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Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
Forlong

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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag thorik sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag thorik sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 18 Fév 2024 - 20:26

Les plaies de Thorik cicatrisaient vite; les nains avaient une résistance légendaire, et le roi avait à son service les meilleurs guérisseurs de son peuple. Néanmoins, son visage portait encore les traces de l'affrontement brutal contre Baltog. Certaines resteraient peut-être à vie, en souvenir du prix de la victoire sous Gundunabad.

Il était rare pour un simple soldat, ou à présent sous-officier, de pouvoir bénéficier d'une audience entre quatre yeux avec le roi. Mais Gurdann était un des Sept à avoir trouvé l'entrée secrète de Gundunabad, et la charge qu'il avait initiée lors de l'affrontement final avait probablement sauvé la vie de Thorik. Ainsi, il avait droit à certains privilèges extraordinaires.

Les paroles du nain des Monts de Fer étaient remplies d'émotion et manquaient de tact. Il avait parlé des nains qui maudissaient le roi Thorik avant de mourir, du fait que le royaume avait abandonné les siens. Des mots qui vacillaient entre l'insolence et la trahison. C'était peut-être une bonne chose qu'il s'agissait d'un entretien tête-à-tête, car si le roi était en présence de ses conseillers, il n'aurait pas pu laisser le jeune nain prendre ce ton.

Mais là où son père était un monarque distant au rang quasi-divin, Thorik souhaitait être à l'écoute de son peuple. Une fois que Gurdann avait terminé son monologue, le roi se leva et mit une main sur son épaule:

-Des paroles fortes et tranchantes, sergent Gurdann, comme le fer de Zulg-Ai-Gathol. Mais j'apprécie votre honnêteté. Peu de nains le savent, mais avant d'être désigné comme héritier par mon père, j'ai voyagé en incognito pendant six ans à travers tous les grands royaumes de notre peuple. J'ai passé une année à Zulg-Ai-Gathol; j'y ai forgé le fer, versé le sang gobelin et partagé des moments de joie et de deuil avec ses habitants. Alors ne pensez pas que j'ignore la douleur du peuple des Monts de Fer, ou que je n'y accorde aucune importance. Mais d'un point de vue stratégique, la Reconquête était prioritaire. Les gobelins des Monts Brumeux sont à présent brisés et battent en retraite, ce qui nous permettra de redistribuer nos effectifs et sécuriser les Monts de Fer et les colonies dans les Montagnes Grises.


La suite de ses paroles fut prononcée sur ton plus sévère.

-Vous faites bien de me parler de cette situation. Je vous promets, Gurdann Tueur-des-Loups, que des renforts seront envoyés aux Monts de Fer pour stabiliser la situation et reprendre les territoires perdus. Mais cela devra attendre quelques semaines. Pour l'instant, nous ne sommes pas encore à l'abri d'une ruse éventuelle de la part du Grand Gobelin, ni d'une attaque par les forces du Mont Gram. Il nous faut superviser l'évacuation des gobelins de Gundabad vers Gobelinville, fortifier notre position ici et soigner les blessés. Une tâche monumentale. En attendant, je vais avoir une petite conversation avec ce Sharrin Sharh-Narag...Merci sergent, vous pouvez disposer.

Alors que Gurdann s'apprêtait à quitter la tente, il entendit la voix de son souverain.

-Gurdann...n'oubliez pas que le peuple nain n'a qu'une seule couronne, celle de la lignée de Durin. Faites attention avec ces histoires d'autonomie - c'est à cause de leur incapacité à unir leurs forces à temps que les gobelins ont perdu à Gundunabad. Ne commettons pas la même erreur.

***

Deux jours plus tard Dinaelin, Reine d'Arnor arriva à Gundabad. Le roi Thorik accueillit chaleureusement la fille de son plus fidèle allié, même si elle représentait un royaume dont l'aide lors de la reconquête avait été limitée. Du moins c'est ce qu'il pensait avant que la femme ne leur présente le contenu de la boîte en bois. Thorik s'exclama:

-Reine Dinaelin, veuillez-nous excuser les conditions rudimentaires dans lesquelles nous vous accueillons. Gundunabad est encore un champ de bataille, mais j'espère qu'à votre prochaine visite vous pourrez admirer les résultats de l'artisanat nain.

Il ne tarda pas à prendre un ton plus sérieux:

-La présence des régiments du roi Aldarion à Gundabad aurait pu accélérer l'issue de cette longue guerre de plusieurs mois et empêcher des centaines ou milliers des morts. Mais qui sait; si ces renforts du Mont Gram, dont parlait le Grand Gobelin, n'avaient pas été arrêtés, nous serions probablement obligés d'affronter les armées de Gobelinville et Gram, plutôt que de célébrer la victoire. Présentez mes hommages au roi Tar-Aldarion également.



Le roi servit du vin à ses invités.

-Les royaumes nains sont alliés à Dale et Esgaroth, et Dale est liée par l'union personnelle au royaume d'Arnor. Et pourtant aucune alliance ne relie nos peuples directement. Il serait peut-être judicieux d'y remédier? Mais de manière plutôt discrète. Vous voyez, reine Dinaelin, le Grand Gobelin est très certainement la créature la plus rusée que j'ai jamais connue. Et même si je n'ai jamais eu le plaisir douteux de rencontrer Fimbulfambi de Gram, il ne doit pas être stupide non plus, sinon ce serait sa tête dans la boîte. Il nous faut à tout prix empêcher un rapprochement entre le Mont Gram et Gobelinville, si on veut éviter une autre guerre. Diviser pour mieux régner.

***

Les officiers de Thorik furent envoyés pour trouver Sharrin Sharh-Narag et le convoquer. Mais le nain des Monts de Fer était introuvable. Ils finirent par apprendre qu'il avait quitté Gundunabad deux jours plus tôt en compagnie de quelques autres nains.

Inquiet, le roi convoqua à nouveau Gurdann. Lorsque ce dernier arriva dans la tente royale, Thorik rentra directement dans le vif du sujet:

-Votre compatriote Sharrin Sharh-Narag a quitté Gundunabad avant que je ne puisse m'entretenir avec lui. En soi, c'était son droit. La victoire a été remportée, et il ne faisait pas partie de mon armée régulière. Mais en vue de ce que vous m'avez dit, cela m'inquiète. Comme je vous ai dit, Gurdann, j'enverrai des régiments aux Monts de Fer dès que la situation ici sera stabilisée. Mais d'ici-là, je ne veux pas être aveugle à ce qui s'y passe. Partez à Zulg-Ai-Gathol, Gurdann, et soyez mes yeux là-bas. Tâtez le terrain avant l'arrivée des renforts. Mais surtout, ne vous opposez pas directement à Sharrin ni à ses éventuels alliés. Il vous faudra agir dans l'ombre...Hjallnir vous donnera un corbeau qui saura me retrouver si vous avec un message important à nous partager. Allez-y, Tueur-des-Loups, avec ma bénédiction et celle du peuple de Durin.
Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
Romo Coeur-d'Acier

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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag thorik sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag thorik sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 4 Avr 2023 - 12:32
Les mains devant les yeux, Romo devina la lueur du ciel se faufiler entre ses doigts gantés. Durant de longues secondes, il demeura aveugle. Incapable d'agir. Une bouffée d'air frais s'infiltra dans ses poumons, trop heureux de recevoir de l'oxygène exempt de poussière et de cendre. Finalement, Cœur d'Acier put rouvrir les yeux. Face à lui, Gröm était là, stupéfait de découvrir leur commando encore en vie. Combien de temps avaient-ils passé sous terre en territoire ennemi ? Était-il trop tard ? Visiblement, tout semblait encore possible et l'espoir d'une victoire ne s'était pas encore envolé.

