Chapitre 2 : La Flamme

Les Moriquendi eux n'avait pas de campement ils s'installèrent où ils pouvait, mais leurs bléssé et leurs soigneurs furent ammener chez les Elfes, là au moins les connaissances médicinale seraient partagées pour plus de survie.

MoriBrimbor était allongé sur un brancard, les flèches avaient été retiré, et il avait été placé dans un coma artificiel grâce à une potion Elfe, il ne serait peut etre pas apte à combattre...
Son capitaine était la veillant sur lui...
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Faestel était mieux, les quelques bléssure n'étaient que superficielles, mais nombreuses, trop nombreuses, plus le froid, plus la fatigue des combats...elle n'avait pas tenu, et les brulûres la tenaillait...
mais maintenant elle se sentait bien mieux, peut être qu'elle pourrait reprendre le combat...
Elle esperait en tout cas...Quoi que, elle ressentait que quelques chose n'allait pas...un mal était présent mais elle n'arrivait pas a savoir quoi...

Elle vit le roi elfe noir emmener sur un brancard, elle alla voir cela de plus prés...les Moriquendi...elles n'en avait vu que trés peu, et jamais le peuple en lui même, que des individus séparés...

Les elfes noirs n'étaient plus qu'une cinquentaines aptes aux combats, une centaines étaient blessés, et les autres avaient rejoint Valinor...

Faestel regardait le Roi Noir se faire soigner, elle savait deviner, mais pas soigner, ou trés peu...

Elle s'asseya et regarda...

Sombre-chêne s'inclina brièvement devant le Seigneur d'Elostirion, renouvela le salut devant Nidnama et Silivrien qu'il apercevait un peu plus loin dans le renfoncement rocheux, près d'un feu dont la proximité semblait réchauffer tous les coeurs refroidis par la brulure encore vive de la perte de trop nombreux amis. Le recueillement, le repos, l'attente. Les chants qui s'élevaient n'étaient que murmurés ou pensés. Le réconfort dans la musique, un échappatoire, une issue.

Croyez que je suis moi aussi grandement soulagé et heureux de vous savoir en vie. Vous avez à ce que je vois trouvé un refuge autant sûr qu'étrange...

Les yeux de l'ambassadeur parcoururent les peintures qui ornaient les parois de la grotte. Avait-elle était abandonnée à l'approche des deux armées? Ses occupants étaient-ils seulement encore en vie? Destin tragique... eux qui ne devaient en aucun cas se préoccuper des querelles qui agitaient la Terre du Milieu, qui n'y avaient sans doute pas pris part, voyaient désormais leurs vies menacées. Ou peut-être pas, comment savoir? Impossible de le savoir, et inutile d'essayer.

C'est en effet une position stratégique non négligeable, et si nous la tenions... Mais pour la contrôler de manière sûre, il faudrait comme l'Elnaith Silivrien l'a proposé que nos troupes avancent. Si cela ne tenait qu'à moi, soyez sûr que je n'hésiterai pas un seul instant, surtout en considération de la situation actuelle. Mais l'armée des elfes n'est pas seule : elle est entre l'armée du Gondor et de l'Arnor. Avancer signifierait se défaire du bloc que l'Armée Unifiée forme actuellement, ce qui est impossible.

Sombre-chêne s'arrêta, laissant le temps à ses paroles de faire leur effet, puis reprit :

J'imagine qu'un conseil va se tenir d'ici peu pour faire le point sur la situation. Je parlerai de cette position aux autres dirigeants. Si ils partagent le même avis que nous, alors nous pourrons conserver cette colline. Je vous invite d'ailleurs à vous joindre à moi si vous le désirez. Mais en attendant, il vous faut revenir en arrière. Seuls quelques éclaireurs resteront.

Une nouvelle pause.

En outre, faire avancer nos troupes durant la trêve pourrait déclencher une réaction de nos adversaires, réaction qui pourrait avoir des conséquences meurtières.

Voronwë n'avait pas dit un mot. Il était resté en arrière, les bras croisés dans son dos. Seul Laurelin, qui le connaissait le mieux, aurait pu déchiffrer ce silence, en lisant dans les yeux du Maitre de Mithlond la joie dissimulée de revoir son protégé en vie.

Trêve ...

Ils criaient tous le même mot !! Une trêve au coeur de la bataille, un moment de répit ...

Un seul continuait à se battre, ignorant l'injonction de cessation des combat. Brave parmi les braves, courageux, sans peur et sans reproche mais surtout .......... Sourd !!!!

Klang ne chantait plus, il riait !!! L'ennemi fuyait !!! Le dragon fuyait !!! Il fuyait tous devant lui ... Du moins, c'est ce qu'il croyait ...

- Allez bande de lâches, venez goûter de ma hache encore un peu !!!! Haaaaaaaaaaaaaaa ! Vous fuyez devant mon courroux !!! Klang le téméraire ne fait pas de quartier !!! VICTOIIIIIIIIIIIIIRE !!!
TRONJHEIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIM !!!

L'armée ennemie se retirait ... Les nains s'étaient arrêter de combattre, les elfes, les hommes aussi ... Toute l'armée unifiée avait elle aussi cesser la bataille ... Pas Klang ...

