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Sujet: Pour le bien de la science (et le mien)
Evart Praven

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Rechercher dans: Minas Tirith - Autres Quartiers   Tag isilo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Pour le bien de la science (et le mien)    Tag isilo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 4 Nov 2016 - 0:38
RP par correspondance entre : Isilo et Evart Praven
Sujet de correspondance d’Isilo :

La correspondance commence pendant le Rude Hiver, il y a de cela plusieurs mois avant le mariage d'Aldarion avec Dinaelin.


~~~~~~

Alors que Minas Tirith était plongée dans le noir de la nuit, une fenêtre de la maison Praven brillait encore faiblement. Dans sa chambre, Evart travaillait à ses affaires dans la douce chaleur de sa chambre. Par mesure d’économie, il avait été amené à réduire ses frais de chauffage alors, désormais, il faisait froid dans la plupart des chambres, la grande salle était glaciale et les couloirs gelés. Il avait fait aménager sa chambre avec de lourdes tapisseries et un poêle à bois. Une partie de ses domestiques avait même préféré dormir dans la cuisine qui était chauffée en permanence. Lui-même profitait d’un repas léger avec ce qu’il restait de ragoût de salaison du midi et une tranche de pain. Depuis ses jeunes années dans les Montagnes Blanches, Evart avait une certaine passion pour la botanique et les plantes. Il avait même fait aménager une loggia en jardin d’hiver. En fait, Evart réfléchissait à savoir s’il était possible d’améliorer la culture des plantes pour les avoir plus tôt voire même en dehors des saisons prévues. Cela permettrait d’avancer un peu les cultures et apporter à nouveau des légumes et fruits frais à la ville en ses temps de famine, moyennant rétribution et un profit important.

En fait, il savait déjà où il pourrait expérimenter d’éventuelles nouvelles techniques. Il avait acquis récemment un petit domaine au Sud-Est de la Cité Blanche. Pas trop loin de la ville, il était proche des sources d’eau, placé à flanc de colline, il était à cheval entre un plateau plus sec et aride ainsi qu’une plaine limoneuse plus fertile. Il lui faudrait probablement recruter quelqu’un pour s’occuper de gérer le domaine. Evart n’aurait probablement le temps de s’en occuper. Il lui faudrait faire des recherches… En attendant, il lui faudrait les conseils avisés d’un botaniste de renom pour l’aider. Il avait d’abord pensé à des gens dans la Cité Blanche comme Dalhia de Ronce mais celle-ci était plus herboriste que botaniste. C’est en parcourant sa bibliothèque qu’il trouva son bonheur grâce au livre « Instructions pour la culture des jardins fruitiers et potagers » d’Isilo, un sage elfe du Nord. C’était un des rares livres de botanique qu’il avait dont l’auteur était encore en vie, à tout le moins, de ce qu’il en savait. Il prit donc un joli papier de qualité et commença à écrire :
Evart Praven a écrit:
A Minas Tirith,
Le 12 août de l’an 300 du Quatrième Âge


Très estimé et noble sire Isilo,

Je me permets de vous écrire car j’ai lu avec intérêts vos Instructions pour la culture des jardins fruitiers et potagers. C’est un ouvrage passionnant qui m’a permis de m’essayer à la culture de plantes et arbustes qu’on trouve assez souvent aux alentours de la cité blanche de Minas Tirith. Jusqu’à l’arrivée de ce grand hiver, je disposais d’une trentaine de plantes d’herboristerie, de plusieurs espèces de fleurs et je cultivais aussi quelques arbustes sauvages. Malheureusement ce petit jardin n’est plus qu’une parcelle aride recouverte de neige et il n’est pas le seul. Les champs dans toute la vallée de l’Anduin ne sont plus qu’une vaste terre glacée. Depuis le début de cet hiver, notre belle cité de Minas Tirith voit ses réserves de nourriture baisser dangereusement et l’on craint que bientôt on en vienne à la famine.

Vous comprendrez combien cette situation est problématique. C’est pour cela que je souhaiterai travailler à la culture de plantes en dehors de leurs saisons naturelles. Il s’agirait donc de les forcer à produire leurs fruits quelques mois en avance par rapport aux temps habituels. Comme vous êtes probablement le botaniste le plus reconnu de l’Ouest et que vos connaissances dans la culture des plantes sont si grandes, je souhaitai vous demander conseil et vous demander si vous aviez des idées pour permettre des récoltes précoces ?

J’espère qu’il nous sera possible d’échanger et d’essayer d’améliorer la culture des plantes. Je ne sais pas si vous connaissez bien les plantes du Gondor mais si vous le souhaitez, je me ferai un plaisir de partager croquis et informations que j’ai sur certaines de nos plantes locales. Je me permets de joindre à ma lettre un petit recueil concernant les plantes et fleurs des Basses Montagnes Blanches de l’Ered Nimrais que j’ai eu l’occasion d’écrire et dessiner il y a quelques années déjà. J’espère qu’il pourra vous faire connaître quelques espèces qu’on ne trouve pas ailleurs.

Dans l’espoir d’une réponse,
Votre humble et dévoué serviteur,

Evart Praven
Fils du Comte Harlaus Praven de Padraig




Pliant la lettre, il la cacheta aux armes des Praven avant de la joindre au petit recueil promit. Celui-ci ne faisait pas plus d’une vingtaine de petites pages mais il se consacrait uniquement aux plantes typiquement locales qu’on ne trouvait pas ailleurs, à ce qu’il savait. Chaque page se composait d’un croquis en couleur des diverses plantes et fleurs accompagné d’un texte expliquant l’utilisation des plantes dans l’herboristerie de la région et quelques informations diverses. Cela concernait bien évidemment une région assez petite mais Evart ne doutait pas que cela intéresserait Isilo. Avec des gens érudits, plus on leur apportait des sujets précis, plus ils étaient heureux. Empaquetant tout minutieusement, Evart alla jusqu’aux bureaux de la poste royale du Gondor et il expédia le tout. En espérant que ce soit le début d’une correspondance fructueuse…
#Evart #Praven #Isilo
Sujet: [Fief de Limeclaire/Flashback]D'une vie à une autre
Isilo

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Rechercher dans: Chez les Elfes   Tag isilo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [Fief de Limeclaire/Flashback]D'une vie à une autre    Tag isilo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 17 Oct 2016 - 2:44
#Isilo #Tatië
HRP:


À la lueur des flammes qui dansaient dans son antre, le maître de Limeclaire badigeonna la pointe de sa plume dans le petit pot d’encre et traça sur son manuscrit les premiers ruisseaux d’ébènes.


