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Sujet: Chaque cours d'eau suit son chemin
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: Le Palais des Rois d'Arnor   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Chaque cours d'eau suit son chemin    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 15 Déc 2023 - 16:23


Sa main tremblait et sa mâchoire était raide.

De l'autre côté de la porte, l'ombre de son passé n'attendait sans doute que lui. Et pourtant, celui qu'il était venu visiter n'avait aucune idée de son passage. Il savait qu'en quittant la pièce dans laquelle il était sur le point d'entrer sa vie en serait changée à jamais. Naos releva la tête, le regard perdu sur les rides du bois de la porte face à lui. Il prit une profonde inspiration. Avant de frapper.

- Oui, lui répondit-on de l'autre côté.

Cette voix. L'image d'un adolescent s'imposa dans son esprit.


La porte s'ouvrit dans un léger grincement, point de non-retour. Les appartements de l'Intendant étaient plongés dans l'obscurité. De nombreuses bougies allumées venaient simplement rehausser l'endroit d'un peu de lumière salvatrice pour y distinguer ses pieds. Naos avança d'un pas se voulant déterminé, mais son souffle court trahissait une certaine crainte. Il déambula à travers la pièce, essayant de trouver du regard où se cachait son aîné.

- Tu as toujours eu peur du noir.

Naos s'immobilisa.

- J'avais à te parler, se contenta-t-il de répondre, esquivant la remarque.

Une ombre s'arracha aux ténèbres sous les yeux de Naos. La silhouette s'approcha de lui, bientôt éclairée par les chandelles. Sirion se présenta enfin à son frère. Cela faisait près d'une semaine qu'ils ne s'étaient pas vus. Et la transformation de Sirion sauta aux yeux de Naos. Cela faisait maintenant quelques mois que sa nomination avait été rendue publique. Sirion le Fantôme avait cédé sa place à Sirion d'Amon Araf, comte en Minhiriath et Intendant de l'Arnor. Ses cheveux hirsutes étaient désormais bien coiffés, sa barbe foisonnante avait été taillée. Ses vêtements de voyage usés et adaptés aux affrontements s'étaient à présent mués en une tunique sombre aux détails riches et distingués -quoi que toujours discrets et sobres.

- Eh bien ?

Le ton de son frère était tel un fouet implacable sur sa peau.

- Je dois partir.

C'était sorti naturellement. Sans même y penser. Cela faisait trop longtemps. Cette idée le hantait. Pourtant, Sirion n'eut pas l'air de réellement comprendre.

- Je m'en vais, précisa Naos.

L'Intendant leva le menton avant d'esquisser un sourire sans âme. Il s'approcha de ce qui ressemblait à un bureau. Une lampe à huile illuminait des piles de papiers. Une liste de noms rayés était tout en haut de l'une d'elles. Au-dessus de cette liste était écrite la mention "tribun mil". Dessous, une autre liste avec différents noms de nobles familles arnoriennes. Avec une autre mention "hiboux". Sirion effleura le parchemin de ses doigts.

- J'ai besoin de toi ici.
- Tu as fort à faire mais tu te débrouilleras très bien. J'en suis persuadé.
- Je ne te savais pas si confiant, petit frère.
- Rien ne te fait peur, tu as contribué à la fin de l'Ordre. Tu as débarrassé l'Arnor de ses traîtres. Je crois qu'affronter quelques politiciens en colère devrait être à ta portée.


Sirion croisa le regard de son frère. Naos semblait bien avoir réfléchi à la question. La cape sur ses épaules et sa tenue en étaient les parfaits témoins.

- Ainsi donc, tu es venu me dire adieu.

Le cadet baissa les yeux. De trop longs échanges n'auraient que rendu la chose plus difficile.

- Après s'être enfin retrouvés et alors que nous pouvons à présent voir l'avenir d'un même point de vue, tu t'en vas.
- Non.


Naos balaya d'un revers de main les mots de Sirion.

- Es-tu aveugle ? Depuis que l'on s'est retrouvé, tu n'as eu de cesse d'aller là où je ne pouvais te suivre. Et maintenant, te voilà intendant. L'homme du roi, plus que jamais. On dirait que tu voues à cet homme plus que ta propre vie ! Plus que ta famille.
- Prends garde, il est ton roi.

- Mais- non, Sirion. Il n'est pas mon roi. Je ne suis pas arnorien et toi non plus ! Combien de temps vas-tu te voiler la face ? Tout le monde ici nous prend pour des mercenaires, des étrangers qui ne croient qu'au pouvoir, aux richesses et... à la mort. Tu crois être à l'abri de ça ? Tu es le Fantôme, le bras armé du roi. Ils se taisent car ils te craignent. Pas parce qu'ils te respectent. Si tu fais ne serait-ce qu'un écart, ils te sauteront à la gorge comme des chiens affamés. Et si tu dérapes, Aldarion te jettera en pâture pour sauver la face.

Il avait le souffle coupé. Ses mains se mirent à nouveau à trembler. Le sac enfin vidé, il dut s'asseoir. Sirion, lui, resta stoïque, debout devant son frère. Il le jaugea de toute sa hauteur sans mot dire tandis que Naos avait le regard plongé sur ses pieds.

- Parfois je fais un rêve.

La voix de Sirion était étonnamment calme et sereine.

- Disons plutôt un cauchemar. Je suis dehors et j'entends des hurlements dans une bâtisse. J'ouvre la porte et je vois une femme, un bébé dans les bras, face à trois hommes. Ils veulent la tuer, elle et son enfant. Je peux même sentir leur rage et leur soif de sang. Tout est si... réel. Je tue le premier d'un carreau et j'égorge les deux autres. Et quand je me retourne, je vois la femme à terre, au milieu d'une mare de sang. Son bébé est vivant. Je le prends et avant de repartir, je vois cet enfant caché dans un coin.

Stoppant son histoire, Sirion tourna le dos à son frère. Naos sentit les larmes lui monter.

- Caché, il avait pu échapper aux assassins. Mais trop effrayé, il n'avait rien osé faire. Il n'avait rien tenté pour sauver sa mère et son tout petit frère. Il avait dû attendre l'arrivée de leur paternel pour daigner sortir de sa cachette.

Naos passa sa manche sur ses joues. Trop jeune, il n'avait jamais entendu l'histoire réelle de cette fameuse nuit. Celle où leur mère avait perdu la vie.

- Tu n'avais que sept ans, Sirion. Tu serais mort si tu avais voulu la sauver.

Le Fantôme se retourna et agrippa violemment son frère par le bras, le levant de son siège.

- Depuis ce jour, j'ai tout fait. TOUT FAIT. Pour que cela ne se reproduise plus. Pour que tu sois en sécurité. Et qu'on ne risque plus rien. J'ai tout sacrifié. Vlad et Alma aussi et ils l'ont payé au prix fort. J'ai tué des dizaines, des centaines d'hommes et de femmes. J'ai gravi les marches pour nous assurer la sécurité et la paix. Aujourd'hui, j'y suis. Nous y sommes.
- À quel prix ? Tu es seul, tout en haut face au soleil. Mais baigné dans les ténèbres. Et alors que tu sais que notre père est encore en vie, tu sembles l'ignorer.
- Il nous a laissés derrière lui.
- Tout comme toi. La vérité, c'est que tout ça, tout ce qu'on a vécu enfants t'a conduit à ce monde. À cette solitude. Et au milieu des ombres, te voilà roi. Ni noir, ni blanc. Tu n'es qu'un homme gris dans une vie de grisaille. Entre la vie que tu mènes et la mort que tu as semée.


Les deux frères affrontèrent le regard de l'autre, trouvant leur reflet dans l'âme de leur propre sang. Mais si Naos laissa éclater sa rage et sa tristesse, Sirion resta flegmatique. Ne montrant aucune émotion.

- Ainsi donc, tu étais venu me dire adieu.

Naos laissa échapper un rire mécanique.

- Tu as toujours été têtu.
- Où iras-tu ?
- Au sud. Je ne sais pas trop encore. J'en ai assez de l'ombre.


Sans un mot de plus, Sirion dépassa son frère et lui ouvrit la porte.

- Alors je souhaite bon voyage. J'espère que tu trouveras ce que tu cherches.

Le cadet soupira avant de passer le seuil.

- Et j'espère que tu me pardonneras un jour. Je suis bon avec une arbalète, mais je suis un piètre frère.
- Tu as fait de ton mieux. Je le pense.


Naos fit quelques pas, avant de se retourner. Les embrassades n'étaient pas une habitude.

- Ne tue personne au sénat, plaisanta-t-il.
- J'essaierai.
- Et ...


Je t'aime. Tu vas me manquer. Prends soin de toi. Je veux qu'on se revoit un jour. Mon frère.

- ... reste aussi fort que tu es.

Puis Naos fila sans s'arrêter. Bientôt sa silhouette se mêla à l'obscurité et il disparut. Sirion s'en retourna dans ses appartements. L'endroit lui parut soudain bien plus petit. Ce fut finalement lui qui vit l'ombre du passé revenir le hanter. Étrangement, la voix de leur père se mit à résonner dans sa tête.

- Pourquoi tombons-nous, Sirion ?

Et l'Intendant de l'Arnor sut ce qu'il lui restait à faire.
Sujet: Dans les ténèbres les lier
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: Annúminas   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Dans les ténèbres les lier    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 25 Mar 2020 - 16:53
L'ombre du Khandéen s'étendait contre le mur sur sa gauche. Projetée par les flammes chancelantes des bougies, elle dansait contre la pierre au contraire de son propriétaire. Stoïque, Ibn Lahad scrutait la cité endormie depuis une fenêtre. On lui avait demandé d'attendre dans une annexe de l'office de l'Intendant. Si leurs fonctions respectives ne les amenaient guère souvent à se rencontrer, il arrivait malgré tout qu'Enon et Ibn Lahad se croisent au détour d'un conseil restreint en compagnie du roi et de quelques hauts dignitaires du royaume. Si certains se méfiaient du Fantôme, étranger éternel à leurs yeux, l'Intendant avait fini par s'habituer à la mine sombre du Khandéen et à ses méthodes somme toute peu conventionnelles ces derniers temps. Il était également l'un des seuls à savoir que le nom d'Ibn Lahad figurait sur la liste noire du Gondor.

L'attente ne semblait pas déranger le Fantôme plus que cela. Pour la première fois depuis des semaines, il avait l'opportunité de ne rien faire, simplement patienter. Quelques mois auparavant, cela aurait certainement mis le Maître de la Rose dans une colère noire. Aujourd'hui, il accueillait ce moment suspendu avec plaisir. Avec la mort de Madhel, les derniers vestiges de la Couronne de Fer encore debouts étaient tombés dans le néant. La vendetta engagée par Ibn Lahad touchait enfin à sa fin.

Enfin.

Le guerrier était las de tout ceci. Si d'autres Passeurs comme Mangouste, Poulain ou Mâtin avaient fini par passer à autre chose, celui que l'on nommait dans certains cercles Puma Sibyllin n'en avait eu ni la force, ni l'envie. Mais après ces longs mois de tuerie, de voyage, de nuits blanches et de blessures, il allait enfin pouvoir faire ce que lui seul n'était parvenu à faire.

Tourner la page.

Une serrure grinça dans son dos ; des bruits de pas résonnèrent alors. Sirion se contenta de tendre l'oreille. Deux paires de bottes : l'intendant n'était pas seul. La cadence des pas était rapide, bien trop rapide que pour ce ne soit celle d'Aleth Enon. Le front du Fantôme se rida. Les imprévus lui avaient suffisamment gâché la vie pour qu'il s'en méfie. Il demeura dos à la pièce encore un instant, le regard perdu vers Annùminas et l'esprit focalisé sur les nouveaux arrivants. Le silence se fit à nouveau dans l'annexe. Sirion tourna la tête pour découvrir qui Enon avait bien pu lui envoyer à sa place. Un visage fin et déterminé fixait Ibn Lahad. La femme aux cheveux flamboyants esquissa un sourire. L'homme d'Aldarion avait troqué sa tenue de voyage pour un tabard sombre surmonté d'un manteau noir. À son cou, une broche en bronze en forme de rose tenait le tout et donnait au Khandéen une allure bien différente de celle qu'il offrait à ses ennemis sur le champ de bataille.

Les mains dans le dos, Sirion posa son regard sur l'individu en retrait. Ses vêtements trahissaient une vie de commerce et de longues routes. Au-delà de son visage marqué, le Fantôme dut reconnaître qu'il ne le connaissait pas. Un mystère de plus. Les yeux du Fantôme firent à nouveau apparaître sa ride du lion.

- Enon délègue à ce que je vois.

Sirion repoussa sa cape en arrière comme pour ouvrir la conversation. Cela étonna le chef de la Rose de voir l'assistante de l'Intendant l'accueillir pour une affaire si spéciale. Une affaire que peu de gens pouvaient à l'heure actuelle se vanter de connaître.

#Sirion #Aleth #Enon #Nivraya
Sujet: Un autre chemin
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: Annúminas   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Un autre chemin    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 6 Mar 2020 - 16:13
Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! Ermina10

Il n'avait pas vraiment l'habitude de ce genre d'endroits. Les corridors obscurs et les sous-sols cachés ne faisaient pas partie de ses terrains de prédilection. Non pas qu'Erminas soit claustrophobe ou particulièrement angoissé sous terre, le membre de la Rose Blanche préférait simplement l'air pur et les vastes étendues de son pays. Il continua à travers les longs couloirs et descendit bon nombre de marches avant d'atteindre enfin la section qui l'intéressait au milieu de ce véritable labyrinthe.

La Racine.

Lieu entouré de mystères et de méfiance, la Racine abritait en son sein la Rose Noire. Des salles d'entraînements et des salles d'armes, des dortoirs et des cachots pour les ennemis de l'Arnor, ce labyrinthe abritait des dizaines et des dizaines de recoins que très peu parmi les membres visitaient en intégralité. Aujourd'hui, Erminas s'y rendait pour la première fois. Sur son chemin, il croisa plusieurs membres de la Rose Noire. S'il lui était déjà arrivé de travailler avec eux, le jeune chevalier considérait leurs frères comme des marginaux, se battant sans le moindre honneur, ni la moindre compassion. Erminas avait pu le constater durant ces derniers mois durant ce que chacun avait secrètement surnommé la vendetta du Fantôme. Combien d'ennemis avaient été sèchement abattus tels des chiens enragés ? Nul n'aurait pu le dire.

La porte qu'on lui avait décrite se trouvait maintenant devant lui. Un gémissement traversa les planches pour venir glacer le sang d'Erminas. Leur maître était encore à l'oeuvre. Il frappa deux fois contre la porte. Une voix de l'autre côté l'invita à entrer. Erminas découvrit alors le théâtre dans lequel il venait de mettre un pied.

- Si tu psalmodies encore une fois, je t'envoie un carreau dans la cuisse, souffla une voix.

Au centre de la pièce, se trouvait un homme aux longs cheveux blonds. À genoux, torse nu, ses bras étaient suspendus au plafond par des chaines monstrueuses. Trempé de sueur et écorché d'un peu partout, le prisonnier n'eut pas la force de lever les yeux vers le nouvel arrivant. Ses cheveux humides collés à son visage dissimulaient son identité et Erminas se demanda s'il s'agissait bien là de l'instigateur de l'attentat contre le Haut-Roy. Mais très vite, il fut interpellé par son tortionnaire se trouvant à quelques mètres du prisonnier.

