II ne peut y avoir qu'un Roi sous la Montagne [RP Gundabad]

- « Messire elfe, peut être est-ce trop présomptueux de nous penser capable d’aller aussi près de la montagne, vous n’êtes pas sans savoir que nombre de patrouilles de redoutables archers gobelins rodent près des pentes ! Quand ce n’est pas de terribles Uruk ou autres chauves-souris maléfique ! J’avais plus dans l’idée que nous allions vers les flancs de vallée pour trouver d’éventuels éclaireurs gobelins et leur campement. Mais enfin il est vrais que si nous arrivons à endommager ce camp ce serait un problème en moins pour les nains quand ils partiront à l’assaut... »


C'était la première fois que Thassael aller collaborer avec un homme, par le passer, il avait déjà entendu parler du courage et de la vaillance des hommes.
Thassael s'apprêter a approuver ce plan d'action quand un nain surement l'un des gardes du campement s'avança auprès d'eux et leur dit.


"-Holà, guerriers. Je n'ai pas pu m'empêcher d'entendre une partie de votre conversation. Ou bien si, j'aurais pu m'en empêcher mais c'est mon devoir en tant que garde de garder l'oeil ouvert et l'oreille attentive voyez-vous. C'est bien courageux ce que vous planifiez là, mais vous êtes au sein d'une armée organisée pas d'une bande de brigands au cœur d'or. Cela n'aidera personne d'avoir des justiciers héroïques qui partent en mission suicidaire. Si vous voulez vraiment vous rendre utiles, allez demander des ordres aux officiers."

Il est vrai que l'armée naine est organisée, mais Thassael lui n'en fait pas partie, il ne reçoit ses ordres de personne ici comme il n'est pas non plus sous contrat de mercenaire avec les nains, les dalite ou même les rohirrims. Quand soudain un bruit le ramena rapidement a la raison un bruit grave et sourd se fit entendre dans la vallée, c'était les tambours de guerre de ces sale peau verte. Ils semblent être encore plus combatif, comme s'ils appelaient les nains pour une bataille finale afin de savoir qui sera le maitre de la montagne.


Le milicien fini par convaincre Thassael.
- « En effet » enchaîna le Dalite « je pense cela plus prudent d’aller demander aux personnes qualifiées, vous savez mon officier m’a donné la permission, mais sûrement car il était trop occupé à d’autres pensées, ou par peur de décevoir le sire Elfe. Nous devrions aller voir du coté des nains si ils ont quelque chose pour nous, ou juste patrouiller autour du camp avec vous messire nain, j’en serais satisfait et ravis ! » se tournant de nouveau vers Thassael « cela vous va messire Elfe ? Je pense que vos yeux ne devraient pas être de trop pour percer la sombre nuit environnante, et puis nous pourrions parler de nous... j’en ai peut être trop vus aujourd’hui, j’avouerais qu’un peu de calme me ferait du bien si vous voyez ce que je veux dire.. »


L'elfe approuva d'un léger hochement de tête ce que le milicien venait de dire.
<< Bon d'accord, je comprends votre situation, nous ferions mieux de nous tenir prêt car à entendre ce vacarme les hostilités ne vont pas tarder à reprendre. Je vais trouver un endroit en hauteur d'où je pourrais surveiller les alentour au cas où. Venez avec moi milicien où aller voir votre hiérarchie >>.

-En effet, l’endroit me paraît assez avantageux. Mais on risque d’avoir assez froid, on devrait au moins aller chercher les couvertures pour nous maintenir un peu plus au chaud.

Répondit l’elfe. Bénéthor acquiesça d’un hochement de tête en souriant.

-Je vais y aller en vitesse, mon pas est plus léger, j’irai plus vite que toi et il faut que l’un de nous reste pour garder un œil.

Le rôdeur n’eut guère le temps de répondre que Isil était déjà partie vers le campement en vitesse.
Le Dunadan regarda autour de lui, sa vision était assez restreinte à cause de l’obscurité et les épais flocons de neige commencèrent peu à peu à s’estomper.

Il décida de creuser un trou pour y placer les couvertures afin d’éviter d’avoir trop froid durant la nuit même si elle allait être rude.
Les tambours battaient encore et encore, mais Bénéthor était confiant. Surtout après le massacre évité de justesse au campement. Peu importe l’avancée, cela paraissait être un pas de géant pour l’homme, même s'il savait que les armées de Baltog à l’intérieur de la montagne était bien supérieur en nombre que tous les nains, hommes et elfes présents dans la vallée, cela faisait déjà un avant poste en moins !

