3 résultats trouvés pour Mereorn

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Sujet: Bienvenue en Isengard
Fendor

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Rechercher dans: Isengard   Tag mereorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Bienvenue en Isengard    Tag mereorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 9 Mai 2014 - 21:34
La Milice d'Eomer et la Maison du Roi se retrouvèrent devant l'Isengard. Les hommes de Mereorn et Keral étaient plus de quatre cents, et pourtant ils n'étaient pas de trop pour le travail à accomplir. Les deux chefs saluèrent le roi et leurs amis. Felarel commença par raconter l'ensemble de ce qui s'était passé à la Forêt de Fangorn, et principalement l'épisode avec Eoseld. Keral ne dit rien, mais Mereorn ne put s'empêcher de tempêter, il était furieux. Il prononça une floppée d'injures envers le Vice-roi et déclara qu'il avait perdu un ami définitivement aujourd'hui. Fendor se tint silencieux, il ne voulait plus penser à son oncle, il avait le cœur déchiré entre le ressentiment qu'il gardait vis-à-vis de ce qu'il lui avait fait dans la forêt et la tristesse et la solitude dues à son abandon. Il décida qu'il valait mieux se tourner vers l'avenir.

- Bienvenue en Isengard, nous voilà chez nous ! Faisons le tour des lieux, nous avons beaucoup à voir et discuter ensemble.

Les hommes hochèrent la tête, comprenant le désir du petit à passer à autre chose. Fendor prit la tête du groupe, tandis que les soldats de la Milice restèrent derrière, en attente. L'absence de murs fut la première chose relevée par Keral.

- Nous allons devoir commencer par reconstruire un mur pour protéger le domaine.
- Non, répondit simplement Fendor.

La réponse médusa l'intéressé. Les autres ne furent pas moins surpris, à l'exception de Felarel qui comprenait ce choix.

- Entendez-vous par là que nous allons commencer par autre chose sire ?
- Je pense que vous avez très bien compris, bien que vous préfèreriez vous trompez. L'Isengard n'aura pas de murs.
- Puis-je vous en demander la raison sire ? Vous voulez défendre la Trouée du Rohan sans position de repli défendable ? Déjà que nous n'avons pas accès à Orthanc...
- Saviez-vous que l'Isengard a été renommé le "Verger d'Orthanc" par les Ents ? Il n'y a plus de Clos, plus de Cercle, plus de murs. Je veux respecter cela, nous possédons désormais le domaine, mais en acceptant d'avoir ce qu'il est aujourd'hui et non pas ce qu'il était hier.
- Je comprends votre décision, majesté, mais vous ne m'avez toujours pas dit comment vous comptiez assurer la défense de la Trouée.
- Notre bouclier sera la menace, notre épée sera nos soldats.
- Eh bien espérons que ce bouclier soit assez puissant pour maintenir à l'écart nos ennemis, sire, parce que je doute que notre épée suffise dans le cas contraire.

Fendor ne répondit rien, il se contenta de faire un signe voulant dire "Nous verrons bien", ce qui ne rassura guère Keral. Ils reprirent leur marche. Différents vergers s'alignaient ci et là, entre plusieurs jardins. Le rendu était très beau, les Ents avaient fait de l'endroit un domaine paisible et agréable dans lequel on passerait volontier tout son temps. Hélas, c'étaient des soldats qu'y amenaient les Rohirrims. Les arbres fruitiers étaient bien portants et ils devraient donner de nombreux fruits si l'hiver prenait fin un jour. Fendor annonça qu'il était de leur devoir de s'occuper de tout l'entretien, mais la nourriture obtenue en retour en valait la peine, et même s'ils amenaient des soldats, beaucoup travaillaient la terre avant de prendre les armes, l'entretien ne serait donc pas un vrai problème.

