Chapitre 1 : L'Ombre

Les nains étaient plus que prêt... Et il venait de le montrer dans le début du combat... Klang s'était élancé sur les premiers adversaires qu'il avait put voir... Toner lui, était resté au début, à l'arrière de ses troupes, pour pouvoir réagir rapidement... Mais les Khazads étaient parmis les meilleurs soldats de Terre du Milieu. Ceux de Tronjheim encore plus. Et les gardes du Seigneur de la cité des Montagnes Bleues, ils étaient inestimables...

Voyant que le chefs ennemi avait décider de frapper juste entre les nains et les elfes

Quelle honte de placer les valeureux nains aux coté des elfes... Nous allons devoir leur montrer qui sont les meilleur guerriers... Certains aurait pris cela pour une insulte, mais Toner, connaissait les hommes pour avoir travaillé pour et avec eux... S'ils étaient placés au centre, c'était pour disposer de troupes lourdes spécialisé dans le combat, ce que les elfes n'était pas... Poètes, certes. Philosophe, certes... Mais grand guerriers... Nan, juste rôdeur... De plus, sur l'aile les nains auraient étaient trop lent pour aller chercher le combat... Ici, ile combat viendrait à eux...

Enfin, reprenons la bataille... Un des capitaine adverse visait donc la jointure entre les mercenaires et les nains et les troupes d'Arnor, plutôt que de frapper directement le centre de ces "formations". Ainsi, s'il séparait les khazads et leur, malheureusement, allié de mercenaires, ils étaient plus que cuit...

Toner s'approcha de Klan pour lui donner un ordre:

"Cousin!"

Cinq soldats se retournèrent, sauf Klang...

"Nan, pas toi l'autre... Nan, l'autre... Enfin, jouait pas au con, mon... l'autre cousin... KLANG, tu vas te retourner bon Valar!!!"

Finalement son cousin (et le bon, pas les cinq autres...) se retourna...

"Mchoui Toto???

-Prend ton groupe et attaque face à l'ennemi. Je veux que tu le retienne le plus longtemps pendant que je vais solidifier notre "raccord" avec les l'allié elfes à droite..."

Sur le visage de Klang, on vit que tout était compris... Enfin, le début: frapper les orques devant... Après, raccord, allié et elfes... Tout ca, c'était de la stratégie digne des "Grands", tels Toto et Tonton Tura comme il les aurait appelé...

Toner s'en moqua... De toute façons c'était toujours comme ça avec Klang. Il faisait bien son boulot mais ne comprenait rien à la stratégie... Mais il maniait bien la Hache... Il n'y avait rien à redire... Et c'était très bien comme cela...

D'ailleurs, se dit Toner, il faudra que je pense à nommer ma Hache...

Il se lança dans la bataille avec ses camarades. C'est-à-dire sa compagnies de constructeur comprenant trois nains, trois elfes et une bonne douzaine des meilleurs nains de Tronjheim...

Le premier mort qu'il fit fut un grand orques, sale et visqueux. Il se jeta devant Toner, qui se déplaça d'un pas à droite. L'orque ne fit qu'un:

"Heu..."

Le regard de l'orque représenté bien sa bêtise... Toner décida de l'embellir un peu...

Puis il s'occupa d'autre nains... Et il entendit un compte au loin

"Trois... Quatre... Cinq..."

Jetant un coup d'œil à sa gauche, il vit Klang achever un adversaire... Et lui faire un coucou...

"Un..." cria Toner... "Deux", rajouta il en tuant un puant de plus...

Klang voulait jouer??? Parfait... Que le meilleur gagne...

La division de Bree progressait à vive allure vers les forces ennemies. L'avant de la colonne ressemblait à présent à un mur, un mur de bouclier qui protégeait mes hommes de la pluie incessante de flèche qui fondait sur nous. Soudain, juché sur ma monture, j'aperçus trois lignes noires assez larges à quelques deux cent mètres de nous légèrement à gauche. Je changeais mes plans au tout dernier moment. Je me rendais compte que l'armée d'en face, qui donnait l'impression d'un désordre total dût à la stupide sauvagerie des orcs des premiers rangs n'était pas totalement dépourvue de sens militaire. Je décidais de faire des trois lignes sombres mon objectif, en espérant avoir vu juste :

- Sur trois rangs !! Trois rangs !!

Aussitôt, la longue colonne se brisa pour se disposer en trois rang distinct. J'esquissais un sourire malgré moi. les mouvement répétés et recommencés sans cesse lors des entrainements trouvaient tout leurs sens à présent ...

Je tendais mon bras vers les trois lignes sombres qui se découpaient au loin. Les trois ligne que formait la division à présent bifurquèrent d'un coup, accélérant encore le pas. Je lançais mon cheval à leur suite. En nous approchant, je vis immédiatement que j'avais vu juste ... Des tranchées !! Et des lances et des pieux par dizaines dépassaient des trous noirs !! Le comité d'accueil réservé à nos cavaliers !! En nous rapprochant encore, je remarquais que la vue de loin était trompeuse et que les tranchées étaient bien plus larges que je ne le croyais au premier abord ...
attaquer les trois en même temps serait très difficile mais si tout cse passait comme je le pensais, je n'aurais pas le choix

- La plus à gauche, on prend la plus à gauche ...

Je me rapprochais ainsi un peu du centre, là où il était le plus probable qu'un nombre important de nos cavaliers donnent la charge ...

Comme je l'avais prévu, ceux de la tranchées s'aperçurent que nous les avions repéré. Comme une bouche vomissant son fiel putride, brusquement, les orcs sortirent de leurs tranchées, munies de leurs lances qui étaient destiné à nos cavalier. Aussitôt, je levais le bras et le premier rang de la division s'arrêta, les boucliers de protection s'écartèrent et une nuées de flèches transperça l'air, faisant tomber en grand nombre nos ennemis. Le mur de bouclier se referma immédiatement. J'avais rejoins cette ligne et abandonnait ma monture qui ne me servirait plus de rien maintenant.
Je restait avec mes archers et après avoir avancer encore d'une dizaine de mètres je criais à nouveau pour une seconde volée de flèche.

Tout se passait comme prévu, ou presque !...

La seconde tranchée un peu plus loin commença à se vider également ... J'avais vu juste et ma manoeuvre était en train de réussir ! Les lanciers ennemis qui devaient empêcher nos cavaliers de progresser quittaient leurs postes pour venir à notre rencontre.
Le deuxième rang des forces de Bree obliqua pour aller à la rencontre de cette seconde salve de lancier.
Comme un effet de domino, cela se passa exactement de la même façon pour la troisième tranchée qui, voyant leurs congénère quitter leurs trous noirs sortirent également ... Et la troisième frange de ma compagnie se porta à leurs rencontre ...

J'avais un problème cependant, les tranchées ne cessaient de se vidée, plus grandes, plus remplies...

Finalement, mes trois lignes percutèrent les lanciers ... J'étais dans la première. Nous avions certainement sauvé la vie de bon nombres de nos cavaliers et certainement aussi celles des cavaliers des compagnies elfiques. J'ai un faible pour les elfes du Mithlond, les cavalier de la mer mais je ne saurais dire pour quelle raisons ...

Les tranchées vomissaient encore ...

Je comprenais de suite qu'il nous fallait du renfort ! On n'y arriverait pas seul ...

- Sonnez le cor, Sonnez le cor ... Ils sont trop nombreux pour notre seule divison !!!

Un cor sonna, puissant en était l'appel ...

