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 Entre deux pensées , il faut se prélasser

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Learamn
Agent de Rhûn - Banni du Rohan
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Learamn

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Entre deux pensées , il faut se prélasser  EmptyLun 13 Juil 2015 - 11:35

Avec la fin du Rude Hiver et de la rigueur de ses intempéries les routes commerciales de l’Ouest étaient à nouveau largement emprunté. Celle reliant Edoras à Bree était donc loin d’être déserte , passant par la trouée du Rohan seul point de passage entre les Mont Brumeux et les Montagnes Blanches , le chemin avait récemment été élargie pour faciliter la circulation des différents convois commerciaux et des divers voyageurs .

L”endroit été donc rempli de chariots, convois ou simple cavaliers , ce qui donnait un aspect très vivant à cette voie . On ne risquait pas de s’y sentir trop seul  , et la probabilité que des brigands ne se risquent à s’aventurer dans des endroits aussi fréquentés était somme toute plutôt très faible : soit ils passeraient pour suicidaires soit pour des inconscients et dans les deux cas le seul butin qu’il récolteront sera une épée en travers de la gorge.

Toutefois cette foule avait aussi ses mauvais côtés  , une véritable cacophonie régnait , un grand brouhaha qui à la longue pouvait fatiguer les nerfs et l’esprit . D’un coté il y avait les conducteurs de convois qui se disputaient à propos d’une collision , négociant de façon pour le moins musclée sur la responsabilité de chacun dans cet effroyable drame et des dédommagements qui en découlaient. De l’autre côté sur le bord de la route on pouvait observer un groupe de voyageurs ayant établi leur campement , se reposant et se prélassant au soleil ; il faisait cuire de la viande au dessus d’un feu et chantait avec plus ou moins de justesse des chansons traditionnelles , il y en avait même un qui les accompagnait avec sa cithare là aussi avec plus ou moins de réussite. Sur la route elle même le bruit des sabots des chevaux sur la pierre contribuait à cette ambiance bruyante , sans parler des convois rempli d’animaux peu silencieux comme des poules , des oies ou des porcs qui passaient régulièrement . Dans un autre registre les voyageurs devaient bien faire attention de soigneusement éviter les crottins chevalins qui étaient disséminés de manière aléatoire sur la route. Tout cette ambiance , si elle garantissait peut-être une certaine protection, enlevait sûrement au charme du voyage tel qu’il était rapporté par les grands conteurs et rôdeurs. Ici l’idée d’un grand et palpitant voyage en solitaire en contact avec la nature vierge et sauvage était bonne pour les romans chevaleresque , car sur cette route urbanisée rien ne faisait penser  à une quelconque aventure. Non , pour les voyageurs les plus téméraires c’était vers les hautes montagnes qui se dessinaient au nord et au sud que leur regard devaient se diriger , s’ils rêvaient d’aventure c’était là-bas qu’ils devaient se rendre bien qu’il risquait fort de ne pas en revenir.

En cette belle journée estivale , le soleil frappait la route avec toujours autant de vigueur , forçant les voyageurs à multiplier les pauses à cause de la chaleur qui entravait leur avance.  Sur le bord de la route , le sol était couvert d’une herbe verte où des centaines de petits animaux pointaient le bout de leur nez . Les lapins gambadaient à quelque mètres des convois et fournissaient à l’occasion un dîner bienvenu pour les homme en manque de vivre , les abeilles et les papillons virevoltaient de fleurs en fleurs et les hirondelles fendait l’air de leurs gracieuses ailes. Les colonnes de fourmi se risquaient même à aller sur la route , marchant toute l’une derrière l’autre avec sa charge jusqu’à la colonie , le tout avec une organisation militaire qui aurait fait rougir la garde de Minas Tirith. Quels étranges êtres que les fourmis. Elles étaient si efficaces et organisées en groupe , totalement dévouées à une collectivité soigneusement rôdé alors qu’une fourmi isolée se voit dénuée de toute individualité, de toute intelligence même. Le groupe ayant complètement écrasé et anihilé l’individu qui ne vit plus désormais que comme un simple rouage , un boulon de cette machine si bien huilée.  

Au milieu de cette foule dense et hétéroclite , entre humains et animaux , se trouvaient deux étranges compagnons de voyage venant d’Edoras même si un simple coup d’oeil indiquait aux plus curieux que ces deux là n’étaient assurément pas des rohirrim . Il y avait une jeune elfe sur un magnifique cheval , tout en elle respirait la grâce de son peuple et elle était l’objet de multitudes de regards fascinés de la part des voyageurs qui en voyait , pour la plupar t, pour la première fois . Elle ne semblait toutefois pas y prêter attention , le regard figé vers l’avant comme perdu dans le vide , comme si quelque chose s’était définitivement brisé en elle. A côté du cheval elfique qui avançait  à un pas lent se tenait un Hobbit qui tirait sa mule dont on se demandait combien de temps la pauvre bête avait encore à vivre.  Très chargé le Semi-Homme parlait beaucoup à sa camarade de route sans que celle-ci ne lui réponde sauf à de rares fois , et pour ne pas dire plus que quelques mots énigmatiques.
Eugénion et Lithildren avait quitté Edoras depuis plusieurs jours et se dirigeraient assez lentement vers Bree leur première halte , ils empruntaient donc cette route . Ils avaient encore assez de vivre pour tenir jusqu’à destination et ils trouvaient agréable de dormir à la belle étoile sur le bord de la route par ce temps doux .
Leur voyage était rythmée par les longs discours philosophiques du Semi-Hommes et par les rares phrases mystérieuses que lâchaient de temps à autres l’elfe et qu’Eugénion s’évertuait à analyser et à déchiffrer. iIl avançait de sa démarche caractéristique sur ses jambes habituées aux longues distances et sur ses gros pieds velus .

Au bout de quelques heures de marche le soleil commençait à décliner , et les deux voyageurs , épuisés allèrent s’installer sur l’herbe en bordure de la route , contemplant le magnifique croissant de lune qui commençait à apparaître.

Eugénion prit enfin la parole après trois minutes et trois secondes de retenue .

- Je ne dis pas seulement et exactement que l’essence du monde est un non-sens absurde , non certaines choses valent assurément que l’on se batte pour elle ; non je dis que derrière la condition d’être , l’existence est fondamentalement absurde si on n’y fait pas attention.
Laisse moi te raconter une histoire ma jolie :
C’est l’histoire d’un roi dont je tairai, par pure prudence , le nom ; un monarque très puissant qui régnait d’une main de fer sur une immense région , une contrée qui n’est pas située à proximité d’ici mais qui n’est pas aussi lointaine qu’on pourrait s’amuser à le dire. Ce roi est sans aucun doute un mégalomane , certains affirment même qu’il serait fou ; personnellement je ne m’y risquerai pas à le dire car on raconte qu’il à des  yeux et des oreilles partout alors il vaut mieux éviter les ennuis , pas vrai hein? Bon alors revenons à nos oignons , ou à nos moutons … mais on va dire les oignons vu que toi tu risque pas de manger un carré d’agneau grillé .