Romo se tourna vers le reste de sa petite compagnie. Tous étaient exténués et touchés par cette mission périlleuse. Le nain n'en dit pas mot au capitaine mais ils avaient échappé de peu à la mort. Et s'ils étaient bel et bien sept à ressortir des entrailles de la montagne, le corps de Jenslav demeurerait dans les profondeurs pour bien longtemps encore.

- Nous avons trouvé le chemin grâce au seigneur Hadhod...mais des gobelins patrouillent les tunnels, il ne faut pas qu’ils nous tombent dessus et découvrent que le passage a été ouvert, sinon tout sera en vain. Daramir, Gurdann, Elendüril, Romo, il faut trouver une solution pour dissimuler le fait que la porte a été ouverte, à la fois de l’intérieur comme de l’extérieur, mais sans la refermer. Je crains que si on la referme, nous ne pourrons plus la rouvrir de l’extérieur !


Jutta n'avait pas perdu de temps et remuait déjà ciel et terre pour que leur escapade ne reste pas vaine. Romo lui tapota l'épaule avant de lui faire un signe en direction des ténèbres. Plus aucun piaillement gobelin ne semblait monter jusqu'à leurs oreilles. Deux réponses s'offraient à eux. Ou bien les peaux-vertes avaient finalement perdu leur piste dans le dédale obscur. Ou bien, ils avaient compris qu'une brèche avait été forcée.

Et ils s'en étaient retournés chercher du renfort.

L'une des deux options avait clairement la préférence de Romo.

Il était désormais temps pour le commando des Sept de recouvrer le peu de force qu'il leur restait. Car en ce jour de guerre, nul repos ne saurait être trouvé avant le dénouement. Une brise venant du nord caressa les cheveux poussiéreux du Cœur d'Acier, lui donnant un peu plus de courage. Son regard se porta vers l'elfe et l'homme, eux aussi venus leur prêter main forte dans cette guerre qui n'était pas la leur. Thorik serait bientôt averti du succès de leur descente aux enfers. Romo vérifia l'état de ses couperets, puis de sa hache. Il se tourna vers Hadhod, son vieil ami, si durement atteint par des mois d'enfermement. Allait-il avoir la foi que pour remettre sa vie en jeu, tout juste libéré de ses chaines ? Romo lui fit signe en montrant sa double hache. Si le seigneur de la Moria prenait le sentier de la guerre, il aurait besoin d'une arme digne de lui.

Le Cœur d'Acier repensa à tout ce qu'ils avaient déjà accompli. Une grande inspiration. Il était prêt. Prêt pour en finir.

***


- Vous voulez dire que le capitaine Cœur d'Acier et son escouade ont réussi ?

Le roi avait presque fini par perdre espoir.

Il eut une seconde de stupeur, puis une autre de montée d'adrénaline. C'était le moment. Le moment d'agir. Le moment de prendre ces maudites abominations de Melkor à revers et de les renvoyer vers leur défunt maître en pièces détachées. Thorik bondit de son siège de campagne et se saisit de sa hache. Déjà prêt au combat et équipé de son armure royale, l'héritier de Durin se tourna vers ses aides de camp.

- Les deux dernières légions sont encore là ?
- Oui, Majesté. Elles n'attendent que vous pour partir à l'assaut.
- Parfait,
lança Thorik.

Tag thorik sur Bienvenue à Minas Tirith ! Nains10

Le roi se lança vers l'extérieur, se retrouvant face à ses troupes au garde-à-vous. Les nains étaient fins prêt à partir pour l'assaut final. Thorik toisa ses hommes avec fierté. Nombre d'entre eux tomberaient aujourd'hui. Pour l'honneur des Nains. Le destin des Nains. Au loin, les chants des Id-Ursu résonnaient dans la vallée alors qu'ils approchaient des portes, escortant les béliers.

- Envoyez ces deux régiments vers la Porte de Durin ! Au pas de course ! Qu'ils ne s'arrêtent pas avant d'avoir atteint Gundabad ! Que rien ne freine leur course et qu'Aulë les porte vers le firmament à la gloire de notre peuple ! Baruk Khazâd ! Khazâd ai-mênu !

Un bruit de métal s'éleva du campement. La marée de haches et de boucliers se mit bientôt en marche au rythme des tambours et des ordres des généraux. Thorik tendit sa couronne ornée à son aide. Ce dernier s'inclina religieusement avant de tendre à son roi son heaume de guerre en retour. Thorik enfila le masque royal. Cette seconde peau d'or et d'acier conçue pour le protéger de toute progéniture du Mal.

- Dame elfe, Longue-Jambes, vous avez peut-être porté une nouvelle à mes oreilles qui va changer le destin de cette guerre.

La voix de Thorik avait soudainement pris un timbre plus grave et métallique derrière son heaume. Le roi sous la Montagne s'était mué en un démon dont le feu inextinguible ne saurait trouver de repos avant la fin.

- Vos talents et votre courage sont encore les bienvenus parmi les nôtres. Guidez les légions vers la Porte de Durin et soyez fiers de vous battre à nos côtés !


- Préparez les Snagas !

La voix suintante de Balfimbul n'attendait aucun écho à ses ordres. Les vermines lui servant de lieutenants s'exécutèrent sans broncher. La ruche s'était réveillée tambour battant. Les troupes s'agitaient en tout sens, vociférant ordres, jurons, cris, railleries et autres éléments de dialectes inaudibles pour le commun des mortels. Parmi les peaux-vertes, seul Balfimbul semblait rester de marbre. Vêtu d'un plastron en fer rudimentaire, rouillé et couvert par endroits de mousse noire, le Maître de la Porte scrutait leurs ennemis se rapprochant en contrebas. Le point de vue de Balfimbul était parfait. Idéalement situé pour avoir un oeil sur tout ce qui pouvait entrer dans la vallée, trop haut que pour recevoir une flèche un peu trop aventureuse, mais malgré tout bien placée pour pouvoir hurler ses ordres à d'éventuelles troupes en contrebas.

De là, Balfimbul put contempler les deux immenses béliers. Les sculptures qui les ornaient pourraient effrayer quelques snagas encore jeunes, mais pas le vétéran qu'il était. Ce n'était pas la première fois qu'il affrontait ces horribles naugrim. L'un d'eux lui avait même laissé un souvenir dans le crâne il y a de ça quelques années. Balfimbul grogna. Sans même tourner la tête, il leva son bras. Aussitôt des paires d'yeux noirs surgirent de partout dans la montagne entourant l'immense porte d'entrée vers Gundabad. Des arcs furent bandés. Les piaillements de sa ruche insufflaient à Balfimbul un sentiment d'invincibilité indescriptible. Là, du haut de son perchoir, entourés par ses snagas présents par centaines, il était le maître du monde. Le maître de la Porte de Gundabanâd !

Le bras se baissa. Les flèches noires tombèrent du ciel comme une pluie glaciale frappant la peau en pleine tempête. Les premières victimes s'effondrèrent, bien que trop rares au goût de Balfimbul. Le solide équipement nain était plus épais que la roche. Et la corne leur servait de peau n'avait rien à envier à celle de leurs trolls. Balfimbul lâcha jurons et insultes dans le vent avant de cracher aux pieds de l'un de ses lieutenants.

- Envoyez les Tortilleurs !

