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Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 28 Jan 2024 - 21:10

Thorik, fils de Krohr, était à la frontière entre la vie et la mort. Son visage était méconnaisable, massacré par les poings de Baltog. Son masque reposait à ses pieds, plié comme une vilaine feuille de papier. Il voyait le sourire exalté et horrible de son adversaire comme à travers un nuage. Tant d’effort, de mort, de douleur. N’était-il pas temps de baisser les armes et de rejoindre son père dans les Cavernes de Mandos, jusqu’à ce qu’Aulë fasse appel à eux pour reconstruire Arda après la Dernière Bataille ?

Puis il entendit leur chant. Celui des Khâzad qui chargaient. Aux armes pour les nôtres ! Aux armes pour le Roi !

Un des uruks cria quelque chose en noir-parler dans la direction de Baltog, la panique s’installant dans sa voix. Le roi de Gundabad rétorqua avec une insulte avant de finir en langue commune.

-D’abord, je vais en finir avec lui.


Thorik, toujours maintenu par la main énorme de son adversaire, marmonna un mot, déformé par ses lèvres enflées et le sang dans sa bouche.

-‘Urs

-Qu’est-ce que tu dis, migul ?!


Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! Khuzdulerebor

Cette fois-ci, il pronoça le mot en Khuzdul avec force. Les runes gravées sur son gantelet droit s’embrasèrent soudainement et lorsqu’il leva sa main au visage de Baltog, une odeur de chair brûlée se répandit, accompagnée d’un cri de rage et de douleur. Dans une autre vie, longtemps avant que son père ne dévoile l’existence d’un héritier, Thorik était maître des runes à la cour du seigneur Hadhod Croix-de-Fer. Aujourd’hui, alors que le destin de deux peuples était pesé sur la balance de l’Histoire, il avait fait appel au savoir secret pour faire pencher le plateau.

Le fils de Krohr, une étincelle brillant  dans ses yeux malgré ses paupières enflées et noircies, grogna :

-Tu veux ta couronne, alors garde-la !


Il atrappa la couronne d’os et d’acier profitant de l’effet de choc, et enfonça de toutes ses forces une de ses pointes dans l’oeil de Baltog.

Le roi de Gundabad hurla et recula, en lâchant lourdement le nain sur le sol. A moitié fou de rage, il se retourna vers ses uruks noirs pour atrapper un cimeterre et en finir avec ce gâzat qui refusait de céder et de reconnaître sa suprémacie.
Mais à la place de ses fidèles gardes, il fut accueilli par la vue des nains qui venaient de briser violemment la ligne noire. Baltog n’eut pas le temps d’hurler, maudire, insulter ni moquer ses ennemis. Une vague d’acier s’abbatit sur lui, l’écrasant littéralement. La couronne brisée roula sur le sol.

Thorik tituba jusqu’à l’objet et arracha, en serrant les dents, la magnifique pierre précieuse aux éclats bleutés qui l’ornait. Le Joyau de Durin. Il leva la pierre au-dessus de sa tête.

Les cris de victoire de la Coalition remplirent la galerie, noyant les lamentations des défenseurs de Gundabad qui venaient de voir le roi Baltog et le Maître-Fouet Zock-Dah mourir sous les Haches des Nains. Baruk Khazad.

Certains des gobelins survivants battirent en retraite dans la direction de la Ruche, en traversant la passerelle unique. D’autres s’enfuirent vers les tunnels environnants. Personne ne savait où se trouvait Garmuz, un des derniers généraux survivants de Gundabad. Thorik vacilla, avant de s’appuyer lourdement sur l’épaule du nain des Monts de Fer qui avait mené la charge dévastatrice.



Puis, le battement des tambours se fit entendre.






Cette fois-ci, il ne s’agissait pas du battement régulier des tambours de guerre de Gundabad. Ce son était plus rythmé et frénétique, presque tribal.

Des flammes apparurent loin du champ de bataille, à l’autre extrêmité du gouffre qui entourait la Ruche. Des centaines des torches rouges qui sifflaient et crachaient des étincelles de phosphore. La lumière des torches éclaira les rangs des Olog-Hai, terrifiants semi-trolls. Sur leur flanc gauche se tenaient les artificiers, transportant des énormes chaudrons dont se dégageait une fumée noire et étouffante.  Sur la droite, des guerriers gobelins innombrables, armés de sabres, épées, lances et armes d’hast de tout genre.

Devant eux, assis dans un palanquin porté par dix serviteurs, se trouvait le Grand Gobelin. A ses côtés on pouvait distinguer la silhouette mystérieuse de Rog-Narok, le maître des fumées qui avait failli mettre fin à la tentative de la Coalition d’attaquer Gundabad par les tunnels secrets.

Les renforts de Gobelinville étaient là. A vue d’oeil, ils devaient être au moins trois mille. Ils n’avaient peut-être pas la force de frappe des vétérans de Thorik, mais les troupes du Grand Gobelin étaient fraîches et faisaient face à des ennemis ayant subi des lourdes pertes au cours de plusieurs jours de combat acharné. Si les survivants de Gundabad se ralliaient à eux, nul ne saurait prédire l’issue de la bataille.

Une silhouette se détacha de l’armée, chevauchant un loup gris plus petit qu’un warg. Lorsqu’elle s’approcha des forces de la Coalition, certains virent pour la première fois une femelle gobeline. Ses longs cheveux blancs disparaissaient dans son dos, cachés par la peau d’un ours du Gué de Carrock qui lui servait de cape.

-Le Grand Gobelin, seigneur de Gobelinville et du Haut-Col, et souverain de tous les royaumes gobelins suite à la mort de Baltog Durin-Thrug, souhaite parlementer avec le roi Thorik   !


***

Le prince Orwen inclina sa tête face aux mots du roi de Dale qu’il respectait tant, mais détourna le regard.

-Roi Gudmund, les plaines verdoyantes de la Marche m’appellent jour et nuit, et même si je suis reconnaissant d’honorer notre alliance avec les nains et combattre à vos côtés, venir ici n’était pas mon choix. Je retournerai seulement lorsque le Rohan sera prêt à accueillir Orwen Hogorwenson.

Gudmund regarda le jeune homme, avant de s’exclamer :

-Orwen, vous êtes blessé !

En effet, le sang coulait sur la selle du prince, s’échappant d’une blessure dissimulée par son armure. Avant qu’Orwen ne puisse répondre, un cavalier s’approcha au galop.

-Seigneurs Gudmund et Orwen ! Balttog est mort, mais une armée de Gobelinville est arrivée dans les cavernes, et le Grand Gobelin demande de parlementer avec le roi Thorik ! Vous êtes convoqués à le rejoindre et représenter la Coalition pendant les négociations !

-Une autre armée...Bon sang. Orwen, vous vous serez vidé de votre sang avant que les tractations ne prennent fin. Je vais rejoindre Thorik. Vous allez rentrer au campement et vous faire soigner, ainsi qu’informer le seigneur Grimbeärd de ce qui s’est passé. Si les négociations tournent au vinaigre, nois aurons besoin de renforts pour couvrir notre retraite éventuelle.


N’acceptant aucun refus, Gudmund éperonna son cheval pour rejoindre le coeur de Gundabad.

***

Il fallut près de deux heures avant que les commandants de la Coalition se réunissent et qu’une grande tente soit dressée dans l’énorme galerie sous Gundabad, à mi-chemin entre les deux armées.

Le roi Thorik était assis sur un siège, son visage tuméfié dissimulé derrière un autre masque remplaçant celui que Baltog avait détruit. Ses guérisseurs avaient pansé ses plaies tant bien que mal, et lui avaient fait avaler un tonique puissant pour l’empêcher de s’évanouir. A ses cotés se trouvaient le roi Gudmund, le seigneur Hadhod Croix-de-Fer, mais aussi Tharimbier, qui avait hérité du titre de  Ramekhtûrg après la mort tragique de son prédécesseur. Derrière eux, le chroniqueur Hjallrig avait ouvert son grand grimoire et finissait d’affûter sa plume.

Les héros nains, humains et elfiques qui avaient contribué à la victoire contre l’armée de Baltog furent invités à les suivre pour servir de garde honorifique, ne pouvant compter que dix guerriers.

De l’autre côté se trouvait le Grand Gobelin, accompagné du Maître des Fumées Rog-Narok, de la femme gobeline qui avait servi d’héraut, ainsi que quelques autres gobelins inconnus des représentants de la Coalition. Une garde de dix puissants Olog-Hai se tenait derrière eux.


Le Grand Gobelin prit la parole. Sa voix était douce et ses paroles maîtrisées et dépourvues d’insultes, ce qui étonna ses interlocuteurs habitués à la communication vulgaire des habitants de Gundabad.

-Je pourrais crier à l’injustice de votre invasion sur nos terres ancestrales, vous menacer ou vanter la puissance de mon armée. Mais les faits sont les faits. Nous sommes tous à Gundabad, Baltog est mort, et vous avez vu mes troupes de vos propres yeux.  Nous pouvons combattre jusqu’à ce qu’un des côtés ressorte victorieux, mais quel goût aurait cette victoire ? Même si vous gagnez aujourd’hui, vous serez balayés par l’armée de Mont Gram qui est actuellement en route, encore plus nombreuse que la mienne. Mais ce ne sera que maigre consolation pour moi si je finis comme ce brave Baltog avant leur arrivée. Et si vous perdez, bah...je pense que le seigneur Hadhod Croix-de-Fer peut vous expliquer pourquoi devenir un esclave n’est pas un sort enviable. Siffle, claque, craque, écrase, frappe et bats, gémis et bêle, et tout ce joyeux bordel.


L’armée du Mont Gram’ pensa Gudmund. Si ces renforts étaient arrivés quelques jours auparavant, ils n’auraient jamais réussi à perçer les défenses de Gundabad. Son beau père, le roi Aldarion de l’Arnor avait-il contribué à ce retard opportun ?

-Voici ma proposition. Vous accepterez mon autorité en tant que roi des Gobelins et j’accepterai la votre en tant que roi des Nains. Un traité de paix sera signé aujourd’hui entre nos peuples, mettant fin à cette guerre.