- Eh bien ? fit le Fantôme, caché dans l'ombre de la pièce.
- Pardonnez mon intrusion. Nous venons d'être averti d'une nouvelle...

Erminas tenta, dans la pénombre, de se faire comprendre implicitement. Il s'approcha du maître de la rose. Il remarqua alors que le prisonnier venait de relever les yeux dans leur direction. Il repensa au moment où la compagnie d'Ibn Lahad était revenue de Tharbad avec leur précieux otage. Étincelle qu'il s'appelait. Un sobriquet des plus étranges. Erminas murmura à l'oreille du Fantôme.

- Il semblerait que le Tribun Neldoreth ait disparu aux abords des Monts Brumeux. On vous demande dans les bureaux de l'Intendant.

Sirion laissa échapper un grognement désabusé avant de dévoiler un rictus de frustration au coin de ses lèvres. Il hocha la tête, faisant comprendre au chevalier de la rose blanche que sa requête avait été entendue et qu'il pouvait disposer. Erminas ne demanda pas son reste et disparut dans la foulée, laissant Sirion seul avec sa dernière victime.

- Le Fantôme va-t-il m'abandonner à mon triste sort ?

Le Khandéen ne daigna pas répondre et traversa la pièce jusqu'à la patère où étaient suspendus son manteau et ses effets personnels. Il réajusta son ceinturon et noua la cape ébène autour de son cou. Son esprit avait déjà quitté la racine et réfléchissait déjà à cette histoire de disparition. L'homme qui avait disparu n'était pas n'importe qui. Un guerrier de renom et un fidèle du roi.

- Tu sais, Fantôme, où que tu ailles, le Crâne est...

La corde de l'arbalète vibra dans l'instant. Le carreau vînt se ficher dans le haut de la jambe d'Étincelle, lui arrachant un cri de douleur, mêlé à un rire sans vie. Ibn Lahad était un homme de promesse. Il laissa son otage seul dans la pièce et ferma à clef derrière lui. Il croisa une rose noire à qui il confia le trousseau.

- Il est un peu amoché. Maintenez-le en vie jusqu'à mon retour. Rien de plus.

Puis le Fantôme quitta la racine. L'affaire pour laquelle on l'appelait n'avait rien à voir avec toutes celles qu'il avait entreprises ces derniers mois. Cette fois, il n'allait pas devoir ôter des vies, mais bien en sauver une.

#Erminas #Sirion
Sujet: Les plaies de l'Arnor
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: L'Arnor   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les plaies de l'Arnor    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 15 Oct 2018 - 15:13
L’instant fatidique. Une nouvelle fois, le Fantôme avait à ses pieds un survivant de l’Ordre. Tous ceux qu’il avait mis à genoux se rappelèrent à son bon souvenir. Les visages de ses victimes erraient dans son esprit, toujours plus nombreux. Chaque nouvelle tête venant s’ajouter à une liste devenue bien longue, avec en tête, le crâne imberbe et ravagé de Balthazar. Son rire terrifiant le hantait dans ses cauchemars.

Chaque nuit, Sirion revoyait toutes ses victimes. Celles lors de la guerre, mais surtout celles des derniers mois. La mort de l’Orchâl avait sonné le glas de l’Ordre, de la guerre et annoncé la paix pour les Peuples Libres. Mais pas pour lui. L’Ordre avait perdu sa tête et son état-major mais quelques sbires résistaient, persistaient, survivaient. Il était hors de question de les laisser vivre.

La Terre du Milieu se remettrait de ses maux, avec du temps. Ibn-Lahad, lui, doutait de sa propre guérison.

Madhel était à ses pieds, comme un insecte près de se faire écraser. Sirion n’avait qu’à lever sa botte et à mettre un terme à cette vendetta qui le dévorait de l’intérieur. Mais le sédéiste qu’il avait aujourd’hui face à lui, n’était pas comme les autres. La mort imminente avait ce don rare de dévoiler la personnalité profonde et authentique de chacun. Au fil des mois et des exécutions, les caractères des rescapés de l’Ordre se succédaient comme des répliques, des copies. Souvent le même refrain, la haine, la colère crachées au visage du Fantôme et des Peuples Libres, puis les nerfs qui lâchent, l’incrédulité, et la douloureuse vérité : la Couronne de Fer s’était effondrée et aujourd'hui, c’était leur tour. L’angoisse, la panique et la peur s’emparaient toujours des condamnés à mort. À l’approche de la sentence, certains étaient prêts à vendre leurs enfants, leur famille, leurs biens, pour vivre. Pour survivre.

Mais à chaque fois, leur sort était déjà scellé. Aucune pitié. Aucune hésitation. Ces hommes et ces femmes avaient choisi leur camp. Ils étaient responsables de leur destin. Sirion se muait alors juge, juré et bourreau. Une justice rapide et expéditive. Aucun long discours, aucun faux semblant. Ibn-Lahad n’était pas un politicien, ni un diplomate. C’était un tueur qui avait grandi en côtoyant la mort. Pendant des années, il avait maintenu cette nature terrible loin, enfermée dans les tréfonds de son âme. Mais le monde et la guerre avaient extirpé cette noirceur de son être pour l’exposer au grand jour. L’Ordre de la Couronne de Fer était son géniteur. Un père mauvais et cruel. Et aujourd’hui, le fils tuait son paternel.

Les paroles de Madhel étaient incompréhensibles.

L’assassin des héritiers ne le supplierait pas. Il était un homme de guerre, un homme du nord. Il savait ce qui l’attendait.

- La paix est une mère sans enfants…
Le courage, un père absent…
Et le brave ignore qu'il est aveugle.
Alors la tête tombera, et on verra le silence,
Une nuit sans lune, et les oiseaux du malheur.
Le frère poignarde le frère,
Car l'héritage ne peut être partagé…
Le jeune terrasse l'ancien,
Et de nouveau, le cycle perpétuel…
L'aîné mourra par le poison,
Le cadet par l'épée.
Les secrets du passé, exhumés.
Les artefacts perdus, retrouvés.
Mensonges et vérités, oubliés.
Et au sommet…
Le Cercle…
Le Crâne…


Un éclair transperça le ciel nocturne. Puis une seconde lueur, à ses pieds, dans la main de son ennemi. Une dague.

- Bientôt, Fantôme, tu comprendras… Adieu…

Un dernier sursaut, un bras qui se lève, le tonnerre qui gronde. Le ciel comme un complice sournois se met à cribler sa robe de foudres. Un vacarme assourdissant enveloppe le château et les duellistes. Tout n’est que noir et blanc, tout va très vite.

Puis le silence.

Un gémissement grinçant.

Sirion et Madhel échangèrent un regard qui sembla durer un Âge. Leurs visages n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Les yeux de l’ancien tribun tremblaient au milieu de leurs orbites. Ses pupilles se dilatèrent comme une onde sur l’eau. Puis du sang se mit à couler au coin de ses lèvres.

La main ensanglantée de Madhel tenait maladroitement celle de Sirion, elle-même maintenant avec force le bras armé du traître sous son menton. Ibn-Lahad n’avait eu aucun mal à dévier le coup de son opposant et à retourner son arme contre sa poitrine.

Le Fantôme garda près de lui Madhel. Il contemplait ce corps que la vie abandonnait. Ses traits se raidirent mais derrière le masque de sang, un sourire mauvais se grava à jamais sur son visage.

Et de reculer pour laisser le corps de son ennemi s’effondrer.

***

Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! Maegon10

- Le soleil se lève…

La voix de Maegon retentit dans la petite cour du manoir. Les hommes des deux Roses s’étaient rassemblés en cercle autour d’un bûcher. Les dépouilles de leurs compagnons d’armes tombés durant la nuit étaient allongées en ligne. Près de la structure en bois, Maegon se recueillait, une torche à la main. Il connaissait tous ceux qui avaient donné leur vie, il avait bu, festoyé, ri avec nombre d’entre eux. En tant que bras droit du Fantôme, Maegon avait un rôle primordial dans la cohésion de la Rose Noire. Ses qualités humaines et son sens de l’honneur étaient respectés par tous les membres. Aujourd’hui, il resterait fidèle à ses principes et rendrait hommage à ces soldats, ces amis, ces frères et ces sœurs.

- Puissiez-vous trouver la paix dans le repos éternel.

Le guerrier posa délicatement la torche enflammée contre le bois sec. Une larme coula le long de sa joue. Maegon fit quelques pas en arrière et s’inclina respectueusement devant le brasier. Puis il retourna auprès du reste de la Garde. Un rapide coup d’œil derrière eux lui permit de remarquer Sirion. Le Maître de la Rose s’était mis en retrait, devant le mur d’enceinte. Emmitouflé dans sa cape de voyage, il scrutait ce torrent de flammes dévorer ses hommes.

Et Azämi.

Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! Azami10

Quelques heures auparavant, lorsque la bataille avait pris fin et que l’orage était passé, le moment était venu de faire le compte. Les hommes de Madhel avaient de terribles adversaires. Si l’embuscade initiale avait été menée de main de maître en ne déplorant aucune victime, le combat final dans la grande salle fut un vrai bain de sang. La Rose perdit plusieurs de ses Épines avant que les derniers coups d’épée ne soient donnés.

Après la mort de Madhel, Sirion avait ramassé son arbalète avant de redescendre dans la cour. Azämi était là, allongé contre la terre battue encore humide. L’une de ses jambes avait été déformée par la chute. Et bien qu’une mare de sang l’enveloppait, son visage pâle resplendissait d’une beauté singulière.

En voyant son corps inanimé, Ibn-Lahad sentit une vague de chaleur monter en lui. Ses lèvres se mirent à trembler, tout comme ses mains recouvertes de sang qui n’était pas le sien. Le contrecoup était brutal. Une brûlure intense s’empara de sa cuisse. Une vieille blessure se réveilla. C’était comme si la lame du roi Hogorwen transperçant sa jambe à Dol Guldur réapparaissait dans sa chair.

Il s’écarta du corps de son amante et s’appuya contre un mur, essoufflé. Son corps usé et las lui hurlait d’arrêter tout cela.

Maintenant qu’elle était avalée par les flammes, Sirion s’évertuait à faire le tri dans ses pensées. Une ombre passa près de lui. Son odeur âcre parlait pour lui.

- Je me félicite de vous avoir donné l’emplacement de mon passage secret. Vous et vos hommes avez fait un travail remarquable cette nuit.

Alors que Péocle essayait de s’attirer les bonnes grâces du Maître de la Garde, le capitaine Laerte et deux de ses roses blanches s’avancèrent dans leur direction.

- Je parlerai de vous au Sénat, seigneur Ibn-Lahad. Vos faits d’armes vous porteront loin !

Sans dénier lui offrir un regard, Sirion lui répondit d’un ton las et cynique.

- Vous m’en voyez flatté sénateur. Être recommandé par un politicien tel que vous…

Péocle fit une moue dubitative. Et alors qu’il comprenait, des mains enserrèrent ses bras menus. Laerte s’approcha du sénateur.

Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! Laerte10

- Sénateur Péocle, au nom du roi Tar-Aldarion, je vous arrête. Vous êtes accusé de trahison envers la couronne d’Arnor, de complicité de meurtres,…
- Mais enfin, comment osez-vous ?! Je suis un représentant du peuple d’Arn…
- LA FERME !


Le hurlement du Maître de la Rose résonna dans toute la cour, attirant tous les regards sur eux. Sirion passa devant Laerte et attrapa la gorge de Péocle sans aucune précaution.

- Par votre faute, des hommes et des femmes sont morts cette nuit ! Par votre faute, les héritiers du royaume ont été tués ! Par votre faute !

Le visage de Péocle devînt vite écarlate, les veines de son front gonflaient à mesure que les doigts de Sirion se resserraient autour de son cou. Ses yeux se révulsèrent. Jusqu’à ce que le Fantôme ne le relâche.

Maegon s’était avancé jusqu’à la scène. Il regardait son supérieur tristement. L’heure du deuil était venue, chacun le vivant différemment. Laerte laissa passer quelques secondes avant d’ordonner à ses hommes d’éloigner le sénateur. Rytep, le garde du corps de Péocle n’avait rien osé dire ni faire. Il se contenta de suivre son seigneur sans mot dire.

Peu à peu, la cour se vida. Les hommes retournant à leurs montures et préparant le départ vers Annùminas évacuèrent l’endroit pour ne laisser que deux hommes : Sirion et Maegon.

Tous deux étaient restés là, à contempler le feu s’éteindre sans prononcer un mot. Les deux hommes s’appréciaient beaucoup et n’avaient pas besoin d’ouvrir la bouche pour se comprendre. Maegon était comme un second frère pour Sirion.

- Elle a fait ce qu’elle pensait juste, souffla-t-il.

Une brise souleva les cendres devant eux.

- Ce carreau m’était destiné. Je devrais être à sa place.

Maegon posa sa main sur l’épaule de son chef.

- Malheureusement pour elle, oui…

Le hennissement des chevaux à l’extérieur de l’enceinte se répercuta contre les murs jusqu’aux deux hommes. Le lieutenant du Fantôme commença à avancer vers la grande porte. Le départ était pour bientôt.

- Mais heureusement pour l’Arnor, ce n’est pas le cas.

#Maegon #Sirion #Madhel #Laerte #Péocle
Sujet: Les plaies de l'Arnor
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: L'Arnor   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les plaies de l'Arnor    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 10 Sep 2018 - 19:09
La main d'Antos effleura la pierre. Elle était froide et rugueuse, à l'instar de ce château. Le soldat s'appuya un peu plus contre le rempart. De son point d'observation, le soldat avait une vue imparable sur les territoires du nord. Nul voyageur ne pouvait espérer atteindre les portes du castel sans être repéré par une sentinelle. C'était là le rôle d'Antos, veiller la porte nord et avertir du moindre mouvement suspect. Il avait déjà fait plusieurs tours de ronde sur cette section de rempart, l'endroit lui était familier. Accoudé au rebord, il balaya du regard les environs. Les plaines d'Arnor étaient calmes en cette fin de journée.

Il s'empara d'une miche de pain qui traînait près du braseros et commença à remplir son estomac. Cela faisait maintenant plusieurs mois que Madhel les avait conduit ici, au château du sénateur Péocle. Le politicien avait une grosse dette envers leur chef et l'ex-tribun n'était pas facile à duper. Le Comte l'avait vite compris. Madhel avait donc décidé de se servir lui-même, choisissant d'installer ses quartiers dans la demeure de Péocle.

La guerre contre les peuples libres avait coûté chère à l'Ordre, à Péocle encore davantage. Ses ressources s'étaient réduites comme neige au soleil et les denrées alimentaires diminuaient un peu plus chaque jour. Madhel avait fini par envoyer des chasseurs dans les bois environnants pour subvenir à leurs besoins. On ne nourrit pas une troupe de cinquante hommes avec des céréales bien longtemps.

Le ventre d'Antos était désespérément vide. Les quelques bouchées de pain ne firent qu'accroître sa faim. Le soldat se retourna vers l'enceinte du château, observant ses compagnons. Le silence régnait dans la cour. D'aucuns parlaient entre eux, d'autres dormaient pour oublier la faim. D'autres encore puisaient de l'eau dans le puits. Antos remercia le ciel qu'une source d'eau soit à leur portée. Car il devait bien l'admettre, le moral de leur troupe était en berne. L'inaction et la monotonie avaient gagné le cœur des soldats. Les femmes du château les avaient occupés un bon moment mais ils avaient perdu le goût pour tout ça.

