11 résultats trouvés pour Sora

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Sujet: De mal en pis...
Learamn

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: De mal en pis...    Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 20 Jan 2024 - 22:41




Le feu crépitait dans l’âtre, faisant craquer le bois qui se consumait au milieu des flammes orangées qui virevoltaient, venant lécher les bordures de la cheminée. La Comtesse avait rapproché son siège du foyer dans l’espoir d’y trouver un peu de réconfort. Cependant la chaleur du feu ne parvint pas à réchauffer son âme. L’hiver était désormais bien installé à Minas Tirith et les larges couloirs de son château étaient traversés de courants d’air froids, le sol marbré était devenu glacial et l’humidité extérieure cherchait constamment à s’infiltrer entre les murs, jadis impénétrables, de la Maison de Sora. À cette époque-là, même durant les jours les plus rudes du Rude Hiver, l’entièreté du palais était chauffée et entretenue par une armée de domestiques qui s’affairaient à ce que chaque recoin de la luxueuse résidence soit aussi accueillante et chaleureuse qu’en été. Pourtant, ce n’était pas les moyens qui manquaient, la fortune des Sora était toujours là et Alessa Erina veillait à maintenir des standards élevés pour sa Maison mais, elle avait beau chercher, l’âme qui rendait ce lieu si spécial s’était envolé depuis quelques temps. Depuis lors, elle s’installait ici, dans ce petit salon après le dîner, en quête de calme et d’un peu d’intimité. Loin des tractations commerciales auxquelles elle s’employait toute la journée, à l’abri des regards des invités de la haute noblesse qu’elle invitait souvent dans le réfectoire. Ici, elle avait le sentiment de se retrouver, à nouveau, seule avec lui.

Plongée dans ses sombres pensées, elle ne remarqua pas l’arrivée d’Eved, dont la silhouette longiligne apparut près de la porte du petit salon. Le chef des domestiques était la seule personne qu’elle avait autorisée à pénétrer dans cette pièce durant les heures suivant le dîner.

“Ma Dame?”
Fit-il pour signaler son présence.

Elle tourna la tête, légèrement surprise, en direction du nouvel arrivant, espérant que ce dernier ne pourrait voir ses yeux légèrement embués dans la pénombre. Si tel était le cas, toutefois, elle ne le saurait pas. Le vieux majordome bénéficiait de la confiance complète de son employeuse; ayant servi les Sora depuis plusieurs décennies, il emporterait dans sa tombe bien des secrets de la famille.

“Comme convenu, vos invités ont rejoint leurs quartiers. Demoiselle Morbise quittera le château dès l’aube. Demoiselle Haradiel et votre neveu ont été convié au petit-déjeuner de demain matin. Quant à Maître Havarian, il ne devrait plus tarder…”

Elle acquiesça d’un signe de la tête. Conscient du mal qui rongeait la maîtresse des lieux, Eved décida de quitter pudiquement les lieux. Il fut cependant stoppé par la voix tremblante d’Alessa.

“Eved…Vous qui le connaissiez presque autant que moi…Qu’aurait-il pensé de tout cela? Qu’aurait-il fait à ma place?”

Le serviteur put remarquer que la Comtesse fixait désormais le tableau qui trônait fièrement au-dessus du foyer. Un homme d’une cinquantaine d’année, charismatique et imposant y était dépeint. La barbe parfaitement taillée et sa crinière grise parfaitement entretenue lui donnait une allure de félin royal, prêt à bondir sur sa proie. Une fureur adoucie par ce regard éternellement figé teinté d’amour pour les siens.

“Je l’ignore Ma Dame ; ce qu’il aurait fait nul ne peut le savoir. Ce que je peux vous assurer, cependant, c’est qu’il vous aurait totalement fait confiance pour gérer tout cela.”

Sur ces mots, Eved quitta la pièce en refermant soigneusement la porte derrière lui.

Une larme solitaire glissa sur la joue d’Alessa Erina de Sora, hantée par le fantôme de Cantelmo.

#Eved

La suite par ici: L'influence et ses limites
Sujet: L'influence et ses limites
Aldarion

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Haut de la Cité   Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: L'influence et ses limites    Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 28 Nov 2023 - 22:15

Pifas avait descendu le grand escalier du hall principal d'un pas leste et délicat que son embonpoint n'aurait pas laissé présager. Il arborait, comme à son habitude, son large sourire engageant qui l'avait sorti de bien des situations délicates.

Pifas travaillait à la “Maison de Sora” depuis qu'il avait l'âge de porter un plateau. Il connaissait le bâtiment par cœur ainsi que ses habitants et visiteurs habituels. La “maison”, qui tenait en réalité davantage du manoir voir du château, commençait seulement à s'éveiller.

La Comtesse n’était pas dans le grand salon et des voix attirèrent l’attention du domestique. Il traversa le couloir et vint se placer au sommet de l’escalier extérieur qui descendait jusqu’à la grande cour intérieure puis à la porte qui donnait sur la rue.

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La "Maison de Sora"

Il ne fût pas surpris de trouver Maître Saemon Havarian en grande conversation avec la Comtesse. Pas qu'il espionne particulièrement les allers et venues, mais simplement parce que les visites du Comte en titre étaient souvent un événement qui faisait beaucoup parler les domestiques.

Bien que Saemon ait hérité du nom et des titres de feu Cantelmo, il avait en réalité concentré son énergie à la gestion de la Compagnie du Sud… ainsi qu'à d'autres affaires dont Pifas préférait tout ignorer. La Comtesse gérait en réalité les affaires de la famille ainsi que la demeure. Saemon gardait néanmoins une chambre, parmi les plus belles d’ailleurs, qu’il occupait lors de ses visites dans la capitale.

Pifas s’attendait presque à voir Saemon apparaître vu les circonstances. Les événements des derniers jours avaient remué Minas Tirith et il était homme à s’intéresser à ce genre d’aventures. Là nouvelle avait été confirmée hier quand la Comtesse avait ordonné que l’on prépare la chambre du Maître. C’était une précaution inutile car la chambre était prête en permanence.

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#Saemon Havarian et #Erina #Alessa de #Sora

Erina Alessa de Sora était une femme forte mais une femme quand même. Bien que les mentalités soient en train d’évoluer, elle trouvait en Saemon un puissant relais et un filet de sécurité bienvenu.

“Merci d’avoir pris cette peine…”, l’entendit-elle murmurer.

Il balaya le remerciement d’un geste.

“C’est normal… mais comme convenu, tenez-moi au courant de ce qui remonte..”

Elle acquiesça silencieusement. C’était leur pacte, leurs bons arrangements entre amis.

“Vous avez-pu vous renseigner sur qui vous savez ?”, glissa Saemon.

Erina dodelina de la tête.

“Il est très affable, très sociable… mais il parle très très peu de lui. Je continue à laisser traîner mes oreilles. Je sais que l’homme du nord vous presse.”

Saemon sourit, il avait l’habitude de l’homme du nord et il avait appris à gérer ses impatiences.

“Parfait… Et si le lieutenant qui se fait passer pour un capitaine vous pose encore problème, revenez vers moi. Esmer est un ami.”

Il s’inclina respectueusement et s’éloigna. Il jeta un œil vers les deux statues de lion en bronze qui encadraient l’escalier. Elles lui rappelaient son ami Cantelmo. Il revint sur ses pas.

“Par contre, dites à Syp de faire profil bas. Je ne pourrai pas toujours le protéger. Même mon influence a ses limites.”