-Gundunabad sera naine. – La voix de Thorik résonna, froide comme l’acier.

-Qu’il en soit ainsi, mais vous n’en ferez pas votre capitale, car ce serait un affront qui resterait comme une épine dans le coeur du peuple gobelin, et menerait sans doute à une autre guerre. J’inviterai les habitants de Gundabad à me suivre jusqu’à Gobelinville, qui redeviendra la capitale de tout mon peuple. Quant à vous, vous n’établirez aucune autre colonie ni forteresse dans les Monts Brumeux, au sud de Gundabad.

Thorik resta immobile pendant un instant. Le Grand Gobelin était un fin négociateur. Il lui cédait Gundunabad, mais le roi savait déjà qu’il s’agissait d’un cadeau empoisonné. Waldrum Esprit d’Or et ses hommes avaient passé les dernières heures à inspecter les dégâts causés par les tremblements de terre qui avaient eu lieu pendant la bataille et leur rapport était formel. Les galeries sous Gundunabad, dont certaines taillées des millénaires auparavant par le peuple de Durin, avaient été affaiblies par les mouvements tectoniques et les centaines de tunnels creusés par les gobelins depuis. Cette montagne n’était plus assez solide pour accueillir une véritable cité naine, son industrie lourde et ses grandes constructions de pierre.

Romo Coeur d’Acier et Hadhod Croix-de-Fer se remémorent les dernières paroles de Zock-Dah : Gundabad vous sera tojours maudite. Le berceau du peuple de Durin resterait à jamais l’ombre de ce qu’il aurait pu être.

Pendant que le roi Thorik était plongé dans ses pensées,  Gudmund prit la parole :

-Si aucune forteresse ne doit être établie dans les Monts Brumeux, alors vous cesserez immédiatement toute attaque et raid sur les terres de nos alliés béornides aux pieds du Haut-Col.

-Avec plaisir, bon roi Gudmund. Mais il me faudra de quoi nourrir les milliers des nouvelles bouches qui viendront s’exiler de Gundabad, si vous ne souhaitez pas qu’elles retournent hanter les villages  humains et les colonies naines à la recherche de petits enfants à croquer ! La haine entre le peuple des hommes-ours et le mien est trop profonde et trop ancienne, et la plaie béante laissée par cette terrible guerre contre les nains encore trop récente et pas prête de cicatriser. Mais vous, humains qui habitez à l’ombre du Mont-Dragon et bâtissez des cités sur l’eau ? Je n’ai aucune querelle avec vous. Envoyez vos troupeaux et vos tonneaux jusqu’aux Monts Brumeux et nous ferons du commerce, vous verrez que Gobelinville aura de quoi vous émerveiller.

Les pourparlers continuèrent ainsi pendant plusieurs heures. La hache et le cimeterre laissèrent leur place à l’art de la négociation et à la raison d’état. Thorik était peut-être un roi guerrier, mais il était avant tout un érudit qui avait commencé cette guerre avec l’intention claire de la finir un jour. Ce jour était enfin arrivé, même si le rêve d’une victoire absolue devait céder à la réalité d’une paix négociée. Certains accuseraient peut-être le roi de faire preuve de faiblesse ou de lâcheté, mais les dirigeants de la Coalition savaient très bien que vaincre l’armée de Gobelinville tout en maintenant un nombre suffisant de troupes en vie pour subjuguer la vaste cité de Gundabad était impossible.

Les mots du traité de paix furent écrits par Hjallrig, les signatures des négociateurs apposées sur le parchemin, et les sceaux royaux pressés dans la cire chaude. Ainsi, dans le silence absolu qui régnait au coeur du mont Gundabad, s’achevait l’histoire de la Reconquête Naine, dont le sang et les larmes versées ainsi que les actes héroïques resteront à jamais gravés dans la Chronique de Hjallrig et dans la mémoire du peuple de Durin.

***


Les jours suivants passèrent sans incident majeur. Les gobelins de Gundabad acceptèrent pour la plupart la demande du Grand Gobelin de le suivre jusqu’à Gobelinville, bien que certains avaient choisi de disparaître dans les tunnels dont seuls eux connaissaient l’existence. Lorsque le dernier gobelin quitta la Ruche, un régiment nain s’y dirigea en traversant la passerelle unique qui  menait. Sharrin Sharh-Narag fut le premier à pénétrer dans la salle du trône de Baltog.

Ils y trouvèrent des richesses auxquelles ils ne s’attendaient pas. De l’or, des pierres précieuses, des armes et de artéfacts amassés lors des innombrables batailles, raids et pillages contre les habitants des contrées environnantes.

Les nains établirent un campement dans les parties de Gundabad qui étaient jugées suffisamment stables par les ingénieurs de Waldrum. Quant à leurs alliés humains et elfiques, ils avaient le choix entre l’obscurité pesante des tunnels sous la montagne ou le froid mordant de la vallée qui s’étendait sous son ombre. Des cavaliers furent envoyés vers toutes les cités de la Coalition pour annoncer la victoire ainsi que le traité de paix signé avec Gobelinville.

Parmi les trésors de Gundunabad, les nains trouvèrent des lingots d’un acier bleuté dont le secret avait été perdu au cours des âges, et dont la solidité et légérété n’était dépassée que par le mithril. A leur grande joie, ils découvrirent également les ruines des anciennes forges de Gundunabad qui, pour la première fois depuis des millénaires, furent rallumées.

Sous les ordres du roi Thorik, chaque vétéran de la bataille reçut deux pierres précieuses ainsi qu’une paire de brassards forgés en ce mystérieux acier bleuté et gravés avec la rune de Gundunabad. Les brassards furent ajustés afin de protéger comfortablement les avant-bras de chaque guerrier, qu’il soit nain, elfe, dalite, rohirrim, dunadan ou béornide.

Certains héros avaient eu l’honneur d’être convoqués à la tente royale, pour recevoir leur récompense des mains de Thorik en personne.

#Gurdann Tueur des Loups, reçut un bouclier unique forgé exprès pour lui en acier bleu. Suffisamment solide pour résister même au coup d’un troll. Le roi Thorik lui donna également le rang de sergent de la Garde de Fer, tout en lui indiquant que s’il souhaiterait un jour quitter les Monts de Fer, le rang de capitaine dans l’armée royale l’attendait.

Benethor et Isil avaient déjà reçu des Pioches de Krohr de la part du capitaine Grom, symboles d’Amitié Naine. Ces objets leur ouvriraient les portes de n’importe quel foyer ou forteresse fidèle au roi Thorik tout en garantissant une place d’honneur à la table du Roi sous la Montagne.

#Isil et #Thassael reçurent également six flèches avec des pointes en acier bleuté chacun, le fruit unique d’une collaboration entre les forgerons nains et des artisans de Dale.

Aux braves Dunedain #Benethor et #Elenduril, le roi Thorik offrit des superbes épées anciennes retrouvées dans le butin de Baltog. Celles-ci semblaient provenir du pays des Galgals, et méritaient d’être maniées par des guerriers du royaume du Nord.

L’éclaireur #Daramir fut promu au rang de sergent des éclaireurs aux frontières,  un groupe responsable de s’assurer que les gobelins respectaient les conditions du traité, sous les ordres de leur nouvelle capitaine : #Jutta. Il eut droit à une armure souple et légère mais particulièrement solide, car faite avec le cuir d’un des wargs tués lors de la bataille.

Le surprenant #Draek-Swol, perfumeur devenu héros, reçut lui aussi six flèches aux pointes d’acier bleuté, ainsi que le rang de porte-étendard royal aux côtés du roi Gudmund de Dale.

#Dwolin, le capitaine nain qui avait résisté à la furie de Gundabad lors de la contre-attaque de Zock-Dah, se vit offrir la seigneurie de Therkâ-Nala, jadis une place forte avancée, mais à présent une colonie potentielle prometteuse dans les terres reconquises.

Le seigneur #Hadhod Croix-de-Fer fut accueilli en héros, le roi laissant son stoïcisme habituel de côté pour embrasser un de ses amis les plus anciens.  En plus de retrouver tous ses titres, Thorik lui offrit un artefact trouvé dans le trésor de Baltog : des outils servant à graver des runes secrètes dans la pière et dans l’acier, datant de l’époque où Gundunabad était encore naine.

#Romo Coeur-d’Acier eut droit à un masque de guerre semblable à celui du roi Thorik, mais fait de l’acier bleu trouvé à Gundunabad. Un rubis brillait de mille-feux là où aurait du se trouer l’oeil manquant du véteran. Une seigneurie lui fut également proposée sur les terres reconquises.

#Tharimbier, le nouveau Ramekhtûrg, reçut une garantie du roi que ce dernier viendrait en aide aux nains des Montagnes Bleues dans leur heure de besoin. Il reçut de la part du roi le gantelet runique qui avait brûlé le visage de Baltog.

#Garmuz, le rejeton de Baltog, n’eut le droit à aucune récompense hormis sa propre vie, mais il connaissait l’emplacement secrets de plusieurs caches d’armes et de trésors de son père, et serait sans doute accueilli avec honneur à Gobelinville par les habitants exilés de Gundabad.



Alors que les vétérans de la Bataille de Gundabad soignaient leurs blessures et décidaient de leurs aventures suivantes, #Waldrum Esprit d’Or annonça qu’il resterait à Gundunabad pour construire un nouveau pont menant jusqu’au coeur de la montagne. Sur le pont seraient inscrits  les noms des héros ayant sacrifié leurs vies pour la Reconquête. Il commença son travail patiemment, en gravant sur la première pierre les noms suivants...

#Jenslav .
#Styrbeorn.
#Ramekhtûrg , suivi de son nom secret en Khuzdul.
#Dromli.

La liste fut longue.

***




Hjallrig souffla sur la page, vérifiant que l’encre avait bien séché. De retour à Erebor depuis plusieurs semaines, il avait enfin terminé son oeuvre. La Chronique de Gundunabad. Avec un soupir de contentement, il ferma le grimoire. Tout cela avait donc pris fin.