Le cor sonna dans la plaine, on demandais du renfort.. Le flanc ennemi s'offrait à nous mais l'effet ne serait pas des plus dévastateur. Je fixai le maréchal de la marche... Il hésitait autant que moi... Les hommes semblaient près à charger à leur tour.

- Non.. On continue... L'ennemi est plus nombreux, il est normal que nous faiblissions... Allez cavaliers en avant !

Je fis faire une volte face à Aegnor mon mearas, m'éloignant encore davantage du flanc ennemi. Nous devions avancer, continuer le contournement.. Arrivé derrière ces salopard de suderons et leur faire manger leur poussière. Au centre de la bataille Meovan, plus silencieux que jamais moisonait les vies de ses ennemis... Il fallait l'arrêter mais j'étais beaucoup trop loin. Ma main s’égara près de mon arc… Non nous n’avions pas le temps. Nous descendimes dans le lit d’une rivière à sec.. En la remontant nous devrions arriver rapidement derrière l’ennemi. Etonnement une odeur de souffre se dégageait du chemin… Nous n’avions pas le temps de nous en inquiéter. Nous avancions maintenant en file indienne, ralentis par l’étroitesse du passage.
Soudain au détour d'un chemin, d'autres cavaliers... Nous n'étions pas les seuls à avoir eu cette idée... Je sorti ma hache .. Nous étions en infériorité numérique, mais les ennemis étaient tous à première vue de bien mauvais cavalier...
Je fis un signe au maréchal...

- Suivez moi Eorlingas...

Drillés, les cavaliers du rohan suivirent leur chef qui se déportait à droite..

- Les autres, avec moi !!

Le choc fut terrible, mais tandis que les corps à corps commencaient, les rohirrims avaient contourné l'ennemi et avait abbatu avec leurs javelots et leurs arc bon nombre d'autres adversaires... Un cor retentit tout près... Il y en avait d'autres..

La garde de la rose était décimées.. Nous n’étions plus que quelques uns, tel des brises lames, à nous dressé encore montés sur nos destriers. Une vingtaine de soldats étaient au sol , combattants pour leur vie face à une marée d’ennemis. Les autres étaient tombés, tués par ces hordes puantes.
Bellets cria à mon intention, il montait toujours son étalon blanc comme neige.

- Vous devez partir messire… Vous devez retrouver l’infanterie…

Je le devais.. Je n’avais pas le choix… Au sol gisait les meilleurs guerriers de mon royaume, la fierté d’Annuminas, la noblesse combattante d’un royaume.. Garey Enon, le fils de l’intendant, jeune et vif. Un spécialiste du maniement de la masse d’arme. Impulsif mais brillant. Il avait vingt cinq ans et gisait au sol, le torse transpercé par une lance rouillée.
Le vieux Donm Alarkey était lui aussi à terre. Il avait toujours combattu à mes cotés, ses cheveux d’un noir de jais ,qui devenait de plus en plus gris, avaient toujours fait partie de mon champ de vision. Ses cheveux était, attaché à sa tête, à quelques pas de son corps engoncé dans une des meilleures armures d’Annuminas…



- Faites sortir le Roi de ce merdier !

Je donnais un coup de talon à Bree. Il se cabra puis s’affaissa, me projetant au sol. Je me levai péniblement..

- Prenez le mien !

arrivait aussi vite que la marée d’ennemi lui permettait. A quelques mètre de moi il commença à descendre de son cheval… La bête se cabra le faisant chuter au sol et chutant sur lui… Un javelot dans le flanc… Je m’approchai de mon vieil ami.

- Part…tez…

Il était mort… Au tour de moi il ne restait qu’une dizaine de soldats encore vivants. Nous formâmes un cercle défensif.. Ils étaient trop nombreux.



Khiik combattait au coté de sa compagnie. Ils étaient comme de beaux diables… La garnison de fornost combattait pour sa reine. Soudain le vétéran releva la tête..

- Le Roi ! Galin, Esteban, Sib avec moi !

Chacun des sergents s’engagea avec ses hommes à la suite du capitaine qui se frayait un chemin vers le centre des combats.. Vers son Roi… Il se trouva en face d’un homme vraiment immense. Il semblait pousser ses hommes à converger vers Aldarion… Ceux qui connaisaient un peu les légendes auraient reconnus le légendaire Boucher de Kryam.. Il avait visiblement trouver un autre emploi que gladiateur..


Khiik se rua vers lui, l’épée au clair … Et d’un revers le géant le rejetta au sol… Il s’approcha d’Aldarion, pénétrant sans peine dans le petit cercle de ses hommes… Les combats perdirent en intensité, tous regardaient le duel qui allait se livrer devant eux

//Suite à une petite mise au point, les Nains ne sont plus avec les elfes, mais avec les mercenaires. Le schéma en est modifié en conséquence : à leur place se trouve le Marteau et la Harpe.//

Sombre-chêne voyait de part et d'autre les groupes manœuvrer pour surprendre l'adversaire. Les elfes n'en auraient pas l'occasion, entourés par le Gondor et l'Arnor. En outre, leur but était de tenir, de résister. Le plus longtemps possible. Les hommes avaient déjà engagé le combat au corps à corps. Le tour des Oreilles Pointues n'allait plus tarder.

La première vague d'orques avait été décimée. La deuxième approchait. L'ambassadeur s'écria :

Hirondelle!

Aussitôt la moitié de ladite maison se rapprocha, se glissant juste derrière la Harpe. De nouvelles flèches furent encochées.

Maintenant!

De l'arrière du contingent jaillirent cinq boules de feux laissant derrière elles un longue trainée opaque. Les projectiles touchèrent le sol avec un bruit mat, juste devant les Peaux Vertes. En l'espace d'un instant, la fumée envahit l'air, voilant les attaquants. Seuls leur cris de douleur parvint aux oreille des elfes. Une volée fut tirée, puis une deuxième. Le brouillard se dissipa, révélant les troupes désorientées. Une autre volée. L'ennemi se réorganisa, reforma une ligne, et chargea. Une autre volée, qui ne put arrêter la course furieuse des orques. Mais ils n'étaient plus seuls. Un régiment entier de Semi Trolls les avaient rejoints. Désormais, plus aucune flèche ne pourrait retarder le choc.

L'Hirondelle se retira, laissant la place à la Harpe. Le choc.

Pour la première fois, les lames elfiques gouttèrent au sang, à ce sang noir tant haï. Pour la première fois depuis la Forêt Noire, Sombre-chêne tira Gelmirnoth. Pour la première fois depuis plus longtemps encore, Gelmirnoth fut souillée du sang orque.

Erco esquiva les coups de masse durant quelques minutes, ce qui eut pour cause de l’essouffler encore plus qu’il ne l’était déjà. Il était en mauvaise prise car il ne pouvait rien faire à par évité et tenté une attaque qui le rendait vulnérable. Mais il avait au moins un avantage son adversaire était ralenti par sa lourde arme forgée pour casser, briser, écraser.
Le chevalier sauta de côté et vit la lourde massue faire un nuage de poussière. Il profita de l’occasion et porta un coup de haut en bas destiné pour fendre en deux l’orque noire. Mais celui-ci ramena avec une extrême vitesse sa masse et para, on ne sait comment, l’attaque d’Erco. L’orque leva sa massue en donnant un coup de genou dans les parties génitales d’Erco qui sous le coup desserra sa prise sur la manche d’Amdir. Ce qui suffit à l’adversaire du chevalier d’envoyé l’épée d’Erco se planter à plusieurs mètres de son propriétaire.
Alors le chevalier donna un coup de poignard pour tenter de tuer l’orque qui ne leva que sa main libre et arrêta nette l’attaque d’Erco qui sentit autour de son poignet un étau extrêmement puissant se fermer.
Ils restèrent ainsi durant quelques secondes, puis le Rohirrim fit passer son poignard de la main gauche à la droite et porta un coup vers le ventre de son adversaire. La lame s’enfonça dans la jambe de L’orque qui sous la douleur poussa un cri. Puis il lâcha le poignet et baffa avec Erco avec toute sa force. Le chevalier fit un demi-tour avant de toucher le sol ventre à terre.

