Nombre de messages : 1079 Age : 25 Localisation : Temple Sharaman, Albyor Rôle : Esclave au Temple Sharaman, Agent de la Reine Lyra, Ex-Capitaine du Rohan
Le jour se levait à peine sur les flancs des Monts Brumeux, illuminant les cimes enneigées et amenant un peu de chaleur au sein des vallées balayées par un vent froid du Nord durant les heures d’obscurité. Le soleil n’était pas encore visible que déjà le campement fourmillait d’activités. Des centaines, voire des milliers de tentes de couleur dorée avait été installées au sein du vallon. L’endroit était un campement militaire mais le soin particulier avec lequel il avait été monté, agencé de façon précise et ornée de splendides tentures, montrait que les personnes qui y résidaient étaient avant tout un peuple d’esthètes. En effet, s’ils produisaient d’excellents guerriers, les Dalites étaient avant tout réputés comme faisant partie des plus grands artistes des Terres du Milieu. Et d’une certaine manière, le capitaine Jenslav en était un lui aussi, pour peu que l’on considérât la guerre comme un art. Officier des Archers de Bard, il avait pris le commandement de cette unité d’élite suite au départ à l’avant de Thorvald et des meilleurs éléments; ces derniers avaient pris les devants pour porter secours aux troupes du Roi Thorik mal en point à Therka Nala, laissant derrière eux le gros de l’armée de Dale qui faisaient route plus lentement vers la coalition. Plus d’une centaine de soldats avaient suivi le neveu du Roi dans la bataille, et Jenslav commandait à présent les quelques dizaines d’archers de Bard restés avec le gros de l’armée.
Cependant, ce matin-là, ce n’était pas un membre de l’unité qu’il cherchait à travers le campement. Il passa de longues minutes à traverser le camp, de tente en tente. Il finit par trouver la personne qu’il recherchait en bordure du camp, plus au nord, face aux plus hauts sommets des montagnes. C’était en dessous de ces roches sombres et glacées que des milliers de Naugrim, humains et Béornides mourraient chaque jour pour grapiller quelques mètres sur les défenses sournoises des gobelins.
Jenslav héla la courte silhouette qui lui tournait le dos. “Maître Nain!”
L’intéressé fit volte-face, un air méfiant sur son visage. Au cours des longs siècles passés dans les profondeurs hantées de la Terre, les fils d’Aulë n’avait survécu que grâce à leur extrême ténacité et il n’était pas surprenant de les voir aussi tendus, en particulier aujourd’hui alors qu’une des pages les plus importantes de leur longue histoire était en train de s’écrire. Pour le meilleur ou pour le pire. “Maître Daramir? C’est bien cela?” Demanda Jenslav qui ne voyait pas bien qui il pouvait être d’autre.
Il y avait bien peu de nains dans le campement et celui-ci correspondait parfaitement à la description qu’on lui avait faite des éclaireurs d’Erebor. Plusieurs de ces derniers avaient fait la jonction avec les troupes du Roi Gudmund, leur servant à la fois de relais d’informations et de guide à travers les montagnes et souterrains de la région.
L’archer arriva au niveau du Nain. Il le dominait nettement de sa hauteur mais l’éclaireur semblait bien plus large que l’humain, ses épaules puissantes et larges mains pouvant potentiellement broyer la nuque d’un orc. Jenslav avait entendu beaucoup de choses sur les méthodes de combat de leurs alliés, et celles-ci différaient quelque peu de ce qui pouvait se pratiquer à Dale. “Magnifique, n’est-ce pas?” commenta le capitaine en s’attardant sur le spectacle du soleil levant à travers la cime des montagnes.
Les deux guerriers restèrent ainsi un long moment silencieux, admirant le majestueux spectacle qui se déroulait sous leurs yeux. Puis, Jenslav reporta son attention sur son interlocuteur. “Maître Daramir; nos éclaireurs nous ont signalé du mouvement de l’autre côté de la vallée. On en ignore encore la nature exacte mais l’état-major insiste pour que nous y jetions un coup d’œil. Mes hommes se tiennent prêt mais nous aurions besoin d’un guide pour nous aventurer dans la brume de ces montagnes. Et qui connaît mieux cet endroit qu’un éclaireur d’Erebor?”
Les sbires du Roi Baltog et les crapules de Gobelinville connaissaient peut-être aussi bien cet endroit mais là n’était pas une compagnie que les Bardides désiraient avoir.
Le Nain prit quelques minutes pour s’armer et s’équiper et suivit le Dalite jusqu’à l’extrémité est du Campement, où les attendaient déjà six archers vêtus de longues tuniques safran et de casques fourrées.
“En route!” ordonna Jenslav en prenant les devants.
La patrouille se mit en marche et se mit à gravir une colline. Selon leurs informations; les mouvements suspects avaient été entendus à quelques lieux de là, vers l’Est. Leur mission n’était pas d’engager le combat mais bien de s’assurer que la voie était livre pour éviter toute mauvaise surprise à l’armée Dalite qui se remettrait bientôt en marche vers les forteresses naines. “Maître Daramir; connaissez-vous une voie plus rapide pour traverser ce sommet? Il nous faut atteindre l’autre côté avant midi?”
L’éclaireur prit donc les devants et les archers de Bard suivirent comme un seul homme les directives du Naugrim. Evoluer sur les flancs escarpés des Monts Brumeux ne faisaient pas partie de leur formation et la présence d’un éclaireur d’Erebor avec eux leur facilitaient bien des choses. Alors qu’ils progressaient péniblement, Jenslav accéléra la cadence pour se placer au côté de leur guide. “Dîtes-moi Maître Nain; vous qui avez déjà participé aux affrontements de cette reconquête… A quoi mes hommes devront-ils s’attendre une fois que nous aurons rallié la coalition? Certains disent que les défenseurs de Gundabad sont malins et nombreux. Pensez-vous la victoire possible? Qu’a donc motivé les vôtre à se lancer dans cette ambitieuse entreprise?”
Mais alors que Daramir lui répondait le plus clairement possible, la petite patrouille fut alertée par des bruits en contrebas. D’un geste, l’officier fit signe à ses hommes de se mettre à couvert et se réfugia à son tour derrière une grosse roche, au côté de Daramir. Il échangea un regard avec ce dernier, tous deux essayant de déterminer la nature de ces intrus. Il y avait des pas lourds, des tintements métalliques, des éclats de voix… Les éclaireurs de Baltog, se seraient-ils aventurés aussi loin? Heureusement, ils ne les avaient pas repérés.
Ils rapprochaient.
Jenslav leva trois doigts en l’air, visibles pour tous ces hommes.
Il en baissa un premier.
Il inspira fortement
Il en baissa un second.
Il expira en silence.
Il baissa son dernier doigt et après une dernière inspiration; il sortit subitement de sa cachette en bandant son arc en direction des étrangers. Il fut rapidement imité par ces hommes. “Plus un geste!” cria-t-il en observant le petit groupe atypique qui lui faisait face.
Ils ne s’agissaient ni d’orcs ni de gobelins. L’archer se détendit légèrement mais ne baissa pas son arc pointé en direction de trois Nains et d’un homme visiblement surpris par l’arrivée impromptue de cette patrouille. Les traits de l’humain n’étaient pas ceux du pays de Dale. Il n’en avait ni les vêtements brodés ni le teint caractéristique. Il n’avait pas non plus les cheveux blonds et crépus des rohirrim qui avaient également rejoins l’effort de guerre. Non, cette longue chevelure sombre et lisse, ces traits fins, ces yeux bruns. Cet homme était d’une ascendance bien peu commune en ces terres.
Le Nain, qui semblait diriger le petit groupe ainsi interpellé, ne fit pas un seul mouvement pour baisser sa hache et se contenta de grogner. “Ah les Dalites! Eh bien ce n’est pas trop tôt! Cela fait des semaines qu’on est parti à votre recherche! Je suis Gröm Tête-de-Fer, éclaireur d’Erebor et nous avons été envoyé par notre Roi à votre rencontre pour vous guider jusqu’à la coalition”
Il posa alors son regard sur Daramir. "Visiblement, il y en a qui vous ont trouvé avant nous…”
Jenslav abaissa légèrement son arc mais ne le désarma pas pour autant. “Des éclaireurs d’Erebor dîtes vous… Maître Daramir! Reconnaissez-vous ces guerriers?”
Il s’approcha alors de l’homme qui les accompagnait. Elendüril pouvait clairement discerner une réelle méfiance dans le regard de l’archer. “Et lui? C’est un éclaireur d’Erebor aussi?” fit Jenslav d’un ton mi-moquer mi-suspicieux. “ Les Dunedains sont rares en ces terres et je pensais que le sort des gens au-delà des Monts Brumeux ne les importait que peu. Me trompe-je?”
Si l’Arnorien avait eu toutes les peines du monde à gagner la confiance de Gröm et de ses pairs, il lui faudrait à priori reprendre à zéro avec le Bardide.
[...] Daramir observait pensivement l'horizon, où semblait enfin bien vouloir poindre le soleil. D'un sommeil léger, cela faisait maintenant bien quelques heures qu'il était réveillé. Un camp de guerre, qu'il soit Nain ou Dalite était toujours aussi bruyant, et heureusement l'était-il.
C'est alors qu'il entendit une voix le héler :
“Maître Nain!”
Daramir fit volte-face, un air méfiant sur son visage, ne sachant trop que penser de cet homme.
“Maître Daramir? C’est bien cela?”
Daramir acquiesça d'un hochement de tête Il dévisagea l'homme, ce devait être un officier, au moins un capitaine, comme le laissait entendre son uniforme. Que pouvait il bien lui vouloir ? Celui ci s'avança et arriva à la hauteur du Nain. Bien plus grand, il étais toutefois plutôt fin, musclé certes, mais fin malgré tout. Sans doute un archer.
“Magnifique, n’est-ce pas?” commenta le capitaine en s’attardant sur le spectacle du soleil levant à travers la cime des montagnes. Daramir acquiesça à nouveau puis reprit sa contemplation, cette fois au coté de l'officier, vidant son esprit de toutes les questions qui lui venait.
L'homme reprit la parole, sortant Daramir de son état d'hébétude.
“Maître Daramir; nos éclaireurs nous ont signalé du mouvement de l’autre côté de la vallée. On en ignore encore la nature exacte mais l’état-major insiste pour que nous y jetions un coup d’œil. Mes hommes se tiennent prêt mais nous aurions besoin d’un guide pour nous aventurer dans la brume de ces montagnes. Et qui connaît mieux cet endroit qu’un éclaireur d’Erebor?”
"Laissez moi le temps de m'équiper et je suis votre homme, ou du moins votre Nain." répondit Daramir dans un sourire, heureux de pouvoir enfin sortir de sa routine quotidienne.
Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas sourit se surprit-il a penser quelques instants plus tard, s'armant et s'équipant. Une fois prêt, il rejoignit le Dalite jusqu’à l’extrémité Est du Campement, où les attendaient déjà six archers vêtus de longues tuniques safran et de casques fourrées.
Daramir les salua de la tête, les jaugeant de bas en haut, c'était là de bons guerriers. L'officier prit les devants, “En route!” ordonna-il.
La patrouille se mit en marche et se mit à gravir une colline. Selon leurs informations; les mouvements suspects avaient été entendus à quelques lieux de là, vers l’Est. Leur mission n’était pas d’engager le combat apprit-il mais bien de s’assurer que la voie était libre pour éviter toute mauvaise surprise à l’armée Dalite qui se remettrait bientôt en marche vers les forteresses naines.
“Maître Daramir; connaissez-vous une voie plus rapide pour traverser ce sommet? Il nous faut atteindre l’autre côté avant midi?”
Daramir ne se le fit pas dire deux fois. Il jeta un rapide coup d'oeil sur le flan de la colline qu'ils gravissaient et prit les devants. Il prodiguait conseils et directives à la petite troupe, leur permettant d'accélérer grandement. A l'affût d'une voie la plus sécuritaire possible, mais surtout rapide, Daramir resta en tête. Il se retournait souvent, concentré qu'aucun des hommes ne trébuche et entraîne ses camarades dans sa chute. Mais tous semblaient agiles et intelligents, cela ne devrait pas arriver.
C'est alors que l'officier accéléra et se plaça à son coté.
“Dîtes-moi Maître Nain; vous qui avez déjà participé aux affrontements de cette reconquête… A quoi mes hommes devront-ils s’attendre une fois que nous aurons rallié la coalition? Certains disent que les défenseurs de Gundabad sont malins et nombreux. Pensez-vous la victoire possible? Qu’a donc motivé les vôtre à se lancer dans cette ambitieuse entreprise?”
"Disons qu'il ne faut pas les sous estimer, on pense souvent que ces peaux vertes sont en grande majorité plutôt bête, mais ils sont en réalité plutôt malins une fois organisés et sous les ordres d'un autre, plus vicieux qu'eux mêmes. De de vrais parasites. Pour le reste, je doute que mon humble avis ne vous importe capitaine, je suis plutôt mal placé pour vous répondre." répondit Daramir.
Mais encore ? Le poussa l'officier.
Daramir, comprenant qu'il devrait bien répondre, commença :
"Disons que.. Une autre fois peut-être ?" s'interrompit brusquement Daramir. A l'ouïe fine, il avait perçu un bruit en contrebas.
Le reste de la petite patouille l'entendit alors. L’officier fit signe à ses hommes de se mettre à couvert et se réfugia à son tour derrière une grosse roche, au côté de Daramir. Il échangea un regard avec ce dernier, tous deux essayant de déterminer la nature de ces intrus. Il y avait des pas lourds, des tintements métalliques, des éclats de voix… Les éclaireurs de Baltog, se seraient-ils aventurés aussi loin? Heureusement, ils ne les avaient pas repérés.