Antos jeta un œil à l'ouest, le soleil s'enfoncerait bientôt dans la baie de Belfalas. Son tour de garde, lui, ne faisait que commencer.

Soudain une voix retentit à l'autre bout du château, puis une autre. Plusieurs hommes dans la cour se mirent à courir dans la direction du bruit. Antos s'avança du haut du rempart comme pour en voir plus, en vain. Il était cantonné à son bout de mur. Son cœur s'accéléra. Que se passait-il ? C'était la première agitation depuis des semaines.

"Des cavaliers !"

Ces deux mots retentirent comme des tambours dans le crâne d'Antos. D'après l'origine des voix, ces visiteurs arrivaient de l'est et les Monts Brumeux. De qui pouvait-il s'agir ? Des rohirrims ? Des hommes du pays de Dun ? Des arnoriens ?

Au même moment, la silhouette de Madhel apparut en contrebas. Entouré d'une poignée d'hommes, il semblait inquiet. Plus loin, Péocle et son seul garde observaient la scène avec méfiance. Leur sort était entre les mains de l'ancien tribun, ils n'étaient que des pions désormais, et une monnaie d'échange.

D'autres cris jaillirent du château, de la porte Est et de la cour. Tout le monde s'agitait. Le cliquetis des armes résonna à nouveau dans l'enceinte. Un bruit familier et pourtant, comme oublié. Antos ne savait plus où donner de la tête, ses compagnons remuaient tels des fourmis perturbées dans leur routine. Mais la routine de ces hommes n'était pas la plus formatrice.

Un bruit de métal siffla aux oreilles d'Antos. Encore. Si près de lui ? Il se retourna vers le mur extérieur. Un grappin s'était agrippé à la pierre comme les serres d'un rapace autour de sa proie.

Le cœur d'Antos s'arrêta lorsqu'il découvrit qu'un homme se tenait devant lui, camouflé qu'il était dans sa tenue de rôdeur.

"... la rose blanche ! C'est la rose blanche !..." hurla une voix de l'autre côté du château.

Antos posa sa main sur le pommeau de son épée. L'homme face à lui leva son bras dans sa direction mais Antos ne le laisserait pas dégainer sa lame. Le soldat se jeta vers son ennemi, son épée au-dessus de sa tête. Il voulut hurler sa rage avant de porter le premier coup.

Mais rien ne vînt.

Aucun son ne sortit de sa bouche. L'air lui manquait. Il insista mais tout ce qu'il obtînt fut une douleur atroce et un goût de métal sur la langue. Il s'arrêta en pleine course et posa une main sur sa gorge. Ses doigts effleurèrent des plumes, douces comme la peau d'une femme puis une tige de bois. Le carreau l'avait perforé à la base du cou, lui coupant littéralement le souffle.

Antos comprit aussitôt. Des larmes perlèrent au coin de ses yeux. Le regard embué, il devina l'arbalète dans la main de l'ennemi. Tout était allé très vite, il n'avait rien vu, rien senti. Ses genoux heurtèrent le sol, tandis que le bruit de son épée contre la pierre résonnait encore.

Il voulut dire un dernier mot mais le carreau fiché dans ses cordes vocales l'en empêchèrent. Sa vision se troubla jusqu'à ce qu'il n'y ait plus qu'un voile noir. Et Antos s'effondra.

***

Les cadavres parsemaient le sol boueux de la cour intérieure. À plusieurs reprises, Sirion dut enjamber des corps sur son passage. Déjà, des corbeaux tournoyaient au-dessus du champ de bataille.

Le Fantôme jeta un œil vers ces oiseaux de malheur, symboles parfaits de l'Ordre contre lequel ils s'étaient battus.

*En voilà qui auront de quoi ripailler cette nuit.* pensa-t-il.

Un guerrier en armure et vêtu d'une cape blanche s'approcha du maître de la rose. Il tenait son casque sous le bras, du sang coulait le long de sa visière. Mais ce n'était pas le sien.

"Laerte ?" demanda Ibn-Lahad.
"Madhel et sa garde se sont retranchés dans la grande salle. Ils ont barricadé la porte. Nos hommes s'emploient à percer une brèche."

Le front du Khandéen se rida. Jamais cet ordre ne s'avouerait vaincu ? Jamais ils n'abdiqueraient ? Jamais, en effet. Soit.
Bientôt la silhouette de Maegon apparut au milieu des morts. Il avait l'air satisfait, non loin derrière Azami semblait attendre la suite.

"Nous avons trouvé le passage indiqué par Péocle. Il mène à l'arrière de la grande salle. Mais le passage est étroit, il faut oublier les armures." Le regard de Maegon se tourna alors vers Laerte.

Sirion sourit intérieurement. Les informations contenues dans la lettre de Péocle étaient exactes. Ils allaient pouvoir mater cette poche de résistance. Une de plus.

"Je vais conduire l'assaut. Capitaine Laerte, vous dirigerez les opérations ici. Défoncez-moi cette porte au bélier, par les flammes ou avec l'aide d'un troll, ça m'est égal. Hors de question que la situation s'enlise."

Laerte inclina la tête et remit son heaume avant de repartir vers les couloirs du château. Ne restaient plus que six ombres dans la cour : le Fantôme et cinq de ses roses noires, parmi lesquelles Maegon et Azami, ses lieutenants.

"Allons tuer les ennemis de l'Arnor."

#Sirion #Maegon #Antos #Péocle #Madhel #Laerte
Sujet: Annúminas
Ryad Assad

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Rechercher dans: Annúminas   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Annúminas    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 27 Mar 2017 - 1:25
« Annúminas fut bâtie par Elendil en 3320 du Deuxième Âge sur la rive sud du Lac Evendim, près de la source du Baranduin, et elle devint la capitale du Royaume d'Arnor. On y gardait la Clairvoyante d'Annúminas, un des trois Palantíri du Nord. Elle fut probablement abandonnée au profit de Fornost lors de la division de l'Arnor, et tomba en ruine au cours des siècles suivants. Au début du Quatrième Âge, le Roi Aragorn rebâtit la ville pour en faire sa capitale. »

En apprendre davantage sur Annúminas grâce à notre partenaire Tolkiendil.

Grande cité du Nord de la Terre du Milieu, Annúminas impressionne par ses dimensions spectaculaires. Il ne surprend personne d'apprendre que la ville a été pendant près de trois siècles la capitale du Royaume Réunifié. Sa rénovation récente fait de cette place-forte une des constructions les plus modernes de la Terre du Milieu. L'architecture urbaine a été pensée pour convenir à la haute noblesse, et on y trouve de larges avenues, des places et des fontaines magnifiques. Le superbe panorama sur le lac Evendim est visible depuis les bâtiments qui s'élèvent plus haut que les grandes murailles. Ceux-ci ont été construits dans le style núménoréen que l'on peut retrouver à Minas Tirith, mais en y ajoutant des influences plus modernes qui donnent à la ville un charme particulier. En été, Annúminas est une ville agréable à vivre, et sa population chaleureuse n'hésite pas à se montrer en ville, sur les marchés animés qui concentrent les productions des alentours. Les hivers, cependant, sont beaucoup plus rudes et la ville est régulièrement plongée sous des pluies diluviennes ou d'abondantes chutes de neige qui ternissent la beauté du paysage. Alors, chacun préfère rester chez soi, occupé à trouver un peu de chaleur en attendant des jours meilleurs.

Dans la plus pure tradition du Royaume Réunifié, la cité reste avant tout un point défensif, et un très fort contingent militaire est présent entre les murs pour assurer la sécurité des principaux personnages du royaume. C'est notamment le siège de la très célèbre Garde de la Rose, le régiment le plus prestigieux de l'armée d'Arnor qui fait office de garde personnelle au Roi. En dépit de la forte militarisation de la ville, il ne règne pas une atmosphère oppressante et la vigilance des soldats garantit aux sujets une certaine quiétude.

~~ Personnages importants de la région ~~



- ALDARION ANGLAREB -
Roi de l'Arnor, Prince de Gondor

Le Roi Aldarion est un des monarques les plus puissants de la Terre du Milieu. Homme de guerre avant d'être un homme de cour, il n'a jamais rechigné à partir au combat avec ses armées et s'est forgé une solide réputation de bretteur sur le champ de bataille. Certains de ses barons le considèrent comme tyrannique, d'autres comme simplement désireux de raffermir le pouvoir royal en Arnor, mais il est certain qu'Aldarion dirige son royaume avec poigne. Cependant, la mort tragique de la feue reine Elaera, puis le terrible assassinat des trois héritiers au trône, ont affaibli considérablement l'homme comme le monarque. Son récent mariage avec la Princesse de Dale participe d'une nouvelle politique visant à donner une image plus humaine au pouvoir royal, et certainement à remplacer la lignée perdue.



- DINAELIN -
Reine de l'Arnor, Princesse de Dale

Née Dinael, qui signifie « Reine du Lac », il semblait bien que la destinée la Princesse de Dale était toute tracée. Grâce à son mariage avec le Roi Aldarion, elle est en effet devenue la Reine d'Arnor Dinaelin, « Reine des Lacs » en référence au lac Evendim sur les berges duquel est bâtie la capitale Annùminas. En dépit de son jeune âge, la personnalité de la souveraine est bien affirmée et elle a su s'entourer de conseillers précieux pour remplir ses tâches au mieux. Amatrice d'arts et de culture, elle s'efforce de développer ces aspects dans son royaume, sans manquer naturellement à ses devoirs. Son caractère et son éducation à la cour de Dale l'inclinent à se montrer proche du peuple, dont elle écoute volontiers les doléances. Hélas, il semblerait que le premier héritier de la Reine se fasse attendre, suscitant de plus en plus d'inquiétudes.



- PALLANDO -
Conseiller de la Reine Dinaelin

Toujours rasé de près, toujours vêtu de bleu, et toujours de bon conseil. Voilà comment la plupart des gens décriraient Pallando. Personnage nouveau de la cour d'Annùminas arrivé en même temps que la nouvelle souveraine, il a su s'imposer comme une figure incontournable pour les nobles de tous horizons qui se plaisent à venir converser avec lui. On raconte même qu'il partage sa sagesse avec l'Intendant Enon qui ne rechigne jamais à solliciter son avis. Pourtant il demeure assez discret et réservé, peu intéressé par la fortune ou le prestige que pourraient lui conférer sa position. Particulièrement protecteur vis-à-vis de la jeune Reine, Pallando veille en permanence à ce que ni sa vie ni ses intérêts ne soient menacés.


- SIRION IBN LAHAD -
Intendant du Royaume d'Arnor

Khandéen d'origine, celui qui se fait surnommer "Le Fantôme" a longtemps oeuvré dans l'ombre pour protéger les intérêts de l'Arnor et de son Roi. Commandant emblématique de la Rose Noire, il a été une des figures centrales du combat contre l'Ordre de la Couronne de Fer en Arnor et ailleurs. Et alors que la paix revient dans le royaume, Aldarion a décidé de récompenser l'un de ses plus fidèles sujet en lui confiant l'Intendance du Royaume. Combattant d'expérience mais novice en politique, Sirion aura fort à faire pour lever les doutes à son sujet.  


- ALETH ENON -
Ex-Intendant du Royaume d'Arnor

Aleth Enon est un personnage central du royaume d'Arnor. Politicien hors pair, doté d'une intelligence redoutable, il a d'abord été le conseiller personnel du Roi Irimon, avant de devenir Intendant d'Arnor sous le Roi Aldarion. Sa fidélité à la couronne n'est plus à prouver. Considéré comme un habile meneur de débats, il sait s'entourer et rassembler autour du Roi une majorité de nobles. Depuis la chute de l'OCF, il est cependant moins en vue. Rattrapé par son âge, il a cédé son poste d'Intendant au loyal Sirion Ibn-Lahad, bras armé de l'Arnor. Officiellement à la retraite, Aleth reste cependant un conseiller de choix pour Sa Majesté et dispose toujours d'une grande influence auprès des puissants d'Arnor.


- NIVRAYA ALEN DE GARDELAME -
Assistante de l'Intendant d'Arnor

Nivraya est un cas presque unique en Arnor, où les femmes ne tiennent habituellement pas de rôles aussi prestigieux. Retorse, froide et calculatrice, c'est une femme politique rompue aux arcanes de la manipulation et de la tromperie. Elle met ses incroyables talents au service de l'Arnor, qui lui garantit un statut social et un prestige auxquels elle tient. Ses ennemis lui ont fait payer au prix fort sa promotion rapide, mais elle est toujours vivante et bien déterminée à raffermir le pouvoir d'Aldarion par tous les moyens. Désormais au service du charismatique Sirion Ibn-Lahad, l'ambitieuse jeune femme a une opportunité en or de continuer à faire croître son influence



- THALION « THORONDIL » DE KERVRAS -
Fauconnier du Roi

Thalion de Kervras, que tout le monde ou presque connaît sous nom nom usuel de Thorondil, est un guerrier dans l'âme. Arpenter les champs de bataille aussi longtemps que lui n'est évidemment pas sans conséquences, et un terrible coup l'a laissé cruellement mutilé au visage, le privant progressivement de sa vue. Conscient que son sort était scellé, il a décidé de consacrer ses dernières années à combattre le mal partout, revenant même en Arnor pour aider le Roi Aldarion à regagner son trône. C'est ce fait d'armes qui lui a valu sa notoriété actuelle, à laquelle il aurait préféré échapper. Figure montante de la noblesse arnorienne, homme de confiance du Roi, il suscite l'intérêt de tous les nobles ayant une fille à marier.



- BALLAS -
Capitaine de la Garde de la Rose Blanche

Ballas est un guerrier accompli, ami d'enfance du Roi Aldarion à qui il voue une loyauté sans failles. Vétéran de nombreuses batailles, notamment la Bataille du Nord, il s'est également illustré lors de la lutte contre l'Ordre de la Couronne de Fer. Quand Rousnou fut démis de ses fonctions, Ballas fut nommé à la tête de l'unité la plus prestigieuse de l'armée d'Arnor, qu'il dirige d'une main de fer. Dur mais juste, il exige toujours le meilleur de ses hommes qui le suivent aveuglément.
Sujet: La chair se consume, l'esprit demeure.
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: Annúminas   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La chair se consume, l'esprit demeure.    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 21 Sep 2015 - 1:17
Le soleil commençait à pointer derrière les Monts Brumeux à l'horizon. Une fine brume était apparue peu de temps avant, enveloppant les remparts de la cité sur un lit de coton. Les premiers rayons de l'astre de feu donnèrent au ciel une teinte rose orangée presque magique. Les oiseaux se mirent à chanter tandis que les volets s'ouvraient les uns après les autres. Sirion se tenait face à ce paysage depuis plusieurs heures déjà. À son retour de Vieille-Tombe et sa nouvelle nomination, le roi lui avait procuré des appartements privés dans l'une des tours les plus proches du palais royal. Ils se situaient au sommet de l'édifice et s'étendaient sur plusieurs étages. De bas en haut, l'on pouvait y trouver une salle d'armes, une petite cuisine et enfin une chambre au dernier palier. Cette chambre était des plus modestes. Le Maître de la Rose n'était guère attaché aux apparats et aux signes de richesses extérieurs, et bien que son rang le lui aurait permis, il n'était pas homme à se pavaner.