Une fois le trou creusé, le Dunadan jeta un regard sur la montagne et ensuite sur la vallée, même si la vue était réduite, il admira le paysage enneigé qui ne le dépaysait pas tant que ça finalement. Il fut tiré de ses pensées par la voix d’Isil :

-Ce sera mieux en effet ! Tien une couverture et j’ai pris des rations également.

Bénéthor s’installa à son tour sur sa couverture et regarda l’elfe qui avait l’air perdue dans ses pensées à son tour.

Il l’a regardé et lui dit :

« Tout va bien ? Tu as vu ou entendu quelques choses ? »

Sur ces mots, le Dunadan resta sur ses gardes en attendant la réponse d’Isil.

Isil

Enroulé dans la couverture de couleur brune, le regard perdu vers le ciel, le Dunadan me regarde avec un air anxieux et tendu.


- Tout va bien ? Tu as vu ou entendu quelques choses ?

Je baisse mon visage et contemple mes pieds et la terre froide et dure l’espace de quelques secondes.

* Devrais-je lui parler de mon père ? De ma mère ? De la quête que je me suis donnée à le retrouver ? *

Je relève mon visage vers Bénéthor et l’observe un moment. Ses yeux marron - vert me déstabilise, son air inquiet me touche au plus profond. Il a vraiment l’air de s’inquiéter.

* Va-t-il m’écouter ? Va-t-il me comprendre ? Ou au contraire, va-t-il trouver ça absurde et me juger ? Moi l’elfe orpheline de père *

Je plaque un sourire machinalement sur mon visage malgré les émotions dans mes yeux qui me trahissent.

- Non, je n’ai rien entendu ni rien ressenti. Je pensais à ma mère, j’espère que tout se passe bien pour elle.

Avec le temps passé ensemble, je sais qu’il pourrait voir dans mon regard que je ne vais pas totalement bien et que je me pose beaucoup de questions. Je décide donc de détourner le regard avant de lui parler d’une voix presque tremblante.

- La nuit touche bientôt à sa fin, nous devrions faire un dernier tour de garde et rejoindre notre compagnon de route Gröm pour la suite des événements.

Reprenant doucement mon aplomb, je me relève et fourre la couverture dans le sac trouvé un peu avant dans la tente.

Je jette un coup d’œil discret vers Bénéthor avant de lui tourner le dos pour contempler la vallée enneigé le temps qu’il remette sa couverture dans le sac également et en profite pour respirer un grand coup et me concentrer sur la mission.

Le capitaine s'inclina devant l'elfe en signe de remerciement et tendit les mains pour prendre les deux tasses pour lui et son compagnon. Lorsque son regard se posa sur le contenu brûlant, il tenta tant bien que mal de cacher sa surprise. Ce qu'il espérait être un rhum ou un vin chaud, ou éventuellement un café suffisamment épais pour y faire flotter une enclume, s'était avéré être une toute autre chose. Une tisane. Elfique. Il préférait encore affronter un régiment de gobelins que boire ça. Mais le geste venait du coeur et chaque source de chaleur était la bienvenue par cette nuit glaciale. Il s'éloigna, laissant l'homme et l'elfe seuls.

Heureusement pour eux, aucun ennemi n'était apparu à l'horizon pendant leur garde. Le subterfuge avec les bannières des hommes-gobelins avait dû fonctionner. Seul le bruit incessant des tambours indiquait que Gundabad ne dormait pas, et que malgré leurs efforts vaillants l'ennemi était nombreux et prêt à combattre jusqu'au bout.

Une fois leur dernier tour de garde terminé, ils rejoignirent le capitaine qui s'était endormi, la tisane à moitié terminée dans la main. Il ne leur fallut que quelques instants pour rassembler leurs affaires et quitter le campement alors que l'obscurité laissait doucement place aux nuances de gris. Gröm jeta un dernier coup de son oeil unique en arrière à l'endroit où son ami Dromli avait perdu la vie.

* * *

Le garde qui avait déconseillé à Thassael et Draek de se lancer dans une aventure suicidaire eut pitié de ce dernier et les invita à les suivre jusqu'à un feu, où il leur offrit un peu de saucisson, du pain sec et du vin chaud. Au bout d'un moment il leur indiqua:

-Je vais devoir refaire un tour de garde, mais si c'est des ordres que vous cherchez, vous devriez aller du côté de la tente royale, sans pour autant essayer d'y entrer haha. J'ai entendu que les grands seigneurs y sont réunis en conseil depuis plusieurs heures à présent et qu'ils ne tarderont pas à sortir faire une annonce. On en saura sans doute davantage à ce moment-là sur ce qui nous attend, et c'est quoi le plan pour faire ces putains de tambours. Allez, bon courage à vous!


