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Sujet: [Soirée Discord XVI ans MT] Le trésor du chevalier
Evart Praven

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Rechercher dans: Tharbad   Tag maegon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [Soirée Discord XVI ans MT] Le trésor du chevalier    Tag maegon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 2 Fév 2021 - 21:16

Tandis qu’il se mouvait telle une ombre dans les ruelles boueuses de Tharbad, Maegon était inquiet. Esseulé aussi, cela faisait un mois qu’il errait dans la région du Cardolan pour traquer jusqu’aux derniers des derniers membres de l’Ordre de la Couronne de Fer dans la plus reculée des grottes ou le plus isolé des châteaux de l’Arnor. Si seulement il n’y avait que ça, voilà qu’ils devaient également chasser ceux qui chassaient des trésors ressurgis du passé. Toutes les organisations les plus interlopes de la Terre du Milieu étaient désormais à la poursuite d’anciens artefacts. Pour le moment, les intentions des uns et des autres semblaient floues mais le danger semblait aussi immense qu’imminent. Et lui était de retour dans la boue, non plus celle des campagnes profondes mais celle des villes, celle qui sentait les excréments. Il devait vite rejoindre l’auberge de Wagramn car on disait qu’il y séjournait.

Le « Il » en question était Caro Vero. Plus bas, le long du Gwatho, il avait entendu de nombreuses rumeurs : le représentant des Bateliers fanfaronnait. Il aurait retrouvé suffisamment d’indices pour mettre la main sur un précieux artefact mais le lieutenant de la Garde de la Rose Noire n’était pas en reste. Il savait tout ou presque de cette affaire. Tout cela avait trait à Angalahad Herestion. Rien que ce nom l’avait fait frémir. Il était connu pour être un grand chevalier du Roi Irimon mais on le disait étrange, parfois même paranoïaque. On racontait qu’il avait organisé autour de lui une petite cour de chevaliers qui partageaient certaines de ses déviances. Maintenant, il lui fallait retrouver ce qu’ils avaient retrouvé et dissimulé ici, à Tharbad. Ainsi, Maegon avait tout … ou presque. Il lui manquait les deux journaux d’Angalahad. C’était eux, et eux seuls, qui lui permettraient d’aller jusqu’au bout.

Heureusement, l’homme avait un plan, il allait prendre Vardem à son propre jeu. Le soldat secret de l’Arnor entra dans la fameuse auberge. Contrairement aux petites gens, lui ne venait pas ici pour se détendre après une rude journée de travail car le service du Roi ne souffrait d’aucun repos. Installé dans un coin, il remarqua le Batelier qui parlait fort et portait beau, celui-ci discutait avec un groupe de gens, pas tout à fait net, peut être des aventuriers en manque de frissons. Se levant, Maegon les suivit à pas de loups jusqu’à une chambre où ils semblaient préparer leur forfait. Ouvrant délicatement la porte, l’agent de l’Arbre Noir entra à leur suite. Face à l’intrus, les aventuriers dégainèrent leurs armes mais ils comprirent vite que cela ne servirait à rien.


- Je ne vous veux aucun mal. Si je suis là, c’est pour une raison de la plus haute importance. Je sais que Vardem Cara vous a confié deux journaux et souhaite que vous voliez le trésor auxquels ils mènent. Si je suis là, c’est pour servir l’Arnor et les Peuples Libres. Ce que Vardem vous demande, c’est de subtiliser un artefact d’une grande puissance pour le revendre au plus offrant. C’est un immense danger pour l’ensemble des Peuples Libres. Si vous aidez l’Arnor à remettre la main sur ce dangereux artefact, il vous sera reconnaissant.

Réfléchissant à la situation, nos aventuriers se rendirent vite compte qu’ils étaient dans une situation délicate. Pour en savoir autant, leur interlocuteur ne pouvait être qu’un homme puissant et dangereux. Valait-il mieux être récompensé par l’Arnor pour servir le Roi ? Ou prendre le risque de revendre ça à quelqu’un qui en offrirait peut-être plus ? Cupides mais prudents, ils choisirent la première option. Ouvrant le premier et second tome du journal d’Angahalad Herestion. Le paranoïaque chevalier avait dissimulé son trésor dans un des nombreux comptoirs commerciaux de la ville sous un nom d’emprunt. Après avoir cherché, parmi les blasons des chevaliers du petit groupe autour d’Herestion, ceux qui leur donneraient le code, ils découvrirent que l’artefact précieux était au Comptoir Nain de Tharbad sous le nom du Comte Arhaus de Chimay. Leur sang ne fit qu’un tour, vite, chez les nains ! Placé sur une petite place boueuse sans prétention, le comptoir se démarquait des masures environnantes. Il présentait une allure massive avec des murs épais, aucune fenêtre apparente et un lourd portique. Tambourinant à la porte, les aventuriers durent négocier avec le portier nain à travers un tout petit judas :

- C’est une urgence de tout premier ordre !

- Eh bien ! Si c’est une urgence, vous pouvez venir demain matin, nous sommes ouverts à l’aube.

- Nous n’avons pas le temps, messire nain. Nous partons dès demain.

