|
|
Guerriers de la Fenêtre du Soleil Couchant[Ith. Nord 245 4A] | |
| |
Forlong Tribun Militaire d'Arnor
Nombre de messages : 3425 Age : 32 Localisation : En Arnor Rôle : Vieux loup au service du Royaume du Nord
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Dim 22 Mar 2020 - 20:46 | | 15 Gwirith, 245 du 4A
Zimrathon Aglaril frisonna et remonta le col de son long manteau. C'était le printemps et la nuit n'était pas froide, mais après avoir vécu sous le soleil du Sud pendant des longues années, il supportait mal le climat plus humide d'Ithilien. L'homme jeta un dernier regard derrière lui. Les deux Noldor gardant l'entrée de la demeure souterraine du grand Lindor Erais-Mallen se dressaient telles des statues antiques. Le splendide portail était fermé, lui rappelant l'échec cuisant qu'il venait de subir. Cela faisait cinq ans depuis le début des troubles à l'Est et au Sud. La Société de Yavannamire avait réussi à sauver beaucoup d'artéfacts et de parchemins d'une valeur inestimable, mais ces derniers mois le contenu des lettres qu'il recevait de la part de ses confrères devenait de plus en plus troublant. Nombreux d'entre eux avaient péri, payant le prix ultime pour accomplir leur mission. Les survivants l'avertissaient à présent d'un pacte entre les rebelles Rhûniens et Haradrims et d'une invasion imminente du Gondor, l'implorant de mettre en sécurité l'héritage culturel d'Ithilien avant qu'il ne soit détruit par les flammes de la guerre. Zimrathon avait donc décidé de partager ces graves nouvelles avec le seigneur elfique Lindor dont la demeure abritait une magnifique collection d'objets et textes des jours d'antan. Parmi ces derniers, les plus célèbres étaient le heaume à bois de cerf de Lindor ainsi que ses mémoires qui racontaient la vie millénaire du Noldo. Le chroniqueur de la Société de Yavannamire avait demandé à Lindor de l'aider à évacuer ces objets et à convaincre le Prince Boromir II de déplacer sa cour de l'autre côté de l'Anduin. Malheureusement, l'orgueil du seigneur elfique avait pris le dessus sur sa sagesse. Il rejeta les arguments de Zimrathon avec mépris, lui faisant comprendre qu'un seigneur ayant faite face à l'armée de Sauron lors de la bataille de Dagorlad ne craignait point une poignée de rebelles orientaux. Zimrathon soupira avec tristesse avant de monter à cheval et disparaître dans la nuit. Il lui fallait trouver un autre moyen de protéger l'héritage de jours d'antan. * * * 16 Lothron, 245 du 4A
Ithilien était sur le pied de guerre. Les pires craintes de la Fraternité de Yavannamire étaient devenues réalité. Une armée de Rhûniens s'approchait du Nord-Est brûlant et pillant tout sur son passage. Le Prince Boromir II avait envoyé ses rangers pour ralentir l'avancée des forces ennemies alors qu'il rassemblait les forces au Sud. Les elfes d'Ithilien, menés par les seigneurs Lindor et Erenor étaient eux-aussi prêts à prendre les armes pour défendre les forêts qui étaient devenues leur nouvelle maison depuis la Guerre de l'Anneau. Le Seigneur Lindor était dans l'armurerie, en train d'inspecter ses troupes, un régiment de Noldor terribles dans leur colère. C'était la seule et dernière chance de Zimrathon. Il sortit avec délicatesse un morceau de tissu étrange de sa sacoche, et l'enfila ; il s'agissait d'une cape, mais sa forme exacte était difficile à définir. C'était comme si une aura d'obscurité impénetrable l'entourait. Lorsqu'il l'enfila entièrement, Zimrathon devint une ombre parmi les arbres. Il se faufila dans la demeure de Lindor ; heureusement, les gardes étaient plongés dans une discussion au sujet des affrontements imminents et ne prêterent aucune attention à l'ombre qui pénétra dans la caverne elfique. Zimrathon n'eut aucun mal à retrouver le chemin vers les appartements privés du seigneur, il l'avait mémorisé quelques semaines auparavant. Heureusement, presque tous les elfes se trouvaient actuellement dans l'armurerie. Le légendaire heaume à bois de cerf était posé sur la table devant lui. Zimrathon le prit dans les mains avec un respect presque religieux. Il cligna des yeux car les larmes troublaient sa vue ; il avait honte de commettre cet acte, mais il n'avait pas le choix. Zimrathon atrappa encore un livre ouvert posé sur la table, il devait s'agir d'un des tomes des mémoires de Lindor. Cachant les deux objets dans les profondeurs de sa cape, il fuit, honteux. *** 19 Lothron, 245 du 4A
Erenor Le Seigneur Erenor regarda autour de lui. Ses redoutables archers Sindar se mélangaient aux célèbres rangers d'Ithilien, capables de rivaliser avec les elfes au tir à l'arc. Les épeistes Noldor de Lindor quant à eux étaient toujours aussi silencieux et disciplinés, leurs armures rappelant l'âge d'or de son peuple. Erenor était cependant surpris que le Lindor ne portait pas son heaume qui lui valait le surnom d'Erais-Mallen, le Cerf Doré. Enfin Aegidus de Sora, qui était plongé dans une discussion agitée avec quelques membres de la Compagnie Blanche. Ils s'étaient rencontrés la veille dans la base secrète d'Henneth Annûn avant de partir à quelques heures de route vers le Nord. Les ordres du Prince Boromir II étaient clairs. Ils devaient ralentir et décimer l'armée du Rhûn en attendant les renforts du Sud. Bien que choqués par la témérité de l'invasion, Aegidus, Erenor et Lindor étaient confiants. Les forêts d'Ithilien étaient leur maison, et ils maîtrisaient l'art des embuscades depuis des centaines d'années. Ils savaient que les quelques centaines d'excellents guerriers qui s'étaient réunis à Henneth Annûn seraient capables de résister aux envahisseurs jusqu'à l'arrivée de l'armée régulière. Un des éclaireurs de l'unité des rangers s'approcha d'eux et invita les officiers à le suivre. Erenor, Lindor et Aegidus marchèrent jusqu'àu sommet d'une colline. L'armée de Rhûn s'étendait dans la vallée sous leurs yeux... #Zimrathon #Erenor #Lindor #Aegidus Membre des Orange Brothers aka The Good Cop |
| | | Ryad Assad Espion de Rhûn - Vicieux à ses heures perdues
Nombre de messages : 2505 Age : 32 Localisation : Pelargir Rôle : Humaniste
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 36 ans -:
| Dim 22 Mar 2020 - 20:53 | | 19 Ordibehesht, onzième année du règne de Sharaman le GrandLes cartes avaient quelque chose de fascinant et de rassurant. Tout semblait ordonné, maîtrisé… Le monde entier était réduit à une série de courbes sur le papier, et de pièces de bois que l'on faisait glisser ici ou là. Le chaos à venir viendrait bientôt balayer toutes leurs certitudes. Sharaman, le grand roi du Rhûn, observait la situation avec attention. Ses généraux essayaient de lui expliquer le plan de bataille, et de le convaincre d'engager ses troupes le plus rapidement possible pour prendre par surprise les hommes du Gondor. Pour l'heure, en effet, leur présence n'avait pas encore été révélée… Une avant-garde forte de cinq cents hommes se tenait prête à pénétrer dans les épaisses forêt d'Ithilien, afin de déferler sur leur ennemi ancestral qui ne s'y attendait pas le moins du monde. Ces hommes étaient les plus zélés et les plus déterminés des combattants. Les Balchoth avaient répondu en nombre à l'appel, et se délectaient d'avance du carnage à venir. Sharaman, cependant, ne croyait pas dans leur capacité à déborder seuls les positions de leurs ennemis qu'il imaginait nombreux et très bien retranchés. - Sire, je peux vous assurer que nous n'avons reçu aucun rapport inquiétant. Nous devrions attaquer pendant que nous avons l'avantage, et ne pas attendre que le reste de l'armée soit en position.- Je comprends, je comprends, répondit Sharaman sur un ton évasif. Mais supposons qu'ils attendent notre arrivée… Supposons qu'ils aient tendu des pièges, qu'ils nous aient tendu une embuscade… Nous devons penser à ces choses.Le grand roi était prudent. Trop prudent, parfois. Ses généraux étaient unanimes et confiants : l'Ithilien du Nord était mal défendue, et un assaut rapide aurait tôt fait de venir à bout des rares âmes qui le défendaient. Toute leur attention devait être concentrée sur le Sud à l'heure actuelle, là d'où venait la grande armée du Harad. - Sire, reprit un des officiers, les Balchoth sont prêts et en position. Si vous donnez l'ordre d'attaquer maintenant, nous pourrions nous enfoncer de plusieurs parasanges dans les lignes ennemies, avant qu'ils n'aient pu se regrouper et organiser une contre-attaque.- Je comprends, oui… Je comprends… Mais je ne veux pas risquer la vie de tant des nôtres. Nous devons être particulièrement prudents, très prudents. Notre peuple a déjà souffert par arrogance, et ici même nous avons été défaits par le passé car nous avons cru la victoire acquise. Nous devons nous souvenir de ces choses.Sharaman marquait un point. Ses officiers ne trouvèrent rien à redire. Il y eut un long silence. - Je conçois toutefois votre volonté de vous battre, lâcha finalement le roi. Peut-être devrions-nous faire avancer toutes nos forces simultanément… Nous pourrions ainsi écraser toute résistance plus vite.- Nous risquerions de subir davantage de pertes, sire. Cependant, si l'idée d'une attaque précipitée vous préoccupe, nous pourrions détacher certaines de nos réserves et les affecter à l'assaut principal. Je me suis laissé dire que certains de vos sujets étaient désireux de faire leurs preuves. La princesse des Kharatun ne rêve que de ce moment.Arvellon dite #Ahleyizadeh, la Félonne, princesse des Kharatun Il y eut quelques grimaces parmi l'assistance. Cette femme divisait les gens de son propre peuple, mais elle avait le soutien du roi. L'envoyer en première ligne était aussi un moyen de se débarrasser d'elle pour la suite. - Je comprends, oui… Ahleyizadeh sera heureuse de mener la charge. Qu'on l'affecte sur le flanc gauche de nos forces. Ses hommes feront merveille.La décision fut actée. Restait à trouver qui commanderait l'assaut. Cet honneur devait revenir à un officier illustre, un véritable héros de guerre que les hommes seraient prêts à suivre dans l'enfer de la bataille. Les généraux n'avaient qu'un seul nom à la bouche, une évidence. Sharaman n'aimait guère l'idée : - L'Aigle Noir d'Albyor… Mais s'il venait à tomber ? Le moral des hommes serait atteint, nous pourrions tout perdre…- Faites confiance à Hûliân, sire. Depuis le début de cette guerre, il ne vous a jamais déçu. Laissez-le une nouvelle fois prouver sa valeur.#Hûliân, l'Aigle Noir d'Albyor, capitaine de la Garde de Sharaman Sharaman se résigna finalement. La décision était prise, les cors appelaient déjà les hommes au massacre. Combien en reviendraient ? Membre des Orange Brothers aka The Bad Cop"Il n'y a pas pire tyrannie que celle qui se cache sous l'étendard de la Justice"- Spoiler:
Bourse : 3.500£ - Salaire : 3.000£
Dernière édition par Ryad Assad le Sam 4 Avr 2020 - 21:14, édité 1 fois |
| | | Aldarion Roi d'Arnor
Nombre de messages : 1996 Age : 34
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan -: L'age ou l'on est fougeux mais déjà sage -:
