Wulhilde se trouvait installée sur un grand fauteuil de bois recouvert de peau d’animaux afin d’être plus confortable. Une chope de bière rempli d’hydromiel elle regardait pensive dans le vide, alors qu’autour d’elle le silence ne se mêlait qu'aux bruits des crépitements du petit feu un peu plus loin dans la cheminé de la grande salle de la maison longue de Tunum. Elle réfléchit un peu perdue dans ses pensées alors qu'arriva deux membres de son groupe de mercenaires qu’elle avait fait appeler il y a quelques minutes. Il s'agissait de Brena une jeune chasseuse faisant partie du peuple des hommes des bois et qui faisait partie jadis du groupe d'aventuriers mené par la redoutable guerrière du peuple des Beornide. À ses côtés, se trouvait Norim un homme assez mince et d’un physique assez quelconque et passe partout que Wulfhilde appelle souvent de façon amuser “ le fragile “. En retour, celui-ci l'appelait la “ grosse brute “ pour se défendre, mais non pas agacer mais plus dans un esprit d'adolescent un peu puérile qui se lance des insultes.
Tu nous a fait demander Ulfi ? demanda la jeune fille dont le chien de chasse se tenait fidèle à ses côtés
Oui, je vais avoir besoin de vous, j'ai une mission à nous confier dit-elle en conservant une part de mystère pour le moment
Une mission ? demanda un peu étonné Norim nonnnnnn ne me dit pas que maintenant tu fais des plans subtils ? ça ne te va pas grosse brute dit-il un peu amusé en jouant de façon exagérer l’homme surprit
Va y ferme la le fragile sinon je te casse en deux dit-elle un peu amuser mais en faisant légèrement craquer ses mains bon pour faire simplement j’aimerais vous envoyer en reconnaissance chez les petits seigneurs des environs autour de Tunum a maximum 3 jours de voyage à pied dit-elle en marquant une pause pour se servir à boire terminant la bière dans sa chopine Je veux connaître leurs compétences martial de leur chef ainsi que le nombre d’homme qu’ils dirigent après si vous pouvez avoir d’autres informations je ne vais pas dire non mais ce n’est pas la priorité donc en dehors de ce que je vous demander évitez de vous mettre inutilement en danger dit-elle avec sérieux voir un ton de voix très sombre
L’objectif de la jeune louve du pays de Dun et Krall de Tunum poste qu'elle occupait depuis quelques années était de consolider son pouvoir autour du bourg de Tunum. Ici à la frontière entre les hautes terres et les basses terres, elle espère gagner en renommée et récupérer des territoires et des troupes afin de peser un peu plus dans la balance des pouvoirs du pays de Dun. Mais pour l'heure, elle avait besoin d'informations sur ses futurs adversaires, elle récupère deux petites bourses contenant de l'argent pour les lancer sur la table longue un peu plus loin devant elle.
Vous avez 3 mois utiliser cela pour vos frais ou au besoin pour graisser quelques pattes des questions ? demanda t-elle pour finir
Non ça ira Ulfi affirma la jeune chasseur
C’est bon pour moi aussi dit l'homme avec sérieux
Bien, vous pouvez me laisser maintenant dit-elle simplement, laissant les deux autres mercenaires partir
Maintenant il ne restait plus à Wulfhilde qu'à attendre patiemment leur retour de ses deux espions.
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Jeu 18 Jan 2024 - 22:00
Quelques semaines s'étaient écoulées depuis le départ de Brena et Norim. Le temps n'avait pas été clément. Alors que les souvenirs des mois de sécheresse étaient encore frais dans la mémoire de tous, à présent la pluie s'abattait sur les alentours de Tunum de manière quasi continue, comme s'ils vivaient à l'époque du grand déluge ou de la bataille des larmes innombrables. Les pâturages environnants s'étaient transformés en marécages boueux, et les paysans - initialement satisfaits de la présence de l'eau - s'inquiétaient à présent que la terre fertile si éparse et soigneusement entretenue allait finir emportée par les flots.
Seule la position de Tunum en haut d'une colline permettait d'éviter les inondations, et ses habitants devaient se contenter de rester dans les granges avec leur bétail ou, pour les plus fortunés, épuiser les stocks d'hydromiel initialement prévus à la vente dans le confort relatif de la maison longue.
C'est par un après-midi sombre et venteux que deux silhouettes s'arrêtèrent pendant un instant sur un rocher pour observer la colline et les contours des murailles anciennes qui se démarquaient à peine du ciel de plomb à travers le rideau de pluie.
-Tâ-û-nûm.
Se fit entendre la voix mélodieuse de l'un, dont seul le nez dépassait des profondeurs de sa capuche. Le deuxième, dont les cheveux longs et trempés tombaient sur les épaules, ne donna aucune réponse. Les deux silhouettes se remirent en marche.
Les gardes qui se réfugiaient à l'entrée du village inspectèrent les deux hommes, mais plutôt que de barrer leur route, ils inclinèrent leurs têtes avec respect et les laissèrent passer.
L'homme aux cheveux longs ouvrit la grande porte de la maison longue et plissa les yeux en sentant la fumée mordante, qui n'avait que très peu de chance de s'évacuer par un temps pareil.
Son compagnon encapuchonné s'avança de quelques pas, et frappa trois fois le sol avec son long bâton.
Tâ-û-nûm, île parmi les flots, Ta-û-nûm, le doux parfum du miel, Le feu apaise les maux, Ta-û-nûm, un cadeau tombé du ciel
Il récita ces mots de sa voix mélodieuse, avant de lever le regard et annoncer aux habitants qui y étaient assemblés.
-Rajoutez une bûche dans le feu, de la viande sur la broche et du liquide ambré dans les coupes pour honorer vos invités, car Guinnein le Druwidan et le Champion Teàrlaidh le Bavard sont parmi vous!
Le dénommé Guinnein plissa à son tour les yeux, en regardant la silhouette assise sur le trône, à moitié dissimulée par la fumée omniprésente.
-Qui est donc le chef ou Krall qui nous accueille aujourd'hui?
Pour la première fois depuis des semaines, les habitants de Tunum accueillaient des visiteurs. Quelles autres surprises leur réservait la nuit qui s'apprêtait à tomber?
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Le vent soufflait dur sur les Terres Brunes. Il aplatissait les herbes hautes et grises sans ménagement et le rare bétail présent affrontait les bourrasques de leurs fourrures épaisses sous l’œil vigilant de Dunlending. D’un claquement de langue contre son palais, la jeune femme intima sa monture à se mettre au trot, dévalant une petite butte en direction du Sud, vers les Basses-Terres au pied des Contreforts. Elle n’était pas réputée pour sa force, mais ce qu’elle perdait en brutalité elle le gagnait en endurance et en rapidité. De petite taille et à la chevelure d’un rouge flamboyant, son regard bleu observa avec patience le chemin qu’il lui restait à parcourir.
Cela en faisait, une trotte pour une missive, mais Aoife prenait sa mission très au sérieux. Elle ne repartirait pas avant d’avoir l’acceptation formelle de la Krall de Tunum. Son honneur et sa place au sein de sa tribu en dépendait et elle avait lutté bien trop longtemps pour se voir passer la chance d’être reconnue comme ambassadrice du Krall Conchobar. D’un mouvement sec du poignet, elle arracha un morceau de pain dur, maigre ration à sa portée de simple messagère, mais elle ne devait perdre de temps…
Quelques jours plus tard elle arriva au niveau des fortifications de Tunum qu’elle observa un instant du haut de son cheval. Voilà une drôle d’idée, une maison en dur, alors que les bêtes demandaient de bouger sans cesse pour trouver de nouveaux pâturages. Voilà certains des leurs qui vivaient là bien confortablement… Se reposaient-ils également sur leurs acquis ? Eh bien…ce n’était pas à elle de juger, après tout. Elle talonna donc les flancs pour faire avancer la bestiole jusqu’aux portes avant de s’annoncer :
- Aoife, messagère du Grand Krall Conchobar ! Présentez-moi à la Krall Wulfhilde la Louve !
