Altercation entre un milicien exaspéré et deux haradrim

Ambre se faufilait dans les ruelles, alerte et évitant tout contact avec les passants, tant elle était pressée par sa curiosité d'apprendre le devenir des deux haradrims.

Elle les retrouva plus loin dans le quartier, à cinq minutes de l'auberge, suivant jusqu'ici la route principale.
D'apparence, le milicien s'exprimait avec une certaine véhémence envers les deux orientaux qui ne semblaient pas dutout d'humeur à subir pareil traitement.

A un moment donné, le milicien semblait vraiment perdre sa patience et s'arrêta devant une ruelle, donnant le temps à Ambre de se rapprocher du trio et d'écouter leurs dires.

- Bon. On ira pas chez les gardes, j'ai pas besoin d'avoir leur avis ou confirmation, c'est moi qui fait la loi ici, mettez le vous bien dans le crâne !

Quelques passants tournèrent la tête, visiblement surpris d'entendre le discours du milicien. Les haradrims non plus n'y gobèrent rien dutout, ne paraissant pour le moins du monde impressionner. Celui des bronzé qui avait prit la parole à l'auberge reprit à nouveau sa propre défense :

- Nous n'avons rien à voir avec votre récent meurtre. Je vous le répètes...

- Vous étiez en ville au même moment, subit des semaines de voyages sans aucune marchandise à revendre et vous refusez de me divulguer la nature de votre venue ! Et ...

L'autre haradrim s'adressa à son camarade en leur propre langue, ce qui eut tôt fait d'agacer encore plus le milicien qui voyait déjà d'un mauvais oeil le manque de manières de ceux qu'il interrogeait.

- Ne m'interrompez pas ! Je ne sais pas ce que vous mijotez, mais je vous ai à l'oeil, vous allez cracher le morceau immédiatement ! Je ne tolères pas les étrangers qui viennent dans notre cîté juste pour régler leurs comptes !!

- Vous nous faîtes perdre notre temps soldat... Prenez notre or si c'est ce qui vous intéresse mais laissez nous tranquil...

- Assez ! Vous allez me dire la vérité ! Vos habits en loques ne me feintes pas ! On a retrouvé un poignard de votre goût à l'auberge au moment des faits !

- Nous n'avons pas voyager avec le marchand et...

- Ha ! Première erreure mes lasquards ! Qui vous as dis qu'il était un marchand ?

- ... Aucune réponse

- Et il vendait quoi votre pote le marchand ? Vous en avez déjà trop dit !

- Nous n'avons pas le temps, c'est futile, nous n'avons pas tué votre homme, vous ne pouvez pas nous retenir contre notre gré...

Le milicien empoigna son épée et força les deux hommes à le suivre dans une ruelle adjacente. Cette fois ci, il était bien décidé à hausser le ton...

Ambra n'avait pas le choix, elle devait faire quelque chose si elle voulait suivre cette altercation... Soudain, une voix proche d'elle la fit sursautée. C'était l'ivrogne de tout à l'heure, sauf en beaucoup plus sobre.

- Alors petite, on aime espionner les gens ? Quand tu seras plus grande, tu perdras beaucoup d'avantages, ce sera plus difficile... A moins que quelqu'un ne te promettes de te former... Qui sait, peut etre as tu déjà un mentor dans la matière ?

Visiblement, la curiosité qu'avait afficher Ambre était plus qu'évidente. Elle était tellement passionnée qu'elle avait réussi à ce faire passer pour une véritable petite apprentie espionne..

Piquant un far royal, la jeune fille se sentie prise au piège. Ce type... il était à l'auberge, accoudé au bar elle en était sûr ! Pourquoi l'avait-il suivit ? A moins qu'il soit impliqué dans cette histoire de meurtre ? Qu'il voulait en savoir plus ; un ami des deux haradrims peut-être ? Ces pensées bouillonnaient et elle voulait savoir.

Dans un murmure provenant autant de sa timidité que de la peur que le milicien l'entende...

_"Qui êtes-vous ? Et que me voulez vous ? Et puis c'est faux ! Je n''espionnais pas, à moins qu'il soit interdit de s'arrêter pour observer les passants ?...