Ils rapprochaient.
Jenslav leva trois doigts en l’air, visibles pour tous ces hommes.
Il en baissa un premier.
Il inspira fortement
Il en baissa un second.
Il expira en silence.
Il baissa son dernier doigt et après une dernière inspiration; il sortit subitement de sa cachette en bandant son arc en direction des étrangers. Il fut rapidement imité par ces hommes.
“Plus un geste!” cria-t-il en observant le petit groupe atypique qui lui faisait face.
Ils ne s’agissaient ni d’orcs ni de gobelins. L’archer se détendit légèrement mais ne baissa pas son arc pointé en direction de trois Nains et d’un homme visiblement surpris par l’arrivée impromptue de cette patrouille. Les traits de l’humain n’étaient pas ceux du pays de Dale. Il n’en avait ni les vêtements brodés ni le teint caractéristique. Il n’avait pas non plus les cheveux blonds et crépus des rohirrim qui avaient également rejoins l’effort de guerre. Non, cette longue chevelure sombre et lisse, ces traits fins, ces yeux bruns. Cet homme était d’une ascendance bien peu commune en ces terres.
Le Nain, qui semblait diriger le petit groupe ainsi interpellé, ne fit pas un seul mouvement pour baisser sa hache et se contenta de grogner.
“Ah les Dalites! Eh bien ce n’est pas trop tôt! Cela fait des semaines qu’on est parti à votre recherche! Je suis Gröm Tête-de-Fer, éclaireur d’Erebor et nous avons été envoyé par notre Roi à votre rencontre pour vous guider jusqu’à la coalition”
Daramir, lui aussi en position, ne savait trop que penser de cette rencontre, certes content de voir des nains mais se demandant si ces nouveaux arrivants n'amenaient pas avec eux de futurs problèmes pour lui. Au moins n'en reconnaissait-il aucun. Avec un peu de chance ils n'auraient jamais entendu parler de lui, cela faisait maintenant bien huit ans qu'il avait quitté l'armée d'Erebor.
Le Nain en tête du groupe posa alors son regard sur Daramir.
"Visiblement, il y en a qui vous ont trouvé avant nous…”
Le capitaine abaissa légèrement son arc mais ne le désarma pas pour autant.
“Des éclaireurs d’Erebor dîtes vous… Maître Daramir! Reconnaissez-vous ces guerriers?”
Décidément, il n'aurait pas dû donner son vrai nom.
"Non, mais n'oubliez pas que je suis encore plutôt novice capitaine. En tout cas, ils sont tous équipés comme tel" répondit-il en saluant de la tête les Nains du groupe.
L'officier s’approcha alors de l’homme qui accompagnait les Nains.
“Et lui? C’est un éclaireur d’Erebor aussi?” fit-il d’un ton mi-moqueur mi-suspicieux. “ Les Dunedains sont rares en ces terres et je pensais que le sort des gens au-delà des Monts Brumeux ne les importait que peu. Me trompe-je?”
Daramir, qui avait déjà entendu parler de ces "rôdeurs" fut amusé, il n'aurait trop su dire pourquoi, mais il lui semblait déjà apprécier cet homme, ou du moins, ce qu'il dégageait.
Il l'observa, attendant sa réponse.
Dernière édition par Daramir le Dim 19 Sep 2021 - 3:46, édité 3 fois
Elendüril Rôdeur
Nombre de messages : 152 Age : 32 Localisation : En patrouille Rôle : Rôdeur Arnorien
Grom écoutait le jeune dunedain avec toute son attention. Il tirait longuement sur sa pipe en recracha un nuage de fumée qui masqua quasiment tout son visage. Ses deux compères le fixaient des yeux sans cligner en attendant sa réaction.
“Bien...très bien…” dit-il, apparemment content de la réponse du jeune homme.
Il lui tendait la pipe en en signe d'un accord conclu. Elendüril accepta la pipe. Ca faisait longtemps que le jeune rôdeur n'avait pas fumé, et pour cause il l'avait oublié en préparant ses affaires pour la désastreuse expédition dans le Rhudaur. Il dégusta chaque bouffée de l'herbe à pipe du nain. Gröm ajouta :
“La cause que vous venez de rejoindre est aussi noble que dangereuse Elendüril d’Arnor. Votre passé m’importe peu, mais soyez assuré que vous aurez bien tôt l’occasion de laver votre honneur. C’est à vous de saisir cette chance pour pouvoir rentrer fièrement chez vous... “
Il laissa sa dernière phrase en suspens et ne la finit jamais. Ce fut finalement Dromli qui se risqua à une nouvelle question à l’adresse de leur nouvel allié.
“Votre capitaine? Celui qui a fini prisonnier? Était-il un homme important?”
Le jeune Naugrim semblait particulièrement affecté par cet évènement. Les fils d’Aulë avaient aussi vu l’un de leurs héros tomber entre les griffes du Roi Baltog. Elen prit un moment avant de répondre :
« Oui, c'était un homme important, une pause, un de ceux que le roi envoyait pour mener à bien des missions de hautes importances.»
Les deux continuèrent à discuter du capitaine perdu ax mains des gobelins encore un moment. Elendüril percevait un sentiment autres que celui de la curiosité, comme si la perte de son capitaine faisait écho à la perte l'un des leurs. Les deux autres se sont joints à la discussion qui changea plusieurs fois de sujets.
Le nuit ne fût pas assez longue au goût d'Elendüril bien qu'il ne se trouva pas non plus fatigué. Il commençait enfin à réellement récupérer de son passage dans les grottes gobelines et dans le froid de la montagne. La discussion entre les membres du groupe sembla créer un début de confiance. Ils quittèrent le confort de la vallée pour entreprendre l'ascension de la vallée. Quasiment arrivés en haut du col, ils furent stoppés nets par un groupe d'archer et un nain. Tous furent surpris, mais rapidement la tension qu'Elendüril ressenti baissa un peu quand il vit que ce n'était pas des gobelins mais des humains.
Le Nain, qui semblait diriger le petit groupe ainsi interpellé, ne fit pas un seul mouvement pour baisser sa hache et se contenta de grogner.
“Ah les Dalites! Eh bien ce n’est pas trop tôt! Cela fait des semaines qu’on est parti à votre recherche! Je suis Gröm Tête-de-Fer, éclaireur d’Erebor et nous avons été envoyé par notre Roi à votre rencontre pour vous guider jusqu’à la coalition”
Il posa alors son regard sur Daramir.
"Visiblement, il y en a qui vous ont trouvé avant nous…”
Elenüril avança un peu avant de d'ouvrir sa bouche mais Dromli posa sa main fermement sur l'épaule du rôdeur qui se retourna et comprit au regard que ce dernier lui lançait de ne rien dire ou faire.
Jenslav abaissa légèrement son arc mais ne le désarma pas pour autant.
“Des éclaireurs d’Erebor dîtes vous… Maître Daramir! Reconnaissez-vous ces guerriers?”
Il s’approcha alors de l’homme qui les accompagnait. Elendüril pouvait clairement discerner une réelle méfiance dans le regard de l’archer.
“Et lui? C’est un éclaireur d’Erebor aussi?” fit Jenslav d’un ton mi-moquer mi-suspicieux. “ Les Dunedains sont rares en ces terres et je pensais que le sort des gens au-delà des Monts Brumeux ne les importait que peu. Me trompe-je?”
Comme si les Dalites sont légions en Arnor ! Répondit le jeune dunadan d'un ton sec avec un rictus mi-moqueur mi-arrogant.
Si l’Arnorien avait eu toutes les peines du monde à gagner la confiance de Gröm et de ses pairs, il lui faudrait à priori reprendre à zéro avec le Bardide et ça s'engageait mal.
Learamn Agent de Rhûn - Banni du Rohan
Nombre de messages : 1079 Age : 25 Localisation : Temple Sharaman, Albyor Rôle : Esclave au Temple Sharaman, Agent de la Reine Lyra, Ex-Capitaine du Rohan
Malgré le fait qu’ils s’agissaient d’alliés naturels, une réelle tension régnait entre les deux groupes qui s’étaient rencontrés sur le flanc de la montagne. La présence de cette arrogant Dunedain en particulier semblait déplaire au capitaine Jenslav qui n’apprécia que modérément le ton sur lequel l’étranger lui avait répondu. “Surveillez votre langue Arnorien!” rétorqua-t-il d’un ton cassant. “Vous n’êtes pas ici dans l’un de vos fiefs! Repartez-y donc si vous n’êtes venu ici que pour déverser votre suffisance! Vous ne serez pas regretté.”
Gröm s’avança alors et se plaça entre l’officier de Dale et le rôdeur du Nord. Le Nain bomba le torse et même s’il était bien plus petit que ses interlocuteurs, il dégageait un véritable sentiment de puissance et faisait preuve d’une réelle prestance. Il était un guerrier respecté parmi ses pairs et cela se ressentait aisément. “Baissez votre arc Capitaine! Cet homme fait désormais partie de l’armée du Roi sous la Montagne et nulle offense à son égard ne sera tolérée par les éclaireurs d’Erebor.”
Un silence pesant s’installa alors pendant de bien longues secondes, Jenslav adressant un regard noir à Elendüril. De toute évidence la présence de l’Arnorien ne lui plaisait guère mais il ne pouvait pas vraiment passer outre les alliances qui liaient son peuple à celui de Thorik. Si vraiment ce rôdeur bénéficiait de la protection des Naugrim, alors il faudrait le compter dans l’équation. Le Bardide détourna finalement son regard et déclara d’un ton plat dénué de toute émotions: “Bien… notre campement se trouve à quelques minutes de marche, de l’autre côté de la colline. Vous y trouverez un toit et le couvert…”
Le groupe nouvellement constitué ne perdit pas une seconde et se remit en marche vers l’armée de Dale qui s’était installé dans la vallée adjacente. Jenslav n’arrêta pourtant pas de tarauder Elendüril et ses compagnons de questions; il ne comptait pas revenir bredouille de sa patrouille. “On nous a signalé la présence de troupes gobeline dans la région. Avez-vous croisé la moindre chose suspecte ces derniers jours?”
Dans un même temps, Gröm s’approcha de Daramir qu’il salua selon la tradition en vigueur dans le corps des éclaireurs d’Erebor. “Kharmê!* Quelles nouvelles portez-vous de l’armée du Roi et de Therka Nala ? “
Gröm et ses comparses avaient quitté l’armée coalisée depuis de longues semaines en quête d’informations au sommet des montagnes, bien avant que Daramir ne parte à la rencontre des troupes de Dale pour donner suite à la victoire défensive de Therka Nala. Le petit groupe d’éclaireurs avaient dû manquer beaucoup d’évènements dignes de leur intérêt.
*Kharmê: Mon frère
The Young Cop
Pour suivre les aventures de Learamn c'est par ici: Cliquez ici!
Tous sont alliés mais la tension entre les deux groupes était palpable. Elendüril avait vu la réaction de ce capitaine Jenslav qui n'aimait guère la façon dont l'arnorien, de surcroit un dunadan, lui avait répondu. Il répondait sur un ton désobligeant :
“Surveillez votre langue Arnorien! Vous n’êtes pas ici dans l’un de vos fiefs! Repartez-y donc si vous n’êtes venu ici que pour déverser votre suffisance! Vous ne serez pas regretté.”
Le jeune dunadan allait répondre mais il vit Gröm s'avançait en se mettant entre les deux hommes. Elen pensa alors que le capitaine n'aimat pas qu'on s'adresse à lui de la sorte alors qu'il était d'un rang inférieur à lui, le fit sourire intérieurement. Le capitaine des éclaireur se redressa et une aura de puissance, de charisme de dégageait de lui. Après tout, il était un guerrier puissant et respecté.
“Baissez votre arc Capitaine! Cet homme fait désormais partie de l’armée du Roi sous la Montagne et nulle offense à son égard ne sera tolérée par les éclaireurs d’Erebor.”
Un lourd silence s'abattit sur eux pendant de biens longs instant. Jenslav fixant le dunadan avec un regard noir qui le lui rendait. Bien évidement le bardide n'aimait pas la présence de ce jeune humain avec eux, mais Dale avait besoin de l'alliance avec Erebor. Comme le dunadan semblait être en bonne grâce auprès de Grom il ne dit rien de plus mais son visage était assez expressif pour savoir ce qu'il pensait. Jenslav détourna son regard et déclara sur un ton neutre :
“Bien… notre campement se trouve à quelques minutes de marche, de l’autre côté de la colline. Vous y trouverez un toit et le couvert…”
Le groupe se mit en route jusqu'au campement tout proche, Jenslav posa beaucoup de question, comme s'il avait besoin de tout rapporter de lui même à son supérieur au lieu de laisse le nain le faire.
“On nous a signalé la présence de troupes gobeline dans la région. Avez-vous croisé la moindre chose suspecte ces derniers jours?”
Dans un même temps, Gröm s’approcha de Daramir qu’il salua selon la tradition en vigueur dans le corps des éclaireurs d’Erebor.
“Kharmê!* Quelles nouvelles portez-vous de l’armée du Roi et de Therka Nala ? “
Gröm et ses comparses avaient quitté l’armée coalisée depuis de longues semaines en quête d’informations au sommet des montagnes, bien avant que Daramir ne parte à la rencontre des troupes de Dale pour donner suite à la victoire défensive de Therka Nala. Le petit groupe d’éclaireurs avaient dû manquer beaucoup d’évènements dignes de leur intérêt.
Daramir Éclaireur
Nombre de messages : 29 Age : 21 Localisation : Dans un tunnel j'vous dit Rôle : Eclaireur
[…] Daramir écouta avec attention l’échange mais se garda bien de réagir, ce n’était pas le moment de se rajouter des ennuis.
