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Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
Forlong

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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag daramir sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag daramir sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 28 Jan 2024 - 21:10

Thorik, fils de Krohr, était à la frontière entre la vie et la mort. Son visage était méconnaisable, massacré par les poings de Baltog. Son masque reposait à ses pieds, plié comme une vilaine feuille de papier. Il voyait le sourire exalté et horrible de son adversaire comme à travers un nuage. Tant d’effort, de mort, de douleur. N’était-il pas temps de baisser les armes et de rejoindre son père dans les Cavernes de Mandos, jusqu’à ce qu’Aulë fasse appel à eux pour reconstruire Arda après la Dernière Bataille ?

Puis il entendit leur chant. Celui des Khâzad qui chargaient. Aux armes pour les nôtres ! Aux armes pour le Roi !

Un des uruks cria quelque chose en noir-parler dans la direction de Baltog, la panique s’installant dans sa voix. Le roi de Gundabad rétorqua avec une insulte avant de finir en langue commune.

-D’abord, je vais en finir avec lui.


Thorik, toujours maintenu par la main énorme de son adversaire, marmonna un mot, déformé par ses lèvres enflées et le sang dans sa bouche.

-‘Urs

-Qu’est-ce que tu dis, migul ?!


Tag daramir sur Bienvenue à Minas Tirith ! Khuzdulerebor

Cette fois-ci, il pronoça le mot en Khuzdul avec force. Les runes gravées sur son gantelet droit s’embrasèrent soudainement et lorsqu’il leva sa main au visage de Baltog, une odeur de chair brûlée se répandit, accompagnée d’un cri de rage et de douleur. Dans une autre vie, longtemps avant que son père ne dévoile l’existence d’un héritier, Thorik était maître des runes à la cour du seigneur Hadhod Croix-de-Fer. Aujourd’hui, alors que le destin de deux peuples était pesé sur la balance de l’Histoire, il avait fait appel au savoir secret pour faire pencher le plateau.

Le fils de Krohr, une étincelle brillant  dans ses yeux malgré ses paupières enflées et noircies, grogna :

-Tu veux ta couronne, alors garde-la !


Il atrappa la couronne d’os et d’acier profitant de l’effet de choc, et enfonça de toutes ses forces une de ses pointes dans l’oeil de Baltog.

Le roi de Gundabad hurla et recula, en lâchant lourdement le nain sur le sol. A moitié fou de rage, il se retourna vers ses uruks noirs pour atrapper un cimeterre et en finir avec ce gâzat qui refusait de céder et de reconnaître sa suprémacie.
Mais à la place de ses fidèles gardes, il fut accueilli par la vue des nains qui venaient de briser violemment la ligne noire. Baltog n’eut pas le temps d’hurler, maudire, insulter ni moquer ses ennemis. Une vague d’acier s’abbatit sur lui, l’écrasant littéralement. La couronne brisée roula sur le sol.

Thorik tituba jusqu’à l’objet et arracha, en serrant les dents, la magnifique pierre précieuse aux éclats bleutés qui l’ornait. Le Joyau de Durin. Il leva la pierre au-dessus de sa tête.

Les cris de victoire de la Coalition remplirent la galerie, noyant les lamentations des défenseurs de Gundabad qui venaient de voir le roi Baltog et le Maître-Fouet Zock-Dah mourir sous les Haches des Nains. Baruk Khazad.

Certains des gobelins survivants battirent en retraite dans la direction de la Ruche, en traversant la passerelle unique. D’autres s’enfuirent vers les tunnels environnants. Personne ne savait où se trouvait Garmuz, un des derniers généraux survivants de Gundabad. Thorik vacilla, avant de s’appuyer lourdement sur l’épaule du nain des Monts de Fer qui avait mené la charge dévastatrice.



Puis, le battement des tambours se fit entendre.






Cette fois-ci, il ne s’agissait pas du battement régulier des tambours de guerre de Gundabad. Ce son était plus rythmé et frénétique, presque tribal.

Des flammes apparurent loin du champ de bataille, à l’autre extrêmité du gouffre qui entourait la Ruche. Des centaines des torches rouges qui sifflaient et crachaient des étincelles de phosphore. La lumière des torches éclaira les rangs des Olog-Hai, terrifiants semi-trolls. Sur leur flanc gauche se tenaient les artificiers, transportant des énormes chaudrons dont se dégageait une fumée noire et étouffante.  Sur la droite, des guerriers gobelins innombrables, armés de sabres, épées, lances et armes d’hast de tout genre.

