait de soutenir des rôdeurs du Nord aux prises avec des envahisseurs ? Aurait-il volé au secours d’elfes mis en danger par un pouvoir dangereux ? Probablement pas et cela ne faisait que renforcer son admiration pour ces deux-là.

“Maître Bénéthor. Dame Isil. Quoiqu’il advienne. Quelle que soit l’issue de cette bataille, les Naugrim n’oublieront pas tout ce que vous avez fait pour nous.”

Il fouilla dans sa sacoche et en sortit deux petites sculptures métalliques représentant des pioches de mineurs nains.

“La pioche de Krohr. Montrez cela et les portes d’Erebor vous seront ouvertes. Vous et vos proches auront toujours une place d’honneur à la table du Roi sous la Montagne.”

L’éclaireur Nain fut alors interrompu par des percussions qui se faisaient de plus en plus intenses. Il y avait du mouvement de l’autre côté du ravin.


—----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


L’heure de l’affrontement final avait sonné. Baltog, roi de Gundabad, ne comptait point l’esquiver. Le bruit des tambours de guerre résonnait contre les parois de la Montagne, les cris de ses soldats lui réchauffaient le cœur. Il fendait la foule, juché sur le dos de Fornarath, son immense loup centenaire. Sur son crâne était posé la couronne d’os et de métal, dans laquelle avait été incrustée, à la seule force de ses mains, une magnifique pierre précieuse aux éclats bleutés. Une pierre trouvée au fond des mines de Gundabad à l’époque des Années des Arbres. Une pierre, qui selon les croyances naines aurait été polie par Durin le Père. Les Naugrim l’avait nommé “Mesemu Durin” , Le Joyau de Durin. Pour les Gobelins, il s’agissait de Bagu-id-Figtum, la Pierre de la Victoire. Était-ce là une manière de narguer ses adversaires ?

Il s’arrêta devant le pont, toisant du regard l’armée ennemie. Sur sa droite se tenait son fils, Garmuz, lui aussi chevauchant un grand Warg. Un peu en retrait, le général Zock-Dah préparait ses troupes.

Le Roi de Gundabad prit alors la parole dans un Commun impeccable. Sa voix retentissant dans toute la montagne, comme si quelque maléfice l’avait artificiellement amplifiée.

“Peuple Gazât1 ! Vous avez courageusement combattu ! Mais regardez-vous, tous ces efforts, tous ces morts pour en arriver là. Impuissants devant ma forteresse. Ce que vous avez affronté n’est que l’insignifiante surface de ma puissance. Tous mes généraux les plus fidèles, mes guerriers les plus féroces sont à mes côtés. Vous auriez-du rester dans vos mines, à sculpter vos cailloux et compter vos pièces d’or au lieu de venir défier le fier peuple des Kapûlu2. Il ne peut y avoir qu’un Roi sous la Montagne.”

Il se retourna alors et cria à l’intention de ses troupes:

“Gundabad-Hai! Go kirm â ghâsh! Go kirm â ghâsh!3


Le cri de guerre fut repris en chœur. Zock-Dah fit claquer son fouet et l’ordre fut donné. Des centaines de cavaliers Wargs se bousculèrent sur la passerelle, poussant parfois leurs congénères dans le vide. Suivis par des hordes de gobelins en armes qui fonçaient vers la coalition. Baltog jetait toutes ses forces dans la bataille, lui y compris.

1: Nains
2: Gobelins
3: Enfants de Gundabad! Par la lame et le feu!
Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
Learamn

Réponses: 63
Vues: 2455

Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag baltog sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag baltog sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 26 Mai 2023 - 14:43




"MmmmmmmAAAAAaaaaaaaaaaahhhhh! Kakhuf inbarathrag! 1

Les muscles de ses énormes bras le brûlaient comme rarement, de grosses gouttes de transpirations s’écoulaient en-dessous de son masque maculé de sang noir. Pourtant la base du Poing de Durin qu’il essayait de soulever avec plusieurs de ses compagnons ne bougea pas d’un iota. Plusieurs de ses camarades finirent par relâcher leur effort et Biereü finit également par abandonner sa vaine tentative de sortir l’immense structure du piège dans lequel elle s’était embourbée. Il prit quelques secondes pour reprendre son souffle et fracassa le crâne d’un gobelin qui s’était frayé un chemin jusqu’à lui. Plus loin, l’autre Poing de Durin, protégé par le Ramekhtûrg poursuivait sa pénible progression en direction des portes de Gundabad. Le capitaine des Montagnes Bleues lâcha un juron et hurla:

“Ce bélier est perdu! Concentrons nos efforts sur la protection de l’autre. C’est notre dernier espoir. Pour le Roi Thorik! Pour le Ramekhtûrg! Et pour cet enfoiré de Durin!”

Seuls les soldats les plus proches purent entendre sa puissante voix mais la discipline des Id-Ursu Gabilgathol leur permit de transmettre le message parmi le groupe qui entourait le bélier perdu. Bientôt ils répondirent tous en chœur à l’appel de Biereü Fendeur-de-Crânes.

“Ishmikh Thorikh Uzbadu Khazâd! Ishmikh Ramekhtûrg ‘Urstarg! Ishmikh Durin ‘Uddel!”2

“-Id-Ursu Gabilgathol! En formation!”