Elle regarda de haut les hommes en garde qui n’hésitèrent pourtant pas à la faire patienter le temps d’une consultation interne. Elle attendit donc, bien droite sur la scelle malgré les journées de fatigue et les couches de poussière sur ses vêtements de voyage. Ses cheveux étaient encore trempés de la dernière averse qu’elle avait essuyé, mais cela n’enleva en rien son allure fière de représentante de sa tribu.
Lorsqu’elle fut invitée à entrer, enfin, elle sauta à terre pour s’emparer de la bride et la faire avancer sans ménagement à sa suite. Sa monture aura tout le loisir de se reposer le temps qu’elle mène à bien sa mission. Elle la guida donc dans une étable modeste et la laissa là avant de suivre l’homme lui servant de guide. Elle se remémora une fois de plus du message qu’on lui avait confié, répéta les mots choisis par les conseillers du Krall lui-même. La jeune femme réajusta ses vêtements brièvement, soudainement prise d’angoisse et s’éclaircit la gorge.
Une fois entrée dans la maison longue, demeure de la Krall, Aoife mit genoux à terre et baissa la tête en signe de soumission. Elle n’avait osé lever les yeux pour découvrir ce nouvel environnement, les décorations, ou bien même à quoi ressemblait cette Krall femme, si étrange et étrangère en ces terres. L’on avait entendu seulement des rumeurs, des murmures… Aoife, elle, n’était rien. Mais elle se devait de porter la voix de son chef. Elle attendit donc une fois de plus que sa présence soit notifiée, le regard fixé sur les semelles boueuses de ses chaussures de toile.
Les hommes en armes sur le corps de garde laissèrent entrer les deux voyageurs et alors qu'ils avançaient dans le bourg, une ombre parmi les ombres se mouva en silence en les observant. La pluie semblait couler le long de son manteau sombre sans que cela ne semble le déranger. L’ombre disparut alors, revenant dans un lieu bien plus agréable et chaleureux. Dans la maison longue, la Krall Wulfhilde se tenait en bout de table avec des connaissances qui s'étalaient sur toute la longueur de cette dernière. Elle n’aimait pas trop être à l'étroit, du coup personne n’osait se mettre dans les deux premières places sur sa gauche et sa droite. À cette table, des mercenaires vétérans qu’elle dirigeait ainsi que des notables du bourg venaient tout simplement discuter autour d’une bonne chopine et d’un bon repas entourés par la chaleur des foyers. L’homme encapuchonné s'installa à côté de Wulhilde et se pencha légèrement, et elle en fit de même, comprenant qu’il désirait lui dire quelque chose.
Je vois intéressant, merci dit-elle en se frottant légèrement le menton intrigué
Elle inclina simplement la tête pour lui faire comprendre qu’il pouvait disposer et l’homme se leva et repartit toujours avec la même discrétion avec laquelle il était arrivé. Wulfhilde fit signe à Hilda qui se trouvait un peu plus loin afin qu’elle approche. Hilda approchait doucement de la quarantaine et c’est elle que la louve du pays de Dun avait désignée pour s’occuper des serviteurs et des invités de la Maison longue de la Krall. Une tâche qu'occupait la famille de cette dernière ainsi que quelques habitants de confiance du bourg. Rapidement, elle arriva auprès de la Krall.
Que puis-je pour vous, Dame Wulfhilde ? demanda t-elle
Nous allons avoir deux invités si j’ai bien compris ce que m'a dit ombre-nuit, je ne sais pas s’ils vont rester, mais faites le nécessaire pour qu’ils soient bien reçus Je m’en voudrais de manquer aux règles de l'hospitalité dit-elle toujours encore un peu intriguée par l’identité et la raison de la venue de ses deux voyageurs
Entendu Dame Wulfhilde, quand vont t-ils arriver ? demanda t-elle
D’ici quelques minutes, j'imagine, dit-elle alors que son regard se tournait vers la grande porte de la maison longue
Quelques minutes ? je … dit-elle un peu confuse entendu, je vais faire cela rapidement dit-elle en s’inclinant légèrement et en partant rapidement vers un autre endroit de la maison longue
Il faut dire qu’en général, il était assez rare que la Krall lui demande de s’occuper d'invités, pour ainsi dire, à la dernière minute. Généralement, ils se faisaient annoncer avant ou bien quand ce n’était pas le cas, il s'agissait de voyageurs de marque qui avaient profité d’une soirée bien animée et qui logaient sur place. Dans ce cas, elle avait le temps d’organiser leurs chambres et de s’assurer qu’ils ne manquent de rien. Aujourd'hui, au vu du temps pluvieux à l'extérieur, Hilda malgré le sérieux qu’elle accordait à sa fonction, ne se doutait pas que des voyageurs se présentent aujourd’hui au bourg. Il faut aussi dire que cela faisait un petit moment que des voyageurs suffisamment importants pour être logés dans la maison longue ne s'étaient pas présentés au bourg. Hilda était appréciée par Wulfhilde pour son sérieux et son esprit d'initiative, mais même celle qu’on surnommait ici à Tunum la mère du foyer, ne pouvait pas être comme on dit au four et au moulin.
Quand un peu plus tard les deux individus arrivèrent, ce ne fut pas de façon discrète. Wulfhilde n’aimait pas trop qu’on se permette de donner des ordres sous son toit, même si elle ne dit rien, et approcha des deux nouveaux arrivants. À la moitié du chemin, elle croisa dans la pénombre le visage de Hilda qui acquiesça de la tête avec un léger sourire alors qu’elle tenait dans ses mains un large manteau. Elle était prête de ce que pouvait en juger Wulhilde et la jeune Krall approcha ceux qui s'étaient présentés comme Guinnein le Druwidan et le Champion Teàrlaidh le Bavard.
Je vous salue Sage Guinnein et puissance Teàrlaidh bienvenue à Tunum, je suis Wulfhilde fille Gunar barbe hirsute et de Beornhilde dit-elle de façon fiertKrall de Tunum ,celle qu’on surnomme la louve des tempêtes, dit-elle pour terminer avant de faire signe à Hilda et à quelques serviteurs d’approcher Si vous le permettez, nous allons prendre vos vêtements afin de les faire sécher , veuillez accepter ceux-ci en attendant, je m’en voudrais que vous vous enrhumiez sous mon toit dit-elle pour terminé avec respect
Hilda et trois serviteurs se tenaient juste derrière Wulfhilde. Hilda et une jeune femme portaient chacune bien pliée dans leur bras des vêtements chauds, à savoir un long manteau avec un capuchon, afin que leurs invités puissent s’en vêtir pour ne pas tomber malade. Les deux autres serviteurs eux restaient là, attendant de voir si on allait leur confier des vêtements à faire sécher.
Venez vous réchauffer et vous reposer près du feu le temps qu’un repas chaud vous soit servit dit-elle de façon respectueuse en invitant d’un geste de la main vers la fond de la maison longue les deux invités à venir avec elle au bout de la table.
Quand elle arriva non loin de sa place, elle fit signe aux deux hommes les plus proches d’elle de partir pour laisser leur place afin qu’elle puisse discuter avec le Druwidan et le Champion sans que leur discussion ne soit trop entendue par les autres convives présents. Évidemment, au vu du statut des deux voyageurs, les deux hommes en armure ne se firent pas prier et s'exécutèrent sans discuter. Avant de se poser sur sa chaise, Wulfhilde regarda Hilda et, poing fermé, pouce ouvert, elle remonta sa main vers sa bouche comme si elle voulait faire comprendre à cette dernière qu’elle désirait a boire. Cependant, la femme à la chevelure brune et légèrement bouclée à l'extrémité comprit que cela signifiait plutôt qu’elle devrait faire amener pendant le repas la meilleure bière brassée à Tunum. Une bière que la Krall se gardait pour elle-même et qu'elle ne partageait qu’avec de rares personnes qu’elle appréciait ou des invités qu’elle jugeait suffisamment importants.
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Dim 21 Jan 2024 - 19:47
Wulfhilde avait fait preuve de sagesse en respectant les règles d’hospitalité même en étant surprise par l’arrivée des deux invités.Certaines choses étaient plus importantes au pays de Dun que la force des bras et la richesse.