Lorsqu’il releva la tête, il avait la bouche pleine de terre, poussière et le sol arborait des tâche couleur sang, son sang. Erco cracha par terre et put constater que c’était l’intérieur de sa bouche qui était blessé. Il sentait un goût de fer qui ne lui était pas inconnu.

Il regarda autour de lui et vit Amir à porté de bras, il la saisit et eut juste le temps de faire un rouler pour évité un autre coup de massue qui le loupa de peu. Erco, toujours couché, frappa avec son épée de toute ses forces. La lame atteint le bras tenant la masse. Ce membre fut coupé nette- Ce qui provoqua un ignoble cri de douleur, bien justifier, sortir de la bouche de l’orque. Mais Erco prenant ignorant ces cris se releva et alla embrocher son adversaire qui ne fit rien à part pousser un dernier souffle rauque.
Puis le chevalier respira profondément prêt à refaire un combat. Il regarda autour de lui et vit que plusieurs soldats étaient morts.
Le chevalier Skaline vit un Suderon et il le chargea, toujours en soif de mort…

Il s'en était jusque là très bien sorti, le valeureux Tior, aux côtés de Forlong et des Rôdeurs de l'Arnor. Abattant comme tout le monde son lot d'Orques, l'ancien messager d'Halbarad sentait renaître en lui le goût du combat, la passion pour les hauts faits d'armes et la haine implacable envers les serviteurs des ténèbres.

Peu à peu, les troupes ennemies diminuaient. Peu à peu, le nombre des ennemis augmentait. Les deux phrases pouvaient sembler opposées, mais s'accordaient pourtant tellement à la situation présente: Tior se sentait moins opressé à courte distance, mais lorsque son regard se porta au loin, de nouvelles visions le firent frissonner... une seconde vague de ces êtres abjectes était en marche, ou plutôt en charge.

L'ennemi semblait disposer de renforts infinis. Quel était le génie ou le tyran qui avait ourdi tout cela, qui dirigeait de loin tous ses sbires d'unemain de maître? Ce n'était pas Tior qui allait donner la réponse à cette question, quand bien même aurait-il eu la tête à se poser simplement la question.

La seconde charge fut maintes fois désorganisée par les tirs de flèches et de projectiles titanesques, et autant de fois elle se reformé pour finalement atteindre son but, des demi-Trolls en fer de lance, et malheureusement, Tior en première ligne.

Aïe! Les boucliers ne servaient de rien contre de si remarquables bêtes; de toute façon, le Dunàdan ne possédait point d'écu. Tout ce qui comptait, c'était la rapidité d'éxécution: tuer avant d'avoir reçu le moidre coup. Car toute blessure subie contre une créature d'une telle force était synonyme de mort... ou presque.

Et Tior ne voulait pas rejoindre son Capitaine dans l'autre monde... pas encore.

Une massue vint lui frôler le cuir chevelu; il la para habilement, se baissant de justesse. Au retour, il dut reculer d'un pas ou deux pour ne pas se faire broyer la cage thoracique. Ce duel ne durait que trop, il fallait prendre l'initiative, sans quoi le Troll l'aurait à l'usure.

"Des Semi-troll Suderons !!! Il ne manquait plus que cela!"
Pensait le soldat, puis il vit que personne ne s'intéressait à lui, il remarqua alors un dùnadan qui se battait depuis plusieurs minutes contre une des ses créature semi-géante, ésquivant coups sur coups les frappes titanesque de la bête, il se jeta alors sur la bête frappant de sa masse lançant un hurlement et abattit la lourde arme sur le crâne du semi-troll qui commenca par perdre l'équilibre en se tenant la tête puis s'écroula sur quelques orques gueulants des infamités envers les soldats ennemis.

Mais le mysterieux personnage reçu un coup plutôt mal placé à la tête, le heaume voltigea et se perdit au milieu des soldat, laissant apparaitre un visage angélique, avec des yeux gris laissant parraitre bien plus agés que le corps l'âme à l'interieur de ce dernier, de long cheveux noir aux reflets bleuté, des levres fines maquillées de noir, une peau sans marque, mais du sang coulant du haut du crâne à travers le cuir chevelu passant d'une arcade sourcillière jusqu'à l'oreille et descendant sur le cou, et les yeux remplis de larmes de douleurs et de honte du au fait qu'elle soit une femme.

La mysterieuse inconnue se releva et regarda le semi-troll qui l'avait frappé droit dans les yeux pendant une seconde qui parrut une éternité pour la bête et ceux qui regardaient la scène, quand le temps repris son cours le semi-troll lacha son arme avec la gueule et les yeux grands ouverts et plaqua des mains pataudes sur son visage en se recroquevillant au sol, quelques orques voyants là scène osaient à peine approcher l'angélique femme...

Les corps des orcs entouraient le capitaine Forlong, et ses vetements etaient souilles du sang ennemi, mais il ne ressentait pas encore la fatigue. Sa jambe, blessee dans la Comte, etait a present presque guerie.
Il combattait tel un demon du nord, rapide comme la mort, coupant et transpercant les ennemis ses longs cheveux blancs volant dans l'air. Son epee brillait plus que jamais, devoree par la flamme de haine envers les milliers d'orcs rassembles sur la plaine.

Il profita de quelques secondes de calme pour regarder autour de lui. Les rangs des dunedain s'etaient a present disperses, ils affrontaient les orcs par petits groupes, ou individuellement. Autour du capitaine se trouvaient Bannor, Berethir, Tior, et encore quelques dunedain.
Les rangers combattaient bien... mais les orcs etaient trop nombreux.
Le capitaine entendit au loin le son d'un cor, appellant a l'aide, mais il ne put se diriger la bas; une mer d'orcs separait les regiments d'Arnor.
Quelque part dans les lignes ennemis, il vit la banniere de la Rose. C'est sans doute la que se trouvait son roi...pourvu qu'il n'ait pas de problemes.

Ses pensees furent coupees par le cri d'un dunadan:

-Demi Trolls! Demi Trolls!

Se tournant vers les lignes ennemis, Forlong vit une quarantaine de betes plus grandes que les humains, muscles, vetus d'armures. Les demi trolls... bien plus intelligents que leurs grands cousins, et bien plus puissants que les orcs.

Sans attendre, il leva son epee, et s'elanca vers l'adversaire le plus proche, arme d'une sorte d'hallebarde. Le demi troll chargea et frappa avec son arme, mais Forlong s'etait deja baisse, en esquivant le coup. L'homme et la bete etaient a present tellement pret l'un de l'autre, que le dunadan pouvait sentir l'haleine puante du monstre. Profitant de son elan, Forlong frappa de toutes les forces, tenant son epee a deux mains, sur l'epaule gauche du semi troll. La lame traversa la peau et la chair avec une facilite qui avait surpris le capitaine, et qui causa un cri de douleur de la part de la bete.
Malheureusement, le monstre n'etait pas encore mort. Lachant son hallebarde, il atrappa le capitaine par la gorge, le soulevant du sol.
Forlong, a moitie etouffe, lacha son epee, et essaya de se debattre, mais la creature le tenait dans une prise d'acier.
Voyant que c'etait sa derniere chance, il atrappa son poignard attache a sa ceinture, et de toutes les forces l'enfonca dans l'oeil de la bete.
Immediatement, le demi troll relacha le dunadan, l'envoyant sur le sol, puis, dans un dernier cri d'agonie, s'ecroula sur la neige.