Les combattants d’élite se regroupèrent rapidement en un carré autour de Biereü, bouclier levé et armes pointés en direction de leurs ennemis. Au signal de leur capitaine, ils se mirent à avancer à une cadence parfaitement connue de tous suite à de nombreuses années d’entraînement dans les froids tunnels de Tronjheim. De nombreux ennemis tentèrent de briser la formation des Nains mais vinrent s’empaler sur les lances et haches brandies par les Naugrim. En l’espace de quelques minutes, ils parvinrent ainsi à rallier le reste du groupe près du dernier bélier encore debout, se mêlant au cercle que le Ramekhtûrg et Thassael avait formé. Biereü échangea un regard avec son supérieur; l’imposante armure de ce dernier était éraflée, cabossé, signe de l’intensité des combats mais le Maître de Gabilgathol se tenait toujours fièrement debout, sur ses deux puissantes jambes, sa longue barbe tressée comme un phare rougeoyant pour les siens au sein de la mêlée. Biereü sentit monter en lui une enfiévrante bouffée de courage. Que pouvait-ils leur arriver avec un tel guide?
Draem à ses côtés, Biereü se plaça en tête de la colonne, nettoyant le chemin pour la machine de guerre à grands coups de marteau. Chaque parcelle de son corps le faisait souffrir et soulever son arme à chaque coup porté relevait d’un effort surhumain. Pourtant il ne faiblissait pas en intensité, animé par une rage guerrière qui avait fait la réputation du régiment dont il faisait partie.  Il cria en se dirigeant vers un gobelin qui lui faisait face:

“Ishmikh Thorikh Uzbadu Khazad!”3

Il explosa la clavicule de son ennemi.

“Ishmikh Rhamekhtûrg ‘Urstarg!”
4

Il l’acheva au sol en lui écrabouiller le thorax d’un coup puissant.

“Ishmikh Du…”5

Il fut coupé court dans sa phrase par le sifflement d’une flèche noire qui finit sa course dans sa rotule gauche, dans l’interstice entre les plaques de son armure. Surpris par une intense douleur, il posa un genou au sol, plus vulnérable que jamais. Une odeur de brulé lui monta alors aux narines alors que la douleur devenait de plus en plus intense. La flèche qui l’avait atteinte était enflammée et il réalisa avec horreur que des centaines d’autres avaient été tirées, autant pour atteindre les Naugrim qui tombaient par dizaines que pour embraser le sol enduit d’une étrange substance noirâtre. Bientôt Biereü, Draem et quelques autres se retrouvèrent isolés des autres par de véritables barrières de feu. Le Poing de Durin, fait d’étain ne risquait rien mais la structure qui le soutenait, faite de bois risquait fort de brûler si le feu progressait, et avec elles partiraient en fumée les derniers espoirs de la Reconquête.

Biereü ne tarda pas identifier le gobelin qui l’avait visé, un sourire idiot sur son hideux visage. Malgré la douleur, le nain se redressa et salua son adversaire avec toute la politesse qui le caractérisait:

“Amadmêzu yudai barathgalthasas 'ezhul nimgumul khagsmêzu kana kunbunul nikh zajalataha yamêzu”
6

Marteau au-dessus de sa tête, Biereü quitta ce qui restait des rangs pour foncer en direction d’Emilanezh.

A quelques dizaines de mètres de là, les Nains qui se trouvaient auprès du Poing de Durin, dont le légendaire Ramekhtûrg devaient rapidement prendre une décision alors que les flammes progressaient rapidement. Le métal du bélier pouvait traverser la barrière de flammes et s’ils n’étaient pas encore aussi proche des portes qu’ils l’auraient voulu, ils s’étaient suffisamment approchés pour que le bout du bélier puisse atteindre la Montagne si les Nains parvenaient à lui donner assez d’amplitude à l’aide du système de poulie et de cordage; système qui risquait fort de finir en cendres s’ils patientaient trop.


1: Fiente de Chèvre!
2: Vive Thorik Roi des Nains! Vive le Ramekhtûrg Barbe-de-Feu! Vive Durin, Père parmi les Pères!
3: Vive Thorik Roi des Nains!
4: Vive le Ramekhtûrg Barbe-de-Feu!
5: Vive Dur...
6: Ta mère a mis du porc salé autour de ton cou pour que les clébards du coin jouent avec toi!


-----------------------------------------------------------------------------------------------

Depuis la position stratégique qu’il avait prise avec son régiment d’archers de Dale, Draek-Swol pouvait parfaitement voir le sinistre spectacle qui se déroulait au pied des Portes de Gundabad. Les ordres qu’il avait reçus étaient clairs: se poster en retrait de la première vague des Id-Ursu Gabilgathol chargés de forcer le passage pour le reste de l’armée et ainsi couvrir et soutenir la seconde vague d’attaque à l’aide de leurs flèches. Cependant le commandement avait sans doute mal évalué la sournoiserie des défenseurs de la montagne qui avaient jonchés de pièges l’entrée de leur capitale. Les flammes qui s’élevaient n’indiquaient rien de bon et les valeureux guerriers des Montagnes Bleues étaient de moins en moins nombreux à tenir debout. Le nouveau porte-étendard devait rapidement prendre une décision car l’attentisme pouvait mener à la fin prématurée du siège. Si le dernier bélier restant chutait avant d’avoir pu accomplir son objectif, la bataille serait déjà perdue. Ses archers étaient peu nombreux, et les envoyer au sein de la mêlée revenait à les envoyer vers une mort quasiment certaine pour ces hommes peu habitués au corps-à-corps; pourtant leur précision et leurs longs arcs pouvaient sauver les espoirs de la coalition en  couvrant les Id-Ursu pris sous le feu des archers gobelins depuis les murailles de la forteresse sans pouvoir répliquer.



--------------------------------------------------------

“Suivez-moi! Vite! Je peux vous mener vers votre père!”


D’une main tremblante Jorem coupa les derniers liens qui retenaient Garmuz. Ce dernier put se redresser et dominer de sa stature la frêle silhouette de l’espion du Val. Ce dernier sortit discrètement de la tente et fit traverser le campement au fils de Baltog. Le camp de la coalition était bien calme, déserté par la grande majorité de ses guerriers partis au front. Seuls quelques gardes et civils y résidaient encore mais la pénombre environnante leur assurait une couverture efficace. Ils parvinrent ainsi à s’éloigner sans être repéré et l’homme les mena vers le flanc de la montagne qu’il se mit à escalader. L’espion savait exactement où il allait, ce chemin il l’avait emprunté tant de fois pour aller porter des informations à Baltog en toute discrétion.  Ainsi, il s’arrêta devant un petit rocher qu’il poussa, celui ci donner sur une étroite galerie creusée par les ouvriers gobelins pour donner un passage discret aux espions du Roi. Le passage était minuscule, ne laissant passer qu’un homme de taille moyenne à la fois; Garmuz allait devoir se pencher ou même parfois ramper avec sa jambe grièvement blessée pour s’y engouffrer. Mais il n’avait pas vraiment d’autre alternative. Sans aucune source de lumière, ils pénétrèrent l’un après l’autre dans le tunnel et progressèrent péniblement dans les ténèbres.

