9 résultats trouvés pour Shiva

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Sujet: Une mélodie de feu et de glace.
Forlong

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Rechercher dans: Les Champs du Pelennor   Tag shiva sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une mélodie de feu et de glace.    Tag shiva sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 3 Fév 2015 - 5:00

L'interrogatoire s'acheva dans une ambiance froide de méfiance mutuelle. L'Arnor et le Gondor...les frères s'uniraient toujours contre un ennemi commun, mais cela ne voulait pas dire qu'ils ne rivalisaient jamais entre eux. Les jours où le Royaume Réunifié était une unité soudée faisaient à présent partie d'un passé lointain. Le Haut Roy Méphisto s'était distancé de la politique après sa défaite à Assabia et l'assassinat du Prince Aleth...quant à Aldarion, ce dernier semblait avoir survécu à l'épreuve du massacre de ses héritiers. Son mariage à Minas Tirith le mettait clairement en avant en tant qu'un souverain indépendant et puissant, héritier du trône du Royaume Réunifié, à présent lié à Dale...ce petit royaume dont les coffres sans fond ne feraient qu'augmenter la puissance d'Annuminas. Neige n'était pas une diplomate ni une politicienne, mais les années des conversations avec la Tête l'avaient aidé à développer un certain flair pour ces choses là...et s'il devait y avoir une course, sa mission était de s'assurer que le Gondor ne la perdrait pas.

***

Laisser Shiva dans sa cellule était risqué. La déplacer l'aurait été encore plus. Un agent de l'Arbre Blanc garda la prisonnière pendant quelques courtes heures, avant d'être remplacé par Maegon. Ceci dit les ordres de Neige avaient été clairs. Un de ses hommes fut posté dans une maison avec vue sur la seule sortie des catacombes. Un autre reçut la mission de suivre Azämi, la plus imprévisible et instable des agents de la Rose Noire. Bien sûr, il y avait des grandes chances que la femme s'aperçoive qu'elle était suivie, il s'agissait après tout d'une espionne d'élite. Mais cela n'avait aucune importance.

Neige s'était endormie dans un fauteuil dans ses quartiers. Comme toujours lorsqu'elle se reposait pendant une mission, elle était restée habillée, armée, et sans aucune couverture. Elle n'avait jamais froid après tout. Elle ouvrit les yeux avant que l'homme ne pénètre dans sa chambre.

L'agent en face d'elle se mit au garde à vous, puis lui fit son rapport:

-Sirion Ibn-Lahad vient de sortir des catacombes, capitaine. Il est accompagné par son second ainsi que la prisonnière. Quant à l'agente, aux dernières nouvelles elle était dans le campement sur les Champs du Pelennor, en train d'acheter des chevaux...il est possible qu'ils comptent quitter le royaume le plus rapidement possible, et prévoient des montures supplémentaires pour les changer en cours de route.

Neige acquiesça d'un bref mouvement de la tête, revêtit sa cape et se dirigea vers la sortie. Il n'y avait pas de temps à perdre. Les soldats qui gardaient la Grande Porte se mirent à sa disposition dès qu'ils virent l'objet qu'elle leur montra. Un petit morceau de bois sculpté en forme d'arbre...mais pas n'importe quel bois. Il s'agissait d'un morceau du troisième Arbre Blanc du Gondor, celui qui avait orné le Haut de la Cité avant le retour du roi Elessar. Seuls les serviteurs les plus fidèles du royaume recevaient des fragments de cette relique sacrée, qui leur mettaient à leur disposition toutes les ressources militaires ou financières dont ils avaient besoin.

Neige ressentit un certain soulagement en voyant Sirion apparaître dans la rue menant vers la Porte. Elle avait réagi suffisamment vite, et l'Arnorien n'avait pas tenté de quitter la ville par d'autres moyens. Elle avait le dessus.

Elle se contenta de lancer un regard froid au Fantôme, sans réagir à son insulte, bien qu'elle était irritée de l'entendre dévoiler le nom d'un agent de l'Arbre Blanc. Surtout qu'elle n'avait pas de réponse à sa question...Narwêl Rusk-Iar demeurait introuvable.

Aucun détail n'échappa à Neige. Le léger spasme de Sirion, ni le fait qu'il se mit à la tutoyer, un manque de respect évident. Elle répondit calmement:

-Je ne vais pas vous arrêter, Ibn-Lahad, tant que vous n'avez pas commis de crime. Venez, nous allons discuter dans un endroit plus calme. A moins que vous teniez particulièrement à dévoiler les secrets de l'Arnor à chaque passant qui traversera le seuil de la Grande Porte ce matin. Votre homme restera ici, pour tenir compagnie aux soldats du Gondor.

Les Arnoriens n'avaient clairement pas le choix. Lorsque Maegon descendit de sa monture, Neige prit sa place dans la selle. Elle atrappa les rennes du cheval de Shiva; elle ne faisait pas suffisamment confiance aux gardes de la Porte pour laisser cette prisonnière avec eux. Elle les accompagnerait...de toute façon, Shiva avait appris beaucoup trop sur leurs identités et leurs plans la veille pour pouvoir être réutilisée comme agent double. Elle serait tuée ou emprisonnée à vie, mais avant cela ils pouvaient sans doute lui soutirer d'autres informations précieuses...dans un cadre moins complexe que celui de l'interrogatoire nocturne.

Ils s'éloignèrent rapidement des murailles de la Cité et du campement qui s'étendait sur les Champs du Pelennor, et dirigèrent leurs montures vers les pentes boisées de mont Mindolluin.

-Vous m'avez montré ce matin que je ne peux pas vous faire confiance, Ibn-Lahad. Je n'ai aucune raison de vous laisser la prisonnière...que pensiez vous faire d'elle? Le Gondor partagera les informations qu'elle révélera avec la Rose Noire, mais elle ne quittera pas les frontières du pays. N'essayez pas de causer un incident diplomatique, Fantôme...votre royaume en a pas besoin.

Son attention était tournée vers Sirion, sa réponse et ses réactions. Cet homme...il était complètement imprévisible. Elle n'était pas certaine s'il n'allait pas essayer de l'attaquer pour obtenir ce qu'il désirait. Sa concentration fut une erreur, car elle cessa de faire attention à leur entourage...elle ne remarqua donc rien d'anormal...jusqu'à ce que tous les muscles de son corps se serrent brusquement et qu'elle se penche instinctivement lorsqu'elle entendit le sifflement caractéristique d'un carreau. Elle se retourna et lâcha un juron brutal, perdant son sang pour la première fois depuis qu'elle avait rencontré Sirion Ibn-Lahad...

