Pourquoi avait-il fallu qu'elle entreprît ce voyage ?
Pouvait-on encore parler de voyage, arrivé là ?
Alessa l'aurait sans doute qualifié de périple, à tout le moins. Combien de temps avait duré cette traversée interminable ? Elle n'aurait su le dire. Près de cinquante jours, si elle se fiait au meneur de cette expédition, qui avait été avec elle jusqu'au bout. Elle avait perdu le compte après un mois, pour sa part. Elle avait perdu toute notion du temps et de l'espace, de toute façon. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle avait pu compter sur l'exceptionnelle rapidité de son escorte, qui avait su éviter tous les dangers, tous les écueils, et tous les problèmes qu'elle avait craint de rencontrer sur son chemin. Les bandits n'étaient pas rares dans les terres sauvages, et elle avait engagé une troupe assez nombreuse pour assurer sa protection au cours de cette épopée. Ils avaient été parfaitement inutiles, car ils n'avaient jamais été approchés par le moindre individu curieux animé de mauvaises intentions, ou par la moindre créature sauvage. Elle aurait pourtant pensé que la Fraternité ne les laisserait pas s'organiser ainsi. Quand elle en avait fait la réflexion, on lui avait répondu que c'était précisément le fait d'avoir une troupe fort nombreuse qui évitait ce genre de désagréments. C'était logique.
La veuve de Sora regarda ses mains, d'où avaient désormais disparu les traces de poussière. Elles lui paraissaient presque étrangères. Elle n'avait pas été particulièrement mise à contribution au cours du voyage, ses compagnons lui épargnant les tâches les plus ingrates, mais la célérité avec laquelle ils se déplaçaient impliquaient qu'ils n'avaient que peu de temps pour se toiletter, ce qui n'était pas d'un grand intérêt de toute façon puisqu'ils ne rencontraient personne. Tout au plus avait-elle pris le temps de se laver à l'eau claire des ruisseaux qu'ils avaient croisés sur leur route, tout en avalant un repas maigre et écœurant qui avait au moins le mérite de lui tenir au corps. Elle avait déjà voyagé dans sa vie, mais jamais dans de telles conditions. Cela lui fit prendre conscience à quel point la vie de son époux avait dû être compliquée, quand il partait en mission pour sauver la Terre du Milieu. Une pointe de chagrin la saisit, en pensant à lui. Cantelmo… Il lui manquait tellement qu'elle sentait physiquement un trou dans sa poitrine, que rien ne semblait pouvoir combler. Elle repensait souvent à lui, à toutes les fois où il était parti en campagne, l'arme à la hanche, aussi beau et brave que le premier jour où elle avait posé son regard sur lui. Elle ne pouvait qu'essayer de reprendre son flambeau, et honorer sa mémoire. Elle n'avait jamais réalisé – et elle ne réaliserait sans doute jamais – à quel point le quotidien des hommes de guerre était pénible et douloureux, quand ils partaient guerroyer dans des terres lointaines.
Par contre, elle comprenait désormais pourquoi il était capable de lui parler des heures et des heures des choses et des gens qu'il voyait le long du chemin. Il n'y avait pour ainsi dire rien d'autre à faire qu'observer les environs. Le paysage avait radicalement changé sous leurs pas et autour d'eux, à mesure qu'ils quittaient le Gondor. Les champs et les petites maisons d'Anorien avaient rapidement cédé la place à de vastes plaines sur lesquelles il paraissait difficile de déterminer un chemin. Ils avaient coupé à travers les collines et les vallées, avaient galopé quand leurs montures leur laissaient croire qu'elles étaient reposées, et avaient ralenti l'allure quand elles avaient eu besoin de récupérer. Les obstacles naturels qui auraient arrêté un convoi en bonne et due forme n'avaient été qu'une formalité pour leur groupe, car elle avait accepté de voyager en selle comme un homme, afin de gagner du temps. Ils auraient pris sans doute une centaine de jours pour faire la même distance, si elle avait exigé ne fût-ce qu'une voiture pour se délasser.
