18 résultats trouvés pour Nomuas

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Sujet: Une main de fer dans un gant de velours
Learamn

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Rechercher dans: L'Arnor   Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une main de fer dans un gant de velours    Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 28 Fév 2021 - 12:07

La dextérité avec laquelle l’Eldar stoppa le coup de couteau avait laissé son inconnu pantois. Ce dernier avait cru pouvoir profiter de l’obscurité pour surprendre son poursuivant mais il en fallait bien plus pour déstabiliser un guerrier aux longs siècles d’expérience. En l’espace de quelques secondes, Nomuas avait fait voltiger l’arme de fortune à l’autre bout de la pièce et dégainé sa dague ouvragée, la lame placée sur la gorge crasseuse du fuyard. Effrayé et craignant pour sa vie, l’homme balbutia la devise de l’Ordre de la Couronne de Fer dans l’espoir de sauver sa peau. Le mercenaire fronça légèrement les sourcils mais n’abaissa pas sa lame pour autant. Seuls les agents de l’organisation avaient jadis connaissance de ce cri de ralliement mais depuis la chute de l’Ordre et la traque de ses derniers sédéistes, la formule n’était plus aussi secrète et de nombreux agents de l’Arnor l’utilisaient désormais pour tromper l’ennemi. Toutefois, ce pleutre n’avait rien d’un agent de la Rose Noire.

“Pathétique…”
commenta Nomuas plus pour lui-même que son interlocuteur.

Ce petit être grassouillet, plein de sueur et empli d’effroi ne lui inspirait que le mépris. Il fut un temps où il aurait pu le prendre en pitié mais cette version de lui-même avait disparu depuis bien longtemps. D’un côté, Nomuas comprenait la terreur de cet homme. La peur de la Mort. L’Elfe la partageait également, lui qui était attaché plus que tout à son immortalité, car là était ce qui distinguait avant tout les Premiers Nés des vils mortels. Il avait maintes fois craint pour sa vie et en avait développé une prudence qui confinait parfois à la paranoïa. Mais jamais n’avait-il lâchement fui? Non, il avait la conviction que la couardise était le meilleur moyen de précipiter sa fin. Pour survivre éternellement, il fallait éliminer la menace avant que celle-ci ne puisse esquisser le moindre geste.

Et cet homme ressemblait fort à une menace. Evoquer leur passé de sédéistes en ces terres septentrionales hostiles était bien imprudent, voire suicidaire au vu du passif du Fantôme et de ses sbires. Ennemi ou idiot? Nomuas n’en savait rien mais dans les deux cas l’homme représentait un danger.

“L’Ordre de la Couronne de Fer ne fait plus partie de ce monde, Adan… Les Âmes Perdues n’ont plus aucune affaire avec ce groupe maudit...Mais vous… pourquoi prendre le risque de prononcer ces mots? Pourquoi revenir à un passé révolu quand le monde prend un nouveau tournant?”


Il augmenta légèrement la pression de sa lame sur le cou du malheureux, faisant sournoisement danser la dague sur la peau luisante de l’homme.

“Après tout...je pourrais bien vous livrer aux hommes du Roi Aldarion...En guise de bonne foi de la Compagnie du Sud…”

Faire intervenir les soldats d’Arnor n’entraient clairement pas dans les plans du mercenaire mais le pauvre hère semblait déjà si effrayé que faire gonfler la menace risquait fort de le faire craquer.

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Ald’ar et Lagor avaient laissé l’elfe s’occuper de l’inconnu; il était le plus rapide d’entre eux et avait bien assez de métier pour s’occuper sereinement d’un tel énergumène. Le Bras de Fer et son compère se mirent en quête d’un lieu sûr pour y garder les précieuses acquisitions de Dame Melaine. Cette rencontre fortuite le perturbait encore grandement et il avait déchiré en morceaux le petit parchemin frappé du symbole de l’Ordre. Il en avait gardé les lambeaux au fond de sa poche, il ne désirait pas qu’un fragment ne tombe entre de mauvaises mains. Le Lefnui était-il condamné à être poursuivi par son sombre passé?

Les deux mercenaires s’éloignèrent de la place principale où se tenait la vente d’artefacts et marchèrent quelques minutes à travers les ruelles étroites et quelques peu désorganisées du village. Ils passèrent devant une bâtisse plus solide et imposante que les autres qui aurait pu représenter l’endroit idéal. Mais la présence de la bannière royale et la présence de quelques gardes suffirent à Ald’ar pour comprendre qu’il ne valait pas s’approcher de trop près. Peut-être était-ce là que l’on entreposait l’argent récolté pour les taxes royales. Un lieu parfait pour garder de précieux objets mais le Lefnui évitait les soldats d’Arnor comme la peste. Au Gondor, il avait toujours trouvé un moyen de s’arranger avec les serviteurs de la Couronne moyennant faveurs et argent mais la réputation des Hommes du Nord et la haine qu’ils vouaient pour les membres de l’Ordre ne devaient pas être sous-estimés.

Ils s’arrêtèrent finalement un peu plus loin devant ce qui semblait être une petite étable dénuée de fenêtres et accessibles par une unique porte. De plus, contrairement à de nombreuses autres maisons, l’endroit était fait de pierres et non de bois ce qui garantissait une plus forte résilience face aux intempéries ou potentiels vandales.

A l’intérieur se trouvait un homme d’un certain âge, le dos légèrement courbé et le visage marqué par le temps, qui s’affairait à nettoyer la pièce qui dégageait une odeur forte.

“Holà mon ami!”
le héla le Lossoth.

Le villageois s’arrêta net dans sa tâche et dévisagea, interdit, les deux intrus. Un colosse à la peau sombre et un guerrier portant une imposante prothèse. Il en avait vu des choses dans sa grange, mais jamais ne s’était-il attendu à voir débarquer deux types de ce genre chez lui.

“Notre maîtresse est à la recherche d'un lieu sûr pour le temps de son séjour. Et nous avons directement repéré ce bâtiment. Serait-il possible d’utiliser cet endroit pour quelques jours et de manière privée?”


Face à l’hésitation évidente de l’Arnorien, Ald’ar se permit d’insister.

“Bien entendu la Compagnie du Sud est disposée à rémunérer généreusement votre aide.”
Sujet: [Note] La Grange - Quartier général des Âmes Perdues
Learamn

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Rechercher dans: Lossarnach   Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [Note] La Grange - Quartier général des Âmes Perdues    Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 28 Déc 2020 - 15:26
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Les Âmes Perdues: Membres connus



Ald’ar Omenuir , alias "le Bras de Fer" ou "le Glaive" :


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#Aldar

Ce guerrier d’origine Lossoth est un ancien membre de l’Ordre de la Couronne de Fer : le tristement célèbre Bras de Fer , responsable de l’incendie des écuries de Fondcombe ou du massacre de Valdol . Après la chute de l’Ordre , il s’est reconverti dans le mercenariat . Il parvint à s’enrichir considérablement lors d’une mission pour un seigneur oriental et décida d’investir sa fortune dans la création d’un groupe de mercenaires : les  Âmes Perdues. Avec ses lieutenants, il choisit d’établir leur quartier général dans la vallée de Lossarnach ,  à quelques lieux d’Arnach. Reconnaissable à sa prothèse métallique qui remplace son bras gauche perdu lors d’affrontement , Ald’ar est un guerrier émérite et experimenté , c’est aussi  un homme qui peut se montrer tantôt clément et mesuré et tantôt incroyablement violent et bestial.



Palvan Jillar, alias « La Pièce »:



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#Jillar


Cet hommes d’affaire à l’allure sèche et nerveuse à réussi le tour de force de s’enrichir de manière considérable durant le Rude Hiver en achetant des terres qui avaient perdus de la valeur à cause de la rigueur du climat avant d’en reprendre avec la fonte des neiges.  Il finance et soutient activement  les activités des  Âmes Perdues qu’il voit comme une occasion en or de gagner encore plus d’or grâce à un accord financier passé avec l’organisation. Un accord fructueux pour les deux partis qui se font mutuellement confiance.



Lagor Grethat alias " le Sabre Rouge":



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#Lagor


Ce colosse à la peau sombre  originaire d’Esgaroth est un meneur d’homme aguerri. Il est l’un des lieutenants du Bras de Fer . Généralement sa silhouette imposante réussit à elle seule à décourager les potentiels  opposants locaux à l’organisation. Lagor est un homme de terrain , efficace et expérimenté mais ce n’est ni un bon diplomate ni un stratège de talent ; les décisions qu’il prend sont souvent discutables et pas forcément judicieuses.  En s’installant  à Lossarnach , Lagor espère pouvoir retrouver un certain confort de vie et son honneur perdu lors d’une mission où il avait lamentablement échoué.

Nomuas Arnarion alias "Le Sabre Noir"

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#Nomuas


Cet elfe sylvestre a longtemps appartenu à l'armée de la Forêt Noire qu'il finit par quitter , frustré de ne pas être reconnu à sa juste valeur. Exilé durant de très nombreuses années , Nomuas s'est peu à peu émancipé et a  abandonné les traditions de son peuple comme peut l'attester son allure atypique pour un Eldar. Contacté par le Bras de Fer pour participer au projet des  Âmes Perdue , l'elfe , d'abord réticent , a fini par accepter dans l'espoir de se faire enfin un nom et une réputation à travers le monde. Ald'ar lui a d'ailleurs confié les rênes de l'antenne de son organisation à Pelargir non seulement à cause des compétences de son bras droit mais aussi pour satisfaire l'ambition débordante de l'elfe.

Palkinto alias "Le Poignard"



Née esclave dans les contrées de l'Orient, la jeune fille fut amenée au Gondor par un réseau criminel sévissant dans les bas-fonds de Minas Tirith. Elle fut finalement arrachée à ses ravisseurs par le Bras de Fer, recouvrant ainsi sa liberté. Ne parlant pas le Commun et perdu dans cette région qu'elle ne connaît pas, elle fait le choix de suivre son libérateur jusqu'à Lossarnach. Là elle est confiée à Palvan Jillar en qualité de "servante" mais la jeune femme se révèle avant tout être une formidable informatrice pour le Bras de Fer. Elle est les yeux et les oreilles d'Ald'ar dans la demeure de Jillar. Il se murmure même qu'elle aurait appris l'art du meurtre auprès de Nomuas.

Norfal




Originaire d'Arnor, cet ancien informateur de l'Ordre de la Couronne de Fer a fait longtemps profil bas suite à la mort de l'Orchâl. Il a un temps fait équipe avec l'elfe dissident #Oropher avant de refaire surface à Pelargir où ses talents d'informateur et d'espion ont tapé dans l'oeil d'un certain Nomuas Arnarion, à la tête des Âmes Perdues dans la cité portuaire.
Elsner


Membre de la Garde Royale du Rohan durant le règne de Hogorwen, Elsner a fuit son pays à la mort de son roi. Après avoir un temps séjourné à Morthond avec d'autres réfugiés rohirrim, il a ensuite longtemps erré dans les Terres Sauvages. Il finit par se faire remarquer au Harondor où il vend ses services  de mercenaire, protégeant certains seigneurs locaux de le menace grandissante de la région. Finalement, ayant entendu l'installation d'une troupe de mercenaires à Lossarnach, il rallie les Âmes Perdues pour qui il travaille désormais.

Capitaine Fandral


Jadis pirate craint et puissant, Fandral est tombé en disgrâce à Umbar avant de se faire trahir par son équipage. Déchu, Fandral fuit le Sud et le courroux des Neuf Seigneurs Pirates et rallie secrètement Pelargir dans l'espoir de  reconstuire sa vie. Après plusieurs années passées sur un chalutier de pêche, il finit par passer un accord avec Nomuas Arnarion et les Âmes Perdues. En l'échange d'un nouveau vaisseau et d'un équipage de mercenaires, il accepte de reprendre les armes pour lutter contre le blocus pirate qui accable la ville portuaire. Cette fois du côté Gondorien et à la barre du "Pourfendeur' , il compte  mener à bien sa vengeance pour se refaire un nom.
Sujet: Une main de fer dans un gant de velours
Learamn

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Rechercher dans: L'Arnor   Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une main de fer dans un gant de velours    Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 18 Nov 2020 - 14:40

De sa main valide, Ald’ar réajusta son manteau avec une grimace. Le temps froid et humide de ces terres septentrionales était bien moins agréable que le soleil de Lossarnach. Il fut un temps où lui, Lossoth d’origine, aurait parfaitement supporté ces températures si basses; peut-être s’était il exilé depuis trop longtemps. Des images de sa jeunesse passée dans la Baie de Forochel lui revinrent alors en mémoire et parvinrent même à lui arracher un sourire ému. Il se souvenait ainsi  des longues chasses au phoques sur la banquise en compagnie de son grand-père, des expéditions qui pouvaient durer des jours entiers  loin du campement de sa famille qui comptaient sur leurs prises pour se nourrir. L’éducation sévère dans le style le plus pur du clan des Attanank, lui avaient inculqué les valeurs qui étaient les siennes et dont il s’était inconsciemment inspiré lors de la création des  mes Perdues.
La vie y avait été si rude et il avait grandi dans une famille forcée de vivre au jour le jour, dans un environnement hostile où il était impossible de savoir de quoi le lendemain sera fait. Et s’il avait saisi la première opportunité qui s’était présenté à lui pour quitter sa vie de nomade du Nord, il n’avait jamais oublié le fait qu’ils s’agissaient précisément les affres du Grand Nord qui avaient fait l’homme qu’il était aujourd’hui.

Les mercenaires déambulaient entre les étals disposés de façon plutôt anarchique et sur lesquels les marchands plus ou moins véreux avaient placés toutes sortes de bibelots, pour la plupart sans valeurs, en espérant profiter de l’excitation du public suite à la rédaction de la missive des érudits relatives aux artefacts perdus. Qui ne rêvait pas d’obtenir une précieuse relique des ancien temps, et que certains imaginaient même comme des objets magiques dotés d’immenses pouvoir. Ald’ar était un sceptique de nature et toutes ces histoires ne lui inspiraient pas grande confiance mais il avait vu trop de choses incroyable en ce monde pour se dire que tout ceci était impossible.  

Il marchait au côté de Dame Melaine, calquant sa démarche sur celle de cette dernière, une main posée sur le pomme de son épée comme pour indiquer à tous sa qualité de protecteur. Lagor et Nomuas suivaient plus discrètemen à quelques mètres de là.

“Bien entendu Dame Melaine
, répondit Ald’ar d’un ton neutre en écartant machinalement les manants qui se trouvaient sur leur chemin,  nous vous trouverons un endroit sûr pour y déposer vos articles. Je me porte garant de leur protection. Nous nous assurerons également pour que vous obteniez les objets que vous désirez, quelqu’en soit le prix.”

Le prix n’étant bien entendu pas seulement une donnée financière aux yeux du guerrier.

C’est alors, qu’au milieu de la foule, le Bras de Fer se sentit bousculé dut s’agripper à une table en bois pour garder l’équilibre. Une vilaine douleur à la hanche se fit sentir sous le choc; ses articulations avaient souffert du voyage et bien qu’il fût encore en grande forme physique, le mercenaire n’était plus aussi vigoureux et le poids des années se faisait de plus en plus ressentir. A cause de la douleur, il mit d’ailleurs quelques secondes à remarquer que l’on avait glissé un morceau de papier dans sa poche. Avec un grognement, il s’en saisit et le déplia.

A la vue de ce message, ses yeux s’écarquillèrent de surprise et son coeur s’arrêta un instant. Sur le parchemin était griffoné la mention “Je sais qui tu es” assorti d’un dessin représentant une couronne sombre: le symbole de l’Ordre de la Couronne de Fer. Affolé, Ald’ar leva les yeux et regarda tout autout de lui dans l’espoir d’identifier celui qui l’avait bousculé et dont il n’avait pas eu le temps de voir le visage. Ce n’était pas chose aisée, la foule était dense et il n’avait aucune idée de ce à quoi il pouvait ressembler mais il ne pouvait se permettre de le laisser s’échapper. De toute évidence cet individu n’était pas un Lossoth le connaissant depuis l’enfance; rares étaient les Attanank qui s’aventuraient au Sud de Forochel. Et en raison du mode de vie solitaire des gens de son clan, le Bras de Fer n’avaient connu que bien peu de monde chez les Lossoths, la plupart n’étaient plus de ce monde. Non, le symbole était bien la preuve que c’était son passé dans les rangs de l’Ordre que quelqu’un voulait faire ressurgir. Un passé qu’il avait naïvement cru avoir laissé  derrière lui, après avoir quitté les rangs suite à la défaite de Fondcombe. Il ne nourrissait que bien peu de regrets pour ses exactions commises dans l’armée de l’organisation mais s’en voulait néanmoins d’avoir un moment cru à leur grand discours idéologique. Son retour au mercenariat correspondait finalement bien mieux aux valeurs Attanank qui étaient les siennes.

Il identifia alors une petite silhouette qui s’engouffrait en courant dans le dédale de ruelles; ce devait être lui. Mais il était bien trop loin, aucune chance qu’il puisse le rattraper.

Nomuas!”
cria l’ancien Lefnui.

L’elfe sylvain n’eut pas besoin d’ordre plus clair pour s’élancer à la poursuite de l’individu que son compagnong désigna d’un mouvement du menton. Il s’élança avec une dexterité impressionante et se mit à slalomer à une vitesse folle.  Avec Nomuas à ses trousses, le fuyard avait intérêt à trouver une très bonne cachette avant de voir son avance fondre. Les Ames Perdues étaient en quête de réponses et elles étaient prête à tout pour les obtenir.

Ald’ar adressa un regard inquiet à Lagor. Melaine leur avait demandé de trouver un lieu sûr pour sa marchandise. Asthrabal les avaient chargé de la protection de l’historienne. Et si au final, en ce lieu perdu, ils devraient avant tout penser à se protéger eux-même?
Sujet: Bonnes manières et mauvaises moeurs
Learamn

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Rechercher dans: Les Caves d'Or   Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Bonnes manières et mauvaises moeurs    Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 12 Juil 2020 - 12:52

Le capitaine de la patrouille faisait du zèle. Sûrement un homme de principes qui se considérait totalement dévoué à “la cause” et à son piètre souverain. Ce genre de personnes qui aimaient se croire incorruptible, mais Ald’ar savait que ce genre d’hommes n’existait pas; seule variait la quantité d’or nécessaire pour faire fléchir une âme réticente.  Le mercenaire eut un petit sourire en coin alors que le credo de son organisation résonnait dans son esprit.