#Sirion #Shiva
Sujet: Pour savoir se venger, il faut savoir souffrir.
Forlong

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Bas de la Cité   Tag shiva sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Pour savoir se venger, il faut savoir souffrir.    Tag shiva sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 6 Déc 2014 - 3:55
Neige resta immobile un moment, prise au dépourvu parce qui venait de se passer. La semi-elfe avait activé le mécanisme de son arbalète et détruit le carreau en plein vol en une petite explosion de flammes et de fumée. Le sortilège était impressionnant, même la capitaine du Gondor au sang glacial devait l'avouer. C'était sans aucun doute le but de la manoeuvre de l'elfe...surprendre et intimider. Néanmoins, d'un point de vue tactique son action était loin d'être la plus raisonnable. Le meilleur des mages ne pouvait pas espérer survivre dans une pièce fermée contre trois assassins armés, et Neige savait très bien que les agents de la Rose Noire n'étaient pas des amateurs. Elle se rappelait du jour où ils avaient retrouvé le plus puissant des apprentis mages de la Cité Blanche égorgé dans les rues de la ville, victime supposée de Swan le Barbier, agent de la Couronne de Fer. Les légendes disaient que Saruman, le plus puissant des Istari, avait jadis subi un sort semblable...En activant le mécanisme de l'arbalète de Neige, Sighild avait désarmé sa seule alliée certaine, et pris le risque de provoquer les Arnoriens. Heureusement, ces derniers gardèrent eux-aussi leur sang froid.

La capitaine de l'Arbre Blanc remit habilement un autre carreau dans son arbalète de poing, mais cette fois ne la visa dans la direction de personne, ne voulant pas aggraver davantage le conflit...Sirion avait accepté sa requête, et c'est tout ce qui comptait pour l'instant. Azämi disparut dans le couloir, et le cachot se plongea dans un silence pesant en réaction aux paroles lourdes en signification du Fantôme. Bientôt viendra le tour de tous les autres...

***

Gallen Mortensen était devenu un personnage vraiment impressionnant. Avec son pourpoint vert orné d'armoiries du Rohan et sa cape d'hermine, il était entouré d'un aura de puissance et de noblesse. Le vice-roi avait perdu des batailles, mais il avait gagné sa guerre.

Neige nota avec satisfaction que l'arrivée du rohirrim avait eu l'effet voulu. L'équilibre... Sirion respectait clairement cet homme qui venait d'envoyer deux tueurs de la Rose Noire au coin tels des enfants inobéissants.

Shiva semblait elle aussi regagner un peu de vivacité avec l'arrivée du maître des chevaux. Elle le regarda dans les yeux lorsqu'il lui leva le menton, et ne dit rien pendant un long moment. Cependant lorsque Gallen haussa le ton de sa voix, ce fut comme un coup de fouet.

La Canthui avait eu l'occasion de réfléchir et de calculer ses chances lorsqu'ils attendaient l'arrivée de Poulain. Elle pouvait espérer une mort rapide de la part de Neige, si Sirion et ses sbires ne l'empêchaient pas...mais Gallen était sa seule chance de survie, aussi maigre soit-elle. Elle venait de comprendre que le vice-roi ne jouait pas. Il n'était pas son amant, mais un homme d'état et un Passeur des Etoiles...elle n'avait plus d'atout dans sa manche, elle devait parler.

D'une voix enrouée, elle dit:

-Tu veux que je parle...? Soit. Tu crois que vous avez gagné? Peut-être...par chance incroyable vous avez réussi à tuer l'Orchâl...mais vous êtes toujours dans le noir. Dans la même obscurité que celle que vous avez affronté dans les catacombes de Vieille-Tombe...Pelargir est dirigée par des hommes de la Couronne de Fer depuis des longs mois sous votre nez, et vous n'avez rien vu! Malgré son désespoir et ses blessures, la femme se délecta en voyant l'effet de ses mots sur les personnes présentes dans la pièce. Et vous les Arnoriens, vos espions ne sont pas mieux! Vous avez laissé Sellig, un des généraux de la Couronne de Fer filer entre vos doigts et aux dernières nouvelles il sème toujours le chaos et la destruction dans votre misérable patrie avec les troupes qui lui restent...pendant que votre souverain se tape une princesse au Palais Royal à même pas une lieue d'ici.

Elle se tût un moment, dévoilant ses dents ensanglantées en un sourire coriace, puis rajouta:

-Mais tout cela n'est rien. En tuant l'Orchâl, vous avez ouvert la porte à ce satané shaman melkorite, Jawaharlal...Alors que l'Ouest s'enivre et célèbre le mariage d'un roi et d'une princesse, des centaines et milliers d'esclaves sont sacrifiés aux autels de Morgoth tous les jours...et l'appel du culte ne laisse pas les guerriers de la Couronne de Fer indifférents...des régiments entiers de Pies font serment d’allégeance à un fanatique sanguinaire...que feront les Passeurs lorsque les légions de blanc et de noir marcheront vers l'Ouest pour anéantir les Valarites une fois pour toutes?  

#Neige #Shiva
Sujet: Pour savoir se venger, il faut savoir souffrir.
Forlong

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Bas de la Cité   Tag shiva sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Pour savoir se venger, il faut savoir souffrir.    Tag shiva sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 21 Nov 2014 - 23:51
Neige plissa les lèvres en réaction à l'acte peu professionnel de Sirion. Ce n'est pas avec une commotion cérébrale que Shiva allait leur dévoiler les secrets de l'Ordre. Le sourire court et discret d'Azämi n'avait pas échappé à l'espionne et elle perdit une partie de son respect pour Puma Sibyllin. Recruter des agents capables de prendre des décisions difficiles était une chose, s'entourer de sadiques en était une autre.

Sellig...ce nom ne lui disait rien. Sirion Ibn-Lahad disposait-il d'informations que Neige n'avait pas? A vrai dire, les Agents de l'Arbre Blanc suivaient l'activité de l'Ordre au Gondor ainsi que sur ses frontières Est et Sud, mais savaient virtuellement rien sur les effectifs de la Couronne de Fer parmi les autres Peuples Libres. Résoudre ce manque de coopération était un des principaux buts de cet interrogatoire commun.

Ces pensées furent vite chassées de son esprit par la vision du visage de Shiva devenant de plus en plus rouge. Un geste visant à établir la domination et faire peur s'était rapidement transformé en une véritable tentative d'étrangler la prisonnière. Sentant tous ses muscles se tendre, Neige fit un pas en avant...puis s'immobilisa en entendant la voix de Mægon et en voyant la réaction presque immédiate de Sirion.

Son regard était glacial lorsqu'elle croisa celui de Puma après avoir entendu ses justifications. Shiva devait leur dévoiler la vérité, par torture si nécessaire, mais les actions de Sirion n'étaient ni raisonnables, ni contrôlées.

Shiva respirait lourdement, son soufflé rompu par des sanglots violents. Le sang de sa blessure se mélangeait à ses larmes, et elle semblait qu'à moitié consciente lorsqu'elle cria:

-Tu voudrais que je dise tout ce que je sais pour pouvoir continuer à me torturer après?!

Son regard brouillé se porta sur les autres personnes assemblées dans la pièce. Elle savait qu'elle ne pouvait pas s'attendre à de la pitié de leur part, mais elle avait remarqué la tension dans le cachot.

-Oui! Je connais Sellig..c'est ça que vous vouliez? Mais je ne dirai rien à ce chien Khandéen! Vous voulez la vérité, faites venir Gallen Mortensen...je lui parlerai...

