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 La tête sur les épaules

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Calion Palantir
Ambassadeur des Elfes - Premier Nez
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Calion Palantir

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La tête sur les épaules EmptyLun 8 Fév 2021 - 18:43

À l’aube, les trois Elfes reprirent leur route vers le Sud, vers la Forêt de Druadan. Une brume légère les accompagnait tandis qu’ils enfourchaient un à un leurs chevaux. Leur bivouac était déjà loin derrière eux, les chevaux étaient fin prêt pour augmenter leur allure mais avant cela, le Noldo dit.

"Très bien, nous prenons la route du Sud. Enfin … La route … De mémoire et selon mes cartes il n’existe aucune route à proprement parler, des chemins tout au plus. Dans la journée, nous devrions traverser la rivière Limeclair qui rejoint le Grand Fleuve à l’Est d’ici. Puis nous entrerons dans le Wold, la région la plus au Nord du Rohan. Cela nous prendra plusieurs jours. Calion fit une pause. Surtout, insista-t-il, restons discrets. Le Rohan verrait peut-être d’un mauvais œil trois Elfes parcourant ses terres. De plus, personnellement je ne connais personne dans ce pays qui pourrait nous aider. Calion plongea ses yeux dans le lointain. Le voyage sera très long n’en doutez pas."

Effectivement, le trajet prit des jours, presque deux semaines avant d’être clôturé. Ils durent même chevaucher de nuit lorsqu’ils s’approchaient de localité et évitaient un maximum les sentiers et les chemins. Mais enfin, après avoir parcouru le Wold, l’Est Emmet, une petite partie de l’Estfold et quelques rivières, le trio se présenta devant la Forêt de Druadan. Depuis l’orée elle semblait sombre, touffu et sans âme qui vive. Pourtant cette forêt était habitée, Calion le savait, tout le monde le savait. Les Elfes se tenaient là, devant ce qui ressemblait à une piste parmi les arbres centenaires voire millénaires. L’humeur était pesante mais Calion se prit à sourir.

"Eh bien, voilà des arbres que les Numénoréens n’ont pas transformé en navires."

L’Elnaith mit pied à terre puis il sortit de sa besace la tête de pierre. Pendant le trajet, il s'était souvenu d'une chose que quelqu'un à Imladris lui avait dit. Lorsque Aragorn II était roi, il décréta que personne n'entre dans cette forêt sans en avoir l'autorisation. L'autorisation de qui ? Des Druedains sans doute ... Cette forêt leur appartient. Elle n'est terre d'aucun roi Gondorien ni Rohirrim. Ils sont maître chez eux. Calion mourrait d'envie d'emprunter le sentier devant lui mais il se retint, préférant la prudence. De plus, l'Elnaith ne voulait pas contrarier les Druedains.

À quoi pouvaient-ils ressembler ? Quelle langue parlaient-ils ? Etaient-ils si reclus sur eux-mêmes comme on se l'entendait dire ? Quel était leur rôle dans cette histoire ? Le savaient-ils seulement eux-même ? Pourraient-ils simplement les aider ? Tant de questions se bousculaient dans la tête du Noldo.

Le soleil déclinait à l'Ouest, déjà des étoiles apparaissaient dans le ciel qui trônait au dessus des Elfes.

#Calion #Sighild #Voronwë


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Dernière édition par Calion Palantir le Mar 9 Avr 2024 - 19:21, édité 1 fois
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Aldarion
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La tête sur les épaules EmptyJeu 18 Fév 2021 - 21:45
Calion et ses compagnons avaient pris la sage décision de ne pas trop s’avancer dans la forêt de Druadan. Cependant, une telle prise de position amenait leur quête à un certain point d’immobilisme. Symboliquement, s’avancer plus avant signifiait sans doute s’exposer à de terribles représailles tandis que la marche arrière leur était désormais interdite.

La nuit était tombée tandis que le trio avait installé un bivouac de fortune. Ce n’était pas aujourd’hui qu’ils feraient une avancée significative. Tandis que la garde s’organisait et que le sommeil gagnait progressivement le camp, un cri déchira la nuit.

Glaçant, le cri exprimait une douleur profonde et intense. C’était le cri d’un homme à qui on devait amputer un membre, le cri d’une mère qui perdait son bébé, le cri d’un forgeron qui se broyait la main sous une presse… c’était un cri terrible.

Comme en réponse à ce cri, la tête de pierre se mit à vibrer très légèrement.

Des chants sauvages et plaintifs s’élevèrent des profondeurs de la forêt. Le cri retentit à nouveau, plus fort et plus glaçant encore. Les chants se firent plus rapides.

La tête de pierre avait cessé de bouger. Cependant, ses yeux, mi-clos jusqu’à présent, étaient grands ouverts dans une expression de terreur.

Le cri retentit encore dans le lointain. Il semblait étouffé, moins fort… davantage un râle de désespoir. Des larmes se mirent à couler le long des yeux de la tête de pierre. C’étaient des larmes de sang.

“C’est la fin”

Les trois se regardèrent… c’était bien de la statue qu’étaient sortis ses trois mots prononcés avec un fort accent.

Au loin, un nouveau cri retentit, de nouveaux chants… était-il réellement possible de rester assis à ne rien faire ?


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Sighild Baldrick
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La tête sur les épaules EmptySam 13 Mar 2021 - 20:04
Depuis leur départ, la magicienne n’avait guère parlé, trop concentrée à repenser à ses agissements et à son échec. Elle avait peu regardé ses compagnons, probablement par gêne et par honte, mais les paroles de Calion l’avaient quelque peu rassurée : il était l’un de ses fidèles amis, l’un des seuls sur qui elle pouvait compter. Voronwë, quant à lui, resta bienveillant à son égard.    

L’esprit vagabond, la magicienne puisa dans ses souvenirs les plus lointains pour trouver des réponses à ses questions. Avait-elle oublié l’un des enseignements fondamentaux de son maître ? Serait-il fier de ses agissements actuels ? La simple pensée de son maître augmenta sa volonté de résoudre tout ceci : bien qu’elle soit devenue une mage plus confirmée, elle restait avant tout l’élève de Mithrandir, l’un des plus grands honneurs de sa vie.

Ils arrivèrent à la lisière de la forêt des Drugs et établirent un campement, sans trop s’approcher des limites établies jadis. La belle s’était allongée sous un ciel étoilé, les astres l’aideront peut-être à avoir de meilleures pensées.
Une légère brise fit valser les arbres centenaires, berçant peu à peu la semie-elfe vers ses songes.

Au moment où Sighild était sur le point de s’endormir, un cri profond la fit sursauter. Elle se leva immédiatement et lança un rapide regard vers Calion, par peur que son ami soit soumis à une nouvelle crise de démence : il semblait bien se sentir. Voronwë était de son côté sur ses gardes.

Ce cri était insoutenable et la magicienne cherchait d’où il pouvait provenir. Cela pouvait-être n’importe qui, quelqu’un qui pourrait avoir besoin d’aide, d’être soigné…mais il n’y avait rien autour d’eux. De son côté Voronwë parlait à ses deux compagnons, désignant la pierre : elle avait interagit en bougeant et avait désormais une expression de terreur.
C’est à cet instant précis que Sighild compris :
« La pierre…La pierre ! » hurla-t-elle, alors que d’autres cris  plus sauvages se firent entendre.  

Elle accourut vers ses amis, s’agenouilla devant le crâne et posa son bâton: des larmes de sang coulèrent au même moment.
« C’est la fin » entendirent-ils.

Avec une extrême délicatesse, Sighild prit le crâne dans ses mains et sentit un léger coup en dessous de l’objet. Elle regarda le Hérault puis l’Ambassadeur, son regard s’était soudain illuminé :
« C’est probablement une pierre de garde, en tout cas, une partie. » elle fixa l’objet et ajouta « Son créateur garde toujours un lien avec la pierre qu’il créé, elle est ses yeux. » essuyant les larmes de sang avec douceur, elle reprit « Créateur de cette pierre, de quelle fin parlez-vous ? Laissez-nous vous apporter notre aide et vous rendre ce qui vous a été pris. Vous avez bien vu que nos intentions sont nobles. Laissez-nous vous aider.»

Son ton était des plus sincères et son visage était des plus bienveillants...Mais cela suffira-t-il?
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Calion Palantir
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La tête sur les épaules EmptySam 27 Mar 2021 - 20:08
Calion n’arrivait pas à dormir, il restait près du feu que son ami Voronwë avait allumé. Calion le nourrissait perpétuellement avec du petit bois et seul le crépitement des flammes pouvait être entendu. Calion soupira tandis qu’il regardait les étoiles au-dessus de sa tête.

Soudain un cri réveilla le bivouac. Le Noldo vit Sighild se lever immédiatement et le regarder avec prudence, comme s’il était le problème. Calion ne savait quoi penser de ce regard presque accusateur. Ou alors était-elle vraiment dans l’accusation. Peut-être Sighild se disait "Mais c'est pas possible qu’est-ce que vous avez encore foutu ?" se demanda l’Elfe. Pendant ce temps, le cri était devenu les cris. Il passa, préférant se concentrer sur les hurlements continus, ne sachant pas d’où ils provenaient. Voronwë leur indiqua qu’il s’agissait de la pierre. Ou du moins la tête de pierre réagissait au cri. Mais ce n’était pas que ça, cela se rapprochait aussi de leur bivouac.

"La pierre ! LA PIERRE !" entendit-il de la bouche de Sighild. Le trio put entendre la pierre leur signifier que c’était la fin. La fin de quoi ? Agenouillée devant l’objet, elle expliquait ce qu’il était et elle lui parlait, lui demandant ce qu’elle désirait, Calion ne comprenait plus vraiment, il restait focalisé sur les hurlements plus forts qui se rapprochaient, il restait sur ses gardes.

Calion tira son épée. La pierre qui avait parlé et les hurlements qui se faisaient de plus en plus près et de plus en plus forts l’intriguaient. Son épée ne rougeoyait pas, toutefois il restait alerte. Voronwë avait imité son ami et s’était même mis en garde. Les trois Elfes se tournaient le dos afin de surveiller tout autour d’eux et Sighild avait repris la pierre dans le seul but de la protéger. Le silence avait envahi l’orée de la fôrêt. Les trois amis scrutaient le moindre arbre côté forêt, le moindre buisson côté prairie et chemins.

Subitement des bruits de course interrompirent l’étrange silence. Les pas se faisaient plus lourds et plus proches. Le pouls de Calion augmenta brusquement, il y voyait plus clair, la perception de son environnement était plus nette. Les trois Elfes s’attendaient à tout et à rien. Peu importait, pourvu que la folie ne les ait pas envahis.
Tout-à-coup de petits hommes à la peau mate et aux cheveux hirsutes entourèrent les Elfes. Ils étaient tous armés de gourdins et de piques ainsi que de courtes lames affutées et de haches tranchantes à vue d’œil. Ces armes étaient dirigées vers les trois compagnons mais en même temps, ces nouveaux arrivants semblaient inoffensifs. Certains portaient la barbe, d’autres étaient ridés ou avaient les traits tirés par la fatigue. Sighild fit tomber sa garde et montra la tête de pierre aux petits hommes. Calion ne voyait pas l’action mais il dit.

"Nous ne vous voulons aucun mal …"

L’un des hommes s’approcha de la magicienne qui donna la pierre sans demander son reste. Calion se retourna à ce moment-là. L’homme prit la pierre et une larme de soulagement coula le long de sa joue, il sourit. Calion et Voronwë baissèrent leurs épées. Sighild rendit son sourire à ce curieux personnage. La tension chuta comme l’adrénaline du Noldo. Les petits hommes venaient de recouvrer leur bien. Aussitôt, ils disparurent dans la forêt. Alors que Calion les voyait tous se fondre dans l’ombre de celle-ci, il remarqua celui qui avait récupéré le crâne de pierre. N’osant pas se montrer plus, il indiqua aux Elfes de le suivre.

"Saisissons cette invitation" dit Calion.

À leur tour, les trois Elfes, précédés par le petit homme, pénétrèrent dans la Forêt de Druadan.


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Aldarion
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La tête sur les épaules EmptyMar 30 Mar 2021 - 10:28
Les trois elfes s’engagèrent à la suite du petit dans la forêt de Druadan. L’homme, malgré son physique trapu, paraissait particulièrement à l’aise et agile dans le sous-bois.
Il s’engagea dans de multiples chemins, changeant souvent de direction et accélérant progressivement l’allure. En quelques minutes, le petit homme s’était mis à courir, faisant perdre tout sens de l’orientation aux trois elfes.

La course folle dura encore un moment avant que l’homme ne disparaisse de leur vue, les laissant complètement perdus au milieu d’un bois profond et sombre. Même la lune peinait à darder ses rayons à travers l’épais feuillage. Malgré leurs sens aiguisés, les trois compagnons auraient eu bien du mal à retrouver leur campement.