Habillé d'une simple tunique en lin et d'un pantalon de voyage, il observait la capitale de l'Arnor, assis depuis son petit balcon. Il n'avait jusque là jamais pris le temps de profiter de sa nouvelle demeure et c'était la première nuit qu'il passait à son domicile depuis la fin de sa convalescence. La vue était magnifique et il sentit son esprit se relâcher face au soleil du matin. Les dernières semaines avaient été rudes et l'avenir annonçait encore quelques aventures périlleuses. Ibn-Lahad malaxait sans relâche le petit parchemin qu'il tenait entre ses doigts. Naos lui avait transmis durant leur retour. Ce qu'il contenait était des plus intéressants et quelque peu dangereux. Le roi Aldarion était encore sur la route, profitant du voyage pour faire découvrir les Peuples Libres à sa nouvelle reine. Il n'allait pas attendre son retour pour obtenir son aval. De toute manière, il connaissait déjà sa réponse. Il s'en occuperait lui-même et rendrait des comptes à Aldarion après.

Un léger gémissement se fit entendre derrière le Khandéen, provenant de l'intérieur. Mais il n'y prêta pas attention. Ses pensées revinrent bientôt sur le roi et sa femme. Dinaelin... Il n'avait guère eu l'occasion de s'entretenir avec elle, hormis les banalités d'usage lors du mariage. Mais il avait très vite senti le regard de cette femme se poser sur lui tel celui d'un chat face à un chien errant. Sirion sut dès lors qu'ils auraient du mal à s'entendre. Cette jeune femme aristocrate semblait à mille lieues de toute intrigue politico-militaire. C'était une jeune ignorante qui jouissait désormais d'un pouvoir certain en Terre du Milieu. Qui plus est, elle semblait avoir de mauvaises influences... Mais Sirion préféra ne pas s'en préoccuper davantage.

Des bruits de pas nus marchant sur le plancher grinçant parvinrent enfin à attirer Ibn-Lahad vers sa chambre. Une silhouette féminine se dessinait dans la pénombre de la pièce. S'habituant au changement de luminosité, Sirion reconnut rapidement les courbes de la jeune femme. Elle était entièrement nue et observait le guerrier face à elle. Le Fantôme s'efforça de lui sourire par politesse ce qui la poussa à s'avancer vers lui, baignant bientôt son corps dans les rayons du soleil. Azämi était la première femme qu'il touchait depuis des lustres. Cela faisait un moment qu'il avait deviné les avances de sa jeune protégée mais il s'était jusque là interdit tout rapprochement. La veille pourtant, il avait fini par céder. Une envie de plaisir et de lâcher-prise s'étaient emparées de lui. Ses gestes furent maladroits au début, la jeune Azämi décida bien vite de prendre les choses en main, attisée par le désir de son capitaine et aîné. À plusieurs reprises, Sirion eut des gestes violents et incontrôlables qu'il n'aurait pu expliquer mais qui ne semblèrent pas effrayer sa partenaire.

Elle se tenait donc devant lui, le dominant de toute sa hauteur. Le regard de Sirion arpenta chaque parcelle de son corps. Ses hanches dessinaient des courbes parfaites avant de se rétrécir en montant au niveau de son ventre plat. Sa poitrine toute dressée était des plus fermes et ses cheveux longs venaient envelopper ses contours comme un manteau d'ébène. Ses yeux verts sondaient les siens et ses lèvres fines lui sourirent. Le Passeur remarqua alors plusieurs hématomes au niveau de ses cotes, sa lèvre inférieure semblait également avoir saigné.

"Je suis désolé de t'avoir fait ça..." murmura-t-il.

Azämi ne lui répondit pas. Elle observait cet homme qu'elle admirait tant, elle voyait en lui tout ce qu'elle rêvait de devenir et d'accomplir. Leurs origines communes ajoutaient un autre point commun. Elle lui attrapa l'une de ses mains. Ses doigts fins et agiles glissèrent entre ceux de Sirion, plus grands, plus robustes et plus usés. Elle lui fit ensuite poser sa main contre son sein.

"Je vais bien. J'ai connu bien pire."

Puis elle entraîna Sirion dans ses pas tout en se dirigeant vers le lit. Mais l'esprit du Fantôme était encore à lire ce parchemin qui gisait désormais par terre et où l'on pouvait discerner "Votre obligé, le sénateur Péocle."

#Sirion #Azämi
Sujet: Retourner à la source
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: Tharbad   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Retourner à la source    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 9 Sep 2015 - 18:26
Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! Naos_m10

L'air était léger et le vent qui lui soufflait sur le visage calmait son impatience. Cela faisait déjà plusieurs heures qu'ils attendaient à l'orée de ce bois. Naos jeta un œil en arrière pour découvrir son compagnon de route en train de soulager un besoin pressant contre un arbre. Il se retourna ensuite pour scruter au loin. Le château de Tharbad semblait comme prisonnier du temps, aucun bruit ne venait troubler le calme de ce matin où le soleil tentait tant bien que mal de percer le voile nuageux. Ils avaient reçu un message par oiseau leur intimant de venir accueillir leurs amis en territoire arnorien. Non pas que ces fameux amis aient besoin d'une escorte, Naos s'attendait plutôt à recevoir des ordres et des directives à suivre dès qu'ils arriveraient à leur rencontre. Son frère avait beaucoup changé ces derniers temps. Plus secret, plus obscur. Mais sa loyauté allait toujours vers son aîné. Pour l'instant.

Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! Remiel10

"Qu'est-ce qu'ils foutent..."

La voix grave de Remiel extirpa Naos de ses pensées. Son binôme renouait encore son pantalon comme il venait de le rejoindre. Il ne répondit rien, cela ne décourageant en rien son compère.

"Espérons qu'ils n'aient pas eu de problèmes sur la route."

Remiel était un homme d'une quarantaine d'années. Il passa une partie de sa vie comme mercenaire itinérant, offrant ses services au plus offrant. Son passé l'avait amené à croiser le chemin de plusieurs membres de la Couronne de Fer désireux de le faire rejoindre leur cause. Il leur avait répondu en plantant sa lame dans leurs cœurs et en leur tranchant la gorge. C'était un bon guerrier, capable de combattre sur un champ de bataille mais également de s'adapter à des combats urbains sans règles ni pitié. Il n'était pas très grand malgré une musculature imposante mais cela ne l'empêchait guère de se faire discret. Un vrai caméléon dans l'art de la guerre. Et une vraie pipelette.

"J'ai faim, maugréa-t-il. Dès qu'ils arrivent, je..."
"Tais-toi !"


Naos s'immobilisa en entendant un bruit lointain. Tel un renard aux aguets, il restait attentif au moindre son suspect. Des bruits de sabots se firent alors entendre. Plus loin au sud, trois cavaliers apparurent au sommet d'une colline. Un sourire soulagé se dessina sur les lèvres de Naos.

"Les voilà."

Les trois silhouettes ne mirent pas longtemps à repérer les deux hommes et dirigèrent leurs montures dans leur direction.

Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! Mygon_10

"Notre comité d'accueil est là comme prévu." souffla Mægon.

L'homme encapuchonné à ses côtés se redressa alors sur sa selle afin d'observer les alentours. Son regard se posa aussitôt sur les tours de Tharbad. Il n'était pas revenu ici depuis le début de la guerre contre l'Ordre. De nombreux souvenirs lui revinrent en mémoire.

La Flamme dans la nuit...

Les visages de ses frères d'armes se dessinèrent dans son esprit. Tous étaient alors unis. Et aujourd'hui leurs routes s'étaient éloignées. Irrémédiablement. Sirion se racla la gorge et prit une longue inspiration. Le poison de la gondorienne lui laissait encore quelques stigmates et lui avaient semble-t-il coupé la langue. Le voyage depuis Minas Tirith s'était résumé à quelques mots délivrés ça-et-là. Mægon s'était donc dévoué pour faire la conversation tout seul durant le trajet.

Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! Azami_10

Azämi, elle, restait toujours en retrait de son compagnon sans jamais négliger leur capitaine. Après la mort de Shiva et le court affrontement entre Neige et Sirion, Azämi avait vite retrouvé la trace du Fantôme. Il venait tout juste de reprendre ses esprits, l'air encore patibulaire à se maudire intérieurement. Elle s'était alors empressée de lui procurer quelques soins rudimentaires avant de prendre ensemble la direction de l'Arnor comme il était prévu.

Ibn-Lahad reconnut vite Naos, près d'un bois. Il attendait, patiemment. Cela faisait plusieurs semaines qu'ils ne s'étaient pas vus. Leurs regards se croisèrent alors que leurs groupes se rejoignaient.

Naos n'eut aucun mal à deviner l'état dans lequel se trouvait son frère malgré sa capuche rabattue. Une fois encore, il revenait au bercail blessé. Mais il ne dit rien.

"Heureux de vous revoir capitaine, jeta Remiel. Quelles nouvelles du Sud ?"
"La femme a été tuée. J'ai manqué de vigilance."


Le silence fit suite aux paroles de Sirion.

"Je veux une équipe prête dans sept jours. Un général de l'Ordre subsiste dans notre royaume."
"Plus pour longtemps, s'enthousiasma Azämi qui sortait de son mutisme.
"Pour l'heure, nous rentrons à Annùminas."

Les cinq cavaliers se mirent aussitôt en route pour la capitale. Les choses allaient bouger en Arnor, d'une manière ou d'une autre...

#Sirion #Naos #Azämi #Maegon #Remiel
Sujet: Une mélodie de feu et de glace.
Forlong

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Rechercher dans: Les Champs du Pelennor   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une mélodie de feu et de glace.    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 3 Fév 2015 - 5:00

L'interrogatoire s'acheva dans une ambiance froide de méfiance mutuelle. L'Arnor et le Gondor...les frères s'uniraient toujours contre un ennemi commun, mais cela ne voulait pas dire qu'ils ne rivalisaient jamais entre eux. Les jours où le Royaume Réunifié était une unité soudée faisaient à présent partie d'un passé lointain. Le Haut Roy Méphisto s'était distancé de la politique après sa défaite à Assabia et l'assassinat du Prince Aleth...quant à Aldarion, ce dernier semblait avoir survécu à l'épreuve du massacre de ses héritiers. Son mariage à Minas Tirith le mettait clairement en avant en tant qu'un souverain indépendant et puissant, héritier du trône du Royaume Réunifié, à présent lié à Dale...ce petit royaume dont les coffres sans fond ne feraient qu'augmenter la puissance d'Annuminas. Neige n'était pas une diplomate ni une politicienne, mais les années des conversations avec la Tête l'avaient aidé à développer un certain flair pour ces choses là...et s'il devait y avoir une course, sa mission était de s'assurer que le Gondor ne la perdrait pas.

***

Laisser Shiva dans sa cellule était risqué. La déplacer l'aurait été encore plus. Un agent de l'Arbre Blanc garda la prisonnière pendant quelques courtes heures, avant d'être remplacé par Maegon. Ceci dit les ordres de Neige avaient été clairs. Un de ses hommes fut posté dans une maison avec vue sur la seule sortie des catacombes. Un autre reçut la mission de suivre Azämi, la plus imprévisible et instable des agents de la Rose Noire. Bien sûr, il y avait des grandes chances que la femme s'aperçoive qu'elle était suivie, il s'agissait après tout d'une espionne d'élite. Mais cela n'avait aucune importance.

Neige s'était endormie dans un fauteuil dans ses quartiers. Comme toujours lorsqu'elle se reposait pendant une mission, elle était restée habillée, armée, et sans aucune couverture. Elle n'avait jamais froid après tout. Elle ouvrit les yeux avant que l'homme ne pénètre dans sa chambre.

L'agent en face d'elle se mit au garde à vous, puis lui fit son rapport:

-Sirion Ibn-Lahad vient de sortir des catacombes, capitaine. Il est accompagné par son second ainsi que la prisonnière. Quant à l'agente, aux dernières nouvelles elle était dans le campement sur les Champs du Pelennor, en train d'acheter des chevaux...il est possible qu'ils comptent quitter le royaume le plus rapidement possible, et prévoient des montures supplémentaires pour les changer en cours de route.

Neige acquiesça d'un bref mouvement de la tête, revêtit sa cape et se dirigea vers la sortie. Il n'y avait pas de temps à perdre. Les soldats qui gardaient la Grande Porte se mirent à sa disposition dès qu'ils virent l'objet qu'elle leur montra. Un petit morceau de bois sculpté en forme d'arbre...mais pas n'importe quel bois. Il s'agissait d'un morceau du troisième Arbre Blanc du Gondor, celui qui avait orné le Haut de la Cité avant le retour du roi Elessar. Seuls les serviteurs les plus fidèles du royaume recevaient des fragments de cette relique sacrée, qui leur mettaient à leur disposition toutes les ressources militaires ou financières dont ils avaient besoin.

Neige ressentit un certain soulagement en voyant Sirion apparaître dans la rue menant vers la Porte. Elle avait réagi suffisamment vite, et l'Arnorien n'avait pas tenté de quitter la ville par d'autres moyens. Elle avait le dessus.

Elle se contenta de lancer un regard froid au Fantôme, sans réagir à son insulte, bien qu'elle était irritée de l'entendre dévoiler le nom d'un agent de l'Arbre Blanc. Surtout qu'elle n'avait pas de réponse à sa question...Narwêl Rusk-Iar demeurait introuvable.

Aucun détail n'échappa à Neige. Le léger spasme de Sirion, ni le fait qu'il se mit à la tutoyer, un manque de respect évident. Elle répondit calmement:

-Je ne vais pas vous arrêter, Ibn-Lahad, tant que vous n'avez pas commis de crime. Venez, nous allons discuter dans un endroit plus calme. A moins que vous teniez particulièrement à dévoiler les secrets de l'Arnor à chaque passant qui traversera le seuil de la Grande Porte ce matin. Votre homme restera ici, pour tenir compagnie aux soldats du Gondor.

Les Arnoriens n'avaient clairement pas le choix. Lorsque Maegon descendit de sa monture, Neige prit sa place dans la selle. Elle atrappa les rennes du cheval de Shiva; elle ne faisait pas suffisamment confiance aux gardes de la Porte pour laisser cette prisonnière avec eux. Elle les accompagnerait...de toute façon, Shiva avait appris beaucoup trop sur leurs identités et leurs plans la veille pour pouvoir être réutilisée comme agent double. Elle serait tuée ou emprisonnée à vie, mais avant cela ils pouvaient sans doute lui soutirer d'autres informations précieuses...dans un cadre moins complexe que celui de l'interrogatoire nocturne.

Ils s'éloignèrent rapidement des murailles de la Cité et du campement qui s'étendait sur les Champs du Pelennor, et dirigèrent leurs montures vers les pentes boisées de mont Mindolluin.

-Vous m'avez montré ce matin que je ne peux pas vous faire confiance, Ibn-Lahad. Je n'ai aucune raison de vous laisser la prisonnière...que pensiez vous faire d'elle? Le Gondor partagera les informations qu'elle révélera avec la Rose Noire, mais elle ne quittera pas les frontières du pays. N'essayez pas de causer un incident diplomatique, Fantôme...votre royaume en a pas besoin.

