[Chapitre 1] Le destin écrit son appel

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Aldarion
Roi d'Arnor
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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyDim 30 Juin 2024 - 10:19
Labeth déambulait tranquillement au travers l’éored qui s’était rassemblée devant les murs de la ville. Il tenait les rênes de son cheval à la main et faisait le nécessaire pour passer aussi inaperçu que possible. Il n’avait jamais véritablement envisagé de se lancer une carrière militaire et encore moins de s’intégrer à une armée en campagne. Néanmoins, Malaz avait été excessivement clair, il était temps pour lui de déguerpir et de quitter la capitale. Ses derniers faits d’armes l'avaient un peu trop mis en évidence et des vacances, certes peu reposantes, au nord, ne lui ferait pas de tort.


Il observait avec pas mal de circonspection les évènements qui se déroulaient autour de lui. Pas mal de cavaliers avaient commencé à affluer et ils devaient être pas loin d’une centaine à se rassembler à proximité des remparts. Les rumeurs couraient à travers le camp, en particulier sur le nom de l’officier qui devait les conduire auprès d’Olaf. Certains prétendaient que c’était à Volkan Dolfenbrand que reviendrait l’honneur et d’autres avaient entendu que c’était Leif Haraldsen, ancien maréchal de la Marche Est, qui serait leur officier commandant. Néanmoins, Volkan n’avait pas un passé militaire très glorieux et avait la réputation d’être un personnage arrogant, peu qualifié pour diriger une armée. Leif quant à lui avait quitté son rôle de maréchal depuis près de vingt ans et avait largement passé l’âge de combattre. Comble de l’affaire, Leif détestait Volkan de manière quasiment officielle ce qui était certainement réciproque.

Malheureusement la guerre des trois rois avait décimé les rangs des officiers et ceux qui étaient encore en vie et compétents étaient pour la plupart bien occupés ailleurs.

Un frémissement dans la foule se fit entendre tandis qu’un groupe de quatre cavaliers se dirigeait du palais vers les portes de la ville. Le Maréchal Bered, accompagné par trois personnes que Labeth ne connaissait pas, approchait. Alors qu’il s’approchait, la nouvelle recrue constata qu’il n’était pas le seul à s’intéresser à la chose. Montés sur deux puissants étalons, Volkan et Leif s’approchaient à leur tour du Maréchal, chacun provenant d’un côté opposé du camp.

***


“Prévenez bien Olaf qu’il ne s’agit que d’une partie des renforts. C’est une partie des soldats de la Marche Royal que je peux lui allouer sans prendre de risques. Quand Edoras aura été sécurisé, nous pourrons bien entendu lui envoyer d’autres renforts.”

Bered avait rejoint Calion, Sighild et Voronwe dès qu’ils avaient été prêts à reprendre la route. Il égrenait ses consignes à la volée. Alors qu’ils arrivaient en vue de l’éored qui avaient été rassemblée en hâte, deux hommes s’écartèrent du reste du groupe pour venir à leur rencontre. Bered leva les yeux au ciel.

“J'ai oublié de vous le préciser mais vous aurez deux compagnons émérite. Le seigneur Volkan Delfenbrand, qui si nous parvenions à le vendre au prix auquel il s'estime nous rendrait tous riches, et le Maréchal Leif Haraldsen, retraité depuis vingt ans, presque aussi vieux que vous mais bien moins conservé. Volkan est un homme intelligent quand il arrive à dépasser ses certitudes quant à Leif, il connaît la marche est comme sa poche mais est parfois un peu… ralenti.”

Bered décocha un sourire amusé à Calion. Les deux hommes terminèrent leur approche, suivi par un petit groupe d'hommes qui devaient être les sous-officiers.

“Messieurs, voici le Seigneur Narmacil. Il aura le grade de capitaine pour la durée de cette expédition. Il sera secondé par Dame Elwing et par le Seigneur Voronwe. Ils seront considérés comme ses lieutenants. Maréchal Haraldsen, Seigneur Volkan, je compte sur vous pour faire en sorte que tout le monde respecte leurs grades.”

Le plus âgé des deux hommes, au visage marqué par les rides et les cicatrices, hocha la tête. Son armure, bien que peu adapté à sa morphologie moins athlétique que par le passé, indiquait qu'il s'agissait sans nul doute de l'ancien Maréchal Leif Haraldsen.



“J’ai toujours su respecter la hiérarchie militaire et suivrai donc les ordres de ce jeune homme à la lettre. J’espère que tout le monde aura la même décence.”

Il jeta un regard mauvais à Volkan.

“Je me tiendrai à votre disposition, capitaine, pour vous aiguiller de toute ma sagesse et de ma connaissance de la Marche de l’Est !”


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Kryss Ganaël
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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyDim 30 Juin 2024 - 15:45
[Chapitre 1] Le destin écrit son appel Volkan10



Il fallait bien admettre que depuis le Bal du Roi les évènements s’étaient précipités et bien que le Seigneur Dolfenbrand avait depuis longtemps prédit une dégradation des champs de bataille à l’Est, la perte du Vice Roi et la disparition de Fendor avaient jeté un voile morbide à la préparation de la contre-attaque.

Volkan gardait encore des souvenirs vifs de l’accouchement des jumeaux Mortensen ayant presque tué la veuve. Un spectacle d’une boucherie sans nom qu’il espérait bien ne jamais revivre de sa vie qu’il souhaitait encore longue malgré le poids des années. L’heure était pourtant venue pour lui de reprendre la route vers ses terres et apporter son soutien aux guerriers émérites du Riddermark. Une mission qui lui tenait beaucoup à cœur et il ne doutait pas que sa présence saurait impressionner les plus faibles d’esprit.

Il fit ses adieux à sa femme ; sa jeune fille et son jeune fils qui avaient trouvé refuge à Edoras, tandis que son fils était déjà parti rejoindre l’effort de guerre. Qui sait si les Ancêtres prévoyaient son retour…il tenta de graver dans sa mémoire les moindres détails des visages de ses bien aimés, les prenant dans ses bras avec une certaine maladresse qui lui était propre, un léger voile humide sur ses yeux dont il accusa les arbres en fleurs avec un raclement de gorge. Puis il partit, montant avec force sur son étalon de guerre de robe sombre.

Il avait entendu des rumeurs sur la présence de l’ancien Maréchal de l’Est Leif qui ferait parti de cette mission. Et il ne pouvait qu’espérer que ce vieux décrépi en décomposition ne ralentirait pas leur progression. Voilà un qui n’avait jamais respecté les valeurs nobles des grandes familles Rohirrim lors de son mandat.

Il avait rejoint le camp de bonne heure, observant les préparatifs du grand départ d’un œil critique. Ce n’étaient cependant pas ses hommes pour la plupart donc il ne dit mot, se contenta de tenir en ordre ses propres affaires. Bientôt il aperçut Bered au loin et talonna sa monture avec un claquement de langue, repoussant sa cape sur ses épaules. Il s’arrêta à quelques pas, une distance respectueuse en vue qu’il avait décidé de rester à cheval tout comme l’ancien Maréchal qu’il accueillit d’un mouvement de tête rigide, le regard froid.

Les présentations furent effectuées et bien entendu ce fut Leif qui décida de prendre parole en premier pour endiguer son autorité et lui faire moucher son ancien rang à la figure. Le Seigneur Dolfenbrand renifla bruyamment, foutu pollen… et racla sa gorge avec impatience.



- Je fais confiance au jugement de Bered et me tiendrai à votre disposition pour au mieux répondre aux besoins du Riddermark.


Il ignora ouvertement la pique de l’ancien Maréchal qui avait fortement perdu de sa prestance dans son armure vieillie et mal ajustée, et jaugea un instant du regard le dénommé Capitaine…nota ses oreilles pointues, et se demandait bien dans quelle situation désespérée ils étaient fourrés pour demander ainsi l’aide d’un elfe. Qu’en savait-il de leur Royaume et des braves qui avaient sacrifiés leurs vies pour ces plaines verdoyantes ? Quelle utilité pouvait avoir un étranger ? Il regarda ensuite Bered…et hocha la tête cependant.



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Sighild Baldrick
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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyLun 8 Juil 2024 - 21:06
Avant ce nouveau départ, Sighild s'assura de quelques dernières vérifications : son chignon tenait parfaitement, son armure était bien mise tout comme le reste de ses vêtements, l'épée donnée par Calion était accrochée fermement à son dos, à la place de son bâton.

Ledit bâton était posé sur le lit, aux côtés de son épée et du bouclier offert par les Fauves. Elle effleura le bois clair, avec un regard nostalgique...ce vide, qui venait et partait en elle. Cette sensation d'avoir perdu quelque chose. Une part d'elle.

La semi-elfe prit finalement son bâton et le contempla. Il était toujours aussi doux. Il y avait désormais cette trace d'épée : celle de Voronwë lorsqu'elle l'empêcha de commettre l'irréparable face au chef des Drugs.

Voronwë vint la chercher, il entra dans sa chambre et la fit sursauter. Son bâton tomba et roula jusqu'aux pieds du Hérault. Il le ramassa et le lui rendit :

Nous devrions y aller. Notre Seigneur Narmacil nous attend.
elle reprit son bâton en remerciant Voronwë, puis termina ses préparatifs.


Sighild refusa de se confier à Voronwë sur son ressenti quant à l'absence de ses pouvoirs. Pourrait-il vraiment comprendre son impuissance ?

Ils étaient tout deux face à face, de fiers et forts guerriers elfiques. Sighild s'avança vers son aimé et lui caressa la joue :

"Je profite de ces quelques instants avant notre départ."



Elle se serra une nouvelle fois contre lui et l'embrassa tendrement. Elle n'eut pas besoin d'explications supplémentaires car ils se comprenaient parfaitement : faire la part des choses et se concentrer sur leur mission.

Ils sortirent ensemble de l'auberge et rejoignirent Calion, avec leurs montures. Sighild avait désormais cette expression qui la caractérisait tant : insondable.

Le trio elfique demeura côte à côte, montrant au peuple du Rohan ce puissant lien qu'ils avaient entre eux. La magicienne prit soin d'attacher son bouclier ainsi que son bâton sur sa selle. Son épée avait quant à elle regagnée sa place d'origine : accrochée à sa ceinture.

Il était désormais temps de partir. Bered donna ses instructions : Calion était nommé Capitaine et eux lieutenants le temps de cette nouvelle quête. La magicienne sourit intérieurement...s'ils savaient qui ils étaient...Calion n'aurait certainement pas le rang de Capitaine.

Qu'importe, son père lui avait toujours dit que seuls les choix montrent ce que nous sommes vraiment, beaucoup plus que nos aptitudes ou nos titres.

Sighild fut intriguée par l'allusion à peine dissimulée du Maréchal Haraldsen à l'égard du Seigneur Volkan : elle espéra que cette ambiance ne se ressentirait pas pendant le combat.

Ils saluèrent Bered et le remercièrent, puis ils partirent.

Ils quittèrent Edoras.Les Hommes ouvrirent la marche. Les elfes quant à eux restèrent plutôt en arrière, silencieux dans un premier temps.