Il s’inclina à nouveau avant de se diriger vers le portail où l’attendait son escorte.
Sujet: De mal en pis...
Learamn

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: De mal en pis...    Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 25 Nov 2023 - 13:08






La Comtesse de Sora écoutait les réponses de ses invités à sa requête en sirotant calmement son verre de vin. Ils semblaient tous désorientés voire traumatisées, et les conditions de détention de l’Arbre Blanc n’étaient pas forcément les seules raisons de cet état. Le petit jeu de regards, tantôt soutenus, tantôt gênés, entre son neveu et la fille du commerçant Haradiel n’échappa au regard acéré de la maîtresse des lieux. Elle ne le releva pas pour le moment, mais elle allait devoir garder un œil sur ces deux-là. L’attirance pouvait parfois mener à faire les plus grandes erreurs. Comme elle pouvait s’y attendre, les deux déserteurs de l’Arbre Blanc acceptèrent sa proposition. Entre une nouvelle mission et les cachots de la Cité Blanche, le choix était aisé. Pour les deux autres jeunes femmes néanmoins, la question était plus épineuse, et celles-ci se montraient bien hésitantes.  Ce fut la guérisseuse qui déclina la première la proposition de la Comtesse.

“Votre choix est respectable Dame Jenifaël. Retrouver ses proches après avoir goûté à la captivité est un bonheur qui n’a pas de prix. Sachez, cependant, qu’en refusant la proposition de l’Arbre vous vous exposez à ce que leurs agents poursuivent leurs enquêtes à charge à votre encontre. Je crois connaître un officier qui ne se fera pas prier pour le faire.”


L’image du visage tout rouge du Capitaine de Siznoff lui revint en mémoire et elle prit une nouvelle gorgée d’alcool pour cacher le large sourire que cette vision lui provoquait. Voir cet officier incompétent et pistonné se faire ainsi flouer, privé du peu de pouvoir dont il pensait disposer, avait un côté particulièrement jouissif.

Ce fut ensuite au tour de la jeune Floria de décliner son offre. Cela paraissait le choix le plus sensé pour elle. Au contraire de la guérisseuse, elle ne s’était pas rendu coupable d’un odieux chantage auprès d’un membre des forces de l’ordre et avait été plus ou moins involontairement été traîné dans cette sombre affaire par des personnes peu scrupuleuses et n’ayant pas hésité à jouer sur la tragique disparition de sa soeur aînée. Elle était encore une enfant, bouleversée par la perte d’un être cher. La douleur du deuil pouvait mener à bien des choses, Alessa Erina de Sora en savait bien des choses. Elle se promit à elle-même qu’elle devrait lui glisser quelques conseils avant son départ, afin qu’elle puisse reprendre sa vie dans les meilleures conditions.

L’hôtesse reposa délicatement son verre qui tinta légèrement sur le marbre de la table.

“Eh bien chers amis, cela est entendu. Dame Jenifaël, Dame Morbise, vous pouvez passer la nuit au sein de mon château. Et demain matin vous vous en irez retrouver vos maisons. Quant à vous…”

Elle se tourna successivement vers Orline et Syp.

“Votre séjour ici ne fait que débuter. Profitez d’une nuit de répit, votre mission débutera demain matin.”

Alessa s’essuya délicatement le coin de sa bouche et se leva en repoussa sa chaise derrière elle.

“Veuillez m’excuser. Je dois me retirer pour ce soir. Profitez du dessert et bonne nuit à vous.”

Elle claqua des talons et quitta l’immense salle à manger alors qu’Eved et ses serviteurs s’activaient pour servir les fruits et gourmandises qui clôtureraient le repas.



[HRP] : Avec ce post s'achève ce rp sur lequel je me suis bien amusé. Merci beaucoup à vous quatres pour votre inventivité et votre rythme de réponses. Je vais ouvrir sous peu un nouveau sujet pour Syp et Orline avec le début de la fameuse mission. Sigh', comme discuté en privé, je mets Floria de côté pour le moment mais avec l'idée de pouvoir l'intégrer à nouveau au rp le moment voulu.
Je laisse ce sujet ouvert si vous voulez jouer des conversations/aventures qui se passeraient au cours de la nuit entre vos personnages.
Sujet: De mal en pis...
Learamn

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: De mal en pis...    Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 19 Nov 2023 - 14:55




Zehev avait écouté le récit de Floria Morbise sans sourciller, griffonnant quelques notes sur son parchemin à certains moments. La jeune femme semblait sincèrement confuse face à cette situation et ne disposait point, de prime abord, d’informations plus intéressantes. Soit elle était passée maître dans l’art du mensonge et de la manipulation, dissimulant des secrets importants sous ce masque d’inquiétude. Soit elle était réellement effrayée par sa situation et prête à coopérer. Le Capitaine penchait pour la seconde option même s’il devait avouer que l’ampleur de la coïncidence le troublait. Toutes ces personnes, se retrouvant au même endroit, au même moment et qui décident de s’entraider alors même qu’elles ne se connaissent à peine. Il avait bien du mal à tirer un sens logique à tout cela. Cependant, la présence de Floria dans la demeure de sa défunte sœur était la plus compréhensible, de ces quatre captifs, elle était certainement celle qui disposait de l’alibi le plus solide.
Quant aux autres…Quel fugitif serait assez fou pour confier sa vie à de parfaits inconnus? Derrière lui, il entendit Brise-Gueules s'agiter, faisant ostensiblement rebondir son gourdin dans la paume de son immense main. D’un geste, l’officier le rappela à l’ordre.

“Floria Morbise, avant d’aider et de soigner des inconnus, il aurait fallu s’assurer qu’ils ne s’agissent pas d’ennemis à la Couronne. Inconsciemment ou non, vous vous êtes associé à ces malfaiteurs et cela risque de vous coûter très cher…Mais peut être pas autant qu’à votre camarade.”


Il déporta alors son regard sur Jenifaël et s’ensuivit un interrogatoire intense. L’agent avait eu vent de la tentative de chantage que la guérisseuse avait réalisée pour échapper à la garde et visiblement il goûtait peu à ses méthodes. Ce genre de pratiques qui avaient fait de la glorieuse Cité Blanche, un repaire de malfaiteurs et de brigands prêts à tout, au mépris de la loi. Zehev n’avait pas réalisé à quel point la gangrène qui accablait sa ville avait progressé, désormais même des infirmières sans prétention plongeaient dans de telles méthodes. Néanmoins, au-delà du témoignage du soldat, Zehev ne tira pas grand-chose de la jeune femme et de liens supposés avec les deux déserteurs, Elle aussi affirmait ne pas les connaître et rien n’indiquait, pour le moment, qu’elle leur mentait. La prisonnière s’était fortement compromise en s’associant à eux mais, pour le moment, l’espion jugea qu’il ne pouvait en tirer en plus. Il rappela Molek, le geôlier et congédia les deux femmes ; sous le regard triste d’un Brise-Gueules, passablement déçu de ne pas avoir été mis à contribution.

“Ne t’en fais pas mon ami.
Le Rassura Zehev. Les deux autres lascars cachent certainement des choses plus intéressantes…”




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Le gardien les raccompagna jusqu’à leur cellule où régnait une atmosphère glaciale entre Orline et Syp. Visiblement, les deux s’étaient violemment disputés et, désormais, chacun s’était réfugié dans un coin du cachot, murés dans un silence de plomb, attendant qu’on vienne les chercher pour être interrogés.