Neige fronça les sourcils. Si Learamn n'avait pas annoncé à l'assemblée qu'il avait été envoyé par le vice-roi, Shiva n'aurait pas pu savoir que ce dernier se trouvait dans la cité...elle jouait clairement sur le temps, mais la Capitaine de l'Arbre Blanc avait déjà vu ce genre de prisonniers...capables de trouver un point d'accroche leur permettant de défier leurs bourreaux, et mourir sans rien dire. Sirion finirait peut être par la briser, mais serait-elle encore capable de leur parler après? Dans tous les cas, Neige n'était pas satisfaite par l'équilibre des forces dans le cachot...Sirion était incontrôlable, Azämi était clairement une fanatique fidèle. Mægon semblait raisonnable, mais il n'hésiterait pas à suivre son supérieur en cas de conflit. Quant aux deux autres...Learamn était resté impassible face à la situation, et qui pouvait prétendre comprendre le fonctionnement des elfes?

Un bruit métallique se fit entendre dans la pièce silencieuse lorsqu'elle activa le mécanisme de son arbalète. L'arme était pointée vers le coeur de la prisonnière, qui ouvrit grand son oeil encore intacte.

Le bras de Neige ne tremblait pas, tout comme sa voix lorsqu'elle prit la parole:

-Nous faisons venir Mortensen tout de suite, ou on en finit là. Je n'ai pas escorté cette vipère des frontières de Rhûn jusqu'à la Cité Blanche pour qu'elle vous serve de défouloir, Puma. Et ce sera un de vos vôtres qui ira le chercher. Vous êtes le seul à être venu avec une escorte, et il est hors de question que je vous laisse seul avec la prisonnière.


#Neige #Shiva
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Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Bas de la Cité   Tag shiva sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Pour savoir se venger, il faut savoir souffrir.    Tag shiva sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 24 Oct 2014 - 1:54
Enfin. Les deux retardataires étaient enfin arrivés au rendez-vous. Chaque royaume concerné avait été prévenu la veille par des missives leur intimant de brûler le parchemin après prise de l'information. Aucune preuve, aucun risque. Tout ceci était fait dans le plus grand secret. Le lieu de cet interrogatoire avait été choisi sciemment par le Gondor et l'Arnor, nul ne s'y rendait jamais. C'est là que Balthazar fût jeté dans les abîmes par Méphisto, il y a déjà bien des années. Un ennemi qui était ensuite revenu de la mort, parmi les flammes. Un ennemi qui avait affronté Sirion lors de la dernière guerre et qui lui avait laissé une trace impossible à enlever.

Une légère brûlure se raviva un instant sur son torse.

Le Fantôme, d'un mouvement de tête, ordonna à l'un de ses hommes de refermer la porte. À clef. Nul ne devait venir les interrompre.. ou les quitter. Shiva avait déjà commencé à débiter quelques paroles mielleuses rapidement interrompues par l'agent de Gondor. Seules quelques torches éclairaient l'endroit et les ombres tremblotantes rendaient la scène des plus sinistres. Celle de Sirion se faufilait tel un fauve tournant autour de sa proie. Se déplaçant, lentement, près de la chaise sur laquelle reposait leur prisonnière.

"Bien commençons simplement."

Sirion s'arrêta face à Shiva, la dévisageant de haut, souligné par un regard sombre.

"Dis-nous où se trouvent les poches de résistance de ton Ordre."

Sa demande était simple. Le Khandéen se limitait d'abord à une seule question. Espérant y voir la coopération de leur invitée. Mais seul un silence glacial lui répondit. Derrière lui, les autres personnes présentes semblaient particulièrement gênées par la situation. Comment allait réagir le Fantôme ?


Azämi scrutait son capitaine d'un oeil inflexible. Cela faisait déjà plusieurs mois qu'elle était entrée à son service dans la Rose Noire et elle avait attendu ce moment avec délice. La jeune femme savourait le début de sa longue vengeance avec cette ... femme, cette putain, cette ... chose. Elle ne la connaissait pas mais elle la haïssait déjà. Sirion lui avait succinctement expliqué le rôle qu'elle avait eu à Vieille-Tombe. Azämi s'était rapidement fait un portrait de cette garce et de ses alliés. Elle en tuerait autant qu'elle le pourrait, sa soif était inextinguible.

L'absence de réponse de Shiva rendit folle la jeune femme. Cette insolence était en train de la faire sortir de ses gonds. Mais que diable Sirion attendait-il pour la faire parler, vraiment ? Elle ne comprenait pas. Et pourtant, elle ne dit mot. C'était son capitaine.

"Warin a été pendu. Il a endossé le rôle d'Orchâl aux yeux du peuple et des ignorants. Votre chef est mort, votre quartier général détruit, vos armées dispersées, votre vision de l'avenir éteint. Que te reste-t-il à défendre ?"

Ibn-Lahad passa alors derrière la chaise et glissa lentement dans le creux de l'oreille de Shiva :

"Juste ta misérable vie. Alors dis moi ce que tu sais, sinon je te jure que je te tue."

Ces paroles immobilisèrent presque le temps et furent prononcées suffisamment forts pour que tous les entendent.

#Sirion #Shiva
Sujet: Pour savoir se venger, il faut savoir souffrir.
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Bas de la Cité   Tag shiva sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Pour savoir se venger, il faut savoir souffrir.    Tag shiva sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 18 Oct 2014 - 2:19
Le bruit de leurs bottes résonnait dans le dédale de tunnels. Le sol pavé était glissant et de nombreuses flaques parsemaient leur chemin. Les trois hommes marchaient d'un pas assuré, éclairés d'une torche et malgré cela, l'un d'eux semblait quasiment laisser sur place ses deux compères. Il avançait poings fermés et le visage noué, le regard fixé droit devant lui. Il s'efforçait d'ignorer sa jambe encore meurtrie depuis tous ces mois.

***

À Vieille-Tombe, il s'était effondré après avoir tiré son unique carreau dans le cœur de Sepsis. Sa vision s'était troublée et il n'avait eu que des bribes de souvenirs de la suite des événements. Gallen et Erco l'avaient emmené avec eux et les survivants, fuyant le Rhûn aussi vite qu'ils le pouvaient. Une fois hors de danger, il avait été ramené par escorte jusqu'à Annuminas où il fût soigné durant de longues semaines. Il lui sembla être resté alité pendant des siècles, des siècles où il se remémora toute la guerre contre l'Ordre, tout le chemin parcouru. Ce qu'il avait sauvé, ce qu'il avait sacrifié pour continuer la lutte, ce qu'il avait perdu, ce qu'il avait enduré, tout resterait à jamais gravé dans son esprit. Cet esprit qui avait été mis à rude épreuve depuis tant de temps. Après avoir tenu bon durant toute la guerre, il se relâchait et sentait qu'il perdait pied. Quel serait désormais son but dans la vie ? Les Passeurs d'Etoiles avaient rempli leur tâche, ils avaient sauvé la Terre du Milieu. Tous ces gens se rendaient-ils compte des sacrifices endurés pour préserver leurs vies ? Il ne savait plus quoi penser. Il se laissa aller et ferma une fois de plus les yeux.