Spoiler:

Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 23 Oct 2023 - 23:43

Bénéthor frôla la mort à plusieurs reprises en s’efforçant d’attirer l’attention du troll, mais ses actions sauvèrent sans doute la vie à Gurdann et Jutta. Heureusement, il put à son tour compter sur le soutien de l’elfe acrobate qui avait infligé une blessure douloureuse à la créature.

Il était temps d’en finir car il suffirait d’un coup du marteau gigantesque pour mettre à leurs jours. Les hommes et les elfes n’avaient pas les os robustes d’un nain des monts de fer, et même Gurdann avait survecu uniquement grâce à son bouclier en acier.

Lorsque la masse du nain s’abbatit sur l’articulation du troll, ce dernier fit obliger de mettre un genou à terre, ce qui donna à nouveau une chance à Isil d’escalader son dos, alors que Bénéthor cherchait une ouverture pour donner le coup de grâce.
Le sang noir et acide gicla sur le sol de la caverne, sous l’accompagnement d’un grognement qui fit trembler les murs.
Les champions des trois races des Peuples Libres avaient réussi à travailler ensemble pour vaincre l’adversaire gigantesque.
Tout cela aurait été impossible sans l’effort titanesque de Styrbëorn. Alors que les nuages de fumée âcre commencaient à se dissiper peu à peu, les guerriers stupéfaits  aperçurent une silhouette tantôt humaine tantôt animale plongée dans une transe berserque, piétinant les corps de ses adversaires mutilés et tenant les gobelins survivants à distance.

Ensemble, les héros de l’avant-garde avaient réussi à accomplir ce que Jutta avait prévu : donner suffisamment de temps aux ingénieurs de Gröm pour briser l’obstacle qui les séparait.

L’énorme rocher vola en éclats ; le chant métallique des pioches fut comme le son des clairons d’argent qui annonçaient l’arrivée longuement attendue des renforts. Les puissants guerriers d’Erebor s’élançerent à travers la brèche, balayant les gobelins sur leur chemin.

Rog-Narok, le Maître Fouet de Gobelinville qui avait tenu face au bînome vétéran formé par Hadhod et Romo hissa quelques commandes dans le langage atroce des orques avant de balancer un autre fumigène à ses pieds. Lorsque le nuage se dissipa il ne restait plus aucune trace du gobelin et de ses gardes du corps. Narag-Shathûr, le Nuage Noir avait été pris de peur, ou bien avait décidé qu’il était temps de prévenir les commandants de Gundabad de l’incursion naine dans les tunnels.

Malgré les pertes douloureuses, quelques guerriers nains poussèrent des cris de victoire en levant leurs armes vers le ciel. Jutta toucha son plastron de cuir avec son poing fermé avant de le tendre dans la direction de Styrbëorn dans un salut rempli de respect.

Le béornide répondit par le même geste, mais quelque chose n’allait pas. Le bras toujours étendu devant lui, sa massue glissa de ses doigts meurtris et il sentit ses genoux se plier sous lui avant de tomber sur le sol de la caverne, face vers l’avant.
Les célébrations des guerriers nains furent coupées de manière abrupte lorsqu’ils virent plus d’une dizaine de flèches noires dépassant du dos du grand homme. Ne pouvant le vaincre au corps à corps, les gobelins avaient fait recours à leurs arcs. Les projectiles n’avaient pas suffit à empêcher le géant béornide d’accomplir sa mission, mais maintenant que le comabt s’était achevé l’heure de payer le prix ultime était venue.

Jutta s’était précipitée vers Styrbëorn, appelant ses compagnons à l’aide pour le tourner sur le côté. Le sang était partout mais pire encore, les guerriers d’Erebor savaient que les pointes noires étaient le plus souvent empoisonnées.

Le béornide ouvrit les yeux. Il croyait reconnaître comme à travers la brume ses frères d’armes avec qui il avait formé la Compagnie des Sept, partis une poignée de jours auparavant à la recherche désespérée d’un passage secret vers le coeur de Gundabad.

Il était entouré par les corps innombrables des ennemis terrassés par sa furie, mais à ce moment précis, le géant semblait si fragile :

-Promettez-moi...n’abandonnez pas mon corps à pourrir dans l’obscurité humide et éternelle de ce lieu maudit...laissez moi reposer dans la paix de la vallée, bercé dans le sommeil éternel par le bourdonnement des abeilles et le ruissellement de...l’eau...

Ce dernier mot ne fut plus qu’un soupir et, alors qu’une larme se frayait un chemin sur sa joue recouverte de sang, le grand béornide rendit l’âme.

***


Le jeune prince regarda le roi Gudmund dans les yeux et lui serra l’avant-bras dans un salut guerrier, avant d’enfiler un casque orné d’une crinière blanche.

-Que le grondement de nos sabots fasse trembler le roi des vermines au coeur de la montagne.  Je chevaucherai avec vous, sire ! Hommes du Nord, chargez !


Ils partirent au galop, faisant soulever un nuage de poudreuse derrière eux. Les chevaliers puissants de Dale et les maîtres des chevaux de la maison d’Orwen se mirent en formation en pointe de lance, dont la pointe était composée des cavaliers rohirrims, plus rapides et plus légers.

Ils galopèrent, écrasant les quelques tortilleurs qui n’avaient pas le temps de se retirer de leur passage. Ils galopèrent sous les bannières vertes du Rohan et étendards rouge sang de Dale qui volaient fièrement au vent glacial des Monts Brumeux.
Le sang froid de Draek Swol avait porté ses fruits – les gobelins de l’autre côté de la porte brisée, affaiblis par les volées des flèches n’eurent pas le temps de former une ligne capable d’offrir une réelle résistance à la charge furieuse des chevaliers. Les cavaliers avaient beau être assez peu nombreux, ils maîtrisaient un art de guerre que les gobelins des Monts Brumeux ne connaissaient que très peu.

C’était un régiment d’hommes-gobelins qui était censé venir en renfort aux bataillons de Balfimbul qui fut heurté par les dalites et les rohirrims. Bien que grands et puissants, ces serviteurs de Baltog ne furent pas à la hauteur. Leur commandant finit transpercé par un javelot lancé par le prince Orwen.

Derrière les cavaliers, l’avant-garde d’Erebor et les archers de Dale s’enfonçaient déjà dans l’énorme galerie derrière les portes de Gundabad.

***
Le capitaine Gröm s’était approché de Hadhod et de Romo, ses sourcils froncés :

-Seigneur Hadhod,  Romo. Nous n’avons pas de temps à perdre. Même si je le déplore, nous devons laisser nos morts et nos blessés ici, ne fut ce que pour l’instant, en espérant qu’ils ne seront pas victimes d’une autre embuscade. Le satané Narag-Shathûr ne tardera sans doute pas à revenir avec des renforts, la fenêtre pour mener une attaque surprise et ouvrir un deuxième front se referme. Je crains que si nous échouons, l’armée principale n’aura aucune chance de briser les défenses de Gundabad à elle toute seule. Nous devons nous mettre en route vers le coeur de la montagne.

Les guerriers se remirent en route, les coeurs lourds. L’affrontement final s’approchait alors qu’ils s’enfonçaient dans l’antre de la bête. Ils passèrent à côté des corps des braves guerriers de l’avant-garde tués par les maîtres des fumées. Une grimace choquée déforma le visage de Jutta lorsqu’elle vit une flèche elfique plantée dansun des cadavres de ses frères d’armes. Il s’agissait sans doute d’une des flèches tirées à l’aveugle par Isil au début des affrontements. Elle ne pouvait qu’espérer qu’elle s’était plantée dans le corps du nain alors qu’il était déjà mort. Mais à la guerre, les archers tirent et Mahal porte les flèches.

***

Le roi Thorik en personne était arrivé de l’autre côté de la Grande Porte, entouré de son quartier général et de sa garde personnelle. Ils avaient été surpris par le manque relatif de résistance, s’attendant à devoir payer un lourd prix pour chaque pied de terre. Mais les défenseurs de Gundabad s’étaient repliés pour la plupart, en entendant la nouvelle d’une deuxième armée les attaquant par les tunnels.

L’armée principale commenca son avancée à travers les kilomètres des tunnels. Les terreurs de cette longue marche furent omis même par le chroniqueur Hjallrig. Des nombreux guerriers furent tués dans les pièges et embuscades tandis que d’autres virent les anciens frères d’armes, servant d’otages aux gobelins, executés sous leurs yeux. A leur tour, les nains n’eurent aucune pitié, forçant les gobelins qu’ils croisaient à fuir ou à mourir.

Enfin, l’armée se retrouva au bord du gouffre, face au pilier massif de basalte entouré de vide : la forteresse du roi Baltog. Un pont solitaire laissait accès au coeur de la montagne.

Ils y étaient enfin.
Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 26 Aoû 2023 - 22:56

Jutta baissa pendant un instant le col de sa capuche qu’elle utilisait comme protection contre la fumée mordante. Ses yeux étaient rouges et remplis des larmes,  en réaction aux fumigènes. Le moment pour pleurer leurs morts viendrait plus tard.  

-Nous devons gagner du temps ! Gröm dirige les troupes de l’autre côté du rocher, ils ont des outils pour se frayer un passage si l’on tient bon jusqu’à là !

Facile à dire...Ils étaient dramatiquement en sous-nombre, une trentaine de guerriers de l’avant garde tout au plus étaient encore en vie. Mais les paroles de l’éclaireuse leur avaient donné une lueur d’espoir ; ils ne devaient pas gagner ce combat, juste survivre suffisamment longtemps.

Comme l’indiquait le seigneur Hadhod, le meilleur moyen de défense serait peut-être l’attaque. Jutta donna un coup de coude fraternel à Gurdann avec qui ils formaient un binome, et s’apprêta à charger sur l’ennemi.


Le grand béornide était parmi les premiers à passer à l’offensive. Il fit hésiter les terribles Maîtres des Fumées, qui virent plusieurs des leurs finir écrasés sous les puissants coups de la massue de Styrbeorn. Dans l’espace de quelques instants, il avait pris une avance importante sur ses compagnons, en pénétrant profondement dans les lignes ennemies.

