La Route du Nord

Une énorme colonne hétéroclyte qui progressait dans la même direction. Des fantassins aux lourdes armures et des sentinelles en habits de camouflage, des cavaliers émérites et archers à pied, des hommes de Pelargir et de Lossarnach, et des autres fiefs de Gondor, mis à part Dol amroth, car la Cité du Cygne restait aux prises de félons, et Gondor ne savait même pas secourrir sa Principauté.

Radamanthe l'Intendant était parmi eux, et ils avaient, lui et le groupe de cavaliers l'accompagnant, remonté toute la troupe, de sorte à se placer aproximativement à la te^te des choses.
Il devinait l'emplacement de la Cité, au loin, derrière lui, et à l'eheure qu'il était le Roy devait certainement s'être mis en route à son tour, après avoir réglé les dernières affaires qui nécessitaient sa présence, car c'était là le lot des Rois que les choses insignifiantes qui venaient perturber des projets.

S'ils allaient encore relativement lentement, ils gagnaient de l'avant, et comme il l'avait signalé à son envoyé en Arnor, ils arriveraient, dans un temps certain, certes, mais qu'ils s'efforceraient de réduire au maximum.

Car ils étaient en chemin, et même s'ils s'arrêteraient d'abord à Fondcombe, leur destination étaiet ailleurs, car ils était en Route pour le Nord.

Un long serpent d'argent. Sombre-chêne avait fait la même comparaison lorsque l'armée elfique traversait le Rohan, au détail près de la couleur. Cette fois, le serpent était bien plus grand, plus large et se mouvait plus lentement. La force tranquille pourrait-on dire...

L'air, frais, n'était pas pour autant désagréable comparé aux difficultés hivernales passées. Les jours s'allongeaient. La vie revenait petit à petit, attendant avec impatience les giboulées qui ne tarderaient plus. Dans la plaine, quelques pâquerettes pointaient déjà, presque timidement, et l'herbe avait repris quelques couleurs.

C'était étrange de se dire que le combat pour la survie de tous les peuples allait se jouer alors que celle de la nature recommençait. En un sens, il aurait été préférable que ce soit en hiver, car alors plantes et arbres se seraient simplement endormis et n'auraient pas eu à souffrir de la folie de ces êtres doués d'intelligence.

Il fallut bien une matinée à l'elfe pour rejoindre le devant du cortège, passant devant chevaliers, cavaliers, fantassins et archers. Une fois arrivé en vue de l'Intendant, il s'approcha de lui et Nipherdil se mit à sa hauteur. Sans aucun préambule, Sombre-chêne déclara d'une voix âpre :

Rhûn s'est levé, et tout porte à croire que c'est en notre défaveur. Sauf événement imprévu ou mauvaise information ce dont je doute, nos ennemis comptent désormais un allié de plus.

Ou bien, continua l'ambassadeur pour lui, on nous ment... Ce qui était difficilement concevable. Quel intérêt y aurait-elle eu?

Radamanthe sursauta presque, car en ce jour il était songeur. Cela faisait une étape de plus vers la cinquantaine, pourvu qu'il l'atteigne. Voilà bien de quoi être songeur.
Il se retourna vers l'ambassadeur elfe qui venait de lui annoncer telle nouvelle, et remarqua mentalement que si Sombre-Chêne était là, il n'avait toujours pas de nouvelles de Méphisto le Roy.

"Vraiment ? Eh bien vous semblez bien informé, même si c'est une triste nouvelle... Si comme vous le dites c'est une source sûre, nous ferons bien de compter avec cela dans nos stratégies..."

La voix de l'Intendant était aussi grave que celle de 'elfe, sinon plus, et il arborait une mine renfrognée, voire complètement maussade...

Le voyage vers le Nord se poursuivait, lentement...