Au bout de longues minutes, voire des heures, ils purent distinguer une lueur blafarde au loin. Ils se mirent à accélérer et débouchèrent finalement sur une immense salle circulaire au sol froid; le lieu était très faiblement éclairé. Seul brillait le joyau bleuté incrusté sur la couronne du Maître des Lieux: Le joyau de Durin. Bagu id Fitgum , “La Pierre de la Victoire” pour les Gobelins. L’homme du Val s’inclina au sol devant le maître des lieux, installé sur son trône.




“Votre Majesté…Comme promis je vous ai ramené votre fils.”

Un sourire en coin apparut sur la peau cuivrée de l’autre Roi de la Montagne.

“Jorem…Tu es un serviteur qui a su se montrer utile et honorable.
-Merci ô Roi Baltog.
-Quel dommage que le temps des espions soit révolu. Aujourd’hui j’ai besoin de guerriers.”

Une lueur d’effroi traversa le regard de Jorem mais il ne put esquisser le moindre geste avant que le monarque n’aboie.

“Vras!”
1

Des ténèbres, la silhouette d’un immense loup surgit et bondit sur l’espion qui n’eut pas même le temps de crier. Les crocs se refermèrent sur sa tête qui semblait bien petite face à la bête. Un bien maigre repas pour Fornarath, descendant de Draugluin.

Baltog n’adressa pas un regard supplémentaire au cadavre de son ancien serviteur, il restait calmement assis jaugeant son fils blessé au combat. Son regard dur ne trahissant aucune compassion.

“Garmuz…Dab Baur. Al brosh hom.”
2


Fornarath, les babines pleines de sang, se redressa et vint se poster près de son maître qui le caressa d’un air nonchalant. Pour la première fois, Baltog se leva et s’avança en direction de Garmuz, son rejeton qu’il n’avait jamais désigné comme héritier ni même reconnu. Jamais il n’avait montré d’amour envers lui. Pourtant il n’avait jamais été violent ou haineux envers lui. Il avait fait bien pire: être complètement indifférent,  délaissant totalement son rejeton sans jamais le moindre intérêt pour ses frasques dans les niveaux inférieurs de Gundabad.  Pourtant, ce soir là, une lueur étrange brillait au fond du regard sombre du roi acculé. Était-ce de la fierté?


“Gazat ish Askha. Baum gulb ag. Ash lozud kû.”
3

Un autre loup, un Warg de grande taille, même si bien plus petit que la monture du Roi, s’avança aussi du fond de la pièce.

“Ghur sha dab baur.”4



1: Tue!
2: Garmuz, mon fils. Tu es revenu.
3: Les Nains sont là. Charge avec moi. Une dernière fois
4: Meurs avec moi, mon fils.


----------------------------------------------------------------------------


Gröm progressait au côté de Romo-Cœur-d’Acier au sein du dédale labyrinthique de galeries. Il devait bien avouer que même éclaireur aussi expérimenté que lui se serait facilement égaré ici. Si la main d’Aulë ne leur avait pas amené le Seigneur de la Moria, il y avait fort à parier que l’ouverture de la Porte de Durin n’aurait servi à rien si les régiments infiltrés s’étaient ensuite perdus dans les profondeurs de la montagne. L’avant-garde de la colonne menée par l’elfe et une poignée de rôdeurs, discrets comme la nuit, avait anéanti les rares ennemis qui se trouvaient sur leur route. Le reste de l’armée suivait en piétinant leurs piteux cadavres. Hadhod-Croix-de-Fer les guidait comme un phare dans la nuit, leur intimant de tourner à telle intersection ou de veiller à ne pas chuter dans telle ou telle crevasse. Il s’arrêtait parfois pour réfléchir, cherchant dans ses souvenir embrumés la bonne voie à suivre mais il semblait si sûr de lui. L’espace d’un instant, une once de doute envahit l’esprit acéré du Capitaine des Eclaireurs d’Erebor. La rencontre avec le Seigneur de la Moria semblait si belle, si chanceuse…si suspecte. Et si ? Et si les tortures du Maître-Fouet avait réussi à corrompre l’amrâb, l’âme,   du héros des Nains? Répondait-il aux ordres de Baltog pour les mener droit vers un piège?

Il ne put s’empêcher de glisser à l’intention de Romo en qui il avait pleine confiance suite aux exploits des Sept.

“Faîtes-vous pleinement confiance en votre Seigneur? Il est un héros mais les supplices de Baltog en ont fait flancher plus d’un…”


Finalement, après une lente progression, ils purent distinguer une lumière jaunâtre au loin mais surtout un vacarme. Au bout de chemin, un important régiment de peaux-vertes les attendait. L’oreille exceptionnelle de Gröm pouvait percevoir le tintement de leurs armes, le pas de leurs guerriers. C’était donc un piège. L’officier d’Erebor voulut rattraper Hadhod pour lui demander des explications mais celui-ci avait augmenté la cadence et se dirigeait à toute vitesse vers le danger.

“Naugrim! Baruk Khazâd! Khazâd ai-mênu!”
1


Derrière lui, les guerriers, alertés par l’injonction du capitaine, se mirent en position de combat; prêts à charger les gobelins. Quelle ne fut pas leur surpris quand ce cri de ralliement fut repris depuis l’intérieur de la Montagne. Des dizaines de voix s’élevèrent devant eux, là où les gobelins étaient censés les attendre:

“Baruk Khazâd! Khazâd ai-mênu.”

