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 Une Ombre sur Imladris...

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Ryad Assad
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Ryad Assad

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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptyMar 15 Jan 2013 - 12:10
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La bataille se transformait peu à peu en un chaos indescriptible, et Nan aurait presque pu dire en un enfer. De toutes parts, les lignes elfes reculaient, tentant de maintenir une cohésion en se regroupant autour de combattants d'exceptions, qui cristallisaient les derniers espoirs de résistance face à la marée sombre qui semblait ne pas trouver de fin. Les cadavres en livrée noire et blanche étaient légion sur le sol, fauchés par les lames acérées des fantassins, ou par les flèches précises de ceux qui continuaient à utiliser leurs arcs. Et pourtant, il en arrivait toujours, par dizaines, qui progressaient à chaque fois d'un mètre qui leur coûtait pourtant des vies et du sang. Que pouvait bien motiver des individus pour commettre de tels actes, pour que la mort elle-même ne fut pas un obstacle suffisant. Les humains étaient des créatures si étranges. Eux qui vivaient le moins longtemps parmi les différentes races de la Terre du Milieu auraient dû chérir plus que tout la vie, et la protéger à n'importe quel prix. Au lieu de quoi, ils semblaient prendre plaisir à entrer en conflit, à supprimer ce qui faisait l'essence même du bonheur.

L'eau s'était brutalement mise à couler du ciel, comme si une quelconque divinité faisait son possible pour nettoyer le sang encore frais qui souillait désormais les pavés magnifiques de la cité elfique. Ce n'était pas grand-chose, mais la tristesse du spectacle, elle, avait de quoi étreindre le cœur même des plus endurcis. Le monde ressemblait à la toile d'un artiste, un fond gris terne, au travers duquel on distinguerait des silhouettes noires, blanches, et au final indissociables. Et en quelques points précis, de grands traits rouges, d'un rouge profond et brillant. Un rouge macabre et qui ne traduit en rien un quelconque sentiment de chaleur. Un rouge froid comme la lame qui va l'extraire des corps. Un rouge triste. Nan courait, l'esprit embrumé par ces pensées sombres qui la détournaient du champ de bataille. Elle secoua la tête, faisant voler ses cheveux argentés constellés de gouttelettes de pluie, et força l'allure pour rejoindre l'elfe Sighild, qui était désormais en grande difficulté. Attaquée par surprise, elle avait été prise pour cible par un autre combattant de l'Ordre, qui avait réussi à la malmener malgré ses extraordinaires capacités. Nan avait pourtant crié pour l'alerter, pour lui dire de se retourner, mais elle s'y était prise trop tard, et le combattant avait eu l'occasion de prendre l'initiative. Fort heureusement, peut-être parce qu'il était très sûr de lui, il n'avait pas décidé d'éliminer définitivement la magicienne. Au lieu de quoi, il l'avait brutalisée pour l'empêcher de faire usage de son bâton. Et cette tactique avait rencontré un certain succès, puisque Sighild avait reçu un violent coup de genou au corps, sans pouvoir riposter.

Tandis qu'elle courait, Nan attira l'attention de deux soldats de l'Ordre qui s'élancèrent à ses trousses, pensant qu'elle fuyait le champ de bataille. Elle perdit de précieuses secondes à se retourner pour bien les observer, sans être capable de trancher entre continuer son chemin jusqu'à Sighild, ou faire volte-face et affronter ces deux menaces. Les deux hommes l'auraient très probablement abattue si par miracle, le bruit de sabots plein de colère ne s'était pas fait entendre sur les pavés d'Imladris. Tous s'étaient retournés pour assister au spectacle d'une charge de cavalerie. Modeste, certes, en raison du nombre, mais non moins impressionnante. Juchés sur ces destriers qui semblaient gigantesques, ces cavaliers apparaissaient comme des envoyés des Valars, leurs casques ornementés et leurs armures rutilantes accentuant encore leur prestance, en comparaison des tons sombres qu'utilisaient les soldats de l'Ordre. Les deux hommes se figèrent d'effroi, et furent balayés par la puissance dévastatrice de la charge. Nan en profita pour s'éloigner, tandis que ces renforts bienvenus allaient plonger dans la mêlée, en espérant changer le cours des choses. Peut-être n'étaient-ils pas nombreux pour participer à ce combat, mais ils étaient pleins de courage et de détermination. Cela jouait déjà pour beaucoup, et suffirait peut-être à faire pencher la balance du côté des justes.

Nan avait finalement réussi à se rapprocher suffisamment de Sighild. Elle avait manqué une partie de la scène, mais désormais l'elfe était aux prises avec deux premiers nés. L'un d'entre eux semblait lui parler, l'invectiver, tandis que l'autre restait prudemment en retrait, mais à l'affût comme un prédateur prêt à agir. L'envoyée des Moriquendi se saisit de son arc, et encocha une flèche. Elle ignorait lequel des deux abattre. Elle ignorait lequel des deux était le plus dangereux. L'un semblait mal en point, comme si un mal de crâne l'avait saisi...peut-être parce qu'il était blessé. C'était celui que Sighild avait projeté au sol à l'aide de ses pouvoirs. Avait-elle réussi à le blesser ? L'autre, cependant, semblait en pleine forme, en pleine possession de ses moyens, attendant la bonne occasion pour frapper. Nan fit son choix dans la seconde et mit en joue celui qui avait saisi la magicienne par les cheveux. Elle laissa partir un trait, qui siffla en fendant l'air...puis disparut dans le lointain. Avait-il évité le trait ? Avait-elle simplement manqué sa cible ? La pluie qui tombait ne l'aidait pas à bien viser, mais elle avait pourtant la certitude que le trait était destiné à son cœur. Etrange !

Quoi qu'il en fût, l'elfe tourna brutalement la tête dans sa direction, et, arme au poing, prit le parti d'engager le duel contre elle. Nan était soulagée, car c'était son second plan. Elle avait vu de quoi Sighild était capable, et elle espérait qu'elle pusse s'en sortir en un contre un. Celui qui approchait déterminé, elle devrait le garder à distance le plus longtemps possible...au péril de sa propre vie. En effet, Imladris et la Terre du Milieu avaient davantage besoin d'une magicienne extraordinaire que d'une petite elfe simplement douée en musique. Il fallait faire preuve de réalisme. Nan encocha une nouvelle flèche, visa et tira. Mais encore une fois elle manqua sa cible. Et pourtant, il approchait toujours. Commençant à craindre de s'en être prise à trop fort pour elle, elle prépara un troisième tir. Mais lorsque la flèche fut alignée et prête à être décochée, elle se rendit que c'était trop tard. Il était déjà sur elle, et elle n'aurait pas le temps de l'avoir.

Nan n'avait jamais été une combattante, et cette cruelle expérience était sa première participation à un évènement violent. Elle n'avait même jamais été contrainte de tirer sur quelqu'un auparavant. Le début de la bataille avait mis ses nerfs à rude épreuve, particulièrement quand elle avait senti le combat approcher, et quand elle avait décoché sa première flèche. Pour autant, même quand les hommes l'avaient attaquée alors qu'elle tentait de rallier la magicienne, elle n'avait jamais véritablement eu le temps d'éprouver de peur. Ils s'étaient jetés sur elle, la surprenant trop pour qu'elle pusse penser à autre chose qu'à se défendre. Elle s'en était sortie avec énormément de chance, elle en était consciente. Mais désormais qu'elle affrontait ce séide de la Couronne de Fer, et qu'elle le voyait approcher de sa démarche féline, évitant avec une facilité déconcertante ses pathétiques tentatives pour ne serait-ce que le tenir à distance, elle commençait véritablement à éprouver la peur. Et non pas la peur qui donne des ailes, qui permet de se sortir de n'importe quelle situation, non. La peur qui tétanise, qui paralyse et qui fige la moindre parcelle de l'âme. Comme un cocon glacé qui enserrerait le cœur et qui emprisonnerait l'esprit.

Nan, tétanisée, paralysée et figée, observait ce redoutable guerrier qui, arme au poing, venait cueillir sa vie à la pointe de son épée.


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Gallen Mortensen
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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptyVen 18 Jan 2013 - 12:07
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Sighild put avoir la satisfaction de voir de la surprise dans les yeux du puissant guerrier au moment de l'impact. La déflagration souleva Lammath et le projeta à plusieurs mètres de là. Le souffle explosa les armures de deux pies morts avant d'avoir touché le sol.

Mais Lammah se releva calmement. Il était étonné sans plus. Il ne pouvait pas admiré cette défense désespérée car lui même il l'avait réalisée il y des années maintenant.

Il avança de nouveau, il passa sa main sur son visage et étala le sang en une sorte de peinture de guerre. Sa voix mélodieuse s'éleva de nouveau. Il aperçut en hauteur le balcon que chérissait tant Elrond. Bientôt il contemplerait Imladris de ce promontoire.Cette magicienne aurait pu faire une canthui honorable mais à quoi bon c'était surement une idéaliste comme ce Mortensen du Rohan.

Le guerrier avança inexorablement, il fut bloqué par le bouclier de la mage. Mais Sighild fut incapable cette fois de le repousser. Des étincelles apparurent sur la lame effilée. La puissance de cette arme était inconnue de l'apprentie de Mithrandir. Mais elle tenait...Elle tint de nombreuses minutes.

Lammath interpella de sa voix sempiternellement calme

"Alors jeune mage, je retire ce que je dis, tu es puissante mais tu as perdu et tu le sais !!"

Puis l'épée elfique jaillit , suivant une arabesque compliquée et un bref instantl e bouclier se brisa. Sighild surprise aperçut seulement la lame devenir trouble , sa vitesse était tellement élevée. Un coup parfait mais pouvait il en être différemment ?

Sighild mût par sa ténacité réussi à créer un nouveau bouclier mais comme l'eau qui s'infiltre toujours, l'épée du neleg avait trouvé sa proie et leur réclamait son dû de sang. L'épée était figée dans l'épaule gauche de la demie elfe mais Lammath était de nouveau bloqué .

La douleur était intense et Lammath sans pitié tourna sa lame pour agrandir la blessure.

Et il posa la même question qu'à Aldburg à ce maréchal fantoche

"Pourquoi souffrir? Le rôle de martyre est inutile . Arrêtons ce massacre. Dites à vos compagnons de déposer leurs armes et votre vie sera sauve"

La proposition était étonnante mais le plus terrible était le regard sans expression du guerrier elfe.



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Sighild Baldrick
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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptySam 19 Jan 2013 - 11:56
Sighild resta concentrée sur son combat car son adversaire était redoutable. Cependant, la semi-elfe avait ressenti quelque chose de mystérieux chez Lammath, un secret bien enfouit sous toute cette soif de vengeance et de pouvoirs. Cela serait sans doute un point faible pour lui, un point faible qu’elle pourrait tirer à son avantage. Elle continua toutefois à se protéger grâce à la pluie qui tombait encore.

Malgré cela, l’épée de Lammath jaillit de l’eau pour se planter droit dans son épaule gauche et le bouclier disparut en un éclat. Sighild resta tétanisée, elle poussa un gémissement de douleur et hurla lorsque son ennemi agrandit la plaie. Son sang coula sur son bâton pour tomber ensuite sur le sol. Des larmes coulèrent sur son visage accompagnant ainsi sa douleur.

Lammath aurait pu la tuer sans difficulté, pourtant il n’en fit rien. Cet homme avait pourtant tué sans hésitation ses précédentes victimes. Que pouvait-il bien ressentir ? Sighild avait l’impression que tout se figer, elle pensa à faible instant à sa famille, à Calion Palantir et aussi à Nan. Sighild espérait qu’ils soient tous sains et saufs, elle espérait que Nan se soit sauvée.

Le guerrier la fit sortir de ses pensées en lui proposant la fin de la bataille contre sa propre vie. Son magnifique regard remplit d’espoir fixa ce regard sans sentiment, ses larmes coulèrent encore et son visage commençait à devenir légérement pâle. La douleur se faisait de plus en plus ressentir et le sang continuait de couler. Pour autant, la belle ne céda pas à ce chantage et lui répondit d’une voix faible :

« Ne vous êtes-vous jamais battu pour quelque chose que vous aimiez ? Pour quelque chose que vous trouviez juste ? J’aime et je respecte ce lieu plus que ma propre vie. C’est ici que je suis née, c’est ici que j’ai grandi et je ne supporte pas l’idée de savoir cette cité ainsi, souillée par le sang, par la haine. Je ne veux pas être un martyr mais il serait lâche de ma part d’accepter votre proposition. Je suis une enfant de Fondcombe, je suis une guerrière elfique, je suis destinée à devenir mage et ces rangs m’interdisent d’abandonner. »


Son sang coula jusqu’à la pierre de Lune. A son contact, la pierre qui brillait jusqu’à présent rougit. Sentant que sa propriétaire était en danger, une énergie rosée sortit de la pierre et s’entoura de l’apprentie mage. L’épée de Lammath resta bloquée dans l’épaule de sa victime, comme gelée par cette magie. Sighild reprit alors :

« Je n’ai pas peur de mon destin et si je dois mourir aujourd’hui alors je l’accepterai. »


La lumière rosée devint éblouissante, à un tel point que Lammath ne vit plus le visage de Sighild. L’apprentie mage en profita pour planter son épée dans l’épaule droite de son adversaire, elle la tourna également pour élargir la plaie et pour qu’il puisse lâcher prise. De toutes ses forces, elle lui attribua un coup de pied au niveau de son plastron pour l’éloigner d’elle…
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Nimrod Ben Elros
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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptyDim 20 Jan 2013 - 16:10
Kalimë Nearwende
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Autour d'elle ce n'etait que duels de chefs, les troupaillons s'etripant autour de ceux-ci pendant que de grands trous se formaient entre les groupes agglomeres autour des heros des deux armees. Le combat le plus visible se trouvait a l'oppose exact de sa position, une jeune femme, .. .. non, une elfe?.. generait des champs de feu de sorcier. Pour avoir rencontrer Mithrandir le blanc apres qu'il ait pu reprendre la forme d'un Mayar, Kalime savait que cette petite ne lui arriverait jamais a la cheville, mais elle etait quand meme impressionante. Une tete d'humain se dechira en deux dans un geste inconscient de son bras. Trop d'annees et trop de guerres, elle tuait sans meme s'en rendre compte. Peut etre etait ce pour ca qu'elle ne pouvait revenir comme elle etait venue, Gwahir servait les justes ou les egares, pas les tueuses insensibles.

Elle se retourna et vit un immense humain ralliant les hommes qui tentaient d'entrer. A en juger par qui combattait qui, ce combat etait simple politique. Sombre-Chene lui avait donne asile apres qu'elle ait lamentablement echoue a reunifier le clan Lestrovan et leur faire accepter Le "Mahdi" du Harad comme l'un des leurs, sa ville meritait bien un defenseur de plus. Elle trancha un bras a un nain dans cet uniforme etrange des envahisseurs. Quelle nouvelle faction idiote avait pu creer un uniforme aussi ridicule?

Elle vit alors une elfe prostree, tenant son arme comme si elle esperait que son adversaire allait etre effraye a la simple vue de la lame et qui reculait pas a pas. Si elle avait ete humaine elle se serait pisse dessus. Loin la poesie de Valinor, les forets enchanteresses et la belle nature. La pluie avait un avantage, l'autre elfe, celui qui la faisait trembler comme une feuille ne pouvait bouger assez vite pour etre invisible a un guerrier non experimente.