Elle avait apprécié de voyager avec les hommes de son escorte, qui avaient fait preuve de beaucoup de respect vis-à-vis d'elle. Demetion lui avait recommandé certaines de ses connaissances, des hommes d'honneur lui avait-il dit, qui avaient accepté de protéger sa vie au péril de la leur. Alessa ne comprenait toujours pas pourquoi ils étaient si nombreux… de plus en plus nombreux, même… à la respecter autant. Depuis la mort de son époux, elle incarnait quelque chose pour ces hommes d'armes, qui mettaient spontanément leur épée à son service. Elle avait tenu à les payer, incapable de se résoudre à profiter de leur immense générosité, mais deux d'entre eux avaient été particulièrement difficiles à convaincre. Nuril en faisait partie. Ils auraient chevauché pendant des jours et des jours simplement pour avoir l'honneur de faire partie de son escorte. Elle se sentait presque gênée d'être la cible d'autant de prévenance et de bonté. Elle n'avait pas l'impression de le mériter. Elle avait essayé de se convaincre qu'ils avaient eux aussi pris la mesure de la menace qui planait sur eux tous, mais en doutait sérieusement.
Son voyage avait pris un tour étrange, quand ils étaient arrivés à la première ville où ils avaient enfin pu faire une véritable halte. Oh, assurément, les choses auraient pu être bien pires, et s'ils n'avaient pas eu la présence d'esprit d'envoyer depuis Osgiliath un pigeon voyageur qui avait eu le temps de rallier leur destination bien avant eux-mêmes, ils n'auraient certainement jamais été reçus dans de telles conditions. Alors qu'ils pénétraient à Vieille-Tombe, capitale de la région du Dorwinion, et principale cité du Rhûn occidental, ils avaient été arrêtés par des gardes qui leur avaient demandé leur nom et leur provenance, avec un fort accent à peine compréhensible. Bien heureusement, l'homme qui commandait à la petite troupe était plein de ressources, malgré son jeune âge, et il ne se laissa pas démonter par la menace que représentaient ces gardes armés qui les voyaient clairement comme des étrangers. Nuril expliqua avec force détail qui ils étaient, d'où ils venaient, et quelle était la nature de leur séjour. On les questionna longuement, on les fouilla pour vérifier qu'ils n'étaient pas d'infâmes contrebandiers, avant qu'intervinssent enfin des officiers de la garde royale, dépêchés spécialement depuis la lointaine capitale du Rhûn. Ils avaient usé de leur autorité pour congédier les gardes de la ville, et avaient immédiatement encadré les visiteurs de l'Ouest :
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Vous venir, avait dit le premier qui s'exprimait fort mal, en désignant la seule femme du groupe.
Un homme. Un homme.Ils s'étaient regardés… Alessa allait devoir continuer avec un seul compagnon de route, qu'elle n'eût aucun mal à choisir : Demetion lui avait dit le plus grand bien du Capitaine Osenhorn qui dirigeait cette expédition, détaché de la garnison d'Osgiliath grâce à l'influence de la dame, qui avait insisté pour qu'il fût personnellement responsable de sa sécurité. Elle avait eu raison de miser sur lui, car c'était un jeune homme exemplaire, dévoué et profondément serviable. Il n'avait pas hésité à abandonner son foyer où l'attendait sa femme, pour une mission périlleuse à l'autre bout du monde. Elle ne savait comment le remercier. Les autres avaient dû rester à Vieille-Tombe, et ils y étaient toujours, sans le moindre doute, à attendre leur retour. Cela faisait dix jours désormais, qu'ils avaient quitté la cité commerçante, laquelle ne leur avait pas manqué. Il y régnait une atmosphère curieuse, les gens étaient secrets et très superstitieux, ce qui les avait mis assez mal à l'aise. La perspective de voyager sur un navire qui allait les mener à l'intérieur du pays les réjouissait passablement.