Tag thorik sur Bienvenue à Minas Tirith ! Gobeli10

Un cri strident résonna dans les montagnes, plongeant jusqu'aux oreilles casquées des Id Ursu et du reste de l'armée des nains et de leurs alliés. Le cri s'éteignit dans les crevasses entourant la grande porte. C'est alors qu'une nuée de gobelins plus agiles les uns que les autres fut vomie par ces mêmes crevasses, s'échappant de toute part, des moindres trous dans la montagne pour fondre vers les Id Ursu. Ces Torpilleurs étaient de parfaits acrobates, s'agrippant aux parois rocheuses de leurs griffes acérées et descendant à une vitesse prodigieuse en direction de leurs ennemis. Bientôt, ils seraient sur les premières lignes nains ainsi que sur leurs flancs.

La bataille pour la cité de Gundabanâd débutait maintenant.
Sujet: Dans les entrailles de Gundubanâd [RP du Staff]
Forlong

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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag thorik sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Dans les entrailles de Gundubanâd [RP du Staff]    Tag thorik sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 27 Avr 2022 - 0:12

Aucun des guerriers convoqués dans la tente royale ne refusa la mission, même si le doute pouvait se lire sur les visages des certains. Hjallrig le chroniqueur inscrit avec révérence les noms de chacun d'entre eux dans son livre.
Romo Coeur d'Acier.
Jenslav de Dale.
Gurdann Coeur-de-Chêne.
Daramir d'Erebor.
Elenduril d'Arnor.
Styrbeorn le Béornide.

Peu importe le résultat de leur mission, leurs noms seraient à jamais gravés dans la mémoire du peuple nain car ils avaient osé pénétrer dans les ténèbres sous Gundabad.

Le Roi Thorik les regarda pendant un moment avant de s'exclamer:

-Six! C'est impossible. Sept compagnons doivent franchir la porte secrète, sept comme les Pères des Nains, et comme les étoiles de la couronne de Durin! Ce sera de bon augure. Jutta, l'éclaireuse des Montagnes Grises qui avait découvert la porte secrète vous accompagnera, tel était son souhait et tel sera son destin.


L'éclaireuse s'inclina devant son souverain et jeta un regard respectueux mais dur à Romo Coeur d'Acier. Elle était vêtue d'une tenue de mineur et ne portait pas de barbe, ses cheveux noirs étaient tressés dans son dos. Armée d'un long piolet, Jutta avait sans doute exploré plus de souterrains inconnus que la plupart de ses nouveaux compagnons.

Avant leur départ, chacun des membres du groupe reçut une bénédiction de la part de Thorik, qui apposa les mains sur leurs fronts, un après l'autre. Elenduril, Jenslav et Styrbeorn durent se mettre à genoux devant le roi pour ce rituel. Le geste était solennel et lorsque l'anneau qu'il portait sur son index toucha leurs tempes, ils eurent pendant un moment l'impression d'être aveuglés par une lumière blanche, à la fois glorieuse mais aussi chaleureuse et rassurante. Ils s'en souviendraient dans les ténèbres.

Les guerriers purent aussi choisir l'équipement de leur choix dans l'armurerie royale où se trouvaient des magnifiques armes et armures en acier nain, cependant ils furent avertis qu'un équipement trop lourd pourrait être un désavantage dans ce type de mission.

***


Styrbeorn attrapa les crampons que lui tendit Romo et s'assit lourdement pour les enfiler. Si quelqu'un pensait que tous les Beornides étaient des simples bergers qui n'avaient recours à la violence qu'en cas de danger imminent, il n'avait jamais rencontré Styrbeorn. L'homme était grand, et se rasait le crâne à l'exception d'une longue queue de cheval et d'une moustache impressionnante. Il portait un grand gilet sans manches en peau de bête, directement sur sa peau recouverte de cicatrices. Sa massue en bois dans le bout était renforcé de métal n'était pas un outil de chasse ni de culture, mais bien un instrument de destruction, utilisé depuis des années pour protéger les siens des incursions gobelines et marquer les frontières de la vallée avec les têtes vertes et les peaux des wargs.

Il donna une tape amicale sur l'épaule de Daramir; le caractère discret et solitaire de ce nain lui plaisait.

-Dis-moi, ils font quelle taille ces tunnels cachés que vos ancêtres ont creusé sous cette maudite montagne? C'est une chose de s'enfoncer sous terre, loin du ruissellement de l'eau et du bourdonnement des abeilles, mais c'en est une totalement différente de devoir le faire en rampant.
Sujet: II ne peut y avoir qu'un Roi sous la Montagne [RP Gundabad]
Forlong

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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag thorik sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: II ne peut y avoir qu'un Roi sous la Montagne [RP Gundabad]    Tag thorik sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 7 Avr 2022 - 22:09

Citation :
*31 octobre de l’an 301.* Nous arrivons à Nal Gunir, le fort qui défend le col menant à Gundubanâd. Neuf mille guerriers venus ici pour éradiquer une fois pour toutes la menace gobeline. Une armée digne des grands rois des anciens temps.

*3 novembre de l’an 301.* Les Rakhâs montent une résistance féroce. Le capitaine Hjuldram est abattu par les Olog-Hai lors d’un assaut sur la forteresse. Ses guerriers défendent son corps et le ramenent au campement.

*12 novembre de l’an 301.* Le son des projectiles s’abattant sur Nal Gunir terrifie les ennemis et remplit nos coeurs de joie. Les grandes catapultes de Waldrum Esprit d’Or ont ouvert une brèche dans les remparts du fort. Nous avons chassé les gobelins, et beaucoup sont abattus lors de leur fuite par les cavaliers du prince Orwen, seigneur des chevaux.

*16 novembre de l’an 301.* Vingt-deux jours après le Jour de Durïn annonçant l’arrivée de l’hiver, la première tempête de neige s’abat sur nous avec une ferocité redoutable. Nous sommes à l’arrêt. Les loups hurlent dans la nuit.  

*20 novembre de l’an 301.* Nous reprenons la marche. Nombreux furent tués par les attaques surprises des chevaucheurs de wargs. Nous les enterrons sous l’ombre de la montagne.


-Mon Roi.

Thorik leva les yeux, interrompu de sa lecture. Il regarda pendant un moment le vieux nain dont la barbe tressée était longue et blanche, et dont les doigts habiles étaient décorés d’anneaux en or et pierres précieuses.

-Hjallrig. Je lisais tes chroniques. Ce n’est pas une lecture facile. Nos frères et nos alliés ont payé un terrible prix pour qu’on en arrive jusqu’à-là.



Le roi se caressa la barbe, pensif, avant de se remettre dans sa lecture.

Citation :

*23 novembre de l’an 301.* Nous avons dressé notre campement sous l’ombre de la montagne, face au grand rempart extérieur bâti par les gobelins. Drar, compagnon de la Croix-de-Fer mène le premier assaut, mais nos forces sont repoussées. Les Rakhâs font appel à des chauve-souris géantes carnivores qui sèment la confusion et la peur dans les coeurs des soldats les plus aguerris. Deux des grandes catapultes sont détruites par une contre-attaque menée par l’infâme Zock-Dah de Gundabad, le plus redoutable des sbires de Baltog.

*30 novembre de l’an 301.* Le Roi Thorik donne l’ordre de lancer le troisième assaut sur le rempart. Nous devons percer. Les combats sont rudes et les pertes lourdes des deux côtés. Nos alliés des Montagnes Grises montent une défense héroïque du grand bélier pendant son assemblage. La nuit tombe, mais la lutte continue.

*2 décembre de l’an 301.* Le grand bélier, le Poing de Durïn, ouvre une brèche dans le rempart. Nos guerriers penètrent dans la vallée intérieure de Gundabad. L’assaut continue.

*4 décembre de l’an 301.* Nous avons pris contrôle du rempart extérieur de Gundubanâd. Les bannières de la coalition survolent fièrement la vallée. Le véritable siège de la Montagne commence.


-Ces chroniques sont très importantes, mon Roi. Vous êtes en train d’écrire l’histoire de notre peuple, je ne fais que la retranscrire sous forme de runes.