Hadhod Croix-de-Fer ne les avait pas trahis. Le chemin qu’il avait choisi débouchait sur une immense fosse circulaire éclairée par de nombreuses torches. L’endroit était jonché d’une dizaine de cadavres de gares gobelins mais aussi de près d’une centaine de prisonniers nains. Leur mutinerie avait permis à Hadhod et d’autres de partir dans les galeries de la montagne, les autres avaient réussi à prendre le contrôle de la Fosse en submergeant des gardiens dépassés et abandonnés par l’armée de Baltog, trop occupée à repousse l’envahisseur. L’un des mutins les salua avec un large sourire:

“Le Seigneur Hadhod est revenu! Avec une armée! Comme il l’avait promis! Vive la Croix-de-Fer! Vive le Roi Thorik.”

Le nain se présenta aux nouveaux arrivant.

“Je suis Forli. Guerrier des Montagnes Bleues. Mes trois frères ont abandonné la cause pour partir faire commerce au Sud; mais moi je n’ai jamais perdu espoir. j’ai été capturé au début de la Reconquête mais Aulë veille sur notre peuple.”

Le dénommé Forli leur exposa alors la situation:

“Nous avons pris le contrôle de la Fosse qui représente le niveau le plus bas de la cité. Nous avons eu de la chance, la grande majorité des guerriers de Baltog se trouvent devant les portes et ne nous considèrent pas vraiment comme une menace urgente. Plus comme un caillou dans la chaussure dont ils pourront facilement se débarrasser, une fois la bataille terminée.  Mais avec votre arrivée, la situation change complètement. Nous pouvons ouvrir un deuxième front.
Afin de garder le contrôle et nous confiner en bas, Zock-Dah s’est contenté de condamner presque tous les accès menant aux niveaux supérieurs depuis la Fosse à l’exception de deux passages.”


Forli désigna d’abord un escalier en colimaçon qui partait du niveau inférieur pour monter, étape par étape, vers le sommet de la montagne. Puis, il pointa ensuite une passerelle qui prenait la forme d’un étroit point suspendu qui semblait mener directement au pylône central de Gundabad où résidait Baltog et ses unités d’élite.

“Nous pouvons soit concentrer nos efforts sur un de ces passages ou faire le choix de nous diviser pour augmenter le chaos; auquel cas il faudrait confier le commandement de chaque colonne à des guerriers de confiance.”

Tous les regards se tournèrent alors en direction d’Hadhod-Croix-de-Fer. Au yeux de tous, le Seigneur de la Moria, était naturellement devenu le meneur naturel du deuxième front de la coalition. Même Gröm était désormais prêt à le suivre jusqu’à la fin.

#Forli

1: Haches des Nains! Ls Nains sont sur vous!
Sujet: II ne peut y avoir qu'un Roi sous la Montagne [RP Gundabad]
Learamn

Réponses: 105
Vues: 5486

Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag baltog sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: II ne peut y avoir qu'un Roi sous la Montagne [RP Gundabad]    Tag baltog sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 18 Jan 2023 - 16:50

Zock-Dah réprima un cri de douleur alors qu’il versait le sombre contenu de son outre sur l’entaille sanguinolente qui barrait son torse. La blessure causée par le tranchant d’une hache d’Erebor était, heureusement, peu profonde mais bien impressionnante. Le coup du gâzat avait été puissant et son arme avait perforé l’épais plastron du Maître-Fouet jusqu’à sa peau luisante. Quelques centimètres de plus et il aurait eu les côtes brisées, les poumons perforés et le cœur tranché. Voilà ce qu’était la guerre, une affaire de centimètres. Lors de son retour sous la montagne à la suite de l’affrontement dans la vallée, de nombreux guérisseurs s’étaient précipités autour de lui pour s’occuper de ses plaies. Il les avait repoussés d’un geste,  le général des armées de Gundabad ne pouvait apparaître affaibli devant ses troupes. La seule chose qui lui conférait de l’autorité sur ces soldats résidait dans le respect que ces derniers avaient pour la force. Afficher ainsi ses blessures, pouvait mener au délitement complet de l’armée qu’il avait sous ses ordres.

Pour l’aider à lutter contre la douleur, le gobelin but deux longues gorgées du même liquide sombre utilisé pour nettoyer sa plaie. Le breuvage s’écoula le long de sa gorge, provoquant une sensation de brûlure suivi d’une satisfaction éphémère. Finalement, seul un goût âpre subsistait au bout de quelques secondes. Sa tâche achevée, il se redressa avec un grognement et sortit de ses quartiers. D’un pas leste, il se dirigea vers le centre de la ville en ébullition. Des milliers d’habitants s’affairaient de tous les côtés, transportant armes et munitions vers les garnisons postées près des portes de Gundabad. Les armées de Thorik et ses alliés ne tarderaient pas à faire le siège de la ville. Ils pouvaient venir. Cela faisait des siècles que la capitale des gobelins se préparaient à cette bataille. Les plus grandes machines de guerre des gâzat ne pourraient rien face aux années passées à parfaire les défenses de la montagne. Les maléfices étaient nombreux et les pièges innombrables. Toutes les batailles menées jusqu’ici ne représentaient qu’un pâle avant-goût de ce qui les attendaient. La perspective de voir des milliers d’ennemis se casser les dents sur leurs défenses, arracha un sourire au Maître-Fouet. Il sentait déjà l’odeur du sang lui monter aux narines.