“Vends moi ton âme, je te donnerai de l’or.”


Heureusement pour eux, les preuves manquaient pour pouvoir incriminer cette terrible scène aux deux étrangers. De toute façon, sur ce point là, le Lossoth n’avait pas menti; ils étaient bien innocents dans cette affaire et avait été tout aussi surpris en découvrant ce macabre spectacle. Toutefois, les gardes de Lossarnach semblaient décidé à montrer les muscles face à cette bande de mercenaire qui défiait indirectement leur autorité depuis leur arrivée controversée dans la région. Le capitaine ne les ménageait pas et exigea d’eux qu’ils partagent toutes les informations qu’ils avaient concernant leur enquête, demanda où se trouvait donc le troisième larron et leur interdit de quitter la région. Autant de choses visant à établir une hiérarchie claire. Au vu de la situation, le Bras de Fer jugea que la coopération était la seule solution viable, du moins une simulation de coopération.

Tout le mal que se donnait ce capitaine pour retrouver ce meurtrier amusait quelque peu Ald’ar. Cette naïveté était presque touchante. Il espérait sincèrement pouvoir retrouver ce meurtrier sur les grandes routes en quadrillant les principales voies d’accès à la région; comme si les personnes derrière le cambriolage des Caves d’Or seraient assez stupides pour se faire avoir de la sorte.  Car il en avait l’intuition, le meurtre de Medved était bien lié au vol du Bourgeois. Ils s’agissaient là de professionnels, probablement venus de loin pour accomplir leurs méfaits, et qui avaient bien pris soin de laisser ici pour effacer méthodiquement toute trace qui permettrait aux enquêteurs de les retrouver. Une partie d’entre eux se trouvaient d’ailleurs probablement très loin de Lossarnach, avec les artefacts dérobés, et tout espoir de les retrouver semblait bien vain. Mais avec cet assassinat, tout indiquait qu’au moins un de leur complice se trouvait toujours dans les alentours et les  mes Perdues avaient tout intérêt à le retrouver les premiers pour honorer leur contrat.

L’ancien sbire de l’Ordre de la Couronne de Fer répondit le plus calmement du monde à l’officier.

“Je comprends tout à fait vos directives Capitaine et je n’ai nulle intention d’y déroger. Vous savez vous et moi, au fond nous sommes identiques, nous essayons simplement de faire notre travail correctement. Nous menions simplement une enquête privée pour le compte du Bourgeois, afin de l’aider à réparer les dommages qui lui ont été faits. Un simple service rendu à un de nos amis , rien d’illégal ou d'inacceptable à ma connaissance. Au cours de nos recherches nous avons entendu que cette demeure appartenait à un respectable seigneur portant beaucoup d’intérêts aux artefacts exotiques et  objets venus d’ailleurs. Une piste bien faible mais un lien suffisant pour que nous désirions la creuser en venant ici. Malheureusement en arrivant ici, nous sommes tombés sur ce bien triste spectacle.
Quant à notre compagnon, eh bien, il est simplement retourné dans notre humble demeure pour s’y reposer. Les derniers jours ont été particulièrement éprouvants pour lui.”


Le Lossoth fit un signe des mains respectueux en direction de l’officier, comme pour illustrer son obéissance.

“Comprenez Capitaine que notre but est nullement d’entraver votre enquête, bien au contraire. Si nous pouvons vous aider de quelque manière que ce soit, nous en serions ravis; mes hommes sont braves et ont les sens affûtés.”

Sur ces mots aussi mielleux que mensongers, le Lossoth fit signe à son compère de le suivre à l’extérieur. Il était temps de rentrer au bercail pour le moment, en espérant que Nomuas les y attendait avec des informations récoltés lors de son périple souterrain.


A leur arrivée dans la fameuse Grande, quartier général des  mes Perdues situé en périphérie de la ville, leur voeu fut exaucé: l’Eldar s’y trouvait, nonchalamment assis sur une chaise en bois, jouant avec la pointe de sa dague. A leur entrée dans la bâtisse, il se redressa légèrement et parla de sa voix toujours aussi calme et monocorde.

“Les souterrains étaient bien sombres et moi-même avait bien du mal à y voir quelque chose. Pourtant certaines traces que j’y ai vu ne trompent pas, il y a bien quelque chose ou quelqu’un de violent dans ces tunnels. Le meurtrier les a très certainement empruntés.
-Et tu n’as pas pu suivre la piste.
-Sans la carte c’était mission impossible, les bifurcations y sont nombreuses et avec l’obscurité qui régnait j’aurai eu tôt fait d’y tourner en rond. J’ai jugé plus préférable de vous retrouver avant de retourner dans ces souterrains avec un plan d’action.”


Ald’ar acquiesça d’un mouvement de tête alors que Lagor montrait quelques signes de nervosité.

“Mais comment y retourner, la maison de Goldenbar est probablement bouclée et surveillée?
- Nous pouvons passer pas les Caves d’Or…il y  a un accès rappelle toi…
-Oui mais...mais… c’est que c’est un peu étroit."
Rétorqua la colosse qui essayait tant bien que mal de garder sa prestance.

Ald’ar répondit avec un sourire malicieux.

“Voyons, je suis certain qu’en poussant un peu tu réussiras à passer…”


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C’est ainsi que les trois mercenaires se retrouvèrent à nouveau à l’entrée des Caves d’Or où Geoff les accueillit avec toujours aussi peu de civilité. Les tâches avaient été savamment divisés entre Lagor et Nomuas qui s’aventureraient, avec torches cette fois-ci, au sein des tunnels, tandis qu’Ald’ar partagerait la progression de l’enquête avec Asthrabal dans l’espoir de glaner des informations supplémentaires. Ils durent cependant dûment négocier avec les gardes des lieux pour obtenir une audience avec le riche négociant qui semblait bien occupé. Bien entendu, on leur confisqua à nouveau leurs armes même si l’elfe et Lagor obtinrent le droit de les récupérer juste avant de pénétrer dans les souterrains. La panthère d’Esgaroth n’eut d’autre choix que d’enlever son armure massive pour pouvoir passer, non sans difficulté, dans le passage creusé dans la pierre. Heureusement pour lui, le tunnel s’élargissait au fur et à mesure. Munis chacun d’une torche et d’un sabre, ils s’engouffrèrent dans les profondeurs de la vallée, prêts à retrouver la bête. Et, au fond, une partie d’eux espérait sincèrement qu’il s’agissait bien d’une bête.

Ald’ar quant à lui faisait à nouveau face au Bourgeois. L’homme semblait épuisé et le vol récent semblait l’avoir grandement affecté. Il savait Asthrabal jeune, pourtant il paraissait avoir une bonne dizaine d’année de plus que son âge réel. La richesse pouvait parfois aussi être un fardeau. Le Lossoth choisit la transparence en expliquant le déroulé de l’enquête en omettant aucun détail; une relation de confiance était primordiale entre le client et les mercenaires. Il exprima également son inquiétude concernant l’ingérence d’Artheyrn dans cette affaire qui ne le regardait pas.

“Les malfaiteurs ont probablement fui la région depuis plusieurs jours mais tout porte à croire que un ou plusieurs de leurs complices se trouvent toujours ici pour effacer les traces de leur passage. Et la famille Goldenbar semble bien avoir un lien avec tout ceci, en particulier sa fille. Dites-moi, mon cher, que savez vous d’elle? Avez-vous déjà eu des contacts avec cette famille? Ou avec leur domestique qui semblait en savoir trop? “
Sujet: Bonnes manières et mauvaises moeurs
Learamn

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Rechercher dans: Les Caves d'Or   Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Bonnes manières et mauvaises moeurs    Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 24 Juin 2020 - 13:02


Nomuas mit quelques secondes à réaliser qu’il connaissait cet endroit. D’ordinaire il était  très rapide à faire ce genre de connexions mais cette fois-ci il ne s’était pas du tout attendu à cela. Pourtant à mesure qu’il découvrait les vieilles fresques à moitié effacées par le temps et les fondations délabrés du bâtiment, le doute n’était plus permis. Il s’agissait bien de la bâtisse dans laquelle il avait pénétré en suivant le tunnel découvert dans les Caves d’Or. Le lien entre le vol des artefacts et la demeure des Goldenbär était désormais évident; il n’y avait encore aucune preuve que la fameuse fille soit directement mêlé à cette histoire mais ceci ne pouvait être une simple coïncidence. Soit elle était directement impliquée, soit les cambrioleurs avaient appris d’une quelconque manière l’existence du réseau souterrain et de l’implication de la dynastie du Seigneur.  Cependant les réponses qu’ils trouvaient semblaient toujours venir accompagnés de questions encore plus nombreuses. Nomuas espérait sincèrement que le gardien des lieux qu’il avait croisé quelques heures plus tôt pourrait leur fournir des éclaircissement.

Mais il déchanta rapidement.

Au centre de la salle principale gisait le cadavre affreusement mutilé du pauvre Medved. L’assassinat avait été aussi violent que sauvage, loin des méthodes de meurtres plus soignées du Sindar. Au jugé de l’état de la pièce, ’homme avait de toute évidence tenté de lutter, en vain. Ses membres déchiquetées gisaient ça et là, son corps reposait selon un angle bien peu naturel et sa face était complètement défiguré. Sans la courte barbe et ses vêtements en guenilles, il aurait eu bien du mal à reconnaître l’homme qui les avaient mis sur la piste du réseau souterrain de Jonnery. La scène macabre qu’ils avaient sous leurs yeux et les innombrables traces de griffes laissaient penser qu’une bête sauvage avait pénétré dans la maison avant de prendre son cible son seul occupant: un loup solitaire ou un ours à priori, mais ils étaient rare dans cette région sans dangers. Et puis certains détails ne collaient pas avec cette hypothèse: aucun morceau de chair n’avait servi de déjeuner à l’animal, ni empreinte de pattes dans la flaque de sang, ni même le moindre trace de poils.

L’ironie de la situation narguait avec facétie les  mes Perdues. Les mercenaires avaient été envoyés par le domestique chez Jonnery, qui les avait renvoyés à la case départ. Une case départ où ils avaient trouvé mort  le seul homme susceptible de leur fournir des réponses pour faire avancer leur enquête. Leurs mystérieux adversaires semblaient décidément avoir un coup d’avance sur eux. Peut-être même surveillaient-ils leurs avancées pour leur mettre des bâtons dans les roues.

Et pour couronner le tout voici que les gardes du Roi de Lossarnach venaient mettre leur grain de sel. Il ne manquait plus qu’eux tiens! De plus la présence des trois compères sur la scène de crime représenterait l’opportunité parfaite pour le souverain de se débarrasser enfin de ces encombrants mercenaires.

Ald’ar leva les yeux au ciel et eut un léger rictus trahissant sa nervosité. Il devait vite trouver une issue à cette situation délicate. Il y avait bien sûr l’option de l’affrontement, celle visiblement privilégiée par un Lagor qui avait déjà posé sa main sur sa garde. Ils étaient tout trois des émérites combattants et pourrait sans doute se défaire d’une patrouille de simples hallebardiers. Il ne s’agissait pas là de la Garde Montée du Roi, formée de redoutables guerriers mais d’hommes de troupes sous la houlette du Général Nofthrurm, des hommes  d’en bas souvent mal équipés et facilement corruptibles au contraire de leurs homologues du palais.  Mais aux yeux du Bras de Fer, la violence ne devait être que leur dernier recours. Son organisation venait de s’installer dans la région et commençait seulement à se faire un nom ici; mais pour le moment il valait mieux ne faire aucun écart face aux lois en vigueur au risque d’être perçu comme une menace. Ils n’étaient pas encore assez puissants pour se permettre ce genre de choses, le Roi Artheyrn était un dirigeant faible mais si les  mes se montraient comme des criminels ils perdraient sûrement l’aide financière de la Pièce ainsi que le soutien tacite du Bourgois et du Général Nofthrurm, grassement soudoyé, concernant l'existence d’un groupe de mercenaire dans la vallée.

Attaquer n’était donc pas la solution. Peut-être mentir alors ? Ald’ar était bon orateur et pourrait sûrement induire les gardes en erreur mais là encore les risques à payer étaient grands. Le moindre détail qui ne collerait pas parfaitement pourrait leur valoir une accusation de meurtre et un passage en prison.

Restait alors la dernière possibilité: coopérer.

Toutefois, désireux de ne pas mettre tous ses oeufs de la même manière il ordonna à l’elfe:

Nomuas, tu connais cet endroit et l’entrée du tunnel. Pénètres-y et tente de suivre d’éventuels ramifications qui nous auraient échappé; nous t’y rejoindrons au plus vite. Dans le cas contraire, attends notre retour à la Grange.”

Sans carte, c’était à l’aveugle que le Sindar devait s’aventurer  dans ce véritable labyrinthe souterrain; mais quels autres choix avaient-ils? Si ses compères venaient à être arrêtés par la milice, il représentait leur dernier espoir de faire la lumière sur toute cette histoire. Il acquiesça donc d’un mouvement de tête et disparut prestement. Un instant plus tard, les hallebardiers forcèrent la porte qui s’écroula avec grand fracas.

Face aux nouveaux arrivants, le Lossoth afficha un grand sourire et écarta les bras en signes de bienvenue.

“Ah mes amis! Je vois que vous n’avez pas tardé! En voilà une bonne chose! Peut-être pourriez vous nous aider à comprendre ce qui s’est passé ici!”

Il désigna du doigt le cadavre au milieu de la pièce, affichant un expression d’horreur mêlée de tristesse habilement simulée.

“Nous enquêtons pour le compte du Bourgeois et nos recherches nous ont menées ici où nous avons fait cette terrible découverte. Pauvre homme que voilà! Les blessures laissent à penser qu’une bête s’est introduit ici mais j’ai d’autres hypothèses… Et je crois pouvoir dire que vous pouvez nous écarter de la liste des suspects. Nous venons d’arriver et regardez, nos armes sont propres et pas la moindre trace de lutte sur nos vêtements alors que vu la scène… Et puis franchement quel travail de barbare… Nous tuons certes, mais pas de la sorte.”

Il s’approcha lentement de celui qui commandait la patrouille pour continuer son opération séduction, Lagor restant,lui,  en retrait et prêt à bondir si les choses venaient à dégénérer.

“Nous cherchons les mêmes réponses mon ami; et je crois bien que nous gagnerons tous les deux à coopérer pour élucider ce tragique incident. Qu’en dites vous...Sergent?”
Sujet: Bonnes manières et mauvaises moeurs
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Rechercher dans: Les Caves d'Or   Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Bonnes manières et mauvaises moeurs    Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 8 Juin 2020 - 12:59


Ald’ar avait certes obtenu de précieuses informations auprès du cartographe. Jonnery l’avait renseigné sur l’identité supposée de la femme ayant acheté les précieuses cartes et sur l’histoire tumultueuse de sa famille avant de partager avec lui la location de leur demeure familiale. Pourtant il quittait la boutique avec plus de questions que lors de son arrivée: ce récit sur le seigneur Goldenbär et sa ligné le laissait perplexe mais c’était là l’unique piste dont ils disposaient à présent. La mystérieuse cliente s’était volatilisée avec ses acquisitions et si il n’y avait véritablement aucun lien entre la fille du riche négociant et cette personne, alors il devrait repartir de zéro. Cette enquête avait quelque chose de agaçant; à chaque fois qu’ils faisaient une nouvelle découverte et avancer dans leur enquête, de nouveaux éléments inattendues venaient se rajouter et rendre leur tâche plus compliquée. Chaque heure qui passait éloignait un petit peu plus les  mes Perdues des artefacts.

Le Lossoth partagea les informations qu’il avait récolté avec ses compères en quelques phrases concises avant de leur indiquer la marche à suivre. Lagor mentionna rapidement leur rencontre incongrue avec Dame Aelix et l’intervention des hallebardiers de Lossarnach. Le Bras de Fer fronça les sourcils en apprenant cela. Lossarnach était une région paisible et d’ordinaire sans histoires, ce qui en avait fait le premier choix des mercenaires pour établir leur quartier général sans trop faire de vagues, loin du regard des hommes les plus fidèles de Cartogan ou des influents officiers d’Osgiliath. Mais depuis quelques jours, et en particulier le cambriolage des Caves d’Or, la tension était palpable entre les différents acteurs. Blessé dans son ego, Asthrabal était devenu particulièrement irascible et son choix de s’allier avec les  mes Perdues sapait encore un petit peu plus l’autorité du Roi Artheyrn qui avait pourtant mis ses hommes les plus fidèles sur l’enquête et qui voyait d’un très mauvais oeil la montée en puissance d’un groupe de mercenaires incontrôlables sur ces terre. Le “souverain” disposait d’un pouvoir tout relatif et sa capacité de nuire était réduite à la fidélité de sa garde rapprochée; l’armée régulière ayant fermé les yeux depuis longtemps sur les activités des  mes grâce au travail de la Pièce qui s’était assuré de soutien tacite du Commandant en chef de la garnison locale. Pourtant Ald’ar avait jugé plus judicieux de ne pas faire trop de vagues et se montrer discret jusqu’à ce que son organisation croisse suffisamment pour ne plus se soucier de l’animosité du Roi. Pour le moment, les mercenaires avaient fait profil bas; une chose à laquelle l’homme du Nord était peu habituée.

Ils marchèrent ainsi près de deux heures jusqu’à l’adresse que Jonnery leur avait donné. Ils devraient y trouver ce vieux domestique; s’ensuivrait alors probablement un autre interrogatoire qui les méneraient, du moins l’espéraient-ils, sur une nouvelle piste. Ald’ar jeta un coup d’oeil en coin à Lagor et percevait sa frustration de son lieutenant. La situation ne seyait guère au colosse qui était un homme d’action et qui devait bien en avoir assez de jouer les détectives en herbe. Ald’ar lui même, malgré son expérience et son intelligence, en était un peu frustré et commençait à se demander jusqu’où tout cela allait les mener; mais il y avait de l’or en jeu. Beaucoup d’or posé sur la table par le Bourgeois. Ainsi qu’une réputation à se forger pour les  mes Perdues.

Ald’ar pénétra donc le premier dans la bâtisse qui semblait sur le point de s’écrouler. La demeure avait jadis dû être luxueuse mais les années d’abandon étaient clairement visibles: la végétation commençait à ramper le long des murs dont les bordures semblaient s’effriter.