-L’histoire de notre peuple...beaucoup trop de sang se mélange à l’encre, Hjallrig. J’espère que ta chronique aura une meilleure fin que celle de Mazarboul.

-Si cela doit se terminer dans le feu mon seigneur...alors nous brûlerons tous ensemble.  

Thorik se redressa et regarda son vieux compagnon dans les yeux, avant de poser une main sur son épaule. Hjallrig faisait partie d’un cercle étroit de conseillers proches avec qui le roi partageait ses doutes et refléxions. Devant son peuple, il ne laissait paraître aucune hésitation sur la justesse de leur cause ni le résultat de la guerre.

Il remit sa lourde cape bleue sur les épaules, et sortit de sa tente. Il inspira l’air froid. Le vent avait chassé l’odeur putride des gobelins, mais il savait qu’ils étaient là, qu’ils grouillaient par milliers à quelques centaines de mètres à peine.

Le campement de l’armée s’étendait des deux côtés de la brèche dans le grand rempart extérieur de Gundabad. Les archers de Dale patrouillaient le haut de la muraille, tandis que les soldats nains dressaient des barricades et pallisades improvisées autour des tentes. C’était seulement lorsqu’ils avaient passé la muraille que les forces de la Coalition purent comprendre l’enormité de la tâche qui les attendait. Le rempart extérieur de Gundabad défendait l’entrée d’une petite vallée, entourée par les trois grands pics enneigés. Thorik savait que leur contrôle sur la vallée était illusoire. Les côtés des montagnes regorgaient de ruines anciennes, de cavernes et des tunnels. Les gobelins connaissaient parfaitement ce terrain, et les serviteurs innombrables de Baltog pouvaient sortir des portes camouflées à n’importe quel moment. L’objectif des nains se dressait en face. La facade de roche intimidante du plus grand des trois pics. C’est au coeur de cette montagne que se trouvait le coeur pourri de la capitale gobeline. Une fois leurs forces regroupées, il leur faudrait pénétrer dans les ténébres et affronter les Rakhâs sur leur propre terrain.

Le roi Thorik appella un des gardes lourdement armés qui défendait l’entrée de sa tente et lui tendit un morceau de parchemin:

-Duvur, j’ai une mission pour toi. Prends cette liste de noms, trouves les et dis leur de se rendre immédiatement dans la tente royale.

Le garde salua son roi, prit le parchemin et s’éloigna d’un pas rapide dans la direction des autres tentes. Il savait que sa meilleure chance de trouver du monde à l’heure actuelle serait à la cantine où était distribué le repas du midi. Duvur s’arrêta devant la file de soldats qui attendaient qu’on leur serve à manger, et souffla dans un cor pour les faire taire.

-Les guerriers Romo Coeur d’Acier, Jenslav, Styrbeorn, Gurdann, Elenduril et Daramir sont convoqués à la tente royale sous les ordres du roi Thorik ! Aucun délai ne sera toléré !


* * *

Pendant ce temps là, une autre réunion importante se déroulait en haut du rempart. Gudmund était là, grand roi guerrier, visible de loin dans sa cape rouge. Il y avait le seigneur Grimbeärd d’Esgaroth, et le Prince Orwen, ambassadeur du Rohan.Le Ramekthûrg des Montagnes Bleues et Yangrur Epaule-Rouge de Gunduzahar représentaient fièrement le commandement de l’armée naine. Devant eux se trouvait un nain à la barbe rousse. Le Ramekthûrg lui demanda :

-Capitaine Dwolin ! Faites nous votre rapport. Quel est l’état de vos hommes après les premiers affrontements de la campagne. Comment avancent les efforts de sécuriser le campement ?




[HRP] Pour Elendüril, Gurdann, Daramir et Romo la suite est par ici.

Draek, Benethor, Dwolin, Thassael, Isil, Arkhug et Yargul vous pouvez poster ici en décrivant vos aventures lors des événements décrits dans les chroniques de Hjallrig. [HRP]
Sujet: Dans les entrailles de Gundubanâd [RP du Staff]
Forlong

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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag thorik sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Dans les entrailles de Gundubanâd [RP du Staff]    Tag thorik sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 7 Avr 2022 - 22:06
[HRP] Suite de ce sujet [HRP]


Lorsque les guerriers convoqués de manière cryptique se rendirent dans la tente royale, ils purent y découvrir le roi Thorik en personne, entouré de quelques conseillers proches dont Drár Compagnon de la Croix-de-Fer, Varbeorn qui menait les tribus béornides, et Hjallrig le chroniqueur. Ils étaient en tout une vingtaine dans la grande tente, maintenant qu'Elendüril le Rôdeur, Daramir l'éclaireur et Gurdann le Garde de Fer étaient arrivés.

Le silence était quasi-absolu. Le roi, impressionnant dans son armure brillante et sa cape bleue, regarda longuement les nains et les hommes qui l'entouraient, avant de prendre la parole:

-Guerriers, vous avez été convoqués ici car vous représentez dignement les peuples réunis face à une menace commune, et parce que vous avez fait preuve de courage exemplaire lors des affrontements précédents. L’assaut sur Gundabad ne sera pas facile, et même si je suis confiant que nous percerons les lignes ennemies, nous avons besoin de chaque avantage qui nous est offert. Je ne croyais qu’à moitié à ces vieilles histoires, mais nos éclaireurs ont réussi à trouver hier une porte naine cachée sur le flanc de la montagne. Un gobelin serait incapable de l’activer, ni même de la voir. D’après les marquages, il s’agit d’un ancien tunnel des temps où Gundunabad appartenait à notre peuple, un tunnel qui relie la vallée au coeur de la montagne.

Il s'arrêta un instant, laissant le temps aux personnes assemblées d'assimiler cette information.

Nous ne pouvons pas tout miser sur cette carte inconnue, mais si nous arrivons à trouver un chemin et ouvrir un deuxième front à l’arrière des lignes ennemies...Des vies innombrables seraient sauvées, et le succès de notre campagne garanti. Vous pouvez, si vous le souhaitez, refuser cette mission. Nous aurons besoin de vos épées et vos haches dans la bataille à venir dans tous les cas. Si vous ne souhaitez pas prendre part à cette mission, quittez cette tente dès maintenant sans aucune honte. Quant à ceux qui souhaitent rester...Romo Coeur d’Acier. Vous avec accepté de guider cette compagnie. Je vous cède donc la parole, afin que vous puissiez leur expliquer notre plan.


Le roi invita le guerrier vétéran à le rejoindre au centre de la tente.
Sujet: Le Fer est enfin Rouge [OUVERTURE SCENAR STAFF]
Learamn

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Rechercher dans: Les Montagnes Grises   Tag thorik sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le Fer est enfin Rouge [OUVERTURE SCENAR STAFF]    Tag thorik sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 26 Mar 2022 - 21:37



Therkâ Nâla la Résiliente. Ainsi avait été surnommée la citadelle juchée sur un des contreforts des Montagnes Grises. Quelques mois plus tôt, elle avait été la cible d’un violent assaut mené par les forces du Roi Baltog, en pleine confiance suite à sa victoire écrasante à Kalil Abad située à quelques lieues seulement de là. La contre-offensive des gobelins aurait pu avoir des conséquences catastrophiques si elle était parvenue à passer le col des Montagnes Grises et ainsi déferler vers le Sud le long des Monts Brumeux pour y ravager les colonies naines sans défenses. Mais la forteresse avait tenu. Les guerriers d’Erebor avaient vaillamment ralenti les forces ennemies au côté de leurs fidèles alliés du Rohan et la victoire était finalement venue par l’intervention providentielle des archers Dalites et des guerriers issus des tribus Béornides. Ici, l’envahisseur avait été repoussé et la guerre s’était enlisée; la dynamique d’offensive éclair des Nains qui leur avait permis de progresser avait été anéantie par l’humiliation de Kalil Abad tandis que la violente contre-attaque des Gobelins avait été rapidement stoppée net. Ainsi, depuis plusieurs semaines, chaque camp se jaugeait depuis leurs positions respectives tout en se préparant à l’affrontement final. De part et d’autre, les renforts affluaient par milliers et tous sentaient que le dénouement de la Reconquête Naine s’approchait à grands pas: seule l’issue de la campagne demeurait un mystère total.