Eugénion éclata d’un rire franc et brillant  , avant de reprendre d’un ton brusquement sérieux  ; comme si rien d’amusant à ses yeux ne s’était passé quelque secondes auparavant

- Ce roi , sentant sa vieillesse arriver à trop grands pas , bien que la vieillesse ne puisse pas multiplier les grands pas à cause de l'arthrose , prenait conscience que quand il mourrait son règne tomberait au fil des années et des décennies dans l’oubli . Il deviendrait un monarque parmi tant d’autres , tout juste bon à être cité brièvement dans les livres pointus d”histoire au côté du plus grand éleveur de choux fleurs de son temps. Sa Majesté désirait marquer son règne d’un grand évènement pour graver son nom de l’histoire , que celui-ci s’inscrive durablement dans la postérité. Que lui fallait-il faire ? Lancer de grands travaux? Son pays ne semblait pas en avoir besoin , ses prédécesseurs l’ayant déjà fait d’ailleurs et puis il ne comptait pas gaspiller son or pour améliorer les conditions de vie de ses vils sujets . Devait-il lancer de grandes conquêtes? Ses voisins étaient lourdement armés et lui risquait de n’être seulement reconnu comme le roi ayant fait tombé le pays dans la défaite. Des monuments peut-être? Ses aïeux en avaient déjà fait de nombreux. Non , il lui fallait trouver quelque chose d’inédit ,, de neuf , d’impossible à réaliser jusqu’alors. C’est ainsi que depuis ce jour son règne se plaça sous le signe de l’impossible , le roi étant en quête de quelque chose que l’on disait impossible à réaliser. Un élément retint particulièrement son attention ; durant ses longues nuits d’insomnie dûes à l’angoisse et la paranoïa qui est le salaire de tout roi , il contemplait depuis le balcon en marbre de sa chambre la lune qui illuminait de sa faible lueur la nuit. Dorénavant il désirait obtenir ce luminaire , il voulait décrocher la Lune.
Il réunit alors sur le champ son conseil de ministres , ces derniers accoururent au plus vite . Le roi leur exposa donc son souhait et leur ordonna de lui ramener la Lune pour la fin de la semaine afin de danser une valse avec elle au bal du soir. Les conseillers tentèrent bien de dissuader le Roi de cette folle entreprise mais celui-ci ne voulut rien entendre et entra dans une colère noire face aux réticences de ses ministres .

-Je veux ce croissant de lune ! Un point c’est tout

Durant ses quelques jours il se rendait chez chacun de ses conseillers pour voir où ils en étaient .
Il commença , comme on pourrait s’y attendre , par les astronomes royaux , ceux si s’évertuaient à calculer la distance séparant la Terre de la Lune. Selon leurs premières estimations celle-ci s’élevait à près de deux cent mètres. A une telle hauteur aucune échelle ne pourrait permettre de la décrocher. Le doyen des astronomes annonça au Roi la nouvelle
-Sire , la Lune est trop haute nous ne pouvons pas la décrocher.

Face à cette insubordination , et cet aveu d’échec , le Roi se mit en colère et fit pendre le doyen ainsi que tout ses astronomes. Il fit également exécuter es astrologues qui ne serviraient de toute façon plus à rien  une fois la Lune décroché puisqu’ils ne pourraient plus lire les présages du luminaire.

Les mathématiciens et ingénieurs , s’appuyant sur la distance donnée par les défunts astronomes vinrent à la conclusion qu’aucune échelle stable ne pouvait être construite à cette hauteur. Le Roi les fit pendre .
Les artisans vinrent alors retrouver le monarque , ces derniers plaidèrent leur cause , affirmant qu’ils ne pourraient en rien aider en cette quête dans laquelle ils étaient incompétents. Face à cette révolte , le roi les fit tous tuer .

Devant la difficulté si ce n’est l’impossibilité de cette tâche et la mégalomanie du roi, tous passèrent au fil de l’épée : bouchers , poissonniers ,bourreaux ,  banquiers , femmes de chambres , prostituées, généraux , guerriers , musiciens , comédiens , magistrats  ou même princes et nobles .
Dans tout le palais il ne restait plus que deux malheureux : le boulanger et le bouffon du roi . Le monarque alla rencontrer le boulanger , l’avertissant que s’il n’avait pas la Lune en sa possession avant ce soir lui aussi serait pendu sans autre forme de procès.
Le pauvre homme était complètement désespéré , ses compétences en pâtisserie ne lui seraient d’aucun utilité pour réaliser le souhait du Roi  . Assis sur un tabouret de bois il pleurait la tête entre ses mains, s’apitoyant sur son sort. C’est alors que le bouffon du roi fit irruption dans la salle , précisons que le trublion était aussi un ami d’enfance du boulanger et il désirait le voir vivre mais surtout il savait qu’après le boulanger ce serait à son tour d’essuyer la colère du Roi . S’approchant du boulanger il lui parla de sa voix farceuse

-Mon ami , pourquoi pleure tu tant?
-C’est le roi , il m’a juré que si je ne lui décrochai pas son si désiré croissant de Lune , je serai pendu.
-Pardi! Mais alors pourquoi pleure tu tant? Je ne comprends pas …

Le boulanger leva des yeux énervés sur le bouffon

-Qu’est ce que tu ne comprend pas abruti? Ce soir je serai mort car je n’ai aucune idée de comment satisfaire le souhait du Roi…
-Comment ça tu n’en a aucune idée?
-Absolument aucune , je n’ai aucune compétence en ingénierie et en mathématique , encore moins en astronomie . Et personne ne pourra m’aider car tous les hommes compétents dans ces domaines sont morts . Si même eux ont échoués , comment moi pourrai je réussir?
-Tudieu ! Mais fais marcher ta cervelle mon pauvre vieux  ! Le roi t’a réclamé un croissant de lune , tu en fais à longueur de journées !


-Quoi ? Interrogea le boulanger , mais le bouffon avait disparu , comme volatilisé.

Quand le soir vint , le roi alla à la rencontre du boulanger pour lui réclamer son croissant de Lune.  L’homme lui présenta un délicieux croissant au beurre , tout chaud et sortant du four avec gravé au couteau à sa surface le mot “Lune” . Le Roi au début ne comprit pas et s’apprêta à faire pendre le malheureux mais le bouffon intervint alors  en chanson

-Si sa Majesté me le permet
J’aimerai avec ma raison m’exprimer
De la lune vous voulez un croissant
Et il vous en a fait un décent
Car , Sire , ce vous avez sous les yeux
Ce n’est autre que votre désire furieux


Oui , le roi avait bien dans les mains ce qu’il avait explicitement demandé au boulanger : un croissant de Lune. Tout émoustillé le monarque promu le boulanger comme premier ministre et afficha le fameux croissant au dessus de son palais comme un véritable étendard.
Et c’est ainsi qu’il entra effectivement dans la posterité , mais pas comme étant le roi de l'impossible . Non l’histoire retiendra de lui le surnom de Roi ridicule , celui assez insensé pour brandir fièrement un croissant au beurre au dessus de son palais.

La folie et l'obsession aveugle les sens , le roi n'ayant pas été capable de distinguer une pâtisserie de la vraie lune . et la ruse et l'intelligence ne vient pas toujours de là où on l'atted



Fier de son histoire et les yeux pétillants dans la nuit obscure , Eugénion attendait avec impatience la réaction de Lithildren .


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Lithildren Valbeön
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Entre deux pensées , il faut se prélasser  EmptyLun 13 Juil 2015 - 15:32
A peine étions nous partis d'Edoras que la route commerciale m'énervait déjà. Mes oreilles sensibles à toute ce chaos bruyant étaient douloureuses, lourdes, et je devais souvent me les boucher pour ne pas me laisser avoir. C'était tout bonnement insupportable ! Comment le Hobbit pouvait vivre ainsi ? N'avait-il pas du respect pour son ouïe ?

Le fait d'être une Elfe sur un cheval blanc et accompagnée d'un Hobbit me valaient les regards, les compliments écoeurants, les gestes obscènes des hommes trop saouls, ou encore des sifflements. J'essayaient d'être discrète, mais il semblait être si rare de voir une personne elfique que le sang humain s'enflammait à la vue d'une seule Elfe. Le pauvre Hobbit, lui, héritait des pires injures, mais il ne pensait tellement qu'à parler à mon esprit perdu dans le vague qu'il ne s'en souciait guère. Une attitude que je souhaite alors avoir. Alors que les Humains m'inspirent un dégoût sans nom, ce petit Hobbit devait bien être l'un des seuls êtres vivants sur la Terre du Milieu que je ne hais pas. Daeron, Miston et Esméralda furent ceux que mon coeur ont choisi pour apprécier. Des rencontres inoubliables, ma mémoire devait le reconnaître. Bien que leurs visages aient presque totalement disparus de mes pensées...