Mais l’enthousiasme reveillé dans les coeurs des nains par la bravoure du béornide s’éteignit aussitôt lorsqu’ils entendirent un bruit terrible. Une des portes secrètes que les gobelins avaient utilisées pour leur embuscade vola en morceaux, dévoilant une silhouette bien plus grande encore que celle de Styrbeorn : celle d’un troll des cavernes. La créature était suffisament intelligente pour tenir un énorme marteau en main, qu’elle utilisa pour balayer presque sans effort deux malheureux guerriers nains qui s’étaient retrouvés sur son passage.

L’arrivée du troll avait coupé Styrbeorn et deux autres nains du reste de l’avant-garde. Les aventuriers entendirent le béornide crier :

-Je vais empêcher les renforts gobelins de vous atteindre, mais vous devez tuer ce troll !

Si l’homme pouvait bloquer l’influx des nouvelles troupes gobelines, les ingénieurs de Gröm auraient peut-être suffisamment de temps pour détruire le rocher qui leur barrait la route.

Le reste de l’avant-garde s’était donc retrouvée face à un groupe de Maîtres des Fumées et l’énorme troll des cavernes.
L’instinct du seigneur Hadhod ne l’avait pas trahi. L’ombre qui se tenait face à lui était bien Narag-Shathûr. Il le sut lorsqu’il entendit un toussement dégoutant suivi des paroles remplies de dédain :

-Ta tête imberbe ne mérite pas de servir de trophée, gazat, mais j’en trouverai bien une qui me conviendra parmi toutes celles qui vont tomber aujourd’hui.

Un projectile apparut dans le nuage de fumée et se brisa aux pieds de Hadhod et de Romo, répandant des gouttes d’acide qui se mit à dévorer leurs armures et vêtements. Profitant de leur surprise, Rog-Narok passa à l’attaque en faisant siffler son sabre recourbé. Deux de ses gobelins fanatiques le suivaient de près et Romo était le seul à être suffisamment proche pour défendre son seigneur.

Pendant ce temps, Gurdann s’était retrouvé face au troll. Il n’eut pas le temps d’éviter le coup de marteau gigantesque qui arrivait tout droit sur lui. Le bouclier d’acier lui sauva la vie mais il fut envoyé deux mètres en arrière par l’impact, le bras immobilisé par la douleur, et son bouclier plié en deux comme une feuille de papier. Jutta se jeta sur le troll, mais l’éclaireuse ressemblait à un simple moustique face à l’énorme masse de muscle. Sans l’aide de leurs compagnons, la fin semblait aussi proche qu’inévitable.

***


Le Ramekhtûrg des Montagnes Bleues regarda une flèche rebondir douloureusement contre son armure d’un air incrédule. Voilà que leurs alliés dalites leur tiraient dessus ! Un sourire terrible apparut sous son masque. L’acier nain était tellement réputé que les humains n’avaient pas peur de blesser leurs alliés ! Une idée folle, mais dans la situation actuelle tous les coups étaient permis.

Cette fois-ci c’était la bonne, il le sentait dans ses os. Il hurla dans la direction de ses hommes :

-En position ! Attention ! POUSSEZ !

Le puissant bélier frappa une troisième fois et un bruit ressemblant au grondement du tonnerre se fit entendre. La grande porte de Gundabad craqua, dévoilant un passage étroit vers le cour de la montagne.

Les Id-Ursu avaient accompli la première partie de leur mission, mais à présent il fallait agrandir la faille et empêcher les gobelins de barricader la faille. Du haut de la colline, le roi Thorik donna l’ordre à ses guerriers d’Erebor. Une centaine de guerriers nains armés de haches et de marteaux à demain se mit à courir vers le front, ayant pour mission d’agrandir le trou dans la porte et de sécuriser l’accès pour le reste de l’armée.

Mais les défenseurs de la grande porte n’avaient pas abandonné leurs postes...Draek Swol avait pris le risque de revenir vers l’étendard, et cette fois-ci, les tireurs ennemis l’attendaient. Il sentit sa jambe se plier sous son poids, et en regardant vers le bas il vit une flèche noire plantée dans sa jambe, juste en dessous du genou. Ses hommes se précipitèrent vers lui.

Près de la porte, le capitaine Biereü se trouvait dans une situation dangereuse face aux Tortilleurs. Le Ramekhtûrg appela Thassael qui combattait à ses côtés :

-Maître elfe, si vous en avez encore la force, venez en renfort au capitaine Biereü Fendeur-de-Crânes ! J’ai fait serment de ne pas quitter cette porte tant que nos forces ne l’auront pas passée !
Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 13 Avr 2023 - 23:09
Bénéthor, à présent rejoint par Isil, avait réussi à mener les deux régiments de guerriers nains jusqu'au lieu du rendez-vous. Heureusement pour eux, ils n'étaient pas tombés sur des hommes-gobelins ni des peaux-vertes, mais leur passage était-il vraiment resté inaperçu? D'innombrables yeux au service de Baltog surveillaient la vallée, et cinq cent guerriers nains en équipement lourd ne pouvaient pas être qualifiés de furtifs.

Lorsqu'ils y arrivèrent, des cris d'étonnement et des murmures respectueux se firent entendre; plusieurs nains se mirent à genoux en voyant la majestueuse Porte de Durïn, un véritable lieu de pèlerinage rendu accessible pour la première fois depuis des millénaires.

Même s'ils partaient en bataille une partie des nains portait, en plus de leur équipement lourd, des sacs à dos en cuir épais contenant des torches, des cordes, des outils, des provisions et des bandages. La légendaire endurance et force des nains leur permettait d'être préparés à tout type de situation sans dépendre des chariots de ravitaillement.

Ainsi, lorsqu'ils retrouvèrent l'escouade, Romo, Elendüril, Daramir, Gurdann, Styrbeörn et Jutta reçurent du pain et de la viande salée, du vin et du tabac. Déjà, les rumeurs sur leurs exploits se répandaient: les braves Sept qui, guidés par Durïn en personne, avaient trouvé l'entrée secrète menant vers le coeur de Gundanabad.

Mais le septième compagnon fut accueilli avec davantage d'étonnement et de méfiance. Qui était ce mendiant pâle et imberbe? Certainement pas un des héros envoyés par le roi Thorik! Plusieurs nains se tenaient à distance, quelques gloussements et rires indiscrets se firent même entendre à la vue de son menton nu.

C'est à ce moment là qu'un des nains envoyés par Thorik s'avança et leva son poing fermé en l'air. Hadhod ne le connaissait pas et il ne s'agissait pas d'un officier. Sa voix retentit dans l'air glacial, faisant taire ses compagnons:

-Celui que vous voyez devant vous est Hadhod Croix-de-Fer, détenteur de Barazanthatûl et seigneur de Khazad-Dûm! J'ai combattu à ses côtés à Kalil Abad où il fut capturé. C'est Aulë qui le renvoie vers nous en cette heure de vérité!  Ses cicatrices valent plus que les diamants d'Erebor et ses vêtements déchirés plus que les meilleures soies de l'Orient, car il s'est sacrifié pour notre peuple. Honi soit qui mal y pense!  

Sur ces mots, et sous les regards choqués de ses compagnons, le nain mit un genou à terre et trancha d'un geste abrupt de son couteau trois-quarts de la longueur de sa propre barbe.

Après cet évènement, plus personne n'osa remettre en question la place de Hadhod au sein de l'armée. Il fut à son tour nourri, et un des guerriers lui céda sa propre paire des bottes, un autre son heaume, et un troisième sa cape épaisse.

En tout cas, il n'y avait pas de temps à perdre. Les cinq cent guerriers étaient dirigés par deux lieutenants, qui cédèrent le commandent aux capitaines présents: Romo et Gröm. Ce dernier regarda Hadhod, qu'il n'avait pas reconnu lors de leur première rencontre:

-Seigneur Hadhod, vous connaissez le chemin vers le coeur de Gundabad. Nous suivrons vos indications, mais aussi vos ordres. Allons porter le coup de grâce à la créature qui se cache sous la montagne!

Hadhod allait-il reprendre le commandement?


Pendant ce temps-là, les membres de l'escouade avaient fini de reprendre les forces. Isil et Bénéthor avaient eux-aussi profité de l'occasion pour se sustenter et se réchauffer; ils avaient passé une longue nuit difficile dans le campement des hommes-gobelins et l'aller-retour vers le campement du roi Thorik à travers le terrain rocailleux n'était pas une mince affaire même pour des voyageurs vétérans comme eux. A présent, une autre bataille les attendait, et même les réserves de force des elfes et des rôdeurs du Nord avaient leurs limites.  

Tout comme Thassael parmi les Id-Ursu Gabilgathol, les yeux d'Isil allaient servir aux guerriers nains. Ce fut Narvi qui l'aborda:

-Dame elfe, nous les nains ne craignons pas l'obscurité des sous-sols, mais il nous faudra être prudents pour ne pas alerter les gobelins de notre présence ni tomber dans un piège. Rejoindrez-vous l'avant-garde pour percer le noir?


Elle ne fut d'ailleurs pas la seule à être assignée à l'avant-garde. Le reste de l'escouade ainsi que Bénéthor devaient également faire partie de la cinquantaine de guerriers qui ouvraient la marche.



Styrbeorn ne put cacher son réticence à retourner dans les souterrains, et s'adressa à Elendüril, Gurdann et Daramir:

-Tout ça...pour ça? Pour qu'on y retourne?

Il regarda avec nostalgie la vallée qui s'étendait au loin et soupira.

-Vous pensez qu'on passera par la galerie où Jenslav a mené son dernier combat...? Il mérite mieux que d'être laissé là-bas, à côté de la dépouille de l'immonde créature.

Alors qu'ils discutaient entre eux, Jutta leur distribua des précieuses lanternes de mineur nain que les soldats d'Erebor avaient ramené. Plus durables et moins encombrantes que les torches, les lanternes avaient un cache spécial qui permettaient de dissimuler ou dévoiler le faisceau lumineux de chacun des quatre côtés; un avantage pour la précision et pour la discrétion.