Au fur et à mesure de leur avancée, Calion et Voronwë arrivèrent à hauteur de Leif et échangèrent quelques mots. Sighild quant à elle était proche de Volkan :

"Il n'est jamais aisé de quitter notre terre en des temps difficiles." elle marqua une pause et reprit "Nous vous apporterons toute notre aide face à cet ennemi. elle regarda au loin ses amis puis posa son magnifique regard sur le Seigneur Volkan "Puis-je vous demander quel est votre domaine de prédilection?"


Elwing espérait ne pas faire choux blanc avec ce début de conversation. Dans leur échange matinal, Fasdren avait nommé le Seigneur Volkan comme témoin de l'accouchement de la Vice Reine, peut-être aura-t-elle des informations complémentaires sur l'état de santé de la Vice Reine...
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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyMar 9 Juil 2024 - 23:48
Les Elfes étaient retournés à l’auberge dans laquelle ils séjournaient depuis leur arrivée dans la capitale afin de s’y reposer quelques heures avant de rejoindre l’éored. Allongé sur sa paillasse, il ferma les yeux et rêva de Tirion quelques instants ou bien des heures. Il se réveilla avec un sentiment amer. Ses idées n’étaient plus très claires, que faisait-il ici, dans ce pays en guerre, au bord de la ruine ? Il espérait que la présence de ses compagnons et la sienne puissent inspirer les Rohirrims au combat.

Il s’assit sur le lit, respira profondément, regardant dans le vide. Il se releva et se saisit de ses effets. Le Noldo sortit de la chambre et descendit les quelques marches en direction de la grande salle de l’auberge afin de se restaurer et s’hydrater. Il ne commanda rien de très cher, c’était encore sur le compte du Maréchal Bered et ne voulait absolument pas abuser de sa générosité. L’auberge grouillait de clients et beaucoup de murmures le visaient, les gens étaient plus qu’étonnés de voir des Elfes par ce temps de guerre, la mort du Vice-Roi Mortensen avait rendus les habitants d’Edoras nerveux, Calion les comprenait. Le Noldo savoura son plat et son hydromel, il salua le tenancier et les pilliers de bar et sortit de l’auberge. Il respira un air plus frais. Il récupéra sa monture tout près d’ici et attendit ses deux compagnons.

Lorsqu’ils arrivèrent ils furent rejoints en même temps par le Maréchal Bered. Calion remercia encore une fois celui-ci de son hospitalité. Ensemble ils prirent la direction de la porte d’Edoras. Ils discutèrent un peu, Bered leur expliqua leur mission succinctement : ils devaient se rendre à Erian et y amener les renforts au Maréchal Olaf.

Les quatre cavaliers passèrent la porte de la capitale royale, sous les regards encore des habitants, les oreilles pointues ne passaient pas inaperçues. Calion souriait à chacun d’entre eux.

Ils arrêtèrent leurs montures devant l’éored. Deux Rohirrims sortirent des rangs. Bered les présenta tandis qu’ils s’approchaient, suivis par d’autres cavaliers aux armures moins ouvragées. Le Maréchal Bered présenta les trois Elfes à l’assemblée en donnant simplement leurs noms. Calion se retourna vers le Maréchal lorsque celui-ci le nomma « capitaine ». Il n’était pas convenu qu’il prenne le commandement de la troupe et ne compte pas le prendre.

Le Noldo sourit lorsque le Maréchal Leif le confondit avec un jeune homme. Il le salua d’un signe de tête et d’une main posée sur le cœur. Il répéta ces gestes pour le Seigneur Dolfenbrand. Celui-ci avait l’air de s’interroger à la vue des trois Elfes.

Les deux Rohirrims retournèrent auprès de l’eored.

« Drôle d’ambiance entre ces deux-là… » Dit Calion suffisamment fort pour que Bered l’entende.

Calion remercia une dernière fois le Maréchal avant de le saluer.

La troupe prit la direction d’Erian, au Nord des Terres du Roi. Les Elfes s’étaient rattachés à l’arrière-garde de l’éored pour débuter. Calion murmura à Elwing en sindarin.

« Pas de discours cette fois… »

Le Noldo arriva à la hauteur du Maréchal Leif qui regardait tout autour de lui, il semblait aux aguets.

« Les Terres du Roi ne sont plus sûres… Il est pertinent de votre part d’être sur vos gardes. Le Noldo posa son regard sur le vieil homme. Vous reprenez du service si j’ai bien suivi… J’ai cru comprendre que vous connaissiez la Marche Orientale comme votre poche. Il marqua une pause. C’est un sacré détour que nous faisons par le Nord, espérez ne pas perdre trop de temps pour la suite. »

Narmacil continua d’échanger avec le vieux maréchal. Il se retourna brièvement et vit Sighild parler à Volkan.

Calion espérait que la claire mésentente entre les deux Rohirrims allait être mise de côté.

De temps à autre, Calion arrêtait Aranwë sur le côté de la large piste afin qu’il goûte à l’herbe bien verte du pays. Il en profitait lui aussi pour se désaltérer. Il regardait la troupe de cavalier passer devant lui, il voyait un film de poussière se lever au passage des chevaux.

Calion chevauchait parfois aux côtés d’autres soldats, généralement ils se taisaient lorsqu’il arrivait, c’était à lui d’engager la conversation et les Rohirrims l’acceptaient volontiers. Calion prenait la température de leur moral et il n’était pas au mieux. Ils ont entendu parler de la sauvagerie des Dwimmen et la mort de leur Vice-Roi les a beaucoup touchés, le Noldo les comprenait.

Calion était inquiet pour ces Hommes, il savait que tous ne rentreraient pas. Pour l’heure, ils continuaient de se diriger vers le Nord.


[Chapitre 1] Le destin écrit son appel Calion11
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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyLun 15 Juil 2024 - 17:58

Labeth avait été envoyé en éclaireur avec trois autres cavaliers par le Maréchal Leif. Il avait désigné de la même manière quatre ou cinq groupes afin de quadriller la zone et d’un peu voir ce qui se rapprochait d’eux. Le Maréchal avait expliqué qu’il avait décidé d’emprunter la vieille route du sud et de bifurquer vers Erian une fois arrivé à mi-chemin entre Edoras et le Gouffre de Helm.

Labeth et son groupe avait été missionnés afin de s’orienter vers l’ouest, peu après la bifurcation vers Erian. En avançant à bonne allure avec des chevaux frais, ils avaient rapidement pris de l’avance sur le reste de la troupe. Le regard portrait loin dans ces zones dégagées et il ne leur avait pas fallu longtemps pour repérer un important groupe devant eux. Labeth et ses compagnons avaient accéléré le rythme pour aller à leur rencontre.

Gardant d’abord leurs distances, ils avaient rapidement identifé qu’il s’agissait d’un groupe de rohirrim. Plusieurs centaines à vue de nez, principalement des femmes, des vieillards et des enfants. Quelques rares hommes, une dizaine au plus, constituaient une maigre escorte.

En arrière de la route, gardée par quelques bergers et une vingtaine de chiens, un important troupeau composé de vaches et de moutons suivait lentement le groupe.

Un homme d’un certain âge s’approcha du groupe d’éclaireurs. Il portait des vêtements de paysan et une arme à la ceinture, cependant il avait depuis longtemps dépassé l'âge de se battre, pour peu qu’il ait jamais été formé à le faire.

´

“Je suis Thoran, et ces gens m’ont désigné comme leur chef. Nous avons quitté nos villages il y a plusieurs jours car des rumeurs courent sur l’arrivée des Dwimmens. Nous nous rendons au Gouffre de Helm ! Pouvez-vous nous dire si la route est dégagée ?”

Labeth pris la parole car il était le plus âgé des trois et sans doute le plus dégourdi aussi.

“Je suis Labeth, de l’Eored du Capitaine Narmacil. Nous nous dirigeons vers Erian pour renforcer l’armée du Maréchal OIaf. A notre connaissance, la route est dégagée au moins jusqu’au croisement avec la route du Sud. Le Roi tient le Gouffre, j’imagine qu’il a sécurisé la route aux alentours.”

Ils échangèrent encore quelques mots sur la terrible situation de leur pays puis le groupe d'éclaireurs décida de rebrousser chemin. Ils devaient porter ces nouvelles à Leif et au Capitaine Narmacil. En se retournant, Labeth constata à quel point les réfugiés avançaient lentement.

Lorsqu’ils arrivèrent à hauteur du reste de l’Eored, Labeth constata que les autres groupes étaient de retour aussi. Ils s’étaient approchés du Maréchal Leif pour leur faire leur rapport. Labeth n’avait pas encore repéré où se trouvait le Capitaine Narmacil, ses lieutenants et Volkan. Nul doute qu’un tel attroupement attirerait leur attention, d’autant que l’ordre avait circulé, à nouveau de la part de Leif, que l’éored s’arrête.

Un des éclaireurs était déjà en train d’expliquer par le menu, les détails de son expédition.

“... c’est alors que le cheval de Garlan a rué à cause d’un serpent, mais on a réussi à l’éviter sans trop de difficultés.”


“Allez à l’essentiel soldat, nous n’avons pas la journée.”, grogna Leif. Comme pour répondre, un autre soldat fit avancer son cheval.

“Soldat Garlan, je vais prendre le relais Maréchal. Il semble qu’une troupe de plusieurs centaines d’hommes se trouve à une grosse journée de marche vers l’Est. Ils étaient montés et paraissaient avancer relativement vite. Cependant, si nous maintenons une bonne allure, nous devrions pouvoir éviter leur trajectoire et dépasser le point de croisement.”

Leif acquiesça silencieusement. Plusieurs personnes s’étaient approchées mais Labeht n’y avait pas prêté attention.

“Caporal Theored, seconde escouade, maréchal. Nous avons avancé sur la route du Gouffre, dépassé le croisement et avancé vers le refuge du Roi. Nous avons croisé des volontaires, un peu moins d’une centaine de cavaliers issus des villages de l’arrière pays. Ils pensaient se rendre au Gouffre mais sont dans le doute et ne savent pas s’ils doivent nous suivre jusqu’à Erian vu que cela semble être la consigne. Ils nous attendent au croisement.”

Tous les regards se tournèrent alors vers Labeth qui était le dernier éclaireur à devoir parler. L’homme pesa ses mots afin d’être le plus précis possible.

“Nous avons croisé un groupe de réfugiés, des paysans et leurs troupeaux. Ils fuient sans doute les dwimmens qu’ont repéré la première escouade. Ils avancent à notre rencontre et souhaitent se rendre au Gouffre.”

Labeth marqua une pause. Il était censé se contenter de relater les faits. Néanmoins, une évidence se dessinait dans son esprit et il ne pouvait s’empêcher de la formuler.

“Maréchal, je crains qu’ils ne soient trop lents. Je pense que s’ils continuent à ce rythme, ils seront rattrapés par les dwimmens, massacrés et leurs troupeaux emmenés. Nous ne pouvons pas les laisser faire ça.”

Le pâle visage de Leif s'empourpra.

“Soldat !”, tonna t-il de sa voix chevrotante. “Je sais comment mener une guerre et je ne vous ai pas demandé votre avis. Nous continuerons d’avancer comme prévu, les volontaires nous rejoindrons et nous irons au plus vite vers Erian. Les ordres sont clairs et nous les exécuterons !”


