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 Prisonniers dans les Entrailles de la Terre

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Forlong
Tribun Militaire d'Arnor
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Forlong

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Prisonniers dans les Entrailles de la Terre EmptyVen 14 Juil 2017 - 0:24
Il n’était pas mort. Chaque centimètre de son corps criait douleur, et seule la vie pouvait être autant douloureuse. Sa gorge était sèche malgré le froid humide qui régnait dans cet endroit sombre, et ses bras étaient tordus dans une position peu naturelle, les poignets reliés par des chaînes. Lorsqu’il tourna la tête pour essayer de mieux distinguer son entourage, il fut aveuglé un moment par une migraine terrible qui lui déchira les tempes. Les souvenirs vagues du combat lui revenaient doucement, l’atroce coup de hampe qu’il reçut dans la tête, suivi par des coups de pieds, des griffures et des coups de poing jusqu’à perte de conscience. Ils avaient donc décidé de le laisser en vie…il n’était pas si certain qu’il s’agissait d’une bonne nouvelle.
Il finit par discerner une autre silhouette recroquevillée à sa gauche. Dans la pénombre, il n’était pas facile de reconnaître quoi que ce soit, mais la grande cicatrice sur la joue droite était trop caractéristique pour être confondue avec une autre. Forlong dit faiblement :

-Ele..th..ril..

Il fut surpris par le son ridicule de sa propre voix, sa gorge sèche et ses lèvres recouvertes de sang séché le rendant incapable d’articuler un simple nom. Il se racla la gorge, et retenta :

-Elenduril…

Cette fois-ci, il y arriva. Le Tribun fut soulagé de voir son compagnon ouvrir ses yeux bleus-pâle en entendant son nom ; il était bel et bien en vie, même si mourir sur le champ de bataille aurait peut-être été un sort plus clément.

Ils entendirent soudainement le bruit de pas au loin. Forlong jura intérieurement. Les gobelins lui avaient bien évidemment enlevé Lunerïll, et l’avaient attentivement fouillé à la recherche de tout autre arme. Son couteau de chasse et ses couteaux de lancer avaient été dérobés, et sa fiole d’Huile d’Evanouissement achetée il y a bien longtemps dans une boutique du Bas de la Cité Blanche avait également disparu de sa poche. Il ne lui restait même plus sa médaille de vétéran de la Grande Bataille du Nord qu’il gardait toujours autour de son cou. Forlong serra les poings, impuissant, et sentit soudainement un objet métallique s’enfoncer dans ses phalanges. Les assaillants n’avaient pas pris la peine d’enlever ses gantelets avant de l’enchainer, et n’avaient donc pas découvert la précieuse chevalière en mithril, qui lui avait été offerte par Aleth Enon en personne. Hormis sa valeur matérielle, l’anneau symbolisait son rang de Tribun du royaume d’Arnor. Il ne fallait pas que les peaux vertes découvrent qui il était vraiment, sinon ils en profiteraient pour lui retirer des renseignements importants ou l’utiliseraient comme otage…
Malgré tout, le fait d’avoir cette chevalière au doigt, bien qu’il ne puisse s’en servir comme arme ni outil d’évasion, le rassura. Il se souvint des dernières paroles que l’Intendant prononça lors de leur rencontre : ‘bonne chance, Tribun Neldoreth. Puissiez-vous retrouver ces hommes, et revenir en vie du grand Nord. N'oubliez jamais que l'Arnor compte sur vous’.

Lorsque la grille qui menait vers leur prison s’ouvrit en grinçant, l’homme aux cheveux blancs leva le regard avec une volonté de survie renouvelée.

Le visage de la créature qui ouvrit la porte de la cellule était terrible dans la lueur de sa torche. Bien plus grand que ses congénères, ses yeux globuleux et ses crocs proéminents montrait clairement ses origines gobelines, mais l’anatomie de son corps ressemblait plutôt à celle d’un humain. Forlong avait entendu parler de cette race au sang-mêlé, mais n’en avait encore jamais vu. L’homme-gobelin était accompagné de deux gobelins plus petits, armés de gourdins servant à supprimer toute tentative de résistance potentielle de la part des prisonniers.

-Debout les pucelles !

La créature semblait maîtriser la Langue Commune plutôt bien, bien que ses mots étaient déformés par son accent guttural et ses crocs proéminents. Les deux assistants gobelins tirèrent les prisonniers vers le haut. Forlong lança un regard à Elenduril, l’implorant silencieusement de ne rien tenter. Avec les mains reliées aux pieds par des chaines de fer rouillé, ils n’avaient aucune chance face à leurs geôliers.

On les mena brutalement à travers les couloirs sombres, qu’ils durent parcourir pliés en deux tant qu’ils étaient bas. Les constructions des gobelins n’avaient rien à voir avec les majestueuses galeries naines.
Ils finirent par se retrouver dans une grande galerie débordant d’activité telle une fourmilière. Ils purent y distinguer des patrouilles de guerriers gobelins, des ouvriers, des marchands, ainsi que d’autres malheureux prisonniers. Les dunedain s’imaginaient souvent les orques et leurs semblables comme des pillards vivant entièrement de la guerre et du vol, mais cet endroit montrait qu’il s’agissait d’une véritable société complexe, avec sa propre économie, hiérarchie et culture, bien que vulgaire et cruelle.

Les deux hommes d’Arnor furent alignés aux côtés d’autres prisonniers à coups de gourdin. L’homme gobelin semblait servir d’expert en matière d’humains, de par son sang mixte et sa connaissance de la Langue Commune. Il inspecta un premier prisonnier, et lui demanda sa profession. Il hocha de la tête satisfait en entendant la réponse, et dicta à un de ses compagnons gobelins :

-Un forgeron ! Une marchandise qui plaira aux snagas de Gobelinville, il ira avec la prochaine caravane.

Le prochain prisonnier ne suscita pas autant d’enthousiasme auprès de l’homme-gobelin.

-Un vieillard, frêle comme une arête de poisson ! Pourquoi ces abrutis l’ont-ils laissé vivant ? Mettez-le avec les creuseurs de tunnel, je suis sûr qu’il ne tiendra pas plus de de deux jours.

Il finit par s’approcher d’Elenduril ; il inspecta sa silhouette, ses blessures, et même ses dents de manière humiliante, avant de lui demander :

-Et toi ? Qu’est-ce que tu sais faire ? Où est ce qu’on va t’envoyer ?

Le jeune rôdeur devait faire attention, s’il voulait éviter de finir comme le précédent prisonnier, condamné à une mort certaine dans les tunnels obscurs, à casser de la roche jusqu’à la fin imminente de ses jours…


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Elendüril
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Prisonniers dans les Entrailles de la Terre EmptyMer 2 Aoû 2017 - 21:59
Elendüril fut emmené dans les cavernes des gobelins. Il se réveilla à l'appel de d'un humain à son coté. Son esprit était embrumé comme rarement il le fût dans sa courte vie, d'ailleurs vivrait-il encore longtemps, personne ne saurai dire en cet endroit sombre. La première sensation était d'avoir mal partout mais sa tête était l'endroit où le mal fût le plus important. Il ne se rappelait pas ce qu'il lui arriva. Les yeux voyait ce qui lui semblait être un vieil homme qui le connaissait à première vue. Mais sa vue brouillé ne permettait pas de voir autre chose qu'une silhouette grande au cheveux de couleur très claire.

Il essaya de se remémorer ce qu'il venait de vivre mais il se souvint uniquement de bribes et il comprit que lui et son capitaine était tombé face au nombre. Il sentit bien qu'il n'avait plus ses armes . Alors vint un moment où il se laissa emparé par la fatalité avant de se ressaisir un tant soit peu en se disant qu'il pouvait encore s'en sortir si son compagnon était bien le tribun et que les peaux-vertes ne découvrit pas sa véritable identité. Il fouilla toutes ses poches et ses caches. Le soulagement fut de mise quand il trouva un petit paquet avec des feuilles sèches provenant de la veuve Mirceline. Mais en consommer ne facilitera pas pour autant leur fuite.

Rapidement il entendit des bruit de pas. Une créature hideuse vint leur ouvrir la porte en les exhortant de sortir : « Debout les pucelles ». lorsqu'Elen vit la créature il fut horrifié. Ce n'était pas un orc ni un terrible Uruk-Haï. Mais plutôt pas une créature hybride entre un humain et un orc. Maudit soit-il pensa Elen. Elen ne connaissait pas ce genre de créature ni en avait entendu parlé dans les vieilles légendes que son père connaissait bien. Mais il se doutait au plus profond de lui même qu 'il ne valait pas mieux qu'eux, s'il désirait être accepter dans la horde.

Ils voyagèrent à travers un dédale de galerie faites à hauteur de la Vermine ce qui fît qu'ils durent voyager en étant pliés en deux usant de leur mains pour ne point chuter. Elen découvrit que les gobelin avait une véritable économie en dehors de la guerre et des mise à sac. Mais cela ne l'atteignit pas plus que ça, il redoutait de ce qu'on allait faire d'eux.

L'homme-gobelin fit aligner les quelques prisonniers avec l'aide d'une volée de coup de gourdin. Le premier homme était un forgeron qui partirait pour les forge de gobelinville, le second était un vieillard il fût envoyé parmi les mineurs de fonds, paix à son âme ! Puis vint le tour fatidique d'Elendüril.

Le semi-homme dévisagea t inspecta le jeune rôdeur, et lui questionna :

« Et toi ? Qu’est-ce que tu sais faire ? Où est ce qu’on va t’envoyer ?»

Le jeune homme hésita à lui répondre que son métier consister entre autres à couper les têtes de ses congénères. Mais il savait que dès qu'il aurait finit la sienne quitterait ses épaules pour rouler sur le sol de cette funeste cité.

Elen se lança, la gorge serrée :
« Je suis un aventurier je voyage à travers le monde. » 
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Prisonniers dans les Entrailles de la Terre EmptyJeu 7 Sep 2017 - 1:12
L’homme gobelin dévoila ses crocs dans un rictus qui ne présageait rien de bon. Il était plus petit qu’Elendüril ce qu’il compensait par son attitude dominante et sa brutalité. Le malheureux rôdeur, quant à lui, n’était pas particulièrement intimidant dans son état actuel. Les mains reliées aux pieds par des chaines de fer rouillé, ses cheveux collés par le sang coagulé et la saleté, il n’était qu’une ombre du fier combattant qui avait quitté Annuminas pour une mission de la plus haute importance. Elendüril avait-il suffisamment de force mentale et de détermination pour endurer la captivité, avec toutes les humiliations et atrocités subies aux mains des geôliers gobelins ?

Le sang-mêlé leva son gourdin, et en enfonça douloureusement le bout dans le menton d’Elendüril, le forçant à lever la tête et reculer d’un pas.

-Un aventurier, ha ? Fini les voyages à la surface, les petites escapades, les trésors, les femmes, la gloire. A partir de maintenant, tout ce que tu verras c’est le bout de ton propre nez et tes mains sur la pioche, pendant que tu creuseras des tunnels dans l’obscurité. Ce sera ta dernière aventure !

L’homme-gobelin était particulièrement loquace, et semblait loin d’être stupide. Il était doté d’une intelligence malicieuse, et utilisait l’intégralité de ses compétences cérébrales dans le but unique de s’acharner sur ses victimes. Il lécha ses lèvres, en réfléchissant au sort qui attendait le jeune rôdeur, mais avant qu’il ne puisse déclarer son verdict final, il fut interrompu par le vacarme provenant de l’autre coin de la galerie.

Les prisonniers purent voir un groupe de gobelins s’approcher à vive allure, leurs pas rythmiques faisant davantage penser aux soldats disciplinés d’un des grands royaumes humains qu’aux hordes gobelines que les Dunedain du Nord avaient l’habitude d’affronter. Ils portaient des cottes de maille noires, et étaient armés de sabres recourbés. Un Maître-Fouet dirigeait le petit groupe, son visage déformé par une terrible balafre.
L’homme-gobelin, clairement mal-à-l’aise, hissa :

-Que faites-vous ci ?!

-Silence, vermine ! Nous sommes venus récolter le tribut que votre misérable colonie doit au roi Baltog de Gundabad, votre unique roi et protecteur ! Vous ne fabriquez rien d’utile ni de précieux ici, alors vous paierez le tribut en chair et en os, vos meilleurs esclaves feront l’affaire.

Le sang-mêlé était clairement furieux, mais n’osait pas contredire le Maître-Fouet. Certes, les collecteurs du roi Baltog disparaissaient souvent dans les colonies, tués par des gobelins qui souhaitaient garder un degré d’autonomie élevé, mais le bastion gobelin où se trouvaient Elendüril et Forlong était trop proche de Gundabad pour échapper au contrôle de la capitale, surtout que le roi Baltog avait pour réputation de punir très sévèrement ceux qui osaient défier son autorité. Les seuls tribus gobelines qui pouvaient se vanter de pouvoir le faire étaient celles qui habitaient dans les autres grandes villes, Mont Gram et Gobelinville, même si même ces dernières reconnaissaient, tant bien que mal, la supériorité militaire de la capitale.
Ce fut un des soldats vêtus de noir qui indiqua le Tribun du doigt et dit à son supérieur :

-Regarde Zatôgh, regarde la couleur de ses cheveux…

Le Maître-Fouet tourna son regard vers Forlong et ouvrit en grand ses yeux globuleux. Il s’en approcha, et prit une mèche des longs cheveux blancs du Dunadan entre ses doigts, avec un sourire mauvais aux lèvres.

-Oui…Baltog sera content d’une telle proie…Emmenez-le !