Le capitaine, se releva, en essayant d'atrapper le souffle, et prit son epee du sol. Il regarda autour de lui, d'un regard un peu flou, et vit qu'il n'etait pas le seul a avoir des problemes avec son adversaire.
Plusieurs dunedain avaient peris en affrontant ses bestioles malefiques, d'autres etaient blesses.

Le sergeant Berethir etait en train d'achever une des betes, qui avait recu un carreau de l'arbalette de Bannor dans la poitrine.
Tior, quant a lui, combattait a l'aide d'un autre soldat qui...non, etait ce possible? Etait ce une femme qui combattait les demi trolls? Son apparence ne laissait pas de doutes.

Forlong leva a nouveau son epee, et, lentement, retourna au combat, se dirigeant vers l'endroit ou se trouvaient Tior et la femme.

La situation devenait de plus en plus dure...

Derrière le capitaine Forlong, un Demi-troll s'approchait à vive allure, bousculant Dùnadan et Orcs. Il en avait après le capitaine. Une brise légère agîta la chevelure du Capitaine d'Arnor et l'ennemi qui l'aurait à coup sûr attaquer sournoisement fut frappé de plein fouet. Criblé par cinq flèches. Autour des Dùnadan plusieurs Demi-troll s'écroulèrent.

Un cor elfique retentit. La maison de l'Arbre leur offrirait répit et soutien.

Encore distante d'une petite centaine de mètres, la Maison elfique s'ébranlait. Menée par Laurelin qui descendait à peine de son magnifique destryer. Nârwel imita son ami. Et donnant une grande claque sur la croupe d'Ërol il laissa son compagnon fuire la zone des combats.

Alors, Estelië et Gilmilroth brillèrent dans la pâle lueur de la bataille. Toute deux héritées d'illustres aieuls, bien que tout les aïeuls du Gondorien soit plus jeunes que le Seigneur Laurelin, les deux épées s'en allaient en guerre. Nârwel tourna une dernière fois la tête vers l'ami avec qui il acclompirait milles et uns exploits, si les Orcs étaient assez bêtes pour les laisser vivre.

"Laurelin, même si la lame d'un Orc et les crocs du Troll nous méne sur des chemins différents. Nous nous retrouverons mon ami, car c'est l'un des votres qui l'a dit. La mort n'est que la porte d'une nouvelle route."

Nârwel tremblait, car il pensa une dernière fois à sa bien aimée, qu'on avait jetée vers la mort. Avait-elle eu peur quand le moment était venu? Avait elle souffert? Depuis trop longtemps il souffrait de ces question. Depuis trop longtemps.

Resserant sa poigne autour du pommeau de sa lame étincelante, Nârwel retrouva la détermination qui menait tout bon guerrier.

Calme, il regarda les yeux sage de Laurelin, et n'attendit pas sa réponse. Il s'avança un peu plus vers le chaos. Et ramenant sa lame contre lui, il murmura ces derniers mots avant de faire couler le sang noir du Mal.

"Pour Maïrwen."

Car c'est ce qui importait vraiment. L'amour.

Les Gondoriens, dans leur lourde armure argentée avaient les premiers reçu de plein fouet la charge des orques, leurs boucliers frappés de l'Arbre Blanc restés fermes et leurs lances acérées pointées droit devant eux. Le choc passé, l'infanterie la plus lourde de la Terre du Milieu s'était écartée afin de laisser les elfes progresser, formant ainsi le schéma de bataille actuel.
Les sujets du Roi Méphisto, menés par le Souverain en personne et par l'Intendant Radamanthe pouvaient voir non loin les fiers soldats de Rustor Erumelgos, et, à l'autre bout du champ de bataille, leurs cousins du Nord.

Partout le combat régnait avec la même vioelence et la même intensité malsaine qui instaurait le désespoir dans les coeurs.
Radamanthe abatit deux orques d'un revers violent de sa hache d'arme à la lame de mithril pour aussitôt être obligé de lever son bouclier qu'il avait peu l'habitude de manier pour se protéger de la rapière ébrèchée de la sournoise créature qui avait déjà pris la place de ses deux précédentes victimes. Quelques passes d'arme eurent raison de la sale bête, mais la file derrière lui semblait longue, intarrissable presque...

Cependant, lorsque les silhouettes dominant l'assistance de plusieurs têtes se profilèrent dans la masse grouillante des disciples des Forces du Mal, des cris se firent entendre dans les lignes arnoriennes. Etait-ce de la panique ou des harangues ?



Gorgomêsh, lui n'en avait que faire du pourquoi de ces cris. Il savait bien qu'il savait brailler plus fort et le prouva instantanément en poussant un rugissement à faire pâlir un mort tout dévoilant ses crocs aussi impressionnants que peu rassurants.
Brandissant sa gigantesque hache d'arme tout en écrasant par inadvertance plusieurs de ses alliés orques, il montra l'exemple à ses congénères... Comme si les Semi-Trolls de feu Amouth avaient besoin qu'on leur fasse la leçon pour massacrer...
Le chef de ces hideuses créatures fit voltiger trois pauvres soldats arnoriens d'un revers violents avant d'un trancher un quatrième de haut en bas...
Presque aussi imposant qu'un troll "entier", Gorgomêsh dominait les débats...



A l'autre bout du hamp de bataille, Radamanthe se laissa momentanément reculer en deuxième ligne pour, derrière un mur d'armures argentées, observer l'ensemble de la scène. Il se mordit les lèvres en constatant l'arrivée des êtres hybrides, regrettant que la disposition les empêche d'aider leurs consins nordiques.

Mais sa réflexion ne dura guère, et tout juste eut-il le réflexe de lever son bouclier pour parrer le coup de marteau. Il se trouvait à présent devant un homme épais comme un nain et grand comme un elfe, et assez fort pour avoir traverser la première ligne gondorienne pour arriver à l'Intendant.
Les barbares de Mehovan entraient eux aussi dans la danse macabre de la Bataille Finale..

Achevant un enième Orque, je profitais d'un léger éclaircissement dans les rangs ennemis pour éponger la sueur de mon front. Puis réalisant soudain que quelques instants auparavant, les rangs Orques étaient plus sérrés que des Hobbits dans leur trou, je levais les yeux pour comprendre la raison de cette brève acalmie. Et ce que je vit n'était pas pour me réjouir. Les Orques étaient bien là, mais ils s'étaient écartés pour laisser place... à des créatures que je ne connaissais absolument pas. Bien plus grand que des Orques, mais plus petits que des Trolls. J'entendis un de mes compagnons les appeler Semi-Trolls.

Semi-Trolls? me dis-je, je me serais bien contenté des Orques...

Malheureusement, ces bêtes là n'étaient pas si bêtes finalement. Les vrais Trolls ne font pas la différence entre amis et ennemis, tandis que ceux-là ne tuaient pas leurs "camarades". Ou uniquement lorsque la vermine les génaît. Plusieurs Rangers tombèrent sous les puissants coups des Semi-Trolls, et je me résignait à aller en affronter un à mon tour, malgré la fatigue qui se fesait un peu plus sentir à chaque instant.