Commença alors une longue attente. Là encore, il leur était impossible de réaliser combien de temps s’était écoulé. Tout ce qu’il savait c’est qu’on leur avait amené des maigres repas, à quatre reprises, Des pichets d’eau, des miches de pain noir et une mixture qui s’apparentait à un ragoût dont se dégageait une odeur pugnace. Était-ce là une stratégie de l’Arbre Blanc ? Les faire patienter le plus longtemps afin qu’ils gambergent, qu’ils se disputent, qu’ils se divisent ? Les méthodes de manipulation, voire de torture psychologique, ne manquaient pas et ce Zehev de Siznoff ne semblait pas hésiter à user de tout l’arsenal dont il disposait pour arriver à ses fins.

Finalement, on vint les chercher. Le même gardien au crâne rasé, toujours avec ce visage fermé et sans prononcer le moindre mot. Mais il n’était pas seul, un homme de haute taille, vêtu d’un costume de domestique parfaitement soigné les toisait du regard. L’inconnu chuchota quelque chose à l’oreille du gardien. Comme attendu, ce dernier désigna d’un geste Orline et Syp, mais, étonnamment, ne s’arrêta pas là, et pointa ensuite son doigt boudiné en direction des deux autres captives. Que pouvait bien vouloir Zehev à Floria et Jenifaël ? N'avaient-elles déjà pas vidé leur sac ? Pourquoi convoquer tous les prisonniers en même temps ? Etat-ce la un nouveau stratagème retors imaginé par l’agent de l’Arbre Blanc ?

Molek et le domestique les guidèrent à nouveau à travers le dédale de couloirs de la prison de la capitale. Il n’avait pas pris la peine de leur lier les mains, s’exposant ainsi de manière claire. Avec un peu de coordination, les quatres prisonniers auraient pu le submerger et prendre la fuite avec le trousseau de clés. Encore fallait-il pouvoir trouver sa route jusqu’à la sortie sans se faire voir.

Au bout de quelques minutes, Floria put constater que leur gardien empruntait un chemin bien différent de la dernière fois. Une nouvelle salle d’interrogatoire ? Ou pire, de torture ?

Ils montèrent plusieurs volées de marches et bientôt des fenêtres qui donnaient réellement sur l’extérieur apparurent sur les murs de pierre. La lumière du jour, enfin, se mit à les éblouir après de si longues heures passées dans la pénombre. Molek les avait ramenés à la surface.

Il leur fallut plusieurs secondes pour s’habituer à la lumière et réaliser qu’ils se trouvaient dans le vestibule de la prison. De grandes colonnes blanches soutenaient l’édifice, qui contrairement aux autres bâtiments de la ville, s’enfonçaient en profondeur dans les souterrains de Minas Tirith. Le capitaine Zehev de Siznoff était bien là mais il avait troqué son flegme et sa posture arrogante pour une colère noire. Il agitait les bras, le visage rouge et vociférait à l’encontre d’une femme d’un certain âge, qui se tenait stoïquement devant lui, un air légèrement amusé sur son visage harmonieux. Il se dégageait d’elle une noblesse de sang et d’esprit, sa longue crinière grise était parfaitement entretenue et les rides aux commissures de ses lèvres et aux coins de ses yeux venaient ajouter une note de sagesse à sa beauté indéniable.

“Mais qu’est ce que c’est que cette mascarade ? Vous croyez pouvoir venir ici et faire sortir qui bon vous semble comme s’il s’agissait de votre cave personnelle ?” S’emporta Zehev.
“-Précisément” lui répondit la femme avec un calme olympien qui ne semblait pas intimidée pour un sou.

Elle sortit un parchemin marqué du sceau de l’Arbre Blanc et le tendit à son interlocuteur avec un air défiant.

“Voici l’autorisation de libération conditionnelle signée par le Commandant Esmer de Vigo, lui-même. Voyons mon cher Zehev, vous n’allez pas remettre en question un ordre de votre supérieur direct ? Et puis, il est inutile de vous mettre dans tous ces états, si Olorius vous voyez gesticuler de la sorte…”

L’officier de l’Arbre parcourut la lettre et son expression passa progressivement de la rage à la décomposition totale. Sa mâchoire se crispa sous le coup de la frustration et, une fois la lecture achevée, il jeta violemment au sol le manuscrit. Sans demander son reste, il fit signe à Molek de relâcher les prisonniers avant de quitter la pièce en leur lançant un regard noir.

La femme aux cheveux gris se tourna alors vers eux avec un large sourire.

“Oh mesdames, vous me voyez navré du traitement qui vous a été réservé.”

Elle se précipita alors en direction de Syp, cette fois avec un air plus sévère, et examina les plaies de l’assassin de Rhydon.

“Oh Syp , mon petit Syp. Regarde dans quel état tu es…Toujours le don pour attirer les problèmes… Un vrai Sora. Si ton regretté oncle te voyait en ce moment même…”

Face aux regards interrogateurs des trois prisonnières, leur salvatrice se présenta:

“Je suis la Comtesse Alessa de Sora, et vous êtes désormais sous ma protection. Ne vous inquiétez pas, vous n’aurez plus à passer une seule minute dans ces horribles cachots. Ah et voici Eved, mon fidèle maître majordome.”

Le grand homme au crâne dégarni qui était venu les chercher dans leur cellule s’inclina légèrement.

“Ne perdons pas une minute de plus et quittons cet endroit maudit si vous le voulez bien. Un bon repas chaud vous attend.”

La Comtesse se précipita, d’un pas rapide, vers l’extérieur où était stationné un luxueux carrosse poussé par deux magnifiques étalons. Elle les invita à monter à l'intérieur et s’installer sur l’une des banquettes, tandis qu’Eved prenait place devant près du conducteur.

Le trajet fut bref, les menant vers les cercles supérieurs de la cité. Alessa s’enquit de leur état de santé et distribua quelques fruits secs qu’elle conservait dans un petit casier près de son siège. Cependant, elle se garda de donner de plus amples explications concernant les conditions de leur libération. Une libération qui semblait d’ailleurs toute relative, puisque tout indiquait que l’ordre d’Esmer de Vigo les plaçait “sous la protection”, pour ne pas dire la tutelle, de la Comtesse de Sora.

Ils s'arrêtèrent finalement devant une luxueuse bâtisse blanche, ornée de nombreuses moulures. Près de la grande porte d’entrée, gardée par deux sentinelles, trônait une grande statue représentant un lion majestueux en train de rugir. Alessa de Sora, descendit du convoi la première. Les gardes la saluèrent avec respect et lui ouvrirent la porte qui donnait sur un immense salon fait de marbre blanc, au milieu duquel trônait une longue table de pierre. De nombreux tableaux de maîtres et autres objets de grande valeur ornaient les murs, symboles de la puissance passée et présente de la famille qui occupait ce palais.

“Eved va vous conduire à vos chambres. Vous pourrez vous y laver et vous reposer dans des lits propres. Le dîner sera servi dans deux heures.”


Sur ces mots, la Comtesse aux cheveux gris s’éloigna, laissant son maître majordome guider ses invités à l’étage. Chacun d’eux y disposait d’une chambre personnelle et luxueuse, de grandes fenêtres donnaient sur les plus beaux quartiers de la ville et une salle d’eau privée jouxtait chacun de leurs dortoirs.

Ils disposaient à présent de deux heures pour récupérer, mettre de l’ordre dans leurs idées, ou régler leurs comptes…



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Le repas qui fut servi n’avait rien à voir avec la pauvre pitance que Zehev leur avait fait servir dans les cachots. Ici, le pain était frais et encore chaud, sortant à peine du four. La viande était juteuse et parfaitement cuisinée et le vin provenait des producteurs les plus réputés du Harondor, le sceau de la Compagnie du Sud fièrement apposé sur l’une des bouteilles que les convives se passaient de main en main.

