Traque d'orcs [nord-est Ithilien]

La nuit était tombé depuis plusieurs heures et le calme régnait dans les vallées d’Ithilien mis à part dans un petit endroit en contrebas non loin d’un point d’eau.

Un brouhaha qui provenait d’un campement où plusieurs tentes y étaient posées et de la émanait plusieurs lumières qui venaient de torches posées aux quatre coins du camp. C’était un campement d’Uruk qui étaient en fuite depuis plusieurs jours avec des prisonniers.
Ils ne semblaient pas inquiet et ils vaquaient tous à leurs occupations entre tours de garde , provocations face aux prisonniers et conflits interne entre eux.


Un peu plus haut , surplombant le campement, un rôdeur guettait ces derniers avec attention et plus particulièrement les cages des prisonniers. L’homme aussi avait l’air serein malgré le doute qui l’habitait car il n’avait aucunes idées pour sauver les malheureux. Mais les laisser à leur triste sort n’était pas une option pour lui , il devait les aider c’était dans ses gènes.

*Artamir*

Dans la forêt à quelques centaines de mètres de l’homme, se cachaient un groupe d’une dizaine de rôdeur de la garde d’Osgiliath. Eux aussi traquaient les Uruks depuis qu’ils avaient pénétrés sur leurs terres et ils étaient en train d’attendre le moment opportun pour exterminer la vermine. A la tête de ces hommes, le sergent Artamir d’Osgiliath, il était à l’affût du moindre bruit ou mouvement de la part des Uruks.

Artamir: Aerlion, fait toi le plus discret possible et fais un tour du côté du point d’eau , de là tu devrais avoir une belle vue sur la vallée et reviens vers moi avec des nouvelles au plus vite.

Le soldat s’exécuta sous les ordres du sergent . Après le départ d’Aerlion , Artamir retourna auprès du reste de ses hommes pour leur demander de se préparer rapidement pour une attaque surprise lorsque les Uruks seraient endormis.
Le sergent n’eut pas le temps de donner ses directives que le soldat Aerlion revint en courant et à bout de souffle pour le prévenir qu’il avait aperçu un homme qui surplombait le campement de l’ennemi .

Le rôdeur d’Osgiliath mit alors au point un plan qui consistait à encercler l’homme sans pour autant alerter les créatures du Mordor.

Artamir demanda à cinq de ses soldats de se positionner dans les fourrés non loin de Talion en le visant avec leur arc au cas où il se montrerait hostile quand à l’autre moitié des rôdeurs , ils allaient tenter de l’immobiliser pour que leur sergent puisse le questionner sans faire trop de raffut.

Une fois les hommes en place , 3 gardes d’Osgiliath s’approchèrent à petit pas du rôdeur du sud. Deux d’entre eux saisirent ses bras et le troisième lui cacha la bouche pour étouffer tout cris.

L’homme du Gondor se retrouva en quelques minutes dans la forêt à une centaine de mètres de sa position initiale avec face à lui le sergent d’Osgiliath.
Ce dernier lui dit d’un ton grave

Artamir: Je suppose que tu sais où tu trouves , mais qui es tu ? Et quelles sont tes intentions sur nos terres inconnu ?

Sur ces mots le sergent croisa les bras et attendit la réponse de son interlocuteur.

Artamir

Le sergent écouta les paroles de l’homme agenouillé devant lui avec attention avant de prendre la parole

*Artamir*
Bien Talion , je suis enchanté de faire ta connaissance et surtout étonné que tu aies survécu à une traque si dangereuse pendant plusieurs semaines seul.

Artamir posa son bras sur un tronc d’arbre et sa main sur la garde de son épée et prit quelques secondes pour réfléchir , car le discours de son interlocuteur était assez inquiétant.
Le sergent et ses hommes avaient aperçu les Uruks il n’y a pas cinq jours et d’après Talion, cela fait des semaines qu’ils se baladent librement en Ithilien et font des prisonniers sur leur passage. L’homme de la garde d’Osgiliath demanda à ses hommes de lâcher Talion et lui fit un signe de la main pour que le rôdeur du sud le suive.