Guinnein mit ses mains ensemble dans un geste de reconnaissance et accepta l’offre des vêtements secs et chauds. Les deux hommes enlèverent leurs tenues trempées au milieu de la pièce – les Dunlendings n’étaient pas pudiques de nature – avant de les tendre aux serviteurs et enfiler les manteaux. Le Druwidan tapa dans les mains de satisfaction avant de s’asseoir à table.
-Nous vous remercions pour votre accueil, Krall Wulfhilde. J’ai traversé le pays de Dun en long et en large, et voir une femme une femme porter le titre de Krall n’est pas une chose commune. Etes-vous veuve ? D’ailleurs, votre accent, et les noms de vos parents...j’en ai pas rencontré des semblables ni dans les Contreforts, ni dans les Hautes et Basses Terres...d’où venez vous ?
Il écouta attentivement la réponse de la femme, alors que les serviteurs s’affairaient autour d’eux pour leur servir le repas ainsi que la bière. Lorsqu’il y trempa les lèvres, il s’exclama :
-Je ne sais pas si c’est la fatigue et le froid qui me font dire ça, mais je vous avoue Krall Wulfhilde que ce breuvage réchauffe mon corps et mon âme ! L’avez-vous acheté aux marchands nains ?
Le Champion semblait d’accord avec son compagnon, et leva sa chope avant de boire une grosse gorgée.
-Ne vous étonnez pas du silence de mon compagnon ! Vous voyez, son surnom ‘Bavard’ est plutôt ironique.
En entendant ces mots, Teàrlaidh ouvrit sa bouche, dévoilant à Wulfhilde qu’il n’avait pas de langue. Il sourit ensuite en dévoilant ses dents avant de reboire.
-Et c’est peut-être pour ça que je trouve sa compagnie particulièrement agréable ! Lui par contre doit en avoir marre de m’écouter parler en permanence sans pouvoir m’interrompre. Il m’aurait sans doute déjà égorgé si le meurtre d’un Druwidan n’était pas un acte condamnant son corps et son âme à une souffrance éternelle !
Il rit de bon coeur, avant de dire plus sérieusement :
-Votre village, Tâ-û-nûm comme on devait l’appeler jadis, est peu connu aux cours des grands Kralls de Dun, mais les habitants des terres environnantes nous ont parlé de sa prospérité et de ses murailles qui n’ont pas pu être bâties par les mains des hommes. Quel est le secret de la réussite de ce lieu ?
Ils discutèrent ainsi pendant un certain temps, alors que le contenu des chopes et des assiettes disparaissait à vue d’oeil. Au bout d’un moment, un silence relatif s’installa de manière naturelle, résultat de la fatigue et de la digestion. Le Druwidan regardait les flammes dévorer les bûches dans l’âtre, lorsque les portes de la maison longue s’ouvrirent une deuxième fois, laissant entrer une femme qui se mit à genoux. Il se demanda qui les dieux avaient ramenés en haut de cette colline en cette soirée orageuse, et comment les fils du destin des personnes rassemblées dans la salle allaient s’entremêler ...
Wulfhilde fut satisfaite que ses invités acceptent son hospitalité ainsi que son invitation à se joindre à elle autour de la grande table. Elle se doutait bien que deux voyageurs qui parcouraient cette région du pays de Dun ne devaient pas être de simples paysans. Son instinct avait vu juste et elle se félicita d’avoir été aussi avisée dans l'accueil du Druwidan et de ce qui devait être son champion. Elle écouta attentivement l’homme d'âge avancé et un léger doute subsista en elle. Étaient-ils venus ici pour la rencontrer ? ou le vieux Druwidan lui faisait t-il simplement la conversation de façon amicale avec une pointe de curiosité ? Elle aurait plus tendance à pencher pour la première idée, mais elle n’en était pas encore totalement sûre.
Je comprends parfaitement Druwidan Guinnein, cela fait plusieurs années que j'occupe le poste de Krall de Tunum mais j’imagine que cela doit avoir un rapport avec le pays d'où je viens dit-elle simple avec un sourire bienveillant je suis originaire de la région qu’on appel le Rhovanion qui se trouve bien plus au nord et je fais partie du peuple des Beornide dont les terres de trouve entre la forêt des elfes du nom de vert bois le grand et les mont brumeux dit-elle en guise d’explication c’est d’ailleurs mon peuple qui protége le haut col des gobelins et des orques dit-elle avec un peu plus de fierté dans la voix avant de reprendre plus simplement celui-ci permet d'accéder à l’Eriador sans devoir descendre vers le sud et faire le tour des montagnes en passant par le Rohan ajouta t-elle sans entrer dans les détails
Wulfhilde ignorait les connaissances du Druwidan en matière de géographie et de peuplade. Le but ici n'était pas de le noyer sous des détails, mais de lui donner une idée approximative de l’endroit d'où elle était originaire.
Nous sommes un peu de fiert montagnard et sur nos terres la vie et rude même si depuis quelques générations la vie y est plus paisible ainsi homme et femme se partage les tâches au quotidien dit-elle en portant sa chope a ses lèves pour en boire un gorger vous honorez mes ancêtres de ses paroles mais malheureuse non cela ne vient pas du peuple nain mais de la maison de Beorn le change peau mon prestigieuse ancêtre, la confection de cette bière et un secret que j’ai apporter avec moi et que je partage avec ceux que j’accueil sous mon toit dit-elle en levant sa chopine en direction des deux invités pour trinquer avec eux mon ancêtre Beorn a participé à la bataille des cinq armées et il faisait partie d’un ancien peuple capable de se changer en ours, c’est d’ailleurs de lui que notre peuple tire son nom dit-elle en ajoutant une touche d’explication
La jeune femme ne dit rien dans un premier temps par rapport au fait que le champion ne parlait pas. Elle eut cependant un air légèrement surpris quand celui-ci lui montra que sa langue avait été coupée. Elle se garda bien d’en demander les raisons, ne voulant pas paraître impolie et aussi dans une moindre mesure, car cela ne l'intéressait pas vraiment.
Je comprends dit-elle avec un léger sourire
Le regard de la jeune louve du pays de Dun fut attiré par une délicate odeur de viande. Les portes de la cuisine devaient s'être ouvertes et le repas arriva et fut installé par les serviteurs devant les deux invités ainsi que la Krall Wulfhilde. Au menu de la viande de bœuf et des patates rôties en plat principale, à côté, on servit un bol de soupe de légumes. On disposa également sur la table au milieu des trois personnalités influentes un plateau de bois sur lequel se trouvaient plusieurs fromages.
hum dit-elle en réfléchissant un instant en se frottant le menton de ce que mon dit les villageois ici et surtout les quelques rares représentants du peuple des nains vivant encore à Tunum, ce sont les ancêtres de ce fier peuple de bâtisseur qui ont construit ses mursdit-elle en guise d’explication le secret ? je pense qu’il est important de s’entourer de compagnons compétents et fidèles dit-elle en tournant son regard vers hilda qui fut un peu gênée et détourna légèrement le regard pour le restedit elle tout en réfléchissant quelque instant de la d'où je viens on dit qu’une chèvre élever avec amour donnera un meilleur lait dit-elle avec un léger sourire en allant piocher avec son couteau dans un fromage pour en dévorer un morceau elle attendit d’avoir terminer celui-ci avant de reprendre pour moi les femmes sont tout autant capable d’assumer le rôle de Krall voir davantage que les hommes et ceux pour une simple raison dit-elle en laissant planer un léger silence et une pointe de mystère il faut avoir connu les douleurs de l’accouchement pour comprendre le caractère sacré de la vie et combien celle-ci est fragile et précieux dit-elle en commençant à découper un morceau de viande dans son assiette un Krall aurait tendance à chercher à étendre son domaine pour gagner en gloire et en richesse et pour cela il fera la guerre sans hésiter, alors qu’une Krall, une mère de famille pense avant tout à ses époux qui ne rentreront jamais chez eux et à la tristesse de leurs épouses et de leurs enfants ainsi que de leurs proches, elle fera donc preuve de sagesse en ne faisant la guerre qu'en dernier recours dit-elle simplement et d’une voix calme mais évidemment, j’imagine que cela dépend des personnes ajouta t-elle avec un léger sourire mais je vous en prit manger avant que cela ne refroidisse.