Dans un même temps, Gröm s’approcha de Daramir qu’il salua selon la tradition en vigueur dans le corps des éclaireurs d’Erebor.
“Kharmê!* Quelles nouvelles portez-vous de l’armée du Roi et de Therka Nala ? “
“N’êtes vous donc pas au courant, demanda Daramir ? De ce que j’ai pu apprendre, après la perte de Kalil Abad, et donc la capture du seigneur de la Moria, Therka Nalâ est devenu le tout dernier avant-poste sur la route de Gundabad, maudit soient ses occupants. Les peaux vertes ont donc tenté d’attaquer une fois de plus, mais cette fois ci, les Naugrims, soutenus par leurs alliés ont victorieusement gagné la bataille. Voilà tout ce que j’ai pu apprendre. Je suis cette armée depuis peu et assez peu d’informations leurs parviennent, je n’en sais donc pas plus.. Birashagammé”
Daramir se tût et observa alors son interlocuteur. Il commença alors à discrètement mouvoir mains et doigts habilement. Il finit en montrant le rôdeur du doigt, sur que celui-ci n’avait rien vu de la scène. Gröm comprit le message, de l’Iglishmêk : Le rôdeur est-il digne de confiance ?
Daramir attendit sa réponse puis hocha de la tête, pour le moment satisfait de celle-ci.
[…]
Peu de temps après, le groupe hétéroclite atteint le campement. Daramir se tourna vers Jenslav attendant la suite.
Il voulait en savoir plus sur Gröm et sa petite troupe mais ne voulait pour autant, pas trop en dévoiler sur lui-même.
*Birashagammé : Navré, excusez moi
Dernière édition par Daramir le Dim 19 Sep 2021 - 3:41, édité 1 fois
Learamn Agent de Rhûn - Banni du Rohan
Nombre de messages : 1079 Age : 25 Localisation : Temple Sharaman, Albyor Rôle : Esclave au Temple Sharaman, Agent de la Reine Lyra, Ex-Capitaine du Rohan
Gröm se gratta lentement la barbe avec un air pensif tout en écoutant les nouvelles que lui portait Daramir. A vrai dire, bien peu de choses s’étaient passées depuis la victoire de Therka Nalâ. La fulgurante progression des armées naines dans les montagnes avaient été stoppées depuis de longs mois et la retraite désorganisée qui avait suivi n’avait été maîtrisée que grâce à l’arrivée providentielle de leurs nouveaux alliés. Désormais la reconquête basée sur le mouvement et des attaques éclairs s’était muée en véritable guerre de position où les deux camps, déjà profondément meurtris, retrouvaient lentement des forces en regroupant leurs troupes tout en se jaugeant épisodiquement l’un l’autre. L’éclaireur avait quitté les rangs du Roi Thorik au lendemain de la victoire de Therka Nalâ et il n’y avait pas eu de grands changements depuis. D’un côté il s’en réjouissait, lui et ses frères d’armes seraient bien présents pour l’affrontement final. “Oui j’y étais… Cette victoire nous a permis de mettre un terme à la contre-attaque gobeline et solidifier nos positions dans ces régions septentrionales des Montagnes Blanches. La forteresse est un point stratégique et constitue la rampe de lancement idéal pour notre assaut final. La Grande Bataille de notre Âge approche Kharmê…”
Le vétéran tendit alors sa main rugueuse en direction de son congénère. “ Je suis Gröm Œil-de-l ’Aigle, capitaine de la coalition et éclaireur d’Erebor. Votre visage m’est familier mais votre nom inconnu. J’aime savoir auprès de qui je m’apprête à mourir.”
La petite troupe continua son périple pendant près d’une heure avant d’arriver à proximité de l’immense campement de l’armée Dalites. Les grandes tentes ornées de teintures rouges et or s'étendait à perte de vue dans la vallée, les hommes du Rhovanion s’étaient mobilisés en nombre pour venir en aide à leurs alliés historiques. Le soleil était arrivé haut dans le ciel et illuminait clairement l’activité d’un camp en pleine ébullition. Pourtant nul chaos n’était perceptible. Les hommes de Dale accordaient depuis toujours une attention particulière à l’esthétisme et à l’art, y compris dans la pratique de la guerre, et même l’agencement d’un campement militaire ne dérogeait pas à la règle. Les différentes tentes avaient été disposés en suivant une certaine logique d’harmonie et tous les hommes portaient des vêtements parfaitement taillés et armures polies avec soin. Ici, rien n’était laissé au hasard. Une telle attention dédiée à l’apparence avait de quoi surprendre en temps de guerre, en particulier pour un rôdeur du Nord tel qu’Elendüril qui était plus habitué à la sobriété et aux tenues discrètes des rangers qu’il côtoyait habituellement en Arnor. Les Dunedains avaient certes une vie plus longue mais cela n’empêchait pas certains peuples d’avoir certaines longueurs d’avances dans d’autres domaines.
Alors qu’ils prenaient la direction de l’entrée du campement, Jenslav qui marchait devant prit la parole. “Vous tombez à pic. Nous sommes censés lever le campement dès demain à l’aube et entamer la dernière partie du voyage jusqu’aux abords du Therka Nalâ. Nous ne rentrerons cependant pas tous dans la montagne, les Nains peuvent supporter l’obscurité et les profondeurs sombres mais nos hommes ne pourront y résider. Nous nous établirons dans la vallée adjacente en attendant le grand départ de la coalition vers notre objectif final.”
Gröm haussa un sourcil. Il était vrai qu’il n’avait pas forcément pensé à ce détail mais l’accueil d’une armée humaine entière dans les couloirs de la forteresse naine relevait effectivement de l’impossible et le plan énoncé par l’archer Bardide faisait sens. De plus, la présence des Dalites dans la vallée voisine permettait de protéger l’accès ouest de la montagne et donc une potentielle attaque de renforts venus du Mont Gram. “Les Nains qui voyagent avec nous se sont installés en tête du campement un peu plus loin. Vous pouvez vous y installer, Maître Daramir vous montrera le chemin à suivre. Vous y trouverez nourriture et eau en quantité.”
Narvi et Dromli échangèrent alors un regard évocateur. Cela faisait des semaines qu’ils parcouraient les sommets gelés des Montagnes et vivaient sur leurs maigres rations sèches et sans goût. La perspective d’un bon repas chaud les faisait saliver depuis longtemps déjà. “Quant à vous…”
Jenslav se retourna alors, sa dague en main pointée en direction d’Elendüril. A ses côtés, deux archers avaient bandé leur arcs, prêts à tirer au moindre geste brusque de l’Arnorien. “Je ne peux vous faire entrer sans savoir qui vous êtes et ce que vous faîtes ici...De toute évidence vous n’êtes ni Nain, ni Béornides; alors que venez vous donc faire dans cette guerre?”
Laissant les humains à leurs querelles, les éclaireurs d’Erebor se dirigèrent vers les quartiers réservés aux représentants du Roi Thorik. Les trois nouveaux venus purent déposer leurs effets dans la tente de Daramir qui allait inévitablement se sentir un petit plus à l’étroit pour cette nuit-là. Gröm remarqua alors l’arme que l’occupant des lieux avait déposa sur sa couche. Il émit un long sifflement admiratif en examinant l’objet. “C’est une bien belle hache que vous avez là Maître Daramir. Solide et équilibrée et au tranchant soigneusement entretenu…”
Il la soupesa légèrement et avisa le tronc d’arbre à moitié coupé qui se trouvait juste à l’entrée de la tente. Sans crier gare et avec une facilité prodigieuse au vu du poids de la hache, il lança l’arme à une main vers l’extérieur. Celle-ci vint se ficher dans l’écorce sombre avec un bruit sourd alors que des éclats de bois éclatèrent aux alentours.
Passant subitement du vouvoiement respectueux au tutoiement d’un officier à l’un de ses subordonnés, Gröm reprit. “Oui, aucun doute, c’est une arme de bonne facture... En espérant que tu t’en montreras digne le moment venu… La hache est-elle ton seul moyen de défense Daramir?”
The Young Cop
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Le groupe arpenta les chemins encore pendant pas loin d'une heure avant d'arriver devant le camps qui 'était immense, une ville itinérante remplis d'une armée prête à déverser les enfers sur le champs de batailles. Cette ville, éclairée par un soleil haut dans les cieux, était pleine de vie, mais au au lieux d'un chaos tout était ordonné. L'agencement esthétique du camps surprit Elendüril qui était plus habitué à la sobriété des ranger et des rôdeurs.
Alors qu’ils prenaient la direction de l’entrée du campement, Jenslav qui marchait devant prit la parole.
“Vous tombez à pic. Nous sommes censés lever le campement dès demain à l’aube et entamer la dernière partie du voyage jusqu’aux abords du Therka Nalâ. Nous ne rentrerons cependant pas tous dans la montagne, les Nains peuvent supporter l’obscurité et les profondeurs sombres mais nos hommes ne pourront y résider. Nous nous établirons dans la vallée adjacente en attendant le grand départ de la coalition vers notre objectif final.”
Elendüril se fit la remarque que ce que venait de dire Jenslav était loin d'être idiot malgré tout il espérait, encore, ne pas être sous son commandement lors des jours à venir et encore moins pour la grande bataille à venir. La première impression qu'il s'était faite ne lui plaisait pas.
“Les Nains qui voyagent avec nous se sont installés en tête du campement un peu plus loin. Vous pouvez vous y installer, Maître Daramir vous montrera le chemin à suivre. Vous y trouverez nourriture et eau en quantité.”
le rodeur n'avait pas capté clairement tout les expression faciales des nains mais il comprit assez rapidement qu'il allait honorer un vrai repas comme ils ont eu rarement l'occasion depuis de trop longs moment. “Quant à vous…”
Jenslav se retourna alors, sa dague en main pointée en direction d’Elendüril. A ses côtés, deux archers avaient bandé leur arcs, prêts à tirer au moindre geste brusque de l’Arnorien.
“Je ne peux vous faire entrer sans savoir qui vous êtes et ce que vous faîtes ici...De toute évidence vous n’êtes ni Nain, ni Béornides; alors que venez vous donc faire dans cette guerre?”
Le jeune dunadan se trouva surprit par ce revirement de situation. Il resta figé par la peur et l'incompréhension de la situation actuelle. Elen déglutit et prit la parole :
"Vous avez réussi à comprendre ça tout seul, comme un grand ou vous avez demandez l'aide de vos chiens de garde pour qu'ils vous aident à le comprendre ?" ironisa t'il. Il marqua une pause et toisa Jenslav sans un regard pour les archers.
"Je suis Elendüril fils de Elenwäe. Je suis un rôdeur de la Garde de Fornost. Je faisais partie d'un contingent spécial en charge d'enquêter sur d'étrange disparition dans le Rhudaur. Nous nous sommes fait attaqués par surprise et lors de la fuite des gobelins, mon cheval m'a désarçonné et je me suis blessé à la cheville, un de mes camarade descendit de son cheval afin de donné plus de temps à notre groupe de s'échapper et de continuer notre enquête. Nous avons était fait prisonniers et lors d'une marche forcée à travers une tempête de neige, je ne savais pas où était mn compagnon, j'ai eu une ouverture pour fuir que j'ai saisi. Je préférais mourir seul dans le froid plutôt qu'aux mains des gobelins. J'ai marché jusqu'à l'épuisement et je suis tombé dans la neige et l'inconscience jusqu'à ce que les éclaireurs nains me retrouvent et me sauve la vie. Je leur ai prêter allégeance pour aller les suivre dans cette guerre pour les remercier de m'avoir sauver la vie. "
Daramir Éclaireur
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Le vétéran tendit alors sa main rugueuse en direction de son congénère.
“ Je suis Gröm Œil-de-l ’Aigle, capitaine de la coalition et éclaireur d’Erebor. Votre visage m’est familier mais votre nom inconnu. J’aime savoir auprès de qui je m’apprête à mourir.”
“Je n’ai pour ma part pas encore pour projet de mourir. Toutefois, nous avons sans doute dû nous croiser lors d’une mission conjointe quelques années plus tôt kharmê. Mon nom est Daramir.” répondit-il, serrant franchement la main du capitaine dans un sourire.
Alors qu’ils prenaient la direction de l’entrée du campement, Jenslav qui marchait devant prit la parole.
“Vous tombez à pic. Nous sommes censés lever le campement dès demain à l’aube et entamer la dernière partie du voyage jusqu’aux abords du Therka Nalâ. Nous ne rentrerons cependant pas tous dans la montagne, les Nains peuvent supporter l’obscurité et les profondeurs sombres mais nos hommes ne pourront y résider. Nous nous établirons dans la vallée adjacente en attendant le grand départ de la coalition vers notre objectif final.”
Daramir ne put s’empêcher de sourire à nouveau, enfin allaient-ils pouvoir sortir de leur routine habituelle. Il avait hâte de retrouver ses tunnels et souterrains.
Jenslav reprit la parole.
“Les Nains qui voyagent avec nous se sont installés en tête du campement un peu plus loin. Vous pouvez vous y installer, Maître Daramir vous montrera le chemin à suivre. Vous y trouverez nourriture et eau en quantité.”
Se tournant, Daramir aperçut Narvi et Dromli échanger un regard évocateur. Cela faisait sans aucun doute des semaines qu’ils parcouraient les sommets gelés des Montagnes et vivaient sur leurs maigres rations sèches et sans goût. La perspective d’un bon repas chaud devait les faire saliver depuis longtemps déjà. Il leur devait bien un festin se dit-il, encore tout joyeux d’avoir appris de si belles nouvelles.
Laissant les humains à leurs querelles, les éclaireurs d’Erebor se dirigèrent vers les quartiers réservés aux représentants du Roi Thorik. Les trois nouveaux venus purent déposer leurs effets dans la tente de Daramir qui allait inévitablement se sentir un petit plus à l’étroit pour cette nuit-là, mais il leur pardonnait bien, ils n’avaient pas l’air si difficiles à vivre.