Ils avancèrent tout les deux un peu plus loin dans la forêt et le sergent prit la parole

*Artamir*
-Alors tu poursuis ces créatures depuis plusieurs semaines dis tu? Et tu n’as pas pu aider tes frères d’armes lorsqu’ils se sont fait attaquer ?

Le sergent avait parlé sans réfléchir, Talion était seul face à plusieurs Uruks et s’interposer pour des prisonniers lui aurait coûté la vie. Il reprit donc la discussion mais plus calmement.

*Artamir*
Désolé de m’être emporté rôdeur, mais le simple fait de penser qu’ils retiennent des prisonniers et qu’ils osent fouler nos terres me débecte au plus haut point. Je ne t’ai pas laissé le temps de m’expliquer d’où tu venais et surtout d’en savoir plus sur toi, raconte moi Talion , qui es tu et pourquoi poursuis tu cette orde depuis plusieurs semaines?

Le sergent voulait gagner du temps et en apprendre d’avantage sur le rôdeur, car il voulait attendre l’aurore pour continuer la chasse à l’Uruk pour savoir où ils allaient amener les prisonniers.

Sur ces paroles , avant que Talion ne lui réponde, il lui tendit une gourde d’eau et attendit sa réponse.

*Artamir*

La nuit était tombée depuis plusieurs heures maintenant et les rôdeurs du sergent Artamir ainsi que Talion étaient toujours dans la forêt.
Alors qu’à quelques kilomètres de là, se trouvait le campement des Uruks. Même si ce dernier était éloigné, il se trouvait dans une cuvette et était facilement visible à cause de leurs torches et du raffut qui s’en dégageait.

Le sergent et le rôdeur du sud continuaient leur balade dans la forêt et Talion posa plusieurs questions et avait l’air pressé d’en finir avec ces créatures pour sauver les prisonniers. Mais malheureusement, Artamir n’était pas du même avis que ce dernier. Il voulait savoir où les prisonniers allaient être amenés et surtout , savoir si un groupe mieux organisé se trouvait plus loin.

Il commença à répondre aux questions du rôdeur.

*Artamir*

-Je me nomme Artamir, Sergent de la garde d’Osgiliath. Mon capitaine m’a envoyé avec une poignée d’homme pister les Uruks qui ont été vu il y a plusieurs jours remontant le fleuve.
Je vois , je comprends que la situation t’inquiète et te peine, mais non n’interviendront pas maintenant, j’ai des ordres clairs à suivre.
Nous sommes une quinzaine et nous venons presque tous d’Osgiliath même si parmi nous, il y a quelques rôdeurs du sud comme toi.

Je remarque aussi que tu as l’air de bien connaître le campement ennemi ainsi que les créatures qu’il l’habite. Je peux te donner une mission à plus ou moins long terme si tu l’acceptes bien évidement.

Artamir se gratta la barbe avec un air pensif en regardant dans le vide tout en profitant du doux bruit de la forêt, légèrement perturbé par les cris venant du camp.

*Artamir*

-La mission consiste à se faufiler discrètement auprès des prisonniers pour les rassurer dans un premier temps et leur dire que nous allons les aider, mais qu’ils ne montrent aucune opposition à l’ennemi pour éviter toutes pertes. Ensuite , j’aimerais que tu sabotes les cages de leurs bêtes. Probablement en cassant une roue ou deux de leurs charrettes ? Afin d'avoir de la facilité pour les éliminer une fois l’heure venue.
Ne prends aucun risque et surtout fait toi tout petit. Reviens voir un de mes hommes dès que tu as accompli cette mission et il te mènera à moi.

Le sergent posa sa main sur l’épaule de Talion et lui dit

-Bonne chance mon frère

Même s'il ne doutait pas des capacités de Talion, Artamir espérait ne pas envoyer l’homme au suicide.

