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 Quand l'homme et l'arme ne font plus qu'un.

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Learamn
Agent de Rhûn - Banni du Rohan
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Learamn

Nombre de messages : 1082
Age : 25
Localisation : Temple Sharaman, Albyor
Rôle : Esclave au Temple Sharaman, Agent de la Reine Lyra, Ex-Capitaine du Rohan

~ GRIMOIRE ~
- -: Humain
- -: 25 ans
- -:

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Quand l'homme et l'arme ne font plus qu'un. EmptyDim 23 Aoû 2015 - 1:01

Se pouvait-il que la chance ait enfin sourie à Ald’ar? Lui qui se pensait condamné à l’errance et aux sales besognes après avoir tout perdu . A présent il était riche , oui c’était le mot ;  riche  , très riche même . Et pour cela il avait seulement répondu à l’appel d’un seigneur oriental à la recherche de son chat , une mission que de nombreux autres mercenaires auraient dédaignés mais lui il avait eu le flair ; au cours de ses voyages il avait appris que ce genre de personnage se déplaçait toujours avec une petite fortune. Visiblement ce félin comptait beaucoup aux yeux du seigneur qui lui avait donné en guise de salaire un coffret rempli d’or pur ainsi qu’une pierre précieuse qui devait valoir énormément d’argent . Mais il avait aussi acquis autre chose durant cette mission , quelque chose d'inattendue ; des griffes de deux malfaiteurs il avait libéré une jeune adolescente effrayée . Ne sachant pas très bien qu’en faire il avait décidée de l’amener avec lui jusqu’à qu’il ne trouve une solution ; d’ailleurs une idée commençait à germer  dans son esprit mais avant il avait d’autres soucis à gérer . Durant les affrontements avec les ravisseurs du chat et de la jeune fille sa prothèse s’était détachée , ce qui handicapait grandement le Nordique à présent manchot . A chaque fois que ses yeux se baissaient sur son bras métallique détachée et son moignon la colère le saisissait , il lâchait un juron et maudissait le chirurgien  qui le lui avait fixée en lui assurant qu’elle ne pourrait pas tomber.  Il fallait arranger ce problème au plus vite. Il s’empressa donc de sortir de la tente oriental après avoir remercié le seigneur qui même s’il lui avait tenu un discours plutôt déconcertant lui avait fourni un salaire conséquent , Ald’ar ne demandait pas plus et puis l’homme avait laissé planer l’idée qu’il pourrait recontacter le mercenaire pour de futures missions ; si il se montrait aussi généreux à chaque fois le Bras de Fer n’aurait aucun problème à le servir à nouveau.  En sortant il indiqua à la jeune fille de le suivre sans adresser aucun regard à l’intendant. D’un pas rapide il se dirigea vers l’entrée de la Cité Blanche .

La nuit était à présent tombée et les rues étaient dorénavant presque vide , éclairés par quelques lanternes provenant d’un fabriquant connu mais intrigant du Haut de la Cité  . Une patrouille passa , visiblement sur le qui-vive ; la nuit était le moment où tout les parasites et autres hors la loi vivaient et commettaient leurs méfaits. Quelques mendiants s’étaient assoupis contre un mur et ronflaient bruyamment  , l’on pouvait aussi croiser de simples passant , des citoyens normaux qui tardaient dans les rues ou se rendaient dans une taverne pour se détendre.  Ald’ar avança ainsi plusieurs minutes à travers un dédale de rues qui montaient progressivement vers le centre , la jeune adolescente le suivant comme son ombre ; cette dernière put noter que son “libérateur “ évitait soigneusement le quartier qui abritait l’animalerie où les affrontements sanglants avaient eu lieu . Il s’arrêta devant un grand bâtiment aisément reconnaissable : une écurie. A l’intérieur des chevaux somonolaient tandis qu’un écriteau “fermé” était accroché sur la porte close ; Ald’ar esquissa un sourire , la dernière fois qu’il était entré dans ce genre d’endroits c’était à Fondcombe dans une bâtisse d’une beauté à couper le souffle qu’il avait incendié sans hésiter une seule seconde mais ce temps là était bien loin .  Le Lossoth leva les yeux , à l’étage une lumière était allumée ; ce devaient être l’appartement occupé par le propriétaire des lieux  . Il frappa alors bruyamment trois coups à la porte , il n’y eut aucune réponse  ; il frappa à nouveau avec encore plus de force et une voix agacée se fit entendre à l’étage .