    Dame Tatië,L’élégance des fleurs ne vient-elle pas en partie du fait qu’elles soient un jour bourgeon, puis l’autre, splendide corole ? Qu’en est-il d’elles si elles ne se fanent jamais, quelle est la sensation que vous ressentez à la vue d’une fleur qui est la même d’un lendemain à l’autre ? On m’a longuement chanté la beauté de Tirion et de ses jardins, sont-ils aussi beaux que le racontaient mes aïeux ? Ici, à Limeclaire comme partout en Ennor, la vie se relaie sans cesse avec la mort afin que des miracles puissent avoir lieu. Dame Tatië, laissez-moi vous en donner un exemple, qui s’avère être un de mes préférés. Au moment où une graine touche le sol froid et qu’elle n’est pas plus lourde qu’un petit pois, elle contient en son cœur toute la nourriture, la connaissance innée et la magie qu’il lui faudra pour devenir un arbre mature faisant de l’ombre même aux plus grands palais. Sa vieille armure mourra, mais l’allure de sa nouvelle enveloppe corporelle sera plus fière que jamais. C’est la volonté de Yavanna qui vit en ce petit véhicule de vie, qui rend tout cela possible, n’est-ce pas ? S’émerveille-t-elle encore devant ces choses, même si ses jardins de Valinor sont plus brillants ? On dit qu’Ulmo vit dans chaque goutte de pluie et dans chaque ruisseau, où qu’ils soient : connaît-il tous les parfums de la rosée ou se surprend-il, comme moi, d’en découvrir des nouveaux à chaque saison ?Alors que je n’étais encore qu’un enfant qui ne connaissait que la langue de ses parents, il m’arriva à quelques reprises de penser aux Terres de l’Ouest. Si je ne me trompe pas, vous y étiez toujours, à ce moment. Je disais souvent que le fief de mes parents était un paradis en Ennor, que je ne le quitterais jamais et que je passerais ma vie à chasser des bestioles ou à explorer les bois, que je connaissais déjà par cœur d’ailleurs ! Or, j’attendais ma mère me dire, me reprenant, que la beauté de la demeure de Manwë et de ses paires dépassait celle de toutes choses qui existaient sur les terres qui avaient été mon berceau. Après une vie de contemplation et d’études, je suis certain que la lumière du royaume des Valars est en fait cette lumière intérieure qui brille en chacun de nous, que sa brillance est celle du cœur d’Eru. Par contre, je n’arrive pas à me l’imaginer, ni cette lumière, ni le visage des grands esprits, ni le palais de Mandos, ni rien de tout cela. Comment sont ces choses, mon amie ?Quand nous étions courroucés par le souffle de Manwë dans les hautes cimes des Monts Brumeux, j’ai eu très peur de vous perdre. Aussi, quand le froid arrachait la vie de mon corps, j’ai cru que je ne vous reverrais que de l’autre côté de l’Océan, où mon esprit essaierait de toucher le vôtre à travers les yeux d’un autre corps. Mais je vous ai revu et la sensation que j’ai perçue à ce moment, quand je suis descendu des ailes de mon nouvel ami, était indescriptible. Pourtant, j’avais déjà ressenti une parcelle de cette force, en tant que témoin, quand mes parents s’enlaçaient après une longue période sans s’être vus. À cet âge, je la ressentais comme l’onde de choc d’un lointain épicentre, mais elle était bien là, elle m’avait frappé. Vous étiez bien là, devant moi, quand je la ressentis. Vous êtes sage, Dame Tatië et je suis encore si jeune pour un edhel, pourquoi cela s’est-il passé? L’avez-vous ressenti, ma Dame ?Le temps est magnifique aujourd’hui et les domestiques en ont profité pour servir le banquet à l’extérieur. Les convives partageront le festin avec les abeilles et les escargots ! J’aimerais que vous y soyez, vous aussi.Je penserai à l’énigme d’Ilmendil et vous donnerai des nouvelles quand j’aurai une nouvelle piste. Man tolthatha i ‘waew ?1À bientôt,Votre dévoué serviteur et ami,Isilo




1 trad. sind: Qu'apportera le vent ?
Sujet: L'intrigue du sage, de la Dame et des aigles
Ryad Assad

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Rechercher dans: Fondcombe   Tag isilo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: L'intrigue du sage, de la Dame et des aigles    Tag isilo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 8 Aoû 2016 - 1:10
Tag isilo sur Bienvenue à Minas Tirith ! Femme_10

Qui était Luin ?

Personne, assurément. Elle n'était qu'une lame argentée mise au service d'une cause qui ne lui appartenait pas, et pour laquelle elle avait néanmoins fait le serment de donner sa vie. Une lame dont le nom s'envolerait dans l'oubli quand elle quitterait la Terre du Milieu, un jour. Elle était aussi froide que l'acier qu'elle maniait, et rien ne semblait pouvoir adoucir la souffrance de son cœur perpétuellement étreint par la mélancolie. Elle était une âme égarée ici, errant sans autre but que celui qu'on lui confierait, attendant patiemment d'être invitée à rejoindre les Cavernes de Mandos. L'appel de Dame Tatië n'avait donc rien de surprenant pour elle, et à dire vrai la guerrière ne se sentit pas particulièrement choquée d'être convoquée ainsi. Même si la Dame n'était pas une militaire, elle avait l'autorité pour la faire venir où bon lui semblait, même si cela impliquait de la conduire face à un danger mortel. Le pion sur l'échiquier allait là où on avait le plus besoin de lui, avançant en ligne droite sans se préoccuper de ses camarades qui tombaient à ses côtés, et qui ne connaîtraient jamais qu'un repos éternel nimbé de ténèbres. Tout pour défendre le Roi et la Reine qui se tenaient derrière, immobiles et sages, mais ô combien importants. Ces derniers étaient là, face à elle, déposant un regard profond sur leur invitée.

- Ma Dame, répondit-elle sans joie à l'accueil pourtant chaleureux de la vénérable venue de Valinor.

Elle économisait ses mots, détestant parler autant qu'elle détestait s'entendre parler. Elle s'était inclinée de nouveau, sans manifester autre chose qu'une profonde servilité qui confinait à la servitude. La grande Dame, belle et gracieuse dans ses robes superbes, semblait vouloir se pencher jusqu'à approcher cette Elfe du commun, anonyme. Luin, mal à l'aise, ne pouvait que s'écarter de cette tentative d'établir le contact, se rétractant instinctivement comme si elle se sentait agressée dans son dernier cercle, celui où la noblesse de son peuple n'avait pas à se trouver, celui où la souillure dont elle était couverte ne risquerait pas de les éclabousser. Un léger sentiment d'incompréhension teinté de crainte s'empara d'elle, et Tatië eut l'élégance de ne pas en demander de trop, préférant immédiatement passer aux présentations. Luin, quelque peu soulagée, tourna son regard un instant vers le seigneur de Limeclaire que l'on venait de lui présenter.

- Sire, dit-elle en s'inclinant de nouveau.