Il y avait a choisir, soit laisser la petite mourir et faire taire le grand poteau qui rall.... Elle vit un corps se dechirer comme un fetu de paille sous un coup d'epee du geant. Non, ca n'eait pas un homme qu'elle ferait tomber toute seule. Elle se tailla un passage dans la melee, tranchant par ci, par la, a qui un bras, a qui une tete, a qui un ventre. Kalime sentit la soif du sang revenir. Cette soif que tous les haradrims avaient admires en elle. Deux amants humains, deux chefs de guerre, on pouvait difficilement faire plus clair comme resume.

Un elfe, simple troupion des envahisseurs, finit par lui donner un peu de resistance, il dansait bien, fort bien meme, elle sentit ses lames la froler plus d'une fois. Finalement pendant un mouvement tournant, elle empoigna la seule fleche dans son carquois et en se retournant forca l'autre a parer tres large, puis lui enfonca la pointe de la fleche dans la gorge. Deux immortels le meme jour, elle n'etait pas prete de revoir Valinor.

Elle finit par etre assez proche de l'elfe en perdition pour entendre l'autre guerrier, celui qui portait une tenue aussi ridicule que celle d'un general Estriyya, lui dire tout le bien qu'il pensait d'elle avant d'abattre sa lame en botte haute.

Il y eut un craquement de bois, un bruit sec de corde qui se rompt et l'elfe attaquant de retrouva avec un demi arc qui lui volait en pleine face. A quoi bon avoir un arc sans fleche, autant avoir un fouet. Kalime regarda l'elfe attaquant dans les yeux. Il ne s'etait pas attendu a cela et sa colere etait palbable.


Q=Je crois que ce combat a besoin d'equilibre. Chere, veuillez degager! Et toi!=Q

Elle engaga l'elfe dans le meme mouvement qu'elle finissait de debiter sa phrase. Un coup bien centre et bien ferme, droit vers le haut des muscles de sa cuisse droite, en esperant que la surprise fasse le reste du travail.
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Forlong
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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptyMar 22 Jan 2013 - 0:53
Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 Galahd10

Galahdan recula de deux pas s'appuyant lourdement sur sa jambe saine, son visage en sang, son teint pâle rougi par sa colère...la douleur, quant à elle, n'était rien. Rien comparé à celle qui provenait jour et nuit de sa jambe blessée il y a longtemps par une flèche gobeline.

Le général leva les yeux, et son regard rencontra celui du capitaine. Il y vit le mépris, le dégoût, la désillusion d'un être trahi. Comment osait-il le juger? Calion Palantir ne savait rien...

Galahdan était né au Deuxième Age, devenu guerrier dès ses premières années. Bien qu'aimant la beauté des arbres et de l'océan, il la voyait aussi dans l'équilibre parfait d'une lame bien forgée, dans une manoeuvre effectuée par un régiment d'elfes disciplinés...Il combattit pour son peuple, mais vit peu à peu la gloire et la force des elfes disparaître au Troisième Age...ce peuple immortel mourrait peu à peu, une agonie lente qui n'enlevait rien à sa beauté, mais le laissait sans force, sans défense.

Il savait, il avait toujours su, qu'un jour les humains arrogants s'attaqueraient à son peuple, comme les hommes de Numenor qui s'opposèrent aux Valar...Et il craignait que lorsque ce jour arriverait, les elfes n'auraient pas la force pour se défendre. Galahdan rallia les guerriers des cités elfiques pour un Appel de Fer, afin de faire d'eux une armée digne de la gloire des anciens temps...c'est dans l'Ered Mithrin qu'il fut blessé par une flèche gobeline empoisonnée, et qu'il chuta dans les profondeurs de la montagne, tiré dans un puits par un adversaire mourant. Le général tomba au combat, un héros de son peuple.

Mais il ne mourut pas...Seule la force de son esprit et son endurance lui permirent de survivre dans les profondeurs de la montagne, là où la nuit était éternelle. Il chercha la sortie pendant des jours dans le labyrinthe des couloirs obscurs. Sans lumière, sans nourriture, sans espoir, son corps et son esprit furent peu à peu envahis par le poison de la flèche gobeline...Six jours plus tard, il retrouva la lumière du jour. Mais son esprit avait déjà sombré. Sombré dans la folie.

Pendant longtemps il traversa les Terres Sauvages, et les gobelins et wargs qui s'étaient retrouvés sur son chemin goûtèrent à la lame de son épée antique...C'est lors de ses errances qu'il rencontra Lammâth. Galahdan reconnut le traître, et se laissa guider par sa haine. Un duel terrible commença, et pendant des heures ils combattirent sur un lac gelé, leurs lames sifflant dans l'air glacial. Même pour le grand Lammâth, abattre le général de Gar Thulion n'était pas chose facile...Mais lorsque l'occasion se porta enfin, il ne lui asséna pas le coup de grâce, car il reconnut la folie et la haine dans son regard. Il épargna Galahdan, et lui promit qu'ensemble ils prendraient Imladris...la cité servirait d'exemple pour le peuple elfique, en la voyant tomber, ils comprendraient que le seul moyen pour les elfes de survivre était de s'armer, et répondre à l'Appel du Fer. Dans l'esprit empoisonné du général, les mots du bretteur elfe étaient raisonnables...sages.

C'est ainsi que le grand Galahdan de Gar Thulion rejoignit la Couronne de Fer...

L'elfe cracha du sang par terre, et sourit sans joie:

-Vous êtes un bon guerrier, Calion Palantir...A mes côtés vous pourriez faire revivre la force ancienne à notre peuple...


Cependant, le général put lire dans le regard du capitaine que ce dernier n'accepterait jamais une telle offre...L'épée antique se heurta contre Anglir...encore et encore. La danse recommença, sur les pierres trempées de Fondcombe. Galahdan attaqua avec grande force, son épée coupant l'air en diagonale, dans la direction du bras droit de Calion. Le capitaine fut forcé de parer le coup en tenant Anglir à deux mains...à ce moment là, le général fou fit un pas en avant de son pied gauche, et planta une pique dans le creux de l'épaule gauche de Palantir...il s'agissait d'une pointe de flèche gobeline empoisonnée, que Galahdan avait trouvé sur le cadavre d'un de ses adversaires dans les Terres Sauvages, et qu'il avait dissimulé dans sa paume durant la bataille. Le même poison qui avait corrompu l'esprit de l'elfe se répandait à présent dans les veines de Calion...Profitant de sa surprise et de sa douleur, le général lui asséna un coup de poing dans la mâchoire, et le poussa en arrière avec tout son poids, le faisant glisser sur les pierres mouillées....



Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 Elfeso10


Le cri enragé et désespéré de Thorontur sembla réveiller Lammâth...le guerrier elfique dévoila ses dents blanches en une grimace de colère lorsque le bretteur le poussa sur le côté. Il suivait les ordres d'un fou...Une flèche ennemie le rata de peu. Il se retourna brusquement, et vit une femme au visage innocent. L'apprentie mage attendrait...de toute façon Lammâth semblait vouloir s'en occuper seul.

Cette fois, en voyant Nan viser, il modifia sa trajectoire afin d'éviter sa flèche. Elle n'aurait pas le temps d'en tirer une troisième...Le sabre elfique de Thorontur s’abattit sur elle, et elle eut seulement le temps de se protéger faiblement avec son arc...qui lui sauva la vie. Le bois se brisa sous l'impact, faisant voler des échardes dans l'air, mais elle survécut.

Il s'apprêta à l'abattre, mais il ressentit soudainement comme un coup de fouet sur son visage, la douleur l'aveuglant un instant. Thorontur se retourna vers la nouvelle adversaire, recrachant quelques mots indignes d'un représentant du peuple elfique...

Ses réflexes de bretteur lui sauvèrent la vie. Le soldat de la Couronne de Fer avait arraché son deuxième arme, un glaive court, à sa ceinture au moment où Kalime le frappa au visage. A présent, il l'utilisa pour parer l'attaque puissante de son adversaire, en ripostant immédiatement avec le sabre elfique qu'il tenait dans sa main droite. Si cette femme tenait absolument à donner sa vie en échange de celle de l'archère aux cheveux blancs, qu'il en soit ainsi...


Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 725-37


Ald'ar balaya le champ de bataille de son regard...et para au dernier moment un coup précis d'une lame elfique, dont la garde était ornée de bijoux. Gelmirnoth, l'épée de Sombre-Chêne. Car c'était bien le seigneur de Fondcombe qui se trouvait à présent face au soldat de l'Ordre.

Les regards des deux guerriers se croisèrent. Celui de Sombre-Chêne était calme, peut être un peu triste. Le seigneur semblait presque frêle face à la silhouette solide du Lefnui, mais la noblesse et une certaine quiétude semblait se dégager de lui, comme si le vacarme et la violence de la bataille ne pouvaient percer les défenses invisibles qui entouraient son esprit.

Lorsque leurs regards se croisèrent, Ald'ar put presque entendre la voix de l'elfe dans ses pensées...sentir ses interrogations...que faisait il ici, et quelle cause le guidait, quelle était l'origine de toute cette haine en lui?




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Calion Palantir
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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptyMar 22 Jan 2013 - 3:48
Les lames continuaient de s'entrechoquer, l'écarlate et la brillante se croisaient encore. Laquelle vaincra ? Le combat semblait rester équilibré. Un pas à gauche, une esquive, coup sur la gauche paré par Galahdan. Le coup de poing envoyé par Narmacìl avait fait reculer l'ex-général de Gar Thulion. Celui s'appuya sur sa jambe qui n'était pas blessée. Calion profita de ce moment pour adresser un mot à celui-ci.

"Je sais que je ne peux pas vous vaincre ... soupirant : je compte juste vous retarder Galahdan."

L'ex-général releva son visage ensanglanté et croisa le regard de son adversaire. Calion ne cachait pas ses émotions envers Galahdan qui les sentait mais s'en contrefichait.

Le combat entre les deux s'était calmé. En effet, l'Elfe à la chevelure blonde semblait pensif. Peut-être revoyait-t-il ses années passées dans les rangs. Calion avait l'impression que son adversaire était un livre ouvert, le capitaine pouvait y lire comment l'ex-général s'était sortit des Ered Mithrin et comment il entra dans le célèbre mais monstrueux Ordre de la Couronne de Fer.

Pendant ce temps, la bataille continuait et les hommes mouraient. Comment défendre une cité assaillie ? Comment sauver ce peuple d'Imladris ? Sauver la totalité ? Impossible. Un nombre important était déjà passé de l'autre côté, ils voguaient déjà vers les rivages blancs. Les femmes qui ne se battaient pas, prises de peur, coururent. Parmi elles, une amie : Isilia. Il l'avait connu quand il vécu dans la cité d'Elrond avant qu'il n'arrive à Gar Thulion. Il apprit qu'elle eut un fils avec un Homme, ce fils, Calion le vit tout petit, alors qu'il ne savait pas encore marcher. Amadeo qu'il s'appelait, du moins dans ses souvenirs. Sa mère était une créature magnifique mais son heure était venue. Calion ne se doutait pas qu'elle allait mourir dans les minutes qui suivront sa fuite. Elle se retrouva face à trois soldats d'ébène et de blanc, seule, sans défense, aucun allié pour la sauver. Avant de rejoindre Mandos, elle eut une pensée pour son fils qu'elle vit pas grandir, des larmes mouillèrent ses yeux puis coulèrent. Avec empressement, les hommes s'acharnèrent sur la magnifique créature. Sa tunique bleue, devenue rouge sang, trouée, laissait paraître son corps blanc. Qui pouvait faire cela ? Qui pouvait tuer si gratuitement ? L'honneur ? Un mot bien faible pour l'Ordre de la Couronne de Fer.

"Vous êtes un bon guerrier, Calion Palantir...A mes côtés vous pourriez faire revivre la force ancienne à notre peuple..."

Le capitaine de Gar Thulion ne fut pas surpris de la demande de son ancien supérieur. Il sourit à sa proposition, sachant que celui-ci savait déjà la réponse. Elle était claire dans son esprit : non. Après ce qu'il venait de se passer, Galahdan espérait-il vraiment que Narmacìl le rejoindrait ?

Les deux hommes se regardèrent. L'instant d'après, leurs lames antiques se rencontrèrent. Les attaques de Galahdan étaient trop puissantes pour le capitaine qui ne s'était focalisé que sur son combat et rien d'autre. Soudain, dans ses retranchements, Calion dut effectuer une parade, contrant l'antique lame de Galahdan, Calion crut à un moment de répit mais la réalité fut toute autre : Galahdan se saisit d'une pointe de flèche gobeline et la planta dans l'épaule gauche du Noldo. À cet instant, ces pupilles se rétrécirent. La douleur le fit hurler.

"AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ..."

Le Noldo, surpris, reçut un coup de poing de son adversaire, il fut poussé par la même personne. Au sol, la flèche dans son épaule, Calion semblait tétanisé, son épaule s'engourdissait, sa vue se troublait. Narmacìl se rendit alors compte, malgré la douleur et son esprit qui sombrait que la pointe était empoisonnée.

"Alors ... râle de douleur ... Voilà que vous m'empoisonnez ? Qu'allez-vous faire de moi ? Me laisser mourir ? MOUhahahhaha ... râle de douleur ... J'attends Galahdan ... Si j'avais la force de me relever, sachez que j'userai de toute ma sournoiserie, moi aussi ... Du moins ... Si je le pouvais ..."

Regroupant ses dernières forces, Calion se ressaisit quelques instants, se rappellant d'une chose importante. Il se releva dans une grande douleur, la flèche toujours plantée dans son épaule. Anglïr était au sol, elle rougeoyait continuellement. Les ténèbres se rependaient sur Imladris et dans l'esprit de Calion. Le Noldo deviendra-t-il comme son ennemi, un homme débordé par la folie et la haine de sa race, de ses anciens frères d'armes ?

"Le temps nous le dira ..."

Calion s'avançait vers Galahdan qui serra son épée. Le Noldo ne semblait pas vouloir l'attaquer, il marcha et croisa son ennemi qui le laissa passer. Il se retourna et continua de regarder Calion. Celui-ci regardait la bataille. Qu'en était-il d'Eoweng et de Sombre-Chêne ? Calion avait failli à sa mission, il avait perdu Eoweng de vue, il ne savait pas où il était. Calion vérifia tout de même au sol mais ne pensa certainement pas trouver son ami, mort. Alors il leva les yeux au ciel, il pleuvait, elle rafraichissait le corps chaud de l'Elfe. Sa température augmentait. Des gouttes de sueur se mêlaient aux gouttes de pluie tombées sur le visage de Narmacìl. Celui-ci tournait le dos à son adversaire. Sa cape de la maison du roi, intacte malgré les coups qu'il reçut, était fièrement arborée. Le bleu azur mélangé à la magie des Elfes le faisait paraître tel un roi d'antan. Son armure étincelait mais le sang coulait dessus. Calion Palantir, titubant, soupira.

"La bataille, comme notre combat ne semble pas se terminer ... Vous ... Vous êtes obnubilé par la folie ... Il reprit son souffle. L'un de nous doit-il mourir ? Je ne suis pas encore prêt ... Raclure ..."