| Lun 23 Mar 2020 - 18:03 | | Lindor se tenait immobile à côté d’Erenor et de Faelnoer. Il avait fallu toute le tact et la persuasion de l’elfe pour convaincre son époux de prendre part au combat. Son heaume lui avait été volé quelques jours auparavant et le noldo y avait vu un signe funeste. Il avait voulu convaincre Faelnoer de le suivre et de quitter la région. Ce combat n’était pas le sien. Elle avait refusé catégoriquement de remonter avec lui au nord en évitant soigneusement l’armée ennemie et les grandes villes humaines. La veille, ils s’étaient rencontrés à Henneth Annûn où toutes les forces armées de la région s’était rassemblées. On y avait également entreposé les biens les plus précieux pour les mettre hors de portée d’éventuels pillards. Lindor était relativement confiant. Les orientaux ne s’attendaient certainement pas à être attaqué aussi haut au nord, ils avaient la réputation d’être nombreux mais peu efficaces. Les éclaireurs avaient rapporté qu’un premier bataillon d’avant garde s’était mis en marche tandis que le reste de l’armée traînait encore à l’arrière. Le plan était simple : réduire à néant cet avant garde, profiter de la confusion de l’armée ennemie et lancer une contre-charge dévastatrice avant qu’ils ne puissent se réorganiser. A l’heure qu’il était, Boromir II devait avoir quitté Garth-in-Arnen avec les garnisons d’Emyn Arnen et des Haudh-in-gwanur. Lindor s’approcha de Faellnoer et l'embrassa tendrement. Faelnoer Il s'approcha alors d’Erenor et chuchota à son oreille. “Aucun commentaire sur le Heaume”, fit-il d’un ton sec. “Je compte sur toi pour veiller sur ta soeur.” Le sindar acquiesça tandis que son beau-frère enfourchait son cheval. Il devait faire un long détour pour rejoindre ses troupes postées de l’autre côté de la vallée. Faellnoer combattrait avec son frère, c'était un poste moins exposé. Le plan était simple, ils s’étaient concentrés à un endroit dans la forêt ou la route se rétrécissait sur quelques centaines de mètres. Elle était bordées de part et d’autres d’une pente suffisamment élevée que pour empêcher trop d’unité d’avancer de front. Les rangers et les sindars étaient concentrés d’un côté, prêt à cribler leurs ennemis de flèches. Les noldor ainsi que les membres de la compagnie blanche se trouvaient de l’autre côté. Ils profiteraient de la distraction des orientaux pour lancer une charge rapide. L’objectif était de traverser les lignes, sans se laisser embourber dans un combat d’usure. Une seconde charge serait sans doute nécessaire dans l’autre sens. Lindor arriva finalement près de ses hommes tapis dans l’ombre. “Prêts ?” lança-t’il à la cantonade. Déjà on entendait le bruit des bottes des rhuniens. #FaelnoerInvité, n'oublie pas que le regard des Rois d'Arnor porte au delà des frontières de leurs royaumes. |
| | | Learamn Agent de Rhûn - Banni du Rohan
Nombre de messages : 1075 Age : 25 Localisation : Temple Sharaman, Albyor Rôle : Esclave au Temple Sharaman, Agent de la Reine Lyra, Ex-Capitaine du Rohan
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 25 ans -:
| Mar 24 Mar 2020 - 19:11 | | Zadek observait l’horizon boisé et ne put réprimer un léger tremblement. Il n’avait jamais aimé la forêt, il la trouvait vicieuse. Tous priaient sa féerie parée de vert, son chant enchantée mêlant cris des oiseaux et bruissements des feuilles orchestrés par la brise. Mais à l’intérieur se trouvait les ténèbres, là où les rayons du soleil ne pouvaient pénétrer, son cœur était pourrie. Les bois cachaient en leur sein toutes formes de malédictions, bêtes et malfaiteurs craignant de se révéler au grand jour; le pire de ce monde revêtant la plus séduisante des étoffes. D’ailleurs les feuilles n’était plus d’un vert éclatant mais d’un jaunâtre repoussant; peu à peu la nature corrompue de la forêt se révélait au grand jour. Le désert ou les étendues rocheuses étaient peut-être arides et inhospitaliers mais eux ne trichaient pas, ne mentaient pas. L’Occident et ses peuples prétendument libres se reflétaient dans ces forêts. Ils proclamaient sans cesse de grands idéaux au nom de la liberté, de la justice ou du respect de la vie. Des mensonges qu’ils se disaient à eux mêmes pour dissimuler leur âme damnée et soumises aux plus vils des pulsions humaines. De tous les défauts que regroupaient les Gondoriens, leur hypocrisie était certainement celui qui irritait le plus le Rhûnien. Son peuple à lui ne prétendait pas vouloir apporter paix et connaissance au continent entier en asservissant et massacrant à tour de bras; non il se battait pour la fierté de leur nation, pour mettre fin à des décennies de servage où les agents de l’Arbre Blanc ont bafoué, mis à terre, blasphémé les traditions millénaires du Rhûn. Et au milieu de la nuit, Sharaman s’était élevé, rappelant à tous les siens qui ils étaient réellement, bien plus que de vulgaires serviteurs de Minas Tirith. Bientôt la colère avait grondé dans toute la région et la révolte avait sonné alors qu’une alliance avec les Suderons avait été scellé. Et aujourd’hui il se retrouvait aux portes du Gondor, plus forts et fiers que jamais face à leurs tortionnaires qui tremblaient à présent d’effroi. Le Taïpan du désert détourna le regard des bois pour se concentrer sur l’immense armée qui s’apprêtait à déferler sur l’Ithilien. Sharaman était un souverain protecteur et aimant et il ne désirait pas sacrifier la moindre des vies inutilement. Une intention bien noble mais qui faisait un petit peu trop traîner les choses à son goût. Zadek ne désirait que faire payer les impérialistes dans leur propre fief. Mais les ordres ne tardèrent pas. L’assaut serait bientôt mené et la Garde de Sharaman en serait la prestigieuse figure de proue, commandée par Hûliân, l’aigle noir d’Albyor; l’officier le plus valeureux et talentueux de l’armée d’assaut. Les Gardes se regroupèrent autour de leur capitaine et dans leur langue natale prononcèrent une prière rapide qui pouvait s’apparentait un serment. Un serment qui les unissait tous jusqu’à la victoire, ou la mort. Par un concours de circonstances, Zadek se trouva juste à droite de Hûliân. Il salua respectivement son supérieur et déclara avec déférence. “C’est un honneur de combattre à nouveau sous vos ordres. Nul autre que la Garde de Sharaman ne serait digne de de punir les envahisseurs dans leur propre royaume. Ce que nous attendions depuis si longtemps.”L’appel de la guerre enivrait de plus en plus l’esprit guerrier du Rhûnien. Zadek n’était pas un homme cruel mais pour les Gondoriens il n’aurait aucune pitié. Il avait appris l’art de la guerre à leurs côtés, une erreur fatale de leur part, eux qui pensaient leurs élèves incapables de se soulever. #Lindor #Aegidus #ZimrathonThe Young Cop
Dernière édition par Learamn le Mer 13 Jan 2021 - 12:04, édité 2 fois |
| | | Kârel de Lamedon Ambassadeur du Gondor
Nombre de messages : 8
| Mar 24 Mar 2020 - 19:27 | | Vêtu de sa traditionnelle tenue composée de plusieurs peaux de bêtes usées avec le temps, Hap observait la disposition des troupes et semblait quelque peu perdu. Il n'était pas homme à apprécier les batailles rangées et se sentait bien plus à l'aise au sein des forêts à tendre des pièges et à prendre ses adversaires par surprise plutôt que à prendre part à une troupe et à des manœuvres qui pour lui étaient une perte de temps et d'une complexité qui pouvait parfois frôler l'insolence. Il se pencha au ras du sol et huma la terre longuement et tendit une de ses mains crasseuses pour saisir de cette terre boueuse et l'engouffra dans sa bouche et la mâcha un temps pour la recracher ensuite. "Hum...Le terrain est humide et la terre boueuse, l'ennemi avancera laborieusement dans un tel environnement."Il serra le poing et esquissa un sourire à peine perceptible sous sa toison faciale hirsute et se redressa humant l'air et observant les alentours d'un regard scrutateur laissant percevoir une force de concentration qui pouvait jurer chez un tel individu. "Il serait bon de préparer le terrain pour accueillir au mieux nos invités..."Tournant le regard, il observa le nombre de troupes dont disposaient les rangers pour déterminer la possible constitution d'un escadron à même d'aller disposer quelques pièges et entrevoir l'ennemi au loin. #Hap |
| | | Aelyn Veuve du Vice-Roi du Rohan
Nombre de messages : 386 Age : 34 Localisation : En Rohan Rôle : Vice-Reine du Riddermark - Guérisseuse
~ GRIMOIRE ~ -: Humaine - Rohirrim -: 26 ans -:
| Mar 24 Mar 2020 - 20:39 | | Les amazones du Rhûn n’étaient déjà plus très nombreuses. Mehtap constatait chaque jour que leur nombre se réduisait. On avait mis les sœurs de son clan en première ligne de l'avant-garde, pour piquer la fierté des hommes et exciter leur férocité. Pour déconcerter les gondoriens aussi, eux pour qui les femmes étaient des choses molles et fragiles, incapables de tenir le moindre coupe papier. Les sœurs de Mehtap étaient les premières sur l’ennemi, qu’il soit éclaireur isolé ou avant-poste garni, mais jamais les premières à tomber. C’était leur fierté. Elles étaient des balchoth ! Balchoth. Un simple nom pour désigner autant de tribus et de clans. Mais d’aussi dissemblables qu’ils étaient, ils partageaient ensemble des valeurs que le reste de leurs compatriotes ne pouvaient qu’effleurer. Un demi-millier d’hommes et de femmes, que nulle peur ne retient, que la mort n’effraie que s’ils la trouve sans le moindre sang sur les mains. Qu’importe qu’on quitte cette Terre si on la quitte avec les entrailles de ses ennemis pour tout linceul, sous les chants résonnant à la gloire de Melkor, de la bataille et de la Horde Féroce. Que l’ennemi puisse contempler la force de leur rage et de leur bravoure, qu’il se glace de terreur face à leur charge, et la Mort n’est pas la mort. Pourtant Mehtap voyait bien tous ces gens de beaux habits vêtus, ces rhûniens de la Garde de Sharaman par exemple, qui les dévisageaient eux, les balchoth, moquant la rusticité de leurs frusques, la désuétude de leurs coutumes, la primitivité de leurs armes… Mais elle ne s’en souciait guère, son pieu et sa dague éventraient aussi bien l’ennemi que toutes leurs belles armes serties de pierres ridicules. Oh, elle ne niait pas leur habileté au combat. Nul ne pouvait défaire un homme du Rhûn en combat loyal, mais eut-il fallut qu’ils soient un peu plus au combat, un peu plus virulent encore. « - C’est bon, Mehtap, j’ai fini d'affuter ton poignard, annonça fièrement Dariâ en tendant l'arme en question. Ton henné est magnifique. Les Sœurs te reconnaitront sans mal dans la bataille et au-delà de la mort si tu tombes ! » Mehtap observa les lignes tracées entre ses tatouages, complexifiant le motif sur sa peau, que l'Aînée du village lui avait tracé avant le départ. Elle récupéra son bien, l'inspecta et remercia sa sœur de bataille. Elle glissa l'arme contre son plastron de combat, fait de simples végétaux tressés serrés. Ses armes avaient été retaillées, affutées et repassé à la flamme sous les prières à Melkor, tournée vers les parois des contreforts du Mordor qui bénissait le futur champ de bataille. Elle était prête ! Le regard de la jeune femme se tourna vers l’orée de la forêt. Derrière ces rangées vertes se trouvaient les terres fertiles que leurs ennemis s’arrogeaient sans partage, un crime de plus des Hommes de l’Ouest. Toute cette verdure était aveuglante, une couleur vive comme celle d’un animal toxique. Toxique comme les hommes et les elfes cachés derrière ces arbres. Un frisson parcouru la colonne vertébrale de la jeune femme, hérissant les cheveux sur son cou. L’excitation de la bataille et la soif de sang firent battre son cœur plus vite. Elle avait hâte de se lancer dans la mêlée, voir ce que valait vraiment ces guerriers qui les avaient si souvent méprisés. Qu'attendaient-ils donc pour lancer l'assaut ? Les Sœurs commencèrent à chantonner très bas, pas beaucoup plus fort que le vent, un air guttural, profond, qui parlait de guerriers puissants, baignés par la grâce de Morgoth, partant à la bataille avec une cascade de sang frais pour seul vêtement et un marteau de guerre à la main.