Après avoir écouté le sergent adossé à un arbre. Talion d'un air rassurant pris la parole.

Ne t'en fais point pour moi mon ami je reviendrais avant l'aube. Mais j'aurais une faveur à te demander …

Il dégaina l'épée de son père, puis la pris sur ces deux main et lui tendu. C'était une très belle épée bien équilibré qui avait un manche en argent. La lame était gravé. Cette épée était visiblement une épée de noble.

Garde moi mon épée durant ma mission, elle ne ferait que me déranger. tu me la rendra a mon retour.

Talion partit alors dans la forêt en direction du camp, la forêt était calme et paisible quelques feuilles tombaient, mais ce calme était troublé par le camp du quelle se dégageait un bruit grave et grossier.

Arrivé près du camp il descendit et s'en approcha en longeant une falaise sur laquelle ruisselaient de petite goutes d'eau produisant un son régulier.

Il s'approcha ensuite d'un archer orc regardant devant, il lui jeta quelques cailloux à sa gauche pour le distraire.

Orc : Que se passe-t-il ici ?

L'orc tourna alors le regarde et chercha, pendant ce temp là Talion se glissa derrière et arriva près des tentes.

Orc : Ce ne doit-être qu'un rat, il n'y que des rats ici !

Talion continua de traversé le camp qui ici paraissait plus calme, la plupart des orcs était endormi. Il s'approcha des charrettes où il se glissa en dessous. Puis les sabota ensuite silencieusement. Après avoir fait ça il se dirigea vers les cages ou il se faufila tel une ombre. La il appela un prisonnier.

Vous allez être bientôt libéré mes amis, j'ai rencontré d'autres rodeurs de la garde d'Osgiliath qui eux aussi pistait ces uruks, leur sergent veut attendre pour pister les uruks plus loin et voir si il appartiennent à un réseau plus vaste encore. Ne vous opposer pas à eux et faite vous calme en attendant, nous allons vous libérer.

Talion regarda les homme après leur avoir donné cette étincelle d'espoir dans la noirceur qui les habitait.

Talion entendant les propos de l'homme fut fort étonné, il s'approcha alors de la cage comme une ombre s'élevant et se rendant visible et lui dis d'une voix autoritaire

Qui es tu rodeur et d'où viens tu pour parler ainsi, risquerais tu la vie de tes frères pour tenter de sauver le tienne ? Ce n'est pas digne de toi …

Puis il se réavança et le regarda dans les yeux.

A qui dois tu de vivre ? Qui t'as apporté de l'eau et des vivres la nuit dernière ?

Après cela Talion pris un voix plus calme et apaisante pour rassurer les hommes.

Ne craigniez pas pour vos familles rodeurs, tout les orcs en arrière terre ont été éliminés, et ne craigniez pas pour vos vie ou celle de vos compagnons, aucun mal ne vous sera fait, moi Talion je vous en fais la promesse, et si ces orcs veulent s'en prendre à vous, je vous défendrais alors, mais ai confiance en ces rodeurs, si ils veulent pister ces orcs c'est pour défendre le peuple de Gondor.

Sur ces mots s'acheva la parole de Talion, un vent humide et froid faisait voler sa cape, tandis que les cris étrange des orcs ne cessèrent de perturber le calme de la nature à cet heure ci.

La nuit était toujours aussi calme, bien que légère brise était présente.
Le bruit du vent sur la toile de la tente du sergent l’empêchait de se reposer. Même s'il n’avait pas la tête à cela. Artamir avait reçu pas mal d’informations en une seule soirée sur ces orcs de passage sur leurs terres et l’arrivée de Talion laissait planer quelques doutes dans la tête du rôdeur.

Artamir était assis sur sa couche et regardait l’épée du nouveau venu. Elle se trouvait en face de lui, posée contre un des poteaux qui soutenait sa tente. Elle était légèrement usée au manche, mais la lame était très brillante.