Je n'eu pas à aller loin, l'un de ces énergumènes me chargeait déjà, levant bien haut son énorme massue à pointes. L'évitant d'un bond je lui tranchait la jambe d'un grand arc de mon sabre. Ou plutôt j'essayais, car mon coup ne lui laissa qu'une large coupure qui, bien que profonde, ne l'affecta nullement. D'un grand revers du bras, il envoya son arme vers moi. Je dus l'éviter en plongeant et me retrouvais derrière lui. D'une roulade, je passai entre ses jambes, visant au passage son entre-cuisse. Celà dut au moins avoir un léger effet, car il s'arrêta momentanément. Profitant de ce court instant qui, à mon avis, ne se répèterait pas, Je fis décrire une grande courbe à ma lame en direction de sa gorge. Le sang s'écoula en torrent. Je soupirais, bien trop vite... Dans un dernier sursaut avant d'expirer, le monstre m'envoya un formidable coup de poing qui me projeta à terre, la respiration coupée. Je mis un certain temps à me remettre de ce coup, et me relevait péniblement. Jetant un coup d'oeil sur les rangs ennemis, je constatai que le combat était loin d'être finit.

Repérant Forlong dans la foule, je me dirigeais vers lui. Il fallait que je lui parle. Il semblait se diriger vers deux autres soldats.

"Forlong! appelais-je,on ne peut continuer ainsi, il faut faire quelque chose! Les Orques sont innombrables, sans compter les Semi-Trolls, et nous perdons de plus en plus d'Hommes. A ce rythme, nous ne tiendrons plus très longtemps... Que devons nous faire? J'ai confiance en vous, dites-moi quoi faire?

Laurelin avait pris le contrôle de la maison de l'Arbre. Le temps avait manqué pour les présentations. Le combat s'engageait et il fallait réagir sans plus tarder.
A sa demande, les archers s'étaient rapidement positionnés et les traits elfiques, avaient jaillit. Ils couvraient la progression du reste de la compagnie de l'arbre, armé de gourdin cloutés. Les couleurs brunes et vertes de leurs habits tranchaient sur la neige rougie par le sang déjà versé.
D'une précision chirurgicales, les salves emportaient avec elle un grand nombre des assaillants et aidaient grandement l'avancée des elfes.
Laurelin marchait aux côtés de Nârwel. Ils avaient sortis leur épée ensemble, ils allaient maintenant combattre ensemble et peut être mourir ensemble !

Nârwel mon ami, si la mort n'est que la porte vers une nouvelle route, souhaitons que celle-çi nous mène en des lieux où la haine, la peur, le froid et le chagrin n'existe pas ...

La voie avait été ouverte par les archers, la progression avait été rapide ... Ils y étaient ...

Estelië virevolta un instant avant de s'abattre férocement sur une noire créature faisant gicler du sang noir sur le sol boueux. La lame étincelait comme heureuse d'enfin frapper. Elle frappa longtemps ...
L'arbre blanc, sur la poitrine de Nârwel, n'était plus visible recouvert de ce sang de ténèbre.
La cape couleur de l'océan de Laurelin gisait par terre, arrachée alors qu'il évitait de justesse un violent coup de hache. Il n'en avait que faire, en cet instant, il était brun, il était vert, il était frère de l'Arbre ...
Les elfes qui l'entouraient maniaient le gourdin. Des gourdins fin et léger mais solide comme l'acier et parsemés de clous acérés. Ils créaient des dégâts considérable dans les rangs interminables d'orcs.

Ils tentaient de progresser vers le point qu'avait indiqué Nârwel mais l'objectif se trouvait assez loin lorsque soudain, le son d'un autre cor résonna au milieu du brouhaha. Laurelin tourna la tête en direction du son pour se rendre compte que des humains commençaient à être submergés par le nombre. Une Bannière marquée d'un grand B s'éleva un instant dans le ciel bleu azur avant de tomber brusquement ... Ils étaient tout proche d'eux. L'elfe s'écria :

- Par Là mes frères !!! L'Arnor recule aussi par là, c'est plus près de nous !!! ils ne tiendrons plus longtemps, ils appellent à l'aide ...

L'elfe se rapprocha de Nârwel qui cherchait à reprendre son souffle ...

- Ce peloton d'Arnor est aussi en difficulté ! il est tout proche, il faut y aller Nârwel ! Regardez, il y a des tranchées ! ces immondes créatures sortent de tranchées munie de pieux et de lances, des pièges pour notre cavalerie, ils se vident .... ils ont vidé les pièges et maintenant, Ils cherchent à se replier, il nous faut les couvrir ...

La voix de Laurelin lui parut bien étrange au milieu de la bataille. Reprenant son souffle Nârwel hocha de la tête. Vivement il agrippa l'armure de Laurelin et le fit basculer derrière lui, bloquant l'imposante lame d'un Demi-troll. Jetant un regard vers Laurelin qui se reprenait quelques mètres derrière, l'éclaireur parvint à lui crier.

"Allons-y!!"

D'un grand mouvement circulaire le Gondorien tenta, mais fut stopper par une parade de l'infâme création des ténèbres. La large langue d'acier que le Demi-troll maniait s'éleva de nouveau, d'une esquive inespérée Nârwel la laissa s'écraser dans le sol. Puis prenant appuit sur la main rocailleuse de son ennemi le maître de Gilmilroth s'élança vers la gorge grisâtre. Fendant le semblant d'armure qui la protégeait, la lame la coupa promptement.

Nârwel se retourna dans la direction que lui avait indiqué Laurelin. D'un coup d'estoc il débarassa un Elfe de l'orc qui allait lui lacérer le visage. Mais c'était trop tard. Indris avait déjà une courte lame en travers du corps. Néanmoins elle s'accrochait à la vie. Il aggripa un soldat de l'Arbre. Et d'un geste lui fit comprendre d'écarter Indirs du chaos qui faisait rage. Il ne put même pas se demander ce quelle faisait là. Déjà il s'élançait vers Laurelin et la compagnie de Bree.

Au dessus de lui, trois soldats d'Arnor volèrent. Il semblait qu'un Demi-troll faisait encore des siennes alors que du côté de l'arbre, ces créatures n'avait même pas pu battre en retraite. Entre armure et casques, la belle cape de son ami lui indiquait le chemin à suivre. Mais dès qu'un espace apparaissait, la jungle noire reprenait du terrain, et ces avec la lumière de Gilmilroth que Nârwel se fraya un chemin. Ils y arrivaient, le Gondorien venait de dépasser le cadavre du porte-étendard de la compagnie de Bree.

Un orc tomba dans un dernier râle au pied de l'ambassadeur. Un énième cadavre. Sombre-chêne para sans difficulté l'hésitante feinte d'un autre adversaire, enroula sa lame autour du bout de féraille de son ennemi et l'envoya valser dans les airs. La tête de son propriétaire eut tôt fait suivre une trajectoire identique. Abatant un troisième créature, l'elfe profita d'un bref répit pour, à l'instar de l'Intendant de Gondor quelques centaines de mètres plus loin, se rendre compte de la situation. La charge avait désorganisé les rangs de Gar Thulion. La Maison du Roi était venue en renfort. Mais ainsi disposés, les elfes ne tiendraient pas indéfiniment face à ces vagues qui s'éclataient sur le fil de leurs épées.

A couvert!