Ils étaient tous réunis dans la salle exigüe qui servait de quartier général pour les armées coalisées. Les représentants de chaque faction qui avaient répondu à l’appel du Roi sous la Montagne se tenaient debout autour d’une large table ronde qui avait été sculptée à même la roche de la caverne dans laquelle ils s’étaient installées. Therkâ Nâla était une forteresse dont l’importance stratégique, en tant que dernier avant-poste avant Gundabad, était capitale mais la citadelle n’avait pas été conçue pour accueillir le Roi des Nains et l'entièreté de ses troupes. L’espace y était restreint. A l’intérieur de la montagne, les milliers de guerriers nains étaient tassés dans la pénombre, n'attendant plus que le signal du départ. Les humains qui s’étaient joint à l’effort de guerre avaient, quant à eux, choisi d’installer leur campement dans la vallée attenante. Au sein, du bâtiment, il n’y avait ni luxueux quartiers, ni majestueuse salle du trône. Simplement cette caverne circulaire qui avait été aménagée au sommet de l’édifice, sur la plus haute tour de la forteresse et qui surplombait les environs couvert de tentes rouges et or.  Au centre, on avait déroulé une immense carte de la région truffée d’inscriptions en runes naines.

Le Roi Thorik se tenait fièrement face à ses alliés. Si les cernes qui entouraient ses yeux noirs trahissaient son état d’extrême fatigue, à l’intérieur de son regard on ne pouvait discerner que son immense détermination. Cela faisait moins d’un an qu’il était monté sur le trône d’Erebor, mais il avait déjà marqué l’histoire de son peuple. La question qui demeurait était la suivante: serait-il célébré dans les grimoires comme le Roi qui avait redonné aux Nains leur gloire perdue ou alors celui qui avait mené les siens à leur perte?


“Héros des Peuples Libres…J’aimerais tout d’abord exprimer ma plus profonde gratitude à votre égard. Votre soutien sera déterminant dans le succès de notre offensive et vous serez, à jamais, considéré comme des amis des Khazad. Nos cités seront pour  vous une maison et nos forteresses,  des abris si un jour les vôtres devront chercher un refuge.”


Le monarque marqua une pause et croisa le regard de tous les chefs en présence, comme s’il cherchait à appuyer ses propos. Il y avait tout d’abord le jeune Orwen, prince déchu et exilé du Rohan. Son histoire était faite de tragédies et lui plus, que quiconque, comprenait ce qu’endurait le peuple nain depuis de longues années. Ce n’était pas un hasard si lui et ses hommes avaient été les premiers à rejoindre la coalition. Ils avaient joué un rôle déterminant notamment dans la prise et la défense de Therkâ Nâla. Malheureusement, ils avaient subi de lourdes pertes et la communication avec leur royaume natal avait été coupée depuis plusieurs semaines. Des fiers éoreds d’Orwen, ne subsistait qu’une centaine de combattants épuisés qui n’avaient plus rien de cavaliers.

Juste à côté se tenait le taiseux Drár, Compagnon de la Croix-de-Fer et héros de la reconquête. Avec la capture d’Hadhod-Croix-de-Fer par les sbires de Baltog et l’absence du Général Bahin chargé de veiller sur les colonies de la Moria en l’absence du maître des lieux, le vaillant guerrier avait été choisi par ses compagnons pour représenter les siens au conseil qui se tenait. Suite à la bataille de Kalil Abad, durant laquelle la majorité du corps expéditionnaire de Hadhod avait été décimée, Bahin avait décidé d’envoyer de nombreux renforts depuis la Moria qui avaient fini par rallier la coalition quelques jours auparavant. Cela affaiblissait certainement leurs défenses sur place mais les Nains de la Moria n’avaient pas hésité une seule seconde à se mobiliser en nombre pour libérer Gundubanâd. C’étaient ainsi plus de milles haches affûtées qui étaient venus renforcer les rangs de la coalition, déterminées à retrouver leur Seigneur tenu captif dans les profondeurs de la ruche.

Il y avait également le Ramekhtûrg, Général des armées des Montagnes Bleues, reconnaissable parmi tous à sa longue barbe rousse soigneusement tressée qui virevoltaient telles des flammes dans sa frénésie guerrière. Les guerriers d’Ered Luin, avaient également répondu en nombre à l’appel de Thorik malgré la distance. Le Seigneur Gomenar avait sélectionné son meilleur régiment pour mener l’expédition: Id Ursu Gabilgathol. Et si les masques qu’ils portaient symboliquement au combat ne disposaient pas des pouvoirs quasiment mystiques que leurs ancêtres avaient usés au Premier  ge, ces fantassins étaient sans nul doute parmi les guerriers les plus redoutables de ce monde.

Yangrur Epaule-Rouge, Seigneur de Gunduzahar, était également présent. Son apparence dénotait avec celle de ses comparses: il avait la barbe taillée et les cicatrices d’une importante brûlure montait depuis son épaule droite jusqu’à sa tempe. Les chairs rougeâtres et calcinées témoignaient de son existence faite de combats incessants pour assurer la survie des siens. Il connaissait l’horreur qu’il s’apprêtait à rencontrer car il la côtoyait depuis de longues décennies. Les colonies des Montagnes Grises étaient plus modestes et ne pouvaient se permettre de trop dégarnir leurs défenses qui restaient sous la menace constante de raids gobelins. Ils avaient cependant tenu à participer à la bataille finale en envoyant un contingent de près de trois cents soldats aguerris. A leur échelle, l’effort était monumental.

Se tenant discrètement dans un coin, se trouvait également le représentant du dernier des Royaumes Nains, le seul qui avait formellement refusé de répondre à l’appel du Roi Thorik: les Monts du Fer. Depuis de longues années, les relations entre le conseil de Zulg-ai-Gathol et Erebor avaient été très tendues, si bien qu’au début de la reconquête, il avait été décidé de ne pas participer à l’effort de guerre. Seul un maigre contingent de la Garde de Fer, connue comme étant l’une unités les plus prestigieuses, avaient fait sécession et suivi le Seigneur des Collines Noires Sharrin Sharh-Narag contre l’avis du Conseil pour rallier Therkâ Nâla. Mais seule une vingtaine de survivants étaient arrivés à bon port. Leur présence était symbolique mais néanmoins capitale, grâce à eux tous les peuples Nains étaient enfin unis pour mener la bataille la plus importante de l’histoire de leur peuple au Quatrième  Âge.

Il y avait également le Roi Gudmund de Dale et le seigneur Grimbeärd d’Esgaroth qui surplombaient l’assistance. Fortement impliquées dans la guerre contre les gobelins depuis de longues années, ils savaient tous les deux que de la victoire des Nains dépendaient aussi l’avenir de leur peuple. Si Thorik venait à perdre, le courroux de Baltog s’étendrait jusqu’à leurs cités. Conscient du danger, Esgaroth avait mobilisé près de trois cents guerriers. Mais c’étaient sans nul doute la présence des Dalites et de leurs légendaires archers qui pouvait faire peser la balance du côté de la coalition. Gudmund était venu accompagné de près de mille hommes dévoués à la cause.