Ce dernier mot dut sonner dans l'esprit de Galahdan. Calion releva ses deux avant bras jusqu'à ce que ses mains atteignirent chaque côté de son visage. Un bruit métallique traversa les quelques mètres qui séparaient les deux adversaires. Le Noldo se retourna. Ses lames rétractables étaient sorties, ses protèges bras en acier le couvriraient bien pendant quelques temps.

L'ex-ambassadeur de Finrod et d'Orodreth, rois de Nargothrond, se sentait partir. Pas vers la mort, mais vers un sommeil. Calion serra ses poings et chargea son ennemi qui, ne s'étant pas mis en garde, ne put esquiver l'attaque du Noldo. Galahdan se s'en sortirait pas facilement. Le membre de l'Ordre de la Couronne de Fer se tint le ventre et l'aine. Du sang commença à couler de là. Calion ne se retourna pas vers son ennemi, il espérait l'avoir assez touché pour l'immobiliser.

Tombant à genoux, le capitaine de Gar Thulion sourit, se dit que même s'il ne tuerait pas Galahdan, il le blesserait sévèrement.


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Rustor Erumelgos
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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptyMar 22 Jan 2013 - 17:46
Galadhan tituba un instant. Il respira profondément et releva la tête, un sourire narquois en direction de Calion. Le capitaine de Gar Thulion avait jeté ses dernières forces dans la bataille sans pourtant réussir à faire plus que l’égratigner. Il faisait peine à voir, à genoux, les yeux se fermant dans un demi sommeil.

Le général renégats s'approcha de lui, le toisant de toute sa hauteur. D'un geste du pied il envoya l'épée du capitaine à quelques pas de lui.

" Au rapport, Capitaine..."

Son regard se durcit tandis que la haine de la bataille le gagnait à nouveau. Il fit mine de se retourner et de laisser le pauvre Calion à son sort. Puis, d'un mouvement vif il fit volte face envoyant son poing rageur dans le visage de l'elfe, lui fracturant le nez sur le coup. La vision du Narmacil se brouilla un instant mais la douleur l'avait réveillé. Il n'en était pas moins pantelant, les bras ballants, les genoux en terre.

" Repos.."

Alors qu'il disait cela, il fit un signe à un petit groupe d'hommes qui combattaient sur le pont.

" Achevez-le..."

Le lâche, il ne comptait même pas mettre lui même un terme au supplice de Calion. Périr de la main des hommes de mains, certes bien entraînés, d'un traître était le pire qui pouvait lui arriver.
Les hommes se rapprochaient l'arme au poing, le sourire mauvais, prêts à mettre un terme à la vie du noble Calion Palantir.
Soudain un grand cri retentit, sortant de la mêlée, le visage couvert de sang, mais plus noble que jamais, Eoweng s'approchait d'un pas inégal. Une épée dans chaque main, le regard plus sombre que jamais. Instinctivement les trois hommes de Galadhan s'écartèrent. Implacable, l'elfe de Gar Thulion éleva ses deux lames au dessus de sa tête avant de les abattre sur deux adversaires.
Eoweng n'était peut être pas l'elfe le plus costaud, bien qu'il soit déjà plus fort que la moyenne, ni le plus grand, ni même le plus rapide... mais dans ses mains, ses épées semblaient devenir une simple prolongation de ses bras, dessinant une danse mortelle et imprévisible. Chaque lame suivait sa cadence, totalement indépendante de l'autre. Les trois hommes de l'ordre l'entouraient maladroitement impossible de déceler ses trajectoire. Un premier chuta, la gorge tranchée. Un second perdit sa main et fut jeté hors du passage. Le dernier enfin para la charge sauvage de l'elfe, reculant toujours plus, parant tant bien que mal les attaques sauvages d'Eoweng. D'un coup vif et précis, Eoweng lui entailla le bras. Surpris, l'autre n'évita pas bien le coup suivant, mortel.

Faisant volte face, ses épées teintées de sang, Eoweng se dirigea vers Calion, le regard noir.

Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 Eoweng10

"Vous ne devez pas mourir comme ça Calion..."

A la surprise du Capitaine de Gar Thulion, son ami arriva dans son dos et posa la main sur son épaule. Il approcha son épée du dos de Calion et.... d'un mouvement précis il défit les attaches de la cape du Narmacil.
Il la ramassa et l'accrocha à son propre dos.

" Vous lui direz... et vous lui direz aussi ce que je n'ai pas pu dire."

Sur le pont, presque conquis, Galadhan brandissait fièrement un étendard de l'Ordre de la Couronne de Fer. Un large sourire s'affichait sur son visage et il criait frénétiquement.
Sans laisser Calion répondre, Eoweng se releva, le pas décidé et se dirigea en direction de Galadhan.

"Pour Gar Thulion..."

Courant aussi vite que sa jambe de bois le lui permettait, l'elfe s'approcha du général surpris. Galadhan lâcha son étendard et repris son épée en main. Autour d'Eoweng, les hommes de l'Ordre se rassemblaient formant un cercle, comme un piège qui se refermait sur lui. La cape de la Maison du Roi sur les épaules, Eoweng n'en avait cure. Il para les coups dirigeant toutes ses attaques en direction de Galadhan. Il était le seul à pouvoir mener l'Ordre dans la cité cachée, et ça, jamais Eoweng ne l'accepterait.
Peu à peu, les soldats de l'Ordre parvenait à le toucher. Le blessant à de nombreuses reprises. Affaibli, Eoweng du mettre genoux à terre.

" Assez !"

L'elfe avait retenu la leçon, il allait mettre personnellement Eoweng à mort. Il approcha la pointe de sa lame qu'il enfonçât de quelques centimètre au niveau du ventre de l'elfe.

" C'est la fin..."

Galadhan était au bord du pont, observant le champ de bataille parsemé de corps d'ennemis mort. Il savourait, son triomphe était total. Soudain, il sentit quelque chose vibrer au bout de sa lame.
S'enfonçant sur la lame de son adversaire, Eoweng se relevait, se rapprochant de son adversaire. Du sang coulait abondamment de sa plaie. Souffrant le martyr, l'elfe approcha son visage à quelques centimètre de celui de son adversaire dont l'épée le transperçait totalement. Les traits déformés par la douleur, il fit un effort pour sourire.

" Oui..c'est... la ... fin."

Par le côté il enfonçât sa lame dans les côtes de Galadhan qui tituba, reculant pas après pas alors que la vie quittait son corps. Son pied s'enfonçât alors dans le vide... Enlacés, les deux hommes chutèrent du pont. Galadhan n'était plus... pas plus qu'Eoweng. Il avait chuté, et cette fois ci il ne reviendrait plus.
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Gallen Mortensen
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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptyMer 23 Jan 2013 - 11:27
Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 Lammat10

Les yeux noirs ébènes s'agrandirent devant le sortilège de l'apprentie. Etonnament ,le guerrier ne crie pas au moment de recevoir la blessure, il est surpris et il ya bien longtemps qu'il n'a pas été surpris....L'elfe affiche juste un sourire moqueur qui fait froid dans le dos.Lammath s'effondre de nouveau suite au coup de pied précis de la demi elfe. Mais une fois encore il se releve Son visage rougi par le sang de sa preemière blessure fait echo aux rubis qui ornent la garde de sa fine lame.

Et il rit de nouveau et avance vers Sighild suivi de ces sempiternels crébains.

Chaque pas le rapproche de la mage. Puis son épée décrit de nouveau des arabesques complexes et cette fois le bouclier de l'apprentie de Mithrandir est anéanti définitivement.

L'épée jaillit de nouveau par deux fois, dans les deux avant bras de la demi elfe qui doit laisser tomber son épée. Seule sa volonté implacable lui permet de garder son bâton. Les deux coups d'épée de Lammath sont parfaits, d'une beauté extraordinaire.

Lammath continue, profite de son avantage, Deux autres coups d'épée au niveau des genoux, font chavirer Sighild , dorénavant à genoux devant son vainqueur.

Le chef de la cohorte de l'OCF affiche un rictus de colère , sa bouche ést déformée par la haine

Un soldat elfe tente d'attaquer le puissant guerrier. Sans un regard pour le pauvre , il l'embroche, l'elfe tombe les yeux révulsés. Sa tête tournée vers Sighild semble l'implorer pour l'éternité.

Puis Lammath s'adresse de toute sa hauteur à sa prochaine Victime

"Comment oses tu , simple créature de Sombre Chêne? Sache que si Imladris existe encore c'est grâce à mon épée. Si les elfes ont encore leur place ici c'est grâce à moi. J'ai combattu l'oeil. je ne suis pas Galadriel ou Elrond, je suis un vrai guerrier, la vraie place des elfes est de dominer. Mais tu ne peux pas comprendre ce que le mot sacrifice signifie , tu ne sais pas ce que j'ai perdu , Petite"

Il ménagea une pause, il en profita pour infliger une autre blessure à la mage

"Ainsi tu veux être martyr. Il semblerait que cela soit devenu mon sacerdoce de créer de tels individus. Que faut il pour que tu les sois vraiment ? La tête de Calion Palantir? Le coeur de ton cher seigneur Sombre chêne? La différence entre l'idiotie et le martyr est fine . Je vais donc t'apprendre la vraie souffrance pour que tu revendiques le terme de martyr . Pas la simple douleur physique , même les lefnui l'acceptent mais sache que ta betise sera responsable de la suite Petite. Tu vivras avec cela et là tu sauras ce que c'est que défendre quelque chose, Petite"

Lammath avait mis toute sa haine dans le mot "petite"

Il ingflige un dernier coup d'épée à la pauvre mage. Les paroles du guerrier maléfique étaient les mêmes que celles qu'il avait prooncées à Gallen Mortensen, maréchal de son état à Aldburg.

Il lança un regard ironique à Sighild et avança d'un pas calme. Il abattait les elfes rapidement tel un chirurgien et à chaque mort un regard vers Sighild... Cinq elfes morts jalonnaient son parcours sanglant. Il arriva près des jumeaux elfes de l'Ordre et aperçut Nam. Un fin sourire ourlant ses lèvres et il regarda Sighild, oui ..... C'était une amie..... Oui la mage survivrait, mais elle sera pour toujours poursuivi par cette image.

En effet les blessures de la demie elfe n'étaient pas mortelles mais impossible pour elle de se lever ou de lancer un sort, elle avait perdu son combat malgré sa vaillance mais elle risquait de perdre bien plus....


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Ryad Assad
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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptyMer 23 Jan 2013 - 20:37
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L'espoir faiblissait parmi les rangs des défenseurs de la glorieuse cité elfique, qui semblaient vaciller chaque fois un peu plus sous les assauts des vagues successives des vils soldats en livrée noire et blanche. Les derniers défenseurs des Peuples Libres reculaient sans cesse désormais, essayant tant bien que mal de se réorganiser en une ligne cohérente, afin de sauver ce qui pouvait encore l'être, abandonnant dans leur repli stratégique et pourtant désordonné un nombre toujours plus important des leurs qui, le visage tourné définitivement vers le ciel pluvieux, étaient peut-être les plus chanceux...ceux qui ne voyaient pas en cet instant la corruption de l'Ordre souiller la paix qui avait toujours régné à Imladris. Où que l'on posât les yeux, on voyait du sang. Où que l'on tendît l'oreille, on percevait le choc des épées et les cris des mourants. Et nul besoin de se rapprocher de trop pour sentir l'odeur entêtante de la mort, qui serpentait entre ces fines colonnes, glissait dans les somptueuses alcôves, avide de faucher une nouvelle vie innocente, pour le plus grand plaisir des séides de l'OCF.

Au milieu de tout ce chaos, de cet enfer de couleur et de bruit, Nan était perdue et terrorisée, les yeux rivés sur l'elfe qui fonçait vers elle. Ses premiers traits étaient passés à côté de lui, quand il les avait évités avec une rapidité prodigieuse. Il se déplaçait tellement vite qu'elle n'eut pas le temps de le verrouiller une troisième fois. Il était déjà sur elle. Brandissant son arme tel un être de cauchemar, il l'abattit férocement sur la fragile elfe, avec la ferme intention de la tuer. Nulle pitié, nulle compassion chez ce combattant rompu à la guerre. Elle érigea son arc en une ridicule protection qui éclata sous l'impact, mais qui eut au moins le mérite de lui sauver la vie. Elle sentit une onde de choc brutale traverser son bras, et l'engourdir nettement, tandis qu'elle tombait au sol en lâchant un grand cri à la fois de douleur et de détresse. Elle avait fermé les yeux, croyant sa dernière heure arrivée, mais elle les rouvrit subitement pour tenter de s'enfuir. Néanmoins, le guerrier était plus rapide. La voyant désarmée, il prépara une seconde attaque, mais son estocade ne parvint jamais au terme de sa course mortelle. Une autre elfe était arrivée, et avait engagé le combat avec lui.

Nan l'observa avec des yeux ronds, toujours étendue sur les pavés trempés de sang et d'eau de pluie. Ses cheveux humides collaient à son visage qui paraissait ainsi baigné de larmes. La personne qui venait de sauver l'envoyée des Moriquendi d'une mort certaine était une vaillante elfe, dont l'attaque avait été bloquée in extremis par le guerrier. Il recula, dégaina un deuxième sabre, et se prépara à riposter, résolu à éliminer cette menace nouvelle, et plus sérieuse qu'une novice en matière de combat. Cette dernière se releva tant bien que mal, un peu secouée, et prit le parti de dégainer son épée, même si elle savait que cela ne lui serait pas d'une très grande utilité. Ici, pas un seul ennemi n'était du genre facile à tuer. C'étaient tous des guerriers expérimentés, à qui il fallait en remontrer pour les surpasser d'un point de vue martial. Tous les gens ici avaient des années et des années d'expérience de la guerre. Elle, pauvre petite elfe pacifique, qu'avait-elle sinon des idéaux et des mots ? Rien qui pût changer la donne en cet instant.

L'elfe aux cheveux blancs aurait voulut aider cette guerrière intrépide, qui combattait avec une rage sauvage, mais elle sentait que son intervention lui causerait plus de gêne qu'autre chose. Non. Il valait mieux la laisser combattre seule, et faire face à son destin, quel qu'il pût être. Pour l'heure, il y avait bien d'autres personnes à aider. A commencer par la magicienne. Nan la chercha instinctivement des yeux, comme une enfant perdue dans le noir se raccroche par réflexe à la moindre petite source de lumière. Pour se rassurer. Pour trouver de la force. Une seule petite étincelle pouvait redonner espoir à un cœur perdu. Et la magicienne était éblouissante. Elle était entourée d'une aura lumineuse qui la rendait immanquable pour quiconque observait dans cette direction. Mais elle était toujours aux prises avec l'elfe sombre, qui avait pour l'instant encaissé deux de ses attaques sans broncher. Il était blessé, certes, mais cela n'avait pas semblé le déranger, et il continuait à avancer, implacable.