Gröm remarqua alors l’arme que l’occupant des lieux avait déposa sur sa couche. Il émit un long sifflement admiratif en examinant l’objet.
“C’est une bien belle hache que vous avez là Maître Daramir. Solide et équilibrée et au tranchant soigneusement entretenu…”
“J’aime prendre soin de mes armes” répondit avec aplomb l’intéressé.
Voyant Gröm soupeser son arme, puis, sans crier gare et avec une facilité prodigieuse au vu du poids de la hache, lancer l’arme à une main vers l’extérieur. Celle-ci vint se ficher dans l’écorce sombre avec un bruit sourd alors que des éclats de bois éclatèrent aux alentours.
Daramir regarda tour à tour son arme et le capitaine, il imagina que ce devait être une manière pour celui-ci de, à la fois le tester, et, de montrer pourquoi c’était lui qui dirigeait.
En effet, passant subitement du vouvoiement respectueux au tutoiement d’un officier à l’un de ses subordonnés, Gröm reprit.
“Oui, aucun doute, c’est une arme de bonne facture... En espérant que tu t’en montreras digne le moment venu… La hache est-elle ton seul moyen de défense Daramir?”
“C’est du moins, celle qui est la plus polyvalente et la toute dernière qu’il me reste depuis ma récente capture par les gobelins. J’aurais certes pu me re fournir de quelques couteaux de lancer, mais aucun ne me convenait et disons que je ne peux pas me tanner de rouler sur l'or actuellement,” continua le propriétaire de l’arme.
“Cela devrait sans doute changer d'ici quelques temps mais malgré tout, je pense pas en avoir pour l’instant l’utilité”
Daramir tût cependant le fait qu’il savait et appréciait utiliser les poisons, du fait des quelques missions d’espionnage et plus, auquel il avait eu l’occasion de participer. De toute manière, il avait cherché dans les environs et n’avait pas vu l’ombre d’une plante qui aurait pu lui servir Ils savait toutefois que ses connaissances sur le sujet devaient encore être approfondies.
“Néanmoins capitaine, je doute que mes deux nouveaux camarades et vous-même ne souhaitiez passer trop de temps à déblatérer sur nos équipements respectifs, du moins pas avant d’avoir l’estomac plein” lança-t-il, de manière aussi, à montrer qu’il acceptait sans broncher le commandement de Gröm.
“Et j’y pense, les cuisiniers devaient tuer des bêtes aujourd’hui, elle doivent être, à l’heure qu’il est, en train de rôtir sur le feu si je ne m’abuse. Si cela vous convient mon capitaine, nous pourrons ainsi y faire plus ample connaissance, et vous pourrez sans doute rencontrer les autres Nains du camp si vous le souhaitez. Avec un peu de chance, l’un d’entres eux aura un peu d’hydromel pour vous” finit Daramir en sachant que l’offre devait leur sembler bien alléchante.
Une fois la réponse entendue, Daramir reprit.
“Laissez moi simplement ranger ma hache et je vous y emmène” termina-il, se rappelant de vérifier le tranchant de sa hache au plus vite.
Il voulait absolument en apprendre plus sur chacun d’entre eux pendant ce repas. Daramir eut cependant une rapide pensée pour le rôdeur mais se dit que celui-ci devait être en de bonne compagnie. Cette idée le fit presque pouffer, presque..
Dernière édition par Daramir le Dim 27 Mar 2022 - 0:27, édité 7 fois
Learamn Agent de Rhûn - Banni du Rohan
Nombre de messages : 1079 Age : 25 Localisation : Temple Sharaman, Albyor Rôle : Esclave au Temple Sharaman, Agent de la Reine Lyra, Ex-Capitaine du Rohan
Si Jenslav aurait pu sauter sur son interlocuteur pour lui faire avaler sa langue, il n’aurait pas hésité bien longtemps. Mais les galons qu’il portait le plaçait en exemple pour ses hommes et le peuple de Dale tout entier et ce n’était certainement pas l’image d’un officier brutal et inutilement violent avec ses alliés qu’il voulait faire circuler. Les hommes du Rhovanion étaient aussi capables de raffinement et de dignité. Les sujets du Roi Gudmund s’évertuaient à le prouver depuis de longs siècles en ayant développé une civilisation basée sur l’art et l’esthétique. Les explications du rôdeur, cependant, eurent le mérite de satisfaire le Bardide et de lever certaines des suspicions qu’il nourrissait à l’égard de cet étranger. De plus la mention du corps d’élite de l’Arnor apaisa l’esprit bouillonnant de l’archer, les rôdeurs du Nord n’étaient pas réputés pour leur délicatesse mais ils étaient des guerriers loyaux au cœur bon. Il décida donc de passer outre l’insolence de ce dernier pour cette fois -ci et le conduisit jusqu’au cœur du campement, là où la crème de l’armée de Dale avait installé ses quartiers. Il pointa du doigt une large tente rectangulaire richement décorée de nombreux ornements dorés.
“C’est ici que dorment les archers Bardides. Nombreux d’entre eux ont quitté les rangs pour partir en avant prêter main forte aux Nains. Vous ne devriez avoir aucun mal à trouver une couche disponible. Vous pourrez vous y installer jusqu’au départ.”
L’endroit avait été soigneusement aménagée pour les dizaines de soldats d’élite qui y résidaient. Des lits avaient été alignés en arc de cercle autour du centre de la pièce qui servait à la fois de réfectoire et de lieu de détente pour les soldats éprouvés par le long voyage qu’ils avaient entrepris depuis leur ville natale. Un des archers indiqua à Elendüril un lit qui se trouvait en bout de fil et ce dernier put y déposer ses effets et soulager ses membres meurtris tout en réfléchissant à son avenir.
Pour la première fois depuis bien longtemps il était à nouveau entouré de soldats humains, bien que ceux-ci aient la vie plus courte et aucun lien avec la glorieuse noblesse des Numénoréens. Pourtant, si loin de son Arnor natal, il s’apprêtait à plonger dans une guerre qui n’était pas sienne.
Mais les Dalites ne lui accordèrent pas plus que quelques heures de repos. Vers la fin de l’après-midi, Jenslav vint à sa rencontre à l’intérieur de la tente. Se passant de toute formule de politesse, il déclara simplement d’un ton solennel: “Le Roi vous demande.”
Les trois Nains qui venaient d’arriver dans le camp remercièrent chaleureusement leur nouvel hôte autour du feu. “Ah! Quel plaisir! Cela fait des semaines que je n’avais pas vu l’ombre d’un repas chaud” S’exclama alors Dromli en ingurgitant son bol de ragoût d’une seule traite.
Narvi leva les yeux au ciel d’un air exaspéré. “Si tu dépensais un peu moins d’énergie en te plaignant sans arrêt, tu ne finirais peut-être pas si affamé après chaque mission. Il fallait bien te douter que tu n’aurais pas que des banquets en devenant éclaireur d’Erebor.”
La remarque du Nain arracha un rire bruyant à Gröm. Les deux soldats qu’il avait pris sous son aile depuis de longues années avaient leurs nombreux défauts mais pour rien au monde ne les auraient changés. Le capitaine les avait formés depuis de nombreuses années et connaissaient parfaitement toutes leurs qualités comme défauts. Chaque membre de l’escouade se faisait confiance et pouvait compter l’un sur l’autre. Là était la principale raison qui avait fait d’eux l’une des patrouilles de reconnaissance les plus efficaces de la coalition.
Gröm Œil-de-l ’Aigle planta sa dague dans son gigantesque quartier de viande et trancha d’un geste sec et expert dans la fibre musculaire. Après avoir découpé son gigot, il fit tournoyer sa dague sanguinolente entre ses larges doigts et en présenta le pommeau à Daramir.
“Votre hache vous a sauvé et vous sauvera encore. Mais cette petite lame pourrait se révéler bien plus utile que vous ne le pensez au cœur de l’action. Faites-en bon usage maître Daramir.”
Il s’attaqua ensuite à son assiette avec appétit avant de reprendre la parole tout en mâchant vigoureusement. “Ce qui est certain c’est que les Dalites savent recevoir leurs alliés. Mais l’accueil que nos frères leur réservent sera sans pareil. Tous les braves se joignant à la cause méritent les plus grands honneurs du peuple d’Aulë.”
Le capitaine leva alors sa flasque de miruvor et fut imité par ses frères d’armes qui firent de même avec leur chope d’hydromel.
“Aux braves! Et à la victoire au pied de Gundabad.”
“Aux braves!” répétèrent Narvi et Dromli en chœur.
L’après-midi s’était longuement prolongée pour les Nains postés en bordure de camp et qui admiraient désormais l’horizon barré par la cime des montagnes ancestrales des fils de Durin. Il y eut des chants, des prières et de nombreuses discussions animées. La compagnie des Dalites n’étaient pas désagréables mais retrouver de véritables frères d’armes étaient sans nul doute une vraie bouffée d’air frais pour Daramir qui n’en avaient pas vu le bout de la barbe depuis de longues semaines. Assis près du feu, Gröm tirait sur sa longue pipe ouvragée; laissant la fumée entourait son visage balafré d’un halo de mystère. De sa voix grave et sereine, il contait à ses camarades les grandes histoires de leur peuple.
“Gundabad n’est pas la seule cité sacrée des Nains à avoir sombré dans le chaos… Non….
Dans les tous premiers temps, quand les Sept Pères foulaient encore ces terres, avaient été fondées les grandes forteresses du Nord. Parmi elles, la plus prestigieuse brillait de par sa splendeur mais aussi la noblesse des cœurs des braves qui la peuplaient.”
Une nouvelle volute s’éleva dans les airs et Gröm ajouta dans un souffle. “Gabilgathol…”
Tous les autres Naugrim étaient désormais silencieux, absorbés par le récit de leur supérieur hiérarchique. “Les Khazâd de Gabilgathol maîtrisaient des arts et des compétences qui nous dépassent. Leurs forges renfermaient des métaux et des outils dont nous ne pouvons pas même soupçonner l’existence. Et leur roi, Azaghâl, faisait partie des grands héros de ce monde. Détenteur du Heaume du Dragon, il mena les siens à la grande bataille de leur temps. Là où les forces sombres d’Aznang, que son nom soit maudit, s’étaient regroupées pour plonger le monde dans les ténèbres. Cette bataille, les elfes l’appellent celle des Larmes Innombrables, mais nos textes y font référence comme la bataille d’Ursu-Latâs. Les Larmes de Feu. Khatzân, Hommes et Khazâd s’unirent face aux forces du Mal. Mais nul ne pouvait se dresser face aux cracheurs de feu menés par le dragon Glaurung. Nul sauf Azaghâl et sa suite. Les Nains de Gabilgathol avaient forgé des masques aux capacités extraordinaires capables de résister aux plus grands des maléfices et d’effrayer jusqu’aux plus gigantesques des monstres de ce monde.
Ce groupe de héros, Id Ursu-Gabilgathol, ont donné leur vie pour repousser les Dragons et le sacrifice d’Azaghâl aura permis de sauver Arda des flammes du chaos. Sa mort est pleurée par tous les fils d’Aulë et son oraison chantée par tous les Khazâd.
Cette histoire est vieille de plusieurs millénaires mais c’est du même courage que ceux d’Id-Ursu-Gabilgathol dont nous auront tous besoin quand l’heure viendra de reprendre Gundabad.”
Alors qu’il finissait son récit et que chaque Nain prenait le temps de mesurer les paroles du vétéran, une silhouette svelte s’approcha du petit cercle d’éclaireurs nains. Le soldat de Dale s’adressa à Gröm qu’il identifia comme l’officier en charge du petit groupe. “Maîtres Nains. Le Roi Gudmund vous demande.”
Sans plus attendre les Naugrim se mirent sur pied et traversèrent au pas de course une bonne partie du campement jusqu’aux quartiers royaux qui avaient été placés au cœur de l’armée, au sein d’un prodigieux chapiteau dont le confort intérieur était assez inhabituel pour un camp militaire. Décidément, les hommes de Dale savaient vivre. Elendüril se trouvait également là, attendant qu’on le laisse enfin entrer à l’intérieur. Des gardes postés à l’entrée vinrent alors à leur rencontre et les inspectèrent rapidement sans toutefois se saisir de leurs armes. Les instructions du monarque avaient été très claires. On redressa ensuite les battants de la large tente pour les laisser pénétrer.
L’intérieur était aussi luxueux que l’extérieur pouvait le laisser présager. Le sol avait été recouvert de nombreuses tapisseries de couleur grenat, si bien que les résidents n’avaient pas à fouler la poussière et la rugueuse terre sur laquelle on avait érigé le campement. De nombreuses tables de bois que l’on avait transportées depuis le palais étaient disposés en rectangle. Dessus, on avait posé des coupes de fruits et des plateaux de victuailles en tout genre. Malgré l’urgence de la guerre , les Dalites avaient bien veillé à ce que l’approvisionnement de l’armée principale soit continuellement assuré. Pour éclairer la large pièce, on avait même accroché un chandelier à la structure de la tente, les nombreuses bougies éclairant le visage éprouvé de l’homme assis sur le fauteuil de velours qui trônait en plein centre.
De son inénarrable regard sévère, le Roi Gudmund toisait ses invités. L’homme était grand, d’allure noble et portait une barbe grisonnante soigneusement taillée. Il était vêtu de sa reluisante armure dorée surmontée d’une longue cape rouge qui lui descendait jusqu’aux chevilles. Enfin, sa large tête était surmontée d’une couronne en or sobre et élégante qui ne laissait aucune place au doute sur l’importance de l’homme qui se tenait face à eux. “Maîtres Nains, Maître Dunedain! Soyez les bienvenus.”
