Nombre de messages : 27 Age : 26 Localisation : Nimes
Mer 16 Nov 2022 - 20:05
Alors que le prince Orwen accompagna en personne Thassael à l'infirmerie du camp, l'elfe commença déjà à reprendre ses esprits, sur un cheval qui n'était pas le sien avec un homme à la longue chevelure qui tenait le mors de son destrier. Tout était flou, incapable de bouger ou de parler et avec trois douleurs insupportables au niveau de l'abdomen et dans des conditions difficiles. Les Rohirrims parvinrent tant bien que mal a amené l'elfe à l'infirmerie du campement ou commencer déjà à s'amasser les blessés venus de tous le champ de bataille. Une fois dans l'hôpital de campagne après plusieurs minutes encore inconscient Thassael se réveilla. Un terrible mal de tête vain accompagné un réveil très difficile. L'elfe pouvait voir les yeux de chaque infirmière s'attarder sur lui durant plusieurs secondes comme si elle n'avait jamais vu d'elfe avant. Alors que l'une d'elles s'avança pour s'occuper de lui, elle lui retira d'abord les trois flèches brisées de son abdomen, Thassael la regarder d'un air froid et implacable comme si la douleur n'existait pas même s'il suait à grosse goûte tant la douleur était insuportable. Peinant a retirer son armure qui ne lui avait été d'aucune utilité.
"Sa risque de piquer, mais vous avez fait le plus dur" l'infirmière presser par le temps se dépêcha de soigner les trois plaies encore saignantes.
Elle sortit ensuite de son tablier des bandages. Mais Thassael la devança, il avait encore sa sacoche, et sortie des bandages elfique de bien meilleur qualité ainsi que des plantes médicinale cueille à Fondcombe que Belae lui avait donné avant qu'il ne parte à Gundabad, même a des centaines de lieux, elle continuait de veiller sur lui. Thassael tendit les bandages et les herbes a l'infirmière et lui dit "gardez en aussi pour un autre blesse, je n'ai pas l'intention de revenir ici". L'infirmière s'exécuta et repartie de si tôt tant le nombre de blessés ne cesser d'affluer. Thassael toujours allongé, commencé déjà à sentir les effets curatifs les plantes agir et la douleur s'estompa.
Le noir, j’étais entourée des ténèbres. Mon corps me fait souffrir, ma tête est sur le point d’exploser.
Je ne vois rien et mon corps refuse de bouger, de m’obéir. Pourtant j’entends du bruit, du métal qui s’entrechoque, des cris, des lamentations. Je sens également des odeurs, du sang, beaucoup de sang.
* * Que ce passe-t-il ?! *
D’un coup, les dernières minutes avant de sombrer dans les ténèbres me reviennent en tête. La guerre, les hommes-Gobelins, j’ai reçu un violent coup sur le crâne, je dois être inconsciente.
J’ouvre les yeux d’un coup, ressentant une douleur équivalent à un étau qui entoure mon crâne, je vois flou et quelque chose bloque la vue, je peine à essuyer mon visage couvert de sang avant de reprendre peu à peu mes esprits.
Le bruit de la guerre revient en force me provoquant une énorme douleur dans le crâne. Prenant appui sur un rocher, j'aperçois quelqu’un devant moi en train de combattre, ma vue reviens peu à peu et j'ai pu enfin voir que c’est Bénéthor qui est en difficulté, voire dans une situation désespéré face à son adversaire.
Je rassemble mes forces avant de faire un pas très chancelant vers lui, je sors ma dague et titube, je n’arriverai pas à marcher jusqu’à lui… Je n’arriverai pas à le sauver…
* * Non, je ne peux pas l’abandonner, pas maintenant, pas comme ça, je ne me le pardonnerai jamais ! Quitte à y laisser la vie, je dois le sauver ! *
Prise d’adrénaline, je me jette de toutes mes forces vers l’homme-gobelin et tend mon bras avec ma lame en avant et en visant ses genoux, mais je le loupe et dans un dernier effort, je lui tranche les tendons à l’arrière des pieds le faisant s’écrouler en avant.
Bénéthor tourna les yeux une seconde vers moi, surpris avant de ce relevé et de donnée un coup fatal à son ennemi.
Voyant qu’il n’était plus en danger imminent, je fis un sourire avant de replonger dans les ténèbres.
Au moins, si je meurs maintenant, je l’aurai sauvé d’une mort certaine.
Dernière édition par Isil le Mar 7 Mar 2023 - 14:09, édité 2 fois
Bénéthor Rôdeur du Nord - Ami des Nains
Nombre de messages : 95 Age : 29
Mer 16 Nov 2022 - 22:02
La mort de Dromli affectait le rôdeur même si il ne le connaissait pas personnellement , chaque perte dans cette bataille était pour lui une souffrance. Il en venait presque à regretter de ne pas être resté auprès de ses parents et de ne pas avoir suivi les conseils de son père concernant son éducation militaire.
Il était au moins fier d’avoir pu sauver la vie de Isil qui peu à peu avait de l’importance à ces yeux. Il n’eut pas le temps de rêvasser trop longtemps car un orc le dépassant de presque un demi mètre se mit face à lui. C’était le chef du campement qu’ils étaient en train d’attaquer avec ses compagnons.
La créature donna des coups d’épée puissant et le Dunedain commença à faiblir , les bras endoloris par le combat et les blessures. Il recula de quelques mètres mais l’allonge de la bête ne lui laissait aucun répit. Entre deux parades , il essaya de croiser un nain du regard cherchant de l’aide mais ces derniers étaient bien trop occupés avec l’ennemi et Isil était toujours adossée au rocher sur lequel il l’avait déposée.
L’épée de la créature tournoyait dans les airs et il n’y avait pas l’ombre d’une faille dans les coups de son adversaire pour que Bénéthor le blesse. Soudain , il trébucha à son tour sur une pierre et se retrouva à la merci de l’homme gobelin.
Le Dunedain ferma les yeux une fraction de secondes attendant sûrement le coup de grâce qui allait lui être asséné.
Bénéthor entendit un cri de douleur terrifiant et en ouvrant les yeux , il vit le chef des hommes gobelins a genoux face à lui et Isil était juste derrière la créature une dague en main à plat ventre sur le sol , le rôdeur ne se fit pas prier et trancha d’un coup sec la tête de la bête qui roula sur le sol dans une flaque de sang noire.
Il s’appuya quelques secondes sur le manche de son épée à genoux pour reprendre son souffle . Bénéthor se rua ensuite sur l’elfe qui avant de fermer les yeux lui lança un sourire. Le Dunedain s’agenouillât a coté de Isil pour tenter de la réveiller et en finir une bonne fois pour toute avec ce maudit campement.
Il caressa doucement la joue de l’elfe encore étourdie avant qu’elle entrouvre légèrement les yeux et lui dit
-Isil , je ne te remercierai jamais assez de m’avoir sauvé la vie mais par pitié même si tu dois puiser dans les dernières forces qu’il te reste ouvre les yeux et aide moi à en finir et portons secours ensemble au Capitaine Gröm avant qu’il ne soit trop tard. Ouvre les yeux je t’en supplie.
Sur ces mots , Bénéthor espérait que l’elfe se relève ou du moins lui réponde , il était tellement inquiet pour elle et aussi pour les deux nains qui continuait à se battre côte à côte face à l’ennemi.
Learamn Agent de Rhûn - Banni du Rohan
Nombre de messages : 1078 Age : 25 Localisation : Temple Sharaman, Albyor Rôle : Esclave au Temple Sharaman, Agent de la Reine Lyra, Ex-Capitaine du Rohan
D’un coup puissant, Gröm Oeil-de-l’Aigle planta sa hache dans le crâne de son dernier ennemi. Il y eut un craquement accompagnant l’expression de surprise de l’homme gobelin, son visage figé à jamais avec ses yeux ecarquillés et sa bouche entrouverte trahissant la peur qui avait gagné son coeur lors de ses derniers instants. Combattre ce genre d’adversaire avait toujours été une expérience troublante pour l’officier nain. Contrairement à leurs alliés gobelins, leurs traits étaient à bien des égards similaires à ceux des Naugrims mais à la fois assez différents pour instaurer une sorte de malaise à chaque fois que leurs routes se croisaient. Le Capitaine se redressa en essuyant le tranchant de sa hache sanguinolente sur les guenilles du cadavre. Plus loin, Isil et Bénéthor étaient parvenu à prendre le meilleur sur le chef du campement ennemi; Narvi était derrière, se tenant le front qui avait été légèrement entaillé. Dromli, quant à lui, gisait sur le rebord d’un grand rocher. Gröm réprima un juron et s’empressa de rejoindre son compagnon mais il ne peut que constater les irréversibles dégâts. Un coup d’épée avait eu raison du plastron léger de l’éclaireur, sang et boyaux s’étaient déversés en masse. Son âme avait quitté son corps depuis plusieurs minutes. D’une main sûre, qui avait répété ce geste bien trop de fois au cours des dernières décennies, Gröm ferma les yeux de son défunt ami. Il emprunta sa lame d’une main et saisit sa longue barbe d’une autre. D’un geste sec, il en sectionna la moitié et laissa tomber au sol ses longs poils rugueux et humides de sang. Narvi l’imita quelques secondes plus tards et durant un long moment, les deux Nains restèrent silencieux, sans prêter attention à Bénéthor ou Isil, se rémémorant les nombreux souvenirs qu’ils avaient partagé: du départ d’Erebor jusque aux longues semaines passées en territoires ennemies en passant par la bataille de Therkâ Nalâ. Au bout de plusieurs minutes, Gröm déclara d’une voix rauque:
“Mort pour la libération de Gundubanâd. Il n’aurait pas pu rêver d’une meilleure fin. Les portes des cavernes de Mahal sont déjà prêtes à s’ouvrir pour de tels héros.”
Il se pencha et ramassa une lourde pierre qui se trouvait non loin. Délicatement, il la déposa sur la poitrine de Dromli. Nul repos éternel n’était garanti pour un nain, tant que son corps ne se retrouvait pas sous la roche. Au bout de quelques minutes ils finirent par recouvrir la dépouille.
“Dromli fils de Tholin. C’est avec honneur, pour reprendre notre ville sacrée que tu es tombé. Puissent les esprits des Sept Pères guider ton âme jusqu’au coeur des cavernes e Mandos.”
Le calme revenu dans la vallée et la fin temporaire des affrontements avaient permis à Gröm et Narvi de se recueillir mais la bataille était loin d’être fini. Gröm s’approcha finalement de Bénéthor et d’Isil, toujours inconsciente.
“Vous avez combattu vaillamment Homme du Nord.”
Il hésita un moment et observa l’elfe. “Elle aussi. Continua-t-il. L’infirmerie est en contrebas si vous jugez cela nécessaire mais la mission est encore loin d’être terminée. N’oubliez pas Bénéthor, la réussite de cette guerre dépend de notre vigilance sur les montagnes et avec la mort de Dromli, nous manquons d’hommes. Et si nous ne sommes pas de ce côté de la montagne quand notre escouade envoyée au coeur de la montagne nous ouvrira la voie d’entrée, alors la bataille sera perdue ”
Le mal qui rongeait Isil était incertain mais Bénéthor se retrouvait désormais face à un choix cornélien. Se rendre à l’infirmerie pour ne prendre aucun risque et laisser seul Gröm pour l’importante mission qu’il avait promis de réaliser. Ou bien suivre l’officier nain tout en espérant que la blessure d’Isil ne s’aggraverait pas.
Le Roi Gudmund avait été touché lors de son affrontement avec Garmuz. Une blessure, certes moins grave que ce que certains avaient pu craindre, mais qui devait rapidement être traitée pour éviter toutes complications. Deux de ses gardes royaux l’avaient immédiatement redressé, enroulant ses bras autour de leurs larges épaules pour l’aider à se tenir debout et se diriger vers l’infirmerie. “Le Roi est blessé! Le Roi est blessé! Faîtes place!”
De nombreux regards se tournèrent alors dans leur direction tandis que les gardes cherchaient à se frayer un passage au sein de la foule épuisée. Tous purent voir l’image d’un souverain touché, certes, mais toujours debout. Aidé par ses hommes les plus loyaux, il avançait pas à pas.