Dernière édition par Aelyn le Sam 4 Avr 2020 - 20:53, édité 4 fois |
| | | Lithildren Valbeön Exilée
Nombre de messages : 363 Age : 26 Localisation : Les Terres Sauvages Rôle : Exilée, Gardienne d'Ost-in-Edhil involontaire
~ GRIMOIRE ~ -: Elfe Noldo -: ~ 400 ans -:
| Mar 24 Mar 2020 - 22:12 | | Shalyna Valbeön observait ses congénères armés et parés à partir en guerre. Nulle nouvelle n'était encourageante. Elle avait souhaité que son seigneur Lindor entende raison quant aux mises en garde de cet Zimrathon qu'elle avait vu se promener ici et là, et même partir à cheval un jour. Elle avait souhaité bien des choses mais peu de ses souhaits furent jamais exaucés. Aujourd'hui, elle portait l'armure d'Ithilien et des armes identiques à celles des autres. Seule la couleur des cheveux changeait d'un individu à un autre, et encore : que des blonds, blonds platine et châtains, quelques bruns aussi. Des cheveux elfiques. Elle regrettait de ne pas voir son époux ni son beau-frère, tous deux étant parmi les hommes d'Erenor. Mais elle attendrait, comme elle l'avait toujours fait. ¤ ¤ ¤ ¤ - As-tu fais bonne route, Fleur-Lointaine ?La voix de son époux lui arracha un sourire discret. Avanen se pavanait avec l'arrogance de la première étoile à briller dans le ciel une fois le soir venu. Il aimait l'appeler ainsi : Fleur-Lointaine. Cela simplement parce qu'elle était une Noldo d'Imladris, tandis que lui était un fils de Vertbois. Shalyna acquiesça à la question de son époux. Les ordres allaient bientôt être donnés. Tous deux savaient qu'ils n'allaient pas se battre au même endroit. Ils s'étaient promis pour l'éternité depuis de longues années déjà et devaient, comme souvent, encore se séparer. Avanen aimait comparer leur situation aux astres nocturne et diurne cherchait perpétuellement à s'étreindre sans jamais pouvoir se toucher. C'était l'une des raisons pour lesquelles ils n'avaient jamais eu de famille. Cela plus l'infertilité de Shalyna. ¤ ¤ ¤ ¤ L'attente était presque insupportable. Shalyna se tenait près de ses frères d'armes elfiques, tous vêtus comme elle. Un Humain ne saurait reconnaître lequel était un homme et lequel était une femme. Elle était prête à user de sa lame et de son arc voire de sa dague au cas échéant. Elle priait en silence les Valar lorsque Lindor revint sur son cheval. Il semblait aussi déterminé que... craintif ? Quelque chose sur son visage fit se serrer les mâchoires de Shalyna. Elle n'aimait guère voir l'Erais-Mallen dans cet état et elle sentait un frisson froid lui parcourir le dos. Quelque chose se préparait mais pas forcément pour le mieux. - Prêts ? demanda Lindor aux Noldor tapis dans les ombres. Shalyna était plus que prête. Elle n'était pas native de ces bois mais avait juré de les défendre sur sa vie. Elle serra la sceau familial dans sa main et tendit ses muscles. Les Orientaux allaient bientôt comprendre ce qu'il en coûtait de violer l'Ithilien de leur présence ! |
| | | Ryad Assad Espion de Rhûn - Vicieux à ses heures perdues
Nombre de messages : 2505 Age : 32 Localisation : Pelargir Rôle : Humaniste
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 36 ans -:
| Mer 25 Mar 2020 - 19:34 | | Arvellon dite #Ahleyizadeh, la Félonne, princesse des Kharatun Sharaman avait parlé. Elle obéirait. Une vague de fierté s'était emparée d'elle quand le grand roi lui avait fait transmettre ses ordres. Elle, Ahleyizadeh, s'arrogerait le privilège de récolter toute la gloire lors de cette bataille, et de porter haut les couleurs de sa tribu. Les Kharatun vaincraient, et retrouveraient le chemin de la gloire éternelle. Elle ne reculerait devant rien pour y parvenir. - Soldats, montrons à Sharaman que nous sommes la fine fleur de l'armée du Rhûn !Les vivats lui répondirent. Son peuple était prêt. Une quinzaine de combattants se joindraient à l'assaut principal, pour encadrer les Balchoth dans leur furie guerrière. Les autres resteraient en soutien, prêts à être employés quand le moment serait venu. On lui avait affecté le commandement du flanc gauche. Le plus important de tous. Celui qui leur permettrait de triompher de l'ennemi, et de le repousser toujours plus loin à l'Ouest, jusqu'à ce qu'il se noyât dans les eaux de son propre fleuve. Elle confia son cheval à un aide de camp, pour encadrer au plus près les troupes. La présence des officiers était primordiale au devant de la ligne, et elle-même ne craignait pas la mort. Rien ne saurait la détourner de son objectif. Quand le signal de l'assaut fut donné, le contingent des Balchoth se mit en branle. Au petit trot, afin de maintenir la cohésion, les hommes couvrirent la distance qui les séparait du couvert des bois. Ils y pénétrèrent avec un soupir de soulagement, conscients qu'évoluer en terrain découvert les exposait à des tirs embusqués. Ahleyizadeh elle-même ne s'attendait pas à progresser si facilement. Les hommes du Gondor avaient-ils déserté ces bois, terrifiés par l'approche de la glorieuse armée du Rhûn ? Ils les privaient d'un noble combat, mais la victoire n'en serait pas moins savoureuse. Les troupes se rassemblèrent et se réorganisèrent une fois les bois atteints, puis observèrent devant elles. L'Ithilien. Ils y étaient enfin. La forêt s'assombrissait sous leurs yeux, et ils n'y voyaient pas à plus de quelques pas. Les arbres offraient un couvert dense qui favorisait leur avancée, mais qui les obligeait à rompre la formation et à serpenter entre les troncs. Ahleyizadeh jeta un regard dans son dos, sur l'armée de Sharaman. A cette distance, elle ressemblait à un épais bloc monolithique fermement ancré dans la plaine qui jouxtait le Marais des Morts. Superbe. - Princesse, devons-nous avancer ?L'intéressée leva la main, guettant le signal. Un cor les appela bientôt à reprendre la marche, et elle abaissa le bras, laissant passer les Balchoth devant elle, et s'entourant de sa garde personnelle pour marcher vers l'ennemi. La progression était rendue difficile par les ronces et autres buissons, comme si la forêt elle-même cherchait à leur barrer le passage. Ils avançaient en silence, et à mesure que leurs pas les éloignaient du reste de l'armée de Sharaman, leur inquiétude grandissait. L'absence de résistance était-elle normale ? Ils étaient venus ici pour se battre pour tailler en pièces ces chiens du Gondor, alors… où était l'ennemi ? Lances et épées frémissaient de ne pouvoir se planter dans la chair de leurs ennemis. Ils avaient vaillamment repris Vieille-Tombe après d'intenses combats, et les derniers postes avancés du Haut-Roy avaient été enlevés l'arme à la main. Beaucoup des guerriers qui faisaient partie de cette première ligne n'avaient pas pu participer aux heures glorieuses de la campagne de Sharaman, et ils souhaitaient se couvrir de gloire comme leurs compagnons restés en retrait. Ahleyizadeh, cependant, devinait que la situation n'était pas normale. Elle avait eu vent des rapports reçus, de l'effet de surprise que produirait leur arrivée. Cependant, elle savait aussi que l'Ithilien était une terre bien défendue, et que le Gondor ne l'abandonnerait pas sans combattre. - Quelque chose ne va pas, lâcha-t-elle à son escorte personnelle. Restez sur vos gardes, levez vos boucliers, et restez près de moi.Les Kharatun hochèrent la tête et se serrèrent autour de leur princesse. La Félonne avait pris soin de s'entourer de ses guerriers les plus fidèles. Ceux qui ne la trahiraient pas quand viendrait l'heure des combats. Elle devinait que le premier coup ne tarderait pas à venir. Le Gondor avait plus d'un tour dans son sac. Membre des Orange Brothers aka The Bad Cop"Il n'y a pas pire tyrannie que celle qui se cache sous l'étendard de la Justice"- Spoiler:
Bourse : 3.500£ - Salaire : 3.000£
Dernière édition par Ryad Assad le Sam 4 Avr 2020 - 21:14, édité 1 fois |
| | | Radamanthe Emir de Harondor - Prince d'Ithilien
Nombre de messages : 3585 Localisation : Minas Tirith
~ GRIMOIRE ~ -: Homme de Gondor -: 53 ans -:
| Mer 25 Mar 2020 - 22:29 | | L'Aigle Noir d'Albyor ponctua la prière commune de la garde royale, par une supplique silencieuse et personnelle, aussi courte que tranchante. Hûliân ne réclamait qu'une chose à Melkor. Victoire. Il sentit une présence à ses côtés et tourna les yeux. Zadek. Un vétéran, parmi les premiers à avoir rejoint le soulèvement. Pas un mauvais homme à avoir à ses côtés le jour où l'on s'apprête à enfin frapper l'envahisseur aux portes de ses terres. “C’est un honneur de combattre à nouveau sous vos ordres. Nul autre que la Garde de Sharaman ne serait digne de de punir les envahisseurs dans leur propre royaume." Zadek lui ôta les mots de la bouche. "Ce que nous attendions depuis si longtemps.”Hûliân hocha la tête. "Oui, si longtemps." dit-il. "Ma lance à soif du sang du Gondor. Ma lance a soif de liberté."Sur ses mots, l'Aigle Noir serra plus fort la hampe de son arme. Ses articulations craquèrent, un tendon blessé il y a des années lui lança une pointe de douleur. Trop longtemps peut-être... Onze ans déjà qu'il avait rejoint le combat. Il en était toujours ressorti victorieux, mais jamais indemne. Un jour la bataille de trop viendrait, c'était le grande crainte de Sharaman. Hûliân avait vu son hésitation à lui laisser les rênes. Mais son Roi n'avait rien à craindre. L'Aigle Noir d'Albyor n'allait pas faillir maintenant, pas à l'aube de l'aboutissement de leur lutte. "En avant !" cria-t'il. "La Garde de Sharaman montre le chemin de la victoire !"Les soldats répondirent d'un cri. Hûliân grimpa sur son cheval, s'efforçant d'ignorer le tiraillement de son dos. Les quelques autres officiers l'imitèrent, et le reste de ses hommes suivit à pied. On n'attaque pas une forêt avec une charge de cavalerie. La forêt... Ils l'atteignirent rapidement, sans qu'une flèche ne siffle, sans un cri d'alerte. Seul le bruit des bottes de Rhûn brisait son silence. La Garde maintint sa formation autant que les arbres le lui permettaient, avec leurs troncs centenaires qui ne laissaient pas l'ombre d'un chemin. Du haut de sa monture, Hûliân était fouetté par les branches. Je devrais peut-être rester à pied...Hûliân jeta un oeil vers le flanc gauche. Au loin, la troupe d'Ahleyizadeh avait marqué un temps d'arrêt. Même la Félonne hésitait. "Halte." cria à son tour l'Aigle Noir, et le Garde stoppa net. Hûliân scruta l'horizon, mais il n'y avait que des arbres à perdre de vue. Pourtant son malaise demeura. Je deviens aussi craintif que Sharaman ! Était-ce ça de vieillir ? Le Capitaine donna l'ordre de continuer. *** "Pourquoi se cache-t'on dans les bois avec ces pleutres..." murmura Arwid d'Illicis pour lui-même. Comme si ça ne suffisait pas qu'on l'ait envoyé au nord auprès des rangers, voilà que des elfes étaient arrivés, avec des arcs encore plus grands. Si seulement ils avaient rencontré les Rhûniens dans la plaine, voilà qui aurait été une vraie bataille digne d'un chevalier. Les talents d'Arwid étaient gâchés, dans les bois. Heureusement qu'ils avaient fait deux groupes. Au moins, Arwid ne se retrouvait pas mêlé à de maudits archers. Il allait pouvoir tirer l'épée avec la Compagnie Blanche, et certains des elfes qui les accompagnaient avaient l'air de vrais guerriers, eux. Ce Lindor, par exemple. "Prêts ?" lança l'elfe. Au lieu s'éleva le bruits des pas de l'armée de Rhûn. Arwid saisit le manche de son épée. Son bras trembla quand il sortit la lame de son fourreau. Il ne pensait pas les ennemis si proches. Ou était-ce parce qu'ils étaient si nombreux que le bruit portait aussi loin ? Arwid déglutit. Peut-être qu'une charge dans la plaine était une mauvaise idée, au final. Les pas s'arrêtèrent, avant de reprendre un instant plus tard. "Ils ont peur..." railla le jeune homme en pensant comprendre la raison de cette pause. Cela lui raffermit le coeur, mais cette peur était-elle justifiée ? Leurs éclaireurs étaient encore en train de se préparer, dans la vallée. Les yeux affûtés du jeune homme distinguèrent en contrebas un homme ramasser une poignée de terre et la porter à sa bouche. "Dégoûtant..." grimaça Arwid. Et préoccupant... N'était-il pas temps que tout le monde soit en poste pour l'embuscade ? #Hûliân #Arwin |