Ses grands yeux jaunes croisèrent ceux de son interlocuteur ce qui la fit hésiter. Se faire former ? Elle n'était pas sûr de comprendre.

_Que voulez-vous dire par me former ? Je ne souhaites pas deve..."

Elle s'arrêta subitement et tourna la tête en voyant que les trois hommes s'éloignaient dans une ruelle adjacente sans pour autant arrêter de se disputer. Si elle restait là elle ne pourrait jamais savoir ce qu'il en était... Mais il fallait pour ça qu'elle se débarrasse de cet homme qui puait l'alcool à plein nez, à croire qu'il s'en servait comme eau de toilette.
Ambre hésita, ce dont lui parlait cet homme était quelque peu intéressant mais cette affaire de meurtre semblait beaucoup plus passionnante que tout ce qu'elle avait rencontré chez elle.

Ce qui était quelques minutes plus tôt un ivrogne semblait aussi curieux qu'elle quand au devenir des haradrim, suivant lui aussi du regard leur disparition dans la ruelle. Quand ils eurent disparus, il dévisagea Ambre, l'inspectant de haut en bas d'un air inquisiteur. Une idée semblait avoir germer dans son esprit car il afficha un grand sourire.

- Vient avec moi petite, il y a une ruelle parallèle...

Il empoigna la jeune fille par le bras, l'attirant bien malgré elle dans une étroite ruelle qui ne semblait aucunement ralentir la cadence de son guide. Quelques mètres plus loin, il fit halte quand il cru enfin repérer le trio. Se planquant à une palissade en bois, on pouvait entendre leur conversation de l'autre côter en toute discrétion, bien que l'on perdait l'avantage de l'observation.

L'ivrogne observait le ciel, comme si cela l'aidait à se concentrer sur son écoute. C'était comme s'il avait totalement oublié la jeune fille à ses côtés.

- ... et là, nous avions justement besoin de prendre du repos... Zut, ils avaient ratés une partie de la conversation.

- Cela n'explique pas ce que vous faîtes là !

- Nos affaires ne vous regardes pas et...

- Oh que si ! L'interrompit le milicien. Vos vagabondages et affaires en dehors ne m'intéressaient pas par contre, mais c'était très généreux de votre part de m'en faire le récit. Mais cela ne vous innocente pas. Vous cachez mal votre jeu, bien que vous n'osiez pas l'avouer.

- Nous n'étions pas à l'auberge au moment du meurtre. Répondit une voix jusqu'ici inconnue, avec un très fort accent étranger.

Il y eut un blanc dans la conversation. C'était à peine si on entendait leurs respirations. Puis il y eut un bruit sourd et une chute.

- Mais que faites vous ?! Vous êtes fou ! L'Haradrim qui avait l'habitude de faire toute la conversation paraissait vraiment alarmé, et pour cause, on aurait cru qu'ils se battaient.

Le compagnon d'Ambre lui adressa un regard amusé tout en lui proposant :

- Tu veux monté sur mes épaules voir ce qui se passe ?

Il avait plutôt l'air accueillant, mais il restait un étranger...

Ambre hésita puis le laissa mettre ses mains en marche pied dan son dos, pris appuie et cala ses genoux sur ses épaules. Le spectacle qu'elle vit la saisie de fascination mêlé d'horreur.

Le milicien s'était jeté sur un des haradrims, le frappant de son énorme poing, le sang se mis à saigné du nez du basané qui répondit vivement d'un crochet du gauche. L'autre homme ne semblait pas oser s'interposer et restait à l'écart.
Les coups se suivaient de plus en plus violent, elle ne put s'empêcher de fermer les yeux un instant, mais les rouvrit aussitôt trop intéressé de savoir ce qu'il allait en suivre. Un murmure plus bas la fit rougir.

_"Le spectacle te plait ?