Son attention était tournée vers Sirion, sa réponse et ses réactions. Cet homme...il était complètement imprévisible. Elle n'était pas certaine s'il n'allait pas essayer de l'attaquer pour obtenir ce qu'il désirait. Sa concentration fut une erreur, car elle cessa de faire attention à leur entourage...elle ne remarqua donc rien d'anormal...jusqu'à ce que tous les muscles de son corps se serrent brusquement et qu'elle se penche instinctivement lorsqu'elle entendit le sifflement caractéristique d'un carreau. Elle se retourna et lâcha un juron brutal, perdant son sang pour la première fois depuis qu'elle avait rencontré Sirion Ibn-Lahad...

#Sirion #Shiva
Sujet: Pour savoir se venger, il faut savoir souffrir.
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Bas de la Cité   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Pour savoir se venger, il faut savoir souffrir.    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 24 Oct 2014 - 1:54
Enfin. Les deux retardataires étaient enfin arrivés au rendez-vous. Chaque royaume concerné avait été prévenu la veille par des missives leur intimant de brûler le parchemin après prise de l'information. Aucune preuve, aucun risque. Tout ceci était fait dans le plus grand secret. Le lieu de cet interrogatoire avait été choisi sciemment par le Gondor et l'Arnor, nul ne s'y rendait jamais. C'est là que Balthazar fût jeté dans les abîmes par Méphisto, il y a déjà bien des années. Un ennemi qui était ensuite revenu de la mort, parmi les flammes. Un ennemi qui avait affronté Sirion lors de la dernière guerre et qui lui avait laissé une trace impossible à enlever.

Une légère brûlure se raviva un instant sur son torse.

Le Fantôme, d'un mouvement de tête, ordonna à l'un de ses hommes de refermer la porte. À clef. Nul ne devait venir les interrompre.. ou les quitter. Shiva avait déjà commencé à débiter quelques paroles mielleuses rapidement interrompues par l'agent de Gondor. Seules quelques torches éclairaient l'endroit et les ombres tremblotantes rendaient la scène des plus sinistres. Celle de Sirion se faufilait tel un fauve tournant autour de sa proie. Se déplaçant, lentement, près de la chaise sur laquelle reposait leur prisonnière.

"Bien commençons simplement."

Sirion s'arrêta face à Shiva, la dévisageant de haut, souligné par un regard sombre.

"Dis-nous où se trouvent les poches de résistance de ton Ordre."

Sa demande était simple. Le Khandéen se limitait d'abord à une seule question. Espérant y voir la coopération de leur invitée. Mais seul un silence glacial lui répondit. Derrière lui, les autres personnes présentes semblaient particulièrement gênées par la situation. Comment allait réagir le Fantôme ?


Azämi scrutait son capitaine d'un oeil inflexible. Cela faisait déjà plusieurs mois qu'elle était entrée à son service dans la Rose Noire et elle avait attendu ce moment avec délice. La jeune femme savourait le début de sa longue vengeance avec cette ... femme, cette putain, cette ... chose. Elle ne la connaissait pas mais elle la haïssait déjà. Sirion lui avait succinctement expliqué le rôle qu'elle avait eu à Vieille-Tombe. Azämi s'était rapidement fait un portrait de cette garce et de ses alliés. Elle en tuerait autant qu'elle le pourrait, sa soif était inextinguible.

L'absence de réponse de Shiva rendit folle la jeune femme. Cette insolence était en train de la faire sortir de ses gonds. Mais que diable Sirion attendait-il pour la faire parler, vraiment ? Elle ne comprenait pas. Et pourtant, elle ne dit mot. C'était son capitaine.

"Warin a été pendu. Il a endossé le rôle d'Orchâl aux yeux du peuple et des ignorants. Votre chef est mort, votre quartier général détruit, vos armées dispersées, votre vision de l'avenir éteint. Que te reste-t-il à défendre ?"

Ibn-Lahad passa alors derrière la chaise et glissa lentement dans le creux de l'oreille de Shiva :

"Juste ta misérable vie. Alors dis moi ce que tu sais, sinon je te jure que je te tue."

Ces paroles immobilisèrent presque le temps et furent prononcées suffisamment forts pour que tous les entendent.

#Sirion #Shiva
Sujet: Pour savoir se venger, il faut savoir souffrir.
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Bas de la Cité   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Pour savoir se venger, il faut savoir souffrir.    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 18 Oct 2014 - 2:19
Le bruit de leurs bottes résonnait dans le dédale de tunnels. Le sol pavé était glissant et de nombreuses flaques parsemaient leur chemin. Les trois hommes marchaient d'un pas assuré, éclairés d'une torche et malgré cela, l'un d'eux semblait quasiment laisser sur place ses deux compères. Il avançait poings fermés et le visage noué, le regard fixé droit devant lui. Il s'efforçait d'ignorer sa jambe encore meurtrie depuis tous ces mois.

***

À Vieille-Tombe, il s'était effondré après avoir tiré son unique carreau dans le cœur de Sepsis. Sa vision s'était troublée et il n'avait eu que des bribes de souvenirs de la suite des événements. Gallen et Erco l'avaient emmené avec eux et les survivants, fuyant le Rhûn aussi vite qu'ils le pouvaient. Une fois hors de danger, il avait été ramené par escorte jusqu'à Annuminas où il fût soigné durant de longues semaines. Il lui sembla être resté alité pendant des siècles, des siècles où il se remémora toute la guerre contre l'Ordre, tout le chemin parcouru. Ce qu'il avait sauvé, ce qu'il avait sacrifié pour continuer la lutte, ce qu'il avait perdu, ce qu'il avait enduré, tout resterait à jamais gravé dans son esprit. Cet esprit qui avait été mis à rude épreuve depuis tant de temps. Après avoir tenu bon durant toute la guerre, il se relâchait et sentait qu'il perdait pied. Quel serait désormais son but dans la vie ? Les Passeurs d'Etoiles avaient rempli leur tâche, ils avaient sauvé la Terre du Milieu. Tous ces gens se rendaient-ils compte des sacrifices endurés pour préserver leurs vies ? Il ne savait plus quoi penser. Il se laissa aller et ferma une fois de plus les yeux.

Au fil des semaines, son corps se remettait. La plaie béante à sa cuisse avait désormais meilleure allure qu'à son arrivée dans la capitale. Son œil gauche, lui, avait bien du mal à s'ouvrir complètement et on lui expliqua qu'il avait eu de la chance de ne pas le perdre. À quelques coups près, il serait devenu un infirme, encore plus inutile à son roi qu'il ne le serait à présent. Pourrait-il encore prétendre à son poste maintenant que cette guerre était finie. Après tout, il avait été nommé sciemment à ce poste pour aider Saemon à se crédibiliser encore davantage au sein de l'Ordre. Lorsqu'il l'avait appris, il n'avait pas vraiment eu le temps d'y réfléchir... dans le feu de l'action. Mais maintenant il avait un sentiment d'impuissance et de frustration. Ce Saemon avait été un bien meilleur fantôme que lui pendant ce conflit. Puis il avait disparu pour le Sud et le Gondor.

Bientôt il parvint à marcher convenablement et à reprendre l'exercice. Ses affaires avaient été rapatriés en même temps que lui mais elles lui semblaient encore étrangères. Il était devenu avare en paroles, son peu de loquacité avait amené un certain nombre de questions à son propos. De nouveau sur pied, il rencontra enfin Aldarion et ensemble discutèrent longuement de ces mois passés et de ce qui allait en découler. Un nouveau poste. La Garde de la Rose passait sous son commandement. Il allait la remanier. Un nouveau but. Il en était convenu avec le Roi. Cette tâche lui convenait parfaitement. Aldarion lui parla également d'un mariage et d'un jugement...

***

Ils arrivèrent enfin face à une porte verrouillée près de laquelle attendait une jeune femme. L'agent la plus douée de Gilgamesh, au service de l'Arbre Blanc d'après ses informations. Mais il ne s'en soucia guère. Tous trois s'arrêtèrent devant l'entrée, la gondorienne leur fit un signe de tête, sans avoir aucune réponse en retour. L'un des deux acolytes se tourna vers elle :

"Ouvre cette porte qu'on commence..."

L'agent de l'Arbre Blanc sembla ne pas trop apprécier que ces étrangers -alliés certes mais étrangers- se comportent ainsi, pourtant la porte se déverrouilla et les quatre protagonistes pénétrèrent dans la pièce. Dans un coin, une forme repliée sur elle-même demeurait immobile. C'était une jeune femme, vêtue d'une simple robe déchirée et crasseuse, pieds nus. Ses yeux reflétèrent la lueur de la torche et l'on put y lire de la peur et de la douleur. Elle était attachée par une chaîne autour de son cou.

"C'est moins drôle lorsque l'on devient le prisonnier, n'est-ce pas ?"

La femme, recroquevillée et tournée face au mur, tremblotante, ne répondit pas.

"Bon, relevez la." dit l'homme d'une voix agacée.

Tandis que ses hommes s'occupaient de la prisonnière, il repoussa sa cape noire en arrière, laissant apparaître son épée au côté ainsi que son arbalète caractéristique. L'interdiction du port d'armes ne semblait pas s'appliquer à cet homme. Les mains fermées et posées sur ses hanches, il patientait. Deux autres personnes devaient les rejoindre pour l'interrogatoire. La vendetta débutait et un plaisir dissimulé envahit le cœur empoisonné de Sirion.

#Sirion #Neige #Shiva
Sujet: Il y a une fin a toute chose
Erco Skaline

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Rechercher dans: Vieille-Tombe   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Il y a une fin a toute chose    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 14 Fév 2014 - 18:36
Erco etait a bout de force. Il sentait tous son corps crier, le supplier de sarreter de se reposer, dattendre avant de continuer. Juste faire une petite pause, juste dix minutes. Mais le chevalier sy refusait categoriquement. Toute son attention etait porte sur une seul action: marcher. Aller de lavant. Rien dautre ne comptait. Il alla jusqau ignorer lexcuse de Daix. Ce netait pas le moment. Nul excuse navait sa place en ce lieu et il ny avait aucune rancoeur en Erco car il devait bien se lavouer il y avait aussi penser a eteindre la torche. Daix avait au moins eut le courage de mettre son intuition en pratique. Bonne ou mauvaise, cetait passe. Ils vivaient et pouvaient continuer grace a lintervention de Gnow et Alarthor. Cadeau du ciel, Erco ne pouvait y croire que ces deux compagnons laisser en arriere les avaient quand meme suivie. Cetait cela de la fidelite et Erco sen sentait honorer.

Ils couraient q present droit devant et lantre de la bete sembla se terminer et une certaine lueur despoir les atteint tous lorsquils sortirent de la grotte dobsidienne. La fin dun cauchemard. Un de plus etait passe. Mais combien allait encore suivre? Ils navaient meme pas encore penetre dans le fin fond de lantre de lOrdre et ils etaient deja tous blesse et fatigue.  Leur avancee continue encore quelqaue metre et ils durent suivre la courbe du couloir qui se raccourcissait petit a petit jusqua donner sur une porte. Loreille dErco habituee a discerner les bruits de combat reconnu le crissement dune lame en heurtant une deuxieme. Ils touchaient donc au but et y arrivaient meme en retard. Lautre groupe avait donc ete plus rapide que eux. Il articula entre deux inspiration saccadee:

-Suivez moi et tuez tous enemis sopposant a vous. Le temps de la pitie est finie, nous allons au-devant de notre destin!!!! Force et honneur!

Le comte, Amdir bien encree dans sa main, poussa dun coup sec la porte avec son bouclier et penetra dans une sorte de balcon. Dabord surprit il faillit se stopper. Quest ce que cetait??? Il neut pas le temps de sinterroger plus. Le combat commençait deja et se retrouva face a plusieurs pies et lalarme fut donnee en quelques secondes. Erco entrevit rapidement la loge ou tronait lOrchal et sut que cetait son objectif. Il ne remarqua pas tous de suite mais apres setre rapprocher de plusieurs metres il comprit que cetait une femme... Il allait donc devoir prouver a Learman que son discour au debut de leur quete etait bien reelle. Erco allait tuer pour la premiere fois de sa vie une femme. Son coeur se crispa un peu et sentit sa tension monte dun cran Y arrivera-t-il?

Pas le temps dy penser plus car Learamn criait lui demandant de regarder en bas. Ce fut alors que Erco prit conscience de larene sous lui et quil apercut deux de ses meilleurs compagnons se battre a mort. Gallen allait abaisser son epee sur Sirion.

Dun geste rapide Erco lascera le visage de son adversaire le tuant sur le coup et cria dune voix forte et pleine despoir pour ceux den bas:

-Gallen!!! Ne fait pas ca!!!.... Je suis la!!!! Tous nest pas perdu!!!!

Et il dut seloigner de la rembarde pour eviter un coup depee et entama une contre attaque fulgurante. Il ajouta sadressant directement a Learamn:

-Tu vois cette escalier? Il doit descendre vers cette maudite arene. Vas y et libere les!!! Maintenant!!!!

Et deja Erco reprenait sa route vers lOrchal, il y etait presque. Il fendit encore deux adversaires avant de se trouver en position de commencer son duel final. Il lacha rageusement le regard emplie de toute la haine accumulee depuis le debut de sa lutte contre lOrdre:

-Enfin nous y voila!!! Etes-vous pret a vous confrontez a votre propre mort?


***

Simultanément a tous cela, Dalamyr dut prendre ses responsabilite. Il avait apres tous ete charge de gerer la securite de larene et des loges la surplombant. Il connaissait par coeur le dedale du repere de lOrdre et savait donc que ces ennemis venaient de la partie la plus improbable. Ils avaient donc echappe a la bete? Cetait incroyable personne ne sen sortait. Cetait le meilleur predateur que lassassin aie put voir. Sespis allait lui faire une montagne de reproche mais ce netait pas le temps pour cela. Il se contenta de dire en selencant vers lq loge de lOrchal:

-Je vais regler ce petit probleme moi meme!


Il il parcourut la distance en une fraction de seconde dans une silence complet. Il se retrouva vite face Erco et ses deux compagnons. Il lentendit parler et ne put que se dire que ce chevallier etait fou. Nul ne pouvait reellement tuer lOrchal, enfin lui oui savait comment. Il netait meme pas sence savoir cela, mais il detenait cette information a force decouter et dobserver. Tous se voyaient dans le langage du corps. Il sourit, mais celui-ci disparut bien vite en voyant Daix. Bien quil etait sur de ne pas connaitre vraiment cette personne, il y avait quelques choses de famillier dans ce visage. Des vieux souvenirs remontaient du temps ou il venait darriver a Minas Tirith. Il devait comprendre!!!

Il se precipita donc vers ce nouveau adversaire dont meme la facon de se mouvoir lui disait quelques choses. Il sut des la premiere passe darme quil faisait face a un homme semblable a lui. Un tueur!

Hrp desole pour le manque daccent, mais jecris sur un ordi de merdre disons le et jai pas le temp de chercher comment les faire Jespere aue cest lisible quand meme Hrp


#Erco #Skaline #Gallen #Mortensen #Sirion #Alarthor #Learamn #Amadeo #Daix #Dalamyr #Warin #Orchâl
Sujet: Colin maillard mortel
Gallen Mortensen

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Rechercher dans: Vieille-Tombe   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Colin maillard mortel    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 29 Oct 2013 - 14:26
Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! Avatar-7418

Sepsis se trouvait en retrait par rapport à l'Orchal. Il distinguait l'apparente silhouette frêle de son maitre. Un peu plus loin la canthui Shiva scrutait les yeux enflammés la scène qui se déroulait sous son magnifique regard d'ébène.Cette femme aimait la violence et le sang, Sepsis le nota mentalement, cela pouvait être un talon d'achille.