L’homme-gobelin semblait aussi confus que les prisonniers. Quelle valeur les cheveux blancs de ce prisonnier pouvaient-ils avoir pour les collecteurs, ou même pour le roi Baltog ? Les gobelins de Mont Gundabad étaient décidemment fort étranges…

-Lui aussi
– ordonna Zatôgh en pointant du doigt vers Elendüril – il a les épaules larges, et devrait survivre le voyage jusqu’à Gundabad. Il servira au front, à pousser les machines de guerre face à ces maudits Khozdai…

Ils furent embarqués par les soldats de Gundabad, qui les guidèrent à travers les couloirs sombres de la colonie gobeline. Les prisonniers ne gardèrent qu’un souvenir très flou de ce périple douloureux. Ils marchèrent pendant des heures dans les tunnels, recroquevillés en deux, sous les coups de fouet. Certaines nuits, ils voyageaient à la surface sous la lumière froide de la lune, reconnaissants pour le souffle d’air frais, mais tremblants de froid et d’épuisement. Les repas auxquels ils avaient droit étaient ignobles mais suffisamment nutritifs pour leur permettre de survivre. Zatôgh le Maître-Fouet et ses collecteurs tenaient à ramener le plus de prisonniers vivants possible à Mont Gundabad, afin de ne pas revenir les mains vides auprès de leur Roi.

***

Il était difficile de dire combien de journées s’étaient écoulées et combien de lieues ils avaient parcourus lorsqu’une opportunité se présenta au jeune rôdeur. Ils voyageaient à la surface dans une zone boisée aux pieds des montagnes, et les rafales de vent avaient transformé l’averse de neige en véritable blizzard. Clairement inquiet, le Maître-Fouet distribuait des coups aussi bien aux prisonniers qu’aux gobelins, les forçant à accélérer la cadence et atteindre un refuge avant de se retrouver piégés par la neige et le froid.

Elendüril vit le garde le plus proche s’écrouler dans la neige. Etait-il tombé d’épuisement, ou bien avait-il glissé sur la glace ? Cela n’avait aucune importance. Le gobelin gisait sur le sol, apparemment inconscient, tandis qu’au loin Zatôgh ordonnait au groupe d’avancer sans s’arrêter. Le jeune rôdeur se retrouvait face à un choix. Devait-il tenter la fuite ? L’opportunité semblait unique, et il n’était pas sûr que les gobelins se lancent à sa poursuite dans le blizzard. Il risquerait cependant la mort dans la tempête de neige sur ces terres inconnues, ou d’être rattrapé par les traqueurs gobelins. Qui plus est, une fuite potentielle signifiait qu’il devait abandonner Forlong et les autres prisonniers à leur sort. Devait-il accepter son rôle de prisonnier et attendre une meilleure chance de s’échapper avec son compagnon des armes ? Le choix lui appartenait, bien qu’il n’avait que quelques instants pour prendre sa décision….




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Prisonniers dans les Entrailles de la Terre EmptyLun 9 Oct 2017 - 23:14
A ces mots, le semi-orque eut un rictus malsain. Car Elendüril bien plus grand que lui n'était que l'ombre de lui-même, salement amoché sous les coups des soldats noirs, recouvert de sang séché et de poussières, entravé par les fers. Il ne faisait que pâle figure face à cette créature qui compensait son désavantage physique par une violence et une agressivité débordante. Pour le moment Elendüril évitait de pensr au triste sort qui l'attendait ainsi qu'aux cruelles conditions de vies qu'ils aurait à subir. Il aurait mieux valu qui ne soit plus de ce monde pensa t'il.

La créature bâtarde enfonça enfonça sa matraque sous le menton du jeune homme. Ce qui eut pour effet de lui faire lever la tête et de reculer sous la douleur. Elle déclara :

« _Un aventurier, ha ? Fini les voyages à la surface, les petites escapades, les trésors, les femmes, la gloire. A partir de maintenant, tout ce que tu verras c’est le bout de ton propre nez et tes mains sur la pioche, pendant que tu creuseras des tunnels dans l’obscurité. Ce sera ta dernière aventure ! »

Elle sembla prendre un vil plaisir à imaginer le destin cruel qui attendait le prisonnier, une clameur venant des galerie l'interrompa. Rapidement un contingent dirigé par un maître-fouet arriva et déstabilisa le geôlier qui tenta de rebondir en exortant

-Que faites-vous ci ?! 

Le percepteur de Gundabad le rembarra :

-Silence, vermine ! Nous sommes venus récolter le tribut que votre misérable colonie doit au roi Baltog de Gundabad, votre unique roi et protecteur ! Vous ne fabriquez rien d’utile ni de précieux ici, alors vous paierez le tribut en chair et en os, vos meilleurs esclaves feront l’affaire.

Leur geôlier furibond se retenait de ne pas exploser devant l'orque de Gundabad, Car s'en prendre à lui alors que Gundabad n'est pas tant éloigné que ça ne ferait qu'envenimer les choses au delà qu'il n'était acceptable même pour ces viles créatures.

Un des sous-fifres du Maître-Fouet désigna les deux rôdeur arnoriens qui content de ne pas moisir ici risquerait de mourir sur le trajet plus au nord ou dans une bataille pour le jeune car ni l'un ni l'autre ne savait le sort réservé au tribun. Il voyageait beaucoup, se reposant peu. La nourriture leur parut comme à Pippin et Merry quelques décennies plus tôt : infâme, mais elle apportait assez pour le corps qu'ils puissent suivre le rythme imposé.

Au bout de plusieurs  jours, davantage même il n'était pas imposible qu'il se soit écoulé plus de temps que le jeune arnorien, Elen eut une opportunité que la providence n'aurait pas mieux fait. Le seul gobelin proche de lui s'écroula, le visage contre terre sans aucun mouvement. La mort serait-elle venu le chercher ?  

A ce moment-là, Elen se retrouva devant un choix difficile à faire : rester avec Forlong et attendre qu'une nouvelle fenêtre se présenta ou fuir maintenant au milieu d'une région qu'il ne connaissait pas et qui risquerait d'être sa tombe ? Bien que tout son être lui interdisait de quitter son capitaine bien que rester avec lui signifiait également la mort. Il n'avait pas le choix et prit quand même la décision de profiter de cette occasion pour abandonner le tribun.

Il s'écarta du groupe sans faire le moindre bruit pensa-t-il. Il erra longtemps dans ce blizzard sans savoir où il allait en espérant ne pas croiser encore une troupe de ces gobelins car cette voici il n'avait aucune arme en dehors de ces poings mais il ne serait qu'un reflet amoindri du guerrier qu'il est car il ne tardera pas à manquer de nourriture et de sommeil rapidement. A moins qu'Eru n'ai d'autre plans pour lui.
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Prisonniers dans les Entrailles de la Terre EmptyDim 19 Nov 2017 - 23:10
Le malheureux soldat d’Arnor ne s’était probablement même pas rendu compte du moment où ses jambes finirent par céder et il tomba sur le tapis de neige blanche qui avait complètement recouvert le sol. La neige semblait presque chaude au toucher lorsqu’il posa sa joue dessus, et ferma les yeux, le silence remplaçant peu à peu le sifflement du blizzard dans ses oreilles.
Il fut réveillé brutalement ; sa joue, bien que rendue presque insensible par le froid, était rougie par une gifle violente qu’on lui avait assené. Sa gorge brûlait, et il s’étouffa à moitié avec le liquide qu’on avait déversé dedans. Les souvenirs de l’ignoble ‘médicament’ que lui faisaient boire ses tortionnaires pour le garder en vie revinrent à la surface…les Gobelins. Ils l’avaient retrouvé.

-Bon, il est mort ou pas ? Si on reste en place beaucoup plus longtemps, on va finir par geler nous aussi !

-S’il est déjà mort, d’abord, ça sert à rien de gaspiller de la bonne gnôle sur lui !

-Fermez-là. Il respire encore. Eh toi, toi !

Lorsqu’Elendüril ouvrit les yeux il put voir un visage effroyable et déformé par les cicatrices...mais ce n’était pas le visage d’un gobelin. La barbe, la silhouette trapue, il n’y avait aucun doute ! C’était un nain. Il regardait le rôdeur avec attention de son œil unique.

-Aidez-moi à le soulever.

La force des nains étaient impressionnante. Il semblait qu’ils n’eurent aucun mal à soulever l’homme, pourtant bien plus grand qu’eux. Cependant, le nain roux qui avait précédemment mentionné son amour pour l’alcool s’exclama en grognant :

-J’ai poussé des chariots remplis de pierres avant même que ma barbe n’apparaisse, mais qu’est-ce qu’il est gros cet humain !

Malgré les plaintes, ils n’eurent pas beaucoup de mal à enrouler le rôdeur dans une fourrure et commencèrent à le porter deux par deux, en changeant de temps à autre lors que la tâche devenait trop difficile. Les nains étaient cinq en tout, et semblaient être des combattants aguerris.

Ils finirent par arriver dans une petite caverne au fond de la forêt. Il ne s’agissait très certainement pas des galeries sculptées immenses des grands royaumes Naugrim, mais l’endroit était abrité du vent, de la neige, et des regards indiscrets. Trois autres nains y attendaient, et les voyageurs purent aussitôt se recueillir autour d’un feu. La sensation commençait à revenir dans les membres d’Elendüril. Douloureusement.

Le nain borgne, qui semblait être le dirigeant du groupe, se pencha sur l’homme, et lui tendit un bol de soupe. Un geste accueillant, et pourtant une certaine méfiance pouvait se lire dans son œil unique.

-Qui es-tu, et que faisais tu en pleine tempête de neige au milieu des terres infestées par les gobelins, sans équipement, nourriture, arme ?

Effectivement, ce n’était pas un endroit où l’on s’attendait à retrouver un voyageur dans cet état… mais ce n’était pas le genre d’endroit où l’on s’attendait à trouver des nains non plus. Que faisaient-ils ici ?

Un peu plus loin, le nain roux dégusta avec contentement le contenu d’une flasque, puis se frotta les mains afin de les réchauffer. Il discutait avec son compagnon, un de ceux qui étaient restés dans la caverne. Avec Elendüril à moitié conscient, ils ne semblaient pas se soucier s’il pouvait les entendre parler ou non.

-On est loin derrière les lignes ennemies mon vieux, et ça semble grouiller de plus en plus de gobelins par ici…Les nuits tombent rapidement, et l’on voit rarement le soleil ces derniers temps. On ne pourra pas rester ici longtemps si les tempêtes continuent comme ça. Et celui qu’on a ramené ? Pour l’instant c’est un poids mort, et pas n’importe quel poids d’ailleurs. Tu penses qu’il pourrait nous servir en cas de problèmes ? Je ne suis pas si sûr…voyons déjà s’il va décongeler, et s’il ne s’agit pas d’un des leurs.


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Prisonniers dans les Entrailles de la Terre EmptyMar 5 Déc 2017 - 20:26
Elen sombra à cause du manque de sommeil et de nourriture de ses derniers jours. La seule raison pour laquelle il ne s'était pas effondré ce fût à cause de la médecine orque. Car à ce moment là volonté du jeune homme était brisée et au plus bas. Le moral lui fut revenu avec l'espoir qu'avait engendré la fuite. Mais l'état physique était trop atteint pour que le sursaut de volonté suffit. C'est pourquoi le jeune homme s'écroula dans la froide neige qui allait bientôt le couvrir. Ce sera alors son arrêt de mort car il est presque improbable qu'une personne passa en ces terres désertes et ait la chance de le voir. Il ne tarda pas à sombrer dans l'inconscience. Juste avant de fermer les yeux il entendit des voix mais Elen était trop diminué pour savoir si c'était ces noir créatures ou des membres des peuples « bons ».

Combien de temps resta-t-il ainsi allongé ? Personne n'avait de réponse précise, en dehors du fait que quand une troupe de nains passa dans le coin, le découvrit. Il reçut une claque assez forte pour lui rougir la joue. Il lui versa une gorgée d'eau de vie. Le liquide lui enflamma la gorge, lui remontant le souvenir douloureux du miruvor perverti orque. Elendüril bien que dans brumes à la frontière de la conscience et de l'inconscience crût qu'il avait été retrouvé par ses geoliers.

Un petit être grogna :


"Bon, il est mort ou pas ? Si on reste en place beaucoup plus longtemps, on va finir par geler nous aussi !"


Un autre prit la parole

"Fermez-là. Il respire encore. Eh toi, toi ! "

Lorsque que le jeune homme ouvrit les yeux, avec une terreur dans le regard quand il vit un visage affreusement moche et couvert de cicatrices. La peur se transforma en étonnement à la vue de la barbe, et la stature bien trop large pour un orque. Le nain de son unique œil, l'observa attentivement.

« Aider moi à le soulever ! » ordonna ce dernier. La force du petit peuple n'est pas qu'une légende. Ils enroulèrent sans aucune difficulté l'homme dans une fourrure.  Le nain roux commenta le poids d'Elendüril qu'il trouva lourd en dépit des travaux de force qu'il ai effectué dans sa prime jeunesse. Elen bien que mal en point se força à rester éveille et à comprendre ce qui se passait. Bien que plus petit que des hommes, les nains le portèrent tour à tour, sans jamais faiblir, enfin semblait-il. Rapidement le jeune rôdeur retourna dans l’inconscience avec la faible et douce chaleur qui émanait de son corps et que la fourrure protégea de l'assaut brutal du froid.

Après un long moment, plusieurs heures, peut-être davantage, ils arrivèrent dans une grotte où un feu crépitait et trois autres nains attendaient également. La grotte n'était qu'une cabane comparée aux cathédrales que sont Kazad-Dûm, Nogrod, Belegost, Zulg-ai Gathol, ou d'Erebor. Mais elle avait l'avantage de leur offrir un abris qui leur permettrait d'augmenter leur chance de survie dans cette contré inhospitalière.