Son espion personnel du nom d’ombre nuit réapparut un peu plus loin attendant que la Krall le repère avant d'approcher de Wulfhilde pour se pencher à son oreille afin de lui murmure quelques mots.
Et bien, ils ont tous décidé de venir aujourd’hui ou quoi ? demanda t-elle un peu surprise avant de soupirer faite la s’installer à table et dit-lui que je la verrais plus tard dans la soirée dit-elle simplement
L’homme encapuchonné inclina simplement la tête en guise d’approbation et transmit les paroles de sa Krall à Hilda afin que Aoife puisse avoir une place à la grande table. Contrairement au Druwidan et au Champion la place qu’on lui attribua fut presque en bout de table, à l'opposé d'où se trouve Wulfhilde. La Krall ne lui accorda aucune importance pour le moment et continua son repas en compagnie de Guinnein et de Teàrlaidh tout en continuant de discuter avec le Druwidan.
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Sam 27 Jan 2024 - 16:49
Lorsque la Krall leur fournit des explications au sujet de ses origines, ses lèvres formèrent de manière tentative le mot qui lui était inconnu, comme lorsqu'on goûte une épice pour la première fois: bé-or-nide. Il ferma à moitié les yeux, en regardant les flammes, comme s'il essayait de situer cette contrée étrange dans ses pensées.
-Cette bataille des cinq armées n'apparaît dans aucun de nos chants ni récits, contrairement aux esprits des ours qui habitent le corps des hommes. C'est un grand honneur d'en avoir un parmi vos ancêtres si vos légendes disent vrai. En tout cas, si on brasse ce genre de bière là d'où vous venez, quitter ces terres ne devait pas être un choix facile. Vous avez bien fait d'en emmener la recette avec vous.
Les deux hommes tournèrent leur attention vers les plats qui avaient été posés devant eux. Le boeuf n'était pas quelque chose qui apparaissait souvent sur les tables des villages et bourgades du pays de Dun, contrairement aux chèvres, poulets et lapins qui étaient plus faciles à chasser ou élever. Il était difficile d'établir s'il s'agissait d'une preuve de la prospérité de Tunum ou de l'importance que la Krall accordait à ses invités.
Le Héros Teàrlaidh toussa violemment lorsqu'il entendit Wulfhilde insinuer qu'une femme ferait un meilleur Krall qu'un homme, sa langue coupée l'empêchant peut-être de faire une remarque désobligeante. Le Druwidan quant à lui se contenta de cacher son expression en portant sa chopine aux lèvres. Offenser son hôte n'était pas bien perçu au pays de Dun. Dans tous les cas, c'était les paroles d'une étrangère, qui avait sans doute encore beaucoup à apprendre sur son nouveau peuple et sa place dans la société.
Après avoir mangé quelques morceaux de viande, le Druwidan interrompit le silence qui devenait gênant:
-Les nains! Les habitants des hautes terres fréquentent jusqu'à ce jour ce peuple, dur dans les affaires mais droit dans les bottes. Il s'arrêta un moment, pensif, avant de changer de sujet - S’entourer de compagnons compétents et fidèles, oui, c'est important. Quant à la guerre...qu'est-ce que signifie le dernier recours pour vous? Défendre son honneur? Les terres de ses ancêtres? Son peuple, ou seulement ses proches? Sa vie, ou sa liberté? Où placez vous donc cette ligne de la sagesse, Krall?
Les paroles de l'homme barbu n'étaient pas prononcées sur le ton de la moquerie ni de l'insulte, mais visaient sans doute à provoquer une réponse franche de la part de la béornide.
Un peu plus tard, le Druwidan s'approcha du feu pour allumer une longue pipe, un rituel qui lui prit un bon moment. Avant de revenir s'asseoir, il s'approcha davantage de Wulfhilde et lui dit avec une voix basse que seule elle pouvait entendre:
-Krall Wulfhilde, quelque chose que vous avez dit tout à l'heure me perturbe. Vous vous êtes présentée avec le surnom de la louve des tempêtes. Le Loup est un des Gardiens des Bois, et rares sont ceux qui peuvent se vanter d'être placés sous son patronage. Seuls les Druwidan ont la capacité et le droit d'interpréter les actes d'un individu et dévoiler sous quel patronage il se trouve. En tant que Druwidan, c'est mon devoir de connaitre les noms de tous ceux et celles qui ont été placés sous le patronage d'un des Gardiens des Bois, et je sais que le nom de Wulfhilde n'y figure pas. Croyez-moi quand je vous dis que je suis reconnaissant pour votre accueil et vous souhaite que vos terres tout comme votre corps. Je vous parle de ceci car vous venez des terres lointaines de Rô-Va-Nion, et certaines choses sont encore étrangères pour vous. Se placer soi-même sous le patronage d'un animal, ou pire encore d'un Gardien des Bois, sans la bénédiction des Druwidan est une chose terrible, et risque de vous attirer la colère des autres Krall, Héros et Druwidan. Même si ma mémoire est sans faille, j'oublierai les mots que vous avez prononcés ce soir. Mais prenez ce conseil à coeur.
Wulfhilde laissa pour le moment le Druwidan poser ses questions et après y avoir répondu, elle se contenta de profiter de son repas, laissant ses invités faire de même. D’un côté, ce serait dommage de laisser refroidir un si bon repas et ce n'était pas le style de la guerrière béornide. Elle avait bien quelques questions à poser, mais pour le moment, elle préférait se concentrer sur ce qu’elle allait répondre au vieil homme qui occupait une fonction sacrée et respectée chez le dunlending.
C’est une très bonne question, Druwidan Guinnein , en temps normal, je vous aurai répondu que cela vient après que toutes les négociations diplomatiques ont échoué, mais vos questions me font dire qu’au final, cela dépend des situations, dit-elle en réfléchissant perplexe durant quelques secondes favoriser la protection du peuple que je dirige me paraît important dit-elle pour conclure
Quand le Druwidan aborda le sujet du patronage, elle eut un léger sourire et elle siffla en regardant légèrement en arrière avant de retourner son attention sur les paroles de Guinnein le laissant terminer de parler.
Ma mère est une shamane et m'a transmis son savoir c’est une fonction sacrée pour notre peuple et qui a beaucoup de points communs avec les Druwidan dit-elle avec une certaine fiertéelle m’a appris à écouter la caresse du vent entre les arbres et le bruissement de l’eau qui coule le long des rivières ainsi que le language des animauxdit-elle l’espace d’un instant de façon plus poétique comme aurait pu le faire un compteur d’histoire au coin du feu
Le ton calme et posé de la Krall de Tunum trahissait maintenant un regard plus profond, voire un peu plus hostile dans ce sens, car elle détestait ceux qui parlent sans savoir. Son grand loup arriva derrière elle se plaça près de la redoutable guerrière qui lui caressait la tête. Il était évident qu’un lien profond unissait les deux êtres. Prêt d'elle, il semblait plus docile et amical qu'un loup ordinaire qu'on peut rencontrer en pleine nature.
Cela fait plusieurs années que je vis sur ses terres Druwidan Guinnein et j’ai appris vos us et coutumes que je m'efforce de respecter autant que je le peu dit-elle avec un léger air de défi dans le son de sa voix calme mais puissante je vous remercie de votre sage conseil mais sachez que j’assume mes paroles et la seule chose qui met étrangère ce soir c’est la raison de votre visite ainsi que de votre ignorance dit-elle avec un regard plus sévère sachez que j’ai reçu la bénédiction du Druwidan Keiran concernant mon patronage du loup et sauf erreur de ma part je ne crois pas avoir besoin de la bénédiction d’un deuxième Druwidan ? demanda sans hostilité dans la voix et t-elle sans vraiment attendre de réponse
Caressait Svarnark son loup et compagnon depuis des années, semblait l'apaiser quelque peu, ne laissant transparaître qu’une colère sourde au travers de ses yeux ambrés qui diminue maintenant légèrement un peu comme un feu de cheminée qu’on aurait arrêté d’entretenir.