Au fil des semaines, son corps se remettait. La plaie béante à sa cuisse avait désormais meilleure allure qu'à son arrivée dans la capitale. Son œil gauche, lui, avait bien du mal à s'ouvrir complètement et on lui expliqua qu'il avait eu de la chance de ne pas le perdre. À quelques coups près, il serait devenu un infirme, encore plus inutile à son roi qu'il ne le serait à présent. Pourrait-il encore prétendre à son poste maintenant que cette guerre était finie. Après tout, il avait été nommé sciemment à ce poste pour aider Saemon à se crédibiliser encore davantage au sein de l'Ordre. Lorsqu'il l'avait appris, il n'avait pas vraiment eu le temps d'y réfléchir... dans le feu de l'action. Mais maintenant il avait un sentiment d'impuissance et de frustration. Ce Saemon avait été un bien meilleur fantôme que lui pendant ce conflit. Puis il avait disparu pour le Sud et le Gondor.

Bientôt il parvint à marcher convenablement et à reprendre l'exercice. Ses affaires avaient été rapatriés en même temps que lui mais elles lui semblaient encore étrangères. Il était devenu avare en paroles, son peu de loquacité avait amené un certain nombre de questions à son propos. De nouveau sur pied, il rencontra enfin Aldarion et ensemble discutèrent longuement de ces mois passés et de ce qui allait en découler. Un nouveau poste. La Garde de la Rose passait sous son commandement. Il allait la remanier. Un nouveau but. Il en était convenu avec le Roi. Cette tâche lui convenait parfaitement. Aldarion lui parla également d'un mariage et d'un jugement...

***

Ils arrivèrent enfin face à une porte verrouillée près de laquelle attendait une jeune femme. L'agent la plus douée de Gilgamesh, au service de l'Arbre Blanc d'après ses informations. Mais il ne s'en soucia guère. Tous trois s'arrêtèrent devant l'entrée, la gondorienne leur fit un signe de tête, sans avoir aucune réponse en retour. L'un des deux acolytes se tourna vers elle :

"Ouvre cette porte qu'on commence..."

L'agent de l'Arbre Blanc sembla ne pas trop apprécier que ces étrangers -alliés certes mais étrangers- se comportent ainsi, pourtant la porte se déverrouilla et les quatre protagonistes pénétrèrent dans la pièce. Dans un coin, une forme repliée sur elle-même demeurait immobile. C'était une jeune femme, vêtue d'une simple robe déchirée et crasseuse, pieds nus. Ses yeux reflétèrent la lueur de la torche et l'on put y lire de la peur et de la douleur. Elle était attachée par une chaîne autour de son cou.

"C'est moins drôle lorsque l'on devient le prisonnier, n'est-ce pas ?"

La femme, recroquevillée et tournée face au mur, tremblotante, ne répondit pas.

"Bon, relevez la." dit l'homme d'une voix agacée.

Tandis que ses hommes s'occupaient de la prisonnière, il repoussa sa cape noire en arrière, laissant apparaître son épée au côté ainsi que son arbalète caractéristique. L'interdiction du port d'armes ne semblait pas s'appliquer à cet homme. Les mains fermées et posées sur ses hanches, il patientait. Deux autres personnes devaient les rejoindre pour l'interrogatoire. La vendetta débutait et un plaisir dissimulé envahit le cœur empoisonné de Sirion.

#Sirion #Neige #Shiva
Sujet: Il y a une fin a toute chose
Ryad Assad

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Rechercher dans: Vieille-Tombe   Tag shiva sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Il y a une fin a toute chose    Tag shiva sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 15 Fév 2014 - 15:30
Tag shiva sur Bienvenue à Minas Tirith ! Boros10

- On nous attaaaaaque !

Le hurlement de Boros dura une éternité, et se répercuta sur les murs de la caverne, venant s'ajouter au chaos de la bataille qui faisait rage sur le balcon où se trouvait l'Orchâl. Il hurla à s'en briser la voix, haranguant les rares Pies qui avaient survécu à la course poursuite dans les tunnels. Ses hommes étaient hagards, éreintés, et ils semblaient avoir perdu tout ce qui faisait d'eux des combattants efficaces : la discipline et la dévotion qui caractérisaient les soldats de l'Ordre. Il fallait dire que leur chef était loin d'être un modèle en la matière. L'ancien sergent du Gondor n'avait pas traversé un tunnel dans l'obscurité, non. Il avait traversé l'enfer, et n'en était pas ressorti indemne. Alors que pour les autres, la noirceur ambiante n'était qu'une onde de terreur qui s'emparait peu à peu de leur courage, broyait leur détermination, c'était une créature bien plus cruelle qui s'était attaquée au guerrier de l'Ordre. Un monstre tapi dans l'abîme de ténèbres de son âme noircie et corrompue, un monstre drapé dans les vapeurs âcres des herbes de plaisir, un monstre cauchemardé, vu à travers les hallucinations conférées par les plantes locales.

En ressortant à la lumière du jour, Boros ne ressemblait plus à un humain. La peau pâle, le visage déformé par la rage, il était déconnecté du monde réel. Ses yeux injectés de sang, grands ouverts, semblaient voir un univers qui échappait aux sens du commun des mortels. Ses muscles étaient agités de tremblement nerveux, et il était probablement aussi dangereux pour ses alliés que pour ses ennemis. Il fit un moulinet avec son épée, et faillit éborgner un de ses compagnons, qui eut le réflexe de reculer au moment opportun. L'officier de l'Ordre était en proie à un délire paranoïaque depuis bien longtemps, aggravé par la consommation abusive des substances psychotropes de l'Est. Le fait de voir une horde de guerriers surgir face à l'Orchâl n'était pas pour le rassurer, et il brailla à nouveau :

- En rang, sales rats ! Mécréants ! Tuez-les tous ! Tranchez-leur les jarrets ! Coupez-leur les doigts ! Mangez-leur les...

Il s'interrompit en pleine phrase, et se retourna furieusement vers les soldats qui le suivaient. En vérité, ils n'étaient plus qu'une demi-douzaine, des survivants de la course-poursuite effrénée dans les ténèbres. Boros leur avait ordonné de se sacrifier pour résister à l'avancée des assaillants, ce que les plus fanatiques du lot avaient fait sans hésiter une seconde. Ils s'étaient arrêtés au beau milieu du couloir, et avaient attaqué tout ce qui semblait bouger dans l'obscurité. Le combat avait été âpre mais trop bref pour permettre au Lefnui de prendre une avance suffisante. Il était talonné par une troupe de combattants particulièrement déterminés, et rattrapé par son embonpoint, ce qui l'avait contraint à un effort physique qui pour lui frisait le surhumain. Il pensait toutefois avoir réussi à se débarrasser des chevaliers qui s'étaient infiltrés dans le repaire de l'Ordre, certain qu'ils auraient succombé aux pièges infernaux que l'Orchâl avait déposé là à leur intention. Il avait bien entendu leurs hurlements, les cris de terreur qu'ils avaient poussé, et il en avait logiquement conclu qu'ils ne pouvaient pas avoir survécu aux pouvoirs terrifiants de l'être le plus puissant en Terre du Milieu actuellement.