Le feu les accueillit en leur procurant une chaleur qui fût la bienvenue. Les membres d'Elendüril se réchauffèrent non sans un flot de douleurs à cause des coups du maître-fouet, des crampes qui l'envahirent durant cette marche forcé et par le froid. Jamais Elenduril n'avais pensé avoir aussi mal à cause de la chaleur.

Un de ceux qui était resté dans cette caverne, avait perdu un œil, sûrement au combat, bien qu'hospitalier puisqu'il offrit un bol de soupe, resta sur ses gardes car il ignora qui était l'humain et ce qu'il faisait sur ces terres que tout le monde fuirait en cette saison. Et le questionna :

« Qui es-tu, et que faisais tu en pleine tempête de neige au milieu des terres infestées par les gobelins, sans équipement, nourriture, arme ? »

Personne ne s'attendrait à voir une personne sans nourriture, équipement et armes mais c'est ainsi qu'ils trouvèrent le jeune humain, étendue dans la neige et le ciel comme pierre tombale. Elendüril resta silencieux un court instant avant de s’élancer. Il savait qu'il ne pouvait pas entièrement leur faire confiance mais il devait en dire assez pour gagner leur confiance, en dira t'il trop ?

« Je suis Nisean, soldat d'Arnor en patrouille. Mon escouade a été attaqué par des gobelin. J'ai été séparé d'elle avec un autre soldat, issue de la noblesse. Il marqua une pause comme s'il était troublé. Ses parents m'en voudront si jamais il lui arrive malheur, moi le fils du petit peuple qui a survécut. Nous avons été capturés par des gobelins, maudits soient-ils, non sans nous être battus et en avoir tués autant qu'il nous a été possible. Ils nous emmenaient vers Gobelinville me semble-t-il. Nous avancions à une allure forcée, nous nous faisions fouetter si nous osions ralentir et il nous donnaient une liqueur brûlante et moins agréable et de très loin à votre alcool. Lors d'une marche une tempête nous surprit et j'eus l'occasion de tenter de m'échapper quand mon gardien s'est écroulé sans prévenir. Je préférais mourir de froid plutôt que d'esclave pour ces êtres ignobles. Puis j'ai erré quelques heures avant de m'effondrer dans la neige où vos compagnons m'ont trouvé. » dit-il. Elen fixa le feu en buvant tranquillement son bol de potage en attendant d'autres questions.
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Prisonniers dans les Entrailles de la Terre EmptyMar 26 Déc 2017 - 23:37
Le nain borgne se gratta la barbe, pensif. Il s’apprêta à répondre à Elendüril, mais fut devancé par son camarade à la barbe rousse, qui s’était approché pour entendre les paroles du rôdeur.

-Petit peuple ou non, si j’ai bien compris t’as abandonné un compagnon d’armes en captivité pour sauver ton propre derrière. Chez les Naugrim on ne laisse pas nos camarades aux mains des ennem..

Le nain borgne donna un gros coup de poing par terre, faisant secouer les bols de soupe. La colère brûlait dans son œil unique et il s’écria :

-Ne sois pas idiot, Dromli ! Il n’y a pas de place pour ce genre de bravoure suicidaire dans cette guerre si nous voulons remporter la victoire contre les gobelins. Si jamais je me fais capturer, tu retourneras servir auprès du roi Thorik au lieu de te sacrifier inutilement, c’est un ordre ! Et si tu ne sais rien dire d’intelligent, vaut mieux rester le bec cloué, ta barbe n’est pas encore assez longue pour que tu puisses dire ce que les Naugrim font ou ne font pas !


Le visage du nain roux Dromli était devenu rouge comme sa barbe, et il resta bouche bée face à la colère de son supérieur. Il se retira, humilié, sans oser s’opposer au borgne. Le vétéran se tourna à nouveau vers l’humain et lui dit :

-Je m’appelle Gröm, bienvenue parmi nous Nisean. Pourrais-tu me redire ton histoire ? J’en ai perdu le fil avec l’interruption de notre jeune camarade. Il ne manque pas de courage, mais il ne sait pas la fermer.

Il laissa Elendüril répéter son récit. Son visage restait impassible, mais son œil était attentif. Avait-il vraiment oublié ce que le rôdeur lui avait raconté, ou voulait-il entendre son histoire une deuxième fois à la recherche des faux raccords qui pourraient dévoiler un éventuel mensonge ? Une fois le récit fini, il posa quelques questions supplémentaires :

-A quel endroit l’attaque des gobelins contre votre patrouille eut-elle lieu ? Et dans quel régiment serviez-vous ?

Lorsque la conversation fut terminée, Gröm s’en alla rejoindre deux de ses camarades, penchés sur un parchemin qui semblait être une carte de la région. Elendüril ne resta pas seul longtemps, car Dromli et le nain avec qui il discutait tout à l’heure vinrent lui parler, les visages légèrement rougis par l’alcool.

-Alors, humain, tu saurais servir à quelque chose en cas d’ennuis, ou te referais-tu capturer par les peaux-vertes ?

Dromli lui tendit les bras ; dans une main il tenait une hache courte, dans l’autre un glaive large. Elendüril pouvait prendre l’arme au choix, pour la première fois depuis qu’il fut capturé sur le chemin montagnard dans le Rhûdaur.

***

Désorienté par le blizzard, sa période d’inconscience et la pénombre qui régnait en permanence dans la caverne, Elendüril n’avait aucune idée du temps qui était passé depuis sa fuite, et finit par s’endormir. Au réveil, le vieux Gröm lui tendit un récipient contenant une boisson aromatisée chaude aux racines et aux épices, dont les nains détenaient le secret.

-Alors, Nisean. Vous êtes vivants, et vous avez échappé aux gobelins. Quel est votre plan à présent ?


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Prisonniers dans les Entrailles de la Terre EmptyVen 16 Fév 2018 - 13:29
Le nain rouquin prit la parole, fou de rage, à la fin du récit rapporté par le jeune homme :
« -Petit peuple ou non, si j’ai bien compris t’as abandonné un compagnon d’armes en captivité pour sauver ton propre derrière. Chez les Naugrim on ne laisse pas nos camarades aux mains des ennem..»

Elendüril alla répondre qu'un vain sacrifice n'aurait servit à rien mais le supérieur nain le devança.

« -Ne sois pas idiot, Dromli ! Il n’y a pas de place pour ce genre de bravoure suicidaire dans cette guerre si nous voulons remporter la victoire contre les gobelins. Si jamais je me fais capturer, tu retourneras servir auprès du roi Thorik au lieu de te sacrifier inutilement, c’est un ordre ! Et si tu ne sais rien dire d’intelligent, vaut mieux rester le bec cloué, ta barbe n’est pas encore assez longue pour que tu puisses dire ce que les Naugrim font ou ne font pas ! » dit il.

Dromli eut un teint écarlate du à la colère qui montait mais resta dans son coin sans braver l'autorité de son chef. Il se mit en retrait alors leur chef reprit la parole :

« -Je m’appelle Gröm, bienvenue parmi nous Nisean. Pourrais-tu me redire ton histoire ? J’en ai perdu le fil avec l’interruption de notre jeune camarade. Il ne manque pas de courage, mais il ne sait pas la fermer.»

Je comprends assez bien ce qu'il ressent par le passé j'ai appris que toutes paroles ne devaient pas forcément être dites si nous sommes pas prêt à  en assumer pleinement les conséquences qui en découlent. Il se tempèrera avec le temps, enfin je l'espère.

Gröm demanda au jeune rôdeur de lui racontait à nouveau son histoire. Il s'executa sans sourciller sous l'oeil vigilant de ce dernier. Elen ne comprenait pas cette requête mais il comprenait que la vigilence est de mise, en ces terre inhospitalières. Gröm désirait savoir où avait eu lieu l'attaque et dans quel régiment il servait.

Ce questionnement mettait mal  à l'aise et il hésita avant de répondre :

"Nous nous trouvions dans le Rhûdaur. Quand à mon régiment nous sommes de celui de Fornost. "

Gröm rejoignit deux de ses camarades. Elenduril n'eut point le temps de s'ennuyer ou de se sentir mis à l'écart car Dromli et son comparse, alcoolisés, vinrent vers lui. Dromli lui dit :

« -Alors, humain, tu saurais servir à quelque chose en cas d’ennuis, ou te referais-tu capturer par les peaux-vertes ?»

Ce à quoi l'humain lui dit :

"J'aime le traitement que font subir les gobelin ainsi que leurs couches aussi moelleuses que les meilleurs lits Hobbits. Elendüril rit. Je suis un bon combattant mais à un contre cent c'est beaucoup plus compliqué de pas se faire capturer quand ils ont décidé de faire des prisonniers."

Le nain lui tendit un glaive et une hache. Assez naturellement le choix se porta sur le glaive. L'arme lui est plus familière même s'il pourrait assez aisément utiliser une hache mais il serait moins efficaces car il pratique moins d'entrainement avec les haches.

Elen s'entraina au maniement de cette arme, pendant un long moment. Il alla se coucher et s'endormit rapidement ayant perdu tout repaire temporel depuis sa fuite. A son réveil, le vieux nain lui tendit une infusion chaude dont la recette n'est connu que des nains comme le miruvor n'est connu que des elfes.

Il lui demanda ce qu'il comptait faire présentement. Aprés avoir survécu aux gobelins. il leur répondit

"Je ne vais pas tenter de retrouver leur trace tout seul. Je suis un rôdeur mais dans ces contrée inhospithalière où l'autorité royale n'est pas assez reconnu. Je ne pourrais compter que sur moi même et faire confiance à personne. C'est pourquoi je dois retourner au plus vite à Annùminas, faire mon rapport à nos généraux. Mais je saurai attendre si vous ne me ramenez pas de suite vers la civilisation. Je suis conscient que je n'étais pas prévu dans vos plans."
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Nathanael
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Prisonniers dans les Entrailles de la Terre EmptyDim 29 Avr 2018 - 21:11
— Le Rhudaur, mhhh… Mouais ça se pourrait bien.

Gröm laissa Elenduril poursuivre son récit et en dire un peu plus à propos de lui. La lueur qui faisait briller ses yeux dans l’obscurité était celle de la méfiance.

— Arf ! finit par dire Gröm dans un grognement. La civilisation. Aucun d’entre nous ne sait quand on la retrouvera. Annùminas est à des lieux d’ici. Et des lieux de géants, pas des lieux de nains !

Le borgne passa la main dans sa barbe pensivement. L’aube se levait à peine au-dehors, rendant l’intérieur de la grotte moins sombre. Le noir anthracite de la caverne céda la place à un gris sombre qui permettait de distinguer chaque silhouette. Le visage de Gröm était ici et là moucheté de sang noir. Parmi les vieilles cicatrices qui lui déformaient les traits, de nouvelles ne tarderaient pas à se former derrière le suintement de plaies récentes. Et si l’on savait faire abstraction du parfum épicé provenant de la gourde, on pouvait deviner que les nains n’avaient pas vu l’eau d’un bain depuis plusieurs jours. Ils pouvaient tout aussi bien être perdus, au même titre qu’Elenduril, et ne pas mieux savoir que lui où ils se trouvaient.

— Ma foi, vous êtes condamné à demeurer un moment avec nous Nisean. À moins que le vent, la neige et les gobelins vous soient préférables à la compagnie de nains.

Dans un coin de la grotte, on entendit le bruit de la maille et de vêtements tandis que quelqu’un se retournait en maugréant.

— Ça nous fait pas plus plaisir qu’à lui de rester en sa compagnie.

La voix semblait être celle du nain roux, mais il était impossible d’en être certain. Gröm se racla la gorge en signe de menace et on n’entendit plus rien. Le vent hurla encore de longues heures avant qu’ils puissent de nouveau sortir. Dehors, tout était blanc, à tel point qu’on ne savait plus différencier les montagnes des cieux. Un brouillard opaque et humide dissimulait tout autour d’eux, couvrant leurs vêtements de fines gouttelettes d’argent. À chaque respiration ils exhalaient de longues fumerolles de vapeur, comme le feraient les dragons.

— Pas un temps à mettre un elfe dehors, comme qui dirait, dit l’un des nains.

Il était plus petit que les autres et bien plus trapu, si bien qu’enroulé de la sorte sous ses fourrures et son armure, on aurait dit que la tête lui sortait directement au milieu du ventre. Il jeta un coup d’œil malicieux à Elenduril, puis à Gröm.

— Ma foi, je vois bien une façon pratique de nous aider Nisean. Après vous !

Le nain rondouillard montra le mur de neige qui leur faisait face et qu’il leur faudrait franchir pas après pas pour parcourir les versants des montagnes. Le manteau blanc arrivait à mi-cuisse pour Elenduril, dans les creux et les plis du terrain, il s’enfoncerait sans doute jusqu’à la taille. Parmi les nains, seuls deux d’entre eux auraient pu prétendre passer la tête au-dessus des plus grosses congères. Gröm approuva les propos du nain trapu et se plaça tout de suite derrière l’Arnorien.

— Il va nous falloir descendre un peu d’abord. Puis prendre vers le sud, par là. Il indiqua de la main une direction au milieu du brouillard. Puis on remontera un peu et on devrait trouver ce qu’on cherche. En espérant ne pas tomber sur des gobelins en cours de route. Avec un temps pareil, c’est comme tenir un couteau à double tranchant. On peut se cacher de nos ennemis, mais ils peuvent également se cacher de nous.