Eugénion parlait beaucoup. Je n'écoutait pas tout ce qu'il déblatérait car souvent je n'en avais cure, mais je devais reconnaître qu'il avait le potentiel de me convaincre. Le monde était absurde. Ses arguments étaient convaincants. Le fait de rechercher ma mémoire était aussi absurde que de chercher une souris au Rohan. Mais je devais le faire, quelque chose m'y emmenait. C'est ce qu'Eugénion ne comprend pas : une sorte de destin, de chemin tout tracé sur lequel nous marchons tous. Une coïncidence j'imagine, mais je restais convaincue que bien des choses sont ce qu'elles sont car elles doivent être ; et qu'il n'y a aucune autre alternative.

La seule alternative mystérieuse, selon moi, c'est les choix que nous faisons. Si j'avais décidé de refuser son offre, je serais seule à penser, vers Bree. Si je n'étais pas allée lui parler, je serais aussi seule vers Bree. Mais non : le destin, la Voie, m'a amenée à aller lui parler, puis à accepter son offre. Peut-être notre chemin est-il fait d'autres rencontres, d'autres divertissements ? Je n'en saurais pas davantage avant d'être parvenus à Bree. Je souhaite parfois qu'il se taise, ce moulin à paroles. Sa philosophie me paraît aussi absurde que le monde qu'il décrit !

Alors que le soir tombait, je m'asseyais dans l'herbe, et Eugénion en fit de même. Le soleil me harassait, et Aldranys n'en pouvait plus. Tandis que je l'abreuvait, Eugénion entama un long discours, de nouveau. Je l'écoutais lorsqu'il commença l'histoire de ce roi fou voulant la lune et héritant d'un croissant au beurre. Quand il termina, le silence s'abattit entre nous. Je le regardai, comme s'il venait de dire la plus grosse idiotie du monde... et je finis par éclater d'un rire cristallin et clair, presque mélodieux.

- Même s'il fut fou, il en faut beaucoup pour confondre de la nourriture avec cet astre !

Je ris de nouveau, puis regarde le ciel. La lune est déjà visible dans le ciel nu, d'une belle pureté. Je redeviens sérieuse et prend un air contemplatif de sage ermite.

- Cet oeil nocturne est une mère bienveillante veillant sur ses enfants. Tout comme l'oeil diurne est un père amenant ses enfants là où ils le souhaitent. Les nombreuses étoiles sont des guides de la nuit, nous donnant la direction à suivre lorsque nous sommes perdus.

Je regarde Eugénion.

- Qu'est-ce qui n'est pas absurde, selon vous ? Vous ne parlez et ne jurez que par l'absurdité, mais à part cette prétendue sagesse vers laquelle vous tendez, existe-t-il une simple chose que vous ne voyez pas comme absurde ? Je crois en la beauté et la simplicité de ce que les dieux nous ont donné pour vivre, mais en quoi croyez-vous ?

Cette question me brûlait les lèvres, comme une baiser enflammé gravé dans ma mémoire. Car oui, plus je me rapproche de chez moi, plus des flashs de mémoire me reviennent. Des scènes avec des fantômes de mon passé, des scènes parfois seulement de discussions, parfois bien plus sulfureuses, parfois des moments d'équitation... des moments simples avec des elfes - non, UN Elfe - simple.

J'attends la réponse d'Eugénion avec un calme qui m'est ordinaire.

#Lithildren


Dernière édition par Lithildren le Jeu 16 Juil 2015 - 12:48, édité 1 fois
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Learamn
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Entre deux pensées , il faut se prélasser  EmptyMar 14 Juil 2015 - 12:09

Son histoire achevée , Eugénion s’installa plus confortablement sur l’herbe et sortit de son sac à dos sa longue pipe . La nuit avait apporté son lot de fraîcheur agréable après les chaleurs de la journée. Une légère brise soufflait sur la route , faisant chanter tous les petits brins d’herbe d’une même mélodie.  Allumer un feu était inutile pour les deux comparses de voyage : le climat ne s’y prêtait pas et il voyait encore assez clair en partie grâce aux lanternes des différents convois qui continuait leur route même de nuit .
Ah , ces hommes étaient si pressés , incapable de se reposer la nuit avant d’avoir fini leur besogne . Tout ce qu’il risquait en faisant ce petit jeu c’était un accident dû à la fatigue et ce serait fort dommage car la route serait alors bloqué pour des heures et ils ne pourraient même plus avancer de jour.

D’un geste expert qui en disait long sur ses habitudes , le Hobbit bourra sa pipe de sa meilleure herbe avant de craquer une allumette d’un coup sec. Il alluma son calumet et laissa échapper quelque volutes de fumée tout en écoutant attentivement les paroles de la jeune elfe . Celle-ci avait écouté l’histoire du semi-Homme et y réagissait et miracle  ! Elle alignait enfin plus d’une phrase.  Eugénion émit un petit rire en voyant la réaction de sa camarade de voyage.

-En effet il en faut beaucoup j’en conviens, mais peu importe si cette histoire est entièrement véridique ou embellie . Ce qui compte d’abord c’est le message philosophique qu’elle veut transmettre. C’est une sorte de … Il fit mine de chercher le bon terme un court instant , … de parabole oui c’est cela : un apologue .

Le rire cristallin de l’elfe ne ressemblait à aucun rire que le commerçant ambulant avait entendu jusqu’ici . Cette expression de son amusement ou de sa joie respirait la pureté totale , quand elle riait l’atmosphère alentour , l’environnement proche , semblait se figer pour contempler et admirer ce moment unique . Elle reprit la parole , s’exprimant toujours de manière énigmatique et métaphorique. Lithldren utilisait des images que le commun des mortels n’aurait assurément pas compris et ce dernier aurait pris la pauvre demoiselle pour une illuminée , ce qu’elle était sûrement un peu. Mais l’illumination était aussi l’éclairement intellectuel , la folie traduisait parfois une forme d’intelligence ; le bouffon du roi n’était-il pas le plus malin? Elle parlait d’”oeil diurne et nocturne “ pour évoquer Soleil et Lune . Eugénion marmonna alors dans son bouc

-Père amenant , père amenant … ça c’est toi qui le dis ; s’il pouvait frapper un peu moins fort ses enfants de sa chaleur il serait un père amenant.

Eugénion leva les yeux vers son interlocutrice , l’air soudainement plus sérieux bien que l’on pouvait toujours déceler ce petit pétillement caractéristique dans es yeux

-Ma jolie , c’est bien de parler avec des grandes métaphore et d’utiliser des grands mots mais parfois il ne faut pas hésiter à dire ce qui est . La Soleil , la Lune , ce sont des luminaires dénués de toute conscience placés là par je ne sais quoi , une force supérieure peut-être ou simplement le hasard , sûrement le hasard d’ailleurs. Leurs agissements sont aléatoires et on peut autant compter sur eux pour nous sauver la mise que sur une huître. Quoique l’huître est vivante elle au moins…

La question de Lithildren tomba alors , comme ça d’un coup sans qu’Eugénion ne s’y attende forcément . Il fallait pourtant bien qu’elle soit posée à un moment ou à un autre.