- En Avaaaaaaaaaaaaaaaaaant mes khazads !!! Pour la gloire !!! ...

- Allons z'enfants de Tronjheeeeeim ..e ! Le jour de gloire eeest' tarrivé !!! Contre nous de la tyrannieeeeeeeeeeeeee, l'étendard bleuté est levé ... L'étendard bleu', euté est levééééééééé, entendez vous dans vos montagnes mu'gir les férooooo ... !!! heu .... C'est quoi déjà après ? m'rappel plus ... Pas grave ...

Mais à part les quelques flocons de neige qui l'accompagnaient, Klang était seul à marcher sur l'ennemi en déroute. Il se voyait de retour à la cité, à l'auberge, ou dans les bras de Krhôlinette sa femme, auréolé de cette magnifique victoire ...

Il finit par se rendre compte du peu d'activité qui régnait autour de lui ... A gauche personne, A droite non plus ... Devant, l'armée sombres était déjà loin. Il se retourna, derrière ... Plus d'armée unifiée !!

- Par la barbe du père du cousin de l'oncle de ma soeur !!! Hé ... Heu ... Khazad ! Où qu'vous zêtes ??

A part la blanche neige qui s'étendait sur des milles et des milles, il n'y avait plus rien ...

Perdu !!! Après être devenu sourd sous un mauvais coup de gourdin, moitié chauve sous le souffle brûlant du dragon, Klang était complètement égaré ...

HRP mon grand retour ^^ !!! /hrp

Aërinhion , après de longs mois à la recherche de l'harmonie parfaite dans les différentes forêts que composent la terre du milieu,décida enfin de faire marche vers les terres sauvages , en quête d'aventures.

Après plusieurs jours de marche, Aërinhion tomba par hasard sur un groupe de plusieurs hommes , dont plusieurs gisaient là, inconscient. un grand mal avait surement du les terrasser.

Aërinhion releva les yeux et remarqua d'autres hommes , probablement des Rohirrims, vu leurs armures. Il décida d'aller demander plus d'informations sur ce qu'il venait de se passer ici à l'un d'entre eux:

" Salutation , Rohirrims , Je suis Aërinhion , elfe ayant déja combattu aux cotés des Hommes aux champs du Pelennor lors de l'attaque des haradrims. Je souhaiterais savoir ce qu'il se passe ici ? "

La charge des deux elnaith contre les Uruks fut dévastatrice : voyant un elfe les charger en gardant son épée au Foureau, aux côtés d’une autre qui elle ne s’embarrassait pas de pareilles mises en formes, leur choix concernant lequel des deux ils abattraient fut rapide : deux pour abattre l’inconscient pendant que d’autres se chargeaient de Silivrien… Le reste de la troupe trop occupé à se battre ne perdit pas de temps dans son combat…
Nidnama arrivait presque à portée des armes de ses adversaires lorsque ces derniers rendirent brusquement l’âme, accompagnant avec eux un autre de ces monstres : deux poignards avaient volés et si l’un d’eux avait finit sa course dans la jambe découverte de sa victime l’autre n’avait fait que l’entailler au cours de sa rotation avant de rebondire contre le crane du troisième… Ces deux derniers aillant été entaillés, ils sombrèrent dans l’inconscience puis, lorsque Nimin fut tirée de son fourreau dans le sommeil sans retour…

***

A présent, Nidnama était assit contre un mur, muet. Il n’avait prononcés que quelques mots après le combat… Il avait fait son possible pour les blessés mais son esprit était ailleurs : la trêve survenue le troublait… Peut-âtre le dragon voulait-il récupérer ? De toute manière, il allait devoir indiquer aux archers ce qu’il avait fait… Mais pour l’instant il se contentait de régénérer ses forces… il usait pour ce faire de tout son savoir et sentait peu à peu ses flux vitaux se réorganiser… Trop absorbé par son travail méthodique, il n’avait rien remarqué de la venue de l’ambassadeur… Ni même son salut (qu’il avait rendu distraitement, par automatisme)… Cependant les paroles qui s’échangeaient le tirèrent de sa concentration… Il répondit d’une voix si maîtrisée que la fatigue qui l’habitait était évidente :

- Je suis aussi heureux de vous savoir en vie… Je vous accompagnerais car j’ai un petit miracle à conter… Je suis persuadé que ceux qui l’entendons en seront ravis… Même si ils auront du mal à y croire… Et pour ce qui est de la harpe, ils ne me croient pas morts… Ils me savent morts. Difficile d’imaginer le contraire… Une bonne part d’entre eux a vu le dragon me prendre dans ses serres… Et celui qui pourrait encore me croire en vie après ça serait un imbécile…

Il laissa sa phrase en suspend, conscient que cette première révélation avait de quoi troubler : il n’avait dit à personne, pas même à Silivrien d’ou venait ses blessure… Et à part elle les autres le voyaient en plutôt bonne forme pour quelqu’un qui avait été jeté dans le ciel…