Ce ne fut qu’à son entrée dans la grande tente de l’infirmerie que ses jambes le lâchèrent et qu’il tomba à genoux devant son neveu. Thorvald était allongé sur une couchette, d’innombrables bandages entourant son abdomen et sa tête. Il respirait toujours mais si faiblement. D’un regard il interrogea l’un des médecins présent. “-Ses blessures sont profondes. -Thorvald est un grand guerrier et un homme solide. Si il reçoit les soins nécessaires, il chevauchera à nouveau à mes côtés. -Je vous assure que nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour stabiliser son état Votre Majesté.”
Gudmund se redressa alors avec un grognement. “Alors faîtes plus”
Le Râmekhturg traversait le campement au côté du Roi Thorik. Celui que l’on nommait le Maître de Gabilgathol s’était joint tardivement au combat avec ses hommes, quand le Roi avait décidé de porter secours aux troupes d’un capitaine Dwolin en difficulté au pied de la montagne. Des décennies plus tôt il avait guerroyé au côté de son père, le Roi Krohr et il découvrait désormais que la noblesse de la lignée des Rois d’Erebor habitait également le coeur du jeune Thorik. Dès ses premiers mois de règne, il avait réuni presque toutes les armées naines et avait lancé la campagne militaire la plus ambitieuse des Nains depuis bien longtemps. Et aujourd’hui il était sur le point de réussir son pari. La libération de Gundubanâd. Quand les coursives d’Erebor étaient parvenus à Tronjheim, demandant le soutien du Seigneur Ghomenar pour la coalition; le Râmekhturg n’avait pas hésité une seule seconde pour se porter volontaire et mener son bataillon vers le front. “J’ignore quel était le but de cette sortie des gobelins. Sûrement tester notre résilience, nous porter un coup et moral et donc repousser la mise en place effective du siège. -Nous les avons repoussé, certes, mais le tribut à payer fut lourd.”
Les hommes de la troupe s’écartaient devant le Roi, laissant le passage libre pour les deux seigneurs qui se contentaient de saluer de la tête ou d’un discret geste de la main leurs subordonnées. Beaucoup d’entre eux avaient perdu un ami, un frère et l’heure n’était pas encore aux grands discours mais au soutien discret et respectueux entre compagnons d’armes. Pourtant le Râmekhturg ne semblait pas satisfait de cette situation. “Mon Roi. Je crains fort qu’en continuant d’attendre, nous tombions dans le piège tendu par les peaux-vertes. La position de Baltog, au coeur de la Montagne, est bien confortable et la mise en place d’un interminable siège lui profitera sans doute. -J’en ai conscience. Mais nos guerriers doivent panser leurs plaies et reprendre leurs esprits avant que je ne les renvoie au front. D’autant plus que l’accès à la montagne nous est limité. La brèche a été scellée par la sorcellerie gobeline et les grandes portes de Gundabad son reputées inviolables. Je crains bien que tous nos espoirs reposent sur l’escouade du Capitaine Romo Coeur d’Acier; lui seul peut nous montrer la voie. -Et si ils échouent? Peut-être sont-ils déjà morts? Cela fait près de deux jours qu’ils ont gravi la falaise…Et si ils sont toujours en vie… Baltog n’est pas stupide, il se doute bien que des éclaireurs Nains se seraient mis en recherche d’une autre voie si nous n’attaquons pas. Les gobelins ne connaissent pas toutes nos galeries ancestrales mais ils ont conscience de leur existtence. Il nous faut agir. Ne leur laisser absolument aucun répit.”
Thorik s’arrêta un moment et son regard survola le campement alentour. “Tous ces guerriers m’ont suivi des quatres coins du continents. Ils sont prêts à mourir pour notre cause mais je ne peux pas les envoyer dans une opération suicide. Car c’est bien cela que vous proposez. -Pas pour les Id-Ursu Gabilgathol, Mon Roi. Envoyez moi et mes hommes au pied des portes de Gundubanâd et nous ouvrirons la voie.”
Thorik soupira. D’un côté son allié avait raison, seul une unité aussi prestigieuse que les Id-Ursu Gabilgathol étaient en mesure de faire de cette attaque un succès, de l’autre prendre le risque de sacrifier de tels éléments avant même d’avoir pénétré dans la montagne était un risque considérable.
“C’est un plan qui doit être discuté avec le conseil des seigneurs de la Coalition.” Répondit finalement Thorik.
Le regard noir, le Roi Gudmund s’avançait d’un pas décidé au milieu du campement. On lui avait transmis une coursive quelques minutes plus tôt annonçant la tenue d’un nouveau conseil de guerre dans la tente du Roi Thorik pour décider de la suite des opérations mais le souverain de Dale avait autre chose faire auparavant. Les Seigneurs Nains pouvaient bien attendre. Il s’arrêta finalement devant une petite tente, un peu à l’écart du campement. Elle était gardée par quatres gardes d’Erebor lourdement armés qui croisèrent leur hache en voyant arriver l’humain. Surpris, Gudmund haussa un sourcil interrogateur.
“Désolé, fit l’un des Nains, nous avons eu ordre de ne laisser personne entrer ici. -Un ordre. Rétorqua Gudmund sur un ton sec. Et qui donc a donné cet ordre? -Le Capitaine Thurdal. -Et vous savez bien sûr qui se tient devant vous maintenant? -Bien entendu votre Majesté. -Et donc entre un capitaine et un Roi, quel ordre a le plus de poids selon vous?”
Les gardes, quelque peu confus échangèrent des regards ahuris ne sachant pas trop ce qu’ils devaient faire sans se faire réprimander. “Laissez moi passer!” Insista le Dalite et les guerriers finirent par s’écarter.
D’un geste brusque il écarta le pan de la tente et observa le sinistre spectacle qui se tenait face à lui. L’intérieur était dénué de tous meubles, tapis ou même chaises. On avait simplement profondément planté un large poteau de bois sombre auquel on avait attaché une lourde chaîne qui remontait jusqu’aux chevilles et poignées de la silhouette avachie sur le sol. Garmuz se trouvait là au sol, sa jambe tordue d’une façon bien peu naturelle; l’articulation du genou avait été rudement mise à l’épreuve lors de son arrestation. Même une telle force de la nature ne pouvait ignorer une telle douleur. Gudmund le regarda un moment avec dédain, un regard mauvais que le fils de Baltog lui rendit volontiers quand il nota la présence de son ennemi. “Garmuz, fils de Baltog…Roi de Gundâbad. Cela fait-il de toi un prince? Un seigneur?”
Il s’approcha de son prisonnier, le dominant de toute sa hauteur. “Ou alors simplement la vermine monstrueuse que tu es.”
Il se mit à tourner lentement autour de Garmuz, faisant le tour de la tente jusqu’au feu qui crépitait de l’autre côté. “Un monstre qui pourrait pourtant se révéler utile. Seule raison pour laquelle tu es encore en vie.”
D’un geste sûr et expert, qui ne souffrait d’aucune hésitation, le monarque s’empara d’ue des broches posée au côté de feu dont il chauffa à rouge l’extrémité. Le visage fermé, il se tourna à nouveau vers son adversaire, la broche encore fumante à la main. “Alors dis moi Garmuz Baltogbaur; quels sont les pièges que papa nous a tendu dans la montagne? Et quelles sont les points d’entrées dans la cité?”
The Young Cop
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Dernière édition par Learamn le Sam 14 Jan 2023 - 15:35, édité 2 fois
Bénéthor Rôdeur du Nord - Ami des Nains
Nombre de messages : 95 Age : 29
Sam 3 Déc 2022 - 14:41
Bénéthor entendit un cri puissant suivi d’un bruit de craquement. C’était le capitaine Gröm qui venait de planter sa hache dans le crâne du dernier homme-gobelin qui se tenait face à lui et Narvi.
Il vit le capitaine se diriger vers Dromli qui malheureusement n’avait pas pu être sauvé par la flèche qu’avait décoché le rôdeur vers son bourreau. Gröm et Narvi se recueillaient sur le corps de leur ami sans vie et le Dunedain s’en voulait énormément de ne pas avoir pu sauver Isil et le nain d’Erebor.
Il entendit quelques mots du capitaine Nain au loin mais Bénéthor était préoccupé par l’état d’Isil.
Après quelques secondes de réflexion, il se rappela que l’elfe avait des plantes guérisseuses sur elle et qu’il avait déjà pu en bénéficier par le passé. Il fouilla la sacoche de cette dernière et trouva quelques plantes que lui même connaissait grâce à ses longs voyages entre Fondcombe et la Comté.
Les Elfes avaient un don pour trouver les bons remèdes à presque tout les maux.
Il fit un mélange de quelques unes de ces plantes et le donna à Isil encore à moitié assommée , tout à coup Gröm ce dirigea vers lui.
“Vous avez combattu vaillamment Homme du Nord.” Il hésita un instant et repris
« Elle aussi. L’infirmerie est en contrebas si vous jugez cela nécessaire mais la mission est encore loin d’être terminée. N’oubliez pas Bénéthor, la réussite de cette guerre dépend de notre vigilance sur les montagnes et avec la mort de Dromli, nous manquons d’hommes. Et si nous ne sommes pas de ce côté de la montagne quand notre escouade envoyée au coeur de la montagne nous ouvrira la voie d’entrée, alors la bataille sera perdue »
Le Dunedain fit un signe de la tête au capitaine d’Erebor et lui répondit
-Nous allons continuer à vous suivre capitaine. Je me sens coupable de la mort de Dromli et je ne veux pas me sentir responsable d’un autre massacre avant que vos renforts arrive.
Il regarda autour de lui et les cadavres d’hommes-gobelins gisaient en nombres ensuite il reprit la parole.
-Si vous le permettez Capitaine , je viens de donner à Isil un mélange de plantes qui devrait la remettre sur pied d’ici quelques minutes sans aucuns doutes, elle n’aura certes pas toutes ces capacités au combat ainsi que son agilité mais cela reviendra au fil du voyage. Je ne compte pas l’abandonner à l’infirmerie et je refuse de vous laisser aussi. Si ça blessure s’aggrave, elle pourra toujours rebrousser chemin mais je préfère qu’elle sache où nous allons et comment nous rejoindre si elle doit passer par l’infirmerie. Mais je pense que actuellement, les soigneurs doivent avoir fort à faire avant les combats qu’il y a eut dans la vallée. Nous continuerons ensemble mon capitaine.
Le rôdeur reprit son épée et son arc qu’il avait déposé sur le sol et souleva Isil en lui servant de béquille le temps qu’elle reprenne ses esprits.
Ensuite il attendit les directives de Gröm.
Tryon de Roncefort Baron des Montagnes Blanches
Nombre de messages : 77 Localisation : Ringlo Vale - Baronnie de Roncefort
Lun 12 Déc 2022 - 13:06
Garmuz le Maudit regarda le Roi Gudmund avec ses yeux sournois remplis de haine.
Il cracha au sol, et fut pris d'un rire dément.
Hahaha, tu veux effrayer un yrch habitué depuis l'enfance aux feux des forges infernales de Gundabad et à ses morsures ! J'aime le feu, fais moi brûler !
Pauvre Roi fou, tu t'es attaqué à Gundabad et je te promets que tu perdras tous ceux qui te sont les plus proches ici.
Je peux mourir, tu perdras tout ce qui t'est cher !
Nous, rejetons de Baltog, avons ce pouvoir de malédiction, et je te maudis toi et ta descendance!
Les rejetons de Baltog avaient ils un tel pouvoir? Ce pouvait être un ultime mensonge du rejeton, toujours était il que l'uruk princier semblait convaincu de son pouvoir, et cela était effrayant à voir et à entendre !
Il murmura de nouvelles paroles en noir parler à l'adresse du Roi les yeux convulsés.
Ulâm navel Pashilâm
Soudain, le colossal uruk en dépit de son articulation disloquée, secoua avec force le poteau auquel il était attaché, en vain, cependant le poteau trembla et l'on eut pu penser un instant que la sécurité entourant Garmuz n'était pas adaptée à une telle exception de la nature.
Il regarda fou de rage le Roi.
Tu as intérêt à me tuer maintenant, sinon, j'arracherai tes tripes et mangerai les yeux de tous ceux que tu aimes !