Le Hobbit philosophe ne réagit pas immédiatement , il leva son regard ; le regard fixé sur le plafond noir constellé d’étoiles qui l’illuminaient . Il réfléchissait à la formulation de sa réponse tout en continuant à tirer sur sa pipe . Les simples volutes de fumée qui s’échappaient auparavant de sa bouche avaient cédé leur place à des essais de figures plus acrobatiques , étaient apparus successivement les traditionnels cercles de fumée qu’Eugénion maîtrisait à merveille . Il tentait également d’autres formes qu’on lui avait apprise dans sa jeunesse en Comté comme les contours rudimentaires d’animaux tels des oiseaux , ses tentatives eurent plus ou moins de succès mais surtout moins de succès pour être tout à fait franc. Après un long silence de plusieurs minutes Eugénion reprit d’une voix plus basse

-Alors ma jolie ! C’est pas rien ce que tu me demande hein tu le sais? Tu me demande en quoi je crois ;pourquoi je me bats ; quelles sont mes raisons , mes objectifs. En somme pourquoi je vis … En effet je considère notre condition comme fondamentalement absurde. On a été placé sur ce petit tas de boue
, il ponctua ses paroles d’un petit coup de poing sur le sol , par je ne sais qui ou je ne sais quoi sans aucun mission . Aucun mode d’emploi alors l’on s’est mis à inventer tout et n’importe quoi pour donner l’illusion sens à notre vie pour éviter la déprime assurée dans le cas contraire. Ce fut alors le bal des vanités futiles : aspiration au pouvoir , l’amour , l’argent  et j’en passe des meilleurs . Toutes ces choses absurdes en lesquelles tout le monde croit , les auteurs embellissent le quotidien en contant de grandes épopées mais la véritable vie ce n’est que des banalités. Les gens ne se soucient que de ce qu’ils auront dans leur assiette et avec qui ils passeront la nuit. Les grandes valeurs et les grands mots , ah ! Invention hypocrites imaginées par des hypocrites pour des hypocrites ou des charlatans ça revient au même.
Alors moi? En quoi je crois? La sagesse est je vous l’ai déjà dit une véritable vertu mais ce n’est pas tout . Je crois en l’homme pur , celui qui a conscience de sa condition absurde , ce qui implique une certaine sagesse , et qui met tout en oeuvre pour la dépasser en donnant un réel sens noble à sa vie. L’engagement envers autrui , envers les démunis ; l’entraide et le soutien ; le combat contre les oppresseurs et l’engagement voilà autant de vertus qui peuvent donner une vraie raison de vivre.

Eugénion toussota un peu , laissant échapper de la fumée de ses narines avant d’éteindre sa pipe .

- Voilà ma jolie , tu sais qui je suis et en quoi je crois  à présent . Maintenant je compte découvrir qui tu es toi , même si tu l’ignore ...Raisins secs?

Le Hobbit lui tendit un petit pot qui contenait un assortiment de fruit sec , Eugénion n’ayant pas grand chose d’autre à lui proposer puisqu’elle était végétarienne.


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Lithildren Valbeön
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Entre deux pensées , il faut se prélasser  EmptyMar 14 Juil 2015 - 14:08
Ses réponses sur le soleil et la lune ne me choquent outre mesure. Les mortels ne comprennent pas la divine contemplation et sagesse que procurent les astres célestes. J'écoute attentivement Eugénion, prenant le temps ainsi de mûrir une réponse convenable.

- Je voudrais croire en quelque chose de tangible. Mais je ne me souviens pas des 300 dernières années de ma vie. Alors en quoi croire ? Je préfère croire que le soleil est comme un père me guidant le jour, que la lune est telle une mère veillant sur moi la nuit, et les étoiles des guides lorsque la lune est noire. Je pense comme vous, Maître Hobbit. Les Hommes se sont trouvés des raisons d'exister. Des choses futiles et terrestres. Certains ont même oublié leur passé à travers les générations, ne se contentant que d'un bas présent, aussi plat et futile que leurs raisons d'exister. Je marquais une pause pour regarder loin devant moi. Pourtant, ces raisons, aussi futiles soient-elles je le conçois, permettent parfois de trouver une voie dans les ténèbres du doute. Que ce soit le destin, ou l'avenir, ou tout autre appellation que vous le désirez, certains voient en ces choses futiles des chemins permettant à la sagesse. Une sagesse humaine, bien entendu, c'est-à-dire qui ne vole pas plus haut que la plus haute fleur des prairies. Mais cette petite étincelle, bien entretenue et nourrie, peut devenir un incendie. Ainsi, votre sagesse vaut-elle mieux qu'une autre ?

Je reste un moment silencieuse, avant de regarder mes mains.

- Les Elfes furent, jadis, réputés pour leur sagesse innée. Une sagesse imprégnée dans leurs gènes, une sagesse naturelle, donnée par une approche avec les choses totalement différente de la vision bassement futiles humaine, ou Hobbit, ou toute autre race vivante. J'ai toujours trouvé cela étrange. Les Elfes, dès la naissance, ont un langage que seuls eux-même comprennent, compréhensible entre eux seulement. Un langage si sage, soutenu, que même-moi j'ai du mal à le comprendre à l'heure actuelle. Alors ainsi se pose une question : suis-je Elfe ? Et si je le suis, pourquoi ne suis-je pas comme les autres elfes ? Je tapote ma tempe avec un index en regardant vers Eugénion. Voilà la raison. Je suis une Elfe qui oublie.Or, les Elfes sont des êtres de mémoire et d'histoire. Nous n'oublions pas, nous connaissons des choses oubliées par les autres races, gravées dans notre sang et notre esprit. Alors, qu'est-ce qui caractérise un elfe ? Ses oreilles, sa taille, sa capacité à se battre, sa rapidité ou toute autre aptitude ? Qu'est-ce qui caractérise chaque race ? La petite taille des Hobbits, la carrure des Hommes, et tant d'autres détails. Mais peut-on être quelque chose sans l'être.

Mon regard blanc brillent dans la nuit, telle une flamme fantômatique.

- Vous sentez-vous Hobbit ? Et si oui, pourquoi ? Parce que vous êtes né dans la Comté, parce vous marchez pieds nus, parce que vous avez une petite taille et des oreilles pointues, un goût pour l'herbe à pipe ? Et si vous étiez né en Rohan ou Gondor ? Seriez-vous toujours Hobbit ? Ou seriez-vous un Gondorien ? Mes paroles n'ont même plus de sens, et je pars seule dans une sorte de délire.Il en va de même pour moi. Je me sais Elfe, mais me sens seule et perdue dans un océan d'oubli. Je ne me souviens que de peu de choses des 100 première années de ma vie. Pourquoi ? Bon sang, je ne sais même pas qui je suis, je doute sur mon propre nom, et j'ignore ce que je fais ici ! Je sais des choses sur mon corps, mais pas d'où elles viennent ! Tenez, je peux vous affirmer que je n'ai pas toujours eu les yeux blancs. A ma naissance, je peux affirmer qu'ils furent bleu. Un bleu de ciel hivernal. Comment sont-ils devenus blancs ? Je ne me souviens pas.

A cette phrase, je suis incapable de dire quoi que ce soit de plus. Je regarde ailleurs et me plonge dans un silence mortuaire. Je rabats ma capuche sur ma tête, alors qu'Eugénion n'a même pas eu le temps d'ouvrir la bouche pour dire quoi que ce soit depuis le début de mon discours. Je fixe le sol d'un air pensif. Je réfléchis à mes propres mots. Je me pose des questions, comme à l'habitude. Seuls les bruits de la nuit brisent le silence installé entre mon compagnon de route et moi. Je ne souhaite rien d'autre, à ce moment précis. Mais je sais qu'il va parler, et j'attends sa réponse, aussi longue soit-elle.
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Entre deux pensées , il faut se prélasser  EmptyMer 15 Juil 2015 - 18:19

Enfin elle se livrait , enfin elle disait ce qu’elle avait sur le coeur . Finalement Eugénion avait fini par réussir à la faire parler d’elle et cela n’avait été une chose toujours aisée , au début du voyage elle ne disait jamais plus que quelque mot . Mais un être aussi noble ne pouvait être que séduit par les sages discussions philosophique.

Fumant toujours sa pipe , le Semi-Homme écoutait attentivement les stances de Lithildren. Celle-ci évoqua à nouveau le rôle des luminaires et parla de la sagesse humaine et elfique qu’elle voyait comme supérieure : c’était prévisible.  Puis le discours prit une trounure beaucoup plus lyrique , plus personnelle . Elle s’interrogeait sur elle-même , sur sa place dans son peuple et dans ce monde . La “jeune” femme se sentait de toute évidence perdue et exclue à cause des défaillances de sa mémoire , elle ne pourrait jamais aspirer à  être un beau jour une elfe “ comme une autre” .  Elle semblait complètement désemparée , ne sachant pas vraiment où aller et ses paroles sonnaient comme un appel de détresse , d’au secours .