Alessa était assise en bout de table, les quatre anciens détenus se tenaient de part et d’autre.

Alors qu’ils mangeaient encore leur plat de résistance, leur hôte déposa ses couverts et s’éclaircit la voie.

“Soyez les bienvenus au château de Sora, la demeure qui a abrité plusieurs générations d’illustres représentants de notre famille qui ont si grandement contribué au rayonnement et au développement du Royaume du Gondor.”

Elle dévisagea un à un ses invités.

“Comme vous avez pu le constater, j’ai usé de mon influence, et pris certains risques, pour négocier votre libération conditionnelle. Le capitaine de Siznoff est un homme détestable mais il n’est pas un officier rebelle et il agissait bien selon ses directives…En l’état actuel des choses, seules Floria et Jenifaël peuvent librement rentrer chez elles et retrouver leurs proches. Si vous le désirez bien sûr. Vous n’êtes point accusé de désertion et tant qu’une enquête sérieuse ne sera pas menée à son terme, vous êtes libres entre les murs de Minas Tirith. Quant à vous…”

Elle se tourna ensuite vers Syp et Orline :

“J’ai obtenu que les autorités vous traitent avec clémence, toutefois vous avez bien cherché à déserter vos fonctions. Le Commandant Esmer de Vigo est cependant prêt à vous pardonner à condition que vous meniez une mission pour l’Arbre Blanc. Votre choix est simple: accepter de reprendre du service  comme agents de l’Arbre Blanc ou retourner au cachot jusqu’à la tenue de votre procès.”


Elle reporta à nouveau son attention sur Floria et Jenifaël :

Compte tenu de votre implication dans les récents évènements, vous pouvez également choisir de vous associer à vos deux compères pour faire toute la lumière sur cette histoire. Si vous ne désirez pas mener cette mission pour l’Arbre Blanc, alors je vous invite à quitter immédiatement le Palais et retourner chez vous.”


La Comtesse les toisait du regard, attendant la réponse de chacun avant de pouvoir donner de plus amples détails sur cette fameuse mission ordonnée par Esmer de Vigo, Commandant de l’Arbre Blanc.

#Alessa #Eved #Sora
Sujet: Le Centre de la Cité
Ryad Assad

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Centre de la Cité   Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le Centre de la Cité    Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 26 Mar 2017 - 23:43
Le Centre de Minas Tirith englobe le quatrième et le cinquième niveau de la ville. Il est considéré comme le quartier de la très haute noblesse d'Anórien, et à ce titre les demeures y ressemblent toutes ou presque à des manoirs confortables. Les principales familles de l'aristocratie de Minas Tirith y sont installées depuis des siècles, et rares sont les lignages récents à pouvoir s'offrir une demeure dans cette partie de la cité. En effet, habiter le Centre de Minas Tirith est un symbole de prestige auquel même la famille la plus désargentée se refuserait à renoncer.

Ces cercles ne sont pas fréquentés exclusivement par des gens de noble ascendance, cependant, et on y trouve aussi une population militaire importante. La présence de la caserne centrale de la capitale y est pour beaucoup, car plusieurs maîtres d'armes consciencieux supervisent l'entraînement des recrues, et les aident à peaufiner les arts de la guerre. Les gens du petit peuple sont aussi invités à s'y rendre pour recevoir la justice royale : ils s'habillent de leurs plus beaux vêtements pour l'occasion, et se laissent facilement émerveiller par les grandes façades d'une élégante sobriété sur lesquelles sont frappés les blasons des familles influentes du royaume. Toutefois, on ne trouve pas l'agitation fébrile des marchés des niveaux inférieurs, et à la nuit tombée on ne voit guère d'individus patibulaires errer à la recherche de quelque méfait à commettre. Ces quartiers très calmes sont aussi très sûrs.

~~ :Personnages importants de la région: ~~




- ALESSA ERINA DE SORA -
Comtesse de Sora

Plus connue sous son second nom, Erina, la Comtesse de Sora est la veuve du très regretté Cantelmo de Sora. Sa disparition lors de la lutte contre l'Ordre de la Couronne de Fer a considérablement fragilisé la jadis puissante famille de Sora. Afin de préserver l'équilibre des forces, Erina a accepté que Saemon Havarian reprenne les rênes de la famille, ce qui lui a permis de conserver son influence. Préoccupée par le bien-être de la Terre du Milieu, Erina a apposé sa signature à la Missive des Érudits, qu'elle a portée en personne à la Reine Lyra du Rhûn. Celle qui jusque là agissait dans l'ombre de son mari, le Lion de Sora, entend bien poursuivre son œuvre et lutter activement contre l'injustice et la guerre en Terre du Milieu.


- DEMETION FARTHAS -
Membre de la haute noblesse du Gondor

Ancien Garde de la Fontaine, Demetion est un guerrier aguerri et un noble particulièrement apprécié par ses pairs. Sa réputation irréprochable l'a conduit à rejoindre les Tirissindo, les Vigiles. Il lutte en personne contre la criminalité au Gondor, et plus particulièrement à Minas Tirith n'hésitant pas à mettre sa lame gratuitement au service des causes justes.
Sujet: Rien n'a de sens au-delà de l'Horizon
Ryad Assad

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Rechercher dans: Le Palais de Blankânimad   Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Rien n'a de sens au-delà de l'Horizon    Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 15 Déc 2015 - 12:57


Pourquoi avait-il fallu qu'elle entreprît ce voyage ?

Pouvait-on encore parler de voyage, arrivé là ?

Alessa l'aurait sans doute qualifié de périple, à tout le moins. Combien de temps avait duré cette traversée interminable ? Elle n'aurait su le dire. Près de cinquante jours, si elle se fiait au meneur de cette expédition, qui avait été avec elle jusqu'au bout. Elle avait perdu le compte après un mois, pour sa part. Elle avait perdu toute notion du temps et de l'espace, de toute façon. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle avait pu compter sur l'exceptionnelle rapidité de son escorte, qui avait su éviter tous les dangers, tous les écueils, et tous les problèmes qu'elle avait craint de rencontrer sur son chemin. Les bandits n'étaient pas rares dans les terres sauvages, et elle avait engagé une troupe assez nombreuse pour assurer sa protection au cours de cette épopée. Ils avaient été parfaitement inutiles, car ils n'avaient jamais été approchés par le moindre individu curieux animé de mauvaises intentions, ou par la moindre créature sauvage. Elle aurait pourtant pensé que la Fraternité ne les laisserait pas s'organiser ainsi. Quand elle en avait fait la réflexion, on lui avait répondu que c'était précisément le fait d'avoir une troupe fort nombreuse qui évitait ce genre de désagréments. C'était logique.