Enfin, muet comme une tombe depuis le début du conseil, se trouvait un homme qui dominait tous ses alliés de par sa taille. Haut de près de deux mètres il n’arborait ni armure, ni signe distinctif qui pouvait l’associer à une faction. Sa longue barbe hirsute et sa chevelure touffue peu entretenue était inhabituelle pour un seigneur de guerre mais le principal interessé ne s’en souciait que peu. Varbeorn guidait les tribus Béornides depuis de longues années et avait, quelques semaines plus tôt, pris la dure décision de plonger son peuple, d’ordinaire neutre et pacifique pour peu qu’on le laissait tranquille, dans la guerre. Les Béornides étaient peu nombreux et certains clans avaient refusé de venir mais leur force physique et leur détermination pouvaient changer bien des choses.


Cinq mille fiers guerriers d’Erebor.
Plus de mille Nains de la Moria.
Près de six cents haches venues des Montagnes Bleues.
Environ trois cents colons des Montagnes Grises
Une vingtaine de Gardes de Fer.
Une armée composée de mille archers Dalites.
Deux cents soldats de Lacville.
Deux cents  hommes du Rohan.
Et plus d’une centaine de descendants des changeurs-de-peau.


Près de neuf milles guerriers pour faire le siège de Gundabad cela ne serait pas de trop.


Thorik se décida enfin à exposer son plan:

“Les plans ancestraux que nous avons de la cité historique de Gundubanâd sont très certainement obsolètes. Après des siècles d’occupation gobeline, la structure même des lieux a profondément changé. Nous n'évolueront pas dans des lieux à l’architecture familière. Selon nos éclaireurs, dont beaucoup se sont sacrifiés pour nous permettre d’avoir ces informations, les colonnes millénaires érigées par nos ancêtre sont été complètement recouverte par les excroissances crasses de la ruche de Baltog. Dans un premier temps il nous faudra forcer l’entrée à l’intérieur de la montagne. Gundubanâd est protégé par de hauts murs sombre au-dessus desquels les nuées de vils chauve-souris assombrissent la lumière du jour. Cependant nos machines de siège et notre supériorité technique devrait nous permettre d’ouvrir une brèche pour entrer à l’intérieur de la montagne. C’est là que nous entrerons en territoire inconnu et que le plus dur commencera. L’ennemi ne sera pas seulement face à nous, mais aussi au-dessus de nous. Grimpant telle la vermine sur les murs et plafonds des galeries pour venir nous submerger. Il nous faudra avancer au sein de ces galeries sombres de manières compact et organisé. La progression sera lente et difficile mais là aussi nous devrions arriver jusqu’au cœur de la montagne sans trop de dégâts. C’est seulement là que le siège de la capitale de Baltog pourra débuter. Creusée au centre de la montagne dans une immense cavité, protégée par de sombres murailles d’un côté et par un vide abyssal de l’autre; l’accès à la cité est limitée à quelques portes creusées dans la muraille sur son flanc est et des ponts suspendus au-dessus du vide à l’Ouest. Les armées d’Erebor et de la Moria mèneront le siège face aux murailles, avec l’aide de nos ingénieurs nous espérons pouvoir affaiblir leur défenses. Sur l’autre flanc nous comptons sur les archers Dalites pour harasser les gobelins. Le reste des troupes doivent encercler la cité, protéger nos arrières et se préparer à contenir toute tentative de sortie des Wargs ou des Orcs tapis dans la cité. Le siège sera long et sans nul doute éprouvant. A ce jour il nous manque encore beaucoup d’informations sur les défenses de Baltog mais nous ne pouvons plus attendre, chaque jour qui passe voit des contingent entiers venus de Goblinville et des trolls du Mont Gram viennent renforcer les rangs ennemis. C’est pourquoi, nous nous mettrons en route dans deux jours à l’aube. “


Il y eut quelques secondes de silence, chaque dirigeant assimilant progressivement le déroulé du plan de guerre. Gudmund, qui ne semblait pas vraiment convaincu, finit par demander d’une voix méfiante:

“Et si le siège s’éternise et que l'on échoue?
-Dans ce cas là, j’ai également un plan de secours. Mais celui-ci requiert que vous vous sélectionnez les plus braves parmi les plus braves dans vos armées respectives…”

Pour expliquer ses propos, Thorik pointa sur la carte de petites portes qui s’ouvraient sur ce qui ressemblaient à des galeries ancestrales et oubliées depuis des millénaires qui serpentaient à travers la montagne.

Il leur fallait bien l’aide des Pères Fondateurs pour remporter cette bataille.


#Thorik #Gudmund #Grimbeärd #Sharrin #Varbeorn #Yangrur #Ramekhtûrg #Drár #Orwen




[HRP] : Ainsi s'ouvre la première phase scenar' de la bataille de Gundabad, dernière étape et objectif final de la reconquête des Nains. Les troupes coalisées vont donc bientôt partir pour faire le siège de Gundabad. En attendant nous invitons tous les participants à poster à la suite de ce post pour présenter votre personnage en situation avant le départ pour la bataille et surtout interagir avec les personnages des autres joueurs. Pour le moment le rp est assez libre du moment que vous restez géographiquement au sein de la forteresse ou de la vallée adjacente, nous vous invitons fortement à tisser ici des liens avec d'autres participants pour rendre la bataille qui arrive plus poignante au niveau du jeu Smile  
Sujet: Zimrith ib-bekan! *~Sonnez l'alarme!~*
Forlong

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Rechercher dans: Les Montagnes Grises   Tag thorik sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Zimrith ib-bekan! *~Sonnez l'alarme!~*    Tag thorik sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 10 Oct 2015 - 20:17




Le roi Thorik pressa son doigt ensanglanté contre le symbole qu'il venait de graver dans la petite pierre runique bleue. Il fit ensuite soigneusement passer une tresse de sa longue barbe dans la petite pierre trouée. Plusieurs dizaines des pierres semblables étaient déjà pendues à sa barbe, ses cheveux et son armure, chacune tâchée de quelques gouttes de son sang royal et ornée d'une rune unique. Chacune représentant un guerrier nain mort pendant cette guerre. Lorsqu'il se releva, il sentit tout leur poids sur ses épaules...et un poids bien plus terrible encore dans son coeur, car il était personnellement responsable pour tous les braves Naugrims sous son commandement. Il avait déclaré cette guerre après tout...

Au début, tout s'était passé comme prévu...Les [i]rukhsit ne s'étaient pas attendus à une pareille contre-offensive de la part des nains. Les places fortes, campements et bandes des maraudeurs gobelins furent détruites sans pitié, et l'étendard royal bleu orné de sept étoiles fut dressé dans les montagnes à la place des infâmes trophées et totems des peaux-vertes. La paix s'installa dans les alentours de Dale et d'Erebor, et les marchands recommencèrent à traverser ces terres sans avoir à craindre les embuscades et les flèches noires des archers ennemis. Ca, c'était au début...

Au fur et à mesure qu'ils progressaient dans leur marche vers le Mont Gundabad, les combats devenaient plus sanglants et la résistance gobeline plus organisée. L'effet de surprise s'estompa, et leurs ennemis se ressaisirent. Les nains apprirent de manière douloureuse que le stéréotype des gobelins en tant que race faible et stupide était loin de s'appliquer à l’entièreté de ce peuple. Nombreux furent les guerriers qui périrent sous les cimeterres courbés dans grands Uruks des Monts Brumeux, les massues des puissants Trolls des Montagnes, ou les flèches des vicieux archers qui semblaient être dissimulés derrière chaque arbre, rocher ou virage dans les tunnels...Les gobelins faisaient preuve d'un esprit stratégique et calculateur, et les noms de leurs héros finirent par être reconnus et répétés avec un mélange de haine et de crainte parmi les nains.Un d'eux était l'infâme Zock-Dah et ses Dépeceurs capables de faire face aux Gardes de Khazad...