| | | Sigvald Lingwë Mercenaire
Nombre de messages : 176 Localisation : Esgaroth Rôle : Mercenaire
~ GRIMOIRE ~ -: Elfe Sylvain -Nandor/Sindar- -: Né en l'an 2799 du TÂ- 526 ans -:
| Jeu 26 Mar 2020 - 11:44 | | Huròn était arrivé quelques jours plus tôt en Ithilien, cherchant à gagner les villes et se faire engager. Il avait été rapidement confronté malgré lui à la guerre, tombant nez à nez dans une escarmouche opposants rangers et une poignée de cavaliers haradrims. Tapi dans l'ombre des bois il avait observé la scène, la pluie de flèches s'abattant sur la troupe mal équipée, les Haradrims se cachant alors derrière leurs montures criblées de flèches afin de ce protéger des traits mortels des rangers. Mais quand ces habiles archers s'étaient avancés l'épée à la main et que le corps-à-corps débutai quatre haradrims de plus firent alors irruption sur le chemin et c'est à ce moment que Huròn décida d'intervenir avant que la situation ne dégénère. Il chargea les nouveaux venus, sa lance trouvant rapidement sa cible dans leur absence totale de protection et de son bouclier il para avec efficacité chaque coup qui lui fut porté, sauvant la vie de plusieurs des rangers présent. C'est ainsi que notre mercenaire trouva les hommes de l'Ouest et qu'il fut engager sur-le-champ et conduit plus au Nord des bois. * ~ ~ *~* ~ ~ * Une fois à Henneth Annûn, l'avant-poste lui semblait presque être un lieu où des elfes aurait pu élire domicile ou du moins une petite communauté. Bien qu'il fît tache parmi les hommes avec ses habits et ses armes évoquant clairement son appartenance au peuple Haradrims, le fait d'enlever le tissu et dévoiler sa nature elfique avait tu une bonne fois pour toute l'animosité de certains des soldats envers sa personne. Il restait toutefois le mouton noir parmi les soldats de métiers, peu de mercenaires arpentaient l'Ithilien, mais sa race ne suscita pas autant de surprise qu'à l'ordinaire et il sut rapidement pourquoi lorsqu'on lui donna ses ordres. Il était entre autres questions de faire front commun avec les elfes d'un certain Erenor et Lindor. Il connaissait l'un d'eux de visu, pour l'avoir vu marcher au côté du prince Legolas, bien que notre elfe était jeune à l'époque se souvenir ne lui échappait pas. Huròn de son nom de mercenaire ne se considérait plus comme un fils de Vertbois et encore moins comme elfe, il était simplement un mercenaire mût par la vengeance. Cette guerre ne l'intéressait seulement par l'occasion qu'elle lui offrait de tuer ses anciens frères d'armes. Le reste de l'intéressait pas. Un elfe discuta tout de même rapidement avec lui, l'elfe semblait avoir reconnu les traits de Sigvald, toutefois notre mercenaire lui assura qu'il n'en était rien et avait coupé net leur conversation pour s'isoler à nouveau, à l'écart de ceux de sa race tout autant que la compagnie des hommes. * ~ ~ *~* ~ ~ * Le jour de la bataille Huròn, les ordres du mercenaire était simple, soutenir la progression des Noldor qu'il détestait tant et des hommes de la Compagnie Blanche, ne les entravez en aucun cas et combattre quand le moment sera venu. Et ce moment allait bientôt arriver. Tapis derrière un buisson, un genou à terre, bouclier dans la main gauche et sa lance dans l'autre. Notre elfe se tenait seul un peu à l'écart des autres, mais sa mission était claire. Avant que le combat ne débute il se repassait en tête le visage de tous ses anciens frères d'armes et récita à voix basse chacun de leur nom, puis il fixa son arme et fit de même pour ceux parmi ses frères qui les avaient trahis et qu'il se devait de tuer. Son cœur et son âme ne vibraient que pour la bataille à venir. |
| | | Forlong Tribun Militaire d'Arnor
Nombre de messages : 3425 Age : 32 Localisation : En Arnor Rôle : Vieux loup au service du Royaume du Nord
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Ven 27 Mar 2020 - 0:40 | | Aegidus de Sora è Pilla Aegidus de Sora è Pilla, commandant de la garnison du Nord d'Ithilien observait l'avancée de l'avant-garde Rhûnienne du haut d'une plateforme provisoire que les rangers avaient installé et camouflé la veille dans la couronne d'un arbre énorme. Tout se passait exactement comme prévu jusqu'à ce que le bruit des bottes des Rhûniens ne s'arrête soudainement. L'endroit qu'il avait choisi pour l'embuscade était parfait, peut-être trop parfait justement, car il avait fini par éveiller les soupçons des ennemis. Aegidus se mordit la lèvre. S'ils attaquaient là, percer les lignes ennemies avec une charge pourrait s'avérer très coûteux. Il était temps d'improviser. Aegidus descendit rapidement l'échelle en corde et se retrouva parmi ses hommes. Ils se trouvaient du côté occidental de la route qui menait vers le cœur d'Ithilien. Lindor et ses épéistes étaient là, ainsi que les hommes de la Compagnie Blanche et des rangers armés d'épées et des lances à larges fers brillants. Il chercha le jeune écuyer du Prince Boromir du regard. -Arwid, viens ici. Je t'ai déjà vu à cheval, je sais que tu es un bon cavalier et que tu sais guider ton cheval en forêt. J'ai une mission pour toi. Il faut forcer les forces Rhûniennes à se remettre en mouvement et détourner leur attention des pentes où se cachent nos hommes. Attire-les vers l'avant là où la forêt s'élargit, et mène ceux qui se lancent à ta poursuite parmi les arbres. J'ai positionné des archers là-bas, ils te couvriront. Avant que le jeune homme ne puisse s'éloigner, le commandant l'attrapa brusquement par le col et lui dit d'un ton sévère : -Ne te fais pas tuer gamin. T'as une chance de mériter tes éperons de chevalier pendant cette guerre, alors évite de mourir en tant qu'écuyer.Il se tourna vers un homme à la cape blanche et l'interpella : -Eh toi, Baldrick c'est ça ? Toi et deux de tes confrères vous allez accompagner Arwid. Garde-le en vie si tu ne veux pas te justifier devant le Prince !* * * Le caporal Hamlung des rangers plantait soigneusement des flèches dans le sol devant lui. Il appella Hap d'un geste de la main. Bien qu'excentrique, les compétences de l'homme faisaient de lui un ajout précieux à son unité. Quant à l'odeur...elle ne dérangeait pas particulièrement le sous-officier. -Tous nos meilleurs bretteurs sont de l'autre côté du chemin...si les ennemis remontent la pente une fois qu'on va commencer à leur tirer dessus on va avoir un souci. Qu'est-ce que t'as pu mettre en place pour les en empêcher ? Erenor Pendant ce temps-là, Erenor observait le flanc gauche de l'avant-garde Rhûnienne. Les guerriers Balchoth étaient très proches et il put distinguer plusieurs femmes parmi eux. Son regard fut soudainement attiré par les silhouettes de quelques cavaliers du côté Sud. Surpris, il put distinguer les tenues caractéristiques de la Compagnie Blanche. Voyant l'ennemi, les guerriers de la Horde Féroce qui se trouvaient en première ligne se lancèrent à leur poursuite, espérant être les premiers à verser le sang gondorien. Les officiers Rhûniens quant à eux semblaient plus prudents, mais cela n'avait plus trop d'importance. L'attention des Balchoth était temporairement détournée, et il fallait en profiter. Erenor leva le bras... « Feu ! Visez les officiers ! » * * * De l'autre côté de la route, les hommes d'Aegidus et de Lindor purent admirer la volée meurtrière des flèches qui s'abattît sur les rangs Rhûniens. Le flanc gauche de l'avant-garde subit les plus lourdes pertes, étant directement exposé aux archers. Les boucliers de la garde de la princesse des Kharatun les protégèrent de la plupart des projectiles, mais les guerriers Balchoth tout autour n'avaient pas eu autant de chance. Les rangers, quant à eux, utilisèrent leurs arcs longs pour cibler les officiers Rhûniens, visibles de loin à cause de leurs montures. Un d'eux vacilla dans sa selle juste à côté de Zadek, les plumes vertes de l'empennage d'une flèche dépassant de son dos. Alors que les Balchoth se tournaient vers l'Est pour faire face aux archers dissimulés en haut de la pente, Aegidus regarda Lindor dans les yeux. Il était l'heure de donner le signal d'attaque. Le commandant sortit son épée du fourreau, et s'écria : « Chargez ! Pour le Gondor, pour le Prince ! » Une tempête d'acier s'abattît sur ceux qui avaient osé pénétrer dans les ancestrales forêts d'Ithilien. Membre des Orange Brothers aka The Good Cop |
| | | Kârel de Lamedon Ambassadeur du Gondor
Nombre de messages : 8
| Ven 27 Mar 2020 - 18:07 | | Hap n'avait pas chômé et après l'analyse du terrain il réussi à mobiliser quelques rangers qu'il divisa en deux compagnies.
La première fût préparée d'une manière caractéristique du pisteur dans un camouflage dont il avait l'habitude. Ils avaient été recouverts de boue et de feuillages pour pouvoir égarer les sens un peu trop aiguisés des sudrons et furent dépêchés dans plusieurs arbres de la forêt de manière à pouvoir intervenir au moment opportun pour surprendre et déstabiliser les troupes ennemies peu habituées au terrain de forêt.
La deuxième compagnie quant à elle fût déployée dans les fourrés entourant la pente. Les hommes s'étaient mis de telle manière à pouvoir se fondre dans l'environnement tout en se tenant prêts à bondir sur un ennemi approchant. La stratégie du trappeur était comme à son habitude basée sur une part d'originalité mêlée à une pointe de tactique, se fondant sur l'imprévu et l'incongruité caractéristique des combats en forêt.
Hap n'était pas un élément que l'on pouvait qualifier d'admirable de par sa tenue et ses manières mais avait fait ses preuves dans le développement des arts du rangers car il s'appliquait volontairement un style de vie qui le conduisait à vivre dans l'environnement dans lequel il combattait et la forêt plus qu'un champ de bataille, était pour lui un lieu de complaisance dans lequel il sentait s'émousser son âme et son instinct guerrier.
Lorsque le Le caporal Hamlung l'appela, il arriva prestement vers son supérieur sa machette à lame en dents de scie dégainée(c'était une arme qu'il avait façonné lui-même) et le regard brillant comme celui d'un enfant qui s'empressait d'aller jouer et exprima de sa voix rauque et dans son parlé franc:
"N'vous inquiétez donc pas mon Caporal, j'ai disposé quelques uns de nos hommes de manière à savoir accueillir nos invités!"