Le neleg sentit la présence de Swan derrière lui. Éternellement les bras croisés, son sourire suffisant accroché aux lèvres. Sepsis se retourna simplement, le canthui se tendit et on sourire s'effaça quelques secondes. Satisfait de son effet, l'arnorien fixa les deux loques humaines en contrebas. L'Orchal voulait jouer. Sepsis le nota aussi au cas où.....

Le neleg avait ordonné au canthui Dalamyr d ese tenir près en cas de pépin. L'entrée des catacombes avait été renforcée, cet avorton de lefnui Boros en avait la charge, une escouade de ses meilleurs agents en soutien et une ou deux surprises en cas d'intrusions.Sepss avait reçu les différents rapports: Imladris était à leur botte, Pélargir aussi, le Rohan sous contrôle, la situation en Arnor plus complexe, Aldarion était invisible aux yeux de l'Ordre, mais Caleb était un agent rusé. Sepsis aime le travail bien fait , Etelion était toujours à la cité blanche mais impossible de savoir où se trouvait ce nobliau fantoche d'Erco Skaline. Le neleg détestait l'ignorance cela l'agaçait au plus haut point. Un adage rhunien lui revient en tête. Une langue simple sans fioriture. "Soit patient comme le soleil"

Sepsis respira profondément et plongea son regard dans la pénombre pour observer le combat qui s'annonçait

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Complètement désorienté, Gallen se releva le plus rapidement possible. Ses jambes étaient flageolantes mais il fut surpris de constater qu'elles supportaient son poids.
Il était prêt à se battre, Il hurla un bref instant . Puis il stoppa son mouvement . Il souleva ses cheveux collants de crasse, de sueur et de sang pour découvrir le visage émacié tuméfié de son ami Sirion. Le rohirrim le prit par les épaules, heureux de le voir

"Sirion mon ami, ils t'ont eu aussi , mais que t'ont ils fait ces salauds ?"

Gallen ne se voyait pas mais il était dans un état aussi piteux que son compagnon Passeur.

Puis le maréchal du Rohan se tourna vers le balcon. Il découvrit l'Orchal. Il écouta la voix emprunt de force et de chrisme descendre vers lui. Gallen baissa la tête sur l'épisode de lion opulent, il risqua même un regard vers Sirion, la honte le taraudait, il eut presque un haut le cœur.

À la fin du discours de leur ennemi Gallen hurla sa frustration, il cracha littéralement

"Descend te battre, Ordure"

Puis un son guttural presque inhumain sortit de sa bouche déformée par la haine

"AAAAAAH"

Il se rua sur le mur décrépi le frappant de ses deux poings. Ils s'inondèrent rapidement de rouge sang. Puis il fixa Sirion qui lui restait stoïque, mais Mortensen sentit la flamme brûlée chez son ami. Gallen observa la salle , il remarqua l'étendue de la pièce, la dureté du sol. Incroyable, il se préparait à son duel.

C'est donc ainsi qu'il mourrait. Toujours cette litanie

Les images de Lion opulent , de Thorin et Farma s'imposèrent à son esprit. Comme un pantin il s'avança vers Kaya il passa près de Sirion il murmura juste "Désolé vieux frère"

Le contact de la poignée de sa meilleure amie le rassura  . Il la fit tournoyer avec élégance

Il hurla à l'encontre de l'Orchal

"Vous êtes des monstres"

Puis il entendit une petite voix presque diabolique lui parler en son for intérieur: il était temps de savoir ... Oui il était de savoir qui était le meilleur.

Le regard bleu cobalt de Gallen Mortensen plongea dans la regard ébène de Sirion Ibn Halad . Puma reconnut sûrement ce regard celui de la mort , il l'avait déjà vu chez son ami.

Gallen embrassa sa lame comme toujours. Il la pointa vers Sirion.

"À la vie , à la mort Puma. J'aime Farma est mon unique argument pour ce que je m'apprête à faire. Tu es et restera mon meilleur ami. "

Il ménagea une pause. Son regard se durcit encore

"En garde Sirion! Nous allons savoir qui est le meilleur sous peu !!"


Gallen avança d'un pas. La danse écarlate allait reprendre ses droits sous le regards et les rires moqueurs de l'Ordre de la Couronne de Fer.[/b]

#Gallen #Mortensen #Sirion #Dalamyr #Orchpal #Sepsis #Swan #Shiva #Warin
Sujet: Colin maillard mortel
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: Vieille-Tombe   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Colin maillard mortel    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 22 Oct 2013 - 23:36
Encore. Cette porte se mit à nouveau à grincer tandis qu'on l'ouvrait pour rendre une fois de plus visite au Fantôme. Il n'avait jamais aussi bien porté son nom. Dans l'obscurité de sa geôle, Sirion Ibn-Lahad n'avait pas vu le soleil depuis des jours, des semaines ou des mois qui sait ? L'homme avait beau garder un minimum de lucidité et de résistance mentale, son corps lui encaissait tous les coups pour son maître. Il se demandait si bientôt, il parviendrait à retirer ses mains de ses fers tant il avait perdu de poids. Ses dents lui faisaient mal, non pas seulement à cause des coups mais également en conséquence de sa mauvaise nutrition. Viendrait le temps où elles se déchausseraient et tomberaient. Un squelette avec de la chair, des nerfs et des muscles pour que le tout tienne debout ; tant qu'on en prend soin et même alors, cela ne dure qu'un temps.

L'homme qui était à présent face à lui était inconnu à Sirion. Du moins, c'est ce qu'il pensait, son seul oeil encore ouvert était plus qu'embrumé. Deux acolytes surgirent du néant et agrippèrent les bras du Khandéen, le libérant de ses fers. Ce fût comme un instant de plaisir extrême pour leur prisonnier. Tout ce poids ainsi enlevé en un éclair. Aussitôt les deux soldats retinrent Sirion avant qu'il ne s'effondre sur la pierre.

"Il tient à peine sur ses pieds... le bouseux va en faire qu'une bouchée... Tss !" lâcha l'homme au crâne rasé.

De qui parlait-il ? Sirion n'en avait aucune idée mais ce qu'il avait compris, c'était qu'il allait certainement devoir se battre. Il fut traîné à travers un dédale de couloirs simplement éclairés de quelques torches à intervalle régulier. Chaque flamme venait l'éblouir, sa tête tournait. Il regrettait presque l'enfer de la mine en Gondor. Puis enfin il fut jeté au sol, s'écrasant alors de tout son poids sur ce qui semblait être de la terre battue, légèrement trempée à cause de l'humidité ambiante.

Sa respiration était forte et intense, il avait besoin de récupérer des forces. Chaque inspiration lui fit avaler de la poussière, le forçant à se redresser sur ses bras. Un vent de douleur lui parcourra ses muscles endoloris et se mettre à genoux ne fut jamais aussi difficile pour le guerrier. Il gémit encore une fois, acceptant la souffrance et l'affrontant du mieux qu'il put. Et alors, il observa enfin ce qui l'entourait.

On l'avait amené dans une pièce ovale, de taille modeste mais assez imposante pour y loger une trentaine d'hommes. Des braseros illuminaient l'endroit, accrochés aux murs qu'ils étaient. Plus en hauteur, un grand balcon surplombait la pièce, ou plutôt l'arène. Outre la porte d'où était arrivé Sirion, il y en avait une seconde à l'autre bout et une troisième sur le côté, juste en dessous du balcon.

Sirion sentait des regards s'être penchés sur lui mais n'essaya même pas de relever la tête. Il tacha plutôt de se relever lui-même. Etape par étape, il reprit ses appuis jusqu'à tenir enfin debout. Habillé d'une chemise crasseuse et déchirée, d'un pantalon au moins autant abîmé et pieds nus, le grand Ibn-Lahad avait fier allure. C'est alors que la porte en face de lui gronda puis s'ouvrit, amenant un courant d'air salvateur pour le Fantôme.

Tout comme lui, un homme fut jeté à terre avant que l'on referme la porte derrière lui. Ses cheveux longs recouvraient son visage et son état ne semblait pas vraiment différent du sien. Était-ce aussi un ennemi de l'Ordre ? Sirion en était quasiment certain. Jusqu'à ce que l'individu se redresse pour lui faire face et malgré ses coups reçus au visage, ce dernier lui revînt aussitôt en mémoire.

Ils s'étaient quittés à Dol Guldur avec une victoire face à l'Ordre et aujourd'hui, ils étaient leurs prisonniers.

Aujourd'hui, Sirion Ibn-Lahad et Gallen Mortensen allaient mourir.

#Sirion #Gallen
Sujet: La Flammèche qui s'éteint dans la Nuit
Gallen Mortensen

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Rechercher dans: Vieille-Tombe   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La Flammèche qui s'éteint dans la Nuit    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 23 Jan 2013 - 15:36
Quatre fois... Il semble que c'était la quatrième fois que le colosse venait dans sa cellule.... Le fantôme s'était préparé mais le géant avait une sacrée droite et il n'y allait pas de main morte. Le pair du royaume d'Arnor sentit le sang dans sa bouche et les os de sa main droite avaient explosé. L'homme était un habitué. Mais aucune question ne lui avait été posé on se contentait juste d'essayer de le briser physiquement. Puma pensa que ce n'était qu'un avant goût et ce sens il avait raison.

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Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! Avatar-7418

Sepsis était assis à une table de bois rugueux . Sa lecture était génée par les bruits etouffés provenant de la cellule. Néanmoins il fut de nouveau satisfait il réussissait à lire l'exposé d'hydrolique écrit en naugrim tout en laissant son esprit vagabonder. Le neleg fraichement prômu avait de nouveau le moral car une question l'avait taraudé pendant son voyage de la cité blanche au Bastion: Il avait tué exclusivement des hommes à Minas Thirith et il craignait d'être taxé de misogynie , ce qu'il ne pouvait pas accepter. Il tua donc deux voyageuses innocentes. L'archer de l'Ordre avait rencontré pour la première fois face à face l'Orchal, cette rencontre l'avait impresionné.

Quel charisme et quelle intelligence!

Les nouvelles du front étaient bonnes: le Rohan était pris, Imladris allait tomber, Les heures d'Aldarion en Arnor étaient comptées, La cité Blanche suintait la peur après la mort du prince Aleth , son oeuvre, Pélargir à leurs bottes ......Mais on avait perdu la trace du Kuduk, il aurait dû le tuer mais les ordres sont les ordres et ses soupçons se confirmaient, son ascension dans l'Ordre était mal perçu par certains, il en avait cure.

Sepsis tapotait maintenant de ses doigts parfaitement entretenus la table. Il avait hâte de questionner le fameux Fantôme. Il n'était pas féru de la torture mais c'est un bon conditionnement, un bon prélude.

Il eut un sourire . Quand il pense que Lammath devait initialement interroger le prisonnier. Ridicule . L'elfe aurait occis le passeur sans demender son reste. Par contre à Imladris il devait semer le sang et la souffrance, il était à sa place.

Il respira un bon coup et rentra dans la cellule. Il claqua des doigts et le colosse se retira. Sepsis observa le visage emacié de Sirion et il fixa la paupière tuméfiée. Il y avait encore de la volonté dans le regard du khandéen.

Sepsis avait amené une chaise, il la tourna et s'assit dessus le dossier face à Sirion. Un long silence s'installa.

Puis il s'adressa au prisonnier d'une voix commune

"Salutation Sirion Ibn-Lahad, alias le fantôme, alias Passeur, pair du royaume d'Arnor de son état"
Les choses étaient posées

"Je me présente, je suis l'Archer de l'Ordre et je vous connais"


Il poursuivit d'un ton presque amical

"Je vous admire Fantôme. je vous classe dans les meilleurs assassins des Terres du milieu, tout comme moi. Et c'est agréable de pouvoir parler entres pairs. Naturellement, il y a le fameux Dalamyr mais il est un peu rustre il vous a vaincu mais uniquement en utilisant votre seule faiblesse: votre honneur, nous avons maitre Hasharin mais c'est plus un commerçant et le fameux Saemon Havarian mais bon il est surtout le toutou d'Aldarion. Mais vous , Sirion Ibn -Lahad vous êtes étonnant, vous pouvez tuer sur ordre un enfant et embrasser une cause pensant sauver le monde.Vous ne me connaissez que de réputation je pense: le meurtre du Prince Aleth c'est moi je pense que cela suffit comme carte de visite. Vous avez pour ami un aventurier hobbit, un maréchal rohirrim, un comte....Etonnant"

Puis il poursuivit

"Oh je parlerais des heures avec vous collègue mais j'ai une mission: vous faire parler. Vous excuserez le passage à tabac : un classique mais inutile avec vous. Non pas que vous soyez plus dur au mal que par exemple votre ami rohirrim mais vous êtes plus malin vous m'enverriez sur de fausses pistes en espérant gagner du temps. Je vais répondre à la question que vous vous posez mais que veut il? Très honnétement vous m'êtes de peu d'utilité. Mais comme vous j'aime le travail bien fait, je dois vous interroger. Il ya une seule chose que nous voulons savoir

Sepsis se leva et s'approcha de l'oreille du passeur*

"L'identité des pères"


Et il ajouta d'un ton froid , toute trace de sympathie avait disparu cette fois ce qui inquiéta  encore plus Sirion

"Je trouverai ta faille Sirion Ibn -Lahad , tu parleras je te le garantis"

#Sirion #Sepsis
Sujet: Le Froid, c'est être malade sans blessure à soigner.
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: Amon Sûl   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le Froid, c'est être malade sans blessure à soigner.    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 12 Avr 2012 - 20:21
L'Arnor. Royaume frère de Gondor. S'étendant à l'ouest des Monts Brumeux et au nord du Rohan. En cet hiver des plus rudes du Quatrième Âge, la terre était recouverte d'un manteau blanc et du ciel tombaient toujours sans relâche des flocons augmentant encore davantage l'épaisseur de cette couche immaculée.

Après les évènements de Dol Guldur, le Roi d'Arnor devait revenir au plus vite en son pays. Il lui fallait reprendre la main face à l'Ordre. L'heure n'était plus aux mystères et secrets mais bien à l'action. La petite compagnie progressait donc depuis des jours et des jours. Forts de leur nombre réduit, leur avancée avait pu rester secrète tout au long du voyage.

Mais depuis quelques jours, la neige s'abattait plus violemment ralentissant considérablement leur progression. Il leur fallait faire une halte. Quelques lieues face eux, la tour de garde d'Amon Sul, jadis connue pour avoir vu s'y arrêter le porteur de l'Anneau. La petite troupe accéléra soudain, les montures furent éperonnées et bientôt la tour se fit plus proche.

Tempête et son cavalier s'avancèrent plus en avant du groupe et Sirion héla aux hommes gardant l'entrée du camp entourant Amon Sul :

"Ouvrez vos portes à Tar-Aldarion !"