La veuve de Sora regarda ses mains, d'où avaient désormais disparu les traces de poussière. Elles lui paraissaient presque étrangères. Elle n'avait pas été particulièrement mise à contribution au cours du voyage, ses compagnons lui épargnant les tâches les plus ingrates, mais la célérité avec laquelle ils se déplaçaient impliquaient qu'ils n'avaient que peu de temps pour se toiletter, ce qui n'était pas d'un grand intérêt de toute façon puisqu'ils ne rencontraient personne. Tout au plus avait-elle pris le temps de se laver à l'eau claire des ruisseaux qu'ils avaient croisés sur leur route, tout en avalant un repas maigre et écœurant qui avait au moins le mérite de lui tenir au corps. Elle avait déjà voyagé dans sa vie, mais jamais dans de telles conditions. Cela lui fit prendre conscience à quel point la vie de son époux avait dû être compliquée, quand il partait en mission pour sauver la Terre du Milieu. Une pointe de chagrin la saisit, en pensant à lui. Cantelmo… Il lui manquait tellement qu'elle sentait physiquement un trou dans sa poitrine, que rien ne semblait pouvoir combler. Elle repensait souvent à lui, à toutes les fois où il était parti en campagne, l'arme à la hanche, aussi beau et brave que le premier jour où elle avait posé son regard sur lui. Elle ne pouvait qu'essayer de reprendre son flambeau, et honorer sa mémoire. Elle n'avait jamais réalisé – et elle ne réaliserait sans doute jamais – à quel point le quotidien des hommes de guerre était pénible et douloureux, quand ils partaient guerroyer dans des terres lointaines.

Par contre, elle comprenait désormais pourquoi il était capable de lui parler des heures et des heures des choses et des gens qu'il voyait le long du chemin. Il n'y avait pour ainsi dire rien d'autre à faire qu'observer les environs. Le paysage avait radicalement changé sous leurs pas et autour d'eux, à mesure qu'ils quittaient le Gondor. Les champs et les petites maisons d'Anorien avaient rapidement cédé la place à de vastes plaines sur lesquelles il paraissait difficile de déterminer un chemin. Ils avaient coupé à travers les collines et les vallées, avaient galopé quand leurs montures leur laissaient croire qu'elles étaient reposées, et avaient ralenti l'allure quand elles avaient eu besoin de récupérer. Les obstacles naturels qui auraient arrêté un convoi en bonne et due forme n'avaient été qu'une formalité pour leur groupe, car elle avait accepté de voyager en selle comme un homme, afin de gagner du temps. Ils auraient pris sans doute une centaine de jours pour faire la même distance, si elle avait exigé ne fût-ce qu'une voiture pour se délasser.

Elle avait apprécié de voyager avec les hommes de son escorte, qui avaient fait preuve de beaucoup de respect vis-à-vis d'elle. Demetion lui avait recommandé certaines de ses connaissances, des hommes d'honneur lui avait-il dit, qui avaient accepté de protéger sa vie au péril de la leur. Alessa ne comprenait toujours pas pourquoi ils étaient si nombreux… de plus en plus nombreux, même… à la respecter autant. Depuis la mort de son époux, elle incarnait quelque chose pour ces hommes d'armes, qui mettaient spontanément leur épée à son service. Elle avait tenu à les payer, incapable de se résoudre à profiter de leur immense générosité, mais deux d'entre eux avaient été particulièrement difficiles à convaincre. Nuril en faisait partie. Ils auraient chevauché pendant des jours et des jours simplement pour avoir l'honneur de faire partie de son escorte. Elle se sentait presque gênée d'être la cible d'autant de prévenance et de bonté. Elle n'avait pas l'impression de le mériter. Elle avait essayé de se convaincre qu'ils avaient eux aussi pris la mesure de la menace qui planait sur eux tous, mais en doutait sérieusement.

Son voyage avait pris un tour étrange, quand ils étaient arrivés à la première ville où ils avaient enfin pu faire une véritable halte. Oh, assurément, les choses auraient pu être bien pires, et s'ils n'avaient pas eu la présence d'esprit d'envoyer depuis Osgiliath un pigeon voyageur qui avait eu le temps de rallier leur destination bien avant eux-mêmes, ils n'auraient certainement jamais été reçus dans de telles conditions. Alors qu'ils pénétraient à Vieille-Tombe, capitale de la région du Dorwinion, et principale cité du Rhûn occidental, ils avaient été arrêtés par des gardes qui leur avaient demandé leur nom et leur provenance, avec un fort accent à peine compréhensible. Bien heureusement, l'homme qui commandait à la petite troupe était plein de ressources, malgré son jeune âge, et il ne se laissa pas démonter par la menace que représentaient ces gardes armés qui les voyaient clairement comme des étrangers. Nuril expliqua avec force détail qui ils étaient, d'où ils venaient, et quelle était la nature de leur séjour. On les questionna longuement, on les fouilla pour vérifier qu'ils n'étaient pas d'infâmes contrebandiers, avant qu'intervinssent enfin des officiers de la garde royale, dépêchés spécialement depuis la lointaine capitale du Rhûn. Ils avaient usé de leur autorité pour congédier les gardes de la ville, et avaient immédiatement encadré les visiteurs de l'Ouest :

- Vous venir, avait dit le premier qui s'exprimait fort mal, en désignant la seule femme du groupe. Un homme. Un homme.

Ils s'étaient regardés… Alessa allait devoir continuer avec un seul compagnon de route, qu'elle n'eût aucun mal à choisir : Demetion lui avait dit le plus grand bien du Capitaine Osenhorn qui dirigeait cette expédition, détaché de la garnison d'Osgiliath grâce à l'influence de la dame, qui avait insisté pour qu'il fût personnellement responsable de sa sécurité. Elle avait eu raison de miser sur lui, car c'était un jeune homme exemplaire, dévoué et profondément serviable. Il n'avait pas hésité à abandonner son foyer où l'attendait sa femme, pour une mission périlleuse à l'autre bout du monde. Elle ne savait comment le remercier. Les autres avaient dû rester à Vieille-Tombe, et ils y étaient toujours, sans le moindre doute, à attendre leur retour. Cela faisait dix jours désormais, qu'ils avaient quitté la cité commerçante, laquelle ne leur avait pas manqué. Il y régnait une atmosphère curieuse, les gens étaient secrets et très superstitieux, ce qui les avait mis assez mal à l'aise. La perspective de voyager sur un navire qui allait les mener à l'intérieur du pays les réjouissait passablement.

Tous deux avaient déjà eu l'occasion de naviguer, et ils s'étaient plus à voguer sur les eaux de cette mer intérieure dont nombre de récits géographiques parlaient, mais qu'ils pouvaient contempler tous deux pour la première fois de leur vie, ce que bien des gens de l'Ouest n'auraient jamais l'occasion de faire. Elle était bien plus étendue qu'ils auraient pu l'imaginer, sillonnée de navires qui suivaient leur cours, ralliant de petits ports côtiers où vivait une population curieuse. Contrairement au Gondor, où les gens étaient d'une grande sobriété, le peuple oriental se plaisait à décorer de pourpre, d'argent ou d'or dès qu'il le pouvait. Les navires arboraient des étendards bariolés, et beaucoup étaient sculptés avec grand talent. Ils n'auraient jamais imaginé que les gens de l'Est fussent aussi créatifs. Le voyage avait duré un moment, et ils avaient pu goûter à la cuisine locale, qui était particulière. On leur avait servi une bouillie dont ils n'avaient pas pu deviner la composition, et qui avait un goût infâme. Les soldats qui les escortaient, quatre hommes et deux femmes – ce qui surprit beaucoup les deux Gondoriens – paraissaient trouver cela à leur goût, et ils rajoutaient allègrement une sorte de purée rougeâtre qu'ils mélangeaient au tout.