Elle n'avait jamais rencontré Isilo, mais elle nota immédiatement quelque chose dans son regard qui la dérangea quelque peu. Au fond de ses yeux, on voyait danser une flamme intense, brûlante et dévorante, qui animait les esprits jeunes et fougueux. Certes, il avait l'air particulièrement calme – même au regard des standards elfiques –, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de voir en lui une sorte d'optimisme incontrôlable, une foi en l'avenir qui s'étendait à l'autre extrémité du spectre des émotions, là où le cœur de Luin n'allait pour ainsi dire jamais. Elle ne se permit aucun jugement ou aucun commentaire toutefois, car il n'était pas dans ses prérogatives que de juger de tels individus dont la sagesse et la puissance le disputaient à la noblesse et à la bonté. Il était peut-être plus jeune qu'elle, mais elle était un soldat, et ils étaient des philosophes, des penseurs et des décideurs. De leur capacité à analyser et à effectuer les choix les plus pertinents dépendait le sort de centaines, voire de milliers d'individus. A côté d'eux, elle n'était que poussière, quantité négligeable. Isilo se pencha vers elle avec courtoisie, et lui adressa des mots pleins de confiance et d'amitié, afin de faire tomber le masque de réserve que la guerrière arborait involontairement. Ce n'était pas qu'un simple salut qu'il lui offrait, mais bien une prestation de serment qui honorait celle qui le recevait bien plus que le seigneur ne pouvait l'imaginer. Une telle marque de déférence vis-à-vis d'une inconnue était rare, et la guerrière s'inclina encore, incapable de manifester autrement ses remerciements.

- Sire.

L'inflexion de sa voix avait changé légèrement, trahissant une légère surprise que son interlocuteur ne parut pas remarquer. Elle était perplexe : être ainsi conviée auprès de nobles qui s'efforçaient de lui donner une place, de regarder au-delà de son statut, était troublant. Le malaise qu'elle éprouvait alla croissant lorsque Isilo, avec une simplicité désarmante, la prit dans ses bras. C'était un geste commun, pour ne pas dire normal, mais il semblait à la guerrière qu'il y avait des âges que l'on n'avait eu pareille attention envers elle. Elle fut si gênée et étonnée qu'elle ne trouva pas véritablement comment répondre, et qu'elle ne rendit pas son étreinte à celui qui la lui offrait pourtant de bon cœur. Aurait-elle dû le faire ? N'était-ce pas trop familier, trop déplacé envers un seigneur qu'elle venait à peine de rencontrer ? Tatië et lui, par leur volonté de casser la distance sociale qui les séparaient de la guerrière, plaçaient Luin dans un état d'inconfort qui n'était pas habituel chez elle. Elle avait l'impression d'être un poisson hors de l'eau, perdu dans un univers dont les codes lui étaient étrangers, et qui lui paraissait curieusement douloureux, sans pour autant que quiconque fît montre de la moindre hostilité. Elle étouffa un soupir de soulagement quand l'étreinte amicale prit fin, et que chacun retrouva sa place et son rang.

Elle ne put même pas retrouver une parfaite sérénité en observant la cité alentour, car ils se trouvaient dans une section qui avaient été magnifiquement restaurée par les artisans de son peuple, lesquels avaient redonné aux fontaines, aux colonnes et aux arabesques leur splendeur d'antan. Voilà qui n'était pas pour apaiser le cœur de la guerrière, dont les yeux perçants ne pouvaient pas manquer de noter un léger contraste entre le nouveau et l'ancien, une très légère imperfection dans la rénovation, ou bien un changement de style infime là où les mains expertes avaient dû recréer ce qui avait été perdu. A l'instar de la marque indélébile gravée dans sa chair, les plaies de la cité pouvaient être refermées, mais rien ne pourrait gommer la cicatrice que portait la Dernière Maison Simple. Luin ne voyait pas une coursive élégante et sinueuse, entourée de parterres de fleurs et de sculptures raffinées. Elle voyait des hommes en livrée noire et blanche dont les lames étaient maculées de carmin, la seule couleur qui paraissait exister dans l'abîme de violence où elle avait été enchaînée. Elle entendait très distinctement le son du métal contre la pierre. Elle revoyait très précisément les éclats jaillir dans les airs, arrachés impitoyablement par une force sauvage et brutale.

La guerre.

Les images du conflit s'estompèrent comme un mauvais rêve disparaît aux premières lueurs du jour naissant, sans laisser rien de plus qu'un goût amer dans la bouche et un frisson dans l'échine. Rien qu'elle n'eût pas déjà expérimenté. Luin revint donc à ses interlocuteurs, s'attendant à recevoir des informations plus précises sur sa mission, ou à tout le moins sur la destination où ils allaient se rendre. En tant que garde d'Imladris, elle n'espérait pas de ses officiers qu'ils lui expliquassent les détails les plus spécifiques de sa mission. Elle n'avait pas besoin – et pas intérêt – à être dans la confidence. Bien des guerres avaient été perdues parce que de braves soldats avaient été capturés par l'Ennemi, qui avait su trouver à les faire parler d'une manière aussi odieuse qu'efficace. On se contentait donc, en général, de lui assigner une tâche assez particulière, qui n'avait de sens que lorsqu'elle était mise en perspective, observée avec un recul suffisant. Souvent il s'agissait d'une mission simple à comprendre, mais dure à réaliser. Les combats les plus âpres étaient souvent livrés pour des objectifs d'une simplicité affligeante. « Tenez le pont », avaient dit les officiers, avant de voir arriver au pas de charge des centaines de guerriers en armures lourdes. Combien étaient tombés pour tenir l'intenable ? Les souvenirs revenaient la hanter en permanence, tels des spectres aux doigts crochus qui lui susurraient de mauvaises choses au creux de l'oreille. Chassés par un simple mouvement de la tête, ils disparurent sans résister, promettant de revenir quand sa vigilance retomberait. Luin jeta un bref regard à Tatië, avant de revenir à Isilo, ignorant lequel des deux allait se lancer, et auprès duquel elle devait prendre ses ordres. Étonnamment, au lieu de rentrer dans le vif du sujet et d'aborder immédiatement le sujet qui les concernait tous les trois, le seigneur de Limeclaire se fendit d'un commentaire qui ne laissa pas Luin indifférente. Ses mots, presque prophétiques, pénétrèrent l'esprit de la guerrière comme une flèche et percèrent l'armure qu'elle avait érigée autour de ses propres sentiments. Etait-il devin ? Pouvait-il sincèrement lire dans l'avenir, et lui promettre qu'un jour prochain, son tourment prendrait fin ? Ou bien lui annonçait-il de manière voilée qu'elle ne reviendrait pas de la mission qu'ils entendaient lui confier. Il avait dit que beaucoup d'années étaient encore devant elles, mais allait-elle les passer auprès de sa belle Imladris, ou sur les rivages lointains de Valinor ?

Elle frémit. Perceptiblement. Bien peu de choses échappaient aux Elfes, de toute façon, mais même un Homme aurait pu noter le changement dans sa posture, dans son attitude. Elle baissa les yeux subitement, comme pour cacher la raison de son trouble passager, bien rare chez les gens de son peuple.

- Bien, sire.