Cependant, je serais plus qu'honoré si vous Druwidan Guinnein désirez à votre tour m’accorder cette bénédiction dit-elle de façon plus calme et plus posée de plus il n'y a pas de Druwidan a Tunum et en tant que Krall je ne dirais pas non a recevoir régulièrement la sage des Druwidan dit-elle simplement d’ailleurs cela me fait penser d'où venez vous ? dit-elle de façon plus curieuse pour passer à un autre sujet
C'était évidemment une invitation légèrement voilée. La jeune guerrière se rendit compte qu’avoir un homme sage et avec ce statut ne ferait que renforcer sa position au sein du pays de Dun. Si elle ne doutait pas qu’il puisse être de bon conseil pour l'heure, elle le voyait plus comme un moyen d'asseoir son autorité en tant que Krall.
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Forlong Tribun Militaire d'Arnor
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~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
Le Druwidan semblait satisfait de la réponse de la Krall par rapport quant à la nécessité de la guerre. Il ne dit rien quand elle mentionna sa connaissance des langues des animaux, du vent et de l'eau. Des histoires comme ça, il en entendait dans la plupart des villages qu'il visitait.
En revanche, Guinnein ne put cacher son étonnement en voyant le loup apprivoisé apparaître derrière Wulfhilde. Il était plus grand que tous les chiens qu'il avait côtoyés, mais semblait docile.
Lorsque la Krall réagit à son avertissement, il réfléchit pendant un moment. Chaque Druwidan devait apporter sa pierre à l'édifice de la mémoire collective et du savoir oral transmis de génération en génération. Il connaissait des milliers des noms, des centaines des lieux, des dizaines des chants, poèmes et incantations. Si le nom de Wulfhilde était apparu parmi ceux placés sous le patronage du Loup, il s'en serait souvenu. Cependant...la remarque de la Krall lui avait mis le doute. Cela faisait des longs mois qu'il était en voyage, et il n'était pas impossible qu'un autre Druwidan ait donné sa bénédiction sans qu'il n'en soit encore informé. Il décida de ne pas contredire la femme, mais nota qu'il lui faudrait s'informer sur la décision du Druwidan Keiran au futur.
Il observa pendant un moment le loup que la Krall caressait, avant de la regarder droit dans les yeux:
-Vous faites bien de me le demander. Il est évident que quelque chose vous lie avec ce loup. Pour vous accorder ma bénédiction...il faut que je consulte les esprits de la forêt. Vous aurez ma réponse demain.
Lorsque la femme changea de sujet, il répondit:
-Je suis originaire des Contreforts, les terres de l'Ours, du Cerf et du Créban. Là où la terre est sauvage et ne se laisse pas cultiver comme une femme docile. Mais j'ai de l'amour dans mon coeur pour toutes les terres du pays de Dun, et je le parcours en long, en large et en travers depuis bien longtemps.
Le Druwidan prit la dernière gorgée de sa boisson, pensif.
-Notre route a été longue aujourd'hui, Krall Wulfhilde, et ayant été accueilli dignement à votre table, il est temps pour moi de découvrir si vos sommiers sont aussi doux que la mousse sur cette bière des terres lointaines. Je vais prendre mon repos, surtout que je devrai consulter les Esprits de la Forêt avant que le jour ne se lève. Et puis vous avez une autre invitée qui mérite votre attention.
L'homme s'étira, avant de rajouter:
-Je pense qu'il serait temps pour notre ami Teàrlaidh de prendre son repos également, à moins que vous ayez la compagnie d'une femme à lui proposer. Je le connais, lorsque ses joues deviennent rouges avec la boisson, d'autres appétits se réveillent en lui. Bonne nuit, Krall. Si l'une de vos servantes pourrait m'indiquer ma couche, je vous en serais reconnaissant.
Un léger sourire satisfait et bienveillant se dessina sur le visage de la Krall Wulfhilde quand elle entendit les réponses du Druwidan Guinnein. Elle n’avait clairement pas envie que ses invités repartent dessus et parlent en mal d’elle auprès des autres personnes influentes du pays de Dun, qu’il soit Krall, Druwidan ou encore héros, voire même parmi le peuple de ses contrées hostiles et dangereuses. A la mention d’une envie d’aller se reposer la “ mère du foyer à savoir Hilda s’approche et fit un léger signe de tête approbateur envers Wulfhilde pour lui faire comprendre qu’elle s'était occupée de la question du logement des invités. S'il y avait quelques chambres modestes, la demeure de la Krall de Tunum disposait d’une chambre plus grande et confortable réservée en général pour les invités de marque. Cette chambre était soigneusement entretenue et quand les invités étaient arrivés, Hilda se doutait bien qu’ils allaient passer la nuit ici. Consciencieuse comme à son habitude, elle avait donc demandé à des serviteurs de s’occuper de voir si tout était en ordre dans cette chambre et d’allumer le feu dans sa cheminée.
Faites à votre guise Druwidan Guinnein vous êtes le bienvenue sur mon domainedit-elle simplement en tenant la cruche d’hydromel dans une main
Elle proposa à ses deux invités de les servir en premier par respect, avant de finir par verser elle-même une partie de la cruche dans sa chopine dont le bois était décoré de motifs de loup et d’ours.
Les Contreforts une province sauvage, mais une fois au sommet, elle permet de mieux apprécier le beauté du paysage et l'environnement, j’ai de bons souvenirs de mon voyage dans cette contréedit-elle un peu pensive et songeuse
Wulfhilde ne voulait pas faire attendre ses invité plus longtemps se leva de sa chaise et frappa une fois de sa massif main sur la table pour avoir le silence. Quelques secondes après quand le calme se fit elle prit la parole.
Mes amis dit-elle en levant sa chopine qu’elle avait à peine entamée Ce soir, j'accueil sous mon toit le Druwidan Guinnein et le champion Teàrlaidh le Bavard levons nos verres et rendons leur hommagedit-elle en levant plus haut son verre Skoll !cria t-elle avant d'être suivie par ceux qui se trouvaient autour de la longue table
Elle but toute sa chopine d’une traite et essuya sa bouche avec la manche de son vêtement avant de pousser un soupir de satisfaction avant de se tourner vers Hilda.
Bonne nuit à vous deux, Hila s’occupera de vous conduire à la chambre des invités et pour la femme qui pourrait partager le lit du champion dit-elle en réfléchissant un moment
Krall Wulfhilde Si vous me permettez, je pense que lily pourrait parfaitement convenirdit-elle en s’inclinant légèrement avec respect devant Wulfhilde
Oh oui dit-elle en frappant son poing sur le plat de son autre main comme si elle venait de réaliser quelques choses je l'avais oublié celle la dit-elle avec un sourire amusé vous m’en direz des nouvelles, champion Teàrlaidh enfin, direz, je me comprends dit-elle un peu confuse en se rappelant que ce dernier ce pouvait s’exprimer a haute voix faisons ainsi Hilda dit-elle en direction de celle qui gérait sa demeure
Wulfhilde laissa les invités se retira et une fois qu’ils se furent mis en route, elle fit juste signe à l’un des guerriers béornide qui montait la garde un peu plus loin de suivre le petit groupe. Elle préférait éviter qu’avant de rejoindre leur chambre, Hilda ne soit victime d’un homme ivre. Si cela devait arriver, elle devrait malheureusement faire justice elle-même inutile de dire qu’elle ne désirait pas en arriver là. Concernant lily c'était une belle brune dans le milieu de la 20e et comme dire et bien, son surnom de “ la louve insatiable “ parle pour elle même. Il était rare qu’elle passe la nuit seule et ses trois enfants ne devaient certainement pas avoir le même père. Du coup, on proposa soit aux deux invités de loger dans la spacieuse chambre des invités où il y avait un grand lit et un plus modeste, soit au druwidan de s’y rendre seul et de loger le champion dans une plus petite chambre avec lily.