Les étrangers avaient essayé de faire la même chose. La purée avait un goût légèrement épicé, qui relevait le plat… au début. En quelques secondes, ils étaient devenus écarlates, le rouge contrastant très bien avec leur teint plus pâle que la moyenne. Ils s'étaient jetés sur l'outre d'eau la plus proche, tout transpirants. Les Rhûnedain avaient beaucoup ri de leurs mésaventures. Cela avait contribué à détendre un peu l'atmosphère. Et, finalement, ils étaient arrivés en vue de l'imposante capitale du royaume de Rhûn. Clairement, ils n'auraient jamais imaginé qu'elle pouvait être aussi grande. Minas Tirith était une cité-forteresse, somptueuse dans son architecture, laquelle s'élevait vers le ciel comme une flèche de nacre jaillie des entrailles de la terre. Cependant, elle n'était pas large, comme Blankânimad. La forteresse en elle-même, où résidait la Reine Lyra, surplombait une cité grouillante, fourmillant d'activité, incroyablement vivante. Les gens du Rhûn les regardaient passer avec étonnement, tournant la tête pour dévisager ces deux étrangers qui allaient, escortés par des cavaliers royaux. Ils se sentaient gênés par ces regards insistants, perdus au milieu de cette population inconnue, qui parlait une langue barbare, et qui leur semblait si différente de chez eux. Ils n'auraient su dire qui était noble et qui venait de la roture, car l'accoutrement de ces Orientaux différait considérablement du leur. Fallait-il voir dans ces couleurs chatoyantes la marque ostentatoire d'une richesse que l'on se refuserait à cacher, ou bien l'absence de retenue et de pudeur des laborieux qui se paraient de leurs plus beaux atours pour venir à la capitale ? Les Gondoriens étaient perdus, et leurs vêtements de voyage empoussiérés leur donnaient l'impression d'être des pouilleux au milieu d'une multitude de beaux et nobles bourgeois.

De Blankânimad, ils ne virent que les merveilles, et leur chemin les conduisit à travers les rues les plus larges, les plus belles et les mieux entretenues. Ils ne virent que les marchands de bijoux, qui exhibaient de superbes créations en or et en argent, des bagues serties de saphirs, de rubis et d'émeraudes. Ils ne virent que les armuriers les plus renommés, qui exposaient des cimeterres d'un grand raffinement que la noblesse examinait d'un œil critique. Ils ne virent que les savants, les lettrés et les administrateurs du royaume, qui vaquaient à leurs occupations en portant sous le bras des parchemins et leur set d'écriture. Ils en furent troublés. Assurément, ils n'imaginaient pas le Rhûn ainsi. Ils ne virent nullement la crasse et la souillure des quartiers les moins fréquentables, ceux où la garde patrouillait régulièrement pour prévenir les rixes et les vols. Pas plus ils n'aperçurent les marchés aux esclaves où les malheureux captifs du front oriental et les raretés ramenées de l'Ouest étaient négociés sur la place publique, vendus aux enchères comme du bétail, lequel était à peine moins bien traité. Ils ne virent pas les adorateurs de Melkor, couverts de scarifications rituelles, haranguer les passants, les exhorter à venir assister aux sombres sacrifices humains qui consacraient chaque jour un peu plus la montée en puissante du Temple Sharaman.

Lyra avait donné des instructions très claires.

Ils furent introduits dans le palais, qui leur apparut comme un labyrinthe glauque et angoissant. La structure en elle-même paraissait anarchique, chaotique, et on aurait dit que la construction était vivante, comme s'ils étaient rentrés dans un estomac qui essayait de les digérer peu à peu. Les murs leur apparaissaient de guingois, sans qu'il leur fût possible de déterminer avec certitude si c'était le cas, ou s'ils étaient simplement abusés par leurs sens. Les couloirs leurs semblaient interminables, penchés, glissants, et ils se sentaient pris de vertige. Les gardes ne les lâchaient pas d'une semelle, et il était évident que c'était davantage pour leur permettre de retrouver leur chemin que par crainte de les voir aller explorer le Palais. Il y avait quelque chose de malsain dans l'air, dans la pierre, dans les inquiétantes torches qui brûlaient à intervalle régulier. Tout leur paraissait irréel, même leur propre existence. Seule la chambre où on les logea leur apporta un peu de réconfort, et ils trouvèrent leurs lits parfaitement accueillants.

Ils eurent le droit à une journée complète de repos, avant d'être autorisés à rencontrer la Reine, qui avait consenti à leur accorder une audience. Par chance, quelques pages, sans doute des fils de très bonne famille, parlaient suffisamment bien le Westron pour répondre à leurs principaux besoins. On les fit conduire dans des bains exquis, parfumés de pétales de rose, où des esclaves vinrent les laver consciencieusement, malgré leurs réticences à être vus dans le plus simple appareil par autrui. Cela ne semblait pas être dérangeant pour les seigneurs d'ici, dont les coutumes étaient décidément incompréhensibles pour les gens de l'Ouest. Ils furent néanmoins bien nourris, bien traités, et reçus dans d'excellentes conditions qui n'avaient rien à envier à ce que l'on pouvait trouver à la cour de Mephisto, ou à celle d'Aldarion.

Puis on vint les chercher. L'audience allait avoir lieu.

Enfin.

- Je reste auprès de vous, Ma Dame.

- Merci, Capitaine.

Elle se rendit compte à quel point elle était anxieuse. Elle avait beau avoir de l'expérience, et avoir déjà conduit des négociations, elle ne s'était jamais imaginée ambassadrice des Peuples Libres… non, de l'ensemble de la Terre du Milieu. La responsabilité qui pesait sur ses épaules était écrasante, et elle eût soudainement l'impression qu'elle ne serait jamais à la hauteur de la tâche qu'on lui avait confiée. Elle était si loin de chez elle, en terre étrangère, chez des gens si différents… Etait-ce finalement une bonne idée de venir contacter la souveraine du Rhûn ? Avaient-ils eu raison de croire qu'elle se montrerait ouverte à leur missive ? Elle inspira profondément, et serra la main du Capitaine entre ses doigts fins. Un officier Rhûnadan leur fit signe de se lever, et ouvrit en grand les portes de la salle du trône.

- Malikah Alessa Erina de Sora ! Salar Nuril Osenhorn !

Ils pénétrèrent dans la pièce, oppressés par son immensité, soumis au regard implacable des statues de Melkor qui penchaient leur sombre silhouette vers eux. Leur malaise était clairement perceptible, car leur vision de Melkor n'était pas celle d'une divinité à révérer, mais plutôt celle d'une noirceur à combattre. Ils firent un immense effort de volonté pour s'avancer courageusement au milieu de la grande salle, encadrés par des soldats qui les dévisageaient froidement.

Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! Lyra10

Lyra était installée là, sur son immense trône, et elle les salua en Commun. Fort heureusement, ils allaient pouvoir converser sans user d'un intermédiaire :

- Dame de Sora. Capitaine Osenhorn. Soyez les bienvenus à Blankânimad. Il y avait longtemps que nous n'avions pas reçu la visite d'étrangers.

- Votre Altesse, commença la veuve de Cantelmo, nous sommes conscients de l'honneur qui nous est fait. J'ose croire que vous avez pris la pleine mesure de ce qu'implique cette lettre. Nous essayons…

- … d'empêcher la « Fraternité de Yavannamire » de « faire vaciller l'équilibre de la Terre du Milieu ». J'ai lu la lettre.