Que dire d'autre ? Qu'elle voulait continuer la lutte tant qu'elle en aurait la force, et que la seule fin qu'elle voyait pour elle-même était sur un champ de bataille, silhouette solitaire et sans nom gisant dans son propre sang, au milieu d'une plaine dévastée, peuplée par les cadavres et dont seuls les corbeaux déchireraient l'immobilité ? Qu'elle ne savait rien faire d'autre, que toute sa vie durant elle avait porté l'épée, et que seule celle-ci donnait un sens à sa pathétique existence ? Qu'elle avait besoin de se battre pour défendre la cité qui lui était chère, la cité qui vivait dans sa chair, qu'elle choyait et à laquelle elle était liée par le sang qu'elle avait fait couler entre ses pierres ? Il n'aurait pas compris. Elle, une simple Elfe d'Imladris sans nom ni noblesse… il ne pouvait comprendre la vacuité du monde qu'elle parcourait, lui qui était appelé à accomplir de grandes choses. Elle ne lui en voulait pas. Ils n'appartenaient pas au même univers, et depuis les siècles qu'elle parcourait cette Terre du Milieu, elle n'avait eu de cesse de perdre peu à peu les fragments de son espoir en l'avenir, dispersés aux quatre vents, balayés par le souffle puissant des créatures de ténèbres qui arpentaient ses cauchemars.

Luin quitta ses sombres pensées, et revint à Tatië qui se chargea de lui expliquer les modalités précises de leur départ. Elle avait dans sa voix et dans son attitude une grande assurance, mais il paraissait tout de même que bien des choses demeuraient incertaines. Le danger qu'ils risquaient de devoir affronter était encore difficile à cerner, de même que les conséquences de leur action. La vénérable Elfe en dit autant qu'elle le pouvait sans trahir les secrets qui entouraient nécessairement les affaires des puissants, avant de confier à la guerrière qu'elle attendait de sa part un engagement volontaire et libre. Luin ne s'y attendait pas, et elle ne répondit certainement pas comme l'aurait espéré Tatië. Elle ne connaissait pas la liberté de choix, et en tant que soldat de la garde d'Imladris, elle ne pouvait décider de son propre chef de quitter son poste pour aller à l'aventure. Légèrement hésitante, elle commença :

- Est-ce que…

Ce qu'elle détestait sa voix, quand elle résonnait ainsi à ses oreilles. Trop grave. Elle reprit :

- Si l'Intendant Palantir vous a donné son approbation, je vous accompagnerai.

Bien entendu, ils avaient pris les devants et il était certain que tout avait été arrangé auprès des supérieurs de Luin pour lui permettre de quitter temporairement son affectation. Curieusement, elle n'avait pas donné son avis personnel sur la question. Pas qu'elle fût foncièrement contre l'idée de cette quête, mais elle estimait simplement qu'il n'était pas dans ses attributions que de contester des décisions. Deux seigneurs Elfes lui faisaient confiance pour assurer leur protection, et c'était tout ce qui comptait. Cela ne réduirait pas sa détermination, et elle mettrait la même énergie à les protéger qu'elle en aurait mis à défendre sa chère cité. Elle mourrait avant qu'il leur arrivât le moindre mal.

C'était aussi ce qu'elle s'était dit concernant Imladris.

Pourtant, elle était toujours en vie.

- Quand partons-nous ?

Elle était passée rapidement aux questions pratiques, sachant pertinemment qu'elle n'avait pas besoin de beaucoup de temps pour se préparer. Son épée et son bouclier reposaient dans ses quartiers, de même que les vêtements qu'elle emporterait pour son voyage. Le tout ne tiendrait que dans un léger barda, auquel elle accrocherait un arc d'appoint pour la chasse. Les seigneurs ne l'avaient pas explicitement spécifié, mais elle supposait que la célérité serait un facteur important, et il n'était pas question pour elle de sortir son armure de guerre, laquelle avait de toute façon vu trop de batailles récemment. Elle irait en toute simplicité vers cet aller qui serait peut-être sans retour, laissant derrière elle tout ce qui lui était cher pour plonger dans l'inconnu.

#Isilo #Luin #Tatië
Sujet: Pélerinage de Manwë
Hadhod Croix-de-Fer

Réponses: 11
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Rechercher dans: Carrock   Tag isilo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Pélerinage de Manwë    Tag isilo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 15 Juin 2016 - 19:39
Tag isilo sur Bienvenue à Minas Tirith ! Tatiy10

Elle devait bien l'admettre, cette ascension vers le Haut Col se révélait encore plus ardue que ce à quoi elle s'était attendue. En prenant le départ la veille, elle se doutait bien que le chemin qui les attendaient viendrait à bout de la détermination de certains parmi les pèlerins, et c'est ce qui s'était passé. Mais elle avait eu dans l'idée d'accompagner Isilo jusqu'au bout de son entreprise, pensant que sa seule foi dans les projets du seigneur noldo la ferait passer outre la fatigue et la douleur. La douleur est dans la tête, avait-elle souvent ouï dire, tant et si bien qu'elle avait fini par croire totalement en cet adage. Peut-être l'adage était-il vrai, d'ailleurs, ou en partie vrai, ou vrai pour certains. Elle imaginait aisément qu'Isilo puisse, par la force de son esprit, faire abstraction de la douleur jusqu'à un certain point, mais hélas elle ne disposait pas des mêmes capacités de concentration. Et puis, si l'Unique avait fait don de la souffrance aux elfes, n'était-ce pas afin de les aider à préserver leur hröa ?

Mais il y avait autre chose. La fatigue qu'elle ressentait ne semblait pas naturelle, et jamais auparavant n'avait-elle expérimenté une telle sensation. La traversée de l'Eriador, des Mithlond à Imladris, qu'elle avait effectuée juste après son arrivée sur  Ennor au siècle dernier, n'avait pas été aussi dure en terme de relief, mais s'était étendue sur bien des jours, et pourtant elle n'avait point ressenti ce qu'elle ressentait à présent. Non, cette lassitude n'était pas naturelle, et plus elle retournait cette question dans sa tête, plus ses pensées convergeaient vers la même explication : une volonté lui barrait de toute évidence la route, changeant ses vêtements en plomb et ses jambes en coton de manière à l'épuiser, à la freiner, à la faire renoncer, de la même manière que les autres marcheurs avaient renoncé avant elle. On aurait dit que tout était fait pour que personne ne puisse suivre les pas d'Isilo, comme si ce dernier devait se rendre seul au bout de son périple.

- Mais une volonté maléfique, ou sainte ?

Tatië se rendit compte qu'elle venait de poursuivre ses cogitations à haute voix. Elle regarda dans les yeux de son compagnon pour voir s'il avait entendu ou non ses paroles, et s'aperçut qu'il tenait en main un bout de pain de route et qu'il le lui tendait. De toute évidence il venait de lui parler mais, absorbée, elle n'avait pas saisi le sens de ses phrases et il dut répéter ce qu'il venait de lui dire.

Isilo avait remarqué son mal-être, et lui demandait justement s'il ne valait pas mieux qu'elle prenne le chemin du retour, et qu'il continue seul. Le cœur de la dame connaissait la réponse à ce choix, mais elle paraissait si brutale et définitive qu'elle préféra ne pas répondre tout de suite, pour se laisser le temps de peser encore une fois le pour et le contre. Entretemps, un cri retentit en écho jusqu'à eux. Thoron... pensa Tatië. Était-ce un signe ?

- Dame Tatië, qui parlera le premier: vous, ma Dame, ou la voix du Haut-Col, profonde et juste ?

