Dans les entrailles de Gundubanâd [RP du Staff]

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Lorsque les guerriers convoqués de manière cryptique se rendirent dans la tente royale, ils purent y découvrir le roi Thorik en personne, entouré de quelques conseillers proches dont Drár Compagnon de la Croix-de-Fer, Varbeorn qui menait les tribus béornides, et Hjallrig le chroniqueur. Ils étaient en tout une vingtaine dans la grande tente, maintenant qu'Elendüril le Rôdeur, Daramir l'éclaireur et Gurdann le Garde de Fer étaient arrivés.

Le silence était quasi-absolu. Le roi, impressionnant dans son armure brillante et sa cape bleue, regarda longuement les nains et les hommes qui l'entouraient, avant de prendre la parole:

-Guerriers, vous avez été convoqués ici car vous représentez dignement les peuples réunis face à une menace commune, et parce que vous avez fait preuve de courage exemplaire lors des affrontements précédents. L’assaut sur Gundabad ne sera pas facile, et même si je suis confiant que nous percerons les lignes ennemies, nous avons besoin de chaque avantage qui nous est offert. Je ne croyais qu’à moitié à ces vieilles histoires, mais nos éclaireurs ont réussi à trouver hier une porte naine cachée sur le flanc de la montagne. Un gobelin serait incapable de l’activer, ni même de la voir. D’après les marquages, il s’agit d’un ancien tunnel des temps où Gundunabad appartenait à notre peuple, un tunnel qui relie la vallée au coeur de la montagne.

Il s'arrêta un instant, laissant le temps aux personnes assemblées d'assimiler cette information.

Nous ne pouvons pas tout miser sur cette carte inconnue, mais si nous arrivons à trouver un chemin et ouvrir un deuxième front à l’arrière des lignes ennemies...Des vies innombrables seraient sauvées, et le succès de notre campagne garanti. Vous pouvez, si vous le souhaitez, refuser cette mission. Nous aurons besoin de vos épées et vos haches dans la bataille à venir dans tous les cas. Si vous ne souhaitez pas prendre part à cette mission, quittez cette tente dès maintenant sans aucune honte. Quant à ceux qui souhaitent rester...Romo Coeur d’Acier. Vous avec accepté de guider cette compagnie. Je vous cède donc la parole, afin que vous puissiez leur expliquer notre plan.


Le roi invita le guerrier vétéran à le rejoindre au centre de la tente.

-Bonjour Messieurs , je me présente Bénéthor, je viens de faire une longue route depuis Fondcombe et ses alentours , j'ai entendu dire que le roi Thorik reprenait petit à petit les anciennes cités des nains et par les temps qui courent, un épée en plus pour aider les peuples libres de la Terre du milieu n'est pas de trop . Et commet vous prénommez vous Dalite ?

Ensuite le Rôdeur se tourna vers le Dùnedain et lui répondit

_ Mon frère,  je n'apporte ni bonnes , ni mauvaises nouvelles . Juste d'étrange nouvelles... J'ai rencontré de drôles de personnages à Imladris et j'ai eu ouï dire que de mystérieux hommes ressemblant à des personnes enragés s'attaquait aux Rohirrims. Mais je pense que le plus important se joue ici, même si les paroles que l'ont peut entendre dans certaines auberges sont inquiétantes ...
Sinon que faites vous ici mon frère ?

Bénéthor fixa les deux hommes en attendant une réponse

_Comme c'est étrange. Une courte pause. L'agitation semble ne pas s'arrêter à une région isolées si les rumeurs sont vrai. Je suis un rodeur de la Vieille garde, j'étais en mission et des gobelins nous sont tombés dessus lors d'une embuscade. J'étais à l'arrière garde et j'ai perdu le restant de mon escouade. Des éclaireur nains m'ont trouvé une fois que j'eu perdu connaissance dans la neige. Et comme je n'eu guère d'autre choix que de les suivre et me voilà dans la coalition. Puisse le sort nous être favorable, puis comme s'il se parlait pour lui à voix basse, pas les wargs.

Un nain s'approcha


-Bonjour messieurs ! Lança-t-il en finissant sa marche vers eux. Excusez-moi de vous interrompre, Dwolin, capitaine de l’armée du Haut-Roi Thorik. Avant toute chose, j’aimerais vous remercier pour votre aide et votre soutien fort précieux dans les combats passés et à venir. Il baissa légèrement la tête en signe de gratitude et de respect. Je ne sais pas si vous avez eu la nouvelle mais le roi Thorik et le conseil de guerre ont décrété que nous partions dans deux jours à l’aube.Il prit une pause pour leur laisser le temps d’absorber l’information. Aussi j’imagine qu’à force d’attendre vous puissiez vous ennuyer sur notre camp. Dans ce cas, je puis vous suggérer de vous joindre à l’effort de préparatifs en cours comme vous pouvez l’observer autour de vous.

Si cela avait été des nains et non pas des alliés humains ils se seront contentés de quelques coups de bottes dans l’arrière-train de ces fainéants. Ce n’était cependant pas le moment de créer un incident si près de la bataille et Dwolin avait sorti son plus beau discours diplomate. C’était aussi ça avoir des responsabilités, on ne pouvait plus ignorer les conséquences de ses paroles et de ses actes.

-Ca sera tout pour moi, merci messieurs.

Bénéthor regarda le nain s'en aller en hochant la tête

Elendüril se tourna vers Bénéthor et lui demanda

Auriez vous de quelques belles choses à me racontez de vos voyage car j'ai besoin de penser à la beauté après avoir croisé un peu trop d'horreur ces dernier temps avant de plonger dans la fureur de la guerre ?


Le Rôdeur regarda le Dùnedain l'air triste et lui répondit

- Je suis vraiment désolé pour ce qui est arrivé, plus aucun lieux n'est sûre désormais en terre du milieu...
J'ai vu quelques belles choses dernièrement comme Bree ou j'ai pu escorter une jeune femme jusqu'à Fondcombe et en parlant de Fondcombe j'y suis resté quelques jours c'était magnifique , ensuite je me suis dirigé vers Ost-in-Edhil l'ancienne cité Elfique , malheureusement elle était remplie d'os... c'est la que j'ai compris que même dans les terres un peu plus reculés et sauvages , tout était devenu sombre...

Bénéthor marqua une pause ensuite il reprit

- Enfin , ici nous sommes à l'abri , nous avons l'espoir et surtout le cœur pour garder notre liberté et mettre un terme à toutes ces guerres une bonne fois pour toute.
Ce fut un plaisir de vous rencontrez , je vais aller visiter un peu la forteresse et ces alentours . C'est un honneur de me battre à vos cotés Elendüril et Draek .

Le Rôdeur leur fit un signe de respect et s'en alla vers les remparts de la forteresse .

« -De même, ce seras aussi un honneur de combattre à vos coté, courageux rangers. Si vous voulez Bénéthor je peux vous montrer le camp Dalite ? Oh, et, oui, où combattrez vous lors de la bataille ? Parce que nous pourrions combattre ensemble, nous somme tous des rôdeurs à notre façon après tout...Nous pourrions avancer un peu en avant du gros de l’armée, nous serions les premier a arriver à Gundabad ! »

En entendant les mots du Dalite, le Rôdeur fit demi tour, avant de lui répondre

-Cela serait avec plaisir pour la visite de votre camp , quand à mon poste lors de la bataille, il ne m'a pas été attribué.
Je suivrai le mouvement et j'irai où il y aura besoin. Je suis plutôt polyvalent cela ne me pose aucun problèmes.
Vous voulez avancer en éclaireur ? Connaissez vous les chemins à prendre sans ce faire repérer par l'ennemi ? Ou doit-on rester sur nos gardes ?

Bénéthor n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'une cloche retentit dans toute la forteresse et l'écho de cette dernière résonna jusqu'à dans la vallée, c'était l'appel des troupes pour le départ précipité vers Gundabad.
Le Dùnedain se retourna vers Draek et lui dit;


-Nous pouvons avancer ensemble mais alors faisons le discrètement et par des routes escarpées, les bruits de pas des troupes et des autres armées nous ferait repérer à des kilomètres.
Êtes vous prêt à partir ?

Le Rôdeur attendit la réponse du Dalite tout en préparant ses armes ainsi que son équipement avant de seller son cheval

Elendüril annonça qu'il préférait rester et qu'il allait se mettre en quête de retrouver Jenslav afin de savoir où il serait le plus utile pour le Gudmund mais avant il irait se nourrir, se rappelant ce que son instructeur lui avait appris lorsqu'il n'était qu'une recrue au sein de de la Vieille Garde de veiller au maximum à être nourri et reposer car un rôdeur fatigué et affamé et un rôdeur mort. Pendant qu'Elendüril patienta silencieusement dans la file pour être servi qu'un cor résonna et que la voix d'un nain annonça :

_ -Les guerriers Romo Coeur d’Acier, Jenslav, Styrbeorn, Gurdann, Elenduril et Daramir sont convoqués à la tente royale sous les ordres du roi Thorik ! Aucun délai ne sera toléré !

Le rôdeur quitta donc le rang afin de se rendre directement auprès du roi Thorik malgrè la faiù qui se faisit sentir. Il traversa le camps non sans encombre le camps se préparant à partir d'ici peu.

Il se présenta aux gardes qui le laissaient entrer. Il s'inclina de façon polie envers le roi. Il connaissait uniquement Daramir

Le silence était quasi-absolu. Le roi, impressionnant dans son armure brillante et sa cape bleue, regarda longuement les nains et les hommes qui l'entouraient, avant de prendre la parole:

-Guerriers, vous avez été convoqués ici car vous représentez dignement les peuples réunis face à une menace commune, et parce que vous avez fait preuve de courage exemplaire lors des affrontements précédents. L’assaut sur Gundabad ne sera pas facile, et même si je suis confiant que nous percerons les lignes ennemies, nous avons besoin de chaque avantage qui nous est offert. Je ne croyais qu’à moitié à ces vieilles histoires, mais nos éclaireurs ont réussi à trouver hier une porte naine cachée sur le flanc de la montagne. Un gobelin serait incapable de l’activer, ni même de la voir. D’après les marquages, il s’agit d’un ancien tunnel des temps où Gundunabad appartenait à notre peuple, un tunnel qui relie la vallée au cœur de la montagne.

Il s'arrêta un instant, laissant le temps aux personnes assemblées d'assimiler cette information.

Nous ne pouvons pas tout miser sur cette carte inconnue, mais si nous arrivons à trouver un chemin et ouvrir un deuxième front à l’arrière des lignes ennemies...Des vies innombrables seraient sauvées, et le succès de notre campagne garanti. Vous pouvez, si vous le souhaitez, refuser cette mission. Nous aurons besoin de vos épées et vos haches dans la bataille à venir dans tous les cas. Si vous ne souhaitez pas prendre part à cette mission, quittez cette tente dès maintenant sans aucune honte. Quant à ceux qui souhaitent rester...Romo Coeur d’Acier. Vous avec accepté de guider cette compagnie. Je vous cède donc la parole, afin que vous puissiez leur expliquer notre plan.


Le roi invita le guerrier vétéran à le rejoindre au centre de la tente.

Elendüril attendait et écoutait attentivement le guerrier.

Plus d'un mois s'était déjà écoulé depuis le début des affrontements. Et si l'armée Khazad et ses alliés était enfin parvenue à mettre un pied sous la Montagne, cela s'était fait au prix d'innombrables vies. Et alors même que Thorik et les siens s'apprêtaient à entamer véritablement la reconquête de leurs terres, combien de nains pourraient ensuite revoir la lumière du soleil ?

Romo ruminait la dure réalité de leur situation le nez au-dessus de son bol de ragout. Les rations attribuées aux soldats n'avaient rien de très appétissantes. Le maître queux aux fourneaux faisait de son mieux pour subvenir aux besoins de tous tandis que ses marmitons distribuaient les portions règlementaires aux survivants des combats. Romo avala une nouvelle lampée de soupe. Elle avait le goût du sang.

Le Cœur d'Acier aperçut bientôt la silhouette large de Duvur, garde du roi, se rapprocher de la cantine, un petit parchemin coincé entre ses doigts gantés. Le visage de Romo se durcit soudain. Lui et une poignée d'autres étaient convoqués sous la tente de Thorik. Le vétéran se rappela les quelques mots qu'on lui avait confié avant le début de la campagne. Il devait se tenir prêt.

L'heure avait donc sonné. Sans attendre, il posa son bol de ragoût près de lui, invitant ses plus proches camarades à prendre son rabiot. Puis il empoigna sa hache. Il épousseta ses épaules, comme pour paraître plus digne et présentable face à son roi. Il réajusta les lambeaux de sa cape lui arrivant au niveau de la ceinture et passa un dernier coup dans sa barbe encore souillée par endroits du sang crasseux des gobelins.

Une fois tous réunis, le roi leur présenta son plan.

Un plan fou et osé, mais un plan audacieux pour sûr. Romo sentit ses veines se dilater et son cœur battre plus fort. Il repensa aux morts et aux remords qui le hantaient.

- Majesté, souffla-t-il comme pour remercier son souverain de lui donner la parole. Il s'approcha du centre de la tente et se tourna vers ceux qui étaient sur le point de devenir ses compagnons pour une durée indéterminée. Un rôdeur, un dalite, un béornide et deux nains.
Camarades, pour ceux qui ne me connaitraient pas, mon nom est Romo Coeur-d'Acier, garde Khazâd au service du Seigneur Croix-de-Fer. Je serai votre commandant durant cette opération. Sachez que c'est un honneur pour moi de remplir cette mission.

Il marqua un temps.

Car oui, nous remplirons cette mission.

La tête de sa hache à double lame frappa le sol à ses pieds comme pour ponctuer son discours.