Les invités remercièrent leur hôte d’un signe de tête poli. Le monarque se leva et s’approcha du petit groupe d’étrangers qu’il dévisagea pendant de longues secondes. “Quelle nouvelle portez-vous au nom de mon ami Thorik, Roi des Nains? “
Gröm, en qualité d’officier, fit un pas en avant et répondit à Gudmund. “De Thorik bien peu votre majesté si ce n’est qu’il se réjouit de votre arrivée prochaine. Vos arcs ne seront assurément pas de trop. Cependant, et sauf votre respect, il ne faut pas traîner en route.”
Gudmund fronça les sourcils. “Que voulez-vous dire? -Pas plus tard qu’hier, nous avons croisé la route de l’ennemi sur le versant est de la montagne. Des régiments de Gobelinville qui faisaient route en direction du Nord à la faveur de la nuit. Peaux-Vertes, Wargs, Olog-Hai… Baltog a fait appel à tous ses alliés pour renforcer ses défenses.”
Perplexe, le Roi se passa les doigts dans sa barbiche. "Gobelinville envoie donc de nouvelles troupes? Voici un élément que nous n’avions pas prévu… A combien estimez-vous leurs forces Capitaine? -Il faisait sombre et il est difficile de donner un chiffre exact mais ils remplissaient la vallée entière. Je dirais plusieurs milliers, si ce n’est des dizaines des milliers…”
Un long silence suivit l’estimation de Gröm. Si vraiment un tel contingent ennemi se joignait aux forces ennemies déjà plus nombreuses, la bataille s’annonçait grandement compliqué. Les Dalites étaient venus en nombre apporter leur soutien à la coalition des Nains mais leur apport restait relativement limité par rapport aux nombres de gobelins qui rejoignaient les troupes de Baltog. “Et vous Maître Daramir? Avez-vous repéré le moindre mouvement suspect dans cette région durant vos missions de repérage?”
Après avoir laissé à l’éclaireur le temps de répondre en détail, Gudmund dirigea son regard vers Elendüril qui était resté bien silencieux depuis son entrée. “Quant à vous, dîtes-moi, Elendüril fils de Elenwäe…”
Visiblement le capitaine Jenslav avait parfaitement renseigné son souverain sur l’identité du nouvel arrivant. “Un rôdeur parti sur les traces d’un régiment disparu dans le Rhudaur...Je vois…Alors oui, dîtes-moi...Qu’est-il arrivé à Forlong Neldoreth, Tribun du Royaume d’Arnor ?”
De toute évidence, le Roi de Dale en savait long sur les affaires du Royaume du Nord.
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Si le capitaine bardide n'avait pas eu ses galons, il n'aurait pas hésité à lui faire avaler sa la langue pour l'affront du rôdeur. Mais ses responsabilité lui imposaient de ne pas céder à ses pulsions primaires car il devait être exemplaire pour les hommes sous son commandement. Et aussi car montrer qu'il n'était pas violent envers ses alliés. Surtout que leur pays est le pays des Arts. La réponse du duunedain réussissait a faire tomber quelques-unes des suspiscions du capitaine bardide. Les rôdeurs d'Arnor n'avait pas la réputation d'être tendre, d'autant plus qu'ils étaits souvent envoyés en patrouilles aux limites du royaumes afin de surveiller à minima les frontières et tenter de voir si une révolte couvait dans ces zones où l'influence royale était remise en cause car elles était éloignées des grandes villes du royaume. Mais c'était également des soldats toujours loyaux à la couronnes et aux cœurs bons. Le bardide avait pris la décision de laisser couler pour cette fois. Et il le conduisit au milieu du campement, là où dormait les archers d'élites. Il désignait du doit une grande tente.
« C’est ici que dorment les archers Bardides. Nombreux d’entre eux ont quitté les rangs pour partir en avant prêter main forte aux Nains. Vous ne devriez avoir aucun mal à trouver une couche disponible. Vous pourrez vous y installer jusqu’au départ.»
Une fois à l'intérieur, un archer lui indiqua un lit. Elen déposa ses affaires et s'allongea. Depuis combien de temps avait-il quitter Annuminas avec le tribun pour aller enquêter sur ce régiment perdu dans le Rhudaur ? Qu'étais devenu le tribun ? Qu'était devenu le reste du groupe ? Il continua à penser ainsi pendant un moment, long ou court, il ne sait pas. Le bruit de plusieurs soldat qui passait à proximité de la tente le tira de ses pensées pour le ramener dans le fait que la guerre, la première guerre à laquelle il va participer, va bientôt déverser sa fureur sur les hommes et les nains. Il décida de se lever pour aller se décrasser pendant qu'il le pouvait encore, car il ne sentait pas la rose. Il demanda à l'un des hommes présent qui lui indiqua où aller. Il se nettoya avec de l'eau froide mais en tant que rôdeur il était habitué. En tout cas, il avait apprécié bien qu'il était maintenant quelque peu frigorifié. Il retourna à la tente et s'allongea de nouveau sur son lit. Rapidement ses yeux se fermèrent et il bascula dans l'inconscience du sommeil. Surement aidé par le confort du premier lit qu'il croisait depuis un bon nombre de jour. Mais il se réveilla au bout de deux heures. Habitué par ces dernière semaines à dormir en fractionné. Pour se partager les tours de garde. Mais néanmoins cette sieste avait eu des bienfait perceptible sur le corps du rodeur. Ses muscles le tiraillaient moins et avait regagné en souplesse.
Peu de temps après, Jenslav arriva et lui annonça que le roi voulait le voir.
Elendüril traversa le camp en suivant Jenslav sans un mot. Il arrivèrent non pas à une grande tente mais à un chapiteau qui était dréssé au milieu du camp avec un confort contrastant avecc le reste du camps qui était plus austère. Elendüril attendait dehors devant les gardes posté à l'entrée quand arriva ses compagnons nains. Les gardes s'approchèrent et les inspectèrent sans leur demander de leur laisser les armes. Les battants furent redressé et le groupe invité à entrer.
Pour le jeune rôdeur le luxe affiché tant à l'extérieur qu'à l'intérieur était disproportionné, pour une campagne militaire. Mais qui est-il pour juger cet étalage. Des tables, en bois, provenant surement du palais était disposé à l'intérieur avec un buffet complet pour un repas. Le roi dalite siègeait sur un fauteuil de velour en plein milieu de la tente.
Avec un regard sévère, le roi toisait le petit groupe composé de nains et d'un dunadan. C'était un grand homme, au maintient noble avec une barbe longue vien entretenue. Il portait une armure dorée bien polie avec une cape rouge qui lui arrivait aux chevilles. Sur sa tête était ceinte, une coronne en or, simple et belle, preuve qu'il n'était pas issus des petites gens.
“Maîtres Nains, Maître Dunadan! Soyez les bienvenus.”
“Maîtres Nains, Maître Dunedain! Soyez les bienvenus.”
Les invités remercièrent leur hôte d’un signe de tête poli. Le monarque se leva et s’approcha du petit groupe d’étrangers qu’il dévisagea pendant de longues secondes.
“Quelle nouvelle portez-vous au nom de mon ami Thorik, Roi des Nains? “
Gröm, en qualité d’officier, fit un pas en avant et répondit à Gudmund.
“De Thorik bien peu votre majesté si ce n’est qu’il se réjouit de votre arrivée prochaine. Vos arcs ne seront assurément pas de trop. Cependant, et sauf votre respect, il ne faut pas traîner en route.”
Gudmund fronça les sourcils.
“Que voulez-vous dire?
-Pas plus tard qu’hier, nous avons croisé la route de l’ennemi sur le versant est de la montagne. Des régiments de Gobelinville qui faisaient route en direction du Nord à la faveur de la nuit. Peaux-Vertes, Wargs, Olog-Hai… Baltog a fait appel à tous ses alliés pour renforcer ses défenses.”
Perplexe, le Roi se passa les doigts dans sa barbiche.
"Gobelinville envoie donc de nouvelles troupes? Voici un élément que nous n’avions pas prévu… A combien estimez-vous leurs forces Capitaine? -Il faisait sombre et il est difficile de donner un chiffre exact mais ils remplissaient la vallée entière. Je dirais plusieurs milliers, si ce n’est des dizaines des milliers…”
Un long silence suivit l’estimation de Gröm. Si vraiment un tel contingent ennemi se joignait aux forces ennemies déjà plus nombreuses, la bataille s’annonçait grandement compliqué. Les Dalites étaient venus en nombre apporter leur soutien à la coalition des Nains mais leur apport restait relativement limité par rapport aux nombres de gobelins qui rejoignaient les troupes de Baltog. “Et vous Maître Daramir? Avez-vous repéré le moindre mouvement suspect dans cette région durant vos missions de repérage?”
Après avoir laissé à l’éclaireur le temps de répondre en détail, Gudmund dirigea son regard vers Elendüril qui était resté bien silencieux depuis son entrée.
“Quant à vous, dîtes-moi, Elendüril fils de Elenwäe…”
Visiblement le capitaine Jenslav avait parfaitement renseigné son souverain sur l’identité du nouvel arrivant.
“Un rôdeur parti sur les traces d’un régiment disparu dans le Rhudaur...Je vois…Alors oui, dîtes-moi...Qu’est-il arrivé à Forlong Neldoreth, Tribun du Royaume d’Arnor ?”
De toute évidence, le Roi de Dale en savait long sur les affaires du Royaume du Nord. Elendüril qui patientait agement en attendant son tour, fût surpris à l'évocation du véritable nom du tribun, son capitaine. Cela a dût se voir sur son visage. Il était clairement face à un une personne importante de ce monde. Elen se raidit quand il le comprit. Il inspira profondément et expira lentement.
« c'est une longue histoire. Forlong a recruté un petit groupe pour allez enquêter sur la disparition d'un régiment qui n'avait pas envoyé de nouvelles depuis un certains temps. La première partie du voyage se passa bien mais aux abords de l'ancien royaume d'Angmar. Une pause. Les choses ont pris une toute autre allure. Là, où la présence royale était tout juste reconnue, sur les terres depuis trop longtemps laissé seul face a la présence des gobelin, les personnes vivant là-bas ont dû se débrouiller seul pour survivre. Nous supposions que le village où nous avons fait une halte avait passé un pacte avec une cité gobeline afin d'être tranquille. Mais notre présence et le fait que nous posions des questions sur ce régiment mettait un certain malaise dans l'air. Dans notre groupe nous avions un chasseur d'esprit. Ils font parti d'un groupe armé qui scellent les vieux galgals afin d'empêcher les morts de sortir de leurs tombes séculaire. Forlong, je suppose avait peut être eu une intuition que le régiment se soit trop approché d'un de ces antique tertres et que malheur leur soient arrivés. Quelques uns, d'entre nous dont le chasseur d'esprit et moi même sommes approché malencontreusement de l'un de ces tertres et y avons trouvé un membre de ce régiment pris sous l'influence d'un terrible être des galgals. Malgré tout les effort du chasseur d'esprit, l'homme a finit par se planter sa propres dagues, dans son corps, encore et encore. Mais qui nous a donné quelques précieuses informations avant que cela arrive. Le tribun nous a donné une journée de repos et nous sommes repartis plus au nord encore. Le deuxième jours, nous avons été pris en chasse par des gobelins j'étais à l'arrière du groupe et l'orage se fit entendre. Mon cheval s'est cabré, j'en suis tombé et blessé à la cheville. Forlong 'a rejoint en ordonnant au groupe de continuer sans nous, sans doute avec l'espoir qu'ils puissent finir la mission en leur offrant un maximum de temps tout en sachant que notre sort allait être sombre. Nous avons été submergé par leur nombre est fait prisonniers. Nous avons été ferrés et emmenés jusqu'à une prison gobeline. Un émissaire du roi gobelin Balt quelque chose j'ai pas bien entendu ce qu'il se disait qui est venu chercher le tribu qui leur était dû. Forlong et moi même avons été choisi. Nous avons été transférés jusqu'à la cité de ce dernier. Mais sur le trajet à la surface, une tempête de neige s'est abattu sur nous, et le gobelin le plus proche de moi s'est effondré sans jamais se relever. Je ne saurais dire ce qui m'avait motiver mais j'ai saisi l'occasion de fuir en laissant le tribun aux mains des ennemis. Mais je ne savais pas où il se trouvait et je n'avais aucun moyen de le prévenir sans alerter nos gardiens. J'ai erré un certains temps dans cette terre et cette tempête de neige jusqu'à m'effondrer sur la neige et perdre conscience. Relativement peu de temps après, Gröm et les siens m'ont trouvé vivant et m'ont embarqué dans leur quête et me voilà maintenant devant vous. »
Daramir Éclaireur
Nombre de messages : 29 Age : 21 Localisation : Dans un tunnel j'vous dit Rôle : Eclaireur
Gröm Œil-de-l ’Aigle planta sa dague dans son gigantesque quartier de viande et trancha d’un geste sec et expert dans la fibre musculaire. Après avoir découpé son gigot, il fit tournoyer sa dague sanguinolente entre ses larges doigts et en présenta le pommeau à Daramir.
“Votre hache vous a sauvé et vous sauvera encore. Mais cette petite lame pourrait se révéler bien plus utile que vous ne le pensez au cœur de l’action. Faites-en bon usage maître Daramir.”
Daramir ne sachant trop comment réagir devant ce cadeau inopiné, balbutia un incertain “merci" et s’empara de la lame, appréciant sa légèreté et son équilibre. Il fit ensuite quelques grands mouvements avec celle-ci, provoquant une pluie de gouttelettes, couvrant le sol d’une rosée qui semblait surnaturelle, comme si de la terre elle-même suintait du sang. Il l’essuya enfin le long de sa jambe et la glissa dans une de ses bottes, se promettant de l’observer sous toutes ses coutures une fois seul.