Aerlion vint couper son sergent prit dans ses pensées.

*Aerlion*
Sergent, le rôdeur est de retour et il vous demande.

*Artamir*
Je te remercie soldat, je prends mes effets et j’arrive de ce pas.

Le sergent sorti de sa tente avec son équipement ainsi que l’épée de Talion dans sa main. Il fixa ce dernier qui arriva d’un pas décidé.

« Je suis de retour sergent, je viens récupérer mon épée. »

Dit-il d'un air souriant, mais le sourire se dissipa vite. Artamir lui tendit sa lame et Talion lui dit

« Les hommes retenus prisonniers craquent, il va falloir les libérer vite si nous ne voulons pas que cela finisse mal. J'ai saboté les roues des charrettes, alors demain à l'aube, il faudra agir, que les uruks se séparent ou non ... »

Le sergent n’était pas réjoui par ce qu’il venait d’entendre, mais il ne pouvait pas non plus risquer la vie de plusieurs innocents. Par contre, s'il dérogeait aux ordres de son capitaine, il se retrouverait dans de beaux draps. Il répondit à Talion :

*Artamir*
Je peux comprendre leur crainte ainsi que leur détresse, mais je ne peux pas désobéir à ma hiérarchie. Cela fait des années que je suis sous les ordres de mon capitaine et il me voue une confiance aveugle. Je ne sais pas si je peux prendre ce genre de décision sans lui en parler. Mais le temps de retourner à Osgiliath nous ferait perdre une journée ou deux et les Uruks seraient déjà bien loin…

Le sergent était perplexe, il se retrouvait face à un dilemme de taille et il devait prendre la bonne décision.

*Artamir*
Nous pouvons tenter quelques choses demain à l’aube rôdeur, mais j’espère que tu as assez d’informations sur ce campement et que tu es sûr de réussir ce coup. Car s'il arrive quoique ce soit à ne fusse qu’un seul de mes hommes ou un de ces prisonniers, tu en assumeras l’entière responsabilité face à mon capitaine à Osgiliath. Je pense que tu devrais te reposer, il se fait tard. Il nous reste une poignée d’heure avant que le soleil ne se lève. Reprends des forces et expose-nous ton plan demain.

Le sergent avait l’air tendu et la moitié de ses hommes avant entendu cet échange avec Talion. Artamir regarda Aerlion et lui dit :

*Artamir*
Aerlion trouve une tente de libre pour notre hôte et prévient les hommes de nous retrouver ici à l’aube, armé et prêt à l’attaque.
Qu’en à toi Talion prend tes aises et réfléchis  à demain.

Le sergent tourna les talons et parti dans sa tente se reposer.

Les hommes de la garde d’Osgiliath étaient un peu agités après l’annonce de leur sergent. Il faut dire qu’ils n’avaient pas pour habitude de déroger aux ordres de leur supérieur, ils savaient tous que si leur attaque était un échec, le capitaine serait dans une colère folle. Les rôdeurs ne comprenaient pas d’ailleurs la décision de Artamir de suivre l’intuition d’un homme solitaire.

Le sergent était dans sa tente et il se reposait, l’homme ne trouvait pas le sommeil, mais du moins, il tentait de se rassurer en se disant qu’il protègerait son escouade jusqu’à la mort. Il avait connu plusieurs chasses à l’orc, mais il avait un mauvais pressentiment. Était-ce le nombre de l’ennemi ? Ou la fatigue peut-être ? Plusieurs questions étaient en suspens dans son esprit.

Le soleil allait se lever dans quelques heures et très peu d’entre eux avaient dormi.
Artamir se préparait dans sa tente.
Il attacha sa ceinture, y accrocha son épée ainsi qu’une dague qui provenait de la cité blanche. Ensuite, il enfila ses brassards d’armure, puis son carquois rempli de flèches et enfin son arc. On pouvait dire qu’il était prêt. Mais ce sentiment d’incertitude ne le quittait pas.