Du fait de cette certitude, il fut particulièrement surpris de voir surgir sur ses talons, jaillissant de la bouche du tunnel d'obsidienne, un groupe de guerriers l'arme au clair, qui ne portaient pas les uniformes réglementaires de l'Ordre. C'étaient leurs poursuivants ! Leurs armures étaient en piteux état, éraflées et égratignées. Ils étaient blessés pour certains, mais ils s'avéreraient des adversaires redoutables, à en juger par la flamme qui brûlait dans leurs yeux. Ils étaient habités par la fureur du juste, et pendant un bref instant, Boros sentit la peur se saisir de lui. Il se sentit entièrement dépassé par la colère et la rage de ces guerriers dont la conviction en leur cause dépassait de loin la foi qu'il plaçait dans l'Ordre. Mais cet instant ne dura pas, et les visions anarchiques que les plantes hallucinogènes lui envoyaient reprirent le dessus, galvanisèrent son organisme rendu insensible à la douleur, poussèrent son esprit dément à l'imprudence. Avec un nouveau cri de rage, il chargea les nouveaux arrivants, imité par ses hommes.

Le fracas fut terrible lorsque les épées s'entrechoquèrent, lorsque les corps se percutèrent avec une rare violence. Du tranchant de leurs lames, de leur poing ganté ou de leur pied botté, ils frappaient avec sauvagerie, cherchant à gagner par tous les moyens. De part et d'autre, il n'était plus question d'honneur, mais bien de survie. Vivre et vaincre, mourir et perdre. Leur choix se résumait à cela. Boros, toutefois, agissait selon une vision différente. Il pouvait toujours enlever la victoire, mais il n'avait pas conscience qu'il était déjà mort. Son corps semblait aller relativement bien, à l'exception des symptômes les plus visibles de sa consommation excessive de drogues. Toutefois, son esprit n'était plus le même : il était détruit, rongé, ravagé, presque anéanti. Le Boros qui jadis avait servi sous les ordres du Gondor, qui avait ensuite trahi pour rallier l'OCF, ce Boros là avait disparu. L'être qui frappait inlassablement de son épée, sans se soucier de sa propre défense, était un être triste, désespérément seul, rongé par le regret. La chandelle de sa vie arrivait progressivement à son terme, et il n'avait réalisé aucun des objectifs qu'il s'était fixé. Il avait le sentiment amer d'avoir échoué, d'avoir pris la mauvaise direction. Seules les drogues l'aidaient à surmonter ces moments de profonde dépression, qui étaient chaque fois plus intenses, quand les effets de ses plantes s'atténuaient.

Il se battait donc avec la rage de vaincre, mais pas la rage de vivre. Il ne faisait aucun cas de sa santé, de sa sécurité, et il frappait comme un damné, abattant son arme sur le malheureux qui lui servait d'adversaire avec une violence rare. Ses assauts ne touchaient pas leur cible, trop maladroits pour être réellement décisifs, mais ils noyaient le chevalier sous un déluge d'acier dont il aurait bien du mal à se dépêtrer. Boros éclata de rire, franchement, sincèrement. Les étincelles qui jaillissaient du bouclier de son opposant prenaient une teinte bleue, orange, ou verte selon les moments. Ses yeux rougis voyaient des choses qui n'existaient pas, mais qui lui donnaient paradoxalement plus de force. A chaque assaut, il voyait les étincelles multicolores éclater en un millier d'étoiles brillantes qui semblaient danser devant lui comme un kaléidoscope hypnotique. Il frappait non seulement pour tuer son adversaire, mais aussi pour ces flammèches envoûtantes.

- Je vais gagner ! Grogna-t-il. Je dois gagner ! Pour l'Ordre, pour l'honneur, et pour les étoiles bleues !

Il gloussa, son rire se fondant avec le fracas du combat sous Vieille-Tombe.


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Dans la salle de duel, réservée au spectacle particulièrement attrayant de l'affrontement entre Le Fantôme et le Maréchal du Rohan, deux des Passeurs et deux amis forcés de s'affronter dans un combat à mort, l'ambiance venait de changer du tout au tout. Par l'accès le plus improbable qui fût, celui gardé par un détachement de Pies et protégé par les pièges maléfiques d'Arzâzath lui-même, un premier groupe de guerriers venait de surgir. Leur arrivée fut aussi tonitruante que si la foudre s'était abattue jusqu'à eux, découpant la roche dans un grand fracas. Tous s'immobilisèrent, et tournèrent la tête vers ces nouveaux intrus qui venaient de faire leur apparition. Les Pies chargées de la sécurité, qui n'étaient que cinq ou six, réagirent en premier lieu avec une précision toute militaire. Arme au poing, ils fondirent sur les assaillants, sans même chercher à les identifier. Ils n'avaient pas l'uniforme de l'Ordre, et c'était un crime suffisant pour mériter d'être condamné à mort.

Mais la situation, les gradés de l'OCF le comprenaient progressivement, était bien plus grave que prévue. Alors que le premier choc avait lieu, et que les premières Pies s'écroulaient sous les coups de ces chevaliers inconnus, le poids de cette intrusion s'abattait sur les épaules de chacun. Le repaire de l'Ordre avait été découvert ! Leur quartier général de Vieille-Tombe n'était plus sûr ! Warin se leva brusquement de sa chaise, en proie à un malaise qu'il ne pouvait décemment expliquer. En considérant les choses logiquement, il aurait dû garder son éternel petit sourire en coin accroché à son visage, et ne pas s'inquiéter de la suite des événements. Les hommes qui les attaquaient venaient d'affronter les hommes de cet idiot de Boros, et avaient dû subir de lourdes pertes pour arriver jusqu'ici. Ils n'étaient que le fer rouillé d'une lance depuis bien longtemps brisée. Ils ne pouvaient pas vaincre l'Orchâl, et leur pathétique tentative était vouée à l'échec. Et pourtant, il avait du mal à rester serein. L'inquiétude le tenaillait, car il savait que le fer rouillé d'une lance brisée pouvait encore frapper un cœur mal protégé.

Les Neleg et les Edwen qui se tenaient auprès de l'Orchâl, et qui constituaient le sommet de la hiérarchie de l'Ordre de la Couronne de Fer, hésitaient quant à la marche à suivre. Contrairement aux idées reçues, tous n'étaient pas des guerriers accomplis, et l'OCF n'était pas qu'une machine militaire bien huilée. C'était également un ensemble de stratèges et de planificateurs, qui centralisaient les renseignements que leur faisaient remonter les agents de terrain. Ceux-là voyaient d'un très mauvais œil l'arrivée de chevaliers, et ils ne parurent pas davantage rassurés quand, d'un autre couloir un peu plus loin, surgirent d'autres soldats ennemis. Les troupes de Boros, les rares hommes qui avaient survécu, tentèrent de repousser la charge des nouveaux venus, mais il était évident qu'ils allaient ployer sous le nombre. Déjà, les premiers murmures effrayés couraient dans l'entourage de l'Orchâl.