Devant eux, assis dans un palanquin porté par dix serviteurs, se trouvait le Grand Gobelin. A ses côtés on pouvait distinguer la silhouette mystérieuse de Rog-Narok, le maître des fumées qui avait failli mettre fin à la tentative de la Coalition d’attaquer Gundabad par les tunnels secrets.

Les renforts de Gobelinville étaient là. A vue d’oeil, ils devaient être au moins trois mille. Ils n’avaient peut-être pas la force de frappe des vétérans de Thorik, mais les troupes du Grand Gobelin étaient fraîches et faisaient face à des ennemis ayant subi des lourdes pertes au cours de plusieurs jours de combat acharné. Si les survivants de Gundabad se ralliaient à eux, nul ne saurait prédire l’issue de la bataille.

Une silhouette se détacha de l’armée, chevauchant un loup gris plus petit qu’un warg. Lorsqu’elle s’approcha des forces de la Coalition, certains virent pour la première fois une femelle gobeline. Ses longs cheveux blancs disparaissaient dans son dos, cachés par la peau d’un ours du Gué de Carrock qui lui servait de cape.

-Le Grand Gobelin, seigneur de Gobelinville et du Haut-Col, et souverain de tous les royaumes gobelins suite à la mort de Baltog Durin-Thrug, souhaite parlementer avec le roi Thorik   !


***

Le prince Orwen inclina sa tête face aux mots du roi de Dale qu’il respectait tant, mais détourna le regard.

-Roi Gudmund, les plaines verdoyantes de la Marche m’appellent jour et nuit, et même si je suis reconnaissant d’honorer notre alliance avec les nains et combattre à vos côtés, venir ici n’était pas mon choix. Je retournerai seulement lorsque le Rohan sera prêt à accueillir Orwen Hogorwenson.

Gudmund regarda le jeune homme, avant de s’exclamer :

-Orwen, vous êtes blessé !

En effet, le sang coulait sur la selle du prince, s’échappant d’une blessure dissimulée par son armure. Avant qu’Orwen ne puisse répondre, un cavalier s’approcha au galop.

-Seigneurs Gudmund et Orwen ! Balttog est mort, mais une armée de Gobelinville est arrivée dans les cavernes, et le Grand Gobelin demande de parlementer avec le roi Thorik ! Vous êtes convoqués à le rejoindre et représenter la Coalition pendant les négociations !

-Une autre armée...Bon sang. Orwen, vous vous serez vidé de votre sang avant que les tractations ne prennent fin. Je vais rejoindre Thorik. Vous allez rentrer au campement et vous faire soigner, ainsi qu’informer le seigneur Grimbeärd de ce qui s’est passé. Si les négociations tournent au vinaigre, nois aurons besoin de renforts pour couvrir notre retraite éventuelle.


N’acceptant aucun refus, Gudmund éperonna son cheval pour rejoindre le coeur de Gundabad.

***

Il fallut près de deux heures avant que les commandants de la Coalition se réunissent et qu’une grande tente soit dressée dans l’énorme galerie sous Gundabad, à mi-chemin entre les deux armées.

Le roi Thorik était assis sur un siège, son visage tuméfié dissimulé derrière un autre masque remplaçant celui que Baltog avait détruit. Ses guérisseurs avaient pansé ses plaies tant bien que mal, et lui avaient fait avaler un tonique puissant pour l’empêcher de s’évanouir. A ses cotés se trouvaient le roi Gudmund, le seigneur Hadhod Croix-de-Fer, mais aussi Tharimbier, qui avait hérité du titre de  Ramekhtûrg après la mort tragique de son prédécesseur. Derrière eux, le chroniqueur Hjallrig avait ouvert son grand grimoire et finissait d’affûter sa plume.

Les héros nains, humains et elfiques qui avaient contribué à la victoire contre l’armée de Baltog furent invités à les suivre pour servir de garde honorifique, ne pouvant compter que dix guerriers.