Elle venait de prendre sa décision.

- Il semble que la voix des montagnes, la voix du vent, ou une voix infiniment plus profonde parle à travers mon corps, et m'enjoint de renoncer à ce pèlerinage qui pourtant me tient tant à cœur. J'ignore pourquoi, mais j'ai maintenant la conviction que mon rôle n'est pas de vous accompagner sur les hauteurs, et que vous devez terminer seul le voyage que votre cœur vous a inspiré lorsque nous devisions paisiblement dans la Salle du Feu. Vous rappelez-vous ? C'était il y a à peine deux jours, et pourtant j'ai l'impression qu'un siècle a passé depuis. J'espère seulement que vous ne verrez pas mon renoncement comme une trahison, car ce n'en est point une. Aussi, je ne retourne pas dans la douce maison de la vallée. J'attendrai ici même, sur ce froid espace plat au flanc de cette montagne, votre retour. J'ai le sentiment que lorsque nous nous reverrons, vous distinguerez plus clairement le destin qui vous a poussé à quitter votre fief et à... regarder le monde. Alors, vous me retrouverez là, prête à vous dispenser mes avis sur ce que vous aurez appris au sommet. Suivez les échos Isilo, ils vous guideront.

Et, comme elle terminait sa phrase, un nouveau cri se fit entendre, lointain mais clair.

♦ ♦ ♦

Loin de là, de l'autre côté du Haut Col, le volatile posé sur le pic rocheux scrutait les cieux. La perplexité s'était emparée de son esprit antique... Le vent avait changé brusquement de direction ce matin, se changeant en vent d'Est puissant et se précipitant en direction de la lointaine Mer de l'Ouest. Il ne pouvait en expliquer la raison, mais cela le remplissait d'une joie et d'un espoir qu'il n'avait pas connu depuis bien longtemps. Quelque chose de divin était à l’œuvre. Il ne put s'empêcher de laisser exprimer cette joie inexplicable à haute voix, et fit de même pendant toute cette étrange journée.
#Isilo #Tatië
Sujet: [OUVERT] Tiro n'i 'ardh
Isilo

Réponses: 8
Vues: 734

Rechercher dans: Fondcombe   Tag isilo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [OUVERT] Tiro n'i 'ardh    Tag isilo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 9 Juin 2016 - 23:35
L'ambiance de ce cercle d'érudition était tout à fait alègre et paisible, ce qui remplissait le coeur du seigneur Noldo d'une joie hors du commun. C'était bel et bien des moments comme celui-ci, qui le rendaient certain de que sa mission était juste et qu'il marchait dans les pas de ses ancêtres, de sa mère, notamment, qui avaient, avant lui, voulu briser les barrières de l'ignorance et de la peur entre les peuples d'Ennor. Pendant que Tatië se prononçait, Isilo tâcha de fragmenter son attention afin de ne rien perdre de la présence de ses confrères, qui, pour la plupart, démontraient une sorte de sourire enjoué, voir hilare. Cet événement ne venait que confirmer la conviction qu'Isilo avait que même le sujet le plus sérieux pouvait être discuté sous la bannière du rire et de la convivialité. Pour cette raison, le jeune philanthrope croyait qu'il avait été juste de parler avec son coeur et de mentionner les Thorons, comme c'était bel et bien le signal, visiblement, que l'Invisible lui avait envoyé à ce moment. À en observer la réaction de la Dame et de son audience, le coeur d'Isilo résonnait en synchronie avec celui des autres.

Alors qu'Isilo avait laissé libre cours à ses présentiments en les verbalisant, la Dame de Valinor avait, encore une fois, rationnalisé ces desseins et encadré la pensée d'Isilo en lui donnant, avec briau, une forme plus facilement ''digérable'' afin que l'assemblée y réfléchisse à son tours. Certains érudits avaient démontré une certaine hésitation ou, plutôt, un questionnement assez significatif envers l'idée de contacter les Thoron o Manwë, mais on aurait pu cerner, ce soir-là, un consensus plutôt clair. En effet, l'enthousiasme des sages et des penseurs trahissait un tantinet leur passivité ou leur sérénité habituelles, probablement parce que ces derniers, toujours en quête d'expérience plus riches en spiritualité et en connaissances, voyaient dans de nouveaux échanges avec les Thorons une forme d'événement tout à fait historique, voir prophétique. Ainsi, lorsqu'Isilo voyaient que ses compatriotes buvaient les paroles de Tatië, il saisit l'occasion pour alimenter cet enthousiasme, mais tâcha de ne pas déformer la réalité.

- Quant à moi, j'aimerais vous dire, mes frères et mes soeurs, que je comprends cet enthousiasme que j'ai ressenti chez vous au moment où Tatië vous parlait, et je vous assure que mon coeur ne fait que battre de plus bel à la vue d'un tel contact entre nos peuples. Aussi, il serait vous mentir que d'affirmer que je doute de ce que je vous ai dit, comme tout mon être est appelé vers ces êtres de pouvoir et de connaissance. Cependant, bien que j'aie la conviction mystérieuse que les Thorons nous recevrons, ma vision ne saurait porter au-delà de cette rencontre et le dénouement m'est, vous le devinez, encore plus voilé de questionnements.

Dans la même lancée, Isilo changea toutefois un peu de ton pour en adopter un plus neutre, moins illuminé de ce sentiment alègre qui l'avait amené à prononcé ces derniers mots.

- Également, je suis tout à fait d'accord avec notre Dame qui affirme que, un jour ou l'autre, nous devrons suivre la voix du vent et comprendre son murmure afin de découvrir où ce dernier voudra nous porter. Oui, nous devrons nous mettre en marche, je pense. Ces objets de pouvoir sont peut-être synonymes de jours meilleurs, peut-être pas, mais j'estime, dans tous les cas, que le consensus de ce cercle d'érudition est que celui-ci servira de lieu et de moment où l'information recueillie sera acheminée, puis analysée, comme nous l'avons fait aujourd'hui. Je suggère de répéter le processus quand nécéssité il y aura, autant de fois que nous le voudrons bien, car bénéfique seulement il ne peut qu'être.

Isilo sourit, prit le temps de regarder chacune des têtes qui étaient tournées vers lui et salua d'un sourire encore plus radieux sa Dame, qui l'accueillait de sa bonté de l'autre bout de la table.

- Man tolthatha i ‘waew an i ehil, mellyn nîn ? (Qu'apportera le vent/comment sera le temps pour les Elfes, mes amis ?)
Isilo joint les mains près de sa bouche et ferma les yeux. Au moment de les rouvrir, il prononça ce qui allait être les dernières paroles de ce cercle.