Quoi qu’il en soit, Wulfhilde malgré sa forte constitution, commença à sentir doucement les effets de l’alcool après plusieurs verres et elle se dit qu’il faudrait maintenant boire de façon plus modeste et surtout éviter de se faire servir la meilleure et la plus forte des bières d’hydromiel de son domaine. Elle fit signe à un serviteur et lui demanda qu’il fasse venir à elle la dernière invitée de cette soirée, du moins elle l’espère. La Krall avait pratiquement user son cota de bonne manière et de courtoisie, du coup elle espère qu’aucun autre invité n’arrive à l'improviste, sinon elle le ferait probablement renvoyer.
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Kryss Ganaël Apprentie des Ombres
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La voix de la Krall portait loin, dans cette demeure. Elle semblait avoir une personnalité solide, mais Aoife devait s’y attendre, venant d’un dirigeant. Elle avait l’habitude, à vrai dire, de celle encore plus puissante de son meneur Conchobar. Était-ce là la marque d’un chef, un trait commun ? La jeune femme garda la tête basse et suivit la servante pour prendre place en bout de table en silence. Elle eut bien du mal à s’insérer à la conversation et ne voulait pas abuser de la générosité de l’hôtesse. Elle s’essuya du mieux qu’elle put son visage marqué par les affres de son long voyage, ses cheveux et habits dégoulinant sur le banc. Elle aurait bien de la chance si elle n’attrapait pas le mal mais le feu au bout de la pièce arriverait bien à finir par apporter un peu de chaleur jusqu’à ses os. Elle prit donc la peine de retirer sa cape de voyage qu’elle déposa à ses pieds et s’empara avec faim de cette cuillère en bois. Le plat était assez simple mais tenait bien le corps. Elle l’avala avec gratitude, profitant des bénéfices apportés par un bon plat chaud après des jours à grignoter des rations froides à même sa monture.
Elle ne divulgua pas la nature de sa venue, mais on ne lui demandait rien non plus. L’habitude…il était peine perdue de demander à un messager de délivrer son message à une autre personne que le destinataire prévu. Aux questions de ‘tviens de quel coin gamine ?’ elle répondit brièvement, la bouche prise ‘nord’. De son banc il était bien impossible de surprendre la teneur de la conversation des invités de marque, elle ne chercha même pas à écouter, connaissant bien son rôle, sa place dans la société des Dunlendings. Elle n’était rien. Mais bientôt, bientôt, cela changerait peut-être. Elle attendit donc patiemment. La présence du loup la mettait mal à l’aise. Chez elle, ils étaient les prédateurs de leurs biens les plus précieux, leur cheptel. On lui avait appris dès plus jeune à les vénérer, mais également les craindre. Elle ne le quitta donc pas des yeux. Il était impossible de dompter parfaitement un animal sauvage. Ou cela revenait à lui briser son âme. C’est ce que Aoife croyait, lorsqu’elle prit entre ses mains une amulette de bois pendue à son cou, en une prière silencieuse.
Ne sachant pas bien quoi faire, la jeune femme demeurait à table même une fois le repas fini, et se contenta d’écouter les conversations des gens de Tunum, essaya de mieux comprendre leur vie ici et leur Krall. Elle ne vit pas le temps passer, lorsqu’on vint la chercher à nouveau. Aoife récupéra sa cape de voyage salit qu’elle garda dans ses bras et suivit docilement la personne jusqu’à la dirigeante de Tunum. Sans même un regard la jeune femme se mit à genoux, les yeux fixés sur le sol en geste de soumission. Cependant sa voix était claire et assurée, lorsqu’elle déclara : - Aoife, messagère du Grand Krall Conchobar ! Venue délivrer ses propos à la Krall Wulhilde La Louve !
Elle attendit un instant ainsi, tête basse, avant de poursuivre :
- Etes-vous disposée à entendre ces mots, Krall ?
Une main en travers sa poitrine posée solennellement, Aoife patienta, d’une immobilité exemplaire.
Le temps que la jeune femme arrive, la Krall Wuflhilde avait récupérer quelques fruits dans une corbeille pour les installer sur une planche de bois devant elle. La redoutable guerrière originaire des terres des Béornides prit une petite grappe de raisin blanc dans sa main alors que l’autre venait récupérer les raisins un à un pour les porter à sa bouche afin de les croquer avec envie. Elle fut un peu étonnée quand la jeune fille se mit à genoux.
Oula doucement, que je sache, je ne suis pas le roi du Gondor dit-elle légèrement amusée, mais pas sur un ton moqueur Relève toi je te pris dit-elle de façon plus douce
Toujours en tenant une grappe de raison blanc dans sa main Wulfhilde récupéra de sa main libre la cruche d’hydromiel et s’apprêta à servir Aoife mais elle se rendit compte qu’il n’y avait pas de verre propre. Elle hésita un moment et se tourna vers un serviteur.
Amène moi une chope propre demanda t-elle simplement
Ce dernier s’exécuta sans attendre.
Soit la bienvenue Aoife je suis Wulfhilde Krall de Tunum dit-elle pour se présenter pour plus la forme qu’autre chose, car elle se doutait que la jeune guerrière devait savoir à qui elle s'adressait
Le serviteur revint avec une chope propre et elle la prit directement pour y verser de l’hydromiel avant de la poser devant Aoife.
Tu m’en diras des nouvelles, jeune guerrière viens installer toi dit-elle en l'invita a s'assoir a côté d'elle d'un simple geste de la mainmais pour ce qui t’amène dans mon domaine à Tunum je t’écoute quel est le message du Grand Krall Conchobar ? demanda-t-elle curieuse de sa savoir quel était ce message
Wulfhilde même si curieuse de savoir quel était le message, appréhendait un peu. Allait t-elle recevoir des menaces ? ou bien une proposition d'alliance, voire de mariage ? Un accord commercial ? Une invitation pour se joindre à une bande de pillards partie en maraude sur les terres du Rohan ou bien autre ? Elle n’en savait rien, mais elle avait hâte de le découvrir.
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Kryss Ganaël Apprentie des Ombres
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Quelles coutumes étranges, dans cette demeure… Quel était le statut des messagers, ici ? Leur rang ? Aoife fronça les sourcils, perturbée par cet accueil qui avait loin d’avoir la formalité souhaitée. Elle se releva donc, quelque peu gauche dans sa démarche, évitant toujours soigneusement le regard de la Krall. Ses mains se serrèrent sur sa cape de voyage qu’elle tenait dans ses bras, un peu perdue du comportement à suivre. Etait-ce là des pratiques courantes dans les terres du sud ? Ou bien tout simplement du pays d’origine de cette Krall étrangère ?
La jeune femme obtempéra et s’assit à nouveau à table, posant son vêtement sur ses genoux. Le Grand Hall s’était quelque peu vidé, à présent que les invités de marque aient pris congés. Elle observa un bref instant le feu brûlant de l’âtre dont elle ressentait mieux la chaleur diffusée, maintenant qu’elle s’était approchée de la Krall. Elle prit des deux mains la chopine d’hydromiel en bois, et la porta à ses lèvres après un geste de la tête de gratitude. Le liquide ambré glissa dans sa gorge en une note douce-amère. Curiosité. Elle essuya la moustache de mousse d’un revers de la manche avant de déclarer avec sérieux. Elle se devait de représenter son Krall au mieux. Une question d’honneur ! Et sa fierté d'appartenir à ce clan n’était pas fein.
- La réputation de la Krall Wulfhilde la Louve a traversé ces terres pour arriver jusqu’aux oreilles avisées du sage Krall Conchobar.
Son poing une fois de plus vint claquer sur son plastron de cuir léger. Un éclat de vénération dans son regard.
- Sa sagesse n’a d’égale que sa force, Krall ! Un exemple à suivre dans les Terres du Nord.
Avait-elle réussi à véhiculer les mérites de son chef, son admiration se ressentait-elle dans sa voix affirmée ?
- Un mariage de vos talents, une alliance de vos forces, apporteraient la prospérité à vos peuples !
