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Sujet: De mal en pis...
Isil

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag pnj sur Bienvenue à Minas Tirith ! - Page 2 EmptySujet: De mal en pis...    Tag pnj sur Bienvenue à Minas Tirith ! - Page 2 EmptyLun 3 Avr 2023 - 22:27
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Jenifaël #Pnj



La jeune femme à qui j'ai demandé son nom me regarda avec un sourire chaleureux, mais au fond de ses yeux, je vois une certaine hésitation. Après tout, je suis une inconnue qui est entrée dans cette maison sans invitation, elle pourrait très bien ne pas me le donner et je n'aurai d'autre choix que de l'accepter.
Elle détourne le regard vers mon patient tout en me répondant.

- Je me nomme Orline.

Je lui affiche un grand sourire et replace mes cheveux derrières mon oreille.

- C'est un joli prénom pour une jolie femme ! Enchantée Orline !

Elle me laissa plus d'espace et en l'observant, je remarque qu'elle semble tracasser. Elle me fait penser à mon regretté frère, il avait ce même visage lorsqu'il réfléchissait à des histoires compliquées.

Alors que je range mes flacons de diverse liquide tous autant précieux les uns que les autres, l'homme se lève et se dirige vers Orline et lui chuchota quelques choses dans l'oreille avant de déposer un léger baiser sur sa joue. La jeune femme est prise en dépourvu et ne parais pas savoir comment réagir avant de reprendre ses esprits et de l'aider à enfiler la chemise. Les cheveux de l'homme se coincèrent dans les cordons de la chemise et je n'ai pu m'empêcher d'étouffer un rire en plaquant ma main sur ma bouche. Je ne peux pas m'empêcher de penser que ce duo est plutôt comique malgré leurs différences de caractère que j'ai pu apercevoir jusqu'à maintenant.

Orline fini par réussir à le libérer et je reprends le rangement de mon matériel tout en baissant la tête pour que mes cheveux retombent à fin de cacher mon sourire. Ce n'est pas le moment de mettre mal à l'aise la femme plus qu'elle ne l'est déjà.

- Je vous remercie pour vos soins. Puis-je vous acheter quelques préparations pour désinfecter les blessures et améliorer leur cicatrisation ? Auriez-vous des recommandations pour assurer son bon rétablissement ?

Certaine de mes préparations sont des secrets, j'ai mis des jours à travailler dessus à fin de concevoir le bon dosage, des ingrédients que j'ai dû aller chercher dans des endroits dangereux et inhospitalier. Je comprends sa question, il a en effet besoin de recevoir encore des soins sous risque de périr dans de grosse souffrance, mais je ne peux pas donner mes astuces, c'est mon seul moyen de vivre et divulguer mes secrets revient à me retirer le pain de la bouche.

Pendant que je réfléchis, j'entends un bruit de porte et l'arrivée de Flora, qui n'a toujours pas dit si cela étais vraiment son prénom, dont le visage affiche un deuil douloureux, qui me brisa le cœur, s'excusa de son comportement.

- Je…je vous présente mes excuses pour mon attitude. » dit-elle sans regarder les trois individus « Les circonstances ne sont pas simples pour moi mais vous n’êtes en rien responsables. » elle posa alors son regard sur Syp et refermant la porte derrière elle. « Dame Jenifaël, merci pour l’aide que vous avez apporté, merci. Je vous paierai, pour les soins de cet homme.» elle marqua une pause et reprit « Il est de coutume chez nous de servir de quoi boire et de quoi manger à nos hôtes. Ma sœur…elle…m’hurlerait sans doute dessus en voyant que je ne vous ai rien servi.» elle eut un léger sourire triste « Vous semblez en avoir besoin…et moi également. Je reviens. ».

Qui peut lui en vouloir ? Je devais certainement avoir le même visage et le même regard a la mort de ma mère.

Elle nous tourna le dos en se dirigeant vers une pièce, nous laissant diverse choses à manger ainsi que du vin. Mangeant avec appétit et buvant un verre de vin rouge, je couve du regard mon patient à fin de pouvoir intervenir rapidement si quelques choses devaient mal tourner, mais il semblerait qu'il se débrouille fort bien.

C'est en fixant mon vin rouge, que je me remets a pensé a ma mère, le visage pâle, les yeux vident. La mort, quel horrible chose. Des sentiments de regret de ne pas être revenue plus vite pour la soigner me hantent. Je ne veux plus jamais perdre un patient et revoir ce visage vide de vie, et cet homme pourrait mourir si je ne peux pas continuer mes soins jusqu'à son rétablissement.

Perdue dans mes pensées, la voix d'Orline me ramène au présent.

- Nous nous excusons pour le désagrément occasionné par notre visite. Nous allons prendre congés désormais. Les affaires m’attendent dans le quartier marchand. Si je puis…avoir l’audace…de vous demander votre aide une fois de plus ? Je crains que la distance ne soit trop grande à parcourir pour Syp….accepteriez vous de nous y conduire ? Je vous rémunérerai bien entendu pour vos services.

L'image de ma mère morte revient et je la fixe avec de grands yeux remplis d'effroi et ma lèvre tremblante.

* Non ! Je refuse de perdre quelqu'un ! *

- Dame Orline, je ne demanderai aucun paiement pour les soins de votre compagnon, mais je demanderai juste une chose.

Je me redresse en rassemblant mes esprits et la regarde d'un air déterminé.

- Permettez moi de vous accompagner tous les deux, il doit encore recevoir des soins sans quoi le sang continuera à couler et il risquerait de faire une infection et de perdre la vie rapidement. Je ne vous incommoderais pas et je pourrais vous être utiles, je ne suis pas que guérisseuse, les rues ne sont pas toutes sûres, je suis une bonne combattante, je pourrais ainsi vous éviter certaine mauvaise rencontre, et j'ai un visage inspirant la confiance dans la cité, je pourrais certainement vous être utile pour toute sorte de chose. Je refuse de perdre un patient. Je ne pourrais plus me regarder en face.

Ma voix presque implorante et mon regard déterminé, je la supplie silencieusement de ne pas me laisser en arrière avec le regret de ne pas avoir fini des soins qui nécessitent plusieurs traitements sur plusieurs jours.
Sujet: De mal en pis...
Sighild Baldrick

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag pnj sur Bienvenue à Minas Tirith ! - Page 2 EmptySujet: De mal en pis...    Tag pnj sur Bienvenue à Minas Tirith ! - Page 2 EmptyDim 2 Avr 2023 - 21:23
Tag pnj sur Bienvenue à Minas Tirith ! - Page 2 Floria14
#Floria #Morbise #PNJ #Auxdeuxfourchettes

Floria remercia Orline d’un geste de la tête pour l’avoir aider à se relever. Elle observa et écouta l’ensemble des protagonistes désormais présents dans la demeure de sa sœur.

La Dame qui s’était cachée depuis un certain temps ne semblait pas connaître les deux autres inconnus. Floria en déduisit qu’elle l’avait sans doute entendu crier et qu’elle était entrée pour l’aider…elle n’avait pas l’air d’être une voleuse, plutôt d’une âme charitable. Elle se nommait Jenifaël, c’était la première fois que Floria entendait ce genre de prénom, elle le trouva joli et doux. Judia l’aurait aimé aussi…

Tout en laissant les trois individus discuter, la jeune Morbise alla fermer la portée d’entrée à clé. Elle aurait pu se sauver comme initialement envisagé, mais elle risquait de laisser cette nouvelle venue seule, elle serait peut-être en danger…et il y avait plus des biens de sa sœur. Il était inenvisageable qu’ils touchent à quoique ce soit, Floria devait protéger le peu de choses qu’il restait de Judia.
*Au moins…je ne risque plus d’avoir de mauvaises surprises…* elle raccrocha la clé sur le crochet mis à disposition.

Restant en retrait, Floria était en face de ce Syp, adossée contre le mur…elle n’avait émis aucune réaction quand il donna son prénom et qu’il osa parler de sa sœur. Il n’était en rien responsable de tout cela, mais le simple fait qu’il parle de Judia lui était insupportable : que avait-il vraiment d’elle ?

La jeune femme savait qu’elle ne devait pas reporter sa tristesse et sa colère contre cet homme, mais une partie d’elle n’arrivait pas à se contenir. Elle était aussi en colère contre sa sœur…car au final, que savait-elle vraiment d’elle ?


« Madame, au risque de paraître grossier ou de vous déranger, je ne puis remettre une chemise seul dans mon état, les bandages sont trop sensibles, et je pense cela assez déplacé de le demander à la pauvre Floria, alors j’abandonne toute virilité pour vous demander un peu d’aide... » dit le dénommait Syp, tout en déposant un baiser sur la joue de la noble Dame.

Une mine de dégoût se dessina sur son visage : l’attitude de Syp la dérangeait. Quand il déposa ce baiser sur la joue d’Orline, Floria eut une envie de vomir.