Un soldat l’appela à sa tente et il sortit sans un mot. Talion le demandait.

La plupart de ses hommes étaient déjà au point de rendez-vous, tous prêts. Les feux de camps étaient éteints et tout leurs effets étaient soigneusement rangés en lieu sûr.

Talion fut accompagné sur place par Aerlion qui lui aussi était très silencieux.

Toute la vallée était silencieuse d’ailleurs. Les rôdeurs attendaient tous avec impatience les ordres de leur sergent. Mais il était de marbre et il fit un signe de tête en Talion pour qu’il s’approche et explique son plan en détail à la quinzaine d’hommes de la garde d’Osgiliath tous prêts à donner leurs vies pour leur pays.

*Artamir*

Nous t’écoutons rôdeur. Expose-nous ton plan qu’on en finisse.

Dit-il d’un ton ferme.

Le rôdeur du sud s’approcha du sergent et commença à énoncer son plan d’attaque.

Talion fît un long discours aux soldats de la garde. Le sergent l’avait écouté aussi tout comme son plan.

Celui-ci lui parut d’ailleurs complètement fou et irresponsable. Artamir avait pour obligation de veiller sur ces hommes, mais comme tout rôdeur qui se respecte, il devait aussi garder Talion en vie, même si ce dernier n’avait pas l’air de comprendre ce qu’il risquait s'il s’attaquait au campement seul.

Donc le sergent lui laissa faire tranquillement son discours et les hommes d’Artamir ne bronchèrent pas après celui-ci, même s'il était plutôt encourageant.

Alors le Sergent se plaça devant le rôdeur du sud avant de commencer son monologue.

*Artamir*

Gardes d’Osgiliath, nous traquons ces orcs depuis bien trop longtemps. Nous avons passé des nuits entières à veiller les un sur les autres et à se relayer pour voir s'il n’y avait aucun mouvement de leur côté. Mais aujourd’hui mettons un terme à cette course, car elle a bien trop duré.
Ton plan me semble complètement fou rôdeur, je suis dans l’obligation de ne pas le suivre. Les hommes qui se trouvent devant toi sont prêts à mourir pour protéger la cité des étoiles et moi aussi.

Artamir enleva sa capuche et dégaina son épée à son tour.

*Artamir*

Mes frères, ce soir, nous rentrerons à Osgiliath ensemble, mais pour cela, je vous demande de faire preuve de bravoure et de courage une fois de plus. Les créatures qui se trouvent en contrebas de notre campement sont une quinzaine et nous savons tous que nos capacités au combat, nous permettrons de leur ôter la vie aisément.
Aerlion, tu dirigeras les cinq meilleurs archers de notre escouade et vous allez nous couvrir d’un point en hauteur. Alors que le reste de la compagnie chargera de front avec moi et Talion. Visez les cages de leurs bêtes en premier. Talion, tu t’occuperas de mettre les prisonniers en lui sûr. Et si tout se passe comme prévu ce soir, vous retrouverez vos femmes et vos enfants.

Sur ces mots, le Sergent avec son escouade et le rôdeur du sud marchèrent vers le campement.

Après une vingtaine de minutes de marche dans la vallée sous le soleil qui commençait à se lever, Aerlion arriva sur une colline légèrement surélevée. De là, il voyait tout le campement orc qui n’avait pas bougé d’un poil.

*Aerlion*

Archers, préparez-vous et visez les cages de ces énormes wargs. Dès que le Sergent mènera la charge, tirez à volonté sur tout ce qui bouge, mais prenez garde aux prisonniers.

Un peu plus bas, une dizaine de soldats marchèrent d’un pas lourd. La peur sur certains visages se faisait ressentir. Sur d’autre la détermination et la haine. Sur celui d’Artamir c’était de la satisfaction. Il avait une confiance aveugle en ses hommes et avait l’intime conviction qu’il brûlerait le campement avec la tête de leur chef sur une lance avant le début de l’après-midi.