Parfaitement inconscient de ce semblant de dram qui venait de se jouer à l'arrière, l'Intendant continuait la route, aproximativement en tête de la la longue colonne. A vrai dire, il avait beau être à cheval, lui et ceux qui l'entouraient, ils avançaient assez lentement, car le Roy Méphisto n'avait toujours pas donné signe de vie, et on pouvait croire qu'il était encore dans la Cité Blanche. Or il était impératif de l'attendre, puisse t-il faire vite.

Ils continuaient leur route, au pas, toujours, car il le fallait bien et, après tout, il vallait mieux éviter de ratrapper l'armée des Suderons...

Soudain, un éclaireur à cheval arriva prestement. On pouvait deviner sa fonction sur le champ, car il montait un petit cheval brun et trapu, et que ses vêtements étaient légés, et pas aprticulièrement voyants.

"Sire, on signale des mouvements de troupes à l'arrière... Les responsables craignent qu'un piège pour nous prendre à revers ait été tendu..."

Radamanthe traversa la colonne en un temps record, spécialement pour quelqu'un qui ne brille pas spécialement sur une monture. Là, on pouvait deviner qu'une troupe arrivait, par leurs arrières...

Ils étaient prêts...

Earnur avait rejoint le gros de l'armée depuis longtemps.Il marchait maintenant sur les flancs de la colonne, une flèche encochée , à la manière des rodeurs .Ses bottes de voyage foulait l'herbe printanière dont le cahos et la folie du monde des hommes ferait bientôt un beau gachis . Mais plus que tout cela , un sujet le tracassait , il se demandait ce qu'il ferait en cas d'attaque , il n'était encore qu'un novice n et bien qu'assez doué à l'épée , il ne doutait pas de sa parfaite inutilité sur un champ de battaile autre que celui des bois de l'Ithilien , terrain de prédilection pour les escarmouches. Ses pensée le travaillaient lorsqu'il se rendit compte qu'il était presque arrivé à l'avant de la colonne et qu'il nétait plus trop éloigné de l'intendant. Bientôt , il vit ce dernier partir promptement vers l'arrière garde et , craignant le pire , il fit lui aussi volte face , et courut vers l'arrière l'arc bandé. Des soldats se retournait , l'air interloqués et les officiers criait des ordres. L'intendant avait gagné l'arrière de la colonne mais lui n'en avait pas encore dépassé la moitié. Certaines unités fesaient volte face pout parer au danger, si danger il y avait...................

L'armée de l'Intendant se prépara au pire. Des volutes de fumées se dégagaient des milliers de chevaux les rattrapant par derrière. Certains soldats prirent peur, paniquèrent, croyant que l'orage allait fondre et s'abbattre sur eux. Si piège il avait, il avait été relativement bien tendu.

Les nouveaux venus se rapprochaient à vive allure, ne ralentissant pas lorsqu'ils découvrir à leur tour les hommes qu'ils avaient devant eux. Et bientôt, la bande du deuxième homme de Gondor discerna deux milliers d'hommes, portant de lourdes armures, montés sur de puissants destriers. Celui a leur tête, monté sur un cheval à la magnifique livrée blanche, sonna du cor et ses gardes en firent de même. Les hommes de Radamanthe poussèrent des cris de joie, en découvrant les bannières de Gondor, de Minas Tirith et de leur Roi flotter au vent. Ils acclamèrent l'Armée de leur Souverain.

Ce-dernier tira sur les rennes et se porta à hauteur de son second, un immense sourire aux lèvres. Ils descendit de sa monture en lui caressant la crinière. Méphisto leur dit :

"Oyé, Gondoriens ! Salutations Radamanthe ! Vous aviez de l'avance, et pourtant nous avons fondu sur vous en peu de temps.. Nous chevaucherons ensemble dès à présent, vers Fondcombe. J'espère que nous ne vous avons pas fait peur .." termina-t-il en raillant.

Petit rire nerveux.
Radamanthe se tenait droit, bras croisés tandis que sa cape voletait autours de lui. Il semblait parfaitement impassible, mis à part ce petit sourire qu'il s'était dessiné sur ses lèvres. Il secoua négligemment la tête en s'approchant.