* * *

Le chemin choisi par Gröm était difficile et dangereux. Dans la grisaille pré-matinale, les sens étaient facilement trompés, et ce qui semblait être un appui sûr pouvait finir en chute dans le vide. Heureusement qu'ils avaient une elfe avec eux, mais même cette dernière n'était pas entièrement insensible à la fatigue ni au coup qu'elle avait reçu sur la tête.

Le vent s'était levé, menaçant de les souffler du flanc de la montagne, et glaçant chaque os dans leurs corps. Ils regrettaient déjà d'avoir quitté la sécurité douteuse du campement des hommes-gobelins.

Le soleil devait être déjà levé, mais aucun rayon de lumière n'arrivait à percer les nuages épais qui semblaient jamais quitter la capitale de Baltog. Gröm finit par s'arrêter, et s'asseoir sur un rocher, essoufflé. Il regarda autour de lui, perplexe.

-Elle devrait être quelque part ici. D'après mes calculs. Rah...

Il baissa les bras, frustré.

-Peut-on vraiment parler de calcul?! Des estimations, basées sur des suppositions, basées sur des légendes de l'époque où le Père des Nains régnait encore sur ces terres. C'était peut-être juste l'espoir d'un vieux fou.

C'est à ce moment là que Narvi, son compagnon plus âgé, prit la parole.

-Connaître les légendes de son peuple ce n'est pas de la folie, Gröm. Notre histoire, notre mémoire, c'est le fer avec lequel nous sommes forgés.

Premier Nain il était, Première Porte il bâtit,
Porte entre Soleil et Nuit,

Maître rôdeur, dame elfe, sauriez-vous nous indiquer le Nord malgré l'absence du soleil?

Lorsqu'ils réussirent à se situer, Narvi sourit.

-Entre Soleil et Nuit. Entre l'Est et l'Ouest. Regarde la pierre sur laquelle tu t'es assis, capitaine!

En effet, Gröm semblait avoir instinctivement choisi un siège qui se différentiait des autres rochers. Cette pierre là était presque plate et quasi-circulaire. Lorsque le capitaine en descendit et se mit sur un genou en l'inspectant de près, il s'exclama à son tour:

-La rune de la lune est inscrite dessus! Isil, Bénéthor. Une autre pierre semblable doit se trouver dans les alentours, avec la rune du soleil. Il faut la trouver!

Ils finirent par tomber dessus, à quelques dizaines de pas plus loin, plus bas dans la vallée.

-Hm. Et maintenant? Je ne vois toujours pas la porte...

-Prenons ta corde, Gröm. Maître rôdeur, tenez en un bout du côté de la pierre de lune, et vous dame elfe, tirez l'autre jusqu'à la pierre du soleil. La porte devrait se trouver au point central entre les deux

C'est ce qu'ils firent, mais lorsque les deux nains se placèrent au centre de la corde, ils n'y trouvèrent qu'un éboulis de roche. Gröm sortit une pioche de son sac, et se mit à frapper dans les pierres. Il travaillait dans le silence. Soudainement, à la place du bruit sourd de la roche heurtée par le métal, un autre retentit. C'était comme le son pur d'un marteau heurtant une grande cloche. Des étincelles bleues volèrent dans l'air et le capitaine leva sa pioche fendue, bouche-bée. Ce qui semblait être le coin d'une arche faite d'une pierre ou d'un métal depuis longtemps oublié venait d'être dévoilé à leurs yeux. La pioche n'avait laissé aucune trace dessus.

Premier Nain il était, Première Porte il bâtit,
Porte entre Soleil et Nuit,
Eternel passage des Nains,
Hantera les rêves des Fils de Durin.


Venez! Aidez-nous à enlever cet éboulis!

Isil

Le dernier tour de garde fut rapide, les alentours sont toujours calmes malgré le vacarme incessant des tambours qui tremble sous nos pieds.
Arrivé au campement, je repère Gröm endormie avec la gourde de tisane dans ses mains, je peux voir sur son visage la fatigue, malgré tout, il va falloir avancer.

Une fois nos affaires rassemblées rapidement, nous nous sommes mis en route.
La journée nuageuse prend doucement la place à de la nuit glaciale, de gros morceaux de coton occupe tout le ciel, ne laissant passer aucun rayon de soleil, qui pourtant, nous aurait été bénéfique pour le moral.