- Eh ben… je sais pas, moi ! On est pas censé ouvrir la nuit.

- Je sais bien, messire nain, cependant nous savons l’importance qu’accorde votre comptoir aux relations à ses clients les plus fidèles.

- Pas faux…

- Si nous sommes dans l’impossibilité d’accéder à notre coffre, il va de soi que cette relation serait mise à mal.

- Pas faux…

- Et, si nous ne pouvons plus avoir confiance en vos services. Nous irons probablement ailleurs. Ce n’est pas la concurrence qui manque ici.

- Pas faux… Bon aller.


Ouvrant la porte, le gardien accueillit les aventuriers dans le foyer du comptoir. Vérifiant le nom du dépositaire dans ses tablettes de pierre, il les mena à travers les couloirs. L’établissement nain ne paraissait pas bien grand mais il avait fière allure. Austère à l’extérieur, il bénéficiait de toute la virtuosité des artisans nains dans ses décors intérieurs. Au travers d’un escalier étroit qui descendait plusieurs coudées sous terre, on accédait à la salle des coffres. Le petit être ouvrit la lourde porte d’airain et, ne sachant trop quoi faire, déclara solennellement aux apprentis voleurs :

- J’imagine que vous savez comment ça marche… Remontez quand vous avez fini.

Délaissant les aventuriers pour retourner à sa ronde, il s’éclipsa. Les cambrioleurs à petits pieds étaient maintenant dans la salle des coffres, à l’abri de tout embêtement pour une petite heure, et il leur fallait identifier quel était le bon coffre et en trouver le code. Heureusement, Angalahad avaient laissé suffisamment d’indices pour résoudre cette énigme mais c’était une affaire délicate. Il fallut d’abord comprendre retrouver tes indices dans un rapport de surveillance. Identifiant le numéro de coffre, ils avaient aussi à mettre la main sur son code mais celui-ci était chiffré. Ils durent ainsi en trouver le code, notamment au travers d’une étrange carte où étaient notés une centaine de lieux. Evidemment, il fallut tous les neurones des filous pour finalement ouvrir le coffre. A l’intérieur, ils en sortirent un petit objet enroulé dans un bout de tissu. Soulevant le coin du linge, ils découvrirent cet étrange artefact…
Spoiler:
Sujet: Les plaies de l'Arnor
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: L'Arnor   Tag maegon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les plaies de l'Arnor    Tag maegon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 15 Oct 2018 - 15:13
L’instant fatidique. Une nouvelle fois, le Fantôme avait à ses pieds un survivant de l’Ordre. Tous ceux qu’il avait mis à genoux se rappelèrent à son bon souvenir. Les visages de ses victimes erraient dans son esprit, toujours plus nombreux. Chaque nouvelle tête venant s’ajouter à une liste devenue bien longue, avec en tête, le crâne imberbe et ravagé de Balthazar. Son rire terrifiant le hantait dans ses cauchemars.

Chaque nuit, Sirion revoyait toutes ses victimes. Celles lors de la guerre, mais surtout celles des derniers mois. La mort de l’Orchâl avait sonné le glas de l’Ordre, de la guerre et annoncé la paix pour les Peuples Libres. Mais pas pour lui. L’Ordre avait perdu sa tête et son état-major mais quelques sbires résistaient, persistaient, survivaient. Il était hors de question de les laisser vivre.

La Terre du Milieu se remettrait de ses maux, avec du temps. Ibn-Lahad, lui, doutait de sa propre guérison.

Madhel était à ses pieds, comme un insecte près de se faire écraser. Sirion n’avait qu’à lever sa botte et à mettre un terme à cette vendetta qui le dévorait de l’intérieur. Mais le sédéiste qu’il avait aujourd’hui face à lui, n’était pas comme les autres. La mort imminente avait ce don rare de dévoiler la personnalité profonde et authentique de chacun. Au fil des mois et des exécutions, les caractères des rescapés de l’Ordre se succédaient comme des répliques, des copies. Souvent le même refrain, la haine, la colère crachées au visage du Fantôme et des Peuples Libres, puis les nerfs qui lâchent, l’incrédulité, et la douloureuse vérité : la Couronne de Fer s’était effondrée et aujourd'hui, c’était leur tour. L’angoisse, la panique et la peur s’emparaient toujours des condamnés à mort. À l’approche de la sentence, certains étaient prêts à vendre leurs enfants, leur famille, leurs biens, pour vivre. Pour survivre.

Mais à chaque fois, leur sort était déjà scellé. Aucune pitié. Aucune hésitation. Ces hommes et ces femmes avaient choisi leur camp. Ils étaient responsables de leur destin. Sirion se muait alors juge, juré et bourreau. Une justice rapide et expéditive. Aucun long discours, aucun faux semblant. Ibn-Lahad n’était pas un politicien, ni un diplomate. C’était un tueur qui avait grandi en côtoyant la mort. Pendant des années, il avait maintenu cette nature terrible loin, enfermée dans les tréfonds de son âme. Mais le monde et la guerre avaient extirpé cette noirceur de son être pour l’exposer au grand jour. L’Ordre de la Couronne de Fer était son géniteur. Un père mauvais et cruel. Et aujourd’hui, le fils tuait son paternel.

