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Le travail du matin vaut de l'or | |
| Sirion Ibn Lahad Intendant d'Arnor - Comte d'Amon Araf
Nombre de messages : 1872 Age : 33 Localisation : Arnor
~ GRIMOIRE ~ -: Homme du Sud -: 35 ans -:
| Mer 4 Oct 2023 - 11:25 | | Le septième et dernier niveau de Minas Tirith était sans doute le plus célèbre de tous. Siège du pouvoir central du royaume de Gondor mais également du royaume réunifié, il était notamment connu pour abriter le dernier des arbres blancs, symbole universel du Gondor et sa royauté. Installé à même la roche des Montagnes Blanches, le niveau surplombait tous les autres et offrait une vue sans pareille sur le Pelennor et Osgiliath. La Tour d'Echtelion trônait au pied des parois rocheuses et s'élevait tel un pic montagneux au-dessus de la cité blanche. Une merveille architecturale. Et entre la cour de l'Arbre et la tour, le palais du roi, bâtiment éternel et fier, se dressait face aux rares visiteurs autorisés à atteindre le septième niveau. Fait de couloirs en marbre, de colonnes d'albâtre et de portes aux innombrables secrets, le palais royal regorgeait de passages discrets, de serviteurs dévoués comme de gardes de la citadelle rompus au métier. Pour un inconnu, cet imposant palais pouvait se transformer en véritable dédale dans lequel se perdre relevait de l'évidence. En cette heure matinale, les oiseaux étaient très certainement les premiers habitants éveillés aux alentours du palais. Dans l'idée où les gardes soient mis de côté, évidemment. Le cloître entourant l'un des jardins intérieurs recevait peu à peu la lumière du soleil levant. Les fleurs encore endormies et hôtes éphémères des perles de rosée s'ouvraient tels des trésors précieux lentement à la douceur de l'aube. Les deux gardes de la Fontaine qui arpentaient le cloître stoppèrent leur ronde lorsqu'une ombre surgit d'une porte dérobée. Les soldats inclinèrent respectueusement leurs têtes ornées de métal avant de reprendre leur tâche bien monotone. L'ombre quant à elle traversa le couloir à pas de velours pour s'arrêter un instant dans le jardin ornemental. Ce n'était pas là sa destination finale en ce jour important, mais à chacun de ses passages il ne pouvait s'empêcher de s'y arrêter quelques instants. Le vieux sage s'arrêta devant un parterre de roses et s'accroupit avec délicatesse. Ses longs doigts enveloppèrent avec douceur une fleur. L'humidité s'empara alors de la main de l'homme et il sourit. Ces petits moments hors du temps lui faisaient le plus grand bien. Il se redressa et examina les environs. Il crut remarquer une petite tête disparaître à l'angle du cloître. Cette fois, son sourire demeura plus discret, perdu dans son immense barbe blanche. L'enfant le suivait depuis qu'il avait quitté ses appartements plus tôt. Encore aujourd'hui, il ne semblait pas encore faire l'unanimité dans les plus hauts cercles du pouvoir. Les yeux et les oreilles étaient grands ouverts. Et la récente affaire avec feu le général et Rhydon n'avait rien arrangé. - Réunissez-les dans l'officine de l'Intendance, et faites-les patienter.Lorsqu'elle lui avait donné ses instructions, Alatar repensa immédiatement au conseil du Sceptre et à tout ce qui s'y était déroulé. Un sacré capharnaüm qui avait finalement conduit à des votes originaux pour certains, risqués pour d'autres. Le vieux sage, qui avait mené le débat, fut le premier spectateur de ce conseil ô combien historique. Certains avaient quitté le conseil quelque peu vexés tels qu'Aerith, le général d'Anfalas. La politique donnait toujours des vainqueurs et des perdants. Mais Alatar ne se faisait aucun souci pour le jeune général. Le sage arriva finalement à l'officine à force de petits pas lents et hésitants. Cette annexe discrète du bureau de l'Intendant. Alcide avait récemment fait vider ses étagères et les tiroirs du bureau qui revenait désormais -ou plutôt incessamment sous peu- à une nouvelle tête. Alatar se réjouissait de pouvoir de nouveau assister à cette réunion symbolique et pleine de surprises à n'en point douter. Avec minutie, il prépara l'endroit à grandes enjambées, le corps vif et l'esprit focalisé. Trois chaises en demi-cercle, faisant face à un quatrième. Le sien, plus en retrait dans un coin de l'officine complétait l'ensemble. Cette annexe n'avait rien de vraiment spacieux. Quelques étagères au mur, un bureau minimaliste pour le secrétaire de l'intendant où un serviteur avait pris soin de préparer une théière, un grand tapis au sol, et une autre porte menant certainement vers le bureau de l'intendant. *TOC TOC TOC*Alatar releva les yeux vers la porte qu'il avait franchi quelques minutes plus tôt. L'un des trois invités à cette réunion n'était pas en retard. Le sort du royaume allait en partie se jouer entre ces murs et les cœurs étaient prêts à s'enflammer. Aucun d'eux ne savait vraiment ce qui allait se dérouler ici. Alatar, lui, souriait dans sa barbe. Le vieux sage marcha d'un pas plus lent qu'à l'accoutumée vers la porte et courba le dos. Son allure changea. Plus chétif, plus fébrile. C'est ainsi que les puissants le voyaient. C'est ainsi qu'il demeurerait aujourd'hui. Il appuya sur la poignée et entrouvrit la porte. - Bonjour, j'espère que vous avez bien dormi.Puis sans attendre véritablement de réponse, il continua. - Entrez, vous êtes plus qu'à l'heure. Entrez donc !Alatar referma derrière eux. - Une tasse de thé ?#Alatar #Dalia #Evart #Artheyrn Envie de dessiner vos propres cartes fantasy ? Rendez-vous sur Cartogriffe.