Sous la voute constellée de glace de la grotte, tout les elfes présents s'étaient levés et inclinés pour accueillir les deux Seigneurs. Seul Nidnama, Elnaith de la Maison de la Harpe, visiblement sérieusement blessé, était resté le dos contre le mur et semblait absent ...
La voix de l'Ambassadeur s'était élevée claire et douce mais les propos étaient emprunt de fermetés. Certainement avait-il quelques informations que les elfes rassemblés dans la grotte ne possédaient pas. Quoi qu'il en soit, l'heure était au choix pour Laurelin ...
Silivrien et lui avaient une estimation exacte des pertes consenties et la Maison de l'Arbre avait payée un lourd tribut pour se rendre maître de la colline et de la grotte.
C'était cependant une grande victoire. Beaucoup du mal qui aurait pu être fait par l'armée sombre de par cette position haute et stratégique avait été annihilé. Bon nombre de barbares, d'orcs, gisaient tout autour de la colline, déversant de leur sang perverti sur la crête et les flancs enneigés ...

Bien que cela chagrine fortement le Seigneur d'Elostirion, il comprenait le désire de l'Elnaith de rester sur place, au milieu des elfes de sa maison, pour organiser la cellule de veille ... Il soupira ...

Le couple que formait les deux elfes vivait au rythme des soubresauts qui agitaient la paix en terre du milieu. Ils étaient engagé dans un combat sans fin, à la recherche de l'harmonie, de l'union, de la réconciliation des peuples ...

Un jour peut être, le soleil illuminera-t-il d'une clarté nouvelle un monde débarrassé de toute peur, de toute souillure. Alors viendrait l'heure pour Silivrien et Laurelin, le coeur apaisé, l'esprit serein, de marcher main dans la main vers les Havres pour prendre place dans une nef blanche. Poussé par le souffle d'un vent nouveau, jeune et vivifiant, ils s'éloigneraient lentement vers les confins du monde ...

Il sortit de ses pensées et adressa un sourire à l'Elnaith. Sans doute connaissait-elle déjà sa réponse :

- Je vais redescendre Sili' et accompagner notre Ambassadeur et Voronwë. La colline est sécurisée pour l'instant ... Tu peux être fière de ce que l'Arbre a accompli ici. Cela a été un honneur pour moi de me battre aux côté de ta maison ... Il me faut à présent rejoindre mes compagnons des Havres et d'Elostirion car parmi eux est ma place ...
Les blessés nous accompagnerons, ansi que ceux qui aurait une raison valable de devoir redescendre car :

Il se tourna vers l'Ambassadeur Sombre-Chêne :

- Je veux être sûr qu'il reste un nombre suffisant d'elfe ici afin que leur sécurité soit garantie le temps qu'une décision soit prise ...

Il s'éloigna de quelques pas et regarda au dehors :

- Il y a trois traineaux à l'entrée ... Je suggère que nous en utilisions un pour la descente ...

Il sourit devant le regard de l'Ambassadeur :

- Les deux autres, Sili', ainsi que celui qui se trouve encore dans la grotte du fond pourraient vous servir à évacuer très rapidement cette position si cela tournait mal et que nos ''amis'' d'en face veuillent nous jouer un mauvais tour en brisant la trêve pour reprendre cette colline ... Ce qui n'aurait finalement rien d'étonnant venant de tels barbares ...

Les guérisseurs, aussi nombreux furent-ils, étaient débordés par l'aflux de blessés, car de tous les milliers de soldats ayant pris part à la Bataille Finale, il y en avait peu, si pas aucun, qui n'avait été blessé. et ce n'étaient sans doute pas les nombreux hérauts envoyés par l'Intendant Radamanthe qui sauraient réguler la situation, bien qu'il s'agisse en effet de leur mission.
En fin de compte, on pouvait supposer que de nombreux combattants auraient à se débrouiller seuls et que la nuit ferait elle aussi une bonne part de morts.

Radamanthe avait regagné les positions de l'Armée Unifiée, à demi quart de lieue du champ de bataille couvert de cadavres dont la sépulture devrait attendre. Pourvu que les Peuples Libres triomphent et que leurs morts ne finissent pas dévorés par les orques...

"Il faut de suite réunir les différents dirigeants de chaque peuple..."

Ou du moins ceux qui étaient encore en vie, pensa l'Intendant, bien conscient qu'il faudrait sans doute un miracle pour que même en cas de victoire au moins un Royaume ne se retrouve privé de son souverain.
Ayant rejoint une tente érigée là à l'avance et pouvant bien se prêter à une réunion, il envoyé des hérauts fixer le lieu de rendez-vous.

"Attendre, et voir qui sera là..."

Il s'affala sur un tabouret pendant qu'un guérisseur s'occupait de son bras fortement endomagé. Etre soigné de suite, le privilège des chefs.
Ne pas connaître de repos, même dans la trève, le revers de la médaille.

Les pans de la tente s'écartèrent laissant entrevoir un visage sombre, le regard intérieur, lacéré de griffes... Le Prince Erumelgos pénétrait le conseil de guerre...
Las, il s'assit en face de Radamanthe, il n'avait rien à faire soigner. Juste quelques muscles endoloris et un sentiment de fatigue intense. Mais l'esprit était toujours là vif comme toujours..