L’endroit semblait vide. Le Lossoth cria alors à pleins poumons:

“Medved! Medved êtes vous ici? Nous venons en ami sur conseil de ce bon vieux Jonnery! Nous aimerions vous parler!”

Il n’y eut aucune réaction. Seul le silence régnait. Le mercenaire ajouta alors:

“Cela concerne votre maître, le seigneur Goldenbär... ainsi que sa fille…”


Cette fois-ci, la phrase ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd.
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Rechercher dans: Les Caves d'Or   Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Bonnes manières et mauvaises moeurs    Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 14 Avr 2020 - 16:23



Avec grande satisfaction, Ald’ar fit claquer sa langue.  Jonnery ne l’avait pas trompé sur la qualité de son vin, de mémoire le Lossoth n’avait jamais eu l’occasion de goûter d’un breuvage aussi délicat. Pas qu’il fut un expert dans le domaine, loin de là, mais il savait apprécier les bonnes choses de ce monde à leur juste valeur. Il s’agissait souvent de femmes mais le vin ferait l’affaire pour le moment.  Confortablement installé dans son fauteuil, et gardant précautionneusement son bras en Fer dissimulé sous sa cape, il écoutait attentivement le récit de son hôte. Celui-ci semblait prendre énormément de plaisir à raconter son histoire mêlant à souhait rumeurs et souvenirs personnels tout en se perdant dans certains détails dont le mercenaire se serait bien passé.

Ce Seigneur Goldenbär semblait être une personnalité bien intrigante aux dires du marchand. Assez téméraire pour se lier avec les royaumes de l’Est ce qui avait fait son succès mais aussi provoqué sa chute. Il aurait sûrement fait un client idéal pour les  mes Perdues s’il avait préservé sa richesse mais Ald’ar avait assez d’expérience pour savoir qu’après chaque nouvelle saison une nouvelle fortune en chassait une autre. Ainsi Goldenbär avait sûrement dû céder sa place à des hommes comme Jillar qui avaient sû tirer le meilleur de la situation actuelle quand lui avait échoué à s’adapter au nouveau monde.

L’histoire de cet homme était certes intéressante mais n’aidait pas forcément le Bras de Fer dans ses projets. Le Seigneur se trouvait six pieds sous terre et il était effectivement peu probable que sa fille probablement morte ressurgisse soudainement pour s’octroyer cette carte si convoitée. A moins qu’elle ne se retrouve mêlée au groupe de voleurs ayant violé les Caves d’Or, mais ce scénario était pour le moins baroque. Mais rien ne devait être laissé au hasard. Il restait ce vieux domestique dans cette demeure en ruines, ce Medved, s’il y en avait un qui pouvait savoir ce qu’il était advenu de la jeune femme et sur son retour possible, ce devait être lui. Étrangement, la description de l’endroit où il se trouvait ressemblait étrangement à la maison où Nomuas avait débouché à la sortie du tunnel. Il y  avait rencontré un vieillard qui les avait envoyé ici même. Ce pouvait être rien de plus qu’une coïncidence mais rien ne devait être laissé au hasard.

“Passionnante histoire!
Fit Ald’ar avec un air enthousiaste qui n’était qu’à moitié feint. Décidément les gens de ma région ont le goût du récit et de l’aventure, pas comme ces citadins à l’esprit étriqué qui peuplent la Cité Blanche.”

Il reprit une gorgée de vin en s’efforçant de ne pas paraître trop rustre dans sa manière de boire. Jouer au noble n’était de toute évidence pas l’aspect de son métier qu’il préférait.

“Mais ma curiosité pour ces tunnels ne s’en retrouvent que plus renforcé. Imaginez, je dis bien imaginez, que cette famille soit lié à tout cela. Bien sûr, vous avez raison les chances sont minces mais cela vaut le coup d’essayer. Cette demeure du Seigneur; où se trouve-t-elle? Ce Medved, où puis-je le trouver? Peut-être se rappelle-t-il même de mon père!”

La piste était maigre mais elle avait le mérite d’exister. Et en l’absence de toute autre option, le Bras de Fer se devait de la creuser.


----------------------------------------------------------------------------------
La réponse plutôt froide de la jeune femme au corset surpris légèrement l’elfe. Nomuas n’avait clairement pas l’habitude d’être ainsi pris de haut, mais il se contenta de hausser simplement un sourcil avec un petit sourire en coin.  Le cran dont elle faisait preuve était plutôt appréciable pour des mercenaires de leur espèce. Celle qui devait être sa servante posa alors une main sur le bras délicat de sa maîtresse, l’air quelque peu inquiet. Un peu plus loin, une patrouille de gardes de Lossarnach intrigués par la présence de ces deux énergumènes auprès de l'aristocrate venaient à leur rencontre. L’elfe échangea un regard avec son compère et fit un pas en retrait pour s’effacer, de toute évidence il n’était pas le mieux placé pour poursuivre la conversation. Il n’aimait pas particulièrement l’idée de laisser le colosse user du verbe qu’il maniait bien moins efficacement que sa lourde épée.

Lagor  inclina légèrement la tête en signe de respect:

“Toutes nos excuses Ma Dame si nous vous avons fait offense. Là n’étaient nullement nos intentions. Je dois dire que je ne m’attendais pas forcément à croiser ici la ravissante épouse d’un haut dignitaire de l’armée du Gondor; mais au fond en y réfléchissant c’est logique la région est si belle et verdoyante. Quant à ces fleurs…”

Son regard sombre était dorénavant dirigé vers le panier en osier rempli de tulipes de la vallée d’Imloth Melui.

“ Quant à ces fleurs je dois admettre que j’en ai rarement vu de si resplendissantes. Que ce soit à Esgaroth, Dale ou dans les oasis du Harad lointain.”


Nomuas restait parfaitement impassible mais était quelque peu amusé par les dires de son collègue. Jamais il n’aurait imaginé la panthère d’Esgaroth en romantique poète s’émouvant à la vision de champs fleuris.  Lagor ajouta alors sur un ton assez bas en pointant les gardes qui approchaient d’un subtil mouvement du menton:

“Nous sommes ici en amis, voire même peut-être pourrions nous travailler à l’avenir au service de votre éminent époux. J’espère simplement qu’ils se montreront aussi compréhensifs que vous l’êtes.”
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Rechercher dans: Les Caves d'Or   Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Bonnes manières et mauvaises moeurs    Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 8 Nov 2018 - 11:37


Décidément les gens avaient la langue bien pendue dans la région. Entre le vieillard qui s’était entretenu avec Nomuas et cet antiquaire de nature bien curieuse les  mes Perdues avaient aisément recueillies de précieuses informations pour leur mission.  Cela leur avait un peu facilité la tâche jusque là. Ald’ar avait été élevé dans la Baie de Forochel au milieu d’un clan où les paroles étaient rares et précieuses, les Lossoth étaient des taiseux de nature, préférant garder leur  force pour braver le froid glacial que pour chercher à entendre les derniers potins portant sur la fille du chef de clan. Sa carrière dans l’Ordre de la Couronne de Fer n’avait également pas été caractérisée par de longues discussions, la hiérarchie y était très verticale et le secret était de mise pour préserver la sécurité de l’organisation : une pie trop bavarde finissait le plus souvent en oiseau mort.  Cependant la dimension loquace des habitants de la région plaisaient beaucoup au mercenaire, lui qui avait un goût prononcé pour la théâtralité et les longues tirades ampoulées: ici il avait peut-être trouvé un public idéal qu’il cherchait depuis des années. La mention de Pavlan Jillar, qualifié de “picsou” ( ce qui n’était pas faux), amusa grandement un Ald’ar pour qui il était le principal soutien financier. Le bougre était connu dans le coin, pas forcément en sainte odeur, mais son influence et son pouvoir étaient certains ce qui ouvrait de belles perspectives aux  mes Perdues.

Ils furent interrompue par  l’arrivée inopportune de deux femmes dont les vêtements et l’attitude trahissaient leur appartenance à la haute classe sociale; particulièrement pour la femme au teint albe dont les manières , les luxueux atours et surtout la naïveté étaient caractéristique  de la noblesse gondorienne. Avec un sens du commerce certain, Jonnery parvint à faire avaler à la jeune femme une histoire fantasmagorique sur le passé d’une dague, certes de bonne facture mais qui n’avait certainement jamais été ceinte à la ceinture d’un général du Roi Elessar , ni même d’un de ses écuyers d’ailleurs. La mention du Numénoréen Noir arracha un sourire amusé à Ald’ar.  L’antiquaire était finalement plus malin que ce qu’Ald’ar pensait; la clientèle venant de Minas Tirith était aisément impressionnable mais faire passer une simple dague pour une relique du Troisième  ge à la valeur inestimable tenait du coup de maître. Le plus bluffant dans cette manoeuvre commerciale était sûrement que la jeune femme sortirait de la boutique en ayant le sentiment d’avoir fait une bonne affaire.

Les deux Gondoriennes finirent par sortir, fières de leur acquisition et le Bras de Fer, resté jusque là silencieusement en retrait s’approcha à nouveau du comptoir où le propriétaire de lieux le bombarda de question. Ald’ar prit quelques secondes pour réfléchir à ses réponses; face à une clientèle naïve, Jonnery était parvenu à vendre son histoire grotesque mais face à un homme moins dupe, le vendeur était sûrement capable d’avoir une approche plus subtile pour entourlouper son potentiel client. Le Lossoth se méfiait de lui et choisit bien ses mots pour recueillir les informations qu’il était venu chercher. Finalement il y avait aussi sûrement des choses à apprendre dans les méthodes de Jonnery

“Je dois admettre que votre sens du commerce est assez impressionnant. Ces gens sont peut-être dépourvus de passion mais leur bourses, elles, sont bien remplies. Il n’y a aucune honte à en profiter en petit peu.”

Le Lossoth s’éloigna du comptoir pour parcourir les rayons d’un regard distrait.

“Vous savez mon père n’était au départ qu’un modeste artisan: un tailleur-sculpteur au talent certain. La réussite vint quand il se fit remarquer d’un noble de la capitale qui l’a pris sous son aile et lui a ouvert les portes de la haute société du royaume. Il avait certes beaucoup de talent mais je retiendrais surtout son sourire espiègle quand il parvenait à soutirer des sommes gigantesques pour de simples babioles qu’il avait mis à peine une heure à confectionner.”

Ald’ar fit mine d’adopter une expression déçue quand l’antiquaire lui annonça que la carte avait été achetée près d’un mois plus tôt. Mais en réalité il jubilait intérieurement: il tenait certainement sa première  piste vers les malfaiteurs. Cela méritait d’être approfondie sans se précipiter comme il l’avait fait pour le chat du seigneur Oriental quelques mois plus tôt mais une carte d’un réseaux de galeries méconnues de tous vendue juste avant le cambriolage des Caves d’Or du Bourgeois? Ce ne pouvait décemment pas être une coïncidence.
Le Lossoth fit donc mine de s’intéresser aux divers cartes, au demeurant de très bonne facture, que lui proposait le marchand pour poursuivre la conversation.

“Je dois reconnaître que la précision de vos cartes sont très appréciables. Elles pourraient m’être utile pour mes futures voyages.”


En réalité ce genre de plans détaillés de divers régions adjacentes pouvaient être grandement utiles pour de futures opérations pour le groupe de mercenaire. Ald’ar savait d’expérience qu’une bonne connaissance du terrain était un atout primordial voire nécessaire à la réussite d’une mission. Il indiqua à Jonnery les cartes qui avaient attiré son attention et en paya le prix qui lui semblait plutôt honnête.

“Mais dîtes-moi mon ami. Je suis vraiment curieux à propos de la carte sur le réseau de galeries. C’est un sujet qui m’intéresse au plus haut point, il y a si peu de personnes avec qui partager sur la question et encore moins qui en ont une connaissance détaillée. Ce seigneur Goldenbär, ou plutôt sa fille, saurez vous où je peux la trouver ? Peut-être pourrais-je la convaincre de vous prêter quelque temps sa précieuse acquisition pour que vous puissiez la dupliquer.  Ne vous inquiétez pas j’y mettrai le prix.  Vous m’avez dit qu’elle n’habitait plus dans la région. Pourquoi est elle donc partie? Fuyait-elle quelque chose? Pardonnez mon ignorance mais j’ai été éloigné de Lossarnach pendant tant d’années que parfois sur certains sujets je me sens comme un véritable étranger.”


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A l’extérieur de la boutique, Lagor attendait avec impatience que les deux femmes qui étaient rentrées dans le magasin en sortent. Le décolleté plongeant de celle qui était luxueusement vêtue représentait un spectacle aguicheur et bien plaisant pour la Panthère d’Esgaroth dont le quotidien n’était que très rarement agrémenté de ce genre de douceur.
Alors quand il la vit pousser la porte et s’avancer en compagnie de son “amie” et de sa nouvelle acquisition soigneusement empaquetée, le colosse s’approcha de quelques mètres pour admirer l’harmonie des traits blancs de la noble gondorienne.
Nomuas, lui aussi observait la distinguée cliente mais pour des raisons bien différentes. Il ne ressentait aucune attirance physique pour cette mortelle fardée de toute parts. Ce qui attira son attention c’était avant tout ses vêtements qui en disaient long, surtout cette paire de gants en délicate dentelle blanche. Peu de monde s’habillait de la sorte: seuls les plus riches des bourgeois du royaume et la haute noblesse arborait de tels ornements et qui disait riche disait le plus souvent puissant.
Les  mes Perdues en étaient encore à un stade embryonnaire mais la mise en place d’un réseau solide d’influence, élément absolument primordial à la réussite de leur entreprise, prenait progressivement forme.  Les mercenaires avaient besoin de contacts parmi les puissants pour s’y forger une réputation et décrocher des contrats juteux. Peut-être que ces femmes représentaient une porte d’entrée vers ce monde.
Sans se soucier du regard interrogateur et un brin jaloux de son comparse, le Premier Né s’approcha d’un pas vif vers ces dames.

“Mes Dames. Veuillez m’excuser mais nous ne sommes pas du coin comme vous pouvez vous en douter et nous nous sommes quelque peu égarés en cherchant à rallier Osgiliath. Auriez-vous une idée de la meilleure route à suivre? Mon ami est allé chercher la réponse chez cet antiquaire, peut-être l’avez vous croisé… Je suis, moi, plus enclin à chercher du soutien auprès de deux femmes pleine de grâce et de charme et dont la beauté fait honneur à ce royaume qu’à un vieux marchand aigri.”


Son regard perçant fut alors attiré par l’objet emballé dont la forme était sans équivoque. Nomuas prit un air exagérément intrigué :

“ Une arme? Qui donc craignez vous si fort que vous ayez recours à une lame? N’avez vous donc personne pour assurer votre protection?”
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Rechercher dans: Les Caves d'Or   Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Bonnes manières et mauvaises moeurs    Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 28 Sep 2018 - 12:01


Six pourcents pour les artefact, deux de plus si les cambrioleurs étaient ramenés sans compter la mise à disposition des ressources non négligeables de la Compagnie du Sud, cette fameuse guilde marchande à l’influence considérable dans la région qui régulait une majorité écrasante du commerce effectué et au sein de laquelle le Bourgeois occupait une place de choix. D’ailleurs l’annonce qu’en cas d’échec aucun marchand de la Compagnie ne ferait plus jamais appel à leurs services arracha une grimace au Lossoth, si cela venait à arriver ce serait clairement un frein au développement des  mes Perdues. Les grands commerçants soucieux de protéger un convoi proposaient très certainement les contrats les plus juteux et les moins risqués pour un groupe de mercenaire.  Et comme tout négociant qui connaissait un minimum de succès faisait partie de la Compagnie du Sud, tout cela risquait de se compliquer si il ne donnait pas satisfaction à Asthrabal; il faudrait alors prospecter des contrats dans d’autres région plus éloignées où la présence de la Compagnie était moins écrasante ou alors aller jusqu’à songer de proposer leurs compétences aux autorités officielles qui, disait-on, avaient de plus en plus de mal à assurer la sécurité aux frontières. Mais l’heure n’était pas de penser à l’échec, ce n’était pas même envisageable. Le propriétaire de lui récupérerait ses biens et se chargerait de recommander les services des  mes Perdues à tous ces “amis” fortunés de la Compagnie. Le succès ne leur rapporterait pas seulement l’argent promis par le Bourgeois mais aussi une solide réputation qui pouvait leur promettre un avenir radieux .
Le Bras de Fer  passa un doigt sur ses lèvres violacées avant de dire avec un sourire satisfait.

“Je vois que votre réputation d’habile négociateur n’est pas surfaite. Mais je crois que nous avons trouvez un terrain d’entente. Marché conclu!”


Il serra avec force la main que son nouvel employeur lui avait tendu, ce dernier n’y mit d’ailleurs pas la même vigueur et le mercenaire devina la profonde lassitude qui accablait le commerçant. Il ne connaissait son âge exact mais il le savait bien trop jeune pour que ses tempes déjà grisonnantes et son air fatigué ne soient qu’une conséquence naturelles des années qui passaient. L’ancien agent de l’Ordre ne savait quel Mal pouvait bien ronger son interlocuteur mais là était probablement un sujet qui mériterait d’être creusé un peu plus tard.

“Mon associé, Pavlan Jillar, viendra vous rendre visite dans les prochains jours pour une rédaction en bonne et dûe forme du contrat. Au plaisir mon cher Asthrabal; nos lames ne vous décevront point.”

Il se leva finalement, prêt à sortir récupérer ses effets et surtout ses armes sans lesquelles il se sentait impuissant voire même nu.  La guerre était ce qui le définissait, il n’avait jamais vraiment rien fait d’autre dans sa vie à l’exception de sa jeunesse dans un clan chasseur près de la Baie de Forochel. Pour lui, avoir une épée ceinte revenait au peintre emportant son pinceau partout où il se rendait, c’était vital.  Mais alors qu’il s’apprêtait  à quitter les lieux la porte s’ouvrit, laissant apparaître Geoff ainsi que la silhouette imposante de Lagor. Les deux hommes avaient trouvés dans la galerie découverte un peu plus tôt derrière la tapisserie: une figurine de bois peint représentant un fier paon faisant la roue. Un objet intrigant dont la présence dans le tunnel était des plus surprenantes. Asthrabal s’en saisit, l’examina puis feignit l’indifférence face à cet objet apparemment “sans importance; toutefois la force avec laquelle il pressait l’oiseau inanimé dans ses mains indiquait tout autre chose. Ald’ar le remarqua mais n’en montra rien; il indiqua simplement à Lagor de le suivre et partit, décidé à retrouver ces voleurs.