-Nous sommes fermés !

Mais Ald’ar ne se laissa pas refroidir et frappa encore à la porte , après quelques secondes celle ci s’ouvrit et laissa apparaître un homme plutôt agé . Maigre et avec des bras noués il portait une chemise de nuit et une petite chandelle à la main ; il ne semblait pas particulièrement content qu’on le dérange à cette heure ci .  

-Bonsoir
, fit le Bras de Fer , j’aimerais acheter un cheval.

L’homme dévisagea successivement l’inconnu qui l’avait dérangé puis la jeune fille qui l’accompagnait  , cet homme puissant et à qui il manquait un bras n’était guère rassurant qui plus est pleine nuit et puis que diable faisait avec une gamine ? Et pourquoi débarquait il en pleine nuit ? On n’achetait pas des chevaux à cette heure ci . Profondément irrité le vieillard leur répondit sèchement .

-J’ai dit que nous étions fermés .

Sur ces mots il tenta de leur claquer la porte au nez mais Ald’ar s’interposa et il l’en empêcha de son bras valide. Le Nordique reprit

- J’ai besoin d’une monture tout de suite et j’ai de quoi payé .

Pour appuyer ses dires l’ex agent de l’OCF sortit une petite bourse remplie de pièce d’or pur qu’il présenta au vendeur réticent . Bien entendu afin d’éviter que ce dernier ne se révèle trop gourmand Ald’ar ne lui avait pas dévoilé qu’il détenait un coffret rempli , il ne dilapiderait pas tout son bien dans l’achat d’un cheval.  Le commerçant hésita un instant , il semblait peser le pour et le contre . D’un côté il était attiré par la promesse de faire une belle affaire mais de l’autre s’il les laissaient entrer il céderait et donc sa faiblesse serait dévoilée et puis imaginez un seul instant que le bruit court qu’il ait accueilli des clients en pleine nuit , tout le monde se mettrait à agir de la sorte , après tout il y avait des heures à respecter.
Le temps de réflexion du vendeur était trop long au goût d’Ald’ar et il décida d’accélerer les choses.

-Eh bien , si vous n’êtes pas disposé à nous ouvrir et à prendre mon argent je pense que celui ci trouvera facilement un autre preneur qui sera bien heureux .

-Non pas la concurrence !
ne put s’empêcher de s’exclamer le vieil homme .

S’il y avait bien une chance qu’il ne pouvait pas supporter c’était que de potentiels clients aillent voir ailleurs , surtout chez ce maudit Raflor qui faisait si aisément fortune alors que les conditions de vie de ses bêtes étaient désastreuses. Lui se targuait d’avoir construit un véritable bout de paradis pour ses chevaux.

-Bon , bon
, fit il finalement , entrez .

Ald’ar et la jeune adolescente entrèrent donc dans un petit vestibule mal éclairé mais propre et joliment décoré. L’odeur du foin et du fumier montait déjà jusque dans leur narines , la jeune fille posa une main sur son nez , dérangée par cet odeur inhabituelle . Le Bras de Fer sourit , un peu amusé par la situation et la candeur de l’adolescente . Il n’était pas du genre à s’attendrir facilement , loin de là , mais il était aussi capable de ressentir des émotions humaines .

-Attendez moi ici .
grommela le commerçant.

L’homme monta à l’étage en faisant au passage grincer plusieurs marches en bois , les deux clients patientèrent alors en silences . Quelques minutes plus tard il redescendit , cette fois correctement habillé .