Quoique fatigué par les précédentes épreuves qu’il avait dû affronter, Elenduril se montra relativement efficace dans le rôle qu’on lui avait attribué. Un des nains glissa une fois dans une pente abrupte et manqua de peu d’emmener tout le monde sur son passage. Mais hormis le désagrément d’avoir une neige froide et collante dans le col et jusqu’au fond de ses chausses, il n’y eut pas d’autres conséquences. Ils finirent par trouver l’entrée d’un couloir sombre en partie dissimulé par un important amas de neige. Ils creusèrent tous avec leurs mains et leur hache pour dégager le passage. Une fois la chose faite, Gröm se passa une fois encore la main dans la barbe avant de pénétrer dans la caverne. Le blizzard s’était remis à souffler et le vent leur jetait des cristaux de glace à la figure, leur piquant le visage comme une nuée d’aiguilles.

— Le froid et la mort d’un côté, le froid et la mort de l’autre, dit Gröm. Dehors vous ne trouverez rien à plusieurs jours de marche, à part des gobelins. Et dedans… et bien, ce sera à peu près la même chose. À la différence près que nous pourrons en prendre quelques-uns par surprise.
— Et les tuer ! gronda Dromli, le nain à la barbe rousse.
— Autant qu’on pourra, oui, dit Gröm. Nous avons nous aussi quelques comptes à régler avec cette vermine des profondeurs.
— Et si tu continues à parler de la sorte, tu lui diras bientôt précisément où nous allons, pourquoi et qui nous rejoignons. Ce qui sera très pratique pour les gobelins s’ils l’attrapent et le soumettent à la question. Je suis d’avis qu’il n’en sache pas plus pour l’instant
, dit le second nain le plus vieux.
— Narvi, nous aurons besoin de lui si nous nous faisons vraiment attaquer.
— Besoin de lui et du glaive qu’on lui a donné. Il n’a pas besoin d’informations supplémentaires pour se défendre.


Les nains continuèrent de discuter à l’entrée de la caverne comme si Elenduril n’était plus là. Leur discussion en Langue commune se mua en un échange musclé dans leur langue qui semblait d’avantage construite à partir de borborygmes et de raclements de gorge qu’avec de véritables mots. Gröm et Narvi semblèrent trouver un point d’accord tandis que le froid continuait d’engourdir les membres du reste de la compagnie.

— Narvi a raison, je ne peux pas tout vous dire, mais si vous venez là-dedans avec nous il vous faudra…

Gröm ne put jamais finir sa phrase. Plus haut, un grondement sinistre et un long craquement se firent entendre. Une haute et large plaque de neige se fracturait et on pouvoir percevoir le chuintement du souffle fait par le front de neige d’une avalanche. Les nains crièrent, il y eut une agitation soudaine et dans la précipitation, ils poussèrent Elenduril avec eux à l’intérieur du tunnel pour se mettre à l’abri. Des cristaux de glace les suivirent assez loin jusque sous terre, mais ils n’eurent rien d’autre qu’une belle frayeur.

— Et bien, voilà qui est réglé, dit Dromli. Notre sort est scellé à présent.

À tâtons, quelqu’un fouilla dans ses vêtements et une faible lueur apparut dans le noir. Narvi tenait un semblant de torche qui projetait leur ombre tremblotante contre les murs. Il était impossible de savoir où ils étaient réellement et pourtant les nains semblaient savoir précisément où ils allaient. Des tunnels succédaient aux tunnels, des couloirs ici et là étaient délaissés au profit d’autres cavernes. Toute la montagne semblait percée de part en part d’une multitude de cavités plus ou moins étroites, plus ou moins hautes. Les nains avançaient à un rythme régulier, mais Elenduril devait se pencher souvent pour les suivre. Narvi et Grôm s’arrêtaient quelques fois pour consulter ce qui ressemblait à une carte.

— Même un Balrog y perdait ses petits, dit Gröm. Je ne pensais pas qu’ils auraient été capables de développer autant de tunnels en si peu de temps. C’est sans doute pour cette raison qu’ils ont réussi à nous prendre à revers à Kalil Abad.
— Chut !
dit Narvi. L’Arnorien ne doit pas savoir.
— Et même s’il sait, que veux-tu qu’il fasse maintenant ? Nous n’avons plus guère le choix que de nous jeter jusque dans les bras de l’ennemi. Nous devons rejoindre les nôtres et le plus vite possible ! Nous irons jusqu’au cœur de Gundabad s’il le faut !


Dernière édition par Nathanael le Ven 5 Oct 2018 - 22:09, édité 1 fois
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Prisonniers dans les Entrailles de la Terre EmptyMar 14 Aoû 2018 - 23:48
Lorsqu’ils avaient enfin atteint un refuge provisoire, les gobelins allumèrent des feux à l’aide d’une substance puante mais redoutablement efficace. Le bois, bien qu’humide et gelé, prit feu au bout de quelques instants seulement.

-Des artifices de Gobelinville, à base de phosphore…les collecteurs de Gundabad paient cher en fer et en minéraux pour en acheter aux serviteurs du Grand Gobelin.

Forlong, encore engourdi par le froid, regarda l’homme qui prononça ces paroles : il s’agissait d’un autre prisonnier, bien en chair, dont les vêtements à présent sales et déchirés semblaient avoir été coûteux à l’origine. Le Tribun jeta un coup d’œil tout autour ; les gobelins semblaient actuellement occupés ailleurs, réunis autour de leur dirigeant. Il en profita pour répondre à l’homme :

-Qui êtes-vous pour savoir autant sur les gobelins ?


-Actuellement ? Leur esclave il semblerait…mais avant…hah ! Le seul marchand humain pouvant se vanter d’avoir visité le mont Gundabad et Gobelinville et d’en être ressorti avec des richesses dont la plupart du monde ne soupçonne même pas les gobelins de posséder ! Mais tout ça…tout ça c’était avant que ces satanés nabots du Mont Solitaire ne décident de déclarer la guerre aux gobelins. Quand les combats ont éclaté, c’est les fanatiques et les fous assoiffés de sang qui ont pris contrôle des routes, des cols et des tunnels. Et là où j’étais le bienvenu quelques mois auparavant, je me suis fait attaquer par un régiment de Gundabad, la moitié de mon escorte capturée avec moi, l’autre morte ! Et maintenant…maintenant je vais découvrir la capitale gobeline d’une bien autre perspective il semblerait…

Le marchand remarqua le regard étrange du dunadan, et s’offusqua :

-Ah je vois ! Vous êtes un de ces idéalistes… «il marchande avec les gobelins, il pactise avec le diable, il vend des armes à ces meurtriers, ces peaux vertes… » bla, bla, bla. Ces idées étaient peut-être d’actualité quand vous étiez jeune, il y a 300 ans lors de la Guerre de l’Anneau, mais aujourd’hui nous vivons dans un monde moderne. Tous les jours, des bateaux débarquent à Cair Andros, remplis de marchandises venues de l’Est et du Sud où l’esclavage est plus commun que la pierre blanche dans le haut de Minas Tirith, et les revenus vont directement dans les poches des gros bourges à Osgiliath. Tous les jours, les déserteurs massacrent les voyageurs et les marchands sur les routes du royaume d’Arnor, versant leur sang à l’aide des armes payées par la couronne. Et vous croyez vraiment que faire du commerce avec les gobelins est quelque chose d’immoral, d’inacceptable ? Votre naïveté serait peut-être touchante dans un autre contexte, mais actuellement j’ai les mains ligotées et les pieds gelés, donc je la trouve tout simplement détestable !

Forlong resta silencieux face au monologue du marchand. En quelque sorte, il était admiratif face à la capacité de cet homme à faire un discours argumenté sur la moralité du commerce après des heures passées dans un blizzard sous les coups de fouet d’un collecteur gobelin, représentant d’une race dont « l’humanité » il défendait à présent. Ceci-dit, il n’avait ni l’envie ni la force pour ce genre de discussion. Interagir avec un autre être humain avait suffit pour le sortir de sa stupeur causée par le froid et l’épuisement.

En observant les entourages de manière plus attentive, il s’aperçut que le groupe avait perdu quelques membres, à la fois des prisonniers comme des gobelins. Elendüril…figurait parmi les disparus. Etait-il mort dans le blizzard ? Tué par ses tortionnaires ? Ou avait-il réussi à s’enfuir ? Cette dernière option semblait peu probable mais qui sait…Dans tous les cas, chacun de ces sorts semblait préférable à la perspective d’une torture prolongée subie aux mains des bourreaux de Gundabad. Il se sentait responsable pour la mort probable de son jeune compagnon, bien qu’il savait qu’en servant le Royaume d’Arnor, et en décidant de partir en mission aussi périlleuse, Elendüril avait fait le choix conscient de risquer sa vie. Tout ce que Forlong pouvait faire à présent c’était d’essayer de survivre et de retourner au service de la couronne. Ou du moins de mourir sans dévoiler ses secrets.

Il n’avait pas l’apparence d’un dignitaire, ce qui jouait en sa faveur. Son épée, Lunerill ? Etait-elle restée sur le champ de bataille parmi les corps des gobelins abattus ? Les gobelins l’avaient elle ramenée dans leurs cavernes ? Faisait-elle partie du tribut envoyé au roi de Gundabad ? Impossible à dire, mais les collecteurs n’avaient probablement aucun moyen de savoir que la lame magique avait appartenu au guerrier aux cheveux blancs. La broche des Dunedain était restée dans les sacoches de sa selle. Il restait donc qu’un élément qui pouvait le démasquer en tant que Tribun Militaire du Royaume d’Arnor : sa chevalière, reçue de la part de l’intendant Aleth. Elle était toujours à son doigt, dissimulée par son gantelet de cuir. Les gobelins n’avaient pas enlevé ses gants, ne voulant pas que leur prisonnier perde ses doigts à cause du froid avant d’arriver à Gundabad.

Jetant un coup d’œil aux gardes gobelins, toujours plongés dans une discussion animée, il utilisa ses dents pour tirer son gant et sa chevalière, et les laissa glisser sur le sol de la caverne, le métal brillant dissimulé par le cuir épais. Il n’était pas le genre de personne à éprouver un attachement particulier pour les objets, du moins c’est ce qu’il pensait, mais il ressentit un pincement au cœur en se débarrassant de l’anneau splendide.

Forlong n’eut pas beaucoup de temps pour réfléchir à ce que son acte représentait, car quelques instants plus tard il fut agrippé par les gardes gobelins qui venaient de prendre la décision qu’il était temps de finir la pause. Ils commençaient la dernière étape souterraine de leur périple. Tout droit vers le cœur de Mont Gundabad.


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Prisonniers dans les Entrailles de la Terre EmptySam 6 Fév 2021 - 11:41
A la fin de son récit le nain lui signifia qu'il ne savait pas quand ils retrouveraient la civilisation. Et que la capitale arnorienne était fort loin et pour la rejoindre il y a une pléthore d'orc qui peuplaient la région. Donc il pouvait tenter sa chance mais son espoir était plus qu'infime d'arriver à un village en vie, alors retourner à la capitale...  

_ Ma foi, vous êtes condamné à demeurer un moment avec nous Nisean. À moins que le vent, la neige et les gobelins vous soient préférables à la compagnie de nains, dit Gröm.

Elendüril pensait en son fort intérieur que vu comment était parti les choses. Il était relativement content d'être tombé sur ces nains. Au moins il n'était plus au mains des orcs. Il n'avait pas trop le temps de se perdre dans les méandres de ses pensées que le doux bruit des préparatifs avant le départ.

L'un des nains se retournait en bougonnant quelques chose comme ceci : « Ça nous enchante pas plus que lui d'être ensemble. ». Leur chef se raclait la gorge de façon autoritaire et plus personne osait piper mot. Le silence dura longtemps, seulement interrompu par le vent qui souffla, fort. Il ne les autorisait pas à sortir avant plusieurs heures. Dehors, le blanc était de mise sur terre comme dans les cieux. Un vrai cauchemar et comme si ça ne suffisait pas le brouillard était aussi de la partie faisant scintiller les vêtements de fine gouttelettes. Chaque respiration semblait apportait sa participation à l'épais nuage bas.

L'un des nains se moquait des Belles Gens en disant : « Pas un temps à mettre un elfe dehors, comme qui dirait. ». il jeta un coup d’œil espiègle à l'humain puis à son chef et dit « Ma foi, je vois bien une façon pratique de nous aider Nisean. Après vous ! »

La neige arrivait à la hauteur de la mi-cuisse. Il devait leur ouvrir la voix à ces petits êtres. Il était flanqué de Gröm à sa suite. Le nain lui annonça :

_  Il va nous falloir descendre un peu d’abord. Puis prendre vers le sud, par là. Il indiquait de la main une direction au milieu du brouillard. Puis on remontera un peu et on devrait trouver ce qu’on cherche. En espérant ne pas tomber sur des gobelins en cours de route. Avec un temps pareil, c’est comme tenir un couteau à double tranchant. On peut se cacher de nos ennemis, mais ils peuvent également se cacher de nous.

Elendüril dont son corps avait souffert des derniers événements, se révélait efficace pour ouvrir la voie. Le seul incident qu'ils eurent lors du trajet fut un nain qui glissa dans une descente et qui failli renverser par la même occasion les autres membres de l'expédition. Ils finissaient par arriver à l'entrée d'un boyau sombre, dissimulée par une congère.

Le froid et la mort d’un côté, le froid et la mort de l’autre, dit Gröm. Dehors vous ne trouverez rien à plusieurs jours de marche, à part des gobelins. Et dedans… et bien, ce sera à peu près la même chose. À la différence près que nous pourrons en prendre quelques-uns par surprise.
— Et les tuer ! grondait Dromli, le nain à la barbe rousse.
— Autant qu’on pourra, oui, dit Gröm. Nous avons nous aussi quelques comptes à régler avec cette vermine des profondeurs.
— Et si tu continues à parler de la sorte, tu lui diras bientôt précisément où nous allons, pourquoi et qui nous rejoignons. Ce qui sera très pratique pour les gobelins s’ils l’attrapent et le soumettent à la question. Je suis d’avis qu’il n’en sache pas plus pour l’instant,
dit le second nain le plus vieux.
— Narvi, nous aurons besoin de lui si nous nous faisons vraiment attaquer.
— Besoin de lui et du glaive qu’on lui a donné. Il n’a pas besoin d’informations supplémentaires pour se défendre.