Ils parvinrent ensuite au Bois de Garde, la forêt que les Ents avaient fait pousser. Quand ils arrivèrent au centre, ils comprirent qu'elle faisait en fait le tour d'Orthanc, qui se retrouvait au centre d'une grande clairière où se trouvait un petit lac en bordure des arbres. Le Bois leur ferait une défense naturelle, tandis qu'elle leur apporterait une autre partie de la nourriture, en même temps que le lac. Fendor, une fois encore, leur adressa les consignes liées au Traité de Fangorn. Ils ne devaient pas toucher aux arbres, si toutefois cela s'avérait être absolument nécessaire, pour chaque arbre coupé un autre devrait être planté. Les animaux de la forêt ne devaient être chassés que pour se nourrir, les fourrures ne seraient donc récupérées que sur ces animaux et aucun ne devait être chassé pour cette unique raison. La chasse pour le plaisir était bien évidemment strictement interdite. Dernière restriction, seuls les mâles adultes pouvaient être tués, ceci afin de préserver les espèces vivantes dans le Bois. Le tour du domaine étant terminé, ils pouvaient maintenant discuter des projets que Fendor avaient pour ce lieu. Ce fut Mereorn qui aborda le sujet sans détour.

- Bon, petit roi, quel est ton grand projet secret pour l'Isengard ? Je n'ai pas oublié ce que tu nous as dit à Edoras.
- Je ne sais pas si on peut appeler ça un "grand projet secret"... Néanmoins, c'est un projet important pour le royaume, et pour moi. Je vous annonce dès à présent la dissolution de la Milice d'Eomer.

Le garçon avait le don de surprendre son auditoire. Felarel demanda plus d'explications.

- Fendor, je crois que vous devez continuer vos explications parce que sinon ils ne vont pas s'en remettre. Vous devriez songer à dire les choses de façon moins direct.
- Je me suis dit que ce serait plus drôle ainsi, répondit le jeune roi avec un grand sourire. Bon, ça va, je vous explique. Je mets fin à la Milice parce que j'ai besoin de vous ici sous une nouvelle forme. Je crée aujourd'hui l'Ordre des Lames, et je veux que Mereorn et Keral, vous en soyez à la tête, tous les deux ensemble, comme vous l'étiez pour la Milice.
- Il va nous falloir plus d'explications, mais nous sommes à vos ordres sire, dit simplement Keral.
- Je vous remercie. L'Ordre des Lames, en quelques mots, c'est la création de soldats, appelées Lames, qui assureront la défense du royaume et du roi. Je veux que ce soient les soldats les plus loyaux du royaume envers moi. Toute leur formation devra être basée sur ce point essentiel. Je refuse que le royaume connaisse de nouveau un épisode comme celui qu'il vient de vivre avec l'Usurpateur. Ces soldats garantiront qu'aucune guerre civile ne pourra exister à nouveau, mais également qu'aucun faux héritier ne puisse monter sur le trône. Surveillance et protection seront leurs missions. Pour cela, ils seront les représentants de l'autorité du roi et personne ne pourra leur refuser leurs demandes, soldats comme seigneurs. Les Lames seront mes yeux, mes oreilles... et mes épées, d'où leur nom.
- Voilà qui n'est pas rien ! Vous avez pensé à ça tout seul ? Questionna Mereorn, épaté par l'idée.
- Oui, bien sûr, avant vous, seul Sylvebarbe était au courant de ce projet.
- Eh bien je ne sais pas ce qu'en pensent les autres, mais moi je dis que votre projet est génial, si avec ça la paix n'est pas garantie !
- Ne nous emballons pas, nous allons avoir beaucoup de choses à discuter pour créer cet Ordre, tempéra Keral. Cela ne va pas être simple d'obliger le royaume à accepter ces soldats, surtout au niveau des Seigneurs, ça risque de coincer. Et je n'ose même pas évoquer le Vice-roi...
- Nous allons créer cet Ordre et nous allons former nos soldats. Nous verrons seulement ensuite pour les imposer au royaume, déclara Fendor.
- Entendu, répondirent ensemble Keral et Mereorn.
- Et je n'ai pas parlé de l'autre face du projet. Nous avons quand même pour responsabilité de protéger l'Isengard, la Trouée du Rohan et la Forêt de Fangorn. Et ce n'est pas là le rôle des Lames. C'est pourquoi je crée en même temps que l'Ordre la Garde verte, c'est elle qui aura cette responsabilité. Vous allez former tous les soldats de la Milice pour devenir des Lames, et au fur et à mesure de l'entraînement, tous ceux qui ne se montrent pas à la hauteur deviendront des Gardes verts. Je veux que les Lames soient les meilleurs soldats du royaume, sans quoi tout cela ne sert à rien. La qualité doit absolument primer sur la quantité. La Garde trouvera ainsi facilement ses recrues.
- Ça me semble être une bonne chose, là-dessus je vous suis sans problème, déclara Keral.
- Parfait. J'ai besoin de trois sergents de la Milice qui étaient des soldats de profession avant. Les meilleurs que vous puissiez me proposer.
- Sans hésiter Barom et Dereo, annonça Mereorn.
- Et Gedur, ajouta l'ancien Arnorien.
- Oui, Gedur est très bon également, acquieça son compagnon.
- Dans ce cas, déclara Fendor, Barom est nommé Capitaine de la Garde verte, il nous faut quelqu'un de confiance au poste, même si cela peut nous priver d'une bonne Lame. Dereo va devenir Maréchal de la Marche Ouest par intendance, en attendant que la situation avec mon oncle change. Je ne peux pas laisser la Marche Ouest sans personne à sa tête, et comme je suis la seule personne qui peut nommer quelqu'un... Quand les choses se calmeront et que nous pourrons enfin nommer quelqu'un au poste, Dereo pourra suivre la formation des Lames, ou on verra, j'ai également besoin de Chevaliers dans ma Maison. Enfin, Gedur va être nommé Capitaine de Helm, même chose que pour Barom, ses responsabilités vont être très importantes. Sans Seigneur, c'est lui qui va devoir assurer la défense de l'Ouestfolde. Vous leur annoncerez tout à l'heure, ils vont devoir se mettre en chemin dès que possible. J'enverrai un message pour prévenir mon oncle de leur nomination, j'espère que ça ira.