Mais cela n’avait rien à voir avec Syp. Cela faisait plutôt écho à un ancien et récent souvenir qu’elle avait vécu…
*Tous les mêmes…tous les mêmes…*

C’est alors qu’une nouvelle pensée vint la saisir : il fallait qu’elle parte et vite ! Son père était probablement à mi-chemin de cette demeure…ou même « lui »… Elle détourna son regard des inconnus et se dirigea vers la cour. Floria ouvrit la porte pour apporter à la fois de l’air et de la lumière dans ce logement, mieux ne valait pas ouvrir les volets.

Sans rien dire au groupe, elle prit une autre clé suspendue à côté de la cheminée et se dirigea vers la roulotte de sa sœur. Au vu de son attitude, la jeune Morbise faisait bien comprendre à cette petite assemblée qu’elle voulait être seule. De toute manière, ce Syp ou ce Spy avait besoin de soins importants.

Prendre l’air lui fit du bien.

Tenant la clé de la roulotte dans ses mains, Floria observa ce qui faisait la fierté de sa sœur. Les larmes perlèrent à nouveau ses yeux quand elle vit « Aux deux fourchettes » - avec deux fourchettes entremêlées dessinées, l’une avec un F et l’autre avec un J et un soleil au-dessus.

Cela la toucha en plein cœur. Judia avait-elle envisagé depuis le début de faire venir Floria avec elle ? Ou était-ce juste un clin d’œil à sa petite sœur, son rayon de soleil ?

De l’extérieur, la roulotte pouvait attirer la curiosité des gens. Il y avait plusieurs couleurs, de jolies fleurs dessinaient…celles que l’on retrouve dans les près, les préférées de Judia.

A l’intérieur, Judia avait aménagé un coin cuisine, une banquette convertible en lit avec des rangements en dessous, un petit coin intime pour se laver. Il y avait une carte de Minas Tirith d’affichée, avec les rues dans lesquelles Judia avait l’habitude de se rendre. Des affiches du commerce, le prix des différentes recettes proposées pour l’intérieur et l’extérieur du petit bâtiment.
Cela sentait son odeur et l’odeur de fritures…la roulotte avait été utilisée récemment.

Elle se laissa tomber sur l’une des banquettes et fondit en larmes. L’annonce brutale de la mort de sa sœur lui était difficile, et l’idée de retourner chez elle lui fit extrêmement peur.

Floria mit ses mains sur son visage. Elle était seule. Seule pour se consoler. Seule pour réfléchir.
*Oh Judia…si seulement tu étais là. Tu saurais quoi me dire et quoi faire, tu me protégerais de tout…Tu me rassurerais…tu…tu ferais tout pour moi. Tu aurais dit à père de me laisser avec toi. Tu « lui » aurais sans doute dit d’aller se faire voir et l’aurais sans doute giflé si tu savais tout…* elle se releva et essuya ses larmes * Mais tu n’es plus là…qu’est-ce que je peux faire, qu’est-ce que je dois faire…si seulement tu pouvais m’aid…*


Un tout petit signe gravé dans le bois de l’un des murs attira son attention. Leur défunte grand-mère fut une Dame très rusée, et assez cachotière. De son vivant, elle avait enseigné à ses petites filles plusieurs de ses astuces, dont l’art de la dissimulation.
A partir de ce minuscule signe gravé, la jeune Morbise posa sa main droite dessus, à l’envers. De son majeur, elle compta 7 pouces vers le bas et toqua deux fois sur le morceau de bois. Un petit claquement se fit entendre et Floria attrapa délicatement la latte qui venait de s’ouvrir.

Il y avait un carnet en cuir, plusieurs papiers…
*Ton carnet de recettes. Une sorte de sculpture, un arbre blanc ?! Un acte de propriété. Une autorisation de circuler dans et en dehors de Minas Tirith…Un laisser passer à ton nom…un autre…au mien ?!*

Une illumination se dessina sur son visage. Judia avait prévu des choses pour elle, et ce papier était son ticket de fuite. Un immense soulagement se dessina sur son visage, elle remercia du fond du cœur sa sœur, prévoyante en toutes circonstances.
Floria garda le carnet, son laisser passer – qu’elle rangea dans sa sacoche qui devenait un peu lourde- et rangea soigneusement le reste.

Une esquisse de plan se dessina petit à petit dans sa tête…mais il y avait ces trois personnes également. Il fallait leur parler.

Son absence avait duré quelques minutes. Les soins de Syp semblaient quasiment terminés tout comme son changement de vêtements. Tous se stoppèrent en voyant la jeune femme revenir.

Le visage de Floria avait gardé cette pâleur et cette tristesse de toute personne endeuillée :
« Je…je vous présente mes excuses pour mon attitude. » dit-elle sans regarder les trois individus « Les circonstances ne sont pas simples pour moi mais vous n’êtes en rien responsables. » elle posa alors son regard sur Syp et refermant la porte derrière elle. « Dame Jenifaël, merci pour l’aide que vous avez apporté, merci. Je vous paierai, pour les soins de cet homme.» elle marqua une pause et reprit « Il est de coutume chez nous de servir de quoi boire et de quoi manger à nos hôtes. Ma sœur…elle…m’hurlerait sans doute dessus en voyant que je ne vous ai rien servi.» elle eut un léger sourire triste « Vous semblez en avoir besoin…et moi également. Je reviens. »

Laissant Jenifaël et Orline finir leur ouvrage, Floria revint de la réserve avec un panier dans une main: il y avait du pain, de la viande séchée [HRPG : petite dédicace pour Hash’], des cornichons, du fromage soigneusement conservé, des bouteilles de cidre, de vin blanc et de vin rouge. Et dans l’autre main : une planche à découper et un couteau. Elle déposa l’ensemble des victuailles sur la table, sortit quatre verres en cristal d’un placard, des assiettes et des couverts et les mit à disposition des trois inconnus.

Syp venait d’être soigné et rhabillé totalement, il aura besoin de temps pour cicatriser mais il semblait en meilleur état.

La jeune Morbise sentait le regard de cet homme sur elle, mais il lui était difficile de discuter avec. Il était pourtant l’une des dernières personnes à avoir vu Judia. Elle avait tellement de questions à lui poser mais ses réponses seraient sans doute dures à entendre…aussi, préféra-t-elle se préserver.
« Servez-vous... Je dois écrire à mes parents pour ce qui est arrivée à J..ma sœur, cela ne prendra que quelques minutes. »


Il fut une nouvelle fois douloureux d’être dans sa chambre. Floria s’assit au secrétaire de Judia. Tous les tiroirs étaient vides, il n’y avait que des feuilles, des enveloppes, de la cire rouge, une plume, de l’encre et un sceau avec un « M » entouré de roses.


« Mes chers parents,

Je suis au regret de vous annoncer la mort de notre très chère Judia.

Les circonstances de son départ me sont encore inconnues mais je veillerai à les connaître, vous en serez informés dès lors.
Pardonnez-moi d’être partie.

Mon souhait le plus cher était de la retrouver et de vivre avec elle. Vous comprendrez que je ne peux laisser périr ce qu’elle avait construit, c’est la seule part d’elle qu’il me reste.

Je vous supplie d’abandonner cette idée de mariage. Je n’en voulais pas. Judia ne le souhaitait pas non plus. Je sais qu’elle vous avait écrit père à ce sujet.

Par amour pour notre Judia et par amour pour moi, laissez-moi vivre comme elle.

Je vous aime malgré tout,

Floria. »


Elle mit ladite lettre dans une enveloppe, alluma une bougie pour y laisser fondre la cire et y déposa ensuite le sceau de Judia pour la fermer.

Comme sa sœur avant elle, Floria déposa l’enveloppe sur le rebord de la cheminée. Il y était écrit : « Papa et Maman ».
Floria revint dans la pièce de vie et s’assit à côté de Jenifaël. Le fait de manger quelque chose lui fit du bien, elle but avec modération.

Tout comme sa sœur, Floria devint un peu plus loquace sans trop en dire sur elle et tout en gardant son plus grand secret…
Sujet: De mal en pis...
Isil

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag pnj sur Bienvenue à Minas Tirith ! - Page 2 EmptySujet: De mal en pis...    Tag pnj sur Bienvenue à Minas Tirith ! - Page 2 EmptyVen 24 Mar 2023 - 21:39
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Jenifaël #PNJ

À l'abri des regards, je vois cet homme, fort amoché, des bandages de fortune imbibés de sang, une posture plus qu’affaiblie, mais ce qui me perturbe le plus, c’est son regard, au-delà de ce bleu, il a l’air affligé, meurtri.

Une dame très jolie qui sort de la salle de la cuisine, semble l’accompagner. Sa tenue, montre une certaine qualité que peu de mes patients habituels ne peut s’offrir.

La jeune fille, que je pensais en danger, paraissait affligée par la mort de cette Judia, était-elle proche ? De la famille peut-être ? Je connais ce regard, je l’ai vécu à la mort de mon tendre frère ainsi qu’à celle de ma mère adorée.