Alors que durant leur course de nombreux cris avaient retenti, formant un joyeux tintamarre, le silence s’était désormais installé dans la forêt, contribuant à l’étrange atmosphère. Sighild, Calion et Voronwe explorèrent un peu les environs à la recherche de leur guide. Ils débouchèrent en haut d’un petit vallon à la végétation clairsemée.

Un sifflement retentit du fond de l’encaissement. Leur guide se trouvait une centaine de mètre devant eux, presque impossible à distinguer dans le noir. Il leur fit de grands signes, les encourageant à le suivre et à se hâter.

Les elfes se mirent alors à dévaler la pente, tâchant de ne pas se prendre les pieds dans leur course. Soudain, plus ou moins à mi-pente, le sol se déroba sous leur pied. Ils s’enfoncèrent lourdement dans le vide, tombant au fond trou profond. La chute fut rude et ils mirent quelques minutes à se relever. Calion se tâta machinalement le visage pour s’assurer qu’il n’avait rien de cassé.

Le trou était étonnamment profond et lisse. Il devait s’agir d’un piège élaboré de longue date et qui avait déjà dû servir à de nombreuses reprise. Même en se tenant les uns les autres, il était impossible de remonter à la surface. La lune elle-même éclairait à peine le fond du trou.

Une tête apparut en haut du piège, bientôt suivie d’une autre et puis d’une dizaine d’autres. Les petits hommes discutaient entre eux dans une langue difficilement compréhensible. Un mot néanmoins revenait souvent : “Oban”.  Au bout d’un moment, les petits hommes se dispersèrent. On entendit le bruits de chevaux mécontents et d’un barda métallique. Pour sûr, les hommes avaient vidé le campement des elfes.

Le temps passa lentement. A un moment, un immense ours passa sa tête par-dessus le trou, vite chassé par un claquement de langue sec. Même si plus personne ne se laissait voir, visiblement on montait la garde.

**


L’aube finit par arriver sans que les elfes n’en sachent plus sur les intentions des habitants de la forêt. Finalement, peu de temps après le lever du soleil, une grande agitation se fit entendre à la surface. Les petits hommes des bois reprenaient en cœur le même mot “Oban”.

Quelques minutes plus tard, une tête apparut en haut du trou. Malgré ses traits grossiers, il semblait qu’elle appartienne à une femme.

Celle-ci adressa quelques mots à un homme qui se tenait à ses côtés. Puis, elle fixa les trois elfes au fond du piège et leur adressa la parole.

“Je suis Oban et l’homme à côté de moi est Bow-Moar, le chef de notre tribu.”, elle parlait un westron très correct bien que marqué par un fort accent.

“L’objet que vous aviez en votre possession est un bien très précieux. Il s’agit d’une partie d’une de nos pierres de garde. Ask-Aig, son créateur, a mis une part importante de son âme en elle. La décapitation de la pierre mettait sa survie en péril.”

La jeune fille détachait chaque syllabe, faisant un effort pour parler de la manière la plus claire possible.

“Parmi mon peuple, ceux qui parlent votre langue ne sont pas nombreux. C’est pour ça que je suis là. Alors, maintenant, dites-moi : où avez-vous pris cette tête et que comptiez-vous en faire ?”

Il était clair que Calion, Sighild et Voronwe allaient devoir se montrer convaincants pour se sortir de ce guêpier.


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Sighild Baldrick
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La tête sur les épaules EmptyLun 5 Avr 2021 - 19:41
La chute ou plutôt les chutes étaient généralement référencées de la manière suivante : la cause, le point de chute et les dégâts qui pouvaient y être associés. La plus digne et la moins blessante était bien entendu la « féline » où, tel un chat retombant avec souplesse sur ses pattes, le sujet chutant se retrouvait généralement en une belle et bonne position. Puis il y avait les « autres », moins glorieuses et selon les cas extrêmement graves.

Dans sa chute, la magicienne se heurta contre la paroi avant du piège, le choc lui fit lâcher son bâton et son épée. La belle avait fini par atterri  sur son postérieur, elle s’était réceptionnée ainsi : les jambes écartées, entourée de pierres relativement pointues autour d’elle.

Elle jeta un rapide coup d’œil vers ses compagnon de route, Calion était devant elle et avait la tête au sol. Voronwë, qui était quant à lui derrière elle, semblait s’en tirer plutôt bien. Son épée et son bâton étaient sous un peu de terre, entre elle et Calion.

Faisant fi de sa chute, et en effectuant une acrobatie vers ses armes, la magicienne s’était rapidement redressée et mise en garde contre de nouvelles mauvaises surprises des Druedains. Elle ne comprenait qu’à moitié ce revirement soudain.

« Oban, Oban, Oban… » Voici ce qu’ils purent comprendre avant que leurs hôtes ne les abandonnent peu à peu. Ils ne semblaient visiblement pas parler le même dialecte.

Restant sur ses gardes, la magicienne toucha le mur de terre…trop lisse pour espérer remonter.

*Hum.* pesta-t-elle intérieurement, avant d’entendre au loin le vol de leurs chevaux * Nous jouons semble-t-il de malchance…*

Sighild laissa donc derrière elle des provisions et quelques fioles vides, rien de bien important :
« Oban…espérons qu’il s’agisse d’une personne et non d’une arme…» leur dit-elle en se retournant vers ses compagnons et en essayant d’adoucir ce contexte. Elle s’approcha de Voronwë pour voir s’il n’était pas blessé, de même pour Calion et reprit «Reposez-vous, je vais monter la garde. »
 
Adossée contre une paroi du piège, la magicienne fixait le ciel et médita sur la situation. La compagnie vit alors un ours s’approcher d’eux, Sighild s’était alors redressée, prête à lui faire regretter le moindre pas supplémentaire : mais un claquement sec de la langue le fit partir.

Ils étaient donc surveillés et protégés…à voir si cette situation allait perdurer.

Au cours de la nuit, et voyant que l’Ambassadeur ne dormait pas, Sighild alla à sa rencontre et lui demanda comment il se sentait. Depuis le banquet à Imladris, Calion n’avait pas eu de crises et elle craignait que la prochaine n’arrive sous peu…

Elle termina la nuit à son poste, en discutant à la fois avec Calion et Voronwë.

L’aube se leva alors et la compagnie entendit arriver vers eux les Druedains, accompagnés de deux nouvelles têtes : Oban [HRPG : Oban masqué ohé ohé] et Bow Moar, chef de tribu. La magicienne s’était inclinée respectueusement face à Bow Moar, tout en continuant d’écouter Oban, leur traductrice :
« Mes compagnons et moi-même sommes heureux d’apprendre que cette pierre de garde soit retournée à son créateur. » dit-elle d’un ton bienveillant « Quant à son obtention, nous n’avons pas connaissance de l’individu qui vous a causé autant de mal, nous sommes désolés d’apprendre que ce méfait ait infligé tant de douleurs à votre ami et espérons que sa santé s’en porte désormais mieux » elle disait vrai, ils ne savaient pas qui les avaient volé…mais ses doutes allèrent vers Lethrilis…elle reprit « Cette pierre nous a été confiée dans le but d’échanger avec votre peuple, sans enfreindre votre quiétude en ces lieux, nous n’avons appris que très récemment ce qu’elle représentait réellement. Votre ami Ask-Aid nous a vus à travers sa pierre, interrogez-le et il pourra vous affirmer que nous ne sommes pas là pour vous nuire.»

Sighild était une nouvelle fois sincère mais elle modéra volontairement ses propos, il valait mieux ne pas tout dévoiler…
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Calion Palantir
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La tête sur les épaules EmptyDim 18 Avr 2021 - 0:03
Ils l’avaient suivi, perdu puis retrouvé. Le petit homme les avait finalement piégés. Comment fut-ce possible de le perdre alors que les Elfes étaient connus pour leur regard perçant et leur vision précise. C’était un fait. Piégés pourtant ils l’étaient et ça aussi c’était un fait. Ils étaient tombés ou avaient glissé, c’était une pente raide et profonde et Calion s’était retrouvé face contre terre en moins de temps qu’il n’en fallait pour dire « nez cassé ».

Des formes apparurent quelques minutes plus tard, elles discutaient. Calion ne comprenait aucun mot mais un son ou un mot revenait plus souvent que d’autres : "oban". Puis plus rien jusqu’à un ours.

"On ne va quand-même pas se faire bouffer" se dit Calion. Mais l’ours disparut au bruit d’un claquement de langue. Durant la nuit Sighild discuta avec Calion de son état, de ses crises. Le Noldo la rassura et lui dit que la prochaine crise était loin. Par ailleurs il fronça les sourcils.

"Attendez … Quelles crises ? Mais la magicienne feint de ne pas répondre et porta son attention ou son amour sur Voronwë. Je … Euh." Il abandonna voyant que son amie était passée à autre chose.

L’aube vint et deux personnes se présentèrent en haut du piège. Dans leur trou l’air froid s’était engouffré et Calion frissonna soudainement, une goutte de sueur froide parcourant son échine. Le Noldo respira profondément comme pour réguler la chaleur de son corps. Il ne parla plus et se reposa. L’aube était venu et avec elle la fraicheur automnale et à nouveau ce bourdonnement "oban". Un mot bien trop souvent répété. Calion distinguait un homme et une femme en haut. La femme parlait la langue commune, quelle chance. Il s’agissait d’Oban et l’homme qui se tenait près d’elle était Bow-Moar le chef de tribu. Tous deux avaient les cheveux longs et foncés et la rudesse de leur mode de vie se lisait sur leur visage. Elle articulait au maximum afin de leur faire comprendre l’importance de la pierre que les Elfes avaient récupéré en Lothlorien auprès de Lethrilis. Sighild prit la parole et raconta la quasi-totalité de l’histoire en omettant la partie avec Lethrilis. Calion acquiesça d’un hochement de tête.

Le Noldo avança d’un pas lorsque la magicienne eut terminé et inclina respectueusement sa tête et dit intelligiblement.

"Mes respects Bow-Moar, ainsi qu’à vous Oban et à tout votre peuple. Je me nomme Calion Palantir, Ambassadeur des Elfes. Il désigna d’une main Sighild Baldrick et Voronwë Amnel de l’autre. Tous trois venons du Nord. Mon amie dit vrai, notre dessein n’a jamais été d’endommager ou de nuire à votre bien. Votre relique nous était inconnue. Nous sommes ici afin de vous rendre votre dû que vous avez finalement déjà récupéré et mander votre aide. Il marqua une pause. Écoutez, votre pierre de garde, nous sommes de bonne foi. Pensez-vous que mon amie vous aurait donné l’objet si notre but était de le détruire ? Non Bow-Moar."

La vérité se lisait dans les yeux de Calion. Quel intérêt de mentir ?

Un long silence s'installa dans le trou et autour. Les Elfes étaient en position de faiblesse. Les Druedains avaient récupéré leurs affaires à leur bivouac ainsi que leurs chevaux, seuls leurs armes les avaient accompagné dans leur piège mais elles étaient aux fourreaux. Et leurs lames ou le bâton ici ne servait à rien, seule la parole comptait. Le Noldo espérait juste pouvoir sortir et éviter cet ours vu auparavant. Le trio d'Elfes se devaient d'avancer dans leur quête, celle-ci était urgente. Les Druedains possédaient sans doute un de ses artéfacts, Lethrilis leur avait dit mais arrivé ici, fallait-il la croire ? Et quel pouvait être cet artéfact ? De quelle façon pourrait-il servir la cause des Elfes ? Tant de questions se bousculaient dans la tête de Calion.


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La tête sur les épaules EmptyMar 25 Mai 2021 - 15:23
Oban acquiesça silencieusement. Les elfes avaient beaucoup parlé et elle avait dû faire un effort de compréhension pour parvenir à suivre l’ensemble de leurs échanges. Elle se tourna vers Bow-Moar et se lança dans un long discours, entrecoupé de quelques questions courtes de la part du chef du village.

Une fois qu’elle eut fini de traduire ce que leurs prisonniers avaient expliqué, un long débat s’ensuivit. Les hommes échangeaient avec véhémence, montrant du doigt les elfes, haussant le ton avant de se calmer, formant des groupes puis se séparant.

Les discussions durèrent ainsi un long moment, plus d’une heure sans doute. Bow-Moar semblait quant à lui ne pas vraiment prendre part au débat, n’intervenant que rarement et brièvement. Finalement, il fit un mouvement large, présentant les paumes de ses mains vers l’ensemble de la tribu. Le silence se fit instantanément. Il fit signe à Oban de s’approcher et lui adressa quelques mots. Elle approuva d’un mouvement de tête avant de se tourner vers Sighild et ses compagnons.

“Bow-moar dit qu’il est convaincu que vous n’êtes pas de serviteurs du mal.”

La jeune femme s’arrêta là, arborant un sourire satisfait. C’était un début des plus encourageants pour le trio elfique.

“Il m’a demandé de vous raconter l’histoire d’Ask-Aig car les gens de votre peuple recèlent parfois une ancienne sagesse.”

A défaut d’être véritablement considérés comme des alliés, les elfes n’étaient plus désormais des ennemis menaçant. On les aida à sortir de leur trou en leur jetant une échelle de corde. On les guida vers un grand feu dans une clairière et on leur servit à boire et à manger.