On leur avait naturellement réquisitionné leurs effets à leur arrivée, et la lettre avait été transmise à Lyra avec la garantie qu'elle ne serait ouverte que par elle. Ils n'avaient pas été en position de négocier, et ils pouvaient au moins se satisfaire de voir que la souveraine avait daigné se pencher sérieusement sur leur cas. Il fallait dire que le message qui était parvenu grâce à un pigeon voyageur était particulièrement alarmant, et qu'une délégation venue du Gondor était un petit événement dans le grand royaume de l'Est. Nuril jeta un regard en coin à Alessa de Sora, la femme de feu le comte Cantelmo de Sora, grand défenseur des Peuples Libres. Il la trouvait tout à fait courageuse, et il était extrêmement fier d'être à ses côtés en cet instant. Elle reprit :

- Votre Altesse, nous avons fait tout ce chemin pour vous convaincre du danger que représentent ces hommes qui agissent dans le plus grand secret. Comme l'Ordre de la Couronne de Fer, ils se tapissent, et se préparent à frapper. Nous voulons empêcher de nouvelles catastrophes de survenir...

- Et je suppose que vous entendez me demander quelque chose de particulier, me trompé-je ?

C'était la partie la plus délicate, et Lyra n'avait pas voulu attendre avant de rentrer dans le vif du sujet. Fidèle à sa réputation, elle ne s'embarrassait pas de détails inutiles, et allait droit au but. Elle imaginait déstabiliser ses interlocuteurs par son caractère direct et incisif. Alessa n'entendait pas se laisser malmener, et après avoir inspiré profondément, elle répondit :

- L'Assemblée vous demande humblement de bien vouloir… de bien vouloir ouvrir les portes de votre noble royaume aux savants de l'Ouest, afin que nous puissions étudier les textes et les mystères de votre peuple. Nous pensons pouvoir y trouver des réponses, des… des indices qui nous permettraient de…

Alessa n'alla pas au bout de sa phrase, de son plaidoyer. Elle fut interrompue par le rire cristallin de la souveraine du Rhûn. Un rire aussi bref qu'inquiétant, qui n'avait rien de joyeux. Lyra essuya une larme fictive au coin de son œil :

- Vous ouvrir les portes de mon royaume ? Voyez-vous ça…

Le Capitaine se sentit soudainement très mal à l'aise, et il s'efforça de ne pas se dandiner d'un pied sur l'autre. Alessa chercha soigneusement ses mots. Elle savait négocier, elle l'avait déjà fait. Il était simplement question de trouver ce dont une Reine pouvait avoir besoin qu'elle pouvait lui offrir. Ce qui était certain, toutefois, c'était que si Lyra n'avait pas été disposée à négocier, elle le leur aurait fait comprendre. Elle était de toute évidence préoccupée par cette affaire, et c'était un levier qu'Alessa ne se priverait pas d'actionner.

#Lyra #Osenhorn
Sujet: Couronnes, Plumes et Lames: La Missive des Erudits
Forlong

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Rechercher dans: Tharbad   Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Couronnes, Plumes et Lames: La Missive des Erudits    Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 13 Déc 2015 - 22:45
Une poignée de volontés insatiables et d’irréductibles espoirs. Il n’en fallait pas plus en cette fin de soirée pour réunir ces esprits érudits et sages qui veillaient avec bienveillance sur les Terres du Milieu. Ils n’avaient pas tous été d’accord sur les termes à employer, sur les destinataires et sur le contenu de la missive. Les discussions avaient été longues bien que nécessaires. La situation actuelle exigeait d’eux qu’ils interviennent, qu’ils se manifestent. Ils étaient trop peu nombreux pour intervenir directement, trop peu nombreux pour contrebalancer la nouvelle menace qui pesait lourdement sur les peuples libres … libres mais endormis, insensibles aux échos inquiétants qui parcouraient les royaumes des hommes, des nains et des elfes. Personne ne s’était soucié des lieux de culte et de savoir, des derniers sanctuaires de l’histoire et de la mémoire d’Arda. Les hommes avaient bien plus souvent les yeux rivés sur les pièces d’or, les traités d’échanges commerciaux et les signatures qui ornaient un parchemin venant valider un mariage important. Adieu les contes et les légendes, adieu les histoires de grand-mère lors des veillées au coin du feu, adieu les héros des temps anciens : des boniments, des sornettes, des histoires à dormir debout ! Pourtant l’été précoce n’avait pas porté avec lui que de fortes chaleurs et quelques bonnes transpirées. Un orage important se préparait auquel nul ne prêtait attention, qui se formait ailleurs qu’au creux des nuages et des tourments du ciel.

Ils pensaient à tout cela quand ils apposèrent leur signature au bas de la missive. La plume formait ce bruit si caractéristique lorsque l’encre se pose sur le parchemin, scellant à jamais leur volonté à celle de leurs pairs. L’un après l’autre ils prirent soin d’annoter leur nom dans un silence lourd de sens. Ce n’était pas leur destin qui était en jeu, la plupart d’entre eux avaient vécu de nombreuses saisons, mais bien celui des hommes et des femmes qui peuplaient ces terres, et celui de leurs enfants. Car le mal qui tendait vers eux ses bras menaçants portait le masque de la toute-puissance. Et l’équilibre pouvait être rompu à tout instant.

Ils regardèrent l’ensemble des parchemins qui couvrait la table devant eux. Un exemplaire pour chaque souverain en son royaume. Ils échangèrent un dernier regard, quelques mots, salutations respectueuses ainsi que quelques murmures d’espoir. Rien n’était perdu d’avance.  Ils se saisirent chacun de la lettre qui leur revenait. Les penseurs et les sages se faisaient émissaires, et il n’était plus à présent que les voix qui devaient porter ce message aux quatre coins du monde. La route était plus ou moins longue depuis les portes de Tharbad, mais chacun savait ce qu’il avait à faire, et les doutes n’étaient plus permis.
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#Dalia #Ronce #Alessa #Sora #Alatar #Pallando #Makiaveel #Marco #Volo #Gorion #Edwin #Demetion
Sujet: Une éducation
Aldarion

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Haut de la Cité   Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une éducation    Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 15 Juin 2014 - 18:12

La femme avait fendu la foule à un peu relativement rapide. Elle vérifiait néanmoins régulièrement que la jeune Eliah la suive toujours. Elle n'avait pas été bien loin cependant. Au bout de quelques minutes, elle était arrivée près des remparts qui ceinturaient les étages supérieurs de Minas Tirith.

Elle s'était alors dirigée vers une rue composée d'une série de petits manoirs dotés d'une cour intérieure et d'un mur protecteur. C'était là que vivaient les notables, qu'ils soient dotés d'un pouvoirs politiques, qu'ils appartiennent à la noblesse de la ville ou qu'ils aient réussi dans les affaires.

La rue était fort peu fréquentée ce qui devait contribuer à son charme et au prix démesuré des habitations qui la composaient. Ils passèrent devant un manoir dans lequel semblait se dérouler une petite fête privée. Un blason en pierre était taillé au dessus de la porte représentant un rosier aux épines particulièrement pointues.

Ils continuèrent encore un peu avant d'arriver devant un autre manoir. Celui-ci était manifestement particulier. En effet, une dizaine de gardes de la cité se trouvaient en faction devant. Le haut de la porte était également sculpté représentant un lion la gueule ouverte.

Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! Manoir10

La femme passa devant mais s'arrêta immédiatement devant la porte de la toute petite maison qui la jouxtait. Elle sortit une lourde clef hors de ses vêtements et l'inséra dans la serrure. Elle s'engouffra dans la maison invitant Eliah à la suivre. Elle referma immédiatement la maison derrière la jeune visiteuse.

Le couloir était étroit et relativement sombre. Face à elles se dressait un escalier en bois de facture assez grossière. La femme en commença l'ascension. L'étage supérieur était également assez étroit. Une trappe au plafond était le seul accès vers ce qui devait être le dernier étage. Contrairement au rez-de-chaussée, cet étage était aménagé comme une pièce à vivre. Un lit modeste était dressé contre un des murs tandis qu'une petite table et une chaise étaient placés contre la minuscule fenêtre. Sur la table, un chandelier devait servir de source de lumière pour la nuit.