Nan aurait souhaité avoir son arc en cet instant, pour lui décocher un trait mortel. Elle aurait apprécié pouvoir le vaincre avant qu'il ne pût faire de mal à Sighild, qui l'affrontait seule, au milieu de cette marée humaine. Nul ne semblait vouloir approcher de leur duel de titans, respectant leur force, craignant leur courroux. Et pourtant, le combat semblait inégal. D'une passe aussi rapide qu'adroite, l'elfe sombre désarma la magicienne, la blessant par la même occasion à l'avant-bras. Un éclair de douleur s'afficha sur ses traits. Nan courait déjà. Elle avait allongé ses foulées, se souciant peu désormais de qui pourrait essayer de l'arrêter. Son épée en main, elle était secouée par un mélange de peur et de colère contre ce soldat sombre qui continuait son inexorable avancée, blessant tous ceux qui méritaient la vie, afin de satisfaire ses plans cruels. Toute à sa course, elle faillit ne pas voir le soldat de l'Ordre qui venait d'achever un adversaire se retourner vers elle. Elle se baissa par réflexe et évita son attaque de taille, tout en glissant sa propre lame dans le défaut de son armure. La répugnante sensation de l'acier qui pénètre la chair se répandit dans tout son être, et elle fut prise d'une nausée brutale, en voyant le sang vomi à gros bouillons par cette plaie terrible. Elle aurait pu rendre son repas, si les impératifs du moments ne l'avaient pas décidée à continuer malgré tout. Elle jeta un dernier regard à l'homme qui, blessé mais pas mort, se tordait de douleur sur le sol, avant de faire volte-face. Elle s'élança de nouveau, entendant des traits siffler non loin de ses oreilles, mais sans s'en préoccuper plus que ça.

La priorité était la magicienne ! Ses extraordinaires pouvoirs étaient très probablement la seule chose qui pouvait contenir la furie de cet Ordre mystérieux, et elle était la lueur d'espoir des défenseurs. Une lueur vacillante, qui faiblissait sous les assauts, et qui avait besoin d'aide pour exister. Prise au milieu de cette tempête, prête à s'éteindre lorsque le vent ennemi serait trop fort, Nan était peut-être son seul espoir. Sighild tomba à genoux, sous les coups de son adversaire, et l'elfe aux cheveux blancs sentit son cœur manquer un battement :

- NON ! Cria-t-elle d'une voix aigue à la fois implorante et impérieuse.

Mais cela ne suffit pas à arrêter l'ennemi d'Imladris, qui continuait à avancer d'un pas à la fois souple et pesant, tranquille et menaçant. Sur son chemin, il massacra de vaillants soldats qui se dressaient en un rempart ridicule, comme s'ils n'avaient été que des fétus de paille à trancher en deux. Leurs corps encadraient sa route comme une haie d'horreur qui semblait s'ouvrir sur ses pas, filant droit vers la magicienne esseulée.

- Tenez-bon ! J'arrive ! Lança-t-elle en pensant rassurer son amie d'un peu plus tôt.

Elle espérait surtout distraire le combattant qui lui faisait face et qui la dominait de tout sa hauteur, pour qu'il se concentrât sur elle. Elle était consciente de manière assez nette qu'elle n'avait aucune chance de l'emporter, et que sa petite diversion ne pouvait qu'aider à gagner du temps. Quelques précieuses secondes, minutes si la chance était avec elle, pour donner la possibilité à Sighild de s'en sortir. Ce n'était guère plus qu'un tout petit interstice dans lequel l'espoir devrait se frayer un chemin, et non une porte grande ouverte qu'il était simple de franchir. Mais en venant ici, Nan avait déclaré être prête à tout pour sauver cette cité, ou ses habitants. L'elfe magicienne allait lui donner l'opportunité de prouver sa valeur, son courage, et de confronter la pureté de son cœur à la noirceur de l'âme des hommes de l'Ordre.

Le guerrier tourna la tête dans sa direction, et elle se figea. Elle lut dans son regard une profonde détermination teintée de folie. Il était résolu à la tuer, et elle savait que rien à part la mort ne l'empêcherait d'y parvenir. Derrière Nan, deux elfes firent leur apparition, prêts à lui prêter main-forte dans ce combat perdu d'avance. Ils semblaient vaillants, mais ils avaient une autre mission à accomplir :

- Ne vous occupez pas de moi, messires. Sauvez la magicienne, je vous en prie !

Ils durent sentir la supplique à peine dissimulée dans son ton, car ils s'exécutèrent sans rien dire. Peut-être croyaient-ils qu'elle était une brave combattante qui savait ce qu'elle faisait. Peut-être savaient-ils qu'elle n'avait aucune chance, et qu'elle allait tomber en cet endroit. Quelle que fût la bonne réponse, ils contournèrent largement le sombre guerrier qui avançait toujours, particulièrement déterminé. Ils parvinrent jusqu'à Sighild sans encombres, et se penchèrent sur elle. Nan fut rassurée. Elle raffermit sa prise sur le manche de son épée, et se jeta en avant, essayant de ne pas penser à ce qu'il se passerait ensuite.

L'acier rencontra l'acier, lorsque le guerrier bloqua avec une désinvolture presque insultante. Il n'eut pas besoin de faire d'effort apparent pour repousser l'assaut dérisoire, mais Nan ne se démonta pas. Elle frappa de nouveau, de taille et d'estoc, enchaînant les coups sans ordre logique, mais avec une détermination grandissante. Elle avait l'impression de prendre l'avantage, de le gêner, d'être sur le point de lui faire faire un faux-pas. Elle ignorait sans doute qu'il se jouait d'elle, et entrait pleinement dans son piège, sans même se rendre compte qu'elle était la proie et lui le prédateur impitoyable. A chaque coup, elle criait de désespoir et d'espoir à la fois. De désespoir car elle savait que d'innombrables vies avaient été perdues, et que jamais elles ne seraient remplacées, qu'importât l'issue de cette bataille. D'espoir, car elle savait qu'il y avait encore des gens qui devaient être sauvés, et parce qu'elle voulait croire qu'elle pouvait faire quelque chose.

Elle se fendit, et tenta une attaque d'estoc que son adversaire évita plus rapidement que d'habitude. Sans avoir le temps de comprendre, une main glissa sous son menton, et la souleva de terre, avant de la jeter au loin. Elle s'écrasa lourdement sur le sol, roula sur elle-même, mais elle n'était pas vaincue. L'elfe s'approcha de nouveau, l'air toujours aussi froid. Il ne semblait même pas éprouver de sentiments particulier à son égard, comme si la tuer n'était pas un objectif en soi, mais un moyen d'obtenir quelque chose d'autre. Nan se releva péniblement, et brandit à nouveau son épée. Elle chargea en droite ligne, mais fut à nouveau déstabilisée par le guerrier. Il arrêta son assaut en saisissant son poignet avec une force stupéfiante, avant d'enchaîner par une clé de bras. Elle se débattit, mais elle avait si mal à l'épaule que cela n'aurait servi à rien. Il aurait pu lui trancher la gorge d'un seul geste, mais il n'en fit rien. Au lieu de quoi, il la lâcha, pour mieux lui asséner un violent coup de pied entre les omoplates. Elle fut propulsée en avant, et tomba brutalement face contre terre, évitant un choc douloureux en se protégeant avec ses bras. Mais ce faisant, elle avait lâché son épée, et se retrouvait désormais vulnérable.

Le visage de Nan était un masque de douleur, mais en levant la tête, elle put voir le regard de Sighild croiser le sien. Que faisait-elle encore là ? L'elfe aux cheveux blancs trouva dans ce regard la force de se relever. Elle savait pour quoi elle se battait. Elle savait que la Terre du Milieu souffrait, et qu'elle devait faire tout son possible pour empêcher cela. Même si ce n'était qu'une goutte d'eau dans l'océan, ce serait sa contribution, sa participation à la survie de la liberté, du bonheur et de la joie. Ravalant la terreur qui lui nouait l'estomac, elle porta une main tremblante à la flûte qu'elle emportait partout. L'instrument, magnifique, elle le serra fort contre sa poitrine. Son regard était résolu. Elle était prête. L'elfe sombre s'avança d'un pas mesuré, mais elle tint bon. Malgré l'envie irrépressible qui la tenaillait, elle décida de ne pas reculer. Pas un seul pas en arrière. Pour Sighild. Pour l'espoir qu'elle représentait. Pour les Peuples Libres. Pour tous les sourires. Pour les hommes et les femmes qui luttaient chaque jour contre les ténèbres.

Eclair rouge.

Voile noir.

Sous cet angle, la pluie ressemblait à une myriade de cascades qui tombaient du ciel de manière ininterrompue, comme autant de colonnes d'eau créant un pont artificiel entre le monde des vivants et un autre endroit, derrière ces nuages noirs, où peut-être la vie était plus douce, plus paisible. Un pont que l'on ne pouvait qu'avoir envie d'emprunter, pour découvrir ce qui se cachait derrière, pour voir enfin l'autre côté du miroir. La tête de Nan reposait sur un linceul blanc, qui se déployait autour d'elle de manière incroyablement régulière, comme une auréole de lumière scintillante qui soulagerait son corps des peines du monde, en l'empêchant de reposer à même le sol. Ses yeux grands ouverts fixaient le lointain, voyant probablement quelque chose que personne ne pouvait voir. Mais sur ses joues lisses et douces, l'eau de pluie qui se déversait semblait pareille à des larmes qui coulaient ininterrompues. Ses lèvres entrouvertes laissèrent échapper un ultime souffle d'air, une ultime note de musique qui cette fois, muette, se perdrait dans le grand ensemble du monde, et accompagnerait peut-être un jour les chants de résurrection d'un monde nouveau. Meilleur. Ses doigts se desserrèrent peu à peu, très lentement, pour finir par libérer de leur étreinte un petit objet de bois qui tinta de manière singulière en touchant le sol, puis en roulant. Une flûte. Elle se para rapidement de vermeil. Objet saugrenu dans cet endroit, mais véritable merveille.

Le ciel pluvieux d'un froid et rude hiver. Les nuages gris bientôt noirs. Des milliers de gouttelettes. Autant de larmes pour les braves. Une dernière vision.

Nan n'était plus.


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Learamn
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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptyMer 23 Jan 2013 - 20:38

Ald'ar fit une nouvelle victime avec un puissant et fabuleux coup d'estoc. Son ennemi s'écroula à terre avec un cri d'agonie. A combien s'élevait le nombre des victimes du Lefnui? Il avait perdu le compte , des soldats  de l'Ordre ayant pénétré seuls les jumeaux elfes pouvaient rivaliser avec sa dextérité . L'Homme du nord balaya le champ pluvieux de bataille . Les flammes , ralenties, continuaient à brûler , de plus en plus de sbires de l'OCF entraient dans la cité , la défense elfe avait été anéantie sur le pont. A ce moment , et il pouvait remercier ses réflexes acquis avec l'expérience , il para une attaque de justesse , il observa la lame qui avait osée le défier , lui Ald'ar Omenuir. C'était une arme de haute facture, elle était ornée de pierres précieuses . Les yeux du Lefnui remontèrent  doucement jusqu’au visage du propriétaire de l’arme. Un elfe n’apparaissant pas comme très puissant , un elfe ayant la moitié du visage brûlé. Ald’ar savait qui il était , on lui avait donné des informations sur la ville avant la bataille. Au moment où l’homme du nord regarda son vis-à-vis dans les yeux il entendit comme une voix résonner dans sa tête . Une voix puissante , noble mais qui semblait triste. Elle demandait  Ald’ar pourquoi il répandait le sang. Pour quelles raisons il attaquait Fondcombe.. Il eut un mouvement de recul , c’était plus un réflexe qu’une réelle peur mais le Lefnui avait bien reculer de deux ou trois pas . Il se ressaisit aussitôt .  On pouvait lire sur son visage une expression grave et un rictus de haine mal dissimulé . Il parla cependant d’une voix posée et sûre bien que puissant.

-Ainsi vous voulez savoir... Ainsi le Seigneur Sombre-Chêne , car vous êtes sûrement Sombre-Chêne , veut savoir pourquoi sa cité sera conquise aujourd’hui. Après tout c’est votre ville et j’estime que vous avez le droit de savoir. Savez vous seulement d’où je viens? Le savez vous? Non , évidemment. Je suis originaire des Contrées Sauvages du Grand Nord , là où la civilisation est encore primitive et où le premier souci d’un homme est de savoir si il aura de quoi nourrir sa famille pour la journée. Voilà d’où je viens , d’une région reculée où la pauvreté , la tristesse et l’injustice règnent en maître. J’en avais assez , je voulais un monde plus juste , un monde en paix où la pauvreté et les injustices ne seront plus .  Pour se faire il faut éradiquer les personnes qui s’élèveront à coup sûr contre cette nouvelle civilisation utopique. ET vous , vous les Huats elfes , vous vivez dans de luxueuses bâtisses quand d’autres crèvent la faim , vous buvez un hydromel devant un bon feu de cheminée quand d’autres meurt de frois! Et vous vous considérez  comme un modèle pour les civilisations? A vrai dire vous me dégoûtez , vous prétendez défendre les “bons” , mais qu’est ce que le bien et le mal si ce n’est une  question d’opinion et de point de vue? La différence entre vous et moi c’est que moi, Ald’ar Omenuir du Nord , je me bats pour des vraies valeurs , des valeurs existantes , pas juste le “bien” , je me bats pour la vérité , pour la justice , pour l’égalité et pour la paix. Et vous , pourquoi vous battez vous réellement?


Ald’ar serra sa prise sur la garde de son épée mais n’attaque pas , il était particulièrement doué pour les joutes verbales et il attendait la réaction de Sombre-Chêne. Mais l’homme ne sous estimait pas son adversaire , ce n’était pas dans ses habitudes. Dans tous les domains ,s on adversaire était de taille...


The Young Cop


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Nimrod Ben Elros
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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptyJeu 24 Jan 2013 - 17:42
Kalimë Nearwende
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Il avait refrappe aussi sec, et eu beaucoup beaucoup de chance, mais le probleme restait entier. Il avait la meme experiecne qu'elle, au moins, et sans doute plus d'entrainement recent. L'enerver, le faire temporiser. Elle l'observait tandis qu'ils echangiaent quelques coups de lames relativement moins feroce que leur ouverture.

Il etait coriace. Elle constata qu'il avait un jumeau, qui se battait un peu plus loin derriere, lui visiblement en charge de proteger celui qui frappait la mage. Il etait blond grand et avait un regard digne d'un orc en manque de chair humaine. Il lui rappelait le chef de l'expedition orc dont elle avait sauve Meakil Duzingi dans une autre vie. Un coup bien place au niveau du ventre lui arracha un bout de robe et l'egratigna un peu. Cela rappela son attention au combat. Elle se repositionna, son erreur a lui c'etait de croire que son fouet de fortune ne servirait qu'une fois.

Elle leva l'epee comme pour se lancer sur une estoque a droite, visant au ventre. Il prepara son cote droit pour parer, La corde d'arc vint s'enrouler autour de son poignet gauche. Il la devisagea, meduse, encore plus enerve. Il jura une impreciation ou deux. Maintenant elle le tenait, il allait commettre une erreur. Il arracha le fouet de fortune de la main de Kalime avec force en se reculant, reussisant a s'envoyer toute la force de resistance qu'elle avait utilisee a retenir l'objet dans le coude, le bout d bois plein d'echarde se ficha de fait dans sa peau un quart de seconde. Une nouvelle gene, que de bonne nouvelle pour elle. Cette fois, il commencait a perdre ses nerfs, il frappait, plus vite, plus fort mais calculati beaucoup moins ce qu'elle faisait.