" Je crains malheureusement que nous ne soyons devant un problème insoluble... Le dragon est puissant tant en force qu'en esprit. Si Elladan et Elrohir avaient été là, le combat aurait pu être moins déséquilibré... Qu'importe maintenant.. Il me faudra néanmoins voir l'Ambassadeur pour organiser une résistance.."

Il ne le disait pas, mais c'était assez clair malgré tout, les humains ne lui seraient d'aucun secours face au dragon. Ils devraient agir seuls.

" Notre seul espoir est de faire peur au Dragon... Il ne mettra jamais sa vie en danger.. Cela ne fera que repousser l'échéance, mais l'important aujourd'hui est de détruire l'armée ennemie. Nous pourrons abattre le dragon plus tard..."

Là bas sur la colline, une silhouette s'approcha des troupes, une longue pipe en bouche... La faible luminosité du tabac incandescent lui donnait un air mystérieux. Un homme à en juger par sa constitution... de noble lignée à en voir ses manière fines et nobles...
L'homme se tourna vers les positions ennemies. Quelques feux brûlaient, des silhouettes s'agitaient. Trop loin... trop sombre..
L'homme s'assit dans l'herbe, un peu à l'écart, tourné vers ses ennemis.



J'entrai dans la tente tandis que Rustor terminait sa dernière phrase..
Les deux hommes me saluèrent. On m'apporta une chaise et un verre de vin. Je me tournai vers Othar Celebrin, chambellan et toujours disponible.

" Seigneur Celebrin combien restes t'il de tonneaux de mon vin ? "

L'arnorien m'énonca un chiffre encourageant.

" Faites le chauffer et ajoutez y tout les épices que vous trouverez... J'en ai encore dans mes coffres. Un verre par homme.. Pas plus."

Il acquiésa. Je me tournai alors vers mes deux compagnons.

" Quels sont les nouvelles des autres royaumes ? Ou sont Mephisto, Firion et Sombre chêne ? As t'on des nouvelles des nains ? "

Il fallait impérativement faire un état des lieux pour savoir à quoi s'en tenir.

Devant l'incompétence du Rohirrim à donner une réponse claire à Aërinhion , l'elfe entreprit d'inspecter de façon plus exhaustive les lieux afin de trouver des indices.

Devant tant d'horreur , Aërinhion ne put s'empêcher de repenser à ces moments agréables passer dans la forêt , dans le calme et la sérénité, mais face à cette scène apocalyptique ,Aërinhion senti monter l'envie de comprendre ce qu'il se passait ici.

Après plusieurs heures de recherches infructueuses , Aërinhion découvrit enfin un indice : Des corps de soldats qui semblaient être des elfes de par leur statures, mais qui n'en ont plus vraiment l'air. Aërinhion comprit vite que ce qu'il s'était passé ici n'était pas quelque chose de courant.

Mais après quelques heures supplémentaires à rechercher à travers les corps , une colline surplombant ce champ de désolation attira l'attention d'Aërinhion ; Il se dit qu'il pourrait grimper jusqu'au sommet afin d'avoir une vue d'ensemble de la plaine.

En arrivant au sommet, Aërinhion tomba nez à nez avec une petite troupe d'elfes. Là , senti en lui une joie immense en reconnaissant son vieil ami Laurelin qu'il n'avait pas revu depuis l'attaque des traitres sur le camp des elfes il y a des mois de cela:

- " Laurelin , quelle agréable rencontre ", dit Aërinhion

- " Cela fait des mois que je n'ai pas eu de nouvelles de vous , et je vous retrouve au beau milieu de nul part. mais trêves de plaisanteries , pourriez-vous m'expliquer ce qu'il se passe ici ? "

Sombre-chêne hocha pensivement la tête. Quoi qu'il en soit, le sacrifice des elfes qui s'étaient emparés de cette colline et l'avaient tenue ne devait pas être vain. Mais dans ces préoccupations, l'ambassadeur n'avait pas manqué de remarquer par quel diminutif le Seigneur d'Elostirion avait appelé l'Elnaith de l'Arbre. Les regards que tous deux s'échangeaient, malgré la formulation officielle des paroles de Laurelin, en disaient long leurs sentiments. Voilà qui pouvait réchauffer les coeurs plus que n'importe quel brasier ou chant. Une preuve que malgré tous ses efforts, le mal ne pourrait détruire cet élan qui amenait parfois aux plus grands actes de folie. Car pour sortir vivants de ce cauchemar, c'était bien de la folie qu'ils leur faudrait. Une folie mesurée et réfléchie, certes, mais une folie tout de même.

"Qu'il en soit ainsi. Vous resterez avec quelques volontaires tandis que les blessés reviennent avec Laurelin, Nidnama, Voronwë et moi-même en arrière. Si jamais vous êtes attaqués et dans l'impossibilité de résister, repliez-vous, car je ne peux vous assurer de soutien. La seule protection dont vous jouirez sera celle que vous vous offrirez. Ce n'est donc pas votre mort qui empêchera nos ennemis de reprendre la colline. Cependant, si il ressort un avis favorable du conseil de tout à l'heure, ce qui est fort probable, soyez assurés que d'autres elfes viendront vous soutenir."