Les nains échangeaient entre eux sans considération envers Elendüril. Ils passaient rapidement à une langue étrange qu'Elendüril ne comprenait pas. L'inactivité et la morsure du froid continuèrent à engourdirent les membres de chacun quand Narvi et Gröm se mirent d'accord. Mais Elen ne savait pas ce que Gröm allait dire, une avalanche se déclencha. Pendant la panique, les nains poussèrent leur « invité » dans la grotte. La violence de l'avalanche fit que les stalactites de glace s’écrasèrent jusqu'à une bonne distance de là ou se trouvait l'entrée. La frayeur qu'ils eurent les saisit un quelques instants.

_  Et bien, voilà qui est réglé. Notre sort est scellé à présent
, dit Dromli de façon très pragmatique.

L'obscurité régna personne ne vit plus loin que le bout de son nez. Mais rapidement, l'un des nains sorti une quelque chose qui ressembla à une torche et la lumière se fit bien qu'elle fut faible. Elendüril, ne savait plus où il était depuis des jours, alors qu'il était à la surface, maintenant, il eut perdu tout espoir de savoir où il serait et où ressortirait ces tunnels, si toutefois, ils ne furent pas simplement un cul de sac. Il se résigna à devoir faire un minimum confiance aux Naugrim. Les tunnels se succédèrent, cela ressembla à un labyrinthe pour le jeune rôdeur. Mais malgré son impression les nains avancèrent, à un bon rythme, à croire qu'ils furent connaisseurs des lieux. Elen dût à de nombreuses reprises se pencher pour continuer à avancer. Narvi et grom s'arrêtèrent parfois pour consulter une espèce de plan des lieux.

— Même un Balrog y perdait ses petits, dit Gröm. Je ne pensais pas qu’ils auraient été capables de développer autant de tunnels en si peu de temps. C’est sans doute pour cette raison qu’ils ont réussi à nous prendre à revers à Kalil Abad.

— Chut ! dit Narvi. L’Arnorien ne doit pas savoir.

— Et même s’il sait, que veux-tu qu’il fasse maintenant ? Nous n’avons plus guère le choix que de nous jeter jusque dans les bras de l’ennemi. Nous devons rejoindre les nôtres et le plus vite possible ! Nous irons jusqu’au cœur de Gundabad s’il le faut !


Se jeter dans les bras de l’ennemi, quelle ne fût pas la surprise d'Elen. Surprise qui n'arriva pas à dissimuler. Pas sûr, qu'aucun des nains ne la vit point. Lui qui avait eu la chance de s’échapper de la captivité des orcs, allait les revoir bien trop vite à son goût. Il espéra que cette fois ci aucun de ses geôliers ne serait de la partie car cela mènera l'attention sur lui au cœur de la bataille. Puis lui revint en mémoire son capitaine qu'il avait abandonné. Quel espoir pouvait-il y avoir que lui aussi en ait réchappé ? Que lui était il arrivé par la suite ? Tellement de question dans le noir sans réponse. Il devait se ressaisir et vite, mais il était pas habitué à vivre sous terre. Et quand reverrait il la lumière du jour ?
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Learamn
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Prisonniers dans les Entrailles de la Terre EmptyDim 7 Fév 2021 - 20:17

Dans les profondeurs de la montagne, le petit groupe progressait lentement à la lumière de la torche que Narvi brandissait fièrement, ouvrant la voie à ses compagnons. Elendüril se tenait à l’arrière garde, là où les ténèbres les chassaient et semblaient décidé à les happer entièrement à mesure que le bois du flambeau se consumait. Pourtant, les ingénieurs nains étaient de grands inventeurs et il semblait que la durée de vie de leur source de lumière excédait grandement celle que l’on pouvait trouver dans les royaumes humains. Les Naugrims étaient pleins de surprises qu’ils gardaient secrètes aux yeux de tous.  

Les passages creusés par les gobelins étaient étroits et le plafond, parfaitement adaptés à la taille des peaux-vertes. Les Naugrims se plaignirent quelques fois de la nature exigüe des lieux mais n’avaient pas à se méfier de ce qui se trouvait au-dessus de leur tête. Au contrait d’Elendüril qui se cogna plusieurs fois le crâne contre les parois rocheuses. Il devait à présent avancer courbé, et au fil des minutes, voire de heures qui défilaient, son dos se faisait de plus en plus douloureux. L’Arnorien ne savait pas vraiment depuis combien de temps ils s’étaient engagés dans ces tunnels.  Au moins plusieurs heures, des jours peut-être. Les pauses que Gröm leur accordait pour se sustenter et se reposer étaient courtes et étaient plus choisi selon l’humeur du doyen du groupe que d’une logique diurne et nocturne. Cela ne semblait pas dérangé les Nains, habitués à vivre loin de la lumière des astres et qui avaient développé d’autres mesures pour rythmer leur quotidien. Cependant pour un rôdeur d’Arnor, habitué à parcourir les vastes étendues vierges de son royaume, tout ceci était inhabituel et bien déroutant.

“Arrêtons-nous ici !”
ordonna Gröm en désignant une sorte de cavité, à l’intersection de deux tunnels, et qui était assez grande pour pouvoir les accueillir.

“Eh ben ce n’était pas trop tôt !”
marmonna Dromli en se laissant tomber au sol. “ Je crois bien que j’ai deux ou trois ampoules qui se sont éclatées en route.”

La petite troupe se regroupa autour du petit feu que l’on avait allumé à l’aide de la torche et sur lequel Narvi faisait mijoter une préparation à base de gruau et de viande séchée alors que ses camarades faisaient circuler une outre de spiritueux.

“Bois Nisean ! Cela te réchauffera assez pour pouvoir affronter le blizzard, une fois qu’on sera sorti ! “
fit Dromli en lui montrant la carte que l’Arnorien était bien incapable de déchiffrer.

“Encore quelques heures de marches et, à condition que nous ne trompions pas de route, nous devrions bientôt nous retrouver de l’autre côté de la montagne. Il faudra se montrer vigilant. Gundabad n’est pas si loin d’ici et il n’est pas impossible que des éclaireurs gobelins hantent encore ces galeries. La prudence est toujours de mise. Une fois à l’air libre on avisera de la marche à suivre selon nos positions.”


Le repas fut bientôt prêt et on distribua le précieux potage au sein d'écuelles rectangulaires en acier. L’esthétique de l’artisanat des Nains se retrouvait jusque dans les plus insignifiants des objets du quotidien.  

“Dîtes moi Nisean. Que faisait donc votre compagnie si près de Gundabad ? L’Arnor n’est-elle pas au courant qu’une guerre sévit dans ces régions ? Que cherchez-vous exactement dans le Rhûdaur, si loin de votre capitale ?”

Gröm écouta attentivement les informations du rôdeur et le relança immédiatement après cela. Le Nain était avide de renseignements.

“Hmmm. Et donc vous vous êtes aventurés si près des lignes ennemies pour ces raisons. Pas malin... Mais après tout que savez-vous de la reconquête ?


A l’écoute de ce mot, Dromli se redressa légèrement, une lueur dans son regard.

“La reconquête oui…L’Arnor s’est montré discrète à ce sujet, pourtant c’est l’Histoire qui est en marche aux pieds des Monts Brumeux. Pour la première fois depuis des siècles, tous les fils d’Aulë se sont regroupés sous une même bannière afin de reprendre ce qui appartient à notre peuple. Mais la guerre est longue et les pertes déjà grandes.
-Ces maudites peaux-vertes sont coriaces! Le roi Thorik avait prédit une campagne intense et brève mais voilà qu’on s’enterre dans une guerre de position interminable.
-Silence Narvi! Tu connais les ordres et tu savais à quoi t’attendre en quittant Erebor! ”

Le Nain qui avait émis un début de protestation se renfrogna et n’ajouta plus un mot.

Gröm déposa son écuelle vide et frappa le sol sombre avec le manche de sa hache.

“Bientôt nous marcherons sur Gundabad.”


-------------------------------------------------------------------------------------------------------------
La petite compagnie avait entamé sa dernière étape au sein des souterrains qu’ils avaient empruntés quelques jours plus tôt. Les Nains qui accompagnaient Elendüril n’étaient pas forcément des plus bavards mais le rôdeur eut tout de même l’occasion d’échanger un peu plus avec Dromli qui marchait à l’arrière à ses côtés. Ces Nains venaient d’Erebor: des Eclaireurs, parmi les meilleurs du royaume. Pendant plusieurs décennies ils avaient œuvré à la protection de leur terre natale en arpentant les terres du Rhovanion et prévenir tout danger. Mais depuis le début de la reconquête ils avaient suivi la Grande Armée et partait régulièrement en mission de reconnaissance pour préparer les batailles et anticiper les mouvements de l’ennemi. Kalil Abad n’avait pas été qu’une défaite pour la coalition mais aussi un échec personnel pour ces guerriers-là qui avaient échoué à renseigner efficacement les troupes de Thorik et de Hadhod. La débâcle avait été totale et pris dans l’étau, le petit groupe n’avait pas pu rallier la grande armée dans sa retraite.

Ils étaient donc partis vers les Montagnes dont l’espoir d’échapper aux gobelins et de refaire jonction avec leurs alliés. Ainsi avaient-ils erré pendant de longues semaines, dans la glace et le blizzard avant de retrouver un Elendüril bien mal en point dont ils avaient sauvé la vie malgré leurs attitudes bourrues et parfois brusques à l’égard de l’humain.

Un rayon de lumière nocturne apparut alors au loin alors que parois de ces sombres tunnels devenaient de plus en plus distinctes devant eux. Ils étaient enfin arrivés à l’autre bout de la montagne. Ne pouvant maîtriser son excitation, le rôdeur qui n’avait pas humé d’air frais depuis bien trop longtemps accéléra la cadence et prit les devants. Des bruits sourds et puissants se faisaient même entendre à l’extérieur, peut-être les secours étaient déjà là, juste devant eux. Les Nains, visiblement plus méfiants, restèrent en retrait.

Il arriva bientôt à l’embouchure du tunnel et put respirer à plein poumons et admirer les rayons de l’astre lunaire.

L’Arnorien cligna plusieurs fois avant de pouvoir distinguer les environs.  La nuit était sombre mais la pleine lune brillait de mille feux.

Cependant, il aurait peut-être préféré ne pas avoir à regarder le spectacle qui se jouait sous ses yeux.

La vallée creusée entre les sommets des Monts Brumeux n’était plus blanche comme neige. Non; elle était noire. Noire et Verte. Devant lui se trouvait une quantité innombrable d’orcs et de gobelins en mouvement, qui marchait au rythme des tambours. Dans les ténèbres, il était impossible de différencier les individus, les peaux vertes ressemblaient plus à une immense masse informe qui se dirigeait vers le Nord. Seuls les gigantesques Olog-Hai étaient parfaitement reconnaissables, progressant de leur démarche pataude entre les lignes ou poussant de grandes machines de guerres aux rouages infernale.

Une armée entière.

Il y avait de quoi être stupéfait et Elendüril mit un long moment à mesurer la portée de ce qui se jouait devant lui. Et il fallut toute la poigne d’un Gröm visiblement mécontent pour le tirer de son état ahuri.

“Baisse-toi abruti ou tu vas nous faire tuer!”
Grogna-t-il en saisissant le rôdeur par la nuque et en le forçant brutalement à se coucher au sol. Dans sa chute, Elendüril se cogna durement le visage sur le sol dur et froid. Le Naugrim n’y était pas allé de main morte et désormais la lèvre de l’Arnorien saignait abondamment. Un peu plus loin, Nivra et Dromli se terraient également dans leur coin. S’ils étaient repérés c’était la mort assurée.


“Goblinville a donc fini par envoyer des renforts à Baltog…
expliquait Gröm dans un murmure, ces maudites créatures se dirigent vers Gundabad pour préparer l’affrontement final face aux coalisés…”

Ainsi de nuit, il était compliqué d’évaluer un nombre exact mais les étendards sombres étaient bien nombreux, bien trop nombreux. Gröm reviendrait avec de précieux renseignements pour ses supérieurs mais il n’y avait là aucune raison de se réjouir. Les troupes de Thorik montraient déjà des signes de fatigue et le vent d’excitation qui les avaient portés lors des premières semaines d’affrontements s’était évanoui depuis longtemps.

Un feulement, dont la provenance était bien trop proche pour ne pas les alerter, se fit alors entendre au-dessus de leur tête.

“Par l’écu de Thorin! Un éclaireur Warg! S’il nous repère et donne l’alarme on est mort.”

La masse d’ennemis qui risquaient de se ruer sur eux se passait effectivement de commentaires.

Gröm se faufila entre deux escarpements se faisant le plus petit possible, serran sa hache près de loin et pria Elendüril se tapir également dans l’ombre.

La bête était toute proche. Ils pouvaient désormais entendre ses pas et sentir son haleine fétide. Bientôt ce furent deux yeux scintillants qui apparurent à l’entrée du tunnel; l’immense prédateur avança lentement à l’intérieur des galeries étroites. Le fauve avait senti leur présence, ne restait plus qu’à débusquer les pauvres aventuriers.

Il fallait agir et vite avant que l’alarme ne soit donnée. Caché derrière un escarpement rocheux, Elendüril pouvait clairement voir le museau menaçant du Warg tout près de lui, à quelques centimètres. La bête reniflait bruyamment en quête de ses proies. Ses canines étaient aussi longues l’avant-bras de l’humain. Le rôdeur serrait fermement la manche du glaive que Gröm lui avait offert quelques jours plus tôt.