Blanche, réveillée par tout ce remue-ménage, poussa un petit cri, heureusement pour eux pas assez audible pour les trois hommes, déjà fort occupé. Malheureusement un papillon passa innocemment près du visage d'Ambre, qui se paralysa de frayeur et retint à grande peine de crier, l'hermine tenta d'attraper l'ignoble insecte mais le rata. Serrant les dents de plus en plus fort, la jeune fille tenta vaillamment de reculer sans pour autant gêner son porteur... Courageuse créature que l'hermine, qui à la nouvelle approche de l'insecte sauta légèrement et croqua.
C'était trop tard, elle se sentait de plus en plus vaciller vers l'arrière.

_ Ohla ! Doucement petite !"

Ambre n'eut pas à s'inquiéter une seconde de son équilibre, son guide gérant d'un pas habile le fardeau qu'il portait sur le dos, malgré l'étroitesse de la ruelle.

- Attention, ce serait idiot de se faire repérer pour si peu...

Contre son gré, Ambre fut redescendu au niveau du sol. Elle pouvait se soucier elle même de ses propres problèmes désormais.

- Il n'y a plus rien à voir j'ai bien l'impression. Cela ne s'arrangera pas. Quittons cet endroit.

L'homme fit signe à Ambre de le suivre. Visiblement, il voulait continuer d'avancer, au risque de perdre ce bon repère d'écoute. A moins qu'il eut autre chose en tête. A traduire son expression, il était assez accueillant en plus d'avoir été tout à fait correcte avec la demoiselle.

- Aller... Vient. Le spectacle est finit. De l'autre coter nous rejoindrons une rue plus importante et avec un peu de chance, en passant devant, nous devrions avoir un aperçue de la scène, pour peu que nous prenions la peine d'y jeter un coup d'oeil. Il fit une petite pause, observant le ciel un instant d'un air pensif. De toute manière, leur conversation est terminée... Les deux étrangers vont repartir d'ici dès qu'ils auront accomplis ce qu'ils seront venu faire ici... Le milicien quand à lui, n'aura même pas à souffrir de plaintes, ses menaces et le fait que les deux orientaux ne tiennent pas particulièrement à ce faire remarquer s'en assureront...

Son murmure ce tût. Pendant un instant, Ambre cru qu'il allait rajouter quelque chose. Peut être en avait il trop dit ? Il semblait bien instruit pour votre ivrogne moyen.

...même plus que bien instruit et elle se doutait qu'il soit bien plus qu'un simple ivrogne. Elle repensa à ce qu'il avait dit la première fois, une apprentie espionne ? Était-ce une proposition ? Elle resta à le regarder un instant puis baissa les yeux sur les pavés sales de la rue. Devenir espionne ? Elle doutait sincèrement que cela plairait à ses parents et surtout pas à Tatie Khazi. Vers où ça pourrait la mener...

A l'instant où elle releva la tête elle vit que l'homme avait commencé à avancer, elle couru pour le rattraper. Arrivée à sa hauteur elle leva les yeux vers lui à nouveau et posa la seule question qui lui vint à l'esprit, oubliant presque les autres.

_"Qui êtes vous ? Après tout c'est vrai, je ne sais absolument pas qui vous êtes à part que vue votre forte odeur d'alcool vous ne devez pas vous éloigner très souvent des bars et vous m'avez quand même aidé à voir ce qu'il allait se passer. Et pourtant vous semblez savoir plus que vous ne voulez le faire croire. Expliquez moi."

Son ton était posé, elle ne voyait pas l'intérêt de crier. Et puis ce ne serait vraiment pas très discret. Quelques mèches de cheveux blancs glissèrent hors de son capuchon, qui jusqu'à présent cachait cette couleur singulière aux yeux des passants. L'hermine somnolait sur l'épaule d'Ambre, bercée par le rythme des pas, ouvrant de temps en temps un œil brillant pour observer les alentours.
Elle ne put s'empêcher de repenser un instant à cette histoire de meurtre qui était d'ailleurs la raison de leur présence ici. Ces deux haradrims n'étaient finalement pas étranger à cette affaire ; peut-être aurait-elle vue plus de choses s'il n'y avait pas eu cet horrible papillon, heureusement que Blanche était là et elle devait bien avouer que si cet homme n'avait pas su la maintenir en parfait équilibre sur ces épaules ils auraient eut de problèmes.