* Elle n’a pas l’air en danger.. Je vais observer encore quelques secondes avant de voir si je dois repartir en silence ou aller les aider, on ne sait jamais, par ces temps qui court, la prudence est de mise. *

Avec un visage qui se voulait impassible, elle donna au blessé et la dame une boîte contenant la base pour se soigner et parti chercher des vêtements également.

* La jeune fille s’appelle donc Flora ? J’aimerais savoir le nom des deux autres.. *

La dame commença par regarder le contenu dans la boîte et sortie des bandages et prépara une bassine d’eau tiède avec un chiffon.

- Assis. Et déshabillez-vous, que je vous soigne.

Voyant l’homme réticent, elle appuya sur l’une de ses blessures, faisant couler du sang à nouveau.
Le pauvre homme fini par obtempérer et retira sa chemise pour qu’elle puisse le soigner.
D’une voix ferme, elle lui dit.

- Ressaisissez-vous. Vous aurez tout le temps pour vos émotions une fois que nous serons en sécurité. Vous avez perdu une amie ? Elle a perdu sa sœur.

Après quelques secondes de silence, dans une ambiance assez pesante, elle attrapa le tissu et commença à nettoyer les blessures aussi doucement que possible pour ne pas lui infliger plus de douleur qu’il n’en a déjà.

* Cette Judia étais donc sa sœur.. L’apprendre aussi durement, c’est dur.. Mais a-t-il une bonne manière pour le dire après tout ? *

La dame se mit à fredonner une musique.

* C’est étrangement apaisant.. *

La jeune femme, Flora, revint avec des vêtements propres dans la pièce et les déposa.

Je vois la jeune femme se diriger lentement vers la porte, essayant de l’ouvrir.

* Elle m’a vu, je pense. *

En reculant, elle s’emmêla les pieds et tomba par terre, avec un regard apeuré, t’elle un petit animal blessé, elle recule sur les fesses.

- Mais combien êtes-vous ici !

Prise d’un élan, je sors de ma cachette, je n’ai pas caché d’armes sur moi, mais j’ai certaines poudres pouvant aveugler pendant quelques minutes, c’est suffisant pour prendre la fuite au cas où.
Je m’immobilise en regardant l’air surprise et embêter de la dame avant que celle-ci reprenne un visage impassible et pris la parole.

- Ma chère, vous ne pouvez pas mieux tomber ! Comme vous pouvez le constater mon compagnon aurait bien besoin de votre expertise. Que puis je vous offrir pour vous remercier de vos services ?

Restant silencieuse, je regarde la jeune dame à la recherche d’un signe, positif ou négatif sur sa situation. Si elle a besoin d’aide, elle me le ferait comprendre.

Le sourire de la dame me fit comprendre que je ne pouvais pas refuser, mais même malgré ça, mon cœur me hurler de soigner ce pauvre homme, je ne pouvais pas le laisser là.

- Je m’appelle Jenifaël, je ne sais pas ce qu’il se passe, mais cet homme a besoin de soins et rapidement, au vu de son état, il doit y avoir des dommages internes.

Je prends une grande respiration et avance d’un pas sûr vers la table pour sortir tout ce dont j’aurais besoin.

- Monsieur ? Je peux compter sur vous pour vous laisser faire ?

Ne lui donnant pas le temps de répondre, je mets dans une de mes tasses en bois un liquide marron, principalement fait de plantes pour donner des vitamines bonne pour le corps, par précaution, je rajoute une pincée de ma préparation pour qu’il soit légèrement anesthésié, et ne courir aucun risque.

Je commence par retirer ses bandages un à un et de nettoyer à nouveau ses plaies.

- Vous avez de graves blessures, je ne sais pas comment vous tenez encore debout.

J’applique sur chaque blessure une pâte épaisse à base de miel et de sève d’arbre afin de désinfecter et en même temps permettre une cicatrisation plus rapide.

Je recouvre chaque plaie d’un bandage imbibé d’anesthésiants pour lui permettre de se remettre sans douleur.

Je tourne le regard vers la dame qui me surveille avec un regard d’aigle avant de prendre la parole.

- Je me suis présentée, puis-je savoir vos noms ?

Je la regarde avec un regard sincère et un sourire lui faisant comprendre que je ne leur veux pas de mal.
Sujet: De mal en pis...
Sighild Baldrick

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag pnj sur Bienvenue à Minas Tirith ! - Page 2 EmptySujet: De mal en pis...    Tag pnj sur Bienvenue à Minas Tirith ! - Page 2 EmptyJeu 23 Mar 2023 - 20:26
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La Maison de Judia:


« Judia… ? Judia c’est toi ? »

*Il la connaît…*


« Mais je t’ai vu brûler, JE T’AI VU PÉRIR, qui es-tu fantôme ? »


*C’est impossible ! IMPOSSIBLE ! Non pas ça…par pitié, tout mais pas ça !*


« Pourquoi viens-tu me hanter ainsi ? POURQUOI ?

Les mots de cet étranger venaient de la toucher en plein cœur. La gifle de son père n’était rien en comparaison de cette annonce.

Le choc put se lire sur son visage d’ange, elle était devenue soudainement pâle et serra un peu plus fort le balai qu’elle tenait toujours pour se défendre.


« Elle est morte...Elle est morte... »

Floria secoua la tête et recula en même temps.

Elle ne croyait pas cet homme, sa sœur ne pouvait pas mourir, pas elle, pas maintenant…pas après tout ce qu’elle avait fait. Ses jambes se mirent à trembler, son cœur battait à tout rompre, le choc était trop grand pour elle…elle avait….elle avait du mal à respirer.

Le regard larmoyant de Floria se posa sur le rebord de la cheminée où l’on pouvait trouver un portrait des deux sœurs Morbise dans un beau cadre en bois. C’était elle qui l’avait fait…il les représentait toutes les deux, complices et souriantes. La famille Morbise avait fêté ses seize ans, Judia lui avait offert cette belle bague d’argent qu’elle portait autour de son annulaire gauche. Floria avait été émue par ce présent et pour remercier sa sœur, elle lui avait offert ce portrait, elles avaient posé des heures devant un miroir : il était parfait.


*Mon rayon de soleil…*rire de Judia *…je t’aime tellement petite sœur.* * Judia…arrête de me chatouiller, je dois le finir, je veux que tu le prennes avant que je parte…maiiiiisss arrête je vais le râterrrrr* se souvint-elle.

Malgré quelques différences légères, la ressemblance restait tout de même frappante et cela confirmait bien le lien de parenté entre ces deux jeunes femmes.

Elle n’écouta qu’à moitié le reste des dires de Syp tant elle se sentait mal. Floria lâcha finalement son arme banale. Ses mains tremblaient comme le reste de son corps.

Le principal pilier de sa vie n’était plus, un vide immense venait de se créer au plus profond de son cœur. Plus jamais elle n’entendrait sa sœur rire, plus jamais elle ne verrait son air malicieux, son magnifique regard.

Tout était fini. Elle était désormais seule. Judia Morbise n’était plus.

Ses jambes n’arrivaient plus à la porter. Elle s’assit au bout de la table, à l’opposé de Syp. Floria avait envie d’hurler, de pleurer toutes les larmes de son corps, de frapper le sol jusqu’à ce qu’elle n’ait plus de force…

Mais rien ne vint. Ses mains restèrent poser sur la table. Au loin, le feu de la cheminée tout juste allumé n’arrivait pas à réchauffer son corps.

Floria observa l’homme qui se tenait devant elle…et tenta rapidement de rassembler les événements. Sa pauvre sœur n’était plus, il était visiblement son compagnon d’infortune…Judia ne lui avait jamais parlé de cet homme…ou alors, la dernière lettre qu’elle lui avait écrite…c’était probablement en lien avec ce qui l’avait empêché de venir la voir.



*Oh…Judia, mais dans quelle affaire t’es-tu mise…*  


La jeune bourgeoise vit alors une femme sortir de la cuisine. Une noble Dame à en juger sa manière de se tenir…l’homme et cette dernière formaient un duo des plus étonnants mais ils étaient ensemble. Floria se contenta de la regarder sans protester quoique ce soit…que pouvait-elle dire…s’ils avaient pu s’introduire chez sa sœur, c’est qu’elle devait probablement leur avoir donné l’accès de la maison.

En plus d’être sale et d’empesté, cet étrange vagabond était blessé. La simple vue de ses blessures lui donnait envie de vomir…
Assise, elle lança un regard interrogateur devant cet homme…Si seulement Judia pouvait être là pour la rassurer.

D’un revers de la main, la jeune fille sécha les quelques larmes qui venaient de couler sur ses joues. Il fallait qu’elle montre à ces étrangers que sa jeunesse ne l’empêchait pas de prendre des décisions…Même si Judia leur avait fait confiance, elle ne les connaissait pas et ne savait pas ce dont ils étaient capables.