Le guerrier s’enfonça profondément au cœur de la ruche ne jetant pas le moindre regard à ses congénères qu’ils croisaient sur sa route et qui l’observaient craintivement de leurs grands yeux globuleux. Physiquement imposant et guerrier d’exception, rares étaient les individus qui inspiraient autant le respect et la crainte parmi son peuple. Celui qu’il était sur le point de rencontrer faisait partie de ces rares privilégiés. Les grands Wargs qui se dressaient devant lui s’écartèrent diligemment et les battants de la porte gigantesque s’ouvrirent. A l’intérieur, la salle du trône était toujours aussi sombre. Seuls scintillaient les deux yeux jaunes de la monture du monarque ainsi que la gigantesque gemme bleutée incrustée dans la couronne du Roi sous la Montagne. Zock-Dah s’agenouilla comme il était de coutume:

“ Âru Baltog. Gâkh girzum doblath.”
1

Du fond de la montagne, la voix caverneuse répliqua.

“Huru Badgdorgu. Maugoth Zock-Dah.”2

Le Maître-Fouet se redressa lentement:

“Ish Shorâ Bad ash garmadhûrz. Gâzatu an nash. Baltogbaur ish glûr.”3

Le Roi Baltog ne fit transparaître aucune émotion à l’annonce de la capture de son fils. Soit contrôlait-il parfaitement ses émotions, soit cela ne le souciait pas le moins du monde.

“Bhog…Ilazgar, Ilskamun dab-hai!”
4

Un grognement félin s’éleva de l’obscurité alors que Baltog se dressait fièrement.

Illômur âr gauthu.  Go kirm â ghâsh…5
-Go kirm â ghâsh”6

Avec un sourire carnassier, le Maître-Fouet indiqua à son souverain qu’il avait bien reçu l’ordre.


---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Les centaines de Naugrim tenus prisonniers dans la fosse de Gundabad avaient été gardés dans le flou concernant les affrontements qui faisaient rage de l’autre côté de la paroi montagneuse. Les captifs résidaient si profondément au cœur de l’horreur de la ville que le vacarme de la guerre ne pouvait couvrir le claquement des fouets des contremaîtres ou les lamentations des plus souffrants. En ce lieu maudit, tout avait été mis en œuvre pour briser la volonté et la détermination, pourtant robuste, des enfants de Durin. Le travail jusqu’à l’épuisement, les abus physiques et psychologiques, le manque de nourriture, de sommeil ou même de lumière. Chaque écart était immédiatement réprimé et les dépouille des plus téméraires devaient être jeté dans les plus profonds abîmes par leurs anciens compagnons. Un système aussi oppressant que sadique que le Maître-Fouet avait savamment mis en place au cours des dernières années. Un travail dont il avait tiré une réelle délectation; voir ainsi les esprits les plus solides lors de leur arrivée finir par se soumettre totalement à sa volonté lui avait toujours procuré une jouissance toute particulière. Depuis sa nomination comme Général des Armées de Gundabad, il avait dû déléguer les tâches au sein de la Fosse mais il revenait régulièrement ici, s’assurer que ses directives étaient toujours suivies à la lettre par ceux qui avaient pris le relais.

D’un geste du bras, le Maître-Fouet fit cesser les travaux et l’agitation ambiante. Il balaya du regard l’audience qui lui faisait face. Certains avaient le regard naturellement méfiant à l’égard de la source de leurs tourments, mais la plupart avaient le regard vide.

“Ghazatû! Vos frères et vos armées sont devant Gundabad!”

Il s’exprimait dans un Commun presque parfait malgré son accent caractéristique; il était important que tous puissent le comprendre. Déjà voyaient-ils dans les yeux de certains, une étincelle d’espoir se raviver.

“Pour l’accueil de nos invités, nous avons donc décidé de leur donner un cadeau. De nombreux cadeaux…”

Zock-Dah descendit dans la fosse, saisit le Nain le plus proche par la chevelure grasse tout en dégainant sa lame courbée. Si les prisonniers s’attendaient à ce que leur géôlier coupe la barbe du malheureux, ils furent rapidement pris de court par le déferlement de violence qui allait suivre. D’un coup sec et soudain, le grand gobelin trancha la tête du Nain, laissa le corps animé de spasmes s’effondrer au sol et brandit fièrement son trophée sanguinolent à la vue de tous.

“Voici ce qui attend Thorik le Maudit et tous les siens! Voici ce que nous avons à leur offrir!”

Un silence de marbre s’installa.

Une nouvelle tête fut tranchée.

Une certaine agitation commença à poindre dans l’assemblée.

On tua un autre prisonnier.

Une voix s’éleva au loin.

“Vive le Roi Thorik! Vive le Roi sous la Montagne!”

Pris d’une rage féroce, Zock-Dah chercha l’origine du cri de ralliement du regard.

“Qui a parlé? Qui? Ramenez-moi sa tête!”

Les contremaîtres gobelins obéirent et cherchèrent à se frayer un chemin parmi la foule. Mais bientôt le cri de guerre fut repris à divers endroits différents. Et ce qui n’était que murmure devint formidable clameur.

“Vive le Roi Thorik! Vive le Roi sous la Montagne!”

Cette fois c’en était trop pour Zock-Dah. De toute façon à quoi pouvaient-ils bien servir tous ces prisonniers en période de siège.

“Tuez-les! Tuez-les tous!”

Mais ayant compris qu’il n’y avait pas s’autre issue pour eux, les Nains ripostèrent en empoignant les gobelins pris au milieu de la foule avant de les étrangler à mains nues ou de les étouffer sous leurs poids. Certains mirent la main sur les armes de leurs gardes vaincus et en l’espace de quelques minutes, la protestation avait pris la forme d’une véritable mutinerie. Ils répétaient tous en chœur:

“Vive le Roi Thorik! Vive le Roi sous la Montagne!”

Dépassé, le Maître-Fouet ordonna qu’on aille chercher des renforts pour mater la révolte. Certains Nains faisaient front, d’autres avaient profités du chaos pour s’enfuir dans les galeries les plus sombres et abandonnées de la montagne. Là où ils risquaient d’errer à tout jamais.  Dans la mêlée, Zock-Dah cherchait celui qui avait assez d’influence pour inspirer une telle révolte; mais il semblait avoir disparu. Il se mit alors à hurler:

“Kroadfer! Où est Kroadfer?”