Warin du Gondor, noble de son état, aurait dû appartenir à cette catégorie. Il n'était là que pour les immenses ressources qu'il avait mises à disposition de son nouveau seigneur, et pour l'aide précieuse qu'il lui avait apportée dans le grand plan consistant à éliminer les acteurs les plus gênants qui entravaient la glorieuse marche de l'Ordre. Pourtant, malgré sa toilette luxueuse, son maintien impeccable, et sa coiffure parfaite, l'épée qui pendait à son côté était loin d'être purement décorative. Ouvragée et de qualité, elle l'était, mais il savait s'en servir mieux qu'il ne le laissait paraître. Rapidement, il observa l'Orchâl pour voir quelle serait sa réaction. La jeune femme délicieuse qu'Arzâzath avait décidé d'habiter se tenait droite et fière, observant la scène avec une expression indéchiffrable. Il semblait impossible de lire sur ses traits parfaitement humains, et sur lesquels on reconnaissait néanmoins l'empreinte immortelle du maître. Comme il ne réagissait pas, cela signifiait probablement qu'il n'entendait pas fuir le combat. Pas devant ce qu'il voyait comme une menace ridicule, bien vite balayée. Warin ne partageait pas son avis, et il cria à l'attention de tous, et plus particulièrement de ceux qui attendaient le bon moment pour s'éclipser :

- Aux armes ! Protégez l'Orchâl !

Ces ordres, il les distribuait sans se soucier des grades ou des jeux de pouvoir internes à l'Ordre. Les différences formelles avaient disparu, et maintenant la seule chose qui comptait était de savoir qui savait manier une épée. Une partie des guerriers se rassembla autour de leur maître, en un cercle protecteur. Toutefois, ils ne tiendraient pas le choc face aux chevaliers expérimentés qui les attaquaient. Tout au plus permettraient-ils au maître de s'échapper si la situation devenait vraiment catastrophique. Les autres, ceux qui avaient un réel talent militaire, décidèrent toutefois de ne pas rester en retrait. L'assassin Dalamyr fut le premier à s'élancer, avec la souplesse d'un chat. Il se porta à la rencontre de leurs ennemis qui franchissaient déjà le premier rideau des Pies, et engagea le duel. Warin le suivit immédiatement, certain que Sepsis et quelques autres allaient faire de même.

Il n'était pas particulièrement familier de ce genre de situations, et même s'il savait se battre, il n'était pas dans ses habitudes d'être pris dans une mêlée. D'autant que sa tenue d'apparat ne se prêtait guère à cet exercice. Il n'avait aucune protection, aucune cuirasse susceptible d'atténuer ou de dévier un coup chanceux. La moindre égratignure serait douloureuse et le ferait souffrir, assurément. Mais ce n'était pas cela qui allait le démonter. Il fixa du regard le chef des chevaliers, facilement reconnaissable car il était le seul à haranguer ses troupes, et qu'il progressait dans les lignes de l'Ordre comme si les armes de ses adversaires étaient en papier. Il ordonna toutefois à un de ses compagnons d'aller prêter main-forte aux deux prisonniers, et celui-ci s'exécuta. Warin, qui connaissait le talent des deux hommes, et qui imaginait fort bien la rage qui devait les habiter, considéra plus urgent de stopper cet individu. Le chevalier descendait les marches aussi rapidement que possible, mais il fut rattrapé par le noble gondorien, plus vif.

La pointe de l'épée sublime de Warin s'enfonça sans douleur dans la chair de Léaramn, à l'arrière de la cuisse, le déstabilisant suffisamment pour le faire trébucher et l'envoyer rouler dans les dernières marches. S'il avait été frappé un peu plus tôt, il aurait probablement vu sa nuque se briser sur une des marches de pierre, mais en l'occurrence le sable de l'arène freina sa dégringolade, et il se retrouva étendu par terre, sonné. Warin le rejoignit sans tarder pour lui porter le coup fatal, nous sans s'assurer que Sirion et Gallen étaient bien occupés. En effet, l'alerte avait été donnée, et trois guerriers de l'Ordre avaient pris sur eux d'aller les arrêter. Les fous ! Ils seraient massacrés prestement. Mais c'était une diversion suffisante pour lui laisser le temps d'achever son adversaire.

Il brandit sa lame et frappa comme un beau diable. L'acier rencontra l'acier, et son coup fut dévié in extremis. Pestant, il donna un coup de pied vicieux au jeune chevalier, juste là où il l'avait blessé précédemment, et essaya de lui porter un coup décisif. Mais le misérable était bien déterminé à survivre, et il esquiva au dernier moment, laissant l'épée frapper le sable sans lui faire de mal. Warin combattait comme un beau diable, l'empêchant de se relever vraiment. Chaque fois que Léaramn essayait de se remettre sur ses pieds, un nouveau blocage absorbait ses forces et mettait en péril son équilibre. Il devait rouler sur lui-même sans grâce, éviter comme s'il était totalement désarmé, et reculer, encore et toujours. Il finit par se retrouver contre un des murs de l'arène, et Warin s'approcha de lui, confiant dans ses propres capacités :

- Tu t'es bien battu, mon jeune ami... Qui que tu sois, d'ailleurs... Mais ne sacrifie pas ta vie inutilement. Tu as fait preuve d'un grand courage en t'attaquant à l'Ordre, et être arrivé jusqu'ici est la preuve d'un immense talent. Un talent que nous saurions mettre à profit pour créer un monde meilleur...

Warin était lancé. Sa langue était probablement plus dangereuse que son épée, et les mots qu'il employaient savaient trouver la faille dans la plus solide des armures. Il était un noble, un politicien, un homme formé à la rhétorique et à l'éloquence. Son intelligence et sa capacité à manipuler autrui avaient déjà fait des merveilles sur des adversaires bien plus coriaces que ce jeune homme essoufflé qui se tenait devant lui. D'une voix suave, il poursuivit :

- J'ai tout quitté pour servir cet idéal... J'ai abandonné ma richesse, mon pouvoir, mes rêves de jeunesse, pour un bien supérieur : la paix, l'ordre, la sécurité. Ne voudrais-tu pas d'un monde pareil, chevalier ? N'est-ce pas ce à quoi tu as consacré ta vie ? Protéger les faibles, et servir les rois ? Tu pourrais accomplir ton serment, mais être délié de l'obligation d'affronter un autre royaume. Car qu'apportent les rois, à part du sang et des larmes ?

Il plissa les yeux, essayant de déterminer d'où pouvait bien venir ce guerrier, pour mieux ajuster son discours. Il analysa rapidement ses vêtements, la forme de son épée, les traits de son visage. Il cherchait une façon de rendre ce discours plus personnel, plus touchant, plus efficace en somme. Il repéra de minuscules détails qui indiquaient son appartenance au Rohan. Une cuirasse comme on n'en fabriquait que dans ce pays, la garde de son épée caractéristique des plaines du Riddermark. Warin le dissimula bien, mais un immense sourire intérieur s'empara de lui. Oui... Il voyait l'ouverture parfaite :

- Regarde le Rohan, par exemple ! Notre objectif était d'apporter la paix à tous, mais vois ce que le roi Hogorwen a fait ! Il a détourné notre cause de son chemin. Il a préféré servir ses propres intérêts, et il a mal employé le pouvoir que nous lui avions confié... Nous sommes desservis par les gens envieux, avides. Nous avons besoin de cœurs purs, d'hommes d'honneur capables d'employer le pouvoir qui leur est confié avec bienveillance.