La décision fut prise de séparer l'armée naine en deux afin que les troupes du roi Baltog de Gundabad se retrouvent coincées entre le marteau et l'enclume. Grâce à Lomion de Vertbois, la majorité des guerriers d'Erebor et de Dale sous le commandement du seigneur Grimbëard et du roi Gudmund reçut la permission de traverser la Forêt Noire par la Vieille Route, protégée des regards des grandes chauve-souris qui espionnaient pour les gobelins par les couronnes des grands arbres ancestraux. Pendant ce temps, la deuxième armée composée essentiellement des vétérans des combats dans le Nord se regroupait dans les Montagnes Grises. Des garnisons furent installées dans plusieurs places fortes prises des mains des gobelins, et l'on attendait l'arrivée des renforts d'Erebor, qui devaient être composés entre autres d'un bataillon d'Archers de Bard dirigés par le célèbre Thorvald, neveu de Gudmund, ainsi que des fantassins convoqués du Rohan lointain par l'ambassadeur Orwen qui avait combattu avec courage aux côtés du roi Thorik et du seigneur Hadhod Croix-de-Fer.

Thorik s'était rendu dans cette petite place forte la veille. Située sur une colline aux pieds des Montagnes Grises, elle était reliée au gigantesque réseau des tunnels creusés par les nains et les gobelins pendant des centaines d'années. Personne ne savait plus si le bastion avait été bâti à l'origine par les Naugrims ou par les Rukhsit. Il avait changé des mains tellement de fois que l'architecture des deux peuples s'y mélangeait de manière très étrange. Le peuple de Durin appelait cet endroit Kalil Abad, la Pierre Froide en Khuzdûl, tandis que les gobelins lui avaient donné le nom de Daul Dauman, le Tambour de l'Hiver en Noir Parler.

Assez éloignée du front, la Pierre Froide, reprise des mains gobelines trois semaines auparavant, fut choisie comme endroit de conseil entre Hadhod Croix-de-Fer, le roi Thorik et Orwen Hogorwensonn. Ils devaient y prendre des décisions sur les futurs mouvements des troupes et de l'organisation de l'approvisionnement pour les semaines et mois à venir, car la campagne risquait de se prolonger.[/i]

Le roi Thorik se sentit déséquilibré pendant un court instant en se relevant. Un bandage recouvrait sa tête, souvenir d'un Uruk particulièrement féroce qu'il avait affronté une semaine plus tôt. Il se dirigea vers la petite tour circulaire qui se dressait au milieu de la place forte, les pierres runiques tapotant contre son plastron au rythme de ses pas.

Il retrouva Hadhod, son ancien frère d'armes, ainsi que le jeune Rohirrim autour d'une table sur laquelle était étendue une grande carte de la région, recouverte de plusieurs figurines de bois coloré. Deux d'entre elles représentaient l'emplacement du petit groupe royal en bleu, et l'armée principale dirigée par Grimbëard et Gudmund en rouge.

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A peine eurent-ils le temps de commencer leur discussion, qu'un éclaireur d'Erebor pénétra dans la pièce, ayant laissé ses torches caractéristiques à l'entrée. Il fit un salut militaire aux guerriers présents, et annonça:

-Mon roi! Les gobelins...ils sont là! Une grande troupe dans la forêt, peut-être d'autres dans les tunnels...Ils sont apparus comme de nulle part...je n'ai pas pu m'approcher suffisamment pour reconnaître les totems de leur régiment.

-Les Rukhsit, ici?! Nous sommes à une vingtaine de lieues du front, qu'est-ce qu'ils font derrière nos lignes?! Combien d'hommes avons nous, Hadhod?  

La réponse du seigneur résonna sourdement dans la pièce. Une cinquantaine de guerriers à peine...S'ils périssaient ici, parmi les pierres ancestrales de Kalil Abad, l'armée naine perdrait d'un coup son roi et le seigneur de la Moria, mettant sans aucun doute fin à la reconquête...

Le roi posa une main sur l'épaule de l'éclaireur, et lui dit d'une voix forte:

Zimrith ib-bekan! Sonnez l'alarme!

Alors que le jeune nain s'élançait déjà dans la direction de la porte, Thorik prit un bout de parchemin et une plume, et commença à rédiger rapidement le message suivant en Khuzdul, afin que les ennemis ne puissent le déchiffrer même s'il venait à être intercepté:

Citation :
Kalil Abad, nous sommes encerclés. Besoin de renforts le plus rapidement possible. Débutez les négociations avec les Béornides, chaque allié compte. Envoyez Harok avec la délégation, le sang de Durin coule dans ses veines.
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Il roula le parchemin, et l'accrocha à la patte d'un grand corbeau. Le roi murmura quelques paroles à l'oiseau, qui le regarda avec un air intelligent, puis s'envola et disparut dans la nuit. Il sentit un frisson d'adrénaline parcourir son dos alors que les stridulations terrifiantes des guerriers gobelins percèrent l'air nocturne...
Sujet: Le nouveau Roi sous la Montagne
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: La Grande Chambre de Thrór   Tag thorik sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le nouveau Roi sous la Montagne    Tag thorik sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 28 Aoû 2015 - 19:07
Quatre semaines s'étaient écoulées depuis la cérémonie d'empierrement de l'ancien Roi des Nains quand, un soir au crépuscule, les gardes postés sur le promontoire de Ravenhill avaient été témoins de l'arrivée de deux corbeaux, l'un vieux et chenu, et l'autre paraissant encore jeune, les plumes touffues et luisantes, qui s'étaient posés sur le parapet crénelé. Le vieil oiseau s'était mis à pépier et, pour le plus grand émerveillement des nains, ils s'étaient aperçus qu'au milieu de ses piaillements se trouvaient des bribes de phrases en langage commun, et qu'avec un peu d'attention ils pouvaient comprendre ce qu'il disait. Il était de la lignée de Roäc, le légendaire corbeau qui traita avec Thorin Ecu-de-Chêne au temps jadis, et seuls les oiseaux de cette descendance pouvaient s'exprimer ainsi. Il avait dit que le volatile vigoureux qui l'accompagnait était nommé Rhöc, qu'il appartenait au Seigneur de la Moria, et que ce dernier avait dressé son camp à plusieurs miles au nord-ouest d'Erebor, dans la plaine qui fait la jonction entre les contreforts des Ered Mithrin et l'orée de Vertbois. Et qu'il était accompagné de nombreuses personnes. Et aussi qu'il avancerait le lendemain vers le Mont Solitaire pour demander audience au Seigneur Grimbeärd.

Aussi, lorsque le lendemain matin on vit une troupe de naugrim contourner lentement les éperons occidentaux de la Montagne et arriver vers midi à la Grande Porte, toute l'aristocratie d'Erebor se trouvait sur le seuil pour les rencontrer, bien qu'en vérité on ne voyait que peu de sourires sur les visages des nains locaux. Hadhod avait, il n'y a pas si longtemps encore, occasionné un froid entre les deux royaumes, et bien qu'il s'en fut repenti, certains ne lui avaient apparemment pas tout à fait pardonné. Mais quand il avait expliqué la raison de cette expédition et s'était écarté pour faire place à l'Héritier de Krohr, il y avait eu maints murmures admiratifs, et on avait fait entrer toute la compagnie. Les gens d'Erebor n'avaient d'yeux que pour celui qui, le dos recouvert d'une magnifique cape bleu ciel brodée d'un gland d'argent, marchait au centre, escorté par six Gardes du Khazad.