"Voici votre chambre. Son confort est rustique mais vous n'y resterez que quelques jours. On vous amènera rapidement vos affaires, quelqu'un est allé les récupérer au campement."

Elle s'arrêta puis, fixa Eliah droit dans les yeux.

"J'ai besoin de votre dague."
Sujet: Premier Conseil
Saemon Havarian

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Rechercher dans: Osgiliath   Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Premier Conseil    Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 6 Jan 2013 - 19:00
HRP : Si vous voulez suivre ce RP, vous avez tout intérêt à lire ceci.


Tiber Goloth était entré dans la pièce en dernier. Il était directement précédé de ses deux neveux, Emilion, Grand Marchand de l'Extrême Sud et Ilori son jeune frère qui siégeait en tant que conseiller.

La pièce était remplie de Grand Marchands accompagnés pour la plupart d'un conseiller, la plupart membres de la  même famille. Un brouhaha général régnait dans la Salle du Conseil. Il y avait sur les murs les portraits de tous les anciens Maître de la Compagnie. Symboliquement, Tiber salua le portrait de Cantelmo de Sora.

Comme le voulait la coutume, huit siège était disposé autour du table ovale. Trois chaises étaient alignées au bout de la table. Au centre se trouvait la chaise du Maître, en bois noir, richement sculptée. De part et d'autre la chaise du Vice-Gouverneur et celle du Grand Marchand de Minas Tirith sur laquelle Eamon de Ronce avait déjà pris place.

Derrière chacune des chaises installées autour de la table, des tabourets en bois servaient pour les conseillers. Emilion allait s'installer à sa place tandis que son Oncle prenait la place de Vice-Gouverneur.

" Parfait, parfait..."

La voix posée de Tiber avait suffit pour calmer le brouhaha qui régnait dans la pièce. Le Vice-Gouverneur se tenait debout devant la table, prêt à commencer.

" Suite au décès inopiné et très regrettable de notre bien aimé Maître, Cantelmo de Sora, il me revient de présider ce Premier Conseil de Vacances."

Tiber prenait un air grave et tentait de paraître ému. La mort de Cantelmo n'avait qu'à moitié fait ses affaires, mais il allait tout mettre en oeuvre pour profiter un maximum de l'opportunité qu'il avait de consolider sa position.

" Comme vous le savez, nous devons désormais élire un nouveau Maître à la tête de notre vénérable Compagnie. Ce premier conseil à pour objectif de présenter les différents candidats. Il sera suivi d'une semaine de réflexion durant laquelle chacun sera libre de rencontrer qui il veut. Suite à cela, une deuxième réunion aura lieu pour établir un premier vote. Si aucune majorité ne se dégage nous seront forcé de procéder à un second vote après une semaine. "

Il arrivait rarement qu'aucune majorité ne se dégage après deux tours de vote. Tiber précisa cependant que la procédure se répéta jusqu'à l'élection et qu'en cas de blocage il était demandé avis au Roi d'Arnor et à celui du Gondor. Cela ne manqua pas de soulever quelques remarques dans l'assemblée. Garin notamment peu goûter à l'ingérence des hommes dans les affaires de la Compagnie.

"Comme je le rappelle, chacun d'entre vous à droit à une voix. Théoriquement, le Grand Marchand de Minas Tirith, le Vice-Gouverneur et l'Héritier du Maître de la Compagnie ont droit à une seconde voix. Cependant nous n'avons malheureusement pas d'hériter pour Cantelmo de Sora. Eamon de Ronce et moi même seront donc les seuls à avoir un double vote."

Eamon eut un petit sourire gêné, il assumait difficilement le pouvoir qui lui revenait de droit.

" Greffier notez donc que sont présent en cette réunion : Tiber Goloth qui la préside, Eamon de Ronce Grand Marchand de Minas Tirith, Emilion Goloth, Grand Marchand de l'Extrême Sud, Eggon Marstack, Grand Marchand du Rohan, Asthrabal dit "le Bourgeois", Grand Marchand Honoraire, Garin Doigt-d'Or, Grand Marchand d'Erebor et du Pays de Dale, Lord Leth Neyaen, Grand Marchand d'Arnor..."

Alors qu'il terminait son énumération, la porte de la salle s'ouvrit, faisant place à un personnage connu de tous et d'une femme elle aussi bien connue.

"Saemon Havarian ? Erina de Sora ?"

Le greffier releva la tête, se demandant s'il devait inscrire également ces noms. Dans le fond de la pèce, Lord Leth Neyaen souriait.

#Eamon #Ronce #Marstack #Asthrabal #Garin #Neyaen #Saemon #Sora #CompagnieduSud
Sujet: La Justice par le Feu [Passé]
Aldarion

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Bas de la Cité   Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La Justice par le Feu [Passé]    Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 27 Mai 2009 - 13:08
Un grand cri retentit dans la ville. Des drapeaux se levèrent aux quatre coins des bas quartiers. C'était le signal, Warin était là. Aussitôt, des dizaines de mercenaires apparurent sur les remparts qu'ils avaient renforcé vers l'extérieur par des barricades en bois. Devant la porte, il y avait également une grande masse de mercenaires au service du Comte de Sora. Ils avaient sorti leur armes sans aucune hostilité, juste pour montrer qu'en cas de combats ils sauraient réagir.

Le Comte sorti d'une grande maison adossée aux remparts qui semblaient être devenue son quartier général. Il boitillait comme à son habitude tandis qu'il s'approchait du groupe de Warin. La situation était complexe et tendue, la position des hommes du Comte n'était pas imprenable, mais toute attaque provoquerait un nombre de pertes assez affolant et particulièrement inutile. Cela devait jouer dans la tête de Nogard qui regardait la scène avec un mélange de soulagement et d'inquiétude.

Cantelmo de Sora prit alors la parole.

" Que faites vous là Seigneur Warin, et vous Seigneur Nogard ? Avez vous reçu des ordres du Roi ou de l'Intendant que mes sources m'annoncent très proche de la cité blanche ?"

#Cantelmo #Sora #Nogard
Sujet: Le château de Sora
Aldarion

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Haut de la Cité   Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le château de Sora    Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 26 Avr 2009 - 22:22
Tag sora sur Bienvenue à Minas Tirith ! Cantelmo

Cantelmo de Sora était un homme du Sud, au sang bouillant et au verbe facile. Grand guerrier, soldat reconnu parmi ses paires, il n'avait pu accompagner l'armée de Minas Tirith au front. En effet, une mauvaise chute lui avait laissé pour trace un boitillement fort peu adapté aux grandes chevauchées et aux combats.

Il gardait pourtant toujours son esprit noble et combatif qui avait fait sa réputation. Nombreux étaient les petites gens qui voyait en lui un grand seigneur plein de vertus et qui venaient lui demander aide et conseils.

Cette situation faisait qu'il était au courant bien avant tout le monde des rumeurs des bas quartier. Et ce matin là, de bien sombres rumeurs lui furent rapportées. Tout d'abord on lui parla d'une maladie qui ravageait les bas quartiers, ensuite d'une bande qui exterminait les malades... et enfin, certains lui annoncèrent qu'il était de plus en plus sur que l'armée réunifiées avait été détruite.

Il ne pouvait plus se permettre d'attendre, et si Nogard ne faisait rien, lui allait agir.

#Cantelmo #Sora
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