Le nain qui s'était coupé une partie de sa barbe fit le premier à passer le seuil de la Porte de Durin.


***



Le jeune prince regarda le roi Gudmund avec surprise et respect. Il lui tendit la main, et serra son avant-bras dans un salut de guerrier.

-Nous prouverons que les Hommes de l'Ouest savent encore respecter leurs serments et ferons honneur à nos ancêtres. Ce sera un privilège de combattre à vos côtés, sire.



Gudmund représentait l'expérience, et Orwen la fougue de la jeunesse, mais ils étaient tous les deux des guerriers redoutables. Malgré son jeune âge, l'ambassadeur du Rohan avait déjà joué un rôle clé dans deux guerres majeures.

Le Conseil avait décidé que les nains seraient en première ligne pour l'assaut sur la porte; c'était avant tout leur guerre, et la reconquête de leur siège ancestral. Mais il ne fallait pas se leurrer. Dans cet affrontement final, toutes les cartes seraient dévoilées, toutes les pièces mises sur le plateau de jeu. L'heure viendrait pour le courage des hommes.

En attendant, l'éored d'Orwen se tiendrait prête sur l'aile droite pour contrer une éventuelle attaque surprise des gobelins contre les archers de Dale.

***

Les rochers surplombant la grande porte de Gundabad se mirent à grouiller des gobelins sous les yeux des archers de Dale. Les projectiles s’abbatirent sur les Id-Ursu et les terrifiants tortilleurs entamaient déjà leur descente casse-cou pour semer le chaos dans les rangs nains.

Dans leur position actuelle, les archers Dalites étaient un peu trop éloignés pour pouvoir vraiment soutenir les Id Ursu. Certes, quelques tireurs d’élite seraient capables d’atteindre les gobelins qui combattaient au corps-à-corps, mais une volée de flèches pourrait aussi toucher les nains, tandis que les archers de Balfimbul se trouvaient bien trop haut pour les atteindre d’ici.
Un des officiers Dalites s’approcha de Draek et lui indiqua :

-Faites signe aux hommes d’avancer, porte-étendard ! Au moins cent pas vers l’avant pour pouvoir viser les archers là-haut. Et tentez de rester en vie !

La situation était compliquée car les archers gobelins, bien que disposant d’arcs plus courts, avaient l’avantage de la hauteur qui leur donnait une portée supérieure. Qui plus est, les terribles scorpions, artillerie gobeline légère, se tenaient prêts à perçer les rangs ennemis.

***

Le combat avait éclaté en toute brutalité aux pieds de la grande porte. Les Tortilleurs s’étaient abattus sur les Id Ursu avec une furie animale, sautant sur le dos des guerriers, cherchant des failles dans les armures, mordant, poignardant, tranchant et étranglant.

-Formez les rangs par groupes de cinq ! Protégez les béliers !

La puissante voix du Ramekthûrg était reconnaissable par tous,  même déformée par le masque métallique. Les nains regagnèrent rapidement leur sang froid. Ils dressèrent leurs puissants boucliers en formant des petits groupes de cinq guerriers. Les arbalétriers abbataient les gobelins qui descendaient encore de la paroi rocheuse, tandis que les guerriers semaient la mort avec leurs haches, piques et épées larges.

Thassael s’était retrouvé parmi un petit groupe de nains. Il avait rapidement utilisé toutes ses flèches dès le début du combat, et était à présent forcé de récupérer les flèches noires gobelines sur le champ de bataille. Moins précises, elles lui permettraient tout de même de continuer à se servir de son arme principale.

Un des deux béliers attira son regard – plusieurs gobelins avaient escaladé sur le dessus, et semblaient manipuler quelque chose, en tentant peut-être de saboter la grande machine de guerre. Ses compagnons nains étaient pour l’instant occupés avec des adversaires plus proches, mais trois d’entre eux combattaient avec des longues piques qui pourraient s’avérer utiles pour atteindre les acrobates.

Pendant ce temps-là, Biereü et Draem défendaient l’autre bélier. Ils virent un des nains qui poussaient la grande machine tomber à genou, avec une flèche noire plantée dans le cou. Il fallait prendre sa place...Mais un des autres sapeurs nains s’écria, paniqué :

-Les roues sont coincées ! Ils ont dû creuser des trous camouflés pour nous empêcher d’atteindre la porte !

Voilà maintenant qu’ils devaient servir d’ingénieurs en plein milieu d’un combat acharné.
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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 1 Avr 2023 - 22:02
Chapitre final de la Bataille de Gundabad, suite des sujets Dans les Entrailles de Gundabad et Il ne peut y avoir qu'un Roi sous la Montagne





Ils avançaient aussi rapidement que le tunnel inégal et étroit le permettait. Styrbeörn fermait la marche, une torche dans une main, sa massue renforcée d’acier dans l’autre. Il se retournait nerveusement, s’attendant à tout moment à voir les yeux globuleux de leurs poursuivants briller dans l’obscurité, ou pire encore, entendre le sifflement meurtrier d’une flèche noire. Le béornide pensait à Jenslav. Il comprenait son sacrifice ; après tout, ils étaient tous prêts à donner leurs vies dans cette mission dangereuse, et la vérité était qu’il était déjà mourrant avant sa décision de rester en arrière. Avec la dose de venin qu’il avait reçu, il n’y avait aucun moyen de le sauver sans l’aide d’un guérisseur expert. Mais ce qui lui faisait vraiment de la peine, encore plus que la mort héroïque de son compagnon d’armes, c’était de savoir qu’il mourrait seul, dans l’obscurité, enfoui sous la montagne. Ne plus jamais ressentir, même dans la mort, le souffle du vent sur le visage, et entendre le doux murmurement des feuilles d’arbre ou le rire cristallin d’un ruisseau. Voici un sort qui terrifiait Styrbeörn.

Jouant le rôle d’arrière-garde, il n’avait pas entièrement saisi le contexte de l’arrivée du Hadhod, ni entendu l’intégralité de la conversation. Comment est-ce qu’ils pouvaient être tombés sur un allié dans ces maudits tunnels ? C’était incompréhensible pour lui. Parmi les bribes de la conversation qui étaient parvenus jusqu’à ses oreilles, il entendit le nom ‘Hadhod’. Cela ne lui disait pas grand chose à vrai dire, mais Jutta et Romo semblaient le traiter avec un mélange de surprise et de révérence. Quoi qu’il en soit, le béornide était bien content lorsque Romo les incita à reprendre au plus vite la marche.

Bien qu’il ne comprenait pas grand chose à ce charabia de Première Porte, de Soleil et de Nuit, il sentit une lueur d’espoir. Une porte ?! S’agissait-il enfin de la première bonne nouvelle depuis qu’ils avaient commencé leur mission dans les ténèbres ?
Ses compagnons nains avaient inspecté la porte massive à la recherche d’un quelconque mécanisme, serrure ou indication sur la manière de l’ouvrir, mais sans succès pour l’instant. Impatient, Styrbëorn s’en approcha, posa ses deux mains sur les pierres froides, et poussa. Il rougit et grogna, mais la porte ne bougea pas.

L’ironie du sort devenait insoutenable. A la place t’atteindre le but de leur mission, étaient ils-coincés dans un cul-de-sac face à une porte impossible à ouvrir et dos à un régiment de gobelins ? Romo leur fit cacher à moitié leurs torches pour éviter que les ombres qu’elles faisaient danser sur les couloirs environnants n’attirent l’attention de leurs poursuivants sur eux.

Jutta s’approcha une fois de plus de la porte, essayant en vain de trouver un moyen de l’ouvrir. Au bout d’un moment, elle leva un doigt en l’air, en leur indiquant de se taire, et posa son oreille sur la pierre lisse et froide.

-Il y  a un bruit de l’autre côté. Un bruit de pierre. C’est peut-être d’autres gobelins...soyez prêts. Et Styrbeörn, tu veux peut-être retenter ta chance...nous n’avons pas d’autre choix.

Le béornide regarda la porte, dubitatif, et donna sans un mot sa massue au nain imberbe du nom de Hadhod. Il aurait besoin de ses deux mains libres, et il valait mieux avoir un compagnon armé supplémentaire.

Styrbeörn s’étira les épaules, prit une inspiration profonde, et s’élança contre la porte avec toute sa force dévastatrice dont il avait fait preuve à deux reprises déjà depuis le début de leur mission. Il se heurta contre la pierre et...celle-ci céda immédiatement, ne lui offrant aucune résistance. L’homme tomba face vers l’avant, alors que le reste du groupe fut ébloui par la lumière du jour et accueilli par un vent glacial.

Le ciel était couvert de lourds nuages sombres que le soleil n’arrivait pas à perçer, mais pour les aventuriers qui avaient passé des jours, ou dans le cas de Hadhod des mois entiers dans les sous-sols, la lumière était aveuglante.
Le béornide se releva à moitié. Il s’était ouvert le menton en tombant face avant sur la glace, et le sang coulait sur sa gorge. Il avait des larmes aux yeux, mais il s’agissait pas de larmes de douleur, mais de soulagement.

Face à eux se trouvait un groupe hétéroclite composé de deux nains, un dunadan et une elfe. Bénéthor, Isil, Gröm et Narvi. C’était grâce à leurs efforts pour dégager l’éboulis qui avait recouvert la porte de l’extérieur que Styrbeörn avait pu l’ouvrir.
Gröm et Narvi ne semblaient pas reconnaître Hadhod, mais étaient quand-même sous le choc de voir les sept aventuriers apparaître comme par magie sur le seuil de la porte légendaire qu’ils venaient de dégager.

Narvi murmura :

-Sept sont rentrés, Sept sont sortis par l’éternel passage des nains...la bénédiction du Père doit être avec nous.