Nous entrerons sous la montagne par cette ancienne porte de notre peuple. Il nous faudra tout d'abord escalader les parois rocheuses pour l'atteindre. Une fois là-haut, nous descendrons dans ces tunnels. Notre avantage sera la surprise, alors je compte sur vous pour rester discrets le plus longtemps possible. Moins nous nous ferons remarquer, plus nous pourrons approcher de notre but rapidement. Notre objectif est simple : nous frayer un chemin dans ce dédale de tunnels et de cavités jusqu'à atteindre Gundabad. Le chemin dévoilé, il ne nous restera plus qu'à prévenir notre armée pour qu'elle s'y engouffre et prenne à revers les peaux-vertes. Avec un peu de chance, le gros de l'armée aura pendant ce temps là suffisamment avancé pour les prendre en tenaille.

En dehors de la tente, un brouhaha s'éleva. Il y avait vraisemblablement du rab de ragout.

Mais pour y parvenir, nous allons devoir nous enfoncer dans l'inconnu. Nous ne ressortirons peut-être pas tous vivants de ces tunnels.

Le silence glaçant sous la tente royale contrastait avec les cris affamés des soldats à l'extérieur. Chacun autour de Romo comprenait ce que ses mots impliquaient.

Nous n'avons aucune idée des dangers qui nous attendent. Qui sait si ces tunnels sont encore solides ou s'ils mènent encore jusqu'à Gundabad. Les gobelins les ont peut-être déviés, comblés ou simplement envahis. L'incertitude est totale. Toutefois, je vous demande de m'y accompagner, pour le salut de notre peuple. Frères Khazâd, compagnons venus de terres lointaines, vous joindrez vous à moi ?

Romo scruta ses possibles compagnons. Il les examina un à un. Un commando hétéroclite mais plein de potentiel. Le vieux nain imaginait déjà comment employer au mieux les compétences de chacun.

Après sa petite conversation avec Daramir, Gurdann rejoignit les appartements des gardes de fer. Il fit un petit tour à l’infirmerie pour voir si Oboron allait bien, apparemment oui...au vu de sa discutions joyeuse avec une infirmière naine à la jolie barde assez séduisante...Le garde de fer retrouva donc Farmli, en train de dormir sur son paquetage. Le vieux Naugrim se dis que lui aussi devrait dormir. Pour être en forme lors de la grande bataille, avant cela il fit son paquetage et se prépara à partir à la guerre. Cela qui rappela les veillés dans la grande salle de la maison des gardes de fer, attablés et équipés entièrement pour la guerre  avec quelques autres des meilleurs soldat. La veille des mission de nettoyage des nids gobelins trop près de Zulg-ai-Gathol. Ces instants où autour de quelques chopes de bière tiède, dans le froid de la pierre et de la joie envolée, chaque soldat savait que le lendemain il y avait une chance pour qu’il ne revoit jamais cette salle. Gurdann coeur-de-Chêne enfila dans son armure d’acier, sangla son paquetage, vérifié ses vivres, attacha la masse du défunt Boldur à sa hanche, et nettoya tranquillement sa hache.

Alors c’est ainsi...nous allons enfin partir en guerre….Depuis le temps qu’on attend ca...Après tout ce chemin…

Et alors des souvenirs de tout ce qu’il avait traversé depuis son départ des montagnes d’acier lui revinrent d’un coup, sans prévenir, le passé remonta du fond de sa tête fatiguée…



-Mes frères! Fils d’Aulë!

A l’heure où je vous parle, les armées de Thorik se dirigent vers Gundabad! Plus que jamais notre peuple est proche de récupérer son héritage le plus important et mettre fin à la tyrannie de Baltog! Laisserons-nous la plus grande bataille des Naugrim se dérouler sans le courage de la Garde de Fer? Je le refuse! Le conseil a décidé que nous n’enverrons aucun troupe vers la coalition. Mais il ne peut empêcher les plus courageux d’entre nous de partir accomplir notre destin! Je comprends votre inquiétude et votre hésitation. Pourquoi partir au secours de ceux qui n’ont pas eu une seule pensée à notre égard? Mais, mes frères, comprenez bien que ce n’est pas pour eux que nous combattrons mais à la gloire des Monts du Fer!



Enfin, ils parvinrent à la crypte de Gror, et Gurdann et Oboron se joignirent a une troupe qui avait l’air d’avoir réuni des montures pour tout le monde. Au centre de l’attroupement se trouver Sharrin, qui déjà motivait les troupes. Gurdann dénombra un petite centaine de gardes de fer présent, tous harnachés pour la guerre .






L’un d’entre eux s’arrêta face à Gurdann, le scrutant de la tête au pied. Le Naugrim avait de l’allure entre son armure d’officier et sa longue barbe sombre soigneusement tressée. Visiblement, le second de Sharrin, probablement noble lui aussi, était un soldat qui avait développé un certain goût pour l’élégance. Peut-être un moyen de se différencier du reste des Gardes, issus de clans moins prestigieux.

Aujourd’hui le capitaine Boldur gise sous la terre souillée de la vallée de Framsburg, à coté des corps des autres braves tombés au combat...Et ne reste de lui que sa masse...puissiez vous trouver le repos dans les demeures éternelles mon capitaine, que l’esprit de la montagne vous bénisse…






Ce fut la que se déroula la première bataille du voyage...celle ou Oboron perdis sa jambe...un jour nos bannière flotterons au dessus de cette porte… Zahar-Bâzan, la forteresse au creux des racines…




“Bon il n’y a rien alors rentrons…”

Mais c’est au moment où ils s'apprêtaient tous à rebrousser chemin qu’un nouveau tintement métallique se fit entendre, cette fois plus clair, plus proche. Beaucoup plus proche.

Un sifflement brisa le silence de plomb. Une flèche déchira le voile de ténèbres.

Le combat commençait...l’éternel combat...nains et orcs ne vivront jamais en paix…





Et il tourna la manivelle de l’arme .

Alors le carreau qui était encastré de mit à flamber en crépitant, en crachotant de multiple étincelles. La lueur était forte mais Gurdann n’étais plus à ça près, et il maintenait ses yeux droit pour pouvoir bien viser.
Il continua à tourner la manivelle. Le nombre d’étincelle redoubla. Et tout à coup le carreau partis, en en même temps q'une énorme gerbe d’étincelles s’envola en directions des rangs adverses .

Huhuhu...Et dire qu’aujourd’hui cette foutue trouvaille doit servir au vieux Waldrum à construire de quoi défoncer les remparts de Gundabad…





Pourtant l’un des guerriers Khazâd n’avait pas répondu à l’appel. Présent au côté de Gurdann pendant la majeure partie des combats, Oboron n’avait pas été assez prompt quand l’éboulement s’était enclenché suite à l’implosion de l’arme. Il avait tout juste eu le temps de faire un pas en arrière pour éviter de mourir écrasé mais n’avait pas éviter la lourde pierre qui s’était effondré sur sa jambe gauche, écrasant os et chairs. Le fier Nain souffrait le martyr et serrait les dents pour ne pas hurler sa douleur.


Et le souvenir de cette échappée de justesse à la mort par son ami lui fit faire un bon dans le temps et fis remonter un souvenir bien plus récent et douloureux



“Cœur-de-Chênes...Sharrin...Dites-lui…Les masques...Les masques...C’est une folie…Une folie...Ne faillez pas Cœur-de…” [...]“Cœur-de-Chênes...Sharrin...Dites-lui…Les masques...Les masques...C’est une folie…Une folie...Ne faillez pas Cœur-de…”

Cette phrase avait toujours rendus Gurdann confus, mais il savait qu’il respecterait les dernier mots du capitaine, mais pour l’instant il n’allais pas aller voir Sharrin pour en parler, il pensait attendre le bon moment...une fois que lui même aurait compris de quels masques Boldur parlaient ...Mais il ne faillirait pas au capitaine, et ses masques qui avaient l’air d’obsédé Sharrin...Gurdann se jurais d’en faire son affaire...même si il ne comprenait pas trop ce qu’était ses masques...il attendait de voir…

Et il revint à la réalité. Le joues de Gurdann étaient humides...Il s’essuya d’un revers de sa main gantée de fer, il allait se coucher sur son paquetage pour voler quelques heures de sommeil quand retentit le signal tant attendu…

La coalition des peuples libres partait à la bataille, la plus grande bataille de notre temps, celle qui détermineras le sort de la race naine…

Tout les gardes de fer se levèrent d’un coups. Tous étaient fin prêts. Gurdann rassura son jeune ami. Farmli n’avait jamais participé à des opérations de cette envergure, Gurdan le briefa un peu et resangla son paquetage. Peu être le vieux garde de fer avait t’il un peu d’instinct paternel après tout...mais il se souvint aussi qu’Oboron devrait resté ici...il se dit qu’au moins son ami ne mourrait pas...mais il fut attristé que son compagnon ne puisse prendre part aux glorieux combats. Sharrin Sharh-Narrag arriva quelques minutes plus tard et pris la tête de la troupe. Gurdann frissonnait d’ardeur guerrière...Le garde de fer empoigna sa Baruk Kerba, symbole de sa force, et dis d’une voix froide comme l’acier, sentant que la voix de fer parlait à sa place

- « Par le Fer nous vaincrons. Pour le Fer nous vaincrons... »






La garde de fer se fit remarquer dans l’ardeur des combat pour prendre la muraille extérieur de Gundabad. Ce fut cette dizaine de garde de fer, Gurdann portant la bannière fer et rouge au coté d’un Sharrin purement et simplement exalté d’ardeur guerrière , qui tenirent la brèche juste après qu’elle soit ouverte par les catapultes de Waldrum. Les Feriens dressant un véritable rempart d’acier et d’abnégation face au gobelins. Gurdann était à ce moment totalement possédé par ses démons, sa hache dans une main et l’étendard dans l’autre , le visage rouge de haine et de sang, la bave aux lèvres et les yeux révulsés. La voix de sa patrie l’envahissant entièrement [...]Quelques soir après l’assaut de Drar, les première chauves souris apparurent. Et il faut croire que les nains des monts de fer étaient à leur goût. Les garde de fer eurent à vaincre une vingtaine de ces créatures alors qu’ils tenaient une petite fortification pour empêcher des attaques surprises de peaux vertes . Gurdann reçu une nouvelle cicatrice qui lui barra la joue et lui fendit le lobe de l’oreille droite en deux...Il réussit aussi un magnifique tir d’arbalète a 150 mètres sur une chauve souris géante qui vit ses poumons transpercés d’un chanceux carreau de garde de fer.

Alors que Gurdann prenait un peu de repos en jouant aux cartes avec Farmli, il vit arriver un soldat lourdement armuré, probablement un garde royale. Le garde s’arrêta juste devant le vétéran de la garde et dis d’une voix neutre :

-« Gurdann  des monts de fer ? »

- « Oui c’est bien moi... »

- « Le roi vous convoque dans sa tente...Aucun délais se seras toléré »

QUOI ???...Thorik veut me voir...mais..pourquoi moi...pour quoi faire...et merde...bon bah allons y…

Gurdann, comme anesthésié par la nouvelle, pris sa hache dans son dos et nettoya un peu le sang et les bouts d’os sur son armure avant de suivre le garde. Son cœur battait de plus en plus vite, contre sa volonté d’ailleurs...

Une fois arrivé sous la tente royale, Gurdann se rendit compte que d’autre avaient été convoqués...Mais il ne connaissait que Daramir dans tout ceux la. Il y avait un autre nain en plus de Daramir, un Dalite, un Béornide et un homme dont Gurdann n’arrivait pas à définir la provenance.

Le roi Thorik commença d’une voix forte et noble :

- « Guerriers, vous avez été convoqués ici car vous représentez dignement les peuples réunis face à une menace commune, et parce que vous avez fait preuve de courage exemplaire lors des affrontements précédents. L’assaut sur Gundabad ne sera pas facile, et même si je suis confiant que nous percerons les lignes ennemies, nous avons besoin de chaque avantage qui nous est offert. Je ne croyais qu’à moitié à ces vieilles histoires, mais nos éclaireurs ont réussi à trouver hier une porte naine cachée sur le flanc de la montagne. Un gobelin serait incapable de l’activer, ni même de la voir. D’après les marquages, il s’agit d’un ancien tunnel des temps où Gundunabad appartenait à notre peuple, un tunnel qui relie la vallée au coeur de la montagne. »

Ca ca sent bon...oh que oui ...En voila une occasion pour redonner au monts de fer leur gloire et bonne image...Et surtout..voila le moyen pour gagner cette bataille..

Gurdann affichait un grand sourire sous sa barde et trépignait d’excitation guerrière. La voix elle même commençait déjà a enclencher le mode combat de Gurdann…

- « Nous ne pouvons pas tout miser sur cette carte inconnue, mais si nous arrivons à trouver un chemin et ouvrir un deuxième front à l’arrière des lignes ennemies...Des vies innombrables seraient sauvées, et le succès de notre campagne garanti. Vous pouvez, si vous le souhaitez, refuser cette mission. Nous aurons besoin de vos épées et vos haches dans la bataille à venir dans tous les cas. Si vous ne souhaitez pas prendre part à cette mission, quittez cette tente dès maintenant sans aucune honte. Quant à ceux qui souhaitent rester...Romo Coeur d’Acier. Vous avec accepté de guider cette compagnie. Je vous cède donc la parole, afin que vous puissiez leur expliquer notre plan. »

Gurdann resta, bien droit, les mains passées dans sa ceinture de cuir, la tête haute ( et encore ensanglantée..).

Le roi invita alors l’un des autres nain invités à parler, celui que Gurdann ne connaissait pas.