Le discours de la jeune femme toucha le petit philosophe qui voyait devant lui une belle créature complètement brisée , sans identité aucune ; s’interrogeant sur son peuple , sa famille , sa patrie . L’on imaginait les elfes comme des êtres supérieurs vivant paisiblement retranchés dans leur sublime cité , loin de tous problèmes dans une forme d’ataraxie totale ; mais à priori eux aussi avaient leur soucis , leurs déboires  : eux aussi avaient leurs exclus , et Lithildren en était une , de ces naufragés .

Pour appuyer ses mélancoliques paroles lourdes de sens , elle rabattit sa capuche sur sa tête et fixa son regard vers l’horizon . Un instant de silence presque religieux s’installe , Eugénion observe sa compagne de route   et pouvait y lire une infinie tristesse dans son regard. Ce genre de chagrin centenaire qui traduit une véritable fissure dans l’âme .

-Oui … fit enfin le Hobbit en posant précautionneusement sa pipe à côté de lui , c’est vrai les Hommes se sont trouvés des raisons de vivre . Mais je crains que vous ne m’ayez mal compris sur un point précis , je ne condamne pas toutes ces raisons inventées , non bien au  contraire ; à mes yeux la sagesse , l’entraide et l’engagement sont des concepts créés de toute pièces mais ils représentent une vrai manière de vivre dans le sens où ce sont les concepts les plus nobles. Malheureusement les hommes et autres êtres dits “pensants” se laissent plus aisément séduire par des concepts beaucoup plus vils et futiles dont j’ai déjà parlé . Alors vivre pour la sagesse ou l’engagement ? Je dis oui mais il faut garder à l’esprit que même ces nobles idéaux sont des créations  ; l’engagement contre la pauvreté est une magnifique cause que j’encourage mais sachons simplement que nous luttons contre la misère que nous avons nous même provoqués par nos actes.  Civilisation paradoxale non ?
Ma sagesse à moi ? Je la considère comme honorable mais on pourrait toujours y voir quelque défauts , il est si aisé de critiquer après tout . Pour en arriver là j’ai considérablement travaillé et réfléchi et je considère ma sagesse comme une sagesse savante car moi j’ai conscience que le monde est absurde et que je le suis moi-même en partie.


Face au léger vent frais qui commençait à souffler , Eugénion sortit sa cape de voyage et s’en enveloppa avant de reprendre , un doigt levé .

-Tu soulève un problème très intéressant ma jolie , une problématique du monde majeure même : la question de l’identité. Quelle est notre place dans ce monde? Jusqu’à quel point sommes nous lié à notre peuple , notre patrie , notre culture? Pouvons nous aspirer à être autre chose que ce que nous étions programmé lors de notre naissance à devenir ? Peut on réellement choisir? Est-il possible de sortir de notre condition prédéterminée et absurde , de ce destin tout tracé ? Moi je dis oui , c’est possible.  
Ce problème rejoint d’ailleurs un autre sujet que vous avez évoqué , le relativisme . Face à la pluralité des cultures , des royaumes , des peuples ou des civilisations il faut savoir relativiser pour éviter de tomber dans le piège du fanatisme , du chauvinisme , du dogmatisme , de l’obscurantisme et de la xénophobie. Il faut s’ouvrir au monde.
Vous parlez des elfes comme des êtres supérieurs : alors oui la nature leur a donné une plus longue longévité et un corps plus beau et endurant mais au fond sont ils vraiment en essence supérieurs? Rien n’est moins sûr ; vous me parler de leur langage unique que seuls eux comprennent mais cela n’a rien d’exceptionnel. Je vous trouverai aisément un linguiste pouvant parler le Quenya et puis les Nains ont aussi leur langue propre : le khuzdul , au même titre que les Suderons  , les Rhûniens ou même les fourmis . Chacun des peuples ou espèces animales ont une manière propre de communiquer en fonction de leur mode de vie.
Lith’ … la sagesse , la vérité ne se trouve pas entièrement chez une personne mais elle est distribué de façon parcellaires à travers les peuples.  Il faut juste savoir ajuster son point de vue , sortir de ce moule dans lequel nous avons été cuisiné durant notre enfance pour voir la vérité chez l’autre.  Et ce que tu as , cette amnésie c’est aussi une chance car ton regard peut ainsi être animé d’une pureté totale dénuée de tout préjugés.
Moi? Alors oui , je suis un Hobbit de la Comté , ce serait ridicule de le nier . Je suis né ainsi et c’est tout : petit , oreilles pointues et amateur d’herbe à pipe. Pour autant suis je dénué d’individualité ? de particularités? Non assurément , je suis Eugénion Ionescgrin avant d’être un Hobbit  , je pense sans doctrine et je suis rejeté par les miens pour cela car ma vision de la vie diffère de la leur  .  Je ne suis pas un Hobbit parceque je l’ai voulu , je le suis car la nature en a voulu ainsi et je suis fier d’en être un ; mais ce dont je peux être le plus fier c’est ma capacité à voir les choses différemment pour mieux considérer les autres.  
Si les Hommes font des choix discutables parfois ils ont aussi leur qualités propres qu’on ne retrouve pas forcément autre part  quant aux Elfes c’est la même chose. Tu es une Elfe , aucun doute là dessus , tu es grande , centenaire , oreille pointue , svelte , majestueuse ; mais tu ne te souviens que peu de tes liens avec ce peuple , est-ce réellement si dramatique,
Il faut relativiser,  c’est primordial ma jolie , il faut éviter l’absolutisme  ; tu parlais du rôle du soleil et de la lune , oui c’est vrai ils peuvent être des guides pour des voyageurs perdus . Mais il faut aussi voir les choses sous un autre angle , dans leur entièreté  ; les rayons écrasants du soleil tuent des milliers de personnes de la sécheresse et de la canicule quand d’autres sont nourris grâce au beau temps .
Ne voir les choses que selon un point de vue c’est admettre que cette vision est un absolu or tout forme d’absolutisme mène au despotisme et au mépris de l’autre.

Il marqua une pause et réfléchit à ce qu’il dirait ensuite , la situation était plutôt délicate

Lith’ , tu est une Elfe et je te le confirme pourtant ce peuple te paraît étranger . Cela t’affecte et je te comprends mais tu dois le voir autrement . Tu crois au destin et peut être que justement ta destinée c’est d’être une elfe différente , une elfe pas comme une autre. Peut être cela voudrait dire que devrais trouver ton foyer , ta maison ailleurs que celle qui t’était pesque obligée à ta naissance. Ton passé a son importance mais il ne doit pas t’entraver alors cesse de te morfondre sur ce que tu a raté et ce que tu aurais pu faire , non focalise toi sur ce que tu va réussir et ce que tu vas accomplir .

Laissant Lithildren réfléchir au fort impact de ses mots , Eugénion sortir sa couverture et s’allongea .

-A présent il est tard et nous avons encore de la route à faire , il faut se reposer. Bonne nuit ma petite…

Fixant le plafond étoilé , le petit homme grand d’esprit se laissa peu à peu gagner par le sommeil.


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Entre deux pensées , il faut se prélasser  EmptyMer 15 Juil 2015 - 19:46
Mon regard se porta sur le Hobbit tandis que sa réponse se formulait.

Ces mots eurent l'effet d'une tornade dans mon coeur et mon esprit. La première partie rebondissait sur mes observations des futilités. Tout n'est qu'illusion, donc. Et tout ramène à une forme de prise de pouvoir, n'est-ce pas ? Lorsqu'il se fait ses éloges, un sourire étire mes lèvres. Ce petit être réserve bien des surprises, et je suis certaine qu'il n'a pas encore finit de me surprendre.
La seconde partie du discours relève la souci d'identité, d'appartenance. J'écoute et apprends. Oui, j'apprends. Je dois avoir plus de 300 ans de plus que lui, et il m'apprend. Cela me fait sourire, si je peux sourire plus que je ne le fais déjà. Il me montra à quel point m'en faire devenait aussi absurde que certaines réflexions de ma part.

Je ne sais plus trop que penser. Que faire. Où aller. Et pourquoi.