Les paroles de Madhel étaient incompréhensibles.

L’assassin des héritiers ne le supplierait pas. Il était un homme de guerre, un homme du nord. Il savait ce qui l’attendait.

- La paix est une mère sans enfants…
Le courage, un père absent…
Et le brave ignore qu'il est aveugle.
Alors la tête tombera, et on verra le silence,
Une nuit sans lune, et les oiseaux du malheur.
Le frère poignarde le frère,
Car l'héritage ne peut être partagé…
Le jeune terrasse l'ancien,
Et de nouveau, le cycle perpétuel…
L'aîné mourra par le poison,
Le cadet par l'épée.
Les secrets du passé, exhumés.
Les artefacts perdus, retrouvés.
Mensonges et vérités, oubliés.
Et au sommet…
Le Cercle…
Le Crâne…


Un éclair transperça le ciel nocturne. Puis une seconde lueur, à ses pieds, dans la main de son ennemi. Une dague.

- Bientôt, Fantôme, tu comprendras… Adieu…

Un dernier sursaut, un bras qui se lève, le tonnerre qui gronde. Le ciel comme un complice sournois se met à cribler sa robe de foudres. Un vacarme assourdissant enveloppe le château et les duellistes. Tout n’est que noir et blanc, tout va très vite.

Puis le silence.

Un gémissement grinçant.

Sirion et Madhel échangèrent un regard qui sembla durer un Âge. Leurs visages n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Les yeux de l’ancien tribun tremblaient au milieu de leurs orbites. Ses pupilles se dilatèrent comme une onde sur l’eau. Puis du sang se mit à couler au coin de ses lèvres.

La main ensanglantée de Madhel tenait maladroitement celle de Sirion, elle-même maintenant avec force le bras armé du traître sous son menton. Ibn-Lahad n’avait eu aucun mal à dévier le coup de son opposant et à retourner son arme contre sa poitrine.

Le Fantôme garda près de lui Madhel. Il contemplait ce corps que la vie abandonnait. Ses traits se raidirent mais derrière le masque de sang, un sourire mauvais se grava à jamais sur son visage.

Et de reculer pour laisser le corps de son ennemi s’effondrer.

***

Tag maegon sur Bienvenue à Minas Tirith ! Maegon10

- Le soleil se lève…

La voix de Maegon retentit dans la petite cour du manoir. Les hommes des deux Roses s’étaient rassemblés en cercle autour d’un bûcher. Les dépouilles de leurs compagnons d’armes tombés durant la nuit étaient allongées en ligne. Près de la structure en bois, Maegon se recueillait, une torche à la main. Il connaissait tous ceux qui avaient donné leur vie, il avait bu, festoyé, ri avec nombre d’entre eux. En tant que bras droit du Fantôme, Maegon avait un rôle primordial dans la cohésion de la Rose Noire. Ses qualités humaines et son sens de l’honneur étaient respectés par tous les membres. Aujourd’hui, il resterait fidèle à ses principes et rendrait hommage à ces soldats, ces amis, ces frères et ces sœurs.

- Puissiez-vous trouver la paix dans le repos éternel.

Le guerrier posa délicatement la torche enflammée contre le bois sec. Une larme coula le long de sa joue. Maegon fit quelques pas en arrière et s’inclina respectueusement devant le brasier. Puis il retourna auprès du reste de la Garde. Un rapide coup d’œil derrière eux lui permit de remarquer Sirion. Le Maître de la Rose s’était mis en retrait, devant le mur d’enceinte. Emmitouflé dans sa cape de voyage, il scrutait ce torrent de flammes dévorer ses hommes.

Et Azämi.

Tag maegon sur Bienvenue à Minas Tirith ! Azami10

Quelques heures auparavant, lorsque la bataille avait pris fin et que l’orage était passé, le moment était venu de faire le compte. Les hommes de Madhel avaient de terribles adversaires. Si l’embuscade initiale avait été menée de main de maître en ne déplorant aucune victime, le combat final dans la grande salle fut un vrai bain de sang. La Rose perdit plusieurs de ses Épines avant que les derniers coups d’épée ne soient donnés.

Après la mort de Madhel, Sirion avait ramassé son arbalète avant de redescendre dans la cour. Azämi était là, allongé contre la terre battue encore humide. L’une de ses jambes avait été déformée par la chute. Et bien qu’une mare de sang l’enveloppait, son visage pâle resplendissait d’une beauté singulière.

En voyant son corps inanimé, Ibn-Lahad sentit une vague de chaleur monter en lui. Ses lèvres se mirent à trembler, tout comme ses mains recouvertes de sang qui n’était pas le sien. Le contrecoup était brutal. Une brûlure intense s’empara de sa cuisse. Une vieille blessure se réveilla. C’était comme si la lame du roi Hogorwen transperçant sa jambe à Dol Guldur réapparaissait dans sa chair.

Il s’écarta du corps de son amante et s’appuya contre un mur, essoufflé. Son corps usé et las lui hurlait d’arrêter tout cela.