- «  Majesté », souffla-t-il comme pour remercier son souverain de lui donner la parole. Il s'approcha du centre de la tente et se tourna vers ceux qui étaient sur le point de devenir ses compagnons pour une durée indéterminée.
- « Camarades, pour ceux qui ne me connaitraient pas, mon nom est Romo Coeur-d'Acier, garde Khazâd au service du Seigneur Croix-de-Fer. Je serai votre commandant durant cette opération. Sachez que c'est un honneur pour moi de remplir cette mission. »

Romo marqua une courte pause…

- « Car oui, nous remplirons cette mission. »

J’aime ce tempérament, j’aime beaucoup...

Le nain frappa le sol de la tête de sa hache.

- « Nous entrerons sous la montagne par cette ancienne porte de notre peuple. Il nous faudra tout d'abord escalader les parois rocheuses pour l'atteindre. Une fois là-haut, nous descendrons dans ces tunnels. Notre avantage sera la surprise, alors je compte sur vous pour rester discrets le plus longtemps possible. Moins nous nous ferons remarquer, plus nous pourrons approcher de notre but rapidement. Notre objectif est simple : nous frayer un chemin dans ce dédale de tunnels et de cavités jusqu'à atteindre Gundabad. Le chemin dévoilé, il ne nous restera plus qu'à prévenir notre armée pour qu'elle s'y engouffre et prenne à revers les peaux-vertes. Avec un peu de chance, le gros de l'armée aura pendant ce temps là suffisamment avancé pour les prendre en tenaille. »

Il faudra donc maîtriser la voix, sauf en cas de situation désespérée…

- « Mais pour y parvenir, nous allons devoir nous enfoncer dans l'inconnu. Nous ne ressortirons peut-être pas tous vivants de ces tunnels. »

La mort est la compagne du guerrier, nous ne le craignons pas, nous la courtisons pour mieux la repousser…

- « Nous n'avons aucune idée des dangers qui nous attendent. Qui sait si ces tunnels sont encore solides ou s'ils mènent encore jusqu'à Gundabad. Les gobelins les ont peut-être déviés, comblés ou simplement envahis. L'incertitude est totale. Toutefois, je vous demande de m'y accompagner, pour le salut de notre peuple. Frères Khazâd, compagnons venus de terres lointaines, vous joindrez vous à moi ? »

Gurdann s’avança le premier :

- « Moi, Gurdann Coeur-de-Chêne, garde de fer de Zulg-ai-Gathol, porteur de la Baruk Kerba, je jure de mener cette mission à bien, et de permettre à notre armée de vaincre. Je vous prouverais que ceux des montagnes d’acier sont et restent des guerriers qu’il ne faut jamais prendre à la légère...Par le Fer nous vaincrons. Pour le Fer nous vaincrons... »

Et le garde de fer s’agenouilla devant Thorik et Romo, la hache à la main .

Avec un grognement, Jenslav resserra son bandage sale autour de son mollet sanguinolent. Par chance, la pointe de la flèche gobeline qui l’avait touché ce matin-là n’avait pas fait de dégâts trop importants mais il s’en était fallu de peu mais la douleur était encore vivace et l’officier devait veiller à ce que la plaie n’infecte pas. En serrant les dents, il versa le fond d’eau de vie qui lui restait dans sa flasque sur sa blessure. La douleur se fit immédiatement ressentir et les larmes montèrent rapidement aux yeux du Dalite qui prit quelques secondes pour reprendre son souffle à mesure que la peine s’estompait. Il se redressa ensuite et d’un pas lent se dirigea vers la sortie de ses quartiers de fortunes. Quelques mois plus tôt, alors que l’armée du Royaume de Dale faisait route vers Therkâ Nâla il logeait  dans les tentes les plus luxueuses de l’armée; mais ici, au coeur de la vallée qui faisait face à Gundabad le confort était une notion qui avait disparu de leur vocabulaire. Une fois dehors, il inspira à pleins poumons l’air vicié de Gundabad et dut réprimer un haut-le-cœur provoqué par l’odeur de soufre et de chair putréfiées qui se dégageaient du cœur de la montagne.  L’archer de Bard toussota légèrement et sentit immédiatement sa cage thoracique le faire souffrir, le choc qu’il avait reçu au début des combats n’avait pas fini de le tourmenter.  Il n’était pas le seul dans ce cas. Il jeta un regard aux alentours et vit lassitude et désespoir dans les yeux de nombreux de ses camarades qui ramassaient chaque soir les dépouilles de leurs frères fauchés par la résistance farouche des défenseurs de la cité. La vallée jouxtant la capitale de Baltog avait été conquise au prix de nombreuses pertes et représentait une victoire importante pour la coalition. Pourtant, quand ils avaient franchi les remparts et investi les lieux en massacrant leurs ennemis submergées, nul n’avait célébré ce succès. En effet, en arrivant face aux immense trois pics rocheux qui surplombait la gorge de leurs ombres menaçantes, tous avaient compris que le plus dur restait à faire. Les gobelins avaient l’avantage du nombre mais avait rapidement cédé sur le rempart extérieur face à la technologie des Nains mais tenir la vallée n’avait jamais été leur objectif principal. Ils n’étaient pas formés pour tenir un siège conventionnel en plein jour. Cependant, repliés dans l’obscurité de la montagne, ils évoluaient désormais en terrain connu qui convenait bien mieux à leurs aptitudes et avaient ainsi réussi à stopper l’invasion à l’entrée de la ville.

Gundabad était plus que jamais menacé. Mais, plus que jamais, Gundabad tenait.


Jenslav saluait d’un signe de la tête les archers Dalite qu’il croisait sur sa route. Il se surprit même à échanger quelques mots avec des guerriers Nains dont la détermination, liée à la dimension presque mystique de leur quête, n’avait pas autant faibli que parmi les rangs humains. D’ailleurs, le lieutenant avait autant de travail à réaliser sur le champ de bataille qu’au-dehors quand il devait motiver ses troupes démoralisées envoyées mourir dans ce bourbier si loin de la maison. Bien qu’ayant suivi une formation militaire, l’âme du peuple de Dale était celle d’artistes chantant la beauté de ce monde; pas de sauvages se délectant du chaos et de la désolation qui régnaient en ce lieu maudit.  Il leur parlait, pendant de longues minutes, écoutant les poèmes qu’ils écrivaient à leur dulcinée qui ne les lirait probablement jamais, prononçant quelques mots rassurants ou encore honorant un brave guerrier dans ces derniers instants.

A vrai dire, lui aussi était épuisé. Parfois démoralisé. Il pensait à sa femme. A ses deux filles. A cette dernière soirée passée à leur côté, où il les avait embrassés un à un avant d’attendre que tous s’endorment pour prendre son paquetage et rallier l’armée du Roi. Les reverrait-il un jour ? Le doute était permis. Mais il le leur avait pourtant promis. Et, toujours, il avait tenu parole.

Néanmoins, lui plus que tout autre, ne pouvait se permettre de flancher. Ses hommes observaient leur chef à la recherche  de ce  souffle du courage qu’ils avaient perdu. S’il perdait pied, il emmenait avec lui tout son régiment. Il était déjà assez ardue de se faire à l’idée de sa propre mort, assumer celles des autres était un fardeau qu’il ne pouvait pas porter.

Après de longues minutes de marche il atteignit la tente du Roi Thorik. Les soldats Nains qui en gardaient l’entrée s’écartèrent aussitôt avec diligence. Mal à l’aise face à tous ces honneurs, il entra d’un pas hésitant dans la pièce où se trouvait déjà une dizaine de guerriers. Les plus braves parmi les  braves selon la formulation de Thorik.


L’archer Dalite vint instinctivement se placer au côté d’Elendüril qu’il avait immédiatement reconnu. Le rôdeur Dunadan avait fait preuve d’une résilience exemplaire depuis son ralliement à la coalition malgré les difficultés  et l’éloignement avec son peuple. Il n’était pas surprenant qu’il se retrouve également ici. Daramir, l’éclaireur d’Erebor dont il avait croisé al route était également ici. Il le salua silencieusement et recentra son attention sur le monarque qui expliquait la raison de leur venue.

Face à la perspective d’un siège long et éprouvant que tous voulaient éviter, Thorik avait un plan. Hasardeux, certe, mais il avait le mérite d’exister. Les Nains avaient, au fil des millénaires, construit des myriades de galeries et de cavités dont seuls eux avaient connaissance et au sein desquels tout autre individu se perdrait à jamais. Exploiter ses galeries ancestrales était une bonne idée mais les gobelins avaient colonisé la montagne depuis si longtemps. Nul ne pouvait affirmer que la carte qu’il suivrait était encore valide  ou que ces voies seraient sûres.

La formulation de Thorik lui revint une nouvelle fois.

Les plus braves parmi les braves.

C’était bien le minimum dont ils avaient besoin pour foncer vers les Ténèbres et la Mort.

Leur commandant attitré, un officier de la Moria, affichait une détermination sans failles et une réelle conviction que ce plan était le bon mais se sentit obligé de préciser que nul ne savait ce qui pouvait bien se cacher dans les profondeurs de la montagne. Là-bas, il était possible que les gobelins ne représentent que le cadet de leur souci. Les Nains de la Moria ne le savaient que trop bien…

Mais il ne pouvait pas flancher.

Jenslav brandit son arc et fit un pas en avant.

“Maître Coeur d’Acier. Mon arc sera le vôtre et à travers moi, ce sont tous les archers de Bard qui se joignent à votre entreprise.”

Fou, ils étaient fous.
Ce plan, c'était aller droit vers désastre. Aller fouiner là où il ne fallait pas.
Où pour sûr, au moins un fourbe gobelin les attendrait l'arme à la main, n'attendant que le signal des autres pour se jeter sur eux.

Et pourtant, Daramir ne pouvait s'empêcher de vouloir y être, là. Là où peut-être, se déroulerait l'un des moments les plus important de cette guerre. L'issue de ce plan pourrait ainsi sceller l'avenir de cette bataille, mais aussi l'espérait-il, celui des Nains.

Le ferait-il pour la gloire ?
Une brève reflexion suffit à Daramir pour se persuader que non. Le peuple nain lui était important, peu importe qui le dirigeait, où comment ce peuple se comportait, c'était son peuple.
Sans doute qu'il se résoudrait aussi à accepter en partie par culpabilité, celle d'avoir faillit et de ne pas avoir tenu son engagement, il y a voilà maintenant quelques années.    
Mais surtout, il sentait déjà monter en lui le feu de l'action, ce projet était fou, certes, mais délicieusement fou. Une lumière dans cette bataille, l'autre coté du tunnel.

Daramir n'offrit comme réponse qu'un grave hochement de tête.
Il y serait, oui, mais il était on ne peu plus conscient que si les proches affrontements sembler déjà enivrer les autres, ils friseraient tous sous peu avec la mort. De fait, ce serait de l'ordre du miracle si, ne serait-ce que l'un d'entre eux arrivait à revoir la surface.

Majesté, souffla-t-il comme pour remercier son souverain de lui donner la parole. Il s'approcha du centre de la tente et se tourna vers ceux qui étaient sur le point de devenir ses compagnons pour une durée indéterminée. Un rôdeur, un dalite, un béornide et deux nains.

Camarades, pour ceux qui ne me connaitraient pas, mon nom est Romo Coeur-d'Acier, garde Khazâd au service du Seigneur Croix-de-Fer. Je serai votre commandant durant cette opération. Sachez que c'est un honneur pour moi de remplir cette mission.

Il marqua un temps.

Car oui, nous remplirons cette mission.

La tête de sa hache à double lame frappa le sol à ses pieds comme pour ponctuer son discours.

Nous entrerons sous la montagne par cette ancienne porte de notre peuple. Il nous faudra tout d'abord escalader les parois rocheuses pour l'atteindre. Une fois là-haut, nous descendrons dans ces tunnels. Notre avantage sera la surprise, alors je compte sur vous pour rester discrets le plus longtemps possible. Moins nous nous ferons remarquer, plus nous pourrons approcher de notre but rapidement. Notre objectif est simple : nous frayer un chemin dans ce dédale de tunnels et de cavités jusqu'à atteindre Gundabad. Le chemin dévoilé, il ne nous restera plus qu'à prévenir notre armée pour qu'elle s'y engouffre et prenne à revers les peaux-vertes. Avec un peu de chance, le gros de l'armée aura pendant ce temps là suffisamment avancé pour les prendre en tenaille.

En dehors de la tente, un brouhaha s'éleva. Il y avait vraisemblablement du rab de ragout.

Mais pour y parvenir, nous allons devoir nous enfoncer dans l'inconnu. Nous ne ressortirons peut-être pas tous vivants de ces tunnels.

Le silence glaçant sous la tente royale contrastait avec les cris affamés des soldats à l'extérieur. Chacun autour de Romo comprenait ce que ses mots impliquaient.

Nous n'avons aucune idée des dangers qui nous attendent. Qui sait si ces tunnels sont encore solides ou s'ils mènent encore jusqu'à Gundabad. Les gobelins les ont peut-être déviés, comblés ou simplement envahis. L'incertitude est totale. Toutefois, je vous demande de m'y accompagner, pour le salut de notre peuple. Frères Khazâd, compagnons venus de terres lointaines, vous joindrez vous à moi ?

Juste après le serment du capitaine bardide, Elendüril s'avança et dit :

Une faible chance de succès. Une mort possible. Mais qu’attendons-nous pour y aller ?

Thorik frappa dans ses mains et donna sa bénédiction aux six compagnons qui étaient sur le point de s'enfoncer dans les tréfonds de la montagne. Le roi eut un mot pour chacun d'eux avant de les inviter à quitter la tente de commandement. Romo ferma la marche, puis une fois à l'extérieur, le vétéran invita d'un geste clair ses comparses à le suivre. Le vacarme de l'armée en train de se préparer pour la bataille à venir était assourdissant.