- Je partirai vers les Hautes-Cimes, avec les esprits qui voudront bien de ma présence sur ce chemin, dès que le coeur m'en dira. Je prendrai le temps de le faire, d'y penser et de savourer chaque instant de mon ascencion, qui pourrait être, pour moi, la dernière de cette vie. Si ceci ne s'avère pas être ce qu'Eru me réserve et que mon devoir envers la vie qu'il m'a donnée n'est pas encore accompli, et bien je pars sans le moindre doute que vous aurez rapidement des nouvelles du dénouement de cette aventure. Aussi, bien que je sois accablé d'une multitude d'émotions, la prétention n'est pas assez controlante dans mon esprit pour le moment pour admettre que ce voyage serait plus facilement accompli seul. Ainsi, ce pélerinage est d'autant plus significatif lorsqu'il est partagé et j'ouvre mon coeur à qui voudra m'accompagner. Ce cercle est désormais fermé jusqu'à nouvel ordre, partez en paix.

Cuio mae.


#Isilo #Tatië
Sujet: Une auberge avant la pluie...
Aelyn

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Rechercher dans: Le Royaume de Gondor   Tag isilo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une auberge avant la pluie...    Tag isilo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 17 Avr 2011 - 16:54
Aelyn mit pied à terre d’un bond, flattant l’encolure d’Heolstor. Ses jambes tremblèrent un instant à se retrouver debout de nouveau mais cela passa vite. L’idée de pouvoir se reposer un temps après tout ce chemin lui mettait un peu de baume au cœur. Elle confia les rênes de l’étalon à un palefrenier quelque peu dépassé par le nombre de bêtes que la compagnie laissait à sa charge. Elle lui glissa discrètement une pièce d’or dans la paume de sa main afin de s’assurer que le cheval de son époux soit traité du mieux qu’il soit.

Plus ou moins dissimulée parmi les elfes massés devant la porte de l’auberge, la jeune femme observa son ami discuter avec les propriétaires des lieux. Cachant du mieux possible son sourire devant les attitudes incrédules des aubergistes, elle entra dans la pièce principale. La douce chaleur du feu qui ronronnait dans l’âtre, les conversations animées des voyageurs de passages et l’odeur épicée de viande rôtie lui saturèrent les sens. Un plat rempli d’une bonne soupe chaude lui passa sous le nez. Elle le suivit du regard jusqu’à ce que la serveuse le dépose délicatement en face d’un client. Son estomac n’allait pas tarder à la rappeler à l’ordre si elle ne quittait pas cette atmosphère surchargée de fumets alléchants.

Cependant, à sa grande surprise, les propriétaires ne mirent pas plus d’une vingtaine de minutes à s’organiser face à cette arrivée massive. Bientôt chacun reçu un lieu où dormir. Alors qu’elle allait suivre le reste du groupe, elle ressentit le poids d’un regard sur sa nuque. Surprise, la jeune guérisseuse se retourna. La jeune femme qui leur avait ouvert la porte un peu plus tôt la détaillait ouvertement. Sitôt qu’elle comprit que son manège avait été repéré elle détourna les yeux en rougissant, se hâtant d’aller débarrasser quelques chopes vides abandonnées sur le coin d’une table. En un sens Aelyn comprenait très bien sa réaction. Sans doute n’arrivait-elle pas à se décider qui, des Elfes ou de la jeune Humaine qui voyageait en si noble compagnie, était le plus étrange. Elle-même, si on lui avait dit qu’un jour elle cheminerait seule humaine aux côtés des elfes, elle n’en aurait pas cru un mot. Elle se détourna et se laissa mener à l’une des chambres.

C’était une pièce lumineuse située à l’étage du bâtiment. Une grande fenêtre était découpée dans le mur, laissant entrevoir le soleil couchant, et une petite cheminée, dans un angle, chauffait toute la surface. Pour avoir connu des auberges miteuses, elle jugea avec satisfaction que celle-ci n’avait rien à voir. Les lits avaient été fait avec grand soin et les draps, fraîchement lavés. Aelyn se demanda vaguement si toutes les chambres étaient ainsi ou si un effort particulier avait été fait à cause de la race d’Isilo. Mais elle eut tôt fait de décréter que cela n’avait aucune espèce d’importance et, qu’après tout, tant qu’elle avait un lit et un toit pour la nuit tout irait pour le mieux.

Elle posa sur son lit toutes les affaires qui l’encombraient et alla regarder par la fenêtre l’orage qui s’était approché plus vite que prévu. Le ciel était devenu noir, dissimulant les lueurs du crépuscule. Les premières gouttes martelaient déjà le verre et, en quelques secondes, il lui sembla que les Chutes de Rauros s’écoulaient sur les terres nord du Gondor. Le grondement sourd du tonnerre faisait trembler les murs solides de la bâtisse.

« Nous sommes arrivés juste à temps… » ne pu s’empêcher de constater la jeune femme à voix haute.

Cette nuit, il serait impossible de voir les étoiles. Ne restait plus qu’à espérer pour les voyageurs que ce temps exécrable ne se prolongerait pas au-delà du matin. Elle soupira de nouveau, laissant une trace de buée ronde sur la vitre glacée. Elle jouait machinalement avec l’émeraude qui pendait à son cou, faisant glisser la pierre entre ses doigts, plongée dans ses pensées. Puis, émergeant de ses souvenirs, elle porta la gemme à sa bouche, l’embrassa et la dissimula de nouveau sous ses vêtements.

#Aelyn #Isilo
Sujet: Devant les murailles d'Assabia...
Isilo

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Rechercher dans: Khand   Tag isilo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Devant les murailles d'Assabia...    Tag isilo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 26 Mai 2010 - 3:00
La chaleur, le vent, la sécheresse. Trois mots qui résumaient la description de l'endroit ou Isilo et ses hommes se trouvaient. Il n'avait rien autour d'eux. Rien mis à part du sable et des cailloux. La végétation était moindre ici. Seulement des petits arbustes dépouillés de leur parure et des racines de végétaux étranges. Le saule géant de Lime-Claire semblait si loin...

Les troupes elfiques étaient à bout de fatigue. Elles devaient se reposer. Le voyage avait été plus long que prévu et n'avait pas été sans embuches. Encore une fois, heureusement qu'Aelyn avait été là pour calmer les destriers énervés et apeurés.

Une fois la grande majorité du campement gondorien établi, Isilo ordonna l'installation de leurs propres tentes. Ces dernières étaient de couleur verte et beaucoup plus esthétiques que celles de leurs compatriotes humains. Par contre, elles mettaient plus de temps à mettre debout, c'est pourquoi Isilo mit main à la pâte.

Une fois leurs abris en place, Isilo se réfugia plutôt rapidement à l'intérieur. Le soleil le dardait de ses rayons et sa chaleur devenait plus qu'invivable, surtout pour un Elfe. À l'intérieur de celle-ci, il y installa une couchette de fortune et y déposa ses affaires et son épée.

La tente d'Aelyn était juste en face de la sienne. De plus, elle s'avérait être plus spacieuse. Néanmoins, le jeune Elfe n'était pas très confortable avec l'idée que son amie dorme seule. Il y avait dans le campement beaucoup d'hommes et beaucoup d'entre eux étaient célibataires et peut-être dangereux même. Aussi, beaucoup de femmes de joie squattaient parmi eux et un homme maladroit et ivre pourrait très bien se montrer indigne et manquer de savoir vivre.