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Kryss Ganaël
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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyLun 15 Juil 2024 - 22:45
[Chapitre 1] Le destin écrit son appel Volkan10


Le Seigneur Volkan Dolfenbrand n’avait pas tardé une fois les ordres donnés au départ.
D’un pas assuré, il avait talonné sa monture de guerre et s’était installé vers les flancs gauche de leur groupe afin de garder en vue leur dénommé Capitaine tout en maintenant une distance respectable de Leif. Ses guerriers étaient déjà au front pour la plupart, il ne possédait qu’un groupe restreint de soldats l’accompagnant. Il vérifia à nouveau d’un œil critique que leurs équipements étaient en ordre, complet, et que leurs allures refléteraient la réputation des Dolfenbrand de l’Estenmet. Ils étaient bien peu…mais le démon se trouvait dans les détails. Il observait donc ses cavaliers en silence… ne trouvant rien à redire en leur démarche exemplaire.

Certains…malgré l’âge avancé, avaient encore sens des valeurs et de la prestance d’une cavalerie bien formée… pensa-t-il en jetant un regard critique vers l’ancien Maréchal décrépi qui avait pris sur lui de donner des ordres comme s’il était le dirigeant de la troupe. Bah ! Cela lui ressemblait bien…de donner du miel en face tout en faisant sa marmelade en arrière. Un rictus se dessina sur ses lèvres tandis qu’il portait à son nez un mouchoir brodé à son insigne pour éponger les relents d’allergies qui l’attaquaient sans vergogne.

Une jeune femme alors vint à ses côtés… comme si elle le connaissait personnellement…. sans même vraiment se présenter. Il ne puit se rappeler des introductions sommaires données par Bered. Dame…Elwing, n’est-ce pas ? Il observait un instant son attirail…un bouclier, un baton… une épée. Savait-elle au moins s’en servir ? Il ne pouvait le déduire…. Mais elle n’avait pas la carrure d’être une combattante émérite et le Seigneur de l’Estenmnet se demandait toujours de la raison derrière la présence d’étrangers pour une mission si capitale.
Il poussa un soupir entrecoupé d’un éternuement sonore, avant de répondre à cette inconnue avec brusquerie :



- Mes terres se trouvent à l’Est et sont sous l’emprise de l’ennemi.


Un claquement sec de la langue contre ses dents, avant de reprendre.


- Par domaine de prédilection, vous sous-entendez couture ou broderie ?


Il jeta à nouveau un regard vers son arme accrochée à sa scelle qui semblait bien trop rutilante pour avoir été utilisée par ses mains frêles. Mais bientôt les remontrances de sa femme lui revinrent en tête, ainsi que le rang que Bered lui avait attribué malgré tout. Il se racla la gorge et tenta de reprendre sur un ton plus pacifique :


- Je suis le Seigneur de l’Estenmet, je gère les ressources de ces terres, les échanges commerciaux, ainsi que les hommes qui y sont assignés pour sa défense.


Une tristesse passa dans son regard d’origine rustre…car à l’heure actuelle bien peu de nouvelles de ses hommes lui étaient parvenues. Qui sait s’ils y avaient des survivants… ? Et son fils ? Volkan émit un léger grognement et resserra sa prise sur les rênes en cuir sombre. Il compléta sans la regarder :


- Ce n’est pas un moment opportun pour visiter le Riddermark, ma Dame…et j’ignore quelle aide vous pourriez nous apporter.


Conclut-il avec une honnêteté désarmante.

Bientôt leur échange quelque peu…froid mais non plus ouvertement hostile vers la fin ?... fut interrompu par des va et viens d’éclaireurs. Volkan observait depuis quelques temps ces déplacements… s’assurant de leur récurrence et destination, avant de faire signe à la jeune femme et de se diriger vers le dénommé Capitaine de leur expédition.
Il l’accosta avec un léger rictus moqueur, imitant la voix du détesté retraité Maréchal :



- « J’ai toujours su respecter la hiérarchie militaire. »


Forcé de constater que les informations lui étant destinés ne venaient pas jusqu’à lui. Volkan n’eut pas besoin de continuer son imitation vaseuse tant les faits parlaient pour lui. Comme à son habitude, Leif menait les hommes de son côté et s’attendait à ce que le reste suive son autorité aveuglement.
Et l’éored s’arrêta sur ordre de l’ancien Maréchal sans même s’être concerné avec le Capitaine Narmacil. Volkan maintint alors une distance respectable et suivit l’elfe pour s’enquérir de la raison de leur arrêt.



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Sighild Baldrick
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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyMar 16 Juil 2024 - 20:27
Si Elwing avait bien apprit une chose depuis sa plus tendre enfance, c'est que les paroles pouvaient à la fois être d'argent ou se révéler être un véritable poison.

Enfant, elle fut régulièrement la cible de moqueries de certains de ces "camarades". Elle avait essuyé bon nombre d'insultes mais elle montra rapidement son "point de vue". Aujourd'hui, ces "camarades" l'appelaient désormais Capitaine et l'un d'entre eux était devenu son meilleur ami.

Ainsi, les mots de Volkan n'eurent aucun effet sur la magicienne. Elle se contenta d'écouter le Seigneur Dolfenbrand tout en arborant un sourire narquois sur certaines de ces remarques. N'avait-il pas vu la cicatrice sur son visage ? Pensait-il qu'elle l'eut en faisant de la couture ou de la broderie ?

De toute évidence, la question de l'utilité se posera pour cet Homme bien présomptueux.

Sighild appliqua également un autre principe hérité de son père : le silence. Mieux ne valait pas souffler ou hurler contre un mur en espérant le faire bouger.

Les deux protagonistes se dirigèrent sans plus un mot vers le devant de la troupe, là où se trouvait le Maréchal Leif, Calion, Voronwë et le groupe d'éclaireurs. Plusieurs informations furent données, ce qui généra quelques agitations dans la troupe, les informations se relayèrent jusqu'au fond des rangs.
“Soldat ! Je sais comment mener une guerre et je ne vous ai pas demandé votre avis. Nous continuerons d’avancer comme prévu, les volontaires nous rejoindrons et nous irons au plus vite vers Erian. Les ordres sont clairs et nous les exécuterons !”

Le lieutenant Elwing lança un regard à ses compagnons d'armes et les réactions ne se firent pas attendre. Les elfes purent notamment des chuchotements :
"Il faut obéir aux ordres...la guerre implique des sacrifices."

"Garde ta remarque pour toi, nous avons de la famille dans ce coin et qu'est ce que le groupe de Labeth a vu tu crois que c'est qui ? Nos tantes, neveux, nièces, nos aïeuls pour certains d'entre nous!"

"Va y avoir du sport moi j'vous l'dis."

"Toi tu t'en fiches, ta famille est déjà partie à Helm, donc tant que tes miches sont bien le reste n'a pas d'importance égoïste que tu es!"


"C'est de l'insubordination! Vous voulez tous mourir pour trahison! Chut!"


"Ouais, je voudrais bien voir ça tiens...ils vont tous nous tuer et ils vont faire comment pour cette guerre. Hein ?! Innocent que tu es tiens!"

"Moi, j'suis pour! On peut peut-être s'échauffer un peu avec une petite bagarre"

"On n'est pas à la tarverne couillon...c'est la guerre! On se doit de suivre les ordres!"

De l'extérieur, les Maréchal Leif, Seigneur Volkan et les éclaireurs entendirent un brouahaha et une dispersion des troupes. Cela devait cesser sur le champ.

Sighild, entre Calion et Voronwë (sur son cheval), tourna la tête vers la direction d'où venait Labeth. Elle murmura très discrètement à ses compagnons, et en sindarin :
"S'ils continuent à faire autant de bruits, nous serons de toute évidence pris pour cible par l'ennemi. Pour le moment, je ne vois rien arriver vers vous...Sauf votre respect Capitaine Narmacil, je serai d'avis de récupérer les hommes qui attendent l'eored et de contrer ces dwimmens qui sont sur les traces de ces paysans..."

Les échanges qui émanaient de l'eored permit à Sighild de ne pas se faire remarquer. Elle se retourna vers les éclaireurs, qui semblaient tout aussi démunis que les soldats.

Il serait compliqué de demander à des soldats d'être loyaux et dévoués si ,en contre partie, ils devaient perdre une partie de leur famille...
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Calion Palantir
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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyDim 28 Juil 2024 - 0:27
Leur chevauchée à travers les prairies du Rohan se poursuivait. Des groupes d’éclaireurs avaient été disséminés à travers le pays par le Maréchal Leif afin de récupérer du renseignement sans alerter un possible ennemi. Plusieurs heures étaient passées et la compagnie avait poursuivi sa route sans encombre jusque-là.

Un peu plus tard, les groupes revinrent un à un et chacun fit son rapport dans son ordre d’arrivée. Calion écouta de loin. Le Maréchal Leif grommelait comme à son habitude sans doute. Le Noldo se rapprocha, il entendit les chuchotements comme Sighild. Mais le Maréchal n’en avait que faire, il avait décidé, c’était comme ça et pas autrement.

« Ce n’est pas comme cela que ça se passera Maréchal… »

Le Noldo brisa les chuchotements et un silence pesant s'installa. Calion porta son regard sur l’un des chefs d’escouade.

« Caporal Theored, vous dites avoir rencontré des cavaliers… Quant à vous Labeth… Des réfugiés. Calion fixa le Maréchal Leif. Si vous n’y voyez pas d’inconvénient Maréchal, je vous propose que les cavaliers de l’arrière-pays accompagnent et assure la protection des réfugiés qui se dirigent vers le Gouffre. Nous autres poursuivrons vers Erian comme prévu. Les cavaliers pourront nous rejoindre à l’issue, une fois le peuple à l’abri. Il ne proposait pas, il ordonnait poliment. Il regarda chacun des officiers et chefs d’escouade. Qu’en pensez-vous Seigneur Dolfenbrand ? Il avait très vite compris la guéguerre entre les deux hommes et pensait que Volkan acquiescerait peu importe la raison. Ils se détestaient. Il n’était de toute façon pas prévu que nous rencontrions ces cavaliers. Il marqua une pause afin que Volkan réponde. En avant. » termina-t-il.

Le caporal Theored et son escouade repartit en récupérant les renseignements de Labeth, ainsi il pourrait donner la mission de protégrer les paysans à ces cavaliers volontaires. Calion le salua de la tête. Le Noldo prit la tête de l’eored. Tous avaient pu poser un visage sur le nom de Narmacil. Il avait décidé que la vie de familles valait autant que les leurs, si ce n’est plus que la sienne.

« Certes c’est la guerre Maréchal… Dit l’Elfe. Certes… Mais la guerre n’est pas une raison valable pour jeter votre empathie et votre humanité dans la boue que nos chevaux foulent. »

Il se laissa rattraper par le vieil officier et le regarda.

« Néanmoins je vous rejoins, les ordres sont clairs et nous les exécuterons. »

Calion n’avait pas souhaité prendre un quelconque commandement, le Maréchal le lui avait obligé.

L’eored poursuivit sa route.


[Chapitre 1] Le destin écrit son appel Calion11
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Aldarion
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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyMar 30 Juil 2024 - 9:33

Tête de pioche, têtu comme une mule, opiniatre, incapable de lâcher son os, et d'autres expressions dans des patois locaux intraduisibles avaient constitués les commentaires les plus fréquent durant la longue carrière de Leif. Cela lui avait plutôt réussi vu les postes qu'il avait atteint et le respect que ses hommes continuaient à lui manifester.

Ce n'était pas un blanc bec, aux oreilles pointues et au nez cassé de surcroît, qui allait l'impressionner.