Il les emmena au pied de la montagne. Romo caressa du bout de ses doigts la paroi humide avant de se retourner vers le groupe.

Bien. Vous avez une demi-heure pour préparer votre barda. Une fois prêts, retrouvez-moi ici. Aucun retard ne sera permis. Si vous n'êtes pas là à temps, qu'Aulë vous protège. Car en ce qui me concerne, ce ne sera plus de ma responsabilité.

Les choses étaient dites.

Allez, ordonna-t-il.

Aussitôt les humains, le beornide et les nains s'en retournèrent pour leurs ultimes préparatifs.


Trente minutes plus tard, le groupe était de nouveau au complet. Chacun put constater que leur commandant tenait dans ses mains des chausses étranges en acier. Des piques semblables à des dents ornaient ces équipements ô combien énigmatiques.

Prenez chacun une paire et enfilez-moi ça aux pieds. Ces bottes grappins vous permettront d'escalader, non sans mal, la paroi de la montagne jusqu'à la porte cachée. D'aucuns penseraient pouvoir l'atteindre sans assistance, mais croyez-moi. La roche est humide et une seule mauvaise prise vous ferait choir et vous finiriez écraser comme une noix sous le cul d'un troll.

Romo lança la paire de bottes-grappins qu'il tenait au compagnon le plus proche de lui. Puis laissa les autres se servir. Une paire plus grande était destinée à Styrbeorn tandis que les deux plus petites pour Daramir et Gurdann. Coeur d'Acier, les pieds déjà ferrés, attendit que tous se préparent. Le vieux examina sa modeste compagnie. Ils étaient bien peu et venaient d'origines diverses. Pourtant, ils étaient tous de braves guerriers et avaient, semble-t-il, fait leurs preuves.

Le commandant leur donna le signal du départ d'un hochement de tête. Des pioches étaient également à leur disposition au pied de la paroi.

Bien. On se retrouve là-haut.

L'ascension débuta. Des rigoles formées par l'érosion de l'eau tombant en continu le long de la roche offraient parfois quelques interstices dans lesquelles glisser ses doigts. Tantôt solides, tantôt fragiles. Chaque millimètre de progression se devait d'être contrôlé pour éviter la chute. Sur les premiers mètres, il n'y avait pas trop de risque. Mais plus loin, une fois le sol suffisamment bas sous leurs pieds, les six compagnons avaient plutôt intérêt à ne pas glisser.

Leurs preuves, chacun d'eux allait devoir les refaire. Seuls, face à la montagne.

Seuls, face à leur mission.

Leur destin.

Aucun des guerriers convoqués dans la tente royale ne refusa la mission, même si le doute pouvait se lire sur les visages des certains. Hjallrig le chroniqueur inscrit avec révérence les noms de chacun d'entre eux dans son livre.

Peu importe le résultat de leur mission, leurs noms seraient à jamais gravés dans la mémoire du peuple nain car ils avaient osé pénétrer dans les ténèbres sous Gundabad.

Le Roi Thorik les regarda pendant un moment avant de s'exclamer:

-Six! C'est impossible. Sept compagnons doivent franchir la porte secrète, sept comme les Pères des Nains, et comme les étoiles de la couronne de Durin! Ce sera de bon augure. Jutta, l'éclaireuse des Montagnes Grises qui avait découvert la porte secrète vous accompagnera, tel était son souhait et tel sera son destin.


L'éclaireuse s'inclina devant son souverain et jeta un regard respectueux mais dur à Romo Coeur d'Acier. Elle était vêtue d'une tenue de mineur et ne portait pas de barbe, ses cheveux noirs étaient tressés dans son dos. Armée d'un long piolet, Jutta avait sans doute exploré plus de souterrains inconnus que la plupart de ses nouveaux compagnons.

Avant leur départ, chacun des membres du groupe reçut une bénédiction de la part de Thorik, qui apposa les mains sur leurs fronts, un après l'autre. Elenduril, Jenslav et Styrbeorn durent se mettre à genoux devant le roi pour ce rituel. Le geste était solennel et lorsque l'anneau qu'il portait sur son index toucha leurs tempes, ils eurent pendant un moment l'impression d'être aveuglés par une lumière blanche, à la fois glorieuse mais aussi chaleureuse et rassurante. Ils s'en souviendraient dans les ténèbres.

Les guerriers purent aussi choisir l'équipement de leur choix dans l'armurerie royale où se trouvaient des magnifiques armes et armures en acier nain, cependant ils furent avertis qu'un équipement trop lourd pourrait être un désavantage dans ce type de mission.

***


Styrbeorn attrapa les crampons que lui tendit Romo et s'assit lourdement pour les enfiler. Si quelqu'un pensait que tous les Beornides étaient des simples bergers qui n'avaient recours à la violence qu'en cas de danger imminent, il n'avait jamais rencontré Styrbeorn. L'homme était grand, et se rasait le crâne à l'exception d'une longue queue de cheval et d'une moustache impressionnante. Il portait un grand gilet sans manches en peau de bête, directement sur sa peau recouverte de cicatrices. Sa massue en bois dans le bout était renforcé de métal n'était pas un outil de chasse ni de culture, mais bien un instrument de destruction, utilisé depuis des années pour protéger les siens des incursions gobelines et marquer les frontières de la vallée avec les têtes vertes et les peaux des wargs.

Il donna une tape amicale sur l'épaule de Daramir; le caractère discret et solitaire de ce nain lui plaisait.

-Dis-moi, ils font quelle taille ces tunnels cachés que vos ancêtres ont creusé sous cette maudite montagne? C'est une chose de s'enfoncer sous terre, loin du ruissellement de l'eau et du bourdonnement des abeilles, mais c'en est une totalement différente de devoir le faire en rampant.

C'est bon, ils étaient pour la plupart fin prêt, le vrai départ ne saurait donc tarder.

-Dis-moi, ils font quelle taille ces tunnels cachés que vos ancêtres ont creusé sous cette maudite montagne? C'est une chose de s'enfoncer sous terre, loin du ruissellement de l'eau et du bourdonnement des abeilles, mais c'en est une totalement différente de devoir le faire en rampant.

Tels étaient les mots du colossal Béornide qui s'adressait à Daramir.
Ce dernier, quoique surpris mais flatté que ce dernier s'intéresse à lui, lui répondit des plus sérieusement.

J'ai bien peur que la position couchée ou du moins très incliné vous soit effectivement la plus appropriée tant que nous évoluerons dans ces boyaux maître Styrbeorn, répondit d'un air désolé Daramir.

Un court dialogue s'installa alors entre les deux guerriers, rien de très profond certes, mais justement, assez léger pour vous faire presque oublier l'ambiance general qui commençait à s'échauffer.
Daramir n'aurait pu choisir meilleure compagnie pour cette mission, le Béornide, loin d'être un benêt, impressionna Daramir par la vivacité de son esprit. C'était bien la première fois qu'il s'entretenait avec une telle créature et il n'en fut pas déçu.

C'est donc avec beaucoup de considération et sans doute un peu d'affection que Daramir asséna une dernière tape dans le dos du géant et se leva dans un sourire, ils étaient tous fin prêt, les mains et les pieds bardés de petites piques en acier.
L'heure du départ avait sonné.

Il ne pouvait que s'estimer heureux de partir avec ce petit groupe. Tous ici, avaient mérité leur place. Tous ici, se battraient de toutes leurs force. Tous ici défendraient chèrement leur vie (et celle des autres espérait Daramir) dans l'enfer où ils allaient plonger.

Ils étaient sept et représentaient l'espoir de la capture de Gundubânad.
#Styrbeorn

Daramir s'arrêta net, pantelant et en sueur. Il jeta un regard par dessus son épaule.
Tous gravissaient la paroi, et ce, avec plus ou moins de facilité. Le plus bas devait déjà se trouver à pas moins de 10 mètres. Une chute dont il ne se remettrait donc pas de sitôt.

L'odeur des charniers et de la guerre, un peu plus bas dans la vallée s'estompait à mesure qu'ils se hissaient de plus en plus haut. Un plaisir pour les narines, même si il savait qu'il allait bien vite retrouver l'odeur vicié des gobelins et des trolls. Un court moment de répit donc.

Daramir se secoua enfin et reprit l'ascension, il ne voulait pas se laisser de trop distancer par l'éclaireuse naine qui semblait infatigable. Il ne pouvait toutefois que saluer son choix de s'être débarrassé d'une partie de son barda au profit de l'équipement qui venait de la tente du roi.

Il avait délaissé sa tenue de cuir rapiécé pour une armure légère forgé en acier nain. Celle-ci, des plus sobre mais aussi des plus découverte, lui permettait de garder une bonne souplesse et rapidité. Un choix parfait pour lui.
Si il avait délaissé avec un pincement au coeur sa hache à double tranchant qu'il chérissait tant et qui le suivait depuis maintenant des lustres, c'est par ce qu'il avait trouvé presque le même modele, mais fondue dans un meilleur acier, plus légère et mieux équilibrée. Elle se glissait dans sa poigne comme si elle avait été forgée pour lui.
Il n'avait toutefois pu se débarrasser de la dague que lui avait offert Gröm. Celle-ci, de toute manière de bonne facture le suivrait, presque comme un porte bonheur, ou comme un "s'ovtavi" comme aimait se l'appeler Daramir, bien au chaud dans l'une de ses bottes, prête à être sorti en cas d'imprévu.

Si il n'avait pu embarquer avec lui tout son équipement d'éclaireur, il avait toutefois emporté quelques objets qu'il avait entreposé dans un petit sac en cuir, bien trop léger à son gout, mais c'était ça ou prendre le risque d'être trop lourd. C'était une partie de ce que Gröm appelait: "les essentiels".

#Gröm

Une fois que les six compagnons eurent tous prêter serment de participer à la mission, le chroniqueur qui se tenait aux cotés du haut rois marqua leur nom  dans son grand livre…

Même si je meurs mon peuple se souviendra de moi...ma patrie sauras ce que j’ai fais pour elle...le nom des braves persiste à travers le temps...Mais je ne mourrais pas, je vivrais pour voir flotter le drapeau de Zulg-ai-Gathol sur le sommet du Gahnin Zirak et des monts jumeaux...pour voir la noir forteresse de Dubn Burz tomber...pour voir les monts de fer renaître …

interrompant les considérations patriotes de Gurdann, Thorik s’exclama de sa voix de stentor :

- « Six! C'est impossible. Sept compagnons doivent franchir la porte secrète, sept comme les Pères des Nains, et comme les étoiles de la couronne de Durin! Ce sera de bon augure. Jutta, l'éclaireuse des Montagnes Grises qui avait découvert la porte secrète vous accompagnera, tel était son souhait et tel sera son destin. »

Et bien, une représentante de nos fière guerrière est nécessaire à cette mission, c’est une très bonne nouvelle. Après tout une soldate naine est l’égal total d’un soldat nain, sans elles les royaumes nains ne seraient plus depuis longtemps.

Le haut rois des Naugrims s’avança ensuite vers chacun des compagnons et leur donna sa bénédiction, son anneau touchant leur tempe. Les autres eurent l’air d’être laissé béa par cet acte. Gurdann passa en dernier, quand le doigt de Thorik se posa sur sont front, il ressenti comme une grande lumière blanche, tel une étoile qui scintille dans le noir, comme la neige de sa patrie au plus fort de l’hiver...Mais bien vite la lumière étrangère se vit repousser par la propre folie de Gurdann, la voix ne tolérait pas cette intrusion. Ses démons tentaient de repousser la pure lumière blanche. Thorik retira enfin sa main, laissant un Gurdann avec un tête en aussi bon état que l’arbalète de Waldrum. Mais la migraine se dissipa vite, laissant place à la voix, haineuse et déchaînée contre cet autre pouvoir…

La vil lumière...celle de celui qui nous asservi...Nous vaincrons, nous sommes les seul maîtres de nos destins...Le fer n’a pas besoin de la triste lumière d’un roi pathétique...Notre acier se forge de lui même...le nord est seul...Nous somme seul et c’est bien ainsi...Tais toi...tais toi démon..TAIS TOI !!!

Et la voix parti, Gurdann arrivait à la dompter de mieux en mieux, cette voix était sa plus grande force comme sa pire malédiction..Et Thorik devait l’avoir sentis résister de toute sa sauvagerie primale face à son pouvoir. Les nains du nord étaient maudis...Gurdann portait une voix, la voix...et pour cela il seras soit celui qui changeras les choses, soit celui qui tomberas  en essayant...son fardeau lui imposait ce choix.  

Tout cela n’avais duré que quelques seconde, et le garde de fer retrouva vite ses esprits, et choisis de considérer ces pensée comme des divagations de son âme folle et fatiguée...en tout cas en pour l’instant.