"Raillez, raillez mon Roy, mais nous vous avions attendu tellement que nos craintes étaient jutifiées. Vous avez bien de la chance de n'être pas devenu aussi nerveux que moi après tous ses événements..."

Il s'approcha de Méphisto et souriait maintenant ouvertement tandis qu'il saluait son Souverain.

"Parfait, maintenant que Gondor a rassemblé toutes ses troupes, nous allons pouvoir forcer l'allure, car il nous faut gagner Fondcombe et le Nord au plus vite..."

Il s'approcha plus près du Roy, et discrètement, lui montra l'étrange objet circulaire enveloppé de tissu ouvragé, qu'il gardait avec précaution. Cela ne dura qu'un instant mais on voyait un sourire navré sur son visage...

"J'ai cru bon de le prendre..."

Ils se remettaient en selle, et l'armée avança à nouveau vers Imladris, plus vite à présent.

Un pigeon vola devant l'armée en marche... Il survola lentement les hommes avant de se poser sur la crinière d'un cheval...

Il tendis la patte à l'Intendant, lui remettant le message d'Eaquem...



Salut p'tit gars

Le fréro commence à pas trop mal ranger sa chambre. J'en ai parlé avec lui, il compte mettre la grosse étagère dans le coin ou il y à le plus de livre, mais il mettra aussi des petites boites pour pouvoir éparpiller un peu partout, si jamais il doit vite déposer un truc... Tu sais comme sa chambre est grande...

Sinon je dois dire que se enfants sont plutôt sympa...

Allez, je te laisse.

Bonne cure de repos dans ta vallée, on s'y retrouvera peut être, ça dépend si Rat à besoin de moi...



L'Intendant avait il tout compris???

Radamanthe lu attentivemnt le morceau de papier froissé, déchiffrant mentalement le charabia incompréhrensible que lui avait envoyé son messager. Il était vrai que ce code était quelque peu déconcertant, mais au moins il accordait une certaine couverture. Il paraissait néanmoins évident que quiconque connaissait l'identité d'Eaquem et sa mission n'aurait aucune difficulté à percer les secrets de ces banales nouvelles.

"Il semble que cela va mieux en Arnor. Votre neveu a apparement su mettre de l'ordre dans tout ça."
murmura t-il au Roy.

De plus, il était sous-entendu que le Roi d'Arnor avait lui aussi pris la direction de Fondcombe, ou que tout du moins on pouvait espérer y voir des représentants d'à pu près tous les peuples.

L'armée réunie de Gondor, avec à sa tête le Roy Méphisto et l'Intendant Radamanthe continuait d'avancer.
Elle était entrée dans Rohan où on pouvait voir que l'armée qui était passée devant Minas Tirith avait fait des ravages.
Très bientôt arriveraient-ils à proximité du gouffre de Helm, où, disaient els rumeurs, le Roi Firion avait remporté une victoire importante.
Bientôt une jonction ?

Un nuage de poussière se rapproche à grande vitesse , le signal est donné , l'armée se tient prête pour une riposte , mais , non , ils sont en trop petit nombre pour une attaque , puis , tout à coup le vert des plaines de rohan se montre sur l'étendard et voici que , porté par le vent vient aux orreiles le son des cors des fils d'Eorl , porteur de victoire et d'espérance , les cavaliers crient , la victoire au rohan , les bleus défaits devant Helm , Edoras reprise , toutes ces nouvelles sonnent aux oreilles comme un nouvel espoir , de touts cotés retentisent les chants et les cris . Earnur lui même explose et crie à pleins poumons sa joie . Une note d'amertune aténue pourtant son allégresse ............Combien des frères d'armes de ces cavaliers ont donné leur vie pour que parviennent à ses oreilles des nouvelles de joie et non de mort? Enfin , peut importe les peines , un nouvel espoir renait en ce monde qui mérite les combats et la mort, ils ne sont pas invincibles , ils sont juste nombreux.........................