Joignant ses mains sur la table en chêne de sa sœur…Floria regarda les deux inconnus et dit au vagabond :
« Je suis effectivement sa parente. » elle essaya de se lever tant bien que mal « Je ne sais pas qui vous êtes Monsieur, et vous non plus Madame, ni ce que vous cherchez ici mais...je…je pense savoir où se trouve les quelques herbes que gardait Judia. Pour vous soigner…»

Elle laissa les deux personnes et se dirigea vers la salle d’eau. Floria avait volontairement omis de donner son prénom, une manière de constater si Judia avait vraiment parlé d'elle à cet homme.

Comme le reste de la maison, les volets étaient clos. Il y avait un mélange d’odeurs : le renfermé mais aussi le parfum de sa tendre sœur.

Sa sœur avait un don pour les affaires mais aussi pour décorer les lieux qu’elle occupait. Sans prétention, elle savait allier simplicité et raffinement : à l’image de la femme qu’elle fut. Floria sortit du dessous de la baignoire en bois, un coffret regroupant toute sorte de remède.

La jeune Morbise sortit quelques secondes plus tard de la salle d’eau et déposa sur la table ledit coffret : il y avait des huiles, des baumes et du linge propre pour les plaies. Elle prit soin de garder une certaine distance entre ces deux inconnus et sa propre personne, n’hésitant pas à reculer rapidement si l’on tentait de s’approcher d’elle. Sans leur adresser un regard, elle reprit :

« Il va vous falloir des vêtements propres Monsieur. Et peut-être une tenue plus discrète pour vous Madame. Je vais aller voir si… » il lui était impossible de dire « ma sœur »ou même « Judia » « s’il y a de quoi. Je reviens rapidement.»

Entrer dans la chambre de sa sœur fut des plus douloureux mais elle interdirait à ces inconnus de toucher à quoique ce soit. En refermant la porte, elle pleura en silence tout en contempla la chambre de Judia.  

Retrouver son lit, défait comme à son habitude - Judia ne voyait pas l’intérêt de faire un lit pour le défaire ensuite – sentir davantage son parfum, observer ses meubles, sa bibliothèque et le secrétaire qui appartenait à feue leur grand-mère.

En posant son regard sur la cheminée, Floria vit une enveloppe…c’était l’écriture de sa sœur et son prénom était écrit dessus :
*Je la lirai quand ils ne seront plus là…* se dit-il en cachant l’enveloppe dans sa besace.

Les tremblements reprirent quand Floria ouvrit cette belle penderie. Judia aimait les vêtements et elle aimait avoir divers style.
Il lui arrivait aussi de conserver des vêtements d’hommes, pour les donner aux plus déminus. La générosité faisait partie de leur fonctionnement, les Morbise venaient d’une lignée de bourgeois mais ils n’avaient pas toujours été de cette condition. L’une de leur devise était de ne jamais oublier d’où ils venaient.

Après avoir cherchait et ressortit plusieurs vêtements, elle retourna dans la salle de repas et y déposa une tenue d’homme et une tenue de femme sur la table :
« Voici. » dit-elle, fuyant toujours leur regard.

Même si Judia avait visiblement fait confiance à ces personnes, une part de Floria lui disait d’être méfiante. Elle ne savait pas quoi penser d’eux. Que pouvait-elle faire ? S’enfuir, les laisser à deux quitte à ce qu’ils volent sa défunte sœur…ou rester, risquer sa vie…

Floria pouvait toujours sortir par la porte d’entrée de la maison, celle qui se situait à l’arrière de la rue…il faudrait qu’elle fasse vite…elle pourrait s’enfuir et aller chercher de l’aider…les faire partir. Après tout, elle n’avait aucun lien avec eux.

Mais…que dirait Judia d’une telle attitude de sa part ? Elle aurait sans doute honte de sa sœur.

La confusion gagna peu à peu son esprit. Il y avait tellement de questions sans réponse…mais l’envie principale de la jeune Morbise fut finalement de fuir. Elle viendrait récupérer Aliéna plus tard, voire Cadichon et la roulotte de sa sœur.

Floria resta la plus naturelle possible, sans cacher son chagrin. Elle ramassa le balai et se dirigea vers la porte d’entrée pour remettre l’objet à sa place initiale, dans le coin de l’entrée. Elle jeta un coup d’œil rapide vers la porte, elle n’était pas fermée à clé.

Il fallait faire vite.

Au moment où elle posa sa main sur la poignée, elle entendit non seulement les deux étrangers s’en rendre compte et vit surtout une ombre sur sa droite.

Floria lâcha immédiatement la poignée. La porte resta fermée. Son plan avait échoué.

Instinctivement elle recula, sentit les deux protagonistes proches d’elle et tomba en s’emmêlant les pieds :
« Mais combien êtes-vous ici ! » dit-elle apeurée et en reculant sur ses fesses.

L’étrange équipe vit une Dame sortir du petit hall d'entrée.

Qui était-elle ? Et que venait-elle faire ici ?
Sujet: [OUTRO IRL 18 ANS] Un Registre pour un Nom
Kryss Ganaël

Réponses: 2
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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Bas de la Cité   Tag pnj sur Bienvenue à Minas Tirith ! - Page 2 EmptySujet: [OUTRO IRL 18 ANS] Un Registre pour un Nom    Tag pnj sur Bienvenue à Minas Tirith ! - Page 2 EmptyDim 19 Mar 2023 - 13:16

JDR sur table mené par Kryss Ganaël


L’hiver faisait rage au dehors de l’Auberge du Chameau qui Tousse. Le vent glacial mêlé à du givre faisait grimacer même les plus fervents de la période hivernale. La nuit était tombée, et le verglas et autres flocons tombant sur les pavés faisaient réfléchir la lumière des torches et les souffles des quelques vaillants trébuchant dans les ruelles de la Cité Blanche.
Rapprochons-nous un peu plus, voilà. A travers les vitres givrées de cette Auberge, nous percevons les bruits de conversations enjouées entremêlées de bruits de choppes qui s’entrechoquent, de chaises que l’on râcle sur le sol, de collisions involontaires entrecoupées de rires bruyants et éclatants. Là, en effet, se tenait une foule ragaillardie par les bières et la bonne nourriture chaude qui tient au corps. On pouvait presque oublier le froid du dehors et les angoisses de la Cité lors du jour.

A une table un peu à l’écart se tenait un groupe plutôt silencieux. En effet ce groupe était composé avant tout de personnes plutôt timides et réservées, qui se connaissaient depuis peu. Seul au milieu de ce groupe, Shenton Vadar se présentait fièrement en faisant étalage de ses mérites de sous-officier de l’armée régulière du Gondor. Brun au regard clair, il n’hésitait pas à ponctuer son discours de gestes éloquents visant à attirer le groupe dans son monologue fervent. En face de lui, peu impressionnée se tenait la doyenne Ouma Turma qui le regardait d’un air indifférent, bien contente de puiser dans le repas gracieusement offert par le Directeur Rhydon. Elle semblait sans âge et était entourée d’une aura de mystère indéfinissable. Pourtant recrue secrète de l’Arbre Blanc, quels pouvaient donc être ses compétences ? A sa gauche se tenait Hylanion de Hautval, fils de Seigneur dont la droiture et la noblesse se lisait dans son port et son air altier. Il regardait avec attention le reste du groupe pour les jauger en silence et établir leurs forces. Son parcours hétéroclite l’avait mené jusqu’ici, tiraillé par son sens du devoir et ses désirs. Sur quels chemins tortueux menaient ses décisions ? En face de lui se tenait Amadi Bako au regard chaleureux et à l’entrain non feint. Sa peau sombre ne faisait que ressortir son sourire éclatant. Il acquiesça aux dires de Shenton, et ses compères ne surent discerner si l’éclat de son regard étaient de malice ou de fratrie nouvellement acquise. Juste aux côtés de Shenton qui se tenait à moitié debout tellement pris par son discours, se tenait Blaise de Belfalas notre bien aimé guérisseur, rempli de bonnes intentions, qui avalait chaque mot du discours de Shenton. Son regard néanmoins s’aventurait vers la tavernière, des questions plein la tête, avide de parfaire sa collection d’herbes médicinales.

Le groupe se fit bien sage pour de jeunes recrues fêtant leurs acceptations dans le programme de formation très sélectif de l’Arbre Blanc. Aucun ne fut tenté par de l’alcool ni des jeux de hasard, parfaitement concentrés sur les objectifs et défis qui les attendaient le lendemain. Mais que pouvait-il bien les attendre ?
Avant de se coucher, Blaise s’esquiva du groupe, pour se rapprocher de la tavernière afin de lui demander comment se procurer de la belladone. Son regard un peu insistant et son air de cachotier, à moitié penché par-dessus le comptoir, suffit à rendre suspicieuse la tavernière qui le prit pour un malfrat cherchant à empoisonner ses comparses. Pas dans son établissement, pardi ! Malgré ses protestations et ses tentatives de se désigner comme guérisseur reconnu et réputé, rien ne fit. Blaise retrouva Shenton dans les escaliers qui l’avait attendu, pour aller enfin se coucher.