Il donna un petit coup de talon à sa monture et revint à la hauteur du “capitaine”. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ses yeux paraissaient être animés d'une flamme nouvelle.

“Si vous voulez jouer du galon avec moi, elfe, il va vous falloir vous montrer autrement plus sagace dans vos décisions.”

Un lourd silence se fit soudainement entendre. Tout le monde paraissant en attente de la suite. Leif n'en avait pas terminé.

“Laisser un millier de réfugiés sous la garde de moins de cents cavaliers, pour échapper à plusieurs centaines d’ennemis revient à sacrifier à la fois les soldats et les paysans. D’autant que vu leur difficulté à savoir où ils doivent aller, ils ne doivent certainement pas avoir un officier qualifié à leur tête. Soit vous acceptez que notre mission principale est d’amener un maximum de renforts à Erian et vous acceptez de sacrifier potentiellement les paysans… soit vous prenez leur sécurité au sérieux et vous prenez de vraies mesures fortes pour les protéger.”

Leif fixait désormais Calion d’un regard noir plein de défi. Même si la manière était probablement discutable, ses mots paraissaient avoir touché une partie des soldats aux alentours qui s’étaient placés ostensiblement derrière lui. Au-delà de l’autorité formelle que lui avait confié Bered, celui qui se faisait appeler Narmacil n’avait quasiment pas de légitimité auprès des hommes qu’il dirigeait hormis celle qu’il pouvait acquérir par ses actes… Or; s’il semblait vouloir mener son eored de manière souple et fluide, sa prise de décision unilatérale, sans même attendre l’avis de Volkan et en ne prenant absolument pas en compte les opinions de ses propres lieutenants, disait exactement le contraire. Dans ce contexte, les zones d’ombres et lacunes de son plan, soulevées par Leif, compliquaient encore la tâche.

La tension était à son comble et le chemin menant à un maintien de la cohésion et à l’atteinte des objectifs de la mission paraissait de plus en plus étroit. Il allait falloir peser chacun de ses mots et il n’existait aucun droit à l’erreur. L’attitude de Volkan mais aussi de Sighild risquait de fortement peser dans la balance dans les prochaines minutes.


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Kryss Ganaël
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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyMar 30 Juil 2024 - 10:45
[Chapitre 1] Le destin écrit son appel Volkan10

Volkan contemplait la scène devant lui avec un petit air de satisfaction. Il semblerait que Bered ait vu juste dans son choix de nommer le Capitaine Narmacil et lorsque ce dernier prit la parole, une autorité naturelle l’entourait telle une cape de commandement. Lourde, épaisse, indiscutable. Le Seigneur de l’Estenmet vit avec satisfaction le Maréchal se rabougrir tel un enfant grondé par son paternel, mais tenta de son mieux de camoufler cela derrière un visage qu’il souhaitait impassible.

Il jeta ensuite un coup d’œil vers les éclaireurs, nota leur inquiétude marquée sur leurs visages en vu des messages rapportés par les différentes escouades. Une troupe d’étrangers à l’Est, des réfugiés…et une troupe de cavaliers volontaires. Il y en avait du monde, sur les routes du Riddermark. Volkan avant tout était quelque peu concerné par la proximité des ennemis déjà, à une poignée de jours d’Edoras seulement. La question se posait en effet, entre « nettoyer » le terrain et poursuivre leur mission de se joindre aux efforts à Erian. En cet instant, Volkan Dolfenbrand se rassura de constater que nul doute ne semblait résonner dans la voix du Capitaine elfe.

Il approcha son cheval à ses côtés après avoir entendu son nom, se tenant à sa disposition comme, lui, le lui avait annoncé. Et contrairement à certains, Volkan, lui, tenait sa parole :



- Capitaine Narmacil je rejoins votre idée. Nous ne devons oublier que nous sommes avant tout au service du peuple Rohirrim. Je n’ai que peu d’hommes à ma disposition, mais ils ne tiendront à vos ordres si nécessaire.



Il recula ensuite non sans un éternuement sonore qui vint alors réduire à néant ses efforts d’apparence protocolaires. Il ne manqua rien cependant à l’intervention de Leif qui une fois de plus contestait l’autorité du Capitaine désigné pour leur mission. Respect de la hiérarchie militaire mon…
Il se permit cependant une intervention, après avoir raclé sa gorge généreusement :



- Si je puis, Capitaine Narmacil. Les réfugiés vont ralentir nos cavaliers. Ils n’arriveront pas à temps au Gouffre de Helm. Cependant, est-il envisageable de les guider dans les Montagnes Blanches pour les mettre à l’abri? Dans un second temps, si notre mission est de nous rendre le plus rapidement possible à Erian, pouvons nous informer nos forces à Edoras de la proximité de ces dwimmens ? Nous ne pouvons les laisser errer dans nos plaines impunément ! Bien entendu, la décision vous reviens…


Et il n’aurait pas pu être plus soulagé en cet instant que le poids de cette décision ne repose pas sur ses épaules. Il haussa donc un sourcil en attendant la répartie de cet elfe qui tenait entre ces mains les vies de plusieurs centaines de rohirrims.
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Sighild Baldrick
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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyDim 4 Aoû 2024 - 0:36
"Nous ne sommes pas ici pour jouer des galons Maréchal. Nous sommes là pour vous aider. Visiblement, la solution de mon Capitaine ne semble pas retenir votre attention."


La magicienne descendit de son cheval. Lasse de cette situation qui n’avançait pas. Les soldats autour d’eux se turent un instant. Elle sortit son épée elfique et la posa sur le sol. De sa pointe, elle dessina leur position et reprit point par point les éléments donnés par les éclaireurs :
« Voilà où nous en sommes en cette heure. »elle regarda les éclaireurs qui lui confirmèrent son schéma« Il ne fait aucun doute que notre ennemi attaquera, que ce soit des hommes armés ou des personnes sans défense. Nous sommes en guerre et nous savons tous que cela implique des pertes. Cependant, vous ne pourrez demander un dévouement sans faille à des hommes qui craignent pour leur vie et surtout pour celles de leurs proches. » elle fixa alors Leif, puis s’accroupit pour mieux voir son schéma « Vous connaissez mieux ces terres que nous-mêmes Messieurs, conduire les réfugiés vers le Gouffre de Helm ou vers les Montagnes Blanches serait une bonne idée mais cela nous ralentirait…en plus de nous éloigner d’Erian. » elle regarda Volkan

De ses magnifiques yeux verts, la magicienne contempla ce plan tout en réfléchissant à une stratégie. Instinctivement, elle vit tourner la pointe de son épée au sol : c’était une habitude qui avait disparu depuis qu’elle était devenue magicienne, une habitude qu’elle avait hérité de son défunt père.

Cette pensée lui apporta de la force. Sighild tenait de son père son regard ainsi que son caractère : ses plus grandes fiertés.

Le lieutenant Elwing finit par positionner son épée sur le point de croisement mentionné par Théored et Garlan :
« Ces cavaliers qui nous attendent constitue une force supplémentaire à notre eored. Leur confier l’escorte des réfugiés serait tentant mais sans doute risqué, tout comme emmener les réfugiés avec nous à Erian… » elle marqua une pose pour réfléchir davantage« Nous pourrions envisager de combattre les dwimmens, ce qui laisserait une chance aux réfugiés. Nous ne sommes pas certains de savoir où ils se dirigeront ensuite : au Gouffre de Helm, vers Erian ou les deux. Nous avons cependant deux avantages : le temps et vous-même Messieurs. Comme je le disais, vous avez une connaissance plus approfondie de ces terres. Ne pensez-vous pas que nous pourrions avoir un quelconque avantage terrestre sur notre ennemi ?  »

Restant toujours accroupie, la magicienne regarda ces Hommes, haut perchés sur leurs chevaux. Elle jeta un coup d’œil à Calion, espérant qu’il ne prenne pas mal sa prise de parole.

A quelques pas d’eux, les chuchotements reprirent de plus belle…
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Calion Palantir
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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyMar 6 Aoû 2024 - 23:41
Le Maréchal pensait simplement qu’élever un tant soit peu la voix allait impressionner le Noldo. Rien qu’y penser était une insulte. Calion soupira.

« Très bien Maréchal, et c’est donc la mort certaine de votre peuple qui anime votre sagacité ? Dit-il suffisamment fort pour que d’autres soldats l’entendent. Qu’avez-vous à gagner à ce que des renforts qui n’étaient pas du tout prévu escortent des paysans ? N’avez-vous pas juré de protéger le Peuple d’Eorl ? Arrivez-vous à vous regarder dans un miroir ? Il insista. Oh vous pouvez me regarder comme cela Maréchal, il se rapprocha de celui-ci afin que le reste de la troupe de l’entende pas, ce n’est pas la peur que vous m’inspirez. »

La troupe fit halte alors que Leif déblatérait. Calion l’interpela lorsqu’il termina de brailler.

« C’est comme ça que vous menez vos troupes au combat Maréchal ? En vociférant sur le premier quidam qui ose vous contredire ? Ne voyez-vous pas que parmi vos cavaliers certains ont des proches au sein de ces réfugiés ? »

Le Noldo n’avait certainement pas fui le regard de son interlocuteur.

« "Je suivrai donc les ordres à la lettre, je me tiendrai à votre disposition". Vous avez très vite changé d’avis Maréchal… Et il est évident que votre éminente position et votre vaste expérience vous désignent naturellement pour pren… »

« Nous ne sommes pas ici pour jouer des galons Maréchal. Nous sommes là pour vous aider. Visiblement la solution de mon capitaine ne semblait pas retenir votre attention. » S’interposa Sighild.

« Il est vrai. » Dit Calion, il sourit.

*Rah… Ces vieux débris…* Ironisa-t-il intérieurement.

La tension baissa d’un cran.

Le Seigneur Dolfenbrand en profita pour se glisser dans la conversation. Sans surprise, il se rallia du côté de Calion. Il proposa néanmoins une solution parmi d’autres que le Noldo conserverait le temps de décider.

Les esprits s’étaient échauffés autour d’eux et les cavaliers se rangeaient ou derrière le Maréchal ou derrière l’idée du Noldo. Son idée, il ne la trouvait pas si mauvaise que cela en réalité : ne pas incorporer les volontaires afin de limiter les casses du côté des réfugiés. Quant à l’eored elle aurait pu poursuivre son chemin une fois les ordres donnés aux volontaires, quitte à y laisser un officier plus expérimenté pour commander le tout. Mais quelqu’un ou quelque chose en décidait autrement.

Sighild prit la parole à son tour. Calion acquiesça de plusieurs signes de tête.

Le Noldo réfléchit, il plongea son regard bienveillant dans celui du Maréchal.

« Nous parlons ici de paysans mais aussi de bétail et de provisions qui seront utiles à cette eored ou à une autre à un moment venu, que ce soit à Erian ou au Gouffre. Il se tourna vers Volkan. Seigneur Dolfenbrand, connaissez-vous une quelconque place forte dans les Montagnes Blanches qui puisse accueillir les réfugiés ? Ou bien… En combien de temps pensez-vous pouvoir envoyer une estafette à Edoras afin que possiblement ils interviennent au profit des réfugiés afin de les jalonner ou de ralentir les Dwimmen ? » Il revint sur Leif. Avez-vous une autre idée sur laquelle nous pourrions nous mettre d'accord Maréchal ? Je suis ouvert à la discussion. »

À ce moment, le Noldo pensait qu’il aurait été plus judicieux de disparaître dans la nuit l’autre soir.