La protection du Marteau se reforma, tous s'accroupirent. Sur une dizaine de mètres, Orc et Semi-Trolls furent balayé par les tirs de l'Hirondelle. Les rangs se reformèrent. Encore une pause. Le régiment de l'Arbre de Laurelin s'était éloigné pour porter secours au contingent de Bree. L'ambassadeur fit un signe à l'Elnaith de la Maison du Roi qui aussitôt plaça une partie de sa maison à l'espace laissé vacant. L'ennemi était déjà revenu, accompagnés de quelques hommes du Nord.

Sombre-chêne, se plaçant derrière le Marteau, lâcha quelque traits sur l'ennemi. Un Semi Troll s'écroula. Puis ressortant Gelmirnoth de son fourreau il se glissa entre les boucliers et revint en première ligne. A peine se redressait-il qu'un des sbires de Mehovan projetait un pieu vers lui. La pique quitta même pas sa main. Le barbare contempla quelques secondes, béat de surprise, la lance de la Harpe qui venait de lui transpercer le thorax, puis il glissa lentement sur le sol ensanglanté. L'ambassadeur remercia d'un hochement de tête son sauveur, puis reprit le combat.

Le plan avait fonctionné à merveille, les tranchées se vidaient. De ce côté, à présent, la voie était ouverte pour une éventuelle charge des cavaliers. Le nombres incroyable, presque surnaturel, d'orc et de créatures diverses qui sortaient de ces fosses mortelles nous submergeait petite à petit. C'était comme un raz de marée qui, inexorablement finirait par nous engloutir.
Mon porte bannière fît résonner le cor d'Arnor plusieurs fois avant de tomber brusquement, une flèche fichée dans la gorge. Je murmurais :

- Paix à son âme ...

Les tranchées vidées de leurs occupants, il ne servait à rien de trainer là ... Il nous fallait décrocher et battre en retraite le temps de se réorganiser.
Je ne me faisait pourtant pas beaucoup d'illusion quand à une aide éventuelle pour couvrir notre retraite car partout où je portais mon regard, la coalition pour la paix semblait inondée sous une mer d'ennemis.
Je courrais jusqu'à mon porte bannière. Son corps gisait dans une nappe de neige. Ses yeux étaient restés ouvert. Ils fixaient le ciel ... Il est jeune, Pensais-je.
Rapidement, je prenais le cor en main et défaisait la lanière qui le maintenait au bras du porte-bannière et je soufflais trois coups bref, signe de rassemblement :

- On recule ! Restez pas là ! Tous avec moi ... Par ici !!

Les soldats des deux autres groupes se démenaient pour opérer la jonction avec le groupe dans lequel je me trouvais. Le second groupe y était presque mais le troisième plus éloigné n'y arriverais pas sans se faire abordé par les orcs des tranchées qui exhibaient leurs pieux en hurlant leurs borborygme incompréhensible. Je criais de dépit :

- Il n'y arriverons pas ... Bon sang ! Plus vite !!! Allez ...

Puis soudain, un miracle ... Une volée de flèches brillantes s'abattit sur les orcs qui coupaient la retraite à mon troisième groupe ... Et une seconde ... Des elfes !!! Des archers elfiques habillés de vert et de brun essayaient de nous sortir de ce guêpier ...
Je riais soudain ! contre toute attente, les appels du cor d'Arnor avaient été entendu ... Je brandissait mon épée vers celui qui semblait dirigé la manoeuvre en signe de remerciement ...

Les traits elfiques avaient été efficace ... plusieurs lignes d'ennemis étaient tombées ...

Je regardais avec satisfaction les trois groupes de ma division se regrouper enfin ...

Des elfes arrivaient, toute une compagnie surement et se rassemblaient autour de nous. Ils étaient armés de gourdins !
Les autres, les archers étaient encore un peu à l'écart et continuaient à faire pleuvoir leurs flèches qui semblaient guidées par la main d'un Dieu tant elles faisaient de victimes dans les rangs adverses ....

Un grand nombres de ces créatures réussirent néanmoins à passer à travers et se jetèrent sur nous. Je frappais de mon épée nue comme un forcené. Déchirant, déchiquetant, tranchant jusqu'à en avoir la nausée ... Je me retrouvais tout près du seigneur elfique qui menait cette compagnie. Il était le seul à ne pas avoir de ces gourdins cloutés mais une épée, une magnifique épée qui semblait luire d'un éclat surnaturel et il était tout de bleu vêtu. Chose étrange, se battant à ses côtés, j'eus la surprise de voir un homme qui arborait sur sa poitrine l'arbre blanc du Gondor ...

Il y'eut un moment de répit alors que la compagnie de Bree se rassemblait. Se rapprochant du Seigneur Laurelin, Nârwel s'appuyait sur la banière de la compagnie d'arnor que l'Arbre venait de sauver. Une légère coupure le faisait boîter. Saluant l'Homme d'Arnor d'un bref signe de tête il planta la banière dans le sol.

Prenant appuie sur la lance qui tenait l'étendard, Nârwel arracha un pan de vêtement qui dépassait sous son poitrail d'acier. Et le serra autour de sa jambe. Il pouvait se déplacer à peu près normalement. La coupûre était superficiel, et totalement bégnigne si ce n'est quelle brulerait l'Homme de Gondor à chaque fois qu'il plierait la jambe. Mais l'adrénaline du combat lui ferait oublier tout ça.

S'appuyant sur Gilmilroth et attrappant la main de Laurelin il se releva. Alors qu'il était face à son ami, il sentit que sourire les aiderai un peu.

"Désolé mon ami, je n'ai pas pu vous laisser au Demi-Troll. Cela aurait été trop facile de vous voir partir ainsi."

La Maison de l'Arbre bataillait toujours. Et partout l'infanterie éprouvait l'Ombre de cette force maléfique portée par leurs ennemis. Derrière cette marée vivante, il ne distinguait toujours pas la cavalerie, dont ils avaient pourtant entendu la charge. Se retournant vers l'Homme qui semblait diriger les soldats de Bree, essuya sa lame sur sa cape.

"Il nous faut y retourner."

Soudain plus près, un rugissement plus puissant que les autres s'éleva. Ils se retournèrent touts les trois en même temps. Un Demi-Troll, qui ne se distinguait de ses ancètre que par son aspect et son intelligence tenait à distance les Elfes de la Maison de l'Arbre. Les flèches qui ne cessaient de pleuvoir sur lui ne semblèrent pas le gêner. Et derrière lui, la vermine Orc se regroupait.

"Vite, nous avons du travail." Il jeta un regard à Laurelin. Ils affronteraient cette créature à deux? Rien n'était plus sûr. Il se tourna vers l'Arnorien.

"Messire, nous ne serons pas trop de trois pour en venir à bout." Ils affronteraient cette créature à trois? Pourquoi pas.

Déjà Nârwel marchait vers leur prochaîne victime. Celle-ci faisait bien trois fois leur taille.

Erco avait à peine reprit sa respiration que déjà un Suderon se jetait sur lui avide de mort et de cruauté. Le chevalier le balaya d’un revers de sa lame en lui déchirant le flanc. L’homme du Sud cria, mais il fut couvert par le beuglement de l’arrivée des demi-trolls.
Erco déglutina et murmura, comme pour se rassurer ou se donner du courage :

-Enfin les animateurs de la fête. Je m’embêtais.