Le lendemain nos jeunes recrues furent réveillés en trombe par un missionnaire venu leur apporter une missive de la plus grande urgence. Le Général Cartogan les avait appelés pour une mission de la plus haute importance, et ils étaient attendus dans les dix minutes pour recevoir ses ordres. Pris de panique, à moitié réveillés, certains furent…plus habiles que d’autres. Blaise et Ouma, parfaitement habillés et frais, furent les premiers à invectiver le reste du groupe pour leur retard. Hylanion les suivait de près. Shenton finit par venir avec dépit, ayant oublié sa chemise, et Amadi en dernier, déconfit, après avoir cherché son pantalon en vain.
Cela va sans dire que le regard que le Général Cartogan posa sur nos recrues fut pour le moins…mitigé et énervé. Il ne manqua pas de faire une remarque sanglante à Shenton qui aurait dû avoir l’habitude d’être présentable à toute heure du jour ou de la nuit en vue de ses fontions ultérieures pour l’ordre public de Minas Tirith. Le Général n’était définitivement pas d’humeur et les soucis se voyaient sur son visage tiré par la fatigue. Il se tenait néanmoins bien droit et invectiver notre groupe de penauds semblait lui redonner des forces, comme un café bien noir bien tassé de bon matin.
Pour les mettre au défi et rétablir leur réputation au sein de l’honorable organisation de l’Arbre Blanc, le Général Cartogan ne prit pas quatre chemins :


- Je n’ai que peu de temps pour vous, et on ne m’a pas donné le choix sur les recrues, sinon je ne vous aurai pas sélectionné ça c’est sûr !

Son regard froid et dur passa une fois de plus sur chacun d’entre eux avec du mépris particulier pour Shenton et Amadi.

- On m’a informé que le Haut-Juge Marius Van Diesl avait en sa possession une personne pouvant mettre à mal mes efforts de rétablir l’ordre dans la Cité. Trouvez-moi de qui il s’agit. Le Lieutenant Elena Lindol pourra vous donner plus de détails sur cette mission. Vous avez jusqu’à demain, midi. Rompez.


Sans même un dernier regard, le Général se pencha sur les cartes de Minas Tirith étalées sur le bureau devant lui et le monde sembla disparaître autour de lui. Notre troupe de valeureux recrues s’en allèrent prestement, conscients de l’impératif et du temps limité pour leur quête. Ils décidèrent néanmoins de repasser rapidement par l’Auberge du Chameau Qui Tousse où Shenton réussit à retrouver sa chemise pour se rendre présentable. Amadi n’eut pas cette chance. Sur le chemin vers le lieu d’entraînement il fit une autre tentative en s’arrêtant dans une échoppe mais les prix exorbitants le dissuadèrent. Notre groupe presque fringant mais encore frais se retrouva au camp où des recrues plus avancées s’entrainèrent sans relâche au maniement d’épée et au combat à mains nues. Le spectacle était des plus prometteurs pour l’avenir de la Cité. Ils trouvèrent au bout du terrain ladite Lieutenante qui guidait d’une voix fortes les combattants, prodiguant conseils ou insultes de tous côtés.

Tag pnj sur Bienvenue à Minas Tirith ! - Page 2 Elenq11
#PNJ #Lieutenante Elena Lindol




Un peu intimidés mais vaillants, Shenton et Blaise posèrent les questions à la Lieutenante Lindol qui dévisagea Amadi d’un regard sévère. Pris en pitié, elle lui présenta un étendoir sur lequel prendre un pantalon qui ne lui allait guère, mais les temps étaient rudes et il devrait s’en contenter.
Elle leur indiqua donc les détails tant attendus de leur mission secrète pour laquelle ils devraient se montrer discrets, talentueux, ingénieux, que dis-je, de la créativité à la hauteur de recrues de l’Arbre Blanc ! Tous les moyens étaient permis, la Lieutenante voulait des résultats et rapidement.  


- Depuis trois jours des va et viens ont été remarqués dans le 3e et 4e cercle. Des individus semblent causer volontairement des émeutes en guise de distraction. Ces mêmes hommes ont été vus par nos agents escorter une personne cagoulée et mains liées la nuit du 17. Les dernières informations reçus par nos infiltrés indiquent une livraison de documents et résultats d’enquêtes pour les procès en cours au 4e cercle à destination des archives du Tribunal. La livraison est attendue aujourd’hui pour les vêpres. Nos informants ont bon espoir de trouver parmi ce chargement le registre des transactions effectuées ces dernières semaines. Les émeutes commencent vers les tavernes du 3e cercle, notamment vers le Mage Bleu.


Forts de ces informations, le temps était venu de réfléchir à la meilleure méthode d’approche. Notre groupe commençait à échanger vivement à ce sujet, chacun participant à sa propre manière, certains directs, d’autres plus mesurés. La Lieutenante cependant n’avait que faire de ces détails encombrants, et elle les chassa du terrain d’entrainement pour ne pas qu’ils gênent les autres combattants. Nos recrues se mirent du coup d’accord pour se replier stratégiquement dans un lieu inégalable et peu connu j’ai nommé…Le Chameau Qui Tousse. Une valeur sûre s’écrièrent-ils !
Sujet: De mal en pis...
Isil

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag pnj sur Bienvenue à Minas Tirith ! - Page 2 EmptySujet: De mal en pis...    Tag pnj sur Bienvenue à Minas Tirith ! - Page 2 EmptyMar 14 Mar 2023 - 16:13
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Jenifaël #PNJ

Alors que j’ouvre les yeux, je me cache la vue de l’agression du soleil qui inonde ma chambre à travers la fenêtre, les odeurs habituelles de plantes me chatouillent les narines et ma couverture me tiens chaud malgré le feu qui a fini par s’endormir par manque de bûche pour le raviver.

*Ce sera une belle journée aujourd’hui ! *

Je me redresse lentement, les cheveux en bataille et frissonne de froid malgré le soleil présent.
Je me lève et mets tout de suite une bûche dans le feu pour qu’il reprenne et chauffe ma maison pour la rendre chaleureuse et chasser le froid de la nuit.

J’entends déjà les bruits des personnes passant dans la rue, il doit être une heure assez avancé dans la matinée.
Pendant que le feu reprend, j’enfile mon pantalon en cuir et ma chemise avec mon corset et finir par mes bottes. Je vérifie la potion qui m’a fait veiller tard et là met dans des gourdes avant de me faire infuser un thé à l'arôme exotique accompagné de galette de riz.

Une fois rassasiée, je rassemble mes herbes, potions et tisanes dans ma sacoche avant de m’arrêter devant le miroir en pieds à côté de la porte. Je remets mes cheveux en place et ouvre la porte, laissant entrer l’air frais du dehors.

Je me dirige vers ma jument, Lonie, et lui caresse l’encolure.

- J’espère que tu as passé une bonne nuit ma jolie, je vais te donner à manger et remplir ton abreuvoir.

Alors que je siffle un air que ma mere me chantais petite, ma jument agrippe ma sacoche avant de secouer la tête de gauche à droite et taper le sabot à terre.

En rigolant et en souriant, je lui caresse la tête en lui offrant une friandise faites moi-même à base de carottes et de salade.

- Non ma belle, aujourd’hui, nous ne partons pas à l’aventure, beaucoup de personnes attendent de recevoir de l’aide pour se soigner, mais après que j’ai fini nous irons nous promener, d’accord ?

Posant sa tête sur mon thorax, elle me fait comprendre qu’elle est d’accord.

Je finis de remplir son abreuvoir et referme la barrière derrière moi, me voilà prête à aller voir les citoyens qui ont besoins de mon aide.

Toquant à toutes les portes, j’offrais mon aide à ceux qui en avaient besoin, malnutritions, refroidissement, maladie plus grave, blessure des enfants un peu trop téméraire.

Arrivé devant l’une des portes, au moment où j’allais frapper dessus, j’entends des bruits de lutte, je colle mon oreille à la porte, je distingue la voix d’une femme.

« Qui êtes-vous ? Et qu’est-ce que vous faites chez ma sœur ! Où est-elle?»

* Elle est en danger ! *

J’essaye d’ouvrir la porte silencieusement, mais elle est fermée.
Je contourne la maison pour arriver à une fenêtre et voir à l’intérieur. Un homme se tenait devant la pauvre jeune fille qui elle serre un balai dans un geste défensif.