Le problème était qu'Isilo ne savait pas vraiment comment faire part de son inquiétude à la guérisseuse. Il tenait beaucoup à Aelyn et ses deux garçons aussi, mais il ne voulait pas se montrer protecteur ou snobe, ce n'était pas lui du tout.

#Isilo #Aelyn
Sujet: Retour chez soi (Aelyn)
Aelyn

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Rechercher dans: Chez les Elfes   Tag isilo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Retour chez soi (Aelyn)    Tag isilo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 11 Mai 2010 - 23:48
Dès leur arrivée sur le domaine un elfe pris en charge leurs chevaux et leurs affaires. Les enfants et Aelyn mirent pied à terre et regardèrent, émerveillés, tout ce qui les entourait. Les deux garçons se rapprochèrent de leur mère et se serrèrent contre ses jambes. Ils étaient complètement intimidés. Ils n’étaient jamais sortit du Rohan et les fiefs elfiques de leur imagination ne ressemblaient en rien à ce qu’ils avaient devant eux. Aelyn ferma les yeux et se laissa envahir par la douceur ambiante. Une agréable odeur emplissait les lieux. L’endroit irradiait la paix et le calme.
Au moment où elle rouvrit ses paupières, la jeune mère avait les iris brillants de surprise et d’émotion. Elle-même n’avait jamais eu l’occasion de visiter une pareille demeure. Ainsi resta-t-elle sans voix une bonne partie de la visite.

Petit à petit, Eofyr et Eogast reprirent de l’assurance malgré l’environnement peu familier et commençaient même à chahuter dans les couloirs, passant d’une pièce à l’autre comme s’ils risquaient de manquer quelque chose à la visite, furetant dans chaque coin. Peut-être cherchaient-ils un trésor elfique, comme dans les histoires de coin du feu.

Aelyn, elle, écoutait les explications de leur hôte tout en admirant la beauté qui l’entourait. De temps en temps elle rappelait à l’ordre les deux garçons afin qu’ils ne bousculent rien ni personne dans leur excitation. Elle ne savait plus trop où porter son regard.

Au niveau des cuisines, le seigneur elfe se pencha vers les deux enfants un peu calmés.

'' Vous pouvez venir y manger tout ce qui vous plaît quand vous avez faim. Vous n'avez qu'à dire aux cuisiniers que vous êtes invités spéciaux ''

Aelyn grimaça discrètement. Gourmands comme ils étaient, ils allaient passés beaucoup de temps à cet endroit et elle n’était pas spécialement sûre que ce serait très bon pour leur santé… mais c’était tellement gentil de la part d’Isilo qu’elle ne dit rien.
Puis ce fut au tour des bains. L’elfe leur assura qu’ils pourraient en profiter autant qu’il leur plaira puis il incita le petit groupe à le suivre. La visite se poursuivit.

Ils traversèrent des couloirs couverts de vieux tableaux. De temps en temps Eogast s’arrêtait devant l’un d’eux avec un air de concentration extrême. Parfois il présentait un air joyeux, d’autre fois l’air déçu de quelqu’un qui n’a pas trouvé ce qu’il cherchait. Puis il courrait rattraper les autres pour stopper quelques secondes plus tard. Jusqu’à ce qu’enfin ils arrivent aux chambres.

La pièce était presque aussi grande que la maison d’Aelyn à Aldburg. Deux grands lits finement ouvragés occupaient la salle ainsi que quelques meubles de même facture. Le tout était magnifique, elfique en fait. Derrière une porte, au fond de la chambre, se trouvait celle du seigneur.
 
'' Alors, s'il y a quoi que se soit, vous n'avez qu'à passer par cette porte. ''

Aelyn avait déjà pris la décision de ne jamais utiliser cet accès dès qu’il leur avait montré. Comment pourrait-elle osée, elle, fille du Rohan sans noblesse, pénétrer dans les appartements d’un seigneur ? Un seigneur elfe de surcroît ! C’était tout simplement impensable. Ça allait à l’encontre de l’ensemble de son éducation. D’ailleurs elle adressa à peine un rapide regard à la pièce derrière la porte.

Isilo demanda au majordome de mener les enfants dans des lieux plus adaptés à leur âge et à l’heure de la journée. Eogast suivit sans rechigner, et même avec entrain, après un regard vers sa mère qui hocha la tête pour marquer son assentiment. Eofyr, lui, traîna un peu plus. Il avait un air farouche sur le visage et semblait refuser de laisser sa mère seule avec l’elfe. La jeune femme leva les yeux au ciel avant de lui lancer un « Files rejoindre ton frère ! » maternel mais ferme. Le garçon obéit immédiatement bien que légèrement à contrecœur.

'' Voilà, je crois que nous avons fait le tour. J'espère vraiment que ça va vous plaire. Vous êtes maintenant membres de notre grande famille, c'est ici chez vous, si vous le voulez bien. ''

Aelyn se sentit un peu mal à l’aise, dépareillée dans ce décor inhabituel et magnifique. Elle attrapa sa manche déchirée en tentant de la faire tenir en place. Son geste recouvrit les marques des doigts de son agresseur qui avaient déjà pris une couleur violacée sur sa peau pâle. De l’autre main elle repassa une mèche rebelle derrière son oreille, tête baissée.
Parallèlement à ce sentiment, elle était très flattée d’être si facilement adoptée, d’une certaine manière, par son sauveur et hôte. En remerciement elle finit par relever le visage et lui offrit son plus beau sourire.

« Votre fief est magnifique… Ce lieu est bien supérieur en beauté à tous les endroits que j’ai eut l’occasion de voir… Je ne saurais jamais comment vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour nous… »

Elle se sentait légère, comme si elle pouvait laisser toutes ses responsabilités pour quelques instants. Ses enfants étaient entre bonnes mains, elle n’avait à s’occuper d’aucun patient, ni repas, ni aucun travaux domestiques. Au moins pour la fin de cette journée et la nuit à venir, elle allait pouvoir faire une pause. Une pause comme elle n’avait jamais eu l’occasion de faire depuis 5 ans. Ce sentiment l’envahit peu à peu comme la chaleur des flammes une soirée d’hiver, réchauffant ses membres et son cœur. Son visage s’éclaira doucement sans, pourtant, qu’on puisse noter le moindre changement dans son expression. Elle dégageait simplement une aura de sérénité.

La jeune Rohirrim profita de la conversation pour observer plus en détail Isilo. Et dire que les elfes avaient tous faillit quitter la Terre du Milieu au début de cet âge… En observant le visage de celui qui se tenait en face d’elle, Aelyn commençait à comprendre ce qu’aurait été l’ampleur de cette perte.

#Aelyn #Isilo
Sujet: Sous le soleil de la plaine...
Isilo

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Rechercher dans: Les Prairies   Tag isilo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Sous le soleil de la plaine...    Tag isilo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 25 Avr 2010 - 14:59
Isilo en avait marre de marcher. De plus, son postérieur lui faisait affreusement mal, sa selle n'étant pas confortable du tout et le voyage ayant été long. Aussi, les chevaux, ce n'était pas vraiment son truc à lui. Et puis à quoi bon se plaindre, il était déjà arrivé à destination.