La route que nous empruntons est instable, entre la neige nous laissant qu’entrevoir le chemin, les pierres glissantes, celles qui ne sont pas bien incrustées au sol et qui pourrait nous lâcher pour tomber dans une chute vertigineuse, sans compter le froid qui rend nos mouvements moins fluides et la visibilité réduite de ce jour nuageux.

* J’espère qu’avec la fatigue, personne ne tombera dans ce vide qui nous tueraient sans pitié. *

Je mesure chaque pas à fin d’éviter de glisser et de me rompre les os.
Le vent décide de nous mettre à l’épreuve en se mêlant à la partie du jeu mortel auquel nous faisons face, rendant l’avancée encore plus difficile.

Assis sur un rocher avec un air frustré, le nain désespère à ne pas trouver cette porte.


- Elle devrait être quelque part ici. D'après mes calculs. Rah...

* On a peut-être loupé quelque chose.. Un indice certainement ? *

Je regarde autour de moi à la recherche du moindre détail pouvant nous aider pour ne pas rester aussi exposé et prendre le risque de perdre encore des vies.

- Peut-on vraiment parler de calcul?! Des estimations, basées sur des suppositions, basées sur des légendes de l'époque où le Père des Nains régnait encore sur ces terres. C'était peut-être juste l'espoir d'un vieux fou.

Narvi prend la parole à ce moment-là.

Connaître les légendes de son peuple, ce n'est pas de la folie, Gröm. Notre histoire, notre mémoire, c'est le fer avec lequel nous sommes forgés.
- Premier Nain, il était, Première Porte il bâtit,
Porte entre Soleil et Nuit,
- Maître rôdeur, dame elfe, sauriez-vous nous indiquer le nord malgré l'absence du soleil?

Je ne perds jamais de vu le nord, je pointe alors mon doigt vers celui-ci et après quelques secondes, le nain sourit.

- Entre Soleil et Nuit. Entre l'Est et l'Ouest. Regarde la pierre sur laquelle tu t'es assis, capitaine!

La pierre a la rune de lune gravée dessus.
Je m’accroupis pour toucher du bout des doigts la pierre froide.

Narvi nous demande donc de rechercher une pierre semblable avec une rune du soleil gravée dessus.
Tournant sur moi-même, je regarde après une pierre plate, je commence à redescendre la vallée et en posant mon pied sur une surface fort plate, même trop plate pour être naturel, je m’arrête et à ce moment-là Bénéthor frotte la neige pour apercevoir un soleil dessus.
Il appelle Narvi et Gröm pour qu’ils confirment que c’est bien ce que nous cherchons.


- Hm. Et maintenant ? Je ne vois toujours pas la porte...

Gröm regarde dans tous les sens, à la recherche d’une porte quand Narvi reprit la parole.

- Prenons ta corde, Gröm. Maître rôdeur, tenez en un bout du côté de la pierre de lune, et vous dame elfe, tirez l'autre jusqu'à la pierre du soleil. La porte devrait se trouver au point central entre les deux

Je prends un bout de la corde et la tenant de bout à bout, les nains se trouve au centre face à un éboulis de roche. Il sort une pioche avant de taper dessus, des étincelles bleu et un bruit de marteau suivis de sa pioche fendu en deux, il ne  comprend pas ce qu’il ce passe.

- Premier Nain il était, Première Porte il bâtit,
         Porte entre Soleil et Nuit,
         Eternel passage des Nains,
         Hantera les rêves des Fils de Durin.
- Venez! Aidez-nous à enlever cet éboulis!

À grande enjambée, je les rejoins, ainsi que le Dunadan, on commence par retirer les pierres les plus hautes, évitant un éboulement qui nous blesserait ou pire, nous emporterait dans le vide.

Pendant plus d’une heure et un travail acharné, on voit enfin l’arche au complet, une frasque finement gravée la recouvre, le contraste avec le reste des pierres est flagrant. C’est vraiment magnifique.

Je regarde Bénéthor, qui lui aussi observe cette porte.
Il ne reste plus que quelques pierres pour que la porte soit entièrement accessible.

Je referme un peu plus ma cape sur moi avant de continuer à déblayer.


Après avoir fait rouler les dernières pierres sur les côtés, une magnifique porte avec des runes naine ainsi que deux haches entre croiser avec sur le dessus un tronc de chêne.

Tous à l’arrêt devant la porte que l’on croyait n’être qu’une légende, nous l’observons en se demandant ce qu’il se cache derrière.