* Pas le choix, il faut que je rentre ! *

Je repère la porte de derrière et par chance, elle est ouverte, j’entre doucement et me cache dans un coin, s'il s’en prend à elle, je pourrai le prendre par surprise et retourner la situation.
Sujet: De mal en pis...
Kryss Ganaël

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag pnj sur Bienvenue à Minas Tirith ! - Page 2 EmptySujet: De mal en pis...    Tag pnj sur Bienvenue à Minas Tirith ! - Page 2 EmptyDim 12 Mar 2023 - 17:09



Le temps lui était compté, maintenant plus que jamais. Elle devait assurer son avenir, celui de ses parents, et surtout…rester en vie. Orline jeta un dernier regard à la fiche du prétendant ayant retenu son attention parmi les autres. Petite noblesse et marchand, sa famille possédait des terres viticoles et leurs affaires florissaient dans le domaine de l’import-export de spiritueux et vins. Elle pourrait utiliser sa propre expertise de négociatrice et garantir des revenus exponentiels. Le prétendant en soit n’avait rien d’exceptionnel ni d’attrait physique particulièrement plaisant. Cependant il avait le mérite de ne pas avoir le double de son âge ni d’avoir de progéniture de mariage précédent. Sa famille était une lignée ancienne et à la réputation impeccable. Pas de frère ainé ou autres cousins éloignés. Cela lui garantirait un héritage propret.
Si elle pouvait rester.
Les autres fiches présentaient des portraits d’hommes plus jeunes et séduisants et elle ne put s’empêcher un regard appréciateur, en particulier vis-à-vis d’un jeune homme de son âge au regard vert et pétillant. Il n’y avait après tout aucun mal à jauger la marchandise avant de conclure un prix. Ils ne valaient pas assez pour elle. Richesses nouvelles pouvant facilement être dilapidées, mœurs discutables, ou pire, des artistes. Et puis quoi encore, des rêveurs ? Non, cela ne fera point l’affaire pour Haradiel.

Elle releva les yeux vers sa mère et son père qui l’observaient attentivement et affectueusement. Un tel mariage issu de l’amour à l’état brut qui les unissait…ils avaient défié toutes les critiques et abattus les obstacles les séparant un à un. Un modèle de réussite pour tout romantique. Elle ne l’était pas.
Lorsqu’ils se regardaient dans les yeux, le monde autour d’eux disparaissait dans cette tendresse infinie qui leur était propre. Orline, quand à elle, ne pouvait s’empêcher de détourner le regard et de contempler ce qu’un tel amour leur avait coûté, à toute leur famille. Le rejet de la famille noble de sa mère, le départ précipité de Djafa sous les invasions pirates, le corps ensanglanté de son frère sur le sable, et leurs richesses fondant comme neige sous le soleil. Elle aimait ses parents profondément et serait prête à tout sacrifier pour eux, mais elle ne se permettrait pas une telle faiblesse si elle devait se marier. Sa loyauté était déjà prise.
Elle les regarda attentivement, cherchant à inscrire éternellement chaque détail de leurs visages. Elle leur sourit pour les rassurer, et pris congés d’eux, une boule se formant dans son ventre.

Après les évènements de ces derniers jours en tant que recrue de l’Arbre Blanc, les temps n’avaient jamais semblé aussi incertains et cruels.
Elle retourna dans sa chambre et enfila prestement une culotte de cavalière par-dessous ses jupons en cas de fuite précipitée. Elle ne savait après tout absolument pas à quoi s’attendre dans les rues de la Cité Blanche après sa désertion des rangs. Sa main passa sur ses cuisses, et harnacha par-dessus sa culotte la dague familiale. Elle rabaissa ensuite ses trois jupons, lissa les plis, et s’observa un instant dans le miroir de pieds au cadre en ébène qu’elle avait pu ramener de sa chambre d’enfance. De légères marques sur un côté attestaient de sa croissance au fil des ans.
Auburn, le teint hâlé que le plus grand froid d’hiver ne saurait effacer, ses soucis s’inscrivaient dans son regard brun, rempli de doutes et d’angoisses. Elle prit une grande inspiration et passa par-dessus ses épaules une sacoche de cuir qu’elle cacha en jetant par-dessus sa cape de laine épaisse brodée de fils rouges. Elle était prête.

Dès qu’elle sortit de leur domicile son souffle se transforma en nuage de buée et le vent glacial la fit tressaillir. Elle ne s’habituera jamais au froid du Gondor, et Minas Tirith ne sera jamais chez elle. Ses mains emmitouflées dans des mitaines resserrèrent la prise sur la sangle de la sacoche, elle enfouit plus profondément son nez rougi dans son écharpe. Elle s’élança dans les ruelles pour se convaincre de ne pas faire demi-tour. Elle avait peur, elle avait froid, elle était en danger.
Avant tout, elle établit qu’il lui fallait glaner des informations sur les évènements récents. Que s’était-il passé après son départ des souterrains et surtout, était-elle recherchée ? Le Directeur Rhydon qui l’avait personnellement recrutée, pourrait-il pardonner son manque et la laisser partir ? Elle tâcha de se remémorer les visages des recrues avec qui elle avait pu faire brièvement connaissance lors de leurs missions à l’Arbre Blanc. Ils étaient si nombreux, le temps avait passé si vite, tout semblait flou dans sa mémoire. Par réflexe, ses pas la guidèrent vers le lieu d’entraînement des jeunes recrues, espérant guetter de loin d’éventuelles connaissances sans se faire repérer.

Les rues étaient agitées depuis des mois, et l’agitation allait croissant tout particulièrement dans ce cercle de Minas Tirith où les incertitudes et la famine se faisaient plus marquées. Combien de temps encore avant que la révolte prenne des proportions qui ne pourraient être contenue par les gardes de la ville ?
Elle tendit l’oreille pour essayer de discerner des bribes de conversations, cependant il était encore bien tôt et la plupart des badauds dessoulaient encore de la vieille ou n’étaient pas encore aux faits des dernières nouveautés apportées par les crieurs publics.  L’attente était insurmontable, cela faisait bien des années qu’elle n’avait pas ressenti une telle angoisse concernant son futur.
Elle y était presque. Elle s’arrêta à un coin entre deux ruelles qui donnait une vue sur l’entrée cachée où avaient eu lieu leurs entrainements ces dernières semaines. C’était pour le moment bien calme, anormalement calme. Elle força son souffle à se calmer et à ses pensées de se discipliner. Une chose à la fois, rester sur ses gardes, elle s’en sortirait. Elle s’en sortait toujours. Elle s’apprêta à s’avancer de plus près lorsqu’une main vint plaquer son écharpe dans sa bouche et sur son nez, coupant sa respiration. Elle fut basculée en arrière et entrainée d’une poigne ferme autour de sa cape, l’encerclant parfaitement. La main étaient couvertes de blessures et de sang à peine séché.
Elle se débâtit, faillit perdre pieds et trébucha. Son assaillant resserra encore son emprise et lui permit de regagner son équilibre.

- Shh…lui chuchota-il à l’oreille. Je suis de ton côté, Orline.
Sujet: De mal en pis...
Sighild Baldrick

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag pnj sur Bienvenue à Minas Tirith ! - Page 2 EmptySujet: De mal en pis...    Tag pnj sur Bienvenue à Minas Tirith ! - Page 2 EmptySam 11 Mar 2023 - 11:03
Tag pnj sur Bienvenue à Minas Tirith ! - Page 2 Floria12

Le ciel était magnifique à voir, le mélange de la fin de la nuit et du début du jour.

A la lueur d’une bougie, la jeune Morbise venait de terminer ses préparatifs dans sa chambre. Elle avait revêtit ses vêtements de sortie : un pantalon marron, avec un corset de la même couleur, une chemise blanche et une cape bleue ciel, brodée avec du fil argenté.

La décision n’avait pas été facile à prendre…mais tout était désormais clair pour elle : elle partirait.

En son plus fort intérieur, elle espérait que cela fasse changer d’avis ses parents. Floria était ô combien consciente que sa sœur pourrait la protéger si elle était près d’elle.

Alors si Judia ne pouvait pas venir à elle, c’est elle qui irait à Judia.

De toute sa vie, c’était bien la première fois que Floria envisageait un si « long » périple seule. Elle qui ne s’était pas éloignée à plus de dix kilomètres de la demeure familiale…mais elle se souvint que sa sœur l’avait fait bien avant elle. Et quoique puisse en dire son père, elles avaient toutes deux la même force de caractère. Judia lui avait même dit un jour : « Ne sous-estime pas Floria père, tu serais bien étonné de ses talents. »

Si seulement Guyram pouvait s’en souvenir…plutôt que de vouloir diriger la vie de sa fille. Il avait établi son destin en un seul échange avec son prétendant, sans qu’ils ne se connaissent. Elle fit une grimace rien qu’en repensant à leur seule entrevue privée…

En partant, elle leur montrait à tous qu’il en sera autrement.

Floria regarda une dernière fois sa carte, il lui faudra une bonne journée pour se rendre à Minas Tirith, et à une très bonne allure. Elle savait approximativement où trouver de quoi se loger et dormir en toute sécurité si son trajet venait à être plus long…mais les jours étaient beaux en ce moment, cela favoriserait probablement son périple.

Tout était prêt. Elle n’oublia pas les lettres de sa sœur ainsi que la clé que Judia lui avait remise. Floria se regarda une dernière fois dans son miroir et pour se donner du courage, elle se dit à elle-même :
« Je vais y arriver. J’arrive Judia. »



Avant de quitter définitivement les lieux, elle contempla une dernière fois sa chambre. Elle y laissait ses souvenirs d’enfants et de jeune adulte. Il s’était passé tellement de choses joyeuses ici…Puis elle jeta un dernier coup d’œil au portrait de sa grand-mère paternelle, un portait réalisé par ses soins :
« Veille sur nous, ma chère grand maman. » chuchota-t-elle.