Il cracha sur le sol et déploya un sourire à la fois joyeux et gênant de par une dentition irrégulière qui amplifiait l'aspect rebutant de sa personne:
"Ils vont goûter les joies d'une promenade en forêt! Pour sûr!" |
| | | Radamanthe Emir de Harondor - Prince d'Ithilien
Nombre de messages : 3585 Localisation : Minas Tirith
~ GRIMOIRE ~ -: Homme de Gondor -: 53 ans -:
| Dim 29 Mar 2020 - 21:48 | | Tandis qu'Arwid regardait au loin les trappeurs achever de préparer leurs pièges, le commandant de Sora s'approcha de lui. "Arwid, viens ici," dit Agidus. "Je t'ai déjà vu à cheval, je sais que tu es un bon cavalier et que tu sais guider ton cheval en forêt. J'ai une mission pour toi. Il faut forcer les forces Rhûniennes à se remettre en mouvement et détourner leur attention des pentes où se cachent nos hommes. Attire-les vers l'avant là où la forêt s'élargit, et mène ceux qui se lancent à ta poursuite parmi les arbres. J'ai positionné des archers là-bas, ils te couvriront."Un rictus satisfait illumina le visage du jeune homme. De Sora ne lui donnait pas l'impression de distribuer facilement des compliments, mais il avait noté son talent. Bon, ce n'était pas une charge héroïque, plutôt le contraire même, mais sa mission était primordiale pour attirer les Orientaux dans le piège. "Bien sûr, commandant !" dit-il. "Vous pouvez compter sur moi."C'est parti pour faire l'appât, se dit Arwid. Ce n'est qu'à cette pensée que le jeuen homme se rendit de ce que ça impliquait. Etre en première ligne, isolé, à la merci des flèches rhûniennes pour attirer leurs guerriers à portée de leurs propres archers. C'était une chose de s'imaginer charger l'épée au clair, c'en était une autre de véritablement se retrouver seul face à l'ennemi. Arwid sentit son estomac se nouer. Mais Arwid ne pouvait pas montrer sa peur, pas devant les hommes de la Compagnie Blanche qui devaient l’accompagner. Aegidus l'avait chargé de la mission lui, pas un de ces chevaliers pourtant expérimentés. Ça fait de moi le chef de cette petite troupe, non ? se dit-il. Quel honneur... et quelle responsabilité. "En avant, compagnons !" dit Arwid, et il lança son cheval dans la direction indiquée par de Sora, vers le bruit de l'armée de Rhûn. Le jeune écuyer montra le chemin, naviguant habilement entre les branches trop basses et par dessus les souches qui parsemais les sous-bois. Il remonta, la crête, suivi par les chevaliers, toujours plus près du vacarme de l'armée de Rhûn. Ils sont si proches...En débouchant sur le versant Sud, des cris barbares retentirent sur sa gauche. "On... on est repéré." cria Arwid à ses compagnons en désignant l'ennemi. Il voulait feindre d'être un groupe éclaireur pris par surprise, mais sa voix était restée nouée dans sa gorge. De toute façon, il n'était pas sûr que ces Rhûniens parlent le commun, et il n'y a avait pas besoin d'en rajouter à l'illusion. Une horde de sauvages désordonnés se rua aussi sur eux en poussant hurlements gutturaux. "Retraite !" cria Arwid et il fit claquer les rênes de son étalon. Il fonça vers la position désignée par Aegidus, là où la forêt s'élargissait, entraînant derrière lui la Horde Féroce. Il s'efforça de ménager son cheval, pour éviter de lui tordre une patte à la sortie d'un talus, mais surtout pour ne pas distancer les Rhûniens et leur laisser espoir de les rattraper. Soudain, les flèches sifflèrent dans les airs pour s'abattre sur les poursuivants. Arwid tira sur le bride de son cheval et se retourna pour observer les effets de l'embuscade. Beaucoup de guerriers tombèrent, mais cela n'arrêta pas leur mouvement. La petite troupe de cavaliers devaient continuer leur fuite pour rejoindre les combattants de Lindor, sinon ils allaient être rattrapés. A moins que... Arwid voyait maintenant que c'était le flanc de l'avant-garde qui avait répondu à leur piège, mais sur la droite, un officier à la tête d'une troupe plus importante criait des ordres que le jeune homme ne comprenait pas. Le général ennemi semblait entièrement préoccupé par le troupe de sauvage qui se faisait cribler de flèches. Et si c'était une ouverture, l'occasion de décapiter l'état-major Rhûnien ? Si seulement j'avais ma lance, regretta le jeune homme. "Aldrick !" dit Arwid. C'est bien son nom ? "On pourrait retourner en arrière, traverser la vallée en diagonale et frapper le centre ! Leur commandant est exposé, c'est une occasion en or !"Arwid se tourna avec espoir vers le chevalier. Serait-il plus lucide que le jeune écuyer ? |
| | | Learamn Agent de Rhûn - Banni du Rohan
Nombre de messages : 1075 Age : 25 Localisation : Temple Sharaman, Albyor Rôle : Esclave au Temple Sharaman, Agent de la Reine Lyra, Ex-Capitaine du Rohan
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 25 ans -:
| Lun 30 Mar 2020 - 11:53 | | Les paroles de Hûliân furent suivis d’un cri à l’unisson des membres de la Garde de Sharaman. Ces soldats d’élites étaient tout dévoués à la cause et vouaient une confiance absolue en leur capitaine pour les mener à la victoire. L’Aigle Noir d’Albyor les avait mené tant de fois à la victoire, celle ci en serait une de plus et certainement l’une des plus prestigieuses. L’armée se mit en marche, la masse grouillante de soldats de la Horde Féroce prenant les devant. Zadek leur adressa un regard neutre, il ne les méprisait pas particulièrement sans toutefois hautement les considérer. Les Balchots, ainsi les appelait-on au sein de l’armée du Rhûn, avait leur importance et leur rôle serait clé durant la bataille; leur sacrifice leur permettrait de gagner de précieux mètres et de semer la panique dans les rangs du Gondor. Pourtant aucun d’eux ne serait pleuré au lendemain de la victoire, mourir étant leur rôle; au contraire des Gardes de Sharaman qui rendraient hommage à chacun de leurs frères d’armes tombés sur le front. Ahleyizadeh, princesse de Kharatun, menait cette troupe sauvage mais étrangement docile, capable de former un bloc monolithique quand le commandement le réclamait. La Félonne était connue pour ses faits d’armes, sa folie aussi ainsi que les débats qu’elle suscitaient au sein des officiers du Rhûn; elle remplirait son rôle au côté des unités qui, au fond lui ressemblaient le plus. On se mit à souffler dans les cornes d’antilope, le signal fut donné. Zadek enfourcha sa monture, un cheval sombre et fin; moins puissant et imposant que ceux des occidentaux mais plus vif et rapide; et caressa instinctivement le pommeau de sa lame qu’il s’impatientait de dégainer pour faire couler le sang du Gondor sur ce sol trop vert pour être laissé en l’état. Les Balchoth, pénétrèrent sans peur dans la forêt et quelques minutes plus tard la colonne d’attaque occidentale qui formait le gros de l’armée suivirent à distance. L’avant garde risquait d’être massacrée en quelques minutes mais son rôle était primordial pour mener les premiers affrontements, affaiblir les positions ennemis avant l’arrivée de la seconde vague menée par les Gardes de Sharaman eux-même. Zadek était partagé face à ce scénario; d’un côté il n’attendait que de pouvoir rejoindre la bataille et faire parler son expérience, de l’autre il se réjouissait instinctivement de chaque seconde qu’il n’avait pas à passer au sein de ces bois de malheur. Jamais encore il n’avait combattu au sein d’une forêt et il savait qu’il n’était pas le seul Rhûnien dans ce cas, au contraire des Rangers d’Ithilien qui connaissaient l’endroit parfaitement. Le terrain n’était pas vraiment à leur avantage. Les officiers de Rhûn se mirent finalement aussi en branle et entrèrent dans la forêt alors qu’au loin ils purent entendre les premiers prémices de l’affrontement. Alors, un son sifflant se fit entendre, le souffle d’une flèche vint chatouiller les joues du Rhûnien avant qu’un de ses compagnons ne s’écroule au sol près de lui, mortellement touché par un trait ennemi. Zadek poussa un juron fleuri dans sa langue natale, ils n’avaient pas prévu d’être pris pour cible aussi tôt dans la bataille, d’aussi loin… De quels genre d’arcs disposaient les hommes du Gondor pour pouvoir tirer d’aussi loin? Des armes dont ne disposaient pas les Orientaux et qui se retrouvaient ainsi à la merci du feu ennemi sans pouvoir riposter. L’agitation commença à gagner les rangs de l’infanterie mais il fallait continuer à avancer. Zadek traversa la troupe au trot, hélant les troupes et distribuant les ordres de l’Aigle Noir. “Gardez la formation! Par ordre du Roi Sharaman, gardez la formation! Sus à l’ennemi, sus à l’envahisseur, ennemis de Melkor!”Il dégaina et brandit théâtralement sa lame incurvée au-dessus de sa tête alors que la troupe répondait par des cris de guerre. #Hûliân #Erenor #ArwidThe Young Cop
Dernière édition par Learamn le Mer 13 Jan 2021 - 12:05, édité 2 fois |
| | | Lithildren Valbeön Exilée
Nombre de messages : 363 Age : 26 Localisation : Les Terres Sauvages Rôle : Exilée, Gardienne d'Ost-in-Edhil involontaire
~ GRIMOIRE ~ -: Elfe Noldo -: ~ 400 ans -:
| Lun 30 Mar 2020 - 12:25 | | Shalyna serrait son arc dans la main. Elle angoissait. Jamais elle n'avait combattu ainsi. Elle était certaine de la victoire en quittant la cité mais ici, avec toute cette armée rhûnienne, elle avait un doute qui souhaitait s'immiscer dans son coeur. La puissance et l'art des Elfes ne devaient pas être remit en doute mais les conflits du passé n'étaient-ils pas preuve suffisante ? Nombreuses furent les batailles où grand nombre d'Elfes avaient périt pour les guerres des Hommes. Elle raffermit son emprise sur son arc. Non. Il n'était pas temps de douter. Ils étaient les Noldor d'Imladris et les Sindar de Vertbois, nul ne pouvait les vaincre sur leurs terres ! Shalyna tendit ses muscles, prête à l'attaque. Le temps semblait si long, si lent. Les flèches des archers d'Erenor fendirent l'air. Enfin ! La Noldo admira le spectacle. Il n'y avait pas plus précis que le tir d'un ranger ou plus beau que le tir d'un Fils d'Ithilien, elle l'avait apprit en s'installant ici. Une partie des Hommes de la Compagnie d'Aegidus était partie plus tôt et Shalyna eut une pensée pour eux. Elle espérait que ces Hommes s'en sortent bien qu'elle préférât s'inquiéter du sort des siens. - Chargez ! Pour le Gondor, pour le Prince ! cria le commandant humain. Lindor cria son propre ordre bien que les Noldor commençaient déjà à tirer arcs et épées. Shalyna fut dans les premiers à réagir, bandit son arc et tira ses premières flèches. L'un rata dans la mêlée mais la seconde toucha sa cible avec une redoutable efficacité. La troisième se ficha dans une jambe. Shalyna restait plus en retrait pour manier son arc mais était prête à tirer son épée ou sa dague pour se défendre. - Pour l'Ithilien ! cria-t-elle dans sa langue natale. |
| | | Sighild Baldrick Adepte des Arts Secrets
Nombre de messages : 312 Age : 34 Localisation : Va savoir... Rôle : Mage/Sorcière
~ GRIMOIRE ~ -: Semi-Elfe -: 115 ans (23 ans humain) -:
| Lun 30 Mar 2020 - 13:17 | | Jouer à la nourrice et revenir à la maison…Tels furent les ordres, et c’est ainsi qu’il devra les suivre.
Aldrich avait accepté la mission de son commandant, sans manifester la moindre objection. Il se retrouva donc sous les ordres de l’écuyer princier, accompagné de deux autres soldats de quelques mois plus anciens que lui, qui avaient immédiatement manifesté leur envie de venir, envie qui fut validée sans qu'il ne puisse une nouvelle fois rien dire. Lorsqu’il entendit leurs noms, Aldrich espéra au plus profond de lui que ses compagnons se montreraient plus raisonnables qu’en temps normal.
Bien qu’il resta dans son mutisme habituel, le soldat n’aimait guère ce plan. Le jeune Arwid était effectivement un bon cavalier, mais il était jeune et sans expérience militaire…il risquerait de prendre une mauvaise décision.