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| | | Kryss Ganaël Apprentie des Ombres
Nombre de messages : 291 Age : 31 Localisation : vagabonde sur les chemins du Destin
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 25 -:
| Mer 4 Oct 2023 - 19:25 | | Ses talons claquaient sur le marbre des couloirs désertés à cette heure si matinale mais comme à son habitude, elle avait des endroits à être, des affaires à régler, des personnes avec lesquelles s’entretenir. La silhouette féminine avait une allure fière et confiante et marchait sur un rythme soutenu, le menton relevé. Dalia de Ronce n’était pas étrangère de la Cité bien que ses précédentes visites à un tel étage étaient rarissimes. Il faudrait bien s’habituer désormais à naviguer dans ce lieu si discret et hautement gardé, de préférence sans perdre son temps à confirmer son chemin aux soldats en position. Elle fit de son mieux pour faire une carte mentale des différents couloirs qu’elle empruntait même si leurs similarités rendaient la tâche ardue. Elle se servait donc de la Cour Intérieure comme point de repère, en inventoriant les différentes plantes qu’elle pouvait reconnaître au passage. Elle ne prit cependant pas le temps de s’arrêter, elle serait capable d’y passer des heures à les étudier et à en oublier la réunion de plus haute importance à laquelle elle avait été conviée. Arriver en retard dès le premier jour serait du plus mal effet…
Elle n’avait à ce jour pas reçu d’instructions ni de date précise sur le début de sa prise de fonction. Elle espérait donc qu’elle obtiendrait ces informations dans la matinée et il lui tardait de se mettre au travail. Les doigts pianotant la couverture en cuir de son carnet de notes, elle se concentra sur sa respiration pour regagner son calme et la clarté de son esprit. Il lui faudrait être au meilleur de sa forme pour rendre service à la Couronne et à son peuple. Il était temps de reprendre les choses en main, même si elle ne doutait pas de la complexité d’un tel objectif. Elle reconnut enfin l’endroit qu’elle cherchait et s’arrêta un bref instant au palier, saluant d’un mouvement de tête les gardes. Enfin, elle leva sa main et d’un geste sûr, s’annonça.
Un sourire apparut à ses lèvres lorsqu’elle reconnu Alatar et elle entra, satisfaite de constater qu’elle était la première arrivée. Son regard balaya rapidement la pièce qui deviendra sous peu l’annexe de son Bureau. Dalia de Ronce avait encore un peu de mal à réaliser les étonnantes décisions ayant été votées au Conseil du Sceptre mais elle avait la force et la conviction de remplir au mieux de ses capacités le poste d’Intendante qui lui a été si généreusement attribué. - Bonjour mon cher ami. Vous savez bien que je ne puis jamais refuser une tasse de thé. Elle aida Alatar à servir et ils allèrent ensemble s’asseoir dans un coin de la pièce. - Je vous prie d’accepter mes félicitations pour votre promotion au rôle de Secrétaire des Dangers Sanitaires. Minas Tirith est entre de bonnes mains avec vous.Dalia souffla légèrement sur le breuvage fumant et en inspira longuement les effluves de théier et d’agrumes. Avec précaution et à la suite de son ami de longue date, elle en but une gorgée et laissa le thé réchauffer sa gorge légèrement nouée, dans l’attente.
Dernière édition par Kryss Ganaël le Mer 22 Mai 2024 - 21:15, édité 1 fois |
| | | Gallen Mortensen Vice Roi du Rohan - Champion Rohirrim
Nombre de messages : 1596 Age : 49 Localisation : Minas Thirith Rôle : Vice Roi du Rohan
~ GRIMOIRE ~ -: Rohirrim -: 31 ans -:
| Ven 6 Oct 2023 - 17:54 | | Artheyn s’était levé tôt et de mauvaise humeur. Comme toujours d’ailleurs. Il avait faim. Que l’on mangeait mal à minas Thirith , des espèces de graines… Ridicule….. Et la compagnie de ses jeunes femmes de Lossarnach lui manquait, leur douceur juvénile le calmait. Au moins il ne voyait pas la face rubicond de son épouse , quelle mocheté. Il regarda par la fenêtre et se contenta d’un « PFFF » tonitruant Puis son petit déjeuner arriva, amené par un jeune page, de mieux en mieux et encore des graines. La modernité de La Cité Blanche commençait à lui courir sur le haricot . Il s’habilla et mit une broche de sa cité sur sa tunique rouge cramoisie un peu serrée aux encolures. Et il attendit et attendit faisant les 100 pas. Il était général et surtout roi il devait faire attendre. Satisfait enfin il se dirigea d’un pas lourd et lent vers le cabinet du petit vieux qui l’avait tellement agacé pendant le conseil du Sceptre avec sa voix irritante. Arrivé devant la porte , il se posta , attendit cinq minutes de plus . Il murmura dans sa barbe « Ils veulent du bouseux je vais leur en donner » « OUVREZ »Le général avait une heure de retard. |
| | | Evart Praven Trésorier Royal du Gondor
Nombre de messages : 337 Age : 32 Localisation : Minas Tirith Rôle : Trésorier Royal du Gondor
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 21 ans -:
| Ven 27 Oct 2023 - 23:12 | | Tandis que le petit soleil du matin commençait à peine à réchauffer la douce pierre blanche de Minas Tirith, Evart était déjà en chemin pour le palais. Quelques semaines plus tôt, il avait reçu une missive tout à fait étonnante. Alors qu’il était au service de Ella Desbo, la Grande Marchande de la Compagnie du Sud pour le Harondor, il avait l’immense l’honneur d’être appelé à de hautes fonctions auprès de Sa Majesté au poste de Trésorier du Gondor. Évidemment, on l’avait mis au courant que son nom circulait dans les cercles du pouvoir mais le jeune homme l’avait d’abord pris avec circonspection. Evart n’avait aucune responsabilité auprès du Trésor et il était bien éloigné de la bonne société gondorienne depuis son “exil” dans le Harondor. Il y avait vraisemblablement la patte d’un puissant protecteur, probablement Saemon Havarian. Depuis quelques mois, le Grand Maître de la Compagnie du Sud et lui échangeaient régulièrement sur la situation dans le Harondor. Petit à petit, la situation s’était figée dans un entre-deux pesant. Aucun des deux camps ne souhaitant prendre le risque d’un nouveau siège, d’une nouvelle bataille rangée… au risque de tout perdre.
Par certains aspects, le jeune noble pouvait être content de s’être extrait de ce bourbier. Evidemment, les missions délicates étaient toujours une occasion de gagner, et parfois de perdre, en crédit auprès des gens qui comptent. Cependant, la situation dans le Sud était pour le moins tendue et, à tout moment, une émeute pouvait éclater et mettre le feu à toute la ville, si ce n’est plus. Par ailleurs, la lourde charge qu’on venait de lui confier était elle aussi très délicate. Des informations qui lui parvenaient, le Roi était de plus en plus absent. Certes, il semblait que la Reine tentait de suppléer aux absences de son époux mais son pouvoir était peu assuré. Après tout, nombre de vieilles familles du Gondor se rappelaient très bien qu’elles avaient su gérer les affaires du Royaume pendant la très longue absence des Rois.
Fort heureusement, le jeune homme n’eut pas le temps de se remémorer les temps immémoriaux du Gondor et ses vieilles grandeurs. Il était arrivé précédé par le chambellan de la Cour venu lui apporter la missive qui le convoquait auprès de l’Intendance. S’il avait déjà eu la chance de découvrir les splendeurs du Palais, le petit matin l’entourait d’une magie toute particulière. Une foule de couleurs douces dansait sur la pierre blanche dans un calme olympien à peine entrecoupé par les cliquetis des armures des gardes de la Fontaine. N’ayant guère le temps de profiter des beautés de la cour, il s’engouffra dans un des bâtiments. Le chambellan l’amena jusqu’à une lourde porte qui donnait sur un bureau où attendaient deux personnes : un vieil homme et l’ancienne guérisseuse de Minas Tirith.