Tous deux avaient déjà eu l'occasion de naviguer, et ils s'étaient plus à voguer sur les eaux de cette mer intérieure dont nombre de récits géographiques parlaient, mais qu'ils pouvaient contempler tous deux pour la première fois de leur vie, ce que bien des gens de l'Ouest n'auraient jamais l'occasion de faire. Elle était bien plus étendue qu'ils auraient pu l'imaginer, sillonnée de navires qui suivaient leur cours, ralliant de petits ports côtiers où vivait une population curieuse. Contrairement au Gondor, où les gens étaient d'une grande sobriété, le peuple oriental se plaisait à décorer de pourpre, d'argent ou d'or dès qu'il le pouvait. Les navires arboraient des étendards bariolés, et beaucoup étaient sculptés avec grand talent. Ils n'auraient jamais imaginé que les gens de l'Est fussent aussi créatifs. Le voyage avait duré un moment, et ils avaient pu goûter à la cuisine locale, qui était particulière. On leur avait servi une bouillie dont ils n'avaient pas pu deviner la composition, et qui avait un goût infâme. Les soldats qui les escortaient, quatre hommes et deux femmes – ce qui surprit beaucoup les deux Gondoriens – paraissaient trouver cela à leur goût, et ils rajoutaient allègrement une sorte de purée rougeâtre qu'ils mélangeaient au tout.
Les étrangers avaient essayé de faire la même chose. La purée avait un goût légèrement épicé, qui relevait le plat… au début. En quelques secondes, ils étaient devenus écarlates, le rouge contrastant très bien avec leur teint plus pâle que la moyenne. Ils s'étaient jetés sur l'outre d'eau la plus proche, tout transpirants. Les Rhûnedain avaient beaucoup ri de leurs mésaventures. Cela avait contribué à détendre un peu l'atmosphère. Et, finalement, ils étaient arrivés en vue de l'imposante capitale du royaume de Rhûn. Clairement, ils n'auraient jamais imaginé qu'elle pouvait être aussi grande. Minas Tirith était une cité-forteresse, somptueuse dans son architecture, laquelle s'élevait vers le ciel comme une flèche de nacre jaillie des entrailles de la terre. Cependant, elle n'était pas large, comme Blankânimad. La forteresse en elle-même, où résidait la Reine Lyra, surplombait une cité grouillante, fourmillant d'activité, incroyablement vivante. Les gens du Rhûn les regardaient passer avec étonnement, tournant la tête pour dévisager ces deux étrangers qui allaient, escortés par des cavaliers royaux. Ils se sentaient gênés par ces regards insistants, perdus au milieu de cette population inconnue, qui parlait une langue barbare, et qui leur semblait si différente de chez eux. Ils n'auraient su dire qui était noble et qui venait de la roture, car l'accoutrement de ces Orientaux différait considérablement du leur. Fallait-il voir dans ces couleurs chatoyantes la marque ostentatoire d'une richesse que l'on se refuserait à cacher, ou bien l'absence de retenue et de pudeur des laborieux qui se paraient de leurs plus beaux atours pour venir à la capitale ? Les Gondoriens étaient perdus, et leurs vêtements de voyage empoussiérés leur donnaient l'impression d'être des pouilleux au milieu d'une multitude de beaux et nobles bourgeois.