On aurait presque pu revivre une scène similaire à celle de l'arrivée du Roy, où ce nuage de poussière au loin avait d'abord été pris pour la troupe ennemie qui venait prendre l'armée de Gondor à revers, même s'il n'en était rien.
Cette fois encore, on poussa des soupirs de soulagement en reconnaissant les étendards, et on puis des hourras lorsque ces nouvelles furent transmises.

Radamanthe salua l'officier Haradrim, le remerciant pour ces nouvelles, quelque peu étonné de le voir aux commandes de ces cavaliers Rohirims. Il déclara :

"Alors nous irons vers Edoras pour retrouver le Roi Firion, puisqu'il a été vitorieux. Ensemble, nous pourrons poursuivre notre marche avec plus de confiance."

Et l'armée de Gondor se mit donc en route vers la capitale du Rohan, et après une certaine marche, arriva enfin devant ses portes...

L'ordre fut donné de repartir, et , après quelques temps , durant lesquelles on marcha le coeur plus léger qu'avant la venue des messagers , ils arrivèrent en vue de la capitale des seigneurs des chevaux . Un unique rayon de soleil frappait le fronton sculpté du chateau d'or et les toits étincelants de meduseld rayonnait dans le crépuscule. Autour de la cité , une activité intense règnait , voila dons ce à quoi ressemble le rassemblement de rohan pensa Earnur , de longues rangées de tentes , dominées par les remparts de pieux de la cité. Et dans ce décord grandiose , une activité intense , telle une fourmilière , des miliers d'hommes et de bêtes s'activaient dans les ombres grandissantes de la soirée. Malgré l'assourdissant vacarme , tout semblait très ordonné. L'armée de Gondor comptait un nouvel allié.

Comme à son habitude, Sombre-chêne ne manifesta pas de surprise ni de joie lors de l'arrivée du cavalier et de sa nouvelle. Seul un profond soupir de soulagement lui échappa. Une menace de moins à affronter, et pas des moindres. Mais la guerre se poursuivait, et il ne fallait pas l'oublier.

L'armée continua donc sa route, sans changement de direction, sinon avec la promesse d'un grand feu et d'une fête à Edoras. Le parcours jusqu'à la Cité d'Or se fit sans encombrement, dans les rires et un chaleur renaissante accompagnée il est vrai de plusieurs violentes averses.

En outre, l'ambassadeur se réjouissait de revoir le roi Firion aux côtés duquel il avait chevauché durant la bataille des Cinq Armées.

//Suite d'Edoras//

Sombre-chêne n'avait pas beaucoup pris part au festin qui avait eu lieu pour célébrer la victoire. Il s'était mis devant Meduseld et avait tourné son regard vers le Nord, cherchant à décrypter d'éventuels signes révélateurs. En vain. La nuit s'était poursuivie, la fête s'était calmée, et lui n'avait pas bougé. Le lendemain, il était parti avec tous les autres.

L'ambassadeur occupait la même position que pour la première partie du voyage : assez à l'avant pour rester près des dirigeants et assez en arrière pour ne pas s'imposer. Le soleil était à peine levé derrière eux, et une brise fraiche balayait la plaine faisant de mer les herbes hautes qui ondulaient en de larges vagues.

En face d'eux, la troué du Rohan se dessinait, ainsi que le haut de Orthanc. Le Nord se rapprochait. La Guerre se rapprochait. Le Mal se rapprochait. Ou était-ce eux qui s'en rapprochaient? L'ambassadeur secoua la tête en soupirant. Il se prit à penser à ses frères qu'il n'avait pas vu depuis si longtemps. Seraient-ils au rendez-vous?

Derrière eux, le Château d'Or se faisait de plus en plus petit, sans rien perdre de son éclat.