Bien sûr ces paroles étaient ironiques et sarcastiques.
Puis respirant une grande bouffée d’air puant l’orque et le sang, il s’élança, chargeant un demi-troll, ne sachant même pas comment l’abattre. Erco ne le saura qu’après avoir tuer son adversaire mesurant bien cinq tête de plus que lui et il était gentil car c’était plus sept huit de plus.
Le chevalier se baissa pour passer sous la garde de son adversaire et il ressentit pour la première fois durant la bataille son flanc lui faire vraiment mal. Il se dit : « C’est pas le moment de tomber à genou de mal, plus que quelques heures et je pourrai tomber à genou de mal »
Tout en pensant, il porta un large coup qui avait pour but d’éventrer le demi-troll, mais le chevalier Skaline omit le faite est que son adversaire avait une peau beaucoup plus dure que celle des orques et de beaucoup d’autres créatures maléfiques. Son attaque ne fit qu’une éraflure tel un coup de caillou sur une armure de Mitrhil.
Le demi-troll riposta sans attendre et Erco réussit de justesse à éviter ce coup. Le chevalier haletait, le souffle court. Il avait les poumons en feu et un poing allait le tenailler les côtes sous peu, s’il continuait à ce rythme…
Erco recula de plusieurs pas pour se mettre hors de porter de son terrible et lourd adversaire, il put alors voir qu’il n’était pas le seul à être en difficulté. Il avait le regard qui balayait les alentours cherchant un objet ou une arme qui lui serait utile. Et il aperçut un javelot. Il sourit et murmura :

-Voilà qui est mieux.

Et il se jeta sur cette arme de jet fort utile contre les demi-trolls et trolls des montagnes, mais fort heureusement il n’y avait pas encore de ces derniers sur le champ de bataille ou dû moins pas encore…

Faestel frappait, frappait, frappait, le plus possible de toute ses forces, à côté d'elle un homme du nord se battait vaillament.
Elle fatiguait, les orques et autres créatures du mal étaient de plus en plus nombreuses, elle commencait elle meme à perdre éspoir.
Elle vit arriver un homme de charisme fort au long cheveux de neige, et ce petit moment de déstabilisation lui coûta un vol plané de quelques mètres en arriere et des côtes félées...enfin peut être, du moins la douleur laissait penser cela.
Elle se releva douloureusement, elle eu beaucoup de mal à reprendre sa masse, mais elle avanca vers le combat tout de même, du sang continuant de lui couler sur le visage, la douleur brouillant ses yeux de larmes de temps à autre.

-Jamais, jamais je ne m'était retrouvée comme cela....JAMAIS!

Un orque perdit sa perfide vitalité dans un etranglement de douleur du à la masse de la femme.
Peu d'orques voulait la combattre, le fait est que son regard et que le semi-troll de quelques minutes avant leur avaient peut être enlever cette idée de la tête.
Les soldats du bien avaient de plus en plus de mal à contenir le flot ennemis.

Forlong vit plusieurs demi trolls et orcs tomber sous les fleches elfiques, mais bientot les archers se dirigerent vers le regiment de Bree, qui avait bien plus besoin d'aide.
Forlong tua deux orcs avec des puissants coups de son epee, se frayant le chemin vers ses compagnons. Bientot, il vit Manwe a cote de lui, le sabre ensanglante en main. Il repondit aux paroles du dunadan:

-Tu as raison, Manwe, nous devons faire quelque chose... mais sans renforts nous ne pourrons jamais vaincre cette avalanche d'ennemis. Il faut nous regrouper, et faire face a l'ennemi en formation... c'est la seule possibilite que je vois. Mais ne perds pas l'espoir. Nous n'avons pas encore perdu.

Tout en prononcant ces paroles, le capitaine se dirigea d'un pas rapide vers l'endroit ou combattait la mysterieuse femme et Tior. Quelques orcs essayerent de l'arreter, mais ils ne furent point des ennemis de taille pour le capitaine veteran.
Enfin, il arriva a proximite de Faestel, et dit avec un leger sourire sur les levres:

-J'ai entendu parler des filles d'Eorl affrontant les ennemis epee en main, et j'ai vu au Gondor des dames se debrouillant au combat mieux que beaucoup de soldats, mais je dois dire que je ne m'attendais pas a voir une belle femme comme vous combattre les orcs avec une masse d'arme sur un champ perdu dans le Nord.
Je me nomme Forlong Neldoreth, capitaine de l'Arnor. Mais vous paraissez blessee!

Ses paroles furent interrompues par un groupe d'orcs courant dans leur direction. Murmurant un juron, le capitaine para un coup de sabre rouille, et transperca la poitrine de l'orc avec son epee flamboyante.

Quelques dizaines de metres plus loin, le sergeant Berethir, combattant cote a cote avec l'ecuyer de Forlong, avait eu la meme idee que son capitaine, et criait aux dunedain:

-Rassemblez vous, soldats de l'Arnor! Reformez vos rangs!

Deja plusieurs dizaines de dunedain s'etaient rassembles autour de lui, d'autres se frayaient le chemin pour y arriver. Les soldats sur les chariots, sous les ordres du lieutenant Felix, ravagaient les ennemis avec leurs arcs courts.
Mais quelles surprises leur reservait encore l'Ennemi?

Un puissant coup de marteau atteint le bouclier de l'Intendant, bosselant l'acier trempé tellement le choc fut rude. Le bras de Radamanthe fut si violemment rejetté qu'il lui sembla entendre une sorte de craquement. Il craignait le pire...
Etant momentanément incapable de se servir de son membre gauche - bien que la douleur, elle, il la sentait bien - il fit décrire un bref mouvement circulaire à sa hache plus pour obliger l'ennemi à reculer, ce qui lui permit de reprendre ses esprits, que pour réellement tenter de frapper le barbare.
A vu d'oeil, ce dernier avait bien une tête de plus que l'Intendant et même si les fourrures portées par le nordique cachaient ses bas, il semblait avoir la musculature suffisante à fracasser une tête à mains nues.
Tandis que la barbare revenait à la charge, Radamanthe brandit haut sa hache, et la violence du choc fut telle qu'il en jaillit des étincelles.
Le sujet de Mehovan décida finalement que c'était le bras gauche déjà amoindri qui constituait la meilleur cible. Cependant, lorsqu'il le visa à nouveau, l'Intendant ne fit rien pour l'en empêcher et se débrouilla plutôt pour lui ouvrir le ventre d'un coup de hache.
Le marteau, néanamoins, avant de toucher le sol avec son propriétaire, atteint quand même son but avec une force à peine moindre...
Dans un éclat de douleur, Radamanthe ne donnait plus cher de son épaule...


Dans la masse des orcs, une voix grave et traînante se fit entendre, intimant ceux de se ragaillardir à ceux que l'inssoussiance malsaine des demi-trolls à massacrer leurs alliés avait fait pâlir - encore qu'il soit difficile d'imaginer un orc pâlir - .
Apparement le propriétaire de la voix semblait être craint et respecté parmi les séides de l'Ennemi, par aussitôt les orcs redoublèrent d'effort.
Néanmoins, impossible de retrouver son origine dans la horde grouillante de ces hideuses créatures.

Ce fut le Rôdeur Manwë qui eut le déplaisir de faire le premier la rencontre avec celui à qui appartenait cette voix peu ragoûtante.
Un homme, ou plutôt une silhouette humanoïde tant son aspect était repoussant avec ses yeux jaunâtres et ses ongles incurvés, venait de lui sauter dessus.
Sarcha* lui avait déjà saisit le bras et, reprérant immédiatement là où aucune armure ne le protégeait, le mordit, emportant avec lui des lambeaux de chair.
Déjà l'étrange Lieutenant Noir avait fait un croque-en-jambe au rôdeur et avait sortit une lame recourbée de couleur noire.
Son agilité faisait de ce sournois personnage un adversaire hors-du-commun, et peut-être une seule personne n'était pas suffisante pour l'abattre...