Il fallait agir avant que le grand loup ne les débusque mais il fallait aussi rester assez discret pour ne pas alerter toute l’armée des gobelins. Un seul rugissement et c’en était fini.

Au vu de la position de ses camarades, Elendüril était le seul à pouvoir agir dans l’immédiat.

Il faudrait se montrer rapide, discret et efficace. Mais l’animal était des plus impressionnants.


#Dromli #Narvi #Elendüril


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Prisonniers dans les Entrailles de la Terre EmptyMer 17 Fév 2021 - 20:12
Sous la montagne, le petit groupe avançait peu  rapidement, mais la torche que portait Narvi n'avait pas l'air de s'user. Elen fermait la marche à l'arrière garde, avec les ténèbres sur ses talons. Bien que la torche se consumait, elle le faisait bien plus lentement que celles des humains.Preuve que le savoir des Nains était plus raffiné que leurs caractères. Et ils le cachaient bien aux autres de le dispensé aux autres.

Les tunnel était fait pour la morphologie des gobelins, étroit et bas. La compagnie s'en plaignait parfois. Mais aucun d'eux ne s'était cogné la tête, plusieurs fois, s’égratignant même le cuir chevelu. Elendüril avait même déclenché un mal de tête pulsatile qui lui rendait l'effort pas agréable du tout. Sans compter que le fait de se courber, pour pouvoir avancer, faisait qu'au bout d'un moment lui était douloureux. Elendüril était pressé d'arriver dans un endroit où il pourrait s'étirer. Et le grand luxe serait qu'il puisse s'allonger autre part que dans cet endroit qui n'était pas prévu pour y dormir d'autant plus que le sol était de très loin lisse. Mais par dessus tout, il aspirait à retrouver le ciel comme plafond et l'air frais remplir ses poumons.


“Arrêtons-nous ici ! Ordonna le doyen, au croisement de deux tunnels qui permettait à la compagnie de se rassembler."

"Eh ben ce n’était pas trop tôt !” marmonna Dromli en se laissant tomber au sol. “ Je crois bien que j’ai deux ou trois ampoules qui se sont éclatées en route. "

Elendüril l'imitait sans attendre et commença à s’étirer pour soulager son dos. Les quelques exercices rudimentaires qu'il fît, lui permirent de ressentir un peu moins de douleur mais si jamais il se courbait encore une fois, son dos le ferait aussitôt souffrir. Simultanément, les nains allumaient un feu et préparaient un repas


“Bois Nisean ! Cela te réchauffera assez pour pouvoir affronter le blizzard, une fois qu’on sera sorti ! “ fit Dromli. Le nain lui montrait une carte qu'Elendüril qui lui était incompréhensible. Malgré qu'il essayait du mieux possible pour tenter de la comprendre. Elendüril en avait bu des alcools forts, mais à coté de celui des nains c'était de la rigolade. Il faillit recracher tellement il ne s'attendait pas à une telle intensité en bouche. Bientôt, il se mettait à tousser à cause de la brûlure dans sa bouche et son œsophage. Tout les visage se mettait à se tourner vers lui et rapidement tous commençaient à rire de l'humain.  


“Encore quelques heures de marches et, à condition que nous ne trompions pas de route, nous devrions bientôt nous retrouver de l’autre côté de la montagne. Il faudra se montrer vigilant. Gundabad n’est pas si loin d’ici et il n’est pas impossible que des éclaireurs gobelins hantent encore ces galeries. La prudence est toujours de mise. Une fois à l’air libre on avisera de la marche à suivre selon nos positions.”

Gundabad, ce nom bien qu'à l'entendre n’avait pas d'aura maléfique dans sa consonance, n'apportait que mauvaises nouvelles , même en Arnor. Elen ne savait pas qu'avec son expéditions puis celle des nains qu'il s'en était approché de si près. Il savait qu'il était particulièrement en danger mais il l'ignorait.

Le repas éatait distribué. Elen pas très ravi de mangé du gruau, l'a fait quand même car il savait qu'il aurait besoin de touté l'énergie possible ne serait-ce que pour suivre la cadence des nains et des éventuels gobelins.

“Dîtes moi Nisean. Que faisait donc votre compagnie si près de Gundabad ? L’Arnor n’est-elle pas au courant qu’une guerre sévit dans ces régions ? Que cherchez-vous exactement dans le Rhûdaur, si loin de votre capitale ?”  

_ Ce que nous faisions ? Un rapport a été fait sur un nombre important de disparitions étranges de civils. Un petit contingent de soldat est partis enquêter. Mais ils n'ont pas envoyer de rapport. Alors la couronne a donc décidé d'envoyer un contingent plus important en effectif afin de tirer cette histoire au clair. Nous nous sommes enfoncés dans le Rhudaur. Et à l'approche d'antique galgals, nous avons été attaqué par des gobelins. Quand nous avons réussi à prendre l'avantage, ils ont fuit. Nous nous sommes lancé à leur poursuite pour que notre présence reste aussi discrète que possible mais malheureusement une autre bande nous a pris par le flanc à l'approche d'un défilé. Nous avons tenté de fuir mais nous nous sommes vite rendu compte que nous ne pouvions pas leur échapper alors avec le soldat avec moi à l'arrière garde sommes descendus de nos montures pour leur donner un maximum de temps mais le surnombre et leur volonté de nous faire prisonnier. La suite vous la connaissez, sauf si vous avez la mémoire courte.

“Hmmm. Et donc vous vous êtes aventurés si près des lignes ennemies pour ces raisons. Pas malin... Mais après tout que savez-vous de la reconquête ? ”


J'ignore tout de ce qui concerne votre reconquista, ni de son objectif. J'ai entendu quelques rumeurs d'agitation dans votre royaumes mais je n'ai pas réussi à comprendre à quoi cela était dû.

A l’écoute de ce mot, Dromli se redressa légèrement, une lueur dans son regard.

“La reconquête oui…L’Arnor s’est montré discrète à ce sujet, pourtant c’est l’Histoire qui est en marche aux pieds des Monts Brumeux. Pour la première fois depuis des siècles, tous les fils d’Aulë se sont regroupés sous une même bannière afin de reprendre ce qui appartient à notre peuple. Mais la guerre est longue et les pertes déjà grandes.

-Ces maudites peaux-vertes sont coriaces! Le roi Thorik avait prédit une campagne intense et brève mais voilà qu’on s’enterre dans une guerre de position interminable.
-Silence Narvi! Tu connais les ordres et tu savais à quoi t’attendre en quittant Erebor! ”


Le Nain qui avait émis un début de protestation se renfrogna et n’ajouta plus un mot.

Gröm déposa son écuelle vide et frappa le sol sombre avec le manche de sa hache.

“Bientôt nous marcherons sur Gundabad.”



-------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Le petit groupe continuait son voyage sous la montagne, l'air frais manquait cruellement au rôdeur qui était habitué à l'air frais de l'Arnor, surtout la nuit. Les nains n'était pas très loquaces. Mais Dromli qui était son compagnon à l'arrière garde lui dévoila quelques informations. Le groupe n'était pas un groupe ordinaires. Ils étaient des éclaireurs et de surcroît parmi l'élite. Ils avaient rejoint la principale force armée, afin de renseigner leur supérieurs sur les mouvement de leurs ennemis séculaires. Ils ne pouvaient pas faire le rapport car ils arrivèrent trop tard et décidèrent d'une extraction afin de rejoindre les forces alliées à l’extérieur des montagnes. Ils erraient depuis plusieurs longues semaines dans le froid, la neige et le vent quand ils trouvèrent le jeune homme au sol. Et ils lui avaient sauvaient la vie, en l'arrachant au bras de la mort.

Après encore quelques longues heures de marche qui firent souffrir les lombaires du jeune rôdeur. Ils virent pour la première fois depuis de trop long jours, une lumière qui avait pour origine la lune. Enfin ils allaient pouvoir sortir de sous la montagne et respirer le grand air. Le jeune soldat excité, se hâtait autant qu'il le pouvait, ignorant la douleur. Des bruits étouffés se faisait entendre en même temps, les nains se montrèrent plus vigilant qu'Elen.

Il arrivait au niveau de l'entrée du tunnel, il inspira à grand poumons l'air vivifiant de sur la montagne. En même temps, il levait la tète pour admirer les rayons d'argent de la Lune. Les larmes coulèrent le long de son visage, petites perles scintillantes. Il lui a fallu plusieurs instant pour pouvoir discerner son environnement, bientôt il aurait préféré ne pas voir le tableau qui se dessinait devant eux.

Dans la vallée qui n'avait pas sa couleur habituelle mais une sinistre couleur noire et verte. Une armée innombrable de gobelins, de gobelins qui avançaient au rythme des tambours et des coups de fouets des maître fouet. Les Olog-Haï, étaient reconnaissable dans toute cette nuées noire, par leur lourde démarche pataude

Elendüril était stupéfait par cette sinistre vision. Les souvenirs de son dernier combat avec le tribun Neldoreth et cette marée qui montait sans cesse jusqu'à les happer dans les immondes tunnels gobelins. Tous ces souvenirs le figèrent. Rien ne semblait pouvoir l'en sortir. Mais Grom, fortement pas content de la réaction de l'humain, l'attrapa par la nuque sans ménagement en lui disant : « Baisse-toi abruti ou tu vas nous faire tuer! »  Dans sa chute, Elen se cogna fortement la lèvre supéieure qui se mit à saigner de  manière abondante. Non loin d'eux Nivra et Domli, se cachaient aussi. S'ils se faisaient repéré cette fois plus de seconde chance, la sentence sera, la mort.


“Goblinville a donc fini par envoyer des renforts à Baltog… expliquait Gröm dans un murmure, ces maudites créatures se dirigent vers Gundabad pour préparer l’affrontement final face aux coalisés…”

Ainsi de nuit, les comptes sur les forces en présence était bien difficiles mais une chose était sûre, les étendarts était légions. Pour Elen, qui ne connaissait que peu de chose sur ce qui passait dans les royaumes nains comprit assez facilement que cette armée n'était pas là pour piller mais pour détruire. Le chef de ce commando d'éclaireur aurait pour sûr, des information capitales pour son commandement.

Soudain, au-dessus d'eux, un long hurlement se fit entendre. Elen sursauta à ce triste présage.

“Par l’écu de Thorin! Un éclaireur Warg! S’il nous repère et donne l’alarme on est mort.”

Gröm se faufila, en serrant sa hache près de lui et pria le jeune homme de rester caché dans l'ombre. Elen resta dans son coin sans bouger. Elen savait à quel point un warg était un puissant ennemi et aussi plus dangereux que les gobelins, à lui tout seul. Et avec la proximité des orc, la situation ne permettait aucune fausse manœuvre. La tension montait au sein du groupe. Elen était tellement tendu et ses sens affolés qu'il dût respirer profondément pour reprendre assez de contrôle, pour éviter la tétanie précédente.

La bête était proche d'eux. Ils pouvaient entendre ses mouvements et sentir sa mauvaise haleine. Bientôt, ils purent voir ses yeux et son museau. Elle avait flairé la troupe, entre l'odeur des nains qui n'avaient pas connu l'eau d'un bain depuis longtemps et le sang qui continuait à suinter de la lèvre d'Elen. La chasse était ouverte.

Il fallait agir prestement et sans bruit. Caché derrière des rochers Elen était en mesure de voir directement le bout du museau. Si près, à de trop proches centimètres de lui. La bête traquait sa proie. Ses crocs étaient de véritable épées courte. Le rôdeur ralentit sa respiration depuis un moment. Il faut qu'il agisse. Ilest le seul à pouvoir agir car les autres étaient situés trop loin pour agir de concert. La tension était à son comble. Le rôdeur était tellement concentré sur son unique objectif : tuer le warg sans  un bruit que la tension palpable au sein du groupe ne l'affectait pas pour le moment. Même si elle était impressionnante.

La bête continuait d'avancer lentement, en reniflant la piste de sa première victime. Elen resserra davantage sa prise sur la poignée du glaive, la jointure des ses phalanges blanchirent davantage. Elle avança encore. Une branche craqua, un bouquetin peut-être. Le warg releva la tête. Elen avait accès au cou de la créature. Il hésita un court instant. Il plongea le glaive jusqu'à la garde. La bête secoua la tête. Il tenu bon malgré qu'il heurta le sol violemment. Il mit sa deuxième main sur la poignée et appuya de tout son poids. Il ouvrit une plaie béante d’où le sang noir jaillissait. Elen, gagné par l'euphorie du combat renfonça une deuxième fois la lame dans le flanc de l'animal et tourna la lame. Les poumons était perforés. Un des nains asséna un grand coup de hache sur la nuque. Le sort de la bête était scellé. Elen s'approcha de l'oreille, prudemment, et lui dit : « Longue vie au warg ». le petit groupe eût chaud. Mais qui savait, ce que le groupe allait vivre...
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Prisonniers dans les Entrailles de la Terre EmptyDim 21 Fév 2021 - 18:03

Le rugissement de la bête se transforma rapidement en cri de douleur. Un long feulement étouffé par le sang qui s’écoulait dans la gorge du canidé, noircissant le bras d’Elendüril dont la lame était plongée dans la plaie béante de l’animal. Le deuxième coup de l’Arnorien fut celui de trop pour le Warg prit par surprise, le loup s’effondra sous son poids, faisant trembler le sol de la caverne. Son museau rebondit sur le sol et l’espace d’un court instant les yeux jaunes de l’animal croisèrent le regard du guerrier. Ce dernier crut bien y voir de la tristesse, la peur d’une bête blessée qui sentait la vie le quittait peu à peu. Le faible feulement du canidé s’apparentait alors bien plus à une imploration qu’à une réelle menace.