---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------






Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas quitté le calme et la pénombre de la Salle du Trône pour remonter au cœur de la cité, auprès de ses sujets. Cependant, le temps et son absence n’avait pas altéré une once de l’autorité qui était sienne à Gundabad. De prime abord, Baltog n’était pas le plus impressionnant des membres de son espèce. A titre de comparaison, Zock-Dah, véritable force de la nature, était bien plus grand et puissant que lui. Mais il se dégageait du Roi de la Montagne un aura unique, digne des grands souverains du continent, qui inspiraient révérence et respect. Si les généraux et autres Maîtres de Gundabad avaient gravi les échelons de la hiérarchie des gobelins par la force et la peur, Baltog régnait en maître au sommet de la pyramide grâce à son intelligence et son charisme.  Vêtu de son armure sombre sertie de rubis, installé à califourchon sur le dos du gigantesque Loup Fornarath. Nul, en ces terres, ne pouvaient savoir à quoi ressemblaient les enfants de Draugluin, bêtes jadis gardant la forteresse d’Angband; mais à en croire les légendes et récits qui avaient traversé les âges; le sang de ces animaux légendaires pouvait bien couler dans les veines du canidé monté par leur Roi.

La bête majestueuse avançait parmi la foule, portant son souverain jusqu’à un promontoire rocheux suspendu au-dessus du vide. Au-dessus de lui et en dessous de ses pieds, la gargantuesque capitale des gobelins s’étendaient sur des centaines de mètres. Chaque niveau grouillait d’habitants, soldats, ouvriers et esclaves qui, juchés sur leurs balustrades observaient ce rare spectacle. Les préparatifs de la bataille s’étaient même momentanément suspendus à la suite de l’apparition du Roi. Ce dernier prit un moment pour observer le peuple sur lequel il régnait; il écarta ensuite les bras, cherchant à tous les englober avec ce geste.

Quand il se mit à parler, ses paroles résonnèrent contre les parois de la Montagne; sa voix comme venue de l’intérieur même de la roche qui les abritait depuis des millénaires.

“Dâgazuza! Gundabad-Hai!”7

En guise de réponse au salut, ses sujets inclinèrent tous légèrement la tête en se frappant une fois le torse.

+++”Peuple de Gundabad! Répéta-t-il. L’ennemi est à nos portes! Ils sont venus, nombreux, avec leurs grandes machines de guerre et leur mépris éternel pour notre peuple. Nains, dresseurs de chevaux, changeur de peaux; tous réunis sous le fanion de la haine pour nous attaquer. Des siècles durant, ils se sont querellés et la seule cause capable de les unifier fut la mort des gobelins. Depuis des mois, ils attaquent nos villes, pillent nos maisons et nous chassent vers des terres hostiles. Et voici qu’ils viennent maintenant ici, devant notre capitale ancestrale, le cœur de notre glorieuse civilisation; clamant que tout ceci leur appartient sous prétexte qu’ils ont creusé quelques galeries il y a des millénaires de cela?
Non! Peuple de Gundabad! Non! Il est temps de dire non!
+++

-Ne! Ne!”
Reprirent les gobelins.

+++”Depuis le début des âges ils nous ont méprisés, martyrisés, attaqués sans raison. Et maintenant nous les laisserions prendre notre maison? Tout ce que nous avons connu?''+++

Mû par une détermination nouvelle, Baltog parlait d’un air exalté, galvanisant l’ensemble de ses congénères. Il écarta à nouveau les bras, cette fois pour désigner la cité qu’ils avaient bâtis.

+++”Regardez! Regardez ce qu’ensemble nous avons construit mes enfants! Regardez et soyez fiers! Soyez fiers oui car vous faites partie d’un grand peuple! Et quiconque osera toucher les portes de Gundabad sera condamné à l’abîme! Par la lame et le feu!”+++

Dans un assourdissant vacarme, les gobelins reprirent par dizaine de milliers l’appel de leur chef:

“Go kirm â ghâsh! Go kirm â ghâsh!”
8

Les cris se firent de plus en plus forts et les tambours se mirent à rouler avec insistance. La musique de la mort faisait désormais trembler les murs du Mont Gundabad et la fureur des gobelins se faisaient entendre jusque dans la vallée.

------------------------------------

1: Roi Baltog. Que les ténèbres veillent sur toi.
2: Lève-toi Maître-Fouet. Général Zock-Dah.
3: Le Mur Pâle est tombé. Les Nains repoussés dehors. Le fils de Baltog est captif
4:Bien. Le temps de la guerre est venu. Le temps de parler à mon peuple  est venu.
5: Le temps de la peur est venu! Par la lame et le feu!
6:Par la lame et le feu!
7: Mes enfants! Peuple de Gundabad
[/center]
Sujet: Mirdautas vrâs [SCENARIO DU STAFF]
Learamn

Réponses: 1
Vues: 214

Rechercher dans: Le Vrai Trône sous la Montagne   Tag baltog sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Mirdautas vrâs [SCENARIO DU STAFF]    Tag baltog sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 30 Mar 2022 - 22:58


