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Sujet: Sur les traces du régiment disparu
Njall

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Rechercher dans: Annúminas   Tag njall sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Sur les traces du régiment disparu    Tag njall sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 16 Aoû 2015 - 16:16
Embrasé par le lever du soleil, le ciel d'Arnor prenait des teintes oranges et colorées tandis qu'un vent matinal venait se briser contre le lossoth. En haut de la tour de garde, il renouait avec le silence et la tranquillité. Un endroit idéal pour méditer. Le regard porté vers le Nord, il poussa un long soupire. Dans quelques heures, il serait délivré de sa tâche. Une garnison de la capitale arrivait en renfort, relever une partie de la caserne, et avec elle des hommes du roi, venus pour la protection de Poppea d'Arnor. Njall allait être démis de ses fonctions et remercié, selon son souhait. Il s'impatientait de quitter Fornost et l'Arnor. Allait-il retourner dans sa baie glaciale, ou errer au Sud ? Il ne le savait pas encore. Mais l'épisode de Minas Thirit l'avait grandement perturbé. Le choix qu'il avait fait de garder le silence sur l'entrevue avec le roi Gudmund lui pesait sur la conscience. Il avait encore du mal à estimer s'il avait fait bon ou non de se taire. Seul le temps le dirait.

Njall Nanuq ?

Le lossoth eut un sursaut et fit volte-face, la dague au poing en un instant. Sa surprise avait été telle qu'il avait même agrippé la main tendue par le soldat, livide. Poussant un soupire de soulagement, Njall se détendit.

-Vous m'avez effrayé... Je ne vous ai pas entendu venir. Navré. C'est bien moi, lâchait il, légèrement gêné.


Relâchant la main du jeune homme, le guerrier nordique remarquait alors qu'elle tenait une lettre cachetée. L'empoignant, il fit un signe de tête au garde qui s'éclipsait alors sans demander son reste. Décidément, le lossoth semblait avoir secoué cette jeune recrue. S'adossant au mur de la tour, il prit alors le temps de déchiffrer le contenu de la lettre, écrite dans une langue qu'il ne connaissait que depuis trop peu de temps pour la lire à la perfection.

Il était question d'une mission dans le Grand Nord et de troupes disparues. Il fallait rejoindre un Tribun militaire dans une auberge à l'Est de la cité d'Elendil. Njall avait été convié à la mission. Il ne lui fallut que quelques instants pour se décider et aller en informer les supérieurs hiérarchiques de la cité forteresse.

Quelques heures plus tard, ses maigres affaires étaient rassemblées. Il avait abandonné son armure arnorienne à l'armurerie pour revêtir son armure de cuir, à laquelle avaient été greffés des ajouts de fourrures. Il laissa cependant quelques affaires aux bons soins de l'armurier en attendant son retour, notamment sa masse de guerre dont il ne voulait pas s'encombrer pour cette fois. S'il s'agissait bien d'une traque comme il l'avait compris, son arc et son glaive lui seraient suffisants. Désormais vêtu  quasiment comme à son arrivée en Arnor, tel un trappeur, il prit la route d'Annuminas peu après le repas.


Les deux cités étaient relativement proches et sa monture vive, si bien qu'il gagnait les bords du lac Evendim dans la nuit.

Après avoir passé la nuit dans une auberge dans la périphérie de la cité, il se rendit alors au point de rendez-vous, confiant. Il devait y rencontrer un certains Neldoreth.

Poussant la lourde porte de bois de la taverne où il avait rendez-vous, Njall retrouvait avec nostalgie l'ambiance particulière de ses lieux qu'il avait fréquenté souvent pendant les premières semaines de son périple. La chaleur du feu et des êtres attablés, l'odeur étrange de nourriture, d'alcool et parfois de sueur si particulière de ce lieux le mit étrangement en confiance. Sans jeter un seul regard à la salle, Njall se rendit au comptoir pour commander une boisson chaude, infusion d'herbes locales. Il prit alors le temps de se retourner et de chercher du regard qui pouvait bien être l'homme qui attendait les volontaires. Cela ne prit guère longtemps. Autour d'une table étaient déjà rassemblés quatre personnes dont une particulièrement familière. Un large sourire se dessinait alors sur les lèvres du lossoth. Prenant son infusion il se rapprochait avec hâte, suivit du bruit léger de son équipement, soulevé à chacun de ses pas. Arrivant dans le dos du noble arnorien, il posa sa main sur son épaule.

« - Adaes Thiemond, voilà une rencontre des plus heureuses ! »

Sans plus attendre, il saluait également les trois autres individus présents, regardant avec insistance l'étrange personnage assis aux côtés de l'aventurier aux cheveux blancs, dont la prestance trahissait la noblesse ou du moins le rang prestigieux. Cela devait être le commanditaire de cette mission, Forlong Neldoreth.



« - Njall Nanuq, de Fornost. J'imagine que nous sommes tous ici pour la même raison. »


Poppea d'Arnor avait cru bon d'envoyer Njall pour cette mission quand la missive de recrutement était parvenue jusqu'à Fornost, demandant à la garnison locale d'envoyer un de ses meilleurs éléments. Une fois libre de ses attributions, le lossoth était une recrue de choix aux yeux de la noble. Il connaissait bien le Nord et pour cause, y avait grandis. Quant à sa motivation, elle était claire : il mourrait d'ennui chaque jour un peu plus à Fornost et jouer les gardes ne le passionnait décidément plus bien qu'il continuait à le faire avec une rigueur parfaite.

#Adaes #Njall
Sujet: Rencontre & Discussion [Passé]
Njall

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Haut de la Cité   Tag njall sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Rencontre & Discussion [Passé]    Tag njall sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 27 Déc 2014 - 15:23
Il semblait bien loin, le Rude Hiver et son vent glacial, encore plus éloigné était la baie de Forochel et sa toundra gelée. Njall regrettait amèrement sa terre natale qu'il avait pourtant maudit à plusieurs reprises lors de ses longues et solitaires marches, à la recherche de gibier, durant son adolescence. Aujourd'hui, le soleil de plomb qui venait frapper sa nuque dénudée et rendre le moindre de ses mouvements pénible était certainement le pire ennemi qu'il avait jamais eu à affronter. Il ne portait pas de heaume, contrairement à la majorité des gardes, laissant ses longs cheveux bruns au vent. Sa barbe drue avait été tissée méticuleusement pour l'occasion, comme lors des cérémonies lossoth. Il n'avait pas eu l'autorisation d'arborer les peintures tribales qu'il avait voulu exhiber, sur son visage, et il s'en était donc privé, mettant exceptionnellement ses traditions au placard. Cela ne le dérangeait pas, bien qu'il aurait aimé être la vitrine de son peuple dans cette cité formidable et au-delà de tout ce qu'il avait pu imaginer du Sud. Minas Thirit était pour lui le comble de l'exotisme. L'Arnor avait été fascinant, mais le Nord du pays n'était pas totalement dépaysant. Cependant son voyage jusqu'ici et surtout la découverte de la cité blanche et ses reflets immaculés l'avaient profondément marqué. Il était resté bouche bée pendant plusieurs minutes devant l'impressionnante cité gondorienne, resplendissante. De tout ce qu'il avait vu d'Arda, c'était la chose la plus fabuleuse. Qui le croirait ? On aurait pu croire que tout était fait d'or blanc à midi, quand le soleil vint frapper de tout son éclat les murs immaculés de la cité.

S'il supportait tout cela c'était bien grâce à la fierté que lui donnait sa présence ici. Il se sentait insignifiant dans un monde immense, et sa situation lui rappelait les préceptes d'humilité qu'on lui enseignait depuis son plus jeune âge. Un homme était une fourmis dans ce monde. Les lossoth se considéraient comme des grains de sables, et seule l'étendue de sable comptait. Il était là en observateur, en apprentis, pour revenir sage et pleins de savoir pour son clan. Toutes ces épreuves n'étaient que des étapes dans une œuvre qui le dépassait, dictée, il en était sûr, par des puissances supérieures, exprimées par la divination des chamanes.

Mais l'heure n'était pas à la méditation ou la rétrospection. Il avait une mission après tout. Protéger Poppea. Chose qu'il avait fait avec une rigueur absolue jusqu'ici, ne la quittant pas d'une semelle, la suivant partout, sans un mot, en profitant pour nourrir son esprit de chaque scène à laquelle il assistait, à chaque détail du protocole de la noblesse, et de ce fastueux mariage. Il trouvait cela à la fois extraordinaire et gênant, comme si c'était bien trop, l'union de deux âmes ne méritant peut-être pas autant de mise en scène. Il avait du mal à comprendre tous les rouages de la société aristocratique mais s'efforçait de l'observer sans à priori. Il n'y eut aucune entrave au déroulement du mariage, et l'héritière d'Aldarion ne fut aucunement dérangée. Elle pu même se passer à plusieurs moment de la présence de son escorte entière grâce à la vigilance du lossoth, seul à l'accompagner partout, que cela soit dans la tente du roi où au buffet. La tâche était fatigante et quand elle exprima le souhait de regagner le manoir de Sora pour se reposer, Njall n'en fut pas mécontent. Elle lui permit alors de prendre quartiers libres jusqu'au dîner, le reste de son escorte, des vétérans de Fornost allant se charger de l'accompagner.

Il se prit alors à vagabonder dans les rues de la cité, aux alentours des festivités, sa cape traînant par terre et ses bras ballants, usé qu'il était par la chaleur ignoble et rendue insupportable par son armure d'acier aux couleurs de l'Arnor.  Il regrettait son armure légère habituelle, et les regards des badauds le gênait. On ne pouvait pas vraiment le rater, en tant que membre de l'escorte royale, lui qui aimait habituellement observer le déroulement des choses d'un point de vue externe, en demeurant en retrait et sans se faire remarquer, c'était raté. Il était au cœur des événements pour cette journée, sans être un acteur principal, son statut de vagabond était désormais quelque chose qui faisait partis du passé. Garde du corps de l'héritière d'Arnor... Qui aurait cru que le simple pèlerin qui l'était serait amené à côtoyer la haute société de ces contrées en seulement quelques mois. Tout avait commencé d'une simple rencontre aux confins nordiques de l'Arnor, et le voilà désormais foulant le sol de la fabuleuse Cité Blanche.

Alors qu'il descendait du banquet, il observa une scène étrange de bousculades, un homme grisonnant précipitant plusieurs badauds sur le côté, poursuivant visiblement un homme en violet. La scène se passait en contrebas de sa position et la foule de citoyens l'empêchait de s'approcher plus rapidement. Il avait l'impression d'avoir déjà vu cet homme en armure. Se pourrait-il qu'il s'agisse de... ? Il n'y avait qu'un moyen de le savoir. Il essaya de suivre l'homme tout en se faufilant parmi la masse d'individus. De loin, il aperçut l'homme qu'il pensait être une vieille connaissance pénétrer dans une bâtisse aux balcons du quelle pendaient les bannières du Gondor. Il y avait des gardes à l'entrée et Njall devina qu'il s'agissait d'une sorte de caserne, ou d'un bureau appartenant à la milice locale. Il poussa la lourde porte sous le regard des deux gardes, les saluant silencieusement. Il faisait plus frais à l'intérieur, mais l'endroit était relativement sombre, les rares fenêtres du bâtiment étant excessivement petites. Le lossoth s'avança avec hésitation, tandis qu'un homme s'avançait vers lui, commençant à lui demander en quoi il pouvait aider cet étrange visiteur. Njall aperçu alors par-dessus l'épaule du milicien une silhouette qu'il connaissait bien, et un sourire sur les lèvres, il dépassa le soldat sans même lui répondre, s'approchant d'un bureau où deux hommes conversaient de manière intense. Il frappa à la porte ouverte, par politesse.


« - Adaes ! »
s'écria-t-il quand son vieil ami se retourna, lui adressant un large sourire. Il avait donc vu juste quant à l'identité du vieux guerrier. Voilà des mois qu'il n'avait pas vu celui qui avait été son guide en Arnor et son camarade lors des événements d'Annùminas. Visiblement il ne tombait pas vraiment au bon moment, vu le regard que lui jeta l'homme assis au bureau, et il s'était peut-être trop laissé guider par sa joie à l'idée de revoir un vieil ami dans cette ville peuplée d'inconnus, interrompant certainement un rendez-vous important.

« - Oh, je vous dérange peut-être ? »
continua Njall, maintenant gêné de son apparition soudaine.

#Njall
Sujet: [RP Resynchro]Une histoire s'achève, une autre commence
Njall

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Haut de la Cité   Tag njall sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [RP Resynchro]Une histoire s'achève, une autre commence    Tag njall sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 10 Juin 2014 - 19:34

Prenant une grande inspiration, Njall franchit les portes du manoir de Sora, anxieux. Le soleil lui martelait le crâne et cette migraine était aggravée par les clameurs de la foule amassée dans la rue. La lueur du monde extérieur qui contrastait avec la pénombre du manoir, plongé dans l'obscurité à cause de la chaleur écrasante qui se serait insinuée à l'intérieur, aveugla momentanément le lossoth qui couvrit son regard du plat de sa main mat, observant d'un œil plissé la rue qu'il fallait remonter pour rejoindre la Citadelle. Ne pouvant s'arrêter plus longtemps pour apprécier le spectacle particulièrement formidable de l'architecture gondorienne, le guerrier dû avancer pour emboiter le pas du reste de la suite du roi d'Arnor, Tar-Aldarion, et plus particulièrement celui de Poppea, avec qui il avait dû se familiariser durant les six derniers mois, qui avaient été riches en émotions pour le pèlerin. Il se les remémorait tout en marchant, épongeant de son bras son front trempé de sueur. Il fallait dire que la température caniculaire de ce jour de mariage changeait radicalement des habitudes du lossoth qui vivait autrefois dans une région où l'on côtoyait l'autre extrême des températures, et où l'eau avait tendance à geler plutôt qu'à s'évaporer. Il l'avait quitté depuis presque 7 mois bientôt, et dès le premier mois de son périple, ce dernier s'était transformé en véritable succession d'aventures et de défis pour le chasseur. S'il était renommé comme un grand chasseur et un marcheur endurant dans son pays, il avait dû rapidement se familiariser à l'art de la guerre, qui n'en était qu'à ses prémices autour de la rude mais pacifiques baie de Forochel. Aidé par sa forme physique, le jeune guerrier avait dores et déjà affronter de nombreux périples et même participé à un événement majeur malgré lui, de fils en aiguilles. Tout avait commencé quand il avait rencontré Adaes Thiemond ainsi que d'autres voyageurs autour d'un feu de camp, aux limites nordiques du royaume d'Arnor. Après un repas partagé, ils étaient tombés dans le piège d'une bande de gobelins et avaient dû défaire un troll, un véritable baptême du feu pour le lossoth, qui s'en était sortis vivant au prix de quelques plaies douloureuses venues se rajouter à son lot de cicatrices. Ils avaient ensuite gagné Annunimas où ils avaient pris part aux événements opposants le roi Aldarion à un complot de ce que Njall avait appris être l'Ordre de la Couronne de Fer, une sombre organisation dont il ne comprenait pas les rouages si ce n'est qu'elle avait un réseau tentaculaire. Njall, Adaes et deux autres aventuriers avaient été chargés pour le roi de préparer son retour en s'infiltrant dans la cité aux mains des traîtres.

Une mission qu'ils accomplirent avec brio après d'intenses combats au sommet du clocher. Mais ils s'en étaient sortis vivants, une fois de plus, et endurcis. Il avait ensuite pansé ses blessures, hébergé par sire Thiemond, car le noble avait désormais rétablis le prestige de sa famille, récompensé par le Roi pour sa fidélité à la Couronne. Njall quant à lui eut le temps de mettre de l'ordre dans ses affaires et même gagner un peu d'argent en aidant le maître d'arme devenu noble avant d'être contacté par les services du Roi. Malgré le fait qu'il soit étranger et ignorant tout ou presque du monde dans lequel il évoluait, sa bravoure avait été remarquée et on lui proposait un rôle de garde rapproché pour la dernière héritière d'Arnor, la Dame Poppea.

Le chasseur mit quelques jours à accepter la proposition royale. En effet, il devait faire un point sur son parcours jusqu'ici, qui avait bien dérivé de ses objectifs premiers. Il avait découvert le monde car ce dernier était venu à lui de manière violente, bien loin du voyage qu'il pensait effectuer en quittant son village. Mais il était loin d'être prêt et son pèlerinage ne faisait que débuter, ainsi, si devenir garde du corps de la noble ne lui permettrait pas de voyager dans les différentes contrées d'Arda, cela lui permettrait de se familiariser avec les coutumes locales et d'en apprendre toujours plus sur ce fascinant Sud qui éblouissait le naïf nordique. Ainsi il accepta et prit ses maigres bagages pour Fornost, disant au revoir à Adaes. Pas un adieu, car quoi qu'il advienne, ils se reverraient sûrement au mariage du Roi, à Minas Thirit, où tous étaient déjà conviés, mais Njall sentait que son voyage prenait un nouveau tournant désormais. Il s'intégrait réellement à la société arnorienne et commençait à en entrevoir les rouages.Quelle ne fut pas sa surprise lord de sa première rencontre avec la femme. Bien sûr, même si il avait connu une certaine « promotion » en passant de simple vagabond à protecteur de l'héritière aux yeux de la société, il demeurait assez insignifiant dans l'esprit de tous, et relativement anonyme, mais la femme avait quand même tenu à rencontrer celui qui la suivrait désormais partout.

Ce qui marqua premièrement le lossoth fut la masculinité de Poppea, qui contrastait avec les femmes maniérées comme Nivraya, qui était devenue le modèle de la femme noble arnorienne dans son esprit, car la seule qu'il avait vraiment côtoyé. Elle n'en était pas pour autant viril, mais le lossoth devait avouer avoir une certaine admiration pour elle. Elle savait se battre et était dotée d'un fort caractère. Il savait intérieurement qu'il apprendrait beaucoup après d'elle, beaucoup plus qu'auprès de n'importe quelle autre femme. Voilà maintenant 6 mois qu'il était l'ombre de Poppea, et il avait troqué son armure de cuir et de fourrure pour celle de fer aux couleurs de l'Arnor, forgée à Fornost.

Il n'avait pour autant pas abandonné ses affaires de lossoth et il les conservait précieusement, telles des reliques. Sa masse ainsi que ses autres affaires étaient restées à Fornost, bien qu'il utilisait encore quotidiennement cette première, il n'avait pas eu le droit d'être armé au sein de la cité gondorienne et était aussi désormais versé dans le maniement des épées, car si la masse de guerre était adaptée aux combats d'envergure, elle était peu pratique quand il s'agissait de protéger quelqu'un. Ainsi, il suivait quotidiennement des entraînements avec le maître d'arme de Fornost et était un élève assidu et curieux. Il commençait à connaître Poppea et ses habitudes, et elle semblait l'apprécier pour sa discrétion et sa discipline. La vie à Fornost avait quelque chose de solennelle, la forteresse avait vécue et même survécus à bien des choses, ses murs éreintés en témoignait, et Njall se plaisait dans ce climat qui s'adoucissait avec le recul de l'hiver tout en restant frais. Quant à la chaleur de ce jour, en Gondor... Elle était intenable pour l'homme du Nord. Ses cheveux bruns étaient attachés en une épaisse queue de cheval et il marchait fièrement sous les façades blanches de Minas Thirit. Il restait derrière Poppea, attentif malgré la chaleur qui lui tourmentait l'esprit, et portait de manière plus que régulière la main à la gourde qui pendait à son flanc.Le mariage se déroula sans incidents et Njall continua à jouer ce rôle de garde dans lequel il se plaisait.

Il portait des responsabilités raisonnables – la vie de l'héritière d'Aldarion tant que sa nouvelle femme n'avait pas enfantée – et pouvait continuer son observation minutieuse de tout ce à quoi il s'assistait, tout en mettant de l'or de côté pour son voyage et en bénéficiant d'une formation au combat. Une situation plus qu'idéale pour un étranger qui vivait de la chasse il y a six mois encore. Durant le reste de la cérémonie, le lossoth resta en retrait, comme à son habitude, mais toujours à moins de deux mètres de sa protégée. En effet, même désarmé, le champion du Nord, même s'il était court sur patte demeurait potentiellement mortel et ne se pardonnerait pas qu'il arrive la moindre chose à Dame Poppea, ne serait-ce une égratignure.


#Njall #Poppea
Sujet: Il sonne pour toi
Nivraya

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Rechercher dans: Annúminas   Tag njall sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Il sonne pour toi    Tag njall sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 31 Mar 2014 - 20:53
La journée touche à sa fin, en même temps que la dernière chandelle allumée, qui vacille péniblement dans la pièce, agitée par la légère brise venue de la fenêtre entrebâillée. Il fait frais, mais pas froid, en dépit des températures glaciales qui règnent au dehors. Mais dans la petite pièce remplie de paperasse, il fait bon, et il est agréable de travailler tard le soir entre ces murs, quand plus personne ne s'y rend, et quand un silence agréable y règne. Un silence qui rime avec solitude, propice à l'étude et au travail. Seule assise à son vaste bureau, empêtrée dans des documents qui semblent vouloir monter à l'assaut du plafond, perdue au milieu d'un océan de parchemins et d'actes juridiques complexes rédigés dans une calligraphie à peine lisible, une jeune femme est penchée, les sourcils froncés, absorbée dans la lecture d'un document qui semble occuper l'entièreté de ses pensées. Elle caresse du doigt une plume installée négligemment non loin d'un encrier, machinalement, sans même y faire attention. Puis, après avoir pris une moue légèrement perplexe, elle plonge et retire l'instrument du petit récipient où repose paisiblement le noir liquide. Avec une souplesse acquise par l'habitude, elle imprègne le parchemin, rédige quelques lignes d'une écriture soignée et élégante, puis appose sa signature, referme le pli, et y appose son sceau. Une missive de plus rédigée, et probablement pas la dernière de la soirée, à en juger par le nombre incalculable de demandes qu'elle doit traiter.

L'hiver infernal qui s'est abattu sur l'Arnor, et sur toute la Terre du Milieu à en croire les nouvelles, a ravagé l'économie déjà fragile de certaines régions proches d'Annùminas. Les paysans incapables de cultiver leur terre se sont exilés en ville, et ils constituent désormais un contingent de pauvres, de miséreux et de malades conséquent, que les autorités de la ville ont le plus grand mal à gérer. La jeune femme, dans le cadre de son office, a déjà eu l'occasion d'observer leurs conditions de vie, et elle les a trouvées proprement indécentes : une dizaine de personnes logeant fébrilement, les uns sur les autres, dans un réduit ridicule. Et malheureusement, elle a pour mission de leur soutirer le peu d'argent qu'ils arrivent à gagner, pour rembourser des créanciers inquiets de jamais récupérer le moindre sou de la part d'une population mourante. La capitale d'Arnor, durement frappée par les conditions climatiques, est en effet abandonnée par sa tête, dont les pensées sont tournées exclusivement vers les intrigues politiques de la plus basse espèce.

Elle se tenait là, dans les rangs du Sénat, quand l'annonce publique a été faite, et que la nouvelle est tombée comme un couperet. Le Roi Aldarion serait mort, et son fils et légitime successeur doit donc être couronné pour préserver le trône. "Serait" mort, car en dépit du discours officiel servi par l'entourage du Prince, beaucoup de choses étranges se trament à l'insu de tous. La population n'est pas au courant, et a simplement entendu l'annonce tragique de la mort de son souverain, qui a soulevé une foule d'interrogations, et une certaine peine. Toutefois, les nobles qui se tenaient présents lors de l'annonce ont tous vu que les choses ne semblaient pas être aussi simples qu'on voulait le leur faire croire. L'intervention du Tribun de la Plèbe a jeté un pavé dans la mare, et a refroidi les ardeurs de la jeune noble, qui pendant un instant a vu l'opportunité de s'élever rapidement dans la hiérarchie nobiliaire de son Etat, en se rapprochant autant que possible du Prince et futur Roi. Mais la contestation de la part du Tribun a été trop vive et trop étrange pour n'être que l'expression de la folie d'un homme, et la réaction des fidèles du Prince bien trop ferme pour ne pas attirer l'attention de la jeune femme. Le Tribun Derulan a été chassé de la ville, en lieu et place d'être exécuté, ce qui a été interprété comme une marque de magnanimité de la part de l'héritier, mais qui en réalité cache peut-être des manigances plus sombres. Afin de vérifier son intuition, la jeune femme a envoyé une des deux seules personnes en qui elle a confiance enquêter sur les suites de cette affaire, mais elle n'a reçu aucune nouvelle depuis...

Les choses, quoi qu'on puisse en penser, sont compliquées pour la noblesse d'Arnor. Si le Roi est bel et bien mort, cela signifie que le Prince est désormais investi des pleins pouvoirs de commandement sur le royaume, mais eu égard à son jeune âge, il devra probablement les céder en partie à son mentor Caleb : un homme énigmatique aux motivations qui le sont encore davantage. Pour toute l'élite de la capitale, et a fortiori pour toute l'élite du pays, la recomposition de la tête de l'Etat implique de renouer des alliances avec les nouvelles figures fortes, pour maintenir sa position. Certains commencent déjà à se rapprocher de Caleb pour essayer de l'amadouer, en lui promettant soutien et assistance pour la régence. D'autres - dont Nivraya - se refusent à se positionner immédiatement, et continuent à entretenir le flou. Fort heureusement, elle appartient à la petite noblesse, et son ralliement n'est pas prioritaire. Mais lorsqu'on viendra la convoquer à un entretien avec le Prince, elle sera bien obligée de faire un choix. Il n'existe pour l'heure aucune opposition officielle au parti du Prince, car chacun sait que si la mort d'Aldarion est confirmée, alors c'est la mort qui attend les comploteurs.

En revanche, si sa mort n'est pas avérée, comme l'a laissé entendre le Tribun Derulan... alors les choses sont bien plus compliquées qu'il n'y paraît. Cela signifie dans un premier temps que l'ensemble des forces qui actuellement gouvernent le pays sont complices d'un coup d'Etat magistral. Une nouvelle particulièrement désagréable, car quand on a eu l'occasion de voir - même brièvement - le Roi Aldarion, on sait qu'il n'aura de cesse de retrouver son trône, dût-il éliminer tous ses opposants à mains nues. S'il parvient à revenir en force, une purge de grande ampleur se prépare, et tous ceux qui auront eu le malheur de choisir le mauvais camp seront décimés. Une situation particulièrement tendue, qui se lit dans les yeux de chacun. Nul n'ignore que dans les prochains jours, lorsque le sacre du Prince aura eu lieu, plus rien ne pourra empêcher Caleb de prendre le pouvoir absolu, et de régner comme il l'entend. Certains lui prêtent un caractère fort et un sens tactique aigu, qui pourraient lui permettre de renforcer considérablement la position de l'Arnor vis-à-vis des gobelins. D'autres ne le perçoivent que comme un manipulateurs mégalomane, et se méfient comme la peste de lui. Nivraya, quant à elle, est très partagée.

Peut-on réellement dire qu'elle n'est pas attirée à l'idée de se rallier parmi les premiers au futur nouveau gouvernement ? Un soutien aussi inconditionnel serait récompensé comme il se doit, et sa famille gagnerait en puissance et en prestige. Elle-même pourrait gravir les échelons, et se tailler une place confortable parmi ses pairs. Mais le jeu en vaut-il la chandelle ? Est-il bon de tout sacrifier sans avoir la certitude d'en retirer quelque chose ? Car si Aldarion doit revenir, sa seule option sera de tout abandonner et de quitter le pays... une chose à laquelle elle ne peut se résoudre. Repartir sur les routes, retrouver une vie de roturière ? Jamais de la vie !

Alors qu'elle est absorbée par ses pensées, la plume suspendue au-dessus du papier, on frappe subitement à la porte. Si subitement, en réalité, qu'elle en sursaute et laisse tomber une grosse tâche d'encre sur le papier. Elle s'empresse de l'essuyer, mais le mal est fait : quelle horreur ! Cela lui apprendra à se laisser aller à rêvasser quand elle doit achever son travail. Revenant à la réalité, elle se fend d'un "entrez !" sec et cassant, reflet spectaculaire de son état d'esprit du moment. Elle est fatiguée, guère disposée à faire la conversation à Freyloord pour lui demander d'expliquer aux gardes qu'elle ne fait rien d'illégal en demeurant dans son office au palais après la nuit tombée. Mais au fond d'elle-même, elle espère secrètement voir rentrer Alyss, la jeune femme qu'elle a envoyée chercher des informations à propos du Tribun Derulan, et qui n'a toujours pas donné signe de vie. C'est la seule raison pour laquelle elle a accepté de répondre, sans quoi elle aurait purement et simplement gardé le silence, faisant comprendre au colosse qui barre l'entrée que les visiteurs qui qu'ils soient doivent repasser.

La porte s'ouvre donc, tandis que la jeune femme achève de remettre un peu d'ordre dans sa coiffure, pour se donner une allure. Freyloord pénètre dans la pièce avec la souplesse d'un chat... Un chat de près de cent kilos, haut de plus de deux mètres, affublé d'une musculature de titan. A côté de lui, même le plus grand des orques ressemblerait à un adolescent boutonneux. C'est l'incarnation de la force tranquille, et son visage calme et posé ne se pare jamais d'aucune expression. On dirait un énorme morceau de roche à qui on aurait donné forme humaine, et qui par quelque magie serait doué de vie. Un golem, en somme. Il incline légèrement la tête, et s'explique sans attendre, conscient que son devoir est d'être efficace avant tout. De sa voix caverneuse et pourtant assez plaisante, il lance :

- Ma Dame, quatre individus veulent vous rencontrer. Ce sont des... voyageurs. Ils ont beaucoup insisté pour vous parler, et je pense qu'ils ne partiront pas sans vous avoir vue.

Aucune question, aucune demande, simplement une stricte et claire énonciation des faits. Nivraya apprécie considérablement son économie de mots, et sa précision linguistique. Cet homme, dont le physique imposant cache remarquablement la brillante intelligence et la belle éducation qu'il a reçue, est le serviteur idéal. Satisfait de peu, il ne demande jamais rien, et fait toujours son travail avec une grande efficacité. En échange, la jeune femme lui offre le gîte et le couvert, le paie suffisamment pour qu'il puisse vivre sa vie, et lui laisse assez de temps libre pour qu'il puisse se plonger dans les livres qu'il affectionne tant. Elle le regarde droit dans les yeux, toujours surprise d'y lire autant de perspicacité, et analyse en un instant sa déclaration laconique, et pourtant pleine de sens. Elle n'a pas besoin de lui demander si les quatre "individus" sont dangereux, sans quoi il les aurait déjà renvoyé prestement. Comme il ne s'est pas donné la peine d'entrer sans attendre sa réponse, c'est qu'il ne s'agit pas d'un personnage important qu'elle devrait faire rentrer sans attendre. En outre, puisqu'il n'a annoncé aucun nom, ce n'est probablement pas un autre noble, ou encore un bourgeois venant lui demander de régler un problème. Des voyageurs a-t-il dit ? Il n'a pas mentionné leur provenance, ce qui signifie très certainement qu'ils n'ont pas voulu le lui dire. Quant à leur insistance, elle est des plus surprenantes, et ne peut qu'éveiller la curiosité de la jeune femme.

Après tout, elle n'est qu'une petite noble, femme de surcroît, et personne ne vient jamais la voir dans son office, lorsqu'elle y travaille. Pourquoi subitement quatre individus viendraient frapper à sa porte et lui demander audience ? Elle préfère ne même pas songer aux réponses possibles. Quoi qu'il en soit, si Freyloord a pris la peine de la déranger pour ça, c'est qu'il estime quelque part qu'elle a intérêt de les rencontrer, et qu'elle pourrait trouver ce qu'ils ont à dire intéressant. Elle claque des doigts, plus par habitude que pour manifester un ordre quel qu'il soit, et lui répond simplement :

- Faites-les entrer, si c'est ce qu'ils demandent.

Le géant s'incline, et quitte disparaît derrière la porte. Il est sans doute en train d'appliquer la procédure habituelle, à savoir demander aux quatre visiteurs de déposer leurs armes à l'entrée avant de pénétrer dans la pièce. Les consignes sont en général claires, et le gabarit du mastodonte n'invite pas à la désobéissance. Jamais. Une minute passe, avant que la porte ne s'ouvre à nouveau, pour laisser passer les quatre individus. Nivraya les dévisage soigneusement, un par un. Le premier à entrer est un homme d'âge mûr, une grosse barbe poivre et sel, mais l'air toujours vif de corps comme d'esprit. Son maintien est droit, mais il a l'air d'un vagabond avec ses cheveux en bataille, sa moustache épaisse, et ses traits tirés. Le malheureux a l'air fatigué, et on dirait qu'il vient de passer les pires jours de sa vie pour arriver jusque dans son bureau. Elle ne peut s'empêcher de se demander pour quelle raison.

- Maître Thiemond, lâche Freyloord sans hausser le ton.

Le deuxième à rentrer est un homme trapu, au visage parcouru de cicatrices dues à la rencontre avec l'acier. Il a l'air d'un pillard des plaines glacées, avec ses cheveux sombres hirsutes, et la barbe d'un voleur traqué, mais il semble venir de plus loin. Il ressemble à Freyloord, dans un sens, et la jeune femme se souvient que son homme-lige est originaire des grandes étendues désertiques du Nord, là où tout est gelé. Ce n'est pas un Lossoth, mais il a grandi près d'eux, et c'est probablement ce qui explique le regard légèrement plus amical qu'il pose sur ce guerrier imposant au moment d'annoncer :

- Maître Njall.

Le troisième est aussi différent des deux autres qu'il est possible de l'imaginer. Grand, et relativement longiligne, il a encore plus de cicatrices que les autres individus qui l'ont précédé. Ses traits semblent avoir été forgés dans les flammes de la guerre, sculptés à la hache ou à la pointe de la lance, et il semble accuser le coup de bien des blessures... dont une à l'œil qui lui donne un regard particulièrement étrange. Nivraya se demande un instant s'il est aveugle ou non, mais ravale son interrogation, et décide de faire preuve de patience. Une vertu noble.

- Maître Thorondil.

Le quatrième, ou plutôt la quatrième, tire instantanément une expression de surprise aussi brève qu'intense dans les yeux de la jeune noble d'Arnor. Qu'on lui présente trois hommes, des guerriers vétérans, des mutilés de guerre, cela va encore, mais une étrangère ? Elle connaît trop bien le Sud pour attribuer à ses traits et à cette peau des origines haradrim, ce qui ne laisse qu'une seul option : l'Est. Les Orientaux et l'Arnor ne sont pas en guerre, mais ils sont loin d'être les meilleurs alliés, et on ne peut pas dire que les représentants de leur race soient légion à venir visiter la capitale de la région. On en voit parfois, qui accompagnent des caravanes de marchands, mais ce sont pour la plupart des exilés qui se sont reconvertis dans le mercenariat. Freyloord dit qu'ils viennent du Khand ou du Rhûn, les deux terres que ces barbares appellent royaumes.

- Et voici Dame Shaïa.

Nivraya pose les yeux sur la petite compagnie, le quatuor qui a dû traverser bien des épreuves pour arriver jusqu'à elles, avec un message à lui délivrer. Tous sans exception ont l'air éreinté, et elle devine sans peine qu'ils ont derrière eux une voire plusieurs longues journées de cheval. Leurs visages sont sales, les tenues couvertes de neige et de terre, leurs mains crasseuses. Des âmes égarées depuis une semaine au milieu du Désert du Harad n'auraient pas eu une mine plus abattue. La jeune femme les dévisage longuement, avant de déclarer d'une voix teintée d'impatience :

- Maintenant que je sais vos noms, j'aimerais savoir qui vous êtes réellement. Et expliquez-moi quelle est la très bonne raison de votre présence ici à cette heure indécente. Vite, si possible. Et soyez convaincants, ou je fais appeler la garde.

La menace a été lâchée sur un ton parfaitement calme, et n'est de toute façon pas nécessaire. Sans armes, même à quatre, ils seraient bien incapables de se débarrasser de Freyloord qui peut probablement les briser les uns après les autres sans la moindre difficulté. Il se tient d'ailleurs derrière eux, silencieux, ses immenses bras croisés autour de sa poitrine large et musclée. Mais il est vrai que dans le pire des cas, elle peut toujours en appeler aux hommes qui patrouillent dans le palais, pour régler leur compte à ces étrangers, si d'aventure ils n'avaient pas de motif légitime de se trouver ici. Il n'y a nulle agressivité dans les paroles de la jeune noble, toutefois. Seulement le désir de connaître la vérité le plus rapidement possible, et de pouvoir rentrer se coucher à une heure raisonnable. Elle se met donc à observer tour à tour les quatre voyageurs, cherchant lequel va prendre la parole en premier.

#Nivraya #Thorondil #Shaïa #Njall #Adaes
Sujet: Un retour inattendu
Adaes Thiemond

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Rechercher dans: L'Arnor   Tag njall sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Un retour inattendu    Tag njall sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 7 Mar 2014 - 17:06
Qui aurait put se douter de ce que l'avenir réservait à ces deux compagnons d'infortunes, trouvés par hasard ils voulaient juste faire un bout de chemin ensemble, afin de visiter la belle capitale de l'Arnor, désormais ils avaient bien plus à faire. A la suite du désaccord sanglant avec les gardes aux portes d'Annùminas le petit groupe avait quitté la ville, à la recherché du tribun militaire Vilyan qui devaient pouvoir agir pour la cause de Lestar.

Ramener sur le trône un roi, et empêcher un coup d'état tels étaient les intentions du garde du tribun de la Plèbe. A cheval le petit groupe de voyageurs avait fait route, à travers les vastes étendues de l'Arnor les trois hommes se hâtaient de rejoindre l'emplacement où devait se trouver le Tribun Vilyan. Le voyage ne fut pas parmi les plus longs, moins de deux jours de chevauchée suffirent à amener à destination les cavaliers.

Les deux Arnoriens et le Lossoth arrivaient à cheval sur une grande plaine, au loin l'on pouvait distinguer une troupe en arme s'entraîner au combat. Adaes regarda d'un air quelque peu nostalgique les hommes s'entraîner, tandis que son compagnon Lossoth s'émerveillait devant les soldats d'Arnor. Bien que le maître d'arme ne pouvait distinguer complètement leurs actions le vieux guerrier se rappeler des siens par le passé, lorsque jadis lui aussi était soldat de l'armée d'Arnor. Parfois il se demande encore si son choix était le bon. Mais en soit l'innocence d'un civil était tout aussi intéressante, ainsi que la liberté d'action que cela confère.

Au loin un cavalier fit demi-tour en voyant approché le petit groupe, sans-doutes un éclaireurs. La troupe de soldats étaient vêtus d'un orange significatif, la garde marchande il semblerait. Ceux-ci avaient terminés leur exercice puisque les mouvements se stoppèrent et que les soldats reprirent leur équipement. Peu après le départ du cavalier d'autres vinrent. Un petit groupe d'escorteurs vint à la rencontre du Tribun de la Plèbe et de ses deux gardes du corps.

Ce dernier confirma l'identité des soldats, tout en ralentissant sa monture afin de rencontrer calmement les cavaliers de la garde. Adaes fit de même, ne décrochant pas un mot, si ce n'est qu'il esquissa un sourire de soulagement en entendant le garde du tribun affirmait qu'ils étaient parvenus à leur objectif. Lestar fit les présentations aux escorteurs venus à leur rencontre, ceux-ci demandèrent au groupe de les suivre, groupe qui effectua la manœuvre.

Les trois hommes suivirent leurs guides jusqu'à rejoindre la troupe, le maître d'arme remarqua la présence de plus de soldats qu'il n'en avait apperçu au loin lors de l'entraînement, serait-ce donc des renforts du Tribun ? Ou bien est-ce que d'autres vinrent à la rencontre du responsable militaire, la réponse arriverait bientôt nul doute à ce sujet. Ades suivait Lestar de près au sein de la troupe, derrière Njall resta calme et se faisait petit, il semblait toujours aussi intéressé parce qu'il voyait.

Le groupe fit route à travers les soldats de la garde. Après avoir avancé un peu ils durent mettre pied à terre, entourés d'hommes ceci était plus prudent. Adaes tenait son cheval par les reines, suivant de près l'homme qui l'avait persuadé de se rendre ici. Le vétéran avançait en observant du coin de l’œil les soldats, certains n'étaient pas de la garde marchande, cela ne faisait aucun doute. Après quelques pas les trois hommes se trouvèrent face au tribun militaire. Lestar se présenta et salua le tribun, Adaes l'imita.


« Adaes Thiemond, garde du corps si l'on peut dire, enchanté Tribun. »

Le vieux guerrier restait droit, après tout il avait eu l'habitude de l'armée par le passé, bien qu'assez peu aimable en général et quelque peu plus détendu depuis la fin de sa carrière le vétéran savait encore comment parler à un supérieur militaire.
#Njall #Adaes
Sujet: Escale dans la cité d'Elendil [Adaes; Libre]
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: Annúminas   Tag njall sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Escale dans la cité d'Elendil [Adaes; Libre]    Tag njall sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 28 Mai 2013 - 18:21
Alors qu'il avait enfin atteint le relais et que ses yeux cherchaient du regard une monture sellée, Lestar entendit le vacarme des tonneaux s'écrasant au sol au dehors. Il semblait ne pas être le seul à mettre de l'ambiance dans la cité, ce qui se confirma à lui lorsqu'un homme semblant être un rôdeur pénétra à son tour dans le relais. Il fut suivi de peu par deux autres individus, un jeune guerrier et un second bien plus âgé.

Lorsque ce dernier s'adressa à Lestar, il ne put s'empêcher d'avoir un rictus alors qu'il cherchait sans ménagement un moyen de transport.

"Faut vous l'dire en quelle langue ? Je suis en mission urgente et ces types veulent très certainement ma peau !... Ah !"

Son regard s'était porté sur un jeune hongre fraîchement harnaché. En un éclair, il l'avait détaché de la rambarde de bois et s'apprêta à se hisser en selle.

"Halte là !"

Quatre hommes étaient apparus à leur tour dans l'embrasure de la porte d'entrée du relais. Permettant d'y faire passer plusieurs chevaux à la fois, l'ouverture permit au quatuor de bloquer totalement l'entrée -et donc la sortie. Arne, Njall et Adaes se trouvaient donc entre le marteau et l'enclume.

"Messieurs, vous avez semé le trouble sur la voie publique et êtes donc redevables d'une amende auprès de la cité..."

Le ton de celui paraissant comme le chef de cette petite troupe était autoritaire mais courtois.

"... mais si vous vous écartez et que vous nous laissez arrêter cet homme, il se pourrait que j'oublie de faire un rapport sur cette malencontreuse chute de tonneaux..."

L'homme scruta du regard Njall, le maître d'armes ainsi que le rôdeur. Ses trois acolytes patientaient, main sur la garde de leur épée.

"Que dites-vous ?"demanda-t-il sur un ton ressemblant à une dernière sommation.

#Lestar #Njall
Sujet: Premiers pas en terre civilisée [Libre; Amrod, Calion]
Calion Palantir

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Rechercher dans: L'Arnor   Tag njall sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Premiers pas en terre civilisée [Libre; Amrod, Calion]    Tag njall sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 5 Mai 2013 - 1:08
Tag njall sur Bienvenue à Minas Tirith ! Troll_10

Le chasseur, toujours sonné, restait près du feu, la corde qui le ligotait était très proche des flammes et chauffait. Et tandis qu'il grillait à petit feu, de l'autre côté de la salle le combat s'intensifiait grâce à la présence du troll. Les Gobelins, renforcés mais bougrement indisciplinés, s'acharnaient sur les deux nouveaux compagnons présentés. Les deux hommes furent rapidement assaillis et durent alors se replier dans un couloir.

Acculés, les deux hommes se défendirent tant bien que mal. Blessés mais invaincus, il était sûr qu'ils n'auraient pas abandonné leur compagnon qui était presque aux mains des flammes.

Le troll scrutait ses ennemis, il se s'était pas encore vraiment donné, les quelques coups qu'il avait réussi à donner dans tout ce chantier n'avait pas touché leur but, il y a bien eu un ou deux peaux vertes qui a subi en tant que dommage collatéral mais ce n'était justement que des peaux vertes. Le troll levait sa masse, les deux hommes l'évitait, à croire qu'il devinait à chaque fois là où le troll allait frapper. Celui-ci se prit à hurler devant tant de chance. Heureusement, chacun des deux hommes finit par être blesser. Le premier, le plus jeune, reçu un coup de poignard dans son épaule, le second, le plus vieux, avait déjà l'air blessé avant d'entrer dans la bataille mais il fut à son tour décorer de son propre sang.

Le troll perdait ses moyens, il tuaient ses propres troupes au lieu de tuer deux misérables hommes. Le nombre de peaux vertes s'amoindrit rapidement jusqu'à ce qu'il ne reste que le troll et les deux combattants ainsi que le sonné dans la pièce.

Pendant ce temps, la corde du chasseur devenait rouge et une fumée fit son apparition au dessus de la corde.

Le troll, fatigué, les fixait. Enragé, il suait. N'ayant pas encore subi de coup de grande envergure jusque là, il semblait encore en bonne état. À nouveau, il brandit sa masse, de sorte que ses deux ennemis empoignèrent fermement leurs armes. La bête sauta vers eux puis envoya un coup d'estoc qui sépara à nouveau les deux guerriers. Ils l'attaquèrent sur ses deux flancs sans qu'il ne puisse contrer. Entaillé, il envoya valser le plus vieux sur un cadavre de peau verte. Le plus jeune restait, sur la gauche du troll puis il passa sous ses jambes et planta sa hache dans la cuisse de la bête. Le vieux put alors se relever et ce fut à son tour de blesser le troll.

Celui-ci se retrouva à genoux, mais sa masse toujours en main, il essayait d'aplatir ses ennemis mais en vain. Ceux-ci l'avaient à leur merci et ils se mirent ensemble à le frapper de leurs armes jusqu'à ce que la bête tombe.

Les deux hommes, couverts de sang se dépêchèrent d'aller sauver le chasseur dont la corde s'enflamma en un instant et toujours sonné, il ne réagit pas. Les deux vainqueurs éteignirent rapidement le feu en tapant dessus et en déliant la corde.
Tag njall sur Bienvenue à Minas Tirith ! 938_la12

Le chasseur se réveilla et écarquilla les yeux.

"Hum ... J'ai pas tout suivi ... Il est mort le gros ? Les deux hommes acquiescèrent d'un hochement de tête. Et c'était bien ? À voir le sang que vous avez sur vos tronches, ça devait l'être."

Il se mit à rire, regrettant de n'avoir pas été présent. Il se leva et marcha vers le troll.

"Sacrée bête ... Bien joué les gars ! Il se retourna vers ses sauveurs. Au fait ... Moi c'est Aldaril. Enchanté les gars ! Il rit à nouveau puis se stoppa net car son regard se porta sur un coffre près du feu. Allons voir ça ..."

La petite troupe se réunit autour du coffre. Aldaril l'ouvrit. Dedans se trouvait quelques babioles sans importance mais deux choses attirèrent les yeux du chasseur. Une gourde et un autre objet. Il ouvrit la gourde afin de sentir ce qu'il y avait dedans.

"Ça ... C'est pour toi le Lossoth ! C'est une gourde de Miruvor. Il sembla réciter. Le Miruvor donne à ceux qui en boivent une nouvelle force au cœur, un nouvel espoir et une nouvelle vigueur. Que du bon. Dis-toi que Elrond, l'un des seuls Elfes en qui j'ai du respect en a donné à la Communauté ... Tu sais ce que c'est rassure moi ?"

Aldaril donna la gourde au Lossoth puis il se saisit de l'autre objet.

"Et ça, mon vieux c'est pour toi je pense. Un genre de pierre à aiguiser qui te servira je pense [Coticule du Mont Solitaire, avec un flacon d'huile d'olives du Dorwinion]."

Les trois hommes restèrent dans la grande salle à profiter du grand feu afin de panser leurs blessures et aussi se restaurer.
HRP//Cette aventure est donc terminée, j'espère que vous avez apprécié autant que moi, si vous avez des questions n'hésitez pas. Vous pouvez répondre après ce post si vous voulez épiloguer et d'aller où bon vous semble Smile.//HRP

P.S : Fo', si tu passes par là, merci à toi pour les idées de cadeaux Wink.

#Njall #Adaes #Aldaril
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