Alors Romo les emmena au pied de la montagne et leur ordonna de le rejoindre ici dans une demi-heure, barda complet et fin prêt. Thorik avait préciser que l’armurerie royales leur était ouverte. Gurdann fit déjà un tour dans les quartier des garde de fer, quelques tentes ou stationnaient les dernier survivant, dont Farmli...Gurdann approcha doucement de ce jeune nain, qu’il avait éduqué et protégé depuis leur départ des monts de fer...celui qui avait permis de tenir quand Oboron avait perdu sa jambe. Cet ami...Le vieux nain posa la main sur l’épaule du jeune et dit après un long soupir…

- « Farmli, j’ai...j’ai été chargé d’une mission, de la plus haute importance...Je préfère ne rien en dire. Je vais devoirs quitter ce camp, et je ne reviendrais peut être pas...Je ne suis pas bon pour les adieux, mais sache que tu es l’un de plus braves soldats que j’ai eu l’occasion de voir depuis ma naissance, tu est un digne nain du nord, et surtout...tu es mon ami, tu es peu être un peu comme le fils ou le petit frère que je n’ai pas eu au fond...Et au ca ou je ne reviendrais pas j’aimerais te donner ceci... » Et Gurdann décrocha sa cape d’un rouge profond, qui n’avait étonnamment pas trop souffert du long voyage... « Elle est faite en laine de mouflon imperméabilisé, et te seras utile, garde la même si je reviens... » Gurdann ravala un hoquet... «  ET donne ceci à Oboron si je ne reviens pas… et uniquement si je ne reviens pas, et ne l’ouvre pas, je te fais confiance Farmli » Et Gurdann tendis une petit bourse de tissu au jeune garde de fer. Il lui fit ensuite une longue étreinte et partis en lui mettant un petit tape dans le dos. Et lança avant de partir « Tu expliqueras aussi a Sharrin pourquoi je suis partis, mais pas un mot sur la bourse, compris ? »

Le vétéran passa reprendre la masse du capitaine dans sa tente. Il garderais son équipement personnel, car rien ne vaut de l’acier des monts de fer, son armure était à la fois légère mais très résistante. Et il garderais sa hache et sa masse, mais abandonnerais son arbalète par soucis de poids. IL prit soin de nettoyer un peu tout ca avant de repartir . Et prit une nouvelle cape, une grise, dans l’armurerie royale, une cape qui se camouflait bien avec le pierre des monts brumeux, en bonne laine chaude.

Une fois arriver à la montagne, les armes rangées en travers du dos et l’armure nette, Gurdann se vit donner une paire de bottes grappins. Il savait comment les utiliser, même si aux monts de fer le modèle était différents, pour s’adapter à la glace, et que sa dernière ascension avec ces engins remontait à sa prime jeunesse. Gurdann pris aussi un piolet que Romo leur fournit. Et le Nains des monts de fer commença à gravir la montagne.

Le vent fouettait son visage et la pierre grise et mouillée était des plus traître, la fine pluie n’arrangeant pas les choses. Gurdann n’était qu’a une quinzaine de mètres, ses muscle commençait seulement à sentir son poids. Mais il savait que son état se dégraderait vite et que les derniers mètres seraient les plus durs. Les pointes de ses bottes s’enfonçaient dans la roche couleur de nuages d’orage. Et sa pioche raclait dans les fissures poreuses. Le Ferien regarda en bas, il n’avait pas le vertige, mais d’ici il avait une magnifique vue sur le camp et la morne plaine qui le suivait, dans l’intérieur des grandes murailles.

Et Gurdann fis encore un pas vers la porte secrète, vers son destin !

Tous acceptèrent la mission non sans crainte. L'historien du roi inscrivit le nom de chacun afin que personne à travers le temps n'oublie ces nains, ces hommes et cet béornide.


Le Roi Thorik les regarda pendant un moment avant de s'exclamer:

-Six! C'est impossible. Sept compagnons doivent franchir la porte secrète, sept comme les Pères des Nains, et comme les étoiles de la couronne de Durin! Ce sera de bon augure. Jutta, l'éclaireuse des Montagnes Grises qui avait découvert la porte secrète vous accompagnera, tel était son souhait et tel sera son destin.

Elendüril fut surpris qu'une femme naine se joignit à eux. Bien qu'il n'avait pas d'apriori sur le sujet; personne ne lui avait reportait que les Nains avaient des femmes dans leurs rangs.
Il ne croyait pas en la destinée, ne croyait pas qu'ils n'était pas libre d'agir selon leur souhait.
Mais il comprenait aussi que pour certaines personnes cette croyance leur permettait d'affronter la violence de ce monde avec une certaines facilité.

Le roi Thorik béni les compagnons et pour se faire le rôdeur dut se mettre à genou, alors que le roi apposa ses mains sur la tête de l'arnorien, Il fût ébloui par une vive lumière aveuglante mais ce n'était point une lumière agressive car un sentiment de confort et de gloire. Il se releva non sans peine, avec des point noir dans sa vision. Elendüril, une fois ses esprits retrouvés, pensa que l'anneau du roi devait être un des anneaux de pouvoir bien que l'Unique fût détruit depuis depuis plusieurs génération personne ne savait ce qui était advenu des capacité de ses anneaux restants.

Bien qu'Elendüril savait que son armure de cuir le protègerait il se décida à prendre un plastron, des protection pour les avant bras. Cela l'alourdirait mais rien d'insurmontable il avait appris de son dernier combat avec le capitaine Neldoreth qu'un équipement léger ne convenait pas à ces situations. Il choisit également une dague pour compléter son équipement tandis qu'il garda l'épée qu'il avait choisit quand Gröm décida de l'armer mais aussi sa cape et ce qu'elle contenait dans une de ses poche dissimulée, cette fameuse herbe qui coupait la sensation de fatigue quand elle était infusée.

Elendüril chaussa ses crampons et pris deux pioche et commença à escalader. Il était dans les derniers à partir. La peur l'assaillait car une chute pourrait mettre fin à cette mission, voire même à sa vie telle qui l'a rêvé durant son enfance. Quant à la mort, il ne voulait pas y penser. Il commença son ascension avec prudence. Il tenait à accomplir cette mission et ne pas être sur le banc de touche. La tentation de regarder en bs était grande mais il y résista au prix d'un effort de volonté. Alors qu'il avait gravi la plus grosse partie la paroi, la prise du piolet céda. Par un heureux réflexe ou par pure chance, il planta aussitôt son pied libre dans la paroi qui arriva à trouver une prise sûre après avoir glisser sur un empan (environs 20cm ). la pioche tomba sans toucher l'un de ses compagnons. A ce moment là, Elendüril repensa à son der nier combat avant d'être fait prisonnier et de descendre sous terre mais surtout au moment où les gobelins, en surnombre, les submergèrent et il avait cru son heure venu. Mais lorsque la prise de sa main se déroba, son regard se trouva pile en sur le vide en dessous de lui. Il paniqua. Il se concentra sur sa respiration afin de reprendre le contrôle de la situation. Il y parvint qu'au bout de plusieurs minutes pour quelqu'un dans sa position,  quelqu'un qui fait de l'escalade sans aucune sécurité. Il continua en étant concentrer comme rarement il l'a été.

Une fois arrivé en haut, il s'assit sur le sol, soufflant à cause de l'effort et fatigué par la concentration qu'il a déployé.

Jenslav avisait d’un regard circonspect les chaussures aux crampons métalliques que lui tendaient Romo Coeur d’Acier. Outre le manque d’élégance certain de ces chausses c’était leur utilisation qui le laissait perplexe. Il les prit dans ces mains pour les soupeser tout en dirigeant son regard vers la falaise abrupte qui leur faisait face. Afin de pénétrer dans la montagne, le Capitaine Nain n’avait pas choisi le chemin le plus facile d’accès. Emprunter secrètement une telle voie leur assurerait-il une sécurité relative face aux défenses de Baltog ? Peut-être bien mais rien n’était moins sûr.

Avec un soupir, l’officier Dalite enfila ses crampons et s’approcha de la montagne avec une pioche à la main à la recherche d’une première prise pour démarrer l’éprouvante ascension du Mont Gundabad. Malgré toutes ses années d’expérience, jamais il n’avait imaginé se retrouver un jour à escalader les parois escarpés de la capitale des gobelins au sein d’une mission suicide envoyée par le Roi des Nains. Il n’avait pas vraiment été formé pour cela. Mais il avait accepté la mission. Sans broncher, sans même hésiter. Comme il l’avait toujours fait.

Un petit peu plus haut, certains de ses camarades avaient déjà pris une certaine avance. Lui, progressait bien lentement, s’assurant de la solidité de chacune de ses prises avant de s’aventurer un peu plus vers le sommet de la montagne. Il s’efforçait de maîtriser sa respiration et de récupérer son souffle entre chaque ascension. Ses plus jeunes années de fougueux soldat étaient bien derrière lui et ce qu’il avait gagné en expérience en leadership, il l’avait perdu en vivacité et endurance. L’air vicié qui venait phagocyter ses poumons à chaque inspiration n’arrangeait pas bien les choses. A chaque fois qu’il respirait, il sentait un poids étouffant qui écrasait son thorax. Quelque chose se tramait dans la vallée de Gundabad. Quelque chose de maléfique.

Bientôt ce furent ses muscles qui se firent douloureux, malgré l’aide précieuse que lui fournissait les crampons d’acier; ses biceps et cuisses commençaient à trembler légèrement en raison de la constante contraction tout au long de l'ascension. Ses compagnons Nains et Béornides étaient bâtis de manière plus robuste et leurs impressionante musculatures pouvaient leur permettre de soutenir ce genre d’effort. Quant à Elendüril, son sang de Dunedain devait certainement lui conférer une endurance hors de la moyenne. Mais lui ne bénéficiait pas de ces avantages physiques. Il n’était qu’un homme normal pris dans le tourment de l’Histoire. Un homme et son arc.

Voulant achever son ascension le plus rapidement possible alors que plusieurs membres du groupe avaient déjà atteint les sommets, Jenslav se fit moins précautionneux et planta sa pioche au coin d’une pierre instable. Celle-ci vacilla avant de chuter, laissant le Dalite sans prise. Surpris, il lâcha un cri qu’il réprima après une fraction de seconde afin de ne pas révéler leur position et chuta de plusieurs mètres le long de la paroi. Son dos heurta à plusieurs reprises le flanc de la montagne lui arachant des grognements de douleur sans arrêter sa chute inexorable vers les ténèbres. Décidé à ne pas mourir si bêtement, Jenslav fit parler toute son expérience et retira une flèche de son carquois qu’il vint planter dans un creux de la falaise, stoppant net sa chute avec un bruit sourd. Il entendit son épaule craquer sous le choc et se retrouva ainsi suspendu au-dessus du vide, sa vie ne tenant qu’une fine flèche de noyer qu’il agrippait à une main.

Il prit quelques secondes pour reprendre ses esprits et regarda au-dessus de lui
Il avait perdu une bonne vingtaine de mètres et avec son corps ankylosé l'ascension devenait presque impossible.

Il entendit un autre craquement.

Ce n’était pas son épaule. La flèche qui le maintenait en vie pliait dangereusement sous son poids et son bois élégamment sculpté semblait sur le point de rompre.

La situation était critique et le Dalite jeta un regard désespéré en direction de ses compagnons. Il n’avait plus que quelques minutes avant que sa prise ne se brise et qu’il sombre dans les ténèbres de Gundabad. D’une manière ou d’une autre, les membres du groupe allaient devoir trouver un moyen de l’aider s’ils ne voulaient pas se retrouver à six pour la suite de l’expédition.

Chaque membre de la compagnie s'était attaqué à la montagne de son côté, laissant entre eux suffisamment d'espace pour ne pas se gêner lors de l'ascension. Jutta avait rapidement pris la tête. Était-ce dû sa plus petite carrure, son expérience du terrain ou quelque sorcellerie ? Ses six compagnons n'en avaient pas la moindre idée. La seule chose certaine, c'est qu'il ne fallut à la naine qu'une poignée de minutes pour atteindre la porte secrète. Sur le promontoire la devançant, l'éclaireuse s'agenouilla face au vide et examina la progression du reste du groupe.

Elendüril ne tarda pas à la rejoindre. Jutta lui tendit une main pour l'aider dans les derniers pouces du parcours. Elle lui jeta un regard approbateur tandis que le Dunedain reprenait son souffle. Le rôdeur suivait le rythme et semblait à même d'agir vite. Un bon point.

Jutta vit bientôt les têtes de Daramir et Romo s'approcher à leur tour. Avec l'aide d'Elendüril, ils remontèrent Cœur d'Acier. Mais alors que la naine se penchait à nouveau pour guider Daramir sur les derniers empans, le cri étouffé de Jenslav parvînt jusqu'à leurs oreilles. La roche se détacha et un flot de pierres s'effondra. Le dalite parvînt à se rattraper de justesse à l'aide d'une de ses précieuses flèches. La réputation des hommes de Dale et de leurs flèches noires n'était pas usurpée. Toutefois, le corps de la flèche ne tiendrait guère longtemps.

Crac.

Ma corde ! gronda Jutta en se tournant vers le Dunedain.

Elendüril s'exécuta sans poser de questions. La naine en sortit une longue corde avant de la laisser tomber en direction Jenslav.

Crac.

Malheur dans le malheur, la corde était bien trop courte. Son extrémité était encore à plus de cinq mètres du dalite. Mais seulement à quelques centimètres de Gurdann et de Styrbeorn.

Crac.

Romo scrutait ses compagnons en contrebas. La mission n'avait même pas véritablement commencé et déjà, celle-ci était sur le point d'échouer.







Crac.

Gurdann n’était pas le plus rapide, loin de la, mais il était méthodique, très méthodique, dans ce genre de situations. Et il faut croire que Styrbeorn aussi, car les deux guerriers se retrouvèrent cote à cote lors de l’ascension. Gurdann pouvait entendre la respiration puissante du béornide à quelques dizaines de centimètres de lui.

Mais alors qu’il n’était qu’a une poignée de mètres du sommet, le garde de fer entendit du bruit en dessous de lui...Et le seul compagnon qui n’avait pas réussi a dépasser le nain et l’homme sauvage était le Dalite...Gurdann le vit perdre prise et se rattraper de peu en plantant une de leurs légendaires flèches dans la roche, en étouffant un cris de peur. Gurdann raffermit sa prise et se prépara déjà à aller l’aider. Il savait d’expérience que dans les missions en petit groupe, tous avait un rôle vital à jour, cet archer plus que tout autre pour le soutien à distance de l’équipe de choc.