- Ma dame, messire. |
| | | Sirion Ibn Lahad Intendant d'Arnor - Comte d'Amon Araf
Nombre de messages : 1872 Age : 33 Localisation : Arnor
~ GRIMOIRE ~ -: Homme du Sud -: 35 ans -:
| Ven 10 Nov 2023 - 13:43 | | Alatar esquissa un sourire dissimulé par son épaisse toison blanche lorsque Dalia le félicita. Ce n'était pas dans ses habitudes d'être promu de cette façon et ce nouveau rôle qu'il venait d'obtenir par défection -mais aussi par le double succès- de la noble De Ronce allait très certainement l'occuper pour les prochains mois. - Votre amitié me touche, dame Dalia.Le thé était encore chaud tandis que le second invité se portait à leur attention. Le vieux sage salua le tout jeune trésorier du royaume et lui montra de la main son siège. Alatar se posta face à deux des grands vainqueurs du conseil du sceptre. Le vieil homme ne put cependant s'empêcher de craindre intérieurement pour la santé mentale du seigneur Praven. S'il était reconnu que sa famille avait une noble lignée mais également un esprit vif, Alatar se demandait toutefois si Evart avait la moindre idée du bourbier dans lequel il venait d'être plongé. Encore davantage après les votes du conseil. Il allait devoir faire preuve d'une grande ingéniosité fiscale. Et administrative. Durant près d'une heure, ils échangèrent tous les trois. Alatar se refusant de démarrer véritablement cette réunion discrète sans le dernier protagoniste, et non des moindres. - OUVREZ !La voix rauque et fort aimable du retardataire traversa la porte. Alatar ferma lentement les yeux avant de se diriger d'un pas encore plus lent vers la poignée. - Votre Altesse, siffla-t-il. Vous voilà bien matinal.Le ton sarcastique du doyen de la pièce n'empêcha pas Artheyrn de faire son entrée fracassante au milieu de cette partie de thé. Devançant les réflexions, Alatar referma la porte derrière lui et se dirigea vers un petit coffre qu'il avait fait venir la veille au soir. Par expérience. - Je vous sais peu enclin aux boissons digestives et autres tisanes.Alatar extirpa du coffre, un récipient aux allures de chopine possédant un couvercle en bois, sans quoi son contenu aurait depuis longtemps pris la fuite. - Cervoise ?
Scrutant la réaction du roi -et nouveau général de Minas Tirith- le vieux sage se dirigea vers la quatrième chaise encore vacante face à ses trois invités du jour. Ses longs doigts secs s'enroulèrent autour du dossier, comme une canne l'aidant à tenir sur ses pieds. - Ma dame, messire, majesté, si je vous ai réunis en ce lieu, aujourd'hui. C'est bien évidemment pour parler de vos nominations triomphantes lors du dernier conseil du sceptre. Ce fut une journée pour le moins animée. Et vos élections n'ont pas manqué de faire réagir. De grandes choses sont à l'oeuvre et chacun d'entre vous aura du pain sur sa planche. Aussi voudrais-je que vous me parliez de vos idées, de vos projets pour le royaume du Gondor.Alatar jeta un rapide coup d'oeil à Evart. - Notre tout nouveau trésorier aura besoin de savoir quelle vision le royaume embrassera afin d'anticiper les dépenses nécessaires. N'est-il pas ?Le vieil homme demeura debout, comme figé, telle une statue immaculée. - N'ayez crainte. Parlez librement. Ce que vous direz ici ne sortira pas hors les murs de cette pièce. Envie de dessiner vos propres cartes fantasy ? Rendez-vous sur Cartogriffe.
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| | | Kryss Ganaël Apprentie des Ombres
Nombre de messages : 291 Age : 31 Localisation : vagabonde sur les chemins du Destin
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 25 -:
| Ven 10 Nov 2023 - 22:20 | | Dalia de Ronce n’avait pas encore fini sa tasse de thé aux agrumes lorsque le nouveau Trésorier les rejoignit. Elle le salua en un mouvement de buste maîtrisé afin de marquer leurs différents rangs et lui adressa un sourire poli, se présentant auprès de lui car elle n’avait pas souvenir avoir été en sa présence auparavant hormis lors du Conseil lorsque son nom avait été mentionné comme prétendant au rôle du nouveau Trésorier de Minas Tirith. Il se joignit à eux et la dame reprit une tasse fumante pour agrémenter leur conversation civile sans entrer dans le moindre sujet de conséquence. Ce jeune homme avait l’air de bonne éducation et Dalia ne put que lui souhaiter tout le meilleur dans sa tâche qui s’annonçait des plus ardues suites aux décisions prises lors du Conseil de prodiguer au Rohan et au Harondor leur aide. Les derniers évènements à la Cité Blanche avaient vidé leurs coffres et la convalescence aussi bien humaine qu’économique prendrait du temps. Du temps que le Trésorier n’avait pas.
Dalia de Ronce était en pleine énonciation des vertus médicinales avec Alatar des plantes observées au plus tôt dans la Cour Intérieure au plus grand drame d’Evart lorsqu’ils furent interrompus de la manière la plus brutale et inconsidérée qu’il soit par le nouveau Général et de sa voix tonitruante traversant la plus épaisse des portes en bois. La Dame de Ronce, une main sur la poitrine, en posa sa tasse de porcelaine sur la table basse pour prêter plus attention au nouvel arrivant. Elle se leva et s’inclina plus profondément, déviant son regard sur le sol de marbre. De sa collaboration avec ce Roi dépendait le bien être du peuple de la Cité et Dalia déjà prenait conscience de la tâche ardue qui s’imposait à elle avec ce personnage de grande envergure. Arriverait-elle seulement à faire peser sa voix, son autorité auprès de cette audience purement masculine ? Sa volonté se raffermit. Oui. Elle n’avait guère le choix, elle le devait car tel était ce qui était attendu d’elle. Elle le jaugea donc de son regard d’ancienne Grande Guérisseuse de Minas Tirith. Elle n’avait pas demandé expressément à devenir Intendante. Elle avait l’entière confiance de la Couronne.
Après les salutations d’usage ils prirent tous les trois places auprès d’Alatar. Dalia se resservit du thé dont elle posa la tasse sur la couverture de son carnet de notes. Sans même attendre un consentement et étant la seule dame en présentiel, elle se permit de prendre les devants : - Je souhaiterai tout d’abord prendre connaissance des différents rapports établis par mon prédécesseur, une fois que la date de passation des rangs ait été établie. Maintenant, la priorité est de finir l’éradication des foyers infectieux dans la Cité afin d’ouvrir à nouveau les échanges commerciaux avec nos voisins. Il est de notre devoir, avec votre soutien le Secrétaire des Dangers Sanitaires, d’évaluer l’étendue de la crise que nous avons subite afin d’en tirer des actions préventives nécessaires. De plus, nous devons finaliser l’enquête sur les émeutes ayant eu lieu et de conclure les différents dossiers juridiques concernés. Si vous me le permettez…Dalia de Ronce posa son thé sur la table à nouveau et trempa sa plume dans l’encrier portatif qu’elle avait apporté. Elle ouvra son carnet de note et hocha la tête, notifiant à ses associés qu’elle était à leur écoute pour leurs priorités en tant que représentants de leur département respectif.