De Blankânimad, ils ne virent que les merveilles, et leur chemin les conduisit à travers les rues les plus larges, les plus belles et les mieux entretenues. Ils ne virent que les marchands de bijoux, qui exhibaient de superbes créations en or et en argent, des bagues serties de saphirs, de rubis et d'émeraudes. Ils ne virent que les armuriers les plus renommés, qui exposaient des cimeterres d'un grand raffinement que la noblesse examinait d'un œil critique. Ils ne virent que les savants, les lettrés et les administrateurs du royaume, qui vaquaient à leurs occupations en portant sous le bras des parchemins et leur set d'écriture. Ils en furent troublés. Assurément, ils n'imaginaient pas le Rhûn ainsi. Ils ne virent nullement la crasse et la souillure des quartiers les moins fréquentables, ceux où la garde patrouillait régulièrement pour prévenir les rixes et les vols. Pas plus ils n'aperçurent les marchés aux esclaves où les malheureux captifs du front oriental et les raretés ramenées de l'Ouest étaient négociés sur la place publique, vendus aux enchères comme du bétail, lequel était à peine moins bien traité. Ils ne virent pas les adorateurs de Melkor, couverts de scarifications rituelles, haranguer les passants, les exhorter à venir assister aux sombres sacrifices humains qui consacraient chaque jour un peu plus la montée en puissante du Temple Sharaman.
Lyra avait donné des instructions très claires.
Ils furent introduits dans le palais, qui leur apparut comme un labyrinthe glauque et angoissant. La structure en elle-même paraissait anarchique, chaotique, et on aurait dit que la construction était vivante, comme s'ils étaient rentrés dans un estomac qui essayait de les digérer peu à peu. Les murs leur apparaissaient de guingois, sans qu'il leur fût possible de déterminer avec certitude si c'était le cas, ou s'ils étaient simplement abusés par leurs sens. Les couloirs leurs semblaient interminables, penchés, glissants, et ils se sentaient pris de vertige. Les gardes ne les lâchaient pas d'une semelle, et il était évident que c'était davantage pour leur permettre de retrouver leur chemin que par crainte de les voir aller explorer le Palais. Il y avait quelque chose de malsain dans l'air, dans la pierre, dans les inquiétantes torches qui brûlaient à intervalle régulier. Tout leur paraissait irréel, même leur propre existence. Seule la chambre où on les logea leur apporta un peu de réconfort, et ils trouvèrent leurs lits parfaitement accueillants.
Ils eurent le droit à une journée complète de repos, avant d'être autorisés à rencontrer la Reine, qui avait consenti à leur accorder une audience. Par chance, quelques pages, sans doute des fils de très bonne famille, parlaient suffisamment bien le Westron pour répondre à leurs principaux besoins. On les fit conduire dans des bains exquis, parfumés de pétales de rose, où des esclaves vinrent les laver consciencieusement, malgré leurs réticences à être vus dans le plus simple appareil par autrui. Cela ne semblait pas être dérangeant pour les seigneurs d'ici, dont les coutumes étaient décidément incompréhensibles pour les gens de l'Ouest. Ils furent néanmoins bien nourris, bien traités, et reçus dans d'excellentes conditions qui n'avaient rien à envier à ce que l'on pouvait trouver à la cour de Mephisto, ou à celle d'Aldarion.
Puis on vint les chercher. L'audience allait avoir lieu.
Enfin.
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Je reste auprès de vous, Ma Dame.-
Merci, Capitaine.Elle se rendit compte à quel point elle était anxieuse. Elle avait beau avoir de l'expérience, et avoir déjà conduit des négociations, elle ne s'était jamais imaginée ambassadrice des Peuples Libres… non, de l'ensemble de la Terre du Milieu. La responsabilité qui pesait sur ses épaules était écrasante, et elle eût soudainement l'impression qu'elle ne serait jamais à la hauteur de la tâche qu'on lui avait confiée. Elle était si loin de chez elle, en terre étrangère, chez des gens si différents… Etait-ce finalement une bonne idée de venir contacter la souveraine du Rhûn ? Avaient-ils eu raison de croire qu'elle se montrerait ouverte à leur missive ? Elle inspira profondément, et serra la main du Capitaine entre ses doigts fins. Un officier Rhûnadan leur fit signe de se lever, et ouvrit en grand les portes de la salle du trône.