Avant de rejoindre les soldats de la Milice, Fendor pensa à donner une dernière précision.

- J'ai oublié de dire tout à l'heure que l'Ordre s'installerait dans la clairière et que la Garde verte prendrait ses quartiers de l'autre côté du Bois. Mais au début, pendant les six premiers mois, je veux que tout le monde soit entraîné de l'autre côté comme s'ils étaient tous des Lames. À la fin de ce délai, les meilleurs deviendront des Lames et s'installeront ici, tous les autres deviendront des Gardes verts et resteront là-bas. Avec cette formation initiale, nous aurons de vrais soldats sur qui nous pourrons compter, en ce moment, la plupart ne font office que de conscrits, ça ne va pas. Ils continueront évidemment à s'entraîner par la suite, parallèlement à leurs missions.

Les autres acquiescèrent, les deux chefs de la Milice savaient pertinemment la véracité des propos du roi, les miliciens étaient paysans, fermiers, artisans... avant de rejoindre la rebellion, très peu avaient été soldats, même si tous avaient reçu un entraînement de base. Le groupe franchit de nouveau la forêt où ils retrouvèrent leurs soldats qui préparaient le camp sous les ordres de leurs sergents. Fendor salua l'initiative de ceux-ci, il avait l'espoir qu'il réussirait à obtenir quelques bonnes Lames parmi eux. Keral interpella le garçon tandis que Mereorn quitta le groupe.

- Nous avons quelqu'un à vous présenter. Il est venu nous retrouver au Gouffre de Helm dans l'espoir de vous rencontrer.
- Pourquoi n'est-il pas venu à Edoras ?
- Parce qu'il avait peur de se faire refouler, et parce que Fort-le-Cor est chez lui. Il pensait qu'on pourrait arranger une rencontre, nous avons là l'occasion.
- Très bien, de toute façon je ne vais pas partir.