C’est alors que du promontoire on lança une corde, mais elle était bien trop courte pour aller jusqu’à Jenslav. Gurdann, son cerveau réfléchissant a toute allure, cria au béornide à travers la pluie et les bourrasques de sa voix forte :

- « Je vais le chercher...une...une fois que je suis revenus à votre niveau...je...je vous le passe et vous l’aidez à attraper la corde... »

Ce à quoi le grand homme répondit d’un simple hochement de tête.

Le vétéran du nord se demanda comment il pourrait descendre sans risques et récupérer le Dalite sain et sauf. Cherchant dans ses souvenirs, il finis par retrouver ce que lui avait dis maître Krarr, entraîneur des garde de fer..Le meilleur moyen pour sauver un camarade en mauvaise posture au dessous de sois lors de l’escalade est de descendre prudemment et en prenant son temps...mais si le camarade est accroché à un simple bout de bois, la solution est différente ...Et Gurdann se souvint comment avait finis l’entraînement avec Oboron dans ce cas de figure…

Autant tenter cette bonne vielle tactique...la glissade du mouflon comme aurait dis mon père…

Et le garde de fer planta ses deux piolets dans la partie poreuse de la pierre, et enleva les piques de ses bottes de la paroi. Il fit une glissade seulement accroché à ses piolet qui raclait la couche superficielle de la roche, le corps collé contre la montagne, et mis deux gros coup de bottes une fois arrivé au niveau du Dalite, ce qui eu pour effet de le stabiliser un minimum. Gurdann était trempé de sueur en plus de la pluie, il n’avait jamais eu aussi peur, tout ses muscles tremblaient, et les éclats de roche éparpillés sur son visage, dont un planté dans sa joue, n’arrangeait rien. Mais il n’avait pas de temps à perde, et malgré sa douleur il prit l’archer à bras le corps en passant un bras dans son dos et le serrant de toute ses force. Aucun des deux n’eut le temps de parler que Gurdann remontait déjà vers Stybeorn. Il n’aurait pas pu tenir statique une minute de plus.

Le robuste garde de fer avançait par tout petit pas, plante profondément des appuis dans la roche, haletant sous le poids du Dalite qui l’aidait quand même à monter du mieux qu’il pouvait. C’est la bave aux lèvres que le Férien arriva près du Béornide et qu’il lui confia Jenslav. Gurdann remonta ensuite avec ses dernière forces vers le promontoire.

Arrivé en haut, Gurdann reprit sa respiration pendant une longue minute et dis d’une voix rauque :

- « Vous me devez la vie Dalite, et à Styrbeorn aussi... »

Styrbeorn utilisait la puissance de ses bras massifs pour escalader, plus lentement que Jutta ou Elendüril, mais confiant en sa propre force. Tout se passait bien jusqu'à ce que le Dalite ne chute de manière spectaculaire, en évitant de peu une mort certaine.   Les guerriers étaient réactifs; alors qu'il inspectait la roche sous ses pieds pour voir comment redescendre, Jutta et Elendüril firent descendre une corde à portée du Béornide. Avant qu'il ne puisse réfléchir à un stratagème, le Garde de Fer qui se trouvait à la même hauteur que lui cria quelques instructions avant de dévaler la pente de manière rocambolesque.

Pendant un instant, le Béornide fut persuadé que le Férien ne parviendrait pas à freiner et se tuerait, en entrainant peut être le malheureux Jenslav dans sa chute. Mais non. Par chance ou par expérience, Gurdann réussit à arrêter sa descente au niveau de l'archer et à le soutenir avant que ce dernier ne lâche sa prise.

Alors que ses deux compagnons commençaient leur remontée difficile, Styrbeorn se mit à chercher une saillie rocheuse suffisamment large pour qu'il puisse y poser les deux pieds et intercepter le Dalite de manière relativement stable. En se déplaçant d'une poignée de mètres en diagonale, il put trouver un poids d'appui suffisant, sans lâcher la corde qu'il avait enroulé autour de son poignet gauche.

Intercepter Jenslav n'était pas une tâche facile; les mains et le front du Béornide étaient recouverts de sueur alors qu'il enroulait la corde autour de la taille de son compagnon tout en se collant le plus possible contre la paroi. Il n'avait pas l'habitude de faire des noeuds, encore moins à une main, il espérait donc que son noeud double banal suffirait pour soutenir le poids du Dalite.

Une fois arrivé au promontoire et étant le dernier à l'atteindre, Styrbeorn était tendu comme la corde d'un arc. Il grogna dans la direction de Jutta et de Romo:

-Vous me faites escalader comme un chevreuil, et d'après ce que Daramir dit je devrai ensuite ramper sur le ventre comme un serpent? J'espère que je ne serai pas obligé de plonger comme un poisson ou voler comme un oiseau d'ici la fin de cette mission!  Et que le roi Thorik a tout un régiment de guerriers agiles comme des biches, s'il veut envoyer des troupes par le chemin que nous empruntons.


« Vous me devez la vie Dalite, et à Styrbeorn aussi... »

Le Béornide jeta un regard à Gurdann en entendant ces paroles, et fronça ses grands sourcils. D'un côté il admirait l'acte de bravoure du Férien, mais d'un autre il l'avait trouvé trop risqué et spectaculaire. Prendre des risques inutiles n'était pas quelque chose que les sept compagnons pouvaient se permettre alors que le sort de l'armée de la Coalition dépendait peut être du succès ou de l'échec de leur mission. Il répondit, le regard tourné vers la vallée qui s'étendait devant eux:

-Ca sert pas à grand chose de tenir des comptes sur qui doit  la vie à qui...Je pense que d'ici la fin de cette expédition même les plus savants d'entre nous ne sauront garder un suivi du soutien que nous nous apporterons mutuellement. Et cette entraide est d'ailleurs la seule chose sur laquelle nous pouvons compter pour nous en sortir.

Après que Gurdann ait parlé au Dalite,n le Béornide le regarda d’un drôle d’air, comme si il désapprouvait cette manie calculatrice « d’une vie pour une vie ». Gurdann se dit qu’il allait peut être devoir refouler quelques temps son caractère de nain du nord...pour la réussite de la mission il ne devait y avoir aucune discorde entre les membres. Le garde de fer devrait réussir à se contenir, du moment que la voix n’entrait pas en jeux. Le garde de fer passa s’essuya une peu le visage et les mains en même temps que Styrbeorn mettait sa pensée en paroles :

- « Ca sert pas à grand chose de tenir des comptes sur qui doit  la vie à qui...Je pense que d'ici la fin de cette expédition même les plus savants d'entre nous ne sauront garder un suivi du soutien que nous nous apporterons mutuellement. Et cette entraide est d'ailleurs la seule chose sur laquelle nous pouvons compter pour nous en sortir. »

Ce à quoi le vétéran répondit :

- « En effet...veuillez m’excuser messire Béronide, vous avez raison, si nous commençons à conter les fois ou l’on s’aide, tout cela va mal finir….La cohésion reste le plus important »

Gurdan se tourna ensuite vers Jutta, étant donné que c’était elle l’éclaireuse, elle devait connaître la marche à suivre.

- « Que fait-on maintenant madame ? » lança le Férien à la naine.

Suspendu au-dessus du vide, la vie de Jenslav ne tenait littéralement que sur un fil. Les flèches noires de la compagnie de Bard était sculptées dans un bois solide et résistants aux affres du temps mais elles n’avaient clairement pas été conçues pour supporter le poids d’un homme dans un temps aussi prolongé. Il chercha vainement à aggriper une prise sur la falaise en faisant un mouvement de balancier avec ses jambes mais la paroi était trop éloigné de lui.

Il entendit un nouveau craquement et le bois céder de plus en plus. La flèche était désormais plié dans un angle dangereux et menaçait de rompre à tout moment. Il jeta un regard en-dessous de ces pieds et ne put distinguer que la brume qui avait englouti la vallée toute entière. En bas, il ne trouverait qu’un aller simple en enfer. Fort heureusement, ses compagnons avaient remarqué sa situation et ce fut Gurdann, le Ferien, qui décida de prendre les choses en main avec une manoeuvre aussi audacieuse que dangereuse. Se laissant glisser le long du précipice avec pour seul garde-fou, deux piolets qui raclaient la roche; il parvint à revenir à hauteur de l’archer en un temps record. Aidé par Styrbeorn, Jenslav fut tiré d’affaire et accompagné au sommet de la montagne. Ankylosé, Jenslav tomba à genoux et chercha à reprendre son souffle et ses esprits. Il réprima des larmes qui étaient inconsciemment montée jusqu’à ses yeux. Cette fois-ci ce n’était vraiment pas passé loin. Mais il était encore vivant, au moins pour quelques minutes. Quand il raconterait cela à ses filles à son retour à Dale…


Suite à la remarque du Nain qui l’avait sauvé, Jenslav acquiesca avec une expression neutre.

“Vous avez fait preuve d’une grande bravoure pour voler à mon secours et je vous en serai éternellement reconnaissant mais comme l’a bien dit notre compagnon, nous sommes désormais tous liés à la vie et à la mort.”

Il se redressa en époussetant son uniforme et avisa tout le petit groupe qui avait escaladé la falaise sans trop de casse.

“Sept compagnons. Sept aventuriers de la coalition. Liés dans la vie comme dans la mort. Et dont le destin des Terres du Milieu dépend.”

Jenslav réajusta son arc en bandoulière et échangea un regard avec Elendüril. Quelques semaines plus tôt, lors de leur rencontre en bordure du campement de l’armée de Gudmund, il avait douté de la loyauté de ce rôdeur solitaire. Et voilà qu’il se retrouvait au côté de l’Arnorien dans ce qui s’annonçait être la mission la plus difficile de sa carrière.

“J’ignore si les officiers de l’Arnor vous ont préparé à ce genre de mission Elendüril. Mais j’ai le sentiment, que vous comme moi, évoluons en un terrain bien inconnu…”

Jutta resta muette tandis que les derniers membres du groupe étaient déjà à palabrer sur qui en devait une à qui. Elle jeta un regard indifférent à Romo, lui aussi visiblement bien loin de ces blablas. Gurdann la questionna sur la suite de la mission.

Madame ?

La naine laissa échapper un grognement plus proche de la flatulence que du rire étouffé. Ce nain de l'Est avait de drôles de manière. Mais à peine remise de ses émotions, ce fut au tour du Dalite de se lancer dans une tirade digne d'un poète.

Sept compagnons liés à la vie et à la mort. Mouais, en attendant vous avez déjà failli nous coûter la mission avant même qu'on commence, môssieur l'archer. À votre place, j'éviterai de la ramener.

Les mains rudes du Coeur d'Acier s'écrasèrent sur les épaules de sa camarade, comme pour l'inviter à arrêter le tir. Jutta n'était pas connue dans l'armée pour mâcher ses mots. Romo s'avança jusqu'au milieu de la compagnie des Sept. Il toisa chaque membre de son petit groupe.

Camarades. Vous aurez tout le loisir de discutailler et même de vous écharper quand nous aurons repris Gundabânad ! En attendant, pas de débordements. Nous devons rester solidaires et concentrés sur notre but. J'espère que vous ne l'avez pas déjà oublié.

Romo s'avança vers la paroi rocheuse d'un pas lent et cadencé. Il dégaina l'un de ses couperets, le regard noir.

Pas de petites piques.

Un coup d'œil vers Jutta.

Pas de grands discours.

Un coup d'œil vers Jenslav.

Pas d'acte d'héroïsme inutile.

Un coup d'œil vers Gurdann.

Nous sommes là pour vaincre l'ennemi.

Il frappa de la garde de son arme la roche devant lui. Comme s'il cherchait un point précis dans la montagne.

Tac tac.

Nous sommes là pour le prendre à revers.

Tac tac.

Et pour lui foutre une dérouillée qui restera gravée dans les annales.

Tac tac.

Reprendre nos terres.

Tac tac.

Et libérer ceux qu'ils ont lâchement emprisonné.

Le visage d'Hadhod apparut devant le regard du Cœur d'Acier.
Tac tac.

Nous ne devons faire qu'un pour …

Tac TOC.

Romo s'immobilisa. Jutta fit un pas en avant, tandis que le reste du groupe restait figé devant la démonstration du vétéran. L'oreille d'un non-initié n'aurait rien remarqué. Mais celle d'un Nain… Le capitaine se tourna vers l'éclaireuse. La naine s'avança et hocha de la tête. Romo n'avait pas mis longtemps à la trouver. Jutta le félicita d'un haussement de sourcils discret.

Maître Dunedain, vous serait-il possible d'allumer un feu ?

En quelques instants, Elendüril s'exécuta et une torche s'embrasa.

Nos portes ont chacune leur secret, continua Romo. À toi l'honneur, Jutta.

Le capitaine invita le rôdeur à donner la torche à leur camarade. L'éclaireuse s'avança face à la porte et appuya la tête enflammée de la torche contre la roche. Bientôt elle se mit à "écrire" avec le feu.

M A H A L

Berceau de Durin Ier, l'Immortel, le Trompe-la-Mort, Gundabad n'était en rien un pays gobelin. Les peaux-vertes étaient des usurpateurs en ce lieu et le rituel permettant d'entrer dans ces tunnels en était une énième preuve formelle. Lorsque la dernière rune en khuzdul fut tracée par Jutta, la montagne se mit à gronder et bientôt un pan de roche s'ouvrit, libérant un souffle chaud et humide provenant des entrailles de la terre. Le silence se fit. L'obscurité leur faisait désormais face. Derrière Jutta, les membres de la compagnie se partagèrent des flambeaux. Romo se tourna vers ses compères.

Ceci, camarades, est la porte qui nous mènera jusqu'au cœur de Gundabad.