Gorgomêsh, sans doute le plus stupide de tous les Lieutenants Noirs de l'Ennemi -bien qu'il soit sensiblement plus intelligent qu'un semi-troll ordinaire - , mais aussi le plus massif, faisait toujours un carnage sans nom.
Un soldat plus téméraire avait profité d'un isntant où le monstre s'était abaissé pour sauter sur son dos, l'épée au clair, mais déjà le chef des semi-trolls l'avait attrappé par le pied avant de couper son corps en deux.
Sa gigantesque hache dans une main, la jambe du malheureux dans l'autre, Gorgomêsh remarqua dans la foule une personne qui semblait allait vers lui plutôt que de fuir. Deux plutôt... Ou même trois ?
C'est qu'il avait fier allure, ce chevalier dans son armure brillante, tout comme cet elfe majestueux, et l'autre homme au regard farouche aussi... Ils feraient des proies intéressantes, se dit-il - mais il faut noter que ses pensées devaient être un peu plus simplifiées -.

Lorsqu'il fut à deux mètres à peine du trio, il poussa un rugissement de défi et, sansp lus attendre, abattit violemment sa hache...


* : Pour ceux ne connaissant pas Sarcha, petit lien vers sa première apparition pour situer la bête... heu l'homme...

Nârwel, Laurelin et toute la compagnie de l'arbre s'étaient élançé vers la division d'Arnor. De l'endroit où ils se trouvaient, ils voyaient parfaitement que la division était séparé en trois groupes et qu'elle cherchait à se regrouper.
Laurelin fît signe aux archers de Silivrien en désignant le troisième groupe qui était le plus lointain et dans la situation la plus délicate. Aussitôt, une nuée de flèches, suivie de plusieurs autres, fondirent sur les orcs qui arrivaient pour leur couper la retraite ...

Laurelin et Nârwel eux continuaient à courir, emmenant les elfes armés de gourdins avec eux. Sous une pluie de projectiles divers, ils réussirent tant bien que mal à rejoindre le deuxième groupe et c'est ensemble qu'ils se ruèrent pour rejoindre le groupe où se trouvait celui qui commandait la manoeuvre.
Les archers de l'Arbre avaient fait des merveilles. Non seulement, la course folle des créatures fût considérablement ralentie, les empêchant finalement de se porter à hauteur du troisième groupe de la division d'Arnor, mais pour la première fois, on eut dit que la quantité d'ennemi avait baissé. C'était comme si subitement, quelqu'un avait réduit le débit d'une eau fétide en tournant une vanne.

Les deux groupes d'Arnor était regroupé autour de leur chef et des cris de joies fusèrent au milieu de la boucherie qu'était ce champs de bataille lorsque le troisième groupe réussi à effectuer la liaison.
Laurelin souriait lui aussi en voyant la satisfaction qui se lisait sur la visage de Nârwel ... La première phase ne s'était pas trop mal déroulée ... Mais l'éclaireur fronça les sourcils en désignant de son bras ceux des créatures malfaisantes qui avaient réussi à passer le mur de flèche des archers de Silivrien et qui arrivaient sur eux à vive allure ... Ils étaient encore nombreux et accompagné par un demi troll.
Il n'y avait pas de temps pour les présentations. Nârwel s'adressa au commandant de la division d'Arnor, puis s'élança vers la créatures. Laurelin indiqua avant de s'élancer :

- Nârwel à raison !! Aucune retraite possible pour ma compagnie et la vôtre sans nous défaire d'abord de ce bestiaux et de ses acolytes allons !!

Laurelin s'élança à son tour suivi de la compagnie de la maison de l'Arbre et le choc fût rude avec la bande des orcs. L'elfe ne pût s'empêcher d'admirer l'efficacité des combattants de Silivrien. L'agilité avec laquelle ils maniaient leur gourdins cloutés, la rapidité de leurs esquives ... Sous la houlette de leur Elnaith, ils avaient acquit une maitrise totale de leurs armes.

L'éclaireur s'était déjà rapproché du semi troll, dangereusement rapproché ! Laurelin s'écria :

- Doucement Nârwel !! Attendez, ne prenez pas de risques inutiles !!!

Mais déjà, l'énorme hache de l'immense créature, s'écrasait à quelques centimètres de l'éclaireur, soulevant une gerbe de boue ...

Laurelin tailladait têtes et bras pour rejoindre son ami mais il était trop loin ... Le gourdin s'était une nouvelle fois élevé et Nârwel avait des difficulté pour se relever du sol boueux. Le coup allait être fatal !
L'elfe se saisit de la conque qui pendait à son côté et souffla de toutes ses forces. Un son grave et puissant s'éleva comme venant du fond des mers. L'attention du semi troll fût détournée l'espace d'un instant et cela suffit pour qu'il manque sa cible. Laurelin exhiba sa conque et indiqua :

- L'appel profond de la mer vient de vous sauver la vie mon ami !

Il s'approcha de Nârwel pour se placer à ses côtés ... Les yeux obliques du semi troll fixaient tour à tour l'homme, l'elfe, Gilmirnoth et Estelië ... En attendant peut être l'étrange épée nue de l'homme d'Arnor ... Le combat serait sans merci ...

La souffrance était horrible. Ce monstre (je ne voyait pas comment l'appeler autrement) venait de me dévorer une partie du bras. Je n'avais rien pu faire. Trop fatigué, j'avais fixé avec stupéfaction cet Homme étrange au teint jaunâtre et aux dents acérées donner des ordres aux séides de l'Ombre et s'avancer vers moi. Je n'eu même pas le temps de soulever mon sabre qu'il m'avait déjà soulevé par un bras, dévoilant une force surdimensionné au vu de son gabarit. Et il m'avait... mangé?!? Mais quelle était donc cette créature? Reprenant soudainement mes esprits, je réalisais qu'il fallait que je m'active, et vite! Il m'avait jeté à terre et menaçait de m'achever de son grand cimetterre noir. Roulant péniblement sur le côté, j'esquivais un premier coup. Malheureusement, chaque mouvement me faisait souffrir le martyr et perdre une quantité astronomique de sang.

Je ne peux pas continuer comme ça, j'ai besoin d'aide!

Profitant qu'il extermine un Homme qui se dressait sur son chemin, je me relevait difficilement, admirant au passage son incroyable maniement de la lame. Il serait définitivement impossible que je m'en occupe seul, d'autant plus que le sang perdu me conduirait inévitablement vers un évanouissement d'ici quelques minutes. Je n'avais pas le choix, il me fallait aller me faire soigner rapidement où je mourrais seul et sans pouvoir me défendre. Avisant un groupe de soldats plus adroits que la moyenne, je leur criais :

Occupez-le, je vais chercher le Capitaine Forlong et du renfort!

Maudissant ma faiblesse, je me dirigeais donc vers l'endroit où j'avais vu Forlong tout à l'heure. Il était encore là, s'occupant... d'une jeune femme, habillée en soldat, et qui semblait blessée.

Décidément, on voit de tout dans cette Bataille! me dis-je.

Je criais à l'attention de Forlong :

Capitaine, il y a la bas une créature beaucoup plus coriace que les autres, et elle semble être une sorte de Lieutenant, je l'ai vu donner des ordres aux Orques. Je suis blessé, j'ai besoin d'aller me faire...

Et comme pour continuer mes paroles, la douleur me paralysa et me fit tourner la tête. Pris de vertige, je tombais à genoux dans la neige, la tête baissée, les yeux rivés sur le sang qui s'échappait en torrent de mon bras.

Je n'en ai plus pour longtemps...