Dernière édition par Kryss Ganaël le Mer 22 Mai 2024 - 21:14, édité 1 fois |
| | | Gallen Mortensen Vice Roi du Rohan - Champion Rohirrim
Nombre de messages : 1596 Age : 49 Localisation : Minas Thirith Rôle : Vice Roi du Rohan
~ GRIMOIRE ~ -: Rohirrim -: 31 ans -:
| Mar 28 Nov 2023 - 15:32 | | Sa "majesté" était assise. Et aucun mot ne sortit de la bouche du ventripotent monarque. Il fixait sa cervoise avec intensité les paupières à demi baissée. Il se permit juste un signe de tête aux propos de Dalia "Des propos teintés de sagesse et d'abnégation pour votre mission Dame Dalia De Ronce"puis le geste de colère partit, Alatar reçut en pleine face la cervoise "Alatar, je n'apprécie pas vos manières , ne me traitez pas comme un simple ivrogne qui a besoin de sa dose du matin"Puis avec un sourire malaisant il ajouta "En plus votre cervoise est chaude"Puis comme si de rien n'était le roi poursuivit "Et moi j'ai besoin de connaitre avec précision l'état de nos contingents et surtout il faudrait que nous ayons les rapports des agents de l'Arbre Blanc sur les événements au Rohan et en Harondor " |
| | | Sirion Ibn Lahad Intendant d'Arnor - Comte d'Amon Araf
Nombre de messages : 1872 Age : 33 Localisation : Arnor
~ GRIMOIRE ~ -: Homme du Sud -: 35 ans -:
| Ven 19 Jan 2024 - 11:33 | | La chopine frôla sa joue et vînt s'écraser sur le mur derrière lui. Alatar avait eu chaud. Mais heureusement, ses vieux réflexes de jeunesse ne s'étaient pas encore tous envolés avec ses belles années. Artheyrn posait les bases d'une discussion animée qui ne demandait qu'à s'envenimer. Alatar apprenait là à découvrir un homme au caractère si bien trempé qu'il ne laisserait personne indifférent. Le nouveau général montrait ce matin une personnalité des plus colorées. Était-ce une mise en scène, un rôle ? Lui qu'on surnommait l'affable depuis des décennies ne semblait pas vraiment avoir sa langue dans sa poche, au contraire de ses politesses. Alatar se redressa après son mouvement d'esquive et fit mine de n'avoir rien vu ni entendu. Nul ne sembla remarquer son bref coup d'oeil vers leur droite. - Fort bien, je m'emploierai à vous founir à l'un comme à l'autre les documents que vous réclamez. Je demanderai aussi à ce qu'on fournisse à messire Praven les sujets de dépenses et de recettes du royaume afin qu'il soit au clair avec sa mission.Le vieil homme fit le tour de sa chaise puis marcha d'un pas lent vers le mur auquel il avait jeté un regard discret. Une poignée discrète se révéla près de la main squeletique d'Alatar. Venait-elle seulement d'apparaître ou bien était-elle si bien camouflée par les décorations que nul ne l'avait jusqu'ici remarquée ? - Concernant les rapports de l'Arbre Blanc, il vous faudra peut-être vous adresser directement au nouveau Commandant de l'Arbre. Esmer de Vigo, un homme de principe et de valeurs. Vous devriez bien vous entendre... En attendant, maintenant que nous sommes tous là, permettez-moi d'inviter quelqu'un à se joindre à notre petite discussion matinale.La poignée tourna sans le moindre bruit. La porte cachée s'ouvrit lentement, révélant bientôt une silhouette sans nul autre pareil. - Sa Majesté la reine, Idril Maennova.Tous se levèrent afin de saluer leur souveraine. Idril les observa un à un, sans mot dire les laissant dans le silence sans la moindre gêne. La reine était vêtue d'une robe noble aux couleurs de l'hiver, somptueuse mais loin d'être tape-à-l'oeil. Sa couronne sur la tête, la dame elfe s'avança au milieu de la pièce, gardant toujours le silence, devenu lourd. Elle esquissa un regard vers la chopine de l'autre côté, dont le liquide ocre tapissait la pierre et l'extrêmité d'un tapis. - Je vous en prie... glissa-t-elle, non-chalante, invitant le trio à se redresser. Il me semble qu'il est bien tôt pour la vaisselle cassée et les vociférations.De la main, Idril leur fit comprendre qu'il serait de bon ton qu'ils se rassoient. La reine demeura debout, maintenant ainsi sa position face à ses sujets. - L'on m'a informé de vos récentes nominations. Si les félicitations doivent être de rigueur, permettez-moi de vous rappeler vos devoirs envers la couronne. Le royaume a subi de graves sévices au coeur même de sa capitale. Il vous revient donc, de par vos fonctions, de rétablir l'ordre et la place de premier plan du Gondor au sein des Peuples Libres.La reine posa les mains sur ses genoux avant de fixer de longues secondes celui que l'on surnommait l'Affable. - Général Artheyrn.Supposer qu'Idril venait de l'appeler par son titre militaire plutôt que par son titre de roi par simple négligence aurait été mal connaître la souveraine elfe. - Votre tempérament de feu vous précède et vous semblez avoir su tirer partie du Conseil du Sceptre à votre avantage. Mais n'oubliez pas que votre nomination, toute officielle qu'elle puisse être, n'en reste pas moins le fruit d'un consensus politique fait au détriment des autres prétendants.Le regard bleu azur d'Idril sonda celui du vieux gondorien avec une intensité propre à sa race. Qu'était-elle en mesure de lire dans son esprit ? - Si votre prédecesseur a eu le loisir d'étendre sa toile sur le royaume et Minas Tirith, sachez que le Haut-Roi et moi-même veillerons à ce que de tels débordements ne voient plus le jour. Un général, quand bien même celui de la capitale, ne sera jamais irremplaçable.Les mots forts de la reine laissèrent une tension terrible se propager dans l'air. Nul n'osa ouvrir la bouche. Puis Idril dévoila sa dentition parfaite dans un sourire désarmant. - J'espère m'être exprimée clairement. Envie de dessiner vos propres cartes fantasy ? Rendez-vous sur Cartogriffe.