Elle entendu un enorme grabuge derriere elle, un soldat qui hurlait de terreur puis plus rien. Son adversaire sembla se calmer mais paru plutot se mettre en garde contre ce qui se tenait derriere elle.


Kunta Beredasen

Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 20100910

Dame Nearwende, Mes hommes vont vous accompagner en lieu sur, celui la est pour moi.

Ils se regarderent, elle semblait ne pas comprendre. Il etait pourtant couvert de sang et de bout d'autres combattants de la tete au pied. Et ses trois compagnons restant n'etaient pas en meiller etat. La trouee qu'ils avaient du faire dans les lignes des deux armees se refermait deja, mais la dizaine de combattants qui avaient eu le malheur de croiser Kunta, uniforme bizarre ou non, etait deja en train de la raconter a Mandos.

Hessun, tu emmenes la dame en lieu sur, s'il le faut tu l'assomes. Dame Nearwende ecartez-vous!

Les deux elfes avaient continuer d'estoque, l'autre regardant le geant de Dhun qui le depassait d'une bonne tete, pas comme elle, un rien plus petite que l'elfe. Elle refusait de bouger. Sur un estoque un peu deviee qui aurait du la tuer il para de sa hache, la poussa sur le cote et engagea l'autre elfe. Un bon combattant, mais pas un maitre du sabre. Il faudrait le temps, mais il l'aurait sans doute.

L'elfe se relevait enervee et allait vouloir s'interposer quand Hessun l'empoigna et ils partirent derriere lui, ressortir de ce merdier allait etre assez dur sans que cet espece de bretteuse a la noix s'en mele. Il entendit Kalime crier des impreciations derriere lui puis pousser un cri de rage. Un ami mort? Pas le temps de s'en preoccuper, l'autre elfe ne lachait pas l'affaire.

Il vit alors qu'elle l'avait amoche au bras gauche, une corde enroulee et des echardes dans le coude. Tout en esquivant il admirait le travail. S'il avait deja mal, il pouvait gagner du temps. La hache etait une magnifique arme d'esquive. Mais la hache de guerre de Kunta avait un autre element different, elle recourbait comme pour former des crochets au bout de son fronton gauche. il la retourna en parant sur un coup de l'elfe et placa un de ces plis de metal juste sous le bras gauche de celui-ci en fin de mouvement et tira en arriere. Il leva son bras droit, et son manchon de cuir pour se proteger d'un coup a droite. Le fil, puis la peau allait venir si l'elfe ne resistait pas a son reflexe de repli, il aurait mal et il serait fou de douleur, s'il resistait, il perdait une de ses armes. un bon debut.

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Kryss Ganaël
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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptyDim 27 Jan 2013 - 15:53


    La bataille faisait rage autour d’eux. Qui sait combien d’hommes arriveraient à s’en sortir vivant. Les terres des elfes, jadis ensoleillées, merveilleuses en sérénité et calme, étaient remplacées par ce champ de bataille sans fin. Partout autour d’eux, s’étendait des marées d’hommes et de cadavres, noirs, recouverts de sang, la mine sauvage, des cris déformant leurs traits. Le ciel semblait s’être obscurci. Ils étaient, dans la parfaite représentation du chaos. L’elfe et elle furent arrachés de leur étreinte par une grosse explosion. Toute l’attention fut irrémédiablement attirée vers le combat entre deux sorciers.Ressentaient ils la même peur qu’eux ? Eux qui semblaient si puissants, si loin des soucis des mortels… Des éclairs blancs l’aveuglèrent, et elle entendit des cris derrière elle. Elle se retourna vivement et n’eut que le temps de parer un coup si fort qu’elle en ressentit l’impact jusque dans sa colonne vertébrale.

    - Mae Govannen, adaneth...Heureuse rencontre, femme mortelle...Même parmi les humaines l'on trouve des belles fleurs, mais elles fanent si vite. Autant les cueillir avant qu'elles ne meurent de vieillesse.Elle faisait face à un homme si malveillant que son aura se ressentait immédiatement. Elle grimaça, un pied reculait pour assurer son appui. Elle avait bien fait de bander sa cuisse une poignée de minutes avant, sinon elle n’était pas sûre qu’elle aurait supporté le choc.Elle repoussa l’épée, et se mit en garde. Elle para deux autres coups, tâcha d’évaluer ton adversaire. Il était tout en puissance. Si elle continuait à parer ses coups de face, elle risquerait fort de perdre ce combat, et la vie avec. Elle avait l’habitude d’agir ainsi, mais pour sa survie, il lui faudrait apprendre rapidement à changer ses habitudes et privilégier l’agilité et la souplesse à la force brute.Un autre coup vint la viser à la gorge. Elle recula prestement et passa à l’attaque avec un coup horizontal qu’il esquiva sans peine. Il ne semblait pas fatigué ni même peiné alors qu’elle était déjà à ses limites. Sa blessure n’arrangeait rien, elle ne pouvait se permettre de mettre tout son poids dessus.Elle changea de technique pour une garde basse, afin de ménager ses bras. Son épée était lourde, et avec le sang et la sueur, elle devait serrer fortement les mains sur la poignée pour ne pas glisser. Lors d’un répit, elle articula avec ironie Bad Je suis désolée de vous décevoir, mais ma tige est pourvue d’épines ! Elle s’acharna à l’attaquer, mais ses coups, qui restaient trop puissants et inefficaces, lui prenaient trop d’énergie. Elle essaya de respirer plus calmement, avec la bouche entrouverte, et dénoua ses épaules avec des mouvements circulaires.Elle était comme un rapace, figée sur sa proie.- Rentrez dans la cité, sauvez votre vie !Elle reconnut la voix de l’elfe qui l’avait sauvée. Elle ne prit pas le risque de regarder comment il s’en tirait, et répondit.- Je suis un peu occupée, là !Elle fit un pas de côté, se lança sur sa gauche, et arriva à le blesser à la hanche. Elle passa son épée par dessus la tête pour lui donner de la vitesse et visa ce coup ci son épaule.Elle était épuisée, blessée, mais savait que, dans ce combat, chaque erreur pourrait lui coûter cher.


Dernière édition par Kryss Ganaël le Jeu 22 Fév 2024 - 19:41, édité 1 fois
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Calion Palantir
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Calion Palantir

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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptyDim 27 Jan 2013 - 21:35
Les prévisions de Narmacìl se révélèrent justes. Galahdan se fut pas assez atteint pour tomber. Pire même, il se retourna vers son adversaire, raillant son action et se préparant à humilier l'Elfe épuisé et empoisonné.

Sa respiration était lourde, il soupirait et crachait du sang. Ses yeux se fermaient à moitié. Son esprit se brouillait, sa vision devenait rouge comme sa lame. Il regardait les pavés, à genoux, l'impression d'implorer qu'on l'aide. Sa cape bleue de la Maison du Roi était sans déchirure ou coupures. Cela prouvait bien qu'il n'avait jamais tenté de tourner le dos à ses ennemis. Toujours faire face, même durant une retraite. Comme aux Nírnaeth Arnoediad, l'un des plus grand massacre qu'Endor est connue.

Crachant son sang si chèrement défendu, il se souvint des jours passés. Son esprit se remplissait d'images resplendissantes : Laurelin et Telperion, les deux Arbres de Valinor puis vint Ungoliant et Bauglir qui détruisirent les deux joyaux. Un autre souvenir se dessina, celui des colonnes et des rangs noldorins. Les armures d'or reflétaient le soleil et les lances brillaient comme une seule et même étoile. C'est alors que vinrent les lieutenants de Morgoth  et leurs lames acérées qui dévastèrent tout sur leur passage ainsi que leurs sbires, plus hideux que ne l'étaient ceux d'Annatar ou Curumo.

Sa respiration se faisait plus lente, plus difficile. Ses yeux aperçurent alors son épée virevoltée plus loin grâce au pied de Galahdan. La lame rougeoyait toujours, et Calion la perdit de vue car elle se confondait avec celle-ci, devenue rouge.

Galahdan s'approcha plus avant jusqu'à se retrouver à quelques centimètres de son adversaire, vaincu.

"Au rapport, Capitaine..."

Rebroussant chemin afin de le laisser à son sort, Galahdan se retourna vivement et envoya son poing fulminant dans le nez de Calion. Dès cet instant, la douleur se fit plus importante, les autres blessures, bien plus importantes, paraissaient dérisoires. Un nez fracturé, une perte de sang plus abondante. Calion se réveilla de sa moitié de sommeil et, sans réfléchir, d'un geste vif, se le remit en place. Il paraissait encore tordu mais c'était très léger. Le sang s'arrêta de couler de son extrémité faciale qui était devenue violette.

"Repos.."

La haine, elle envahit dès lors Calion qui releva sa tête. Il l'avait caché, pensant qu'elle ne lui serait d'aucune utilité et que seul les vertus primeraient dans ce combat. Il s'était bien trompé, il en souffrait.

"Achevez-le..."

En effet, trois hommes de blanc et d'ébène s'étaient rassemblés autour des deux durant leur combat, afin d'admirer le spectacle. Les hommes se rapprochèrent, épées, haches d'armes, ou toutes armes tranchantes ou contondantes dans l'espoir de tuer l'Elfe en premier. C'est sans se hâter qu'ils l'entourèrent. Calion sentait son heure venir, il sentait déjà la mort au dessus de lui, comme une épée de Damoclès qui pendait au bout d'une corde prête à être sectionnée.

Le Noldo avait la tête relevée, il ne voulait pas mourir en baissant les bras et la tête. Son visage était méconnaissable, ensanglanté, ses cheveux ébouriffés trempé de sang eux aussi. Ses yeux fermés cachaient autre chose. Alors qu'il sentit le tranchant d'une lame le caresser sur son visage, un cri retentit. Ce cri, Calion l'avait déjà entendu mais de moindre importance durant d'autres batailles et campagnes. Ses yeux s'ouvrirent, injectés de sang. La couleur marron se laissa dominé par le rouge sang. Calion observa son ami malgré sa vision qui se brouillait de plus en plus. Ses deux premiers adversaires furent envoyés ad patres. Seulement, il restait les trois qui entouraient le capitaine. Ceux-ci s'écartèrent de l'ordre de Galahdan et entourèrent Eoweng qui les abattit les uns après les autres.

Eoweng se retrouva devant son ami, à genoux. Ses yeux noirs croisèrent ceux injectés de sang. Deux visions différentes de la bataille : les survivants et les morts. Le capitaine ne savait pas s'il rêvait, peut-être était-il déjà parti pour le voyage.

"Vous ne devez pas mourir comme ça Calion..."

Celui-ci reprit ses esprits, ne se laissant plus dicté par une quelconque vision ou par une lucidité défaillante, plongea son regard dans celui d'Eoweng qui se retrouva quelques secondes plus tard dans le dos de Narmacìl. Celui-ci pensa à mal qu'Eoweng ne l'avait pas sauvé mais voulait juste le tuer lui-même afin de le punir. Cette pensée sauta directement dans l'abîme de son esprit. Calion sut qu'Eoweng l'avait sauvé car il était son ami, car ils étaient frères d'armes et le mot "frère" n'était pas assez élevé pour qualifier leur relation de jadis retrouvée.

Sans que Calion ne s'en rende compte, Eoweng détacha la cape de la Maison du Roi du capitaine de Gar Thulion et accrocha sur lui celle-ci.

"Vous lui direz... et vous lui direz aussi ce que je n'ai pas pu dire."

Eoweng se dirigea alors vers Galahdan qui hurlait à la victoire sur le pont presque acquit. C'est en même temps que les deux frères d'armes dirent.

"Pour Gar Thulion..."

La situation devint trop rapide pour que Calion ne puisse comprendre ce qu'il se passait à ce moment. Il se rendit compte qu'Eoweng était à terre, une lame proche de son ventre et que l'instant d'après, une nouvelle lame apparut et vint se loger dans le flanc de Galahdan. Eoweng ne fut pas vaincu. Le visage de Galahdan l'invincible se crispa, du sang coulant de ses côtes.

"C'est ...la ... fin."

Tels furent les derniers mots de Galahdan sur le pont. Libéré de sa folie, Eoweng et lui, sombrèrent dans les flots des courants forts d'Imladris.

Calion avait assisté à cette fin. Versant des larmes de haine, de rage, de colère et enfin de tristesse, le frère d'arme dit.

"Adieu Eoweng, mon ami ... Mon frère ... Que Mandos t'accueille en héros ... levant les yeux au ciel. Repose en paix ... Mon frère."

Calion encore à genoux, s'écroula sur le dos, son bras droit tendu vers Anglïr, encore loin et son autre bras, à demi-tendu , la paume de sa main face au ciel.

Fermant ses yeux encore injectés de sang, il se souvint à nouveau du temps passé.

"Fin de l'histoire ..."
***

Son esprit s'enfonçant, il fut secoué avant de sombrer pour une ultime fois. Sa tête était tenu par ce curieux personnage.

"NARMACÌL ... REVEILLEZ-VOUS !"

Il dut se répéter quatre fois avant que le capitaine ne daigne ouvrir les yeux, interrompant son voyage vers Mandos.

"Je vais vous tirer de là."

Calion ne reconnut pas tout de suite son sauveur. Était-ce un homme ou une femme ? Sa vision rouge ne put l'aider à distinguer les traits de celui ou celle-ci. Le visage se forma.
Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 Erenor10

"Erenor ... ? C'est bien vous ?"

"Oui ! Je vais vous aider à vous mettre à l'abri plus loin, dans un endroit caché."

"Et les autres ... Et Sombre-Chêne ? ... Qu'en est-il ?"

Erenor ne sut quoi répondre. Il rassura Narmacìl d'un hochement de tête vertical.

"Mon épée ..."


Montrant de l'index plusieurs armes, Erenor sut laquelle prendre, l'écarlate Anglïr. Calion semblait ne vouloir qu'elle. Erenor posa la tête du capitaine et partit chercher la lame qui rougeoyait encore et toujours. Erenor revint l'apporter à Calion qui l'empoigna fortement. Il fut relevé par l'Elfe qui le traina hors de portée des combats, passant derrière le duel entre la magicienne que Calion connaissait bien maintenant et un autre Elfe. Les regards de Sighild et Calion se croisèrent. Les yeux injectés de sang se refermèrent et se rouvrirent. C'était un message pour signaler à la magicienne qu'il allait s'en tirer. Un message pour se rassurer. Mais Sighild ne sembla pas comprendre, perdue dans son combat.

Erenor tint encore Calion quelques minutes à travers la cohue et les combats qui faisaient rage. Comment sortir d'ici ? Retourner sur le pont était suicidaire et il ne fallait pas gêner les derniers combattants. D'autant plus que Calion aurait été inutile dans ce vacarme. Erenor emmena le Noldo plus loin que les combats, prêt d'une cascade. Puis  la contournant, il se retrouvèrent derrière elle, dans une grotte. Cette grotte était connue par seulement deux personnes (trois maintenant), Erenor et Sombre-Chêne.

"Si jamais ils approchent, rejoignez ce souterrain il vous mènera sous la maison d'Elrond. Compris ?"