Qu’il le veuille ou non, le voilà qui était désormais lié à Gröm et sa petite troupe. Daramir ne savait trop qu’en penser. Devait-il s’en réjouir ou à l’inverse, déplorer sa solitude perdue pour moment ?
De son inénarrable regard sévère, le Roi Gudmund toisait ses invités.
Daramir écouta religieusement les échanges, sûr, de ne vouloir manquer aucun détail intéressant. La parole lui fut alors donné :
“Et vous Maître Daramir? Avez-vous repéré le moindre mouvement suspect dans cette région durant vos missions de repérage?”
Surpris d’avoir son mot à dire, il confirma toutefois les dires du capitaine naugrim et reporta une recrudescence de patrouilles gobeline rencontrées dans les quelques kilomètres. Cela restait malgré tout qu’anecdotique. Il penchait plus pour un petit contingent qui aurait déserté et qui stationnerait sans doute pour l'instant dans une grotte à quelques kilomètres, que pour l’armée en elle-même.
Après avoir laissé à l’éclaireur le temps de répondre en détail, Gudmund dirigea son regard vers Elendüril qui était resté bien silencieux depuis son entrée.
Daramir apprit ainsi que le rôdeur avait lui aussi faillit à son devoir semblait-il. Décidément, ils commençaient à partager bien trop de points communs à son goût. Enfin, au moins n’avait-il pas abandonné son supérieur aux mains de l’ennemi, lui.
Dernière édition par Daramir le Dim 19 Sep 2021 - 3:36, édité 2 fois
Learamn Agent de Rhûn - Banni du Rohan
Nombre de messages : 1079 Age : 25 Localisation : Temple Sharaman, Albyor Rôle : Esclave au Temple Sharaman, Agent de la Reine Lyra, Ex-Capitaine du Rohan
Après avoir recueilli les informations dont disposait l’éclaireur d’Erebor, le Roi Gudmund se rassit sur son siège en velours et écouta avec une attention toute particulière le récit pour le moins incroyable d’Elendüril. Les éléments que le rôdeur présentait à son auditoire firent lever quelques sourcils et nul doute que de nombreux dignitaires au sein de l’assemblée avaient de nombreuses questions à lui poser mais nul n’osa l’interrompre, pas avant le monarque qui mit de longues secondes à réagir après que son invité n’eut terminé son monologue. Un silence pesant régna alors au sein de la tente royale. Silence que seul le Roi avait le droit de briser. “Un régiment disparu...de vieilles malédictions...Un chasseur d’esprit...Une désertion… Votre récit ne peut que me laisser songeur, Arnorien…”
Gudmund se passa longuement les doigts dans sa courte barbe sombre, le regard fixé sur ce rôdeur au parcours si étonnant. Il cherchait à l’analyser de la tête au pied, le passer au peigne fin pour juger de la véracité de ses dires et de la pureté de son âme. “Ainsi Forlong Neldoreth est prisonnier du Roi Baltog…”
Gudmund ne laissait transparaître aucune émotion sur son visage sévère mais dans son intonation on pouvait percevoir une certaine inquiétude, une vraie crainte. “Après le Seigneur de la Moria, c’est donc un Tribun d’Arnor qui croupit dans les geôles de Gundabad. Et, selon vos propres dires, votre responsabilité est engagée dans cette affaire, Elendüril. Le niez-vous?”
Pour la première fois de longues minutes, le regard perçant du souverain se détacha d’Elendüril pour se diriger en direction de sa suite. “Cela fait des décennies que les gobelins nous harcèlent, pillent nos foyers, tuent nos femmes et nos enfants. Nos alliés nains les combattent courageusement depuis la nuit des temps et le Royaume de Dale s’est depuis toujours engagé dans cette lutte si importante. Pourtant...Pourtant nul ne semble se soucier de notre sort, du sort des hommes d'au-delà les Montagnes. Où sont les renforts du Gondor? Où sont les régiments de l’Arnor? Auraient-ils tous disparu? Se réveilleront-ils maintenant que l’un de leurs chefs est retenu captif ? "
Le Roi parlait avec une passion qu’il peinait à mesurer, étalant toute la frustration d’un homme qui avait dû faire face aux mêmes menaces depuis son premier jour au pouvoir et qui avaient vu tant d’être chéris périr dans ces guerres interminables. “Moi qui ai donné le fruit de ma chair à ce royaume si noble et puissant… Promesses d’alliance et d’amitié…”
Il prit quelques secondes pour se calmer et regarda à nouveau Elendüril. “Mais il n’y a que vous seul qui êtes venu du Royaume du Nord. Le destin est une chose étrange, n’est-ce-pas?”
Il adoucit quelque peu sa voix. “Elendüril fils de Elenwäe, guerrier d’Arnor. Vous aurez fort à faire. Vous racheter de votre couardise et retrouver votre tribun dans les cachots de Gundabad. Mais aussi représenter tout un royaume qui n’a pas voulu venir guerroyer.”
Laissant le rôdeur face à cette lourde responsabilité, Gudmund s’adressa alors à Gröm-Œil-de-l ’Aigle et le reste des Naugrim, restés en retrait durant cette querelle d’humains.
“Mes chers amis, je vous en prie, soyez mes invités d’honneur à ma table pour le dîner. Les derniers jours ont été des plus éprouvants pour vous et vous méritez bien un peu de confort.”
Une heure plus tard, de luxueuses tables avaient été dressés au sein du grand chapiteau. A l’extérieur on avait allumé feux et fourneaux au dessus desquelles tournaient des broches de viande. Là un porc fraîchement abattu, ici un faisan juste chassé. Les cuisiniers et serviteurs s’affairaient autour des dignitaires de l’armée Dalite qui ne semblaient pas pouvoir se passer du confort de leur palais, y compris en campagne militaire. Le raffinement en tout temps et en toute heure. Bientôt les plats furent servis et le vin se mit à couler à flots. De manière surprenante, on avait placé Elendüril juste à la droite du Roi qui ne semblait pas en avoir fini avec lui. A mesure que les mets défilaient devant eux, Gudmund présentait fièrement les richesses et le savoir-faire de son peuple à ce représentant du Royaume du Nord. “Et voici un vin d’exception que nous produisons localement. Celui-ci a mûri pendant près de vingt ans, cela doit vous changer du vitriol que vous buvez dans la Garde de Fornost. “
Avec un sourire à la fois fier et taquin, il souleva sa coupe. “A la vôtre Elendüril, puisse cette campagne vous apporter gloire et reconnaissance.”
Le festin se poursuivit pendant de longues heures. Plusieurs Dalites sortirent leurs instruments et firent étalage de tout leur talent pour l’art de la musique. Violons, flûtes et cithares étaient maniés à la perfection et le Roi se laissa bercer par les mélodies tantôt joyeuses, tantôt profondément mélancoliques. La soirée se prolongea ainsi, entre rires et chansons, jusque tard dans la nuit. Moment que Gudmund choisit pour se tourner vers ses invités Nains, tous installés dans un coin de la table où la bière avait été consommé selon une définition toute relative de la modération. “Maîtres Nains! Je sais que les gens de votre peuple sont de grands poètes et des chanteurs de talent. Joignez vos mots et vos voix, que cette soirée ne soit pas uniquement Dalite et qu’elle marque l’union de nos deux races.”
Gröm pointa son oeil valide en direction de Daramir. L’officier n’avait pas prononcé le moindre mot mais le message était clair, c’était au tour de l’éclaireur d’entrer en scène.
The Young Cop
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Le roi écouta le rapport de Daramir puis se rassit sur son trône avant découter ce que l'arnorien avait à dire avec une grande attention à son récit. Le récit du jeune homme, amenèrent un certains nombres de personnes présentes a vouloir lui poser des questions mais personne n'osa le faire avant que le roi l'eusse fait. Quand Elendüril finit son récit, un silence lourd se posa. Seul le roi avait le droit de le rompre.
“Un régiment disparu...de vieilles malédictions...Un chasseur d’esprit...Une désertion… Votre récit ne peut que me laisser songeur, Arnorien…”
Gudmund se passa longuement les doigts dans sa courte barbe sombre, le regard fixé sur ce rôdeur au parcours si étonnant. Il cherchait à l’analyser de la tête au pied, le passer au peigne fin pour juger de la véracité de ses dires et de la pureté de son âme.
“Ainsi Forlong Neldoreth est prisonnier du Roi Baltog…”
Gudmund ne laissait transparaître aucune émotion sur son visage sévère mais dans son intonation on pouvait percevoir une certaine inquiétude, une vraie crainte.
“Après le Seigneur de la Moria, c’est donc un Tribun d’Arnor qui croupit dans les geôles de Gundabad. Et, selon vos propres dires, votre responsabilité est engagée dans cette affaire, Elendüril. Le niez-vous?”
Le jeune homme quelque peu intimidé confirma que sa responsabilité était belle et bien engagée.
Pour la première fois de longues minutes, le regard perçant du souverain se détacha d’Elendüril pour se diriger en direction de sa suite.
“Cela fait des décennies que les gobelins nous harcèlent, pillent nos foyers, tuent nos femmes et nos enfants. Nos alliés nains les combattent courageusement depuis la nuit des temps et le Royaume de Dale s’est depuis toujours engagé dans cette lutte si importante. Pourtant...Pourtant nul ne semble se soucier de notre sort, du sort des hommes d'au-delà les Montagnes. Où sont les renforts du Gondor? Où sont les régiments de l’Arnor? Auraient-ils tous disparu? Se réveilleront-ils maintenant que l’un de leurs chefs est retenu captif ? "
Le Roi parlait avec une passion qu’il peinait à mesurer, étalant toute la frustration d’un homme qui avait dû faire face aux mêmes menaces depuis son premier jour au pouvoir et qui avaient vu tant d’être chéris périr dans ces guerres interminables.
“Moi qui ai donné le fruit de ma chair à ce royaume si noble et puissant… Promesses d’alliance et d’amitié…”
Il prit quelques secondes pour se calmer et regarda à nouveau Elendüril.
“Mais il n’y a que vous seul qui êtes venu du Royaume du Nord. Le destin est une chose étrange, n’est-ce-pas?”
Il adoucit quelque peu sa voix.
“Elendüril fils de Elenwäe, guerrier d’Arnor. Vous aurez fort à faire. Vous racheter de votre couardise et retrouver votre tribun dans les cachots de Gundabad. Mais aussi représenter tout un royaume qui n’a pas voulu venir guerroyer.”
Elendüril était troublé par le soulagement d'avoir tout raconter même s'il comprenait maintenant qu'il devra faire face aux conséquences de ses actes.
Laissant le rôdeur face à cette lourde responsabilité, Gudmund s’adressa alors à Gröm-Œil-de-l ’Aigle et le reste des Naugrim, restés en retrait durant cette querelle d’humains.
“Mes chers amis, je vous en prie, soyez mes invités d’honneur à ma table pour le dîner. Les derniers jours ont été des plus éprouvants pour vous et vous méritez bien un peu de confort.”
Une heure plus tard, de luxueuses tables avaient été dressés au sein du grand chapiteau. A l’extérieur on avait allumé feux et fourneaux au dessus desquelles tournaient des broches de viande. Là un porc fraîchement abattu, ici un faisan juste chassé. Les cuisiniers et serviteurs s’affairaient autour des dignitaires de l’armée Dalite qui ne semblaient pas pouvoir se passer du confort de leur palais, y compris en campagne militaire. Le raffinement en tout temps et en toute heure. Bientôt les plats furent servis et le vin se mit à couler à flots. De manière surprenante, on avait placé Elendüril juste à la droite du Roi qui ne semblait pas en avoir fini avec lui. A mesure que les mets défilaient devant eux, Gudmund présentait fièrement les richesses et le savoir-faire de son peuple à ce représentant du Royaume du Nord.
“Et voici un vin d’exception que nous produisons localement. Celui-ci a mûri pendant près de vingt ans, cela doit vous changer du vitriol que vous buvez dans la Garde de Fornost. “
Avec un sourire à la fois fier et taquin, il souleva sa coupe.
“A la vôtre Elendüril, puisse cette campagne vous apporter gloire et reconnaissance.”
Le festin se poursuivit pendant de longues heures. Plusieurs Dalites sortirent leurs instruments et firent étalage de tout leur talent pour l’art de la musique. Violons, flûtes et cithares étaient maniés à la perfection et le Roi se laissa bercer par les mélodies tantôt joyeuses, tantôt profondément mélancoliques. La soirée se prolongea ainsi, entre rires et chansons, jusque tard dans la nuit. Moment que Gudmund choisit pour se tourner vers ses invités Nains, tous installés dans un coin de la table où la bière avait été consommé selon une définition toute relative de la modération.
“Maîtres Nains! Je sais que les gens de votre peuple sont de grands poètes et des chanteurs de talent. Joignez vos mots et vos voix, que cette soirée ne soit pas uniquement Dalite et qu’elle marque l’union de nos deux races.”
Gröm pointa son oeil valide en direction de Daramir. L’officier n’avait pas prononcé le moindre mot mais le message était clair, c’était au tour de l’éclaireur d’entrer en scène.
Daramir Éclaireur
Nombre de messages : 29 Age : 21 Localisation : Dans un tunnel j'vous dit Rôle : Eclaireur
“Maîtres Nains! Je sais que les gens de votre peuple sont de grands poètes et des chanteurs de talent. Joignez vos mots et vos voix, que cette soirée ne soit pas uniquement Dalite et qu’elle marque l’union de nos deux races.”
Gröm pointa son oeil valide en direction de Daramir. L’officier n’avait pas prononcé le moindre mot mais le message était clair, c’était au tour de l’éclaireur d’entrer en scène.