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Malikah Alessa Erina de Sora ! Salar Nuril Osenhorn !Ils pénétrèrent dans la pièce, oppressés par son immensité, soumis au regard implacable des statues de Melkor qui penchaient leur sombre silhouette vers eux. Leur malaise était clairement perceptible, car leur vision de Melkor n'était pas celle d'une divinité à révérer, mais plutôt celle d'une noirceur à combattre. Ils firent un immense effort de volonté pour s'avancer courageusement au milieu de la grande salle, encadrés par des soldats qui les dévisageaient froidement.
Lyra était installée là, sur son immense trône, et elle les salua en Commun. Fort heureusement, ils allaient pouvoir converser sans user d'un intermédiaire :
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Dame de Sora. Capitaine Osenhorn. Soyez les bienvenus à Blankânimad. Il y avait longtemps que nous n'avions pas reçu la visite d'étrangers.-
Votre Altesse, commença la veuve de Cantelmo,
nous sommes conscients de l'honneur qui nous est fait. J'ose croire que vous avez pris la pleine mesure de ce qu'implique cette lettre. Nous essayons…-
… d'empêcher la « Fraternité de Yavannamire » de « faire vaciller l'équilibre de la Terre du Milieu ». J'ai lu la lettre.On leur avait naturellement réquisitionné leurs effets à leur arrivée, et la lettre avait été transmise à Lyra avec la garantie qu'elle ne serait ouverte que par elle. Ils n'avaient pas été en position de négocier, et ils pouvaient au moins se satisfaire de voir que la souveraine avait daigné se pencher sérieusement sur leur cas. Il fallait dire que le message qui était parvenu grâce à un pigeon voyageur était particulièrement alarmant, et qu'une délégation venue du Gondor était un petit événement dans le grand royaume de l'Est. Nuril jeta un regard en coin à Alessa de Sora, la femme de feu le comte Cantelmo de Sora, grand défenseur des Peuples Libres. Il la trouvait tout à fait courageuse, et il était extrêmement fier d'être à ses côtés en cet instant. Elle reprit :
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Votre Altesse, nous avons fait tout ce chemin pour vous convaincre du danger que représentent ces hommes qui agissent dans le plus grand secret. Comme l'Ordre de la Couronne de Fer, ils se tapissent, et se préparent à frapper. Nous voulons empêcher de nouvelles catastrophes de survenir...-
Et je suppose que vous entendez me demander quelque chose de particulier, me trompé-je ?C'était la partie la plus délicate, et Lyra n'avait pas voulu attendre avant de rentrer dans le vif du sujet. Fidèle à sa réputation, elle ne s'embarrassait pas de détails inutiles, et allait droit au but. Elle imaginait déstabiliser ses interlocuteurs par son caractère direct et incisif. Alessa n'entendait pas se laisser malmener, et après avoir inspiré profondément, elle répondit :
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L'Assemblée vous demande humblement de bien vouloir… de bien vouloir ouvrir les portes de votre noble royaume aux savants de l'Ouest, afin que nous puissions étudier les textes et les mystères de votre peuple. Nous pensons pouvoir y trouver des réponses, des… des indices qui nous permettraient de…Alessa n'alla pas au bout de sa phrase, de son plaidoyer. Elle fut interrompue par le rire cristallin de la souveraine du Rhûn. Un rire aussi bref qu'inquiétant, qui n'avait rien de joyeux. Lyra essuya une larme fictive au coin de son œil :
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Vous ouvrir les portes de mon royaume ? Voyez-vous ça…Le Capitaine se sentit soudainement très mal à l'aise, et il s'efforça de ne pas se dandiner d'un pied sur l'autre. Alessa chercha soigneusement ses mots. Elle savait négocier, elle l'avait déjà fait. Il était simplement question de trouver ce dont une Reine pouvait avoir besoin qu'elle pouvait lui offrir. Ce qui était certain, toutefois, c'était que si Lyra n'avait pas été disposée à négocier, elle le leur aurait fait comprendre. Elle était de toute évidence préoccupée par cette affaire, et c'était un levier qu'Alessa ne se priverait pas d'actionner.
#Lyra #Osenhorn