Elle déglutit un instant et se permit de prendre une gorgée de ce liquide inconnu de ses terres natales. Là venait le moment le plus crucial de son message. Elle reprit donc, un espoir sincère dans ses yeux.
- Si vous me le permettez, je suis ici en tant que témoin de vos mérites, afin d’assurer que vous êtes à même de devenir l’épouse de notre Grand Krall.
Pas une seule once d’hésitation. Une offre pareille, à une Krall étrangère des Dunlendings ? C’était inespéré. Mais son chef était un homme bon et respecté des siens. Il était vénérable, patient, et visionnaire. D’une force sans pareille, il avait fondé son clan en partant de rien. Les hommes et les femmes allaient vers lui naturellement de par son charisme inégalable. Pour Aoife, il était l’homme qu’on ne pouvait ignorer, et ne voyait aucune potentielle raison de refus. N’importe quelle femme serait déjà bien contente d’être invitée dans sa couche, alors des épousailles…une pointe d’envie dans le creux de son estomac.
Wulfhilde appréciait qu’on parle en bien d’elle et qu’on la caresse dans le sens du poil, un peu comme ce grand loup qu’elle caressa à nouveau et qui approcha pour poser sa tête sur ses genoux de la Krall de Tunum. Mais elle n'était pas dupe et il lui fallait plus que de simples flatteries pour s’attirer ses faveurs.
Cela fait un moment que je vis sur ses terres et ne j’ai pas entendu parler du Krall Conchobar dit-elle plus sérieusement D'ailleurs, ou se trouve ses terres ? demanda t-elle plus curieuse la prospérité à vos peuples ? Pourquoi vous n'êtes pas une Dunlendings ? demanda t-elle pour être sur d’avoir bien compris
L’alcool faisait un peu effet sur la Krall et elle voulait être sûre d’avoir bien compris d'où sa question. Cependant, sur la fin, elle ne pouvait s'empêcher de sourire, laissant échapper un petit rire amusé.
Le peuple que je dirige prospère suffisamment dit-elle avec un petit sourire Et non je ne le permets pas jeune guerrière dit-elle avec un regard plus dur et bien plus sévère, presque terrifiant comme celui d’un loup envers sa future proie si votre krall compte sur une jeune guerrière comme vous pour être témoin de mes mérites, comme vous dites, et qu’il est selon vos parole sa sagesse n’a d’égale que sa force, alors je suis certaine de pouvoir le vaincre une main dans le dos dit-elle amusée avec un léger rire un peu moqueur en se réservant dans les raisins
Très clairement, Wulfhilde si bienveillante n’avait maintenant plus envie de rire et son loup du le sentir, car il adresse un regard mauvais à Aoife en grognement légèrement. D'ailleurs Wulfhilde le calme doucement en le caressant et en l'embrassant tendrement derrière les oreilles.
Votre Krall aurait été avisé d’envoyer quelqu’un avec un peu plus de savoir vivre, jeune fille dit-elle le regard toujours aussi sévère cette bière n’est servie dans ma demeure qu’aux invités aux statuts importants et à ceux que j'estime de confiance et dignes de mon respect dit-elle en parlant de façon un peu plus lente pour se faire bien comprendre
Wulfhilde posa sa main sur la chope de bière d’Aoife et la déplacement lentement vers le coin opposé de la table pour bien lui faire passer le message. Un message simple la guerrière Béornide s'était montrée très hospitalière pour au final se faire insulter sous sa propre demeure, ce qu’elle ne pouvait laisser passer.
Vous allez bien m'écouter, jeune fille dit-elle en s’avança un peu plus sur la table, ses puissants bras croisés toujours avec se regard ambré profond et transmettre ce message à votre Krall il n’y aurait pas de mariage, car je n'épouserai pas quelqu’un que je ne connais pas dit-elle en marquant une légère pause Cependant, il est le bienvenu s’il veut venir discuter lui même de futur accord tel qu’il soit est ce que vous avez bien compris d’Aoife ? ou bien doit-je mettre cela par écrit afin d'être sûr que mes propos soient transmis de façon efficace à votre Krall ? demanda t-elle pour finir
Finalement, Wulfhilde finit par doucement se calmer, même si elle continuait de regarder Aoife avec un air sévère, même si moins strict que celui qu'elle lui avait adressé précédemment.
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Le début de leur échange fut protocolaire, et d’une chaleur qu’Aoife ne s’attendait pas. Elle goûtait donc cette boisson si étrange, se réchauffa auprès du feu du Grand Hall de la Krall de Tunum. A ces questions la jeune femme répondit brièvement, le regard légèrement dévié en marque de respect:
- Mon Krall et notre peuple vivons dans les Hautes-Terres de Dun au Nord, aux abords de la Vallée de Glanduin. Nous sommes biens des Dunlendings, comme votre peuple de Tunum.
Un mélange, ici, semblait-t-il, mais rien ne laissa paraître dans sa voix de simple messagère. Une maîtrise parfaite du langage, de la posture, de son langage corporel. Elle fut surprise mentalement cependant que la Krall Wulfhilde n’ai jamais entendu parler du Krall Conchobar. Il ne faisait pas parti des plus grands dirigeants de ses terres, mais sa réputation n’était plus à faire et son nom était connu de tous. Dans bien des domaines il s’était distingué et il était fort à parier que son influence n’allait que s’accroître dans les années à venir. Il était jeune, après tout, et ambitieux. De ceux qui sont nés vaillants et dont les esprits louaient les vertus. Ne pas connaître le nom de ses pairs était en soit déjà une insulte envers leur peuple des Dunlendings. Elle, la Krall Wulfhilde la Louve, ne montrait là aucune curiosité, aucun intérêt à découvrir et connaître les autres dirigeants d’un peuple qu’elle voulait mener.
Comment était-elle arrivée là, à ce poste de Krall? Tunum était-il si vidé de toute puissance qu’ils aient eu recours à une influence extérieure? La prospérité de ce lieu, si tel était le cas, était bien infime par rapport aux rumeurs propagées. Mais Aoife n’en dit mot et son expression demeura de marbre. Elle ne réagit pas, lorsque la dirigeante lui retira la chopine des mains pour l' éloigner. Ne frémit pas, lorsque le loup lui grogna dessus. De voir ainsi une bête si majestueuse réagir aux moindre geste d’une humaine…son âme l’avait quitté depuis bien longtemps déjà. Seul un animal brisé pouvait ainsi montrer une telle obéissance. Un gâchis, pour un animal sacré. Une incompréhension de leur spiritualité. Comment avait-elle même pu se retrouver là, cette béornide des terres lointaines?
- Votre demeure semble en effet bien confortable, Krall Wulfhilde La Louve.
Et dans son ton aucune ironie, une voix maîtrisée, une posture formelle comme à l’accoutumée. En effet Tunum devait être bien confortable, pour rejeter ainsi sans cérémonie une alliance potentielle avec un Krall du Nord. Sans même le connaître, sans même analyser ses forces. Erreur. Erreur monumentale. Mais qui était-elle pour juger, Aoife? Une simple messagère. Elle n’avait pas le statut social d’une Ambassadrice. Cela, elle devrait le mériter au fil d’un long service loyal rendu à son chef. Cependant… cette menace, cette insulte, ces mots, dans une précision toute professionnelle, sera répété à son Krall. Libre à lui de l’interpréter de la manière qu’il jugerait bon. Il avait le pouvoir, après tout. L’influence et les ressources.
Ce serait-elle déplacée en personne, pour rencontrer un Krall des terres lointaines pour vérifier de potentielles rumeurs? Elle ne saurait le dire, mais à la voir ainsi menaçante, sa bête brisée la tête sur ces genoux…elle pouvait tirer quelques doutes. Elle hocha la tête cependant, et se releva de manière serviable, une main posée en travers son plastron en salutations.
- Je prendrai donc congés de vous, Krall Wulfhilde La Louve, à l’aube. Je reporterai vos propos à mon Krall.