La nourriture était un ragoût épais de légumes racines duquel émergeaient quelques morceaux d’une viande au goût puissant. On leur servit un étrange liquide translucide dont la texture n’était pas tout à fait semblable à celle de l’eau. Au goût, il était difficile de discerner le moindre arôme spécifique.

Une fois leurs hôtes rassasiés, Oban entama son récit.

“Il y a de cela bien longtemps, quand mon père n’était pas encore né, un visiteur passa dans nos forêts.Il errait depuis un moment avait faim et soif. Il s’est assis dans la même clairière que celle où vous avez dressé votre camp. Il a dit les paroles rituelles et sollicité notre hospitalité. Celui qui était chef à cette époque est venu à sa rencontre. L’autre lui a alors proposé un étrange objet de pierre en échange d’un peu de nourriture. Le Chef a accepté non parce qu’il pensait que l’objet ait une quelconque valeur mais parce que l’autre avait utilisé les paroles rituelles.Cet objet est resté longtemps dans notre tribu sans que personne ne connaisse son dessein ni sa valeur.

Plus tard, Ask-aig et ses frères Kil-Cho-Man et Arran se rendirent au cœur de notre forêt pour apprendre auprès des hommes-sages. Ils comprirent alors ce qu’était l’objet et quel était son dessein.
Cette pierre sculptée est de la même sorte que nos pierres de garde sauf qu’elles ne sont pas faites pour protéger nos terres mais pour contenir du savoir. Seul celui qui connaît les mots et sait comment demander peut avoir accès aux réponses de la pierre.

Ask-aig et ses frères connaissaient les mots et se sont rendus compte que la pierre avait beaucoup de réponses sur beaucoup de choses. Elle connaissait les chemins secrets et là où sont les choses importantes.

Ils s’en sont beaucoup servis pour aller dehors et ils ont amené beaucoup de bien à la tribu… mais aussi du malheur.

Un jour, il y a plusieurs lunes, une femme étrangères est arrivés avec des hommes armés. Elle a dit vouloir acheter la pierre à Ask-aig. Il a refusé. De toute façon, ses frères étaient partis avec vers le pays de ceux qui sentent le cheval. La femme s’est énervée. Elle a voulu nous tuer.

Les pierres nous ont sauvé et l’ont rejeté hors de la forêt. De rage, elle a cassé la pierre d’Ask-aig et emporté sa tête.

Depuis, nous n’avons plus de nouvelles de Kil-cho-man et d’Arran et Ask-aig était presque mort.”

Le récit d’Oban était difficile à comprendre. Elle mélangeait les temporalités et se montrait bien souvent imprécise. Néanmoins, il donnait beaucoup d’éléments et d’informations aux elfes. Dans tous les cas, les petits hommes semblaient désormais attendre que ceux-ci réagissent.




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La tête sur les épaules EmptyDim 30 Mai 2021 - 13:07
Voronwë était fatigué. Depuis le grand hiver, les voyages étaient de plus en plus difficiles. Il n’avait pas eu de repos depuis, ou alors très courts. La reconstruction d’Imladris avait consommé toute son énergie et il ne s’était jamais senti si las. Récemment encore, il pensait de plus en plus à naviguer vers l’ouest. Après tout, que pouvait-il accomplir de plus sur ces terres ?

Cependant, un évènement inattendu avait fait son apparition : un sourire, un regard, une présence. Il ne savait l’expliquer mais il le sentait. C’était puissant, bien plus puissant que l’ivresse des combats ou la haine qu’il avait ressenti après la destruction d’Imladris. Il n’aurait jamais imaginé ressentir un sentiment si fort et pourtant... Toutes ses pensées étaient alors bien plus heureuses, plus candides. Pourtant, il avait peur, peur de la perdre, peur de ne plus sentir son chaleureux regard sur son visage. Quel étrange sentiment ! Quoiqu’il en soit, il était bien dans cette forêt avec ses compagnons. Il ne pensait plus à naviguer, après tout, l’ouest pouvait attendre.

Voronwë, assis près du feu, observait la forêt. Il avait un mauvais présentiment. Au cours des batailles et de ses aventures, il avait appris à faire confiance aux avertissements de son esprit. Main sur la garde de son épée, le héraut restait prudent. Il avait toujours eu ce comportement face à une possible menace, cependant, cette fois-ci était différente. Il se devait de la protéger, de veiller sur elle.

Soudain, ils entendirent un cri. Sens en alerte, Voronwë dégaina Eldagor et se plaça en position de combat. Calion tira aussi son épée. Que se passait-il ? Où était l’ennemi ? Non loin, il le savait. Le capitaine de cavalerie crut apercevoir quelque chose dans un buisson mais il n’en était pas certain. Subitement, les évènements s’enchainèrent. Sighild s’écria et des autochtones les encerclèrent.

*Fichus buissons* pesta intérieurement Voronwë.

La rencontre se déroula de manière très cordiale même si Voronwë restait sur ses gardes. Ils se mirent alors en marche puis coururent pour ne pas perdre leurs hôtes de vue. Il était à présent impossible de retrouver son chemin de mémoire. Les compagnons devront alors monter aux arbres pour se fier aux étoiles ou suivre les traces de pas en sens inverse. L’avantage de la course est que les traces sont plus lourdes et restent donc un certain temps. Voronwë comptait sur cela pour retrouver le campement.

Le sol se déroba sous leurs pied. Le premier reflexe de l’elfe fut de regarder en direction de Sighild : elle n’avait rien. Calion allait bien aussi. Le capitaine sentit une colère noire monter en lui. Le trou était beaucoup trop profond. Examinant les parois, il ne trouva aucune prise qui leur permettrait d’escalader. L’attente fut longue, très longue. Cela sembla être une éternité pour Voronwë. Enfin, ils vinrent à leur rencontre.

Lorsqu’Oban présenta le chef, la main de Voronwë glissa lentement sur sa dague. D’ici, il pouvait viser sa tête, il ne lui fallait qu’une demi-seconde. En comprenant, quelques secondes après, que tuer le chef de leurs geôliers était une très mauvaise idée, Voronwë se calma légèrement.

L’elfe était bien plus impulsif qu’auparavant. Pourquoi réagissait-il comme cela ? Était-ce la volonté de protéger Sighild qui l’aveuglait ? Quoiqu’il en soit, il devait reprendre ses esprits rapidement.

Fort heureusement, l’incident n’a fait aucune victime. Les elfes sortirent après ce qu’ils pensaient être une délibération. Les discours de Calion et de Sighild avaient été efficaces. En sortant, un autochtone lui pris le bras pour l’aider, le capitaine lui lança un regard si noir que l’homme recula en titubant. On leur servit des mets étranges mais non désagréables. Voronwë apprécia particulièrement la texture de l’eau, si c’était de l’eau.

Le héraut avait quelques difficultés à comprendre le discours d’Oban. Il était pourtant stupéfié que ce peuple, éloigné de tout, puisse continuer à apprendre des langues étrangères à ce niveau. La syntaxe n’était pas parfaite mais il est difficile de garder un savoir intact de générations en générations. Ce que les elfes pouvaient apercevoir c’était le fruit d’un travail fastidieux de conservation de la langue. Il est très compliqué d’apprendre une langue sans erreurs quand on ne peut pas entendre des natifs. Ainsi, les erreurs qu’Oban pouvait faire n’étaient peut-être pas des erreurs pour elle mais bien ce qu’elle avait appris. Il est d’ailleurs possible qu’elle puisse penser que certaines structures correctes pour les trois elfes soient des erreurs à ses yeux. Voronwë était agréablement surpris voire même épaté.

« Avant toute chose, nous vous remercions pour ce repas ainsi que pour votre confiance. Nous sommes navrés pour Ask-aig et ses frères. » Déclara Voronwë d’un ton à la fois respectueux et empathique.

Le cavalier se tourna alors vers Calion, qu’attendaient-ils d’eux ?
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Sighild Baldrick
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La tête sur les épaules EmptyMar 1 Juin 2021 - 12:42
“Bow-moar dit qu’il est convaincu que vous n’êtes pas de serviteurs du mal. »

Sa main droite posée sur son bâton, la magicienne s’inclina respectueusement vers le chef de Druedains : Bow-moar était donc un être clairvoyant. Le privilège d’être une dame lui permit de passer devant et d’être la première à se dresser parmi ce peuple.

C’était un honneur pour elle d’être parmi eux, aussi, les salua-t-elle de nouveau avec respect et élégance. Après avoir observé les réactions des êtres autour d’elle, Sighild regarda Oban, Bow-Moar, puis ses compagnons qui étaient devant elle.

C’est à cet instant précis qu’elle se rendit compte que d’autres Druedains étaient encore cachés dans la forêt et qu’ils étaient là, immobiles à les observer. Les notes qu’elle avait pu lire et les dire de son maître étaient donc vrais : ils avaient cette faculté d’être aussi figés qu’une statue par amusement ou pour monter la garde.

Les Druedains purent voir cette soif de connaissance dans le joli regard de la magicienne et elle avait hâte de voir leur campement. Sighild avait en tête que les Druedains avaient la connaissance des plantes...peut-être auraient-ils des réponses quant au mal qui rongeait Calion.

Bien entendu, une part d’elle restait sur ses gardes : les Druedains pouvaient encore changer d’avis les concernant. Ils partirent donc, suivant Bow Moar et Oban, les autres Druedains les suivaient ainsi que leurs montures.

Arrivant dans une magnifique clairière, les compagnons s’installèrent près du feu où on leur servit du ragout et à boire. La magicienne n’avait alors pas vraiment faim, elle voulait en savoir davantage sur Ask-Aig mais il aurait été mal venu de ne rien manger. Elle ne but cependant que très peu, le breuvage ne lui plaisait guère.

Ils purent discuter un peu avec Oban, qui leur enseigna quelques mots de base dans la langue Druedaine. Sighild vit également des Druedains la regarder plus en détails, hésitant parfois à s’approcher d’elle, s’interdisant de la toucher. La magicienne eut l’impression d’être une bête de foire…mais elle n’en fit rien et se contenta de leur sourire aimablement.

Sighild resta aux côtés de Voronwë, qui était entre ses deux amis. En s’asseyant, elle avait délicatement posé sa main sur l’épaule gauche du Hérault et son corps avait également effleuré le sien. Le contact était bien plus profond qu’il n’y paraissait car même si elle ne lui touchait que l’épaule [HPRG : oui QUE l’épaule] , elle savait bien que la portée de son geste toucherait le cœur de Voronwë [HPRG : oui QUE son cœur !].

Une fois leur repas terminé, Oban débuta une longue description. Sighild admirait les efforts de leur interlocutrice, malgré les fautes et la temporalité un peu difficile à suivre.

Les Druedains étaient mortels et avaient une longévité plus courte que celle des hommes. Le père d’Oban n’était pas encore né…cela voulait dire que cette pierre pouvait être en leur possession depuis…30-40 ans, peut-être bien plus. Qui pouvait avoir connaissance des paroles rituelles ? A sa connaissance, ce fut le Roi Aragorn Elessar qui donna la forêt aux Druedains…cela voulait donc dire qu’un haut représentant du Gondor se serait présenté ou quelqu’un qui aurait entendu ces paroles..., mais dans quel but ? Pourquoi donner cette pierre de savoir aux Druedains ? Et les hommes sages, qui étaient-ils vraiment ?
« Un jour, il y a plusieurs lunes, une femme étrangères est arrivés avec des hommes armés. Elle a dit vouloir acheter la pierre à Ask-aig. Il a refusé. De toute façon, ses frères étaient partis avec vers le pays de ceux qui sentent le cheval. La femme s’est énervée. Elle a voulu nous tuer. Les pierres nous ont sauvé et l’ont rejeté hors de la forêt. De rage, elle a cassé la pierre d’Ask-aig et emporté sa tête. »


Cela pouvait confirmer en partie ses craintes quant à l’implication de son « amie » dans l’obtention de cette pierre. S’il s’agissait bien d’elle, Sighild fut à moitié craintive quant aux capacités de cette dame.

Oban termina donc son récit et sembla attentive à toutes leurs réactions. Voronwë, parla en premier, suivit de Sighild :

« Effectivement, nous sommes de nouveau navrés d’entendre toute cette fâcheuse histoire. Cependant, et pour mieux situer votre propos, nous allons probablement vous poser plusieurs questions, pardonnez-nous par avance car je suis bien consciente de la concentration que cela vous demande. » la magicienne s’était exprimée calmement, pour laisser le temps à Oban de comprendre et pour mieux lui répondre en retour. Il n’y avait pas là le moindre dédain, juste de la bienveillance et Oban pouvait bien le percevoir dans l’attitude de la magicienne.