Et c’est ainsi qu’elle referma délicatement sa porte de chambre. Son dernier adieu à cette vie dont elle ne voulait plus.
D’un pas de loup, Floria passa devant la chambre de ses parents, encore fort endormi pour l’heure. Elle ne s’attarda pas sur les détails, il était l’heure de partir si elle ne voulait pas arrivée trop tard chez sa sœur.

Elle se dirigea vers les écuries et alla seller Aliéna : c’était une jument jeune qui supporterait ce voyage, la prudence et la bienveillance seront cependant de mise dans ce voyage.

Les domestiques étaient déjà en train de s’afférer à leur travail, ils saluèrent leur jeune maîtresse et ne furent pas du tout étonnés de la voir levée aussi tôt. En effet, il arrivait régulièrement à Floria partir tôt pour aller se promener ou encore pour aller dessiner des paysages nocturnes, lire ou même de nouveau dessiner toute la journée. Elle ne s’éloignait cependant pas trop pour éviter tout danger. C’était donc pour eux, une journée tout à fait normale dans la vie de cette jeune privilégiée.

Aliéna partit au trot et une fois le domaine familial passé, le galop lui fut demandé. Plus elles s’éloignaient du Lossarnach et plus la demeure des Morbise devenait de plus en plus petite.

La journée passa très vite. Tout en étant concentrée sur son voyage, Floria eut la chance de contempler de beaux paysages. Elle croisa également des marchands, fermiers mais ne s’attarda pas à discuter avec eux, elle ne fit que répondre à leurs salutations.

La jeune Morbise avait cependant été trop optimiste quant à son arrivée en une journée à Minas Tirith, son empressement avait sans doute quelque peu modifié ses calculs. Le jour commençait peu à peu à se coucher et elle n’avait toujours pas vu de tavernes où se loger.

Elle eut cependant de la chance en passant devant une ferme, où elle entendit au loin :
«Oh ! OH ! M’dame Morbise ! Bien le bonsoir ! »


Etonnée, Floria se retourna et vit un fermier arriver vers elle :
« Ah…désolée ma’mezel, je pensais que vous étiez une autre à qui vous ressemblez beaucoup… »


« Vous connaissez ma sœur ? »



« Ah ! Je ne suis pas’core fou dont ! Mais vous êtes encore bien loin de M’dame Judia vous savez…et à ct’heure, c’est pas trop conseillé pour une jeune dame comme vous de rester seule la nuit. » il marqua une pause, montra sa ferme et reprit « On connait bien M’dame Judia ma femme et moi, elle achète mes pommes de terre et mes légumes pour ses recettes. Venez donc passer la nuit chez nous Ma’mezel. On sera plus rassuré pour vous.»


Il put lire la surprise sur le visage de la jeune dame, qui accepta cependant la proposition. C’était soit prendre des risques pour ne pas perdre de temps…ou ne pas en prendre et perdre du temps. A cette heure, sa famille n’aura peut-être pas encore comprit le plan de leur fille (comme il lui arrivait de rentrer à la nuit tombée).

Le fermier se nommait Dayen, il s’occupa d’Aliéna et invita la jeune Morbise à entrer dans sa modeste demeure pour se réchauffer. Respectant la bienséance, Floria frappa à la porte afin que l’épouse de Dayen, Lanyen lui ouvrit. La fermière vit au loin son époux qui lui fit signe de la faire entrer, elle comprit bien assez tôt qui était cette jeune femme qui aller séjourner chez eux :
« Vous avez l’air gelée Ma’mezel, mettez-vous proche du feu, vous vous sentirez mieux. » elle lui désigna un beau fauteuil en cuir, le seul de leur demeure.

Assise, Floria put observer les conditions de vie des deux fermiers : leur demeure était certes modeste mais très chaleureuse. La maison n’était pas forcément très décorée : un dessin de leur ferme réalisé il y avait fort longtemps, une théière très raffinée qui servait peu, beaucoup de couvertures en laine, des ouvrages au crochet en attente, et beaucoup de meubles en bois brut ayant plusieurs décennies. Il devait y avoir deux ou trois chambres, et une pièce plus petite servant de salle d’eau.
Elle sentit alors qu’on lui posa une couverture sur les épaules. Lanyen lui servit une tasse de thé bien chaude, dans la théière raffinée qu’elle avait vu :
« C’est du thé que votre sœur nous a offert, il est très bon.»

Lanyen allait s’assoir sur la chaise en bois située sur le côté gauche de Floria, elle fut immédiatement stoppée par leur invitée qui venait de constater le ventre arrondie de la fermière. Sans lui laisser le temps de dire quoique ce soit, la jeune Morbise prit sa place et lui laissa le fauteuil confortable :
« Vous lui ressemblez, vous savez. »

Il était vrai que les deux sœurs avaient beaucoup en commun, hormis leurs cheveux et leurs yeux, ainsi que certains points de caractère mais cela ne faisait pas d’elles de mauvaises personnes.

Le simple fait d’entendre le nom de sa sœur accentuait l’envie de la revoir, cela allait vite arriver, elle l’espérait.

Floria partagea une belle soirée avec le couple de fermier. Elle dégusta un délicieux potage de légumes avec un peu de lard fumé pour donner du goût ainsi que du pain. La belle écouta le récit des fermiers qui lui expliquèrent comment Judia avait sauvé leur ferme : personne ne voulait faire affaire avec eux, sous prétexte qu’ils avaient peu de marchandise (mais quand on a peu de moyen, il est toujours compliqué de s’agrandir et de produire en qualité). La ferme était déjà bien endettée, au point de se retrouver sans toit sur la tête.

En déployant son commerce, Judia avait entendu parler de cette histoire et avait acheté tout leur stock de pommes de terre restant. Ils avaient pu manger à leur faim et commencer à rembourser leur dette. L’aînée des Morbise leur avait ensuite proposé un marché : elle leur proposa de rembourser le reste de leur dette et de les outiller pour accroître leur exploitation. En contrepartie, Judia leur demanda d’être leur unique cliente : des produits de qualité pour sa cuisine et son commerce. C’était quelque chose de très habile car l’exploitation agricole était à deux heures de la cité blanche, là où d’autres fermes étaient bien plus loin…cela garantissait à la fois un circuit court et des produits frais. Ce marché contenta tout le monde, les fermiers cultivaient avec plaisir, ils avaient de bons produits et pouvaient vivre correctement.

Il était ensuite l’heure d’aller se coucher. Avant de s’endormir, la jeune Morbise sortit de sa sacoche son carnet à dessin. A la lueur d’une bougie, elle fit le portrait du couple qui l’avait accueilli avec tant de gentillesse. Elle s’endormit sur un matelas de paille, bien différent de ce qu’elle avait connu jusqu’à présent. Elle rêva de sa sœur, de leur retrouvaille et de leur future vie à deux, un rêve doux et heureux.

Très tôt le lendemain, Judia se prépara pour repartir. Elle dit au revoir aux fermiers et pour les remercier, elle leur offrit le portrait qu’elle avait dessiné de mémoire : il était parfait. Elle sortit ensuite sa bourse pour leur donner quelques pièces, le couple s’offusqua et refusa de suite. Les pièces furent cependant poser sur la table :
« Pour votre enfant à venir. Je vous remercie sincèrement pour votre accueil. »


Ils se dirent au revoir et le voyage reprit.

Le soleil venait tout juste de se lever lorsque Judia arriva au pied de Minas Tirith. Elle stoppa son cheval pour contempler la magnifique architecture de ce lieu et se souvint de sa venue, il y avait un an de cela.

La jeune Morbise entra dans la cité sans encombre, on lui demanda juste de descendre de sa monture et de rester à côté d’elle.
A travers la foule, Floria se dirigea peu à peu vers la demeure de sa sœur. Elle avait mémorisé le chemin par cœur et fit bien attention aux voleurs – sa sacoche était bien accroché à elle, du côté de son cheval.

La porte de la cour qui donnait chez Judia était enfin devant elle. Quel plaisir de la voir à nouveau.

La clé au ruban blanc que Judia lui avait confié fut utilisée pour ouvrir cette porte, qu’elle referma à clé aussitôt.

En son sein, la roulotte que Judia avait aménagé pour déployer son commerce et au fond de la cour : un petit abri pour leur âne, Cadichon.  C’était effectivement leur âne à toutes les deux, Floria avait été présente le jour de sa naissance et il fut donné en cadeau à Judia au moment du déploiement de son commerce itinérant. L’âne avait désormais trois ans, tout comme Aliéna.
A la vue de sa maîtresse, l’âne se mit à braire. Floria alla le caresser avec beaucoup de tendresse. Aliéna quant à elle se mit à son tour à hennir car les deux animaux étaient nés à quelques jours d'intervalle.

Il était attendrissant de voir ses retrouvailles. Elle laissa alors son cheval dans l’abri, il y avait de quoi boire et manger pour les deux.