Il cracha sur les bottes du Roi et lui lança un regard fourbe et malsain.
Il pensait que son heure était de toutes les manières venue à moins d'un miracle, car les sbires et espions de Baltog auraient aussi tot fait de l'empoisonner pour qu'il ne révèle aucune information d'importance.
Zock-Dah devait se réjouir et rire aux grands éclats à l'idée de son rival terrassé et enchainé à un poteau comme un chien, à genoux devant le Roi Gundmund. Cela faisait grincer les dents pointues de Garmuz de savoir cela. Sa grande déception avait été de ne pouvoir arracher la tête de ce Roi de pacotille. Il n'aurait pas fallu que le Roi s'approche trop du massif Uruk car il aurait dévoré son visage pour lui laisser un souvenir avant de rejoindre l'au-delà.
Garmuz pourtant ne dirait rien quelles que soient ses tortures non pas par honneur dont il était dénué, mais parce qu'il voulait que Gundabad écrase ces hommes, ces nains, ces elfes, ces abominations, ces fous qui avaient osé défier le plus puissant Royaume orc des Terres du Milieu, les pics noirs qui faisaient frémir l'ensemble des hommes, et pour ce plaisir cruel, il était prêt à mourir !
Forlong Tribun Militaire d'Arnor
Nombre de messages : 3428 Age : 32 Localisation : En Arnor Rôle : Vieux loup au service du Royaume du Nord
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
Mar 17 Jan 2023 - 23:06
La guérisseuse jeta un regard irrité à Draek et retorqua:
-Plus agréable ?
Elle tourna ses bras vers lui ; le sang et autres liquides biologiques d’un patient qu’elle venait de traiter les recouvraient jusqu’aux coudes.
-On n’est plus au niveau de l’agréable.
Elle lava les bras dans une bassine. Ses traits s’adoucirent quelque peu et elle rajouta.
-Mais c’est vrai que cela pourrait aider à calmer les patients. Une tente remplie de blessés en panique ça n’aidera personne. Faites, faites, mais évitez de nous faire vomir. L’odeur des tripes s’associe mal à l’eau de rose.
L’infirmière s’en alla sur ces mots, laissant l’éclaireur finir de se reposer et commencer son travail.
C’ était une Dalite qui s’occupa de Thassael. Lorsqu’elle termina, elle regarda les bandages elfiques qu’il lui avait tendus, pensive :
-Un homme serait déjà mort avec ces blessures. Un nain serait sans doute inconscient avec une perte de sang pareille. C’est donc vrai ce que l’on raconte sur la résistance des Eldar...Mais ne soyez pas stupide pour autant. Vous n’êtes pas un dieu ni un héros des légendes d’antan. Si vous remontez sur une selle dans les semaines à venir vous allez réouvrir vos plaies immédiatement et vous vider de vos boyaux.
Elle lui avait serré les bandages fort autour de son ventre et de ses côtes, presque comme un corset rigide. Même une fois capable de se relever, l’elfe serait très limité dans ses mouvements par rapport à son agilité habituelle.
L’odeur des herbes elfiques attira l’attention de Draek, qui les détecta de loin grâce à son odorat son cible. Il y en avait certaines qu’il ne reconnaissait même pas...Lorsqu’il s’approcha, il put découvrir que l’homme allongé sur la couchette était le messager dont les flèches colorées avaient contribué à la réussite de la charge des Rohirrims.
-Bien, bien...mais ne vous sentez pas coupable. Vous combattez déjà dans une guerre qui n’est pas la vôtre, et Dromli savait ce qu’il risquait, comme nous tous. Celui qui a tué mon compagnon gît lui aussi sur le sol, décapité par votre lame, tandis que le vrai coupable, ce misérable ver de terre Baltog se cache dans ses cavernes. Il ne nous reste plus qu’à le dénicher.
Le nain caressa sa barbe raccourcie en signe de deuil et resta silencieux un moment avant de continuer :
-Votre présence ne sera pas de trop. Même si l’escarmouche est remportée, il n’y a aucun doute que des gobelins peuvent apparaître à n’importe quel moment pour patrouiller la montagne, espionner notre campement ou tenter un sabotage. Avec nos effectifs et notre état actuel, nous serions une proie facile...Alors il faut qu’on cache le plus longtemps possible à l’ennemi que nous avons pris contrôle de ce point. Commencons par rassembler les corps derrière un de des gros rochers, et cacher les traces de sang avec des pierres ou le peu de neige qu’il y a. Regardez aussi s’il y a un étendard ou autre insigne des hommes gobelins qu’on pourrait rendre bien visible afin de compléter le subterfuge.
Alors qu’il parlait, le ciel s’assombrissait. Le soleil qui de toute façon avait été invisible derrière les nuages qui recouvraient perpetuellement le Mont Gundabad s’était couché derrière les montagnes et la grisaille laissait place à l’obscurité. Gröm lâcha un nuage de vapeur de sa bouche.
-Cela nous laissera peut-être un moment de répit sans combattre. Mais ne vous méprenez pas...ces montagnes peuvent tuer de plus d’une façon. L’hiver est rude ici et la nuit tombe déjà. Nous ne pouvons pas risquer de faire un feu, et nous n’avons pratiquement pas de provisions. Vous êtes blessés, et nous sommes tous au bord de l’épuisement après une journée entière de bataille. Je ne le dis pas pour vous faire peur, ami du Nord, mais pour que vous compreniez que même à l’abri des lames ennemies nous combattons pour notre survie. Fouillez le campement pour trouver des vivres et tout ce qui peut nous tenir au chaud, et surtout veillez à ce que l’elfe ne meurt pas d’hypothérmie. Survivre la nuit et rester à l’abri des regards ennemis, voici notre but unique pour l’instant. La suite viendra à l’aube.
Gudmund ne pouvait pas nier le courage de l’orc. Il les combattait ces créatures depuis des décennies à présent, et il savait pertinemment qu’il était plus simple pour les nains et les humains de décrire les gobelins comme des créatures stupides, vicieuses et lâches. Mais la vérité était souvent différente ; Melkor avait infusé ces êtres avec du malice et de l’intelligence en parts égales. Quant au courage...la loi du plus fort régnait dans les cavernes de Gundabad et, contrairement aux royaumes des humains, les faibles et les lâches ne tenaient pas longtemps en haut de l’échelle sociale.
Le roi tourna le dos à l’orc, cachant le frisson involontaire qui avait parcouru son corps en entendant la malédiction qu’il avait prononcé, mais se retourna aussitôt en entendant Garmuz s’agiter et essayer de forcer le poteau qui le maintenait en place. Très lentement, il approcha le bout brûlant de la broche de sa propre botte, à quelques centimètres du crachat ignoble du prisonnier. Le roi regarda la salive de l’orc bouillir et s’évaporer sous la chaleur intense.
-Te tuer ? Non, je ne pense pas. Un prince de Gundabad...tu ne dois pas être très populaire. Je suis sûr que beaucoup de tes compatriotes seraient ravis de retrouver Garmuz fils de Baltog abandonné devant les portes de Gundabad, les deux jambes brisées, les doigts cassés, tes crocs que tu menaces si souvent d’utiliser arrachés. Impuissant, détruit, à la merci de tes rivaux. Oh oui, je pense que cela plairait à beaucoup d’entre eux de te voir comme ça.
La broche s’approcha dangereusement de l’entrejambe du prisonnier, qui pouvait à présent en sentir la chaleur insupportable.
-Ou mieux encore, que diraient-ils d’un prince castré ? Dis moi, Garmuz, le roi Baltog emploie t’il des eunuques à sa cour pour servir ses femmes ? Tu l’apprendras bientôt je pense.
Gudmund leva la broche au dessus de sa tête.
Membre des Orange Brothers aka The Good Cop
Learamn Agent de Rhûn - Banni du Rohan
Nombre de messages : 1078 Age : 25 Localisation : Temple Sharaman, Albyor Rôle : Esclave au Temple Sharaman, Agent de la Reine Lyra, Ex-Capitaine du Rohan
Zock-Dah réprima un cri de douleur alors qu’il versait le sombre contenu de son outre sur l’entaille sanguinolente qui barrait son torse. La blessure causée par le tranchant d’une hache d’Erebor était, heureusement, peu profonde mais bien impressionnante. Le coup du gâzat avait été puissant et son arme avait perforé l’épais plastron du Maître-Fouet jusqu’à sa peau luisante. Quelques centimètres de plus et il aurait eu les côtes brisées, les poumons perforés et le cœur tranché. Voilà ce qu’était la guerre, une affaire de centimètres. Lors de son retour sous la montagne à la suite de l’affrontement dans la vallée, de nombreux guérisseurs s’étaient précipités autour de lui pour s’occuper de ses plaies. Il les avait repoussés d’un geste, le général des armées de Gundabad ne pouvait apparaître affaibli devant ses troupes. La seule chose qui lui conférait de l’autorité sur ces soldats résidait dans le respect que ces derniers avaient pour la force. Afficher ainsi ses blessures, pouvait mener au délitement complet de l’armée qu’il avait sous ses ordres.
Pour l’aider à lutter contre la douleur, le gobelin but deux longues gorgées du même liquide sombre utilisé pour nettoyer sa plaie. Le breuvage s’écoula le long de sa gorge, provoquant une sensation de brûlure suivi d’une satisfaction éphémère. Finalement, seul un goût âpre subsistait au bout de quelques secondes. Sa tâche achevée, il se redressa avec un grognement et sortit de ses quartiers. D’un pas leste, il se dirigea vers le centre de la ville en ébullition. Des milliers d’habitants s’affairaient de tous les côtés, transportant armes et munitions vers les garnisons postées près des portes de Gundabad. Les armées de Thorik et ses alliés ne tarderaient pas à faire le siège de la ville. Ils pouvaient venir. Cela faisait des siècles que la capitale des gobelins se préparaient à cette bataille. Les plus grandes machines de guerre des gâzat ne pourraient rien face aux années passées à parfaire les défenses de la montagne. Les maléfices étaient nombreux et les pièges innombrables. Toutes les batailles menées jusqu’ici ne représentaient qu’un pâle avant-goût de ce qui les attendaient. La perspective de voir des milliers d’ennemis se casser les dents sur leurs défenses, arracha un sourire au Maître-Fouet. Il sentait déjà l’odeur du sang lui monter aux narines.
Le guerrier s’enfonça profondément au cœur de la ruche ne jetant pas le moindre regard à ses congénères qu’ils croisaient sur sa route et qui l’observaient craintivement de leurs grands yeux globuleux. Physiquement imposant et guerrier d’exception, rares étaient les individus qui inspiraient autant le respect et la crainte parmi son peuple. Celui qu’il était sur le point de rencontrer faisait partie de ces rares privilégiés. Les grands Wargs qui se dressaient devant lui s’écartèrent diligemment et les battants de la porte gigantesque s’ouvrirent. A l’intérieur, la salle du trône était toujours aussi sombre. Seuls scintillaient les deux yeux jaunes de la monture du monarque ainsi que la gigantesque gemme bleutée incrustée dans la couronne du Roi sous la Montagne. Zock-Dah s’agenouilla comme il était de coutume: “ Âru Baltog. Gâkh girzum doblath.”1
Du fond de la montagne, la voix caverneuse répliqua.
“Huru Badgdorgu. Maugoth Zock-Dah.”2
Le Maître-Fouet se redressa lentement:
“Ish Shorâ Bad ash garmadhûrz. Gâzatu an nash. Baltogbaur ish glûr.”3
Le Roi Baltog ne fit transparaître aucune émotion à l’annonce de la capture de son fils. Soit contrôlait-il parfaitement ses émotions, soit cela ne le souciait pas le moins du monde. “Bhog…Ilazgar, Ilskamun dab-hai!”4
Un grognement félin s’éleva de l’obscurité alors que Baltog se dressait fièrement.
“Illômur âr gauthu. Go kirm â ghâsh…5 -Go kirm â ghâsh”6
Avec un sourire carnassier, le Maître-Fouet indiqua à son souverain qu’il avait bien reçu l’ordre.