Quelques instants après, les portes en bois s'ouvrirent, laissant apparaître des soldats emmitouflés dans d'épaisses fourrures. Des nuages de chaleur s'échappaient à intervalles réguliers de leur bouche, tout comme de celles des nouveaux venus. La garnison d'Amon Sùl étant permanente, les hommes la composant n'étaient pas de simples novices. Certains s'y étaient même établis durablement, cependant et bien qu'habitué aux rudes climats, l'hiver actuel était loin d'être habituel. Une poignée de soldats étaient à l'infirmerie pour cause de doigts, d'orteils gelés. Le vent qui soufflait venait fouetter les visages et l'amoncellement de la neige rendait toute progression difficile.

Au loin, les loups se faisaient entendre. Le froid les avait fait se rapprocher des lieux habités. L'appel de la faim. Il ne valait mieux pas s'aventurer seul dans les bois ou même aux alentours du camp, surtout de nuit. Avec le froid, la mort se faisait plus oppressante que jamais.

Le petit groupe pénétra donc dans le camp d'Amon Sul, tous les regards se posaient bien entendus sur leur monarque et avec ceux-ci, de nombreuses interrogations. Que venait faire le roi ici ? D'où venait-il ? Qu'allait-il faire ? Et tant d'autres sûrement.
Sirion, lui, avait sa petite idée quant à savoir ce qu'Aldarion avait en tête pour son royaume.

Tandis qu'on préparait des chambres pour les arrivants, le Khandéen s'approcha de l'elfe qui les avait accompagnés et de Dwilidan, le jeune guide.

"Nous ne resterons pas longtemps ici, l'endroit n'est pas sûr. Nous devrons rentrer à la capitale au plus vite, le temps nous est compté."

Puis s'adressant à Tarkandil.

"Vous êtes un ami de l'Arnor, vous pourrez prendre le chemin qu'il vous plaira mais nos portes vous resteront ouvertes."

Enfin, Sirion se demanda si Dwilidan avait réfléchi à sa proposition durant leur périple mais il n'aborda pas le sujet, attendant davantage une réponse du guide comme pour être sûr que son choix parte de sa propre initiative.

#Sirion #Dwilidan #Tarkandil
Sujet: Les renforts
Saemon Havarian

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Rechercher dans: Dol Guldur   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les renforts    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 8 Jan 2012 - 15:18
Saemon toussa sans discrétion. Ce salopard avait frappé fort, cela l'avait surpris. Ce qui ne l'avait pas surpris par contre c'était sa victoire finale. L'arnorien avait toujours su évaluer parfaitement la force de ses adversaires. Et Sirion avait de tout temps été légèrement inférieur à lui. Sa lame était posé sur la gorge de son adversaire. Pour sa part, il avait préféré le surnommer son "jouet", une sorte de cadeau de la part d'Aldarion. Il avait envie de rire en voyant le corps quasi inerte de son adversaire piteusement allongé au sol, la jambe amochée et la peur dans les yeux.
En y regardant de plus près, il réalisa qu'il ne s'agissait pas vraiment de peur. Il lisait une sorte de sentiment de culpabilité qui confinait à la honte.

"C'est ça votre faiblesse... Vous êtes comme prisonnier d'un carcan de culpabilité qui vous empêche de vraiment exprimer vos compétences.. Mais bon, vous n'avez pas été choisi au hasard... assez bon que pour faire illusion, trop faible que pour réellement nous inquiéter."

Rien que d'imaginer que ces paroles puissent être les dernières que le fantôme entendraient le réjouissait. Cependant, il devait éviter de finir comme tout ces grands méchants qui par le passé avaient fini par se voir défait pour cause de langue trop pendue. La situation était à son avantage et il aurait été malvenu d'attendre qu'elle s'inverse pour agir.

"Bref, j'aurai aimé pouvoir vous narguer davantage, vous expliquer comment nous avons toujours eu un coup d'avance sur vous, comment nous allons parvenir à nos fins... voir votre visage changer... Enfin recevoir la rançons de ces mois d'intrigues.. Mais pour le coup, je n'ai pas le temps."

L'arnorien enfonça légèrement sa lame dans la peau de son vis à vis, faisant couler quelques gouttes de sang.

"Voici le moment de mettre un terme à notre rivalité."

***

Saemon trainait le corps inanimé de Sirion à travers les couloirs de Dol Guldur. Il pesait son poids. Bien que l'arnorien l'ai volontiers laissé sur place, il se devait de respecter les consignes de son Roi. Il fallait éviter de multiplier les cadavres dans les couloirs.

#Saemon #Aldarion #Radamanthe #Sirion
Sujet: Les renforts
Radamanthe

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Rechercher dans: Dol Guldur   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les renforts    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 12 Déc 2011 - 22:34
Radamanthe répondit au sourire de son compagnon par un rictus qui avait quelque chose d'inquiétant sur les traits tirés de son visage. Le voyage de l'Emir d'Harondor avait été plus éprouvant que celui du Roi d'Arnor. Pas spécialement plus long, mais il avait du traverser de part en part les deux contrées où son visage était le plus connu, à savoir son propre émirat et le royaume de Gondor. Sans parler du fait qu'il avait du faire une partie du voyage seul, à la merci de tous les incidents possibles. Il avait en effet préféré éviter au moindre soldat harondorim, dont il ne pouvait être sûr d'une loyanté sans faille. Il avait donc attendu Emyn Arnen pour se faire escorter par vingt-cinq de ses meilleurs rangers de l'Ithilien, capables de toute la discrétion nécessaire afin de se rendre à Dol Guldur sans éveiller l'attention de quiconque en Gondor. D'une loyauté sans faille et peu enclins aux dilemmes moraux, ils avaient été préparés pour leur rôle avec soin.

L'Emir salua à son tour Saemon Havarian qu'il n'avait plus vu depuis bien longtemps, depuis un certain enlèvement à Edoras précisément. Ce jour là, un malheureux incident lui avait coûté un oeil, mais c'était le prix à payer. Il était inconcevable de révéler aux soldats de Saemon, des simples Lefnuis, quelle était son allégeance. Cela n'avait guère d'importance à présent, si certains commençaient à trouver cette prétendue maladie dont il était supposé souffrir étrange à Dur'Zork, personne n'avait la moindre idée de se qu'il tramait réellement.

"Je suis moi-même on ne peut plus confiant dans notre victoire mes chers amis. L'avantage du nombre seul me paraît suffisament..."

A nouveau, l'expression du visage de Saemon sembla émettre quelques réserves. L'ancien Bourreau reprit :

"Oui, bien sûr, ces Passeurs sont bien la preuve que l'ont peut vaincre en forte infériorité numérique... Mais ce sera différent... Jamais ils ne s'attendront à nous voir..."

#Sirion #Aldarion #Radamanthe #Saemon
Sujet: [Affrontement Final] Bas les Masques...
Forlong

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Rechercher dans: Dol Guldur   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [Affrontement Final] Bas les Masques...    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 10 Déc 2011 - 2:26
Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! Orchal12

La tête couronnée de l'Orchâl se tourna lentement en suivant la trajectoire du doigt du grand homme.

-Si notre...ami...était plus compétent et moins arrogant, il contrôlerait à présent son misérable morceau de pâturage, et participerait à cette réunion plutôt que de faire le guet. Les mortels sont tellement peu fiables. Même toi tu pourrirais encore dans les geôles du Gondor si la Couronne n'avait pas décidé de faire usage de tes services...

Le mépris se fit entendre dans la voix étrange du personnage encapuchonné, bien qu'il semblait avoir une opinion plus élevée sur son compagnon barbu que sur la plupart des humains.


Les paroles des deux hommes résonnèrent dans la salle et dans les oreilles des Passeurs dissimulés. Un moment de silence s'ensuivit...puis le personnage encapuchonné se leva lentement. La capuche se tourna vers le mur derrière lequel s'étaient cachés les aventuriers, comme si les pierres n'offraient aucun couvert.

-Venez donc nous rejoindre, plutôt que de vous cacher comme des rats...

Et les Passeurs n'eurent pas d'autre choix que d'obéir...peut être parce qu'ils ne pouvaient plus se dissimuler, et ils étaient trop fiers pour fuir. Ou peut être parce que la voix de l'Orchâl était très difficile à résister...


Lorsque les fils des Etoiles apparurent aux yeux des dirigeants de l'Ordre, la main de l'Orchâl, recouverte d'un gant noir, se referma sur un pilier en acier qui soutenait une torche. Il le souleva, comme s'il s'agissait d'un vulgaire bout de bois, et d'un coup puissant brisa la torche sur la table où se trouvait la carte.

Les Passeurs eurent tout juste le temps d'apercevoir un pion d'obsidienne noire posé sur un point de la carte annoté Pelar...les pions volèrent dans tous les sens et le parchemin prit feu alors que le bruit métallique de l'impact résonna dans leurs oreilles.

Le pilier qui supportait la torche était ainsi devenu une arme; un bâton d'acier long de presque deux mètres. A présent levé de son trône, l'Orchâl ne semblait pas si grand que ca, mais il n'éprouvait aucune difficulté à manipuler son arme de choix. Un halo d'obscurité semblait l'entourer, déformant sa silhouette, trompant les yeux attentifs des Passeurs.

La rapidité de l'individu encapuchonné fut tout aussi surprenante que sa force...il s'élança dans la direction des Passeurs, son arme marquant un long arc dans l'air, et atterrissant sur la poitrine de Cerf, qui vola en arrière sous la puissance de l'impact, le souffle coupé.

-Il est temps d'éteindre les Etoiles avec le Fer...


Le combat en haut de la Colline de la Sorcellerie venait de commencer...

HRP: Voici l'ordre d'écriture; contactez moi si vous avez des soucis avec ca:
Donc après mon post-1) Dwilidan 2) Tarkandil 3)Gallen 4) Daix si il est là mais bon voilà, 5)Etelion 6) Sirion 7) à nouveau moi. HRP

#Orchâl #Gallen #Sirion #Daix #Warin
Sujet: [Entrée Nord] Du combat, seuls les lâches s'écartent
Etelion

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Rechercher dans: Dol Guldur   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [Entrée Nord] Du combat, seuls les lâches s'écartent    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 16 Mai 2011 - 15:01
Après avoir établi le camp et longuement discuté du plan d'attaque, les deux groupes se séparèrent. D'un côté, menés par Poulain, Loup, Lièvre et Fennec. De l'autre, animés par Puma, Mangouste, Cerf et Colombe. Deux équipes bien différentes et bien adaptées au type d'attaque qu'elles allaient mener, chacune de leur côté. Le premier groupe, moins délicat, était, on peut le dire, spécialisé dans le combat au corps à corps, dans l'affrontement sans détournement, il s'agissait d'excellents bretteurs, l'un d'eux valaient bien dix soldats normaux. Le second, moins puissant mais plus discret, était composés d'experts en espionnage, des vraies ombres.

Etelion, de par sa qualité de hobbit, pouvait être furtif et invisible lorsqu'il le voulait et l'environnement ne lui rendait pas la tâche difficile. Il faisait sombre à cause des feuillages touffus et du grand nombre d'arbres, lesquels ne permettaient de voir le ciel que par infimes parties. La pluie couvrait le peu de bruit qu'ils faisaient sur le sol mou, mélange de feuilles et de terre caillouteuse et boueuse, mais rendait l’ascension difficile, surtout pour le semi-homme qui parcourait, de son mètre vingt-deux, moitié moins de distance à chacune de ses enjambées que ses trois compagnons, humains et elfe. Le kuduk se sentait moins capable que les autres, moins endurant, et surtout beaucoup plus lent. Il devait redoubler d'efforts pour rattraper ses compères, et arriva peu de temps après eux au pied de la tour de garde Nord, aussi noire que les tréfonds de la Moria, se dressant là, dépassant la cime des arbres, comme un défi jeté aux Royaumes Unifiés. L'originaire de la Comté comprit bien facilement le choix de ce lieu de réunion, les membres de l'Ordre étaient au moins aussi sombres que cet édifice.

A peine le hobbit fut arrivé, posant ses mains sur ses genoux pour se remettre de sa course, que le Fantôme avait déjà lancé un grappin dans la première fenêtre, à une certaine hauteur du sol. Il se hissa et en un clin d’œil atteignit l'ouverture, tuant deux hommes de son arbalète meurtrière. Etelion passa en deuxième, suivit de près par Colombe et Cerf. Puma aida le semi-homme à faire les derniers mètres, le soulevant de son bras puissant. Deux corps obscurs et sans vie étaient effectivement allongés là. Lorsque tous les quatre eurent atteint l'étage, ils prirent direction des caves en descendant les escaliers. Il était impossible de deviner ce qu'ils allaient découvrir à la prochaine salle, et l'escalier de pierres noires tournait autour d'une base, ne permettant pas de voir à plus de deux mètres devant soi. Les marches, usées, étaient le premier piège que les Passeurs rencontrèrent. Aléatoirement, certains s'effondraient sous les pieds pourtant aériens de l'équipe.

Ils débouchèrent sur une nouvelle salle, en bas de la tour. Des torches l'éclairaient, et des objets trainant ça et là montraient qu'elle avait été occupée peu de temps avant leur arrivée. Sirion, persuadé qu'un passage vers les sous-terrains se trouvaient dans cette pièce, parla d'une voix calme et faible.

- "Il y a forcément un passage quelque part, ça peut être une
trappe, une porte cachée. Tâchons de le trouver avant l'arrivée de
gardes. Restons invisibles le plus longtemps possible !"


Etelion acquiesça d'un signe de tête, et commença à chercher une trappe ou un passage secret possible. Les murs étaient trop fins pour cacher un escalier, même bien dissimulé, le passage ne pouvait donc que se trouver sous leurs pieds. Plusieurs meubles, plus ou moins importants et lourds, avaient été disposés dans la salle. Seulement, certains d'entre eux avaient été mis à des endroits illogiques par rapport à l'organisation générale de la pièce. Un coffre avait été posé, dans un coin, de cette manière. Mangouste attentive soupçonna cette manœuvre de ne pas être simplement causée par la précipitation ou le désintérêt mais bien par un objectif particulier, celui d'empêcher l'accès à la trappe qui devait être là. Ses compagnons cherchaient, déplaçaient les meubles, pendant plus de cinq minutes. Le résultat de leurs recherches étaient pourtant là, sous leurs yeux. Le hobbit se dirigea vers le coffre, conscient du temps précieux qu'ils perdaient, et le tira de toutes ses forces. Il était anormalement lourd et verrouillé grâce à un système aussi astucieux que solide. Les sombres membres de l'Ordre l'avaient à coup sûr rempli de pierres noires, sensiblement plus lourdes que les pierres habituelles. La trappe était là, le hobbit en était sûr, mais seul, il n'arrivait pas à déplacer le coffre. Il cria faiblement, pour que le bruit ne sorte pas de ces murs.

- Eh ! Là ! Tout en continuant à tirer la poignée en métal.
#Etelion #Dwilidan #Tarkandil #Sirion
Sujet: Les étoiles au firmament de Dol Guldur
Etelion

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Rechercher dans: Dol Guldur   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les étoiles au firmament de Dol Guldur    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 25 Avr 2011 - 14:28
La descente dans les rues de Minas Tirith ne fut pas discrète: six Passeurs d'Etoiles, le regard noir comme s'ils prévoyaient déjà ce qui allait leur arriver quelques jours plus tard, marchaient vers les écuries puis, une fois chacun ayant retrouvé sa monture, se dirigèrent vers la Grande Porte de Minas Tirith. Etelion, lui, chevauchait tant bien que mal sur Estel, sa jument de Khand, accroché à sa selle en épaisse peau d'ours sans toucher les étriers. La monture âgée de trois années était vive mais plus petite que la moyenne et donc moins rapide, heureusement pour le hobbit. Néanmoins, il arrivait à suivre le reste de ses compagnons, aussi bien le rohirrim, fier dresseur de chevaux, que l'elfe, ami de la nature de naissance. Changeant de position toute les heures, s'allongeant sur la selle, se mettait dos à la tête de l'animal. Inutile donc de préciser que les cinq journées de voyage furent des plus désagréables pour le kuduk.