Sighild intervint une nouvelle fois. Il ne comprenait pas l'idée de son amie, ils se devaient d’éviter le contact avec les Dwimmen afin de ramener le plus de renforts possibles en provenance d’Edoras à Erian.

« Ils seraient plusieurs centaines, ce serait provoquer le destin que de les affronter Elwing, mais qu'en disent nos amis Rohirrims ? »

Il pouvait voir de la frayeur dans certains yeux mais dans beaucoup d’autres il y percevait du courage, une étincelle de bravoure qui ne demandait qu’à s’embraser.

Le Noldo ne présageait rien de bon pour les paysans du Rohan, ils n’avaient pas de leur côté l’un des plus éminents Maréchaux de la Marche et quelle malchance pour eux qu’il soit ici. Calion ressentait la tristesse de certains cavaliers, il la comprenait, il la partageait mais il ne devait pas se montrer faible.

Le Noldo attrapa une gourde sur le flanc de son cheval, il l'ouvrit et bu quelques gorgées d'eau. Ces histoires lui avaient donné bien soif. Il avait donné l'idée à certains qui l'imitèrent.


[Chapitre 1] Le destin écrit son appel Calion11
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Aldarion
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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyMer 14 Aoû 2024 - 18:46

Les huiles discutaient depuis un moment sans parvenir à dégager un début d'accord. La situation était confuse et les attaques personnelles succédaient aux opinions tactiques à l'emporte pièce. La femme elfe s'était lancée dans un long monologue dont l'éclaireur espérait beaucoup mais qui s'était avéré tout à fait vide… le capitaine elfe avait tenté de ramener de la sérénité mais ses attaques en douce ne trompaient personne. Leif paraissait sur le point de rebondir avec morgue mais Labeth ne lui en laissa pas l'occasion. Il avait reçu pour consigne de se faire discret mais ce n'était pas une raison pour foncer dans le mur sans rien dire.

“Excusez-moi, je ne suis qu'un simple soldat, mais comme l'a dit le capitaine ce n'est pas une raison de ne pas m'écouter.”

Leif surpris pas l'intervention et resta bouche bée, ce qui laissa à Labeth l'occasion de poursuivre.

“Je ne sais pas si vous jouez à Cul de Chouette… on y joue beaucoup à la taverne avec les autres. Parfois, quand je fais une chouette, je fais semblant d'être déçu de mon jeu et je tente un sirop avec un air de dépit. Souvent, mes adversaires tentent un contre-sirop en pensant que je n'ai rien… et là je fais le plein bonus.”

Tout le monde le regardait interloqué.

“Oui, enfin vous n'avez pas l'air de connaître, enfin pas la version de la marche est en tout cas. Bref… la seule raison qui nous pousse à ne pas attaquer ces dwimmens, c'est leur nombre. Donnons leur une bonne raison de ne pas nous attaquer non plus. Rassemblons nos hommes, les renforts et les paysans. Équipons les paysans avec le matériel que nous transportons pour le Maréchal Olaf. Transformons les en faux soldats et faisons leur croire que nous sommes une armée à leur poursuite. Avançons au plus vite vers Erian et envoyons des messages au Maréchal Olaf pour qu’il vienne à notre rencontre.”

Leif renifla bruyamment tandis que l’idée faisait son chemin dans l'esprit de chacun.


“Ça peut marcher”, grinça l'ancien Maréchal. “Pour peu que leurs éclaireurs ne s'approchent pas d'assez près pour distinguer un vieux en armure d'un véritable soldat.”


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Dernière édition par Aldarion le Jeu 10 Oct 2024 - 19:47, édité 1 fois
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Kryss Ganaël
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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyJeu 15 Aoû 2024 - 14:07
[Chapitre 1] Le destin écrit son appel Volkan10

Volkan se contenta de garder le silence, tandis que son idée était mal interprétée. Il n’avait jamais été question de faire demi-tour pour accompagner les réfugiés, mais de les assigner à la centaine de cavaliers additionnels. M’enfin… il n’était pas étonnant que l’elfe ait mal compris, elle ne semblait pas très expérimentée en la matière. Il se contenta de hausser un sourcil et un léger rictus déformait sa lèvre. Qu’elle ait seulement le droit de parler ici était du fait de Bered. En tant normal… une étrangère ignorante des réalités de ces Terres devrait seulement se contenter de se taire, d’autant que le Capitaine ne lui avait pas demandé son avis. Mais qui sait la relation qui liait les deux…
Lors de son monologue l’avis se modifia… et il se demanda si elle savait elle-même où elle voulait en venir. Sa monture renâcla et il l’apaisa d’un claquement de langue contre ses dents, ennuyé par cette indécision.

Le Capitaine lui adressa alors la parole, lui demandant d’approfondir son idée, afin d’attester de la faisabilité de sa proposition mais Volkan ne put en placer une entre l’elfe Elwing et l’autre décrépit Maréchal. Le Seigneur Dolfenbrand commençait à parfaitement être irrité par ces discussions vaines et il se contenta de boire une gorgée de l’eau de sa gourde en lançant un regard mauvais vers Leif.
Seul sa loyauté indéfectible envers son pays justifiait sa présence ici mais il aurait souhaité être affecté à un autre groupe en direction de l’Estenmet. Qui sait combien de temps leurs forces pourrait tenir face à l’invasion ennemie…

Volkan écouta la proposition du soldat Labeth… qui avait pour mérite d’être originale et innovatrice. Risquée… mais après tout, pourquoi pas. Comme l’a soulevé le Capitaine de leur expédition, les paysans avaient quelques vivres… bien qu’il fût quelque peu dubitatif si la quantité justifiait de les prendre avec eux. Ils avaient probablement fui rapidement leurs terres et embarqué avec eux le strict nécessaire… mais. Mais ils seraient plus à l’abri derrière une enceinte, que cela soit à Erian ou ailleurs.
Combien de temps cependant prendraient-ils en plus pour rejoindre leur objectif, avec dans leur sillage ces familles, composées d’enfants et de vieillards ? Volkan sorti son mouchoir en coton, brodé avec amour par son épouse, et se moucha bruyamment dedans. Encore une poignée de semaines avant d’être débarrassé de ces foutus arbres.

Contrairement à certains, Volkan préférait se taire plutôt que de parler pour ne rien dire.
L’heure n’était plus aux débats mais aux décisions. Et là-dessus, une seule voix devait compter.
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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyJeu 29 Aoû 2024 - 22:33
Labeth vint à la rescousse de la discussion trainante. Ils perdaient du temps et cela devenait dangereux. Calion tourna sa tête vers le jeune Rohirrim et lui sourit. Il s’attendait à ce que de sages paroles sortent de sa bouche. Il déchanta subitement. Il but une gorgée d’eau de sa gourde et manqua de s’étouffer.

*Cul de chouette ?* pensa-t-il.

Calion n’était pas familier avec les jeux de tavernes, surtout ceux du Pays des chevaux, mais peut-être qu’un jour l’occasion se présentera à lui. Il haussa un sourcil, essayant de comprendre le cheminement du jeune homme.

Celui-ci exposa son plan devant ses camarades interloqués, certains avaient directement compris ses allusions au jeu, des habitués sans doute. Son idée n’était pas mauvaise et méritait qu’on s’y intéresse.

Le Maréchal Leif fut lui aussi surpris que le subterfuge puisse réussir, même s’il fallait rester sur leurs gardes.

« Voici une surprenante anecdote, Labeth. C’est une manœuvre rusée que vous nous proposez. Comme vous l’avez dit Maréchal : « ça peut marcher », tentons notre chance, nous pourrions ramener le maximum de vivres et de troupes à Erian. Nous serons néanmoins plus lents, ce qui serait tout-à-fait normal pour une armée de différents corps de cavaliers et de fantassins. »

Volkan s’était tu, se contentant de tousser de temps à autres.

Le Noldo regarda Leif.

« Y allons-nous Maréchal ? »

La troupe se remit en marche. De rapides cavaliers furent envoyés afin de rattraper les paysans ainsi que les volontaires.

Calion se tenait aux côtés de Sighild et Voronwë, il dit.

« J’ignore vers quoi nous nous embarquons, j’espère juste que nous finirons par retrouver la trace des Druedains … »

Il soupira.


[Chapitre 1] Le destin écrit son appel Calion11
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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyJeu 26 Sep 2024 - 10:35
La jonction avait été opérée sans heurts majeurs. Les volontaires en armes étaient venus grossir les rangs de l'eored et l'ensemble des hommes avaient rejoint les paysans avant la tombée de la nuit.

Labeth qui était à l'initiative du plan avait fortement contribué à organiser le campement. De manière contre-intuitive, de nombreux feux avaient été allumés, plus que nécessaires, afin de donner l'illusion d'une troupe importante. Des armes avaient été distribuée à tout ceux qui pouvaient en porter. De loin et en tournant le dos, ce groupe heteroclite ressemblait vaguement à un solide bataillon en campagne. Quelque que soit son passé, Labeth paraissait disposer d'étonnantes ressources.

Une fois le soir venu, Leif avait rapidement décidé de se retirer dans sa tente. Il avait prétendu que tout était clair et qu'un bon militaire devait saisir toutes les opportunités de se reposer. Tout le monde avait compris que son vieux corps était à bout de souffle.

Labeth, Volkan, Calion, Sighild et Voronwe étaient près du feu principal, de même que d'autres personnes.


Labeth discutait avec Calion de la journée à venir.

“Nous allons traverser des zones à découvert avec assez peu de relief. Cela ne nous permettra pas de nous cacher facilement mais cela empêchera nos ennemis de prendre de la hauteur pour nous observer de loin. Il sera crucial d'éviter que leurs éclaireurs puissent s'approcher de trop. Vous avez un plan pour ça ?”

Il s'approcha de Calion et lui glissa quelques mots sur le ton de la confidence.

“Il faudra de la discipline parmi les hommes. Je sais que Leif pose un problème à ce niveau… il a de l'influence parmi les hommes. J'ai mon propre réseau, si vous le souhaitez je peux contribuer à diminuer significativement son impact au sein de la troupe.”

Profitant du fait que le capitaine elfe soit absorbé par sa conversation. Un villageois s'était glissé à côté de Volkan.


“Seigneur, je suis Thoran, le représentant des réfugiés. Nous vous connaissons et nous vous faisons confiance. Peut-on se fier à cet elfe et à son plan ?”


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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyDim 29 Sep 2024 - 17:30
Ils avaient donc repris leur route et avaient pu rejoindre les cavaliers volontaires ainsi que les paysans faisant route vers Fort-le-Cor en début de soirée. Le campement fut rapidement monté et une garde mise en place très tôt. La troupe devait donner l’illusion d’être plus conséquente de plusieurs centaines. Labeth avait pris soin d’allumer plus de feux que nécessaires afin de confirmer l’illusion. Le Rohirrim avait aussi fait en sorte que chaque personne présente dans le camp ait de quoi se défendre, que ce soit un glaive, une lance ou une dague, qu’il soit une femme ou un homme, jeune ou vieux. Certes il n’y avait pas de gloire à cela mais la gloire ne rentrait pas dans les conditions de victoire ; et puis quelle gloire les sauverait face à ces sauvages ?