S’il avait pu leur parler, le Warg aurait piteusement mendié pour sa vie.

Le regard, demandant la pitié, de l’animal se figea alors dans l’éternité quand, d’un coup sec, Gröm décapita le Warg avec une expression rageuse sur son visage marqué. La tête roula un petit peu plus loin et le corps musculeux s'affaissa complètement, sans vie. Le Naugrim agrémenta son œuvre macabre d’un formidable molard sur le corps inanimé.

“Bête des enfers! Programmée pour massacrer les nôtres! Qu’elle pourrisse et serve de gibier pour nos frères à la bordure des Cavernes de Mandos.”

Une machine meurtrière...Pourtant dans ces yeux tristes, peu avant la mort, Elendüril avait bien vu autre chose en cette pauvre bête.

“Vous pensez qu’ il nous ont entendu?”
demanda Narvi, une once d’inquiétude dans sa voix.

Les combattants avaient fait de leur mieux pour agir le plus discrètement possible mais le Warg avait eu le temps de pousser un ou deux cris avant d’être complètement neutralisé. Par chance, l’armée gobeline était en marche au rythme infernal des tambours. Les peaux-vertes devaient continuer à avancer coûte que coûte jusqu’à ce que les rayons du Soleil ne reviennent. Derrière le vacarme des percussions et face à l’urgence, nul ne sembla se soucier du sort de l’éclaireur Warg parti dans les montagnes. Une chance pour les quatre compagnons

“Passons la nuit ici dans les souterrains,
fit Gröm, nous reprendrons la route demain en journée quand leur armée sera loin. Je suis bien trop rouillé pour me charger d’autant de gobelins à la fois.”

On chercha un endroit un peu moins inconfortable que le reste de la grotte et les Nains s’allongèrent au sol, tâchant de trouver le sommeil en faisant abstraction du froid qui les mordait. Allumer un feu était bien trop risqué; ils risquaient fort de se faire repérer.

Elendüril prit le premier tour de garde; son regard se perdant dans les constellations qui brillaient au loin à travers la cavité. Que son Arnor natale semblait bien loin…


-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Le lendemain, la vallée était vide. L’armée orc avait avancé vers le Nord et avaient disparu à l’horizon. Un soleil bienvenu illuminait désormais le flanc des Monts Brumeux et vers Midi, les Nains jugèrent qu’il était désormais sauf de sortir de leur cachette. Les voyageurs reprirent leur paquetage et descendirent dans le vallon. Revenir ainsi à l’air libre devait certainement représenter un immense bonheur pour n’importe quel être humain normalement constitué, mais les Nains, habitués à l’obscurité de leurs villes souterraines, ne s’en émurent pas plus que ça.

Arrivés en contrebas, Gröm se tourna alors vers l’Arnorien.

“Vous êtes un guerrier qui ne manque pas de cran Nisean...La façon dont vous avez sauté sur ce Warg force l’admiration. Des guerriers de talent seront certainement utiles pour la coalition. Cependant…”


Gröm se passa la main dans sa longue barbe comme s’il hésitait à parler; mais il était un Nain honnête et il ne comptait pas déroger à la règle aujourd’hui, même face à un étranger.

“Cependant, j’ai conscience que cette guerre n’est pas la vôtre. Je comprendrai qu’un homme veuille retrouver son foyer, sa famille plutôt que de mourir loin, dans les profondeurs de la Montagne.”

L’éclaireur d’Erebor désigna alors du doigt un point qui se trouvait au-delà des sommets de la Montagne qu’ils venaient de traverser. De l’autre côté.

“Là-bas se trouve Fornost et votre peuple. Mais il faudra traverser la Montagne et subir de longues semaines de voyage. Vu votre état et les mauvaises rencontres que vous pouvez faire près des sommets…”

Il marqua une pause, jugeant qu’il valait peut-être mieux ne pas finir sa phrase. Le fils de Numenor avait déjà compris ce qu’il voulait dire.

“Il n’y a pas que des Gobelins qui rôdent dans les Monts Brumeux.”


Il regarda alors Narvi et Dromli, cherchant l’approbation dans leur regard avant de reprendre.

“Mais si votre cœur est assez brave alors suivez nous jusque Therka Nala. Là-bas nous vous traiterons comme un de nos frères et préparerons ensemble l’assaut final de la Grande Reconquête.”



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Prisonniers dans les Entrailles de la Terre EmptyDim 28 Fév 2021 - 0:01
Le hurlement du loup noir devint rapidement l'expression de la douleur. Bien qu'il dura un bon moment, le sang qui s’écoulait, vint atténuer sa puissance. Le second coup asséné fut celui qui signa l'arrêt de sa vie. Mais le jeune rôdeur était maintenant maculé de sang sur son bras mais aussi sur le torse et le visage. Le baptême par le sang venait d'être fait. Mais cela ne le marqua peu en comparaison du regard que le loup noir lui jeta juste avant de mourir. Cette image resterait gravée à jamais dans sa mémoire.

Si le loup noir sût parler la langue commune, il aurait sans doute tenter de supplier pour sa vie. La vie quitta son regard au moment où Gröm le décapita avec la colère qui défigurait son visage.

“Bête des enfers! Programmée pour massacrer les nôtres! Qu’elle pourrisse et serve de gibier pour nos frères à la bordure des Cavernes de Mandos.”

Les wargs ont en commun avec les Uruks d’être de véritables machines faite pour la  guerre mais jamais il ne s'était attendu à voir autant de « sentiments humains » dans une créature du mal.

“Vous pensez qu’ il nous ont entendu?” demanda Narvi, une once d’inquiétude dans sa voix."

Elendüril et Gröm avaient de leur mieux pour éviter d'être bruyant mais malheureusement la mise à mort du warg ne fut pas silencieuse pour autant. Ils avaient plus qu'à espérer que le rythme des tambours de guerre et le bruit de l'armée qui se déplaçait couvrirent les feulement du warg. Et l'armée orc se déplaça, sous couvert de la nuit. Il fallait qu'ils avancent rapidement avant le lever du soleil.

“Passons la nuit ici dans les souterrains, fit Gröm, nous reprendrons la route demain en journée quand leur armée sera loin. Je suis bien trop rouillé pour me charger d’autant de gobelins à la fois.”

Les nains trouvèrent un endroit un peu plus confortable que la veille, enfin la dernière fois qu'ils eurent dormi. Le froid était mordant, les orcs trop proches, donc il était impossible de faire du feu de peur d'être repérés.

Elendüril prit le premier tour de garde, son regard observa au loin les étoiles. L'Arnor, sa terre natale était si proche et si loin en même temps, sans compter le nombre impressionnant de dangers qui rôdait entre lui et la demeure de ses parents. Il lui manquait.
Il repensa également à la mission qui l'avait emmené ici. Pourquoi le tribun était descendu de son cheval pour venir à ses côtés au lieu de poursuivre la mission ? Car après tout, qui était-il ? Lui le petit rôdeur du rang, qui était inconnu de tous.



Le jour suivant, la vallée était silencieuse et vide. Les gobelins avaient continué leur marche. La journée fut ensoleillée. Vers la mi-journée, Gröm et ses confrères décidèrent qu'ils pouvait tenter de sortir de leur cachette. Pour Elendüril, le retour sous la voûte céleste était quelques chose d'agréable après tout ces jours sous la montagne, avec les gobelins, puis avec les nains. Enfin sorti, le soleil présent, Elen sentit le moral remonté. Il était loin d'être au top mais l'euphorie soudaine lui fit oublier son mal de dos.
Une fois arrivée au pied de la montagne, Gröm se tourna vers le jeune homme.

“Vous êtes un guerrier qui ne manque pas de cran Nisean... La façon dont vous avez sauté sur ce Warg force l’admiration. Des guerriers de talent seront certainement utiles pour la coalition. Cependant…”

Elen reprit un peu confiance suite à l'abandon du tribun. Sur le coup, l’instinct de survie avait pris le dessus, mais maintenant sa conscience ne le laisser pas en paix.

Grom touche sa main dans la barbe. Il semblait hésiter à dire quelque chose.

“Cependant, j’ai conscience que cette guerre n’est pas la vôtre. Je comprendrai qu’un homme veuille retrouver son foyer, sa famille plutôt que de mourir loin, dans les profondeurs de la Montagne.”

Le nain lui indiqua de la main la direction à suivre pour retourner dans son Arnor bien-aimé. A l'opposé d'eux, en disant :

“Là-bas se trouve Fornost et votre peuple. Mais il faudra traverser la Montagne et subir de longues semaines de voyage. Vu votre état et les mauvaises rencontres que vous pouvez faire près des sommets…”

Le jeune rôdeur fut heureux d’entendre parler de l’ancienne capitale de l’Arthedain mais cela ne dura pas.

Il marqua une pause, jugeant qu’il valait peut-être mieux ne pas finir sa phrase. Le fils de Numenor avait déjà compris ce qu’il voulait dire.

“Il n’y a pas que des Gobelins qui rôdent dans les Monts Brumeux.”

Il regarda alors Narvi et Dromli, cherchant l’approbation dans leur regard avant de reprendre.

“Mais si votre cœur est assez brave alors suivez nous jusque Therka Nala. Là-bas nous vous traiterons comme un de nos frères et préparerons ensemble l’assaut final de la Grande Reconquête ”

Elendüril fut surpris par cette annonce. Silence. De tout ce qu’il avait pu imaginé en se présentant dans cette auberge d’Annuminas, rien de ce qui s’était passé n’avait été envisagé même dans les pires scénarios. Mais il n’aurait jamais pensé intervenir dans la guerre d’un autre peuple en étant le seul représentant des Hommes.  

« Je ne sais pas si mon cœur est assez brave car je n’ai jamais connu le feu de la guerre. Mais je promet de ne plus jamais être fait prisonnier par les goblins. C’est avec un grand honneur que je vous suivrai sous la montagne. Et à partir de maintenant, appelez moi Elendüril, c’est mon véritable nom. »
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Learamn
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Prisonniers dans les Entrailles de la Terre EmptyJeu 4 Mar 2021 - 15:08

Gröm acquiesça lentement d’un mouvement de tête. Le Dunedain avait parlé et si tel était son choix, alors il les accompagnerait jusqu’à Therka Nala et ainsi poser sa pierre dans la reconquête. Nombreux étaient ceux qui avaient rejoint les Khazads dans leurs efforts de guerres: les Hommes du Val, les Dalites ou les Rohirrim avaient tous répondu à l’appel à l’aide des Naugrim pour contrer les défenses insidieuses du Roi Baltog. Mais les grands hommes, les Dunedains, ceux dont le noble sang de Numenor coulait dans les veines n’en était pas. Assurément, l’arrivée d’un soldat de l’Arnor dans les rangs de la coalition était un symbole fort envoyé à tous les peuples d’Arda ainsi qu’à leurs ennemis de toujours.  L’éclaireur nain haussa un sourcil quand Nisean révéla son identité et le nom qu’il avait gardé caché. Qu’avait-il craint pour garder secret un nom qui ne leur évoquait rien? La manière de faire des humains étaient parfois étrange… Aucun Seigneur Nain n’aurait jamais accepté de prendre ainsi une autre identité. Le nom et l’appartenance à un clan étaient aussi importants que le port de la barbe; et les fiers Khazâd ne songeraient pas à se défiler ainsi même si les risques étaient grands.  Cependant, le rôdeur avait fait preuve de bravoure et Gröm ne désira pas s’épancher sur le sujet. Seule une moue dubitative traduisait sa perplexité face au comportement du Dunedain.

“ Bien Elendüril… alors marchons!”


Le petit groupe se mit donc en route dans la fraîcheur matinale, la rosée venant humidifier les semelles usées de leurs bottes. Et visiblement, les éclaireurs d’Erebor n’avaient pas la même définition de “marcher” qu’en Arnor. Les trois Nains avançaient par foulées rythmées et faisaient preuve d’une endurance phénoménale. Un illustre Nain avait jadis déclaré que son peuple était avant tout taillé pour la vitesse mais ces trois guerriers là n’avaient pas été envoyés seuls en territoire ennemi pour rien. Les éclaireurs d’Erebor étaient parmi les plus robustes et endurants de leur peuple. Ils avaient suivi un entraînement spécifique, leur permettant de rester constamment en mouvement pour échapper à la vigilance de l’ennemi et couvrir de longues distances le plus rapidement possible. Derrière, Elendüril, encore affecté par les tortures des peaux-vertes avaient un peu de mal à suivre la cadence. On pouvait même suspecter les Nains d’avoir un peu ralenti pour permettre à leur nouveau compagnon de rester à leur niveau.

Au cours de longues heures durant lesquelles ils avaient parcouru plusieurs lieux vers le Nord. Au crépuscule Gröm désigna finalement un endroit protégé du vent par des parois rocheuses au pied des montagnes. Les Nains se permirent alors un moment de détente. On alluma un feu et fit cuire la viande d’un petit bouquetin que Dromli avait sommairement abattu. Les guerriers mangèrent à leur faim et la liqueur des gens de Durin fut à nouveau consommée pour chauffer les cœurs et corps. Alors, Gröm, de sa voix profonde entonna quelque vers, le regard fixé vers la pleine lune qui illuminait la vallée:



“Le monde était jeune, les montagnes vertes,
Nulle tâche sur la Lune n'était vue,
Nuls mots n'étaient posés sur le flot ou la pierre,
Quand Durin se réveilla et marcha solitaire.”

Ses deux compagnons reprirent le chant à l’unisson, unissant leurs harmonies à celle de leur leader. Ces paroles, tous les fils d’Aulë les connaissaient par cœur. Des générations de Naugrim les avaient répétés pour se redonner du courage quand le désespoir de leurs cavernes gagnait également leurs âmes.