-Allons dans les écuries .

Ils entrèrent alors dans une longue écurie plutôt étroite mais correctement aménagée ; les chevaux y somnolaient en silence . D’un regard interrogateur le commerçant demanda à Ald’ar quel type de monture il recherchait .

-Je désire un cheval robuste capable de porter un homme et un enfant et qui puisse galoper sur de longues distance .

-Hmmmm . Je dois avoir ça , alors voyons voir …

Le vieil homme les amena au fond de l’écurie tandis que l’odeur se faisait de plus en plus prononcée ce qui provoquait des haut-le-coeur à l’adolescente . Ils s’arrêtèrent devant un cheval robuste à la belle robe grise parsemée de taches blanches . Le vendeur le caressa tendrement , visiblement ému.

-C’est un mâle puissant , il s’appelle Fohrn. Il devrait satisfaire vos attentes.
-Bien
, répondit Ald’ar qui ne semblait nullement impressionné par la bête , je vous prend cette bête.

Il lui tendit l’argent , tandis que le commerçant devait se faire à l’idée qu’il allait se séparer de l’un de ses cheval préférés.

-Ce n’est pas une bête , son nom c’est c’est Fohrn .
fit le vendeur sur un ton proche du reproche .

Ald’ar émit alors un sourire ironique . Quelle simplicité d’esprit!

-Les animaux n’ont pas besoin d’avoir de nom .
répondit-il simplement.

Il sella le cheval et monta dessus puis il aida la jeune fille à en faire de même. Elle s’installa derrière lui .

-Nous allons chevaucher un moment , je te conseille de te cramponner .

Le Nordique mit alors les pieds aux étriers et avec une interjection bruyante il envoya sa monture au galop à travers les rues de la cité qu’il dévala en quelques secondes avant de sortir de la ville et de chevaucher dans les Champs du Pelennor. Diriger un cheval avec un seul bras n’étaient pas une chose facile mais le Lossoth avait assez d’expérience pour s’en sortir avec brio . Depuis sa fenêtre le vendeur de chevaux observa ce bien curieux client disparaître dans la nuit.

Ils chevauchèrent ainsi de longues heures , traversant champs et collines . Le cheval tenait bon malgré le poids de deux personnes sur son dos mais au bout d’un moment il avait besoin d’un peu de repos au même titre que ses propriétaires . Ils s’arrêtèrent donc près d’un petit ruisseau où ils mangèrent quelque peu de leur maigres provisions ; la nuit précédente ils n’avaient pas eu l’occasion de passer chez l’épicier .  Assis face-à-face l’homme et l’adolescente se jaugeait , elle était resté silencieuse depuis leur départ . Quelle était son hsitoire , ses secrets ? Ald’ar voulait tout savoir , il portait l’ignorance en horreur . Pour pouvoir maîtriser une situation il lui fallait avoir toutes les cartes en mains .  

-Alors qui es tu ? Quels sont tes secrets?

La jeune file aux yeux verts soutint le regard gris et glacé du Bras de Fer.

-Vous qui êtes vous?


Ald’ar sourit , la gamine semblait avoir pris un peu d’assurance après choc de l’enlèvement ; peut-être y avait il quelque chose à développer chez elle en fin de compte car jusqu’ici il n’avait rien vu à part de la peur.

-Un homme au passé et au futur guerrier qui baigne dans des choses bien dangereuses pour une jeune adolescente . Alors toi qui est tu  ?


-Mon nom est Nalka
, fit elle un peu hésitante , mes parents sont venus s’installer au Gondor suite à la sécheresse qui ravageait leur contrée du Sud . Mais peu après leur arrivée ils ont été tués dans un incendie et moi placée dans un orphelinat . Un lieu horrible où j’ai perdu toute joie de vivre . Un soir , peu après les festivités , j’avais obtenu une autorisation de sortir en ville mais je me suis perdu et durant la nuit deux hommes m’ont kidnappé , ils m’ont enfermé jusqu’à que ce que vous veniez .  Pour rien au monde je ne retournerai à l’orphelinat , j’ai vu votre arrivée comme une opportunité de partir ailleurs pour me reconstruire une vie .