L'ambassadeur fouilla la cavité des yeux et avisa les traineaux dont avait parlé Laurelin. C'était la première fois qu'il en voyait de ses propres yeux et il les détailla avec curiosité. Même s'ils semblaient ne pas avoir servi depuis un certain temps dont témoignait la fine pellicule de glace le retenant au sol, ils semblaient être en bon état et prêts à l'emploi.

"Faites en sorte que je sois alerté au moindre signe suspect. Bien, Seigneur Laurelin, Elnaith Nidnama, Maître... Allons-y. Que les Valars vous protégent, Elnaith Silivrien."


Au même instant, l'un des pans de la tente où s'étaient réunis Radamanthe, Aldarion et Rustor s'écarta, laissant apparaitre un silhouette affaiblie par les années, mais étonnamment robuste, de sa Majesté Alâhan, le roi de Rhûn.

"Mes seigneurs..."

A son côté gauche pendait l'épée forgée par le prince Erumelgos et offerte par l'ambassadeur Sombre-chêne.

La trêve ne serait pas éternelle, tout avait été dit. Dès lors, il fallait se mettre promptement en route. Laurelin s'inclina aux derniers mots de l'Ambassadeur lorsqu'un elfe fit son apparition, visiblement un peu perdu ... Grande fût la surprise du Seigneur d'Elostirion de reconnaître un ancien ami :

- Aërinhion !! Par les Valar, voici quelques années que nous ne nous étions plus rencontrer !! Bienvenue au sein de l'armée Unifiée ... Il n'y a malheureusement pas le temps pour de longues retrouvailles à présent. Le temps nous presse !!

Trois groupes furent rapidement constitué pour redescendre la colline. Une qui descendrait jusqu'à la plaine à pied, constitué des blessés léger et de valides pour les accompagner, un autre pour la cellule de veille qui resterait en compagnie de Silivrien dans la grotte et aux alentours ...

Laurelin repris pour le nouveau venu :

- Je te propose de te joindre au groupe qui accompagne les blessés. Ainsi, en chemin, tu apprendras d'eux tout ce que tu désires savoir sur les derniers développement de la bataille nous nous retrouvons en bas ...

Se retournant vers Sombre-Chêne et Voronwë :

- Seigneurs, je suis à votre disposition ...

Le troisième groupe fût donc composé de l'Ambassadeur des elfes, du Maître des Havres gris, de Laurelin ainsi que de deux blessés grave et deux accompagnateurs ...

C'est Voronwë qui prit place le premier sur le traîneau sans laisser paraître le moindre étonnement mais Laurelin aurait juré de e voir esquisser un léger sourire une fois installé ... Vinrent ensuite Sombre-Chêne et tout les autres ...

L'attelage fût amené sur la crête ... Laurelin regardait la descente enneigées d'un air dubitatif. Il se retourna vers Sombre-chêne qui avait ses deux mains accrochées aux rebords du traîneau, l'air lui aussi peu rassuré ...

- Bien !!! nous devrions gagner une bonne heure par rapport à une descente à pied ... Mes amis, accrocher vous, il est temps de se lancer ...

Quatre elfes se mirent derrière l'attelage et commençerent à pousser. Soudain, il atteignit la pente ...

Le traineau prit rapidement de la vitesse ...

Nidnama laissa Laurelin discuter avec Silivrien puis s’approcha de son amie et murmura à son oreille :

- Le dragon… Son aile droite est affaiblie et une portion de son ventre est moins brillante que le reste… sa cuirasse y est ramollie… Les deux endroits dont je te parle n’ont pas un diamètre de plus de 50cm… mais ils existent… Et si tu pouvait y loger une flèche, je suis persuadé que cette bestiole se vexerait… N’en parle pas trop je te prie… Les mauvais espoirs sont toujours mauvais…

Il s’éloigna d’elle et, à son tour alla vers l’ambassadeur…

- Vous allez devoir vous ronger les freins jusqu’au conseil pour savoir ce que j’ai dit à ma consœur…

Il remarqua subitement une silhouette parmi ceux qui se tenaient dans ce refuge : un personnage si insignifiant que nul ne l’avait remarqué… Nidnama lui même n’en aurait rien fait si il n’avait pas été alerté par un signe de ce dernier… l’un de ses hommes. D’un geste, il lui intima de rester sur place et de faire ce qu’il pouvait.

Il suivit ensuite l’ambassadeur et Laurelin à l’extérieur… S’en suivit un douloureux voyage en traîneau…

Lorsque l'annonce de la trêve retentit, je tombais à genou et baissais la tête, épuisé et je restais là de longues minutes à reprendre mon souffle. J'entendais les bruits des pas de nos ennemis s'éloigner lentement pour laisser place au silence. Je tentais de respirer doucement, forçant mon coeur à battre moins vite, je tentais d'apaiser l'excitation qui avait été mon combustible ces dernières heures.
Finalement, alors que beaucoup de mes hommes s'étaient réunis autour de moi, je me relevais ...
Il ne fallut pas longtemps pour reunir la division de Bree, tant étaient tombés ...
A la tête des survivants, nous remontions vers l'arrière, évitant de trop regarder les corps innombrables qui jonchaient le sols.
Parfois, il y avait tellement de corps enchevêtrés les uns sur les autres qu'il nous fallait faire un détour pour réussir à passer.
Ni vainqueur, ni vaincu ... Pour l'instant ...