De l’autre côté se trouvait le Grand Gobelin, accompagné du Maître des Fumées Rog-Narok, de la femme gobeline qui avait servi d’héraut, ainsi que quelques autres gobelins inconnus des représentants de la Coalition. Une garde de dix puissants Olog-Hai se tenait derrière eux.


Le Grand Gobelin prit la parole. Sa voix était douce et ses paroles maîtrisées et dépourvues d’insultes, ce qui étonna ses interlocuteurs habitués à la communication vulgaire des habitants de Gundabad.

-Je pourrais crier à l’injustice de votre invasion sur nos terres ancestrales, vous menacer ou vanter la puissance de mon armée. Mais les faits sont les faits. Nous sommes tous à Gundabad, Baltog est mort, et vous avez vu mes troupes de vos propres yeux.  Nous pouvons combattre jusqu’à ce qu’un des côtés ressorte victorieux, mais quel goût aurait cette victoire ? Même si vous gagnez aujourd’hui, vous serez balayés par l’armée de Mont Gram qui est actuellement en route, encore plus nombreuse que la mienne. Mais ce ne sera que maigre consolation pour moi si je finis comme ce brave Baltog avant leur arrivée. Et si vous perdez, bah...je pense que le seigneur Hadhod Croix-de-Fer peut vous expliquer pourquoi devenir un esclave n’est pas un sort enviable. Siffle, claque, craque, écrase, frappe et bats, gémis et bêle, et tout ce joyeux bordel.


L’armée du Mont Gram’ pensa Gudmund. Si ces renforts étaient arrivés quelques jours auparavant, ils n’auraient jamais réussi à perçer les défenses de Gundabad. Son beau père, le roi Aldarion de l’Arnor avait-il contribué à ce retard opportun ?

-Voici ma proposition. Vous accepterez mon autorité en tant que roi des Gobelins et j’accepterai la votre en tant que roi des Nains. Un traité de paix sera signé aujourd’hui entre nos peuples, mettant fin à cette guerre.

-Gundunabad sera naine. – La voix de Thorik résonna, froide comme l’acier.

-Qu’il en soit ainsi, mais vous n’en ferez pas votre capitale, car ce serait un affront qui resterait comme une épine dans le coeur du peuple gobelin, et menerait sans doute à une autre guerre. J’inviterai les habitants de Gundabad à me suivre jusqu’à Gobelinville, qui redeviendra la capitale de tout mon peuple. Quant à vous, vous n’établirez aucune autre colonie ni forteresse dans les Monts Brumeux, au sud de Gundabad.

Thorik resta immobile pendant un instant. Le Grand Gobelin était un fin négociateur. Il lui cédait Gundunabad, mais le roi savait déjà qu’il s’agissait d’un cadeau empoisonné. Waldrum Esprit d’Or et ses hommes avaient passé les dernières heures à inspecter les dégâts causés par les tremblements de terre qui avaient eu lieu pendant la bataille et leur rapport était formel. Les galeries sous Gundunabad, dont certaines taillées des millénaires auparavant par le peuple de Durin, avaient été affaiblies par les mouvements tectoniques et les centaines de tunnels creusés par les gobelins depuis. Cette montagne n’était plus assez solide pour accueillir une véritable cité naine, son industrie lourde et ses grandes constructions de pierre.

Romo Coeur d’Acier et Hadhod Croix-de-Fer se remémorent les dernières paroles de Zock-Dah : Gundabad vous sera tojours maudite. Le berceau du peuple de Durin resterait à jamais l’ombre de ce qu’il aurait pu être.

Pendant que le roi Thorik était plongé dans ses pensées,  Gudmund prit la parole :

-Si aucune forteresse ne doit être établie dans les Monts Brumeux, alors vous cesserez immédiatement toute attaque et raid sur les terres de nos alliés béornides aux pieds du Haut-Col.

-Avec plaisir, bon roi Gudmund. Mais il me faudra de quoi nourrir les milliers des nouvelles bouches qui viendront s’exiler de Gundabad, si vous ne souhaitez pas qu’elles retournent hanter les villages  humains et les colonies naines à la recherche de petits enfants à croquer ! La haine entre le peuple des hommes-ours et le mien est trop profonde et trop ancienne, et la plaie béante laissée par cette terrible guerre contre les nains encore trop récente et pas prête de cicatriser. Mais vous, humains qui habitez à l’ombre du Mont-Dragon et bâtissez des cités sur l’eau ? Je n’ai aucune querelle avec vous. Envoyez vos troupeaux et vos tonneaux jusqu’aux Monts Brumeux et nous ferons du commerce, vous verrez que Gobelinville aura de quoi vous émerveiller.