Dernière édition par Sirion Ibn Lahad le Ven 19 Jan 2024 - 15:36, édité 1 fois |
| | | Gallen Mortensen Vice Roi du Rohan - Champion Rohirrim
Nombre de messages : 1596 Age : 49 Localisation : Minas Thirith Rôle : Vice Roi du Rohan
~ GRIMOIRE ~ -: Rohirrim -: 31 ans -:
| Ven 19 Jan 2024 - 15:33 | | Artheyrn écoutait sans écouter Alatar, le roi ventripotent avait été surpris par l'agilité du "viellard". Le nouveau général gigotait sur sa chaise essayant de mettre mal à l'aise son interlocuteur. Puis surpris par l'arrivée de la reine, il manqua de glisser en se levant maladroitement de son siège. Il baissa les yeux et fit une révérence rapide. Puis il releva doucement le regard suite à l'autorisation de la Reine. Les propos de cette dernière ne plaisait pas au nouveau général , ses lèvres pincées et ses ongles s'enfonçant dans ses paumes en témoignaient mais il resta silencieux. Et cette fois il baissa franchement le regard vers le sol. Les mots teintés de menace et de menace avait été plus efficaces qu'un uppercut dans son visage rubicond. |
| | | Kryss Ganaël Apprentie des Ombres
Nombre de messages : 291 Age : 31 Localisation : vagabonde sur les chemins du Destin
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 25 -:
| Ven 19 Jan 2024 - 16:25 | | Un bruit d’éclat vif sur le mur, suivi d’écoulement de liquide glissant le long du mur. Elle haussa un sourcil avant de secouer doucement la tête, désolée du comportant navrant du dernier arrivant. Il s’agissait là d’un homme d’actions plutôt que de paroles, et la Dame de Ronce n’était pas encore sûre de pouvoir déterminer si cela représenterait un atout ou un défaut pour la gestion des forces armées de Minas Tirith. Pouvions-nous seulement même considérer des actes aussi intempestifs de la part des dirigeants de la Cité ? Elle passa sa main sur son front en le massant légèrement, retenant un soupir. Cela s’annonçait compliquer pour l’avenir, mais le Conseil avait été sans appel, il faudrait donc adapter les méthodes au caractère explosif du Général Roi.
Qu’elle ne fut sa surprise néanmoins, à l’arrivée de la Reine par un passage secret. Dalia tâcha de bien mémoriser l’emplacement de cette poignée secrète, dont elle pourrait avoir l’usage à l’avenir.. Elle s’empressa de se relever, en déposant sa tasse et son carnet sur le bureau avant de plonger en une profonde révérence. Qu’elle était sa joie de voir la Reine Idril se joindre à eux. Elle ne pouvait oublier son soutien incomparable pour sa candidature aux postes lors du Conseil du Sceptre. Sa beauté n’avait d’égale que sa sagesse et Dame Dalia de Ronce ne pouvait qu’espérer être à la hauteur des attentes de la Reine. Elle ne pouvait cependant ignorer la tension palpable venu s’installer dans la pièce, elle garda donc un silence respectueux, attentive.
Elle ne broncha pas face aux injonctions de la Reine. Elle les prit en elle, raffermit sa volonté envers les épreuves qui s’annonçaient à elle. Etant précédemment Grande Guérisseuse de Minas Tirith, elle n’avait pas l’audace de connaître tous les dossiers en cours des différentes sphères de pouvoir, cependant elle avait une bonne vision de l’impact cauchemardesque causé par la maladie ayant décimé leur peuple. Elle ne souhaitait pas se reposer avant de tirer tout cela au clair et prévenir de toute résurgence. Il en allait de l’avenir et la prospérité de Minas Tirith et du reste des territoires gondoriens.
La menace non voilée de la Reine envers le Général jeta un froid glacial. A son grand étonnement il sut réagir face à cela sans soulever. Une sage décision. Peut être alors pouvait-il entendre raison. Elle ne pouvait que se féliciter de l’autorité exemplaire de la femme à la tête du Royaume. Elle était inspirante. Si tel était son pouvoir sur ces messieurs, alors tout n’était pas perdu pour Dalia de Ronce. Ainsi osa-t-elle s’aventurer sur un ton mesuré, après s’être assurée de ne pas l’interrompre- Votre Majesté, nous sommes à vos services ainsi qu’à celui du peuple. Quelles sont les priorités sur lesquelles vous souhaiteriez que nous nous concentrions ?Le regard à moitié abaissé en une posture serviable, elle accueillait les directives et autres informations requises. Elle avait plus qu’hâte de se mettre au travail.
Dernière édition par Kryss Ganaël le Mer 22 Mai 2024 - 21:14, édité 2 fois |
| | | Evart Praven Trésorier Royal du Gondor
Nombre de messages : 337 Age : 32 Localisation : Minas Tirith Rôle : Trésorier Royal du Gondor
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 21 ans -:
| Dim 28 Jan 2024 - 9:02 | | Quel drôle d’équipage que ces quatre personnes assises dans un bureau étroit. D’un côté, Dalhia de Ronce était devenue le premier personnage de l’état, après la famille royale bien entendu, et semblait prendre son rôle très à cœur. Elle lui donnait l’impression d’être appliquée et méthodique dans son approche, ce qui n’était pas pour déplaire au jeune homme, mais tout lui laissait à penser qu’elle entendait se concentrer sur les affaires intérieures. Il allait presque de soi que le jeune noble faisait parti des gens qui estimaient, aux vues des piètres résultats des interventions extérieures du Gondor, il était temps de se concentrer sur ce qui comptait vraiment. Et cela d’autant plus qu’il avait maintenant la charge de financer les couteuses expéditions lointaines et incertaines. A dire vrai, sa principale crainte qu’elle abandonne son rôle en politique extérieure au profil du nouveau général. Celui qu’on surnommait l’Affable était loin de l’être en réalité. La violence avec laquelle il jeta cette pauvre coupe à la face du vieillard était pour le moins choquante. Son caractère avait l’air particulièrement entier et enclin à la colère. Cela pourrait poser problème tant il était dissemblant avec celui d’Evart mais, étrangement, cela pourrait tout aussi bien être salutaire pour le pays. Après tout, la crise morale dont souffrait les armées gondoriennes était telle… Quelqu’un hors du sérail, capable de mener les hommes sans peur, disposé à faire des choix iconoclastes au lieu de suivre la routine et les habitudes était peut être susceptible de débarrasser l’armée gondorienne de la honte de ses dernières défaites. Quant à Alatar… Evart ne savait pas trop comment le considérer. C’était évidemment quelqu’un de grande expérience et fort respectée mais n’était-il pas un sombre inconnu quelques mois plus tôt ? Quoiqu’il en soit, il lui faudrait désormais composer avec eux.
- Notre tout nouveau trésorier aura besoin de savoir quelle vision le royaume embrassera afin d'anticiper les dépenses nécessaires. N'est-il pas ?