Et la Compagnie des Sept s'engouffra sous la Montagne. Très vite la lumière de l'extérieur ne leur sembla plus qu'un lointain souvenir. Seule la lueur des torches leur permettait d'avancer sans trop de risque. Contrairement à ce que tous avaient pu imaginer, le tunnel ne semblait pas si étroit. Styrbeorn, bien que voûté, n'eut pas à se déplacer à quatre pattes. Désert depuis des lustres, ce passage semblait avoir autrefois accueilli les amis des Nains de par ses dimensions.

Le sol sous leurs pieds était glissant et les parois humides. Des toiles d'araignées et autres insectes au nombre de pattes beaucoup trop important ornaient les murs sombres sur leur passage. En tête, Jutta veillait à ce que ses compagnons la talonnant suivent ses traces.

Le poing en l'air, la naine immobilisa tout le groupe. En file indienne, il était difficile de voir plus loin que le crâne poilu du camarade devant soi. Pourtant, là où ils venaient de s'arrêter, le tunnel semblait s'élargir. Devant eux, le chemin se séparait en deux voies distinctes. L'une à gauche, l'autre à droite.

L'une menant vers Gundabad.

L'autre, peut-être vers un tout autre destin.

La Compagnie allait devoir faire un choix.

qu’est ce qu’elle a à se rire dans son coin celle la...la politesse est elle risible chez nos confrères de l’ouest… ?

-“Sept compagnons. Sept aventuriers de la coalition. Liés dans la vie comme dans la mort. Et dont le destin des Terres du Milieu dépend.”

Il parle bien le Dalite...et il a raison...une lourde charge pèse sur nos épaules à présent…

Mais les réflexions du Gurdann furent interrompu par une autre pique de l’éclaireuse, cette fois visant Jenslav, elle était décidément convaincue qu’elle se devait de réagir par une pique à tout ce que faisaient ces compagnons...Le mépris et les discensions n’apporte rien du tout à la mission. Mais heureusement Romo mis fin aux moqueries de la naine à propos du Dalite.

Le nain à la barbe blanche enchaîna d’une voix de meneur :

- « Camarades. Vous aurez tout le loisir de discutailler et même de vous écharper quand nous aurons repris Gundabânad ! En attendant, pas de débordements. Nous devons rester solidaires et concentrés sur notre but. J'espère que vous ne l'avez pas déjà oublié. »

Bien parlé...

Le coeur d’acier s’approcha ensuite de la paroi rocheuse, dégaina un de ses couperets et égraina une liste d’ordres en tapotant contre la pierre…

….Pas d'acte d'héroïsme inutile.

Un coup d'œil vers Gurdann.

Sans acte héroïque on aurait déjà un archer, enfin une bouillie d’archer sur les bras...alors pour ce qui est de le considérer comme inutile…

Mais le nain des monts de fer, une fois n’est pas coutume, préféra se taire que de nuire à la bonne entente du groupe. Romo continua à frapper la roche de son arme en commençant un discour, ce qu’il venait de reprocher à Jenslav...bien qu’au vu du ton du nain ces paroles s’adressait aussi à lui même, lui rappelant sûrement ces douloureux souvenirs qui font tenir chaque guerrier...par la haine. Surtout quand ses paroles évoquèrent la capture des leurs. Gurdann savait que le seigneur Hadhod avait été emprisonné par les forces du mal, et que tout les nains de l’ouest avaient voué à mort Baltog pour cela.

Et bien...quelle équipe nous formons...et c’est sur ca ? Sur nous ? Que repose le sort de la coalition...Je ne crois pas avoir déjà vus groupe si hétéroclite de culture, de race et d’opinion, ni de groupe aussi prometteur...mais nous affrontons le plus grand mal que la terre du milieu porte en son sein...et qui sait si nous ne périrons pas tous en essayant...toi même Gurdann...tu ne sais plus si tu es capable de tout ca….Mais j’irais quand même, pour qu’un jour ce soit les têtes des gobelins des monts de fer qui tombent sous nos haches…

Mais tout a coup la paroi fit un bruit différent sous le couperet de Romo, de par sa race, Gurdann remarqua le changement, mais resta quand même choqué par l’habilité du Naugrim à déceler la porte.

- « Maître Dunedain, vous serait-il possible d'allumer un feu ? »

Elendüril s’exécuta, et alluma une grande torche.

- « Nos portes ont chacune leur secret » continua Romo, en se tournant vers la naine. « À toi l'honneur, Jutta. »  

Et l’éclaireuse pris la torche dans sa main. Elle s’approcha de la montagne et commença à y...écrire... avec le feu…

MAHAL

Le nom du constructeur, le mots de passe était le nom que donnaient les Naugrims à leur créateur, Aulë le grand, celui que tout nain apprenait a révérer discrètement mais perpétuellement toute sa vie. Quand la nain eut finis de tracer la dernière des lettres sacrées, la montagne s’ouvrit dans un sourd grondement. Enfin, enfin Gurdann allait pénétrer dans Gundabad, il avait traversé la moitié de la terre du milieu, vu un ami périr et un autre presque, avait plus voyagé et plus apprit qu’en une vie. La voix bouillonnait en lui mais par une effort de volonté il la fit taire pour rester lucide...Mais le garde de fer restait euphorique, il aller enfin entrer la au Durin s’était éveillé, le premier père des nains, la ou tout avait commencé, et la ou tout finirait. Il allait enfin pénétrer dans cette terre volée et usurpée par de sombre puissances. Les nains reprendraient leur royaume, et jamais la terre du milieu ne verrait de pays plus puissant que ce futur royaume sous la montagne.

Les membres de la compagnie prirent chacun un flambeaux et pénètrèrent dans la galerie humide mais plus grande qu’escompté, Styrbeorn n’eut même presque pas à se pencher. Gurdann choisit de fermer la marche, il ne voyait rien de ce qui se trouvait au devant de ses six compagnons...Mais il restait surtout attentif aux bruits et gardait ses sens aux aguets au cas ou quelques chose les prendrait à revers, autant être prudent dès le début…    

Mais au bout de quelques dizaines de mètres, Jutta fit s’arrêter les sept. Le chemin se divisait en deux...Une des galerie devait être la bonne vers Gundabad, l’autre vers peut être un tout autre destin...La compagnie allait devoir faire son choix…

Gurdann se mit tout de suite à réfléchir...il avait l’habitude des tunnels, aux monts de fer la guerre ne se faisait que dans ce genre d’environnements...Des galeries anciennes et sombres, aux relents de pierre brute et de moisis...aux murs suintant d’eau noire….Aux multiples intersections parfois piégées. Il avait peut être développé un certains instinct pour trouver les sorties...peut être… Et de toute façon la décision finale serait soumise au vote…

Le Ferien bouscula un peu ses compagnons qui eux aussi commençaient déjà à chercher laquelle des galerie serait la bonne. Une fois au niveau de celle de gauche, Gurdann s’enferma dans sa bulle et essaya de sentir...de ressentir la galerie...Et appela la voix pour l’aider..

Celle ci...l’air y est vicié...aucun souffle..pas de mouvement..elle s’enfonce dans la montagne...des odeurs de...de soufres...de feu...des odeur de gobelins...mais la montagne en est imprégnée….

Gurdann fit quelques pas vers la droite…

celle ci...hmm...Une odeur plus vielle...plus ancienne..l’odeur de la vielle pierre...mais cela ne veut rien dire...les deux pourraient mener à Gundabad...celle ci par un passage encore « propre »...celle de gauche par un passage ou des gobelins auraient déjà élus domicile, bien que bien plus loin...Passage peut être bouché avant les gobelins...ce qui expliquerais qu’il ne soit pas remonté jusqu’ici...La droite paraît plus prometteuse...Oui Gurdann...Ici nous se sommes pas aux monts de fer...nous ne pouvons pas nous aider...pas sur ca...je ne peux pas t’aider...suis ton instinct...et remet ton sort entre les mains d’Aulë...C’est bien pratique d’avoir des choses dans sa tête si elles ne vous aident même pas pour un foutu chemin..

Et Gurdann pris la parole d’une voix forte, avant les autres…

- «  Cela fait bien longtemps, que dans les monts de fer, nous livrons bataille dans ce type de tunnels...Nous y sommes habitués...d’après mon instinct et quelques critères je pense que la droite est plus prometteuse...Elle ne sent pas la souillures Gobeline comme la gauche...et je pense qu’elle continue ce réseau de galerie inconnue où nous somme...De plus, la gauche à l’air bouchée, l’air y est statique, ce qui expliquerais aussi que les probables ennemis qui s’y trouve ne soient pas remontés jusqu’ici...Mais ce n’est que ma proposition, n’attend les vôtres camarades... »

Ça commençait bien, si tôt, le groupe avait déjà été rappelé à l'ordre.
C'est presque comme si quelque chose planait autour d'eux; une ombre, Une présence, un huitième membre. Était-il ami ou ennemi, ça, nul ne le savait. En revanche, ce dont tous étaient conscient, c'est du balai qu'ils dansaient et danseraient avec lui jusqu'à la fin de cette mission.

Daramir s'estimait bienheureux de ces compagnons qui se tiendraient à ses cotés toute l'expedition durant. Chacun à sa façon aiderait le groupe. De fait, il ne pouvait par exemple que se montrer des plus respectueux envers Gurdann, en qui certes, certains semblaient déjà voir un compagnon bien trop téméraire, et dont l'acte quelques minutes auparavant, était objectivement bien trop dangereux si ce n'est idiot, mais malgré tout...

Le ferrien avait montré par cet acte, quoique maladroit, qu'il était prêt à sacrifier sa vie pour les membres de ce groupe, et ça, ça méritait le respect.
En effet, ce n'étais pas la première fois que Daramir voyait cette technique, celle que coeur de chêne venait d'effectuer. Elle était toutefois jugée comme "à n'utiliser qu'en dernier recours" car ce n'était que trop souvent que l'issue s'en était retrouvé fatale.

Mais tout le groupe semblait effectivement des plus exceptionnel. Entre la force gouvernante de coeur d'acier, la tranquillité bouillonnante du Béornide, l'énigmatique mais non moins talentueux rôdeur, ou encore l'adroit Jenslav (moins lorsqu'il s'agissait de grimper semblait-il) et l'efficace Jutta, il était des mieux garnis.


Un nouvel obstacle se dressait sur leur chemin, certes moins dangereux que le précédent mais dont les conséquences pourraient influer sur l'issue de leur mission.
Droite, gauche, que choisir ?

Gurdann plaida bien vite la droite, par instinct d'après lui. Les autres semblaient pour le moins circonspect.
Daramir aurait aimé avoir avec lui une de ces bêtes, grosses souris, ou petits rats, que les éclaireurs emmenaient parfois avec eux pour ce genre de choix durant des explorations. Le résultat n'était pas toujours concluant mais l'on pouvait en général savoir assez rapidement si une galerie était trop dangereuse ou bouchée grâce à eux.
Ne voulant pas s'encombrer, il n'en avait pas pris. Il faut aussi dire que on n'en trouvait pas non plus à foison sur un camp de guerre. Tout au plus une petite dizaine que certains des capitaines éclaireurs, les plus soucieux et chanceux, avaient réussi à garder jusqu'à là.

Il prit toutefois dans sa besace ce qui pouvait ressembler à une craie et inscrivit sur le mur de gauche étrange un demi cercle, sur un hésitant trait horizontal, en bref, ce qui aurait pu s'apparenter à un maladroit levé de soleil. Cela signifiait pour Daramir et son groupe, qu'une sortie/entrée se trouvait dans cette direction. A savoir que chaque éclaireur avait souvent en sa connaissance des signes comme celui-ci que seul son petit groupe ou ceux de sa cité connaissaient. Mais surtout, cela permettait de ne pas se perdre dans un dédale de tunnel.

Enfin, il prit la parole.

"Compagnons, vous avez entendu Gurdann.
Si mon coeur me pousse à écouter son instinct, ma raison elle, me dicte de m'engouffrer à gauche. En effet, si les dires de notre bon ami sont vrais, je doute que l'odeur puisse passer au travers d'un tunnel bouché. De plus, j'ai bien peur que même si la voie de droite ne nous donne du répit, qu'elle nous mène bien loin de notre objectif. A savoir, qu'elle contourne complètement la cité pour s'enfoncer dans je ne sais quels labyrinthes."

Il continua en les fixant chacun tour à tour:

Il me semble donc important de procéder à un vote, et au plus vite si possible, à moins que l'un d'entre vous n'est un quelconque don, ou objet, qui nous permettrai de savoir avec certitude dans quelle direction nous diriger, mais permettez moi d'en douter.
Sur ce, je vous laisse donc nous partagez vos opinions, je voterai toutefois en dernier si vous me le permettez.

Alors que la naine se pencha afin de suivre la progression de l'équipe et de guider les autres membre du corps expeditionnaire.il aidèrent Romo et Daramir à arriver en haut. Quand, soudain Jenslav chuta. Juta réagit vite et ordonna à l'arnorien de lui donner la corde. Il s'exécuta sans réfléchir, ce qui avait permis sans aucun doute à ce que tous arrive en haut en vie. Le beornide remonta le dalite alors que ce dernier n'aurait jamais pu remonter, suivi de près par le garde de fer.

Gurdan fit remarquer au dalite qu'il lui avait sauvé la vie ainsi que Styrbéorn. Elendüril savait que Jenslav n'avait pass besoin qu'on le lui rappelle, de manière aussi provocante. Car après tout aucun d'entre eux n'avait été choisi  la légère pour cette mission presque suicidaire en cas d'échec. Mais ce fut Styrbéorn qui remit les choses à plat, avec une étonnante sagesse malgré la simplicité que dégageait le béornide. Encore une fois, Elen se rendit compte que les apparence ne révèle pas tout et qu'une personne est un ensemble de facettes et qu'une seule de ces facettes ne représente en rien la personne.