Des sentinelles avaient été envoyées autour du camp et à vue afin de patrouiller.

Le vieux Maréchal pénétra dans sa tente une fois celle-ci montée et parti s’y reposer pour la nuit. Calion le comprenait, la journée avait été longue et le Maréchal n’était plus de première jeunesse.

Calion était assis devant un foyer bien fourni, tout autant fatigué. Son visage elfique lui permettait de cacher ses traits tirés. Il écoutait Labeth qui l’avait rejoint avec les autres.

« Les prairies du Rohan sont vastes, je pourrai aisément porter mon regard à l’horizon. Je pourrai servir moi-même d’éclaireur, je suis assez doué à l’arc… »

Labeth se rapprocha et lui murmura des paroles qui faisaient sens. Calion se pencha à l’oreille de son interlocuteur et lui dit.

« Je laisse ce privilège à Volkan, je ne suis pas venu là pour détruire l’influence d’un Maréchal de la Marche, des hommes le suivraient jusqu’à la Bataille Finale, ne gâchons pas nos espoirs… »

Il avait déjà dénigré le Maréchal auparavant, il ne l’avait pas souhaité, il avait mal réagi. Le Noldo se tourna vers ses compagnons elfes. Il porta ses mains près du feu, ce qui le réchauffa. Un paysan vint lui apporter un gobelet d’eau, il le remercia chaleureusement.

« J’irai seul. Dit-il. Vous resterez avec la troupe, ils auront besoin d’une guérisseuse et d’un talentueux guerrier. » Finit-il en regardant Voronwë.

Le ciel, d'un bleu sombre, était parsemé de petites étoiles scintillantes ce soir-là. Elles brillaient faiblement, comme de minuscules points de lumière lointaine, dispersées dans l'immensité. Leur éclat se reflétait dans les yeux de l’Elda, dont le regard semblait capter la clarté tranquille de la nuit. Le silence de la soirée était parfois perturbé par une légère brise chaude qui caressait doucement la peau du Noldo, donnant à ce moment une sensation de calme simple et apaisant."


[Chapitre 1] Le destin écrit son appel Calion11
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Kryss Ganaël
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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyDim 29 Sep 2024 - 20:02
[Chapitre 1] Le destin écrit son appel Volkan10

La route serait encore bien longue pour le groupe qui se trouvait de plus ralenti par les réfugiés et les propos déplacés d’un certain Maréchal qui avait semé plus de discorde que de réelle solution. Le Seigneur Dolfenbrand soupirait de lassitude sur sa monture mais essaya de son mieux de garder une figure d’autorité loyale et forte. Les hommes en avaient fort besoin en ces temps incertains et son rôle, pensait-il, était d’être un symbole de cette résistance malgré que les rennes de leur expédition aient été données à un étranger. Il se rabroua sur sa scelle, et se moucha généreusement dans son mouchoir brodé de ses initiales, cadeau de sa chère épouse. Il avait hâte de retrouver ses hommes à l’Est et espérait vivement retrouver son fils ainé indemne. Un espoir fou, partagé par bon nombre de ces familles errantes.
Il n’approuvait pas spécialement ce plan qui ralentissait fortement leurs efforts mais la survie allait parfois dans le nombre et cela il ne pouvait le nier. Alors bon… Soit. Il bougea légèrement sur son assise pour soulager son fessier endolori. Il avait pourtant l’habitude des longues chevauchées mais ces derniers temps un muscle lui tirait particulièrement dans la fesse gauche et qu’importe la manière qu’il avait à bouger sa jambe… er. Foutue danse du Roi.
En plus la gamine lui avait généreusement piétiné le pied. Bref. Il grogna quelque peu et plissa des yeux à l’approche du campement en cours d’installation. Au moins il semblerait que les troupes ne soient pas totalement incapables en la matière et les paysans aidèrent grandement à son élaboration, marque de reconnaissance pour la protection apportée par les soldats.

Il ne put retenir un léger sourire à l’annonce digne du Maréchal prenant congés de la troupe pour se réfugier dans sa tente personnelle. Cependant le léger boitement de Volkan était notable pour ceux prêtant attention. Il limita donc ses déplacements, laissant sa monture aux bons soins d’un page avant de prendre place autour du feu principal.
Il écoutait Labeth, et bien que sa question ne lui était pas directement posée…il attendit d’abord l’intervention du Capitaine de l’expédition avant de proposer en addition :



- Peut-être serait-il judicieux de disposer nos soldats autour du groupe de villageois pour garder l’illusion au mieux ? Vous ne pourrez pas garder tous les fronts à vous seul… Laissez les personnes les moins équipées et non armées au centre… si un éclaireur s’approche trop… avec un peu de chance il ne verrait que les soldats positionnés à l’extérieur de nos rangs… Si vous le jugez judicieux.



Qu’il avait du mal à donner les formes de politesse à un elfe ignorant de leur Royaume et cela pouvait peut-être s’entendre mais les efforts de Volkan étaient louables pour ceux le connaissant. Il n’était pas réputé pour mâcher ses mots et dans d’autres circonstances il aurait volontiers craché quelques insultes pour marquer ses propos m’enfin… il étira sa jambe gauche avec un léger grognement et repris un peu plus de ce vin épicé apporté par un paysan qu’il remercia d’un geste de la tête. Il pouvait être ronchon, mais il savait se tenir… presque, alors qu’il se repositionnait à nouveau sur la bûche faisant office d’assise autour du feu de camp.

Il fit claquer quelques fois sa langue contre ses dents pour goûter ce vin plus que passable, et accepta avec gratitude tout de même le bol fumant faisant guise de repas pour la soirée. Il l’accepta sans commentaire et souffla dessus avant de s’emparer de la cuillère de bois. Il avait la bouche pleine qu’il tentait d’avaler sans se brûler la gorge alors que le proclamé chef des réfugiés vint à lui pour se présenter. Volkan le jaugea un instant du regard, critique, et prit le temps d’avaler sa gorgée avant de lui présenter sa main pour la serrer. Il se racla la gorge quelque peu avant de prendre la parole :



- Thoran, je vous remercie pour votre confiance et de votre service auprès du Royaume. Il n’est pas de mon devoir de juger de la fiabilité du plan de notre Capitaine. Ce que je peux vous assurer, cependant, est que l’avenir de notre peuple repose sur la cohésion. Je compte sur vous pour suivre les ordres que vous recevrez. Ainsi, peut-être éviterions nous des pertes inutiles. Si vous avez le moindre souci, venez me voir, c’est compris ? Nous comptons sur votre coopération.


Cela faisait bien des années qu’il n’avait pas été en contact direct avec le peuple, se réservant plutôt la gestion des troupes et des finances. Mais Volkan était plutôt ravi de cette opportunité d’affirmer sa position en tant que Seigneur du Rohan. Sa voix était ferme, son visage décidé. De s’être vu ainsi adressé par le peuple même, lui donner quelques assurances du bien fondé de sa mission. Le rappel de ses convictions les plus profondes.
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Sighild Baldrick
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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyMar 1 Oct 2024 - 21:36
Sous les conseils avisés de Volkan, les réfugiès furent placés au milieu du campement, les personnes âgées, les femmes et les enfants au centre, puis les jeunes hommes, puis les soldats.

La magicienne était restée silencieuse et contemplait les flammes du feu de camp. Elle écouta les propos de chacun, puis elle suivit ses deux compagnons d'armes.



« J’irai seul. Vous resterez avec la troupe, ils auront besoin d’une guérisseuse et d’un talentueux guerrier. »



Calion resta encore "un instant" près du feu à discuter avec Volkan. Sighild et Voronwë prirent la décision de patrouiller dans le campement.

Ils échangèrent un sourire sincère et avancèrent côte à côte.

Ils observèrent les réfugiés, aidés pour la plupart par des soldats. L'on pouvait sentir une belle solidarité entre eux, ce qui rendait un peu de courage et de force à chacun.

Les souvenirs de la bataille d'Imladris leur revint, comme la brise qui caressa leur visage. Un lointain souvenir, qui se reproduisait malheureusement en ces jours si sombres.

Un petit choc fit la fit s'arrêter. Un enfant, d'environ six printemps, venait de se blottir contre ses jambes. Surprise, la semi-elfe vit arriver une fille en courant, elle avait environ dix ans :



"Léo...nere" dit-elle essouflée, elle se redressa immédiatement en voyant cette Dame Elfe devant son petit frère"Ne lui faites pas de mal ma Dame, mon petit frère ne parle pas. Il est simplet."

Le petit Léonere posa sa tête sur la jambe droite de Sighild. Il la dévisagea avec son regard d'enfant innocent et lui adressa un sourire. Un enfant qui aurait pu périr sous les lames des ennemis s'ils n'avaient pas décidé de les protéger.

Le bras de cet enfant avait une vilaine plaie qui était en train de s'infecter. De plus, ce frère et cette sœur semblaient affamés :



"Depuis quand ton frère a cette blessure ?" elle lui répondit trois jours "Et personne ne l'a soigné ?" c'est elle qui avait mis une pommade confectionnée par sa mère "Et votre mère, où est-elle?"

La fillette ne lui répondit pas. Elle se cacha le visage, honteuse. Les larmes coulèrent sur ses joues. Sighild sentit l'étreinte du petit Léonere se serrait davantage autour de sa jambe, lui aussi pleurait à chaudes larmes.

Avec beaucoup de douceur, Sighild prit le petit garçon dans ses bras et lui sécha ses larmes. Elle tendit ensuite sa main vers sa sœur :
"Je vais voir ce que je peux faire pour vous. Viens. Tu n'as pas à avoir peur de nous petite."



Ce fut au tour de cette gamine d'être surprise par la gentillesse de cette Elfe au visage balafré et aux cheveux blancs. Elle fut également surprise par la douceur de sa peau.

Ils rebroussèrent chemin pour se diriger vers le feu de camp. Sighild posa délicatement Léonere et sa soeur s'installa à ses côtés. Voronwë, quant à lui, resta debout. Il contempla sa bien aimée, admiratif.

La magicienne regarda plus en détails la blessure du garçon. C'était une plaie, légèrement profonde, qui fut mal soignée et qui était en train de s'infecter. Sans plus attendre, Sighild demanda à Voronwë d'aller lui chercher sa sacoche de soins.

Elle commença alors à soigner le petit Léonere en lui expliquant point par point ce qu'elle était en train de faire.

Elle se montra rassurante, maternante également face aux légers gémissements du petit. Elle lui banda sa blessure pour mieux la protéger.

Voyant que cette Dame Elfe ne leur voulait aucun mal. La petite Eawyn se présenta à elle et leur expliqua leurs malheurs : son père était parti pour se battre, tandis qu'ils furent subitement séparés de leur mère. Impossible pour eux de savoir si elle était avec un autre groupe de réfugiés, ou si elle avait péri. Ils n'avaient aucune famille avec eux. Ils n'eurent jusqu'à présent aucune aide.

Les soins terminaient. Sighild leur donna à chacun de la viande séchée et un morceau de pain: ils n'en firent qu'une bouchée.

Ils ne pouvaient garder ces deux enfants avec eux. Cela n'était pas leur devoir, ni leur mission. Ils n'étaient pas des assistants dédiés aux veuves et aux orphelins.