Les pourparlers continuèrent ainsi pendant plusieurs heures. La hache et le cimeterre laissèrent leur place à l’art de la négociation et à la raison d’état. Thorik était peut-être un roi guerrier, mais il était avant tout un érudit qui avait commencé cette guerre avec l’intention claire de la finir un jour. Ce jour était enfin arrivé, même si le rêve d’une victoire absolue devait céder à la réalité d’une paix négociée. Certains accuseraient peut-être le roi de faire preuve de faiblesse ou de lâcheté, mais les dirigeants de la Coalition savaient très bien que vaincre l’armée de Gobelinville tout en maintenant un nombre suffisant de troupes en vie pour subjuguer la vaste cité de Gundabad était impossible.

Les mots du traité de paix furent écrits par Hjallrig, les signatures des négociateurs apposées sur le parchemin, et les sceaux royaux pressés dans la cire chaude. Ainsi, dans le silence absolu qui régnait au coeur du mont Gundabad, s’achevait l’histoire de la Reconquête Naine, dont le sang et les larmes versées ainsi que les actes héroïques resteront à jamais gravés dans la Chronique de Hjallrig et dans la mémoire du peuple de Durin.

***


Les jours suivants passèrent sans incident majeur. Les gobelins de Gundabad acceptèrent pour la plupart la demande du Grand Gobelin de le suivre jusqu’à Gobelinville, bien que certains avaient choisi de disparaître dans les tunnels dont seuls eux connaissaient l’existence. Lorsque le dernier gobelin quitta la Ruche, un régiment nain s’y dirigea en traversant la passerelle unique qui  menait. Sharrin Sharh-Narag fut le premier à pénétrer dans la salle du trône de Baltog.

Ils y trouvèrent des richesses auxquelles ils ne s’attendaient pas. De l’or, des pierres précieuses, des armes et de artéfacts amassés lors des innombrables batailles, raids et pillages contre les habitants des contrées environnantes.

Les nains établirent un campement dans les parties de Gundabad qui étaient jugées suffisamment stables par les ingénieurs de Waldrum. Quant à leurs alliés humains et elfiques, ils avaient le choix entre l’obscurité pesante des tunnels sous la montagne ou le froid mordant de la vallée qui s’étendait sous son ombre. Des cavaliers furent envoyés vers toutes les cités de la Coalition pour annoncer la victoire ainsi que le traité de paix signé avec Gobelinville.

Parmi les trésors de Gundunabad, les nains trouvèrent des lingots d’un acier bleuté dont le secret avait été perdu au cours des âges, et dont la solidité et légérété n’était dépassée que par le mithril. A leur grande joie, ils découvrirent également les ruines des anciennes forges de Gundunabad qui, pour la première fois depuis des millénaires, furent rallumées.

Sous les ordres du roi Thorik, chaque vétéran de la bataille reçut deux pierres précieuses ainsi qu’une paire de brassards forgés en ce mystérieux acier bleuté et gravés avec la rune de Gundunabad. Les brassards furent ajustés afin de protéger comfortablement les avant-bras de chaque guerrier, qu’il soit nain, elfe, dalite, rohirrim, dunadan ou béornide.

Certains héros avaient eu l’honneur d’être convoqués à la tente royale, pour recevoir leur récompense des mains de Thorik en personne.

#Gurdann Tueur des Loups, reçut un bouclier unique forgé exprès pour lui en acier bleu. Suffisamment solide pour résister même au coup d’un troll. Le roi Thorik lui donna également le rang de sergent de la Garde de Fer, tout en lui indiquant que s’il souhaiterait un jour quitter les Monts de Fer, le rang de capitaine dans l’armée royale l’attendait.

Benethor et Isil avaient déjà reçu des Pioches de Krohr de la part du capitaine Grom, symboles d’Amitié Naine. Ces objets leur ouvriraient les portes de n’importe quel foyer ou forteresse fidèle au roi Thorik tout en garantissant une place d’honneur à la table du Roi sous la Montagne.