Un silence s’installa alors tandis que le Bras de Fer assimilait calmement la foule d’informations . Pouvait il vraiment songer à la prendre avec elle? Il l’avait déjà fait par le passé avec Nunne mais celui-ci avait une âme de combattant .  Pourquoi attirait il tout les orphelins de la Terre du Milieu? Et surtout pourquoi se sentait il attiré par tous les orphelins de la Terre du Milieu ? Les attirer était une chose , s’y attacher en était une autre .  Ald’ar sentait qu’il avait besoin d’elle ; elle pourrait lui être utile certes mais ce sentiment dépassait le simple intérêt , ce même sentiment qui avait rendu la trahison de Nunne si douloureuse.  Etait ce de l’attachement? La simple pensée de ce mot fit frissonner le Lossoth , non c’était impossible il ne pouvait pas ressentir ce genre de chose ; il devait se reprendre .  Il fixa à nouveau la dénommée Nalka , s’il voulait pouvoir la rendre utile il devait s’assurer qu’elle ne puisse plus faire machine arrière .

-Si tu veux aller de l’avant , si tu veux tourner la page et me suivre dans l’inconnu alors tu dois faire table rase du passé. Oublie l’orphelinat , la Cité Blanche et tout ce qui s’y rattache ; oublie même ton nom. Durant cette mission à Minas Tirith j’a reçu de l’or certes mais j’ai aussi reçu autre chose : un trophée  , mon trophée ; toi . Mon trophée “Palkinto “ .  A présent repose toi Palkinto nous avons encore un long chemin à parcourir.

Sous le ciel étoilé le vétéran et la novice s’endormirent .

---------------------------------------------------------------

-AAAAAAAAAAAAAH

-Mais bon sang ! Arrêtez de bouger , comment voulez vous que je travaille dans ces conditions! Si vous pouvez pas vous tenir tranquille pendant une petite saignée…


Falkor soupira , un brin exaspéré . Il avait beau être un médecin experimenté certaines opérations basiques devenaient parfois bien compliquées quand le patient ne se montrait pas assez vaillant ; mais là c’était bien la première fois qu’il voyait quelqu’un se mettre dans cet état pour une simple saignée. Le pauvre bougre gémissait encore et c’est avec toutes les peines du monde qui lui tendit l’argent dû pour l’opération .  Aussitôt qu’il fut sorti une femme accompagné d’un jeune enfant entrèrent dans le cabinet de Falkor. Ce dernier les accueillit chaleureusement et les installa confortablement , il fallait toujours se montrer aimable avec les client surtout quand ceux ci payaient leur consultation au prix fort. Il faut dire que bien qu’il ne se soit pas installé depuis longtemps il pouvait se vanter d’être l’un des meilleurs médecins traitants de la région . Et puis il s’était habitué à la courtoisie et aux manières de la vie civile , c’était plutôt agréable d’être confortablement installé dans son cabinet et de recevoir des remerciements chaleureux  quand on avait passé le reste de sa carrière à soigner des militaires bourrus et fâchés d’être blessés qui lui proféraient plus d’injures que de marques de reconnaissance. La femme prit la parole

-Mon fils ne se sent pas bien depuis hier , il tremble , a froid même si son front est très chaud.

-Voyons voir ça ..
.
fit  le médecin en mettant les lunettes sur son nez.

Il tâta le front de l’enfant , lui prit la tension d’un geste expert et regarda au fond de sa gorge  . Il fit mine de réfléchir et se gratta son crâne qui souffrait d’une calvitie apparente d’un geste impérial . De toute évidence Falkor , en plus d’être un bon médecin , avait un sens certain du spectacle ; cela faisait toujours de l’effet auprès du client et tout ce qui faisait de l’effet auprès du client était bon à prendre .