« De ce que j’en comprends, cette pierre a été offerte à votre peuple il y a bien des années de cela par un visiteur : avez-vous connaissance de son nom ou de son origine ? » elle laissa le soin à Oban et l’en remercia puis repris « Vous parliez de malheur, est-ce en lien avec cette rencontre récente ou y-a-t-il eu d’autres événements avant ? De plus, cette femme étrange a probablement dû avoir connaissance de cette pierre d’une quelconque manière, qui aurait pu lui en parler ? Sauriez-vous nous la décrire ? » de nouveau elle laissa un temps de réponse à Oban et demeura songeuse, elle lançait quelques regards vers ses compagnons de route comme pour sonder leurs réactions.

« Enfin, et pour en revenir à Ask-Aig, vous nous avez indiqué qu’il était presque mort. Qu’en est-il aujourd’hui ? A-t-il besoin de soins ? Pouvons-nous lui apporter notre aide? Si bien entendu votre chef Bow Moar nous le permet. »

Voilà une subtile manière de demander à le rencontrer, c’était sans aucun doute ce Druedain qui pourrait lui apporter plus de réponses à ses questions, que ce soit sur cette étrange femme, sur la disparition de Kil-cho-man et d’Arran, que sur le reste. Car si c’était bien une pierre de savoir, la magicienne comprenait ô combien cette pierre pouvait être convoitée…

Sighild se projetait sur ce savoir, sans exprimer quoique ce soit verbalement ou physiquement : elle pourrait trouver un remède pour Calion, elle pourrait en trouver d’autres pour les anciens comme les nouveaux maux, elle pourrait aussi se nourrir de formules magiques pour mieux comprendre et mieux utiliser ses dons.

Mais elle revint rapidement à la raison, la connaissance de tout pouvait conduire à de nombreuses dérives tout comme le pouvoir absolu, et cela, malgré toutes les bonnes intentions du monde…
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Calion Palantir
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La tête sur les épaules EmptyMer 21 Juil 2021 - 23:58
Calion fut soulagé lorsque Bow-Moar indiqua que le trio d’Elfes n’étaient pas des serviteurs du Mal. Mais qu’est-ce qu’était le Mal pour les Druedains. Avaient-ils seulement la même définition de ce qu’était le Mal. Quand un peuple est tant à l’écart du reste du monde, quelle est sa perspective de celui-ci ? De son point de vue, quelque chose de banal aux yeux de Calion pourrait s’avérer néfaste pour eux et vice versa. C’est en cela qu’il est incroyable de rencontrer de nouvelles peuplades, de nouvelles personnes. Quel soulagement de ne pas être considéré comme un ennemi par un peuple d’inconnus. Imaginez arriver chez quelqu’un et être si mal accueilli sans connaître ses us et coutumes. Maintenant que la situation des Quendi était clarifiée, les échanges seraient plus amicaux.

Les Elfes purent ainsi être délivrés du piège dans lequel ils étaient restés toute la nuit. Et ils grimpèrent l’échelle de corde jetée depuis la surface. Les Druedains amenèrent leurs nouveaux invités près d’un grand feu au milieu d’une clairière où ils se restaurèrent. La viande était forte en bouche mais ne ressemblait pas à du cerf ou du sanglier ou un autre gibier. C’est une viande que je ne connais pas. Se dit Calion dubitatif sans pour autant le laisser paraître. Il dévora son repas à la manière des Elfes, avec délicatesse. Quant- à la boisson, aucun goût ne ressortait mais au vu de sa texture il était certain qu’il ne s’agissait pas d’eau pure mais bien d’un breuvage bien de chez eux.

La course du soleil se poursuivait dans le ciel bleu d’automne au pied des Montagnes Blanches tandis qu’Oban contait l’histoire d’Ask-aig. Cependant, peu avant, l’interprète des Druedains dit une phrase qui fit rire intérieurement et sans moquerie Calion. Car les gens de votre peuple recèelent parfois une ancienne sagesse. Certes Calion était très vieux mais celui-ci était capable de ne pas voir un indice indiqué sous ses yeux, fut-il pile devant son nez. Cela dit, le Noldo écoutait Oban avec la plus grande attention.

Afin de ne rien louper de ce que contait Oban, Calion notait sur un morceau de papier les choses qu’il trouvait importantes : une femme étrangère avec des hommes armés ; pays de ce qui sentent le cheval (Kil-Cho-Man et Arran), le Rohan donc. Et par déduction Calion comprit comment Lethrilis avait récupéré la tête de pierre ou plutôt comment elle s’en était emparée tout en laissant pour mort Ask-aig. Ainsi le Noldo comprenait la perfidie de Lethrilis quand elle proposa sans retenue le bâton de Sighild en guise de paiement. Au fond de lui, Calion espérait réellement qu’il ne s’agissait pas d’elle.

Voronwë fut étonnamment le premier à parler. Il remercia les Druedains de leur hospitalité et compatit à la douleur du clan. Calion se posait quelques questions comme qui était cette personne qui leur avait apporté la pierre et pour quelle raison ? Afin que le clan en apprenne plus sur le monde qui les entourait ? Ou bien afin de les mettre en garde sur celui-ci ? Sighild prit la suite de Voronwë. Elle était la plus à même de poser les bonnes questions et d’analyser les réponses, n’était-elle pas l’apprentie de Mithrandir le Mage de Minas Tirith ? Calion avait toute confiance en elle. Sa première question était la même que le Noldo, quelle chance. Mais surtout quelle intelligence de la magicienne qui posa les bonnes questions. Oban prit le temps d’y répondre comme Sighild prit le temps de les poser avec toute la sympathie et la compassion des Elfes. Peut-être le trio pourrait rencontrer Ask-aig grâce à Sighild et ainsi en apprendre plus sur la pierre, le savoir qu’elle contenait et la femme qui avait attaqué le clan des Druedains.

Les chants des oiseaux se mêlaient au crépitement du feu ainsi qu’aux murmures qui entouraient le groupe tandis qu’Oban répondaient à toutes les questions de Sighild. Calion restait en observateur, il ne se sentait pas capable de poser les bonnes questions. Il était plus un homme de terrain.


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Aldarion
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La tête sur les épaules EmptyDim 26 Fév 2023 - 21:15

Oban fit un sourire fatigué à la magicienne. Elle souhaitait aider Sighild, et par cette entremise son peuple, mais parler en langage commun la fatiguait énormément.

Elle traduisait les questions de la demi-elfe à Bow-Moar qui acquiesçait au fur et à mesure. Il répondit à son tour aux différentes questions. Oban ferma les yeux, tentant de synthétiser toutes les réponses.

Elle reprit alors en langage commun.

"Nous ne connaissons pas les peuples des gens de votre sorte ou de ceux qui sentent l'animal qui porte. Il n'était pas comme eux mais comment je ne sais."

Elle parlait de façon de moins en moins claire.

"Un de ses pareils est avec nous depuis un moment plus que court. Il attend son roi. Les deux qui ne disent rien peuvent aller voir. Peut être saurez vous de quel peuple il vient ?"

Elle interpella un de son peuple et lui glissa quelques mots. Il secoua la tête et invita Calion et Voronwe à le suivre. Il se dirigea sur le côté jusqu'à une petite clairière.

Un gardien de pierre était dressé et à côté… quelqu'un qui semblait attendre depuis longtemps. Un squelette en armure était assis sur un petit siège de pierre. Le squelette portait une armure étrange qui ne ressemblait à aucune de celles des hommes de notre temps ni même de l'âge passé. Son style paraissait recherché mais n'avait pas la finesse de l'art elfique. Le squelette paraissait d'une taille supérieure à celle d'un homme du rohan. Enfin, ses mains étaient croisées sur une épée que l'on distinguait mal, enchevêtrée dans les ronces.

La tête sur les épaules Hallow10
De son côté, Oban avait continué à répondre à Sighild.

"Ask-aig va mieux mais sa vie ne tient qu'à un fil. Il faut que la pierre puisse être réunie. Les hommes sages font ça mais Arran et Kilchoman manquent. Bow Moar connaît les mots et les gestes mais il ne peut le faire car il n'a pas assez à l'intérieur et il faut pouvoir donner la puissance… les hommes sages peuvent mais ils ne sont pas là."

On pouvait sentir qu'Oban ne comprenait pas bien les paroles du chef et les traduisait comme elle pouvait


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Dernière édition par Aldarion le Jeu 23 Mar 2023 - 16:00, édité 1 fois
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Sighild Baldrick
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La tête sur les épaules EmptyDim 5 Mar 2023 - 8:36
La magicienne continuait à regarder Oban avec beaucoup de bienveillance.

Il n’était pas chose aisée d’être l’intermédiaire et de traduire les propos de chacun. Cependant, les elfes manquaient cruellement d’informations pour poursuivre leur périple. Sighild garda précieusement les dires d’Oban en tête…mais, c’était à elle de reconstituer pièce par pièce le vase de cette histoire.

Oban permit à Voronwë et Calion de partir à la rencontre « d’un de ses pareils ». Elle les regarda s’en aller, en fixant un peu plus Voronwë…De l’extérieur, on pouvait percevoir à minima les sentiments naissant de la magicienne envers l’Hérault d’Imladris, cela ne dura que quelques secondes.

L’échange entre Oban, Bow Moar et la magicienne reprit alors, avec quelques précisions sur Ask-aig.

Il était vraiment la personne la plus à même de leur répondre…mais comment l’atteindre sans nuire à ce climat de confiance qui s’instaurait petit à petit. Mieux ne valait pas offenser le peuple des Druedains…mais le temps leur manquait.

Et ces Hommes Sages…qui étaient-ils vraiment, des guérisseurs ? Ou peut-être plus ?

D’un geste tendre, Sighild posa sa main sur celle d’Oban. Sa douceur fit un peu sursautée la « femme » mais elle comprit que ce contact n’était pas malveillant :



« Je vous remercie Oban pour ces informations. Je sais ô combien cela vous a demandé de me traduire tous ces mots. » elle retira alors sa main et reprit « Mes compagnons pourront peut-être nous apporter plus de précisions…je vais les attendre. En ce qui concerne Ask-aig, je vous renouvelle ma proposition, je peux peut-être vous aider à le soigner…mais je vous laisse le temps d’y réfléchir. » Elle regarda directement Bow Moar et lui dit dans leur dialecte « Aider, soigner, Ask-aig» en posant sa paume de main contre sa poitrine.


Père et fille se regardèrent, surpris des mots que venaient d’employer la magicienne : ils étaient bons et reflétaient sa volonté de mieux connaître ces hôtes des bois.

L’heure était à la réflexion pour eux, chose qui pouvait se comprendre : après tout…ils venaient à peine de se rencontrer, ils connaissaient peu ce groupe de trois elfes…et peut-être qu’ils ne disaient pas tout à ces visiteurs aux oreilles pointues.

La magicienne était tout d’abord restée seule, à méditer sur les propos qu’elle venait de recueillir et à cette quête qui était des plus étranges pour le moment.

Elle fut sortie de ses pensées par plusieurs Drugs qui lui montrèrent des accessoires en bois sculpté : peigne à cheveux, broches en bois, instrument de musique…l’un d’entre eux était même en train de sculpter une représentation de la soirée. Peut-être pourraient-ils sculpter le visage de cette femme décrite par Oban…

Sighild les félicita pour leurs créations, toutes très belles et réalisées avec un certain savoir-faire. Certains restèrent à ses côtés pour lui parler, une manière pour elle de mieux les comprendre.

Son regard se dirigea un faible instant vers la direction empruntée par ses compagnons, ils n’étaient pas encore revenus.
Etait-ce un bon ou mauvais présage ? Cette absence était certes récente, mais elle paraissait si longue à la fois…
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Calion Palantir
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La tête sur les épaules EmptyDim 5 Mar 2023 - 19:36
Calion était absent, comme si des mois avaient défilé sous ses yeux. Le Noldo s’était accommodé à la chaleur du feu ainsi qu’à sa lumière réconfortante, même en pleine journée. Sighild tentait au mieux de poser ses questions le plus simplement possible. Cependant les réponses d’Oban se montraient de moins en moins claires si bien que Calion se mit à froncer ses sourcils.

Voronwë et Calion furent plus qu’invités à se rendre dans une clairière non loin de là où ils se trouvaient. Les deux Elfes suivirent le Drug devant eux qui les guidait. Le crépitement du feu s’éloignait ainsi que la voix de la magicienne. Des gazouillis d’oiseaux entouraient leur marche et les pas du Drug s’y mêlaient comme des percussions, le tout formant une musique entraînante. Le Noldo restait cependant sur ses gardes, à l’affût. Beaucoup d’animaux passaient aux abords et dans les lisières.