Le capitaine Gröm, plus jeune et plus pragmatique bien que tout autant choqué, s’exclama :

-Vous avez réussi ?! Par tous les ancêtres, je commencais moi-même à douter que c’était possible ! Bénéthor, Isil ! Vous êtes les plus rapides ici avec vos longues jambes. Allez prévenir le roi Thorik que le chemin est ouvert ! Ce message doit lui parvenir à tout prix, ne vous arrêtez pas et dépêchez vous, comme si toutes les légions de Baltog étaient à vos trousses ! Le sort du siège en dépend.

Alors qu’il donnait l’ordre à l’homme et à l’elfe, Jutta rajouta :

-Nous avons trouvé le chemin grâce au seigneur Hadhod...mais des gobelins patrouillent les tunnels, il ne faut pas qu’ils nous tombent dessus et découvrent que le passage a été ouvert, sinon tout sera en vain. Daramir, Gurdann, Elendüril, Romo, il faut trouver une solution pour dissimuler le fait que la porte a été ouverte, à la fois de l’intérieur comme de l’extérieur, mais sans la refermer. Je crains que si on la referme, nous ne pourrons plus la rouvrir de l’extérieur !


***





Inconscients de la réussite des Sept, les guerriers de la Coalition se préparaient pour l’assaut final. Le conseil avait voté en faveur de la proposition du Ramekhtûrg des Montagnes Bleues. Le redoutable régiment des Id-Ursu Gabilgathol menerait l’assaut sur la grande porte de Gundabad en escortant les deux puissants béliers qui devaient la briser.
Les Id-Ursu n’avaient pas fermé l’oeil cette nuit. Des grands feux furent allumés, et les autres guerriers de la Coalition purent observer un spectacle mystérieux et terrifiant.





Les membres de la Flamme de Belegost, redoutable régiment, se considéraient comme des héritiers directs des guerriers du seigneur Azaghal qui avait jadis combattu Glaurung à la Bataille des Larmes Innombrables.
Des chants gutturaux avaient noyé le bruit rythmique des tambours gobelins, alors que les centaines des guerriers nains se mettaient torse-nu, en recouvrant leur peau de runes mystérieuses et tressant leurs barbes. Un par un, ils renfilaient leurs plastrons épais, avant de se mettre au centre du cercle formé par leurs confrères, à quelques centimètres des flammes seulement et d’enfiler les terrifiants masques hérités de génération en génération. D’après la légende, ces heaumes pouvaient protéger même du feu d’un dragon.

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Lorsque le jour se leva, glacial et sombre, les nains étaient déjà en marche. Escortant les deux énormes béliers construits selon les plans de l’ingénieux Waldrum, les Id-Ursu avaient commencé l’escalade dans la gorge étroite qui menait aux portes de Gundabad. Pour l’instant, l’ennemi n’offrait aucune résistance.

L’elfe Thassael avait été convoqué en personne par le Conseil. Ses exploits n’avaient pas laissé le commandement indifférent, et on lui demanda d’accompagner le régiment des Id-Ursu en tant qu’observateur. Nyctalope et à la vue d’aigle, l’elfe pourrait avertir les nains des dangers à l’ombre de la montagne, et surtout plus tard, s’ils arrivaient à s’enfoncer dans les tunnels.
Draek quant à lui avait le droit de choisir. Un régiment d’archers Dalites se tenait à quelques centaines de pas derrière les Id-Ursu afin de les soutenir à distance. Draek pouvait les rejoindre, on lui avait proposé un rang temporaire de sous-officier. Mais il pouvait également tenter de suivre son nouveau compagnon elfe dans la mission suicidaire des guerriers de Belegost, ou bien rester avec le gros de l’armée en attendant la suite des ordres.

Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! Portes12

La grande porte de Gundabad se dressait devant eux, de plus en plus imposante au fur et à mesure qu’ils s’en approchaient. De l’extérieur, elle semblait être faite presque entièrement de métal épais, hérissée de piques de toute sorte, et tout aussi haute que celle de la plupart des forteresses des nains et des hommes. Enfoncée dans la montagne, elle était entourée de puissantes murailles à moitié bâties, à moitié taillées dans la roche, laissant paraître des nombreuses plateformes et meurtrières.
Le Ramekhtûrg prit une longue inspiration, et lorsqu’il cria, sa voix retentit dans la vallée :

DU BEKAR !*

Il remit le masque terrifiant sur son visage. Son régiment se mit en route, en chantant un chant de la mort et du feu.
Alors que l’assaut final commençait, des centaines de silhouettes noires apparurent sur les murailles entourant la grande porte.



*Aux Armes
Sujet: Dans les entrailles de Gundubanâd [RP du Staff]
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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Dans les entrailles de Gundubanâd [RP du Staff]    Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 29 Jan 2023 - 19:55

Le Béornide regarda Jenslav disparaître dans les abysses, incrédule. Descendre encore plus profondément sous terre? Rajouter encore quelques centaines de tonnes de rochers au-dessus de leurs têtes? Oui, pourquoi pas. Au point où ils en étaient.

Il cracha dans ses mains soudainement moites et grogna dans la direction de Jutta et de Romo:

-Tenez bien la corde, parce que si je tombe je vais déclencher un autre tremblement de terre.


Styrbeorn se brûla les mains tant qu'il agrippait fortement la corde lors d'une descente qui ne semblait jamais finir. Mais en réalité, il fut vite accueilli par les bruits de combat et les cris de ses compagnons.

A la lumière faible d'une torche unique, la scène qui se déroulait devant lui avait tout d'un cauchemar. Jenslav ensanglanté et à genoux, les autres semblaient être en vie mais leur état exact était impossible à déterminer. C'était le corps gras, poilu et gigantesque de la créature, fille du néant et du mal, qui remplissait presque l'intégralité de son champ de vue.

Le Béornide retint son envie instinctive de fuir et ravala bile qui lui remontait à la gorge. Il grogna comme un animal à travers ses dents serrés, avant de crier:

-Je ne fais de mal ni à l'abeille, l'araignée ni la fourmis, mais pour toi je ferai une exception, vieille nigaude!


Il s'élança sur la créature. Très agile dans les premières minutes de combat, l'araignée était à présent déstabilisée par ses nombreuses blessures, en particulier la flèche plantée dans un de ses yeux. Ca ne la rendait pas moins dangereuse, mais ses gestes étaient plus chaotiques et moins coordonnés. Cela permit à Styrbeorn de l'atteindre avant qu'elle ne puisse se tourner entièrement vers lui.

L'homme du Val n'avait pas sorti sa massue renforcée de métal, peu utile contre l'armure naturelle du monstre. Il agrippa deux des pattes velues de l'araignée, et tira en se laissant tomber vers l'arrière avec tout son poids. La créature se débattit mais le fait que le béornide avait attrapé deux pattes sur son côté gauche rendait la tâche difficile, et elle fut déstabilisée par la force brute de l'homme.

Sentant que le moment où il serait atteint par le dard ou les mandibules de la bête arrivait bientôt Styrbeorn, à présent pratiquement couché sur le dos, enfonça sa botte dans le corps de l'araignée et tira de toutes ses forces. Le sang coula de ses mains blessées par les poils tranchants mais il ne lâcha pas sa prise, comme s'il avait des longues griffes enfoncées dans les membres de l'araignée. Le béornide devint tout rouge et son dos craqua, mais il tira encore plus fort avec un grognement qui n'avait rien d'humain. Un bruit organique horrible retentit dans la caverne et sous les regards ébahis de ses compagnons, Styrbeorn fut projeté en arrière avec deux pattes arrachées dans ses mains. Le sang bleu-noir gicla du côté de l'araignée qui hurla de colère et de douleur, en s'écroulant temporairement sur le sol.

L'heure d'arracher le dard du monstre était arrivée.
Sujet: Dans les entrailles de Gundubanâd [RP du Staff]
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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Dans les entrailles de Gundubanâd [RP du Staff]    Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 13 Juil 2022 - 0:46

Le grand Béornide ne garda qu'un souvenir vague de leur moment d'hallucination collective. Peut-être que le gaz nocif était plus lourd que l'air ce qui le rendait plus concentré près du sol, bien en dessous des narines du géant. Ou alors le peuple du Val d'Anduin était plus résistant à ce type de poison? Dans tous les cas, Styrbeorn fut un des premiers à regagner ses esprits suite à l'intervention de leur capitaine.

Comme un cauchemar après le réveil, l'épisode semblait à présent flou et improbable. Et pourtant la vision des sept guerriers agitant leurs armes dans le vide contre les ennemis invisibles et inexistants était bien réelle...Le Béornide prit le chiffon imbibé d'un liquide odorant offert par Daramir, et grogna avant de le mettre devant sa bouche:

-La seule chose qui me réconforte c'est que ce vieux chroniqueur, Hjallrig, n'était pas là pour voir ca. Quelle belle entrée cela ferait dans son livre, pour les générations futures des nains. Les Sept Compagnons et la Légende des Ennemis Invisibles.

La discussion qui s'ensuivit entre les membres du groupe était loin d'être agréable, ce qui était compréhensible en vue de leur situation. Le Béornide sentit son estomac se nouer en entendant la suggestion de Jenslav. Rebrousser chemin et emprunter l'autre voie. Perdre des heures ou des jours entiers de marche dans les tunnels, l'énergie dépensée pour briser et déplacer le rocher géant, tout ça pour rien..? Malheureusement, Styrbeorn comprit rapidement que c'était probablement la seule option. Continuer dans une galerie remplie de gaz pourrait finir de manière bien plus fatale que des hallucinations. Ils pourraient manquer d'air pour respirer, ou causer une explosion. Lorsqu'il jeta un coup d'oeil à Jutta, ses soupçons furent confirmés. Le Béornide se souvint des paroles de l'éclaireuse lorsqu'ils s'étaient retrouvés devant le rocher pour la première fois. Ils auraient du l'écouter dès le début plutôt que de percer l'obstacle qui leur barrait la route.

Il s'adressa à Gurdann, en partie pour désamorcer la potentielle dispute qui commençait entre le nain des Monts de Fer et le Dalite, et en partie parce que c'était un sujet qui l'inquiétait vraiment:

-Maître nain, qu'en est-il de nos provisions et nos torches? Si nous avons fait tout ce chemin pour rien, est-ce qu'on aura encore assez pour revenir en arrière et s'enfoncer dans le couloir gauche? Le Mont Gundabad semble offrir beaucoup de méthodes de décès originales, et mourir de faim dans le noir absolu est loin d'être mon premier choix.