Pendant que les deux enfants se réchauffèrent près du feu. Le couple chercha après des âmes charitables pour s'occuper d'eux. Au bout d'une trentaine de minutes, une dame proposa de s'occuper des deux enfants : une fermière qui fut à la fois attendrie par ses deux enfants et triste de leurs mésaventures.

Sighild et Voronwë leur dirent au revoir. Les enfants allèrent se blottir puis dormir contre cette maman de substitution.

Cette courte parenthèse leur apporta un peu d'espoir. Ils espèrèrent que cela soit un bon présage.

Le couple continua de marcher dans le campement et attendit les prochains ordres de leur Ambassadeur...
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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyDim 6 Oct 2024 - 23:17
Le Seigneur Dolfenbrand avait pris la parole à la suite de Calion. Il disait juste et le Noldo allait aller dans son sens. Une fois qu’il eut terminé, l’Elda prit sa suite.

« Vous avez raison Monseigneur, le peuple restera au milieu du dispositif afin de donner l’illusion d’une masse indissociable. Il marqua une pause. Hélas vous ne m’avez sans doute pas compris lorsque je disais partir seul en éclaireur. J’irai au-devant de la troupe, dans le sens de la marche, plein Nord. Ainsi je pourrai détecter plus tôt l’ennemi avant qu’il ne me détecte, je pourrai ainsi vous prévenir et agir en conséquence. Sur le reste nous sommes tous deux d’accord et je compte sur vous pour persuader le Maréchal Leif de la manière de notre entreprise.

Calion laissa Volkan alors que celui-ci fut interpeller par un villageois. Le Noldo vit Sighild et Voronwë s’échapper du feu, ils avaient pris la direction des abords du camp afin d’y patrouiller. Il les regarda s’éloigner.

Lorsque le dénommé Thoran quitta la conversation, Calion s’adressa de nouveau à Volkan.

« Que faisiez-vous à Edoras ces jours-ci ? J’ai entendu dans parmi la troupe parler d’un… D’un Bal ? Organisé par le Roi ? Mais était-il au courant que les Dwimmens ravageaient ses terres ? »

Il laissa le seigneur Rohirrim lui répondre. Calion remarqua que son interlocuteur toussait fréquemment, il lui proposa de l’eau. Lorsqu’il eut terminé, l’Elda poursuivit.

« Comment se portent votre Maison ainsi que votre peuple d’Estemnet ? Votre famille ne doit sans doute rien craindre si tous vos soldats sont de votre trempe… Il termina. Et comment se fait-il que vous soyez avec nous ? Est-ce juste pour embêter le Maréchal ? » Murmura-t-il en ricanant.

Il attendit que Volkan lui réponde.

D’autres villageois les rejoignirent, ils étaient peu équipés mais ils avaient de quoi se défendre comme Labeth l’avait ordonné plus tôt. Les villageois voulaient partager un peu d’hydromel avec eux.

« Volontiers. » Répondit le Noldo.

Thoran était de nouveau présent, Calion trinqua avec Volkan, Labeth, Thoran ainsi que les autres villageois présents.

Les deux compagnons elfes revinrent et Sighild lui raconta la condition de certains des paysans. L’heure n’était évidemment pas à la fête et le partage de cette choppe d’hydromel n’était qu’une accalmie dans cette tempête d’évènements. Calion s’adressa une dernière fois à Volkan.

« Ce n’est pas la première fois que je parcours ces terres… Je les parcourais déjà bien avant l’avènement de votre Royaume. Cela me réconforte de voir que des Hommes d’honneur la défende. »

Le visage de Calion s’était illuminé et dans ses yeux une lumière vivace rayonnait.

« Santé ! À demain ! » dit-il avant de terminer sa choppe et de se lever.

Le Noldo se retira après avoir salué l’assemblée. Labeth lui indiqua sa tente, il y pénétra, s’y déséquipa et se coucha après une rapide toilette. Il n’était pas tard mais il se devait d’être en forme le lendemain. Le sommeil lui avait cruellement manqué ces derniers temps et ce n’était pas les quelques heures de sommeil à Edoras qui l’avaient reposé.


[Chapitre 1] Le destin écrit son appel Calion11
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Kryss Ganaël
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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyMar 8 Oct 2024 - 17:11
[Chapitre 1] Le destin écrit son appel Volkan10

Le Seigneur Dolfenbrand fut le premier surpris de l'accord du Capitaine Noldo de procéder avec sa suggestion. Son plan serait donc suivi de mettre les réfugiés au centre pour les camoufler au mieux au milieu des soldats et donner l'illusion d'une masse plus conséquente.
Avec respect, il essaya du moins, il ajouta :



- Fort bien pour votre initiative, Capitaine, mais j'insiste de poster des éclaireurs également vers l'arrière de nos rangs, l'ennemi peut arriver de tous côtés, vous ne pourrez prévenir des mouvements suspects hors de votre portée, même si vous êtes un elfe.


Il finit avec un léger ronchonnement, tout en buvant une gorgée de ce vin épicé qui s'améliorait en goût, au bout de la deuxième coupe. Il avait bien conscience des capacités spécifiques de cette race étrangère m'enfin, comptait-il voir à travers les paysans et soldats pour protéger leurs arrières et côtés également ? Si leurs yeux pouvaient également traverser la chair....bah. Que de pensées morbides pour ce campement de guerre. Volkan toussa quelque peu et se racla la gorge pour la dégager de ces restes d'allergies. Vivement l'été. Les troupes souffriraient davantage de la chaleur mais enfin ces satanés arbres arrêteraient de le faire éternuer de manière totalement indigne de son statut.
Il donna son bol fini à un réfugié, membre du groupe de ...Thoran qu'il disait qu'il s'appelait ? Bref. Et une fois qu'il le remercit d'un geste de la tête, reprit :



- Pour le Maréchal Leif, err. Il aurait du être forgeron vu sa tête d'enclume. Je doute que la nuit lui porte conseil. Des années que je le connais... toujours eu un caractère....



Il pensa très fort à « merdique ». Se reprit en reniflant bruyamment :


- Contestataire.


Il fit la moue, indiquant clairement que ce n'était pas le terme qu'il avait à l'esprit.
Il regarda d'un œil les deux autres elfes s'éclipser. Il les suivit un instant du regard, pensif. Le feu crépitait, apportant une chaleur bienvenue en cette soirée qui se rafraichissait avec la venue de la nuit. Il écouta un instant les buches craquer et tomber en morceaux au fur et à mesure de leur combustion. Il confondit une étincelle pour une luciole qui attirée par la lumière des flames, se consuma. Meh. Etait-ce leur avenir ? Se battre pour une idéologie remise en cause et un Roi encore trop jeune pour assumer son rôle ? Etaient-ils condamnées à mourir ainsi dans les flammes d'une loyauté sans égale, que les lances soient rouges qu'ils disaient ? Hm.
Son attention fut attirée à nouveau par le Capitaine qui semblait vouloir en apprendre plus sur lui, Seigneur Dolfenbrand d'un Royaume en guerre. Après la précédente conversation avec la dame elfe, il se demandait si l'appréciation du bavardage était une valeur partagée par leur peuple. Il lui proposa de l'eau, qu'il refusa, et tendit à la place sa coupe vide qu'on remplit de nouveau de vin épicée. Mangeur de salade, pensa-t-il... mais bon. Autant s'occuper l'esprit.



- J'ai rejoins Edoras pour mettre en sécurité mon épouse, mes deux filles et mon jeune fils, ainsi que demander le support au Roi pour plus de troupes. L'Estenmet souffre, mes terres sont à feu et à sang, et mon bras ainsi que ceux de mes hommes ne suffisent pas à tenir les frontières, comme vous le savez. J'ai laissé mon fils ainé aux commandes de mes troupes.


Il espérait qu'il était encore en vie. Son inquiétude le rongea et il ignora le regard de l'elfe, préférant se plonger dans les flammes et se laisser un instant à se morfondre. Au moins, il avait le reste de sa famille en sécurité. Que pouvait-il dire des autres rohirrims ? Ses doigts volèrent sur la coupe, la firent tourner...


- Les dernières nouvelles remontent, j'ignore l'état de ma Seigneurerie à l'heure actuelle. Il me tarde de rentrer. J'espère... arriver à temps.


Ces derniers mots furent prononcés dans un souffle, plus pour lui même que pour l'étranger. Il était là, à prêter main forte, mais qu'avait-il à perdre ? Que risquait-il ? Il ignorait même la raison de sa présence en ces terres.
Il laissa tomber ces tentatives d'apaisement et de blague. Oui, il était confiant de la puissance de ses troupes, ils étaient de vaillants rohirrims et bien équipés. Cependant... cependant la situation n'était pas des plus optimistes à son départ alors maintenant... Quand à la présence du Maréchal, c'était plutôt une plaie qu'autre chose. Volkan avait mieux à faire que de se prendre le bec avec cet artefact d'un temps révolu.
Il trinqua avec le Capitaine, Labeth et Thofran, essaya de participer à cet essai de convivialité entre des inconnus, mais ne put qu'arracher un grognement en guise de vœux de réussite.  Il écouta les dernières paroles énigmatiques du Capitaine, qui semble-t-il était plus vieux que son propre Royaume... mais ne trouva la force de l'interroger pour en savoir plus. Pas ce soir...
Pas ce soir, tandis que son esprit était tourné vers l'Est.

Mon fils...


Dernière édition par Kryss Ganaël le Dim 13 Oct 2024 - 14:22, édité 1 fois
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Aldarion
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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyJeu 10 Oct 2024 - 19:51

La nuit avait été relativement calme mais courte. En effet, avant même les premières lueurs de l'aube, Calion fut réveillé avec fracas par Labeth qui s'était auto-attribué le rôle d'officier de liaison.

“Capitaine, nos guetteurs indiquent du mouvement sur notre flanc gauche. Un groupe de reconnaissance sans doute, une vingtaine d'hommes de ce que nous pouvons en distinguer. Ils sont encore à bonne distance mais ils se rapprochent.”

Calion émergeait à peine de son sommeil elfique qu'un second rohirrim s'approchait à son tour de lui.

“Capitaine, les hommes de notre flanc droit ont perçu du mouvement… ils pensent que c'est un groupe de reconnaissance. Ils sont à un petit quart d'heure de notre camp.”

Labeth blêmit. L'ennemi semblait chercher à mieux jauger leurs forces. L'épreuve du feu approchait plus tôt que prévu. Il était étonné d'apprendre que les dwimmens possédaient des chevaux. Sans doute les avaient-ils récupérés après la défaite de Gallen.

Un autre homme s'approcha à son tour.

“Capitaine, du mouvement sûr nos arrières. Un petit groupe de cavaliers. Ils avancent droit sur nous.”

La situation commençait à devenir critique. Un quatrième homme s'approcha de Calion. Labeth l'interpella vivement.

“Quoi ? Ils arrivent par devant ?”

L'autre le regarda étonné.

“Non, pas du tout. Par contre le Maréchal Leif ne semble pas au mieux. Il respire faiblement et nous ne parvenons pas à le réveiller.”

La situation était désormais vraiment critique. Il allait falloir prendre des décisions et espérer qu'elles soient bonnes.

Calion, tu as exactement 48h pour répondre. Après quoi, il sera considéré que ton personnage n'a pas réagi.