Nomuas les retrouva non loin de là quelques dizaines de minutes plus tard. L’Eldar était revenu avec de précieuses informations qui leur indiqua la marche à suivre. Il leur raconta sa rencontre avec le vieillard à l’autre bout de la galerie et ce dont il avait pu en tirer concernant le réseau qui parcourait la ville de Lossarnach.
Les trois acolytes décidèrent de ne pas gaspiller la moindre seconde et, après avoir récupéré leurs montures, ils mirent le cap vers la vallée d’Imloth Melui où résidait le cartographe qui était susceptible d’avoir divulgué des indications ayant servi aux voleurs.

“Des voleurs..
.fit Ald’ar avec dédain. Je n’ai jamais aimé cette race, bien souvent des lâches et piètres combattants profitant de la faiblesse de l’autre pour s’enrichir sans risques et qui mouillent leurs braies crasseuses à la moindre opposition.”

Le Lossoth était loin d’être un enfant de coeur et il n’avait jamais rechigné à commettre de nombreux crimes pour de l’argent mais jamais il ne s’était rabaissé au rang de ces malfrats miteux. Il voyait dans la criminalité, comme dans tout autres domaines, différentes classes allant de la noblesse aux pratiques les plus viles. Le mercenariat revêtait une véritable grandeur; on risquait constamment sa vie pour un travail, on se mettait en danger et il fallait compter sur ses compétences et son courage pour réussir. Nulle place n’était réservée pour les pleutres ou les faibles chez les  mes Perdues. Dans un autre registre, les assassins méritaient aussi leurs gains de par leur talent sans commune mesure. Mais les voleurs ou autres pirates, là était bien la classe la plus vile des criminels; rien de plus que des couards ayant trouvé des innocents plus faibles pour leur soutirer leur bien ou des parasites entrant lâchement dans les demeures pour prendre en cachette des objets de valeurs. Ald’ar les méprisait au plus haut point.

Ils quittèrent la cité de Lossarnach au trot avant d'accélérer légèrement la cadence jusqu’à Imloth Melui. Si les deux lieux étaient très proches, ils se différenciaient grandement par leur panorama et leur population. Au contraire de Lossarnach qui rassemblait tous les niveaux de strates sociales et qui présentait une architecture aussi varié que disparate à mesure que l’on s’éloignait du centre ville, Imloth Melui était en grande majorité habité par des membres de la noblesse gondorienne qui avait ici acheté de grandes résidences qui s’étendaient sur des lieux à la ronde. Une bonne partie de ces habitations à la fois pittoresques et très confortables étaient d’ailleurs vide, leur propriétaire passant la majorité de leur temps dans les grandes villes du royaume, ne venant ici que quelques semaines par an pour des vacances qu’ils considéraient comme bien mérité loin de l’agitation de Minas Tirith et des troubles d’Osgiliath. Il fallait dire que le tableau bucolique que donnait à voir la vallée avait un réel charme, le village avait un côté riant et hautement apaisant, la sérénité qui y régnait était telle que l’on pouvait entendre le ruissellement du petit cours d’eau qui traversait le bourg, les rues parfaitement pavées étaient nettoyées avec soin et les multiples petits squares souvent ornementé d’une fontaine d’eau claire renforçait le caractère distingué du lieux. Les champs de fleurs de toutes les couleurs s'étendaient à proximité du village: il y en avaient de toutes les couleurs et de toutes les formes donnant un aspect chatoyant et quasiment merveilleux à la vallée renforcée par la magnificence des Montagnes Blanches à l’arrière plan. Le commerce était très limité à Imloth Melui contrairement à Lossarnach, centre névralgique du “Grenier du Gondor” et où l’un des marchands les plus célèbres du royaume s’était établi; mais c’était pourtant bien ici que l’on faisait pousser les plus belles mais aussi les plus chers fleurs du Gondor, régulièrement des convois partaient en direction de la capitale où les citoyens les plus fortunés pourraient acquérir une rose ou une tulipe de Lossarnach: une des nombreuses marques de luxe indispensable à la bourgeoisie ou la noblesse gondorienne.

Les  mes Perdues arrivèrent finalement, après une demi-journée à cheval, à l’entrée d’Imloth Melui. Nomuas désigna alors une des premières bâtisses de la bourgade: c’était la boutique de l’antiquaire dont le vieillard prolixe avait fait mention.  La maison était de taille moyenne et semblable à toutes les autres et seul l’écriteau “ Jonnery: Cartes et Antiquités” pouvait renseigner les passants sur le fait qu’il s’agissait en réalité d’une boutique et que la porte leur était ouverte.

“Attendez moi ici. Je vais y aller seul pour ne pas éveiller trop de soupçons. Mais tenez vous prêt à intervenir au signal.” ordonna le Bras de Fer en mettant pied à terre.


S’il rentrait dans la boutique en compagnie d’un colosse à la peau sombre lourdement armé ainsi que d’un elfe à l’allure très inhabituel, le vendeur aurait alors toutes les raisons du monde pour se méfier. Pour le moment l’approche pacifique semblait préférable.

Le Nordique poussa la porte en bois qui souleva un volute de poussière sur son passage et pénétra dans la pièce faiblement éclairé en faisant grincer le parquet quelque peu vieilli. Les antiquités exposés n’avaient vraisemblablement rien d’exceptionnel et semblait plutôt destiné aux nobles gondoriens en quêtes de décorations pour leur résidence secondaires. Toutefois ce furent les nombreuses cartes, enroulées sur elles-même et déposées dans une bibliothèque derrière le comptoir qui attirèrent l’oeil gris et perçant du mercenaire. Après avoir fait semblant de parcourir les rayons durant quelques secondes il s’approcha et salua l’antiquaire qui s’enquit de l’objet de cette visite.

Ald’ar caressa sa moustache ce qui lui donnait l’air détendu aux yeux d’un étranger même s’il s’agissait en réalité d’un toc indiquant qu’il montait un mensonge pour obtenir quelque chose.

“Je suis Forenbel Afedon de Minas Tirith. Voyez-vous, mon père venait de la région et y passé près de quarante ans avant de partir s’installer à Minas Tirith pour sa carrière. Il est revenu à Lossarnach il y a quelques temps pour y passer les dernières années de sa vie. Une retraite dorée et méritée qui s’est achevé il y a quelques semaines lorsqu’il nous a quitté.  Peu de temps avant sa mort il m’a parlé de son ancienne maison d’Imloth Melui et en guise d’hommage je me suis promis de la racheter et d’en faire une résidence pour la famille Afedon.”



Le Lossoth marqua une pause, à présent que le contexte était posé il pouvait en venir à ce qui l’intéressait.

“Mais mon père a aussi fait mention d’un réseau de galeries qui parcourait les principaux villages de la région ainsi que sa capitale et qui serait laissé à l’abandon. Selon lui seules les familles ancestrales ont connaissance de ce réseau dont l’existence est transmise de génération en génération. Je ne peux vous cacher que cette histoire m’a intriguée au plus haut point, tout cela est plutôt surprenant et plutôt unique dans tout le royaume. Et j’ai entendu dire que vous étiez en quelque sorte un spécialiste de la question… Me trompes-je?”


Une approche trop brusque d’un informateur dans les bas-fonds de la Cité Blanche avait par le passé failli coûter cher au Bras de Fer qui cette fois préférait prendre des pincettes
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Rechercher dans: Les Caves d'Or   Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Bonnes manières et mauvaises moeurs    Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 2 Sep 2018 - 23:20

Ald’ar émit un petit rire  et sourit au Bourgeois qui, confortablement installé dans son luxueux fauteuil, sirotait un verre de vin avec délicatesse. Un tel degré de raffinement qui contrastait réellement avec la vie austère à laquelle le Nordique avait eu droit. Depuis sa naissance il avait dû braver les éléments et la mort qui guettait les habitants de l’inhospitalière Baie de Forochel, il avait mené une vie de combattant, de mercenaire arpentant les routes du continent sans avoir ni foyer ni famille. Il s’était souvent contenté du strict minimum au niveau du confort ou du niveau de vie, s'accommodant souvent de bien peu; il se plaisir à dire que cette vie “à la dure” avait forgé sa résilience.  Il ne regrettait pas  d’avoir mené ce mode de vie mais il n’avait  jamais non plus caché son attirance pour le luxe tel qu’il se présentait sous ses yeux dans les Caves d’Or. S’il avait quitté son peuple, les Lossoth, c’était aussi dans l’espoir de rencontrer le succès ailleurs, dans des terres plus civilisée, bien loin de la précarité du Nord lointain. Et aujourd’hui après les récompenses conséquentes reçues de la main du seigneur oriental quelques semaines plus tôt et la mise en place de son projet de mercenariat à grande échelle, il sentait que bientôt peut-être ce serait à lui d’être assis dans un fauteuil de velours à se sustenter des mets les plus distingués. L’histoire d’Ald’ar Omenuir s’apparentait à celle de la brute qui se rêvait dandy et du grognard qui se voyait muscadin. Mais le monde bourgeois des affaires n’était pas une arène moins féroce que celle des gladiateurs, on y retrouvait les mêmes ennemis prêt à vous faire mordre le sable pour défendre au mieux leurs intérêts et à ce petit jeu là Asthrabal avait bien plus d’expérience que l’ancien Lefnui dont l’art de la négociation n’avait pas toujours été vraiment exemplaire. Ceux qui avaient servi sous ses ordres lors du sac de Fondcombe s’en souvenaient sûrement très bien.  

Comme attendu l’offre gourmande d’Ald’ar ne connut pas l’adhésion du propriétaire des lieux mais la contre-proposition qui suivit restait tout de même alléchante. Le Nordique ne savait pas vraiment grand chose de la nature des biens dérobés mais leur valeur semblait bien conséquente au vu de l’inquiétude du Bourgeois et des moyens investis pour en retrouver la trace.  La perspective de toucher six pour cent de leur valeur était vraiment encourageante même s’il se rendait maintenant compte que la présence de Palvan dans de telles circonstances aurait été précieuse. Il aurait sûrement mieux mené les négociations qu’un Ald’ar un peu perdu dans tous ces chiffres face à l’un des marchands les plus influents et renommés du continent et tête pensante de la Compagnie du Sud.

Par contre il y avait bien une donnée que le Lossoth était mieux capable d’analyser que n’importe quel négociant du  royaume : le degré de faisabilité d’une mission. Quand on parlait d’opération de terrain le mercenaire était dans son élément et ses quelques décades d’expérience en la matière jouaient en sa faveur. Et en l'occurrence la demande du Bourgeois relevait quasiment de l’impossible.  Se sentant en confiance sur ce sujet, Ald’ar commença avec cela:

“ Compte tenu du temps écoulé depuis le cambriolage, les malfaiteurs pourrait être à des dizaines voir des centaines de lieux de Lossarnach; peut-être se sont-ils même dispersés aux quatres coins des Terres du Milieu. Les ramener vivant et apte à parler ne sera alors clairement pas une mince affaire. Une telle mission est bien évidemment dans nos cordes mais au vu de sa complexité il faudra revoir votre offre à la hausse. Voici ma proposition: six pour cent pour les artefacts et on monte à neuf si je vous ramène les cambrioleurs en bon état plus le droit de disposer d’eux une fois que vous aurez mené votre petit interrogatoire. A cela il faudra aussi compter un certain soutien financier,logistique et politique pour pouvoir mener à bien notre mission.”


En effet de tels professionnels capables de s’introduire dans les Caves d’Or lourdement gardées pourraient faire d’excellentes recrues pour les ¨ mes Perdues.

“Si nous sommes d’accord alors je vous laisserai régler les termes du contrat avec mon associé M.Jillar”.

Faisant mine de se redresser, Ald’ar tendit sa main valide à son nouvel employeur.

“Alors ...Marché conclu?”


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Le vieil homme était très bavard, trop bavard même pour un Nomuas qui chérissait avant tout le silence et la discrétion mais dans le cas présent le tempérament babillard de l’inconnu était une aubaine; d’autant qu’il semblait savoir pas mal de choses sur ces tunnels. L’Eldar prit donc son mal en patience et s’efforça d’adopter un ton plus bienveillant que le premières paroles échangées. Il se détendit et accepta avec un sourire faussement reconnaissant de s’asseoir en face du vieillard qui lui servit du thé.  Il n’en but pas une goutte, des siècles d’activités dans le milieu de l’espionnage et de l’assassinat l’avait rendu complètement paranoïaque sur ce genre de chose et jamais il ne mangeait ou ne buvait ce que lui tendait un inconnu, il avait lui-même tellement de fois tuer en glissant quelques gouttes de poison mortel dans un breuvage destiné à une cible. Néanmoins pour ne pas éveiller le moindre soupçon il porta la tasse à la bouche et fit mine de boire quelques gorgées tout en écoutant attentivement le discours verbeux de son interlocuteur. Au milieu du flot d’informations inutiles et anecdotes inintéressantes au possible il y avait quelques pistes qui pouvaient se révéler précieuse pour la suite.  Ainsi un réseau de galerie parcourait la ville en cas d’attaque, donc le tunnel qu’il venait d’emprunter n’était pas le seul; le caractère désuet de ces installations pouvait aussi en faire un passage privilégié pour les malfaiteurs pourvu qu’ils en aient connaissance.

Nomuas reposa délicatement sa tasse et demanda d’une voix suave et chantante. Si son apparence n’avait plus grand chose à voir avec celle de ses semblables, le ton de sa voix et son caractère envoûtant n’avait par contre pas changé depuis sa jeunesse passées à Vertbois.

“Mais dîtes moi mon ami; existe-il une carte ou quelque document sur ce système de galerie pour  y voir plus clair. Vous qui semblez bien connaître ce système , je vous en prie éclairez moi , cette sagesse, cette connaissance est-elle connue de tous ici et au-delà. Qui en connaîtrait assez sur ces galeries pour pouvoir les emprunter à leur guise sans éveiller le moindre soupçon afin de circuler dans la ville et de pouvoir entrer n’importe où, y compris dans les endroits les mieux protégés?”


Il fit à nouveau mine de boire avec satisfaction.

“Toutes ces questions peuvent vous sembler étrange mais votre histoire de galerie à hautement éveillé ma curiosité. Je me suis récemment installé dans la région et aie emprunté ce tunnel par pur hasard mais tout ceci m’intrigue au plus haut point, je dirais même que cela m’excite.”


Nomuas en faisait peut être un peu trop mais il avait le pressentiment qu’avec cet homme la nuance et la subtilité n’était pas forcément requises pour obtenir au plus vite des informations, il avait choisi d’y aller avec des gros sabots pour le flatter et le mettre en confiance.

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De son côté Lagor avait également trouvé quelque chose : une figurine peinte en bois représentant un paon faisant la roue. Elle avait été placée dans la galerie empruntée un peu plus tôt par son acolyte aux oreilles pointues qui l'avait renversé sans s'en rendre compte. Le colosse à la peau sombre fronça les sourcils et montra l'objet à Geoff sui se trouvait derrière lui.

"C'était dans le trou...on devrait monter pour leur montrer ."


Ald'ar et Asthrabal pourraient sans doute tirer plus de cette sculputure que les deux guerriers qui n'avaient strictement aucune idée du pourquoi de la présence de cet objet. Etait ce un artefact du Bourgeois? Un élément de décoration? Un oubli des cambrioleurs? La panthère d'Esgaroth n'en savait rien mais espérait que son supérieur en sache plus; Lagor était un guerrier, un homme d'actions pas un détective. Toutes ces enquêtes visant à collecter des indices pour remonter à la source n'appartenaient pas à son domaine, il ne se révelerait réellement précieux qu'au moment où les épées devront être dégaînées.
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Rechercher dans: Les Caves d'Or   Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Bonnes manières et mauvaises moeurs    Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 14 Aoû 2016 - 13:00



Ainsi l’idée de vérifier les murs et ce qui se trouvait derrière les tapisseries n’avait effleuré l’esprit de personne ici avant l’arrivée des trois mercenaires.  A priori les méthodes de travail de la garde des lieux ainsi que de l’armée régulière étaient à revoir ; mais quoiqu’il en était ils n’étaient pas là pour tergiverser sur ce qui aurait dû être fait. D’ailleurs cette erreur arrangeait plutôt bien les affaires du Bras de Fer et de ses acolytes qui venaient au moins de montrer que eux ils avaient les bons réflexes.  Le Bourgeois s’était montré assez méfiant à leur égard depuis leur arrivée ce qui était un réaction plutôt compréhensible quand se présentaient sur le seuil de votre porte un Lossoth avec une arme à la place du bras, un colosse à la peau sombre et un elfe plutôt atypique; tous sortis de nulle part; c’était assez peu commun.  Là ils venaient de marquer des points dans l’esprit du riche marchand d’artefacts et avaient peut-être par la même gagné un peu de sa confiance ce qui était suffisant lorsque l’on voulait  se faire grassement payer pour services rendus.

Asthrabal l’informa que le bruit d’un cambriolage s’était plus ou moins répandu dans la région et que plusieurs factions menaient l’enquête tout en émettant certaines réserves sur l’engagement complet des forces du Roi. Les relations entre l’Affable et le Bourgeois étaient-elles devenues houleuses?  C’était en tout cas ce que voulaient les rumeurs qui se répandaient aussi dans le coin et il se pouvait bien qu’elles disaient vraies.

D’un geste Asthrabal invita le Nordique à la suivre à l’extérieur de la chambre forte mais Lagor ne fut clairement pas convié et ils laissèrent donc la Panthère d’Esgaroth en compagnie  de Geoff.

Le commerçant conduisit le mercenaire jusque dans une belle pièce parfaitement agencée et meublée; il s’assirent chacun de part et d’autre d’un magnifique bureau en bois ouvragé : le dur des négociations allait pouvoir commencer et Ald’ar s’en délectait déjà; la signature d’un premier contrat pour son groupe était imminente et ce serait sûrement le premier d’une longue liste ; la première étape qui les mènerait à la gloire, au succès et à la richesse.

“Nous avions à coeur de vous montrer que nous ne sommes pas des branquignoles venus vous faire perdre votre temps ; des “amateurs” comme vous dites. Nous avons tous trois assez d’expérience pour pouvoir prétendre avoir les capacités de vous ramener vos biens.”

Le Bourgeois lui demanda alors quel était le prix à payer pour s’allouer les services des mercenaires et bien qu’il était loin d’être un expert en commerce et négoce une idée vint à l’esprit d’Ald’ar pour rendre leur contrat encore plus solide.