Je suis une Elfe, c'est indéniable. Oui, j'ai la plupart des caractéristiques d'une elfe. Ma mémoire défaillante ne doit pas m'handicaper comme cela semble être le cas. Non, elle doit être ma force afin de restructurer mon esprit, de refaire mes idées, de forger une nouvelle personne. Une perte de mémoire me ferait donc renaître ? Une telle chose est-elle possible ? Visiblement, oui, puisqu'Eugénion semble le suggérer sans le vouloir.

Alors que je m'allonge en regardant les étoiles, des visions se succèdent sur mes paupières closes.

Je vois un endroit fleuri, très beau. Une rivière coule près de là, et un cerisier se penche près de la rive. Je suis debout près du tronc de l'arbre, regardant l'eau. J'entends des pas sourds et me retourne. Je sens mes lèvres sourire. Je ne vois pas le visage de cet homme qui se tient devant moi. Sa grâce indique un sang elfique. Il s'approche et me parle dans une langue familière mais que je ne déchiffre pas. Je réponds dans cette même langue, et il m'enlace. Je ressens une chaleur s'emparer de moi, comme un feu dévorant de passion. L'amour. C'est cela, je ressens pour la première fois l'amour. Jamais je n'aurais cru cela possible. Mais si, cela arrive. Je ressens l'amour partagé qui circule entre nous. Et bien plus lorsqu'il m'embrasse. J'ai l'impression de tomber...

... et je me relève dans une cage petite en fer. Tout est luxueux et oriental, autour de moi. Les gens sont totalement différents, tout comme mes vêtements. Une tenue affriolante, la moitié de mon corps étant soumis à la fraîcheur de la pièce. Les accents des hommes sont forts, et je n'en ai jamais entendu de tels. D'où viennent-ils ? Sa réflexion fut coupée court par une douleur au ventre. La faim la tenaillait.
- Lâchez les fauves.
La voix était brouillée, pas du tout nette comme celle d'Eugénion. Je me sentais attachée par les bras, en hauteur, et... molle. Je sentais à peine mon propre corps, comme s'il était trop lourd pour le sentir. Je suis prise de convulsions minimes des membres, puis d'une convulsion bien plus importantes qui me fait trembler dans les airs. Les gardes - s'ils sont des gardes - accourent et me détachent. Je tremble, me convulse et tombe dans l'inconscience. Je le revis, plusieurs fois.

Lorsque je suis de nouveau attachée, je suis au-dessus d'un puits. Un homme se tient dehors, près d'une manivelle simple. Il sourit, son visage est déformé par des plaies cicatrisées, un sourire édenté affreux et un oeil borgne. Il appuie sur un levier et je tombe dans le puits sans fin. Des images défilent sous mes yeux, de mon passé. Enfance heureuse, dénuée de visages et de formes fixes.

Je me redresse en criant, transpirant, haletante. Je prends ma gourde et boit quelques longues gorgées. Puis je me relève en titubant et marche en allant un peu plus loin, manquant de trébucher. Un groupe d'hommes se tient là, autour d'un feu, à boire, chanter, fumer et manger. Je les observe de loin.
- Stupides humains... marmonnais-je avant de m'éloigner encore. Je cherche pendant quelques instants un endroit tranquille mais pas trop éloigné d'Eugénion. Je m'assieds sur une pierre, prise d'un soudain vertige douloureux, et m'allonge pour regarder le ciel. Je respire aussi profondément que je peux.

C'est souvent le même rêve qui revient. Cet homme au visage déformé qui me fait tomber dans le vide. Il me dit quelque chose, et semble même parler avant d'abaisser ce foutu levier. Si seulement ma mémoire n'était pas aussi défaillante ! Je réfléchis très longuement à la journée. Eugénion est intelligent et emplit d'une sagesse d'absurdité. Il m'a apprit plus qu'aucun elfe ne l'aurait fait, plus que 400 années elfiques ne l'aurait fait. Ma perte de mémoire n'est donc pas une malédiction, mais elle pourrait devenir une bénédiction, si elle faisait moins souffrir.

Je me pose donc la question : devient-il nécessaire de poursuivre ma route ? Oui, bien entendu. Pour le moment, je dois savoir. Mais j'ai peur de ce que je risque de trouver au bout du chemin.
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Learamn
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Entre deux pensées , il faut se prélasser  EmptyVen 17 Juil 2015 - 11:27

Eugénion dormait profondément , son souffle régulier faisait gonfler sa poitrine puis la redescendre à intervalles incroyablement précis . Le Semi-Homme était hautement satisfait de ses derniers jours , il avait encore un peu plus garni sa lourde bourse , il avait rencontré une elfe désemparée et à présent il l’accompagnait dans son périple pour l’aider à retrouver sa voie. La situation était vraiment atypique , une elfe amnésique complètement perdue dans ce monde et n’ayant aucun lien avec son peuple c’est déjà un fait exceptionnel mais qu’elle soit guidée par un Hobbit bavard ,philosophe et voyageur c’était tout bonnement unique. Les elfes sans souvenirs n’étaient pas légions et rares étaient les Hobbits qui s’aventuraient au delà des paisibles frontières de leur Comté natal . Eugénion était de ceux là , de ces rares courageux ou inconscients , tout dépendant du point de vue ; beaucoup d’histoire légendaires et anciennes circulaient datant du Troisième  ge et contant les exploits de héros hobbit tel Bilbo et sa quête ou Frodon et la Communauté ; mais sûrement ses récits étaient largement enjolivés et puis si on se rabattait sur le Troisième  ge pour rapporter des histoires de vaillants Hobbits c’était sûrement parceque de tels héros il y en avait pas eu depuis belle lurette chez les Semi-Homme. Eugénion , lui , appréciait voyager , casser l’absurde routine pour découvrir et étudier d’autres peuples et cultures mais il n’en était pas un grand vaillant pour autant ; il ne fallait pas compter sur lui pour sortie un épée et s’attaquer à tous les bandits de la région; il désirait simplement qu’on le laisse philosopher en paix.
Une paix qui se voulait presque éternelle , car après tout “Philosopher c’est apprendre à mourrir” .

Ce duo pour le moins original ne passait évidemment pas inaperçu sur cette route largement empruntée. Tout au long des journées de voyages , les passants qu’ils croisaient les observaient avec des grands yeux ronds de merlan frits ; se demandant ce que pouvait  bien faire une elfe et  un Hobbit ensemble sur cette route .  

Un peu plus loin du rudimentaire bivouac de Lithildren et Eugénion se trouvait un groupe de voyageurs autour d’un feu . C’était une joyeuse troupe de troubadours ambulante , ils mangeaient et parlaient plutôt bruyamment . Le groupe était composé d’hommes et femmes de tout âge certains avaient à peine la vingtainte quand d’autres n’avaient plus que des cheveux blancs ; il y avait même quelques enfants : certains étaient endormis et d’autres gambadaient leur mère à leur trousses pour les forcer à se coucher .  Ils riaient , gesticulaient , se détendaient après une harrassante journée de voyage : la bière coulait à flots et les plats se vidaient rapidement. Plusieurs hommes sortirent alors leurs instruments , l’un d’eaux avait une cithare , un autre un tambourin d’autres encore jouaient de la flûte .
Hommes et femmes se levèrent alors et se mirent à danser joyeusement autour du feu en rythme avec la musique entraînante qui s’élevait dans la nuit . Ils reprenaient joyeusement les paroles de leurs chants favoris .