Tout en marchant, je revoyais les yeux oblique du semi-troll lorsqu'il avait posé le regard sur moi. La haine qui était sienne à ce moment. Je revoyais sa hache immense. Il me semblait sentir à nouveau la force de l'étau de sa main lorsqu'il m'avait saisi et je me frottais machinalement le bras ... Enfin, je le voyais chuter et crever au fond de son trou !! ... effrayant Gorgômesh ...

Qu'était-il advenu de mes compagnons d'alors ? L'elfe bleu de la mer ? La femme elfe vétue de vert et de brun et le Gondorien blessé ... Avait-il trépassé ?

Les premières tentes se profilaient ... Du repos pour les hommes, peut être un peu de nourriture et de vin aussi. Je remarquais que des feux avaient été allumés un peu partout ... Au moins y avait-il un peu de chaleur pour récompense ...

- Allez Arnorien !! Allez vous rechauffer et vous reposer aussi si vous le pouvez ... L'aube risque d'être bien rouge demain ...

Je quittais mes hommes et me rapprochais des tentes pour m'enquerir du Roi Aldarion ...

J'apprenais qu'un conseil de guerre avait lieu dans la toute dernière tente ... Le Roi d'Arnor y assistait ...

Perdu !!

Combien de temps avait-il marcher ? Impossible de le dire avec certitude mais la nuit était déjà fort avancée et les ptites jambes de Klang avaient bien du mal à se mouvoir dans l'épaisse couche de neige.

Faim ... Froid ... Soif ... Surtout soif !!.....

A gauche, du blanc. A droite, du blanc. Devant du blanc et derrière ben tiens !!! j'vous laisse deviner ... Totalement désorienté, le nain progressait lentement, petite silhouette trapue au milieu d'une mer blanche ...

Il n'avait plus le coeur à chanter bien qu'au début de sa marche solitaire, il s'était laissé aller à quelques chansonnette comme par exemple : Etoiles des neeeeeeeeeeeeeeeeeeiges, mon coeur amoureuuuuux !! ... Une vielle chanson naine, qui sera reprise plus tard dans une histoire de bronzés et de ski, mais là n'est pas le sujet, encore que ... Mais soit, de toute façon, le coeur n'y était pas et ne faisons pas comme Klang et cessons de nous égarer ! ...

Brusquement, quelque chose attira le regard du nain ... Des traces de pas !!!!!

Il se précipita avec les dernières forces qu'il lui restait .... Oui! Pas de doute possible, il s'agissait bien de traces de pas ...
En arrivant, Klang s'aperçut que les empreintes qu'il regardait ressemblaient étrangement aux siennes ... En fait, en y regardant encore de plus près, il se rendit rapidement compte qu'il s'agissait de ses propres traces... Il avait tourné en rond ...

Klang reprit sa marche complètement désespéré, se lamenantant en tirant sur sa longue barbe ... Après encore peut être une heure, il finit par entrevoir une petite lueur au loin. Titubant de fatigue, il se dirigea vers elle ... Un espoir, un dernier espoir ...
Au moment où il arrivait enfin en vue de la lueur qui semblait bien être un feu, il sentit une forte douleur derrière la nuque et puis, il s'écroula ...

Lorsqu'il reprit connaissance, il était attaché contre un arbre ... Une silhouette était penchée sur lui, le regardant avec curiosité ...

- Moi Lloween ... Hââ Lloween ... Qui toi être homme barbe ??

Radamanthe avait été satisfait à l'arrivée de Rustor Erumelgos dans la tente, à peine secoué par les combats. Au moins, celui qui était sans doute le meilleur combattant encore présent sur les Terres du Milieu était toujours là et semblait ne pas avoir l'intention de passer l'armée à gauche aussitôt. C'était sans doute l'un des seuls à pouvoir s'avancer sans pâlir vers le monstre ancien.

"Cela sera incroyablement dur. Avec la Dragon qui nous menace en permanence, les armées ennemies sont beaucoup plus dures à attendre et ne fuiront jamais. Le monstre a été affaibli, si on parvient à le clouer au sol une seconde fois, nous serons en position de ne pas accepter une nouvelle trève et de frapper fort..."

Arrivée du Roi Aldarion d'Arnor, et vite la question primordiale ressurgit. Qu'en est-il des autres chefs d'Etat ?

"Malheureusement non. Nous sommes sans aucune nouvelle et je n'ai combattu à proximité d'aucun d'eux. Seul le temps nous dira ce qu'il en est..."

A peine l'Intendant eut-il fini de prononcer ces mots qu'à nouveau la lumière du jour déclinant pénétrait dans la tente, mais ce n'était pas une des personnes attendues. C'était un noble Rohirrim, vu ses habits, et son visage était déformé par le chagrin. Quand il parla, ce fut d'une voix relativement tremblante :

-Mes seigneurs... Sa Majesté le Roi Firion de la Marche a trouvé la mort dans les combats...