“Il nomma les collines et vallons sans nom ;
Il but d'encore non-goûtés puits ;
Il se baissa et regarda dans le lac Miroir,
Et vu une couronne d'étoiles apparaître,
Comme des gemmes sur un fil d'argent,
Au-dessus des ombres de sa tête.

Le monde était juste, les montages grandes,
Dans les Anciens Jours avant la chute
Des puissants Rois en Nargothrond
Et Gondolin, qui maintenant au-delà
Les Mers Occidentales s'est éteinte
Le monde était juste en le Jour de Durin.

Un roi il était sur le trône sculpté
Dans des vestibules de pierre aux maints piliers
Avec un toit d'or et un sol d'argent,
Et des runes de pouvoir sur la porte.
La lumière du soleil et de l'étoile et de la lune
Dans des lampes taillées rayonnantes
Non terni par les nuages ou l'ombre de la nuit
Là s'exposait pour toujours loin et éclatant.

Là le marteau sur l'enclume s'abattait,
Là le ciseau fendait, le graveur écrivait ;
Là lame était forgée et la garde attachée ;
Le mineur minait le maçon construisait.
Là, béryle, perle, et pâle opale
Et métal façonné tel une cotte de maille,
Bouclier et corselet, hache et épée,
Et éclatantes épées étaient préparées en horde.

Infatigable alors était le peuple de Durin ;
Sous les montagnes la musique se réveilla :
Les harpistes harpèrent, les ménestrels chantèrent,
Et aux portes les trompettes retentirent.

Le monde est gris, les montagnes vieilles,
Le feu de la forge est d'un froid-cendré ;
Nulle harpe n'est effleurée, nul marteau ne frappe :
L'obscurité demeure dans les vestibules de Durin ;
L'ombre repose sur sa tombe
En Moria, en Khazad-dûm.
Mais toujours l'étoile submergée apparaît
Dans le l'obscur et sans vent lac Miroir ;
Ici repose sa couronne, dans les profondeurs aquatiques,
Jusqu'à ce que Durin se réveille encore de son sommeil.”

Pendant de longues minutes, la mélodie se poursuivit. Elendüril se laissant bercer par son rythme lent et mélancolique. Quand enfin les voix s’évanouirent dans la nuit, alors que le feu faiblissait, un long silence religieux suivit le dernier vers qui resta comme en suspens dans l’air.

“Jusqu’à ce que Durin se réveille encore de son sommeil”


Ce fut finalement Gröm qui s’adressa à nouveau à l’Arnorien, désireux de partager avec leur “invité” le sens si profond de ses mots.

“Durin l’Immortel était le fondateur...Le Père de tous les Khazad. Notre fierté est la sienne et notre honneur est celui qu’il nous a transmis. C’est en son nom et pour rétablir la gloire de son nom que nous sommes prêts à nous sacrifier. Pour que l’esprit de Durin puisse régner à nouveau sur Gundabad, là où tout a commencé pour lui. Pour nous.”

Gröm fixait intensément Elendüril, cherchant à sonder cet homme qui semblait renfermer pleins de secrets. Le Naugrim était prêt à mourir pour ses compagnons, encore fallait-il assez les connaitre.

“Voilà pourquoi nous nous battons depuis de si longs mois. C’est une cause sacrée que la reconquête… Et beaucoup ont déjà tout sacrifié pour elle. Mais vous...vous Elendüril…”

Il marqua une pause pour tirer sur sa longue pipe, plongeant son visage rugueux dans un volute de fumée.

“Jusqu’où êtes-vous prêts à aller dans cette mission qui n’est pas vôtre? Que laissez-vous derrière? Qui laissez-vous derrière ? Personne ne vous attend donc en Arnor quand vous partez en croisade si loin de chez vous?”

Il tira une nouvelle fois sur son tabac, cette fois ses traits étaient à peine visible et la pointe de méfiance qui perçait dans sa voix renforçait sa posture quelque peu intimidante.

“Je vous conseille d’être franc cette fois-ci Elendüril…”


La menace était à peine voilée et même si les haches étaient déposées au sol, les Naugrim n’apprécieraient que très peu de se faire berner une nouvelle fois.


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Prisonniers dans les Entrailles de la Terre EmptySam 27 Mar 2021 - 22:20
Gröm confirma d'un hochement de tête, lent, la décision d'Elendüril. Après tout, le dunadan était une personne qui avait fait un choix de manière libre. Mais savait-il dans quoi il venait de s'engager ? Rien n'était sûr. Car même s'il était un soldat, Elendüril n'avait pas connu la peur avant le combat, la fureur et le chaos d'une véritable guerre et encore moins les séquelles que cette dernière pourrait avoir sur lui. Qu'espérait-il de cette guerre ? Même au plus profond de lui, il ne savait pas. Mais à présent, il commençait à prendre la mesure du poids de son choix d'abandonner Forlong Neldoreth aux mains des gobelins. Avait-il fait le bon choix de saisir cette opportunité ? Cela commençait à le ronger un peu plus chaque jours qu'Eru fait.  

“ Bien Elendüril… alors marchons!”

les mot prononcés par le nain le tira de ses pensées.

Tous ensemble ils se mirent en mouvement dans une fraîche matinée, avec l'humidité matinale qui humectait leurs bottes. Apparement pour les éclaireurs nains marcher n'avait pas le rythme que dans le royaume d'Arnor. Leur célérité, bien qu'impressionnante pour une marche, était couplé à une endurance. Le jeune arnorien bien pls grand qu'eux peinait à les suivre. Les réminescences dela douleur dorsale et des mauvais traitements infligés par les gobelins n'était pas pour l'aider à suivre la cadence avec aisance. Il était fort propable que les nains avait baissé leur rythme habituel afin de ne pas distancer leur compagnon.

A la fin de journée, après le passage du soleil à l'horizon, Gröm montra un endroit abrité du vent par une formation rocheuse au pied de la montagne. Les nains qui n'avait pas eu le loisir de prendre un peu de bon temps en profitèrent un peu. L'un des nain allumma le feu avec une facilité qui facinait encore leur jeune compagnon. Bientôt l'odeur de la viande rotie se firent sentir dans l'air. Le groupe mangea à sa faim et la boisson naine passa de mains en mains réchauffant le corps et l'âme des personnes présentes. A ce moment là, en regardant la pleine lune, Grôm commença à chanter :

“Le monde était jeune, les montagnes vertes,
Nulle tâche sur la Lune n'était vue,
Nuls mots n'étaient posés sur le flot ou la pierre,
Quand Durin se réveilla et marcha solitaire.”

Les deux autres nains prirent aussi le chant en cours.


“Il nomma les collines et vallons sans nom ;
Il but d'encore non-goûtés puits ;
Il se baissa et regarda dans le lac Miroir,
Et vu une couronne d'étoiles apparaître,
Comme des gemmes sur un fil d'argent,
Au-dessus des ombres de sa tête.

Le monde était juste, les montages grandes,
Dans les Anciens Jours avant la chute
Des puissants Rois en Nargothrond
Et Gondolin, qui maintenant au-delà
Les Mers Occidentales s'est éteinte
Le monde était juste en le Jour de Durin.

Un roi il était sur le trône sculpté
Dans des vestibules de pierre aux maints piliers
Avec un toit d'or et un sol d'argent,
Et des runes de pouvoir sur la porte.
La lumière du soleil et de l'étoile et de la lune
Dans des lampes taillées rayonnantes
Non terni par les nuages ou l'ombre de la nuit
Là s'exposait pour toujours loin et éclatant.

Là le marteau sur l'enclume s'abattait,
Là le ciseau fendait, le graveur écrivait ;
Là lame était forgée et la garde attachée ;
Le mineur minait le maçon construisait.
Là, béryle, perle, et pâle opale
Et métal façonné tel une cotte de maille,
Bouclier et corselet, hache et épée,
Et éclatantes épées étaient préparées en horde.

Infatigable alors était le peuple de Durin ;
Sous les montagnes la musique se réveilla :
Les harpistes harpèrent, les ménestrels chantèrent,
Et aux portes les trompettes retentirent.

Le monde est gris, les montagnes vieilles,
Le feu de la forge est d'un froid-cendré ;
Nulle harpe n'est effleurée, nul marteau ne frappe :
L'obscurité demeure dans les vestibules de Durin ;
L'ombre repose sur sa tombe
En Moria, en Khazad-dûm.
Mais toujours l'étoile submergée apparaît
Dans le l'obscur et sans vent lac Miroir ;
Ici repose sa couronne, dans les profondeurs aquatiques,
Jusqu'à ce que Durin se réveille encore de son sommeil.”

Le jeune homme écouta la chanson, il sentit le poids des années de cette chanson qui lui rappela les chansons que son père lui chantait quand il lui racontait les histoires des anciens héros. Mais la chanson de par son rythme lent berça le rôdeur. Quand le feu faiblit, et que les voix ne résonnèrent plus. Le silence fût obervé par tous, pendant plusieurs longs instant, laissant planer les dernières paroles.

Leur chef prit la parole désirant l'instruire sur ce chant propre à la culture des Khazâd :

“Durin l’Immortel était le fondateur...Le Père de tous les Khazad. Notre fierté est la sienne et notre honneur est celui qu’il nous a transmis. C’est en son nom et pour rétablir la gloire de son nom que nous sommes prêts à nous sacrifier. Pour que l’esprit de Durin puisse régner à nouveau sur Gundabad, là où tout a commencé pour lui. Pour nous.”  

Gröm regarda Elendüril droit dans les yeux sans cligner, cherchant à sonder l'arnorien, pleins de secret à ses yeux. Il était prêt à se sacrifier pour ses compagnons mais sans le connaître la question était loin d'être tranchée.


“Voilà pourquoi nous nous battons depuis de si longs mois. C’est une cause sacrée que la reconquête… Et beaucoup ont déjà tout sacrifié pour elle. Mais vous...vous Elendüril…”

Il marqua une pause pour tirer sur sa longue pipe, plongeant son visage rugueux dans un volute de fumée.

“Jusqu’où êtes-vous prêts à aller dans cette mission qui n’est pas vôtre? Que laissez-vous derrière? Qui laissez-vous derrière ? Personne ne vous attend donc en Arnor quand vous partez en croisade si loin de chez vous?”

Elen allait répondre mais il refoula une nouvelle bouffée de fumée occultant presque entièrement son visage, le ton de sa voix n'étais pas retenu, le rendant davantage intimidant.

“Je vous conseille d’être franc cette fois-ci Elendüril…”

Jusqu'où ? Jusqu'à l'endroit capable d'effacer les sombres images à chaque fois que je ferme les  yeux, sombres cauchemars qui me hantes qui me réveille en pleine nuit en étant paralysé. Certes, cette mission ne me concerne pas personnellement mais j'ai failli en laissant mon capitaine aux mains des orques. j'espère qu'en vous aidant réussir à laver mon honneur et que si jamais je trépasse j'espère en emmener autant que possible. Je laisse ma famille derrière moi, pour eux je suis déjà porté disparu, il ne connaitront jamais que vous m'avez sauvé avant que je décide de vous suivre.
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Learamn
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Prisonniers dans les Entrailles de la Terre EmptyMer 31 Mar 2021 - 12:46



En écoutant la réponse de l’Arnorien, Gröm tira une nouvelle fois longuement sur sa pipe, disparaissant cette fois presque entièrement derrière les volutes de fumées. Il toussota légèrement, ses deux congénères avaient le regard braqué sur leur supérieur dont la réaction tardait à venir.

“Bien...très bien…”
finit-il par lâcher, visiblement satisfait de la réponse du Dunedain.

Il se pencha en avant et tendit sa pipe à son “invité”; un signe de paix pour sceller une alliance. L’offre ne pouvait pas se refuser. Alors que le rôdeur commença à fumer en inhalant les envoûtantes vapeurs de l’herbe naine, l’éclaireur ajouta.

“La cause que vous venez de rejoindre est aussi noble que dangereuse Elendüril d’Arnor. Votre passé m’importe peu, mais soyez assuré que vous aurez bien tôt l’occasion de laver votre honneur. C’est à vous de saisir cette chance pour pouvoir rentrer fièrement chez vous... “


Il laissa sa dernière phrase en suspens et ne la finit jamais.  Ce fut finalement Dromli qui se risqua à une nouvelle question à l’adresse de leur nouvel allié.

“Votre capitaine? Celui qui a fini prisonnier? Était-il un homme important?”


Le jeune Naugrim semblait particulièrement affecté par cet évènement. Les fils d’Aulë avaient aussi vu l’un de leurs héros tomber entre les griffes du Roi Baltog.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


La nuit fut courte mais reposante et la discussion de la veille avait permis d’abaisser la méfiance et les tensions. Une certaine forme de confiance s’était même installée entre les trois Nains et l’Arnorien.  Ce matin-là ils avaient quitté le confort de la vallée pour s’attaquer à l'ascension d’une montagne de taille moyenne. Une fois arrivés de l’autre côté, il leur suffirait de mettre cap vers le nord pour rallier Therka Nala et le reste de l’armée.  Mais alors qu’ils s’approchaient du sommet, ils furent surpris par une patrouille.

En l’espace de quelques secondes, une demi-douzaine d’arcs menaçant étaient pointés dans leur direction.

N’avaient-ils pas laissé assez de distance entre l’armée des gobelins et eux? N’avaient-ils pas assez pris de précautions? Était-ce ainsi que s’achèverait la quête d’Elendüril avant même d’avoir commencée? En redevenant un prisonnier des peaux-vertes?

Cependant, un simple regard suffisait pour comprendre qu’ils ne s’agissaient pas d’orcs. Face à eux, se tenaient les fiers archers de Dale.



La suite par ici:  Un Roi au secours d'un autre


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