//Je trouve certains passages étranges mais tanpis je crois qu'il faut pas que j'y retouche... pars en sifflotant un petit air particulier//

L'homme eut un sourire en coin quand il fut questionné, déclinant la moindre réponse. Ils continuèrent sans un mot jusqu'à qu'ils rejoignirent une rue plus large.

Il était vrai que le personnage empestait l'alcool mais semblait pas l'affecter le moins du monde. Il portait une tunique de cuir à capuche très classique, seule sa ceinture sortait de l'ordinaire tant elle était fournie : il devait bien avoir trois bourses et deux grandes sacoches. Quand il eut remarquer l'intérêt d'Ambre pour sa personne, il plissa les yeux en la jugeant d'un regard assez inquisiteur. Bien qu'elle semblait assez innocente, l'homme était sur ses gardes, aussi suspicieux qu'à leur première rencontre. Il n'en restait cependant pas moins détendu quand il lui répondit enfin :

- Je passe beaucoup de temps à l'auberge ou dans les tavernes il est vrai... Mais c'est là qu'on en apprend les meilleurs histoires... Et je crois que tu t'en es bien rendue compte ! Quand on fait partit du décors, plus personne ne ce soucie de vous et en laissant trainer son oreille on en apprend souvent beaucoup...

Il s'adossa au mur d'un batiment proche, continuant de parler comme s'il s'adressait à lui même. Aucun passant ne faisait attention à eux.

- Cela occupe mes journées, c'est mon passe temps. L'on me paye parfois pour quelques ragots. Généralement eux.

L'homme pointa du doigt une étrange bâtisse plus loin, donc le toit était recouvert d'un manteau noire en mouvement. Soudainement, Ambre réalisa que c'était une flopée de crébains. mais son compagnon coupa court à ses rêveries.

- Et toi alors, on t'a aussi offert quelques pièces pour en apprendre plus sur les étrangers ? Ou bien es tu juste une petite curieuse ?

Il souriait, pourtant on aurait presque pu deviner un peu d'inquiétude quand il émit sa seconde proposition. Non pas par crainte d'avoir tord mais plus par soucis pour la jeune demoiselle.

Elle eut un sourire timide et gênée.

_"Simplement curieuse, c'est d'ailleurs mon plus gros défaut. Et ça me mets dans les pires ennuis, ce qui m'a d'ailleurs valu ce petit séjour ici, loin de chez moi. Alors je m'occupe comme je peux.

Ambre soupira, et d'un mouvement peut-être voulu de son hermine, sa capuche retomba entièrement sur ses épaules. Ses yeux jaunes se portèrent sur le ciel.

_Vous au moins vous passez inaperçu. Moi tout le monde me regarde, je rêve d'être invisible, pouvoir passer comme une écharpe de brume sans que les gens me remarque."

Son regard se reporta un instant sur la bâtisse, pourquoi se regroupaient-ils donc ainsi et pourquoi à cet endroit ? Sa curiosité était de nouveau piquée à vif mais elle se doutait que son "ami" n'avait semble-t-il aucunement l'intention de lui en dire plus. Il en disait assez pour l'intriguer mais surement pas suffisamment pour la satisfaire. C'était agaçant et en même temps... génial. Un sourire plus assurée se glissa sur ses lèvres, peut-être qu'une vie où elle pouvait être libre sans se soucier du regard des gens... libre.

//Archi-court je sais mais je répondrais rapidement donc ça compensera peut-être ? Sinon je vais éditer.//

- Ah, tu n'es pas d'ici. C'est bien ce qu'il me semblait. Ceux de l'extérieure voient souvent la cîté blanche comme un havre de paix, un exemple... Mais les dernières années de conflits n'ont pas que apportées victoire sur les champs de batailles... C'est ici que le vrai combat à lieu, là où des gens simples comme toi et moi luttons non pas pour des idéaux mais pour un gagne pain.

Il dévisageait à nouveau la jeune demoiselle. Elle n'attirait pas naturellement le regard tant qu'elle gardait sa chevelure bien cachée et sa mine innocente donnait un prétexte non suspicieux à son évidente soif de curiosité.

