Créé par Learamn, interprété par Kryss Ganaël
Nom/Prénom : Orline Haradiel
Âge : 27
Sexe : F
Race : Humaine
Particularité : Orline ressent une dévotion toute particulière pour son frère et sa famille, et serait prête à se sacrifier pour eux
Alignement : Neutre Strict
Rôle : Femme d’affaires
Équipement : Sa famille habite une jolie maison bourgeoise de Minas Tirith. N’étant pas encore mariée, elle jouit des biens de ses parents et possède une belle collection d’habits et de bijoux. Elle n’oublie jamais cependant sa dague ornementée de pierres provenant de l’Härondor, avec le blason de la famille noble de sa mère. Une jument docile dans leurs écuries familiales lui sert régulièrement pour accompagner son père lors de négociations commerciales.
Description physique : Orline est connue pour son charme dont elle se sert comme d’une arme à défaut d’avoir des compétences de combattante. Le teint légèrement hâlé, les yeux d’un brun caramel, les cheveux ébène…sa posture droite et sa voix suave font des ravages. On ne peut nier son air exotique et ses manières nobles qu’elle tient du côté de sa mère. Elle n’a peut-être pas de particularité physique exceptionnelle pouvant la démarquer (comme des yeux bleus, ou des cheveux de blé) mais Orline entretient le mystère et les suggestions comme le fil aiguisée d’une lame. L’équitation entretient principalement sa forme physique, qu’elle complète avec la pratique de danses orientales.
Description mentale : Pragmatique et courageuse, elle ne perd jamais de vue ses objectifs. Elle apparaît comme charmante et mesurée, sage pour son âge et d’une grande éloquence. La compagne idéale sur le papier. Elle ne dévoile son véritable jour qu’auprès d’un cercle de proches très restrictif. La perte de son frère (mais est-il véritablement perdu ?) l’a énormément affecté et Orline n’imagine aucunement donner son cœur à un autre.
Derrière ses faux airs de prétendante sur le marché du mariage, Orline cherche avant tout à assurer son propre futur ainsi que celui de sa famille. Fit des sentiments romantiques et des poèmes emmourachés, Elle les considère comme une faiblesse qu’elle ne peut se permettre. Seuls comptent les revenus et le statut social.
Histoire :Une silhouette frêle trébuche dans les champs de Djafa, essayant vainement de rattraper son frère qui courrait devant. Avec une persistance toute particulière, elle accrocha les épis de blés autour d’elle et tira, cherchant à se pousser vers l’avant. Ses doigts rougis par le frottement, elle releva la tête et appela
- Ha’ib, Ha’ib ! (Hannib)Un rire un peu plus loin lui répondit. Elle tira à nouveau sur les épis, et chuta. Des sanglots lui remontèrent dans la gorge et sa vision se flouta. Elle tenta de se relever tant bien que mal mais s’empêtra dans sa belle robe toute neuve. Elle s’obstina et ne fit qu’empirer ses tentatives. Des bruits de pas. Bientôt, elle fut propulsée dans l’air et un rayon de soleil l’aveugla.
- Je suis là douce Lili, shh shh.Elle blottit sa tête dans le creux du cou de son frère, et hoqueta. Ses petites mains agrippèrent la tunique de manière possessive.
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Orline parcourut prestement les couloirs de leur domicile de Minas Tirith, le tissu de sa robe effleurant les dalles en pierres sombres. La nuit fût longue, au contraire de sa période brève en tant que recrue de l’Arbre Blanc. Sa peau était par endroit encore rougie par le frottement vif d’une éponge savonneuse qu’elle avait utilisée afin de tenter de retirer de sa chair et de ses narines l’odeur du charnier dans les égouts de la Citadelle. Elle expira bruyamment, contrariée par son expérience des plus désagréables. Elle s’arrêta un instant devant une lourde porte de bois ornementée de gravures pour reprendre ses esprits. Si elle avait bien appris une chose de ces derniers jours, c’était de se fier à son instinct, et qu’elle avait bien plus d’atouts qu’elle ne le pensait. Elle n’hésiterait pas à mettre à profit ses nouvelles compétences. Le temps lui était compté, il fallait viser plus haut, et plus fort.
Sa main sur le battant, elle poussa la porte et entra sans frapper. Son père était assis à son bureau imposant recouvert de paperasse, le poids des regrets et des inquiétudes pesant lourdement sur ses épaules avachies et grisonnant ses cheveux prématurément. Le regard d’Orline balaya la pièce et nota qu’un tableau avait été décroché, probablement vendu. Un paysage luxueux de plaines du Sud de mémoire, qu’ils avaient réussi à emporter à l’époque avec eux de l’Harondor. Leurs possessions diminuaient à vue d’œil, et bientôt si Orline ne remontait pas la situation, il ne leur resterait rien. Elle s’avança doucement dans la pièce, et posa sa main sur les épaules de son père, resserrant sa prise pour le rassurer. Son père releva la tête, la fatigue se lisant sur son visage, et sourit tristement en voyant sa fille à ses côtés :
- Si seulement ton frère était là…Orline ne répondit rien. La douleur était et restera aussi vive qu’au premier jour où ils l’ont perdu. Elle rejoint encore son corps au sol, sa tunique bleue se teintant de rouge. Elle s’était débattue de toute ses forces pour revenir auprès de lui, mais ses parents l’avaient entrainée de force, fuyant l’invasion pirate. Elle avait longtemps espéré son retour, mais les années avaient depuis filées, et l’espoir s’était amoindri comme leurs richesses.
Elle ne voulait pas non plus démentir son père qui avait toujours rêvé que son fils ainé prenne la relève. Hannib avait toutes les meilleures qualités que l’on puisse rêver chez un homme, mais il aurait fait un bien piètre homme d’affaires. Trop gentil, chevaleresque et généreux, il avait toujours voulu mettre sa vie pour le bien du peuple. Orline savait que trop bien désormais, que dans les affaires on ne pouvait toujours ressortir vainqueur. Il fallait savoir prendre, et ne pas se retourner.
Sa mère apparut à la porte, et leur apporta un plateau de thés fumants accompagnés de délicatesses d’Orient. Le regard que ses parents échangèrent était rempli d’une tendresse infinie et sans égale. Elle valait pour eux tout l’or du monde, et tous les sacrifices qu’ils avaient dû faire pour rester ensemble. Sa mère se pencha sur le bureau et inspecta les prospects que son père avait à lui proposer. A l’heure actuelle le mariage d’Orline restait la solution privilégiée pour sauver leur statut, mais ses parents avaient toujours voulu laisser le choix à leur fille pour lui donner une chance au bonheur comme eux. Orline suivit son regard, et se contenta de demander :
- Lequel rapporte le plus ?
- Orline, cela n’est pas le plus important. Veille à ton bonheur, à ce qui nourrit ton cœur
- Lequel ?Son ton ne souffrit d’aucune réplique. Son cœur appartenait déjà à quelqu’un et il n’était plus parmi eux. Elle fera tout pour préserver ce qui lui restait. Son regard se durcit, analysa les informations de la fiche, calcula la meilleure méthode d’approche.
Le temps lui était compté, il fallait viser plus haut, et plus fort, d’autant plus qu’elle ignorait encore tout de son futur depuis qu’elle avait quitté les rangs de l’Arbre Blanc. Qui sait quelles en seraient les répercussions ?