Les centaines de Naugrim tenus prisonniers dans la fosse de Gundabad avaient été gardés dans le flou concernant les affrontements qui faisaient rage de l’autre côté de la paroi montagneuse. Les captifs résidaient si profondément au cœur de l’horreur de la ville que le vacarme de la guerre ne pouvait couvrir le claquement des fouets des contremaîtres ou les lamentations des plus souffrants. En ce lieu maudit, tout avait été mis en œuvre pour briser la volonté et la détermination, pourtant robuste, des enfants de Durin. Le travail jusqu’à l’épuisement, les abus physiques et psychologiques, le manque de nourriture, de sommeil ou même de lumière. Chaque écart était immédiatement réprimé et les dépouille des plus téméraires devaient être jeté dans les plus profonds abîmes par leurs anciens compagnons. Un système aussi oppressant que sadique que le Maître-Fouet avait savamment mis en place au cours des dernières années. Un travail dont il avait tiré une réelle délectation; voir ainsi les esprits les plus solides lors de leur arrivée finir par se soumettre totalement à sa volonté lui avait toujours procuré une jouissance toute particulière. Depuis sa nomination comme Général des Armées de Gundabad, il avait dû déléguer les tâches au sein de la Fosse mais il revenait régulièrement ici, s’assurer que ses directives étaient toujours suivies à la lettre par ceux qui avaient pris le relais.
D’un geste du bras, le Maître-Fouet fit cesser les travaux et l’agitation ambiante. Il balaya du regard l’audience qui lui faisait face. Certains avaient le regard naturellement méfiant à l’égard de la source de leurs tourments, mais la plupart avaient le regard vide. “Ghazatû! Vos frères et vos armées sont devant Gundabad!”
Il s’exprimait dans un Commun presque parfait malgré son accent caractéristique; il était important que tous puissent le comprendre. Déjà voyaient-ils dans les yeux de certains, une étincelle d’espoir se raviver. “Pour l’accueil de nos invités, nous avons donc décidé de leur donner un cadeau. De nombreux cadeaux…”
Zock-Dah descendit dans la fosse, saisit le Nain le plus proche par la chevelure grasse tout en dégainant sa lame courbée. Si les prisonniers s’attendaient à ce que leur géôlier coupe la barbe du malheureux, ils furent rapidement pris de court par le déferlement de violence qui allait suivre. D’un coup sec et soudain, le grand gobelin trancha la tête du Nain, laissa le corps animé de spasmes s’effondrer au sol et brandit fièrement son trophée sanguinolent à la vue de tous. “Voici ce qui attend Thorik le Maudit et tous les siens! Voici ce que nous avons à leur offrir!”
Un silence de marbre s’installa.
Une nouvelle tête fut tranchée.
Une certaine agitation commença à poindre dans l’assemblée.
On tua un autre prisonnier.
Une voix s’éleva au loin. “Vive le Roi Thorik! Vive le Roi sous la Montagne!”
Pris d’une rage féroce, Zock-Dah chercha l’origine du cri de ralliement du regard. “Qui a parlé? Qui? Ramenez-moi sa tête!”
Les contremaîtres gobelins obéirent et cherchèrent à se frayer un chemin parmi la foule. Mais bientôt le cri de guerre fut repris à divers endroits différents. Et ce qui n’était que murmure devint formidable clameur. “Vive le Roi Thorik! Vive le Roi sous la Montagne!”
Cette fois c’en était trop pour Zock-Dah. De toute façon à quoi pouvaient-ils bien servir tous ces prisonniers en période de siège. “Tuez-les! Tuez-les tous!”
Mais ayant compris qu’il n’y avait pas s’autre issue pour eux, les Nains ripostèrent en empoignant les gobelins pris au milieu de la foule avant de les étrangler à mains nues ou de les étouffer sous leurs poids. Certains mirent la main sur les armes de leurs gardes vaincus et en l’espace de quelques minutes, la protestation avait pris la forme d’une véritable mutinerie. Ils répétaient tous en chœur: “Vive le Roi Thorik! Vive le Roi sous la Montagne!”
Dépassé, le Maître-Fouet ordonna qu’on aille chercher des renforts pour mater la révolte. Certains Nains faisaient front, d’autres avaient profités du chaos pour s’enfuir dans les galeries les plus sombres et abandonnées de la montagne. Là où ils risquaient d’errer à tout jamais. Dans la mêlée, Zock-Dah cherchait celui qui avait assez d’influence pour inspirer une telle révolte; mais il semblait avoir disparu. Il se mit alors à hurler: “Kroadfer! Où est Kroadfer?”
Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas quitté le calme et la pénombre de la Salle du Trône pour remonter au cœur de la cité, auprès de ses sujets. Cependant, le temps et son absence n’avait pas altéré une once de l’autorité qui était sienne à Gundabad. De prime abord, Baltog n’était pas le plus impressionnant des membres de son espèce. A titre de comparaison, Zock-Dah, véritable force de la nature, était bien plus grand et puissant que lui. Mais il se dégageait du Roi de la Montagne un aura unique, digne des grands souverains du continent, qui inspiraient révérence et respect. Si les généraux et autres Maîtres de Gundabad avaient gravi les échelons de la hiérarchie des gobelins par la force et la peur, Baltog régnait en maître au sommet de la pyramide grâce à son intelligence et son charisme. Vêtu de son armure sombre sertie de rubis, installé à califourchon sur le dos du gigantesque Loup Fornarath. Nul, en ces terres, ne pouvaient savoir à quoi ressemblaient les enfants de Draugluin, bêtes jadis gardant la forteresse d’Angband; mais à en croire les légendes et récits qui avaient traversé les âges; le sang de ces animaux légendaires pouvait bien couler dans les veines du canidé monté par leur Roi.
La bête majestueuse avançait parmi la foule, portant son souverain jusqu’à un promontoire rocheux suspendu au-dessus du vide. Au-dessus de lui et en dessous de ses pieds, la gargantuesque capitale des gobelins s’étendaient sur des centaines de mètres. Chaque niveau grouillait d’habitants, soldats, ouvriers et esclaves qui, juchés sur leurs balustrades observaient ce rare spectacle. Les préparatifs de la bataille s’étaient même momentanément suspendus à la suite de l’apparition du Roi. Ce dernier prit un moment pour observer le peuple sur lequel il régnait; il écarta ensuite les bras, cherchant à tous les englober avec ce geste.
Quand il se mit à parler, ses paroles résonnèrent contre les parois de la Montagne; sa voix comme venue de l’intérieur même de la roche qui les abritait depuis des millénaires.
“Dâgazuza! Gundabad-Hai!”7
En guise de réponse au salut, ses sujets inclinèrent tous légèrement la tête en se frappant une fois le torse.
+++”Peuple de Gundabad! Répéta-t-il. L’ennemi est à nos portes! Ils sont venus, nombreux, avec leurs grandes machines de guerre et leur mépris éternel pour notre peuple. Nains, dresseurs de chevaux, changeur de peaux; tous réunis sous le fanion de la haine pour nous attaquer. Des siècles durant, ils se sont querellés et la seule cause capable de les unifier fut la mort des gobelins. Depuis des mois, ils attaquent nos villes, pillent nos maisons et nous chassent vers des terres hostiles. Et voici qu’ils viennent maintenant ici, devant notre capitale ancestrale, le cœur de notre glorieuse civilisation; clamant que tout ceci leur appartient sous prétexte qu’ils ont creusé quelques galeries il y a des millénaires de cela? Non! Peuple de Gundabad! Non! Il est temps de dire non!+++ -Ne! Ne!” Reprirent les gobelins.
+++”Depuis le début des âges ils nous ont méprisés, martyrisés, attaqués sans raison. Et maintenant nous les laisserions prendre notre maison? Tout ce que nous avons connu?''+++
Mû par une détermination nouvelle, Baltog parlait d’un air exalté, galvanisant l’ensemble de ses congénères. Il écarta à nouveau les bras, cette fois pour désigner la cité qu’ils avaient bâtis.
+++”Regardez! Regardez ce qu’ensemble nous avons construit mes enfants! Regardez et soyez fiers! Soyez fiers oui car vous faites partie d’un grand peuple! Et quiconque osera toucher les portes de Gundabad sera condamné à l’abîme! Par la lame et le feu!”+++
Dans un assourdissant vacarme, les gobelins reprirent par dizaine de milliers l’appel de leur chef: “Go kirm â ghâsh! Go kirm â ghâsh!”8
Les cris se firent de plus en plus forts et les tambours se mirent à rouler avec insistance. La musique de la mort faisait désormais trembler les murs du Mont Gundabad et la fureur des gobelins se faisaient entendre jusque dans la vallée.
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1: Roi Baltog. Que les ténèbres veillent sur toi. 2: Lève-toi Maître-Fouet. Général Zock-Dah. 3: Le Mur Pâle est tombé. Les Nains repoussés dehors. Le fils de Baltog est captif 4:Bien. Le temps de la guerre est venu. Le temps de parler à mon peuple est venu. 5: Le temps de la peur est venu! Par la lame et le feu! 6:Par la lame et le feu! 7: Mes enfants! Peuple de Gundabad[/center]
The Young Cop
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La brave guérisseuse n’avait pas forcément l’air très enjouée par la demande du soldat, après tout c’est vrais que se préoccuper du confort dans un moment comme celui ci était un peu futile. Mais Draek avait besoin de chose plus légères après ce qu’il venait de vivre.
Putain de chauve-souris, jamais vus ca. Horrible ces choses, j’ai bien failli y passer...y paraît que ce n’est que le début, que tout sera encore pire après...mais la coalition est puissante, on vaincra pour sûr. Ou bien j’essaye de me réconforter ? Je sais pas. En tout cas j’ai sauvé Thorvald, ca me vaudra p’têtre quelque chose un jour…
Mais la dame se radoucit et lui dit :
- « Mais c’est vrai que cela pourrait aider à calmer les patients. Une tente remplie de blessés en panique ça n’aidera personne. Faites, faites, mais évitez de nous faire vomir. L’odeur des tripes s’associe mal à l’eau de rose. »
- « Bien madame, je tenterais de ne pas me rater... »
Ca je sais faire, je sais faire naître la bonne odeur.
Alors que l’infirmière aller s’occuper à d’autres patients, le Dalite sortit son petit sachet d’herbe, il en avait plus encore dans sa tente, mais pas le temps d’aller en chercher. Il réfléchit quelques minutes à quelles fragrances pourraient convenir à cet hospital de campagne. Il choisit du thym, en plus il en avait assez pour que ce soit un minimum efficace, il le broya au creux de sa main avec d’autres herbe odorantes, jusqu’à en faire une poudre assez sommaire. Il prit alors un petit bout de papier, le roula en un cylindre creux, et mis la poudre à l’intérieur, il referma en haut et mit doucement le feu au bout, avant de souffler sur la flamme pour faire braiser le bout de l’objet. Un odeur apaisante, et forte juste comme il le fallait, se dégagea de son encensoir improvisée. Il le posa sur une table, appuyé contre une poterie et le laisse rependre son odeur de jardin et de belle journée de printemps, de quoi égayer les cœurs ! Du moins l’espérait t’il.
Mais alors qu’il aller s’en retourner à sa tente, l’odorat fin de Draek repéra une autre odeur, il l’avait déjà en partie sentie quelque part...mais où ? Des images de grands arbres sombres et de palais magnifiques lui vinrent en têtes, la Foret Noire, c’était une odeur qu’il avait déjà sentit chez les elfes !
Le Dalite prit de suite la direction de ce doux parfum. Et arriva devant un lit d’hospital où gisait un homme gravement blessé, enfin pas un homme...mais l’efle qui l’avait sauvé lors de la bataille !
Draek s’agenouilla alors devant le lit, autant pour se mettre à la hauteur de l’elfe que pour lui témoigner sa gratitude.
- « Messire elfe, vous nous avez sauvé en appelant les maîtres des chevaux à notre rescousse, je vous en serais à jamais reconnaissant, et bien que votre race ne participe pas à cette guerre, vous, vous le faites, et c’est plus que respectable ! »
Dernière édition par Gurdann le Mar 24 Jan 2023 - 15:36, édité 2 fois
Bénéthor Rôdeur du Nord - Ami des Nains
Nombre de messages : 95 Age : 29
Dim 22 Jan 2023 - 14:11
-Bien, bien...mais ne vous sentez pas coupable. Vous combattez déjà dans une guerre qui n’est pas la vôtre, et Dromli savait ce qu’il risquait, comme nous tous. Celui qui a tué mon compagnon gît lui aussi sur le sol, décapité par votre lame, tandis que le vrai coupable, ce misérable ver de terre Baltog se cache dans ses cavernes. Il ne nous reste plus qu’à le dénicher.
Le rôdeur écouta les paroles du capitaine d’Erebor que d’une seule oreille car son esprit était encore embrumé et ses yeux se perdaient en regardant les corps gisant sur le sol. Même si il ne connaissait que très peu Dromli , Bénéthor voyait ses compagnons de guerre comme des frères peu importe leur race. Après des années à se balader en Terre du Milieu, le Dunedain avait croisé à maintes reprises des Elfes , des Hobbits et des Hommes a qui il n’avait pas accordé une sorte d’amitié si forte mais dans cette guerre ce n’était pas pareil, le rôdeur avait l’impression d’avoir trouvé sa place et il se sentait responsable et redevable envers chacun d’eux.
Le nain caressa sa barbe raccourcie en signe de deuil et resta silencieux un moment avant de continuer :
-Votre présence ne sera pas de trop. Même si l’escarmouche est remportée, il n’y a aucun doute que des gobelins peuvent apparaître à n’importe quel moment pour patrouiller la montagne, espionner notre campement ou tenter un sabotage. Avec nos effectifs et notre état actuel, nous serions une proie facile...Alors il faut qu’on cache le plus longtemps possible à l’ennemi que nous avons pris contrôle de ce point. Commencons par rassembler les corps derrière un de des gros rochers, et cacher les traces de sang avec des pierres ou le peu de neige qu’il y a. Regardez aussi s’il y a un étendard ou autre insigne des hommes gobelins qu’on pourrait rendre bien visible afin de compléter le subterfuge.
Alors qu’il parlait, le ciel s’assombrissait. Le soleil qui de toute façon avait été invisible derrière les nuages qui recouvraient perpetuellement le Mont Gundabad s’était couché derrière les montagnes et la grisaille laissait place à l’obscurité. Gröm lâcha un nuage de vapeur de sa bouche.
-Cela nous laissera peut-être un moment de répit sans combattre. Mais ne vous méprenez pas...ces montagnes peuvent tuer de plus d’une façon. L’hiver est rude ici et la nuit tombe déjà. Nous ne pouvons pas risquer de faire un feu, et nous n’avons pratiquement pas de provisions. Vous êtes blessés, et nous sommes tous au bord de l’épuisement après une journée entière de bataille. Je ne le dis pas pour vous faire peur, ami du Nord, mais pour que vous compreniez que même à l’abri des lames ennemies nous combattons pour notre survie. Fouillez le campement pour trouver des vivres et tout ce qui peut nous tenir au chaud, et surtout veillez à ce que l’elfe ne meurt pas d’hypothérmie. Survivre la nuit et rester à l’abri des regards ennemis, voici notre but unique pour l’instant. La suite viendra à l’aube.
Bénéthor acquiesça d’un signe de tête et répondit « Bien Capitaine , nous allons nous occuper de cela , faites nous signe au moindre bruit. Je vais trouver une couverture ainsi qu’un endroit à l’abri pour donner le reste des infusions à Isil et je m’occuperai de cacher les corps ainsi que les traces de sang. J’irai ensuite trouver un point en hauteur pour vous prévenir de la venue de quiconque »
Il salua le capitaine Gröm , porta Isil jusqu’à une sorte de tente rudimentaire qui servait de cache d’arme a ces vils créatures. Le rôdeur débarrassa l’endroit et trouva deux couvertures. Il installa l’elfe bien au chaud , du moins comme il le pouvait et suréleva légèrement sa tête pour lui donner le breuvage qu’elle lui avait préparé quelques fois déjà.
Isil commença légèrement à ouvrir les yeux et le Dunedain lui dit
« Repose toi maintenant , je vais m’occuper de cacher les corps de ces bêtes , je reviendrai auprès de toi avant d’aller patrouiller dans les alentours. Je ne serai pas long »
Sur ces mots , Bénéthor puisa dans le peu de force qui lui restait pour débarrasser le sol couvert d’une légère pellicule de neige des carcasses des hommes-gobelins.
Il entreposa les corps derrière un énorme rocher que lui avait montré Gröm et quelques minutes plus tard , il se mit à neiger. Par chance pour eux cela allait cacher les traces de sang .
Le Dunedain leva la tête en direction du ciel et en espérant du plus profond de son corps qu’ils passeraient tous la nuit et que Isil allait bientôt se réveiller. Il se dirigea ensuite vers la tente ou l’Elfe se reposait.
Thassael Aelion Voyageur
Nombre de messages : 27 Age : 26 Localisation : Nimes
Sam 28 Jan 2023 - 13:47
L'atmosphère dans l'hôpital de campagne était pesante, les allées et venues des infirmières faisait penser à une valse tournoyante macabre, au vu des visions d'horreur autour de l’Elfe. Quand soudain une douce odeur de thym vain a ses narines, il entendit
- « Messire elfe, vous nous avez sauvé en appelant les maîtres des chevaux à notre rescousse, je vous en serais à jamais reconnaissant, et bien que votre race ne participe pas à cette guerre, vous, vous le faites, et c’est plus que respectable ! »
Aelion écoutais les paroles de l’homme en face de lui sans trop y prêter attention , la douleur de ses blessures étant maintenant devenue supportable grâce aux plantes de Belae lui avais donner avant qu'il ne parte en campagne.
Aelion regardait avec attention l’accoutrement de la personne à son chevet. Il ne l’avais jamais rencontré auparavant et il le remerciait. ("Je n’étais pas venu ici pour des remerciements mais pour éradiquer ces saletés d’orcs au plus vite"). Par politesse L'elfe lui répondis :
« Je vous remercie maître de Dale , mais si ma mémoire est bonne vous aussi , vous vous êtes battu vaillamment face à l’ennemi. Je ne suis pas le seul à devoir être remercié malgré que nous Elfes , soyons en sous nombre sur le champ de bataille. Comment vous appelez vous? » Après lui avoir répondu, Aelion se redressa pour s’asseoir sur le bord de son lit de fortune.
Il ne pouvait pas rester ici trop longtemps , l’ennemi allait se regrouper et il y avait bien trop de blessés il ne voulait pas faire partie des spectateurs dans ce siège de la montagne. Alors avant même qu’il ne lui réponde Aelion lui dis à nouveau :
« Excusez moi , mais êtes vous apte au combat ? J’ai remarqué pendant la bataille qu’il y avait un campement ennemi situé dans la vallée et je ne peux malheureusement pas monter à cheval. Êtes vous prêt à m’accompagner soldat de Dale? »
La demande de l’Elfe pouvait paraître folle , mais Aelion ferait tout ce qu'il pourrait pour participer au combat et aider les peuples de la Terre du Milieu à pourfendre de l’orc.
Aelion attendit ça réponse avec impatience.
Dwolin Capitaine Nain
Nombre de messages : 163 Age : 26 Localisation : Terkâ Nalâ Rôle : Capitaine nain
Il était parmi les premiers à arriver. Pour la première fois de sa vie, les personnes présentes le regardaient avec un profond respect dans les yeux. Il n’était plus le petit garde de la mine d’Erebor qui récoltait les railleries de ses compagnons à longueur de journée. Maintenant il était le capitaine Dwolin, et bien qu’il soit encore petit, il était bien plus grand.
Il se vit offrir une bière par Yangrur Epaule-Rouge, une légende parmi les troupes naines. La mousse était des plus réconfortante, la conversation l’était moins. Dwolin sortait à peine du champ de bataille où il avait perdu une bonne partie des hommes sous son commandement. Il avait l’habitude des combats et des pertes mais il préférait se concentrer sur la suite de la guerre que de ressasser ces instants. Il fut donc bref dans sa description des combats, tout en faisant en sorte de na pas paraitre plus impoli que nécessaire.
Il s’excusa ensuite, alla s’assoir sur un banc le temps de finir son breuvage et que tous les conviés arrivent pour écouter les ordres du haut commandement.
Dwolin était exténué. Ses yeux se fermaient tout seul. Il ne lutta pas longtemps. Après tout un peu de repos serait le bienvenu avant la suite des combats. Il espérait néanmoins que quelqu’un le réveille le moment venu pour ne rien rater du discours du Haut-Roi.
Le sommeil le prit dans ses bras rapidement, et dans ses rêves un nain géant équipé d’un marteau lumineux frappait de toutes ses forces sur le mont Gundabad qui s’effondrait sous le choc.
Gurdann Tueur-des-Loups Sergent de la Garde de Fer
Nombre de messages : 101 Age : 18 Localisation : dans les entrailles de l'enfer Rôle : sergent de la garde de fer
~ GRIMOIRE ~ -: nain des monts de fer -: 152 ans -:
Le sire elfe n’avait pas l’air d’être tout à fait à l’écoute des remerciements de Draek, mai celui-ci mit cela sur le compte de la douleur que devait engendrer les blessures du guerrier, et non d’un quelconque désintéressement pour les propos respectueux du Dalite...Suite à quoi l’elfe le remercia à son tour, en lui faisant un compliment qui au passage fit Draek se sentir bien plus plus fier que si son propre commandant lui avait fait. Après tout les elfes étaient la race la plus noble et anciennement la plus puissante face au mal, une approbation de leur part valait de l’or ! Surtout au combat.
Mais l’elfe fit une demande à laquelle Draek se s’attendait pas… -« Excusez moi , mais êtes vous apte au combat ? J’ai remarqué pendant la bataille qu’il y avait un campement ennemi situé dans la vallée et je ne peux malheureusement pas monter à cheval. Êtes vous prêt à m’accompagner soldat de Dale? »
Draek était surpris, plus que surpris même, estomaqué ! Un elfe lui proposait de se battre à ses cotés, quel honneur ! Le Dalite remercia Le Créateur tout puissant et répondit à toute vitesse.
- « Euh oui bien-bien sûr messire elfe, mais je dois, euh, demander à ma hiérarchie, je ne suis point un libre combattant comme vous ! » Il marqua une pause pour reprendre sa respiration « Je cours demander à mon officier, si vous le voulez bien, retrouvez moi vers la tente des monts de Ferien, vous la trouverez facilement, c’est celle ou les quelques guerriers qui restent on l’air les plus fatigués, et surtout les plus mécontents ! De plus elle est situé en lisière du camp, vers la vallée, il nous sera plus facile d’atteindre le campement dont vous parlez, d’ailleurs, vous me donnerez son emplacement exacte une fois qu’on se sera retrouvé ! »
L’éclaireur de Dale fit un salut militaire, peut être ridicule pour l’elfe mais de rigueur pour le soldat. Darek courut aussi vite qu’il le put, et arriva en quelques minutes devant la tente de son capitaine. Il expliqua en quelques mots la situation. Et son officier, sachant la valeur de Draek et son sauvetage de Thorvald, et ne voulant pas contrarier un sire elfe, lui accorda de partir en expédition punitive sur les gobelins.
Le soldat couru alors dans l’autre sens, vers la vallée, descendant en direction de la sinistre montagne dont venait des milliers de scories dues aux explosions successives. Il trouva vite la tente des quelques représentant des monts de fer, toute en lisière, comme pour provoquer le sort alors qu’ils étaient déjà bien peu. Un vieux drapeau rouge et argent au symbole de bouc flottait au vent au dessus de la tente, et seule un jeune nain au yeux cernés et aux cheveux crasseux et châtains montait la garde. Le Dalite se tint à quelques mètres et attendit, il lui restait les trois quart de ses flèches dans son carquois, ce devrait aller..
Thassael Aelion Voyageur
Nombre de messages : 27 Age : 26 Localisation : Nimes
Jeu 2 Mar 2023 - 14:13
Le dalite semblait tombé des nues par la demande de Thassael, et même plus encore, bon ce n'est pas comme si Thassael lui avait demandé de décrocher la lune, l'objectif était risquer qui sait ce qu'ils allaient y trouver, mais l'exploration semblait ne pas effrayer le milicien.
- « Euh oui bien-bien sûr messire elfe, mais je dois, euh, demander à ma hiérarchie, je ne suis point un libre combattant comme vous ! » Il marqua une pause pour reprendre sa respiration « Je cours demander à mon officier, si vous le voulez bien, retrouvez moi vers la tente des monts de Fer, vous la trouverez facilement, c’est celle ou les quelques guerriers qui restent on l’air les plus fatigués, et surtout les plus mécontents ! De plus elle est située en lisière du camp, vers la vallée, il nous sera plus facile d’atteindre le campement dont vous parlez, d’ailleurs, vous me donnerez son emplacement exacte une fois qu’on se sera retrouvé ! »
Thassael approuva d'un léger hochement de tête, le milicien enchaîna avec un salut militaire des plus mitigés, il semblait mettre tant de cœur à l'ouvrage que son salut ne semblait pas ridicule du tout. L'instant d'après le dalite parti en courant à l'extérieur de l'hôpital de campagne. Maintenant, il allait falloir se lever et ce geste qui semble anodin pour tout être vivant ne l'était pas du tout pour Thassael, après quelques tentatives infructueuses, il parvint enfin à sortir du lit de fortune, il enfila tant bien que mal sa tunique sur ses épaules.
En sortant de l'hôpital Thassael reconnue immédiatement son étalon tant il se démarquait son destrier semblait rassurer de ne pas le voir six pieds sous terre. Aucun de ses effets n'avait disparu son carquois, son arc, ces deux épées même le cor du Rohan était encore là, il regarda aussi combien de flèches sifflante il lui restait, deux rouges, une jaune et une verte. Une fois, l'inventaire fait, il attrapa les rênes et guida son cheval jusqu'au camp des nains des monts de fer en chemin, il prit quelques provisions qu'il stocka sur son cheval au cas où l'expédition serait plus longue que prévue.
Alors que le soleil commencé a vacillé, Thassael arriva enfin au campement des nains des monts de fer. Le campement semblé presque vide, il vit une ombre à quelques mètres, c'était le milicien qui l'attendait. Thassael s'avança vers lui et lui dit :
- << Le campement que j'ai vu était en direction de la brèche que les orcs on fait pour nous surprendre du moins un peu plus loin sur le chemin, prenez les rênes de mon cheval, je monterais derrière vous, j'espère que vous avec terminer vos préparatifs>> .
La première chose que je ressentis fût la forte douleur dans ma tête ainsi que mes membres engourdis. Un liquide chaud coule dans ma gorge, le goût me fait penser à mon chez-moi, les herbes que je prépare depuis des années lorsque je suis blessée et affaiblie.
Avant même de pouvoir me rendre compte de la situation dans la quel je suis, mon esprit sombre à nouveau dans un sommeil forcé. Mais avant de ne plus rien voir ni entendre, j’arrive à entrouvrir légèrement et entrevoit un visage familier et réconfortant, je vois sa bouche bouger pour me dire quelque chose que je ne comprends pas.
- Repose-toi maintenant, je vais m’occuper de cacher les corps de ces bêtes, je reviendrai auprès de toi avant d’aller patrouiller dans les alentours. Je ne serai pas long.
Quelque temps plus tard qui me parait des heures, j’ouvre les yeux. Le mal de tête toujours présent, même s'il est beaucoup moins fort. Je suis allongée sur une couche de fortune faite de deux couvertures assez rêches disposées de façon à me tenir chaud le mieux possible. J’ai l’impression que je suis dans une tente, mais ennemi. J’aperçois des caisses d’arme, des cordes enroulées et plein d’autres choses non identifiables. La panique commence à me prendre. Je m’assis d’un coup, ignorant les pulsations de douleur dans ma tête et mes membres qui me font mal. Je souffle pour reprendre mon calme et analyse l’endroit rapidement.
Des scénarios se jouent rapidement dans ma tête. Je me souviens des derniers événements, mais après avoir coupé les tendons à l’ennemi, c'est le trou noir.
* Mes compagnons se sont-ils faits avoir ? Suis-je la seule encore vivante ? Ils sont emprisonnés dans une autre tente ? *
Plus les scénarios fusaient, plus la douleur dans ma tête devenait forte.
*Mais ce visage.. Bénéthor.. C'était un rêve ? Je suis pourtant sûr de l’avoir vu, son visage n’exprimait pas de danger, juste de la fatigue et de la tristesse.. *
Alors que je commence à me relever doucement pour pouvoir me renseigner de la situation discrètement, l’entrée de la tente s’ouvre, je prends la première chose que j’arrive à attraper pour me défendre, mes yeux se posent sur le regard inquiet du dunedain. Mon regard surpris et ma position de défense lui laisse penser que je vais plutôt bien.
Dernière édition par Isil le Mar 7 Mar 2023 - 14:12, édité 2 fois
Bénéthor Rôdeur du Nord - Ami des Nains
Nombre de messages : 95 Age : 29
Dim 5 Mar 2023 - 14:40
Les fins flocons de neiges étaient devenus bien plus épais et tenaient maintenant au sol. Le Dunadan devait faire attention où il mettait les pieds désormais, le sol devenait de plus en plus glissant , le vent lui piquait de plus en plus le visage ainsi que ses doigts et l’obscurité commençait à envahir le camp des hommes-gobelins.
Bénéthor, d’un pas calme car il était épuisé, se dirigeait vers la tente où Isil se reposait. Il espérait que maintenant elle était réveillée et surtout sans blessures grave. Car le choc qu’elle avait reçu à la tête était d’une rare violence mais malgré tout, elle avait pu sauver le rôdeur qui se trouvait dans une mauvaise posture face au chef du campement. L’homme du nord n’avait d’ailleurs pas eu le temps de remercier l’Elfe qui lui avait sans aucun doute sauvé la vie.
La nuit , au pied du Mont Gundabad et ses alentours d’étranges bruits se faisaient t’entendre. Des branches qui craquent , des loups qui hurlent à la mort , de quoi donner froid dans le dos à n’importe qui après une journée entière de combat. En marchant vers Isil , Bénéthor observait les alentours au cas où l’une de ses infâmes créatures se cacherait. Mais il n’y avait rien à signaler jusqu’à présent. Le Dunadan entendit du bruit dans la tente , il ouvra doucement la toile qui servait de porte et il vit avec stupéfaction que Isil était debout avec une lame de gobelin à la main prête à bondir sur quiconque viendrait tenter de s’en prendre à elle.
L’homme sourit légèrement en voyant l’Elfe encore titubante , épée à la main . Il était soulagé de voir qu’elle allait bien. Bénéthor ne dit pas un mot et s’approcha simplement de l’elfe pour baisser son bras et lui reprendre l’arme qu’elle tenait fermement. Il déposa la lame au sol et alla s’asseoir sur la couche de fortune ou Isil se reposait. Cette dernière vint s’asseoir à côté de lui et le Dunadan lui dit :
-Tu as eu de la chance… et moi aussi en l’occurrence. Sans toi je ne serai pas ici je te remercie infiniment de m’avoir aidé Isil et je suis tellement heureux de voir que tu te sens mieux. Nous sommes toujours au campement des hommes-gobelins et nous allons passer la nuit ici. Malheureusement , Dromli n’est plus des nôtres…
Bénéthor marqua une pause puis reprit :
-Ils se sont battus vaillamment et toi aussi , nous devons tenir se campement pour la nuit. Je ne connais pas encore la suite du plan du Capitaine Gröm mais je suis sûr que tout ira bien pour nous. Surtout si nous continuons à veiller l’un sur l’autre.
Le rôdeur sourit à l’Elfe puis continua :
-Tu devrais peut-être manger quelques choses ? Ou encore te reposer un peu ? J’ai pu trouver quelques victuailles en fouillant les tentes du camp. Je dois aussi trouver un étendard ennemi pour que les créatures de Baltog continue à penser que cet endroit est contrôlé par leurs armées. Comment va ta tête d’ailleurs ?
Tant de questions pour Isil qui venait à peine de se réveiller de son long sommeil, le Dunadan décida de garder le silence en attendant la réponse de l’Elfe.
Gurdann Tueur-des-Loups Sergent de la Garde de Fer
Nombre de messages : 101 Age : 18 Localisation : dans les entrailles de l'enfer Rôle : sergent de la garde de fer
~ GRIMOIRE ~ -: nain des monts de fer -: 152 ans -:
Dim 5 Mar 2023 - 15:35
- << Le campement que j'ai vu était en direction de la brèche que les orcs ont fait pour nous surprendre du moins un peu plus loin sur le chemin, prenez les rênes de mon cheval, je monterais derrière vous, j'espère que vous avez terminé vos préparatifs>> .
Déjà le Dalite était moins confiant, il ne pensait pas aller aussi près de l’ennemi. Surtout sachant les dangers qui rodaient près de la montagne… - « Messire elfe, peut être est-ce trop présomptueux de nous penser capable d’aller aussi près de la montagne, vous n’êtes pas sans savoir que nombre de patrouilles de redoutables archers gobelins rodent près des pentes ! Quand ce n’est pas de terribles Uruk ou autres chauves-souris maléfique ! J’avais plus dans l’idée que nous allions vers les flancs de vallée pour trouver d’éventuels éclaireurs gobelins et leur campement. Mais enfin il est vrais que si nous arrivons à endommager ce camp ce serait un problème en moins pour les nains quand ils partiront à l’assaut... »
Ce sur quoi Draek fit une pause, et reprit d’une voix mal assurée
« n’est-ce pas messire elfe…. ? »
Draek commençait à suer, il n'avait vraiment, mais vraiment pas très envie d'aller si près des gobelins, avec ou sans un elfe pour l'assister. Il caressa nerveusement la poignée de son épée en attendant la réponse de son camarade d’infortune...
hrp : désolé pour le faible nombre de ligne, comme c'est vraiment un rp de concertation avec mon camarade elfe !
Isil - Tu devrais peut-être manger quelques choses ? Ou encore te reposer un peu ? J’ai pu trouver quelques victuailles en fouillant les tentes du camp. Je dois aussi trouver un étendard ennemi pour que les créatures de Baltog continuent à penser que cet endroit est contrôlé par leurs armées. Comment va ta tête d’ailleurs ?
Malgré les courbatures que je ressens suite aux jours passés à combattre et à marcher sans relâche, je ne pouvais pas me permettre de me reposer. La fatigue que je voyais sur le visage de mon compagnon me fit de la peine.
- Je vais grignoter quelques choses pour reprendre des forces, mais je n’ai plus besoin de dormir, j’en serais incapable pour le moment. Par contre, en me réveillant, j'ai vu un étendard de l’ennemi sous l’une des caisses, il doit être un peu abîmé, mais il fera largement l’affaire. [/i]
Pendant que je me dirigeais vers la caisse ou j’avais vu l’étendard, Bénéthor me prépara une partie de ration.
Je reviens et m’assois avant de déplier totalement l’étendard pour observer s'il n’est pas trop abîmé. À part quelques déchirures et de la terre séchée, il est en plutôt bon état, du moins, suffisamment pour faire croire que l’ennemi occupe toujours les lieux.
- Je pense qu’il fera l’affaire. Je vais manger en vitesse et aller le mettre en place, pendant ce temps-là, tu pourrais te reposer et préparer une tisane pour nous et nos compagnons nains, il doit me rester largement d’herbe pour en faire et je pense que dans ce froid ça nous fera du bien un peu de chaleur.
Alors que je finis de manger, je me lève et me dirige vers la sortie de la tente avant qu’il puisse répondre, ne lui laissant pas d’autres choix que de faire ce que je lui ai dit. Après tout, ça ne lui fera pas de mal de souffler un peu et moi, j'ai besoin de me dégourdir les jambes.
Le froid m’envahit directement, une fois sortie, je souffle dans mes mains, sentant le chaud traverser mes doigts.
Alors que je me dirige vers l’endroit où l’étendard doit être mis, j’aperçois les nains au loin, je leur fais un signe de tête, Gröm n’a plus sa longue barbe, et il manque un nain, il a dû malheureusement tomber au combat sans pouvoir s’en sortir.. Je vais les laisser pour le moment et je présenterais mes condoléances quand la tisane sera faite.
Je fixe l’étendard et fait le tour de camps pour m’assurer qu’aucun ennemi ne traîne dans les alentours. Une fois satisfaite, je retourne à la tente et je trouve bénéthor le regard perdu sur le mélange de la mixture.
Je m’approche en silence et pose une main sur son épaule le faisant sursauter.
- Tout va bien ?
Je le fixe, attendant qu’il rassemble ses pensées pour me répondre.
Dernière édition par Isil le Mar 7 Mar 2023 - 14:14, édité 4 fois
Forlong Tribun Militaire d'Arnor
Nombre de messages : 3428 Age : 32 Localisation : En Arnor Rôle : Vieux loup au service du Royaume du Nord
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
Mar 7 Mar 2023 - 0:00
Le géant qui abattait son marteau lumineux sur le mont Gundabad n'était qu'un rêve du capitaine épuisé, mais le battement rythmique qu'il entendait n'était pas le fruit de son imagination. C'est-ce qui finit d'ailleurs par le réveiller.
La tente royale était plongée dans la pénombre ; la nuit était tombée pendant que le guerrier épuisé se reposait. Apparemment, le roi Thorik avait mis plus longtemps que prévu à arriver. Les visages des nains étaient sombres, et tous écoutaient en silence le bruit inquiétant qui résonnait dans la vallée. Celui des centaines de tambours gobelins. Si certains avaient cru que l'affrontement de la veille aurait suffit à décimer les rangs des serviteurs de Baltog ou briser leurs esprits, ils se rendaient à présent compte de leur naïveté. L'affrontement qui déterminerait réellement l'issue de cette guerre était encore devant eux.
Le Roi Thorik prit la parole devant l'assemblée ; sa voix était claire et puissante malgré le bruit rythmique des tambours qui tentaient de l'étouffer. -Cinq mille fiers guerriers d’Erebor. Plus de mille Nains de la Moria. Près de six cents haches venues des Montagnes Bleues. Environ trois cents colons des Montagnes Grises Une vingtaine de Gardes de Fer. Une armée composée de mille archers Dalites. Deux cents soldats de Lacville. Deux cents hommes du Rohan. Et plus d’une centaine de descendants des changeurs-de-peau.
Il marqua une pause.
-Voici les effectifs avec lesquels nous sommes partis en direction du Mont Gundabad. Malheureusement, ces forces sont à présent fort affaiblies. Le courage et la discipline de nos guerriers, votre courage, mes frères, ainsi la supériorité de notre équipement et le travail acharné de nos guérisseurs ont permis de limiter la perte de vie. Mais des centaines de guerriers sont blessés et incapacités après les affrontements d'aujourd'hui.
Certains d'entre vous savent que le capitaine Romo Coeur d'Acier a mené une escouade qui essayait d'ouvrir en secret une autre voie vers le cœur de la montagne. Malheureusement, nous n'avons aucune nouvelle de ces Sept braves guerriers, et même si nos cœurs sont avec eux, nous ne pouvons pas tout miser sur le résultat de leur mission.
Il soupira.
Le Ramekhtûrg des Montagnes Bleues a proposé de mener l'assaut sur les portes de Gundabad avec son régiment légendaire d'Id-Ursu Gabilgathol. Deux grands béliers ont été préparés par nos ingénieurs, et nos frères de Tronjheim souhaitent les escorter. Le Conseil doit prendre la décision. Est-ce de la folie, ou bien notre meilleure chance de briser les défenses de la forteresse de Baltog. Maître de Gabilgathol, vous avez la parole.
Le puissant nain à la barbe qui paraissait écarlate à la lumière des lampes à huile dévisagea l'assemblée et prit la parole.
-Nous sommes les Id-Ursu Gabilgathol, la flamme de Belegost. Nous ouvrirons la voie. Jadis, ce furent nos haches qui tranchèrent les écailles du Ver d'Or d'Angband. Jadis, ce furent nos masques qui résistèrent au souffle brûlant des dragons. Nous sommes les Id-Ursu Gabilgathol. Nous ne craignons pas les lames, nous ne craignons pas les flammes. Nous ouvrirons la voie.
Les tambours roulaient au loin.
***
Malgré son courage qui n'était plus à prouver après la bataille acharnée qu'il venait de vivre, Draek se retrouvait attiré dans une aventure qui paraissait suicidaire. Qui plus est, la nuit venait de tomber, ce qui n'était peut-être pas un problème pour l'elfe, mais ça l'était encore moins pour les serviteurs du roi Baltog.
Avant que l'elfe ne puisse lui répondre, ils entendirent la voix d'un nain à l'accent fort. Il s'agissait d'une sentinelle qui faisait le tour du campement, et qui avait entendu une partie de leur conversation. Le nain fumait une pipe et les regardait d'un œil curieux :
-Holà, guerriers. Je n'ai pas pu m'empêcher d'entendre une partie de votre conversation. Ou bien si, j'aurais pu m'en empêcher mais c'est mon devoir en tant que garde de garder l'oeil ouvert de l'oreille attentive voyez-vous. C'est bien courageux ce que vous planifiez là, mais vous êtes au sein d'une armée organisée pas d'une bande de brigands au cœur d'or. Cela n'aidera personne d'avoir des justiciers héroïques qui partent en mission suicidaire. Si vous voulez vraiment vous rendre utiles, allez demander des ordres aux officiers.
Il venait de finir de parler, lorsque le son tribal et sauvage des centaines de tambours retentit dans la vallée. Le nain déglutit, en resserrant ses mains gantelées sur la hampe de sa lance.
***
Loin de la sécurité relativement du campement, loin des feux chauds et des rations doubles, l'elfe et le rôdeur luttaient contre le froid et l'obscurité. La montagne était cruelle, et le vent glacial transperçait les tentes provisoires et leurs vêtements. A chaque instant, ils pouvaient être découverts par les troupes ennemies. Seule leur présence mutuelle pouvait servir de réconfort.
Les cris se firent de plus en plus forts et les tambours se mirent à rouler avec insistance. La musique de la mort faisait désormais trembler les murs du Mont Gundabad et la fureur des gobelins se faisaient entendre jusque dans la vallée.
Alors qu'ils échangeaient quelques paroles, un bruit rythmique retentit dans la vallée, leur glaçant le sang dans les veines. Des centaines ou milliers de tambours semblaient faire trembler la montagne. Une nouvelle attaque ? Ou bien juste un défi lancé par Baltog aux envahisseurs ?
Les sens aiguisés d'Isil lui permirent d'entendre le capitaine Gröm avant qu'il n'arrive.
-Je me suis douté que votre repos allait être interrompu par ces satanés tambours. Ceci-dit, je suis soulagé de vous voir sur vos pieds. L'épuisement et le froid sont des ennemis redoutables. Tentez de vous reposer encore une poignée d'heures, mais aussi de vous équiper dans la mesure du possible de manière à être le moins visibles possible sur la montagne. Si vous êtes toujours prêts à continuer la mission, nous devons partir un peu avant l'aube. Il y a un point que nous ne pouvons pas voir d'ici, et si l'escouade que nous recherchons utilise des tunnels nains d'une autre époque, ces derniers suivent un schéma assez particulier. D'après mes calculs, une sortie devrait se trouver là-bas. Je vais être honnête avec vous, c'est un calcul basé sur une estimation, basée sur une légende, basée sur un mythe. Les chances de réussite sont faibles, mais c'est toujours mieux que de gêler sur place, non ?
Bénéthor ne me fit qu’un signe de tête avec un sourire en coin en guise de réponse. Je m’apprêtais à remplir deux gourdes de tisane pour les nains quand j’ai ressenti des vibrations de pas et le bruit de la neige qui craque sous les pieds, je me retourne vers l’entrée de la tente pour voir arriver le capitaine Gröm.
Son air fatigué et anxieux me laisse penser que les tambours le rend stressé tout comme moi.
Je garde le silence, attendant qu’il parle en premier.
- Je me suis douté que votre repos allait être interrompu par ces satanés tambours. Ceci-dit, je suis soulagé de vous voir sur vos pieds. L'épuisement et le froid sont des ennemis redoutables. Tentez de vous reposer encore une poignée d'heures, mais aussi de vous équiper dans la mesure du possible de manière à être le moins visibles possible sur la montagne. Si vous êtes toujours prêts à continuer la mission, nous devons partir un peu avant l'aube. Il y a un point que nous ne pouvons pas voir d'ici, et si l'escouade que nous recherchons utilise des tunnels nains d'une autre époque, ces derniers suivent un schéma assez particulier. D'après mes calculs, une sortie devrait se trouver là-bas. Je vais être honnête avec vous, c'est un calcul basé sur une estimation, basée sur une légende, basée sur un mythe. Les chances de réussite sont faibles, mais c'est toujours mieux que de gêler sur place, non ?
Regardant mes dagues posées à côté de moi, je me dis que je ne peux pas me permettre de retourner en arrière, tous les morts dans nos rangs, sans compter les blessés, me donne une volonté de fer pour mettre fin à cette guerre. Je n’accepte pas toutes ces vies perdues, quelque soit leurs races, les orcs méritent que la coalition mette fin à tout ça.
Je relève fixe mes yeux plein de détermination dans ceux du capitaine.
- Avant tout, prenez les deux gourdes pour vous et votre compagnon, c’est de la tisane qui vous redonnera un peu de force et de chaleur dans cette nuit glaciale. Je suis également désolé pour celui qui est tombé au combat, sa mort ne sera pas vain, j’en suis certaine.
Je jette un regard vers Bénéthor qui d’un léger mouvement de tête me fait comprendre qu’il continuera avec nous. Je tourne la tête vers Gröm avant de poursuivre.
- Nous comptons bien vous suivre, la destination est peut-être basée sur des légendes, mais sans espoir, nous ne gagnerons jamais. Je m’en remets à vous pour nous conduire jusque-là à l’heure où le soleil dort encore.
Je bois la dernière gorgée de ma tisane avant de prendre la couverture rêche pour m’enrouler dedans et me reposer les quelques heures qu’il nous reste.
- Je vais me reposer encore un peu pour être en bonne forme lorsque l’on prendra la route. Je ne dormirai que d’un œil, n’hésitez pas à m’appeler aux besoins capitaine.
Je m’installe dans un coin de la tente, là où personne ne pourra me voir si un ennemi arrivait à se faufiler.
Dernière édition par Isil le Mer 8 Mar 2023 - 11:08, édité 2 fois
Bénéthor Rôdeur du Nord - Ami des Nains
Nombre de messages : 95 Age : 29
Mar 7 Mar 2023 - 21:59
Bénéthor était assez surpris de la résistance de l’elfe. Après un énorme coup prit sur la tête , elle cherchait déjà à se rendre utile alors qu’elle devait encore ressentir des douleurs.
Le rôdeur prépara une ration de nourriture qu’il avait trouvé pour Isil et pour lui .
La jeune elfe montra un étendard ennemi au Dunadan qui s’occupait de trouver des bols pour se nourrir et elle lui dit :
« Je pense qu’il fera l’affaire. Je vais manger en vitesse et aller le mettre en place, pendant ce temps-là, tu pourrais te reposer et préparer une tisane pour nous et nos compagnons nains, il doit me rester largement d’herbe pour en faire et je pense que dans ce froid ça nous fera du bien un peu de chaleur. »
Bénéthor n’avait pas le temps de placer un mot tellement l’elfe semblait agitée. Donc il se mit à la tâche de préparer les tisanes pour Gröm , son acolyte ainsi que pour eux deux. Le rôdeur prépara les tisanes comme il le pût, il n’avait pas l’habitude de faire ce genre de choses. Il avait déjà vu faire Isil auparavant ainsi que quelques elfes à Rivendell mais il n’avait jamais eu l’occasion de le faire.
Tant bien que mal, il termina les breuvages et Isil quitta déjà la tente pour aller disposer l’étendard sur une hauteur du camp.
Le Dunadan était plongé dans ses pensées et malheureusement, elles étaient sombres. Il pensait à Dromli, à son sacrifice, à sa famille et à ses choix personnels. Mais malgré tout ces nuages dans le ciel de Bénéthor, la lueur de sa rencontre avec Isil perdurait.