-Notre petit a de la fièvre c’est indéniable. Je crois qu’il est victime de … de…


Cette fois c’est son menton qu’il  gratta , toujours dans ce même souci d’indiquer aux clients qu’il réfléchissait .

-Oui une grippe estivale , ce doit être ça . Alors , alors ...


Il s’installa derrière son bureau , remonta un peu ses lunettes qui lui tombaient sur le bout de son  et sortit un bout de papier sur lequel il griffonna de son écriture difficielement lisible.

-Je préconise plusieurs jours de repos , boire des infusions et prendre cette petite concoction régulièrement , plusieurs fois par jour.


Il sortit de son placard un flacon rempli d’un liquide sirupeux de couleur rouge qu’il tendit à ses clients. Ces derniers le payèrent , Falkor après les avoir raccompagné à la sortie s’assit et commença à trier des documents professionnels. Depuis qu’il s’était installé ici , il y a quelque mois , il menait la belle vie et continuait à s’enrichir ; ancien chirurgien militaire , ayant servi avec l’Ordre de la Couronne de Fer il avait fini par en avoir marre de cette vie militaire qui n’était pas assez calme et sûre à son goût , il s’était donc installé ici dans ce petit bourg du Gondor oriental où le gouverneur l’avait accueillit les bras ouvert , on manquait de médecins compétents dans la région .  On frappa alors à la porte , Falkor fut surpris . Il n’attendait pas de client à cette heure là , d’u coin de l’oeil il regarda son planning et effectivement aucune consultation n’était prévue . Il devait s’agir d’un client qui avait besoin d’une consultation en urgence et qui n’était pas passé par la case rendez-vous ; ils étaient de plus en plus nombreux. Un peu contrarié il se dirigea vers l’entrée . Quand trouverait il le temps de trier toute cette paperasse si on ne le laissait pas en paix durant ses temps libres? Car la quantité faramineuse de papiers à remplir étaient l’un des aspects un peu moins positifs de la vie civile.
Il traversa son cabinet en renversant par mégarde une chaise sur son passage. C’était une pièce de taille moyenne , pas très bien rangée dans laquelle il régnait un désordre apparent qui était cependant parfaitement organisé. Dans ce fouillis de parchemin , d’armoires , de plantes et de remèdes Falkor savait exactement où se trouvait chaque chose.

Il ouvrit alors la porte pour se retrouver nez-à-nez avec une vieille connaissance qu’il ne pensait pas revoir avant longtemps .

-Bonjour Falkor , belle journée pour opérer non?
fit le Bras de Fer.
-Vous? fit le médecin en reculant d’un pas . Mais que faites vous ici?

Ald’ar brandit alors sa prothèse métallique de son bras valide et la pointa sous le nez de Falkor.

-Voilà la raison de ma venue . La voilà!
Fit il d’une voix qui ne souffrait d’aucune douceur . Vous qui m’avez assuré qu’ainsi fixée elle ne se détacherait jamais.  Tu es un incapable ! J’espère que tu sauras te racheter en arrangeant tout ceci de manière plus durable.


Le médecin prit une grande inspiration et tenta de se calmer après cette intrusion inattendue du guerrier Nordique. Il posa sa main sur son embonpoint et se laisse tomber sur un tabouret. Il avait été le chirurgien qui avait placé ce bras métallique à Ald’ar après la bataille de Fondcombe ; il avait également soigné ce dernier de ses divers blessures quelques mois plus tôt après la chute de l’Ordre quand l’ex Lefnui n’était plus qu’un vagabond incapable de lui payer quoi que ce soir , Falkor lui avait fait crédit. Mais cette fois il était décidé à ne pas se laisser faire

-Et toi j’espère que tu as de quoi payer les derniers soins parceque sinon je ne ferai rien .


Les yeux gris  du Bras de Fer s’illuminèrent d’une lueur inquiétante.