Calion acquiesça d'un signe de tête. Erenor l'allongea sur le dos. Calion tenait encore Anglïr dans la main droite. Le rougeoiement avait céssé et ce, depuis quelques minutes déjà.

"Je reviendrai vous chercher. Si ce n'est pas moi, ce sera Sombre-Chêne. Si personne ne vient ... ses paupières se fermèrent. Priez pour nous."

Erenor dégaina sa lame et lançant un dernier regard, laissa le capitaine Palantir allongé, l'abandonnant à son triste sort. Il passa la cascade et disparut.
#Erenor


Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 Calion11


Dernière édition par Calion Palantir le Ven 1 Fév 2013 - 18:22, édité 3 fois
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Voronwë Amnel
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- -:

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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptyLun 28 Jan 2013 - 21:45
Voronwë évita un coup, en para un autre. En face de lui se tenait un humain, un gamin qui n’avait à peine que deux décennies. Que faire, il n’allait pas l’abattre froidement? Non, il n’était pas comme ça. Le capitaine avait peut être changé, mais pas au point de perdre cette humanité qui le caractérisé tant. Tous le désignaient ainsi, un soldat de la terre du milieu. Bien sur qu’il se battait pour Imladris et ses frères elfes, mais s’il pouvait sauver la veuve et l’orphelin, il le ferrait. Un grand cœur, une grande âme. Il était sans doute l’un des elfes les plus compréhensif et ouvert d’esprit. Tout ce qu’il voulait c’était la paix et la prospérité, c‘était son combat, depuis toujours. Pour ses ancêtres, pour la terre du milieu, pour les générations à venir.

N’hésitant pas une seule seconde, il assomma l’humain grâce à la garde d’Eldagor qui éblouissait son visage meurtri d’une douce lueur divine. Soudain un autre venu de nulle part le poussa. Voronwë recula violement. Pendant ce recule, un coup porté à un autre de ses frères frôla sa joue. La lame fendit sa joue facilement laissant couler son sang si fier. Se débarrassant de son assaillant d’un coup de botte, il rejoignit le cavalier qui avait besoin d’aide. Voyant arriver l’elfe impressionnant vêtu de sa superbe armure d’argent et tenant une épée brillante, l’homme hésita. Le capitaine Amnel ne lui laissa aucune chance et lui trancha la tête d’un seul coup. Le sang gicla sur tous les soldats aux alentours rajoutant un mort de plus aux pertes ennemies.

Sentant ses troupes qui commençaient à se disperser, Voronwë ordonna d’une voix ferme le rassemblement. Ses cavaliers se rallièrent tous à lui.

-Chargez! Hurla-t-il.

Ils n’étaient plus qu’une petite vingtaine mais leur rage n’avait pas d’égale. Les boucliers frappèrent contre les lames ensanglantées. Les pertes ennemies étaient de plus en plus grandes, à l’instar des pertes alliées au début de la bataille. L’arrivée des cavaliers avaient changé beaucoup de choses, mais pas assez pour leur donner l’avantage.

Le sang, la guerre, tout cela Voronwë s’était promis de l’éviter. Mais il ne pouvait pas, du sang de guerrier coulait dans ses veines. A chaque génération, un Amnel est devenu un grand capitaine respecté. Et c’est-ce qu’il avait essayé de faire. Mais après tout qu’importe! Il voulait simplement aider, et sauver son peuple. Un cœur vaillant, comme celui de ses ancêtres avant lui, un vrai Amnel.

Après avoir tué un assaillant, non pas sans mal, Voronwë regarda autour de lui. Plus loin une femme, ou serait ce une elfe? Elle était seule, face à… à un autre elfe! Comment cela pouvait être possible? Voronwë ne pouvait laisser cela se faire. Se rapprochant d’un peu plus près, il reconnut la mage avec qui il avait combattu. Celle qui lui avait offert les runes pour forger son épée.

Courant vers l’elfe, il vit un spectacle des plus horribles. Plusieurs soldats s’opposaient déjà entre les deux elfes. Des cavaliers de Voronwë. L’elfe en face ne fit à peine que quelques gestes avant de les tués. Il massacra aussi les autres, dont une femme qui semblait cher à Sighild vu son regard. Le capitaine Amnel hurla de haine en voyant ses amis tombés pour leur peuple. Il n’avait pas perdu un mot du discourt de l’elfe. Le capitaine se plaça devant l’elfe. D’un regard, il demanda à son amie de partir au plus vite.

-Tu n’es pas le seul à avoir combattu l’œil, sale traitre,
commença-t-il plein de haine.

Levant son épée, elle déchirait son visage en deux, un menaçant, l’autre fier et noble. Une superbe lumière dégageait d’Eldagor, l’étoile de la bataille, qui allait scintiller une ultime fois. Le soldat ne releva pas la citation du capitaine Calion Palantir, un grand elfe qui devait le restait et ne pas être sali ainsi.

-Ne crois pas que tu m’es inconnu, Lammath! Je sais qui tu es, je t’ai déjà vu jadis combattre. Tu n’es qu’un traitre à ta patrie, à ton sang, à ton peuple. Si je dois mourir aujourd’hui, saches que c’est la tête haute! Je protégerai notre race, j’accomplirai cette tache que tu as lâchement fuit! Pour Imladris!


Le capitaine était prêt à se battre pour son peuple. Voronwë allait protéger Sighild. Il se pourrait bien que ce soit son dernier combat, alors espérons qu’il soit à la hauteur des plus grands héros!
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Sighild Baldrick
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Sighild Baldrick

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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptyVen 1 Fév 2013 - 15:52
Son ennemi était des plus puissant, c’était un homme de guerre qui n’avait qu’une ambition : la domination. Le coup que Sighild lui porta ne sembla pas le perturber, bien au contraire, elle venait de réveiller une colère enfouit au plus profond de lui. La semi-elfe constata cependant une certaine surprise dans ce regard mais elle s’effaça bien aussitôt pour laisser place à la vengeance. Entre temps, la belle vit passer Calion derrière elle, un simple regard qu’elle ne comprit tant elle était concentrée par son combat.

Sighild Baldrick tomba sous les coups de Lammath. Son épée était tombée sous ses hurlements de douleur mais son bâton était toujours en main, comme l’espoir qui restait dans son cœur. Désormais à genoux, la belle fixait son ennemi d’un regard déterminé. Mais ce regard se ferma à plusieurs reprises comme pour se concentrer. L’apprentie mage sentait ses forces partir. Son souffle quant à lui commençait à se faire rare tant il lui était difficile de respirer. Son visage devenait de plus en plus pâle.

Lammath lui adressa alors la parole mais son regard restait toujours le même. Sighild montrait toujours sa détermination à défendre ce qu’elle aimait quitte à ce qu’elle meurt aujourd’hui. Il entama alors un monologue, tout en tuant un soldat qui venait l’attaquer et tout en attribuant à son adversaire un coup de pied au visage qui la projeta au sol sur le dos. Elle continua à le regarder, à l’écouter. Un son retentit soudain, elle reconnut la voix de Nan mais que disait-elle ? C’était comme si elle était loin d’elle et pourtant.
Son adversaire lui attribua alors un dernier coup en enfonçant son épée en plein milieu de sa main. Aucun son ne sortit de sa bouche mais elle continuait de le fixer. Elle venait de lâcher son bâton mais sa main resta posée dessus.

Alors qu’il partait en direction de ces nouvelles victimes, elle parla d’une voix faible :

« Ne me comparez pas à vous. »


Ses yeux étaient posés sur le ciel. La pluie glaciale continuait de tomber et se mêla à ses larmes. Sa tête s’orienta ensuite vers Lammath qui continuait à tuer pour le plaisir. A chaque meurtre, il regardait Sighild d’un air sadique et accusateur. La peur s’empara d’elle lorsqu’il se dirigea vers Nan…pas elle, pas cette elfe si pure et si gentille. Elle voulait bouger pour la défendre mais ses blessures ne lui permettaient pas :

« Non, non…tu….vas…mourir…Nan…sauve toi, sauve ta vie. »


Des soldats vinrent à ses côtés, elle reconnut bien évidemment Voronwë mais le sort de Nan l’inquiétait plus que tout. Elle vit son amie se battre pour la protéger, bien déterminée à la défendre en se sacrifiant. La dernière vision de Sighild fut le corps sans vie de son amie. Lorsque Nan périt sous les coups de Lammath, Sighild tenta de tendre sa main droite vers son amie…en vain. Elle s’évanouit.

Les dépouilles devenaient de plus en plus nombreuses, mais certains guerriers continuaient à survivre dans ce massacre. L’un d’entre eux arriva dans la cour à vive allure, il chercha du regard quelqu’un en particulier. Il retira son casque en voyant le corps de sa fille allongée et recouverte de sang. Le temps lui était comptait car elle respirait très faiblement.

L’ancien chevalier du Gondor ne se découragea pas pour autant, sa fille était encore en vie et il était encore temps de la sauver. Ses faibles blessures ne l’empêcha pas de la porter sur son dos, il prit également soin de remettre l’épée de Sighild dans son fourreau et de prendre son bâton. Il ne voulait pas savoir qui avait infligé ces blessures, il voulait simplement la sauver. Le guerrier se mit alors à courir et entra au sein de la cité. A plusieurs reprises, il rencontra de simples soldats qu’il réussit à battre. Mais l’un d’entre eux le blessa au ventre, rien de bien grave pour un homme aussi expérimenté. L’homme réussit toutefois à sortir de la cité.
Alberick courut vers les hauteurs. Non loin d’une cascade, ce dernier posa son enfant sur une pierre recouverte de mousses. De là, il retira l’armure de sa fille pour la soulager de ce poids. Il arracha une partie de son haut et se dirigea en courant vers la cascade pour prendre de l’eau. En revenant, ce père nettoya ces plaies tout en implorant sa fille de vivre…
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Gallen Mortensen
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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptyDim 3 Fév 2013 - 20:52
La bataille était âpre, les défenseurs étaient des guerriers valeureux et expérimentés mais en face menés par un soldat extraordinaire et un nombre supérieur , les assaillants étaient inarrétables.La pluie s'était emparé des cieux.le pont était définitivement pris, la cour également. Certes des ilots de résistance persistaient mais bien peu. Parmi les héros seul inépuisable Sombre Chêne combattait encore et toujours

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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 Lammat10


Lammath continuait son chemin, imperturbable, parsemé de cadavres. En face du guerrier une elfe au visage doux et à la chevelure d'ivoire. Son regard gardera à jamais son expression de surprise et de sagesse. La tête de Nan vola accompagnée de gouttes d'eau de pluie mélangées de son propre sang. Et toujours Lammath scrutait Sighild en riant.

Il murmura juste

"Maintenant tu sais ce que c'est le sacrifice, je t'ai rendu imbattable"

L'elfe reprit sa route sanguinaire, abattant un à un ses adversaire. Le capitaine Voronwe Amnel se dressa enfin devant lui. Lammath était à quelques encablures de sa destination finale, les appartements d'Elrond.

Lammath écouta la litanie du capitaine et de sa voix mêlant menace et douceur, il rétorqua

"Décidément les idiots pullulent maintenant à Imladris Si il ya bien un traitre à notre race c'est toi capitaine. Nous devrions dominer le monde et non nous reclure ici. Elrond , Galadriel ont renoncé mais pas moi. Je ne vais pas passer mon temps à tout d'expliquer Capitaine"

Puis il leva sa fine épée et déclara

"Défi accepté"

La lame sertie de rubis jaillit. Immédiatement Voronwe fut en difficulté. Il dut user de toute sa science pour ne pas être touché. De son coté la respiration de Lammath était calme, posée. Un demi pas, un pas chassé, il semblait glisser sur le sol. Deux blessures au bras droit et à la jambe gauche témoignait de la supériorité du guerrier de l'Ordre.

Dans un ricanement il interpella le capitaine

"Je ne voulais pas tuer la mage, tu te mets sur mon chemin pour rien"

Après une passe d'arme précise

"Cours petit Lapin,sinon je vais t'embrocher"


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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptyMar 12 Fév 2013 - 22:25
"Mon existence n'a rien d'extraordinaire, et ma mort, ne changera pas la face du monde" Ezio Auditore Da Firenze


La bataille se déchainait telle une tempête foudroyante. Foudroyant, c’était le mot parfait pour décrire ce chaos infernal. Les soldats elfes se battaient valeureusement, mais cela suffira-t-il? Leur courage était légendaire, leurs bras étaient épuisés. Telle était la dure réalité du massacre du combat. Ce n’était pas simplement un combat, c’était un massacre. Allaient-ils abattre tout les elfes d’Imladris? Jamais ils ne l’accepteraient. Les elfes de Foncombre se battront jusqu’à la fin, jusqu’à la mort. Quelle ingratitude! Les elfes avaient sauvé la Terre du Milieu aux cotés des Hommes. Leur récompense pour ce lourd tribut était bien cruel, leur extermination. Maudit soient ces Hommes qui se sont éloignés de la gloire de leurs ancêtres! Ils sont devenu aveugle et sourd à toute raison. Seuls leurs besoins primitifs avaient de l’importance. Cette race était descendu bien bas.

Le capitaine de cavalerie avait accourut en voyant son amie à terre. Cet elfe, cette terreur n’avait plus revu la lumière du savoir et de la raison depuis trop longtemps. Sa soif de pouvoir était omniprésente dans ses mouvements, sa rage était incroyable. Voronwë ne pouvait lui en vouloir, il voulait juste revoir la puissance de son peuple restaurée. Cependant, il le traita d’idiot. Lui un idiot? Non, loin de là! Et encore moins un traitre! Lammath était un grand soldat, il n’est même plus l’ombre de l’elfe qu’il était. Le soldat avait de la peine pour lui, il avait pourtant un si grand avenir. Levant son épée, il lui montra que le combat commençait.

Eldagor, l’étoile de la bataille scintillait de mille feux. Sa lame fut baptisé par le sang des Hommes, Voronwë aurait préféré du sang orc. Oui, les orcs étaient ses principaux ennemis. Il s’était juré de tous les exterminés. Le plus grand honneur qu’il pourrait avoir, ce serait de tuer le dernier d’entre eux. Jamais il ne leur pardonnera la mort de ses frères. Cependant à présent les orcs étaient bien loin, et les Hommes étaient là. Ces Hommes et cet elfe. Lammath commença par attaquer alors que Voronwë, impuissant, se contenta de se défendre. Il était rapide, beaucoup trop pour le capitaine. Certes le dernier des Amnel était agile, mais pouvait-il vaincre un ennemi aussi puissant? Sans doute pas. Mais qu’importe, si cela devait être son dernier combat, il ferait tout pour qu’il reste gravé dans les mémoires.

Que faire? Pouvait-on le battre? Il était sans doute l’un des plus grand héros de son époque, ou du moins en potentiel, pas en acte. Un jeune elfe avec tellement de talent pour le langage des lames. Comment avait-il pu en arriver ainsi? A se retourner contre sa race. A le voir, on pouvait croire qu’il avait combattu depuis des âges. Et pour cause, deux entailles au bras droit et à la jambe gauche montrèrent la puissance de son ennemi. Le traitre lui adressa la parole une nouvelle fois. Il ne voulait pas faire de mal à Sighild? C’était pour elle qu’il avait intervenu, certes, mais aussi pour ses amis morts. Il lui proposa ensuite de partir, ce qui était tout à fait ridicule quand on connaissait Voronwë.