Radamanthe étouffa d'un juron. C'était assuré, ils ne finiraient pas tous la bataille en vie. Sans qu'ils aient le temps de digérer la nouvelle, les pans de la tente s'écartèrent une nouvelle fois et ils imaginèrent le piere en voyant entrer un guérisseur.
Mais il apparut que l'homme précédait le Roi Méphisto.

-Sa Majesté a reçu un mauvais coup sur la tête, mais rien de grave. Je m'occupe de Sa Majesté qui est peut-être un peu trop sonnée pour participer aux débats.

La dernière arrivée avait été celle qu'on attendait tellement peu que tous avaient omis de demander de ses nouvelles. Alâhan de Rhûn venait d'entrer, escorté d'un seul homme, qui semblait être plus important qu'un simple soldat.

"Mes seigneurs..." avait-il fait en esquissant une courbette, avec un sourire malicieux. Il semblait ravi de l'effet créé, même si dans son regard on lisait le doute quant à savoir s'il avait fait le bon choix quelques heures plus tôt.

"J'imagine que j'aurai bien le droit de siéger avec vous, maintenant que j'ai officiellement trahi les alliés de mon peuple depuis des millénaires ?" continua t-il dans un Commun qui charriait les accents de sa lagnue natale.

Le Roi noir était remis debout, il n'allait participer au combat pendant quelques heures, mais au moins il tenait, son armure l'avait sauver, les blessure étaient superficielles..heureusement, Il avait parler avec Faestel, qui fut heureuse de rencontré la race de son ami Silindë.

Le roi des Moriquendi voulait absolument rencontré les rois alliés.
Il avait revétu des fourrures élégantes, cint son épée à sa ceinture, sa faux étant un peu grande pour^servir à autre chose qu'à tuer.

Il arriva accompagner de son seul amis réstant, les autres ayant été récupérés et mis les uns à côter des autres dans la neige derriere les campements.
Certains n'ont même pas été retrouvés, surement le souffle du dragon...

Le Roi était bien sur suivis de Faestel, qui voulait quand même entendre, même si elle avait eu des projections...trouble pour une fois, car ses bléssures la tiraient encore.

Ils entrèrent dans la tente, Faestel elle était restée dehors, elle entendrait trés bien de là.

-Suillanad Mhellyn In, que les Valar vous protèges mes amis, je me présente je suis Moribrimbor, Roi des Moriquendi du Clan des Neiges Eternelles, je voulait me joindre à vous pour savoir ce que vous comptiez faire pour cette reprise de bataille dans quelques heures...Puis-je m'assoir?

Bien sur les autres aquiescèrent mais à leurs étonnement il ne prit pas de siege, ni de fauteuil, il se mit par terre en tailleur, sortit son épée la pointa en l'air, les gardes sursautèrent et sortirent leurs épées, mais la rangèrent quand il virent que l'épée fut posée par terre perpendiculairement au Roi Noir.

Le capitaine pris la parole, lui était résté debout :

-Quand l'épée d'un Moriquendi est mise au sol la pointe vers vous, il vient de vous considérer comme plus faible, si celle ci et le pommeau vers vous elle vous rend allégence, si elle est poser en perpendiculaire, c'est qu'il vous prend comme égal!
Je ne sait qui vous représentez mais mon roi vous considèrent comme un egal...d'habitude sa lame et la pointe vers l'autre...
Quand il le fait ne vous en offensez point ce n'est qu'une marque de respect, même quelqu'un de plus faible est à respecter!

Le roi s'était mit face à Radamanthe...la coutume était donc envers lui...

Dans, la tente, un toussotement se fit entendre...

"Seigneur Aldarion, nains, dont vous voulez des nouvelles, sont sous vos yeux!"

Sortant de derrière un coffre, le Maître Hacheur s'avanca.

"Pour ce qui est de votre avis sur le Dragon, je suis d'accord avec vous monseigneur. Lui faire peur, l'effrayer est important. Mais sachez que vousne pouvez compter sur les nains. Les masques de Belegost ne sont plus notres, et nos haches ne sont plus qu'une petite vingtaine."

Lissant les poiles de sa barbes, le Maître Hacheur décida que le moment était venu de rendre au roi d'Arnor son impolitesse sur le champs de bataille, lorsque celui-ci lui avait refusé une audience. Il le coupa donc dans sa réponse.

"Par contre, j'ai tenté d'obtenir de vous un echange durant le combat, mais vous avez renvoyé l'homme, qui semblait être un de vos aides de camps, sans preter attention à sa demande. Je tenai à vous dire que nombre des mercennaires avaient pris la fuite. Le flanc sera donc à recontruire totalement.

Sinon, pour tout seigneur présent ici qui aurait un défaut avec son arme, mettez moi un chario-forge à disposition, et je me chargerai de réparer toute vos armes de valeur. Je suis le Maître Toner Ghomenar de Tronjheim, élève de l'Orfèvre..."



Plus loin sur le champs de bataille, le nain envoyé par Toner cherchait, avec l'aide de trois compagnons, Klang... Les pas à suivre dans la neige tournaient en rond...