Zock-Dah décapita son ennemi mal en point d’un coup d’épée. La tête barbue vola avec un jet de sang, rebondit sur la paroi suintante du tunnel avant de disparaître dans les ténèbres tandis que le corps trapu tombait mollement dans la flaque de sang qui s’était formée à ses pieds. Le Maître-Fouet ferma les yeux et inspira lentement avec un léger sourir carnassier qui révélait ses immenses canines inférieures. L’odeur du sang des gâzat* l’enivrait et l’adrénaline de la bataille le mettait dans un état de transe absolue. Il devenait alors une redoutable machine à tuer qu’il valait mieux éviter d’approcher, y compris pour ses alliés. Quand il s’agissait de devoir tuer, l’immense gobelin ne faisait nullement la différence entre amis et ennemis. Le corps démembré du pauvre gobelin qui avait eu le malheur de se trouver trop près de sa cible en attestait.  Ses deux subalternes qui l’avaient accompagnés étaient prudemment restés à distance. D’un grognement, l’officier de Gundabad leur annonça qu’ils pouvaient disposer, ce dont il ne se firent pas prier. Une fois qu’ils étaient à distance, Zock-Dah s’accroupit près de l’éclaireur Nain qu’il avait tué et posa sa main dans la flaque de sang qui s’écoulait lentement le long de la galerie. Il inspira encore la douce effluve organique pendant de longues secondes, avant de relever sa main trempée qu’il passa sur son visage avec délectation pour laisser de longues traînées rouges sur sa peau. Peintures de guerres macabres ou rituel visant à montrer une forme de respect au guerrier tué? Nul n’avait la réponse. Zock-Dah faisait partie de ces leaders taiseux qui commandait et intimidait par sa seule présence. Grand de près de deux mètres et large comme le tronc d’un chêne centenaire,  il dominait l'entièreté de la ruche de Gundabad  avec autorité. Quand il décidait d’utiliser la parole, ce n’était jamais bon signe pour son interlocuteur.

D’un pas lourd, Zock-Dah rebroussa chemin; laissant derrière lui les sombres galeries creusées dans la montagne pour revenir vers le cœur de la montagne. Arrivé près d’une corniche, il s’arrêta un instant pour admirer le spectacle qui se jouait sous ses yeux. Des milliers de renforts en provenance de Gobelinville ralliaient en ce moment les défenses de la cité. Malgré ses inimités avec le Roi, celui que l’on nommait le Grand Gobelin n’avait pas failli. Ses troupes étaient venus en nombre. Wargs, Olog-Hai et autres gobelins affluaient de toute part faisant vaciller, sous leur poids, les ponts suspendus qui menaient à Gundabad.

Alors qu’il se dirigeait vers ses quartiers pour y retrouver le repas qu’il attendait depuis de longues heures, un petit gobelin au dos courbé s’approcha craintivement de lui.

“ Âru nargzab lat”1


Pour toute réponse, Zock-Dah se contenta d’ouvrir sa machoire et révéler ses dents parfaitement désalignées. Il changea cependant de direction, conscient qu’il se devait de répondre à cette directive. Devant lui, les silhouettes bossues des gobelins se dérobaient sur son chemin pour lui laisser le champ libre et éviter d’attirer l’attention du Maître-Fouet. Certains officiers se faisaient respecter par l’exemple, d’autres par la crainte. Zock-Dah correspondait parfaitement à cette seconde catégorie. Il traversa ainsi les différents niveaux de la ruche pour s’enfoncer de plus en plus dans la montagne, là où les excroissances difformes et alvéolaires construites par les gobelins au fil des millénaires d’occupation cédaient peu à peu leur place aux grandes salles rectangulaires d’architecture naine.  

Il arriva finalement au cœur de la montagne devant une porte férocement gardée par plusieurs Wargs, qui, eux aussi, s’écartèrent devant lui. On entrouvrit légèrement le portail fait d’acier dont les runes ancestrales et sacrées des Nains avaient été vandalisées, arrachées et profanées par les occupants des lieux.

La pièce dans laquelle il avait pénétré était immense. Très sombre également. La seule source de lumière provenait du fond de la pièce, où l’on pouvait deviner les contours d’un immense trône en fer. Seul objet susceptible de refléter la lumière au sein de la ville. Lumière qui provenait de l’immense pierre précieuse incrustée dans la couronne que portait le maître des lieux: le joyau de Durin. Trésor d’une valeur inestimable. Dernière relique du Père des Nains, fondateur de Gundubanâd. Une marque de domination et de victoire pour quiconque l’arracherait au fier peuple Nain.

Derrière lui, pour signaler que le monarque n’était jamais laissé seul sans défense, Zock-Dah sentit la présence, dans l’ombre, d’une immense bête qui rôdait autour de lui et qui n’attendait qu’un simple signal pour se ruer sur la gorge de ce nouveau venu. Seuls ses yeux rouges et l’odeur fauve trahissait la présence du Grand Loup, dont les pas feutrés se faisaient à peine entendre. Il était difficile de savoir si le Maître-Fouet était réellement effrayé mais il était de toute évidence moins à l’aise que quelques minutes plus tôt. Même lui, le guerrier le plus redoutable de Gundabad, ne pouvait que s’incliner face à la personne qui l’avait convoquée.

Il posa un genou au sol et baissa le regard en signe de révérence.

“ Âru Baltog…”2

Une voix caverneuse résonna alors. Son timbre était si proche des sons que pouvaient faire la roche montagneuse qui craquait sous le poids de la ruche, qu’on aurait presque dit que cette voix était émise par la montagne même.

“Zock-Daaaah…”


Il marqua un pause, insistant sur la dernière syllabe du nom l’officier.

“Ang Gîjak-ishi”
3

Face au compliment de son roi, le Maitre-Fouet se redressa, légèrement plus confiant.

“Shun girmuzri gazat. Vadokan.
-A rîztar ir mûb
-Akhoth.”
4

Baltog, roi des Gobelins, se leva alors de son grand trône et s’approcha légèrement de son subalterne. Torse bombé, regard mauvais et sourire carnassier. Après de longs mois de préparations au siège, le souverain étaient fin prêt à recevoir les fils de Durins en ses terres.

“Mirdautas vras…”
5


-------------------------------

1: Le Roi te veut.
2: Roi Baltog.
3: Sang de Fer (compliment)
4: Deux éclaireurs Nains. Morts. / La bataille approche. / Oui
5: C'est un beau jour pour tuer

#Baltog



La suite par ici: Il ne peut y avoir qu'un Roi sous la Montagne
Sujet: Mont Gundabad
Hadhod Croix-de-Fer

Réponses: 0
Vues: 421

Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag baltog sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Mont Gundabad    Tag baltog sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 27 Mar 2017 - 0:36
« Ce sommet septentrional réalisait la jonction entre les Monts d'Angmar à l'ouest, les Montagnes Grises à l'est et enfin les Monts Brumeux au sud. Il fit probablement partie du royaume d'Angmar (1300 - 1975 3A). La capitale des Orques du nord se trouvait sous cette montagne au Troisième Âge. De nombreux tunnels reliaient cette capitale aux différentes forteresses orques.  »

En apprendre davantage sur le Mont Gundabad grâce à notre partenaire Tolkiendil.