- Tu n'es pas venue toute seule. Et j'imagine que tu as des choses bien particulières à faire ici... Tu ferrais mieux de retourner à l'auberge avant que l'on s'inquiète de ton sort. Je te souhaite un agréable séjour.

Son adieu était trop provocatif pour qu'il passe inaperçu. Il en gloussa.

- Il n'y a que ceux qui vivent dans la misère qui convoitent les mêmes rêves que toi... Car c'est une nécessité... Peu le fond par réel plaisir. Cela fait partit de nous après un certain temps, nos choix nous forges... Alors choisis bien ta route, celle-ci n'est pas aussi charmante qu'une vie de princesse.

On lisant dans son regard insistant une réelle attente envers Ambre, la défiant de ce mettre d'accord sur son désir : resterait il un rêve ou une réelle vocation ?

La jeune femme caressa un instant son hermine, les yeux dans le vague.

Faire un choix définitif, un choix qui bouleverserait tout, étant-il temps ? Après tout elle n'était pas douer pour grand chose à part ça ; si elle connaissait les bateau ; la navigation et elle adorait l'océan, symbole de liberté à ses yeux. L'eau traçait son chemin comme elle le souhaitait même au milieu des plus dur roches alors après tout pourquoi ne pouvait-elle en faire autant ?

Ambre releva les yeux légèrement pour se rendre compte que l'homme avait déjà disparu. Il n'avait fait aucun bruit, comme s'il avait simplement soulevé une ombre.

Trouvant qu'elle devait paraître stupide de rester là sans bouger, elle choisit qu'il étant temps en effet de rentrer avant que sa chère Tatie Khazi ne vienne de son pas claudiquant pour la récupérer, pestant contre son retard. Et reprenant le chemin de l'auberge, les paroles de son acolyte d'un instant lui revinrent, titillant ses désirs. Elle aimait observer, son regard avait prit l'habitude de repérer tant de choses en même temps et surtout de les retenir. Et cherchant à comprendre pourquoi ceci s'associait avec cela, pourquoi quelque chose à un endroit particulier. Elle voulait savoir et selon elle le meilleur moyen de savoir était d'observer et d'écouter.

Une voix la fit sortir de ses pensées.

_"Eh la petite souris ! Ça te dit pas de venir avec nous ? On pourrait discuter.

La voix appartenait à un homme qui semble-t-il avait trop bu, était ce une passion des gens d'ici ?

_C'est qu'elle est mignonne la petite souris blanche.

Apparemment il n'était pas seule, et leurs regards lubrique ne lui disaient rien qui vaille. Ambre accéléra le pas, l'auberge n'était plus très loin. En attendant valait mieux les ignorer, peut-être laisseraient-ils tomber ?

_ Héhé mais ne file pas comme ça ma belle ! On va pas te faire de mal.

Stupide idée que de croire qu'ils abandonneraient, cela lui parut encore plus stupide quand une main se posa sur son épaule. Un sourire mauvais accompagna la main, qu'il perdit rapidement quand les dents petites mais pointues de Blanche se plantèrent dedans. Il la lâcha en poussa un cri de surprise, c'est cet instant qu'elle choisit pour se mettre à courir. Remerciant l'hermine de son aide.

Elle entendit les hommes lui courir après, une main la chopa violemment et l'attira dans une petite ruelle sombre, une autre main se posa sur sa bouche et Ambre fut plaqué de force contre un mur. Ses poursuiveurs passèrent devant la ruelle en pestant de ne plus la voir. Elle les entendit chercher un instant jusqu'à ce qu'ils s'en aillent.

La main la relâcha.

_Il faut toujours que tu t'attire les pires ennuis, tu ne changeras donc jamais !

Un soupir de soulagement. Elle était sauvée.

_Maintenant il n'est plus question que je te laisse seule un instant, je n'ai pas envie de me retrouver avec toute la populace à dos, il souffre déjà bien assez."

Enfin presque. Tatie Khazi la tira hors de leur cachette et ne lui lâcha pas le bras jusqu'au retour à la taverne. Ambre ne vit pas la silhouette sombre qui s'éclipsa du toit qui était au dessus d'elle.