Mereorn revint bientôt accompagné d'un jeune Rohirrim, grand et costaud, la chevelure longue et blonde, le pas assuré. Il semblait déterminé à rencontrer le roi. Il mit un genou à terre devant Fendor et le salua. Le roi, gêné lui demanda de se relever. Keral le présenta.

- Voici Thoren, fils de Feoren, Maréchal de la Marche Ouest tombé au combat contre l'Usurpateur.

Fendor ne put cacher sa surprise. Le fils de Feoren Theofinson... Il ne savait même pas qu'il avait un fils. Le jeune roi avait un grand respect pour Feoren qui l'avait accueilli au Gouffre de Helm, qui s'était battu pour le protéger et qui était mort pour qu'il puisse s'enfuir, alors même qu'il ne le connaissait pas et qu'il n'avait aucune preuve de sa légitimité.

- Toutes mes sincères condoléances pour votre père, c'était un homme bon et droit, et il est mort pour me permettre de fuir le siège de Fort-le-Cor. Je vous présente mes excuses pour cela.

Fendor s'inclina bas devant Thoren qui rougit. Le grand gaillard ne savait plus où se mettre.

- Euh... Majesté, ce n'est pas... Merci, mais...

Le garçon se releva. Il remercia Keral et Mereorn pour cette rencontre à laquelle il ne s'attendait pas.

- Alors, on m'a dit que vous souhaitiez me rencontrer. Que puis-je pour vous ?
- Rien, sire, je veux dire, c'est moi qui veut pouvoir faire quelque chose pour vous. J'aimerais que mon épée serve à vous protéger comme celle de mon père avant moi. Il s'est battu pour vous, je veux faire de même.
- Vous semblez être un homme d'honneur, comme l'était votre père. Quel âge avez-vous ?
- Je viens d'avoir dix-sept ans, mon seigneur.
- Vous êtes rompu aux armes ?
- Mon père m'a entraîné depuis ma naissance, sire.
- Agenouille-toi.
- Comment ?

Voyant que le roi ne bougeait pas, Thoren mit un genou à terre, obéissant sans comprendre, et s'inclina.

- Moi, Fendor, fils de Firion, roi de Rohan, je te nomme, toi, Thoren, fils de Feoren, Chevalier de la Maison du Roi. Puisses-tu me servir jusqu'à ce que la mort ou moi-même te libère de ta charge. Relève-toi, Chevalier. Échangeons maintenant à boire pour sceller le lien.

Fendor décrocha sa gourde de sa ceinture et la tendit au nouveau Chevalier qui fit de même avec la sienne. Ils burent chacun une gorgée dans la gourde de l'autre puis ils se la rendirent. Le roi prit sa chevalière et la mit à sa main droite. Il donna alors un coup de poing, l'anneau royal en avant, au niveau du cœur de Thoren qui tressaillit.

- Et ceci afin que tu n'oublies jamais ton allégeance.

Le garçon remit son anneau à sa place et laissa les autres Chevaliers féliciter leur nouveau compagnon. Thoren remercia alors vivement le roi.

- C'est moi qui te remercie. Je vais consacrer les six prochains mois à m'entraîner, comme tous les soldats ici. Je souhaiterais que nous nous entraînions ensemble si cela te convient.
- Ce serait un véritable honneur majesté !
- Alors c'est entendu.

Fendor quitta le nouveau Chevalier et s'approcha de Felarel.

- Dis, je ne peux pas retourner à Edoras, mais mes amis y sont encore. Comment dois-je m'y prendre pour les faire venir ici ?
- Ne vous inquiétez pas, sire, nous allons nous en occuper. Je connais du monde à Edoras, et Alden doit également avoir des contacts si les miens ne marchent pas.
- Est-ce que tu pourrais également faire venir Horst, le forgeron qui a forgé mon armure ?
- Ce sera fait, majesté.
- Je vous remercie infiniment, pour tout.
- C'est mon devoir, c'est mon serment, mais c'est surtout mon plaisir, seigneur.