Après avoir marché quelques minutes, le trio arriva à l’endroit voulu. Un faisceau de lumière traversait la clairière et atterrissait sur un siège en pierre sur lequel se trouvait un squelette lourdement protégé par une armure. Des papillons de multiples couleurs tournoyaient autour. C’était un spectacle que le Noldo n’avait jamais vu. La scène était triste, heureusement que l’astre du jour était au plus haut dans le ciel. Le soir venu, cet endroit devait sans nul doute devenir le plus lugubre de la Terre du Milieu se dit Calion. Le Drug invita les Elfes à se rapprocher du squelette. Le vieil Elfe fit le premier pas. De loin d’abord il comprit que l’armure était une cuirasse complète humaine. Il ne s’agissait pas d’artisanat elfique, peu importe le peuple. Il s’approcha. Le squelette lui faisait face, immobile, poussiéreux et pourtant, la nature ne l’avait pas tant malmené. Comme sur un trône, l’Homme en imposait. Il me semble aussi grand qu’eux … Se dit-il. Après un examen minutieux de la cuirasse, le Noldo en déduisit qu’il s’agissait d’une armure númenoréenne. Il s’assura de son hypothèse en jetant un œil aux armoiries sur le plastron : un soleil resplendissant comme celui dans le ciel entouré d’étoiles plus petites. Calion se concentra sur l’épée du malheureux, et y trouva les mêmes éléments, sur le pommeau un soleil et incrustées sur la lame rouillée des étoiles. L’Elfe présenta ses respects au défunt puis se retourna vers son compagnon, resté en retrait avec le Drug.

"Mon ami je ne pense pas me tromper en affirmant qu’ici gît un Númenoréen, et de noble lignée semble-t-il. Que pouvait-il faire ici ?" Et pourquoi Oban dit-elle qu’il attend son roi ? N’ont-ils jamais vu de squelette pour ne pas comprendre que ce brave homme est décédé ? Ils connaissent pourtant le cycle de la vie … La mort. Pensa-t-il.

Calion se tint à côté du squelette.

"Vous êtes trop jeune pour avoir connu ce peuple Voronwë cependant laissez-moi vous dire qu’en plus d’être de formidables marins, les Númenoréens étaient de fiers et courageux combattants. Il marqua une pause et fixa le crâne du défunt. Cependant Númenor s’est détournée des Valars et seule une poignée d’entre eux purent se sauver de l’Atalantë, la Submersion."

Calion s’agenouilla et scruta de nouveau le squelette.

"Son épée n’est pas celle d’un marin et ou d’un soldat et son armure n’est pas celle d’un aventurier ou d’un explorateur. Il s’agit d’un chevalier de haut rang, d’un émissaire, se retournant vers Voronwë, d’un Héraut."

Le Noldo ne voyait pas de trace de lutte ni de blessure.

"Il s’est laissé mourir … Néanmoins je ne comprends pas, Sauron a régné sur ces terres des années durant avant qu’une alliance ne provoque sa défaite. Non … Je mélange tout … se dit-il. Il est arrivé là plus tard. Mais quel roi attendait-il ? Ar-Pharazôn ? Ou bien l’un de ses prédécesseurs ? Calion regarda Voronwë qui ne comprenait plus vraiment où son ami voulait en venir. Amusé,  le Noldo continua. Connaissez-vous le nom Quenya de Pharazôn ? Tar-Calion … Et savez-vous le nom de celui avant lui ? Tar-Palantir …" il soupira et fit signe au Drug qu’ils en avaient terminé et pouvaient alors rentrer.

À son retour, les deux Elfes se présentèrent devant Sighild et Calion lui raconta ce qu’il avait vu et en avait déduit.

"Pour moi, il attendait Ar-Pharazôn, marquant une pause, sauf que le dernier Roi de Númenor a eu un « contretemps ». L’Homme dans la clairière n’a pas du savoir pour la submersion de son île ou bien il a finit par l’apprendre et s’est laissé mourir, de vieillesse ou de chagrin, dans l’attente d’un espoir, dans l’attente de son roi. Cependant il reste anonyme, tout comme sa mission ou son but. Aussi avec tout ce temps qui est passé, c’est fou que le Gondor ou le Royaume Réunifié n’ait jamais eu connaissance de cette clairière, de cet Homme. Il se souvint de quelque chose. Il y a un gardien de pierre à côté de lui, une grande statue. Je ne sais pas s’il y a un rapport. Peut-être pourrions-nous y retourner une fois que vous aurez soigné Ask-aig … Du moins s’ils vous laissent y toucher." déclara-t-il, observant l’assemblée autour de lui.

Calion regarda Sighild, espérant que les Drugs aient pu lui en dire un peu plus.


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La tête sur les épaules EmptyJeu 23 Mar 2023 - 19:33

Les discussions avait duré un long moment, la nuit avait fait place à l'aube et l'aube à la matinée. Les trois elfes étaient à nouveau réunis, parties prenantes d'échanges riches avec les druedains.
Tandis qu'ils se racontaient les dernières nouvelles et que Calion expliquait son analyse du corps découvert un peu plus loin dans la forêt, Oban, Bow-Moar et leurs pairs échangaient de leur côté. Finalement, au bout d'une longue palabre, Oban s'approcha à nouveau de la magicienne.

" Ask-Aig a besoin de la magie. Ton aide est bien arrivée... mais il faut que tu respectes ce qu'il. Alors on pourra le sauver."

Sans attendre de réponse de Sighild, tout le groupe se mit en route, les uns et les autres traînant les elfes avec eux en les tenant par la main. Cette farandole improvisée aurait pu passer pour une joyeuse balade sans l'air de gravité qui s'affichait sur le visage des uns et des autres.

Chemin faisant, ils passèrent à quelques pas de la clairière où se trouvait le squelette du guerrier des temps jadis. Soudain, tandis que Calion jetait un oeil à la silhouette, l'épée de celle-ci sembla se détacher d'un coup, tombant dans un fracas, sa poignée dirigée vers les deux guerriers elfes. Sans qu'ils ne puissent expliquer pourquoi, ils perçurent comme une invitation à ramasser l'arme. Etonnamment, en chutant, l'épée paraissait avoir perdu l'épaisse couche de rouille qui la recouvrait. Elle était belle, faite dans un acier solide et... avec la finesse du regard elfique, Calion et Voronwe purent constatée qu'elle était toujours tranchante.

La tête sur les épaules Jaan-van-eeden-radiantarmour-sword-artstation

Sans pouvoir attendre de voir si un de ses deux compagnons s'en saisissaient, Sighild fût entraînée par le groupe plus avant. Au bout de quelques minutes de marche, ils finirent par arriver dans une petite clairière.

On avait dressé dans un coin un lit de fortune. Sur celui-ci reposait un homme dont le visage fut immédiatement familier à la magicienne. Il s'agissait du druedain dont elle avait transporté le visage de pierre pendant des jours. Il était allongé, le teint pâle et le regard vague. On avait dégagé son cou pour mieux le laisser respirer. Même de loin, il était possible de distinguer une marque rouge, comme une sorte d'allergie, qui faisait le tour de son cou. Avec un peu d'observation, on pouvait deviner exactement que cette marque épousait parfaitement la brisure de la statue.


A côté de celui que, avec sa puissance de déduction, la magicienne avait du identifier comme étant Ask-aig, se trouvait une statue de pierre dont la tête manquait.

La ressemblance entre la statue et l'homme allongé était frappante même si le modèle de pierre paraissait un peu plus jeune.

A côté d'Ask-aig un druedain plus jeune et moins barbu était affairé. Accroupi à côté du sage, il préparait une étrange mixture tandis que l'autre lui marmonnait des indications.

Dans ce qui ressemblait à un mortier, il mélangeait différentes sortes de poudre, de la terre et de l'eau avec une spatule de bois. La mixture ressemblait aux enduits de terre crue qu'utilisaient certains hommes d'Arnor mais paraissait plus fine et plus claire.

Un autre jeune druedain ramassa la tête de pierre d'Ask-aig et la posa à son endroit initial. Les deux jeunes entreprirent alors de poser la mixture de terre comme un onguent tout autour de la brisure de la statue.

Oban s'était approchée d'Ask-aig qui marmonna quelques mots à son oreille en désignant un bol rempli d'eau.

La jeune femme s'approcha de Sighild avec le bol.

"Ask-aig dit que si tu veux l'aider il faut faire ce qu'il dit. Ses apprentis ont fait ce qu'ils peuvent mais ils n'ont pas la magie à donner. La pierre a rejoint la pierre mais il faut maintenant faire le rituel. "

Ask-aig s'était redressé, aidé par ses assistants. Il marmonna à nouveau des choses qu'Oban tenta de traduire.

"Tu dois boire l'eau qui prépare puis joindre tes mains à la pierre là où elle est brisée. Ensuite tu dois dire la phrase que je ne peux pas traduire dans ta langue : Tha mi a 'call guus ahm bi a' chlash beatha."

La langue était difficile et Oban répéta plusieurs fois en distinguant bien les syllabes.

"Alors tout sera accompli et Ask-aig sera soigné"

Sighild avait toutes les cartes en main pour sauver celui dont elle semblait avoir cruellement besoin.


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Voronwë Amnel
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La tête sur les épaules EmptyDim 26 Mar 2023 - 12:41
Voronwë cligna des yeux, cette parenthèse lui parut durer une année entière. Quels maléfices étaient donc à l’œuvre dans cette forêt ? Nul ne pouvait le savoir. Fort heureusement, son absence ne sembla pas être remarquée. Afin de ne pas perdre la face, l’énergie naturellement bienveillante que dégageait le Héraut laissa place à un stoïcisme bien elfique.

L’elfe ne releva pas les difficultés d’expression d’Oban, ses efforts étaient appréciés. Il aurait été fortement discourtois de la faire répéter ou de lui montrer qu’ils ne comprenaient pas ses dires. Le principal avait été compris : ils devaient se rendre dans une clairière.

Les deux elfes suivirent le Drug et se dirigèrent ainsi vers la clairière. Voronwë sentit subitement une chaleur agréable emplir son cœur, il en trouva rapidement la source : Sighild le regardait s’éloigner. Il n’avait aucun moyen visuel de le savoir et pourtant il aurait juré sur Imladris que ses yeux le suivaient. Sans qu’il ne s’en rende compte, un sourire s’échappa. Il fallait se concentrer, ces lieux étaient inconnus, ainsi les deux elfes pouvaient être en danger. Chassant difficilement la magicienne de ses pensées, Voronwë suivit le guide.

Les deux elfes n’eurent aucun doute quant ils arrivèrent devant le défunt, c’était bien le lieu indiqué. Des papillons reflétaient la lumière créant une dissonance poétique avec la scène de mort. Calion s’avança respectueusement pour inspecter le squelette au moment où le capitaine de cavalerie inclinait sa tête en hommage. Le soldat restait tout de même sur la défensive. Il observait les alentours, les quelques mouvements naturels pour en déceler un signe avant-coureur de danger.

Après inspection, Calion se tourna vers Voronwë afin de lui communiquer ses découvertes. Malgré son âge, l’elfe se sentait toujours aussi jeune aux cotés du Noldo. Evidemment, il avait étudié tout cela dans les livres d’histoire de la fabuleuse bibliothèque d’Imladris mais il restait ignorant face à Calion. Voronwë aimait étudier et il visitait autant qu’il le pouvait les bibliothèques d’autres cités. Pourtant, aucune page ne saurait jamais dégager la réalité tangible des mots du seigneur Palantir. Plus qu’un témoin de l’histoire, il en avait été acteur. Il avait parlé avec ce peuple, s’était peut être même attaché à certains de ses membres. Plus que jamais, il comprit la chance que son peuple avait de compter dans ses rangs des êtres si riches.

C’était donc un Héraut. Mais que faisait-il ici ? Il était déjà étonnant de découvrir un Númenoréen en armure en pleine forêt, cependant son titre rendait la situation encore plus exceptionnelle. Ce mystère paraissait bien complexe même si Calion semblait détenir des clefs de réponse qui échappaient à Voronwë.

Après l’explication de Calion, ils rejoignirent Sighild. A peine l’eut-il aperçu que le cœur de Voronwë oublia un battement. Elle lui faisait toujours cet effet incroyable : son cœur s’ouvrait à elle. Était-il ensorcelé ? Sans aucun doute. Le souffle court, il suivit Calion en s’efforçant de paraitre naturel.

Ils discutèrent longtemps, essayant de démêler les nœuds mystérieux de cette forêt. Soudain, un mouvement commun les dirigea vers la clairière. Voronwë détestait qu’une personne le touche, il aurait pourtant été bien maladroit de les repousser. Cachant son exaspération, il suivit le mouvement.

Près de la clairière, un évènement surprenant survint : l’épée tomba. Était-ce un signe ? Sans aucun doute. La rouille qui couvrait sa lame s’était envolée, laissant nu le métal aiguisé. Aiguisé ? C’était impossible. Voronwë et Calion échangèrent un regard, une magie était à l’œuvre. Pendant que les deux elfes hésitaient prudemment, Sighild fut emportée. Le Héraut lui adressa un hochement de tête, elle serait en sécurité avec les Drugs.

« Honneur aux anciens » sourit Voronwë en s’adressant à Calion et il accompagna sa parole d’un geste vers l’épée.