Ignorait-elle également, que les Dunlendings n’écrivaient pas? Etait-ce une énième insulte envers son peuple, que de faire une telle proposition? Son expression, à Aoife, demeurait solennelle et neutre cependant. Qui était-elle pour juger une Krall, après tout? Juste une messagère. Et ces propos seraient rapportés. Sans aucune déformation. Telle était sa mission, telle était sa raison d’être.
La jeune femme mis un genou à terre une fois de plus, la tête basse. Avant de se relever et de prendre congés. Nul ne refuserait le logis à un messager à une heure si avancée de la nuit. Cette coutume, pensa-t-elle, était commune de bien des peuples. Elle prit donc place dans une chambre des plus sommaires à proximité de l’étable, pour un départ aux premières lueurs.
Wulfhilde laissa partir la jeune guerrière du nom d'Aoife en inclinant simplement la tête en signe d'acquiescement à ses paroles. Tout comme les deux autres invités, elle ne comptait pas laisser totalement des inconnus se balader librement dans son domaine. Elle demanda donc à une guerrière présente de rester non loin de la jeune Aoife pour être sûr qu’elle ne tente rien qui pourrait porter préjudice a sa personne. En réfléchissant aux paroles d’Aoife concernant le fait que tout le peuple de Tunum soit des Dunlendings elle fut un peu amusée, car, ce n'était pas vraiment exact.
Ce soir, elle reste un moment seule en réfléchissant, terminant le fond de sa chope de bière avant de se lever pour saluer les personnes encore autour de la table. Certains s'étaient endormis sur place, d'autres plus résistants à l'alcool la saluèrent simplement en levant leurs chopes de bière ou juste d’un signe amical. Elle rejoint ses appartements escortés par un guerrier et une guerrière qui faisait partie de sa garde personnelle qui lui la suivait presque partout où elle allait, sauf quand elle désirait être seule. Après avoir retiré son armure, elle rejoint son lit pour s’endormir. Puis au petit matin, comme à son habitude, elle se leva tôt, se fit couler un bain avant de se rendre dans la salle commune, espérant voir le Druwidan Guinnein et le champion Teàrlaidh. Elle avait hâte de savoir si celui-ci allait lui donner sa bénédiction avant de partir ou non. Car même si le Druwidan Keiran lui avait déjà accordé la sienne, elle préférait avoir un autre Druwidan de son côté, et puis qui sait peut-être que celui-ci déciderait de rester à Tunum pour devenir son Druwidan ? Cela ne ferait que renforcer sa notoriété ainsi que sa légitimité au titre de Krall de Tunum.
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La messagère Aoife n'avait pas attendu l'arrivée de la Krall pour quitter Tunum. Mais alors que Wulfhilde prenait son bain, Guinnein échangea quelques mots discrets avec l'émissaire de Conchobar.
Lorsque la Krall fit son apparition dans la salle commune, elle y trouva effectivement ses deux invités de marque. La compagnie de Lily avait dû être à la hauteur des attentes du Héros, car elle était à présent assise sur ses genoux.
Le Druwidan inclina légèrement sa tête pour saluer leur hôte.
-Krall Wulfhilde. J'ai consulté les Gardiens des Bois cette nuit, et il n'y pas de doute. Vous êtes liée avec l'esprit du Loup, et nous allons sceller ce lien aujourd'hui. Faites venir vos serviteurs, je les guiderai sur les préparatifs nécessaires.
Le rituel mit un certain temps à être mis en place. Il se déroula dans une pièce plongée dans la pénombre, illuminée seulement par la lumière des flammes. Le Druwidan commença à brûler des plantes qui remplirent la salle d'une fumée épaisse qui fit entrer les participants dans un état de transe. Il ordonna ensuite à la Krall de se dévêtir et de s'asseoir sur le sol, puis il recouvrit sa peau de dessins complexes à l'aide d'un pinceau et d'une peinture d'ocre. Enfin, après des longues incantations, vint le moment le plus...marquant. Guinnein marqua la peau de Wulfhilde à quatre reprises au fer brûlant, comme les quatre griffes sur une patte de loup. Malgré les effets de la fumée, la douleur fut terrible.
***
Le tout se termina avant midi. Si Wulfhilde espérait retenir le Druwidan à Tunum pendant plus longtemps, ce dernier la sortit vite de son erreur.
-Krall Wulfhilde. Nous vous remercions pour votre hospitalité, mais il est temps pour nous de reprendre notre route. Nos pas ne nous ont pas menés jusqu'à Tunum entièrement par accident. En réalité, je traverse le Pays de Dun pour informer les Kralls d'un événement qui aura lieu dans exactement trois semaines. Aiden, roi des Collines Brunes convoque une Assemblée des Rois sur ses terres. Le Rude Hiver avait été une dure épreuve pour notre peuple, et nous n'étions pas près. A présent, les présages annoncent l'arrivée d'une autre tempête à nos frontières, et nous ne devons pas être pris au dépourvu. Vous devriez vous rendre à l'assemblée.
Il s'arrêta pendant un moment, avant de rajouter en regardant la Krall dans les yeux.
-Nous avons scellé le patronage de l'esprit du Loup sur vous aujourd'hui, et il s'agit d'un grand honneur. Mais sachez, Wulfhilde, que le Loup a toujours faim, et qu'une fois le destin de son élu accompli, il lui arrive de dévorer son esprit. Teàrlaidh sert le Loup aussi, et a perdu sa langue. D'autres ont perdu bien plus. Soyez prudente.
Sur ce dernier avertissement, le Druwidan se retourna. Le Héros l'attendait déjà aux portes de la maison longue. Ils avaient renfilé leurs capes qui avaient séché pendant la nuit, et se remirent en route dans un silence absolu.
Un brouillard épais avait recouvert Tunum et ses alentours en cette première journée sans pluie. Bientôt, les deux silhouettes disparurent dans la brume.
Wulfhilde fut ravie d’entendre la bonne nouvelle concernant son patronage avec le loup gardien des bois. Cependant, elle comprenait également ce que cela voulait dire et elle ne fut pas aussi bavarde et joyeuse que durant la soirée précédente, préférant méditer de façon solennelle sur ce qui allait suivre. Elle fit ce que le Druiwdan demanda et invita les serviteurs de son domaine à suivre les instructions du Druiwdan Guinnein. Elle même ne dit rien et fit ce que le Druiwdan exigea d’elle. D’ailleurs avec une autre personne et dans d’autres circonstances, si un homme lui avait demandé de se divertir, il aurait certainement terminé sa vie de façon très rapide. Mais ici cela lui semblait normal et naturel, après que les peintures furent appliquées à son corps, dont certaines parties étaient couvertes de cicatrices, elle vit arriver le fer chauffé par le Druiwdan. Elle inspira profondément et prit sur elle la douleur; heureusement, les herbes brûlées qui firent entrer son esprit dans une sorte de transe l’aidèrent un peu à oublier la douleur.
Quand la cérémonie fut terminée, une servante lui ramena ses vêtements qu’elle enfila sans attendre.
Je prend note de cette information Druiwdan Gunnein merci, soyez assuré que je m’y rendraidit-elle simplement en hochant la tête
Les paroles du Druiwdan bien que mystérieuses, attirèrent son attention, et son regard profond en pleine réflexion montre qu’elle ne prend pas cela à la légère.
Je vous remercie pour vos sages paroles Druiwdan Gunnein , je vais méditer dessus dit-elle de façon solennelle en inclinant la tête en signe de respect
Alors que ce dernier est invité à quitter le bourg de Tunum dans la brume, la krall Wulfhilde de la maison de Beorn reste pensive. Bien évidemment, elle va se rendre à l'assemblée des rois dans les terres du sud, mais elle compte bien s’y préparer. Cela sera une occasion pour elle de nouer de nouvelles alliances et de se faire mieux accepter par l’ensemble des Krall, du moins elle l’espère. Elle ira à ce rassemblement avec quelques guerriers et guerrières de sa garde personnelle afin d’assurer sa sécurité durant le voyage. S'il lui faut normalement une semaine de voyage elle partira un peu en avance, histoire de pouvoir pallier a d'éventuelles difficultés qui pourraient ralentir son voyage dans le sud du pays de Dun.