Daramir soupira doucement, s’éclaircit la voix et commença :
“Il y a bien un chant, qu’un Naugrim à la barbe déjà bien longue fredonnait, sans doute un ermite. C’est au plus profond de son tunnel qu’il m’avait trouvé.”
Un silence respectueux s’installa sous la tente, la voix de Daramir raconta.
“Sonne la pioche, gronde la pierre, n’entends-tu pas les fils de Mahal qui s’approchent ? Dans leur sillage s’élève un chant, il virevolte, tournoie, pour ne faire qu’un avec la roche,
Le regard dur, fier, les voilà qui s’avancent, Une flame dans l’oeil, ce ne sont plus les même ainsi harnachés. Hache, fléau, ou marteau, c’est la mort qu’ils viennent semer.
Sonne la pioche, gronde la pierre, n’entends-tu pas les fils de Mahal qui s’approchent ? Dans leur sillage s’élève un chant, il virevolte, tournoie, pour ne faire qu’un avec la roche,
Si retentissent les voix, les pensées, elles, se tournent vers ce qu’ils laissent, Tunnels, tavernes et cités, c’est pour les défendre qu’ils s’en vont faire des prouesses. Cette muette promesse, c’est dans leurs yeux qu’elle brille de mille feux.
Sonne la pioche, gronde la pierre, n’entends-tu pas les fils de Mahal qui s’approchent ? Dans leur sillage s’élève un chant, il apporte avec lui l’embrun d’une sombre gloire,
Tous ne reviendront pas, mais haut les coeurs, Quelle mort est plus belle que l’arme à la main ?
Sonne la pioche, gronde la pierre, n’entends-tu pas les fils de Mahal qui s’approchent.“
Un soupir s’échappa de la bouche de Daramir, marquant la fin de sont chant. Sans plus de mots, il se rassit et saisit une chope qui trainait sur la table, trinqua avec ses compères et en bu goulument le contenu. Il grimaça, ce devait être la première fois depuis bien des années qu’il retouchait à l’alcool, mais après tout, ne dit-on pas que seuls les idiots ne changent pas d'avis ?
Plus tard dans la soirée, Daramir s’approcha de Gröm et lui signifia qu’il devait lui parler au plus rapidement, il avait des informations de la plus haute importance.
En effet, Daramir n’avait pas chômé, après maintes recherches, il avait enfin réussi à avoir en sa possession deux informations capitales.
Il avait d’abord pu mettre un nom sur ce qui semblait permettre à Baltog de savoir tout de leurs faits et gestes : Les Renifleurs, des gobelins presque aveugle mais qui n’ont besoin d’aucune lumière pour se déplacer. Désavantagé le jour mais maîtres la nuit, il seraient capable d’estimer non seulement la taille d’une armée mais aussi sa vitesse ainsi que bien d’autres choses encore..
Enfin, il semblait persuadé que ces espions seraient dans les environs demain, lorsque les conditions seraient parfaites pour une de leurs sorties, lors d'une nuit sans Lune.
Daramir lui transmit ces informations sans jamais le quitter des yeux. Son nouveau supérieur lui ferait-il assez confiance pour le croire sur parole ? N’aurait-il pas mieux fait de directement tenter d'entrer en contact avec le roi Gudmund ou avec l’un de ses subalternes ?
Daramir expira doucement et calma ses pensées, la décision finale n’était de toute manière plus entre ses mains. Il pencha légèrement la tête de coté et continua de fixer son nouveau capitaine, attendant de voir ce que celui-ci allait bien pouvoir lui répondre.
Dernière édition par Daramir le Dim 27 Mar 2022 - 0:36, édité 2 fois
Learamn Agent de Rhûn - Banni du Rohan
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Toutes les voix se turent au moment où Daramir entama religieusement ce chant guerrier dont la mélodie, pleine de mélancolie et de bravoure, faisait penser à une ballade lancinante envoûtant les troupes de Khazâd dans son sillage. Après le premier couplet entonné par l’éclaireur, Gröm Oeil-de-l ’Aigle, Narvi et Dromli reprirent en chœur ce fameux refrain des fiers soldats d’Erebor. Leurs voix graves s’élevaient avec harmonie au sein de la tente royale, se mêlant au crépitements du feu pour donner un spectacle unique aux convives présents au banquet. Les gens de Dale, même les plus modestes des guerriers, avaient été éduqués à l’art et à la musique et savaient apprécier de tels moments. Lorsque les derniers notes chantées par les Nains s’évanouirent dans la nuit, une salve d'applaudissements traversa l’assemblée particulièrement enthousiaste. Visiblement ravi, le roi Gudmund tapait fortement de ses deux mains larges, s’empressant de complimenter Daramir. “Eh bien Maître Nain! Avec de tels hymnes, les guerriers de Thorik ne doivent pas connaître la peur. Si votre hache se rapporte à votre ramage, alors je ne donne pas cher de la peau des gobelins de Gundabad.”
On se mit alors à débarrasser les plats vides et quelques musiciens prirent le relais de Daramir pour animer la soirée qui touchait bientôt à sa fin. Une dernière rasade de vin fut servie alors que l’on faisait amener les desserts. Ce fut ce moment que Daramir choisit pour parler à son capitaine à l’écart de la suite de Gudmund.
Les deux Nains sortirent du chapiteau et s’installèrent près de la lisière du camp, loin des oreilles indiscrètes. Avec un air grave, Gröm écouta attentivement les informations que Daramir lui confiait. Ce dernier n’avait pas chômé lors de ces dernières semaines passées en solitaire en quête d’information sur les troupes de Baltog. Et lesdites informations étaient toutes sauf rassurantes; Gröm frémit lorsque le nom des Renifleurs fut prononcé. Ce fut la première fois que le vétéran semblait faillir depuis qu’il avait croisé la route de Daramir. “Je croyais que ces saletés avaient été exterminées il y a bien longtemps. Ils sont à l’origine de nombreuses défaites et pertes et en plus de leur vision ces salauds savent aussi se battre.”
De son index, Gröm désigna son orbite creuse bardé d’une large cicatrice. “Je peux en témoigner. C’est une de leur flèche qui m’a fait perdre un oeil il y a bien longtemps, ils peuvent viser en pleine nuit noire...”
Semblant de plus en plus nerveux et suspicieux, Gröm jeta un regard inquiet autour de lui comme pour s’assurer qu'ils ne les encerclaient pas en ce moment même. “Je ne pense pas qu’ils oseront s’attaquer à une si grande armée mais s’ils sont dans les environs ils nous ont déjà sûrement repérés. L’effet de surprise n’aura pas lieu. Merci pour ces informations capitales Daramir, restez sur vos gardes et gardez l’oeil ouvert. Les deux dans votre cas.”
Alors qu’ils regagnaient le campement et le banquet royal, ils remarquèrent rapidement que quelque chose n’allait pas. Les musiciens avaient cessé de jouer et tous les convives s’étaient levés de leur banc pour s'attrouper à l’entrée du chapiteau d’où s’élevait une clameur et une agitation palpable. Gröm et Daramir se mirent à jouer des coudes pour se frayer un chemin à travers la foule et atteignirent finalement l’entrée de la tente pour y découvrir un tableau pour le moins surprenant.
Le lieutenant Jenslav, accompagné de plusieurs archers, avaient tous bandé leurs arcs et tenaient en joue une silhouette agenouillée devant eux. Leur cible n’était ni un gobelin, ni un orc mais une homme d’une trentaine d'années aux cheveux blond coiffés en catogan et au teint laiteux. Tremblant de la tête aux pieds, le pauvre homme avait levé ses mains pour montrer qu’il n’était pas une menace et implorait la miséricorde des Bardides entre deux sanglots.
La foule s’écarta alors devant le Roi Gudmund qui sortit lui aussi du chapiteau pour constater de ses propres yeux ce qui se tramait à l’extérieur. “Lieutenant Jenslav! fit-il de sa voix autoritaire. Que signifie toute cette mascarade?”
L’officier Dalite inclina le buste pour saluer son monarque et s’empressa de répondre, un rictus haineux sur le visage. “Mes hommes patrouillaient les alentours du campement quand ils sont tombés nez-à-nez avec ce vaurien qui relevaient tous nos déplacements et capacités pour aller les rapporter aux émissaires de Baltog…”
Interpellé par le récit de son soldat, Gudmund s’approcha du captif. “Ainsi les rumeurs étaient vraies…. Ainsi les Hommes du Val ont tourné le dos à leur frère pour s’inféoder à Baltog?”
Entre deux sanglots, l’homme chercha d’abord à nier ce qui ne fit qu’alimenter le courroux du souverain qui reprit avec vigueur. “Ne me mens pas traître! Comment osez-vous ? Comment osez-vous nuire à la coalition des Peuples Libres venue libérer ces terres de la vermine qui y réside? -Je...je...nous n’avons pas le choix. Ils ont menacé ma femme, mes filles… Ils brûlent nos villages si nous ne les aidons pas… Nous n’avons pas le choix…”
Gudmund s’agenouilla pour se mettre à son niveau: “Foutaises! Les hommes, les vrais, on toujours le choix d'agir pour le Bien. -Non...non.. c’est vous qui avez abandonné vos frères pendant des décennies aux mains des gobelins.”
Le Roi se redressa et toisa l’assistance regroupée autour de lui qui semblait suspendu à sa décision. Celui-ci prit quelques secondes pour calmer la colère qui l’avait subitement gagné afin de prendre une décision réfléchie. “Je comprends...finit-il par dire. Je comprends votre désarroi et votre situation.”
Le captif se détendit alors légèrement et poussa un long soupir de soulagement. “Malheureusement compréhension n’équivaut pas à justification. Vous êtes un espion au service de l’ennemi et, en temps de guerre les règles à ce sujet sont très claires… -Non par pitié non...je vous en supplie…”
Gudmund se détourna alors du prisonnier pour se tourner vers ses sujets et asseoir son autorité. “ Selon les codes de la loi martiale et faisant face à la l’impossibilité technique de tenir un jugement face à la Cour de Dale; par les pouvoirs qui me sont conférés par la Couronne, je condamne à la peine mort tout espion œuvrant contre l’armée de la coalition.”
Un murmure parcourut l’assemblée mais nul n’osa contester la décision prise par le roi. Ce dernier se tourner en direction de Gröm et Daramir. “Nos amis Nains ont-ils une objections à ce sujet? -Au sein de l’armée de Dale, ce seront vos lois qui prévalent Votre Majesté. Les Nains d’Erebor s’engagent à respecter cela.” répondit simplement Gröm d’un ton neutre.
Gudmund approuva les dires de son allié d’un signe de la tête et s’approcha d’Elendüril. “Selon nos lois, le juge ne peut être également le bourreau.”
Il tendit sa majestueuse épée, au pommeau serti de rubis et de diamants au rôdeur Arnorien. “Il est temps de montrer à tous pour quelle cause vous êtes prêts à vous battre Elendüril.”
Derrière l’imposante silhouette du monarque, le captif s’affala au sol, implorant toujours plus fort la pitié de l’Arnorien. Certains voyaient en ce pauvre hère un ennemi de la cause responsable de nombreuses pertes. D’autres un simple père voulant protéger sa famille.
Pour Elendüril, la guerre, et les dilemmes qui l’accompagnaient, commençait dès cette nuit-là...
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Daramir commença son chant, après un instant de silence où tout le monde présent attendait son chant.
“Sonne la pioche, gronde la pierre, n’entends-tu pas les fils de Mahal qui s’approchent ? Dans leur sillage s’élève un chant, il virevolte, tournoie, pour ne faire qu’un avec la roche,
Le regard dur, fier, les voilà qui s’avancent, Une flame dans l’œil, ce ne sont plus les même ainsi harnachés. Hache, fléau, ou courte lance, c’est la mort qu’ils viennent semer.
Sonne la pioche, gronde la pierre, n’entends-tu pas les fils de Mahal qui s’approchent ? Dans leur sillage s’élève un chant, il virevolte, tournoie, pour ne faire qu’un avec la roche,
Si retentissent les voix, les pensées, elles, se tournent vers ce qu’ils laissent, Tunnels, tavernes et cités, c’est pour les défendre qu’ils s’en vont faire des prouesses. Cette muette promesse, c’est dans leurs yeux qu’elle brille de mille feux.
Sonne la pioche, gronde la pierre, n’entends-tu pas les fils de Mahal qui s’approchent ? Dans leur sillage s’élève un chant, il apporte avec lui l’embrun d’une sombre gloire,
Tous ne reviendront pas, mais haut les coeurs, Quelle mort est plus belle que l’arme à la main ?
Sonne la pioche, gronde la pierre, n’entends-tu pas les fils de Mahal qui s’approchent.“
Au refrain, Gröm, Norvi et Dromli joignirent leur voix, laissant ainsi entrevoir le talent du peuple nain pour le chant. Tout le monde apprécia la performance vocale. Elendüril aima beaucoup la beauté des paroles, lui rappelant les chants anciens qu'il entendait lors de soirées avec ses parents et des amis. Gudmund applaudissait vivement et complimenta Daramir.
“Eh bien Maître Nain! Avec de tels hymnes, les guerriers de Thorik ne doivent pas connaître la peur. Si votre hache se rapporte à votre ramage, alors je ne donne pas cher de la peau des gobelins de Gundabad.”
Les serviteurs débarrassèrent les tables et des musiciens reprirent le relais de Daramir. Un dernier verre de vin furent servis en même temps que les desserts furent amenés. La fin du repas se déroula tranquillement quand une agitation anormale à cette heure-ci prenait place aux abords de la tente royale. Le roi Gudmund et tous ses proches ainsi que le jeune rôdeur arnorien sortir de la tente afin de comprendre ce qui causait cette agitation. Le roi s'adressa directement au lieutenant Jenslav, afin de comprendre toute cette agitation. L'officier montra son respect à son suzerain, avec le sourire d'un homme mauvais.