Le capitaine avait instinctivement placé sa main droite sur le pommeau de son épée. Il suivait Calion de près tout en gardant une distance de sécurité respectable. Voronwë observait les alentours, la clairière était très calme, peut être même trop. Calion avait plus d’expérience avec la magie et les Númenoréens, il saurait ne pas tomber dans un piège.
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Sighild Baldrick
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La tête sur les épaules EmptyJeu 30 Mar 2023 - 23:16
***


Sighild était restée dans un certain mutisme depuis ses derniers échanges avec ses compagnons d’aventure. L’heure était à la réflexion et à l’observation pour elle. Il ne faisait nul doute qu’Ask-Aig était la clé qui leur permettrait d’avancer.
Cela n’était qu’une question de temps. Les Drugs avaient besoin du savoir de Sighild, comme Sighild avait besoin de celui d’Ask-Aig, pour leur quête, mais aussi pour Calion. La semi-elfe n’oubliait pas le mal qui rongeait son ami, le Drug aurait peut-être un remède pour le soigner.

Sighild était persuadée qu’elle rencontrerait bientôt Ask-Aig et il lui faudrait de l’énergie pour se concentrer au maximum. Aussi, s’était-elle reposée sur le restant de la nuit, laissant ses deux compagnons échanger ensemble.

Adossée contre un arbre, elle regardait ses deux amis. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres.
La disciple de Mithrandir mesurait sa chance, celle de les avoir comme amis, voire plus pour ce qui concernait Voronwë.

Et se furent ces douces pensées qui la bercèrent…


***

Ce qui devait arriver, arriva.

La magicienne fut rapidement saisie par plusieurs Drugs qui lui avaient pris la main. Elle lança un regard vers Calion et Voronwë sans pouvoir réagir ni leur dire quoique ce soit. Ils purent voir que leur amie était confiante.

Vint enfin cette rencontre qu’elle attendait temps.

Oban n’avait pas menti, Ask-Aig était dans un piteux état et l’on pouvait effectivement voir les dégâts sur son corps.

Tout en écoutant les instructions, Sighild prit délicatement la main d’Ask-Aig. La douceur de ses gestes couplée avec celle de son regard mit d’autant plus en confiance le Drug.

Il était désormais temps de boire cet étrange breuvage : une infusion d’écorces de plusieurs arbres, il y avait quelques fleurs, du miel…et quelque chose qu’elle ne saurait décrire.

Ensuite, elle s’installa devant ladite statue, cette pièce manquante et se positionna comme demandé. La belle s’agenouilla pour être mieux installée et pour mieux se concentrer.

Dans son dos, son bâton orné de sa pierre de Lune était solidement attaché :
« Tha mi a 'call guus ahm bi a' chlash beatha. » dit-elle en fermant les yeux.

Répéter une formule dont on ne connaissait pas vraiment la signification était fortement déconseillé…mais avait-elle vraiment le choix ?

Il n’y eu aucune réaction sur les premières secondes mais cela ne semblait pas étonner les Drugs.

L’on put soudainement voir une aura pâle autour de la pierre d’Ask Aig. En face, celle de Sighild à la fois apaisante et puissante.
Drugs et Elfes étaient spectateurs, certains éblouis par ce « spectacle », d’autres interrogateurs ou encore inquiets.

De son côté, Sighild ressentait les étapes magiques de cette reconstruction pas à pas…cela prendrait du temps. Elle avait bien en tête que cette sorte de rituel serait long et énergivore.

Plus Sighild avançait, plus la magicienne sentait la pierre lui demandait de plus en plus d’énergie et de magie.

Elle qui était restée statique depuis le début, se mit à bouger sa tête vers la droite, comme pour lutter physiquement contre quelque chose. Ses mains autour de la pierre se mirent à se crisper, ses sourcils se froncèrent : la quiétude de son visage disparut peu à peu.

Sighild ne pouvait lâcher prise car cela risquerait fortement de causer la perte d’Ask-Aig, et le sort de sa compagnie par la même occasion.

Il était évident que la magicienne luttait de plus en plus contre une force qu’elle ne connaissait pas.

Soudain, un trou de quelques centimètres se forma autour de Sighild et la pierre de savoir, le poids que cette aide constituait sans doute. Il y eut un bruit lourd, suivit d'un cri de douleur : mélange des voix d'Ask-Aig et de Sighild.

Peu à peu, le corps de la magicienne commença à se figer par le bas. Ses jambes prirent la couleur d’une pierre.

Il n'y eut pas d'impact sur le reste de son corps, qui demeura cependant figé. Ses mains restèrent autour de la pierre d’Ask-Aig comme pour continuer ce qu’elle avait entreprit…mais elle n’avait plus aucune réaction sur son visage.

Seul son bâton resta intact. La pierre de Lune émit quant à elle de faibles lueurs…
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Calion Palantir
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La tête sur les épaules EmptySam 8 Avr 2023 - 12:13
La nuit avait été longue et Calion ressentait peu à peu la fatigue mais rien d’alarmant. Il avait repensé au squelette dans la clairière non loin d’ici. Peut-être s’était-il trompé sur l’origine du guerrier et donc dans son raisonnement. Peut-être ne s’agissait-il pas d’un Númenoréen à proprement parlé. Le Noldo se rappelait des signes, qu’ils soient sur la cuirasse ou l’épée. Il réfléchissait, se disant : J’ai déjà vu ces armoiries, je les connais assurément mais je ne parviens pas à m’en souvenir.

« Peste ! » s’écria-t-il et tous les autres le regardèrent étonnés comme Sighild et Voronwë ou troublés pour les Druedains.

La magicienne s’entretenait avec Oban et Bow-Moar mais soudainement elle fut plus qu’invitée à suivre les Drugs. Le dénouement se rapprochait pensa Calion. Il fut saisi aux mains et tiré derrière ses deux amis mais sans méchanceté, c’était plus de la hâte en réalité.

La clairière où le squelette trônait était toute proche, à quelques pas et comme attiré, le Noldo scruta l’ancien guerrier et subitement l’épée de celui-ci se détacha de son corps et tomba, pommeau vers les marcheurs. Calion et Voronwë abandonnèrent leur amie aux Drugs. À la surprise du Noldo, Voronwë s’approcha le premier et ne cacha pas son enthousiasme, ce qui amusa Calion sur le moment. La lame était révélée au grand jour, éclatante et tranchante mais surtout serpentée, fait rare.

« Honneur aux anciens » dit Voronwë à son ami tout en souriant.

« Courageux mais pas téméraire. Il rit. Hantalë meldo (Quenya : merci l’ami) »

Calion atteignit l’épée. Il s’inclina respectueusement avant de s’agenouiller devant le squelette puis se saisir de la poignée. Derrière l’Elfe se tenait Voronwë, sur ses gardes, un maléfice quelconque pourrait les attaquer. Aux pieds du guerrier se trouvait également le fourreau en cuir souple noir de l’épée en parfait état. Calion s’en saisit et rengaina l’épée, la lame torsadée se logea excellemment dans le cuir. Calion accrocha alors le fourreau à sa ceinture, sa propre épée était dans son dos avec le reste de son équipement.

« Il ne s’agit pas là d’un trophée Voronwë, j’espère pouvoir soit donner l’épée à Bow-Moar soit à un descendant de notre pauvre ami … S’il en reste un. » Termina-t-il perplexe.

Ceci dit, les deux Elfes rejoignirent Sighild qui avait commencé un rite magique sur un vieux druedain. Sans doute s’agissait-il d’Ask-aig se dit Calion. Sighild était sur le point de boire une concoction. Les deux Elfes n’avaient pas pu suivre le début du rituel et donc ne comprenaient pas son déroulement. Ils étaient alors très inquiets, surtout Voronwë à première vue, au sujet de leur amie.

Sighild poursuivit son rituel sous les yeux de toute l’assemblée et prononça une formule dans la langue des Drugs. Calion comprenait que la magicienne devait réparer la statuette et elle ne semblait pas faiblir. Le Noldo ressentait de la fierté pour son amie mais il restait inquiet pour son intégrité physique, « la magie n’est point chose aisée » avait-il entendu quelques fois.

Le rituel devenait de plus en plus dangereux selon Calion. Un douloureux cri mêlé fut entendu. Le Noldo examinait la magicienne qui semblait souffrir. Il ne savait pas quoi faire et voilà qu’elle se changeait en pierre.

« Par les Valar que se passe-t-il ?! Sighild ?! »

La magicienne se figeait.

Calion se sentait impuissant, son amie était devenue comme de la pierre. Son sang bouillonnait, il ne savait pas quoi faire. La pierre de lune émettait quelques faibles lueurs mais Calion avait peur de provoquer un accident en la touchant.

« SIGHILD ! BATS-TOI »

Calion regarda autour de lui, les Drugs ne régissaient pas, tout semblait normal pour eux.

« Que quelqu’un fasse quelque chose mon amie devient de la pierre ! »

Les yeux du Noldo commençait à s'injecter de sang, sa main droite se posa sur l'épée torsadée.

« SIGHILD ! »

Calion luttait contre le poison qui coulait dans son sang mais la vision de son amie figée le tourmentait.


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Aldarion
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La tête sur les épaules EmptyVen 28 Avr 2023 - 12:21
Soudain, la pierre de lune de Sighild cessa de luire. Son corps, qui, quelques instants plus tôt, était figé comme de la pierre, retrouva soudainement toute sa souplesse. La magicienne s'effondra d'un coup, chutant lourdement au sol.

Ask-aig hurla puis le silence se fît dans la clairière. La statue paraissait réparée. Il n'y avait plus qu'une infime trace au niveau de la brisure du cou. Le drug qui était allongé depuis des semaines se releva, comme si rien ne s'était passé. Il se dirigea, la démarche un peu raide, vers la magicienne étendue au sol.



Le corps de Sighild avait repris sa consistance normale à l'exception notable de trois doigts de sa main droite. Son index, son majeur et son auriculaire avait toujours l'apparence et la rigidité de la pierre. La magicienne ne parvenait pas à les plier et à les désolidariser de sa paume. Ils avaient pris une teinte grisâtre tout en étant froids et durs. La peau de Sighild la tirait au niveau de la jonction entre ses doigts et le reste de sa main... La sensation était davantage désagréable que vraiment douloureuse.

Néanmoins, la magicienne ressentait une drôle de sensation, comme un manque au plus profond d'elle-même. Il était difficile de définir ce qui la gênait exactement mais quelque chose clochait.

Ask-aig fit signe à un de ses "assistants" d'approcher. Celui-ci lui tendit un nouveau breuvage et l'invita à le boire.

"C'est toujours difficile quand la lumière s'éteint... parfois elle s'allume à nouveau, parfois elle ne se rallume jamais. Il faut du temps et le sacrifice de cette lueur particulière, même s'il est consenti est toujours difficile à vivre. Les plus anciens d'entre les sages ont parfois retrouvé assez de lueur pour animer un deuxième gardien, mais ils sont rares et ils étaient très vieux. C'est pour ça que je ne pouvais pas réparer la statue. La magie m'a quitté en la construisant et n'est plus revenue depuis."


Le vénérable druedain ne put pas s'empêcher de remarquer l'expression de Sighild. Ce n'était probablement pas dû uniquement à son excellente maîtrise de la langue commune qui tranchait avec celle de ses congénères.

"Ils ne vous ont pas prévenus ?"

Voyant la tête contrite de Bow-moar et de Oban, le sage druedain ne mit pas longtemps pour tirer les conclusions, il se lança alors dans une longue tirade dans leur propre langue. Il avait des intonations sévères et ne cherchait pas à masquer son immense colère. Il se tourna alors à nouveau vers Sighild.

"Tout ce qui a un lien avec nos gardiens implique de nourrir la pierre et donc de sacrifier une partie de sa puissance intérieure. Seul ceux qui ont une affinité avec la magie peuvent y parvenir.... c'est le sens de la formule que vous avez récité, vous avez accepté de perdre pour donner la vie... mais ils auraient dû vous prévenir pour que vous puissiez consentir librement à ce sacrifice... J'espère que vous retrouverez l'usage de votre magie, mais cela sera sans doute un long chemin."

Ask-aig paraissait véritablement peiné pour la magicienne. Il se tourna alors vers Voronwe, sans doute pour permettre à sa bienfaitrice de se remettre de ses émotions.

"J'ai une dette envers vous, comment puis-je vous aider ?"

***

Tandis que cet échange se déroulait au milieu de la clairière, Calion luttait contre le poison qui circulait dans ses veines. Alors qu'il était au plus mal, sa main se dirigea instinctivement sur la poignée de l'épée qu'il venait de ramasser dans la clairière. Comme par magie, ce simple geste parût l'apaiser, comme si toute sa colère avait quitté son corps et avait été canalisée par la lame numénorienne. Et si ce bout de métal n'était pas aussi anodin qu'il n'y paraissait ?


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Voronwë Amnel
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La tête sur les épaules EmptyDim 7 Mai 2023 - 22:53
La situation amusait le Héraut. Il avait l’impression d’être revenu en enfance et de chercher un trésor imaginaire caché dans la cité. Cependant, malgré son amusement, le capitaine était sur le qui-vive ; il n’était plus un enfant et Imladris était bien loin. Peut-être vivait-il une aventure, comme il l’avait tant imaginé enfant, avec à la clef des merveilles inconcevables. Pourtant, son esprit s’envolait déjà vers un trésor inestimable : celui qui venait à peine de s’éloigner, celui que tout son être réclamait.
Main sur la garde d’Eldagor, il se mordait la lèvre de regrets. Même s’il avait eu confiance quelques instants auparavant, un sentiment d’angoisse l’envahissait soudainement. Il n’y avait aucun trésor à découvrir mais il pouvait perdre le plus précieux. Calion prit l’épée, ils allaient la rendre. Voronwë ne fut pas déçu quand il comprit les intentions de son camarade, elle appartenait à cette forêt.