Si Sombre-chêne avait remarqué l'arrivée du ranger, il ne l'avait pas reconnu immédiatement. Ce n'était qu'à présent que la mémoire lui revenait. Il s'approcha de Iorlas et lui dit directement :

La dernière fois que nous nous sommes vu, c'était en Rohan. Bien des choses se sont passées depuis...

Etant tous deux d'accords de repartir, c'était bien évidemment que, sous les ordres du Roy et de l'Intendant, l'armée se mettait en route à nouveau.
Déjà Edoras se faisait lointain, à la fois par sa présence, mais aussi par l'impression de confort et de sécurité qu'il représentait qui diminuait. C'était terminé, ils étaient repartis vers le Nord, où seul la guerre les attendait.

"Nous voilà à Isengard, nous devrions avoir quelque nouvelles... Car nous avions des éclaireurs, jusque là, dit Radamanthe à Méphisto."

Le jusque là le frappa particulièrement, car il semblait ainsi que ce sentiment de sûreté ne durerait plus...
Il demanda donc que l'on convoque l'un ou l'autre éclaireur. C'est à Earnur que revint l'honneur, ou le malheur, d'être choisi.

"Mon brave, nous aurions besoin de savoir s'il n'y a pas quelqu'embûche qui nous attend après avoir passé Orthanc. Nous comptons sur vous pour vous en assurer. Soyez discret et efficace, ne revenez que si vous rencontrez quelque chose de notable, sinon, continuez sur Fondcombe."

Au même moment en Isengard...

Le Capitaine Olion remercia les deux gardes qui venaient de finir leurs rapport. L'armée du Roi était donc là. Ils avait encore essuyés une attaques des hommes de Dûn. Pourtant il se leva et s'empara de sa béquille. Il marcha jusqu'au centre d'Isengard. Au pied de la tour d'Orthanc. D'un claquement de doigt, il fit sonner le rassemblement.

Dix minutes plus tard. Le gros de la compagnie était en rang devant lui.

"Messieurs, astiquez moi vos armures. Le Roi viendra bientôt."

Les mains croisées dans son dos, le capitaine serrait le rapport que lui avait remis ce maudit Nârwel Rusc-Îar.

Il fixait ses hommes un par uns. Tout ces braves brisés à la défense d'Orthanc. Dans un souffle il ajouta.

"Ne cachez pas vos blessures. Soyez vous même, et nous rentrerons."

Quelque minutes plus tard, la compagnie se préparait à recevoir le Roi et son armée.

Le capitaine Olion se laissa tomber sur les marches de la sombre tour d'Orthanc. Il appella son aide de camp.

"Je veux un inventaire des vivres dans une heure."

Il jeta un regard froid au jeune soldat.

"Oui, ENCORE. Dépèchez vous soldat."

Puis il resta là, sous le soleil d'Angrenost attendant le Roi et ses milliers de lances. Devant lui, les hommes de la compagnie avait hissé l'étendard de Gondor sur les murailles d'Isengard. L'Arbre blanc flottait sous le vent.

Radamanthe l'Intendant était, bien normalement, en tête de la colonne, accompagné du Roy Méphisto.
Il venait d'envoyer un autre éclaireur à l'instant même, qui pourrait donc prendre de l'avance pendant leur courte halte en Isengard.

Ici, rien de comparable à Edoras, ils le savaient. Ce ne serait pas le même sentiment de sécurité, ce calme avant la tempête. Oh non, ce serait un signe de plus qu'ils se rapprochaient de l'orage, et celui-ci serait violent, sans aucun doute.
Ils pouvaient presque dire rien qu'à l'état des murs extérieurs que les temps avaient été rudes, et pourtant les murs d'Orthanc avaient une solide réputation, car bâtis jadis par les descendants de l'Ile Engloutie..

L'étendard de l'armée, arborant fièrement l'arbre blanc, finit par recontrer son homologue flottant sur les murailles.
Ils dépassèrent la bannière et la tête de la colonne finit par s'arrêter devant l'entrée d'Isengard.
Les nobles pouvaient contempler le spectacle de cette compagnie brisée à la défense d'une tour inoccupée, dont jusqu'avant peu on ne s'était pas soucié.