“Mes hommes patrouillaient les alentours du campement quand ils sont tombés nez-à-nez avec ce vaurien qui relevaient tous nos déplacements et capacités pour aller les rapporter aux émissaires de Baltog…”
Interpellé par le récit de son soldat, Gudmund s’approcha du captif.
“Ainsi les rumeurs étaient vraies…. Ainsi les Hommes du Val ont tourné le dos à leur frère pour s’inféoder à Baltog?”
Entre deux sanglots, l’homme chercha d’abord à nier ce qui ne fit qu’alimenter le courroux du souverain qui reprit avec vigueur.
“Ne me mens pas traître! Comment osez-vous ? Comment osez-vous nuire à la coalition des Peuples Libres venue libérer ces terres de la vermine qui y réside? -Je...je...nous n’avons pas le choix. Ils ont menacé ma femme, mes filles… Ils brûlent nos villages si nous ne les aidons pas… Nous n’avons pas le choix…”
Elendüril repensa a ce village d'arnor où la garnison avait été vu avant de disparaître à jamais. Ils ne reconnaissaient pas l'autorité du tribun car la royauté ne s'occuper guère de leur sort. Cela paraissait s'être dérouler il y a une éternité mais ce n'était pas si loin que ça dans le passé.
Gudmund s’agenouilla pour se mettre à son niveau:
“Foutaises! Les hommes, les vrais, on toujours le choix d'agir pour le Bien. -Non...non.. c’est vous qui avez abandonné vos frères pendant des décennies aux mains des gobelins.”
Le Roi se redressa et toisa l’assistance regroupée autour de lui qui semblait suspendu à sa décision. Celui-ci prit quelques secondes pour calmer la colère qui l’avait subitement gagné afin de prendre une décision réfléchie.
“Je comprends...finit-il par dire. Je comprends votre désarroi et votre situation.”
Le captif se détendit alors légèrement et poussa un long soupir de soulagement.
“Malheureusement compréhension n’équivaut pas à justification. Vous êtes un espion au service de l’ennemi et, en temps de guerre les règles à ce sujet sont très claires… -Non par pitié non...je vous en supplie…”
Gudmund se détourna alors du prisonnier pour se tourner vers ses sujets et asseoir son autorité.
“ Selon les codes de la loi martiale et faisant face à la l’impossibilité technique de tenir un jugement face à la Cour de Dale; par les pouvoirs qui me sont conférés par la Couronne, je condamne à la peine mort tout espion œuvrant contre l’armée de la coalition.”
Un murmure parcourut l’assemblée mais nul n’osa contester la décision prise par le roi. Ce dernier se tourner en direction de Gröm et Daramir. “Nos amis Nains ont-ils une objections à ce sujet?
-Au sein de l’armée de Dale, ce seront vos lois qui prévalent Votre Majesté. Les Nains d’Erebor s’engagent à respecter cela.” répondit simplement Gröm d’un ton neutre.
Gudmund approuva les dires de son allié d’un signe de la tête et s’approcha d’Elendüril.
“Selon nos lois, le juge ne peut être également le bourreau.”
Il tendit sa majestueuse épée, au pommeau serti de rubis et de diamants au rôdeur Arnorien.
“Il est temps de montrer à tous pour quelle cause vous êtes prêts à vous battre Elendüril.”
le jeune homme s'était retrouve dans une situation similaire lorsqu'il avait abandonné Forlon Neldoreth, tribun militaire du royaume d'arnor, pour tenter de sauver sa vie et de fuir le destin funeste que l'esclavage goblin lui réservait. Il avait une chance de retrouver son honneur mais par la violence de la guerre, qui le forcer à agir à l'encontre de sa moralité. Mais que peut faire un homme bien avec de grandes valeurs morales, face à toute cette immoralité que la guerre apporte dans son sillage. Le jeune homme senti, le poids de tous ces regard inquisiteur, qui scrutaient le moindre indice de sa défaillance ou de sa détermination à exécuter l'ordre du roi Dalite.
Il prit l'épée que le roi lui tendait, il se dirigea vers le prisonnier qui était penché au-dessus d'un billot. Il leva l'arme, bien haut et l'abaissa de toute ses forces sur la nuque du condamné. Il murmura, pour lui même je suis désolé en regardant ce dernier droit dans les yeux. Le cou ne trancha pas entièrement la nuque. Ce dernier agonisait. Elendüril dut abattre l'épée encore deux autres fois afin de séparer la tête du reste du corps. Au dernier coup, l'épée se planta dans le billot. Elendüril la laissa ici et quitta l'assistance, en se frayant un chemin en bousculant le ce qui ne le laissait pas passer il rejoint la tente où était son lit. Il se posa près du feu en s'enroulant dans sa cape.
Le visage fermé, fixa les flammes du feu qui dansait. Le long des bûches qui brulait. Ce jour là il apprit que la guerre n'était pas que la fureur du champs de bataille, mais aussi des décisions qui devait être prises pour le bien générales qui étaient loin de l'image qu'il se faisait du bien qui utilisait les pratiques du mal. Cette action qu'il n'avait pas choisi lui restera longtemps gravé dans sa mémoire. Peut-être même que le souvenir ne disparaîtrait jamais, la douleur et le ressentiment de cette histoire ne s'atténuera pas ...
Learamn Agent de Rhûn - Banni du Rohan
Nombre de messages : 1079 Age : 25 Localisation : Temple Sharaman, Albyor Rôle : Esclave au Temple Sharaman, Agent de la Reine Lyra, Ex-Capitaine du Rohan
L’assemblée observait silencieusement, presque religieusement, la mise à mort qui se jouait sous leurs yeux. Ce rôdeur d’Arnor, à l’armure paré de fourrure et aux traits nobles des Dunedains avaient été mis à l’épreuve par leur Roi. Un gage de loyauté, une preuve de son engagement total à leur cause. Le peuple de Dale n’était ni belliqueux ni sanguinaires. Ils étaient avant tout des artistes qui vivaient au rythme de la musique et qui aspiraient à se concentrer sur le Beau qui se trouvait dans ce bas monde. Malheureusement leur histoire en avait décidé autrement. Des années de désolation, un dragon millénaire et de longues décennies passées à guerroyer face aux gobelins avaient profondément changé ce paisible royaume. Les cithares avaient été troqués par des arcs et les muses s’étaient muées en défenseurs de leur liberté. Ils avaient toujours combattu pour leur survie. Aujourd’hui ils volaient au secours de leurs alliés mais la donne n’avait que peu changé. Tous savaient qu’au coeur de la montagne, si les forces de Thorik échouaient, le courroux de Baltog s’étendrait jusqu’à eux. En revanche, si Gundabad tombait, le royaume de Dale pourrait envisager une longue période de paix et de coopération avec leurs voisins. La défaite n’était pas une option. Pour cet homme venu de l’Arnor, l’enjeu était peut-être moindre. Son royaume n’était pas en danger, une défaite de Thorik ne menaçait nullement la sécurité de Fornost ou d’Annuminas. Cette exécution était donc clairement un test aux yeux de tout un peuple.
Elendüril eut un moment d’hésitation mais il finit par prendre à deux mains la lame du Roi. Rares étaient ceux qui pouvaient se targuer d’avoir manié l’épée royal, y compris parmi les Dalites les plus influents. Etait-ce là une marque de confiance de la part du monarque?
La foule suivit du regard cet étranger qui s’approchait du condamné qui continuait à implorer pour sa vie. Mais la décision de l’Arnorien avait été prise. Ce dernier leva haut la lame scintillante avant de l’abattre sur le pauvre hère. Le coup fut brutal et imprécis. Le sang gicla sur le visage du bourreau mais l’homme était encore en vie, secoué par des spasmes et hurlements. Elendüril dut s’y reprendre à deux fois pour faire cesser les cris dans un déferlement de violence qui annonçait ce de quoi leur quotidien serait fait pour les prochains jours. Le corps sans vie du condamné et l’écho de ses sanglots qui résonnaient encore dans tous les esprits étaient là pour leur rappeler qu’ils ne se battaient pas seulement contre des monstres verts sans conscience.
Sans un mot de plus, Elendüril laisse l’épée choir sur le sol ensanglanté et quitta la scène macabre. Le Roi Gudmund se pencha pour ramasser lui-même son épée qu’il nettoya rapidement avec un torchon. “Bien. Justice a donc été rendue. La soirée est finie. Regagnez vos quartiers. Nous partons demain à l’aube et nous ne nous arrêterons plus jusqu’à que nous ayons gagné notre destination.”
Le petit groupe de guerriers Nains qui avaient assisté à l’exécution de l’espion de Baltog s’éloignaient lentement de la tente royale pour regagner la leur qui se situait en périphérie du campement. Gröm semblait pensif. “J’ai longtemps pensé que cette guerre était la nôtre. Que la reconquête de nos terres sacrées ne pouvait se faire qu’avec les coups de hache des fils de Durin. Mais ces hommes de Dale semblent animés d’un courage et d’une ferveur dont certains de nos frères devraient s’inspirer. Face aux troupes de Baltog, ils ne seront pas de trop. Des Dalites et des Béornides pour libérer Gundabad… qui l’aurait cru… Et vous Maître Daramir? Qu’en pensez-vous?”
Les Naugrim conversèrent longuement jusque tard dans la nuit. Leur soirée se prolongea autour d’un feu que Narvi avait allumé. Ils fumèrent et chantèrent pendant de longues heures afin de célébrer leur départ vers la dernière étape de leur périple. Ils s’imaginaient ce qui les attendaient là-bas et de quelle manière ils pouvaient prouver leur valeur sur le champ de bataille. Une bataille qui ne serait pas comme les autres. Des générations de Nains les regardaient depuis les Cavernes de Mandos: ils s’apprêtaient à changer le destin de tout leur peuple. “Quand nous nous retrouverons au pied des sombres murailles? Sur quelle arme allez-vous faire reposer vos espoirs de survie de Daramir? La Hache, la masse, peut-être l’arbalète?”
Reclus dans sa tente, plongé dans ses sombres pensées et la portée de son acte. Elendüril n’entendit pas la silhouette qui s’était approché de lui dans la pénombre. Ce ne fut que quand il fut interpellé verbalement qu’il releva la tête. “Vous avez fait preuve d’un grand courage Elendüril fils d’Elenwäe. Des hommes parmi les plus endurcis de la troupe ont détourné le regard et n'auraient jamais pu faire ce que vous avez fait. Notre roi est sévère mais juste. Grâce à lui, vous avez gagné l’estime de tout un peuple.”
L’officier de la compagnie de Bard tendit alors son avant-bras en direction de l’Arnorien. “Ce sera un honneur de combattre à vos côtés.”
Le signal du départ fut donné aux premières lueurs du joueurs à grands sons de trompettes. En moins de de deux heures, le campement fut levé et l’armée de Dale se remit en marche vers l’Ouest. Les éclaireurs Naugrim qui connaissaient ces régions montagneuses ouvraient la voie avec l'avant-garde Dalite formée par les archers de Bard. Au bout de longues heures passées sur les routes qui jalonnaient le pied des montagnes, ils débouchèrent finalement sur une large vallée verdoyante, encerclée par de hautes montagnes aux cimes enneigées. Tout au fond, creusé dans la montagne, se dressait la majestueuse porte d’une forteresse. “Therkâ Nâla, la Résiliente “ commenta Gröm avec un sourire.
Sur décision du Roi Gudmund, l’armée de Dale établit son campement dans la vallée, au pied de la forteresse naine. Le sombre intérieur de la montagne n’était pas l’endroit idéal pour accueillir ses troupes. Gröm Oeil-de-l’Aigle et les éclaireurs Nains s’empressèrent, quant à eux, de rejoindre l’intérieur de la cité qui avait été le théâtre d’une victoire déterminante de la coalition quelques mois plus tôt. Ici, ils pourraient retrouver les leurs et se préparer à l’affrontement final. Alors qu’ils franchissaient les imposantes portes de pierre, Gröm se tourna vers Daramir. “Peu importe l’arme que vous utiliserez lors de la bataille. Je vous veux à mes côtés quand nous arriverons au pied de Gundabad, Maître Daramir. Ensemble nous reprendrons ce qui nous appartient de droit.”
De son côté, Elendüril, qui n’appartenait officiellement à aucune faction et qui ne représentait personne d’autre que lui-même, avait l’embarras du choix. Un choix que le lieutenant Jenslav s’empressa de lui présenter: “C’est ici que nos chemins pourraient se séparer. A moins que vous n’en décidiez autrement. Vous pouvez entrer dans la forteresse et rallier les compagnies naines dans ces sombres cavernes. Mais si vous voulez rester avec nous et combattre avec les archers de Bard, ce serait un honneur.”
Plus loin, le roi Gudmund retrouva son neveu, Thorvald, capitaine de la compagnie de Bard qui avait joué un rôle déterminant lors de la victoire des Nains à Therkâ Nâla. Une fois les salutations faites, le jeune officier l’informa des derniers développements. “Les dernières troupes de la coalition naine devraient arriver dans les prochains jours. Le Roi Thorik veut que nous allions vite afin de ne pas laisser à Baltog le temps de se préparer. Il s’excuse de ne pas pouvoir vous accueillir personnellement cet après-midi mais vous convie au conseil de guerre qui aura lieu ce soir.”
Le monarque Dalite acquiesça d’un signe de tête avant de balayer les environs du regard. Dalites, Béornides, Nains de tous les horizons. Ils étaient nombreux à avoir répondu à l’appel de Thorik. Mais cela serait-il suffisant face à la fureur de Baltog?