-Je suis devant toi pour éviter la mort d’autres innocents, une valeur que visiblement tu as oublié.

Tout se passa alors très vite. D’un coup, Voronwë fût projeté au sol, le souffle coupé, la mort à ses cotés. Pourtant ¨le capitaine d’Imladris, Voronwë Amnel, dernier du nom se refusa de mourir, pas encore, pas ainsi. Evitant agilement le coup d’un roulade, le soldat tendit son bras dans un geste incertain, plus un espoir fou qu’une véritable attaque. En effet il ne regarda même pas les étincelles flamboyantes qui naquirent au contact de l‘extrémité d‘Eldagor et de l‘épaulière de son assaillant. Si proche du cou! Reprenant espoir, le capitaine se leva lentement, la tête haute et fière, le buste glorieux en avant, l’épée courageusement levée. C’est alors en ces termes qu’il s’adressa à son ennemi.

-Le temps des elfes est révolu depuis longtemps mon frère. Notre puissance et gloire d’antan n’est plus, c’est désormais aux Hommes de régner. Mais tu as tourné le dos à ton peuple, pire, tu t’es aveuglé dans une soif de pouvoir infini et insatiable. Tu veux vivre dans un lieu gouverné par les elfes? Va donc à Valinor, et prie pour que les Valar aient pitié de toi!

Le combat reprenait. La capitaine se battait vaillamment, mais que faire contre un tel ennemi? Contre son frère d’armes? En quelques coups, Vorowë tomba à genoux. La pluie tombait sur son doux visage cachant ses larmes de joie. Désormais il n’aurait pas honte de se tenir aux cotés de ses ancêtres soldats. Levant ses superbes yeux vers son bourreau, Voronwë Amnel, dernier du nom, capitaine de cavalerie d’Imladris et cœur humaniste tint son dernier discours.

-Je te pardonne mon frère, puisse les autres en faire autant.
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Gallen Mortensen
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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptyMar 19 Fév 2013 - 10:40
Les défenseurs étaient surpassés, seuls quelques ilots survivaient , mais peu bien peu. Sombre chêne , le seigneur de Fondcombe combattait toujours. Il mit hors de combat deux nouvelles pies et se retrouva face à Al ' Dar , l'humain à la langue bien pendue. l'humain bien que très bon guerrier n'avait aucune chance contre Sombre Chêne . L'elfe semblant ne faire qu'un avec sa lame jaillit et le bras gauche de l'agent de l'ordre tomba mollement sur le sol. Al 'dar tomba à genoux en hurlant mais le seigneur elfe ne l'acheva pas, son regard rempli de sagesse se teinta de desespoir devant les monts de cadavres qui couvraient les cours d'Imladris. Trop de morts. Sombre Chêne connait le prix de celles -ci c'est pour cette raison qu'il ne tua pas en cette seconde l'humain non pas par pitié mais par amour de la vie.


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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 Lammat10

Lammath fut un bref instant perturbé par les paroles du capitaine. Elrond semblait parler par sa bouche. Un bref instant d'inattention qu'il paya au prix fort, ce guerrier n'était pas un novice. La blessure réveilla le bretteur. Il combattit avec rage. Un mur de lame s'éleva contre l'elfe, qui rapidement se retrouva acculé. Deux blessures aux genoux le firent choir. Deux nouveaux coups précis au niveau des coudes, son épée gisait à ses cotés.

"Tu ne comprends décidément rien, Capitaine"

fut la seule réponse de Lammath . Puis la pointe de son épée s'arrêta à quelques milimètres de l'oeil droit de Voronwe. Le capitaine pouvait presque admirer son visage se refléter en une miriade d'images dans les rubis de la garde ouvragée.

Mais le coup fatal ne vint pas

Lammath indiqua juste

"Admire et apprends. Toi aussi tu seras martyr"


Puis Lammath reprit son chemin sanglant. Il parvint dans les appartements d'Elrond . Il ralentit le pas comme pour prolonger cet instant d'extase. Puis il sortit sur le balcon, ce balcon, celui d'Elrond, il leva son visage vers les cieux laissant les gouttes de pluie inonder son visage parfait.

Puis il fixa la cour et sortit un drapeau aux armoiries de l'ordre de laz couronne de fer. Il le planta

Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 White_10

Imladris était tombée

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Erenor fut aux cotés de Voronwe et l'emmena auprès de Calion. Sombre chêne aperçut les armoiries de l'ordre flotter sur Imladris. Il avait échoué il n'avait pas pu défendre sa cité. Certes il pourrait la reconquérir plus tard. Mais ce drame resterait à jamais ancré dans le coeur des elfes. Une larme coula sur la joue droite du seigneur elfe. Puis il partit rejoindre à son tour Calion. La fuite. Le temps des elfes semblait définitivement fini en ces heures sombres.

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HRp: voilà si vous le désirez vous pouvez réaliser un message mais Imladris est tombée HRP


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Learamn
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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptyMar 19 Fév 2013 - 18:40

Il y eut un moment de silence quand Ald'ar eut fini son monologue. Le visage du seigneur elfe était impassible et rien ne pouvait laisser prévoir que d'une seconde à à l'autre il allait effectuer une attaque maîtrisée et précise envers le sbire de l'Ordre. C'est pourtant ce qui arriva , tel un faucon se jetant sur sa proie , il jaillit . Ald'ar para difficilement une première attaque de Sombre Chêne . Déséquilibré il ne put que contempler la magnifique lame elfique s'approchait une seconde fois de lui à une vitesse effarante . L'arme n'eut aucun mal à franchir les maigres protections dont disposaient Ald'ar Omenuir dans l'articulation du coude et pénétrer rapidement dans la chair . Une douleur indéfinissable comme il n'en avait jamais connu s'empara de l'Homme du Nord. Il ouvrit grand les yeux et poussa un hurlement de douleur tout en regardant avec horreur et stupéfaction son avant-bras gauche , séparé préalablement du reste de son corps , tomber à terre. Courbé de douleur , il tomba à genoux sur le sol autrefois blanc et harmonieux mais qui était à présent recouvert de sang séché ou frais ou encore d'armes sans propriétaires. Ald'ar releva la tête et regarda l'adversaire qui s'était si facilement défait de lui. Le Lefnui avait fini par trouver un adversaire plus fort que lui , lui qui avait surpassé cette bataille , lui qui avait tant de victimes à son compteur , lui qui avait propagé le feu avait été vaincu par le seigneur de la cité. L'homme savait que la bataille touchait à sa fin et que l'Ordre allait gagner mais il aurait préféré être encore là pour célébrer la victoire. Qu'importe toutes ces futilités à présent , l'Homme se tenait devant celui qui allait être son bourreau et vivait ses derniers instants. La cuirasse du sbire de l'Ordre était teintée de sang , ses cheveux trempés d'eau de pluie et de sueur tombait à présent sur le front tout aussi humide. L’Homme avait baissé la tête , tant d'années il avait combattu il avait fini par être vaincu . Il avait baissé la tête comme si il acceptait la victoire de son adversaire et comme s'il s'était résigné à son triste destin. Ald'ar savait reconnaître ses ennemis à leur juste valeur , il avait été élevé ainsi . Lui qui était si engagé dans la recherche de justice et de vérité ne pouvait , dans une certaine mesure , qu'admirer l'elfe au visage brûlé qui lui faisait face. Il pensa à sa famille, à sa région enneigée et glacée , au groupe des chasseurs avec qui il allait capturer du phoque quand il était gamin. Son heure était venu . Ald'ar n'avait pas peur de la mort bien qu'il la redoutât. La nuance est bien là  , mourir signifier l'écroulement de tout son projet et de tout ses rêves. Les dents serrés et les yeux fermés il attendit le coup fatal , qui ne vint jamais. Il leva les yeux vers Sombre Chêne , malgré son impassibilité extérieure Ald'ar lut dans son regard une immense tristesse quand il contempla  les cadavres . Il rebroussa alors chemin sans piper mot . Pourquoi le seigneur elfe ne l'avait-t-il pas tué? Un de plus  , un de moins... qu'est ce que cela représentait pour lui. Ces questions fusèrent dans la tête d'Ald'ar. L'homme admira alors grandement son adversaire , il se souvint alors d'une phrase de son défunt grand père Nakvak " Le vrai courage mon petit , c'est de savoir quand ne pas ôter la vie , car chaque vie sur cette terre est précieuse."
Ald'ar ne vilipenda pas son adversaire comme d'autres membres de l'Ordre l'auraient faits . Il venait de comprendre que le seigneur elfe avait fait preuve d'un immense courage. Alors que Sombre Chêne s'était déjà éloigné , il lui cria:

-Vous êtes un brave Sombre Chêne. Il est juste regrettable que vous n'ayez pas vu dans quel camp se situe la vérité.

Oui , l'elfe était passé à côté en combattant l'Ordre au lieu de le rejoindre .L'Homme du Nord était toujours de totu son coueur avec l'Ordre de la Couronne de Fer. Ald'ar eut alors le sentiment qu'il avait une dette envers cet elfe , une dette qu'il devrait rembourser un jour ou l'autre.


 Très vite les combats cessèrent , les combattant arrêtèrent de tomber. Ald'ar était resté une demi-heure  à genoux en train de serrer son moignon tout en grognant de douleur. il se décida enfin à se lever douloureusement. Il émit un grognement de satisfaction en voyant les armoiries sombres de l'Ordre flottaient au dessus de la ville. On avait éteint l'incendie initié par Ald'ar , maintenant que la ville était prise il ne servait plus à grand chose , et la pluie cessa de tomber. Titubant il avança au milieu du champ de bataille jonché de cadavre en direction des quelques guérisseurs de l'Ordre qui s'affairaient à soigner des blessés. Il espérait que ses exploits lors de la batailel auront été vus et qu'il serait promu , enfin si il réglait ce léger souci de bras. Un médecin le prit immédiatement en charge il banda sa plaie , Ald'ar resta des heures sous le bâtiment qui servait d'infirmerie , le guérisseur changeant ses pansements toutes les heures. Qaunt enfin vint le moment du choix sur l'avenir de son bras. Ald'ar sourit , il voulait transformer son handicap en avantage , changer cette blessure en arme redoutable.[/i]

-Je veux une prothèse , une prothèse en fer . Un bras de fer ayant des pointes acérées.

Avec une telle prothèse il n'aurait plus besoin de bouclier , le fer stopperait le coup et donnerait de sérieux problèes avec les petits piquants.


The Young Cop


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Sighild Baldrick
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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptyMer 20 Fév 2013 - 20:19
Inanimée sur une pierre, sa peau devenait de plus en plus pâle car trop de sang avait coulé. La pluie tombante lui gelait petit à petit son corps. Albérick avait pris soin d’arrêter les hémorragies mais le temps lui était compté : le chevalier devait partir, son enfant avait besoin de soins et cela très rapidement.

Mais avant cela, Sighild devait être gardé au chaud. Pour cela, il retourna sur ses pas, épée en main il s’introduisit dans une pièce de ce qui fut jadis la maison d’Elrond pour y retirer deux couvertures. De là, l’homme entendit les guerriers ennemis crier victoire : Fondcombe venait de tomber dans les mains de ces monstres.
Il fallait se hâter, rejoindre Gar Thulion : là où se trouvait tous les rapatriés de cette cité et de cette bataille.

Sans plus attendre, Albérick courut vers sa fille. En remontant cette petite pente, il vit plusieurs chevaux : les traces noires indiquées qu’il s’agissait des victimes de l’incendie d’écurie. Continuant sa course, l’homme aperçut d’autres chevaux : l’un d’entre eux attira particulierement son attention. Kematari connaissait cette personne, la jument la suivit. Sa belle robe blanche était désormais grise avec quelques traces de sang. La bête vit sa maîtresse faible, aussi pâle qu’un mort.

Sighild fut enveloppée dans ces deux couvertures, il n’y avait que ses pieds et son visage d’apparents. La pierre de Lune se trouvait au côté de sa propriétaire, sa lueur devenait de plus en plus faible. Le guerrier bloqua les couvertures avec l’aide de la ceinture de sa fille, le fourreau et l’épée y reposait.
Au moment où Albérick la souleva de sa pierre, les yeux de sa fille s’ouvrèrent faiblement. Il la reposa aussitôt, il lui caressa son visage pour lui dire :

« Garde tes forces mon enfant, notre voyage sera long. »


La belle referma ses yeux sans dire mot. L’homme monta à cheval tout en gardant sa fille contre lui. Alors qu’il allait partir, Albérick aperçut au loin des hommes , ou plutôt des elfes. Le seigneur Sombre Chêne était encore en vie ainsi que d'autres elfes. L'un d'entre eux semblait mal en point, peut-être pas autant que sa fille mais lui aussi avait besoin de soin...
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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptyVen 22 Fév 2013 - 2:03
Des braillements de victoires se firent entendre même jusque dans la grotte derrière la cascade. Calion, malgré sa tourmente et sa douleur, comprit que l'antique cité d'Imladris était tombée. Quelle tristesse, le monde elfique ne sera plus jamais pareil. Il sera meurtri à jamais car son refuge a été saccagé. Il fallait revenir à la réalité maintenant car la cité d'Elrond était tombé. Cet ordre, si maléfique soit-il, n'aurait pas pu éviter d'attaquer ce lieu si plein de paix, d'amour, de sagesse mais maintenant si meurtri, si immaculé de sang, si ... Mortel. Avant, Imladris ou Fondcombe évoquait un monde mythique, mêlant sagesse lances aux pointes d'or. La défaite des Peuples Libres en ce lieu marque la décadence affirmée des Elfes. Où sont-ils passés ? Cachés dans leurs forêts et cités cachées. Peut-être Lammath avait-il raison ? Les Elfes doivent s'affirmer. Peut-être pas retrouver leur puissance d'antan, sauf peut-être si ils avaient des rois, des dirigeants, des chefs, mais concurrencer les autres royaumes libres sur leur puissance militaire, voilà un défi relevable. Pour cela, les armées de Lorien, de Vertbois ainsi que celles de Gar Thulion doivent grossir, s'armer, et resplendir dans la plaine afin de recouvrir leur gloire et d'imiter leurs aïeux.

Dans la grotte, l'air était lourd, pourtant, l'eau de la cascade apportait une légèreté revigorante. L'air frais caressait le visage ensanglanté du capitaine blessé et empoisonné. Son nez tuméfié et violet avait cessé de saigner. En effet, le Noldo l'avait replacé lui-même mais il semblait qu'une opération soit nécessaire pour le replacer entièrement. Anglïr était au sol, la lame reflétait la pureté de l'eau mais elle ne rougeoyait plus. Les gouttes tombaient du plafond sombre. Certaines mouillaient le visage de Calion et le sang dégoulinait de celui-ci. Elles rafraichissaient le capitaine qui souriait malgré sa douleur.

Il attendait, dans l'espoir de reconnaitre un visage familier qui pourrait traverser la cascade. Une grosse silhouette apparut, une grosse ombre à quatre pattes. Calion se demanda quel démon s'approchait et il crut même devenir fou. Il empoigna Anglïr et la pointa vers l'ombre. Soudain, lorsque elle passa la cascade, ce n'était pas une mais deux ombres. Calion reconnut Erenor qui portait un autre ...