Une trentaine de minutes plus tard, les rôdeurs étaient arrivés devant le campement sans un bruit. D’un signe de la tête vers Talion, Artamir sorti son épée et tout les autres firent de même. Le temps se figea pendant quelques secondes.
La brise légère du vent dans la vallée, le chant des oiseaux et le craquement des branches sonnait comme une douce mélodie.

Le sergent cria « Pas de quartiers mes frères ! »

Les cris des hommes d’Osgiliath résonnèrent dans la vallée et le sifflement des flèches que tiraient les archers menés par Aerlion fendit l’air et firent hurler de douleurs les wargs enfermés.

Réveillés par le bruit, les orcs et les uruks étaient prit de court et des échanges de coups commencèrent. Évidemment, les orcs tombèrent comme des mouches sous les flèches. Un Uruk courut vers Artamir qui lui trancha un bras d’un coup sec avant de le pousser au sol. Un sourire se dessina sur son visage, cela lui donna un air presque fou.

Mais à quelques mètres d’eux, se trouvait une tente remplie d’archers orcs qui décochèrent à leurs tours une volée de flèches. L’une d’entre elle toucha Aerlion dans la poitrine. Ce dernier eu le souffle coupé et tomba en avant pour venir s’écraser face contre terre à trois mètres d’Artamir.

Le sourire du Sergent s’effaça et laissa place à une rage quasiment folle. Il commença à courir à toute vitesse vers la tente des archers, mais à ce moment précis, un warg se dressa face à lui

Talion qui venait d’achever un orc vit la scène lui aussi, il avait maintenant le choix. Aider Artamir ou continuer à soutenir les autres soldats qui, eux aussi, été malmenés par les Uruks qui avaient repris du poile de la bête depuis la sortie surprise de leurs archers.

Le sergent était au sol, il sentait l’odeur du sang tout autour de lui et son visage était couvert de boue.
En relevant doucement la tête, il vit que la créature n’était plus là et Talion aussi avait disparu de son champ de vision.

Les cris de ses hommes et des orcs résonnaient dans sa tête.
Artamir prit appuis sur son épée pour se relever, à ce moment un uruk courut vers lui, il esquiva rapidement un de ces coups et lui trancha la jambe avant de se jeter sur lui et le poignarder dans le visage avec sa dague. Ensuite, il avança vers le corps sans vie de Aerlion. Le sergent prit la main de son second et poussa un cri mélangeant tristesse et colère.

À quelques mètres de lui, il put remarquer le corps de trois de ses hommes et les archers un peu plus loin prêts à envoyer une nouvelle volée de flèche.
Il leva son épée en signe de ralliement et avec une poignée d’hommes de la garde d’Osgiliath, ils s’attaquèrent aux archers.
Certains rôdeurs avaient plus de chance que d’autre et s’en sortaient indemnes alors que la plupart fut transpercés par des flèches.

Artamir vit Talion au loin à côté de la carcasse du Warg. Il peinait à se relever. Mais non loin de lui restait quelques Uruks, peut-être cinq voir six au maximum. Les rôdeurs quant à eux n’étaient plus que quatre et Talion allait pouvoir faire basculer le déroulement de la bataille s’il retrouvait ses jambes.

Les bêtes du Mordor étaient prêtes à attaquer et les rôdeurs quant à eux se rallièrent doucement autour de leur Sergent.

Artamir attendait que Talion se relève pour attaquer les Uruks dans le dos et les surprendre pour ne pas perdre plus de soldats.

Le soleil était presque au zénith et la vallée avait presque retrouvé son calme, beaucoup de sang avait coulé en cette matinée noire pour les soldats d’Osgiliath.
Les prisonniers étaient toujours dans leurs geôles, attendant la fin du combat et priant pour être libérés.

Le sergent d’Osgiliath leva son épée vers le ciel et cria

*Artamir*

Chargez pour vos frères morts au combat soldats !