- Bien entendu, parallèlement, dans un premier temps, je vais commencer à étudier les comptes du Trésor Royal. Il me faut les connaître au mieux avant d’essayer de les améliorer. Je ne vous cache pas mon inquiétude au sujet des finances du Roi, surtout avec les nouvelles du Nord et ce qui se passe au Sud. Je souhaiterai également enquêter sur l’état de notre commerce, tout aussi important pour le trésor que pour la fortune du peuple, ainsi que sur l’approvisionnement des armées. Il nous faut nous assurer qu’elles bénéficient de ce qui leur est nécessaire et qu’aucun traitant n’abuse de sa position pour flouer le trésor et affaiblir les hommes du Roi. Si vous le souhaitez, monseigneur, je pourrais vous donner mes observations que j’ai faites en Harondor sur la situation là-bas. Elle est pour le moins inquiétante.
La conversation prit fin rapidement suite à un tour de passe-passe d’Alatar qui fit apparaitre, en majesté, la Reine Idril. La grandeur de la monarchie y perdait ce que la surprise y gagnait mais c’était pas le plus important. Ils venaient de faire découvrir un des passages secrets du Palais à trois des plus hauts dignitaires du Royaume. Était-ce bien sage ? Tous se levèrent comme un seul homme pour présenter leurs honneurs à la reine. Le aristocrate était revenu du Gondor depuis moins de deux jours mais il avait déjà entendu les rumeurs concernant Idril. On racontait que, ne pouvant sortir le Haut-Roi Mephisto de sa torpeur, elle s’était décidée à le remplacer dans ses fonctions et ne plus laisser les rênes aux plus grands officiers du Royaume. Même si le Royaume avait su survivre à la disparition de la lignée des Rois pendant des siècles, il avait besoin de la présence royale. Un Roi absent parce que sa lignée est supposée disparue n’était pas la même chose qu’un roi absent parce qu’il restait enfermé dans ses appartements. Désormais, elle serait là pour réaffirmer l’autorité royale face à tous comme elle le faisait face à Arthreyrn. L’équilibre politique était quelque chose de délicat… En attendant, ils était là à écouter les instructions de Sa Majesté la reine sur la conduite des affaires du royaume. |
| | | Forlong Tribun Militaire d'Arnor
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~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Sam 17 Fév 2024 - 17:59 | | [HRP] Suite de : https://jeuderoles.forumactif.com/t6823p25-le-jour-a-des-yeux-la-nuit-a-des-oreilles-pv-bekin [HRP] Les six hommes entrèrent dans la Cité Blanche. Toujours aussi imposante, la ville portait néanmoins encore les cicatrices des émeutes et de la peste qui la ravagèrent pendant les mois que Bekin avait passés au sud lointain. Certaines pierres blanches étaient noircies, et plusieurs maisons et commerces semblaient abandonnés ou portaient des traces d’actes de vandalisme. On ne leur enleva pas leurs armes à l’entrée – personne ne privait un général du Gondor de sa lame – mais leur identité fut soigneusement vérifiée. Ils s’arrêterent dans une auberge de qualité mais dépourvue de luxe dans le Cinquième Cercle de la cité. Cette fois-ci, Ingthor ordonna à ses quatre hommes de rester ici et à Bekin d’y laisser ses armes. -Et rase-toi soldat. Nous allons au Palais royal.
Ce qu’ils firent, alors que la cité blanche était baignée dans la douce lumière du soleil matinal. Les gardes de la Citadelle reconnurent le Général aux Frontières et le saluèrent avec respect avant de le laisser entrer. Etait-ce la première fois que le jeune ranger Bekin avait l’opportunité d’admirer l’Arbre Blanc et la cour de la fontaine ? Le Palais bourdonnait d’activité ce matin, et le Général Ingthor se dirigea d’un pas sûr vers un homme vêtu de noir. -Je souhaite m’entretenir avec l’Intendante Dalia de Ronce. -Ce ne sera malheureusement pas possible pour l’instant, général. Dame Dalia est en réunion avec le Trésorier et le Général de Minas Tirith. -C’est parfait ! C’est exactement les personnes que je veux voir. -Malheureusement le protocole... -Assez parlé de protocole ! – le coupa Ingthor, froidement - En tant que Général du Royaume, le droit d’audience avec n’importe quel dignitaire du royaume m’est accordé, y compris le roi Méphisto. Je suis ici pour discuter d’affaires de la plus haute importance. Nous parlerons de protocole un autre jour, lorsque le royaume sera en paix. Emmenez-moi immédiatement voir l’Intendante.L’homme en noir s’inclina, gêné, avant d’obéir. *** Une femme, faisant partie du personnel du Palais, se glissa discrètement dans l’officine, et regarda la scène d’un oeil critique. Une cervoise renversée, un dignitaire à la barbe trempée, une chaise manquante alors que la reine était présente. Tous s’étaient levés pour accueillir Idril, mais personne ne lui avait cédé sa place. La femme s’inclina et dit : -Majesté, Seigneurs, le Général Ingthor demande une audience urgente. L’oficine est trop petite. Nous vous avons préparé la Salle de Meneltarma pour vous. Veuillez me suivre.
Le personnel du Palais était efficace et influent. La nouvelle Intendante devrait sans doute s’en approcher pour mieux comprendre le fonctionnement de vie dans la citadelle. La Salle de Meneltarma portait le nom de la plus haute montagne de l’Ile de Numenor ; un nom qui lui était attribué car la pièce relativement petite, pouvant accueillir confortablement une quinzaine de personnes, était creusée entièrement dans la roche du Mont Mindolluin. Des tapisseries dépeignant des scènes du royaume de Numenor décoraient les murs, et une rangée de fauteuils confortables avait été mis en place. Le Général Ingthor de Pelargir et le jeune ranger Bekin s’y trouvaient déjà, tous les deux debout. Le général s’inclina profondément devant la reine, avant de saluer respectueusement les autres personnes d’un geste de la tête: -Reine Idril, je ne pensais pas vous rencontrer ici, pardonnez mon interruption. Mais votre présence sera la bienvenue, si vous souhaitez entendre ce que j’ai à dire.
Ingthor était un proche de la famille royale ; il faisait partie de la faction des Fidèles au Conseil du Sceptre. -Dame Dalia, Général Artheyn, Trésorier Praven, Sécrétaire Alatar. Je suis content de pouvoir m’entretenir avec vous, car l’objet de ma visite vous concerne tous, ou presque. Lors du Conseil du Sceptre, la décision d’envoyer de l’aide au Rohan tout comme au Harondor a été prise. Un défi logistique non-négligeable. Je me suis rendu dans la Cité Blanche car j’ai reçu des informations inquiétantes et urgentes concernant la situation au Harondor, qui nécessitent une réaction immédiate de notre part. Je me suis permis de faire venir ici le ranger d’Ithilien Bekin, qui était stationné au Harondor et m’a apporté la missive en mains propres. Soldat, je vous demanderai à présent de faire un rapport sur ce que vous avez vu et vécu au Harondor aux personnes assemblées ici, afin qu’elles puissent mieux comprendre la situation.