Il sentait que ses mots s'insinuaient profondément dans l'esprit du jeune rohirrim, et qu'ils le faisaient réfléchir. Il sentait qu'il était en proie au doute, que ses défenses mentales mises à rude épreuve. Ce paysan à qui on avait donné une épée et une armure n'était rien par rapport au noble du Gondor qui le toisait, et Warin était certain qu'il ne tiendrait guère face à ses assauts. Il finirait par succomber, et s'inclinerait devant l'Orchâl avec la foi dans les yeux et des suppliques sur les lèvres. Sûr de lui, il porta l'estocade :

- Allons, mon jeune ami, soyez honnête avec vous-même... N'avez-vous jamais rêvé d'avoir le pouvoir de punir les coupables, et de protéger ceux que vous aimez ? Peut-être... peut-être avez-vous une femme que vous aimeriez voir s'épanouir dans un monde de paix. Ou peut-être courtisez-vous une belle et charmante demoiselle, auprès de laquelle vous voudriez demeurer sans craindre d'être appelé par les cors de la guerre. Peut-être y a-t-il une femme... dans vos souvenirs ou vos rêves... que vous aimeriez revoir. Une femme que les ambitions guerrières d'un roi, d'un prince, d'un seigneur, maintient loin de vous...

Le combat le plus difficile, pour le jeune rohirrim, ne se déroulait pas dans l'arène de sable, ou sur le balcon où s'affrontaient toujours les hommes vaillants qui s'opposaient pour de nobles idéaux. Non. Il se déroulait à l'intérieur de sa propre tête, et son ennemi était le serpent du doute, dont la reptation lente et constante étaient plus déroutantes que la plus originale des passes d'armes. Patient, Warin attendit sa réponse, certain que la victoire était sienne.

#Boros #Shiva #Sepsis #Swan
Sujet: Colin maillard mortel
Gallen Mortensen

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Rechercher dans: Vieille-Tombe   Tag shiva sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Colin maillard mortel    Tag shiva sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 29 Oct 2013 - 14:26
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Sepsis se trouvait en retrait par rapport à l'Orchal. Il distinguait l'apparente silhouette frêle de son maitre. Un peu plus loin la canthui Shiva scrutait les yeux enflammés la scène qui se déroulait sous son magnifique regard d'ébène.Cette femme aimait la violence et le sang, Sepsis le nota mentalement, cela pouvait être un talon d'achille.

Le neleg sentit la présence de Swan derrière lui. Éternellement les bras croisés, son sourire suffisant accroché aux lèvres. Sepsis se retourna simplement, le canthui se tendit et on sourire s'effaça quelques secondes. Satisfait de son effet, l'arnorien fixa les deux loques humaines en contrebas. L'Orchal voulait jouer. Sepsis le nota aussi au cas où.....

Le neleg avait ordonné au canthui Dalamyr d ese tenir près en cas de pépin. L'entrée des catacombes avait été renforcée, cet avorton de lefnui Boros en avait la charge, une escouade de ses meilleurs agents en soutien et une ou deux surprises en cas d'intrusions.Sepss avait reçu les différents rapports: Imladris était à leur botte, Pélargir aussi, le Rohan sous contrôle, la situation en Arnor plus complexe, Aldarion était invisible aux yeux de l'Ordre, mais Caleb était un agent rusé. Sepsis aime le travail bien fait , Etelion était toujours à la cité blanche mais impossible de savoir où se trouvait ce nobliau fantoche d'Erco Skaline. Le neleg détestait l'ignorance cela l'agaçait au plus haut point. Un adage rhunien lui revient en tête. Une langue simple sans fioriture. "Soit patient comme le soleil"

Sepsis respira profondément et plongea son regard dans la pénombre pour observer le combat qui s'annonçait

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Complètement désorienté, Gallen se releva le plus rapidement possible. Ses jambes étaient flageolantes mais il fut surpris de constater qu'elles supportaient son poids.
Il était prêt à se battre, Il hurla un bref instant . Puis il stoppa son mouvement . Il souleva ses cheveux collants de crasse, de sueur et de sang pour découvrir le visage émacié tuméfié de son ami Sirion. Le rohirrim le prit par les épaules, heureux de le voir

"Sirion mon ami, ils t'ont eu aussi , mais que t'ont ils fait ces salauds ?"

Gallen ne se voyait pas mais il était dans un état aussi piteux que son compagnon Passeur.

Puis le maréchal du Rohan se tourna vers le balcon. Il découvrit l'Orchal. Il écouta la voix emprunt de force et de chrisme descendre vers lui. Gallen baissa la tête sur l'épisode de lion opulent, il risqua même un regard vers Sirion, la honte le taraudait, il eut presque un haut le cœur.

À la fin du discours de leur ennemi Gallen hurla sa frustration, il cracha littéralement

"Descend te battre, Ordure"

Puis un son guttural presque inhumain sortit de sa bouche déformée par la haine

"AAAAAAH"

Il se rua sur le mur décrépi le frappant de ses deux poings. Ils s'inondèrent rapidement de rouge sang. Puis il fixa Sirion qui lui restait stoïque, mais Mortensen sentit la flamme brûlée chez son ami. Gallen observa la salle , il remarqua l'étendue de la pièce, la dureté du sol. Incroyable, il se préparait à son duel.

C'est donc ainsi qu'il mourrait. Toujours cette litanie

Les images de Lion opulent , de Thorin et Farma s'imposèrent à son esprit. Comme un pantin il s'avança vers Kaya il passa près de Sirion il murmura juste "Désolé vieux frère"

Le contact de la poignée de sa meilleure amie le rassura  . Il la fit tournoyer avec élégance

Il hurla à l'encontre de l'Orchal

"Vous êtes des monstres"

Puis il entendit une petite voix presque diabolique lui parler en son for intérieur: il était temps de savoir ... Oui il était de savoir qui était le meilleur.

Le regard bleu cobalt de Gallen Mortensen plongea dans la regard ébène de Sirion Ibn Halad . Puma reconnut sûrement ce regard celui de la mort , il l'avait déjà vu chez son ami.

Gallen embrassa sa lame comme toujours. Il la pointa vers Sirion.

"À la vie , à la mort Puma. J'aime Farma est mon unique argument pour ce que je m'apprête à faire. Tu es et restera mon meilleur ami. "

Il ménagea une pause. Son regard se durcit encore

"En garde Sirion! Nous allons savoir qui est le meilleur sous peu !!"


Gallen avança d'un pas. La danse écarlate allait reprendre ses droits sous le regards et les rires moqueurs de l'Ordre de la Couronne de Fer.[/b]

#Gallen #Mortensen #Sirion #Dalamyr #Orchpal #Sepsis #Swan #Shiva #Warin
Sujet: Colin maillard mortel
Gallen Mortensen

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Rechercher dans: Vieille-Tombe   Tag shiva sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Colin maillard mortel    Tag shiva sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 16 Oct 2013 - 16:56
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Sepsis les bras croisés sur sa poitrine  comptait dans sa tête l'égrènement des secondes  qui passait comme l'eau file dans les rivières. Il le faisait en naugrim, selon lui la langue la plus adaptée aux sciences. Une partie de son cerveau était tout à cette énumération. En effet le Neleg ne pouvait pas utiliser sa toupie pour s'intérioriser , il devait faire avec les moyens du bord. Mais l'autre partie de son cerveau était tendue sur son interlocuteur, son maitre si Sepsis en avait un dans les terres du milieu autre que la mort.