-Oh oui ! J’ai de quoi payé les soins passés et même tous ceux qui sont à venir.

-Ah oui?Eh bien ça devrait aller alors.


Falkor se retint bien de demander où il avait trouver cet argent , après tout ce n’était pas ses affaires et puis il se doutait bien qu’il ne l’avait pas gagné en travaillant honnêtement dans les champs . C’est alors qu’une petite tête apparut dans l’encadrement de la porte ; une jeune adolescente venait de rentrer derrière le Nordique . Mais que diable manigançait il encore avec une gamine ? Le médecin connaissait le guerrier depuis longtemps et il savait très bien que ce n’était pas un pédophile ou un vendeur d’esclaves ; ils avaient d’ailleurs tous les deux étaient en termes plutôt bons mais visiblement le fait que la prothèse n’est pas tenue en place n’avait pas plu mais alors la pas plu du tout au Bras de Fer. Et les Valars savaient ce qu’ilé tait capable de faire quand il se mettait en colère? On racontait qu’il avait détruit des villages entiers quand il était pris par sa rage.

-Je ne comprends pas , ces lanières de cuir était le moyen le plus efficace pour fixer la prothèse sans abîmer les tissus corporels. Alors effectivement si on les sectionne…


-C’est précisément ce qui est arrivé , et moi j’ai du continuer à me battre et à vivre avec un bras en moins .


-Que veux tu  donc faire? Enfoncer la prothèse dans ton bras
?
fit Falkor d’un ton désabusé et ironique .

-Précisément .
fit Ald’ar avec un sourire tout sauf rassurant.

Visiblement déstabilisé et très stressé Falkor balbutia

-Mais c’est très dangereux , insensé même. Tu en as conscience?


-La seule chose dont j’ai  conscience c’est que l’arme et l’homme ne doivent plus faire qu’un . Et je te conseille vivement  de te reprendre , je ne tiens pas à ce que vous trembliez pendant l’opération.


-Bon , bon alors allonge-toi sur la table d’opération
.
fit Falkor en sortant ses instruments d’une main suante et tremblante.

Il commença par endormir le membre de son patient particulier à l’aide d’un anesthéstiant puis aiguisa le bout de la prothèse de sorte à pouvoir la faire rentrer dans la chair. Le tout sous le regard silencieux de Palkinto , Ald’ar la respiration haletante attendait la douleur de pied ferme.

Un hurlement de douleur déchira le ciel bleu .

---------------------------------------------------------------------

A son réveil le Bras de Fer ressentit une douleur au niveau de son bras , il baissa les yeux et y vit la prothèse profondément enfoncé dans son membre où la chair avait bleui de manière plutôt inquiétante . Il se leva avec un grognement , à côté de la table d’opération en bois sur laquelle avait coulé une quantité impressionnante de sang séché qui lui apprtenait sans un aucun doute , se trouvait Palkinto qui dormait , recroquevillée sur elle même à même le sol. La porte du cabinet était ouverte , Ald’ar marcha doucement et sortit dehors où la nuit qui était tombée depuis plusieurs heures touchait à sa fin . Falkor était assis sur un banc , un grand verre d’eau de vie à la main ; le Bras de Fer lui tendit une bourse bien garnie.

-Tu as bien travaillé cette fois . Je partirai dans la journée mais il se pourrait que je pourrai te recontacter à l’avenir.

-Tu as d’autres pépins à soigner?


-Non , mais il se pourrait que nous ayons besoin de tes services.

-Nous ? Qui ça nous? De quoi parles tu ?


-Tu le découvrira bien assez tôt en même temps que le monde entier…

Sur cette phrase énigmatique Ald’ar fit volte face , présentant le dos au chirurgien et fixa la route qui sortait du village . Il ne fallait pas qu’il tarde à partir , il avait à faire , beaucoup à faire ; déjà ses messagers étaient partis. Bientôt ils seraient là.

#Falkor #Palkinto


The Young Cop


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