Si le jeune ranger avait quité El’Odanna pour éviter de devoir servir un seigneur de Djafa, à présent il se retrouvait face à six des personnages les plus importants du royaume du Gondor. Membre des Orange Brothers aka The Good Cop |
| | | Sirion Ibn Lahad Intendant d'Arnor - Comte d'Amon Araf
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~ GRIMOIRE ~ -: Homme du Sud -: 35 ans -:
| Mar 7 Mai 2024 - 14:45 | | - Il est évident qu'il demeure des sujets qui requièrent toute notre attention, reprit la reine en se tournant vers son Intendante. Dame de Ronce, le plus important pour nos concitoyens de la capitale est de retrouver la paix et la sérénité. Notre priorité sera donc de remettre la Cité Blanche sur pied. Les émeutes ont causé beaucoup de troubles et des dégâts matériels considérables, de même que cette terrible épidémie. Le vent semble avoir tourné en faveur de la vie mais restons vigilants. Dalia, en tant qu'Intendante, vous veillerez à ce que la situation revienne à la normale. Votre connaissance de la maladie sera d'une aide précieuse.Idril esquissa un sourire en direction de Dalia. La nouvelle Intendante portait sur ses épaules une forte responsabilité. La reine croisa alors le regard d'Evart. - Trésorier Praven, votre rôle sera lui aussi primordial. Si les héros naissent de la guerre, le trésor royal est un ouvrier silencieux mais ô combien important pour tout royaume qui souhaite demeurer. Les décisions prises à Anfalas sont effectivement un défi pour les finances du royaume. Mais sachez qu'une fois votre audit accompli, vous ne serez pas seul à décider. La couronne s'engage à agir en conséquence et en fonction des capacités du Gondor.Le seigneur Praven n'avait peut-être pas résolu ses soucis mais au moins avait-il acquis l'assurance de ne pas être abandonné à ses comptes et les mauvais nouvelles éventuelles qui en découleraient. - Quant à vous, général, il semble que malgré vos manières vous soyez capable d'entendre raison. Une marque de lucidité. Vous ne serez peut-être pas aussi impropre à occuper ce poste crucial. Le roi et moi-même comptons sur vous pour remettre de l'ordre dans la capitale en purgeant les strates de l'armée des traîtres et corrompus qui ont gangréné la ville et ses rouages ces derniers mois. Toutefois, je vous demanderai une certaine retenue vis à vis de la population, la cité a besoin d'apaisement.Ce fut après le monologue de la reine qu'une servante les alerta de l'arrivée impromptue du général de Pelargir. Idril acquiesça et invita tous les autres protagonistes à la suivre pour une pièce bien plus adéquate. Le conseil restreint s'agrandissait bien d'heure en heure. Les deux hommes qui patientaient en salle Meneltarma avaient, semblait-il, à peine quitté la selle de leur monture. La poussière sur leurs capes et leurs bottes en était la première témoin. Le général les présenta, Bekin et lui-même, à la reine ainsi qu'aux autres dignitaires du royaume. Idril les écouta avec attention. Sans doute ne se sentant pas à sa place, le ranger Bekin eut toutes les peines du monde à expliquer la situation, mais soutenu par son général, les informations principales purent être transmises au conseil. Ainsi donc, le Harondor était encore en proie au chaos et se trouvait au bord d'une nouvelle crise. Après Dur'Zork, c'était au tour d'Al Tyr de se confronter aux forces de Radamanthe retranché à Djafa. - Nous allons devoir agir en conséquences. L'Émir Radamanthe est notre allié et le choix du Conseil du Sceptre doit nous conduire à prendre les décisions qui s'imposent. Cependant...Idril laissa un silence étrange suspendre le temps. - Il va nous falloir estimer quel degré cette décision devra prendre. Trésorier Praven, je compte sur vous pour mettre au clair tout cela dans les jours à venir. De même, votre expérience du Harondor pourrait grandement nous servir dans cette histoire. Toute information pourrait s'avérer importante. Général Inghtor, une chambre vous attend comme à l'accoutumée, et je suis certain que le soldat Bekin sera le bienvenu dans les chambrées de la Garde de la Citadelle en attendant notre verdict. Nous nous retrouvons dans trois jours afin de statuer.~~~ Le temps annoncé par la reine s'écoula et le conseil restreint se retrouva enfin dans la même salle que trois jours auparavant. Si le général Artheyrn semblait relativement en forme, il n'en était pas de même pour le seigneur Praven et l'Intendante. Les nuits semblaient avoir été courtes. La reine arriva la dernière, parée d'une robe stylisée tout en sobriété. Idril se rendait à un conseil politique, pas à un vulgaire bal de courtoisie... Tous se levèrent à son entrée avant que chacun ne reprenne place autour de la grande table. Le général Inghtor était de nouveau présent, ainsi que Bekin que l'on avait poliment invité à revenir de manière des plus exceptionnelles, assis mais en retrait de la table. Les visages étaient fermés et prêts à reprendre leurs échanges. - Ma dame, mes seigneurs, je me dois d'entamer cette nouvelle réunion du conseil avec une triste nouvelle. Des nouvelles du Rohan.Idril malaxait de façon machinale un petit parchemin entre ses doigts longs et fins. - Le Vice-Roi Mortensen est mort. L'incursion nurnienne au Riddermark a conduit l'ancien maréchal à prendre les armes et à les affronter. Son eored a été décimé et Mortensen a fini sur un bûcher. C'est là une nouvelle des plus alarmantes.La reine releva la tête pour contempler le visage de ses conseillers. Cette mort n'avait rien d'anodin et tous savaient ce qu'elle promettait pour le pays des seigneurs des chevaux. - La guerre est au Rohan.Si elle n'en dit pas mot, elle eut une pensée pour le général Cartogan et sa prise d'initiative malheureuse face aux émissaires nurniens. - Si le Conseil du Sceptre a décrété l'aide au Rohan tout comme au Harondor, la réalité financière du royaume est un fait que l'on ne peut omettre.Un regard vers le seigneur Praven. - Nous allons donc devoir faire avec les moyens du bord comme le dit l'expression. Aujourd'hui, le Serment d'Eorl sera respecté. Et si le Gondor ne peut se permettre d'envoyer toutes ses armées à l'ouest, une troupe va être levée pour venir en aide à nos frères rohirrims : la Compagnie du Serment d'Eorl.La décision était donc prise. Malgré les difficultés actuelles du Gondor, le Rohan ne serait pas abandonné. - Général Inghtor, vous ne serez pas oublié. Vos forces militaires déjà en place pourront être envoyées selon vos recommandations vers Djafa et toute autre manœuvre militaire qu'il vous semblera nécessaire d'accomplir. En outre, je vous transmets un message à communiquer à la Compagnie du Sud. Vous recevrez l'aide matérielle dont vous aurez besoin, sans contrepartie ni délai inutile. Ce sceau royal en est la clef. Nous vous confions les frontières méridionales, général.La reine laissa alors la parole à qui le désirerait. Une fois le Conseil clos, les derniers détails autour de l'aide apportée au Rohan nécessiterait l'intervention d'Idril. L'elfe venait de s'installer fortement sur l'échiquier et ne comptait pas servir de pion. Envie de dessiner vos propres cartes fantasy ? Rendez-vous sur Cartogriffe.