#Isil et #Thassael reçurent également six flèches avec des pointes en acier bleuté chacun, le fruit unique d’une collaboration entre les forgerons nains et des artisans de Dale.

Aux braves Dunedain #Benethor et #Elenduril, le roi Thorik offrit des superbes épées anciennes retrouvées dans le butin de Baltog. Celles-ci semblaient provenir du pays des Galgals, et méritaient d’être maniées par des guerriers du royaume du Nord.

L’éclaireur #Daramir fut promu au rang de sergent des éclaireurs aux frontières,  un groupe responsable de s’assurer que les gobelins respectaient les conditions du traité, sous les ordres de leur nouvelle capitaine : #Jutta. Il eut droit à une armure souple et légère mais particulièrement solide, car faite avec le cuir d’un des wargs tués lors de la bataille.

Le surprenant #Draek-Swol, perfumeur devenu héros, reçut lui aussi six flèches aux pointes d’acier bleuté, ainsi que le rang de porte-étendard royal aux côtés du roi Gudmund de Dale.

#Dwolin, le capitaine nain qui avait résisté à la furie de Gundabad lors de la contre-attaque de Zock-Dah, se vit offrir la seigneurie de Therkâ-Nala, jadis une place forte avancée, mais à présent une colonie potentielle prometteuse dans les terres reconquises.

Le seigneur #Hadhod Croix-de-Fer fut accueilli en héros, le roi laissant son stoïcisme habituel de côté pour embrasser un de ses amis les plus anciens.  En plus de retrouver tous ses titres, Thorik lui offrit un artefact trouvé dans le trésor de Baltog : des outils servant à graver des runes secrètes dans la pière et dans l’acier, datant de l’époque où Gundunabad était encore naine.

#Romo Coeur-d’Acier eut droit à un masque de guerre semblable à celui du roi Thorik, mais fait de l’acier bleu trouvé à Gundunabad. Un rubis brillait de mille-feux là où aurait du se trouer l’oeil manquant du véteran. Une seigneurie lui fut également proposée sur les terres reconquises.

#Tharimbier, le nouveau Ramekhtûrg, reçut une garantie du roi que ce dernier viendrait en aide aux nains des Montagnes Bleues dans leur heure de besoin. Il reçut de la part du roi le gantelet runique qui avait brûlé le visage de Baltog.

#Garmuz, le rejeton de Baltog, n’eut le droit à aucune récompense hormis sa propre vie, mais il connaissait l’emplacement secrets de plusieurs caches d’armes et de trésors de son père, et serait sans doute accueilli avec honneur à Gobelinville par les habitants exilés de Gundabad.



Alors que les vétérans de la Bataille de Gundabad soignaient leurs blessures et décidaient de leurs aventures suivantes, #Waldrum Esprit d’Or annonça qu’il resterait à Gundunabad pour construire un nouveau pont menant jusqu’au coeur de la montagne. Sur le pont seraient inscrits  les noms des héros ayant sacrifié leurs vies pour la Reconquête. Il commença son travail patiemment, en gravant sur la première pierre les noms suivants...

#Jenslav .
#Styrbeorn.
#Ramekhtûrg , suivi de son nom secret en Khuzdul.
#Dromli.

La liste fut longue.

***




Hjallrig souffla sur la page, vérifiant que l’encre avait bien séché. De retour à Erebor depuis plusieurs semaines, il avait enfin terminé son oeuvre. La Chronique de Gundunabad. Avec un soupir de contentement, il ferma le grimoire. Tout cela avait donc pris fin.










Spoiler:

Sujet: Un Roi au secours d'un autre
Learamn

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Rechercher dans: Les Monts Brumeux   Tag daramir sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Un Roi au secours d'un autre    Tag daramir sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 31 Mar 2021 - 12:44