« Rejoignons Sighild, j’ai un mauvais pressentiment. » souffla l’elfe inquiet.

Ils arrivèrent rapidement devant une cérémonie étrange. Voronwë analysait chaque élément, y cherchant un danger potentiel ; quelque chose ne tournait pas rond. Même si le Héraut savait qu’elle pouvait se débrouiller, l’inquiétude se faisait croissante. La magie était souvent imprévisible, même pour une magicienne aussi expérimentée que Sighild.
Des cris résonnèrent mais un seul retint son attention. Par reflexe, Voronwë commença à tirer Eldagor de son fourreau de quelques centimètres. Il hésitait à intervenir. La scène qui se déroulait devant les deux elfes pouvait s’accélérer rapidement et de manière irrémédiable s’ils intervenaient. Une fois de plus, la magie était imprévisible.

« Felu hùna » Siffla-t-il de haine.
La magicienne se figeait, littéralement. Ses pieds se changeaient en pierre sous les regards médusés de ses compagnons. Le cœur du capitaine battait la chamade, il se sentait tellement impuissant que sa cage thoracique semblait se contracter pour l’étouffer. Voronwë entendait Calion parler mais ne comprit pas un seul des mots qui sortaient de sa bouche. Tout semblait être ralenti. L’elfe était à un battement de cœur de tirer complètement son épée afin de faire rouler des têtes.

Sans prévenir, Sighild tomba violemment à terre.

« Melmënya » souffla imperceptiblement Voronwë.

Lâchant la garde de son épée, il s’agenouilla contre Sighild. Alors que leurs superbes yeux se croisaient, une vague de soulagement libérait l’elfe. Cependant, ce sentiment fut bien court quand il découvrit les doigts de la semi-elfe en l’aidant à se relever. Son cœur battait de plus en plus fort, une haine comme jamais il ne l’avait ressenti le submergea quand il comprit le sacrifice de Sighild.

« J'ai une dette envers vous, comment puis-je vous aider ? » demanda Ask-aig.

Parmi les trois compagnons, il s’était adressé à celui que la colère consumait entièrement. Cette question déclencha une fureur, une rage que le Héraut n’avait jamais gouté. Ses yeux ne dissimulaient pas leur courroux quand il tira sèchement Eldagor. Repérant du coin de l’œil Bow-Moar, sa mâchoire se crispa. Le capitaine se dirigea vers lui, épée à la main, avec la ferme intention de lui faire payer son silence.

« Commençons par trois doigts » grogna-t-il avant de lever son épée.
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Sighild Baldrick
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La tête sur les épaules EmptyMer 17 Mai 2023 - 1:08
***


La pierre avait quasiment recouvert tout le corps de la magicienne. Son rythme cardiaque commençait lui aussi à perdre peu à peu de sa vigueur.

Sighild ressentait que la pierre souhaitait prendre le dessus sur elle, mais elle s’y refusa. Elle entendit au loin la voix de son ami Calion Palantir, mais elle fut incapable de réagir.

Intérieurement, la disciple de Mithrandir luttait de toutes ses forces contre cette énergie étrange qui l’attaquait. Elle eut l’impression d’être fouettée, puis totalement ligotée pour enfin sentir un poids sur sa poitrine.

C’était comme si l’on voulait lui arraché le cœur.

Ce fut à cet instant précis, qu’elle ressentit une immense douleur. Elle lutta une nouvelle fois, puisant dans l’énergie qui lui restait…en vain.

Dans cette obscurité, Sighild ne perçut que cet aura doré la quittait. La semi-elfe voulut la retenir, se refusant d’être spectatrice de tout cela…

…mais elle fut impuissante.
La tête sur les épaules Sighil10
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***


L’impuissance, le sentiment qui gagna aussitôt Sighild lorsqu’elle tomba violemment au sol. Elle se sentait faible, avait du mal à respirer. Et constata avec effroi l’état de sa main droite. Son corps avait déjà subi de nombreuses blessures par le passé et cela réveilla de bien mauvais souvenirs.

La magicienne avait cependant réussi sa mission, en voyant Ask-Aig devant elle. La réjouissance fut de courte durée lorsqu’il lui expliqua réellement ce qu’il venait de se passer. Sighild retint ses larmes mais son visage exprima parfaitement le sentiment de tristesse qui venait de grandir au plus profond d’elle.

La magie faisait partie d’elle depuis plusieurs années. Elle avait travaillé dur pour la comprendre et la maîtriser à minima. La magie faisait partie intégrante de son corps et de son esprit…un immense vide, c’est ce qu’elle ressentit.

Sighild repoussa calmement l’assistant qui lui tendit un breuvage, elle était en état de choc et essayait de se relever en vain. Elle fut prise de panique, elle n’arrivait pas à reprendre ses esprits.

Elle entendit alors la voix de Voronwë qui l’aida à se relever. S’agrippant au Hérault d’Imladris, Sighild croisa son regard. Soulagée, et de sa main valide, la magicienne lui caressa le bras gauche pour le remercier.

Le regard du guerrier se posa alors sur son autre main. Elle sentit soudainement de la colère en lui. Elle ne reconnaissait pas son compagnon d’armes, celui qui la faisait rire, qui lui racontait ses aventures…le doux Voronwë.

Elle posa alors sa main gauche sur la poitrine du Hérault, tentant ainsi de l’apaiser…
« J'ai une dette envers vous, comment puis-je vous aider ? » demanda Ask-aig au Hérault.

Elwing ne réussit pas à calmer son ami, qui, après avoir repris son épée se dirigea dangereusement vers Bow Moar :


« Commençons par trois doigts » grogna-t-il avant de lever son épée.

Eldagor allait frapper sur le chef des Drugs mais fut bloquée dans son élan. La lame resta logée dans le bâton de Sighild, qui, avec le peu de force qui lui restait, c’était rapidement interposée entre Bow Moar et Voronwë.

Sa main gauche tenait fermement son bâton, soutenu par son poing droit. La magicienne savait qu’elle ne faisait clairement pas le poids face à Voronwë, il avait nettement plus de force qu’elle, et pouvait la faire tomber à tout instant.

La situation était critique et elle ne pouvait pas laisser Calion gérer seul ce genre de chose. La semi elfe n’avait pas remarqué les effets bénéfiques, bien qu’étranges, de l’épée sur l’Ambassadeur d’Imladris.

C’était cependant à elle de gérer Voronwë, à elle seule.

Pendant qu’Ask-Aig retenait les Drugs, soutenu par Calion, la magicienne regarda de nouveau Voronwë.

Il était évident que l’amour qui lui portait était à l’origine de cette colère, la colère d’avoir blessé celle qu’il aimait. Il ne supportait pas de la voir ainsi. Cela pouvait être touchant, bien que dangereux pour leur groupe.

Sighild tentant une nouvelle fois d’apaiser Voronwë, et de lui faire prendre conscience qu’il devait se calmer. Elle lui dit alors, en elfique :
« Ne sombre pas dans cette folle vengeance. »


Elle sentait toujours cette résistance entre leurs deux armes. La force qu’employait le Hérault était bien plus importante que celle de Sighild. C’était la première fois qu’un désaccord pouvait se sentir entre les deux elfes.

La magicienne avait aussi de la colère en elle, une colère contre Oban qui lui avait délibérément menti et une colère contre elle-même pour ne pas voir été assez méfiante. Ils n’avaient cependant pas d’autre solution pour avancer dans leur quête : Ask Aig était la clé.

Sighild ne retrouvait pas cette étincelle dans le regard de Voronwë, elle avait été étouffée par cette colère et cette haine. Elle reprit, toujours en elfique :
« Voronwë, je t’en prie. Je ne veux pas te perdre ! »


De la sincérité, c’est ce que put lire Voronwë dans les yeux de Sighild, la sincérité d’un amour naissant. Elle avait peur à l’idée qu’il puisse lui arriver quoique ce soit. Il lui serait d’autant plus difficile de le perdre, lui.

Ils étaient tous conscients que les drugs ne laisseraient pas impuni l’assassinat de leur chef.

Le visage du Capitaine Amnel s’était quelque peu adouci, elle avait senti cette nouvelle connexion dans leur regard.

Il retira son épée et recula de quelques pas des Drugs, sans leur tourner le dos. Calion prit alors le relais et Sighild remarqua le calme qui s’était emparé de son autre compagnon.

Sentant la grogne monter derrière elle, la magicienne stoppa les Drugs avec son bâton, comme une barrière :
« STOP ! » dit-elle dans leur dialecte, elle fut soutenue par Ask Aig.


Elle se retourna alors vers Oban et son père et reprit :
« Ne soyez pas étonnés par notre colère, aussi différente soit-elle exprimée. » dit-elle, d’un ton sans appel.

L’ambiance s’apaisa quelque peu. Ask Aig avait un fort impact sur le groupe de Drugs et il parla pendant plusieurs minutes avec Oban et Bow Moar. A souhaiter qu’il plaide pour la cause des elfes…

Il revint alors à ses côtés :
« Je ne vous tiens pas responsable de tout cela et j’espère que vous allez bien. » Elle remit son bâton dans son dos et posa sa main valide sur celle bloquée, elle lui faisait mal, sans doute le choc des deux armes. « En tout état de cause, et compte tenu de ce que je vous ai « donné » pour vous rétablir » elle regarda sa main droite « j’estime que vous avez une dette conséquente à mon égard. »

L’assistant d’Ask Aig revint avec cette potion préparée :
« Puis-je savoir de quoi il s'agit ? » au vu de la précédente potion dégustée, la méfiance était compréhensive. Elle attendit l’explication du sage avant de prendre une décision.

Tout en écoutant le sage Drug, elle reprit :
« Pouvons-nous discuter ensemble, mes compagnons, vous et moi-même ? Nous aurions plusieurs questions à vous poser. »


La compagnie elfique resta avec Ask Aig et ses assistants, laissant le reste du groupe des Drugs s’éloigner d’eux.
Ils s’assirent en rond : Ask Aig et les elfes étaient en face à face. Sighild n’avait pas regardé Voronwë depuis leur confrontation, elle avait mal à sa main et était épuisée.

Elle était assise entre Calion et l’un des assistants d’Ask Aig, qui regardait sa main. La magicienne ne tenait pas à avoir une explication avec Voronwë pour le moment.

Sighild se sentait comme une jeune elfe sans défense et pourtant c’était loin d’être le cas. Elle avait d’autres ressources, qu’elle devra retrouver.

Calion put constater l’état de fatigue de son amie, aussi, se fit-il le porte-parole du groupe…
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Calion Palantir
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Calion Palantir

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La tête sur les épaules EmptySam 24 Juin 2023 - 0:34
La colère l’avait quitté une fois sa main posée sur la poignée de l’épée d’Ouistrenesse mais l'Elfe se retrouva face à une dizaine de Drugs en position de garde, prêts à se défendre.

« De quelle magie était-elle imprégnée ? » se demanda Calion qui se disait que cette lame serait plus utile ailleurs ou à quelqu’un d’autre.

Ask-Aig et Sighild parlaient et Calion ne pût rien en suivre, au vu de son état.

« Ainsi nous avons été dupés. Très bien. »

Entre temps Voronwë s’était saisi de son épée et s’avança en direction du chef des Drugs, prêt à en découdre avec n’importe quel homme de Bow-Moar. La lame se leva puis fut arrêtée nette par Sighild armée de son seul bâton. Elle était à bout de force, sa magie l’avait abandonné.

Calion s’interposa à son tour une fois ses esprits repris. Il se joint à Ask-Aig afin de contenir pacifiquement et calmer les Drugs autour d’eux. Le Noldo se tourna vers le Drug.

« Nous n’en avons pas encore fini avec vous, vous nous devez une sacrée dette. »

L’Ambassadeur était alors témoin de la naissance d’un sentiment plus qu’amical entre Sighild et Voronwë. Leur amour l’un pour l’auter se révélait enfin au grand jour.

Il était temps pensa Calion.

Les paroles de la magicienne parurent effectivement apaiser Voronwë qui céda. Calion se rapprocha et posa ses mains sur les épaules de son ami et lui intima de garder son calme.

Sighild et Ask-Aig parlèrent aux Drugs, chacun leur tour mais les deux autres Elfes étaient spectateurs, ne pouvant pas parler la langue. Cependant, quelques minutes plus tard voilà qu’ils étaient assis en cercle et Sighild venait d’ingurgiter une potion, encore.

Le Noldo, assis en tailleur, regarda autour de lui.