En l’an 293 4A éclata une guerre fratricide entre Gundabad et les deux autres cités gobelines des Monts Brumeux, Gobelinville et le Mont Gram. Gundabad en sortit vainqueure et cela lui valut le droit de devenir la capitale du royaume des peaux-vertes, en même temps que cela permit à Baltog de devenir Roi des Gobelins de cette région. Il règne avec une poigne de fer depuis une cité souterraine dont l’architecture naine originelle est peu à peu bafouée, vandalisée et modifiée pour mieux correspondre à l’esprit alambiqué des Gobelins, ce qui constitue son plus grand délice. Entouré des Maîtres-fouet de sinistre réputation qui constituent l’élite de ses subalternes, il arrive qu’il fasse sauter la tête de l’un d’entre eux si ce dernier constitue une menace à son pouvoir absolu.

Gundabad mène une politique opportuniste, contractant des alliances avec tous les êtres au cœur mauvais sans distinction de race tant qu’elles sont profitables, avant de les briser lorsqu’elles cessent de l’être. Et quand la ruse ne suffit plus, c’est la force brute qui entre en jeu par l’intermédiaire de son armée, la plus puissante des trois cités gobelines. Outre la piétaille pléthorique, les rangs comptent des Trolls et ces être hybrides qu’on appelle les Hommes-Gobelins, ces atouts étant en mesure de faire tourner bien des batailles de leur côté. C’est ce qui s’est passé récemment à la Bataille de Kalil Abad, où Baltog a envoyé le gros de ses troupes pour endiguer la reconquête naine et tenter de prendre leur roi. Ce dernier objectif a échoué de justesse, Thorik ayant réussi à se carapater avec une poignée de survivants, mais le Maître-fouet Zoch-Dah a réussi à ramener vivant à Gundabad un joli lot de consolation : le seigneur Hadhod Croix-de-Fer.

~~ Personnages importants de la région ~~
]


Tag baltog sur Bienvenue à Minas Tirith ! Baltog10
#Baltog

BALTOG
Roi des Gobelins des Monts Brumeux, Maître de Gundabad

Descendant de Bolg et d'Azog, opportuniste, maître de la tromperie, Baltog est le Seigneur de Gundabad et, depuis l'an 293, le Roi des Gobelins des Monts Brumeux. Comme on peut s'y attendre, il règne de manière tyrannique et totalitaire, ce qui n'empêche guère les dissensions inhérentes à cette race. Il n'est pas rare que Baltog prenne l'idée d'exécuter un de ses subalternes si ce dernier représente une menace à son pouvoir. Comme tout Gobelin qui se respecte Baltog déteste les Nains, mais voue une haine toute particulière à Hadhod qui a jadis décapité son père Tarzog lors d'une bataille.



Tag baltog sur Bienvenue à Minas Tirith ! Zock_d10
#Zock-Dah

– ZOCK-DAH –
Maître-Fouet de Gundabad, Chef des Dépeceurs

Zock-Dah est une machine de guerre, une des figures de proue de l'armée de Gundabad. Considéré comme la terreur des Nains, il n'a jamais subi la défaite contre eux, et entend bien poursuivre sur cette voie. Depuis le début de la Reconquête Naine, il est resté assez en retrait, mais s'est illustré en lançant une attaque éclair d'une grande violence sur Kalil Abad, faisant prisonnier le Seigneur de la Moria et manquant de peu d'éliminer le Roi Thorik et l'Ambassadeur Orwen. Stratège redoutable et redouté, c'est aussi un guerrier exceptionnel pour son peuple, et un adversaire de taille pour tous les ennemis de Gundabad.
Sujet: Vers les Havres
Baltog

Réponses: 25
Vues: 2468

Rechercher dans: Les Montagnes Bleues   Tag baltog sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Vers les Havres    Tag baltog sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 30 Déc 2009 - 16:01
Les gobelins commençaient sérieusement à s'énerver devant tant de résistances de la part de trois nains et ils commençaient à attaquer très sournoisement leurs adversaires. Certains commençaient même à s'enfuir et attendre qu'un nain sortent de la fumée pour lui lancer un projectile qui lui serait fatal. Heureusement pour les nains, tous ses peureux s'étaient postés au même endroit et ils pouvaient par conséquent fuir dans une autre direction.

***

Rômrhun n'était pas tombé n'importe ou, il se trouvait sur le pied du fils de l'ancien chef gobelin et il était tout comme son père un gobelin brutal et sans pitié. Malgré la fumée il asséna des coups de pied violent à l'ambassadeur nain puis le releva et lui donna deux coups de poings suivis in extremis d'un coup de boule dans le nez puis il le laissa chuter lourdement et se pencha pour trouver son cimeterre afin d'achever sa proie.

***

Un gobelin vicieux sauta sur le dos de Klang pour l'empêcher d'intervenir et laisser Rômrhun recevoir une correction monumentale.

***

Les gobelins arrivèrent au fond de la caverne où ils étaient en sécurité et festoieraient en dégustant le cadavre de l'ancien chef. La pauvre hobbit fut allongée dans un coin sombre de la grotte et son geôlier lui donna une bouilli jaunâtre où quelques bouts de viandes sûrement avariés ainsi qu'une gourde d'eau croupie. Il lui retira son bâillon et lui administra une sale claque suivit d'un cri aigu poussé par la hobbite, le gobelin savait désormais qu'elle était toujours vivante.

#Baltog
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
Sauter vers: