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Sujet: Il y a une fin a toute chose
Ryad Assad

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Rechercher dans: Vieille-Tombe   Tag boros sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Il y a une fin a toute chose    Tag boros sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 15 Fév 2014 - 15:30
Tag boros sur Bienvenue à Minas Tirith ! Boros10

- On nous attaaaaaque !

Le hurlement de Boros dura une éternité, et se répercuta sur les murs de la caverne, venant s'ajouter au chaos de la bataille qui faisait rage sur le balcon où se trouvait l'Orchâl. Il hurla à s'en briser la voix, haranguant les rares Pies qui avaient survécu à la course poursuite dans les tunnels. Ses hommes étaient hagards, éreintés, et ils semblaient avoir perdu tout ce qui faisait d'eux des combattants efficaces : la discipline et la dévotion qui caractérisaient les soldats de l'Ordre. Il fallait dire que leur chef était loin d'être un modèle en la matière. L'ancien sergent du Gondor n'avait pas traversé un tunnel dans l'obscurité, non. Il avait traversé l'enfer, et n'en était pas ressorti indemne. Alors que pour les autres, la noirceur ambiante n'était qu'une onde de terreur qui s'emparait peu à peu de leur courage, broyait leur détermination, c'était une créature bien plus cruelle qui s'était attaquée au guerrier de l'Ordre. Un monstre tapi dans l'abîme de ténèbres de son âme noircie et corrompue, un monstre drapé dans les vapeurs âcres des herbes de plaisir, un monstre cauchemardé, vu à travers les hallucinations conférées par les plantes locales.

En ressortant à la lumière du jour, Boros ne ressemblait plus à un humain. La peau pâle, le visage déformé par la rage, il était déconnecté du monde réel. Ses yeux injectés de sang, grands ouverts, semblaient voir un univers qui échappait aux sens du commun des mortels. Ses muscles étaient agités de tremblement nerveux, et il était probablement aussi dangereux pour ses alliés que pour ses ennemis. Il fit un moulinet avec son épée, et faillit éborgner un de ses compagnons, qui eut le réflexe de reculer au moment opportun. L'officier de l'Ordre était en proie à un délire paranoïaque depuis bien longtemps, aggravé par la consommation abusive des substances psychotropes de l'Est. Le fait de voir une horde de guerriers surgir face à l'Orchâl n'était pas pour le rassurer, et il brailla à nouveau :

- En rang, sales rats ! Mécréants ! Tuez-les tous ! Tranchez-leur les jarrets ! Coupez-leur les doigts ! Mangez-leur les...

Il s'interrompit en pleine phrase, et se retourna furieusement vers les soldats qui le suivaient. En vérité, ils n'étaient plus qu'une demi-douzaine, des survivants de la course-poursuite effrénée dans les ténèbres. Boros leur avait ordonné de se sacrifier pour résister à l'avancée des assaillants, ce que les plus fanatiques du lot avaient fait sans hésiter une seconde. Ils s'étaient arrêtés au beau milieu du couloir, et avaient attaqué tout ce qui semblait bouger dans l'obscurité. Le combat avait été âpre mais trop bref pour permettre au Lefnui de prendre une avance suffisante. Il était talonné par une troupe de combattants particulièrement déterminés, et rattrapé par son embonpoint, ce qui l'avait contraint à un effort physique qui pour lui frisait le surhumain. Il pensait toutefois avoir réussi à se débarrasser des chevaliers qui s'étaient infiltrés dans le repaire de l'Ordre, certain qu'ils auraient succombé aux pièges infernaux que l'Orchâl avait déposé là à leur intention. Il avait bien entendu leurs hurlements, les cris de terreur qu'ils avaient poussé, et il en avait logiquement conclu qu'ils ne pouvaient pas avoir survécu aux pouvoirs terrifiants de l'être le plus puissant en Terre du Milieu actuellement.

Du fait de cette certitude, il fut particulièrement surpris de voir surgir sur ses talons, jaillissant de la bouche du tunnel d'obsidienne, un groupe de guerriers l'arme au clair, qui ne portaient pas les uniformes réglementaires de l'Ordre. C'étaient leurs poursuivants ! Leurs armures étaient en piteux état, éraflées et égratignées. Ils étaient blessés pour certains, mais ils s'avéreraient des adversaires redoutables, à en juger par la flamme qui brûlait dans leurs yeux. Ils étaient habités par la fureur du juste, et pendant un bref instant, Boros sentit la peur se saisir de lui. Il se sentit entièrement dépassé par la colère et la rage de ces guerriers dont la conviction en leur cause dépassait de loin la foi qu'il plaçait dans l'Ordre. Mais cet instant ne dura pas, et les visions anarchiques que les plantes hallucinogènes lui envoyaient reprirent le dessus, galvanisèrent son organisme rendu insensible à la douleur, poussèrent son esprit dément à l'imprudence. Avec un nouveau cri de rage, il chargea les nouveaux arrivants, imité par ses hommes.

Le fracas fut terrible lorsque les épées s'entrechoquèrent, lorsque les corps se percutèrent avec une rare violence. Du tranchant de leurs lames, de leur poing ganté ou de leur pied botté, ils frappaient avec sauvagerie, cherchant à gagner par tous les moyens. De part et d'autre, il n'était plus question d'honneur, mais bien de survie. Vivre et vaincre, mourir et perdre. Leur choix se résumait à cela. Boros, toutefois, agissait selon une vision différente. Il pouvait toujours enlever la victoire, mais il n'avait pas conscience qu'il était déjà mort. Son corps semblait aller relativement bien, à l'exception des symptômes les plus visibles de sa consommation excessive de drogues. Toutefois, son esprit n'était plus le même : il était détruit, rongé, ravagé, presque anéanti. Le Boros qui jadis avait servi sous les ordres du Gondor, qui avait ensuite trahi pour rallier l'OCF, ce Boros là avait disparu. L'être qui frappait inlassablement de son épée, sans se soucier de sa propre défense, était un être triste, désespérément seul, rongé par le regret. La chandelle de sa vie arrivait progressivement à son terme, et il n'avait réalisé aucun des objectifs qu'il s'était fixé. Il avait le sentiment amer d'avoir échoué, d'avoir pris la mauvaise direction. Seules les drogues l'aidaient à surmonter ces moments de profonde dépression, qui étaient chaque fois plus intenses, quand les effets de ses plantes s'atténuaient.

Il se battait donc avec la rage de vaincre, mais pas la rage de vivre. Il ne faisait aucun cas de sa santé, de sa sécurité, et il frappait comme un damné, abattant son arme sur le malheureux qui lui servait d'adversaire avec une violence rare. Ses assauts ne touchaient pas leur cible, trop maladroits pour être réellement décisifs, mais ils noyaient le chevalier sous un déluge d'acier dont il aurait bien du mal à se dépêtrer. Boros éclata de rire, franchement, sincèrement. Les étincelles qui jaillissaient du bouclier de son opposant prenaient une teinte bleue, orange, ou verte selon les moments. Ses yeux rougis voyaient des choses qui n'existaient pas, mais qui lui donnaient paradoxalement plus de force. A chaque assaut, il voyait les étincelles multicolores éclater en un millier d'étoiles brillantes qui semblaient danser devant lui comme un kaléidoscope hypnotique. Il frappait non seulement pour tuer son adversaire, mais aussi pour ces flammèches envoûtantes.

- Je vais gagner ! Grogna-t-il. Je dois gagner ! Pour l'Ordre, pour l'honneur, et pour les étoiles bleues !

Il gloussa, son rire se fondant avec le fracas du combat sous Vieille-Tombe.


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Tag boros sur Bienvenue à Minas Tirith ! Warini10

Dans la salle de duel, réservée au spectacle particulièrement attrayant de l'affrontement entre Le Fantôme et le Maréchal du Rohan, deux des Passeurs et deux amis forcés de s'affronter dans un combat à mort, l'ambiance venait de changer du tout au tout. Par l'accès le plus improbable qui fût, celui gardé par un détachement de Pies et protégé par les pièges maléfiques d'Arzâzath lui-même, un premier groupe de guerriers venait de surgir. Leur arrivée fut aussi tonitruante que si la foudre s'était abattue jusqu'à eux, découpant la roche dans un grand fracas. Tous s'immobilisèrent, et tournèrent la tête vers ces nouveaux intrus qui venaient de faire leur apparition. Les Pies chargées de la sécurité, qui n'étaient que cinq ou six, réagirent en premier lieu avec une précision toute militaire. Arme au poing, ils fondirent sur les assaillants, sans même chercher à les identifier. Ils n'avaient pas l'uniforme de l'Ordre, et c'était un crime suffisant pour mériter d'être condamné à mort.

Mais la situation, les gradés de l'OCF le comprenaient progressivement, était bien plus grave que prévue. Alors que le premier choc avait lieu, et que les premières Pies s'écroulaient sous les coups de ces chevaliers inconnus, le poids de cette intrusion s'abattait sur les épaules de chacun. Le repaire de l'Ordre avait été découvert ! Leur quartier général de Vieille-Tombe n'était plus sûr ! Warin se leva brusquement de sa chaise, en proie à un malaise qu'il ne pouvait décemment expliquer. En considérant les choses logiquement, il aurait dû garder son éternel petit sourire en coin accroché à son visage, et ne pas s'inquiéter de la suite des événements. Les hommes qui les attaquaient venaient d'affronter les hommes de cet idiot de Boros, et avaient dû subir de lourdes pertes pour arriver jusqu'ici. Ils n'étaient que le fer rouillé d'une lance depuis bien longtemps brisée. Ils ne pouvaient pas vaincre l'Orchâl, et leur pathétique tentative était vouée à l'échec. Et pourtant, il avait du mal à rester serein. L'inquiétude le tenaillait, car il savait que le fer rouillé d'une lance brisée pouvait encore frapper un cœur mal protégé.

Les Neleg et les Edwen qui se tenaient auprès de l'Orchâl, et qui constituaient le sommet de la hiérarchie de l'Ordre de la Couronne de Fer, hésitaient quant à la marche à suivre. Contrairement aux idées reçues, tous n'étaient pas des guerriers accomplis, et l'OCF n'était pas qu'une machine militaire bien huilée. C'était également un ensemble de stratèges et de planificateurs, qui centralisaient les renseignements que leur faisaient remonter les agents de terrain. Ceux-là voyaient d'un très mauvais œil l'arrivée de chevaliers, et ils ne parurent pas davantage rassurés quand, d'un autre couloir un peu plus loin, surgirent d'autres soldats ennemis. Les troupes de Boros, les rares hommes qui avaient survécu, tentèrent de repousser la charge des nouveaux venus, mais il était évident qu'ils allaient ployer sous le nombre. Déjà, les premiers murmures effrayés couraient dans l'entourage de l'Orchâl.

Warin du Gondor, noble de son état, aurait dû appartenir à cette catégorie. Il n'était là que pour les immenses ressources qu'il avait mises à disposition de son nouveau seigneur, et pour l'aide précieuse qu'il lui avait apportée dans le grand plan consistant à éliminer les acteurs les plus gênants qui entravaient la glorieuse marche de l'Ordre. Pourtant, malgré sa toilette luxueuse, son maintien impeccable, et sa coiffure parfaite, l'épée qui pendait à son côté était loin d'être purement décorative. Ouvragée et de qualité, elle l'était, mais il savait s'en servir mieux qu'il ne le laissait paraître. Rapidement, il observa l'Orchâl pour voir quelle serait sa réaction. La jeune femme délicieuse qu'Arzâzath avait décidé d'habiter se tenait droite et fière, observant la scène avec une expression indéchiffrable. Il semblait impossible de lire sur ses traits parfaitement humains, et sur lesquels on reconnaissait néanmoins l'empreinte immortelle du maître. Comme il ne réagissait pas, cela signifiait probablement qu'il n'entendait pas fuir le combat. Pas devant ce qu'il voyait comme une menace ridicule, bien vite balayée. Warin ne partageait pas son avis, et il cria à l'attention de tous, et plus particulièrement de ceux qui attendaient le bon moment pour s'éclipser :

- Aux armes ! Protégez l'Orchâl !

Ces ordres, il les distribuait sans se soucier des grades ou des jeux de pouvoir internes à l'Ordre. Les différences formelles avaient disparu, et maintenant la seule chose qui comptait était de savoir qui savait manier une épée. Une partie des guerriers se rassembla autour de leur maître, en un cercle protecteur. Toutefois, ils ne tiendraient pas le choc face aux chevaliers expérimentés qui les attaquaient. Tout au plus permettraient-ils au maître de s'échapper si la situation devenait vraiment catastrophique. Les autres, ceux qui avaient un réel talent militaire, décidèrent toutefois de ne pas rester en retrait. L'assassin Dalamyr fut le premier à s'élancer, avec la souplesse d'un chat. Il se porta à la rencontre de leurs ennemis qui franchissaient déjà le premier rideau des Pies, et engagea le duel. Warin le suivit immédiatement, certain que Sepsis et quelques autres allaient faire de même.

Il n'était pas particulièrement familier de ce genre de situations, et même s'il savait se battre, il n'était pas dans ses habitudes d'être pris dans une mêlée. D'autant que sa tenue d'apparat ne se prêtait guère à cet exercice. Il n'avait aucune protection, aucune cuirasse susceptible d'atténuer ou de dévier un coup chanceux. La moindre égratignure serait douloureuse et le ferait souffrir, assurément. Mais ce n'était pas cela qui allait le démonter. Il fixa du regard le chef des chevaliers, facilement reconnaissable car il était le seul à haranguer ses troupes, et qu'il progressait dans les lignes de l'Ordre comme si les armes de ses adversaires étaient en papier. Il ordonna toutefois à un de ses compagnons d'aller prêter main-forte aux deux prisonniers, et celui-ci s'exécuta. Warin, qui connaissait le talent des deux hommes, et qui imaginait fort bien la rage qui devait les habiter, considéra plus urgent de stopper cet individu. Le chevalier descendait les marches aussi rapidement que possible, mais il fut rattrapé par le noble gondorien, plus vif.

La pointe de l'épée sublime de Warin s'enfonça sans douleur dans la chair de Léaramn, à l'arrière de la cuisse, le déstabilisant suffisamment pour le faire trébucher et l'envoyer rouler dans les dernières marches. S'il avait été frappé un peu plus tôt, il aurait probablement vu sa nuque se briser sur une des marches de pierre, mais en l'occurrence le sable de l'arène freina sa dégringolade, et il se retrouva étendu par terre, sonné. Warin le rejoignit sans tarder pour lui porter le coup fatal, nous sans s'assurer que Sirion et Gallen étaient bien occupés. En effet, l'alerte avait été donnée, et trois guerriers de l'Ordre avaient pris sur eux d'aller les arrêter. Les fous ! Ils seraient massacrés prestement. Mais c'était une diversion suffisante pour lui laisser le temps d'achever son adversaire.

Il brandit sa lame et frappa comme un beau diable. L'acier rencontra l'acier, et son coup fut dévié in extremis. Pestant, il donna un coup de pied vicieux au jeune chevalier, juste là où il l'avait blessé précédemment, et essaya de lui porter un coup décisif. Mais le misérable était bien déterminé à survivre, et il esquiva au dernier moment, laissant l'épée frapper le sable sans lui faire de mal. Warin combattait comme un beau diable, l'empêchant de se relever vraiment. Chaque fois que Léaramn essayait de se remettre sur ses pieds, un nouveau blocage absorbait ses forces et mettait en péril son équilibre. Il devait rouler sur lui-même sans grâce, éviter comme s'il était totalement désarmé, et reculer, encore et toujours. Il finit par se retrouver contre un des murs de l'arène, et Warin s'approcha de lui, confiant dans ses propres capacités :

- Tu t'es bien battu, mon jeune ami... Qui que tu sois, d'ailleurs... Mais ne sacrifie pas ta vie inutilement. Tu as fait preuve d'un grand courage en t'attaquant à l'Ordre, et être arrivé jusqu'ici est la preuve d'un immense talent. Un talent que nous saurions mettre à profit pour créer un monde meilleur...

Warin était lancé. Sa langue était probablement plus dangereuse que son épée, et les mots qu'il employaient savaient trouver la faille dans la plus solide des armures. Il était un noble, un politicien, un homme formé à la rhétorique et à l'éloquence. Son intelligence et sa capacité à manipuler autrui avaient déjà fait des merveilles sur des adversaires bien plus coriaces que ce jeune homme essoufflé qui se tenait devant lui. D'une voix suave, il poursuivit :

- J'ai tout quitté pour servir cet idéal... J'ai abandonné ma richesse, mon pouvoir, mes rêves de jeunesse, pour un bien supérieur : la paix, l'ordre, la sécurité. Ne voudrais-tu pas d'un monde pareil, chevalier ? N'est-ce pas ce à quoi tu as consacré ta vie ? Protéger les faibles, et servir les rois ? Tu pourrais accomplir ton serment, mais être délié de l'obligation d'affronter un autre royaume. Car qu'apportent les rois, à part du sang et des larmes ?

Il plissa les yeux, essayant de déterminer d'où pouvait bien venir ce guerrier, pour mieux ajuster son discours. Il analysa rapidement ses vêtements, la forme de son épée, les traits de son visage. Il cherchait une façon de rendre ce discours plus personnel, plus touchant, plus efficace en somme. Il repéra de minuscules détails qui indiquaient son appartenance au Rohan. Une cuirasse comme on n'en fabriquait que dans ce pays, la garde de son épée caractéristique des plaines du Riddermark. Warin le dissimula bien, mais un immense sourire intérieur s'empara de lui. Oui... Il voyait l'ouverture parfaite :

- Regarde le Rohan, par exemple ! Notre objectif était d'apporter la paix à tous, mais vois ce que le roi Hogorwen a fait ! Il a détourné notre cause de son chemin. Il a préféré servir ses propres intérêts, et il a mal employé le pouvoir que nous lui avions confié... Nous sommes desservis par les gens envieux, avides. Nous avons besoin de cœurs purs, d'hommes d'honneur capables d'employer le pouvoir qui leur est confié avec bienveillance.

Il sentait que ses mots s'insinuaient profondément dans l'esprit du jeune rohirrim, et qu'ils le faisaient réfléchir. Il sentait qu'il était en proie au doute, que ses défenses mentales mises à rude épreuve. Ce paysan à qui on avait donné une épée et une armure n'était rien par rapport au noble du Gondor qui le toisait, et Warin était certain qu'il ne tiendrait guère face à ses assauts. Il finirait par succomber, et s'inclinerait devant l'Orchâl avec la foi dans les yeux et des suppliques sur les lèvres. Sûr de lui, il porta l'estocade :

- Allons, mon jeune ami, soyez honnête avec vous-même... N'avez-vous jamais rêvé d'avoir le pouvoir de punir les coupables, et de protéger ceux que vous aimez ? Peut-être... peut-être avez-vous une femme que vous aimeriez voir s'épanouir dans un monde de paix. Ou peut-être courtisez-vous une belle et charmante demoiselle, auprès de laquelle vous voudriez demeurer sans craindre d'être appelé par les cors de la guerre. Peut-être y a-t-il une femme... dans vos souvenirs ou vos rêves... que vous aimeriez revoir. Une femme que les ambitions guerrières d'un roi, d'un prince, d'un seigneur, maintient loin de vous...

Le combat le plus difficile, pour le jeune rohirrim, ne se déroulait pas dans l'arène de sable, ou sur le balcon où s'affrontaient toujours les hommes vaillants qui s'opposaient pour de nobles idéaux. Non. Il se déroulait à l'intérieur de sa propre tête, et son ennemi était le serpent du doute, dont la reptation lente et constante étaient plus déroutantes que la plus originale des passes d'armes. Patient, Warin attendit sa réponse, certain que la victoire était sienne.

#Boros #Shiva #Sepsis #Swan
Sujet: Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus
Ryad Assad

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Rechercher dans: Vieille-Tombe   Tag boros sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Un peu de folie est nécessaire pour faire un pas de plus    Tag boros sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 1 Nov 2013 - 1:50
Tag boros sur Bienvenue à Minas Tirith ! Boros10

- Encore un, Lefnui ? Vous croyez pas que vous y allez un peu fort ?

- La ferme, grogna Boros d'une voix hargneuse.

Sans se soucier du regard des hommes qui l'entouraient, mélange répugnant de pitié, d'amusement et de honte, il écrasa entre ses doigts la plante séchée qu'il avait sorti délicatement, précautionneusement. Elle se décomposa en une poudre épaisse et brune, qui dégageait une odeur âcre, particulièrement détestable. D'ordinaire, on l'adoucissait par des procédés complexes, qui lui faisaient perdre en efficacité. Boros avait commencé par là, en arrivant sur ces terres inhospitalières, où les gens parlaient une langue rude et incompréhensible. Il avait débuté pour oublier les soucis de son quotidien misérable, pour oublier la douleur physique et mentale que ses échecs avaient causés. On l'avait torturé, il n'y avait pas d'autres mots. Torturé jusqu'à ce qu'il criât grâce, qu'il implorât pardon et qu'il promît à genoux de s'améliorer. Il avait gémi comme un petit enfant, s'était tortillé, roulé en boule pour éviter les punitions. Le tout n'avait pas duré bien longtemps, mais il en gardait un souvenir atroce, qui se dissipait lorsqu'il inhalait cette saloperie au nom effroyable. Chaque fois qu'il essayait de le prononcer, il avait l'impression de se racler la gorge pour mieux cracher. Quelle langue de sauvages !

La plante, réduite en poussière disparut bien vite de la main de l'ancien sergent du Gondor, qui releva la tête en ouvrant grand les yeux. A chaque fois, il avait l'impression d'une seconde renaissance. C'était comme s'il était à la fois plein d'énergie, et parfaitement au-dessus de tous les problèmes du quotidien. Une plante aux effets puissants, mais dangereux pour le cerveau. On lui avait laissé entendre que certains soldats en prenaient sur eux lorsqu'ils allaient au combat, pour être capables d'exploits impossibles à réaliser autrement. Dans le passé, certains clans auraient même essayé de systématiser son emploi, mais les effets nocifs étaient tels que personne n'avait jamais trouvé un intérêt durable à cette substance.  Mais Boros s'en foutait comme de sa première paire de bottes. Il vivait le présent, point barre.

Et d'ailleurs, le présent n'était pas rose, loin de là. Il était plutôt gris, noir et marron. Il puait la mort, le sang et la charogne. Il avait le goût des excréments, et il collait à la peau plus sûrement qu'une catin qu'on essaie d'escroquer. Il en savait quelque chose. Depuis qu'il avait débarqué dans ce trou paumé, sa vie lui semblait pourrie, finie. Il se levait le matin, avec l'impression d'avoir dormi quelques secondes à peine. Il se prenait sa première dose, puis attaquait la journée. Il était de garde, il sortait parfois en ville incognito pour aller acheter une bouteille d'alcool local, ou trouver son fournisseur de plantes, son "fleuriste", comme il l'appelait. Le type était sympa, pas très causant, ce qui l'arrangeait bien. C'était pas comme s'ils parlaient la même langue, de toute façon. Heureusement que les mecs de l'Ordre maîtrisaient tous le Commun : ça facilitait sacrément les choses.

La seule chose qui avait rompu la monotonie de ces derniers mois, ça avait été l'arrivée des Passeurs. Par Melkor, il n'en avait pas cru ses yeux lorsqu'il avait vu Sirion, le Fantôme, prisonnier des geôles de l'Ordre. On lui avait annoncé la nouvelle, et il avait déjà mis quelques minutes à réagir, mais quand il avait débarqué dans la même pièce que lui, ça avait été le choc. Jusqu'à présent, l'Ordre avait réussi à faire de grandes choses, s'emparer de villes, ce genre de choses. Mais il n'y trouvait aucun plaisir. Alors que voir des hommes comme Sirion Ibn-Lahad enchaînés, ça lui donnait presque envie de chanter un truc. Et que dire alors de Gallen Mortensen, le grand maréchal du Rohan, réduit à marchander pour la vie de sa femme. Ca avait été si facile de l'atteindre, et à travers elle de frapper au cœur cet ennemi mortel de l'Ordre. Boros n'avait pas eu la chance de pouvoir le passer à tabac lui-même... il le regrettait quelque peu. Mais le type qui était passé avant lui avait fait du bon travail, et ne s'était pas ménagé pour faire comprendre au Rohirrim qu'ici, on ne rigolait pas. On engageait que des durs à cuire, et le Gondorien savait être du côté des vainqueurs. Il savait que son choix était le seul choix logique et viable.

Mais avant de goûter pleinement à la victoire, il devait accepter son présent pourri. On lui avait dit que l'Orchâl prévoyait quelque chose de spécial pour achever Mortensen et Ibn-Lahad. Un final qui risquait de légende que personne ne voulait manquer. Et forcément, qui est-ce qu'on avait envoyé pour faire le planton ? Il n'avait rien dit, mais il aurait préféré pouvoir assister au spectacle avec les autres, et pas devoir garder une porte qui ne servait à rien. On lui avait bien expliqué l'histoire de la ville, quand il était arrivé : elle était construite sur un ancien cimetière, et les habitants de la ville étaient très superstitieux. S'ils avaient pour la plupart arrêté de croire que des esprits revenaient la nuit pour hanter leurs rues - ils s'enfermaient en général chez eux pour la nuit, cela dit -, ils n'en demeuraient pas moins effrayés par les catacombes qui s'étendaient telles des galeries souterraines sous toute la ville. A l'origine, les entrées devaient avoir été nombreuses, mais beaucoup avaient été bouchées afin d'éviter que les lieux ne fussent saccagés, ou occupés par des bandits. Pendant des siècles, cela avait sûrement bien fonctionné, mais c'était avant l'implantation que l'OCF dans ces souterrains. Et de fait, il y avait assez peu de portes à protéger. Des accès sécurisés, surveillés en permanence par des hommes armés chargés de donner l'alarme. Personne ne pouvait ne serait-ce qu'ouvrir la porte depuis l'extérieur. Les clés étaient rares, et réservées aux soldats les plus importants, ceux chargés de transporter des documents officiels. Ils préféraient en général mourir plutôt que de céder leur clé à l'ennemi. Ennemi qui, en général, ne savait même pas à quoi correspondait ladite clé.

Boros se retrouvait donc au poste le plus ingrat de tout ce quartier général souterrain, entouré d'hommes qu'il n'appréciait pas, et qui ne l'appréciaient pas en retour. Il se sentait seul dans cet univers, et comble de malchance, c'était lui le chef. Il aurait dû s'estimer heureux de pouvoir commander à ces incapables, et aurait dû éprouver le plaisir de les voir exécuter ses moindres désirs, mais il était surtout exaspéré de les voir se tourner vers lui à chaque fois qu'il y avait un petit imprévu, comme s'ils attendaient toujours qu'il prît la décision pour agir. Comme si leurs cerveaux étaient atrophiés au point qu'ils ne pouvaient enregistrer qu'une seule consigne, formulée de préférence de manière simple et claire. S'il leur disait "Vous avez quartier libre", ils seraient perdus, les pauvres. Il leur fallait quelque chose comme : "Reposez-vous, mais tenez-vous prêts". Ca, ils le comprenaient mieux. Tout comme "La ferme", qui n'était pas une insulte ou quelque chose de méchant. C'était plutôt une façon de leur dire "J'apprécie ta sollicitude à mon égard, mais je préférerais que nous parlions d'un autre sujet ou, si tu acceptes, que nous demeurions silencieux". Forcément, dans un souci d'efficacité, Boros avait tendance à privilégier la méthode courte et directe.

Et ce fut pour cette raison que son "Silence !" fracassa les conversations en cours, et fit disparaître tout bruit suspect dans les environs immédiat. Tout bruit suspect à part l'écho de ce coup porté sur la paroi de pierre qui servait de porte vers l'extérieur. Boros jura intérieurement. Quelqu'un se trouvait de l'autre côté.

- Arbalètes, chuchota l'ancien sergent.

Habitués à être commandés, ils ne posèrent pas de questions. Surtout qu'avec la perspective d'une menace extérieure , personne n'était d'avis de se moquer ou de désobéir au Lefnui qui les commandait. Chacun encocha un carreau, et mit en joue l'entrée encore plongée dans les ténèbres. Ils se tenaient assez loin de la porte en elle-même, de sorte à ne pas être surpris par une attaque surprise. Cela leur permettait de réagir plus vite, mais cela compliquait aussi leurs tirs qui seraient moins précis. D'autres coups furent frappés sur la porte de pierre, et ils résonnèrent à l'intérieur, se répercutant sur les parois millénaires des catacombes. Au quatrième coup, la porte se mit enfin à bouger. Elle craqua comme si la pierre s'arrachait à elle-même, et coulissa d'à-peine un mètre : une largeur suffisante pour laisser un homme passer, mais qui contraignait les hommes de l'Ordre à attendre encore.

Boros, qui se tenait caché derrière ses hommes, connaissait parfaitement la disposition des lieux. L'entrée formait un boyau plus large, dans lequel les hommes pouvaient s'entasser plus facilement. On avait conçu les choses ainsi pour pouvoir faciliter les derniers rites funéraires. Puis la section se rétrécissait jusque là où se trouvaient les hommes de l'Ordre. Ainsi donc, s'ils laissaient avancer leurs nouveaux arrivants, leurs armes à projectiles deviendraient inefficaces. Mais en même temps, ils devaient attendre qu'un nombre suffisant d'hommes fût entré pour pouvoir passer à l'offensive. Le temps sembla alors se dilater, alors qu'un par un, les intrus s'infiltraient dans la base.

Ils rentraient en prenant garde de ne pas faire trop de bruit, comme s'ils escomptaient arriver jusqu'à l'Orchâl sans avoir été repérés. Ils étaient nombreux, de toute évidence, et il continuait à en arriver sans discontinuer. Pour autant qu'il pût en juger, Boros considéra qu'ils se déployaient autour d'un homme qui paraissait être leur chef. Même s'il ne pouvait pas voir son visage, à cause de la faible lumière qui provenait de derrière lui, il semblait que sa gestuelle en disait assez long sur son rôle, et c'était vers lui que les autres visages semblaient tournés.  C'était une information intéressante, et le Lefnui espérait que dans la mêlée, ils parviendraient à décapiter ces assaillants en les privant de leur meneur.

Boros cligna des yeux vivement, et à plusieurs reprises. Il lui semblait que la réalité se déformait sous ses yeux, et il lui semblait que les ennemis rentraient plus vite, et étaient beaucoup plus nombreux qu'auparavant. Ils n'étaient que des silhouettes sombres, accrochant de temps à autre un reflet lumineux à cause de leurs armures étincelantes, mais ils lui paraissaient incroyablement menaçants. Avant même de s'en rendre compte, il était déjà en train de hurler comme un damné, au milieu de ses hommes. Ils comprirent probablement que c'était le signal convenu, car ils lâchèrent leurs carreaux avec une belle synchronisation. Les traits fusèrent en sifflant, leur bruit caractéristique déformé et amplifié par l'étroitesse des lieux. En face, ce fut la pagaille totale. Il y eut des hurlements, des ordres braillés. Est-ce que ces carreaux avaient touché quelqu'un ? Probablement ? Y avait-il des morts ? Possible. Boros s'en fichait, de toute manière. Debout au milieu du boyau, il criait à s'en briser la voix. L'influence de ses plantes se faisait sentir plus que jamais.

- En avant, bande de rats ! Chargez ! Chargez ! Pour l'Ordre ! Chargez !

Il poussait ses hommes devant lui, les exhortant de la voix et du geste à aller de l'avant. Les combattants sous ses ordres, qui appartenaient à la fine fleur des combattants, se ruèrent donc vers l'avant. Ils avaient les noms de Melkor, de l'Orchâl aux lèvres, et leurs yeux brillaient d'une détermination féroce. Ils ne doutaient pas de leur victoire. Ils étaient des fanatiques surentraînés, prêts à mourir pour la cause en laquelle ils croyaient. Ces ennemis, qu'importe leur identité, allaient avoir fort à faire s'ils voulaient surmonter ce premier obstacle. Beuglant plus fort que la meute qu'il commandait, Boros emboîta le pas de ses hommes malgré son embonpoint. Sabre au clair, les yeux injectés de sang, il plongea dans la mêlée avec la même ardeur que les autres, tentant de frapper tout ce qui n'était pas en livrée noire et blanche.

La bataille sous Vieille-Tombe commençait.

#Boros
Sujet: Colin maillard mortel
Gallen Mortensen

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Rechercher dans: Vieille-Tombe   Tag boros sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Colin maillard mortel    Tag boros sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 16 Oct 2013 - 16:56
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Sepsis les bras croisés sur sa poitrine  comptait dans sa tête l'égrènement des secondes  qui passait comme l'eau file dans les rivières. Il le faisait en naugrim, selon lui la langue la plus adaptée aux sciences. Une partie de son cerveau était tout à cette énumération. En effet le Neleg ne pouvait pas utiliser sa toupie pour s'intérioriser , il devait faire avec les moyens du bord. Mais l'autre partie de son cerveau était tendue sur son interlocuteur, son maitre si Sepsis en avait un dans les terres du milieu autre que la mort.

Il doit bien l'avouer, bien que lui rendant 1 bonne tête, l'Orchal était plus qu'impressionnant. Sa voix calme froide impérieuse imposait l'obéissance et le respect. Sepsis nota néanmoins des sautes d'intonation chez le maitre de l'Ordre peut être du au changement de climat . L'assassin posa un regard rapide sur la sublime créature à ses cotés, la canthui Shiva. Il remarqua la fiole sui pendait nonchalamment à sa taille:  Immédiatement le neleg reconnut des liquides du Rhun: le fameux antidote, il avait étudié auprès de maitre Hasharin même si celui-ci ne sut jamais qui était son élève plus que doué.... le naïf.....

Sepsis releva la tête écoutant les ordre du maitre. Il doit bien avouer qu'il ne les comprenait pas. Le maitre voulait jouer avec les prisonniers. Sepsis réfutait le jeu dans de telles circonstances et il doit bien se l'avouer  ce changement de programme lui interdisait une confrontation plus sportive avec Puma.

Sepsis posa un nouveau regard sur Shiva. Elle était d'un charme fou. Mais l'anorien n'étit pas dupe , c'était une tueuse experte. Il aimerait la tuer cela était sûr.

Mais quelle beauté !! Pas étonnant qu'elle avait été choisi pour s'occuper de ce maréchal rebelle, une basse besogne pour Sepsis, le rohirrim n'était qu'un paysan , un cul terreux. Un poème elfique vint immédiatement à son esprit. L'elfique était la langue de l'amour et de la passion.

La voix atone de Sepsis s'éleva:

"Maitre excusez moi mais c'est selon moi une erreur, ces prisonniers peuvent encore parler ils savent des choses"


Mais rien n'y fait L'Orchal avait parlé. Sepsis remarqua bien que Shiva était de son avis. Que faire? L'ordre n'est pas une démocratie, Orchal décide et on s'exécute.

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Sepsis avait croisé dans les sombres couloirs Swann. Le neleg aurait bien volontiers agrandi son sale sourire avec son rasoir. Une sorte d'œuvre artistique ambulante. L'assassin était sûr que Swann faisait partie de ceux qui s'opposait à son ascension fulgurante dans l'Ordre.

Tout en continuant son chemin, Sepsis affichait lui aussi un sourire qui glaça Swann lui même, le neleg chantonnait une chanson aux accents gutturaux, c'était un hymne de guerre gobelin .

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Swan  entra dans la geôle de Gallen  Mortensen avec deux pies. Immédiatement le rohirrim se rua sur l'agent de l'Ordre. mais la chaine le bloqua. A son habitude Swann eut un sourire mauvais. Il claqua des doigts. Et les pies rossèrent le maréchal de nouveau. Mortensen hurla se débattit mais il dut de nouveau se rendre à l'évidence, il était vaincu. Il allait mourir.
La tête embrumé il découvrit Swan s'avancer vrs lui, recouvrit sa tête d'un sac. Il sentit qu'on le libérait de ses chaines et qu'on trainait sans ménagement. Vers sa mort sûrement.

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Boros entra lui aussi dans une geole. Dans celle de Sirion  dit puma sibyllin , pair du royaume d'Arnor. l'homme était craint dans les rangs de l'ordre : meurtrier de Balthazar , du neleg Nain. Le lefnui fut surpris , l'homme semblait détruit. Mais Boros n'était pas dupe, Sirion avait morflé mais son regard dégagé encore de la force. Comment ce passeur avait tenu contre Sepsis?

Boros recouvrit le visage émacié d'une cagoule. Il ne réagit pas. Il fut trainé par deux pies. Mais l'agent de l'Ordre était certain qu'à la moindre erreur Sirion les tuerait .

#Sepsis #Shiva #Swan #Boros #Orchal
Sujet: Voyage au bout de l'enfer
Gallen Mortensen

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Rechercher dans: Vieille-Tombe   Tag boros sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Voyage au bout de l'enfer    Tag boros sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 11 Mar 2013 - 17:03
Tag boros sur Bienvenue à Minas Tirith ! Homme_10

Le maréchal avait les bras tendus enchainés. Il tremblait, car son torse nu recevait sans interruption des gouttes d'eau froides suintant du plafond grossier. Le coup de poing fit de nouveau vaciller le champion du Rohan. Mais dans un nouvel hurlement il se redressa défiant l'ignoble colosse qui le tabassait avec une méthodicité cruelle.

Il lui cracha à la figure

"Je vais te tuer "

Mais aucun son ne sortait de la bouche du bourreau qui inlassablement tentait de détruire le rohirrim. Auncun son et surtout aucune question. Mais pourquoi ne le tuait il pas?? Quel intérêt? Un jeu ? Des informations? mais lesquelles?

Le voyage vers sa dernière demeure, Gallen en était de plus en plus certain avait été long et pénible. Il avait chevauché durant deux jours plein sud avec le sombre Swan puis arrivé aux confin du Rohan , ils furent rejoints par une petite troupe. Gallen fut assommé et ses yeux furent occultés par une cagoule noire ébène.

A son réveil il fut pris de nausées et était attaché à cette foutue chaine torse nu. La peur mélée à la culpabilité et à la rage cohabitaient dans l'esprit embrumé du maréchal déchu.

C'est donc ainsi qu'il mourrait.
Encore cette satanée litanie morbide.Il se rendit compte que le seul visage qui lui manquerait serait celui de sa belle épouse. Ne plus voir sa bien aimée le rendait fou. L'espoir de la soigner était mince mais il était responsable de son état, il devait tenter sa chance.

Gallen eut un sourire intéreiur il se retrouvait dans la même situation que l'Inconnu qu'il avait vaincu il y a près de cinq ans aux portes de la cité d'Eomer. Et Gallen Mortensen fils de Lars était bien décidé tout comme sa némésis de ne pas parler, sa dernière bravade.

#Swan #Gallen #Mortensen #Boros
Sujet: La catin et le Ménestrel
Forlong

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Rechercher dans: Esgaroth   Tag boros sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La catin et le Ménestrel    Tag boros sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 2 Avr 2011 - 21:28
Elle les regarda partir...

Ce serait peut être la dernière fois qu'elle les voyait. Lucia toucha l'amulette qui pendait autour de son cou, et murmura quelques prières à la Déesse Mère, protectrice des femmes de plaisir. La catin rentra ensuite à l'intérieur, afin de reprendre sa journée de travail, chassant l'image du visage de Matthiew de ses pensées. Si il mourrait ce serait par sa propre stupidité.

***

Ils galopaient vers l'Ouest, vers les forêts sombres et les rivières sauvages aux frontières du royaume elfique. Il était difficile à dire quelle était la destination finale de Boros, mais les Ménestrels ne doutaient pas de la route qu'il avait pris. Le chemin traversant les grandes forêts était le seul dans les alentours pouvant être utilisé par les chevaux; s'aventurer dans les bois était bien trop risqué même pour un fugitif...il était facile de se perdre parmi les arbres millénaires, ou de rencontrer des créatures dangereuses qui rôdaient encore dans les alentours.

Il faisait nuit, mais Matthiew et ses quatre compagnons galopaient avec sureté. La route était en excellent état, et ils savaient que si ils ne se dépêchaient pas, ils n'attraperaient jamais Boros. La nuit était étonnement claire, mais l'ombre des premiers arbres venait d'apparaître au dessus des têtes des hommes du Comte.

***

Il n'y eut aucun avertissement, aucun bruit de branche qui craque, aucun mauvais pressentiment. Juste des cris d'hommes et des chevaux lorsqu'un nuage de carreaux s'abattit sur les cavaliers des deux côtés de la route.

Ce fut un massacre. Le cheval de l'espion qui guidait le chemin eut le cou transpercé par un projectile, et s'écroula en plein galop. Son cavalier fut piétiné par les sabots des autres montures. Un véritable enfer, qui ne dura que quelques secondes. Les projectiles mortels s'abattaient encore et encore sur les hommes mourants dans l'obscurité de la forêt.

***

Dix hommes sortirent du couvert des arbres, vêtus de gilets en cuir. Les visages des certains étaient recouverts de cicatrices, ils portaient des dagues à leurs ceintures et des carquois sur leur dos. Des professionnels. Ils achevèrent un par un  les chevaux et les espions du Comte qui vivaient encore. Pas de quartier.

L'homme qui se pencha sur Matthiew était de posture lourde; le gras se mélangeait au muscle dans ce personnage qui devait avoir plus d'une cinquantaine d'années. Il portait une tunique bleue accompagnée de protège poignets et jambières en acier. Il souleva le Ménestrel par le col de sa tunique. Matthew le voyait à travers une brume rouge qui recouvrait ses yeux. La douleur du carreau d'arbalète qui perçait sa cuisse et de la chute brutale de son cheval était atrophiée par le choc qu'il ressentait.

-Je vois que le Comte a eu le bon sens de ne pas se lancer à ma poursuite en personne...quelle satisfaction tu dois ressentir en ce moment...mourir à la place de ton seigneur. Je suis sûr que ca en valait la peine, n'est ce pas? Dommage pour les femmes et les enfants que tes hommes laisseront veuves et orphelins. Tout ca parce que vous ne savez pas écouter un avertissement. A côté de mes alliés la catin de ton Comte n'est pas un Phénix, mais un simple piaf. Mais je ne vois pas pourquoi je gâche ma salive pour toi, de toute façon tu ne répéteras ces paroles à personne.

Sur ces mots Boros sentit une dague longue et la plongea dans la poitrine de Matthiew. Il lâcha alors l'homme du Comte, le laissant tomber en avant telle une statue. Le Ménestrel s'écroula dans l'obscurité.

***

Le visage du paysan était pale. Il traversait la forêt dans la direction d'Esgaroth, afin de vendre ses biens au marché mensuel. Bien qu'il gardait un couteau et une arbalète près de lui pour se protéger contre des brigands éventuels, rien ne l'avait préparé à la scène de carnage qui se dévoilait sous ses yeux. Des hommes et des chevaux morts dans les flaques de leur propre sang à moitié séché, transpercés par des carreaux et des lames. Morts...tous morts...le paysan s'approcha du dernier corps, dont les vêtements montraient un rang social plus élevé que celui des autres. Il le retourna avec effort afin de voir son visage...

#Matthew #Lucia #Boros
Sujet: La traîtrise
Erco Skaline

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Rechercher dans: Esgaroth   Tag boros sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La traîtrise    Tag boros sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 9 Fév 2011 - 23:08
Lorsque le Comte revint à lui, il avait un mal de tête fulgurant, pire qu'une gueule de bois. Sa bouche était sèche, mais imbibée du goût du sang. Sa dernière pensée fut "Caleb". Il s'était échappé. Il aurait du lui enfoncer son épée dans le coeur pour en être sûr. A présent c'était fini, il avait d'autre problème...
Il comprit dés qu'il aperçut l'armure gondorienne. Il s'était douté qu'on ne la lâcherait pas aussi facilement, mais il ne s'était pas imaginé courir autant de risque ici à Esgaroth, Il n'avait pas voulu l'imaginer. Erco secoua la tête, ce qui fit empirer la douleur.
Le regard qu'il lança à Oros fut meurtrier. Si les deux hommes se recroisaient, il n'y aura qu'un seul langage possible, celui de la violence.

-Cache toi, et fait le bien...

Sa voix était lente, comme si chaque mot était pénible à prononcé. Ce visage, de l'homme qu'il avait condamné, il ne l'oublierais jamais. Idem pour celui du Phénix. Elle avait joué un double jeu. Elle l'avait roulé comme un débutant. Elle l'avait blessé sa fierté, elle avait détruit la confiance qu'il avait eut en elle. Il avait toujours évité les femmes pour ce genre de raison. Pourtant pour une fois, il leur avait laissé une chance, mettant son instinct de côté. Grave faute....

Boros. Ce nom il l'avait déjà entendu mainte fois. Sergent ou lieutenant douteux du Gondor. Il s'acquittait des tâches ingrates ou qui nécessitaient l'emploi de moyens peu moraux. Sa réputation était aussi hideuse que l'armure qu'il revêtait avec négligence. C'était une honte pour l'armée de la Cité Blanche.
Le Comte laissa son géolier déverser son humour de mauvais goût. C'était peinant de devoir écouter un tel individu.
Il sourit à l'allusion du nœud. Sa voix claqua quelques secondes plus tard:

-Tu crois sérieusement que je vais laisser un bâtard me passe la corde au cou?

Il ponctua sa phrase par un cracha qui s'écrasa contre la face mal rasée de Boros. En moins d'une minute Erco avait fait les pires injures à Boros. Il l'avait ridiculisé devant ses dix hommes. Il allait devoir réagir s'il voulait garder leur respect....
Le Seigneur Skaline regretta presque aussitôt son geste, il avait agit par colère et frustration de s'être fait doubler. C'était stupide, mais au fond il fallait bien qu'il test son géolier. D'après ce qu'il savait, Boros était assez impulsif, et du genre violent. Ça pouvait le sauver, comme le tuer.

#Boros #Phénix
Sujet: Une glorieuse mission ou un suicide ??
Gallen Mortensen

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Rechercher dans: La Caserne   Tag boros sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une glorieuse mission ou un suicide ??    Tag boros sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 11 Déc 2010 - 12:01
Tag boros sur Bienvenue à Minas Tirith ! Braveheart-1995-10-g-300x198


Le lieutenant Duncanir descendait les escaliers de pierre froide avec une lenteur calculée. Son visage  tranchait avec cette apparente quiétude. La détermination se lisait dans son regard sombre.

D'ailleurs tous les soldats qui le croisaient , le saluaient avec respect et s'écartaient de son chemin. Le lieutenant ne leur jetait même pas un regard, il avançait inlassablement vers son bureau dans lequel son subalterne l'attendait.

Dunacanir se ressassait l'entretien qu'il avait eu avec son supérieur le colonel Siegfried . Une engueulade oui. La perte d'une vingtaine de prisonniers, quelqu'un devait payer . La sentence descendait d'en haut et elle allait être exemplaire et la véritable coupable allait découvrir la sentence. Elle était dure mais juste. Néanmoins quelques éléments chiffonnait Duncanir. Lors de cet "échange", Gilgamesh était présent, silencieux comme toujours et Duncanir eut l'impression que son colonel demandait l'approbation du vieil Homme. Le lieutenant ne comprenait rien aux affres de l'espionnage mais il n'était pas né de la dernière pluie. Confier une telle mission à un tel Homme n'était pas logique. Voulait on vraiment retrouver ce fugitif ??

Duncanir, lui le descendant de quatre générations de défenseurs de la Cité Blanche, survivant de la bataille du Nord, n'y comprenait rien, mais les ordres sont les ordres.

Duncanir entra dans son bureau, son interlocuteur eut du mal à soulever sa masse et à saluer de manière réglementaire. Le lieutenant eut une moue de dégoût: un soldat en sur poids une Honte, un blasphème pour lui.

Duncanir ne répondit pas au salut du sergent et immédiatement frappa du poing sur la table de bois.

Il hurla

"Par les enfers, Boros , qu'est ce que vous avez foutu? Vous avez perdu vingt prisonniers. Vous avez de la chance le gardien de la Fontaine Drake ne vous charge pas. Mais je sais qu'il s'est passé quelque chose de malsain, je vous connais Outre à vin. Mais cette fois je vous ai confondu, je vous saque.Vous faites honte à la cité Blanche"

Duncanir ne laissa pas le temps au gros homme de réagir

"Pour effacer votre erreur, vous partez sur le champ pour une nouvelle mission. Voici votre Ordre signé du colonel Siegfried"

Duncanir lui lança littéralement la missive dans la Figure

"Prenez dix hommes et partez à la poursuite du Fugitif Erco Skaline et ne faites pas tout rater cette fois, Pequenaud"

Ducanir poursuivit toujours avec hargne

"Apparemment il aurait été vu du coté d'Esgaroth , vous savez ce qu'il vous reste à faire, Minable "

Duncanir eut presque pitié pour Boros, il l'envoyait à la mort , Skaline le tuerait à coup sûr. Enfin presque pitié, Le lieutenanat avait déjà envoyé bien des Hommes à la mort mais cette fois cela le dérangeait moins selon lui l'armée du Gondor serait plus forte sans Boros.

mais car il ya toujours un mais, Boros pourrait bien surprendre ses suprieurs comme il l'a toujours fait dans sa vie...

#Boros #Duncanir
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