C’était désormais à son tour de retrouver sa chère sœur.

Floria courut vers la porte d’entrée et l’ouvrit précipitamment :
« Juuuuuudddddd ?! C’est moi ! » dit-elle en levant ses bras en l’air, toute victorieuse.

Mais sa joie retomba bien assez vite en constatant l’état de la maison de sa sœur. Cela sentait le renfermé, l’alcool également…il ne semblait pas avoir âme qui vive. Pourtant Cadichon avait de la paille fraîche et la cheminée crépitée.  

Elle sentit soudain une main d’homme se poser sur sa bouche, il la fit avancer tout en fermant la porte derrière eux.

Paniquée, la jeune Morbise se débattit, tenta de mordre le mystérieux inconnu à la main et d’attraper son bracelet : en vain.

Il la lâcha cependant.

Floria courut pour se mettre à l’ opposer de l’inconnu et prit la première chose qu’elle vit pour se protéger, un balai :
« Qui êtes-vous ? Et qu’est-ce que vous faites chez ma sœur ! Où est-elle?»


Son cœur battait à tout rompre. Elle qui imaginait le meilleur dans sa visite surprise, envisageait désormais le pire…

Et elle était loin de se douter du sort de sa pauvre sœur…
Sujet: PNJ Kryss Ganaël
Kryss Ganaël

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Rechercher dans: Les fiches des PNJs   Tag pnj sur Bienvenue à Minas Tirith ! - Page 2 EmptySujet: PNJ Kryss Ganaël    Tag pnj sur Bienvenue à Minas Tirith ! - Page 2 EmptyDim 5 Mar 2023 - 12:33


Créé par Learamn, interprété par Kryss Ganaël


Nom/Prénom : Orline Haradiel
Âge : 27
Sexe : F
Race : Humaine
Particularité : Orline ressent une dévotion toute particulière pour son frère et sa famille, et serait prête à se sacrifier pour eux


Alignement : Neutre Strict
Rôle : Femme d’affaires


Équipement :
Sa famille habite une jolie maison bourgeoise de Minas Tirith. N’étant pas encore mariée, elle jouit des biens de ses parents et possède une belle collection d’habits et de bijoux. Elle n’oublie jamais cependant sa dague ornementée de pierres provenant de l’Härondor, avec le blason de la famille noble de sa mère. Une jument docile dans leurs écuries familiales lui sert régulièrement pour accompagner son père lors de négociations commerciales.

Description physique :
Orline est connue pour son charme dont elle se sert comme d’une arme à défaut d’avoir des compétences de combattante. Le teint légèrement hâlé, les yeux d’un brun caramel, les cheveux ébène…sa posture droite et sa voix suave font des ravages. On ne peut nier son air exotique et ses manières nobles qu’elle tient du côté de sa mère. Elle n’a peut-être pas de particularité physique exceptionnelle pouvant la démarquer (comme des yeux bleus, ou des cheveux de blé) mais Orline entretient le mystère et les suggestions comme le fil aiguisée d’une lame. L’équitation entretient principalement sa forme physique, qu’elle complète avec la pratique de danses orientales.

Description mentale :
Pragmatique et courageuse, elle ne perd jamais de vue ses objectifs. Elle apparaît comme charmante et mesurée, sage pour son âge et d’une grande éloquence. La compagne idéale sur le papier. Elle ne dévoile son véritable jour qu’auprès d’un cercle de proches très restrictif. La perte de son frère (mais est-il véritablement perdu ?) l’a énormément affecté et Orline n’imagine aucunement donner son cœur à un autre.
Derrière ses faux airs de prétendante sur le marché du mariage, Orline cherche avant tout à assurer son propre futur ainsi que celui de sa famille. Fit des sentiments romantiques et des poèmes emmourachés, Elle les considère comme une faiblesse qu’elle ne peut se permettre. Seuls comptent les revenus et le statut social.


Histoire :

Une silhouette frêle trébuche dans les champs de Djafa, essayant vainement de rattraper son frère qui courrait devant. Avec une persistance toute particulière, elle accrocha les épis de blés autour d’elle et tira, cherchant à se pousser vers l’avant. Ses doigts rougis par le frottement, elle releva la tête et appela

- Ha’ib, Ha’ib ! (Hannib)

Un rire un peu plus loin lui répondit. Elle tira à nouveau sur les épis, et chuta. Des sanglots lui remontèrent dans la gorge et sa vision se flouta. Elle tenta de se relever tant bien que mal mais s’empêtra dans sa belle robe toute neuve. Elle s’obstina et ne fit qu’empirer ses tentatives. Des bruits de pas. Bientôt, elle fut propulsée dans l’air et un rayon de soleil l’aveugla.

- Je suis là douce Lili, shh shh.

Elle blottit sa tête dans le creux du cou de son frère, et hoqueta. Ses petites mains agrippèrent la tunique de manière possessive.

~~~

Orline parcourut prestement les couloirs de leur domicile de Minas Tirith, le tissu de sa robe effleurant les dalles en pierres sombres. La nuit fût longue, au contraire de sa période brève en tant que recrue de l’Arbre Blanc. Sa peau était par endroit encore rougie par le frottement vif d’une éponge savonneuse qu’elle avait utilisée afin de tenter de retirer de sa chair et de ses narines l’odeur du charnier dans les égouts de la Citadelle. Elle expira bruyamment, contrariée par son expérience des plus désagréables. Elle s’arrêta un instant devant une lourde porte de bois ornementée de gravures pour reprendre ses esprits. Si elle avait bien appris une chose de ces derniers jours, c’était de se fier à son instinct, et qu’elle avait bien plus d’atouts qu’elle ne le pensait. Elle n’hésiterait pas à mettre à profit ses nouvelles compétences. Le temps lui était compté, il fallait viser plus haut, et plus fort.

Sa main sur le battant, elle poussa la porte et entra sans frapper. Son père était assis à son bureau imposant recouvert de paperasse, le poids des regrets et des inquiétudes pesant lourdement sur ses épaules avachies et grisonnant ses cheveux prématurément. Le regard d’Orline balaya la pièce et nota qu’un tableau avait été décroché, probablement vendu. Un paysage luxueux de plaines du Sud de mémoire, qu’ils avaient réussi à emporter à l’époque avec eux de l’Harondor. Leurs possessions diminuaient à vue d’œil, et bientôt si Orline ne remontait pas la situation, il ne leur resterait rien. Elle s’avança doucement dans la pièce, et posa sa main sur les épaules de son père, resserrant sa prise pour le rassurer. Son père releva la tête, la fatigue se lisant sur son visage, et sourit tristement en voyant sa fille à ses côtés :

- Si seulement ton frère était là…

Orline ne répondit rien. La douleur était et restera aussi vive qu’au premier jour où ils l’ont perdu. Elle rejoint encore son corps au sol, sa tunique bleue se teintant de rouge. Elle s’était débattue de toute ses forces pour revenir auprès de lui, mais ses parents l’avaient entrainée de force, fuyant l’invasion pirate. Elle avait longtemps espéré son retour, mais les années avaient depuis filées, et l’espoir s’était amoindri comme leurs richesses.
Elle ne voulait pas non plus démentir son père qui avait toujours rêvé que son fils ainé prenne la relève. Hannib avait toutes les meilleures qualités que l’on puisse rêver chez un homme, mais il aurait fait un bien piètre homme d’affaires. Trop gentil, chevaleresque et généreux, il avait toujours voulu mettre sa vie pour le bien du peuple. Orline savait que trop bien désormais, que dans les affaires on ne pouvait toujours ressortir vainqueur. Il fallait savoir prendre, et ne pas se retourner.

Sa mère apparut à la porte, et leur apporta un plateau de thés fumants accompagnés de délicatesses d’Orient. Le regard que ses parents échangèrent était rempli d’une tendresse infinie et sans égale. Elle valait pour eux tout l’or du monde, et tous les sacrifices qu’ils avaient dû faire pour rester ensemble. Sa mère se pencha sur le bureau et inspecta les prospects que son père avait à lui proposer. A l’heure actuelle le mariage d’Orline restait la solution privilégiée pour sauver leur statut, mais ses parents avaient toujours voulu laisser le choix à leur fille pour lui donner une chance au bonheur comme eux. Orline suivit son regard, et se contenta de demander :

- Lequel rapporte le plus ?
- Orline, cela n’est pas le plus important. Veille à ton bonheur, à ce qui nourrit ton cœur
- Lequel ?


Son ton ne souffrit d’aucune réplique. Son cœur appartenait déjà à quelqu’un et il n’était plus parmi eux. Elle fera tout pour préserver ce qui lui restait. Son regard se durcit, analysa les informations de la fiche, calcula la meilleure méthode d’approche.
Le temps lui était compté, il fallait viser plus haut, et plus fort, d’autant plus qu’elle ignorait encore tout de son futur depuis qu’elle avait quitté les rangs de l’Arbre Blanc. Qui sait quelles en seraient les répercussions ?
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