"Buvez , mangez , chantez , dansez
Mes amis c’est l’heure du dîner
Allez vite vous installez
Vous risqueriez de tout rater

Jarret , salade , rôti , poulet
Les plats doivent se vider
Sinon vous risqueriez
D’être grondé par Mémé

Buvez , mangez , chantez , dansez
Mes amis c’est l’heure du dîner
Allez vite  vous installer
Vous risqueriez de tout rater

Que la bière coule à flots
Il faut enlever l’eau
Le gosier de ces messieurs
Il faut chauffer autour du feu

Buvez , mangez , chantez , dansez
Mes amis c’est l’heure du dîner
Allez vote  vous installer
Vous risqueriez de tout rater

Pour ces mesdames sortez le vin
Oui on le sait c’est bien divin
Mais gare à ne point trop en boire
Vous y perdrez la mémoire

Buvez , mangez , chantez , dansez
Mes amis c’est l’heure du dîner
Allez vite vous installer
Vous risqueriez de tout rater

Faites entendre votre voix
Chantez au moins une fois
Soyez une belle alouette
Et vous verrez ce sera chouette

Buvez , mangez , chantez  , dansez
Mes amis c’est l’heure du dîner
Allez vite vous installer
Vous risqueriez de tout rater

Faites bouger votre corps
Oui encor , encor et encor
Allez-y faites du bruit
Jusqu’au bout de la nuit

Buvez , mangez , chantez , dansez
Mes amis c’est l’heure du dîner
Allez vite vous installer
Vous risqueriez de tout rater

Voyageurs de touts lieux  
Ne soyez pas anxieux
Venez vous joindre à nous
Faire la fête avec des fous

Buvez , mangez , chantez , dansez
Mes amis c’est l’heure du dîner
Allez vite vous installer
Vous risqueriez de tout rater"




Tandis que la troupe continuait à danser de plus en plus vigoureusement récitait strophes et refrains certains hommes faisait le tour des alentours pour inviter les gens à venir danser avec eux. Ils étaient simplement vêtus sans artifice aucun et cela traduisait sans doute leur mode de vie , des gens modestes mais honnêtes qui vivaient leur vie avec passion .
L’un des troubadours ; un homme d’une trentaine d’années aux longs cheveux blonds  noués en que de cheval se dirigea vers le lieu où se trouvait Eugénion et Lithildren , il s’arrêta un instant , légèrement surpris d’apercevoir une elfe et un hobbit mais ne se laissa pas démonter pour autant. Il arriva à leur hauteur et s’adressa au philosophe réveillé par la fête .  

-Maître Hobbit venez nous rejoindre et faisons la fête.

Eugénion hésita un instant et observa le jeune homme qui lui avait adressé la parole ; il n’avait pas l’habitude de se mêler aux grandes fêtes des humains mais là , la simplicité et l’apparente honnêteté de ces gens lui faisaient chaud au coeur et puis au fond malgré ses belles pensées pouvait il faire à jamais taire ses instincts profond , sa propre nature , ce qu’il était. Les Hobbits étaient des fêtards et il se laissa prendre à la fête.
Il rejoignit la joyeuse troupe , dansa maladroitement sur ses petites jambes ; il en avait perdu l’habitude , but de la bière et apprit aux troubadours enthousiastes quelques chant shobbits et leur fit découvrir l’herbe à pipe hobbit qui rencontra un franc succès , il leur en vendit même ; toutes les occasions étaient bonnes pour faire des affaires.

Mavros , le jeune homme qui avait invité Eugénion à les rejoindre , s’approcha de Lithildren. En la voyant il hésita un moment à lui parler , c’était la première fois qu’il voyait une elfe , c’était une magnifique créature mais qui semblait si triste , le regard perdu dans le vide comme si quelque chose était brisé en elle . Tout ses congénères étaient ils pareils? Mavros l’ignorait mais il comptait bien lui rendre son sourire .

-Mademoiselle , je vous prie venez nous rejoindre pour danser et chanter , j’ai entendu dans les histoires de mon grand père que les elfes aiment faire cela . Vous serez la bienvenue.



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Pendant que les festivités improvisées battaient leur plein et que la majorité des bivouacs alentours avaient été déserté par leurs occupants pour rejoindre les danses , deux paires de yeux observaient ce spectacle .
C’était deux silhouettes sombres , enroulés dans d’amples capes de voyage  qui observaient silencieusement et discrètement dans la sombre nuit . Ils montaient de grands et puissant chevaux et l’épée qui ceignait à leur ceinture indiquait leur capacité à se défendre.

-Quelle mascarade … , fit l’un d’eux d’une voix très grave .
-Tu l’as dit , ces troubadours n’ont pas peur du ridicu...attends tu vois ce que je vois là-bas?
Le Hobbit et l’elfe qu’on a aperçu tout à l’heure sur la route. Décidément ces deux là sont dans tous les bons coups , je me demande ce qu’ils peuvent bien manigancer.
-Je ne sais pas mais vu leur route , ils vont sûrement s’arrêter à Bree .
-Bree… hmmmm. suis -les jusque là-bas je t’y retrouverai .
-Où vas-tu?
-Je vais prévenir Oropher de la présence de ces deux là , peut être saura-t-il quoi en faire.

L’homme fit demi tour et partit au triple galop sans un mot de plus à son compagnon espérant que ce mystérieux Oropher soit satisfait de son rapport.


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Entre deux pensées , il faut se prélasser  EmptyVen 17 Juil 2015 - 12:00
Je ruminais mes pensées, toujours assise sur mon rocher. J'adressais et surveillais de temps à autre le bivouac d'Eugénion, histoire de pourvoir intervenir. Mais quelque chose n'allait pas. L'atmosphère était lourde à un endroit. Comme si quelque chose, ou quelqu'un, perturbait l'air ambiant. Je fixais l'obscurité alentour, à la recherche d'un signe ou un détail. Mais je ne voyais, malgré mes yeux elfiques. Quelque chose dans mon passé a dû faire tomber mes perceptions, j'imagine. Peut-être cet homme défiguré ?

En regardant de nouveau vers Eugénion, je me rends compte qu'il n'y ait plus. Je tourne et me retrouve presque nez-à-nez avec un jeune homme - enfin, pour elle, tout les hommes sont jeunes à cause de sa longévité - et l'observa rapidement avant même qu'il n'ouvre la bouche. Cheveux longs et blonds, visage simple et étonnamment doux pour un humain. Il m'invite à me joindre à eux pour danser et fêter. Je regarde vers le feu où une troupe agrandie par rapport à tout à l'heure danse et chante. J'aperçois Eugénion et mon coeur se sent soulagé d'un poids immense.

Je me détends et regarde le jeune homme. Allez, Lithildren, pourquoi pas ? Me morfondre sans cesse n'est pas bon pour mon moral, et puis, j'ai toujours mes armes avec moi. Mes demi-épées qui m'ont maintes fois sauvées la vie ou celle de quelqu'un. Je me lève alors et me dirige vers le feu. J'aperçois une jeune femme aux cheveux châtains tressés élégamment jouant de la flûte. Je marche vers elle et lui emprunte sa flûte avec son accord.

J'entame alors une mélodie festive elfique que l'on m'avait apprise dans ma jeunesse. Des percussions suivent, et les gens se remettent à danser. Je me sens étrangement satisfaite. Je redonne la flûte à la jeune femme et elle tente de continuer l'air en le simplifiant - les elfes aiment les airs compliqués au doigté mais dont on croit à l'oreille qu'ils sont simples. Je surveille le bivouac agrandi par les gens. Ils m'observent tous comme si j'étais une bête de foire étrange. C'est certainement le cas. Une elfe et un Hobbit qui voyagent ensemble doit faire une impression fortement étrange.

En faisant le tour de la ronde, je regarde vers notre bivouac, à Eugénion et moi. Je ne vois plus Aldranys. Je m'éloigne du groupe et tire discrètement ma demi-épée droite après avoir rabattu ma capuche sur mon visage. Ainsi, mes cheveux blancs sont cachés et je pourrais presque être invisible, en m'éloignant du feu. Je retrouve mon cheval en train de brouter derrière un rocher. Et j'entends une galopade dans ma direction. Je me retourne et voit un cavalier foncer sur moi. Il me passe si près que je dois me jeter en arrière pour ne pas me prendre un coup de sabot.

En me redressant rapidement en ramassant ma lame, j'aperçois un autre cavalier. Il est encapuchonné et très discret, mais mes yeux - que je pensais moins bons en perception - distinguent sa silhouette. Il est tourné vers le feu, et son cheval tape de en temps le sol de son sabot. Je m'approche sans faire un bruit, cachant ma lame dans mon dos. Arrivée à sa hauteur, je rabats ma capuche en regardant l'homme.