Maintenant qu’elle était avalée par les flammes, Sirion s’évertuait à faire le tri dans ses pensées. Une ombre passa près de lui. Son odeur âcre parlait pour lui.

- Je me félicite de vous avoir donné l’emplacement de mon passage secret. Vous et vos hommes avez fait un travail remarquable cette nuit.

Alors que Péocle essayait de s’attirer les bonnes grâces du Maître de la Garde, le capitaine Laerte et deux de ses roses blanches s’avancèrent dans leur direction.

- Je parlerai de vous au Sénat, seigneur Ibn-Lahad. Vos faits d’armes vous porteront loin !

Sans dénier lui offrir un regard, Sirion lui répondit d’un ton las et cynique.

- Vous m’en voyez flatté sénateur. Être recommandé par un politicien tel que vous…

Péocle fit une moue dubitative. Et alors qu’il comprenait, des mains enserrèrent ses bras menus. Laerte s’approcha du sénateur.

Tag maegon sur Bienvenue à Minas Tirith ! Laerte10

- Sénateur Péocle, au nom du roi Tar-Aldarion, je vous arrête. Vous êtes accusé de trahison envers la couronne d’Arnor, de complicité de meurtres,…
- Mais enfin, comment osez-vous ?! Je suis un représentant du peuple d’Arn…
- LA FERME !


Le hurlement du Maître de la Rose résonna dans toute la cour, attirant tous les regards sur eux. Sirion passa devant Laerte et attrapa la gorge de Péocle sans aucune précaution.

- Par votre faute, des hommes et des femmes sont morts cette nuit ! Par votre faute, les héritiers du royaume ont été tués ! Par votre faute !

Le visage de Péocle devînt vite écarlate, les veines de son front gonflaient à mesure que les doigts de Sirion se resserraient autour de son cou. Ses yeux se révulsèrent. Jusqu’à ce que le Fantôme ne le relâche.

Maegon s’était avancé jusqu’à la scène. Il regardait son supérieur tristement. L’heure du deuil était venue, chacun le vivant différemment. Laerte laissa passer quelques secondes avant d’ordonner à ses hommes d’éloigner le sénateur. Rytep, le garde du corps de Péocle n’avait rien osé dire ni faire. Il se contenta de suivre son seigneur sans mot dire.

Peu à peu, la cour se vida. Les hommes retournant à leurs montures et préparant le départ vers Annùminas évacuèrent l’endroit pour ne laisser que deux hommes : Sirion et Maegon.

Tous deux étaient restés là, à contempler le feu s’éteindre sans prononcer un mot. Les deux hommes s’appréciaient beaucoup et n’avaient pas besoin d’ouvrir la bouche pour se comprendre. Maegon était comme un second frère pour Sirion.

- Elle a fait ce qu’elle pensait juste, souffla-t-il.

Une brise souleva les cendres devant eux.

- Ce carreau m’était destiné. Je devrais être à sa place.

Maegon posa sa main sur l’épaule de son chef.

- Malheureusement pour elle, oui…

Le hennissement des chevaux à l’extérieur de l’enceinte se répercuta contre les murs jusqu’aux deux hommes. Le lieutenant du Fantôme commença à avancer vers la grande porte. Le départ était pour bientôt.

- Mais heureusement pour l’Arnor, ce n’est pas le cas.

#Maegon #Sirion #Madhel #Laerte #Péocle
Sujet: Les plaies de l'Arnor
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: L'Arnor   Tag maegon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les plaies de l'Arnor    Tag maegon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 10 Sep 2018 - 19:09
La main d'Antos effleura la pierre. Elle était froide et rugueuse, à l'instar de ce château. Le soldat s'appuya un peu plus contre le rempart. De son point d'observation, le soldat avait une vue imparable sur les territoires du nord. Nul voyageur ne pouvait espérer atteindre les portes du castel sans être repéré par une sentinelle. C'était là le rôle d'Antos, veiller la porte nord et avertir du moindre mouvement suspect. Il avait déjà fait plusieurs tours de ronde sur cette section de rempart, l'endroit lui était familier. Accoudé au rebord, il balaya du regard les environs. Les plaines d'Arnor étaient calmes en cette fin de journée.

Il s'empara d'une miche de pain qui traînait près du braseros et commença à remplir son estomac. Cela faisait maintenant plusieurs mois que Madhel les avait conduit ici, au château du sénateur Péocle. Le politicien avait une grosse dette envers leur chef et l'ex-tribun n'était pas facile à duper. Le Comte l'avait vite compris. Madhel avait donc décidé de se servir lui-même, choisissant d'installer ses quartiers dans la demeure de Péocle.

La guerre contre les peuples libres avait coûté chère à l'Ordre, à Péocle encore davantage. Ses ressources s'étaient réduites comme neige au soleil et les denrées alimentaires diminuaient un peu plus chaque jour. Madhel avait fini par envoyer des chasseurs dans les bois environnants pour subvenir à leurs besoins. On ne nourrit pas une troupe de cinquante hommes avec des céréales bien longtemps.