"Tien donc ... Amnel ... Je ne suis pas surpris ..."

Le Noldo posa son épée et sourit. Oui, un sourire franc adressé à un ami. Un véritable ami. Lorsque celui-ci tomba dans le coma, Calion fut celui qui l'hébergea. Rencontré durant la Guerre de la Dernière Alliance, c'était un soldat fougueux et déjà capitaine. Trop jeune, trop inexpérimenté. Il perdit beaucoup d'hommes et en pleura. Calion tenta de le réconforter, il réussit un peu, mais au fond, Voronwë resterait perdu dans son esprit ténébreux. Terendul ... Comme son aigle. Erenor, posa Amnel qui sourit lui aussi mais il était meurtri d'avoir perdu la cité qu'il chérissait tant.

"Profite ... râle de douleur. Profite de tes derniers instants ici, à Imladris. Tu y reviendras Amnel. Tu y reviendras."

Les gouttes d'eau continuaient de tomber.

"Apprécie ..."

Erenor les regardait et eut des frissons lorsqu'il reçut certaines de ces gouttes. Les deux soldats étaient l'un à côté de l'autre, Calion avait sa jambe droite pliée, sa tête à la même hauteur que son genoux. Sa jambe gauche était tendue. Le capitaine Amnel semblait être dans la même posture. La situation semblait être comique. Ils faisaient la paire, tous deux blessés, chacun ayant fait leur combat et chacun d'eux l'ayant perdu.

"C'est terminé ... Imladris est tombée. Nous attendons le seigneur Sombre-Chêne et nous partirons. Ne vous en faites pas capitaine Palantir, nous avions prévu cette attaque, votre cheval est en sureté, comme celui de Sombre-Chêne et le mien. Il doit rester quelques chevaux, vous en prendrez un capitaine Amnel. Peut-être il y aura-t-il le votre. Ou peut-être a-t-il eu l'opportunité de fuir. Ce que j'espère pour lui."

"Réveillez-moi quand il arrivera ... Je tombe de fatigue."

Soudain, une voix résonna dans la grotte, une voix douce et apaisante.

"Vous n'avez pas le temps de fermer l’œil capitaine ... Nous devons partir maintenant. Sortons."

Erenor souleva Calion, le capitaine Amnel se leva seul, en se tenant aux pierres, voulant encore prouver sa vaillance. Sombre-Chêne patientait. La tristesse pouvait se lire dans ses yeux, comme dans ceux d'Erenor, de Voronwë et de Calion. Mais Sombre-Chêne était le seigneur d'Imladris et le restera malgré sa cité vaincue et perdue.

"Cherchons refuge chez Rustor Erumelgos, votre prince capitaine Palantir."

Celui-ci acquiesça d'un hochement de tête. Anglïr était sur le sol, elle attendait son propriétaire. Sombre-Chêne s'abaissa et prit la lame et la qualifia de parfaite, il la tendit au capitaine qui la remit dans son fourreau. Le groupe sortit de la cascade pour aller vers un endroit presque secret, une écurie aménagée peu avant la bataille. Arrivé à celle-ci, chacun trouva son cheval, même Voronwë retrouva le sien. Sur celui de Calion se trouvait les deux rapaces, celui de son prince et le sien.

Le groupe se mit en route. Il emprunta quelques chemins on arpentés et non tracés. Ils se retrouvèrent en bas de la cité et au détour d'un bosquet (HRP/une pensée à Lucie qui part en Suède Very Happy (bon voyage au passage)/HRP), ils rencontrèrent un Homme, peut-être les avait-il vu sortir de leur chemin. Calion remarqua l'autre personne qui accompagnait cet Homme mais il ne dit rien, il n'avait plus de force et sa vision rouge se troublait à nouveau de plus en plus. Une fièvre intense s'installa et son esprit se brouilla. Calion souffrait, il transpirait. Le groupe, formé de deux nouveaux membres se mit à avancer. Les présentations ne tardèrent pas. Il s'agissait du père de Sighild.

"Gar Thulion est très loin, dit Sombre-Chêne, nous ferons plusieurs haltes en essayant d'être le plus discret possible. Nos premiers arrêts seront dans la nature. Nos blessés devront êtres soignés au plus vite. Regardant Calion, il dit. Même les plus graves. Bien sûr, je ne doute pas de la gravité des blessures de votre fille car je sais conte qui elle s'est battue. Et sachez qu'elle n'aurait pas pu le vaincre, il est trop puissant. Sachez juste qu'elle s'est battue avec plus de courage que nous tous réunis. Elle a mieux défendu notre cité que nous. En cela je la remercie auprès de vous. Il s'arrêta de parler et salua le père de Sighild d'un hochement de tête vertical. Continuons d'avancer."

La nuit tombée, ils n'avaient pas beaucoup avancé. Les chemins empruntés étaient très pentus mais heureusement, ils arrivèrent dans un renfoncement dans la terre et la roche, une sorte de cavité. Là, ils s'arrêtèrent. Calion s'était endormi sur Aranwë et n'avait pas suivi le voyage. Erenor l'aida à descendre de son destrier et il enleva même l'équipement sur celui-ci afin de le soulager. Calion s'installa au fond du renfoncement. Seulement, il pensait être encore dans la vallée d'Imladris, lieu de beauté et de chaleur. Hors, le temps était plus au blizzard depuis qu'ils avaient quitté la vallée. Ils devaient vite se mettre à couvert pour éviter de mourir de froid. Chacun sortit une couverture, une manteau de fourrure d'un sac. Apparemment, les serviteurs d'Imladris avaient reçu pour ordre de remettre sur les chevaux les effets personnels des nouveaux venus. En effet, Calion avait retrouvé son manteau de fourrure sur lui alors qu'il l'avait laissé dans sa chambre à Imladris. Toutes ses affaires étaient rassemblées. À la bonne heure. Seule sa cape de la Maison du Roi lui manquait, elle était encore sur le dos d'Eoweng qui mourut vaillamment pour Gar Thulion et Rustor Erumelgos.

Ils réussirent à allumer à un feu malgré le vent qui s’engouffrait dans le renfoncement. Calion dormait, il luttait contre la fièvre, le froid, la douleur de ses multiples blessures et son nez tuméfié. Il tremblait. La folie semblait s'installer. Il parlait seul et pleurait.

"Noooon ... Tu n'as pas le droit. Il est trop tard. Râle de douleur. Tu ne peux pas. Je te tuerai. Il ne sera pas content. BAUGLIR !!!!!!!!!!!!!! ... Maman ... ? Papa ... ? ATTENTION ! Papa est tombé ... Le Teiglin. Les falaises abruptes. MORMEGIL ! C'est de ta faute si Nargothrond est tombée ! NOUS AVONS ÉTÉ MAUDIT PAR TA FAUTE !!!! JE TE HAIS TÚRIN TURAMBAR !!!! Moi aussi je te maudit. NOOOOOOOOOOOOOON !!!!!!!! Aman ... J'aimerai te revoir. Tu me manques. Et je reste seul dans ce monde ... TU VAS MOURIR ! AAAAAAAAAAAAAH ... J'AI MAAAL ! Meurs ... Où sont les rivages blancs ? Héhéhéhéhé ... Je vais te tuer à petit feu ... Calion ouvrit ses yeux rouges qui luisirent dès cet instant dans la nuit. Et ce n'est que le début ..."


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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptyLun 25 Fév 2013 - 2:10
Admire et apprends. Toi aussi tu seras martyr.

Admire et apprends. Toi aussi tu seras martyr.


Ces paroles résonnèrent dans la tête du capitaine. Pourquoi? Pourquoi le garder en vie? Après tout ce qu’il avait vu, tout ce qu’il avait vécu, il devait mourir, il voulait mourir.
Voronwë baissa la tête, de fatigue. Lammath était cruel, immonde. Que voulait-il dire? Voronwë était déjà un martyr, il l’avait toujours été. Depuis Barad-Dûr, depuis la mort de tous ses soldats, de ses frères, de ses amis. Le dernier des Amnel avait vu tous ceux qu’il aimait mourir. A quoi bon vivre si c’est pour voir tous ses espoirs disparaitre, voir tout ce que l‘on aime détruit? C’est-ce que se demandait Voronwë alors qu’une larme de sang coulait sur sa joue. Levant les yeux au ciel, un cri de douleur s’échappa de son cœur. Pour tous les morts, toutes les souffrances, il criait. C’était un adieu, et à la fois un salut à ses ancêtres, à ses amis. Il allait les rejoindre, mais pas aujourd’hui, peut être demain.

Reprenant ses esprits, le capitaine se révéla vaillamment sous la pluie, Eldagor à la main. Son combat n’était pas terminé. Un pas, un deuxième, puis un troisième. Regardant son ennemi au loin, il cria.

-Tue moi! Tue moi! Tue moi!


Ses cris devinrent de plus en plus faibles, Lammath n’avait rien entendu. Tombant à genoux, il continuait de répéter ces deux mots plein de souffrances.

-Tue moi…Tue moi…


La bataille continuait autour de lui, mais il ne resta pas longtemps invisible aux yeux de ses ennemis. Un homme doté d’une grande épée se plaça devant lui. Révélant ses yeux tourmentés à son adversaire, l’autre ria avant de lever son arme. Pourtant, son amie la mort ne lui tendait pas la main, pas encore. Un grognement, l’homme s’effondra en hurlant de souffrance. Après lui avoir arraché le cou, Elfaron regarda son maitre dans les yeux. Son regard réveilla en Voronwë un espoir disparut. Imladris était tombée, mais elle pouvait encore revivre, elle pouvait être purifiée.

Dans un ultime effort le soldat se releva, lentement, avec force avant de tomber.

-Je n’ai plus, la force, dit-il à son compagnon canin qui vint se tenir contre lui.

Tout se passa alors rapidement. Une personne l’aida à se relever et l’emmena derrière une cascade. Dernière elle un elfe les attendaient épée à la main. Voronwë reconnut bien évidemment le capitaine Palantir. Il lui sourit, le soldat lui rendit son sourire forcé tout en étant déposé par l’elfe qui se nommait Erenor, un brave elfe. Le capitaine le remercia même qu’il aurait préféré mourir, il avait risqué sa vie pour le secourir. Un courage nullement blâmable. Elfaron, son loup blanc vint s’allonger à ses cotés.

Calion Palantir s’adressa alors à Voronwë, lui disant de profiter, qu’il reviendra.

-Je reviendrai, oui je reviendrai pour réduire cette citée à feu et à sang, pour la sauvée. Le monde est ironique parfois.
Dit-il d’une voix pleine de souffrance.

Revenir pour tout détruire. Attaquer Imladris… Si on lui avait dit ça il y a quelques années il ne l’aurait jamais fait. Et même aujourd’hui il n’était pas sur d’avoir la force mentale pour le faire. C’était son foyer, sa demeure, sa deuxième mère.

Le soldat lâcha son épée. Eldagor et Anglïr scintillaient toutes deux de lueurs rougeâtres et dorées. Un fabuleux spectacle, deux capitaines, deux épées scintillantes, une cascade de saphir. C’était beau, le calme après la tempête. L’eau déferlant sur le sol transporta Voronwë dans ses sombres pensées.

Il entendit vaguement Erenor dire « «Imladris est tombée ». Il n’avait pas envie d’écouter. Non, il ne pouvait pas y croire. La voix de Sombre-chêne le sorti de ses pensées. Il se leva seul, avec du mal en s’appuyant contre la roche. Ils partaient pour Gar Thulion. Mais le capitaine ne pouvait se résoudre à partir. Ramassant sa lame, il prit l’autre chemin, celui que les autres fuyaient. Boitant, il marchait vers la bataille perdue. Puis soudain il s’arrêta, il regarda dernière lui. Ils auront besoin de lui. Se retournant, il abandonna sa mère pour aider ses frères, la larme à l’œil.

-Je reviendrai, je te le promets, murmura-t-il.

Son cheval était là, son arc était dessus, une nouvelle aventure allait commencée.

D’autres compagnons, humain, se joignirent à eux. Il entendit que c’était le père de Sighild, elle avait bien combattu, avec courage, force et honneur. Mieux que Voronwë. Ce dernier resta silencieux. A quoi bon parler? Il venait de perdre son seul et unique amour: Imladris.
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Sighild Baldrick
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Erenor - Une Ombre sur Imladris... - Page 2 EmptyLun 25 Fév 2013 - 22:24
**

*Ainsi voici ma fin, entourée par les ténèbres je sens mes forces diminuer. Je vais mourir en martyr. Je n’ai pas su défendre ma demeure et les miens.*


* Aucune défaite n’est réelle lorsqu’on la comprend. N’oubliez pas les premiers mots que je vous ai dis.*


*Je n’ai pas eu peur de mon destin…voyez plutôt où il m’a conduit ?*


*Tant que votre volonté de vivre demeure, vous vivrez et longtemps, croyez-moi.*


*… Votre main se pose sur mon épaule, votre peau est si douce, si chaude contrairement à la mienne. Vous me donnez tant alors que je ne vous connais pas. Et pourtant, vous ne m’avez jamais menti…jusqu’à présent je vous ai accordé ma confiance.*


* Tout comme moi pour vous. Mais l’heure n’est plus aux bavardages…*


**

Ils furent assez loin de Fondcombe pour monter un campement de fortune où un bon feu fut allumé et quelque peu protégé du vent. Albérick prit soin de déposer sa fille près de cette source de chaleur, il veilla sur elle, guetta le moindre signe de sa part. Le Seigneur Sombre Chêne regarda les blessures de l’apprentie mage, il constata bien entendu qu’elles étaient graves mais les soigna du mieux qu’il le put. Le temps était maintenant le seul maître du destin de Sighild. Une fois soignée, la belle fut recouverte de ses couvertures.
Gardant sa fille contre lui, l’homme parla à Sombre Chêne de son ton neutre habituel :


« Lorsque j’étais un jeune guerrier, je me suis retrouvé devant un feu de camp à regarder l’œuvre de la mort, impuissant face aux graves blessures de mon père. Tout comme lui, je me suis montré juste et aimant envers Sighild. Tout comme moi, elle a su se montrer digne de notre famille, digne de moi et de vous. Cependant, je suis apeuré à l’idée de revivre ce souvenir, de la voir périr comme mon cher père. Elle est mon unique enfant. »


Des larmes coulèrent et ce brave continua de regarder sa fille. D’un geste délicat il lui caressa ce visage pâle et froid.

Il fut interrompu de ses pensées par Calion Palentir. Le pauvre homme était en train de succomber aux effets du poison. Albérick regarda Sombre Chêne inquiet en voyant les yeux rouges de l’elfe.

Il laissa sa fille contre un rocher pour essayer de maîtriser l’elfe, en vain. Quelques minutes passèrent et Calion continuait de délirer. Il était impossible de le calmer.

Posée contre son rocher, Sighild ouvrit faiblement les yeux. Elle perçut les cris de Calion, ils étaient si loin et raisonnés dans sa tête. Ses lèvres bougèrent légèrement, sans émettre de son. La magie opéra, Calion ferma les yeux en même temps que Sighild. Tous deux tombèrent dans un sommeil profond. Les autres membres du groupe comprirent immédiatement ce qu’il venait de se produire. Albérick accourut vers son enfant et resta auprès d’elle…
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