Ce à quoi le vétéran répondit :

« En effet...veuillez m’excuser messire Béronide, vous avez raison, si nous commençons à conter les fois ou l’on s’aide, tout cela va mal finir….La cohésion reste le plus important »

Suite à la remarque du Nain qui l’avait sauvé, Jenslav acquiesca avec une expression neutre.

“Vous avez fait preuve d’une grande bravoure pour voler à mon secours et je vous en serai éternellement reconnaissant mais comme l’a bien dit notre compagnon, nous sommes désormais tous liés à la vie et à la mort.”

Il se redressa en époussetant son uniforme et avisa tout le petit groupe qui avait escaladé la falaise sans trop de casse.

“Sept compagnons. Sept aventuriers de la coalition. Liés dans la vie comme dans la mort. Et dont le destin des Terres du Milieu dépend.”

Jenslav réajusta son arc en badouillère. Bien qu'àleur première rencontre il doutait de la loyauté du jeune arnorien, il reconsiderait son opinion à l'aube de cette mission, surement la plus dure, qu'il aura sur sa carrière/il dit :


“J’ignore si les officiers de l’Arnor vous ont préparé à ce genre de mission Elendüril. Mais j’ai le sentiment, que vous comme moi, évoluons en un terrain bien inconnu…”

elen organisa ses idées avant de prendre l parole :

"A la vieille Garde on nous forme à bien des chose. Mais même ainsi vous n'êtes pas prêts pour tout. Lors de ma précédentes mission, nous avions dûs nous rapprocher d'ancien tertres qui ont pour réputation dêtre hantés. Une croyance qui permet à la population de rester à bonne distance mais nous les rôdeurs lorsque la nécéssité nous osons passer en ces terres pour éviter un long détour quand le temps nous manque. Bref, lors de la mission, nous avions retrouvé un membre de l'armée régulière du roi, en proie à l'un de ces spectres, sortir sa dague et de planter encore et encore alors qu'un instant avant il nous implorait de l'aider. Si vous pensiez que je ne peux pas vous parlez de choses encore plus étranges, il existe des homme qui sont autant d'étrange guerrier aux pouvoirs mystique qui veilles sur ces tertres et les scellent afin de prévénir les accident de ce type. Alors oui je suis jeune mais j'ai déjà perdu un peu de ma naïveté et sur ce que la voie du destin qui nous attends. Mais que pouvons nous-y faire à part d'être prêt pour le moment venu et de tenir alors que le mal se répand autour de nous. Mais nous devons réussir afin d'ammener plus de paix en ce monde ."

Elen lui tendit le bras afin de saluer l'archer comme un frère d'arme et l'archer lui rendit son salut.


Romo mit que peu de temps à trouver l'emplacement de la porte cachée qui était le point d'entrée dans les galeries creusées par les nains il y a maints générations maintenant. Il demanda à Elen d'allumer un feu afin de pourvoir allumer une torche. Il le fit sans se faire attendre. Bien qu'il fût étonné que ce dernier n'avait pas de briquet sur lui. Et chacun des compagnons alluma une torche avant d'entrer sous la montagnes.

Il repensa à son capitaine, qu'il avait abandonné puis à gröm et ses compagnons qu'ils l'avaient sauvé et emmener avec eux, qui finalement se retrouve ici. La destinée était quelque peu désireuse de le voir accomplir quelque chose dont il n'arrivait même pas à comprendre.

Elen fut heureux quand il découvrit que le tunnel ne l'obligeait pas à se deplacer comme un animal cea lui évitera des courbatures, bien que plus petit que le béornide il dût quand même se pencher quelques peu en avant mais rien 'insurmontable même sur une longue durée.

Au bout d'un moment, l'éclaireuse arrêta le groupe. Devant elle une bifurcation. Les nains avaient-ils une carte des ces tunnels ? On dirait bien que non pensa-t-il.

"Maïtres nains je n'ai aucune connaissance des citées naines, et mes compétences ne sont pas développé pour un endroit aussi clos, ainsi je m'en remet à votre jugement pour la direction à suivre."dit il à ses compagnons.

Styrbeorn regardait Romo et Jutta avec un nouveau respect, après les avoir vus ouvrir la porte secrète comme par magie. Il ne dit rien, mais si quelqu'un l'observait de près il aurait pu voir que le Béornide agrippait fort sa torche et serra les dents en passant le seuil de la porte pour s'enfoncer dans les souterrains.

Même s'il était soulagé que malgré les avertissements de Daramir le plafond s'était avéré suffisamment haut pour qu'il puisse marcher sans se plier en deux, Styrbeorn n'était clairement pas dans son élément. La sueur perlait son front dans l'air chaud et humide des tunnels, les goutelettes semblaient rouges comme la lave à la lumière des torches.

Lorsqu'ils s'arrêterent au bout d'un moment, le Béornide mit sa torche loin devant lui pour inspecter les deux branches de tunnel qui s'offraient à eux, ne voyant pas aussi bien dans le noir que ses camarades naugrims.

Lorsque Daramir proposa de procéder à un vote il grimaça et répondit :

-Je vois à peine le bout de mon nez, maître éclaireur, et vous voulez que je choisisse par où aller dans ce terrier de lapin ? Si c'est pour choisir à l'aveugle, laissez moi le faire avec une comptine de chez nous !

Doux-Miel-d'a-beille
Etoile-dans-le-Ciel
Epaisse-soit-la-toison,
Ré-coltes-à-foi-son,
Pain-bière-et-fromage,
Tablée-pour-treize-nains,
Un-hobbit-et-un-mage

récita le Béornide, en indiquant une fois un côté, un fois l'autre jusqu'à ce que son doigt ne s'arrête du côté droit en prononçant le mot 'mage'. Il éclata de rire, mais même le son de sa voix grave était comme étouffé par l'air épais des souterrains.

-Voici l'étendue de ma sagesse. Fiez-vous y si vous croyez que le chiffre sept nous porte chance, ou bien prenez une meilleure décision ! Mais je n'ai pas rejoint cette compagnie en tant que guide ; je vous serai plus utile lorsqu'il faudra tuer les rejetons de Baltog.

Jenslav grimaçait; sa chute le long de la falaise avait mis à l’épreuve son corps déjà meurtri par de longues semaines de combat. La douleur d’anciennes blessures s’était rappelée à son bon souvenir et ses avants bras avaient été éraflés de manière impressionante, déjà sentait-il le sang suinter à travers sa tunique. Il releva ses manches, et appliqua à la hâte un onguent destiné à atténuer la douleur et éviter l’infection et enroula un bandage autour de son bras en serrant les dents. Au final, il y avait eu plus de peur que de mal. Outre le fait qu’il avait échappé de justesse à une mort quasi-certaine, ses plaies restaient superficielles et aucun membre brisé ou autre entaille profonde n’était à déplorer. Rien qui ne pouvait entraver sa progression vers le coeur de la montagne. Après tout, peut-être était-ce son jour de chance malgré ce que l’éclaireuse naine pouvait bien lui dire.

Tandis qu’il finissait de nouer son pansement, il observait le Capitaine Romo Coeur d’Acier dans ses oeuvres et comprit rapidement pourquoi le Roi Thorik avait tenu à ce que ce soit lui qui dirige l’escouade. Après avoir rappelé à l’ordre ses troupes afin que nul ne perde de vue leur objectif commun, il localisa la présence de la porte qu’ils recherchaient. Et avec l’aide de Jutta, il ouvrit le passage. La montagne se mit à vibrer légèrement et la roche, qui, quelques minutes plus tôt, s’apparentait à une quelconque falaise, se fendit en deux pour laisser apparaître un large couloir qui s’enfonçait dans les profondeurs de la montagne. L’officier Dalite avait roulé sa bosse au cours de ses années au service du Roi Gudmund mais il n’avait jamais rien vu de tel. L’ingéniosité des Nains n’avaient sûrement aucun égal dans les Terres du Milieu et le poids de la tradition faisait le reste. Aucun des Fils de Durin n’était disposé à oublier ce que leurs pères avaient bâti depuis leur exil des cavernes de Mandos.

Prouesse architecturale ou soupçon de magie runiques? Jenslav n’en savait rien et au fond cela importait peu à leur mission. La fameuse porte qu’avait mentionné le Roi des Nains était désormais ouverte et c’était à eux de faire pencher la balance du côté de la coalition. Le Dalite avisa le tunnel obscur et malgré la lumière des torches, les ténèbre semblaient ronger progressivement la lueur du feu et leurs âmes par la même occasion. Par réflexe plus que par réelle utilité, il banda son arc, paré à tirer au moindre mouvement suspect. Mais une telle obscurité handicapait grandement le travail d’un archer.

Ils marchèrent ainsi quelques minutes en silence, Jenslav se trouvait plutôt en queue du groupe au côté d’Elendüril. L’officier de Dale et le rôdeur de l’Arnor s’étaient rencontré quelques mois plus tôt et leur relation avait d’abord été compliquée. Jenslav voyait d’un mauvais oeil la présence d’un agent du Roi Aldarion en quête de gloire dans une guerre que son royaume avait refusé de mener. Cependant, le jeune Arnorien était parvenu à prouver sa loyauté à la cause et avait gagné le respect du vétéran. Ils s’étaient perdus de vue depuis leur départ de Therkâ Nâla et chacun avait joué sa part dans la chute du rempart de Nal Gunir et le destin les avait à nouveau réuni. Le rôdeur était encore jeune mais avait traversé de nombreuses épreuves qui avaient endurci son coeur. Il avait déjà prouvé, que quand l’heure fatidique viendrait, son bras ne flancherait pas.

Le groupe arriva finalement à un carrefour et avaient désormais le choix entre deux passages. Pour Jenslav, à part une très légère différence de largeur, les deux tunnels étaient similaires en tout point. A l’instar de son compagnon du Nord, il resta donc en retrait alors que les Nains donnaient leur avis sur la route à emprunter, ils avaient définitivement plus d’expérience au sein des montagnes. La comptine que Styrbeorn entonna lui arracha un sourire, décidément ce peuple si mystérieux était plein de surprise et cette initiative inattendue, presque enfantine, tranchait avec leur environnement macabre. Et l’âme d’un artiste de Dale ne pouvait rester insensible à ces moments de grâce qui venaient illuminer un sombre tableau.

“Le destin nous a réuni et guide nos pas depuis le début de cette bataille. Si celui-ci nous guide vers la voie de droite, alors c’est celle-ci que je suivrais”.

Tout reposait désormais sur le choix de Jutta et surtout de Romo, qui aurait finalement le dernier mot.

Le destin, une comptine et un instinct impétueux. Telles étaient les forces que plusieurs de ses camarades avaient invoqué pour dicter leur choix. Romo tourna le dos au reste du groupe et examina à son tour les deux tunnels. Ses sourcils broussailleux se plissèrent tandis que son regard allait de gauche à droite et inversement. Il grommela dans sa barbe. Le Coeur-d'Acier qu'il était n'avait aucune idée du chemin à emprunter.

Intérieurement, le Nain espérait que Jutta lui donne l'argument décisif pour faire son choix. Mais la jeune éclaireuse ne semblait pas décidée à prendre la main sur ce coup-là. Après tout, elle n'avait pas été désignée capitaine de la compagnie.

- Bien, dit-il pour briser le silence.

Mais cela ne pouvait en rester là. Romo devait prendre une décision.

- Il est encore trop tôt pour nous séparer. Nous ne sommes pas encore assez loin sous la montagne pour espérer autre chose que nous perdre dans ces labyrinthes.

Romo fit un pas vers la droite avant de pointer du doigt les ténèbres.

- Nous irons donc de ce côté. Aulë m'en est témoin, nous atteindrons la tanière de ces peaux-vertes.

Le capitaine sonda l'éclaireuse qui valida son choix par un hochement de tête. La compagnie se remit en ordre de marche et s'enfonça toujours plus profondément dans la terre. L'air commença à se raréfier alors que l'obscurité et la chaleur s'intensifiaient. Romo avait beau être un naugrim, la noirceur dans laquelle ils progressaient rendait leur avancée bien plus lente qu'ils n'auraient pu l'imaginer.

Les Sept marchèrent sans fin ni s'arrêter durant un temps qui leur parut être une éternité. Avaient-ils marché une heure, douze ou bien un jour, aucun n'aurait été capable de le dire avec précision. La seule chose dont ils étaient certains c'est qu'il leur fallut changer plusieurs fois leurs torches consumées. Jusqu'à ce que...

- Par ma barbe, c'est une blague.

Romo dut immobiliser la compagnie. Une halte bienvenue pour tous, mais qui n'annonçait encore une fois rien de bon pour la suite de leur mission. Cette fois, aucune intersection. Aucun dilemme de ce genre. Quoi que.

Un énorme rocher leur faisait face et bloquait le passage. Le capitaine approcha sa torche pour examiner sa surface. Des éraflures étranges ornaient la pierre.

- Voilà un sacré caillou, fit remarquer l'éclaireuse. Nous allons devoir rebrousser chemin.
- Nous dépensons déjà trop de forces. À cette allure, nos provisions ne seront plus que peau de chagrin et nos squelettes viendront décorer ces tunnels infâmes.
- Alors quoi ? On se plante ici et on attend que ce rocher se désagrège ?

Cœur-d'Acier hésitait. Faire demi-tour signifiait encore perdre du temps tandis qu'avancer semblait peine perdue. Alors un bruit derrière lui le ramena à la réalité.

Ses sourcils broussailleux, toujours plissés, se tournèrent vers l'un de ses compagnons. Particulièrement poilu.