Invité, n'oublie pas que le regard des Rois d'Arnor porte au delà des frontières de leurs royaumes.
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Calion Palantir
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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptySam 12 Oct 2024 - 0:43
Le Seigneur Dolfenbrand s'était révélé plus locace que ne l'avait prévu le Noldo.

"Oui évidemment des éclaireurs tout autour de notre formation, avançons tout de même avec prudence."
***


Calion dormait paisiblement, allongé sur une couche suffisamment molle. Il sursauta lorsque Labeth vint le réveiller avec hâte, le soleil n'avait pas encore pointé le bout de son nez. Ses yeux étaient encore collés lorsqu'il comprit qu'ils étaient peut-être sur le point d'être attaqués ou à minima d'être décelés.

"Envo" il fut coupé dans son élan.

A la seconde menace, il se frotta les yeux et le visage.

"Ren" de nouveau il ne put terminer sa phrase.

Un troisième Rohirrim arriva.

"Pren" encore une fois il eut à peine le temps de débuter sa phrase.

Calion sortit de sa couche. Il s'habilla rapidement et but un verre d'eau pour se réveiller correctement. Un autre homme rentra.

"Quoi encore?"

Le Noldo resta silencieux quelques secondes puis il dit.

"Labeth, reveillez ceux qui ne le sont pas encore et mettez les sur le pied de guerre. Vous, allez prévenir les deux autres Elfes, dites à la femme de rejoindre la tente du Maréchal Leif et à l'homme de me rejoindre devant la tente. Il faut aussi prévenir le Seigneur Dolfenbrand. Quant à vous, il pointa l'homme venu en dernier, vous resterez avec le Maréchal Leif, le surveiller tant que Elwing vous le dira et vous aiderez l'aide de camp du Maréchal à empaqueter ses affaires. Je veux qu'il soit prêt à partir en charette ou à cheval dans le quart d'heure, Allez-y."

Calion serra sa ceinture et regarda Labeth.

"À l'issue du réveil je veux que tous les paysans rangent le campement le plus rapidement possble. Chargez Thoran de cette affaire."

Calion enfila son armure légère.

"Volkan prendra le commandement de l'arrière-garde, Voronwë l'aile droite et Labeth vous prendrez l'aile gauche. Pour ma part j'irai devant quelques minutes en mesure de renseigner sur une éventuelle attaque puis je reviendrai vers vous, essayons de ne pas tomber dans un mouvement en tenaille dans le cas d'une attaque. Je reviendrai vers vous pour vous assister si le besoin s'en fait ressentir. Je veux que les archers montés fassent le plein de flèches en mesure de harceler depuis leur position l'ennemi. Divisons-les avec une unité par flanc. Comme cela a été dit hier, il faut créer l'illusion d'une masse importante, nous devons faire croire à ces possibles éclaireurs que nous sommes un immense bataillon auquel il ne vaudrait mieux pas se frotter. Départ pour Erian dans quinze minutes. Execution." Termina-t-il.

Calion sortit de la tente, précédé par Labeth. Le Noldo voyait que des tentes avaient déjà été démontées et que des chevaux étaient harnachés à leur cariole.

"Labeth attendez... Il revint rapidement. Bravo pour votre réaction, il y a des choses que je n'ai pas pensé à dire hier soir mais vous avez pris les devants et pour cela je vous remercie."

Calion hocha la tête en signe de respect puis il rentra dans sa tente, empaquter tout son nécessaire, heureusement la majorité de ses effets étaient sur la selle de son cheval, il la récupéra et l'attacha à Aranwë. Le Noldo fut retrouvé par Voronwë et lui donna des ordres clairs. Tenir le flanc droit et maintenir la cohésion de la troupe. Il quitta la tente direction de l'avant de la troupe.


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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyDim 13 Oct 2024 - 15:12
[Chapitre 1] Le destin écrit son appel Volkan10

L’aube se levait et avec elle apportait son lot de malheur sur leurs troupes. Le Seigneur Dolfenbrand était déjà debout avant les premières lueurs de l’astre diurne, le sommeil l’ayant fui comme bien des fois ces dernières semaines. Il avait revêtu son armure et avait coordonné les efforts de ses quelques soldats de l’Estenmet pour ranger le camp. Le va et viens des éclaireurs dans la tente du Capitaine était bien sombre présage…il devait se tenir prêt.
Il ne fut pas étonné qu’on lui donne la responsabilité de leur arrière garde. Position difficile à tenir, pour maintenir le rythme de la poussée avant et s’assurer que personne au milieu ne traîne. Il grogna et apostropha le noldo :



- J’ai carte blanche, n’est-ce pas ?


Il attendit sa confirmation et une fois reçue observa les vents dans la plaine. Elle était en longueur, légèrement vallonnée. Les troupes ralenties par les réfugiés avaient privilégiés de marcher entre les creux plutôt que les crêtes. Cela les ralentissait quelque peu mais à ce moment-là, cela représentait un avantage. Volkan plissa les yeux et nota le vent souffler dans l’herbe foisonnante des monts, claquant l’étendard de leur légion vers l’arrière. Enfin la chance leur sourit.
Il aboya des ordres



- N’éteignez pas ce feu, nous en aurons besoin. Thoran, veuillez laisser quelques tonneaux d’eau vers l’arrière garde, merci.



Il se détourna sans même avoir son accord, et se dirigea vers Labeth, le Capitaine étant hors de vue pour le moment.



- Veuillez informer le Capitaine de se diriger Nord-Est, poussons jusqu’à l’affluent de l’Entalluve. Alors… si les Ancêtres sont contre nous, nous serons protégés.


Il n’en dit pas plus et retourna aux préparatifs, prenant une autorité naturelle à diriger ses hommes et le chef des paysans s’occupait honorablement de ses tâches, bien qu’il vienne par instants demander l’aval de Volkan.


- Je sais que vous avez déjà sacrifié beaucoup, Thoran… mais nous devons privilégier la vitesse. Utilisez les charrettes pour transporter les malades et les anciens. Ceux d’entre vous qui sont armés, formez un périmètre autour du centre. Laissez un léger espace entre l’avant-garde et vous en cas de retraite, mais maintenez le rythme. Chargez deux de vos jeunes avec une bonne endurance de transmettre les messages entre dirigeants pour faciliter la coordination, compris ?


Il lui attrapa l’épaule en un geste ferme, autoritaire et prit place à l’arrière du convoi. Il ordonna à ses soldats de préparer des bandeaux de tissus imbibés d’huile. Des cailloux de taille moyenne était alors enveloppés dans un des bouts de ces tissus et une longueur restait libre et sans liquide…
Il attendit que le convoi avance, jeta un regard vers l’avant de leurs troupes en cas de contre-indication, n’en trouva pas. Il observa à nouveau la direction du vent qui semblait toujours les pousser en arrière avec force. Parfait. Le Seigneur Dolfenbrand prit le devant de ses rohirrims et patienta encore, laissant une marge entre eux et les réfugiés pour éviter tout danger et surtout ne pas paniquer les bêtes qui n’ont pas l’habitude de telles méthodes.
Puis une fois que la distance fut raisonnable, il prit avec lenteur une de ces frondes improvisées…l’approcha du feu jusqu’à allumer la boule de tissus qui s’embrasa à l’aide de l’huile. Il fit quelques pas vers les plaines qui pour l’instant avaient l’air vides, mais qui bientôt regorgeraient de leurs ennemis. Il fit tourner alors le projectile par gestes puissants, et se servant du poids de la pierre…propulsa l’arme le plus loin qu’il put, donnant l’exemple à ses soldats de faire de même. Le vent alors attisera les flammes en direction des Dwimmens…sacrifiant ainsi leurs terres agricoles mais…avec un peu de chance, sauvera leurs vies.


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[Chapitre 1] Le destin écrit son appel EmptyDim 13 Oct 2024 - 18:18
Alors qu'ils poursuivaient leur ronde au sein même du campement, Sighild et Voronwë furent interrompus : les nouvelles n'étaient pas bonnes et ils devaient se hâter. Sans provoquer un mouvement de panique, le couple se sépara d'un simple regard qui voulait pourtant dire tellement.

Sighild se dirigea vers la tente de Leif où l'un des soldats l'attendait.

La magicienne y entra en première. Les bougies éclairaient encore faiblement les lieux. Il y avait une drôle d'odeur : était-ce l'air ambiant? La qualité de la toile de cette tente ? L'odeur corporelle du maréchal Haraldsen ? Ou autre chose ? Le soldat ne semblait pas avoir de réaction à ce sujet.

Sur la table en bois, un repas qui ne fut pas du tout touché était en train de refroidir.

S'approchant du lit de campement, elle vit un gobelet placé au sol. Elle le sentit : du vin. Il ne semblait pas y avoir eu de poison dedans, à moins qu'il soit totalement indolore. Elle s'y penchera plus tard.

Sighild regarda de plus près Leif. Elle déposa à ses pieds ses sacoches avec ses quelques remèdes. Avec sa délicatesse habituelle, elle secoua légèrement le vieil homme et lui parla :




Maréchal Haraldsen...Leif. Est-ce que vous m'entendez ?...Aucune réaction...



Elle retira la couverture posée sur l'homme. Il était resté habillé : il en était d'usage en tant que soldat mais c'était étrange de garder l'ensemble de son équipement. Il devait soit se sentir mal au point de se coucher de suite ou alors...quelqu'un ne lui avait pas laisser le choix.

Aucune piste ne devait être exclue.

Elle posa le revers de sa main droite sur le front du Maréchal. Elle écouta son rythme cardiaque : il était effectivement faible. Sa bouche semblait sèche au vu de l'aspect de ces lèvres : assez étrange dans la mesure où il semblait avoir bu du vin avant d'aller se coucher. Son haleine sentait bien le vin en tout cas...un vin de basse qualité.

L'elfe prit soin de défaire les premiers boutons des vêtements du Maréchal. Il ne semblait pas serré dedans mais cela l'aidera peut-être à mieux respirer. Elle lui desserra également sa ceinture. Sighild palpa légèrement le ventre de Leif.
Le soldat entendit des "Hum." de la part de l'elfe, mais aucune réaction du Maréchal.
"Allez me chercher de l'eau s'il vous plaît" finit-elle par lui demander.

Profitant du départ du soldat, Sighild posa ses mains sur le haut du corps du Maréchal et procéda à quelques palpations :à la tête, aux épaules, aux bras, elle scruta la moindre réaction de son patient. Elle regarda en détails les mains de Leif et lui demandant de lui serrer la main si elle l'entendait.

Ses mains descendirent plus bas : au niveau du pantalon, elle examina ses jambes cherchant la moindre blessure (elle parle bien des vraies jambes qui font tenir un homme, pas d'un autre membre auquel vous pourriez penser, cher lecteur).

Elwing se permit de retirer les bottes de Leif. Une nouvelle odeur s'y dégagea : une odeur tout à fait normale pour un Homme, de son rang et de son âge. Elle toucha ses pieds, regarda de plus près s'il y avait des plaies apparentes ou la moindre trace d'une infection.

Le soldat revint au moment où l'elfe remit les bottes de Leif. Il l'aida.

Sighild déposa à nouveau la couverture sur le corps du Maréchal.

Dans l'empressement général lié aux annonces faites parCalion Palantir, la magicienne regarda le soldat et lâcha un :



"Je pense avoir compris ce qu'a votre Maréchal..."
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