Il doit bien l'avouer, bien que lui rendant 1 bonne tête, l'Orchal était plus qu'impressionnant. Sa voix calme froide impérieuse imposait l'obéissance et le respect. Sepsis nota néanmoins des sautes d'intonation chez le maitre de l'Ordre peut être du au changement de climat . L'assassin posa un regard rapide sur la sublime créature à ses cotés, la canthui Shiva. Il remarqua la fiole sui pendait nonchalamment à sa taille:  Immédiatement le neleg reconnut des liquides du Rhun: le fameux antidote, il avait étudié auprès de maitre Hasharin même si celui-ci ne sut jamais qui était son élève plus que doué.... le naïf.....

Sepsis releva la tête écoutant les ordre du maitre. Il doit bien avouer qu'il ne les comprenait pas. Le maitre voulait jouer avec les prisonniers. Sepsis réfutait le jeu dans de telles circonstances et il doit bien se l'avouer  ce changement de programme lui interdisait une confrontation plus sportive avec Puma.

Sepsis posa un nouveau regard sur Shiva. Elle était d'un charme fou. Mais l'anorien n'étit pas dupe , c'était une tueuse experte. Il aimerait la tuer cela était sûr.

Mais quelle beauté !! Pas étonnant qu'elle avait été choisi pour s'occuper de ce maréchal rebelle, une basse besogne pour Sepsis, le rohirrim n'était qu'un paysan , un cul terreux. Un poème elfique vint immédiatement à son esprit. L'elfique était la langue de l'amour et de la passion.

La voix atone de Sepsis s'éleva:

"Maitre excusez moi mais c'est selon moi une erreur, ces prisonniers peuvent encore parler ils savent des choses"


Mais rien n'y fait L'Orchal avait parlé. Sepsis remarqua bien que Shiva était de son avis. Que faire? L'ordre n'est pas une démocratie, Orchal décide et on s'exécute.

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Sepsis avait croisé dans les sombres couloirs Swann. Le neleg aurait bien volontiers agrandi son sale sourire avec son rasoir. Une sorte d'œuvre artistique ambulante. L'assassin était sûr que Swann faisait partie de ceux qui s'opposait à son ascension fulgurante dans l'Ordre.

Tout en continuant son chemin, Sepsis affichait lui aussi un sourire qui glaça Swann lui même, le neleg chantonnait une chanson aux accents gutturaux, c'était un hymne de guerre gobelin .

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Swan  entra dans la geôle de Gallen  Mortensen avec deux pies. Immédiatement le rohirrim se rua sur l'agent de l'Ordre. mais la chaine le bloqua. A son habitude Swann eut un sourire mauvais. Il claqua des doigts. Et les pies rossèrent le maréchal de nouveau. Mortensen hurla se débattit mais il dut de nouveau se rendre à l'évidence, il était vaincu. Il allait mourir.
La tête embrumé il découvrit Swan s'avancer vrs lui, recouvrit sa tête d'un sac. Il sentit qu'on le libérait de ses chaines et qu'on trainait sans ménagement. Vers sa mort sûrement.

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Boros entra lui aussi dans une geole. Dans celle de Sirion  dit puma sibyllin , pair du royaume d'Arnor. l'homme était craint dans les rangs de l'ordre : meurtrier de Balthazar , du neleg Nain. Le lefnui fut surpris , l'homme semblait détruit. Mais Boros n'était pas dupe, Sirion avait morflé mais son regard dégagé encore de la force. Comment ce passeur avait tenu contre Sepsis?

Boros recouvrit le visage émacié d'une cagoule. Il ne réagit pas. Il fut trainé par deux pies. Mais l'agent de l'Ordre était certain qu'à la moindre erreur Sirion les tuerait .

#Sepsis #Shiva #Swan #Boros #Orchal
Sujet: Voyage au bout de l'enfer
Sirion Ibn Lahad

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Rechercher dans: Vieille-Tombe   Tag shiva sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Voyage au bout de l'enfer    Tag shiva sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 6 Avr 2013 - 1:41
Tag shiva sur Bienvenue à Minas Tirith ! Ser_jo12

Boros recula d'un pas et s'essuya le visage. Il ne s'attendait pas à se faire cracher dessus. Quoiqu'avec du recul, il se trouvait idiot de ne pas l'avoir anticipé. Comment aurait-il réagi à la place de Mortensen ? Sans doute pareil. Dans le geste, pas dans les paroles, car lui ne se serait pas entiché d'une femme.

Mais l'ancien soldat du Gondor n'avait pas dit son dernier mot.

"Je suis de ton avis, Swan n'est qu'une fiotte. Mais il a été utile... la preuve tu t'es laissé enchaîner comme un gentil chien. Et tu risques de crever comme un chien si tu ne collabores pas... ça serait con pour toi et ton infirme de femme hein ?"

Il se mit à marcher autour du rohirrim, tout en continuant.

"On sait bien que t'es plus un passeur. C'est d'ailleurs ton départ qui a causé la mort de Lion, l'un des Pères. Quelle triste fin... il en a eu ... la tête renversée."

Frapper là où ça fait mal. Boros, placé derrière le maréchal, l'agrippa par les cheveux, le tirant en arrière.

"Tu as tué beaucoup de gens, comme nous. Et pas seulement par ta lame... mais aussi par tes conneries, Mortensen ! Je savais que les rohirrims étaient des bouseux idiots mais là..."

Relâchant son emprise, il repassa face à son prisonnier.

"Pour Orwen, ce n'est pas bien grave. Il est jeune et naïf, il sortira bien de son trou, tôt ou tard et l'Ordre saura le cueillir."

Boros se dirigea vers la porte de la cellule.

"Je te laisse méditer tes actes passés... et futurs. Et rince-toi bien les yeux."

Puis il disparut à l'extérieur, tandis qu'une ombre le croisant pénétra dans la pièce. La silhouette était plus petite que celle du soldat mais aussi plus chaloupée.

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"Quel corps bien entretenu..." souffla Shiva à l'oreille de Gallen.

La jeune femme commença à poser ses doigts fins sur le torse du maréchal puis sur ses bras et son visage. Son regard envoûtant scrutait Mortensen sans relâche.

"Ne crois pas que je sois là pour te donner du plaisir... bien que tu ne sois pas mal bâti pour un occidental. Je suis là pour te proposer un marché, mon chéri."

Doucement, Shiva commença à faire quelques pas de danse exotique devant le prisonnier, bougeant ses bras et faisant tournoyer ses mains dans tous les sens, remuant ses formes de manière bien démonstrative. Jusqu'à ce que par un mouvement habile et imperceptible, une fiole apparaisse dans sa main.

"Tu vois ça, chéri. Je suis sûr que tu as deviné ce que c'est... Un remède pour ta pauvre femme."

Reculant de quelques pas, Shiva posa la petite fiole sur le rebord de la table en bois placée là. Puis elle vînt par derrière Gallen, l'enlaçant de ses bras doux, l'enveloppant de son parfum étrangement enivrant.

"Et tu sais ce que tu as à faire pour être libre et avoir cette fiole, mon beau maréchal."

#Shiva
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