Le jour se levait à peine sur les flancs des Monts Brumeux, illuminant les cimes enneigées et amenant un peu de chaleur au sein des vallées balayées par un vent froid du Nord durant les heures d’obscurité.  Le soleil n’était pas encore visible que déjà le campement fourmillait d’activités. Des centaines, voire des milliers de tentes de couleur dorée avait été installées au sein du vallon. L’endroit était un campement militaire mais le soin particulier avec lequel il avait été monté, agencé de façon précise et ornée de splendides tentures, montrait que les personnes qui y résidaient étaient avant tout un peuple d’esthètes. En effet, s’ils produisaient d’excellents guerriers, les Dalites étaient avant tout réputés comme faisant partie des plus grands artistes des Terres du Milieu. Et d’une certaine manière, le capitaine Jenslav en était un lui aussi, pour peu que l’on considérât la guerre comme un art. Officier des Archers de Bard, il avait pris le commandement de cette unité d’élite suite au départ à l’avant de Thorvald et des meilleurs éléments; ces derniers avaient pris les devants pour porter secours aux troupes du Roi Thorik mal en point à Therka Nala, laissant derrière eux le gros de l’armée de Dale qui faisaient route plus lentement vers la coalition. Plus d’une centaine de soldats avaient suivi le neveu du Roi dans la bataille, et Jenslav commandait à présent les quelques dizaines d’archers de Bard restés avec le gros de l’armée.

Cependant, ce matin-là, ce n’était pas un membre de l’unité qu’il cherchait à travers le campement. Il passa de longues minutes à traverser le camp, de tente en tente. Il finit par trouver la personne qu’il recherchait en bordure du camp, plus au nord, face aux plus hauts sommets des montagnes. C’était en dessous de ces roches sombres et glacées que des milliers de Naugrim, humains et Béornides mourraient chaque jour pour grapiller quelques mètres sur les défenses sournoises des gobelins.

Jenslav héla la courte silhouette qui lui tournait le dos.

“Maître Nain!”


L’intéressé fit volte-face, un air méfiant sur son visage. Au cours des longs siècles passés dans les profondeurs hantées de la Terre, les fils d’Aulë n’avait survécu que grâce à leur extrême ténacité et il n’était pas surprenant de les voir aussi tendus, en particulier aujourd’hui alors qu’une des pages les plus importantes de leur longue histoire était en train de s’écrire. Pour le meilleur ou pour le pire.

“Maître Daramir? C’est bien cela?”
Demanda Jenslav qui ne voyait pas bien qui il pouvait être d’autre.

Il y avait bien peu de nains dans le campement et celui-ci correspondait parfaitement à la description qu’on lui avait faite des éclaireurs d’Erebor. Plusieurs de ces derniers avaient fait la jonction avec les troupes du Roi Gudmund, leur servant à la fois de relais d’informations et de guide à travers les montagnes et souterrains de la région.

L’archer arriva au niveau du Nain. Il le dominait nettement de sa hauteur mais l’éclaireur semblait bien plus large que l’humain, ses épaules puissantes et larges mains pouvant potentiellement broyer la nuque d’un orc. Jenslav avait entendu beaucoup de choses sur les méthodes de combat de leurs alliés, et celles-ci différaient quelque peu de ce qui pouvait se pratiquer à Dale.

“Magnifique, n’est-ce pas?
” commenta le capitaine en s’attardant sur le spectacle du soleil levant à travers la cime des montagnes.

Les deux guerriers restèrent ainsi un long moment silencieux, admirant le majestueux spectacle qui se déroulait sous leurs yeux. Puis, Jenslav reporta son attention sur son interlocuteur.

“Maître Daramir; nos éclaireurs nous ont signalé du mouvement de l’autre côté de la vallée. On en ignore encore la nature exacte mais l’état-major insiste pour que nous y jetions un coup d’œil. Mes hommes se tiennent prêt mais nous aurions besoin d’un guide pour nous aventurer dans la brume de ces montagnes. Et qui connaît mieux cet endroit qu’un éclaireur d’Erebor?”


Les sbires du Roi Baltog et les crapules de Gobelinville connaissaient peut-être aussi bien cet endroit mais là n’était pas une compagnie que les Bardides désiraient avoir.

Le Nain prit quelques minutes pour s’armer et s’équiper et suivit le Dalite jusqu’à l’extrémité est du Campement, où les attendaient déjà six archers vêtus de longues tuniques safran et de casques fourrées.  

“En route!” ordonna Jenslav en prenant les devants.

La patrouille se mit en marche et se mit à gravir une colline. Selon leurs informations; les mouvements suspects avaient été entendus à quelques lieux de là, vers l’Est. Leur mission n’était pas d’engager le combat mais bien de s’assurer que la voie était livre pour éviter toute mauvaise surprise à l’armée Dalite qui se remettrait bientôt en marche vers les forteresses naines.