« Je vais prendre la parole … Nous avons un très gros problème. Mon amie … Sa magie … Qu’en est-il ? Quel est ce breuvage que une fois de plus elle a dû boire ? »

Ask-Aig commença par expliquer le contenu et les effets attendus de la concoction. Concernant la magie, il s’agissait d’une toute autre affaire comme il l’avait expliqué antérieurement : la magie pouvait revenir à un moment comme elle pouvait avoir abandonné Sighild à tout jamais.

Le Noldo sentait la détresse de son amie, son visage plongé dans ses mains. À quoi pouvait-elle penser ? Voronwë, toujours en colère avait enfin posé son regard sur la magicienne, ses yeux brillaient. Calion sentait que Voronwë ne voulait qu’une seule chose, avoir Sighild dans ses bras.

L’Elda poursuivit.

« Il y a quelques heures de cela nous avons trouvé une étrange épée près d’un squelette qui l’était tout autant dans la clairière voisine »

Il sortit la lame de son fourreau en cuir souple si bien que les autres Drugs se méfièrent encore. Calion tint l’épée de ses deux mains et la présenta à Ask-Aig.

« Que fait ce squelette ici ? Quel est l’histoire de ce Núménoréen ? Il marqua une pause et avant que le Drug ne puisse répondre, il poursuivit. Mais surtout quel est le pouvoir de cette épée ? Elle parut m’appeler depuis la clairière et tout à l’heure elle eut un effet apaisant sur moi lorsque je m’en saisi, l’esprit embrumé par le poison dans mon sang. Marquant une nouvelle pause. Cette épée … Pourrait-elle rendre sa magie à mon amie ? »

Calion enleva une des mains de SIghild de son visage. Elle put scruter d’un œil l’épée et peut-être même en sentir son pouvoir. Elle releva la tête, les yeux mouillés. L’espoir, Calion le voyait dans le regard de la jeune Elfe. Peut-être était-ce lui qui le lui inspirait. La lumière des Deux Arbres se percevait chez Calion, une aura qui réconforta la magicienne.

« Qu’en pensez-vous ? » Dit-il en direction d’Ask-Aig


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Aldarion
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La tête sur les épaules EmptyVen 11 Aoû 2023 - 14:48

Si la troupe de druedains avait accepté de s'éloigner suite aux gestes d'apaisement d'Ask-Aig, un groupe était resté à proximité immédiate.

Dans le cœur de ce peuple simple, la colère de Voronwë était incompréhensible. La magicienne avait proposé son aide et avait accepté de "donner sa magie". Il n'y avait aucune duperie… bien entendu, et cela Ask-Aig l'avait compris trop tard, les termes utilisés étaient sans doute trop ambigus pour que la magicienne comprenne la portée de son aide.

Néanmoins, si Voronwë leur paraissait être une menace qu'ils ne manqueraient pas d'éliminer si nécessaire… ils avaient confiance en Ask-aig pour se défendre… et dans les statues de pierre qui se trouvaient à proximité.

"Camomille, valériane et tilleul…", fit Ask-Aig en désignant la potion. "Argile verte pour la digestion et miel d'abeilles sauvages pour faire passer le goût. Cela permet de retrouver de la sérénité et du calme. C'est une des clefs pour se trouver soi-même."

Il aurait bien suggéré d'en prescrire une cure intensive à Voronwë mais il connaissait la susceptibilité légendaire des elfes.

"L'histoire de cette épée est intimement liée à celle de la pierre qui vous a conduit jusqu'ici. Nous la racontons de sages en sages, de chef en chef mais elle date d'avant même le passage du Roi. A l'époque un homme est arrivé dans nos forêts, il cherchait un roi. Il s'est installé dans une clairière et l'a attendu longtemps. Entre temps, un autre homme est arrivé qui cherchait son frère. Il n'a pas voulu de l'aide de mon peuple car il était vaniteux et fier. Il a erré dans la forêt pendant plusieurs jours et s'est perdu. Il portait cette pierre spéciale à qui il murmurait des mots en la serrant très fort. Mon peuple se tenait éloigné de lui car il avait une énergie mauvaise. Finalement, un jour, il a fini par dire les paroles de l'hospitalité. Mon peuple l'a nourri car c'est la loi. Quand il est parti, il a laissé la pierre. Les hommes de mon peuple lui ont fait remarquer. Il a dit qu'il n'en avait plus besoin car sa magie était plus puissante que celle de son père. Il a montré une bague surmontée d'une pierre verte qu'il portait au doigt. De ces temps anciens nous racontons encore que cette pierre était mauvaise. Il a dit alors que si son frère venait, c'était auprès du sombre seigneur qu'il pourrait le trouver."

Ask-aig marqua une pause dans son récit. Sa maîtrise du commun était bien meilleure que celle des autres de ses compagnons. Cependant, il ne semblait pas percevoir en quoi ce qu'il racontait était terriblement imbriqué dans l'histoire de la terre du milieu.

"Notre peuple est ainsi fait que parfois nous perdons la notion du temps et de l'espace. Nos ancêtres ont oublié l'autre homme qui semble avoir attendu éternellement jusqu'à ce que la mort le prenne. Il semblait figé dans sa patience. Nous avons gardé la pierre mais sans jamais nous en soucier… seule son histoire persistait pour expliquer aux jeunes gens le sens de l'hospitalité. Et puis un jour…"

Le vieil homme maîtrisait clairement l'art ancestral des conteurs et il paraissait avoir déjà fait ce récit à de nombreuses reprises.

"... un jour, alors que la pierre était en ma possession… je déambulais à la recherche de mon frère. Alors que je murmurais le mot frère, la pierre que je tenais dans ma main se mit à se réchauffer tandis que je m'approchais de lui. Peu à peu, je compris que la pierre se réchauffait pour nous indiquer que nous étions dans la bonne direction et au contraire se glaçait quand nous nous éloignions. Nous apprîmes à nous en servir avec mes frères afin de nous trouver au cœur de la forêt. Le mot maison, que nous prononçons zadan, provoquait le même effet.

Des années plus tard, par hasard, alors que je cherchais à trouver mon amie Amrut mais que nous surnommons Mir, la pierre s’est mise à chauffer. En suivant ses indications, je suis finalement arrivé dans une étrange clairière. Là, plutôt que de croiser mon amie… j’ai trouvé une petite statue dont les yeux paraissaient être des pierres précieuses.

Je ne connais pas le sens que Mir peut avoir dans la langue de la pierre, mais nous avons pu trouver des choses précieuses à chaque fois. Nous avons néanmoins dû nous éloigner de plus en plus de nos terres. Je n’aimais pas ça et ce sont mes frères qui ont pris le relais.

Ils ont eu un contact avec un homme, du pays des chevaux. Un certain Evgen qui possède un château dans les montagnes blanches. Il se trouve à quelques jours d’ici. Evgen achète nos trésors et nous donne des choses utiles en échange. C’est un homme étrange et qui ne m’inspire pas une grande confiance… mais il paie bien et ne pose pas de questions.”

Oban s’approcha dans le dos d’Ask-aig et lui tendit une petite coupe avec de l’eau. Il but longuement, profitant du moment pour reprendre un peu son souffle.

“Depuis quelques temps déjà, mes frères partent de plus en plus longtemps et de plus en plus loin. Ils remontent les montagnes loin dans le pays des chevaux. Ils reviennent fourbus mais avec des vivres, des étoffes et des objets de valeur. Je m’inquiète pour eux car les Grand Gens sont souvent durs avec notre peuple et nous ne sommes pas protégés en dehors de nos forêts.

Cela fait plusieurs mois maintenant qu’ils sont partis et nous sommes très inquiets. J’espère qu’il ne leur est rien arrivé de fâcheux. Je ne peux malheureusement rien vous dire de plus et la pierre est avec mes frères. Si vous voulez la trouver, il faut les trouver eux.

Je vous conseille de commencer à les chercher auprès d’Evgen. Ils ont dû passer par chez lui. Il faut passer l’endroit sacré des hommes du sud, là où ils ont scellé leur alliance avec les hommes des chevaux et où reste encore un ancien feu. Il faut ensuite suivre la route qui longe les montagnes pendant une journée. ”



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Sighild Baldrick
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La tête sur les épaules EmptyDim 10 Sep 2023 - 20:36
L’un des assistants d’Ask-Aig resta aux côtés de la magicienne et continua de masser, puis de faire bouger ces trois doigts paralysés.

C’était une action bienveillante de sa part. Le Drug, cherchant un peu d’espoir, vit dans le regard de cette Dame de la fatigue et du désespoir. Au bout de quelques minutes, il stoppa son action, posant sa main sur celle de la semi-elfe, comme pour lui montrer sa compassion.

La potion qu’avait bue Sighild était en train de faire son effet mais il lui faudrait du temps pour se remettre de tout ceci. Elle venait de lutter contre des énergies étranges, et de toutes ses forces, elle avait protégé ce qui était le plus précieux en elle : sa magie.

Son corps tout entier la faisait souffrir. Sighild ressentit une forte douleur sur l’ensemble de son visage : un mal de tête, des yeux secs. Soudain, un  fort sifflement dans ses oreilles vint. Cela lui fit se tenir le visage, comme pour essayer de soulager ses maux.

Elle n’avait plus assez de force pour hurler et pour pleurer tant les douleurs furent insoutenables. Alors, elle resta un instant, le visage enfouit dans ses mains pour cacher sa détresse et sa honte.

La magicienne essaya de reprendre ses esprits et se concentra sur la voix de Calion. Elle n’avait pour le moment pas regardé Voronwë, trop épuisée pour réagir :
« Cette épée … Pourrait-elle rendre sa magie à mon amie ? »


Elle sentit alors Calion prendre sa main gauche avec délicatesse. Sighild contempla cette épée, grâce à laquelle elle retrouvait son ami de toujours. Elle fut touchée par cette question et par son geste.

C’était elle qui avait apaisé Calion lors du banquet d’Imladris, il l’aidait à son tour. Elle gratifia l’Ambassadeur d’un sourire sincère. Toutefois, elle savait que cela ne servirait à rien.

Si son sacrifice pouvait indirectement sauver Calion, alors elle accepterait son sort. Sighild aimait Calion comme un frère, celui qu’elle n’avait jamais eu. Ils n’avaient pas besoin de se dire les choses, ils savaient l’estime qu’ils se portaient l’un à l’autre.
 
Les elfes écoutèrent ensuite les paroles d’Ask-Aig, qui expliqua l’histoire de cette épée. De fil et en aiguille, il parla de ses frères qui n’étaient pas revenus depuis « plusieurs mois ».
« Je vous conseille de commencer à les chercher auprès d’Evgen. Ils ont dû passer par chez lui. Il faut passer l’endroit sacré des hommes du sud, là où ils ont scellé leur alliance avec les hommes des chevaux et où reste encore un ancien feu. Il faut ensuite suivre la route qui longe les montagnes pendant une journée. »


Ses compagnons d’armes et Ask-Aig furent d’accord pour clore cette entrevue, ils se stoppèrent soudainement en voyant la main blessée de la magicienne se lever faiblement :
« Un instant Ask-Aig. Oban..." sa voix se cassa un peu"...a tenté de nous expliquer ce qui vous est arrivé. Avant que nous partions, décrivez-nous s’il vous plaît, cette dame qui vous a causé tant de mal. »
 
La voix de Sighild avait été ferme, elle avait tenté de dissimuler au mieux son état de fatigue mais personne n’était dupe. Sa main tremblait beaucoup.

La réponse apportée, la magicienne resta assise, réfléchissant à comment elle allait se relever.

La belle n’eut pas le temps de réfléchir longtemps, car elle sentit les mains de ses compagnons d’armes la soulever ensemble.

Prenant appui sur son bâton du côté gauche, Sighild fut soutenue par Voronwë du côté droit. Il était évident que les attentions de Voronwë reflétaient ses sentiments envers Sighild. De son côté, la magicienne posa délicatement sa main blessée sur son dos avec beaucoup de douceur.

Ils s’inclinèrent respectueusement vers Ask-Aig et furent raccompagner par les Drûgs vers leurs chevaux. Rien n'avait bougé depuis leur arrivée.


*Nous nous reverrons peut-être un jour Ask-Aig…* pensa-t-elle.

Encore trop affaiblie pour monter sur son cheval, Voronwë l’aida à monter sur le sien et la garda contre lui. Les deux elfes se regardèrent enfin droit dans les yeux, la magicienne s’autorisa à caresser le visage du Hérault de sa main valide. Elle le gratifia d’un sourire et d’un regard aimant.

Une Sighild plus jeune aurait sans doute giflé le Hérault d’Imladris pour son acte irréfléchi.  Mais c’était une Sighild plus sage, qui comprenait ô combien sa réaction.

Son visage resta contre la poitrine de Voronwë. Le parfum du Hérault eut un effet apaisant sur Sighild. Elle posa délicatement sa main gauche sur son torse, sa manière de lui faire comprendre qu’elle ne lui en voulait pas. Elle s’assoupit alors, bercée par les battements du cœur de son amant.

Les trois elfes continuèrent alors leur quête. Les Drûgs, quant à eux, purent observer les silhouettes des trois chevaux s’effacer à l’horizon…
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