Ils allèrent à le rencontre du capitaine. De ce qu'il en restait, ne purent s'empêcher de certains.

"Capitaine..." commança Radamanthe en le saluant. "Je peux deviner que ce vous nous direz ne sera pas joyeux.. Mais quelles sont les nouvelles ?"

Il s'était relevé et avait attendu, aussi droit que sa béquille lui permettait. Le capitaine ne put que baisser la tête en signe de salut, mettre un genou à terre aurait prit beaucoup trop de temps. Mais ses hommes s'agenouillèrent tous devant le Roi, hormis ceux qui étaient déjà cloués au sol.

"Pour ce qui est de l'Isengard Intendant, la situation est plus que grave. Mais nous tenons vague après vague. Les hommes de Dûn ont le contrôle des sentiers et des montagnes. Mais nous leur interdisons de porter des torches quand la nuit tombe."

Sa voix était lasse et vieillie par les combats.

Le capitaine Olion avait déjà rencontré le Roi. Mais jamais il n'eut l'occasion de croiser son regard. Si lui perdait l'espoir, ses hommes le retrouveraient il le savait.

Il se rapprocha de l'Intendant et lui tendis un message.

"Pour ce qui ne concerne pas l'Isengard, une vieille connaissance m'a demander de vous remettre ceci Intendant."

Puis faisant un pas en arrière il essaya observa les réactions de l'Intendant par rapport à la lecture du rapport de Nârwel Rusc-Îar.

Ecris à la va-vite, et pourtant quelque peu ordonné, l'Intendant pouvait lire ceci:

Citation :

...Seigneur Radamanthe,

...Je vous écris d'Isengard où la situation est critique. La relève est plus qu'attendue sire.

...Lors de mon voyage, j'ai put constater la réduction numèrique de l'ennemi. Si le nombre de Mumakil reste inchangé depuis Osgiliath. L'armée du Sud sème des cadavres derrière elle. Le froid s'intensifie en remontant vers le Nord, et des Suderons mal averti meurt dans leur sommeil transpercés par les lames de Manwé car le vent d'Ouest souffle avec rage.

...J'ai pourtant bien peur que ce soit un bien piètre avantage. La situation reste inchangée. Je serais à Fondcombe lors de votre arrivée.

Nârwel Rusc-Îar

Au sein de la compagnie, les visages se passait les interrogations. Qu'est ce que lisait l'Intendant? Allaient t-ils retourner à Minas Tirith?

D'une démarche presque timide, l'aide du camp du capitaine se courba devant le Roi et remis précipitement l'inventaire des stocks au capitaine Olion qui jeta un coup d'oeil rapide sur le papier. Un rictus passa sur son visage.

"Sire j'imagine que l'armée doit être bien ravitaillée. Cepandant, si mes hommes sont relevés une part importante des stocks pourra vous servir."

.

Radamanthe lu et relu attentivement le rapport de l'éclaireur. Au moins, ce n'était pas de trop mauvaises nouvelles, il y avait même du positif là-dedans..
Il faillit ranger le parchemin dans un repli de son manteau, avant de finalement le faire passer au Roy Méphisto.

Mais lorsque Olion parla de relève, c'était comme un dilemme qui se posait dans l'esprit de l'Intendant. D'un côté, il savait que l'armée de gondor n'était pas de taille à lutter contre les envahisseurs suderons, même dans son entièreté, alors si elle commençait à se diviser çà et là...
Or il était immoral de laisser cette troupe infirme, voire agonisante à a merci de barbares qui ne montreraient de pitié.

Ancien Bourreau, Radamanthe était assez dur, de là à affirmer qu'il n'avait pas de morale, il n'y avait qu'un pas. Mais Isengard pouvait être stratégique, il le savait...