Le ventre d'Antos était désespérément vide. Les quelques bouchées de pain ne firent qu'accroître sa faim. Le soldat se retourna vers l'enceinte du château, observant ses compagnons. Le silence régnait dans la cour. D'aucuns parlaient entre eux, d'autres dormaient pour oublier la faim. D'autres encore puisaient de l'eau dans le puits. Antos remercia le ciel qu'une source d'eau soit à leur portée. Car il devait bien l'admettre, le moral de leur troupe était en berne. L'inaction et la monotonie avaient gagné le cœur des soldats. Les femmes du château les avaient occupés un bon moment mais ils avaient perdu le goût pour tout ça.

Antos jeta un œil à l'ouest, le soleil s'enfoncerait bientôt dans la baie de Belfalas. Son tour de garde, lui, ne faisait que commencer.

Soudain une voix retentit à l'autre bout du château, puis une autre. Plusieurs hommes dans la cour se mirent à courir dans la direction du bruit. Antos s'avança du haut du rempart comme pour en voir plus, en vain. Il était cantonné à son bout de mur. Son cœur s'accéléra. Que se passait-il ? C'était la première agitation depuis des semaines.

"Des cavaliers !"

Ces deux mots retentirent comme des tambours dans le crâne d'Antos. D'après l'origine des voix, ces visiteurs arrivaient de l'est et les Monts Brumeux. De qui pouvait-il s'agir ? Des rohirrims ? Des hommes du pays de Dun ? Des arnoriens ?

Au même moment, la silhouette de Madhel apparut en contrebas. Entouré d'une poignée d'hommes, il semblait inquiet. Plus loin, Péocle et son seul garde observaient la scène avec méfiance. Leur sort était entre les mains de l'ancien tribun, ils n'étaient que des pions désormais, et une monnaie d'échange.

D'autres cris jaillirent du château, de la porte Est et de la cour. Tout le monde s'agitait. Le cliquetis des armes résonna à nouveau dans l'enceinte. Un bruit familier et pourtant, comme oublié. Antos ne savait plus où donner de la tête, ses compagnons remuaient tels des fourmis perturbées dans leur routine. Mais la routine de ces hommes n'était pas la plus formatrice.

Un bruit de métal siffla aux oreilles d'Antos. Encore. Si près de lui ? Il se retourna vers le mur extérieur. Un grappin s'était agrippé à la pierre comme les serres d'un rapace autour de sa proie.

Le cœur d'Antos s'arrêta lorsqu'il découvrit qu'un homme se tenait devant lui, camouflé qu'il était dans sa tenue de rôdeur.

"... la rose blanche ! C'est la rose blanche !..." hurla une voix de l'autre côté du château.

Antos posa sa main sur le pommeau de son épée. L'homme face à lui leva son bras dans sa direction mais Antos ne le laisserait pas dégainer sa lame. Le soldat se jeta vers son ennemi, son épée au-dessus de sa tête. Il voulut hurler sa rage avant de porter le premier coup.

Mais rien ne vînt.

Aucun son ne sortit de sa bouche. L'air lui manquait. Il insista mais tout ce qu'il obtînt fut une douleur atroce et un goût de métal sur la langue. Il s'arrêta en pleine course et posa une main sur sa gorge. Ses doigts effleurèrent des plumes, douces comme la peau d'une femme puis une tige de bois. Le carreau l'avait perforé à la base du cou, lui coupant littéralement le souffle.

Antos comprit aussitôt. Des larmes perlèrent au coin de ses yeux. Le regard embué, il devina l'arbalète dans la main de l'ennemi. Tout était allé très vite, il n'avait rien vu, rien senti. Ses genoux heurtèrent le sol, tandis que le bruit de son épée contre la pierre résonnait encore.

Il voulut dire un dernier mot mais le carreau fiché dans ses cordes vocales l'en empêchèrent. Sa vision se troubla jusqu'à ce qu'il n'y ait plus qu'un voile noir. Et Antos s'effondra.

***

Les cadavres parsemaient le sol boueux de la cour intérieure. À plusieurs reprises, Sirion dut enjamber des corps sur son passage. Déjà, des corbeaux tournoyaient au-dessus du champ de bataille.

Le Fantôme jeta un œil vers ces oiseaux de malheur, symboles parfaits de l'Ordre contre lequel ils s'étaient battus.

*En voilà qui auront de quoi ripailler cette nuit.* pensa-t-il.

Un guerrier en armure et vêtu d'une cape blanche s'approcha du maître de la rose. Il tenait son casque sous le bras, du sang coulait le long de sa visière. Mais ce n'était pas le sien.

"Laerte ?" demanda Ibn-Lahad.
"Madhel et sa garde se sont retranchés dans la grande salle. Ils ont barricadé la porte. Nos hommes s'emploient à percer une brèche."

Le front du Khandéen se rida. Jamais cet ordre ne s'avouerait vaincu ? Jamais ils n'abdiqueraient ? Jamais, en effet. Soit.
Bientôt la silhouette de Maegon apparut au milieu des morts. Il avait l'air satisfait, non loin derrière Azami semblait attendre la suite.

"Nous avons trouvé le passage indiqué par Péocle. Il mène à l'arrière de la grande salle. Mais le passage est étroit, il faut oublier les armures." Le regard de Maegon se tourna alors vers Laerte.