“Maître Daramir; connaissez-vous une voie plus rapide pour traverser ce sommet? Il nous faut atteindre l’autre côté avant midi?”


L’éclaireur prit donc les devants et les archers de Bard suivirent comme un seul homme les directives du Naugrim. Evoluer sur les flancs escarpés des Monts Brumeux ne faisaient pas partie de leur formation et la présence d’un éclaireur d’Erebor avec eux leur facilitaient bien des choses. Alors qu’ils progressaient péniblement, Jenslav accéléra la cadence pour se placer au côté de leur guide.

“Dîtes-moi Maître Nain; vous qui avez déjà participé aux affrontements de cette reconquête… A quoi mes hommes devront-ils s’attendre une fois que nous aurons rallié la coalition? Certains disent que les défenseurs de Gundabad sont malins et nombreux. Pensez-vous la victoire possible? Qu’a donc motivé les vôtre à se lancer dans cette ambitieuse entreprise?”


Mais alors que Daramir lui répondait le plus clairement possible, la petite patrouille fut alertée par des bruits en contrebas. D’un geste, l’officier fit signe à ses hommes de se mettre à couvert et se réfugia à son tour derrière une grosse roche, au côté de Daramir. Il échangea un regard avec ce dernier, tous deux essayant de déterminer la nature de ces intrus. Il y avait des pas lourds, des tintements métalliques, des éclats de voix… Les éclaireurs de Baltog, se seraient-ils aventurés aussi loin? Heureusement, ils ne les avaient pas repérés.

Ils rapprochaient.

Jenslav leva trois doigts en l’air, visibles pour tous ces hommes.

Il en baissa un premier.

Il inspira fortement

Il en baissa un second.

Il expira en silence.

Il baissa son dernier doigt et après une dernière inspiration; il sortit subitement de sa cachette en bandant son arc en direction des étrangers. Il fut rapidement imité par ces hommes.

“Plus un geste!”
cria-t-il en observant le petit groupe atypique qui lui faisait face.

Ils ne s’agissaient ni d’orcs ni de gobelins. L’archer se détendit légèrement mais ne baissa pas son arc pointé en direction de trois Nains et d’un homme visiblement surpris par l’arrivée impromptue de cette patrouille. Les traits de l’humain n’étaient pas ceux du pays de Dale. Il n’en avait ni les vêtements brodés ni le teint caractéristique. Il n’avait pas non plus les cheveux blonds et crépus des rohirrim qui avaient également rejoins l’effort de guerre. Non, cette longue chevelure sombre et lisse, ces traits fins, ces yeux bruns. Cet homme était d’une ascendance bien peu commune en ces terres.

Le Nain, qui semblait diriger le petit groupe ainsi interpellé, ne fit pas un seul mouvement pour baisser sa hache et se contenta de grogner.

“Ah les Dalites! Eh bien ce n’est pas trop tôt! Cela fait des semaines qu’on est parti à votre recherche! Je suis Gröm Tête-de-Fer, éclaireur d’Erebor et nous avons été envoyé par notre Roi à votre rencontre pour vous guider jusqu’à la coalition”


Il posa alors son regard sur Daramir.

"Visiblement, il y en a qui vous ont trouvé avant nous…”

Jenslav abaissa légèrement son arc mais ne le désarma pas pour autant.

“Des éclaireurs d’Erebor dîtes vous… Maître Daramir! Reconnaissez-vous ces guerriers?”

Il s’approcha alors de l’homme qui les accompagnait. Elendüril pouvait clairement discerner une réelle méfiance dans le regard de l’archer.

“Et lui? C’est un éclaireur d’Erebor aussi?”
fit Jenslav d’un ton mi-moquer mi-suspicieux. “ Les Dunedains sont rares en ces terres et je pensais que le sort des gens au-delà des Monts Brumeux ne les importait que peu. Me trompe-je?”

Si l’Arnorien avait eu toutes les peines du monde à gagner la confiance de Gröm et de ses pairs, il lui faudrait à priori reprendre à zéro avec le Bardide.

#Daramir #Elendüril #Gröm
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