La neige à moitié fondue et les pluies dures s'abattant de temps à autres ne facilita pas l'avancée des bêtes, les fatigant plus que la normale. Vipère en fit les frais le premier, contre toutes attentes. Son cheval, épuisé, glissa et tomba, et le pauvre haradrim fut écrasé sous son poids, et les cinq autres voyageurs entendirent le craquement d'os malgré le bruit assourdissant de la pluie battante. Hirzigan n'eut d'autre choix que de s'arrêter là, et il se proposa pour garder les montures lorsque les autres iront au combat. Dans son état, il aurait été un frein au combat, et il fallait quelqu'un pour veiller sur les montures - en espérant que voyage de retour il y ait.

Tous posèrent pied à terre et commencèrent à trouver un endroit un peu dégagé entre les arbres lourdement feuillus de la Forêt Noire, non loin de l'endroit de chute de Vipère. Une fois cela fait, les tentes se dressèrent. Ce soir encore, le repas allait être grossier, le feu ne pouvant pas être bien important par cette pluie torrentielle, un seul fut allumé et abrité par un toit de fortune fait de branchages et de feuilles. Ils n'étaient plus qu'à un peu moins de deux jours de marche de Dol Guldur. Le timing était parfait puisque la réunion devait se tenir le surlendemain de leur arrivée en Forêt Noire.

Le temps passa, et des têtes nouvelles arrivèrent. Parmi elles, Mâtin Revanchard, Erco Skaline  de sa vraie identité. Il avait simplement aperçu sa silhouette lors de la première réunion des Pères fondateurs des Passeurs, mais n'avait jamais vu son visage avant ce jour. D'autres passeurs étaient avec lui, qu'Etelion ne connaissait pas davantage. Il auraient deux jours pour faire connaissance avant de se lancer ensemble dans la bataille de Dol Guldur, bataille qui marquerait les esprits des années durant. Dès l'arrivée du chef de la petite troupe, Poulain le prit à part et parla avec lui pendant quelques minutes. Après quoi il arriva devant l'ensemble des Passeurs et dit, d'une voix forte et fière:

- "Voici Mâtin, un vrai enragé !!"

Le hobbit capta le regard du rohirrim et lui fit un geste de la tête accompagné d'un sourire. Il croisa ensuite le regard du Fantôme Ibn-Lahad, et fit de même. Il alla ensuite se réfugier dans une assez grande tente, attendant que la pluie se calme. Il s'assit dans un coin et déballa ce qu'il y avait dans son sac. La plupart des objets et de la nourriture étaient humides, sauf - et il remercia les cieux - sa pipe et l'herbe qui l'accompagnait. Il s'en prépara immédiatement une large part, l'alluma tant bien que mal avec une pierre à feu et un silex, puis s'allongea, appréciant simplement le moment. La pluie frappait la toile de la tente avec violence, mais cela sonnait comme une douce mélodie aux oreilles du semi-homme...
#Gallen #Mortensen #Sirion #Etelion #Tarkandil #Dwilidan
Sujet: Loge des Passeurs d'Etoiles
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: Les Ruelles du Premier Cercle   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Loge des Passeurs d'Etoiles    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 24 Avr 2011 - 16:38
"Je te laisse cet honneur, Poulain." lança le Fantôme sur un ton décalé presque ironique, emmitouflé dans sa cape.

Le feu crépitait dans l'âtre de la cheminée réchauffant tant bien que mal la bâtisse. Dehors le Rude Hiver s'intensifiait de jour en jour et l'homme du Sud qu'était Sirion Ibn-Lahad n'était pas à son aise même si les années passées en Arnor et à Esgaroth l'avaient endurci.
Le semi-homme prit ensuite la parole, acquiesçant sur le plan de Poulain à propos de son groupe. De leur côté, les deux Pairs d'Arnor formeraient la seconde escouade qui escaladerait le mur de garde nord.

"Colombe, Mangouste et moi-même nous chargerons donc de la muraille nord où nous nous occuperons des gardes surveillant la passe. Cerf, l'une de mes recrues nous accompagnera aussi."

Sur ces dernières paroles tactiques, un dernier repas fut préparé à la grande table où chacun put manger à sa guise et tandis que Mangouste fidèle à la réputation de son peuple dévorait littéralement les plats, le Fantôme préféra manger léger. À quoi bon se bourrer l'estomac ? Non pour le Khandéen, peu lui importait de mourir en ayant eu un dernier repas digne de ce nom. Il se contenta de prendre quelques fruits, une ou deux tranches de viande ainsi que plusieurs rasades d'eau.

Le dîner achevé, les Passeurs allèrent se coucher les uns après les autres recouvrir leurs forces pour le grand départ du lendemain. Mais Sirion n'avait pas encore sommeil, il prit place sur l'un des sièges devant la cheminée et médita un bon moment, les yeux fixés sur les flammes dansant autour des bûches dévorées par leur pas endiablés. Sa main glissa sur le pommeau de Nerthag, tout comme l'épée de Poulain, sa lame avait été restauré mais sa teinte noircie à présent caractéristique serait un souvenir éternel de l'Enfer dont ils étaient revenus. Et ce n'était que le début...

Le Démon Noir avait beau être d'une cruauté inhumaine, il n'en avait pas moins été inconscient et sa tentative d'assassinat avait échoué. Ses maîtres devaient à présent rire de lui et dans l'ombre préparer les prochaines apparitions de leur Ordre. Si Balthazar avait été un fou, les Têtes de l'Ordre encore dissimulées étaient bien plus sages et plus terribles encore. Non, les Passeurs n'avaient encore rien vu... Suffiraient-ils à les vaincre ? Puma en doutait... non s'ils voulaient défaire l'Ordre de la Couronne de Fer, les royaumes devraient s'en mêler un jour ou l'autre, sinon le désastre serait inévitable. Mais pour l'instant, il fallait aller chercher la Bête dans son trou et la pousser à en sortir. Démasquées, les Têtes seraient obligées de changer leur plan et commettraient peut-être une erreur...

Sans s'en rendre compte, ses paupières chutèrent et le sommeil gagna le Khandéen qui se réveilla aux premières lueurs de l'astre de feu.
Leurs affaires rassemblées, les Passeurs purent se mettre en route pour le Nord et pour Dol Guldur.

Dol Guldur.

Pour la première fois, les Passeurs pouvaient surprendre l'Ordre et ils ne s'en feraient pas prier.

#Sirion
Sujet: Loge des Passeurs d'Etoiles
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: Les Ruelles du Premier Cercle   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Loge des Passeurs d'Etoiles    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 21 Fév 2011 - 21:08
Tout semblait tranquille dans la Loge des Passeurs de Minas Tirith, les quatre derniers arrivés étaient entrés très tôt le matin dans la cité, guidés par Mangouste. Sirion était à présent dans l'une des chambres de l'étage, allongé sur le lit, son torse complètement recouvert de bandages. Il ne trouvait pas le sommeil depuis qu'il s'était réveillé en sursaut, ses songes étaient remplis de morts gisant sur une colline dénudée, ses yeux restaient fixés sur le plafond de bois de sa chambre. Il se remémora la nuit dernière...

***
Le bras s'était mis en action, la lame fendit l'air, trancha les chairs, la tête quitta les épaules puis s'écrasa au sol, le corps s'embrasa aussitôt, la tête -elle- bien que noircie ne se consuma pas. Puma s'écroula alors au sol, libéré qu'il était de l'étreinte du Démon. L'embuscade avait été déjouée mais à quel prix ? Les alliés du garçon avaient tous péri sous les lames de Balthazar et de ses enfants. Les trois Passeurs avaient eu plus de chance... ou davantage de talents. En tout cas, ils s'en étaient sortis vivants : Poulain avait de nombreuses blessures aux épaules, de nombreuses entailles, Mangouste semblait également affaibli mais parvenait à tenir un temps soit peu debout, preuve de l'exceptionnelle résistante de son peuple, Puma quant à lui n'avait été atteint sérieusement qu'à la fin de l'affrontement. Sa poitrine le lançait affreusement, une odeur de chair brûlée en émanait lui donnant presque la nausée. Sa respiration était forte, sa cage thoracique avait souffert, encore un peu et Balthazar le brisait en mille morceaux.

L'attente interminable jusqu'au petit matin fut longue et pénible, le quatuor restait silencieux, chacun préférant préserver ses maigres forces pour le trajet jusqu'à Minas Tirith. L'agacement gagna Sirion, la douleur le mettait hors de lui, à chaque mouvement, ses os lui arrachaient un gémissement. Il lui faudrait quelques semaines pour se remettre totalement de sa blessure, mais bien évidemment, il n'attendrait jamais tout ce temps, la guerre approchait, le Fantôme combattrait.

Le jeune Laïos semblait vouloir prendre les initiatives, et de toute manière, l'état des Passeurs ne laissait guère d'autres options. Il leur fallait se fier à lui mais pourtant, lorsqu'Etelion proposa qu'ils aillent tous les quatre au quartier général de la Loge de Gondor, cela étonna Sirion : faire entrer ce garçon, et s'il agissait pour l'Ordre ? Peu de chances, étant donné son niveau moyen en combat, quoique...
À l'aube, les quatre hommes avaient pénétré dans la Cité Blanche et quelques instants après, étaient arrivés à la Loge, en sécurité. Ils furent vite accueillis, le Semi-homme avait bien travaillé, plusieurs recrues avaient déjà été initiées, tant mieux.

***
Un semblant de conversation au rez-de-chaussée tira Sirion de ses pensées, il se redressa rapidement... mais il se souvînt tout aussi vite qu'il avait été blessé... ses côtes le lancèrent à nouveau à travers ses bandages. Serrant les dents, il se mit sur ses pieds, enfila ses bottes et une veste neuve. Le Khandéen sortit de sa chambre et partit en direction des escaliers descendant dans la salle d'entrée. Dans l'angle du couloir, une ombre projetée sur le mur par les flammes du foyer intrigua le Fantôme...

#Sirion
Sujet: Un sombre endroit pour des sombres nouvelles...
Gallen Mortensen

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Rechercher dans: La Mine   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Un sombre endroit pour des sombres nouvelles...    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 16 Nov 2010 - 23:03
le voyage  des chutes de Rauros au Gondor fut fatigant et tendu. Il faut dire que les quatre hommes avaient chevauché sans s'arrêter. Et même en cavalier émérite comme tout rohirrim qui se respecte, Gallen sentait un début de lassitude.

Le périple fut également tendu puisque le messager évitait le maréchal du Rohan et même son regard . Mais le champion n'en avait cure, ses pensées sont tournées vers ce mystérieux rendez vous.Gallen eut souvent le regard fixé sur le dos de l'agent de l'Arbre blanc qui les guidait, il se décida qu'il avait définitivement confiance en cet homme.Poulain s'interrogeait aussi sur Puma, il était surpris que le pair du Royaume d'Arnor ne respecte pas plus scrupuleusement les procédures imposées lors de la réunion à Tharbad. Cela ne correspondait pas à la réputation du farouche fantôme.


Narwel fut prudent tout comme Sirion en arrivant près du lieu de rencontre. Il rebroussèrent trois ou quatre fois chemin afin de vérifier qu'ils n'étaient pas suivis.

Il arrivèrent à la mine de manière concentrique toujours pour vérifier les alentours.

Gorian tomba  littéralement de fatigue, Gallen fut sur lui rapidement et l'installa confortablement dos contre le tronc d'un chêne. Le colosse arnorien tenta de se relever. Gallen lui imposa de rester calme.

D'une voix douce

"Reste ici L'ami, tu surveilleras l'extérieur pendant notre rencontre"


Poulain fixa pigeon d'un regard sombre

"Arrête de bouder Pigeon, nous sommes en guerre, nous devons respecter les procédures , je ne regrette pas ce que j'ai fait et si c'était à refaire je le referais"

Gallen avala sa salive et poursuivit rapidement:

"Mais nous sommes dans le même camp alors ne nous querellons pas"

Le maréchal ponctua son discours d'un sourire fugace.

Puis son regard se tourna vers l'ouverture sombre de la mine. Honnétement il ne le sentait pas ce rendez vous . Si jamais c'était un traquenard, ils seraient pris comme des rats. D'ailleurs, Gallen allait en parler de la sécurité des passeurs de la loge entre des messagers trop jeunes et des lieux de rendez vous difficiles à sécuriser c'était plus que limite.

Gallen prit une longue bouffée d'air frais dans la nuit du Gondor.

Le rohirrim s'enfonça après avoir allumé une torche. Gallen eut une moue de dégout en découvrant la mine. Pour un rohirrim habitué aux vastes plaines du Riddermark, une mine était une aberration.

Le maréchal aperçut une lueur au loin, ils n'étaient pas les premiers. Les trois hommes débouchèrent dans la  salle principale. Gallen avait décidé de ne pas s'opposer à la venue de Narwel au niveau de la rencontre après tout il s'était positionné et Sirion avait décidé, c'était à lui de décider si Narwel pouvait ou non entendre les révélations futures.

Gallen entra dans le halo lumineux de la vaste salle, il ponctua son entrée d'un laconique

"Salut Mangouste !"
accompagné d'un large sourire chaleureux à destiantion de l'hobbit.

#Gallen #Nârwel #Sirion
Sujet: Mission en Argonath : Premier contact
Gallen Mortensen

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Rechercher dans: L'Emyn Muil   Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Mission en Argonath : Premier contact    Tag sirion sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 18 Juil 2010 - 18:19
Gallen avait été silencieux pendant le long voyage les menant vers les colosses de pierre. Le maréchal avait été silencieux , observant ses compagnons . Il devait avouer que cette chevauchée le rassura. En vrai rohirrim Gallen avait apprécié le voyage en cheval, il sentait surtout son corps se remettre définitivement de ses blessures.
Il se rendit vite compte que ses compagnons étaient des professionnels , des personnes sur qui il pouvait compter.
On parlait peu et on agissait vite, chacun sachant ce qu'il devait faire.

La compagnie était arrivée depuis quelques heures près des sculptures antiques du royaume de l'Arbre Blanc. la zone fut sécurisée, Puma menait à bien cette phase , il semblait un expert dans cet art de l'approche et de la surveillance.

Gallen était aux aguets, il savait que dès que la situation se transformerait en bataille rangée il endosserait un rôle plus proéminent. il suivait donc les ordres avec exactitude sans discuter.

Il parit donc avec une jeune femme aux yeux verts et à la chevelure noire ébène ; la seule du groupe; montait la garde; les pas de la jeune guerrière étaient précis, elle ne laissait aucune trace. mais ce qui avait surpris Gallen était le regard farouche presque haineux de la jeune femme, il avait déjà vu ce genre de regard, les regards avant la bataille , celui de la vengeance;

Les deux silhouette se situaient maintenant à une centaine demètres au nord du campement, scrutant les ténébres, prêts à en découdre...

#Gallen #Mortensen #Sirion #Nârwel
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