“Pour les informations, inutile de nous payer...Nous nous sommes présenté ici avec la ferme intention de vous ramener ce qui vous a été volé et c’est ce que nous ferons dans le cas contraire ce serait un échec sur toute la ligne et nous ne mériterions pas votre or.  Voici ce que je propose : nous voulons un pourcentage d’environ 10 % de la valeur des artefacts que nous vous ramènerons. Cela peut paraître cher mais au moins vous serez garanti que nous ne serons payé qu’en fonction de la réussite de notre mission.

Bien entendu une estimation des biens rapportés devra être effectué par une tiers personne, experte en ce domain et qui n’aura aucun préavis sur la question.

Cependant si vous voulez continuer et revoir les termes du contrat plus longuement et dans des considérations plus techniques je vous invite à le faire avec mon associé qui est plus qualifié dans ce domaine. On l’appelle la Pièce mais vous devez sûrement  le connaître sous le nom de M.Jillar...non?”



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Dans la chambre forte, Lagor semblait bien dubitatif et ne cessait de parcourir la pièce en long, en large et en travers à la recherche d’un autre indice qu’ils auraient pu rater.  Geoff lui ne bougeait pas d’un iota.  Le colosse de Lacville tapota alors un des murs de pierre et se gratta le crâne, toujours aussi circonspect.

“Mais comment peut-on construire un tunnel dans cette roche? Ça a dû prendre des mois, voire des années à moins que ce passage ne soit bien plus ancien qu’on ne le pense…”


La panthère d’Esgaroth était difficilement impressionnable mais là il semblait bien interloqué devant l’exploit qu’avait réalisé les cambrioleurs. A moins qu’il ne s’agissait pas d’une simple prouesse technique ; et si cette galerie avait été là depuis bien longtemps sans que personne n’y prête attention? Elle était probablement  loin d’avoir délivrée tous ses secrets.  

Malheureusement , coincé dans cett vaste pièce en compagnie de Geoff et bien trop robuste pour pouvoir glisser ne serait-ce que son buste à l’intérieur de l’ouverture; Lagor n”était pas vraiment en mesure de faire avancer l’enquête.

En l’état actuel des lieux seul un pouvait recueillir de nouveaux indices.

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Au cours de ses six siècles d’existence Nomuas avait connu des accueils plus bienveillants que celui qui lui fut réservé à la sortie de la galerie.  Un vieillard s’était présenté à lui , un gourdin à la main, et l’avait invectivé en lui signalant qu’il se trouvait dans une propriété privée.

Instinctivement l’elfe porta sa main à son ceinturon ou d’habitude se trouvaient toutes ses lames mais il n’en trouva aucune. Asthrabal leur avait confisqué toutes leurs armes avant qu’ils puissent entrer dans les Caves d’Or. Il jura intérieurement  avant de rétorquer au vieux propriétaire des lieux qui se rendait tout doucement compte que son visiteur indésirable était un intrus plutôt particulier.

“Et cette galerie  qui part de chez vous conduit également à un propriété privée. Et j’ai toutes les raisons du monde de croire qu’elle a été récemment empruntée.



Nomuas jeta un coup d’oeil dans son dos, où se trouvait l’entrée de cette fameuse galerie. Le trajet à l’intérieur de celle-ci avait été pour le moins intrigant , en plus d’avoir été éprouvant. Si le corridor était étroit et assez “ sauvage” au début, il s’élargissait progressivement à mesure que l’on s’éloignait des Caves d’Or. Le tunnel finissait même par devenir un véritable couloir, plutôt large et haut et même aménagé à l’aide de poutre en bois pour soutenir le plafond. Le tout paraissait ancien , vieux de plusieurs années : soit les voleurs avaient préparé leur rapt depuis longtemps soit ils avaient utilisé un passage bien plus ancien que leur projet.

Nomuas analysa rapidement la bâtisse dans laquelle il se trouvait  à présent : l’endroit était en ruine mais tout indiquait qu’autrefois cela avait servi de splendide et luxueuse demeure. Qu’est ce que cela pouvait bien signifier? Et qui était ce vieillard au comportement agressif?

“Très cher... Ne vous inquiétez pas ;  je m’en irai dès que j’aurai ce que je suis venu chercher. Je vous conseille donc vivement de me dire tout ce que vous savez à propos de ce tunnel et de ceux qui l’ont utilisé récemment.”


L’elfe adressa un sourire pas vraiment rassurant à l’homme; le jeu de manipulation et d’intimidation commençait pour l’Eldar qui s’en délectait d’avance. Heureusement que c’était lui qu’on avait mis sur le coup ; Lagor aurait déjà décapité le pauvre bougre avant qu’il ne puisse parler et Ald’ar aurait trop vite perdu patience.

“Ah ...et  il est inutile d’essayer de me mentir. Je le saurai tôt au tard et alors je vous le ferai payer  par un lourd tribut. On ne ment pas à un Premier Né sans en subir les conséquences non?”
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Rechercher dans: Les Caves d'Or   Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Bonnes manières et mauvaises moeurs    Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 3 Mar 2016 - 20:01


Asthrabal était un homme prudent , et les gardes désarmèrent donc le trio de mercenaires qui s’étaient pompeusement présentés quelques minutes plus tôt à l’entrée des Caves d’Or.  Celui qui semblait être le chef des gardes fit bien attention à immobiliser la prothèse métallique du Bras de Fer qui pouvait rapidement être utilisée comme une arme. Ald’ar , considérablement gêné par le port de cette encombrante attelle , ne protesta pourtant pas ; il valait mieux ne pas froisser le Bourgeois avant même de l’avoir rencontré ; le Nordique se laissa donc faire.  
Les mercenaires furent dépouillés de leurs innombrables armes et  de divers objets que des gardes très zélés avaient considéré comme étant potentiellement dangereux ; de toute évidence la prudence du maître des lieux était assez proche de la paranoïa.

On les conduisit ensuite dans un somptueux salon richement ornementé et qui renfermait des reliques inestimables provenant des quatre coins du continent. Asthrabal se tenait devant eux, visiblement inquiet . Ald’ar examina rapidement celui dont il avait tant entendu parler et qui détenait une grande part du pouvoir économique de la région ; c’était un homme d’un âge assez mûr et de taille moyenne , pas réellement impressionnant physiquement mais les traits de son visage et son attitude reflétaient un certain rayonnement qui pouvait partiellement expliquer son succès.
Le Bourgeois prit la parole et argua que la manière dont ses invités du jour s’étaient présenté insinuait la présence de quatres guerriers or il n’était que trois. Effectivement la langue d’Ald’ar avait fourché et il aurait dû dire “ Le Glaive et les Sabres”  mais à présent que son interlocuteur soulevait de tels questions , le Lossoth se mit à vouloir jouer sur son lapsus.

“Nous nous sommes installés dans la région il y a peu et le groupe armé que nous dirigeons et encore en formation. déclara le Bras de Fer.  Quant à la notoriété , eh bien… j’ai bon espoir qu’elle viendra très rapidement. “

Le marchand d’artefacts , sans prendre la peine de répondre aux indications du mercenaire , se leva de son luxueux fauteuil et les invita à le suivre.  Ils descendirent  alors un escalier éclairé par d’étranges lumières ; tout ici semblait être pensé pour émerveiller et fasciner les visiteurs. Lagor qui n’avait pas côtoyé une telle aisance de vie depuis longtemps observait avec étonnement tous les recoins ; Ald’ar quant à lui se contentait de jeter de brefs regards mais ce qu’il vit suffit à lui faire comprendre que les Caves d’Or était peut-être l’un des lieux les plus captivant du royaume si ce n’est des Terres du Milieu.  De son côté Nomua ne semblait pas vraiment impressionné et il se contentait simplement d’avancer juste devant Geoff ; il regarda seulement la lame qui ceignait à sa ceinture avant hausser les épaules avec une pointe d’insolence.

Le petit groupe très hétéroclite s’arrêta devant une immense et épaisse porte en métal qui semblait bien impénétrable . De toute sa carrière Ald’ar n’avait jamais vu une paroi aussi importante pour garder des reliques dans une demeure privée.  Pour le coup le Lossoth était réellement impressionné et cette protection extraordinaire parvint même à attirer l’attention de l’elfe qui l’examinait sous toutes les coutures de son regard vert cobalt .
A l’aide d’étranges clés Asthrabal et Geoff actionnèrent deux mécanisme qui firent ouvrir la porte sans aucun bruit. L’intérieur de la pièce était là aussi somptueusement aménagée avec de grandes tapisseries et de grands tapis ; de nombreux coffres et écrins abritaient les fameux artefacts qui avaient rendu le commerce du Bourgeois si fructueux mais de toute évidence certains manquaient à l’appel ce qui provoquait , à raison , la colère et le désarroi d’Asthrabal.  Il n’y avait rien de plus cruel que de perdre en un instant tout ce que l’on avait amassé pendant des décennies ; Ald’ar , Lagor ou même Nomuas avait déjà pu expérimenté cela .

Ald’ar analysa rapidement l’état des lieux avant de se tourner vers son potentiel employeur.


“Comme vous le dites la porte n’a pas pu être forcée ; l’enfoncer aurait laissé des traces. Et j’aimerai bien voir qui pourrait la forcer , elle me semble bien impénétrable”.


Lagor acquiesça , même la Panthère d’Esgaroth se semblait pas être en mesure de la faire vaciller d’un iota malgré son imposante carrure.  Les trois mercenaires se mirent alors à ausculter la pièce de manière rigoureuse ; les voleurs étaient bien entrés par quelque part et comme ils n’étaient pas passés par d’inexistantes fenêtres ou par la porte il fallait bien qu’il y ait des indices sur le mode d’entrée qu’ils avaient utilisé car toute effraction laissait des marques ; les pillards les plus doués ne pouvaient que les atténuer en espérant que quand on les remarquerait ils seraient déjà loin mais il était impossible des les effacer complètement.  Les trois mercenaires avaient l’expérience avec eux et Nomuas et Ald’ar avait été plusieurs fois amenés à s’infiltrer dans des endroits où ils n’auraient pas dû se trouver : pour reconstituer les méthodes d’un malfaiteurs il fallait impérativement réfléchir comme un malfaiteur ce que le  Nordique , l’Eldar ou le colosse pouvait naturellement faire.

Ald’ar étudia le sol , poussant certains tapis en cas de besoin ; il savait que dans certains bâtiments d’anciennes trappes désaffectées et inutilisées depuis des lustres étaient parfois reéxploitées par des cambrioleurs. Mais ce fut finalement Nomuas qui découvrit le pot aux roses ; depuis quelques minutes l’elfe examinait les murs de l’antichambre et vérifiait ce qui se trouvait derrière les tapisseries. Il ne tarda pas à trouver un tunnel étroit qui de toute évidence n’aurait pas dû être là.

"-Un tunnel ...murmura-t-il avant de s’exclamer à haute voix. Les voleurs ont construit un tunnel dans la pierre!

Il écarta la tapisserie d’un geste brusque dévoilant le passage exigü.

-Ils ont creusé un tunnel dans la pierre ?
Fit un Lagor dubitatif qui frappait la roche comme pour en tester la solidité.

Le Bras de Fer se tourna alors vers le Bourgeois

-Les pillards sont venus il y a trois jours et ils doivent déjà être loin à l’heure qu’il est , si nous voulons préserver une chance de les retrouver il faut agir maintenant sans plus tergiverser. Nomuas ; emprunte ce tunnel et regarde où il conduit , veille à nous tenir informé de chaque indice que tu trouveras. "



L’elfe était le seul capable d’entrer dans ce passage trop petit pour Lagor qui avait les épaules bien trop larges ou même pour Ald’ar trop robuste et considérablement importuné par le port de cette attelle de sécurité.  Le choix se porta donc sur Nomuas qui ne semblait pas vraiment effrayé à l’idée de s’engouffrer dans cette sombre galerie sans ses armes qui étaient restées à l’entrée du domaine.  Le Nordique avait jugé bon de rappeler à l’elfe de les tenir au courant; les vélleités d’indépendance de l’elfe était parfois un peut trop affichées il fallait veiller à les contrôler tout en lui laissant assez d’espace pour le frustrer.

“En attendant de voir où ce tunnel débouche et de potentiels indices je dois savoir qui est au courant de ce vol et si d’autres personnes enquêtent déjà dessus. Et il faudrait également songer aux modalités du contrat pour que notre collaboration devienne officielle si vous voyez ce que je veux dire.”


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Nomuas avançait dans le noir total et dans un conduit où l’air était assez rare et où il fallait prendre garde à ménager ses efforts et son souffle mais l’elfe ne semblait nullement paniqué et il avançait tranquillement à l’aide de ses coudes et de ses jambes. Parfois une pierre lui égratignait la peau mais il ne bronchait pas ; la seule chose qu’il semblait avoir perdue était la notion du temps. Il ne sut pas combien de temps il s’était engagé dans son tunnel mais même pour un elfe pour qui une décennie ne signifiait pas grand chose , il lui semblait s’être passé un temps assez important. C’est alors enfin il vit la lumière au loin...
Sujet: Bonnes manières et mauvaises moeurs
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Rechercher dans: Les Caves d'Or   Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Bonnes manières et mauvaises moeurs    Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 29 Oct 2015 - 19:55

La cité de Lossarnach n’était ni la plus puissante , ni la plus riche, ni la plus célèbre du Gondor. Si l’on demandait à un voyageur quelconque de citer une voire deux villes du Royaume de Mephisto il évoquerait la resplendissante Minas Tirith ou encore l’ancestrale Osgiliath peut-être même le port de Pelargir au coeur des discussions ces derniers temps à cause de la période troublée que la ville maritime traversait. Mais il y avait fort à parier qu’aucun d’entre eux ne citerait Lossarnach ; le bourg et la région qui l’entourait n’étaient pas des plus emblématiques. Quelques personnalités secondaires avaient fait irruption dans les ouvrages historiques comme Forlong le Gros ou encore Dame Morwen mais nul roi ou grand héros ne naquit en ces terres. Le  seigneur de la région avait beau porter le titre de “Roi” cela n’en faisait pas un monarque reconnu  et célèbre dans les Terres du Milieu pour autant ; d’ailleurs il se faisait voler la vedette par un certain marchand d’artefacts depuis quelques années.
Et pourtant c’était probablement l’un des endroits les plus agréable et paisible de cette partie du continent ; il y faisait bon vivre surtout depuis que le Rude Hiver avait cédé sa place à un printemps et un été resplendissants. Les caisses étaient loin d’être vide notamment grâce au commerce très fructueux du blé qui poussaient à foison dans les champs ; la terre fertile qui entourait la bourgade n’était pas étrangère à cette masse de production . La ville s’était développé sans prétention ; ici les rues n’étaient pas pavés d’or et les bâtisses n’étaient pas murées de marbres à part peut-être dans le quartier du  palais royal. Contrairement aux habitants de Minas Tirith , ceux de Lossarnach n’étaient pas des citadins à proprement parler . S’ils habitaient effectivement dans une ville en pleine croissance ils travaillaient encore pour beaucoup d’entre eux dans les champs et leurs demeures étaient agencés de manière à rappeler la ruralité et l’importance dans le développement de la cité. De la même manière il n’était pas rare de croiser divers animaux domestiqués dans les rues de la ville : certains Lossarnachois , parmi les plus aisés et les plus sédentarisés , commençaient à se plaindre des piaillements des poules dans les rues ou des bouses de vaches certes rares mais néanmoins dévastatrices pour l’odorat comme pour les souliers. Ici , les gens avaient le sourire et ne semblaient pas aspirer à mieux qu’à cette vie à mi-chemin entre campagne et ville dans laquelle ils se plaisaient si l’on excepté une minorité de nouveaux bourgeois vivant au centre ville qui avaient adopté un mode de vie beaucoup plus urbanisé.
Ils ne manquait ni de nourriture qui était abondante ni d’argent ; des pièces d’or entraient sans cesse dans les caisses.  Les habitants de Lossarnach étaient tout simplement heureux.
De toute évidence il y faisait bon vivre et le monde ne tarderait pas à comprendre qu’il y avait de bonnes chances de s’enrichir en faisant affaire ici à l’instar d’Asthrabal .

D’ailleurs le bruit courrait que de curieux étrangers se serait installé dans une grande étable située un peu à l’extérieur de la cité. Certains disaient les avoir aperçus dans les rues et dans la taverne ; ils racontaient que ces hommes étaient contact avec Palvan Jillar. Qu’est ce que ces étrangers pouvait-il vouloir à ce banquier reconnu et réputé pour être sans histoires? Cela avait tout d’une belle escobarderie visant à amplifier l’importance de l’arrivée de ces intrigants étrangers.

Cet après-midi là , les derniers sceptiques , qui ne croyaient pas même à l’existence de ces hommes sur qui ont disait tant d’affabulations , purent constater qu’ils se trompaient : ces gens existaient bel et bien et ils étaient tout sauf banal.
 Tous les regards convergeaient vers les trois silhouettes qui s’avançaient d’un pas sûr sur l’allée centrale ; les artisans qui travaillaient dehors s’interrompirent tous dans leur besogne pour suivre du regard les nouveaux venus . Certains se précipitaient même au fenêtre pour assister  à ce curieux défilé . De toute évidence ces trois individus n’étaient pas des espions infiltrés puisqu’ils n’avaient pas peur de sortir ainsi en public et d’être observé par tous.

Il fallait avouer que ces trois hommes avaient de quoi attirer le regard. Sur la gauche se tenait une véritable force de la nature ; un géant de plus de deux mètres à la carrure impressionnante : son large poitrail était au moins deux fois plus grand que celui d’un homme normal . Il était vêtu d’une lourde et splendide  cuirasse dorée surmontée d’un col de fourrure  qui devait certainement peser plusieurs dizaines de kilos mais le poids de l’armure ne semblait pas le déranger outre mesure. L’homme avait la peau sombre et le crâne rasé et son air taciturne n’inspirait pas la sympathie .
Et pourtant le guerrier à la peau d’ébène était encore le moins inquiétant du trio .

La silhouette qui s’avançait à droite n’était pas celle d’un homme , ni même celle d’une femme d’ailleurs. Non il s’agissait d’un elfe . Croiser un représentant de cette race légendaire à Lossarnach était déjà quelque chose d’exceptionnel mais il fallait ajouter à ce fait que cet elfe avait une allure plus atypique. Sa chevelure était presque intégralement rasée si l’on exceptait une crête iroquoise qui trônait sur son crâne meurtri et sa peau presque jaunie était bardée d’une multitude de cicatrices qui montaient jusqu’à son visage. D’ordinaire les elfes inspiraient plutôt confiance mais celui-ci effrayait plus qu’autre chose.