Son cri brisa le silence de la vallée et les rôdeurs se mirent à charger les quelques Uruks restant dans le campement en espérant que Talion leur prêterait main forte.

« Pour nos frères ! »

Les soldats entendirent le cri de Talion et virent deux Uruks tomber au sol.
Le rôdeur les avait tués rapidement et avec une aisance sans pareil.

Le sergent et ses hommes finirent le travail. Étant en surnombre face à trois créatures du Mordor, cela n’était pas une tâche compliquée pour les soldats d’Artamir.
Ce dernier en tua un en esquivant un coup de hache et se glissa rapidement derrière lui avant de l’égorger avec sa lame. Quant aux deux autres Uruks, ils furent transpercés par les lames des hommes restant de l’escouade.

La vallée avait retrouvé son calme et le soleil était désormais bien haut dans le ciel. On pouvait entendre à nouveau les oiseaux chanter ainsi que les nombreux bruits de la forêt qui se trouvait à quelques centaines de mètres de là.

Artamir courut vers Aerlion qui était inerte, il le prit dans ses bras et commença à pleurer. Peu d’hommes le savait, mais c’était en fait son jeune cousin germain du côté de son père. Il lui avait promis qu’ils rentreraient ensemble ce soir, mais le sergent serait seul. Les hommes d’Artamir le laissèrent tranquille pendant quelques minutes.
Après avoir séché ses larmes, le sergent prit la parole.

*Artamir*
Regardez mes frères comment tout peu basculer en un instant. Il y a de cela quelques heures, nous étions encore en train de patrouiller autour de ce campement et maintenant, nous voilà à pleurer nos morts, nos frères, qui ont versé leur sang et perdus la vie dans cette traque, dans ce combat…

Il prit une courte pause en regardant la dépouille de son cousin puis reprit

*Artamir*
Libérer les prisonniers et emmenez-les a Osgiliath et ramenons nos morts dignement dans notre cité. Mettez leurs corps dans les charrettes. Nous partirons dans une heure donc, dépêchez-vous.

Le sergent prit du recul sur le camp et demanda à Talion de le suivre vers la forêt ou deux chevaux les attendaient.

*Artamir*
Tu as combattu vaillamment rôdeur, mais aujourd’hui nos cœurs ne sont pas en joie, loin de là. Je t’avais dit que quoiqu’il arrive tu nous suivrais jusqu’à la cité, ai-je toujours ton accord pour nous suivre et que tu t’entretiennes avec mon supérieur ?

Le rôdeur attendit la réponse de Talion tout en dirigeant ses hommes qui libéreraient les prisonniers et ramassez les corps pour les entreposer soigneusement dans les charrettes.

Le vent commençait à se lever et s'ils prenaient la route d'ici à une petite heure, ils arriveraient sans encombres à Osgiliath avant le coucher du soleil.

« Vous avez combattu avec vaillance et honneur, je te présente toutes mes condoléances pour tes hommes aillant péri. Ce serait pour moi un honneur de vous suivre jusqu'à Osgiliath, je rendrai des comptes à tes supérieurs et je raconterai avec quel honneur se sont battus ces hommes. Je tenais à te remercier pour tes actions, Gondor est plus sur grâce à toi, et ces rodeurs libérés te doivent la vie sans ton intervention, ils auraient péri et moi aussi. »

Le sergent n’avait écouté qu’à moitié les paroles de Talion, il était encore bien trop accablé par la perte de son cousin et de ses frères d’arme. Derrière son masque de gradé de la garde d’Osgiliath, le rôdeur était assez sensible et était très attaché à Aerlion ainsi qu’aux hommes qui l’accompagnaient depuis si longtemps.

Artamir acquiesça d’un signe de tête et attrapa la bride d’un des chevaux attachés à l’arrière de leur campement de fortune dans la forêt. Il donna les rênes à Talion et lui dit :

*Artamir*

Voici le cheval de mon cousin Aerlion, il te servira de monture jusqu’à Osgiliath prend en grand soin. La route ne devrait pas être très longue. Nous allons voyager en convoi et tu fermeras la marche et couvrira ainsi nos arrières.
Nous allons longer les collines face à Minas Morgul ensuite, nous traversons l’Anduin avant d’arriver à la cité.