Le garçon appuya son front contre le capitaine quelques secondes en signe d'affection, puis partit voir les futurs maîtres de l'Ordre qui revenaient vers eux après avoir transmis les ordres dont ils avaient parlé plus tôt. Ensemble, ils allaient devoir créer et organiser au plus vite l'Ordre des Lames et la Garde verte.

Dès le lendemain, l'entraînement commencerait pour six mois. Mereorn, qui prendrait le titre de Maître d'armes des Lames, s'occuperait de la formation physique, apprendre le combat, le maniement des armes, la cavalerie... tandis que Keral, qui prendrait le titre de Maître sage des Lames, se chargerait de la formation intellectuelle, apprendre à lire, à écrire, la stratégie de base, le protocole, la survie... Les journées allaient être longues, et le seul jour de repos qu'ils auraient par semaine serait consacré à l'entretien des vergers, des jardins, de la forêt et à leur installation. Ils feraient venir les matériaux nécessaires aux constructions ainsi qu'à la forge et à la fabrication de leurs équipements. Le jeune forgeron-armurier Horst les rejoindrait avec d'autres artisans. Enfin, les trois amis de Fendor arriveraient très vite. Lysane et Virgon s'entraîneraient avec Fendor et Thoren tandis qu'Eniel, la sœur cadette de Lysane, suivrait une formation adaptée à son jeune âge par Keral. Fendor fêterait son douzième anniversaire durant l'entraînement.

Jusqu'à ce que quelqu'un vienne chercher le roi...

#Fendor #Felarel #Keral #Horst #Mereorn
Sujet: Secrets alliés
Fendor

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Rechercher dans: Les Prairies   Tag mereorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Secrets alliés    Tag mereorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 31 Aoû 2011 - 17:20
Tag mereorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! Beleth10 Tag mereorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! Mereor10

#Beleth #Mereorn

Mereorn et Beleth partirent pour la Trouée du Rohan. Chevauchant rapidement, de nuit, ils espéraient de tout leur cœur ne pas rencontrer de patrouilles Rohirrim. Aussi discrets qu’ils pouvaient être tous les deux, vêtus de noirs de pieds en cape, les six chevaux qui les accompagnaient anéantissaient tout espoir. Par chance, ils ne rencontrèrent aucun cavalier, ni même qui que ce soient, jusqu’à leur destination. Ils aperçurent au loin des hommes à cheval encadrant deux chariots. Visiblement, ils venaient d’arriver au point de rendez-vous peu de temps avant les deux Rohirrim. Arrivés à la hauteur des étrangers, les deux chevaliers les saluèrent chaleureusement. Mereorn observa rapidement le convoi. Deux chariots étaient dirigés par des civils. Une vingtaine de soldats les escortaient. Et puis il y avait un autre homme, en retrait. Il avait l’air d’être évité. Un homme prit alors la parole, leur chef, sans aucun doute.

« Comme convenu, voici deux chariots remplis par les armureries d’Arnor. Les quatre hommes qui les dirigent sont forgerons et palefreniers. Vous aurez certainement besoin de main d’œuvre, dit le chef arnorien.
-Vous transmettrez nos remerciements les plus sincères à votre roi, remercia Mereorn.
-Une dernière chose, Sa Majesté nous a demandé de vous livrer cet homme, ajouta-t-il en désignant l’homme en retrait. C’est un ancien soldat, déchu de son rang et de sa citoyenneté. Je ne sais pas ce que vous pourrez bien faire de lui…
-Nous vous remercions, conclut Mereorn.
-Bien. En avant soldats ! » cria-t-il à ses hommes.

Les cavaliers repartirent comme ils étaient venus. Ils ne pouvaient pas rester plus longtemps au Rohan, si quiconque les voyaient, cela risquait de déclencher un incident diplomatique des plus fâcheux. Mereorn s’avança vers le cavalier qui restait.