Bien que fort pratique, le traineau ne restait pas moins un moyen de transport fort peu confortable... et dangereux. Les occupants du traîneaux n'arrivèrent tous intacts que grâce à la chance dont avait pu profiter l'ambassadeur qui dirigeait l'engin. L'exercice auquel se prêtait demandait une attention toute particulière pour contrôler la direction grâce aux patins mobiles et la vitesse en utilisant un système de crochets en métal qui s'enfonçaient dans le sol (lorsque celui-ci n'était pas glacé), tout en pensant à bien se tenir pour ne pas être éjecté à la première embardée.

Et tandis qu'il descendaient la pente pourtant relativement douce de la colline qui s'était vue couverte de sang peu de temps auparavant, le convoi gagna en vitesse, sans que le crochets, pourtant prévus à cet effet, ne puissent y faire grand chose. Les affleurements rocheux frôlaient les épaules des elfes, les bosses, invisibles sous le manteau blanc de neige, propulsaient les traineaux dans les airs l'espace d'un instant qui paraissait interminable, avant qu'il ne revienne sur le sol en un grand fracas. Plusieurs fois, chacun vit la mort approcher tellement vite que souvent c'était par surprise, puis disparaitre de la même manière. L'air glacé sifflait aux oreilles des elfes, pénétrait sans peine leurs vêtements et leurs armures, transissait leurs membres endoloris.

Mais enfin à cet terrible descente succéda la plaine, rassurante pas son immensité plate. Emporté par son élan, l'engin parcourut la moitié de la distance qui séparait le relief des positions de l'Armée, perdant peu à peu de sa vitesse. Les stigmates du combat étaient visibles tout autour. La neige fondue qui se mêlant à la terre retournée formait une immense nappe de boue sur laquelle le convoi peinait à avancer. Rapidement, il fallut s'y mettre à plusieurs pour pousser les traineaux. A cela vint s'ajouter les cadavres qui jonchaient le sol, de plus en plus nombreux au fur et à mesure que les elfes approchaient de ce qui avait été le coeur de la bataille, et qui allait sans doute le redevenir. Désormais, impossible de se faufiler entre les corps. Les reste du chemin devait être fait à pieds. Mais les traineaux pouvant encore servir, on les souleva pour les amener à destination.

Destination qui heureusement n'était plus loin. Le convoi franchit la ligne de défense des l'Armée Unifiée sous les regards hagards de ses soldats. Les traineaux furent déposés, les blessés emmenés vers les guérisseurs de la Harpe.

A ce moment, un humain arriva en courant. Son armure était bosselé et le casque qu'il portait sous le bras fendu. Avant qu'il ne dise quoi que ce soit, l'ambassadeur l'interrompit d'un geste de main, acquiesça et lui dit :

Conduisez-moi.

L'autre, légèrement déstabilisé, hocha néanmoins la tête et s'en alla d'un bon pas. Sombre-chêne, invitant le Maitre des Clefs et son protégé à le suivre. Tandis qu'ils marchaient, il leur glissa :

Veuillez m'excuser pour ce trajet tourmenté. Je ne suis pas un expert de la conduite de ce genre de moyen de transport...

Ils se trouvèrent devant la tente où les représentants de chaque peuple s'étaient regroupés. Le héraut de Gondor avait annoncé leur arrivée. L'ambassadeur passa sous le pan de tissu que le messager lui écartait, et se contenta d'un hochement de tête pour saluer les seigneurs présents. Il vit Radamanthe, Aldarion, son prince et un seigneur elfe Noir, et... le seigneur de Rhûn. Et alors, même si rien ne prêtait à rire, l'ombre d'un sourire apparut sur le visage de Sombre-chêne. Dans un Rhûnien teinté de l'accent chantant elfique, il dit :

Bienvenue parmi nous.

Laurelin jeta un dernier coup d'oeil perplexe aux traineaux avant de suivre les autres vers la tente des représentants des peuples libres. Une descente de douze minute que l'elfe n'était pas près d'oublier ! Une descente de folie était le bon terme pour qualifier l'expédition pour le moins insolite qu'ils venaient tous de faire. Il se tourna vers l'Ambassadeur Sombre-chêne et lui souffla :

- Je dois vous féliciter, honnêtement, vous avez conduit ce ... cet engin avec un certain brio ! Nous sommes tous arrivés à destination et de surcroit, sain et sauf .. J'ai bien cru que nous allions entrer en collision avec l'arbre ... je ne sait de quel façon vous avez procédé, mais votre manoeuvre d'évitement relevait de la haute voltige !

La petite troupe se sépara et les blessés furent emmenés chez les guérisseurs accompagnés par les valides. Laurelin suivit Voronwë et Sombre-Chêne vers le lieu de rendez-vous ...

A l'intérieure de la tente, l'ambiance était lourde. Les mines affichés par les hauts représentants étaient extrêmement grave. Du côté des humains, des nains et des elfes, le dragon était au coeur des conversations ... L'annonce de le mort du Roi de la Marche ajouta encore à la consternation et à l'amertume.

Laurelin s'inclina devant les personnes présentes avant de suivre le Maître des Havres vers le fond de la tente. Il proposa un tabouret à Voronwë mais préféra pour sa part rester debout pour suivre les débats ...