Romo finit par suivre la suggestion de Jenslav. Le coeur lourd, Styrbeorn commença la longue marche vers leur point de départ. Il aurait du se taire plutôt que de réciter sa comptine sur les treize nains, le hobbit et le mage...Bientôt, il se retrouva à nouveau confronté à cette sensation de perte totale de notion de temps et de distance. Il essuya la sueur qui perlait son front. Le plafond du couloir lui parut soudainement plus bas, plus étouffant. Il posa une main sur l'épaule d'Elendüril qui avançait juste devant lui et lui dit:

-Maître Dunadan, racontez-moi quelque chose. Une aventure de votre jeunesse, une légende de votre peuple, une recette de ragoût ou autre, cela m'importe peu. Mais j'ai besoin de me focaliser sur autre chose que les tonnes des roches impénétrable au dessus de ma tête ou je vais devenir fou!

Les Sept n'avaient pas encore affronté d'ennemis en chair et en os dans les tunnels sous Gundabad, mais leurs corps et esprits étaient déjà mis à rude épreuve. Représentants des différents peuples de la Coalition, allaient-ils réussir à se soutenir dans ces moments, ou allaient-ils succomber aux de la Montagne?
Sujet: Dans les entrailles de Gundubanâd [RP du Staff]
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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Dans les entrailles de Gundubanâd [RP du Staff]    Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 25 Mai 2022 - 22:51

Styrbeorn fut surpris que sa comptine avait été prise à moitié au sérieux par ses compagnons, mais après tout ils avaient tous une chance sur d'eux de faire le bon choix. Les nains qui l'avaient tant impressionné au moment de l'ouverture de la porte cachée semblaient tout autant perdus que lui face à ce simple choix.

Ils s'enfoncèrent dans le couloir de droite et ils marchèrent, encore et encore, en ce qui était une véritable vision de l'enfer pour l'homme habitué aux espaces découverts et verdoyants du Val d'Anduin. Seuls les changements des torches lui indiquaient que le temps passait réellement.

Le soulagement lorsqu'ils firent une escale fut très rapidement remplacé par l'angoisse causée par le rocher qui barrait leur chemin. Le Béornide essuya la sueur de son front et grogna:

-On ne m'a encore jamais traité de lâche, mais si on rebrousse chemin maintenant je ne sais pas si j'aurai le courage de m'enfoncer une deuxième fois dans ces maudits tunnels.

Romo semblait partager son avis, et le regardait d'un air inquisiteur. L'homme se gratta la moustache et s'approcha du rocher, en y apposant d'abord une main, puis les deux. Il poussa d'abord légèrement, puis plus fort. Ses compagnons purent voir les muscles massifs de ses bras découverts se tendre sous l'effort, mais le rocher ne bougea pas. Styrbeorn se tourna vers eux:

-C'est...pas léger. En plus le tunnel est assez étroit ici, on ne pourra pas s'y mettre à plusieurs. Mais c'est pas que le poids qui pose problème. Je ne peux le pousser que vers l'avant, et rien ne nous indique si ça s'élargit de l'autre côté ou pas...

Il regarda Gurdann et Daramir et rajouta:

-Je sais distinguer une ruche d'abeilles en bonne santé d'une ruche malade juste en écoutant le bourdonnement. Mais vous, les nains, il parait que vous entendez la chanson de la pierre. Je vois qu'il y a des éraflures, peut être des fissures sur le rocher. Et puis s'il s'est retrouvé ici, ça doit être suite à un éboulement non? Si vous étiez capables de le briser en deux, ou ne fut ce qu'en détacher une partie, je pourrai peut-être déplacer le reste pour nous faire un passage...

Et c'est ce qu'ils firent. Par un procédé incompréhensible pour le Béornide, les Naugrims réussirent à fragiliser le rocher et en détacher à peu près un tiers, même si le chemin était toujours bloqué.

Styrbeorn tendit sa torche à Elenduril, cracha dans ses paumes et s'approcha de la pierre. Une fois de plus, il y apposa ses mains, et tendit ses muscles. Il y appuya le poids de son corps une fois. Puis une deuxième. Et une troisième. Au bout de la troisième fois, un grincement se fit entendre. Le Béornide grogna, et poussa encore. Il était dos à eux et sa silhouette était à moitié tapie dans l'ombre, éclairée seulement par la lumière dansante de leurs torches. A un moment certains d'entre eux eurent l'impression que Styrbeorn avait grandi, que la forme de ses épaules avait changé. Le grognement qu'il poussa semblait presque inhumain, mais sous leurs yeux ébahis la pierre céda et l'homme réussit à avancer des deux pas en poussant le rocher.

Il s'arrêta, et se tourna vers eux, le visage trempé de sueur, le souffle court. En déplaçant un des morceaux du rocher brisé par les nains, il avait réussi à dégager une espèce de passage diagonal entre les deux moitiés de la pierre. A peine assez grand pour qu'un nain puisse y passer, le Dalite, le Dunadan et le Béornide furent obliger de le traverser à quatre-pattes. Mais cela suffirait pour qu'ils puissent continuer leur chemin.

Seul Daramir, toujours attentif à son environnement, put remarquer six nouvelles longues éraflures sur le rocher lorsqu'il passa à côté.

***

Le tunnel s'élargissait un peu de l'autre côté, et descendait en diagonale vers le bas. Le Béornide avait laissé ses compagnons reprendre le devant. Au bout d'un long moment, ils sentirent un petit courant d'air qui fit vaciller la flamme de leurs torches. Il murmura à Jenslav et à Elenduril d'une voix tendue :

-Restez sur vos gardes. Je crois que j'ai entendu quelque chose...ou quelqu'un.

Ils arrivèrent à un endroit où les murs du tunnel étaient renforcés par des poutres de bois, noirci de vieillesse et d'humidité. Ensuite, le tunnel s'ouvrit dans ce qui semblait être un espace à moitié ouvert; une galerie ou une grotte. Ils n'en voyaient pas les extrémités, leurs torches éclairant créant seulement un petit cercle de lumière autour d'eux. L'impression d'un vide noir les entourant était très étrange après des heures passées dans les tunnels serrés et claustrophobes...

Soudain, Elendüril vit un mouvement du coin de l'oeil, des silhouettes qui apparurent et puis disparurent juste en dehors du halo lumineux qui entourait la Compagnie des Sept. Gurdann, qui était plus proche de l'avant-garde, vit quelque chose bouger aussi devant eux, et ça semblait être trop grand pour un gobelin. L'ouïe du Béornide n'avait donc pas failli. Styrbeorn s'empara doucement de sa massue renforcée. Les blancs de ses yeux grands ouverts brillaient à la lumière de sa torche.

Ils n'étaient pas seuls...
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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Dans les entrailles de Gundubanâd [RP du Staff]    Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 21 Mai 2022 - 20:16


Styrbeorn regardait Romo et Jutta avec un nouveau respect, après les avoir vus ouvrir la porte secrète comme par magie. Il ne dit rien, mais si quelqu'un l'observait de près il aurait pu voir que le Béornide agrippait fort sa torche et serra les dents en passant le seuil de la porte pour s'enfoncer dans les souterrains.

Même s'il était soulagé que malgré les avertissements de Daramir le plafond s'était avéré suffisamment haut pour qu'il puisse marcher sans se plier en deux, Styrbeorn n'était clairement pas dans son élément. La sueur perlait son front dans l'air chaud et humide des tunnels, les goutelettes semblaient rouges comme la lave à la lumière des torches.

Lorsqu'ils s'arrêterent au bout d'un moment, le Béornide mit sa torche loin devant lui pour inspecter les deux branches de tunnel qui s'offraient à eux, ne voyant pas aussi bien dans le noir que ses camarades naugrims.

Lorsque Daramir proposa de procéder à un vote il grimaça et répondit :

-Je vois à peine le bout de mon nez, maître éclaireur, et vous voulez que je choisisse par où aller dans ce terrier de lapin ? Si c'est pour choisir à l'aveugle, laissez moi le faire avec une comptine de chez nous !

Doux-Miel-d'a-beille
Etoile-dans-le-Ciel
Epaisse-soit-la-toison,
Ré-coltes-à-foi-son,
Pain-bière-et-fromage,
Tablée-pour-treize-nains,
Un-hobbit-et-un-mage


récita le Béornide, en indiquant une fois un côté, un fois l'autre jusqu'à ce que son doigt ne s'arrête du côté droit en prononçant le mot 'mage'. Il éclata de rire, mais même le son de sa voix grave était comme étouffé par l'air épais des souterrains.

-Voici l'étendue de ma sagesse. Fiez-vous y si vous croyez que le chiffre sept nous porte chance, ou bien prenez une meilleure décision ! Mais je n'ai pas rejoint cette compagnie en tant que guide ; je vous serai plus utile lorsqu'il faudra tuer les rejetons de Baltog.
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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Dans les entrailles de Gundubanâd [RP du Staff]    Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 7 Mai 2022 - 23:23

Styrbeorn utilisait la puissance de ses bras massifs pour escalader, plus lentement que Jutta ou Elendüril, mais confiant en sa propre force. Tout se passait bien jusqu'à ce que le Dalite ne chute de manière spectaculaire, en évitant de peu une mort certaine.   Les guerriers étaient réactifs; alors qu'il inspectait la roche sous ses pieds pour voir comment redescendre, Jutta et Elendüril firent descendre une corde à portée du Béornide. Avant qu'il ne puisse réfléchir à un stratagème, le Garde de Fer qui se trouvait à la même hauteur que lui cria quelques instructions avant de dévaler la pente de manière rocambolesque.

Pendant un instant, le Béornide fut persuadé que le Férien ne parviendrait pas à freiner et se tuerait, en entrainant peut être le malheureux Jenslav dans sa chute. Mais non. Par chance ou par expérience, Gurdann réussit à arrêter sa descente au niveau de l'archer et à le soutenir avant que ce dernier ne lâche sa prise.