Artamir se rendit ensuite auprès des rôdeurs et villageois qui étaient retenus prisonniers par les orcs et leur dit :

*Artamir*

Vous voilà libre désormais, vous pouvez nous suivre jusqu’à Osgiliath ou repartir de votre côté, je vous laisse le choix.

Ensuite, il vit au loin ses hommes qui avaient terminé de charger les corps des rôdeurs tombés sous les coups des orcs et Uruks.
Il fût pris à nouveau d’un sentiment de vide et de tristesse. Il ne savait pas encore comment il allait annoncer la mort d’Aerlion à sa famille.
Le soleil brillait sur la vallée et une légère brise soufflait et lui caressait le visage. L’odeur des arbres et le chant des oiseaux le réconfortait quelque peu. Il devait maintenant mener les rôdeurs à Osgiliath et le sergent ne voulait plus sacrifier de vie.

*Artamir*

En route mes frères, nous avancerons en convoi et rapidement de préférence, nous voulons tous retrouver notre foyer avant la tombée de la nuit. Je passerai devant, protégez la charrette et Talion fermera la marche. Est-ce que c’est bien clair pour tout le monde ?

Le sergent n’attendait pas de réponse, il voulait juste rentrer.

Ils empruntèrent donc un chemin plutôt calme qui longeait les collines. Le petit groupe était à quelques kilomètres de Minas-Morgul et Artamir savait qu’une ombre menaçante planait encore sur les ruines de cette ancienne citée maudite.

"Voici le cheval de mon cousin Aerlion, il te servira de monture jusqu’à Osgiliath prend en grand soin. La route ne devrait pas être très longue. Nous allons voyager en convoi et tu fermeras la marche et couvrira ainsi nos arrières.
Nous allons longer les collines face à Minas Morgul ensuite, nous traversons l’Anduin avant d’arriver à la cité."

Talion pris la bride et regarda le cheval, c'était un grand cheval d'un marron plutôt clair, monté d'une selle en cuir fauve. Il y avait à droite un porte-épée à l'avant ainsi qu'une gourde à l'arrière. A gauche, il y avait un carquois d'une dizaine de flèches ainsi qu'une sacoche à l'arrière.

Talion posa sa main sur l'épaule d'Artamir d'un geste amical et rassurant, rassure-toi mon ami, ils sont tombés avec honneur, leurs familles les pleureront, mais seront fières d'eux.

Talion monte ensuite sur le cheval, regardant Artamir partir vers les prisonniers. Plusieurs prisonniers suivirent pour aller à Osgiliath. Le sergent monta sur son cheval et le convoi se mit en route, Talion était seul à l'arrière, regardant les moindres choses qui pourrait attirer son attention.

Sur le chemin, la nature était calme, le soleil baissait peu à peu dans le ciel, des oiseaux dans le sens du vent, le même vent qui faisait voler la cape du rodeur. Ils longèrent les montagnes sinueuses desquelles aucun bruit n'émanait un calme presque déconcertant. Ils suivirent la route vers le sud pendant plusieurs heures.

Là, ils arrivèrent en vue de Minas Morgul, il n'en restait que des ruines, l'air y était froid et humide et la roche restait encore imprégnée de la sorcellerie qui y avait été pratiqué. Les hommes passèrent devant sans trop sans approcher, les visages jusque-là heureux de rentrée à la cité se décomposèrent et une ambiance morbide y régnaient, aucun bruit ne sortaient de la bouche des soldats. Biens que les lieux semble être abandonné depuis des siècles, des ombres y régnaient, ces ombres qui observèrent les soldats passés faisaient planer cette atmosphère oppressante.

Talion, voyant cela, il se jura de revenir un jour et de les libérer des ténèbres qui y planent.