« Votre nom et votre mission, je vous prie.
-Je me nomme Keral, messire. Comme vous l’avez compris, je suis en mission pour servir votre prince. Comme l’Arnor ne peut pas agir officiellement, mon roi m’a demandé si j’acceptais cette mission, au prix de ma citoyenneté. J’ai bien évidemment accepté. Voici la dernière mission pour mon royaume. J’espère qu’elle ne sera pas inutile.
-Au nom du Prince Fendor, je vous remercie. Je me nomme Mereorn, et voici Beleth. Nous sommes tous deux Chevaliers de la Maison du Prince. Je vous promets de voir avec notre capitaine pour que vous puissiez vivre au Rohan. L’un des Chevaliers du Prince est un ancien Gondorien.
-C’est à mon tour de vous remercier. Je suis fier d’accomplir ma mission pour d’aussi nobles personnes. Je dois vous informer de ce pourquoi je suis là. Les deux chariots sont vos armes, ma mission consistera à trouver les hommes pour les manier. J’ai quelque talent dans le recrutement, ce qui m’a valu d’être choisi pour la tâche.
-J’aime ce plan. Beleth, tu mèneras les chariots à Fort-le-Cor, tu dois en aucun cas te faire intercepter, sans quoi nous perdrons et les armes, et un chevalier.
-Nous passerons, ne t’inquiètes pas, affirma Beleth, confiant. J’ai été le coursier de Firion, je connais le travail.
-Bien, j’ai foi en toi. De mon côté, j’accompagnerai Keral et nous essayerons de vous envoyer le plus d’hommes possible.
-J’ai appris que qualité valait mieux que quantité, dit l’Arnorien.
-C’est vrai, espérons avoir les deux alors ! plaisanta Mereorn. »

Les hommes se séparèrent donc, Beleth partit avec les chariots en direction du Gouffre tandis que Mereorn partit avec Keral sillonner le royaume. L’Arnor avait respecté ses engagements, à présent, tout reposait dans les mains d’une poignée d’hommes.
Sujet: Rencontre à Upbourn
Fendor

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Rechercher dans: Les Prairies   Tag mereorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Rencontre à Upbourn    Tag mereorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 17 Aoû 2010 - 15:47
Le soleil était haut dans le ciel de Rohan quand les deux Rohirrims virent enfin, après trois longues journées de voyage depuis Minas Tirith, leur destination : le village d’Upbourn.  Fendor s’était endormi sur le dos de Niran, le cheval d’Eoseld. Le voyage avait été éprouvant pour le jeune garçon. Il avait bien demandé à son oncle de ralentir mais ce dernier avait refusé car ils avaient rendez-vous au troisième jour en Rohan et ils n’étaient pas en avance. Eoseld réveilla doucement son neveu qui émergea du sommeil tandis qu’ils franchirent les premiers bâtiments. Fendor sentait la légère brise qui soufflait sur son visage le revigorer quelque peu.

Il vit pour la première fois de sa vie des Rohirrims, sur leurs terres. Ils étaient grands et blonds pour la plupart, vêtus pauvrement. Le Rohan n’avait pas les richesses du Gondor et le contraste était saisissant. Mais ils vivaient avec ce qu’ils avaient et s’en contentaient. Les gens de la Marche étaient de grands travailleurs, agriculteurs et fermiers pour la plupart, ils disposaient d’abondantes ressources, fruits de leur labeur. Les Hommes du Riddermark étaient satisfaits de leur vie et fiers de leur royaume, de loyaux sujets qui ne désiraient pour rien au monde quitter leurs terres. C’était en tout cas ce que répétait tout le temps Eoseld.