Alors que ses deux compagnons commençaient leur remontée difficile, Styrbeorn se mit à chercher une saillie rocheuse suffisamment large pour qu'il puisse y poser les deux pieds et intercepter le Dalite de manière relativement stable. En se déplaçant d'une poignée de mètres en diagonale, il put trouver un poids d'appui suffisant, sans lâcher la corde qu'il avait enroulé autour de son poignet gauche.

Intercepter Jenslav n'était pas une tâche facile; les mains et le front du Béornide étaient recouverts de sueur alors qu'il enroulait la corde autour de la taille de son compagnon tout en se collant le plus possible contre la paroi. Il n'avait pas l'habitude de faire des noeuds, encore moins à une main, il espérait donc que son noeud double banal suffirait pour soutenir le poids du Dalite.

Une fois arrivé au promontoire et étant le dernier à l'atteindre, Styrbeorn était tendu comme la corde d'un arc. Il grogna dans la direction de Jutta et de Romo:

-Vous me faites escalader comme un chevreuil, et d'après ce que Daramir dit je devrai ensuite ramper sur le ventre comme un serpent? J'espère que je ne serai pas obligé de plonger comme un poisson ou voler comme un oiseau d'ici la fin de cette mission!  Et que le roi Thorik a tout un régiment de guerriers agiles comme des biches, s'il veut envoyer des troupes par le chemin que nous empruntons.


« Vous me devez la vie Dalite, et à Styrbeorn aussi... »

Le Béornide jeta un regard à Gurdann en entendant ces paroles, et fronça ses grands sourcils. D'un côté il admirait l'acte de bravoure du Férien, mais d'un autre il l'avait trouvé trop risqué et spectaculaire. Prendre des risques inutiles n'était pas quelque chose que les sept compagnons pouvaient se permettre alors que le sort de l'armée de la Coalition dépendait peut être du succès ou de l'échec de leur mission. Il répondit, le regard tourné vers la vallée qui s'étendait devant eux:

-Ca sert pas à grand chose de tenir des comptes sur qui doit  la vie à qui...Je pense que d'ici la fin de cette expédition même les plus savants d'entre nous ne sauront garder un suivi du soutien que nous nous apporterons mutuellement. Et cette entraide est d'ailleurs la seule chose sur laquelle nous pouvons compter pour nous en sortir.
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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Dans les entrailles de Gundubanâd [RP du Staff]    Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 29 Avr 2022 - 12:35
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C'est bon, ils étaient pour la plupart fin prêt, le vrai départ ne saurait donc tarder.

-Dis-moi, ils font quelle taille ces tunnels cachés que vos ancêtres ont creusé sous cette maudite montagne? C'est une chose de s'enfoncer sous terre, loin du ruissellement de l'eau et du bourdonnement des abeilles, mais c'en est une totalement différente de devoir le faire en rampant.

Tels étaient les mots du colossal Béornide qui s'adressait à Daramir.
Ce dernier, quoique surpris mais flatté que ce dernier s'intéresse à lui, lui répondit des plus sérieusement.

J'ai bien peur que la position couchée ou du moins très incliné vous soit effectivement la plus appropriée tant que nous évoluerons dans ces boyaux maître Styrbeorn, répondit d'un air désolé Daramir.

Un court dialogue s'installa alors entre les deux guerriers, rien de très profond certes, mais justement, assez léger pour vous faire presque oublier l'ambiance general qui commençait à s'échauffer.
Daramir n'aurait pu choisir meilleure compagnie pour cette mission, le Béornide, loin d'être un benêt, impressionna Daramir par la vivacité de son esprit. C'était bien la première fois qu'il s'entretenait avec une telle créature et il n'en fut pas déçu.

C'est donc avec beaucoup de considération et sans doute un peu d'affection que Daramir asséna une dernière tape dans le dos du géant et se leva dans un sourire, ils étaient tous fin prêt, les mains et les pieds bardés de petites piques en acier.
L'heure du départ avait sonné.

Il ne pouvait que s'estimer heureux de partir avec ce petit groupe. Tous ici, avaient mérité leur place. Tous ici, se battraient de toutes leurs force. Tous ici défendraient chèrement leur vie (et celle des autres espérait Daramir) dans l'enfer où ils allaient plonger.

Ils étaient sept et représentaient l'espoir de la capture de Gundubânad.
#Styrbeorn
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Daramir s'arrêta net, pantelant et en sueur. Il jeta un regard par dessus son épaule.
Tous gravissaient la paroi, et ce, avec plus ou moins de facilité. Le plus bas devait déjà se trouver à pas moins de 10 mètres. Une chute dont il ne se remettrait donc pas de sitôt.

L'odeur des charniers et de la guerre, un peu plus bas dans la vallée s'estompait à mesure qu'ils se hissaient de plus en plus haut. Un plaisir pour les narines, même si il savait qu'il allait bien vite retrouver l'odeur vicié des gobelins et des trolls. Un court moment de répit donc.

Daramir se secoua enfin et reprit l'ascension, il ne voulait pas se laisser de trop distancer par l'éclaireuse naine qui semblait infatigable. Il ne pouvait toutefois que saluer son choix de s'être débarrassé d'une partie de son barda au profit de l'équipement qui venait de la tente du roi.

Il avait délaissé sa tenue de cuir rapiécé pour une armure légère forgé en acier nain. Celle-ci, des plus sobre mais aussi des plus découverte, lui permettait de garder une bonne souplesse et rapidité. Un choix parfait pour lui.
Si il avait délaissé avec un pincement au coeur sa hache à double tranchant qu'il chérissait tant et qui le suivait depuis maintenant des lustres, c'est par ce qu'il avait trouvé presque le même modele, mais fondue dans un meilleur acier, plus légère et mieux équilibrée. Elle se glissait dans sa poigne comme si elle avait été forgée pour lui.
Il n'avait toutefois pu se débarrasser de la dague que lui avait offert Gröm. Celle-ci, de toute manière de bonne facture le suivrait, presque comme un porte bonheur, ou comme un "s'ovtavi" comme aimait se l'appeler Daramir, bien au chaud dans l'une de ses bottes, prête à être sorti en cas d'imprévu.

Si il n'avait pu embarquer avec lui tout son équipement d'éclaireur, il avait toutefois emporté quelques objets qu'il avait entreposé dans un petit sac en cuir, bien trop léger à son gout, mais c'était ça ou prendre le risque d'être trop lourd. C'était une partie de ce que Gröm appelait: "les essentiels".

#Gröm
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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Dans les entrailles de Gundubanâd [RP du Staff]    Tag styrbeorn sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 27 Avr 2022 - 0:12

Aucun des guerriers convoqués dans la tente royale ne refusa la mission, même si le doute pouvait se lire sur les visages des certains. Hjallrig le chroniqueur inscrit avec révérence les noms de chacun d'entre eux dans son livre.
Romo Coeur d'Acier.
Jenslav de Dale.
Gurdann Coeur-de-Chêne.
Daramir d'Erebor.
Elenduril d'Arnor.
Styrbeorn le Béornide.

Peu importe le résultat de leur mission, leurs noms seraient à jamais gravés dans la mémoire du peuple nain car ils avaient osé pénétrer dans les ténèbres sous Gundabad.

Le Roi Thorik les regarda pendant un moment avant de s'exclamer:

-Six! C'est impossible. Sept compagnons doivent franchir la porte secrète, sept comme les Pères des Nains, et comme les étoiles de la couronne de Durin! Ce sera de bon augure. Jutta, l'éclaireuse des Montagnes Grises qui avait découvert la porte secrète vous accompagnera, tel était son souhait et tel sera son destin.


L'éclaireuse s'inclina devant son souverain et jeta un regard respectueux mais dur à Romo Coeur d'Acier. Elle était vêtue d'une tenue de mineur et ne portait pas de barbe, ses cheveux noirs étaient tressés dans son dos. Armée d'un long piolet, Jutta avait sans doute exploré plus de souterrains inconnus que la plupart de ses nouveaux compagnons.

Avant leur départ, chacun des membres du groupe reçut une bénédiction de la part de Thorik, qui apposa les mains sur leurs fronts, un après l'autre. Elenduril, Jenslav et Styrbeorn durent se mettre à genoux devant le roi pour ce rituel. Le geste était solennel et lorsque l'anneau qu'il portait sur son index toucha leurs tempes, ils eurent pendant un moment l'impression d'être aveuglés par une lumière blanche, à la fois glorieuse mais aussi chaleureuse et rassurante. Ils s'en souviendraient dans les ténèbres.

Les guerriers purent aussi choisir l'équipement de leur choix dans l'armurerie royale où se trouvaient des magnifiques armes et armures en acier nain, cependant ils furent avertis qu'un équipement trop lourd pourrait être un désavantage dans ce type de mission.

***


Styrbeorn attrapa les crampons que lui tendit Romo et s'assit lourdement pour les enfiler. Si quelqu'un pensait que tous les Beornides étaient des simples bergers qui n'avaient recours à la violence qu'en cas de danger imminent, il n'avait jamais rencontré Styrbeorn. L'homme était grand, et se rasait le crâne à l'exception d'une longue queue de cheval et d'une moustache impressionnante. Il portait un grand gilet sans manches en peau de bête, directement sur sa peau recouverte de cicatrices. Sa massue en bois dans le bout était renforcé de métal n'était pas un outil de chasse ni de culture, mais bien un instrument de destruction, utilisé depuis des années pour protéger les siens des incursions gobelines et marquer les frontières de la vallée avec les têtes vertes et les peaux des wargs.

Il donna une tape amicale sur l'épaule de Daramir; le caractère discret et solitaire de ce nain lui plaisait.

-Dis-moi, ils font quelle taille ces tunnels cachés que vos ancêtres ont creusé sous cette maudite montagne? C'est une chose de s'enfoncer sous terre, loin du ruissellement de l'eau et du bourdonnement des abeilles, mais c'en est une totalement différente de devoir le faire en rampant.
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