Sirion sourit intérieurement. Les informations contenues dans la lettre de Péocle étaient exactes. Ils allaient pouvoir mater cette poche de résistance. Une de plus.

"Je vais conduire l'assaut. Capitaine Laerte, vous dirigerez les opérations ici. Défoncez-moi cette porte au bélier, par les flammes ou avec l'aide d'un troll, ça m'est égal. Hors de question que la situation s'enlise."

Laerte inclina la tête et remit son heaume avant de repartir vers les couloirs du château. Ne restaient plus que six ombres dans la cour : le Fantôme et cinq de ses roses noires, parmi lesquelles Maegon et Azami, ses lieutenants.

"Allons tuer les ennemis de l'Arnor."

#Sirion #Maegon #Antos #Péocle #Madhel #Laerte
Sujet: Retourner à la source
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: Tharbad   Tag maegon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Retourner à la source    Tag maegon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 9 Sep 2015 - 18:26
Tag maegon sur Bienvenue à Minas Tirith ! Naos_m10

L'air était léger et le vent qui lui soufflait sur le visage calmait son impatience. Cela faisait déjà plusieurs heures qu'ils attendaient à l'orée de ce bois. Naos jeta un œil en arrière pour découvrir son compagnon de route en train de soulager un besoin pressant contre un arbre. Il se retourna ensuite pour scruter au loin. Le château de Tharbad semblait comme prisonnier du temps, aucun bruit ne venait troubler le calme de ce matin où le soleil tentait tant bien que mal de percer le voile nuageux. Ils avaient reçu un message par oiseau leur intimant de venir accueillir leurs amis en territoire arnorien. Non pas que ces fameux amis aient besoin d'une escorte, Naos s'attendait plutôt à recevoir des ordres et des directives à suivre dès qu'ils arriveraient à leur rencontre. Son frère avait beaucoup changé ces derniers temps. Plus secret, plus obscur. Mais sa loyauté allait toujours vers son aîné. Pour l'instant.

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"Qu'est-ce qu'ils foutent..."

La voix grave de Remiel extirpa Naos de ses pensées. Son binôme renouait encore son pantalon comme il venait de le rejoindre. Il ne répondit rien, cela ne décourageant en rien son compère.

"Espérons qu'ils n'aient pas eu de problèmes sur la route."

Remiel était un homme d'une quarantaine d'années. Il passa une partie de sa vie comme mercenaire itinérant, offrant ses services au plus offrant. Son passé l'avait amené à croiser le chemin de plusieurs membres de la Couronne de Fer désireux de le faire rejoindre leur cause. Il leur avait répondu en plantant sa lame dans leurs cœurs et en leur tranchant la gorge. C'était un bon guerrier, capable de combattre sur un champ de bataille mais également de s'adapter à des combats urbains sans règles ni pitié. Il n'était pas très grand malgré une musculature imposante mais cela ne l'empêchait guère de se faire discret. Un vrai caméléon dans l'art de la guerre. Et une vraie pipelette.

"J'ai faim, maugréa-t-il. Dès qu'ils arrivent, je..."
"Tais-toi !"


Naos s'immobilisa en entendant un bruit lointain. Tel un renard aux aguets, il restait attentif au moindre son suspect. Des bruits de sabots se firent alors entendre. Plus loin au sud, trois cavaliers apparurent au sommet d'une colline. Un sourire soulagé se dessina sur les lèvres de Naos.

"Les voilà."

Les trois silhouettes ne mirent pas longtemps à repérer les deux hommes et dirigèrent leurs montures dans leur direction.

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"Notre comité d'accueil est là comme prévu." souffla Mægon.

L'homme encapuchonné à ses côtés se redressa alors sur sa selle afin d'observer les alentours. Son regard se posa aussitôt sur les tours de Tharbad. Il n'était pas revenu ici depuis le début de la guerre contre l'Ordre. De nombreux souvenirs lui revinrent en mémoire.

La Flamme dans la nuit...

Les visages de ses frères d'armes se dessinèrent dans son esprit. Tous étaient alors unis. Et aujourd'hui leurs routes s'étaient éloignées. Irrémédiablement. Sirion se racla la gorge et prit une longue inspiration. Le poison de la gondorienne lui laissait encore quelques stigmates et lui avaient semble-t-il coupé la langue. Le voyage depuis Minas Tirith s'était résumé à quelques mots délivrés ça-et-là. Mægon s'était donc dévoué pour faire la conversation tout seul durant le trajet.

Tag maegon sur Bienvenue à Minas Tirith ! Azami_10

Azämi, elle, restait toujours en retrait de son compagnon sans jamais négliger leur capitaine. Après la mort de Shiva et le court affrontement entre Neige et Sirion, Azämi avait vite retrouvé la trace du Fantôme. Il venait tout juste de reprendre ses esprits, l'air encore patibulaire à se maudire intérieurement. Elle s'était alors empressée de lui procurer quelques soins rudimentaires avant de prendre ensemble la direction de l'Arnor comme il était prévu.