L’homme qui marchait au centre n’avait ni d’oreilles pointues ni une taille exceptionnelle. Ses cheveux grisonnants étaient coupés courts et un bouc ornait son menton . Son apparence était moins inhabituelle que celle de ses deux acolytes mais son teint clair et ses yeux gris trahissaient son origine étrangère.  Il portait sur ses épaules une ample cape de voyage qui dissimulait la majeure partie de sa silhouette.

Tout trois avançaient d’un pas sûr et décidé , de toute évidence ils savaient où ils allaient . Ils avaient un objectif précis.




Ald’ar Omenuir n’avait pas perdu son temps depuis son arrivée à Lossarnach ; lui et ses deux lieutenants s’étaient déjà établis dans leur quartier général et ils s’étaient immédiatement mis en quête d’un premier contrat pour lancer leur entreprise. Palvan avait beau leur fournir des fonds  il fallait que les résultats viennent rapidement non seulement pour garder la confiance du créancier mais aussi pour soigner la réputation du groupe naissant. Il pensait avoir enfin trouver une affaire intéressante bien que celle ci avait réellement besoin d’être clarifiée.
C’était Nomuas qui avait recueilli  , la veille , les quelques informations qu’un garde éméché lui avait confiés en l’échange d’un nouveau verre de vin. Les détails étaient encore floues mais ce qui était certain c’était qu’il y avait de l’agitation du côté des Caves d’Or .

Le Roi Artheyrn s’était en effet rendu dans la demeure du Bourgeois et il en était ressorti dans un état de colère noire; l’on disait déjà que les deux personnalités les plus influentes de la cité avaient eu un litige . Dès le lendemain on avait pu croiser des hommes de la garde qui s’activer dans les rues de la ville. Cette affaire était encore bien imprécise mais elle avait le mérite d’exister. Ald’ar comptait bien saisir l’occasion d’autant plus qu’il ne pouvait pas rêver mieux qu’un contrat avec Asthrabal pour commencer.

En recueillant ses précieuses données , Nomuas avait déjà montré au Bras de Fer que ce dernier avait eu raison de lui accorder sa confiance . L’elfe , fort de centaines d’années d’expérience , connaissait sa valeur et il comptait bien profiter de cette première mission pour que celle-ci éclate aux yeux du monde.

Quant à lui Lagor avait bien conscience qu’il serait d’une utilité relative durant la partie “diplomatique” de la mission . Il n’était pas le plus doué pour négocier un contrat mais si la tâche requérait un combattant émérite sur le terrain le mercenaire savait qu’il aurait un rôle important  jouer.

Cette curieuse trinité marcha ainsi dans les rues de Lossarnach pendant plusieurs dizaines de minutes ; en constatant l’attention qu’il suscitaient , le Lossoth esquissa un sourire. Cela n’avait pas été un hasard s’il avait décidé de se montrer lui et ses lieutenants en plein centre ville à la vue de tous. Il fallait que les gens sachent et voient qui venaient de s’installer à proximité de leur demeure . S’il ne se manifestait pas l’organisation était appelée à mourir dans l’oeuf ; il était primordial que le visage du Glaive et des Sabres soient gravés dans les mémoires .
Rester reclus et barricadé dans son bastion n’était pas une solution , bien au contraire cela empêchait tout développement . Le groupe de mercenaires n’avaient pas vocation à rester secret comme des espions voudraient le rester ; les contrats seront plus nombreux si tout le monde avait eu vent de leur existence et de leurs compétences.

Lorsqu’ils arrivèrent à proximité de la splendide bâtisse dans laquelle résidait ce fameux Asthrabal des gardes vinrent à leur rencontre et leur barrèrent la route. Ces hommes portaient un uniforme différent de celui que portait l’armée régulière de la ville ; c’était une milice dissidente. Ainsi le Bourgeois disposait de son propre corps de garde indépendant ; l’influence du personnage sur la région devait être démesurée pour que le Seigneur de la cité tolère une telle chose. De toute façon pouvait-il seulement faire quelque chose à l’encontre d’un autre groupe armé?

-Halte ! Qui va-là?
les héla un des gardes sur un ton peu commode .

En effet , les guerriers semblaient prêt à intervenir contre ces curieux visiteurs qui ne semblaient pas être de paisibles négociants venus échanger avec Asthrabal à propos des hausses du cours du blé vert .  

D’un geste Ald’ar indiqua à ses compagnons de s’arrêter et de ne pas faire le moindre geste pouvant être perçu comme une agression. Calmement,  le Bras de Fer répondit au militaire:

-Nous avons entendu dire que le maître de ces lieux avaient besoin d’aide ; nous avons donc accourus pour solliciter une audience.

Les gardes quelques peu décontenancé par le langage calme et courtois des visiteurs abaissèrent leurs hallebardes et échangèrent des regards. L’un deux , sûrement le plus vaillant , leur demanda:

-Bien , et ...et qui dois-je annoncer?

Le Lossoth fit mine de réfléchir pendant un instant

-Dites au Bourgeois que le Glaives et les Sabres mettent leurs compétences à son service.
Sujet: Vends moi ton âme , je te donnerais de l'or.
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Rechercher dans: Lossarnach   Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Vends moi ton âme , je te donnerais de l'or.    Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 29 Sep 2015 - 23:26

Lagor devait avouer que la réponse d’Ald’ar à la remarque de Palvan était plus pertinente que la sienne , trop impulsive. Si le mercenaire à la peau sombre avait une longue carrière martiale derrière lui il devait bien avouer que celle du Bras de Fer avait de quoi impressionner , qu’aurait il fait à sa place s’il avait perdu un bras? Aurait il pu continuer ses activités malgré son handicap? Il fallait très certainement une forte motivation et une certaine dose d’abnégation pour pouvoir surmonter pareille épreuve ; le Lossoth en avait fait preuve. C’était peut-être pour cela que c’était ce dernier et non le géant d’Esgaroth ou l’elfe qui se trouvait dans la position de chef du projet.

La discussion continua à se dérouler de manière active et de nombreux sujets furent évoqués ; après avoir déterminé la localisation de leur quartier général  c’est le thème des armes qui fut abordé.  Pour un groupe de mercenaires aspirant à se développer , trouver un fournisseur d’armes de qualité était une nécessité absolue ; un peintre a besoin de son pinceau , un mercenaire de son arme.  Le banquier s’engagea à financer les besoins en matériel ; encore fallait il savoir où se procurer ce dit matériel ; et sur ce plan là Palvan ne risquait pas les aider . Il n’était pas vraiment habitué à ce genre d’adresse. Nomuas ne semblait pas non plus être en mesure de proposer quelque chose d’intéressant , depuis des siècles il utilisait les mêmes armes elfiques ; solides et inoxydables et par conséquent il n’avait jamais eu à faire avec un forgeron humain capable de créer des épées à la chaîne.  Lagor lui avait fréquenté ce milieu de manière régulière tout au long de sa carrière ; heureux de pouvoir fournir des informations quand les autres convives en étaient incapables il prit la parole.

-Effectivement je connais un forgeron à Minas Tirith , ce n’est pas le moins cher du royaume mais c’est du joli travail . Je me suis fourni chez lui pendant très longtemps. Après peut-être qu’il voudra éviter de se mêler à un tel projet …


Nomuas coupa alors la parole au mercenaire , l’elfe avait imposé sa voix suave et mielleuse sur le ton rude et grave de Lagor .

-Si nous mettons assez d’argent le forgeron cédera , c’est certain.


Cet artisan était un humain et comme tout humain il était donc plutôt facile de le convaincre à l’aide d’un simple moyen dont il semblait disposer grâce à Palvan : l’argent. Dans le monde des hommes nul n’était incorruptible et Nomuas avait su en prendre conscience après les années qu’il avait passé à les côtoyer notamment au sein de l’Ordre ; chez les elfes cela aurait été différent mais les deux peuples étaient si différents.  Le forgeron forgera  , il n’y avait plus qu’à espérer que le fruit de son travail soit de qualité.

Les mercenaires réunit autour de la table prenait peu à peu conscience des moyens dont ils disposaient . Le créancier assis avec eux était indéniablement très enthousiaste et il était prêt à investir allègrement dans leur projet ; ainsi le grouppe disposerait de tout le matériel nécessaire sans se soucier du prix . Que ce soit du matériel militaire , logistique ou domestique ; tout était à leur portée. C’était un sentiment un peu étrange pour eux qui n’avaient jamais vraiment vécu cette situation là , eux qui avaient longtemps lutté contre la misère et qui , il ya quelque temps  ,  ne pouvaient pas même envisager qu’il disposerait d’un fond économique aussi confortable. Ald’ar avait fait appel au bon associé en la personne du banquier , Nomuas esquissa un sourire ; décidément le Nordique n’avait rien perdu de son sens des bonnes affaires.

Les négociations se poursuivirent , on parla longuement de nombreux détails techniques . Lagor intervenait beaucoup de manière pas toujours extrêmement pertinente mais il n’hésitait pas à donner son avis ou son ressenti sur chaque point . L’elfe était quant  à lui beaucoup plus en retrait , ne prenant la parole que rarement néanmoins chacune de ses interventions étaient claires , justes et réfléchies malgré leur brièveté.  Nomuas n’était pas un bavard mais il semblait évident que c’était un être hautement intelligent.

Vint alors la question du partage des gains ; un moment qu’ils avaient tous attendus bien qu’ils savaient pertinemment que les négociations pouvaient engendrer certaines tensions. Il fallait espérer qu’Ald’ar soit assez fin et malin pour satisfaire les envies de tous  ; mission délicate surtout que les négociations menées par le Lossoth ne s’étaient pas toutes soldées par de franches réussites.  Le banquier réclamait un cinquième des bénéfices , ni Lagor ni Nomuas ne réagirent même si aux yeux de l’elfe la demande semblait raisonnable. Palvan acceptait de les financer de manière conséquente et finalement vingt pour cent n’était pas excessif au vu de ce qu’il apportait à l’organisation.  En tant que créateurs du groupe Nomuas et Lagor ne percevraient pas de salaire personnel après chaque mission ; ils utiliseraient donc les trente pour cent dûs à la troupe pour leur usage personnel qui ne réclameraient d’ailleurs pas beaucoup d’or et surtout pour continuer à développer l’organisation en effectuant de nouveaux investissement ou comme le proposait le créancier en conservant les richesses gagnées .  
De toute façon le dernier mot reviendrait au Bras de Fer , il était clairement l’autorité en place et nul n’osait répondre à Palvan avant le Nordique bien qu’ils aient chacun leur opinion sur la question. Lagor voyait vraiment en Ald’ar un supérieur qu’il fallait suivre pour marcher vers le succès . Nomuas était de son côté plus pragmatique , en aucun cas il se voyait comme moins compétent ou inférieur à cet humain ; il était capable d’en faire autant voire plus mais il ne voyait pour l’instant aucune raison à bousculer la hiérarchie . Le Bras de Fer était en haut de la pyramide ? Grand bien lui fasse cela n’en faisait pas le plus talentueux . L’elfe respectait l’homme et écouterait ses directives même si à l’avenir il comptait bien aussi faire entendre sa voix .

C’est alors que le Lossoth les prit tous de court en interrompant les négociations . Il appela le serveur qui les avaient accueilli un peu plus tôt dans la taverne et lui murmura quelque chose à l’oreille. Carm revint avec un grand parchemin sous le bras.  Avec un plaisir à peine dissimulé Ald’ar leur présenta alors ce qu’il voyait comme une bannière pour leur organisation , leur blason , leurs armoiries en quelques sorte. Un motif de toute beauté qui fit instantanément l’unanimité bien que chacun l’appréciât à des degrés différents , en effet le Nordique se gardait bien de fournir toutes les explications et seul un oeil expert pouvait relever la multitude de détails et de références qui se trouvaient à l’intérieur du dessin.

Palvan manifesta un enthousiasme débordant ; il ne put s’empêcher d’applaudir  et de rire avant de déclarer qu’il pourrait confectionner plusieurs objets avec ce blason imprimé par dessus.

Lagor trouvait également ce travail fortement épatant même s’il n’en saisissait pas vraiment toutes les subtilités . Il aimait bien l’idée qu’il soit si important pour le groupe qu’il figure symboliquement sur la bannière sous la sa forme d’un sabre.

-Tu as fait appel à moi pour ma rage au combat ; alors je serait le Sabre Rouge.

Le banquier avait un surnom : “La Pièce “ alors il n’y avait pas de raison que lui n’en ait pas un aussi , le Sabre Rouge sonnait comme une évidence pour lui . Nomuas ajouta alors

-Alors j’imagine que l’on va devoir m’appeler le Sabre Noir?


Si le rouge renvoyait au sang et à l’affrontement direct le noir renvoyait à l’obscurité et aux ombres dans lesquels Nomuas aimait se mouvoir et oeuvrer.


-Le Sabre Noir ! Mais oui bien sûr quelle idée brillante! La Pièce , Les Sabres , un rouge l’autre noir et puis …


Le géant à la peau d’ébène jeta un coup d’oeil au dessin

-...L’épée?


-Non . Le glaive .
reprit l’elfe.

Le groupe avait à présent quelque chose pour les représenter , une bannière qui ; ils l’espéraient , inspireraient bientôt respect et crainte. Un blason qui , ils l’espéraient aussi , regrouperaient bientôt des centaines de lames et attireraient les contrats . Des armoiries qui rimeront avec gloire , richesse et reconnaissance.

-Pour ma part je suis prêt à vendre mon âme , je n’attend plus que la gloire .
fit Nomuas tout en tendant sa main à Ald’ar .

-Je vends aussi mon âme contre de l’or .
clama alors Lagor en tendant également sa main au Lossoth.

Il était temps de conclure leur contrat et les négociations et de passer aux choses concrètes.
Les âmes étaient vendus et les damnés n’attendaient plus que gloire et richesse.

#Sabres #ÂmesPerdues
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Rechercher dans: Lossarnach   Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Vends moi ton âme , je te donnerais de l'or.    Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 20 Sep 2015 - 12:57

Décidément ce cher Ald’ar Omenuir ne manquait jamais de ressources. Il présenta la jeune fille assise avec eux à la table des négociations comme une ancienne esclave qui lui avait été offerte par un seigneur oriental au cours d’une de ses missions. Il affirma l’avoir amenée ici en guise de présent pour le banquier : Palvan Jillar. Nomuas esquissa un léger sourire satisfait ; le Bras de Fer n’était pas un bête guerrier comme les autres , il avait cette particularité de mettre toutes les chances de son côté en jouant sur le terrain de son interlocuteur et en lui faisant plaisir. Le Lossoth savait ce qui aurait pu faire plaisir à son futur associé ; c’était indéniablement un guerrier intelligent et c’était donc en partie pour cela que l’elfe avait accepté de s’engager dans cette entreprise sous les ordres du Bras de Fer car il avait le pressentiment que ce dernier était l’homme idéal pour mener à bien ce projet.

Après  qu’il eut présenté l’adolescente dénommée Palkinto  et que Palvan accepta son cadeau ; le Nordique enchaîna rapidement en abordant des sujets concrets. Une telle organisation ne se bâtissait pas en un jour et sans un minimum de préparations ; il avait choisi ses trois hommes pour l’épauler et il devait à présent discuter avec eux de tous les détails ; tous sans exception , qu’ils soient pratiques , techniques , économiques ou tactiques . Rien ne devait être laisser au hasard ,tout devait être planifié.

La question du quartier général fut la première à être soulevée ; de toute évidnce si le Bras de Fer les avait convoqué ici c’était parce qu’il voulait s’établir dans la région . Lossarnach et ses alentours apparaissait comme un choix logique de par sa position idéale ;  au carrefour des routes reliant Minas Tirith , Osgilath ou Pelargir. La présence militaire du pays y était moins importante que des les grandes cités ce qui permettait à un groupe de mercenaires de se développer sereinement .  Palvan affirma qu’il disposait d’un terrain en périphérie de la ville avec un pavillon qui pourrait les accueillir ; le banquier parla d’un endroit spacieux et confortable qui les satisfera sans aucun doute. Lagor songea que de toute manière ce serait toujours préférable au trou miteux dans lequel il dormait à Esgaroth ; Nomuas de son côoté espérait qu’il pourrait y trouver rapidement ses marques et s’y sentir aussi à l’aise que dans le refuge qu’il avait quitté.  Le géant et l’Eldar ne rajoutèrent pas un mot ; à vrai dire la question du logement ne s’adressait pas vraiment eux puisqu’ils venaient sans aucune possession susceptible d’accueillir une troupe entière de mercenaire.

Le recrutement fut le problème suivant à être évoqué car il était bien beau de disposer d’un quartier général et de soulever des fonds mais si aucun mercenaire ne les ralliaient le projet ne décollerait jamais. Les contrats les plus juteux pouvaient nécessiter un besoin conséquent de bras armés et le groupe ne deviendrait jamais reconnu et respecté s’il ne disposait pas d’un réseau assez conséquent et influent. Lagor fut le premier à se prononcer sur le sujet

-J’ai bien quelques connaissances dans le milieu mais je crains que cela ne soit pas suffisant ; j’ai perdu leur confiance depuis un moment et ils ne me répondront pas à mon appel si nous ne prouvons pas avant que nous rejoindre est un gage de succès.

L’homme à la peau d’ébène était un puissant guerrier aux qualités physique indéniable et de nombreuses années durant il avait été respecté dans le milieu du mercenariat mais malheureusement pour lui ses erreurs tactiques et stratégiques finirent par lui coûter sa réputation . Glorieux mercenaire déchu Lagor croyait au projet d’Ald’ar pour pouvoir se relancer mais pour le moment il n’était pas dans la meilleure des positions pour rallier ses anciens camarades.
Nomuas , de son côté , lisait la liste de noms élaborée par le Lossoth ; ce dernier y avait inscrit toutes les personnes susceptibles de les rejoindre . L’elfe rejoignait l’avis d’Ald’ar pour la plupart des cas même s’il éprouvait plus de réticences à l’égard de certains individus inscrits.