La rumeur se répandit comme une traînée de poudre sous la Montagne : le Haut Roi des Nains était mort, et son héritier était venu se faire couronner ici, à Erebor. Les préparatifs avaient duré une semaine entière. Il avait fallu prouver au Seigneur d'Erebor le bien-fondé des prétentions de ce Thorik qu'il ne connaissait ni en blanc ni en noir. Il avait fallu dépoussiérer le Grand Trône qui n'avait pas servi depuis la mort de Thorin III Heaume-de-Pierre, les seigneurs qui lui avaient succédé n'ayant pas osé s'assoir sur le Trône Royal mais sur un autre trône, plus modeste. Il avait fallu établir le protocole de la cérémonie, ce qui chez les Nains n'était pas une mince affaire. Il avait enfin fallu accueillir des émissaires venus des contrées alentours, car un évènement comme celui-ci ne pouvait être manqué.

Le grand jour arriva enfin.

La Grande Salle de Thrór n'avait pas vu pareil rassemblement depuis bien des décennies ; depuis, en fait, le sacre de Durin VII il y a plus de deux siècles. Contre le mur du fond, le Grand Trône, le Trône de Fer, attendait. Au centre de la pièce se trouvait un petit réceptacle de pierre, de forme cylindrique et de coupe octogonale, sur lequel reposait la Couronne des Rois Nains, que Hadhod avait soigneusement apporté de Khazad-dûm. Dans l'espace séparant le réceptacle du trône, un long tapis semblait indiiquer le chemin, bleu saphir parcouru d’entrelacs d'argent. Tout autour, le long des trois murs restants, d'imposants gradins de pierre permettaient aux invités de ne pas manquer une miette de l'évènement. Il y avait là les sept ex-représentants de Krohr qui avaient accepté de suivre Thorik en tant que conseillers ; il y avait la Maison de la Croix-de-Fer presque au grand complet – seul Bahin était resté en Moria pour garder la cité ; toute la noblesse d'Erebor était présente, ainsi que des émissaires des Ered Mithrin, et quelques-uns de Zulg-ai-Gathol qu'on pouvait compter sur les doigts d'une main ; et les autres places étaient occupées par les plus fortunés habitants de la Montagne.

L'excitation était à son comble.

On entendit soudain grincer les gonds de la porte à double battant. L'heure était enfin venue ! Entrèrent Hadhod et le seigneur Grimbeärd d'Erebor, et ils marchaient côte à côte comme un symbole. Derrière eux venait Thorik, entouré de ses deux compagnons de voyage – le nain à barbe rousse et le guerrier en armure. Lorsque les cinq personnages furent au centre de la salle, les discours purent commencer. Si vous savez de quoi sont capables les Hommes lors des cérémonies protocolaires, alors je vais me garder de vous relater tout ce qui fut dit en cette heure, car les Nains ont une tradition immensément plus pointilleuse que celle des Hommes en pareille occasion. Pourtant nul spectateur ne s'ennuya, car un tel évènement, un tel avènement, ne se produisait que rarement et chaque khazad ici présent savourait l'instant avec un bonheur extrême.

Enfin, après maints discours et maintes éloges, Hadhod prit à nouveau la parole :

« Nains des Montagnes Grises, des Montagnes Bleues1, des Monts du Fer, des Monts de Moria et de la Montagne Solitaire, voici venu l'instant que nous attendons tous ! Aujourd'hui Aulë nous a envoyé un Héritier pour assurer la gloire et le rayonnement des Nains : Thorik, fils de Krohr, descendant en branche directe de Durin à travers une lignée de Rois qui a traversé les Quatre Âges de ce Monde. »

Voilà, ils y étaient enfin. C'était l'heure des grands serments. Et du couronnement...



1. Bien qu'aucun ambassadeur n'avait eu le temps de faire directement le voyage depuis l'Ered Luin – ils étaient en route, mais arriveraient plus tard vu la distance, et le couronnement ne pouvait être reporté – le compagnon roux de Thorik était originaire de ces montagnes et représentait les Nains de l'Ouest.
#Hadhod #Thorik
Sujet: Une couronne s'hérite, un royaume se mérite
Forlong

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Rechercher dans: Khazad-Dûm   Tag thorik sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une couronne s'hérite, un royaume se mérite    Tag thorik sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 15 Aoû 2015 - 15:45
Le nain allongé sur le magnifique lit éclairé par une fenêtre taillée dans la roche n'était qu'une ombre du puissant souverain guerrier qui régnait jadis sur les royaumes nains. Des longues années étaient passées depuis que la maladie mystérieuse s'abattit impitoyablement sur le roi Krohr, le rendant incapable de diriger son peuple, ni même de tenir sur ses jambes sans l’aide de son fidèle serviteur. Des longues années pendant lesquelles la puissance et la splendeur des cités naines s’effaça peu à peu, laissant place aux querelles et l’isolation…

Certes, il y avait encore des seigneurs naugrims qui brillaient parmi leur peuple comme des diamants au milieu du charbon. Hadhod Croix-de-Fer, fils de Trehod et Dris, descendant de Gûrbor Croix-de-Fer, Seigneur du Khazad-Dûm et détenteur de Barazanthatûl, était de ceux-là. Guerrier redoutable, dirigeant charismatique et personnage influent parmi les grands de la Terre du Milieu, sous sa régence le mithril remplit à nouveau les coffres de la Moria, et le battement des marteaux contre les enclumes se faisait entendre jour et nuit dans les grandes galeries du royaume sous la montagne.

Et pourtant le Rude Hiver avait laissé des cicatrices sur le peuple de Khazad-Dûm, comme sur le reste d’Arda. Les routes commerciales recommençaient seulement à être réutilisables depuis quelques lunes, et certaines grandes familles se regardaient encore avec méfiance après les intrigues fratricides propagées par la Couronne de Fer. Le seigneur Hadhod se retrouva incapable d’envoyer ses guerriers à l’aide de ses cousins des Monts du Fer ; une fois de plus, les cités naines ne pouvaient compter sur aucun allié dans leurs guerres contre les gobelins. Unis, les Naugrims étaient capables de faire trembler n’importe quel adversaire ; vêtus d’acier de la barbe aux pieds, endurcis, infatigables et puissants, les guerriers nains ne reculaient jamais. Mais aucune armée fédérée naine n’était sortie des montagnes depuis le jour où Krohr de la Lignée de Durin succomba à la malédiction.

...Mon Roi…

…Mon Roi…

…Seigneur !...


Krohr ouvrit les yeux lentement, comme s’il revenait de très loin. Le visage flou au-dessus de lui se clarifia peu à peu, et il reconnut les traits de son plus fidèle ami et serviteur, Thasgrik, le seul à être resté à ses côtés pendant toutes ces années de maladie.

-Mon Seigneur, trois jeunes nains sont arrivés dans la cité, ils disent qu’ils ont voyagé en provenance de Tronjheim. Deux portent des capuches vertes, et le troisième une capuche bleue avec un gland d’argent. Mon Roi…ce dernier a dit de vous annoncer que Thorik est de retour au Khazad-Dûm.

Le roi, immobile pendant la plupart du monologue de Thasgrik, se releva à moitié en entendant ses dernières paroles. D’une voix vibrante qui rappelait à son serviteur les jours de gloire de son souverain, il dit :

-Thorik…faites venir ces jeunes Naugrims ici. Et convoquez le seigneur Hadhod Croix-de-Fer !

Lorsque l’ami du roi regarda dans ses yeux, il y vit une flamme brûlante comme les forges de Belegost. Thasgrik se releva, et sortit de la chambre, presque en courant.

#Hadhod #Krohr #Thorik
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