Un Cavalier vint à leur rencontre. Protégé par une côte de maille, un casque et un bouclier et armé d’une épée à la ceinture et d’une lance dans sa main droite, il avait un quelque chose de menaçant. Mais il sourit à Eoseld qui le lui rendit. Puis il haussa un sourcil, surpris de voir un enfant devant lui. Eoseld fit un geste de la tête en retour pour lui signifier qu’il répondrait plus tard. Le Rohirrim leur fit alors signe de le suivre, ce qu’Eoseld ordonna à son cheval de faire. Tout leur échange s’était fait sans aucune parole, les deux hommes devaient bien se connaître. Ils sortirent du village au trot et s’en écartèrent de moins d’un mille. Ils retrouvèrent bientôt cinq autres Cavaliers qui avaient l’air de les attendre, debout au côté de leur cheval. Leur guide rejoignit les autres et mit pied à terre. Eoseld arriva à son tour et descendit aussi de cheval. Il souleva Fendor et le redéposa au sol. Il alla saluer chacun des hommes puis revint les lui présenter, un à un en partant de celui de gauche.

-Voici Mesald, ancien Seigneur de Helm, dit-il en désignant un homme d’une taille respectable, corpulent, aux cheveux blonds grisonnants.

Il avait une posture noble et fière et devait être un homme respecté. C’était le Rohirrim qui les avait accueillis.

-Là, c’est Felarel, continua Eoseld. Il était Capitaine de la Garde.

De même taille que Mesald, une cicatrice lui barrait le visage du haut du nez au bas droit du menton, lui donnant un air sévère, ajouté à son sérieux apparent.

-Lui, c’est Beleth, le coursier de feu Firion Roi.

Cet homme était plus petit et plus fin que les deux autres, il devait compenser son manque de force par sa rapidité et son agilité, pensa Fendor.

-Le suivant, Rihils, est guérisseur, ce qui ne l’empêche pas d’être un bon cavalier.

Rihils n’était pas quelqu’un d’impressionnant en soi, de taille moyenne, plutôt svelte,  il dégageait pourtant une aura particulière qui faisait se méfier de lui.

-Moi c’est Mereorn, petit. Je suis le plus grand guerrier que le Rohan n’ait jamais connu, ah ah ! s’exclama le Rohirrim à droite du guérisseur, tout sourire. J’ai battu ton oncle en duel de nombreuses fois si bien que maintenant il me craint, plaisanta-t-il.

Sa légèreté et sa joie de vivre n’allait pas avec son physique. De bonne taille et d’une musculature développée, il était né pour combattre. Fendor avait confiance en cet homme, il ne savait pas vraiment pourquoi, mais il pourrait lui confier sa vie sans hésiter.

-Merci pour cette présentation Mereorn, présentation quelque peu fantaisiste, ajouta Eoseld. Fendor, tu dois apprendre à ne pas croire tout ce que te dis ce bougre d’imbécile.
-Comment ça ? Ne suis-je pas le meilleur ?
-Tu n’es certes pas mauvais, mais je ne me souviens pas m’être déjà battu contre toi, et encore moins avoir perdu...
-Le poids de l’âge est un poison pour la mémoire, je le crains,
déplora Mereorn, toujours le sourire aux lèvres.
-Plus sérieusement, Fendor, Mereorn était Chevalier de la Maison du Roi, informa Eoseld. Et enfin, le plus Rohirrim des hommes de Gondor, l’ancien capitaine de garnison Martelong, termina-t-il tandis que l’homme s’inclina.

Le Gondorien à la longue chevelure brune n’était pas aussi grand que Mereorn, Mesald ou même Felarel mais il était trapu et devait se battre avec rage, il avait l’air d’avoir soif de combats.

-Et ce garçon, maintenant, Eoseld, peux-tu nous dire qui il est et ce qu’il fait ici avec toi ? Et pourquoi tu m’as demandé de rassembler nos anciens compagnons ? demanda Mesald.
-Naturellement. Nous sommes réunis ici tout simplement parce que nous avons une nouvelle mission à accomplir. Une mission de la plus haute importance. Une mission, je dirais... princière ! lança soudain l’ancien Maréchal de la Marche.

#Fendor #Eoseld #Felarel #Mesald #Beleth #Mereorn #Martelong #Rihils
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