Ibn-Lahad reconnut vite Naos, près d'un bois. Il attendait, patiemment. Cela faisait plusieurs semaines qu'ils ne s'étaient pas vus. Leurs regards se croisèrent alors que leurs groupes se rejoignaient.

Naos n'eut aucun mal à deviner l'état dans lequel se trouvait son frère malgré sa capuche rabattue. Une fois encore, il revenait au bercail blessé. Mais il ne dit rien.

"Heureux de vous revoir capitaine, jeta Remiel. Quelles nouvelles du Sud ?"
"La femme a été tuée. J'ai manqué de vigilance."


Le silence fit suite aux paroles de Sirion.

"Je veux une équipe prête dans sept jours. Un général de l'Ordre subsiste dans notre royaume."
"Plus pour longtemps, s'enthousiasma Azämi qui sortait de son mutisme.
"Pour l'heure, nous rentrons à Annùminas."

Les cinq cavaliers se mirent aussitôt en route pour la capitale. Les choses allaient bouger en Arnor, d'une manière ou d'une autre...

#Sirion #Naos #Azämi #Maegon #Remiel
Sujet: Pour savoir se venger, il faut savoir souffrir.
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Bas de la Cité   Tag maegon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Pour savoir se venger, il faut savoir souffrir.    Tag maegon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 4 Déc 2014 - 2:24

À dire vrai, Sirion n'avait pas l'intention de continuer la torture si Shiva avouait des informations suffisamment intéressantes pour sa traque. Non. Il se contenterait de mettre fin à l'interrogatoire et à une vie. Lorsque la prisonnière demanda à ce qu'on lui amène Gallen Mortensen, Sirion serra les poings. Il venait de la frapper et de la violenter, il savait qu'une nouvelle action contre elle attiserait bien trop la haine des autres représentants envers lui. Le Fantôme se fit violence mais son amour-propre en prit un sérieux coup. Gallen plutôt que lui ? Le maréchal et lui n'avaient pas eu l'occasion de se reparler depuis leur "duel" à Vieille-Tombe. Ils étaient amis, frères d'armes, Passeurs d'Etoiles. Mais la guerre était finie : les Loges retombaient dans leur sommeil latent. Leur amitié était ébranlée, leur passage dans les cachots de l'Ordre les avait changé. Mais pas forcément en bien. Sirion semblait s'être enfoncé davantage dans l'obscurité de son ancienne geôle, tandis que Gallen s'était tourné vers la lumière et la volonté de retrouver sa femme.

Et voilà que Shiva le réclamait, il serait son ticket de sortie. Gallen avait toujours eu des rapports particuliers avec des femmes... particulières. Et elles le lui rendaient bien. Mais Sirion n'aimait pas ça, Mortensen allait marcher sur ses plates-bandes. Qu'allait-il se passer si Gallen demandait qu'on relâche Shiva en cas d'aveux ? Cette question faisait bouillonner l'esprit d'Ibn-Lahad. À ces mots, Neige entra de nouveau en action, pointant son arbalète chargée vers la prisonnière. Azämi avait dans l'intervalle pris en main un couteau de lancer lorsqu'elle avait entendu le mécanisme de l'arme. La situation devenait tendue. Tout ne se passait pas comme il l'avait espéré. Il n'eut pas même le temps de faire un pas en avant que déjà la magicienne entrait dans la danse, faisant montre de ses talents surnaturels. Mægon s'avança de quelques pas. Tous étaient désormais en cercle, quasiment à égale distance, Shiva devenant malgré elle le centre de cet anneau de tension.

Les deux femmes observaient inlassablement le Khandéen, leurs regards perçants étaient menaçants. Azämi bouillonnait intérieurement, la jeune femme n'avait pas la patience de ses aînés, ce que le maître espion de l'Arnor savait déjà depuis longtemps. Et sans quitter du regard la magicienne et Neige :

"Azämi. Trouve-moi Mortensen et fais-le venir ici au plus vite. Dis-lui que c'est une requête expresse du Fantôme .... et de son ancienne tortionnaire. Il appréciera sûrement."

Comment ? Il lui ordonnait de quitter la pièce ? De s'éloigner de lui et de ces femmes qui s'opposaient à lui ? Azämi eut du mal à comprendre son mentor. Il la privait du peu d'action qu'elle avait eu à se mettre sous la dent depuis des lustres. Mais elle n'en dit rien. Elle se contenta de déverrouiller la porte et de disparaître dans les ténèbres du couloir.

Sirion marqua un temps puis s'adressa à Sighild et à Neige, qu'il scrutait depuis un moment.

"Si vous croyez toutes les deux qu'étendre vos talents guerriers ou ... magiques devant moi en vous proposant de la tuer sans autre forme de procès, laissez-moi rire. Elle veut Mortensen ? Très bien ! Il sera bientôt là. Mais ..."

Et il se tourna vers Sighild.

"... mais évitez de proférer de quelconques menaces à peine dissimulées contre moi. Vos tours de passe-passe et vos sortilèges ne vous sauveraient pas. Il n'y pas qu'une seule arbalète chargée dans cette petite pièce."