-Certains viendront , d’autres non  .déclara Nomuas . La plupart  connaissent tes qualités de meneur d’hommes et de guerrier et trouveront la proposition honnête mais pour autant accepteront ils de faire le voyage jusqu’ici pour se lancer dans un projet qui n’en est encore qu’à ses balbutiements. Rien n’es moins sûr . Dans un premier temps nous attirerons les guerriers déchus et errant sans le sou et sans but sur les routes du continent ; en particulier  des anciens de l’Ordre pourchassé et persécuté. Ceux là seront les premiers à nous rejoindre car ils sont prêt à tout pour pouvoir à nouveau regagner un peu d’argent et d’honneur ; dans un premier temps nous devrons donc faire avec eux . Puis après quelques temps et plusieurs missions réussies le bruit courra qu’une faction de mercenaires s’organisent avec réussite c’est alors que dans un second temps nous pourrons voir plus large et recruter des mercenaires et des guerriers talentueux en quête d’encore plus de gloire et de richesse. Notre réseau pourra alors s’étendre de manière conséquente .

Les conclusions de l’elfe semblaient pertinentes ; le projet attirera d’abord les plus nécessiteux avant de faire venir ceux qui sont moins dans le besoin.  Palvan se prononça aussi sur le sujet alors que personne ne s’y attendait vraiment ; comme un banquier venu pour contribuer de manière économique pouvait il proposait son opinion concernant le recrutement? Lagor était un petit peu contrarié de voir que cet homme semblait monopoliser la parole et se prononcer sur tout ; mais quels quatre choix avaient ils de l’écouter? S’il quittait le navire ce dernier coulerait avant même d’avoir levé l’ancre. Nomuas de son côté écouta attentivement les dires du créancier ; ce dernier était un homme intelligent même s’il était de toute évidence très émoustillé par cette entreprise  d’où son enthousiasme et son débit de parole important.

Et pourtant force fut de constater que Palvan ne parla pas en l’air , bien au contraire ce qu’il disait était juste et réfléchi . Il ne fallait pas se faire d’illusion , au début peu les rejoindront tant qu’Ald’ar est ses compères n’auront pas fait leur preuves . Les premiers contrats seraient donc d’une importance primordiale : d’abord ils leur permettront de remporter leurs premiers salaires mais aussi de montrer à tous qu’ils étaient une valeur sûre et ce qu’il faisait de mieux dans le domaine du mercenariat . L’enjeu était important et ces premières missions devront donc être réalisées avec un effectif très restreint , peut-être même seulement eux trois . Cela était il problématique ? Probablement non dans la mesure où les trois guerriers attablés se savaient être d’une trempe rare et ensemble ils feraient des véritables merveilles pour leurs employeurs.

Palvan affirma que le succès se construisait “ avec de la boue et de la sueur” puis il demanda au Bras de Fer s’ils en étaient capables avec une remarque qui pouvait paraître légèrement provocante pour les guerriers attablés autour de lui.

Lagor , piqué dans son estime gronda


-Par la barbe des Nains ! Et comment que nous en sommes capables !
 

Nomuas lui n’esquissa pas un geste contrairement au géant de Lacville très démonstratif depuis le début des discussions . L’elfe avait probablement conscience que la remarque de Palvan ne s’adressait pas à eux mais bien au Bras de Fer.
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Rechercher dans: Lossarnach   Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Vends moi ton âme , je te donnerais de l'or.    Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 8 Sep 2015 - 21:51

Sans un mot , Lagor et Nomuas , suivirent le nouveau venu du regard ; Carm était immédiatement venu à sa rencontre comme il l’avait fait pour chacun d’eux , ce geste n’était pas anodin : l’homme qui venait d’entrer était sûrement un autre “invité “ du Bras de Fer. L’homme portait des vêtements de bien meilleure facture que tous ce que pouvait porter n’importe laquelle personnes présentes dans cette taverne . Il avait le crâne minutieusement rasé et portait de petites lunettes de vue : un luxe qui n’était pas à la portée de tout le monde. De taille moyenne et pas particulièrement imposant , il n’avait ni l’air d’un puissant guerrier ni d’un espion à l’affût. Elle était accompagné d’une charmante jeune femme qu’il fit asseoir sur ses genoux . Lagor et Nomuas s’échangèrent un regard ; mais que pouvait bien faire cet énergumène ici ? Qu’avait il en commun avec eux pour qu’Ald’ar juge nécessaire de l’inviter à la table des négociations?
En s’asseyant l’homme chauve les salua très sobrement avant de reporter son attention sur la délicieuse créature qui se trouvait auprès de lui .  Les deux autres ne répondirent pas : Nomuas qui conservait quelques réminiscences de sa noble éducation elfique lui adressa un bref signe de tête tandis que Lagor ne réagit pas et se contentait de fixer le nouveau venu d’un regard pas franchement très rassurant.  Mais Palvan ne semblait pas vraiment intimidée pour autant ; et d’une voix dans laquelle on percevait clairement de l’excitation , il leur demanda si eux aussi était venu sur l’invitation de leur “ami commun”.
Si un doute persistait quant à  la raison de la présence de cet homme celui ci était définitivement levé ; de toute évidence lui aussi avait été convié par le Nordique.

-Tout à fait
.
répondit Nomuas .

Le comportement de Palvan réussit tout de même à arracher un sourire amusé au colosse d’Esgaroth , le créancier paraissait complètement survolté et cela se caractérisait bien sûr par un excès de zèle apparent.  Il était convaincu qu’ils allaient devoir évoluer sous couvert d’un anonymat total ; mais aucun d’entre eux ne faisaient partie de la Ligue des Ombre et les deux combattants n’avaient assurément pas fait le trajet pour que l’on taise leur noms : ils étaient en quête de gloire et de reconnaissance et non de discrétion et d’anonymat.  Palvan arrêta un serveur et lui commanda un verre d’eau-de-vie , il fallait simplement espérait qu’il n’en abuserait pas : les négociations avec un homme ivre mort étaient rarement très fructueuses.

C’est alors que la porte s’ouvrit à nouveau et qu’une silhouette familière à tous les hommes présents autour de la table fit son apparition dans l'entrebâillement de la porte : Ald’ar Omenuir était arrivé , pile à l’heure comme à son accoutumée. Il échangea quelques mots avec le serveur avant de les rejoindre mais il n’était pas seule. Une adolescente lui emboîtait le pas , avançant dans son ombre sans faire de bruit .  Lagor fronça les sourcils ; il n’était pas dans les habitudes du Ald’ar qu’il connaissait de jouer au bon samaritain . Qu’est ce que la présence de la petite fille pouvait bien signifier? S’il n’en montrait rien Nomuas était tout autant intrigué , il ne s’attendait assurément pas à voir une aussi jeune femme avec eux et puis le fait que le Lossoth l’installe autour de la table trahissait son importance : elle était sur le même pied d’égalité que tous les autres dans cette affaire bien qu’elle restât parfaitement silencieuse.

L’attention des convives se reporta bien vite sur Ald’ar qui avait pris la parole ; ils allaient enfin connaître la raison de leur venue. Avec un certain sens du spectacle et de l’éloquence le Nordique commença par faire les présentations pour que chacun sache à qui il avait à faire. L’homme chauve n’était d’ailleurs pas un guerrier comme on pouvait facilement s’en douter ; mais l’évocation de ses compétences économiques et sa richesse pouvait apporter quelques éléments de réponse quant à la raison de sa venue.  

Enfin le Bras de Fer finit par aborder le vif du sujet , celui qu’ils avaient tous hâte d’entendre . L’ancien membre de l’Ordre de la Couronne de Fer leur avait promis gloire et richesse dans son message , mais comment comptait il s’y prendre pour la leur offrir?  

Il exposa alors son projet qui avait déjà bien mûri dans son esprit , il semblait avoir une idée déjà claire et précise de ce qu’il voulait faire. Un projet qui était d’ailleurs plus qu’alléchant aux yeux des trois invités ; ils pouvaient chacun en tirer des intérêts et des profits , cela avait tout l’air d’un pari gagnant.  Et quand Ald’ar leur demanda si ils marchaient avec lui ou pas le temps de réflexion ne fut pas très long. Palvan intervint en premier et manifesta son enthousiasme pour ce projet bien qu’il prévint d’emblée qu’il voulait sa part de bénéfices ; ce qui allait sûrement de soi pour chacun d’entre eux.

Lagor parla ensuite ; il était dans une situation précaire et la proposition que venait de leur faire le Nordique semblait plus que honnête , c’était une véritable opportunité pour relancer sa carrière et s’enrichir . Quel autre choix avait-il? Pour rien au monde il ne retournerait dans cette auberge miteuse de Lacville pour y manger du poisson avarié ; en restant ici il avait la possibilité d’améliorer considérablement sa condition de vie : Ald’ar lui réservait un poste important dans son projet . Pour le mercenaire aux origines du Sud il n’y avait pas lieu d’hésiter.


-J’en suis sans hésiter.


Nomuas de son côté réfléchit un peu plus longuement ; il prenait toujours le temps de peser le pour et le contre avant d’accepter ou de refuser ce genre de proposition. La précipitation le mettait en horreur et il voulait constamment être sûr de ses choix. Etait-il attiré par la promesse de gloire et de reconnaissance ? Evidemment , il avait toujours rêvé d’être reconnu à sa juste valeur , depuis ses plus jeunes années à Vertbois . Pour autant était il insatisfait de sa vie d’ermite , isolé du reste du monde ? Assurément non , il s’y plaisait plutôt bien mais ce mode de vie ne le rendrait pas connu pour un sou. Sur le papier l’idée avait u bon , beaucoup de bon et puis si jamais le projet d’Ald’ar se révélait être un échec alors rien ne l’empêcherait de disparaître et de reprendre sa vie isolée en attendant une nouvelle occasion à saisir : il avait le temps devant lui , beaucoup de temps ; après tout n’était il pas immortel?

-Vous pourrez également compter sur moi Bras de Fer.


Avant qu’Ald’ar qui semblait plutôt satisfait , voire soulagé , des réponses de chacun , ne prononça un mot Palvan intervint à nouveau. Parlant sûrement au nom de tout le monde interrogea le Lossoth sur la raison de la présence de l’adolescente ; il n’avait échappé à personne que le Bras de Fer ne lui avait pas accordé le privilège d’être présenté aux autres . Avant d’envisager tout accord ou association il fallait de la transparence et le mystère de la jeune fille devait être levé. Lagor et Nomuas attendait la réponse de l’ex Lefnui avec autant d'intérêt que le créancier.

Le Bras de Fer de son côté , ne semblait nullement décontenancé ; il avait tout prévu....
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Rechercher dans: Lossarnach   Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Vends moi ton âme , je te donnerais de l'or.    Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 27 Aoû 2015 - 15:38

Les derniers rayons de soleil pénétraient avec difficulté dans la salle miteuse qui n’avait de taverne que le nom.  Cette journée d’été touchait à sa fin et dehors les gens commençaient à regagner leurs habitations. Située dans le quartier le plus pauvre d’Esgaroth , la taverne du “ Joyeux Pêcheur” proposait de frugaux repas et une bière infecte qui avait le goût de l’eau de mer pour des prix dérisoires ; en contrepartie la fraîcheur  et la qualité sanitaire de ce qui était servi n’étaient pas garantis , loin de là . Il était courant que les rares clients qui venaient manger ici tombent malade dans la nuit avec de violentes douleurs à l’estomac. La salle était mal éclairés et tombait en ruine , les poutres étaient rongés par des insectes dont personne ne voulait connaître le nom , un seul lustre illuminait la taverne d’une lumière blafarde , d’immenses toiles araignées étaient fixées au plafond et l’état des tables et des chaises laissaient à désirer. Derrière le comptoir un grand homme gras essuyaient machinalement des verres à l’aide d’un torchon noir comme de la suie  , les verres sortaient plus sales de ce “nettoyage “ qu’ils en étaient entrés . L’aubergiste devait être un peu aveugle puisqu’il ne s’en rendait pas compte. Comme chaque soir il y avait très peu de monde ; quelques mendiants prêt à se remplir leur estomac vide avec n’importe quoi et un homme massif assis seul à une table ; cet homme bien que très discret commençait à être un habitué de la maison , il était venu quatre fois depuis le début de la semaine : un véritable record.

C’était un homme à la carrure imposante , même assis on pouvait aisément deviner qu’il était gigantesque pour un homme . Sa peau noire et les nombreux tatouages tribaux sur son crâne chauve ajoutaient au côté mystérieux de l’homme. Juste à côté d elui était posé sur une chaise une splendide armure dorée surmontée d’un col de fourrure et une très belle épée ; des pièces de hautes factures. Et pourtant Lagor était fauché , d’où sa présence dans cet établissement . Certains lui avaient dit de vendre son armure et ses armes pour gagner un peu d’argent mais pour rien au monde il ne s’en serait séparé , pour rien au monde . Cette armure , cette épée ; c’était sa vie et il préférait mourir plutôt que de voir un autre en profiter. Lui un ancien mercenaire glorieux aujourd’hui désavoué.

D’un regard suspicieux il avisa le plat que lui avait servi le tavernier , ce dernier n’était d’ailleurs pas très aimable avec Lagor . Il avait posé le plat à l’autre bout de la table et s’en était retourné sans un mot ; de toute évidence les hommes à la peau noire n’était pas appréciés de tous. De toute manière il n’en avait que faire de ce maudit tavernier et puis si jamais il prenait l’envie à cet imbécile de lui faire une remarque ; le géant se ferait un plaisir de lui écraser la cage thoracique.  Il but une gorgée de “bière “ , il dut se forcer pour ne pas la recracher ; elle était encore plus immonde que la veille et elle était déjà bien mauvaise ce jour là  . Ce fut donc à contrecoeur qu’il porta à la bouche le filet de poisson qui dégageait la même odeur qu’un vieux fromage avarié ; il eut un haut -le-coeur après avoir goûté de cette chair élastique et cette fois cracha ce qu’il avait ingurgité . Immangeable c’était tout bonnement immangeable . Lagor poussa un juron , il devait pourtant bien se nourrir mais dans ces conditions cela se révélait compliqué . Il était grand temps que l’argent revienne pour qu’il puisse enfin s’offrir de la nourriture décente et un logement viable , l’actuel risquait de s’écrouler à chaque instant.

C’est alors que la porte de la taverne s’ouvrit à la volée et qu’un jeune homme svelte et grand entra . Il plissa le nez devant l’odeur de poisson pourri qui régnait dans la pièce puis il balaya la salle du regard ; ses yeux s'arrêtèrent sur Lagor. L’homme qui était assis devant un repas qu’il peinait à terminer correspondait bien à la description qu’on lui avait faite ; il s’approcha donc de lui. Le géant à la peau sombre leva les yeux en direction du jeune homme qui s’était arrêté devant lui , il avait des cheveux sombres et bouclés , un teint juvénile et une bouche trop grande pour son visage fin.

-Vous êtes bien euh …
, le jeune homme regarda un bout de papier , Lagor Grethat ?

-C’est bien moi.
 répondit-il d’une voix grave , presque caverneuse tout en se redressant.

Le jeune coursier put alors apercevoir à la base de sa gorge une large et profonde cicatrice qui semblait descendre jusqu’à son torse recouverte de tatouage .

-J’ai une missive pour vous .

Lagor s’empara du papier que lui tendait le jeune homme ; il voulut la parcourir jusqu’à qu’il ne se rende compte qu’il ne savait pas bien lire . Il avait bien compris ça où là quelques mots basiques mais ses compétences ne lui permettaient pas de comprendre le contenu d’une lettre . Il tendit donc le papier au jeune homme et lui ordonna sans aucune marque de politesse

-Lis la moi !  


Légèrement intimidé , le messager s’exécuta immédiatement

- Rendez-vous à l’auberge principal de Lossarnach . Il y a beaucoup à gagner .Vends moi ton âme, je te donnerais de l’or.
C’est signé par un certain Ald’ar Omenuir .


Ces simples mots eurent l’effet d’un coup de fouet pour Lagor qui commença à s’agiter “ Ald’ar Omenuir” oui il connaissait cet homme , comment aurait -il pu oublier? Un ancien mercenaire avec qui il avait fait équipe il y a bien des années , c’était un combattant émérite toujours à l’affût des bonnes affaires . Et puis surtout “Il y avait beaucoup à gagner “ . De toute façon qu’avait il à perdre? Son existence ici ne valait plus rien et la perspective de pouvoir retrouver la gloire et la richesse dans un futur plus ou moins proche l’anima d’une nouvelle motivation.

Sans plus attendre il saisit ses effets et sortit de la taverne en bousculant au passage le jeune coursier . Il était décidé à prendre la route le soir même ; le voyage périlleux ne lui faisait nullement peur  .Les bandits? Ils s’en moquaient . Les loups? Ils lui feraient un bon petit déjeuner . Il faut dire qu’il fallait avoir un sacré coffre pour pouvoir impressionner la masse gigantesque de muscles qu’étaient Lagor .

Il voyagea ainsi durant de longues semaines , sans cheval , avançant à l’aide de ses jambes épaisses et puissantes . Il n’eut pas de véritables problèmes ; les bandits durent juger qu’il  était préférable d’éviter d’agresser un géant en armure et armé et le seul animal qui eut le malheur de s’approcher trop près de lui finit sur la broche. Il ne s’arrêtait que quelques heures pour dormir et ne prenait presque jamais le temps de souffler , Lagor voulait être sur place au plus vite ; bien décidé à se relancer.

Il arriva finalement dans la région de Lossarnach quand le soleil fut à son zénith. Le panorama était sans aucun conteste absolument magnifique avec ses collines verdoyantes , ses champs s’étendant à pertes de vue et ces petits hameaux pittoresques . Au centre de la région se trouvait la ville de Lossarnach , bien plus grande que les villages agricoles voisins , c’était ici que se trouvait le centre de commerce . Un riche machand répondant au nom d’Asthraba le Bourgeois exerçait beaucoup d’influence , l’on racontait que ses caves regorgeaient d’artefacts plus précieux les uns que les autres. Peu importait , Lagor n’était pas venu pour faire du commerce mais bien pour répondre  à un appel précis . Il se rendit donc à la taverne indiqué .

A peine eut il poussé la porte qu’un homme qui devait être un serveur s’approcha de lui .

-Bonjour Messire Grethat , veuillez me suivre jusqu’à votre table.


Lagor haussa les sourcils , visiblement il n’était pas seulement attendu par Ald’ar , ce vieux gredin avait bien préparé son coup . Il suivit l’employé tout en notant que cet établissement était bien différent de celui qu’il fréquentait à Esgaroth . Un délicat fumé de viande grillée et de pain sortant du four parfumait la salle , les nombreux clients riaient , parlaient et jouaient autour d’un copieux et appétissant repas .