"Nous laisserons un groupe ici pour vous permettre de regagner Minas Tirith. Inutile de sacrifier des vivres, nos caravanes osnt assez remplies..."
Adieu Capitaine."

Une troupe fut désignée, l'armée continuait...

//Comme tu (Iorlas) me réponds pas, je continue. mais je suis toujours ouvert à une discussion avec toi^^//

Sombre-chêne assista au bref échange de paroles entre le Capitaine de la garnison et l'Intendant. En effet, rien à voir avec Edoras. Les étendards claquaient de la même façon que quelques jours plus tôt, et pourtant leur ondulation semblait plus sinistre. Peut-être était-ce du à celui qui le portait en face, un homme à l'armure cabossée monté sur un canasson amaigri.

Hormis Radamanthe et Olion, personne ne parlait. Personne n'osait prononcer un mot. Et pour cause : que pouvait-on dire lorsqu'on voyait ces guerriers rompus de fatigue et désespérés, quand la seule chose qu'on avait fait depuis le départ de la Cité Blanche était d'astiquer les pièces des armures? Partagé entre humilité et pitié, chacun pouvait avoir un aperçu de ce qui l'attendait plus au Nord.

Un groupe se détacha et disparut derrière les murs. Toujours aucune parole, sinon les ordres donnés par les capitaines. Seulement des hochements de tête compatissants, une accolade vite donnée ou simplement un regard compatissant.

Le voyage se poursuivit.

Le passage de l'Isengard était une étape importante, certes, mais la route vers Imladris restait encore longue, et à présent, elle n'était plus sans danger. Comment savoir ce que pouvaient manigancer ces barbares de Dun, répartis en clancs divers dont on pouvait déduire que tous n'avaient les même opinions... Heureusement, on pouvait espérer que nul ne serait assez fou pour tenter de s'en prendre à une armée d'une taille aussi considérable que celle-ci.

La troupe en question longeait à présent les Monts Brumeux, et des les suivre pendant encore des miles et des miles, jusqu'à finalement atteindre leur objectif, la Cité des Elfes de Fondcombe.
Juqu'à présent, le climat restait sensiblement pareil à ce que connaissait le Gondor, mais tous pouvaient deviner que cela ne durerait pas éternellment, à mesure qu'ils avanceraient de plus en plus.

"Nous avons dépassé largement la Vieille Route du Sud, que nous aurions emprunté si nous ne passions pas par Fondcombe. Ces collines au loin... L'Eregion... Mais il nous faudra encore un certain temps avant de les atteindre..." murmura l'Intendant, plus à lui-même qu'à l'intention de quelqu'un.

En effet, le bout du chemin n'était pas encore venu, et ils n'avaient pas de nouvelles de l'éclaireur Earnur... Une bonne chose, finalement, vu qu'il ne devait revenir qu'en cas de mauvaises nouvelles...

Earnur était parti depuyis plusieurs jours et progressait dans les terres sauveges et désertes qui s'étendent entre Orthanc et Fondcombe , il avait décidé de ne rien laisser au hasrd voyageant furtivement de jour comme de nuit , mais ne laissant rien échapper à sa constante vigilance . Il était en ce début d'après midi établi pour une heure sur une éminence rocheuse qui dominait les terres alentours afin de repérer le terrain , immobille et parfaitement invisible dans les rochers , sauf peut être pour un elfe , mais le coin semblait vraiment désert . Une plaine morne s'étendaient au fond d'une triste vallée encaissée entre des versants érodés par le rudes conditions climatiques . Une part de son esprit regrettait de ne pas avoir de nouvelles plus conséquentes que deux brigands et du gibier a rapporter à l'intendant , mais il pensait tout de même que mieu vallait arriver entier à Fondcombe avant d'en découdre plutot que de devoir annoncer à ses supérieurs que le passage était bloqué. Il reprit son observation vigilante puis se mit à descendre précautionesement de son abri . Sa longue marche allait reprendre , avant la halte du soir . Il n'était plus très éloigné de Fondcombe.