Elle entra dans la tente alors que le rôdeur était perdu dans ses pensées et lui dit :
« Tout va bien ? »
Il se redressa rapidement et lui sourit en répondant :
-Oui ne t’en fais pas. Et toi, comment te sens-tu? Tu devrais te reposer aussi, tu as pris un sacré coup !
La discussion des deux compagnons fut coupé par des bruits sourds de tambours battant dans toute la vallée. Ils provenaient du Mont Gundabad…
Isil se redressa devant la tente comme si elle avait entendu quelqu’un arriver et effectivement le capitaine Gröm ouvrir l’entrée de la tente :
« Je me suis douté que votre repos allait être interrompu par ces satanés tambours. Ceci-dit, je suis soulagé de vous voir sur vos pieds. L'épuisement et le froid sont des ennemis redoutables. Tentez de vous reposer encore une poignée d'heures, mais aussi de vous équiper dans la mesure du possible de manière à être le moins visibles possible sur la montagne. Si vous êtes toujours prêts à continuer la mission, nous devons partir un peu avant l'aube. Il y a un point que nous ne pouvons pas voir d'ici, et si l'escouade que nous recherchons utilise des tunnels nains d'une autre époque, ces derniers suivent un schéma assez particulier. D'après mes calculs, une sortie devrait se trouver là-bas. Je vais être honnête avec vous, c'est un calcul basé sur une estimation, basée sur une légende, basée sur un mythe. Les chances de réussite sont faibles, mais c'est toujours mieux que de gêler sur place, non ? »
Le rôdeur sourit à Isil , elle n’avait pas perdu son ouïe à cause du coup, c'était une bonne nouvelle !
Elle donna les deux tisanes au capitaine Nain et lui répondit favorablement, ce qui ne déplaisait pas au Dunadan. Cette bataille était la bataille de tout les peuples quelque en soit le prix à payer pour exterminer Baltog et ses rats.
L’elfe décida d’aller se reposer une fois que Gröm quitta la tente. Elle s’allongea sur sa couche de fortune et Bénéthor s’approcha d’elle , il était resté très silencieux depuis son réveil. Le froid et la fatigue avaient sans aucun doute un lien avec le comportement de ce dernier.
-Tu sais Isil, nous avons perdu Dromli pour prendre cet avant-poste. Je ne veux plus perdre personne dans cette bataille, faisons-nous une promesse. Promettons-nous de veiller l’un sur l’autre jusqu’à la fin de ce carnage s’il te plaît ?
Le Dunadan fixa l’elfe dans les yeux en attendant une réponse.
Allongés sur ma couche, les yeux rivés sur le ciel que je vois à travers un petit trou de la tente, je repense à ma mère, elle n’a jamais voulu me dire l’identité de mon géniteur, sous prétexte que cela lui attirait des ennuis et à moi aussi.
*Qui peut-il bien être pour que ma mère ait si peur ? *
Perdue dans mes pensées, j’entends le froissement des vêtements et les pas de Bénéthor venir vers moi. Je me redresse et fixe son visage inquiet. Il s’assit face à moi et semble hésiter une demi-seconde avant de parler.
- Tu sais Isil, nous avons perdu Dromli pour prendre cet avant-poste. Je ne veux plus perdre personne dans cette bataille, faisons-nous une promesse. Promettons-nous de veiller l’un sur l’autre jusqu’à la fin de ce carnage s’il te plaît ?
J’avais bien sûr remarqué que Dromli n’étais plus des nôtres, une dure perte pour tous ceux qui combattent pour la liberté. Nous devons gagner cette guerre aux noms de tous ceux qui ont péri.
- Avant même de te connaître, je t’ai sauvé les fesses, dis-je avec un sourire narquois. Je compte bien continuer jusqu’à la fin et j’ai confiance en toi, je sais que tu surveilles mes arrières également. Donc oui, je te fais la promesse de continuer à veiller sur toi.
Je pose une main bienveillante sur son bras avant de continuer.
- Je n’arrive pas à trouver le sommeil, je vais aller faire un tour de garde, tu m’accompagnes ou tu préfères te reposer un peu ?
En attendant qu’il me réponde, je m’étire pour soulager mes muscles endoloris. J’enfile mes dagues ainsi que mon épée elfique à leurs places et prend en mains mon arc et prépare une flèche par précaution.
Je bois le restant de la tisane avant de regarder dans la direction de Bénéthor pour le voir se lever pour me suivre dans la pénombre et le froid glaciale.
Bénéthor Rôdeur du Nord - Ami des Nains
Nombre de messages : 95 Age : 29
Dim 12 Mar 2023 - 21:13
«Avant même de te connaître, je t’ai sauvé les fesses, dis-je avec un sourire narquois. Je compte bien continuer jusqu’à la fin et j’ai confiance en toi, je sais que tu surveilles mes arrières également. Donc oui, je te fais la promesse de continuer à veiller sur toi »
Tels était les mots prononcés par Isil. Le rôdeur , le regard plongé dans les yeux de l’elfe, sourit légèrement avant d’acquiescer d’un geste de la tête. Elle posa sa main sur le bras de Bénéthor et lui dit :
« Je n’arrive pas à trouver le sommeil, je vais aller faire un tour de garde, tu m’accompagnes ou tu préfères te reposer un peu ? »
Le Dunadan ne comptait pas laisser Isil seule faire un tour de garde. Elle était remise du coup violent qu’elle avait reçu sur la tête, mais pour le rôdeur, il était impossible de l’a laisser se balader dans les alentours froid et hostile qui entouraient le mont Gundabad. Il finit sa tisane, prit son épée, son arc ainsi que son carquois et se leva du lit de fortune. Il enfila sa capuche et dit à Isil :
-Je te suis évidemment, je n’ai pas envie que tu prennes à nouveau un coup sur la tête
Lui dit-il avec un sourire moqueur.
-Plus sérieusement, faisant nous discrets et restons aux abords du campement au cas où il serait attaqué. Je n’ai pas envie que le reste de notre compagnie se retrouve dans une mauvaise posture.
Il emboîta le pas à Isil, la neige tombait à gros flocons et le vent lui piquait les joues ainsi que le bout des doigts malgré sa capuche et ses pauvres mitaines trouées.
Ils avancèrent tout les deux doucement sur la neige, en restant vigilant. La nature n’était malheureusement pas avec notre duo, car à chaque craquement de branche, à chaque fois qu’un gibier ou même un oiseau bougeait, ils étaient presque en état d’alerte.
Ils arrivèrent sur un point légèrement surélevé à quelques centaines de mètres du campement, même pas. Le rôdeur et l’elfe avaient une vue d’ensemble sur la vallée ainsi que sur le mont Gundabad. Les tambours de guerres se faisaient de plus en plus entendre, mais cela ne les effrayait pas. Du moins pas Bénéthor car il savait qu’il pouvait compter sur Isil. Cela lui semblait même étrange de pouvoir à nouveau compter sur quelqu’un, lui qui faisait toujours cavalier seul. Mais les temps ont changé depuis ces allers et retours entre l’Arnor et Bree pour défendre les pauvres voyageurs pillés. À présent, il se retrouvait dans une guerre qui allait sans doute changer l’histoire de la Terre du Milieu
-Je pense que nous avons trouvé un bon point de vue sur la vallée et sur cette forteresse immonde. Restons sur nos gardes et espérons que tout se passe pour le mieux.
Après avoir marché pendant quelques minutes dans le froid glacial, jetant des regards à chaque fois qu’un bruit se faisait entendre, nous avons fini par nous arrêtés sur un endroit un peu plus surélevé par à port au campement.
En regardant en arrière, je suis des yeux nos traces de pas laisser dans la neige, avec une distance minime entre les siennes et les miennes, personne ne pouvait mettre la main sur l’un de nous sans que l’autre ne s’en rende compte.
Je fixe le campement que nous avons capturé, laissant le vent jouer et soulever mes cheveux blanc, fin comme de la soie, je ferme les yeux et me concentre à fin de sentir toutes les vibrations autour de moi, ma respiration se calme, mes muscles se détendent, le froid ne me semble plus aussi mordant. Je ressens sous mes pieds les vibrations des tambours, la neige qui tombe sur mon visage lever vers le ciel, le vent soufflé. J’entends la respiration de Bénéthor, le battement d’ailes des chauves-souris.
Quand j’ouvre enfin mes yeux, je suis apaisée, sûr de moi et je tourne mon regard vers Bénéthor au moment qu’il commence à parler.
- Je pense que nous avons trouvé un bon point de vue sur la vallée et sur cette forteresse immonde. Restons sur nos gardes et espérons que tout se passe pour le mieux.
Je regarde autour de nous et je ne peux qu’acquiescer.
- En effet, l’endroit me paraît assez avantageux. Mais on risque d’avoir assez froid, on devrait au moins aller chercher les couvertures pour nous maintenir un peu plus au chaud.
Je réfléchis une minute et fini par lui dire.
- Je vais y aller en vitesse, mon pas est plus léger, j’irai plus vite que toi et il faut que l’un de nous reste pour garder un œil.
Je commence à me diriger vers le campement à petite foulée pour ne pas le laisser seul trop longtemps et prendre le risque qu’il se fasse attaquer.
Arrivé au campement, j'empoigne un sac en toile dans la tente et y fourre les couvertures ainsi que quelques rations. Je repars vers la position et une fois arrivé, je trouve mon compagnon en train de creuser un cercle dans la neige assez grand pour que l’on puisse s’y asseoir sans être mouillé par la neige.
- Ce sera mieux en effet ! Tien une couverture et j’ai pris des rations également.
Je m’installe par terre avec ma couverture avant de croquer dans l’une des rations et de boire une gorgée de tisane maintenant froide.
Je lève la tête et regarde les flocons tomber, il va bientôt arrêter de neiger. Une fois cette guerre finie, ou irais-je ?
* Je devrais peut-être essayer de retrouver mon père… Mais est-ce que je le souhaite vraiment ? Retrouver l’homme qui nous a abandonné lâchement ? *
Gurdann Tueur-des-Loups Sergent de la Garde de Fer
Nombre de messages : 101 Age : 18 Localisation : dans les entrailles de l'enfer Rôle : sergent de la garde de fer
~ GRIMOIRE ~ -: nain des monts de fer -: 152 ans -:
Ce ne fut pas la voix claire de l’Elfe qui lui répondit, mais celle caractéristiquement bourrue d’un nain. Vers lequel Draek se tourna rapidement, en espérant que celui ci le sauverait de cette mission du moins dangereuse si ce n’est fatale.
- « Holà, guerriers. Je n'ai pas pu m'empêcher d'entendre une partie de votre conversation. Ou bien si, j'aurais pu m'en empêcher mais c'est mon devoir en tant que garde de garder l'oeil ouvert de l'oreille attentive voyez-vous. C'est bien courageux ce que vous planifiez là, mais vous êtes au sein d'une armée organisée pas d'une bande de brigands au cœur d'or. Cela n'aidera personne d'avoir des justiciers héroïques qui partent en mission suicidaire. Si vous voulez vraiment vous rendre utiles, allez demander des ordres aux officiers. »
- « En effet » enchaîna le Dalite « je pense cela plus prudent d’aller demander aux personnes qualifiées, vous savez mon officier m’a donné la permission, mais sûrement car il était trop occupé à d’autres pensées, ou par peur de décevoir le sire Elfe. Nous devrions aller voir du coté des nains si ils ont quelque chose pour nous, ou juste patrouiller autour du camp avec vous messire nain, j’en serais satisfait et ravis ! » se tournant de nouveau vers Thassael « cela vous va messire Elfe ? Je pense que vos yeux ne devraient pas être de trop pour percer la sombre nuit environnante, et puis nous pourrions parler de nous...j’en ai peut être trop vus aujourd’hui, j’avouerais qu’un peu de calme me ferait du bien si vous voyez ce que je veux dire.. »
L’éclaireur montrait alors une mine triste et fatiguée, marquée par les blessures, aussi bien intérieures d’extérieures, ses vêtements rouges déchirés lui rappelaient de façon écœurante le sang versé, et son petit bonnet écarlate, ce pauvre couvre chef, se tenait, souple et beau, comme le dernier bastion de fierté et de combativité d’un homme las des combats pour cette journée...