Le ciel était bleu et l'air était sec. Du moins, beaucoup plus sec qu'à Lime-Claire. La température ici était agressante même. Tout autour de lui manquait de vie. De petits arbustes et des cailloux, mais rien d'autres. Comment faisait-on pour vivre parmi tout ce tas de poussière?

Au moment ou l'ennui commençait à l'emporter sur la douleur physique, Isilo remarqua une silhouette qui se dressait au loin. Probablement un Rohirrim bien ordinaire. Le jeune homme détourna alors son attention vers autre chose et ignora le ''mirage''.

Mais à l'instant ou Isilo commençait à perdre le fil de sa longue et interminable traversée, un bruit de fond surprit ses oreilles. Un galop. Non, DES galops. Il y avait beaucoup de cavaliers aux alentours, pourtant Isilo ne les voyait pas du tout. Dans un éclair, ils apparurent enfin. Ils venaient dans le même sens que la silhouette mystérieuse s'en allait. Ensuite, inconsciemment, le seigneur accéléra. Il savait que quelque chose allait se passer.

Étrangement, le jeune homme avait vu juste. Un des hommes qui galopait en sa direction prit un bout de bois qu'il avait sous sa cape et assomma cruellement le frêle voyageur au passage. Isilo ne pouvait pas rester ici à rien faire pendant que cette personne se faisait martyriser ainsi. C'est pourquoi il n'hésita pas une seconde et chargea à sa rescousse.

Un des brigands vit l'Elfe arriver et cria à ses amis, de sa voix rauque et tourmentée:

'' He les gars, on a de la compagnie. Bon Mathias tu prends la fille et moi et l'autre on s'occupe de ce guignol...''

Isilo savait maintenant que le voyageur était une femme...et il savait aussi qu'il était dans le pétrin. Il repensa à tout l'entraînement qu'il avait reçu. C'était aujourd'hui qu'il allait devoir faire ses preuves...malgré lui.

Isilo mit pied à terre pour affronter ses assaillants noblement. D'une façon lente et chorégraphiée, il apposa doucement ses mains sur le manche de son épée. L'Elfe restait immobile, puis il se décida à bouger lorsqu'il vit que la femme se faisait embarquer par l'autre délinquant. En un mouvement rapide et élégant, Isilo dégaina puis trancha les jambes de son opposant, le forçant à s'écrouler par terre dans un cri de douleur. Quant à l'autre, il le désarma et le somma de quitter cet endroit et de ne jamais y remettre les pieds.

Ces hommes n'étaient pas des ennemis de taille, par contre ils étaient assez rapides pour ce qui était d'enlèvement. La capuche descendue de la jeune femme révélait maintenant une chevelure blonde dorée et... un couteau sous la gorge. Isilo fit un rapide pas en avant mais le malade le fit subitement changer d'idée:

'' Avance et je la fais crever ici, juste pour toi!''

L'homme était beaucoup trop costaud pour que la femme ne fasse quoi que se soit. C'était à Isilo de penser sagement et de réagir au bon moment.

'' Qu'est-ce que tu veux? De l'argent, c'est de l'argent que tu veux? J'en ai plein, tiens je te donne toute ma bourse et tu la laisse tranquille.''

Isilo déposa toutes les pièces qu'il avait sur lui sur le sol, devant le destrier du fou furieux. Il recula et attendit la réaction du voleur. Le bandit jeta la femme par terre et Isilo vint à sa rescousse. Tendrement, il l'aida à se relever. Le jeune homme tenait la fille contre soi, comme un enfant qu'il voulait protéger.

Ça avait marché. L'homme avait prit les pièces et avait déguerpit aussitôt en les insultants. Mais ça importait peu maintenant qu'une vie avait été sauvée. Isilo était probablement tout aussi traumatisé que la jeune femme et les mots lui manquaient, mais il se devait de la rassurer.

'' Tout va bien aller mademoiselle, je vais vous aider...c'est terminé maintenant''

#Isilo #Aelyn
Sujet: [Fief de Limeclaire]Nu I tasar
Isilo

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Rechercher dans: Chez les Elfes   Tag isilo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [Fief de Limeclaire]Nu I tasar    Tag isilo sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 20 Avr 2010 - 23:27
''Nu I tasar''

''Sous le saule...''


L'air était chaud, le soleil agréable. Ce jour-là, Isilo se surprit en train de sourire. Était-ce le soleil qui le dardait de ses rayons ou le vent qui faisait valser les hautes herbes qui se dressaient sur son fief? Qu'est-ce qui pouvait être encore plus étrange qu'un Elfe dépressif? Peut-être un dépressif qui sourit à cause du soleil...

Malgré la chaleur ambiante, le grand saule offrait au jeune Noldo un brin de fraîcheur. C'était un grand arbre, fort et imposant. Beaucoup de branches avaient tombées depuis le tout début, pourtant, l'être végétal s'avérait être un abri pour le seigneur qui en profitait abondemment.

Après le confort, vint la solitude. Il s'était écoulé des mois depuis la dernière visite au fief. Isilo était laissé à lui même, sans personne sur qui compter. En fait, il s'en moquait bien, finalement. Il savait très bien qu'il allait finir sa vie seul, ici. Malgré tout, il aimait bien ses terres...Pas vraiment le choix, c'était tout ce qui lui restait.

Ensuite ce fut la surprise. Un bruit, un léger claquement lointain. Isilo l'avait ignoré jusqu'à maintenant, mais le son devint trop évident pour son ouie exceptionnelle. Des pas...non...des sabots. Oui, il s'agissait de sabots au galop. Le seigneur ne bougea toujours pas. Comme d'habitude, il ne faisait aucun geste inutile...à quoi bon?

C'était un cavalier Elfe. À première vue, il venait de Fondcombe. Sa tunique lui rappelant celle de son defunt père, Isilo ne se montra donc pas méfiant. L'homme ne semblait pas armé aussi. Isilo se leva, et, par politesse, s'avança vers son soudain visiteur. Il inclina son corps vers l'avant, le saluant.

''Qu'est-ce qui vous amène sur mon domaine, noble voyageur?''

Suite à ces paroles, le cavalier mit pied au sol. Il s'inclina également, révélant un un respect indéniable à la prestance d'Isilo.


''Fondcombe m'envoie. La grande cité implore votre aide. J'ai voyagé une semaine pour me rendre à vous''


Isilo ne comprenait rien. Pourquoi Fondcombe avait-elle besoin de lui? Il n'avait pas mit les pieds là-bas depuis au moins une bonne dizaine d'années et n'entretenait même plus de lien avec cette dernière. Certes, c'était fort étrange, mais si les autorités Noldo avaient envoyées des unités chercher des gens à des distances aussi impressionnantes, il y avait sûrement quelque chose d'urgent. Quelque chose qui avait avoir avec la guerre, pour sûr.

''Je tiens à remercier votre venue. Vous avez été fort brave et j'aimerais vous offrir une partie de mes biens. Nous repartirons demain matin.''

#Isilo
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