Mais il se devait de respecter la décision de son supérieur et s’inclina respectueusement devant lui avant de partir. Son propre écuyer l’aida à mettre son armure, ses armes, il retira sa cape et la plia. Comme pour chaque bataille qu’il avait pu faire, Aldrich donna une lettre cacheté du sceau des Baldrick, pour sa femme. Il retira alors sa chevalière, et la déposa avec le reste de ses affaires. Il n’avait pas besoin d’en dire plus, chaque bataille pouvait être sa dernière, et il prévoyait pour chacune d’entre elle ses derniers mots, derniers mots qui étaient bien différents d’une lettre à une autre.
Aldrich adressa un sourire rassurant envers son écuyer et partit rejoindre sa petite compagnie.
Sa monture était prête, un bel étalon noir aux yeux de braises. Attachant ses cheveux, épées au dos, le chevalier était d’ores et déjà concentré sur sa mission. Il fut soudain sorti de ses idées par l’un de ses confrères : « Souris un peu Aldrich ! Nous serons dans le feu de l’action…et qui sait ce que l’action peut nous réserver. Du sang pour nos épées assurément ! Et peut-être quelques trésors de guerre !»
L’autre arriva alors au même moment : « Faire sourire un Baldrick, tu as d’l’espoir l’ami. Allons Arwid, on va te conduire comme on a dit, et tu auras sans doute une belle récompense ce soir dans ta couche ». Les deux soldats rirent alors grassement…sous l’air désemparé de leur compagnon, bien plus respectueux qu'eux. Ils galopèrent vers l’ennemi, au côté du jeune écuyer. Au fur et à mesure de leur course, Aldrich entendit les cris, les cors et vit enfin une partie de leurs ennemis. Tout se déroula comme l’avait demandé son commandant…mais comme il l’avait craint, le pire allait arriver.
Il n’eut pas le temps de répondre à la proposition d’Arwid, que ses deux et idiots compagnons hurlèrent :
« Bien joué gamin! A l’assaut ! A mortttttt !!!!!!!! »et s’élancèrent en devançant l’écuyer princier, déjà bien engagé sur ce chemin.
A cet instant précis, le regard d’Aldrich s’assombrit, il lança un regard assassin envers l’écuyer : « Si tu veux avoir une chance de survivre, reste près de moi. » lui répondit-il enfin d’un ton sans appel. Il serra ses rennes et suivit à son tour ses compagnons d’armes. Penser aux conséquences de ses actes étaient l’une des premières leçons qu’il avait appris…
Visiblement, certains avaient omis cette règle d’Or…
|
| | | Aelyn Veuve du Vice-Roi du Rohan
Nombre de messages : 386 Age : 34 Localisation : En Rohan Rôle : Vice-Reine du Riddermark - Guérisseuse
~ GRIMOIRE ~ -: Humaine - Rohirrim -: 26 ans -:
| Mar 31 Mar 2020 - 20:26 | | Enfin ! Enfin la bataille ! Enfin l’heure était venue. A elles, la gloire ! Pas de celle que recherchait ces idiots si bien habillés, si bien armés, si bien pourvus de destriers, qui espéraient en ressortir auréolés de puissance, de reconnaissance et de richesse pour les yeux des vivants. Non, les amazones cherchaient la vraie gloire, celle que l’on gagne pour la prochaine étape du voyage, par delà la chute. Le baptême du sang attendait et il serait éclatant ! Les Vierges Jurées mirent fin à leur litanie pour laisser échapper un cri de guerre puissant en entrechoquant leurs armes. « - Soyez vives, Sœurs, comme le serpent. Mortelles comme le scorpion. Puissantes comme la tigresse. Indomptables comme la tempête. Que vos lames s’abreuvent de sang. Et que vos âmes s’abreuvent de peur. A la bataille, Sœurs ! A la bataille ! Et que ne reste que le rouge et l’acier ! »L’immense troupe se mit en branle. Entre les rangs, l’atmosphère était chargée d’anticipation. On pouvait la goûter dans l’air. L’avant-garde s’enfonça dans la forêt et tout fut différent. Les sons, les odeurs, la résistance de la terre sous leurs pieds. Les bois avaient refermés sur eux un lourd drap vert qui éclipsait même le soleil. Et nul ennemi ne se présenta en face. Cela, plus que toute autre chose, déconcerta la compagnie. Il fallait être un adversaire particulièrement déshonorable pour utiliser ce genre de stratagème. On ordonna l’arrêt des troupes. Un grognement de frustration parcouru les lignes balchoth. Bien que réunis sous une seule appellation, la Horde Féroce était loin d’être un groupe monolithique capable de suivre les ordres comme un seul homme. Ce n’était pas une armée bien rangée qui s’exécutait dans l’instant. Leur diversité allait de paire avec leur capacité limitée à obéir. Une partie de la ligne avait bien avancé de dix mètres avant de se résoudre à stopper. Mehtap frappa son épieu contre la terre couverte d’humus qui s’écrasait sous son poids. Elle ne comprenait pas. Qu’attendait Sharaman ? Qu’attendaient les Chiens de l’Ouest ? Ne voulaient-ils donc plus de la bataille maintenant qu’elle était enfin à leur portée ? Ses Sœurs partageaient son état de nerf, scrutant l’horizon derrière comme les fourrées devant. La progression reprit finalement, laborieuse. Leurs lames semblaient vouer à couper la flore plutôt que la chair et la forêt leur infligeait des blessures dont ils ne pourraient tirer aucune fierté. Mehtap jura entre ses dents quand une ronce se ficha profondément dans son bras. Elle tira pour se dégager, faisant couler un long filet de sang sur sa peau. Et dire que son sang coulait sans même qu’un ennemi ne l’ait effleurée. Quelle humiliation ! Dariâ chuchota à côté d’elle : « - Je suis sûre que ces lâches d’elfes ont envouté la forêt pour qu’elle combattre à leur place, comme dans les anciennes histoires. »Mehtap cracha par terre tout en sectionnant une longue liane épineuse de son poignard. « - Aucun maléfice ne m’empêchera de planter ma lame en travers de leurs gorges ! »A leur gauche, parmi la garde rapprochée de la princesse, il y eut de l’agitation. Mehtap crut d’abord qu’ils avaient enfin repérer quelqu’un, mais un rapide coup d’œil lui fit comprendre que c’était l’absence de menace qui les faisait s’agiter ainsi. Pathétique… Un homme derrière elle tenta de la pousser pour la faire avancer plus vite. Elle lui envoya un coup de coude dans la mâchoire. La frustration ne la rendait pas plus tolérante. Les choses auraient pu dégénérer et mettre la pagaille dans les rangs si une arrivée providentielle ne les avait pas interrompus. Des cavaliers ! Enfin ! « - Là ! Ils sont là ! » hurla une de ses Sœurs. Et ce fut la grande précipitation. Chacun voulant être le premier à arriver à l’ennemi. Dans leur rage et les cris de leur charge, les balchoth ne prirent pas tout de suite conscience qu’ils étaient la proie des flèches. Les premiers, plus proches du flanc gauche, tombèrent dans l’indifférence générale. Une partie du groupe se scinda pour tourner leurs armes vers les archers. Mehtap et les Vierges continuèrent en direction des cavaliers. La proie était repérée, elles ne la lâcheraient pas !
Dernière édition par Aelyn le Sam 4 Avr 2020 - 20:53, édité 3 fois |
| | | Gebir Seigneur de Pinnath Gelin - Earkano, Maître des Mers et des Semi-Eunuques
Nombre de messages : 304
~ GRIMOIRE ~ -: Homme -: 37 ans -:
| Mer 1 Avr 2020 - 6:06 | | Déjà deux ans à passer sa jeune vie dans les forêts humides de l'Ithilien, lui qui aimait les pins de son val et l'air pur, froid des Ered Nimrais. La seul chose qu'il aimait dans cette région était le bruit lointain de l'Anduin qui courait tout son long et qui lui rappelait son doux Ringlô. Son paternel l'avait fait affecter dans les rangers il y a deux ans. Cela te forgera un peu plus que tes pavés que tu appelles Ouvrages. Si en plus d'avoir un fils savant, j'arrivait à avoir un héritier un minimum digne de notre famille. Et ne crois pas que ta mère t'aidera à y échapper. Tu y fera cinq ans comme les autres. Là bas, pas de noble, pas de confort excessif, juste le travail et les ordres.Résigné, le jeunot de dix sept printemps accepta le commandement. Qu'aurait il eu à y redire de toute façon. L'ithilien valait tout de même mieux qu'un poste au Pelargir. ************** Deux années s'étaient écoulés avec quelques permissions. Il avait été convoqué avec sa compagnie pour défendre le repaire d'Henneth Annûn avant l'arrivée du gros des troupes. Depuis le début de sa formation, ça allait être son premier vrai combat. Certes, il avait déjà tendu des embuscades à ces fourbes de Rhuniens qui après avoir brisé le paix, avait tenté par plusieurs fois d'envahir le royaume. Armé de son arc long de ranger et de la rapière rouge, don de "papa", il se préparait au pire. Le vent dans la sylve s'était calmé en cette belle matinée de Lótessë. Le printemps tirerait bientôt à sa fin par chance car les arbres avaient regagnés en parure. ************** L'ordre a été donné. Les forces ennemis repérés. Jucher contre un tronc d'arbre dans la pente raide, il attendait l'ordre. Deux heures d'attentes avant que ces chiens de l'est osent s'enfoncer dans la forêt et tomber dans l'embuscade tendu par De Sora. Les forestiers et les elfes étaient mélangés dans la pente en surplomb du flanc gauche. La bataille allait bientôt démarrer. Les elfes avaient le visage fermé et le front sévère. Un vieux Ranger à sa droite tripotait une flèche dans son carquois. Surement un vieux tic de Jared. Il en a plein d'autres ahah. Comme quand il m....Ki Ki KiInterrompu en pleine pensée. Le cri du faucon crécelle. Le signal. Celas se décala sur le côté et banda son arc. La première fléche partit dans le gros de la troupe, il ne servait à rien de chercher une cible en particulier. Quatre volées avaient déjà atteints leur but avant que l'ennemi ne se scinde en deux. Une partie suivait les cavaliers qui avaient servit d'appat. L'autre se précipita vers la pente du sous bois. Le nobliau afficha un large sourire. L'emphorie de la bataille le gagnait et pour l'instant l'ennemi se trouvait en bas. En mauvaise posture. Pour l'instant. |
| | | Berund, fils de Berunda Citoyen
Nombre de messages : 322 Age : 34
~ GRIMOIRE ~ -: Homme de noble lignée, descendant de Turin Turambar -: 83 ans -:
| Mer 1 Avr 2020 - 19:25 | | La forêt. Il aimait quand les missions qu’on lui confiait lui permettait de retrouver la forêt. Servir dans la Compagnie Blanche était à n’en pas douter un grand honneur. Mais cela l’emmerdait.
Profondément.
Berunda aimait les bois, entendre le bruissement des feuilles que le vent caressait, l’odeur si caractéristique de… de la bataille à venir. Tout était bouleversé ici. Les chevaux, la sueur, le cuir. Il huma une dernière fois l’ensemble.
"Alonir, un conseil ?"
Le jeune Robded était bavard, contrairement à son petit frère Caswerd. Chacun réagissait à sa manière avant leur première bataille rangée. Ils portaient la tenue des aides de la Compagnie Blanche, ces soldats de la régulière affectée au soutien de la garde du Prince d’Ithilien. C’était le vivier dans lequel le capitaine repérait et recrutait – la plupart du temps – les soldats.
"Tu avances, tu tapes, tu te protèges, tu survis. Rien de plus."
Berunda laissa s’échapper un sourire. C’était ce qu’il appréciait chez Alonir : des propos brefs avant les combats, une langue dans les auberges aussi coulante que le fromage sa mère, la sage-femme de Brethil. Berunda vérifia sa ceinture, l’attache de sa cape brune qui tombait sur son armure de cuire et sa légère cote de maille. Il avait de la mobilité, il avait un peu d’élégance. C’était parfait !