Un pan de son manteau glissa lentement en arrière, laissant dévoiler une pointe métallique dans l'obscurité. Mægon observait sans sourciller les deux femmes, il se trouvait à l'opposé de Sirion et était là pour parer toute situation qui pourrait s'avérer.. problématique. Un incident diplomatique était à éviter et il y veillerait. Tant qu'ils en restaient aux mots, cela irait.

"Quant au fait, qu'elle ne mérite pas 'toute cette violence' comme vous dites, magicienne... Je crois en effet que vous ne savez pas ce que je lui reproche. Et je crois que vous avez oublié tout le mal qu'elle et les siens ont fait à tous nos royaumes."

Et elle lui avait dit "qu'il valait mieux que ça" ? La question trotta dans la tête de Sirion, peu de temps.

"Mais ne vous inquiétez pas, si vous pensez qu'elle prend pour tous les autres, rassurez-vous mesdames. Bientôt viendra le tour de tous les autres."

Une partie de Sirion était restée prisonnière de son cachot en Rhûn. Ce qu'il valait ? Sirion n'en savait trop rien, mais son âme, elle, n'avait plus aucune valeur aujourd'hui.
Sujet: Pour savoir se venger, il faut savoir souffrir.
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Bas de la Cité   Tag maegon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Pour savoir se venger, il faut savoir souffrir.    Tag maegon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 18 Nov 2014 - 0:34
"Ton bourreau de juge n’a pas l’air très patient."

L'Elfe avait pris la parole à la suite de Shiva sans attendre une quelconque réaction d'Ibn-Lahad. Le Passeur s'était alors reculé pour repasser face à leur captive. Son visage était impassible et son corps s'immobilisa un instant, les yeux de la prisonnière essayant de sonder cet esprit vengeur. Et elle ne vit pas le coup venir. Le poing de Sirion vînt s'écraser sur sa joue à une vitesse foudroyante, bousculant sa tête et emportant tout son corps fermement attaché à sa chaise jusqu'au sol. Les yeux sombres du guerrier s'embrasèrent alors, dominant sa proie de toute sa hauteur. Sa mâchoire était contractée, ses veines à fleur de peau et ses narines dilatées par la rage.

"Dis-moi où ! DIS-MOI !" cria-t-il en direction de Shiva.


Mægon était resté le plus discret jusqu'à cet instant. Il s'était contenté de rester dans la pénombre de la pièce, observant chaque protagoniste, chaque détail, rictus qui aurait pu déceler une quelconque envie de gêner Ibn-Lahad dans son interrogatoire. Lorsque son capitaine haussa la voix, il s'avança vers la jeune femme affalée au sol sur sa chaise et se contenta de la remettre sur pied. Sirion n'en avait pas fini avec elle. Shiva avait l'arcade en sang et un oeil qui avait déjà enflé. La partie de son visage ayant percuté le sol était également atteinte.

Azämi, quant à elle, n'avait pas lâché la pauvre malheureuse du regard et avait esquissé un léger sourire au moment où sa joue avait reçu le poing du Fantôme de plein fouet. Un court instant, elle avait cru que son capitaine allait faire preuve de clémence et d'une certaine complaisance envers cette femme, elle fut rapidement soulagée. Puis Ibn-Lahad pivota et balança son regard tout autour de lui, regardant l'un après l'autre les autres personnes présentes dans la pièce. Voulait-il ainsi montrer à tous qui était le maître ? Ou voulait-il simplement voir si son geste avait choqué quelqu'un présent ? Ou bien encore une autre raison obscure... Quoiqu'il en soit, Azämi fit instantanément disparaître son sourire de ses lèvres. Elle savait que Sirion n'éprouvait aucune joie euphorique à frapper cette femme. Il déversait simplement sur elle sa soif de vengeance et de rage accumulée ces derniers mois.

Puis en un éclair, il se rua de nouveau sur Shiva, l'attrapant au cou avec force.

"Où sont les derniers meneurs de l'Ordre ? On m'a parlé d'un certain Sellig. Un gradé parmi les vôtres, où se cache-t-il ?!"

Il garda sa prise de longues secondes. Mægon fit mine d'avancer d'un pas, son visage devint grave. S'il gardait son emprise aussi forte sur le cou de la prisonnière, elle ne tiendrait plus longtemps. Son visage devenait de plus en plus rouge.

"Capitaine.." lâcha-t-il d'une voix calme mais ferme.

Rapidement, Sirion relâcha ses doigts et s'écarta de Shiva qui s'époumona à reprendre son souffle et sa respiration. Learamn, Sighild et Neige virent le Khandéen se tourner dans leur direction.

"Elle crachera ce qu'elle sait d'une manière ou d'une autre. L'Ordre n'a jamais connu que la violence et le sang, ils ne comprennent qu'avec ces armes, dit-il comme pour justifier ses actes. L'on m'a chargé de traquer les restes de la Couronne de Fer et c'est bien ce que je compte faire.."

Sirion sentit les yeux des autres représentants se reposer sur lui. Et maintenant leurs regards, il continua :

"... peu importe le prix et le temps que ça prendra. Et ce n'est certainement pas la vie de cette fille qui nous en empêchera."
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