- Douce nuit, n'est-il pas ? Il serait dommage de ne pas profiter de la brise légère. Vous devriez ôter cette épaisse cape, et vous joindre à la soirée.

Mon ton est calme, innocent. Bien qu'intéressé. Pourquoi l'un d'eux est parti au galop aussi précipitamment ? Et que fait cet autre à fixer le bivouac festoyant ? Cherchent-ils quelqu'un ? Ou surveillent-ils ? C'est étrange.

[HRP] Poste court, j'en suis navrée ! [/HRP]
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Entre deux pensées , il faut se prélasser  EmptyLun 20 Juil 2015 - 11:03
[HRP: Ne t'en fais pas pour la longueur de ton post c'est plus que très correct]



Lorsque le mot passa et que l’on put voir qu’une véritable elfe s’était jointe à la joyeuse troupe , la fête redoubla d’intensité et l’excitation monta encore d’un cran.  Les verres et les chopes continuaient à se vidaient et les plats étaient rapidement ingurgité par les convives pressés de manger un peu pour retourner danser au plus vite .

Klahé , une jeune musicienne de la troupe,  faisait chanter sa flûte de la plus belle des manières. Ses longs et beaux cheveux bruns qui descendaient en cascade étaient soigneusement tressés , ses vêtements étaient simple mais d’assez bonne qualité pour mettre en exergue sa beauté naturelle . Elle avait le teint légèrement hâlé , des yeux de noisette et une silhouette des plus avantageuse ; si elle attirait assurément le regard des danseurs depuis le début grâce à sa beauté mais aussi à ses talents musicaux , aucun d’entre eux n’avaient réellement osé l’approcher car il se disait que cette joyeuse troupe ambulante si elle était festive et très généreuse pouvait se montrait intransigeante sur certains comportement pouvant être interprété comme un manque de respect ou de reconnaissance. Concentré sur sa musique , Klahé ne vit pas arriver la discrète Lithildren qui lui demanda poliment de sa voix cristalline de lui prêter sa flûte  ; dans un premier temps elle sursauta , sous le choc de la surprise avant de lui tendre son instrument avec un grand sourire

-Oui bien sûr.

La jeune musicienne ne regretta pas son prêt tant la musique jouée par l’elfe était d’une beauté qui semblait venir d’un autre âge. D’un oeil Eugénion avait suivi toute la scène , un sourire au coin des lèvres . Quand l’elfe se met à jouer de cette sublime mélodie le temps semble se figer pendant quelque secondes , tous les regards étant rivés sur cette étrange et si gracieuse créature ; puis à mesure que le rythme s'accéléra ,  les danses reprirent de plus belle . Eugénion était hilare et satisfait , finalement la jeune elfe n’était pas un cas aussi désespérait qu’elle se plaisait à le dire , elle était capable de beaucoup de choses y compris sur le plan du contact social et puis si elle se souvenait de notes elfiques cela voulait dire que quelque chose fonctionnait encore dans sa mémoire.

Quand Lithildren rendit l’instrument à une Klahé émerveillé , cette dernière s’efforça de l’imiter de façon simplifiée alors que les danses  autour du feu continuaient sans s’arrêter.  Pris dans la torpeur festive Eugénion ne remarqua pas le départ de Lithildren qui quitta précipitamment la joyeuse bande pour retourner au bivouac. Le Semi-Homme , pour une fois beaucoup plus Hobbit que sage philosophe dans cet atmosphère festive, bougeait des bras, balançaient ses jambes , tournaient sur lui même et faisaient la ronde avec une gestuelle incroyable propre à son peuple qui plut beaucoup aux autres voyageurs qui s’arrachaient toujours à prix d’or les dernier sachets de Vieux Tobie même si , ne manquant jamais de ressources , le petit être avait prévu quelques sachets de réserve pour son usage personnel.

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Norfal , l’homme à la voix très grave , assis sur son cheval , observait silencieusement la fête dans la nuit . Il paraissait un peu troublé par cette ambiance. Il était partagé entre deux sentiments contraires , d’un côté la vue de ce spectacle futile le répugnait mais d’un autre côté quelque chose au fond de lui l’attirait à aller danser avec eux.  Depuis combien de temps n’avait-il pas ainsi fait la fête? Depuis combien de temps n’avait il pas festoyer joyeusement avec des amis autour d’une bonne table? Depuis combien de temps n’avait il pas dansé au rythme de la musique? Cela faisait très longtemps , trop longtemps même et quelques chose au fond de lui le poussait à y aller pour à nouveau ressentir ces sensations uniques. Mais il ne pouvait pas , il ne devait pas  ; il avait une mission , il avait des ordres , il ne devait pas bouger et se contenter d’observer un point c’est tout. Alors qu’il scrutait le groupe il nota la présence du Hobbit qui continuait inlassablement à se ridiculiser mais ne trouva pas des yeux l’elfe qu’il avait repérée un peu plus tôt avec son frère d’armes . Où diable était elle passée? Peut-être était-elle toujours dans la foule , trop discrète pour être vue par l’homme depuis son poste d’observation? Ou alors peut-être s’était elle éloignée pour se reposer ?  Mais Norfal ne tarda pas à obtenir la réponse quand une voix douce et mielleuse s’éleva dans se dos , il sursauta de surprise avant de faire faire volte face à sa monture.
L’elfe s’était glissée derrière lui et lui parlait de manière calme et posée. Dame! C’était le pied ça ! Il ne l’avait même pas vu arriver tiens ! Heureusement qu’elle n’en avait pas profité pour lui planter un poignard dans le dos . Norfal jura intérieurement , et se promit qu’à l’avenir il se montrerait plus prudent et attentif.  Pour répondre à l’elfe , ne sachant pas vraiment quoi lui dire car pris par la surprise ,il commença par bafouiller un peu ; cherchant ses mots ou un alibi plausible. L’homme encapuchonné finit par dire

-Euh … Mademoiselle … en effet la nuit est douce mais un peu fraîche à mon goût je préfère garder ma cape .  Je me serai bien joint à la fête mais malheureusement j’ai promis à ma femme de ne pas traîner sur la route pour aller la retrouver vous comprenez . Je vais me reposer un peu et reprendre la route au plus vite. Bonne nuit!

Norfal était habitué à mentir de la sorte , il avait été entraîné pour cela mais l’exercice se révélait beaucoup moins évident en situation réelle surtout quand l’on est pris par surprise. Il s’éloigna de Lithildren avec son cheval et fit mine d’installer un petit bivouac un peu plus loin sur la plaine. Pour la suite des opérations il allait falloir qu’il continue à les suivre discrètement en espérant que les autres se dépêchent de venir l’aider.


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Le lendemain matin , le réveil fut tardif pour un Eugénion , content mais encore fatigué des festivités de la veille qui s’étaient prolongés jusque tard dans la nuit. Ses courtes jambes sur lesquelles il avait dansé lui faisait mal et son ventre était victime d’incessant ballonnement à cause de la digestion délicate. Lithildren , de son côté paraissait toujours impassible et aucune marque de fatigue ou de quelconque conséquence du festin dansant de la veille ne pouvait se lire sur son fin visage. Ils marchèrent ainsi plusieurs heures , encore plus lentement qu’auparavant et vers le milieu de l’après midi Eugénion aperçut au loin les formes encore un peu floues d’habitations tandis que la route s’élargissait et était de plus en plus empruntée. Le Hobbit montra le lieu au loin du doigr

-Bree c’est Bree , nous y sommes !

Il accéléra la cadence , enchanté par la perspective de pouvoir entrer dans la ville , refaire les provisions , se reposer , s’asseoir dans une auberge et dormir dans un lit.
Un peu plus loin , en retrait et toujours dissimulé sous une capuche liée à une ample cape de voyage noir , une paire de yeux observait le curieux duo entrer dans la ville avant de les imiter quelques minutes plus tard.


Fin du rp : Suite à Bree dans : Dis moi où tu es , je te dirai qui tu étais...


The Young Cop


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