Il enfourcha sa monture, saisi les rênes et s’avança au milieu des autres membres de la Compagnie, saluant ce frère d’arme d’un signe de tête, celui-ci d’un coup dans l’épaule. Puis ils attendirent.
Enfin, tout commença.
Les flèches fusèrent. Les ordres se firent entendre. Un sourire s’empara du visage du chevalier de Brethil : dans quelques instants, tout ce qui était ordonné, prévu, organisé, volerait en éclat. Comme dans chaque affrontement. Aucun plan ne résistait au contact de l’ennemi. Tout serait un bazar sans nom.
Il sera la main sur la garde de son épée et regarda machinalement ses neveux.
Tout serait un véritable merdier. Alors il serait heureux. |
| | | Taorin Emir du Harondor Libre
Nombre de messages : 512 Age : 30 Localisation : Minas Tirith
~ GRIMOIRE ~ -: Humain (Haradrim) -: 36 ans -:
| Ven 3 Avr 2020 - 16:20 | | Le bruit sourd des pas lourds sur la terre. Le sifflement des flèches au-dessus de sa tête. Les cris. Les cris de guerre, les cris de rage, les cris pour se donner du courage. Les cris pour transmettre les ordres, pour haranguer ces masses de corps qui se précipitent l’une sur l’autre. Les cris pour effrayer, les cris de terreur, les cris de douleur. La musique de la guerre, sortant d’innombrables gorges humaines.
Et puis, le choc.
Métal contre métal, corps contre corps. Les vibrations qui remontent le long du bras, qui font trembler tout le corps. Les mâchoires qui se ferment en claquant. Les os qui se fêlent, qui se brisent. Le fer qui pénètre les chairs. Les peaux contre les peaux. Les pupilles dilatées, les yeux écarquillés. L’odeur de la terre humide qui se mêle à celle, capiteuse, du sang. Le sang qui coule, qui abreuve les sillons creusés par les bottes innombrables, et se mélange à la pisse des plus terrifiés. Les morceaux de chairs, de dents, d’os, les fluides qui volent. Les yeux injectés de sang, écarquillés. La bave écumante au coin des lèvres. La sueur perlant au front.
Son écu d’osier se fend dès le premier contact. Sa pique est détournée par le bras de son ennemi, elle ricoche sur les mailles argentées de son haubert. Il la lâche, et, de tout son poids, frappe l’Occidental d’un revers de son bouclier. L’ennemi recule, mais ne cède pas. Son glaive clair s’élève, commence sa descente. Il relève les restes d’osier de son bouclier, fléchit les jambes, se prépare à la morsure de l’acier dans ses chairs. Il n’a pas peur, il est au-delà de la peur.
Une chose se jette sur l’Occidental. Une deuxième. A travers l’osier, il voit deux de ses compagnons asséner coups sur coups au corps désormais ensanglanté, inerte, de l’Occidental. Il se baisse, abandonne les restes de son écu, ramasse sa pique, se redresse en même temps que les deux autres Balchoth.
Une giclée de sang l’aveugle.
Le temps semble s’être arrêté. Le vacarme de la bataille qui l’entoure s’estompe. Il est comme dans un rêve, ses sens semblent décuplés. Il entend le bruit sourd d’un corps qui tombe. Il essuie ses yeux, en retire le sang qui l’aveugle : le Rhûnien face à lui est tombé, à moitié décapité par un nouvel Occidental. Sans s’entendre hurler sa rage et sa peur, il se jette sur lui, la pique en avant. Hors de cet ennemi, de leurs corps qui, peu à peu, se rapprochent, de la pique qui les lient, plus rien n’existe. Tout se dissous dans la brume qui les entoure, dans ces ombres dont il n’a plus conscience. N’existe plus que la pointe de fer de son arme qui fonce vers sa cible, qui se rapproche, qui heurte l’armure de l’Occidental. Il ne sent pas la douleur dans son poignet lorsque le choc se propage de la hampe de son arme à son épaule. Il n’entend que le déchirement des mailles, le percement des chairs. Il ne sent que l’odeur du sang.
Il ne sent pas le coup d’épée briser ses côtes et percer ses poumons. Il s’effondre sur le côté, entraînant l’Occidental empalé dans sa chute. Sa tête heurte le sol, mais il n’a pas mal. Il voit les bottes marteler le sol partout où son regard peut porter, il voit les corps tomber. Il a froid. Très froid. Quelque chose lui enfonce le crâne dans la terre amollie du sang qui a coulé.
Le noir complet. Le silence complet.
Il est mort.
|
| | | Aldarion Roi d'Arnor
Nombre de messages : 1996 Age : 34
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan -: L'age ou l'on est fougeux mais déjà sage -:
| Sam 4 Avr 2020 - 18:50 | | Lindor avait chargé calmement. Accompagné par sa garde rapprochée de noldor. Il a projeté sa lance comme un javelot en direct dans le corps d’un Rhunien. Il a dégainé sa longue épée courbe qu’il porte le long du corps. Il avance, déterminé. Les ennemis se ruent vers eux. La surprise à fait son effet, les balchoths ont perdu toute forme d’organisation. Ils semblent comme tiraillé entre l’envie de charger les tireurs embusqués sur leur gauche et celle de faire face à la charge de la Compagnie Blanche et des Noldor. Il n’y a pas de bon choix… la mort les attend. Les ennemis se ruent vers eux. Il les cueille comme des fruits trop mûrs. Des mouvements rapides, trop rapides pour eux. L’épée qui s’abat avec grâce. Un coup, un mort. De temps en temps une parade. Lindor ne prend aucun plaisir, il ne ressent aucune rage. Autour d’eux, le vide se fait. La stratégie semble fonctionner à merveille. De l’autre côté du vallon, il distingue les archers qui continuent leur office. Il ne parvient pas à voir Erenor ni Faelnoer mais il suppose qu’ils vont bien. Il le sent, l’avant-garde rhunienne est prête à céder. Au milieu de la cohue, il distingue une femme qui a l’air de mener les troupes. Elle a l’air terrible. Elle doit tomber. Traçant un chemin sanglant dans direction, il fait place nette parmi les rhuniens. Malgré tout, les troupes adverses se densifient à mesure qu’il s’approche. Ils font corps autour de leur commandement. Il sent que la résistance s’intensifie. Il voit un de ses compagnons tomber à sa droite. Il n’y arrivera pas comme ça. L’elfe s’arrête, pointe son arme en direction de la femme, et cherche son regard. Elle l’a vu, va-t’elle répondre à son défi ? #Lindor@ForlongInvité, n'oublie pas que le regard des Rois d'Arnor porte au delà des frontières de leurs royaumes. |
| | | Ryad Assad Espion de Rhûn - Vicieux à ses heures perdues
Nombre de messages : 2505 Age : 32 Localisation : Pelargir Rôle : Humaniste
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 36 ans -:
| Sam 4 Avr 2020 - 21:09 | | Arvellon dite #Ahleyizadeh, la Félonne, princesse des Kharatun Sifflement et mort. Les flèches traversèrent la sylve sans ralentir, décimant les rangs des Balchoth avec une précision létale. Combien s'effondrèrent, blessés, hurlant, rapidement protégés par leurs compagnons d'armes ? - Boucliers ! Boucliers !Le cri fut repris en écho, les hommes se rassemblèrent, se regroupèrent, se retranchèrent. Rapidement, la princesse se retrouva entourée par sa garde personnelle. La respiration haletante des combattants résonnait autour d'elle : leurs corps l'entouraient et la protégeaient. Les voilà qui se retrouvaient invincibles, unis par la foi dans leur force. La seconde salve des défenseurs de l'Ithilien se révéla largement inefficace. Cloués, les Orientaux se regroupaient et exploitaient le couvert de ces arbres qui leur avaient jusqu'ici servi d'adversaires. Il devenait difficile pour les archers sinistres de trouver une cible à découvert. - En rang ! Boucliers !Les cris, les harangues. La ligne se reforma progressivement. Les premiers rangs, sentant la main d'un compagnon sur leur épaule, se tenaient fièrement debout. La prise de Vieille-Tombe n'avait pas été beaucoup plus facile, et pourtant ils l'avaient fait. Les combats de rue, impitoyables, avaient fait couler plus de sang que ces lâches assassins et leurs traits malveillants. - En ligne ! En avant, marche !La colonne s'ébranla, et avança, rempart de bois et de fer. Les premiers chants commencèrent à monter. Ahleyizadeh les encourageait, et pendant que sa garde organisait la progression, elle-même préparait la riposte. Les chiens du Gondor étaient sortis de leur torpeur et avaient mordu les premiers, mais leurs crocs émoussés ne pouvaient rien face à la furie du grand royaume. La princesse observait autour d'elle. La troupe était prête. Elle prit une grande inspiration, et souffla profondément dans un cor de guerre assourdissant. Trois longues plaintes aux accents de l'Orient. Le signal du contact avec l'ennemi. Immédiatement, surgissant de derrière le mur de boucliers, des archers se dressèrent et étrillèrent la broussaille où se terraient les francs-tireurs de l'ennemi. Sous le déluge, ils se brisèrent et s'évanouirent comme la perdrix devant le mâtin. La stratégie permit aux chasseurs de passer à l'assaut. Ils chargèrent, cassant la distance en hululant pour terrifier leurs ennemis. Quelques uns tombèrent, saisis à la gorge par l'acier virevoltant, mais beaucoup atteignirent les positions ennemies. Les Kharatun s'élancèrent en deuxième vague, et ce fut bientôt tout le flanc gauche de l'avant-garde qui se déversa, emportant tout sur son passage. Ahleyizadeh observa les hommes qui couraient au devant de la ligne, avant de revenir à sa traque. Le nez vers le sol, elle balayait les fourrés du regard, à la recherche des traînards, des blessés, des peureux qui s'étaient terrés sans trouver la force de fuir. Elle finit par tomber sur un homme de l'Ouest, un jeune garçon d'une vingtaine d'années, la jambe percée par un trait empenné de noir et de pourpre. Leurs regards se croisèrent. Elle devina sa terreur autant que sa surprise. - Quand tu verras mes parents, dis-leur qu'Arvellon est enfin arrivée au Gondor… J'espère qu'ils seront fiers.Le sourire qu'elle dessina sur le visage du malheureux à la pointe de son épée faisait écho au rictus de satisfaction qu'elle affichait. Le geste la libéra. Le vieux royaume des Dúnedain, défiguré. La symbolique lui plaisait. Un de ses lieutenants la rejoignit, indifférent à la scène : - Princesse, ils reculent en désordre, mais le centre a subi une contre-attaque.Elle leva la tête, et lui répondit froidement : - Ne vous laissez pas aspirer, reformez la ligne, et continuez de désorganiser leurs archers. Ils ne peuvent pas lutter sur un front aussi large, et si nous continuons à les étirer ils finiront par céder.L'homme hocha la tête. Il connaissait parfaitement les qualités tactiques d'Ahleyizadeh, qui avait grandement appris des campagnes de Sharaman, et qui était désormais aussi douée que n'importe quel officier. Il ne doutait pas de son plan, et s'empressa d'aller transmettre ses ordres aux Balchoth. Elle porta son regard vers le reste de leur armée. Le moment était venu de porter un coup décisif à l'ennemi. Membre des Orange Brothers aka The Bad Cop"Il n'y a pas pire tyrannie que celle qui se cache sous l'étendard de la Justice"- Spoiler:
Bourse : 3.500£ - Salaire : 3.000£
|
| | | Radamanthe Emir de Harondor - Prince d'Ithilien
Nombre de messages : 3585 Localisation : Minas Tirith
~ GRIMOIRE ~ -: Homme de Gondor -: 53 ans -:
| Mar 7 Avr 2020 - 0:32 | | Arwid d'Illicis s'était élancé au son des encouragements de ses compagnons d'armes, qui faisaient écho à la brillante idée du jeune homme. Arwid était fait pour inspirer de grands gestes, il le savait. Retourner en arrière, contre l'ennemi, contre toute attente, il n'y avait qu'un héros pour y penser. "Si tu veux avoir une chance de survivre, reste près de moi." lui dit ce Aldrick Baldrich. Il ne partageait manifestement pas la pensée du jeune homme. Peuh, se dit Arwid. Son plan était infaillible. Traverser le vallon de biais, droit vers l'état-major, pour abattre celui qui commandait cette armée et regarder tous ces barbares fuir dans le chaos total. Et s'ils ne fuyaient pas ?Si tuer leur chef ne désorganisait pas les Rhûniens plus que ça... Cette pensée déconcentra Arwid, tandis que son cheval esquivait de peu une racine. Ce n'était pas le moment de douter, leur objectif était là sur la crête, ils y étaient presque. Ils allaient y parvenir, juste à temps avant que la horde de sauvages ne leur coupe la route depuis le flanc opposé. Leurs chevaux étaient plus rapide, ils pouvaient encore y arriver... Non...Arwid sursauta en voyant le premier Rhûnien surgir sur sa gauche, mais le barbare fut renversé par sa monture. Le jeune homme frappa le deuxième d'un coup d'épée. Un troisième Rhûnien fut aplatis par l'étalon, avant qu'un pieu de vienne perforer le flanc de l'animal. Arwid eut l'impression de foncer dans un mur mais c'était son cheval qui avait été arrêté net, transpercé. Le jeune homme fut projeté en avant la tête la première, et par miracle seulement il parvint à rouler sur lui-même en atterrissant sur le sol meuble de l'Ithilien. Son crâne sonnait comme les tambours de Rhûn. Il discerna des hennissements fougueux par dessus le sifflement de ses oreilles. Mes camarades ! Ils avaient du être stoppés net dans leur chevauchée folle, eux, aussi. Arwid n'était pas sûr dans quelle direction se trouvaient ses alliés et ses ennemis. Et pourtant... ses ennemis étaient tout autours de lui. La tête d'un Oriental surgit par dessus la carcasse de son cheval. Sans hésitation Arwid lui enfonça son épée à travers la gorge. L'homme cracha du sang et s'éteignit aussitôt. Arwid réprima un frisson. Pas le temps de s'attarder sur son premier fait d'armes. Il se releva et dut aussitôt parer le coup de hache d'un Rhûnien. D'une riposte habile, il tua son deuxième homme. Arwid regarda autour de lui. Les ennemis étaient partout, chargeant en contournant les arbres, sans aucun semblant de cohésion. Seuls les plus proches semblaient s'intéresser au jeune homme. En voyant un ennemi ensanglanté fuir à contre-sens, Arwid comprit pourquoi il était encore en vie. Les elfes avaient contre-attaqué. Après que les flèches des rangers aient décimé les premiers rangs, Lindor avait porté sa charge. Arwid voyait l'elfe éclatant, au loin... si loin. Les elfes ne cherchaient pas à les secourir. Ils s'en tenaient au plan, eux, et tant pis pur ces quatre cavaliers qui s'étaient avancés si loin vers les lignes ennemies. Au coeur de la mêlée, Arwid oublia toute idée d'atteindre l'état-major, si loin sur la crête. Son espoir était de parvenir à rejoindre les elfes et le front de la charge de Lindor. Il n'arriverait jamais à se frayer un passage seul. Où étaient ses compagnons ? Il ne voyait que des Rhûniens et à leurs cris, eux aussi l'avaient vu. *** Du haut de son promontoire, Hûliân s'autorisa un rictus en voyant les quatre cavaliers balayés par la horde des Balchoths. Qu'est-ce que ces fous avaient espéré ? Et pourtant... il en distingua au moins un se relever au milieu du chaos. Pas bon... Les cavaliers avaient clairement tenté d'atteindre l'Aigle d'Abyor et ses officiers. Ils n'étaient pas si loin. Dangereux de faire confiance aux Balchoths pour achever ces mauvais assassins. Leur discipline était déjà brisé sous les flèches et la contre-attaque ennemie. "Zadek... Peux-tu achever le travail ?" dit Hûliân en désignant un membre de la Compagnie Blanche qui se frayant un passage à travers la mêlée. Sa lance démangeait l'Aigle Noir au bout de ses doigts, mais il ne pouvait pas se laisser distraire. Il avait un assaut à mener et il était bien mal engagé pour l'instant. "En avant !" ordonna Hûliân à ses troupes. Maintenant que le flanc avait encaissé le premier choc, l'élite de Rhûn allait pouvoir riposter.
Dernière édition par Radamanthe le Mar 7 Avr 2020 - 19:25, édité 1 fois |
| | | Lithildren Valbeön Exilée
Nombre de messages : 363 Age : 26 Localisation : Les Terres Sauvages Rôle : Exilée, Gardienne d'Ost-in-Edhil involontaire
~ GRIMOIRE ~ -: Elfe Noldo -: ~ 400 ans -:
| Mar 7 Avr 2020 - 10:53 | | Le combat était d'une violence que Shalyna n'avait pas anticipé. Les Balchoths étaient plus nombreux qu'elle ne l'avait pensé et il ne lui avait pas fallu longtemps pour que son arc soit remplacé par son épée. Elle porta secours à un de ses camarades Noldo avant qu'ils ne continuent leur assaut ensemble. Ils tournaient dans une danse en duo, sans aucun mot au préalable, s'aidant mutuellement. Shalyna sentait la phase fusionnelle de ce combat et en oubliait presque que ce qu'elle tuait étaient des êtres humains. Elle avait l'impression de retomber dans un passé semblant si lointain, un temps où elle chantait et dansait au son d'une musique envoûtante. Shalyna revint bien rapidement sur terre lorsqu'une lame rhûnienne lui entailla le bras. Elle se stoppa net. La Noldo d'Imladris regarda sa blessure, son ennemi, puis sa blessure. Le Balchoth sembla comprendre qu'il ne faisait pas bon vivre de courroucer une Elfe et son visage se mua en expression de "Oups" avant de se figer à tout jamais. La tête roula sur le sol. Le swing de Shalyna était aussi rapide qu'un cheval au plein galop, précis que la flèche d'un ranger et meurtrier que les créatures rampant dans les ombres. Shalyna n'eut pas le temps de savourer cet instant qu'elle dû parer une lame.Son camarade n'eut pas cette chance et se fit tuer par une dague dans le dos. La Noldo tourna la lame parée et, d'un mouvement gracieux, tourna sur elle-même, fauchant son adversaire en lui entaillant sévèrement la jambe. Elle termina le travail en poursuivant son mouvement d'épée et eut juste le temps de tuer celui qui allait lui faire goûter la mort par sournoiserie. Elle eut le temps de prendre une pause pour reprendre son souffle et regarder les hordes ennemies désorganisées se cacher ou échapper aux Elfes, et ceux-ci qui commençaient à tomber. Elle avait toujours comparé la mort d'un Elfe par les feuilles d'automne qui se détachent des grands arbres, voltigent dans la brise et s'échouent au sol avec grâce et délicatesse. Mais ces morts-là n'avaient rien de gracieux. Ils mouraient de manière traîtresse par des êtres vulgaires. Shalyna pensait aux gobelins, ou encore aux orcs en voyant ces sauvages de l'est et du sud. L'Elfe continua de faucher ses ennemis en cherchant le seigneur Lindor. Elle l'aperçut plus loin, l'épée levée, cherchant quelque chose - ou quelqu'un - du regard. Shalyna ne donnait pas cher de la peau de son seigneur dans ces conditions. Ils devaient reculer, éviter les pertes ! En avançant ils ne faisaient que filtrer certains ennemis qui revenaient dans leur dos. Si l'avancée continuait, il n'y aurait bientôt plus d'Elfes pour la contrer. Ils n'étaient pas assez nombreux. |
| | | Learamn Agent de Rhûn - Banni du Rohan
Nombre de messages : 1075 Age : 25 Localisation : Temple Sharaman, Albyor Rôle : Esclave au Temple Sharaman, Agent de la Reine Lyra, Ex-Capitaine du Rohan
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 25 ans -:
| Mer 8 Avr 2020 - 14:30 | | Le combat était désormais engagé. Gondoriens et Elfes se heurtant à la masse enragée de Balchoth. Les Occidentaux étaient sans nul doute de meilleurs guerriers, mieux équipés et organisés mais ils souffraient grandement face à la furie sanguinaire de la Horde Féroce. Cette dernière remplissait son rôle à merveille; l’avant-garde n’avait pas été envoyée pour percer les rangs adverse et réaliser une avancée significative mais bien pour harasser leurs ennemis; les épuiser dans un combat violent avant que la seconde vague, comprenant les soldats d’élite de Sharaman, ne vienne les heurter de plein fouet pour prendre le dessus sur des adversaires déjà affaiblis. Zadek observait la bataille depuis le promontoire où se trouvaient les officiers du Rhûn, juchés sur leurs chevaux. Après avoir réorganisé l’infanterie qui se préparait à l’assaut et devait faire face à de régulières volées de flèches, il avait quitté les bois pour rejoindre Hûliân pour organiser la suite des opérations. L’Aigle Noir était impassible, son regard sage et déterminé dirigé en direction de la mêlée en contrebas. Les clameurs et cris de douleurs montaient jusqu’à leurs oreilles dans une symphonie mortelle étrangement harmonieuse aux oreilles du Taïpan du Désert. Son supérieur fronça alors les sourcils en voyant qu’une poignée de cavaliers ennemis avaient chargé d’une manière suicidaire dans l’espoir de créer une brèche pour atteindre leur position et frapper le commandement Rhûnien. Zadek eut un rictus méprisant. Quelle arrogance! Ces Gondoriens se voyaient ils vraiment si supérieurs qu’ils pensaient pouvoir traverser les rangs orientaux avant de défier la fine fleur de l’armée de Sharaman dans un nombre aussi ridicule. Bien entendu, leur ardeur fur rapidement contrariée par la cohorte de Balchoth qui n’en demandait pas tant pour occire de l’Occidental. Malgré leur sauvagerie, il y avait bien une chose qu’il appréciait chez ses hommes et femmes qui combattaient à leur côté; il s’agissait de leur dévouement total à la cause qu’il défendait. Sharaman n’avait pas même eu besoin d’user de la manipulation, de formuler des promesses intenables ou contenter de les rameuter avec toutes autres sortes de galimatias inutiles; non, leur souverain s’était simplement contenté, avec grand talent, de révéler quel potentiel avait leur peuple s’il décidait de faire front ensemble face à l’envahisseur afin de rétablir l’honneur de la nation. L’un des cavaliers fous s’était pourtant relevé au sein de la mêlée, se battant comme un lion pour sa vie alors que son cheval gisait mort un peu plus loin. A défaut d’être intelligence, le bougre ne manquait pas de courage. Une qualité que Zadek appréciait mais qui ne suffirait pas pour le sauver. Hûliân lui demanda alors “d’achever le travail”. “A vos ordres mon Capitaine.” Répondit sobrement son subordonné. Avec un léger sourire, Zadek dégaina sa lame courte et incurvée caractéristiques des guerriers de l’Est. L’heure était enfin venue pour lui d’entrer dans la danse, de faire couler le sang des Gondoriens dans leur propre royaume; le moment qu’il avait tant attendu. Sans un mot de plus, ni cri de guerre; Zadek éperonna sa monture et fila à toute vitesse en direction du Gondorien déjà en difficulté face aux Balchoths. Il avait reçu l’ordre de finir le travail et d’endiguer la menace qui se trouvait trop proche du commandement, il ne laisserait pas des sous-fifres de l’armée accomplir cette noble tâche. Il hurla donc dans son dialecte natal: ++ “Laissez le-moi! Celui-ci appartient à la Garde de Sharaman”++Alors qu’il s’approchait à toute vitesse de son ennemi, il remarqua son visage juvénile. Ce n’était qu’un gamin, qui avait décidé de s’engager pour défendre les siens; tout comme lui-même l’avait fait bien des années plus tôt. Zadek eut un moment d’hésitation mais il fut de bien courte durée; il avait pris l’habitude de ce genre de choses. Il était là pour accomplir sa mission. Arrivé à sa hauteur, il asséna un premier coup de son épée mais sa cible parvint l'éviter en bondissant sur le côté. Le Taïpan du Désert émit un grognement de mécontentement et fit faire volte-face à son cheval. Le Gondorien n’aurait pas autant de chance lors de la seconde tentative. The Young Cop |
| | | Contenu sponsorisé
| | | | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|