Ils arrivèrent devant une table ronde autour de laquelle était disposé quatre chaises en bois surmontés d’un gros coussin . Il n’y avait encore personne d’installé..

-Vous êtes le premier monsieur .
fit le serveur en lui faisant signe de s’asseoir . Veuillez attendre ici.

Le géant à la peau d’ébène s’assit et attendit en silence , laissant son regard brun analyser la salle et ses occupants et se demandant ce à quoi il pouvait s’attendre de cette rencontre organisée.  On lui servit une grande chope de bière  , qu’il but avec délectation . Ce n’était peut-être pas la meilleure blonde du continent mais elle était bien meilleure que celles qu’il avait bu ces derniers mois.

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“Fffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffiouuuuuuuuu”


La flèche siffla quelques secondes dans les airs avant de finir sa course dans la gorge du daim avec un bruit sourd . Celui-ci s’écroula après un dernier brame . Nomuas bondit alors de sa cachette et se précipita sur sa proie , poignard à la main, qu’il acheva d’un geste précis.  La chasse était l’une des principales occupations de Nomuas  , elle lui permettait non seulement de se nourrir mais aussi d’entretenir ses réflexes et compétences de traqueur et de chasseur . Il avait pisté ce malheureux daim pendant plus d’une heure et il avait fini par le localiser sans encombre ; la chasse d’aujourd’hui avait été facile. Il dépeça l’animal sur place   et mit les meilleurs morceaux dans sa sacoche . Il partit alors , laissant ce qui restait de la carcasse au charognard et aux insectes.

Le chasseur avait un aspect bien étrange , si ses oreilles pointues trahissaient son appartenance  à la race des elfes son apparence était bien différente de celle que l’on se faisait des Eldars dans l’imaginaire commun.  Ses cheveux étaient totalement rasés à l’exception de certains qui formaient une crête iroquoise ; deux tresses de chaque côté de son crâne descendaient jusque dans son dos . Son visage était bardé de profondes cicatrices ce qui lui donnait un aspect peu rassurant et sa peau était trop mat pour être celle d’un elfe ordinaire.  De son ascendance subsistait toutefois certains aspects : ses oreilles donc , ses yeux verts vifs et perçants  , sa stature haute et svelte , son agilité , sa discrétion et surtout sa longévité. Cela faisait 666 ans qu’il foulait les Terres du Milieu et ila vait vécu bien des choses et affronté moults dangers . Ancien soldat des elfes sylvains il avait fini par quitter le royaume pour de nombreux différents, après avoir joué les gladiateurs au Khand et les assassins à Umbar il avait fini par être engagé dans les rangs de l’Ordre de Couronne de Fer . Depuis la chute de l’Ordre il se cachait donc dans un ancien refuge au sud de la Forêt Noire et au Nord -Est du Rohan ; tout près des Landes Brunes.

Après quelques minutes du marche il atteignit son repaire qu’il avait aménagé de façon à ce que de potentiels voyageurs croient qu’il était désaffecté. Son cheval se tenait derrière une palissade en bois qui le cachait aux yeux de tous . Le refuge , s’il paraissait en ruine à l’extérieur était très bien agencé à l’intérieur . Si il avait été la base construit de façon purement fonctionnel par l’Ordre , Nomuas y avait rajouté sa patte quand il s’y était installé . Le lieu était donc empreint d’un univers empruntant certains aspects à la culture elfique mais pas seulement. L’elfe y avait rajouté de nombreuses reliques et autres objets comme un casque de gladiateur , des dents d’animaux ou des grand manuscrits écrit dans toutes les langues possible dont le noir-parler.  
Il alluma un feu et en attendant que celui ci prenne , il porta à son cheval sa ration quotidienne d’eau . C’est alors qu’un gros pigeon passa au dessus de sa tête et lâcha un message enroulé  à l’aide d’un ruban . Nomuas déroula lentement la missive ,sans aucune excitation , et la lut calmement.

“ Rendez vous à la taverne de Lossarnach . Projet enrichissant en perspective et promesse d’une grande réputation. Vends moi ton âme , je te donnerais de l’or.
Le Bras de Fer”


Après avoir lu la lettre  , Nimuas esquissa un sourire. Le Bras de Fer…. c’était un membre éminent de l’Ordre de la Couronne de Fer qu’il avait croisé à plusieurs reprises . C’était un homme intelligent , un meneur et  un violent combattant. Il avait disparu après la reprise d’Imladris ; ainsi donc le Bras de Fer avait survécu et il avait même réussi à savoir où il pouvait le contacter. Le Lossoth avait décidément de la ressource . Nomuas n’était pas vraiment un être cupide , l’argent ne l'intéressait pas plus que ça bien qu’il aimait vivre aisément . Mais c’était la perspective de pouvoir se forger une réputation qui l’attira , il aimait être reconnu ; le manque de reconnaissance avait été l’une de ses grandes frustrations au royaume de Vertbois . Ald’ar avait su trouvé les mots qui pouvaient intéresser l’elfe , ce dernier ne comptait donc pas manquer cette rencontre.

Il replia le message et prit le temps de prendre son déjeuner sans se presser . Nomuas n’était pas du genre à se précipiter , il prenait toujours le temps qu’il fallait pour faire le choses bien et il les faisait souvent très bien.
Une heure plus tard il enfourcha son cheval et le fit partir au trot sur les sentiers escarpés en direction de Lossarnach. Le voyage fut très calme  ; Nomuas s’était emmitouflé dans une large et sombre cape de voyage pour éviter les regards : un elfe avec cette apparence inhabituelle aurait été le centre des attentions si tout le monde le voyait.  Quand il arriva dans la région de Lossarnach il observa avec attention les paysages de cette belle contrée ; c’était beau mais bien en deçà de ce qu’il avait pu voir durant  six siècles , six décennies et six années .

Il se rendit à la taverne , laissa son cheval au soin d’un jeune employé qui l’emmena dans une petite écurie pour les clients . Quand il entra il rabattit sa capuche , dévoilant son visage intriguant ; mais les clients étaient bien trop absorbés par leur jeux et discussions ou alors bien trop enivrés pour se soucier du nouvel arrivant . Un serveur s’approcha toutefois de lui

-Vous êtes Nomuas Arnarion?


L’elfe dévisagea son interlocuteur qui connaissait visiblement son nom et il fit signe de la tête que oui .

-Il vous l’a dit n’est ce pas ?
demanda alors Nomuas de sa voix suave .

-Bien entendu
, répondit le serveur toujours aussi imperturbable , veuillez me suivre.

Le serveur le conduisit jusqu’à une table ronde où se trouvait déjà un homme massif à la peau sombre avec une chope de bière . Lagor fixa le nouveau venu et écarquilla les yeux , visiblement il ne s’attendait pas  à voir arriver un elfe et surtout pas un elfe de ce type.

-Bien le bonjour . déclara simplement Nomuas .

Le serveur les quitta pour aller préparer un verre d’hydromel pour son ancestral client.  Celui-ci s’assit et jaugea les deux chaises encore vide qui lui faisaient face.

-Visiblement il va falloir encore attendre .

Mais à peine eut-il fini sa phrase que la porte de la taverne s’ouvrit ; un troisième “client spécial” venait d’entrer . Le serveur alla directement à sa rencontre.

-Monsieur Palvan Jillar?
Sujet: Pnjs de Learamn
Learamn

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Rechercher dans: Les fiches des PNJs   Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Pnjs de Learamn    Tag nomuas sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 27 Aoû 2015 - 12:04
Et voici un elfe un peu atypique dont vous risquez d'entendre parler dans les semaines qui viennent


Nom/Prénom:
Nomuas Anardion

Âge:
 666 ans

Sexe:
Mâle

Race:
Elfe sylvain

Surnom:
Le Sabre Noir

Particularité:
Nomuas est un elfe des plus atypiques et il n’est assurément pas le prototype de l’être parfait aux longs cheveux que l’on se fait d’un elfe.  Il a fait le choix de se raser les cheveux et d’arborer une chevelure bien différente de celle de ses congénères de plus son bellicisme et sa paranoïa tranchent avec la mesure et le pragmatisme des elfes.

Alignement:
Neutre à tendance chaotique

Rôle:
Mercenaire , assassin et combattant de l’ombre . Lieutenant des  Âmes Perdues.  Des siècles d’expériences.

Statut: Vivant

Equipement:
Une cotte de maille légère , des habits élégants , une large cape sombre , un crochet de voleur , un arc , un carquois plein , un flacon de miruvor ,  deux dagues et une rapière elfique.

Description physique:


A sa naissance , Nomuas n’était pas déstiné à devenir un elfe à l’apparence diffrente de ses congénères. De taille normale pour son peuple  , il a de beaux et envoûtant yeux verts ainsi qu’une longue et soyeuse chevelure brune . Son visage harmonieux est des plus communs pour sa race. Il est svelte et bien sculpté Mais par souci d’indépendance et pour marquer la rupture avec les autorités de son peuple il a décidé de changer son apparence afin de devenir unique et surtout différent des “autres “ . Il a donc rasé sa belle et longue chevelure , arborant simplement une crête iroquoise  ; il a également deux nattes de chaque coté de son crâne qui courent jusque dans son dos.  Ses longues années d’exil dans le sud ont donné à sa peau un teint hâlé inhabituel pour un elfe , sa peau pâle n’est à présent plus qu’un lointain souvenir.  Des cicatrices qui barrent son visage témoignent de ses siècles d’affrontement et de son goût prononcé pour la violence .

Description psychologique:


L’esprit de Nomuas est des plus troubles . Aucune des personnes l’ayant croisé ne peut se vanter d’avoir pu déchiffrer ses véritables pensées et intentions . D’ailleurs en a-t-il lui même connaissance? Rien n’est moins sûr . Donner un sens , un objectif à une vie éternelle est bien compliqué . Comment satisfaire une âme appelée à ne jamais quitter son corps?  D’un autre côté Nomuas craint la mort plus que tout , il sait que son immortalité  lui confèrent une supériorité naturelle sur les autres races et il s’en délecte et pour rien au monde il ne s’en séparerait bien qu’il ne sache pas vraiment quoi en faire.  Il a donc au fil des décennies et des siècles développé une paranoïa presque maladive ; il craint de mourir et ses soupçons se portent souvent sur des innocents qui n’avaient jamais eu l’intention de l’agresser . Nomuas cependant ne reste pas les bras croisés et dès qu’il a soupçonné quelqu’un , celui ci était bien souvent retrouvée inerte un matin , la gorge minutieusement tranchée.  Pour exalter son existence il a aussi développé une attirance vers la violence et l’affrontement , dans ses jeunes années il avait expérimenté la violence brute et les affrontements en face-à-face ; la plupart de ses cicatrices remontent d’ailleurs à ces années là . Puis progressivement , à mesure qu’il vieillissait il s’était tourné vers une forme de violence plus subtile et intelligente . Préférant agir de l’ombre plutôt que dans la lumière il a développé des compétences dans l’art de  la récolte d’information , du vol et de l’assassinat discret . C’est un être donc imprévisible qui a toutefois conserver certaines caractéristiques propre aux elfes ,il est par exemple  très maniéré il sera toujours très poli et son vocabulaire toujours raffiné. Il est également un grand consommateur de miruvor , cette boisson lui procure beaucoup de plaisir et lui fait momentanément oublier ses principaux soucis.


Histoire :


En l’an 2655 du Troisième Âge naquit Nomuas Anardion dans la forêt de Mirkwood.

Fils d’Alvadé Anardion , officier de la garde royale des elfes sylvains Nomuas ne connut pas une enfance des plus facile et pour cause sa mère , pourtant aimante avec lui , souffrait d’une réputation peu enviable . Le bruit courait qu’elle allait voir durant la nuit d’autres hommes que son mari , Nomuas ne sut jamais si ses rumeurs étaient vrais mais les insultes et les quolibets s’adressant à sa mère et donc par extension à lui aussi suffirent à le marquer de façon éternelle . C’était donc un jeune elfe plutôt solitaire , préférant lire seul devant un feu au lieu de jouer avec ses amis , préférant chasser plutôt que chanter et rire . Il pouvait ainsi passer des journées entières seules dans les bois avec son arc  , prêt à affronter quelque créature agressive trop stupide pour s’en prendre à lui .  Son père l’avait initié à l’art de la guerre et le jeune Nomuas s’effortçait de répéter inlassablement les gestes , déplacements et autres techniques enseignées , des heures durant pour les automatiser. De toute évidence il était doué et une fois jeune adulte il fut engagé comme apprenti dans la garde sylvaine où il gagna le respect de ses camarades  ;les insultes ne pleuvaient plus mais la rancoeur et l’amertume étaient toujours présents dans son coeur tourmenté.

Au lendemain de ses cent ans , un Long Hiver s’abattit sur la Terre du Milieu et les elfes ne purent sortir de leur royaume ; Nomuas ne pouvait plus s’aventurer durant de longues heures dans la forêt à présent gelé . Les intempéries durèrent encore et encore durant de longs mois , qu’étaient ce quelques mois dans une vie elfique? Assurément pas grand chose mais ces mois ci étaient si rudes qu’ils passaient avec une extrême lenteur .  E quand enfin le soleil reprit ses droits la joie fut immense et l’on célébra l’évènement des jours durant et Nomuas but pour la première fois du miruvor , une boisson qu’il trouva fort appréciable  ; il n’était pas prêt de s’en séparer.  Quelques années plus tard un immense dragon cracheur de feu assombrit la région de son immense ombre : Smaug . Après avoir détruit Dale , la bête était entrée dans le grand royaume d’Erebor et en avait pris possession en chassant ses occupants. L’attaque fut si tonitruante qu’on en entendit les échos jusque dans la Forêt .  Mais le roi Thranduil fit le choix de ne pas intervenir , Nomuas en fut offusqué ; pas qu’il désirait vraiment aider les nains ou sauver Erebor. Il ne s’était rendu qu’une seule fois là bas et il n’appréciait pas les Naugrim mais il ne comprenait pas comment les elfes sylvains pouvaient tolérer la présence d’un dragon et donc d’une menace potentielle dans la région environnante.  Mais Thranduil et son immobilisme ne voulut rien entendre , surtout les dires d’un simple et trop jeune garde : le dragon sommeillerait un moment encore .  Bien des années plus tard  , plus d’un siècle , un nouvel hiver s’abattit . Le Rude Hiver , encore plus violent , plus mordant , plus entêtant et obsédant ; le froid et le vent glacial rentrait jusque dans les chaumières et la vie devint vite un véritable calvaire. Pour tenir le coup Nomuas buvait du miruvor , beaucoup de miruvor en quête d’un peu de chaleur et de réconfort.

Trente ans plus tard le royaume est en émoi , une compagnie de nains a été arrêtée dans les bois , ils comptent reconquérir Erebor au risque de réveiller le dragon . Les elfes et leur roi s’y opposent et Nomuas est l’un des gardes chargés de les enfermés dans leur cellule. Il n’est pourtant pas responsable de leur évasion , il n’était pas en service à ce moment là . Quelques jours plus tard la nouvelle de la mort de Smaug de la main d’un homme circule , Nomuas enrage comment un simple humain , mortel et vil a t il le courage et le cran de se mesurer et de battre un dragon quand les elfes refusent le combat? La lâcheté des siens devient de plus en plus dure à supporter pour Nomuas .   Mais il aura l’occasion de prouver sa valeur lors de la Bataille des Cinq Armées où il se bat aux côtés de son père . La violence est inouïe , le sang coule à flots et Nomuas s’en délecte ; il est dans son élément  ; il tranche , coupe , déchire et tue ; trop exalté pour se rendre compte que son père gise à ses pieds , une flèche sombre fichée dans sa gorge. La perte de son père affecte Nomuas mais celui ci n’en devient que plus ambitieux , suite à ses exploits durant la bataille  il devient un membre important de la garde mais il a le sentiment qu’on lui ferme certaines portes , comme si quelqu’un tentait de barre la route à sa carrière  . Il est persuadé d’en avoir la confirmaiton quand Thranduil  ne le choisit pas dans la délégation qui va à Fondcombe pour assister au conseil d’Elrond , le souverain lui préfère son fils . C’en est de trop pour Nomuas qui , déçu et plein de rancoeur , s’exile de Mirkwood.

Il suivit d’abord une vie de nomade à travers le Rhovanion , chassant pour vivre , seul et totalement étranger aux autres évènements en Terre du Milieu ; que ce soit la bataille des Champs du Pelennor , la Chute de Sauron. Il vécut ainsi plus d’un siècle et demi , ruminant ses pensées ; puis lassée de cette existence d’ermite et désireux d’à nouveau faire ses preuves il se dirige vers le Sud . Il est alors capturé par des malfrats qui le revendent comme gladiateur . Il passe alors dix ans en Khan où il risque chaque jour sa vie dans l’arène , talentueux il bat tout ses adversaires les uns après les autres ; tous trop lents et inexpérimentés pour pouvoir le vaincre . Dans un premier temps cette condition amusa Nomuas , il se bat et est acclamé par le public mais il sent vite que cette gloire n’est que superficielle ; il vit toujours dans une géôle . Il décide donc de s’évader et y parvient au profit d’une sombre nuit où l’on raconte qu’il a massacré près de la moitié des gardes assignés à la surveillance des gladiateurs.

S’installant successivement en Harad et à Umbar il vend ses services d’assassin , de voleur , de pirate ou de corsaire . Il acquiert une certaine renommée tout en faisant attention de rester le plus discret possible  ; mais visiblement l’Ordre avait eu les bons agents pour entendre parler de Nomuas et le profil intéressa l’OCF qui vint recruter l’elfe . Celui-ci accepta l’offre d’emploi et fit rapidement ses preuves et obtint le grade de canthui . Il fut d’ailleurs l’un des principaux acteurs de l’infiltration de l’ordre dans Pelargir , grâce à certains stratagèmes il hissa des agents de l’Ordre à la tête de la cité . A la chute de l’Ordre Nomuas se dirigea plus à l’Est , évitant soigneusement le royaume d’Arnor ; il finit par se terrer dans l’un des refuges de l’Ordre en pleine nature . Un refuge que connaissait apparemment un autre ancien membre de l’Ordre qui lui fit parvenir une missive : le Bras de Fer avait besoin de lui .


Apparitions:



Vends moi ton âme , je te donnerai de l'or

Bonnes manières et mauvaises moeurs

Une main de fer dans un gant de velours

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