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| | | Evart Praven Trésorier Royal du Gondor
Nombre de messages : 337 Age : 32 Localisation : Minas Tirith Rôle : Trésorier Royal du Gondor
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 21 ans -:
| Ven 17 Mai 2024 - 17:51 | | Trois jours.. .Trois jours pour auditer le Trésor du Roi, trouver une solution pour financer les guerres du Royaume et, en même temps, retrouver l’équilibre dans les finances du Royaume, le tout sans augmenter les impôts. Le service de Sa Majesté était pour le moins exigeant et le jeune Evart n’avait que peu dormi. Heureusement, il avait eu le bon goût de faire débarrasser une petite pièce attenante à son bureau pour y faire installer une chambre. Il avait pu dormir un peu entre deux sessions de travail. Ses commis et secrétaires avaient eu, eux aussi, beaucoup de travail mais, désormais, il avait les idées claires et il pouvait venir au Conseil de Sa Majesté avec des solutions. Les traits tirés par le manque de sommeil, vêtu d’un long manteau de velours noir et fils d’argent, Evart gravissait les marches rejoindre la salle qui abritait les discussions du Conseil. Après les premiers mots d’introduction prononcés par la Reine, Evart prit la parole.
- C’est une terrible nouvelle qui nous vient du Rohan. Votre Majesté, peut-être souhaitez-vous commencer par les enjeux liés au Trésor. Une fois ces questions closes, il sera d’autant plus aisé de traiter les questions militaires qui prendront probablement plus de temps. Tout d’abord, je voulais vous assurer que tout ce qui est possible sera fait pour donner au Royaume les moyens de mener les guerres nécessaires en Harondor et au Rohan. La situation financière du Royaume est difficile, comme vous le savez. Il nous faut différencier deux problèmes proches mais néanmoins différents. Le premier concerne le financement immédiat des campagnes au Nord et au Sud, où trouver l’argent et l’approvisionnement pour nos armées. Le deuxième concerne les revenus de la couronne qui doivent nous permettre de maintenir l’équilibre des finances du Roi sur plus long terme.
Concernant le premier point, si le Trésor n’a aujourd’hui pas les fonds en caisse pour financer les campagnes, il nous faudra nous tourner vers ceux qui en ont. Pour l’essentiel, nous pourrons nous adresser aux éminentes familles et grands serviteurs du Roi ici à Minas Tirith, aux négociants de la Compagnie du Sud à Osgiliath et Pelargir, ainsi qu’aux grandes institutions comme la municipalité de Pelargir. Pour la forme, je préfère proposer des rentes perpétuelles à des emprunts. Le principe serait relativement simple, en échange du prêt d’une certaine somme d’argent, les prêteurs recevront la jouissance d’une des nombreuses sources de revenus du royaume jusqu’à que le Trésor soit en mesure de racheter la somme prêtée. Cela peut sembler moins avantageux que des emprunts classiques mais ceux-ci peuvent présenter un risque considérable si la situation financière ou militaire ne s’améliorait pas. Il contraindrait le Trésor à emprunter à nouveau à des taux prohibitifs ou à faire défaut. Par ailleurs, je vous fais circuler un édit visant à renforcer la sûreté juridique et certains avantages des rentes.
Joignant la parole au geste, il fit circuler des copies aux dignitaires présents pendant qu’un serviteur s’occupait d’en tendre un autre exemplaire à la Reine.
Rien de révolutionnaire mais cela devrait nous permettre de financer les expéditions au loin. Pour assurer les approvisionnements en grains de vos deux armées, il serait plus que souhaitable de rétablir le commerce maritime entre l’Ouest et l’Est du Royaume. Actuellement, le commerce est rendu très difficile par les pirates d’Umbar. La moitié des armateurs ne se financent plus des trajets, l’autre moitié perd trop régulièrement des navires. Organiser un système de convois sous la protection de la flotte de Pelargir pourrait pallier une partie de ces problèmes.
Quant au second point, à savoir le financement sur le plus long terme des dépenses, il nous faut être créatifs. J’ai bien pris note, et je comprends, qu’il n’est pas souhaitable d’augmenter les impôts tandis que travailler à diminuer les dépenses est quelque chose de long et difficile. Il nous faut donc trouver rapidement une source de revenus substantielle pour faire face aux dépenses urgentes et aux difficultés momentanées. Pour cela, je vous soumet à votre sagacité cet édit qui modifie légèrement le droit pour les successions. Il prévoit que tout bien, toute terre et toute seigneurie qui tomberait en déshérence pendant plus de cinq ans serait rattaché au domaine de la Couronne qui en assurerait sa gestion en attendant le retour d’un héritier légitime. Mes hommes de loi sont d’ors et déjà dans les archives royales pour trouver un précédent.
Encore une fois, plusieurs copies du document furent distribuées à la Reine, l’Intendante et les dignitaires présents. Le texte était étonnamment court mais beaucoup semblaient circonspects sur l’utilité d’un tel changement.
Si certains d’entre vous se demandent en quoi une si banale évolution permettrait de rétablir les finances du royaume, il vise l’une des plus éminentes et probablement la plus riche des seigneuries du Gondor : Dol Amroth. La principauté a toujours été très riche et son trésor se porte bien. Il n’y a plus eu de prince depuis bientôt neuf ans. Même si le Sénat et les diverses institutions de Dol Amroth ont su mener une politique sage et prudente, un véritable seigneur est nécessaire pour arbitrer conflits, disputes et compromis. Par ailleurs, cela nous permettrait de faire main basse sur le trésor des princes et d’augmenter significativement les revenus de Sa Majesté. Evidemment, cela ne saurait se faire sans compromis avec les élites locales, ni sans le soutien de vos Majestés mais c’est de loin la plus grosse source de revenus qui nous soit accessible.
S'asseyant sur l’un des lourds fauteuils, Evart avait pris le temps de discuter de tous les points qui lui paraissaient les plus importants pour le moment. En trois jours, il avait bien avancé même si tout était loin d’être joué. Il faudrait déjà passer l’étape du Conseil, s’il y parvenait, il lui faudrait alors faire preuve d’habilité. Sinon, il serait contraint de s’atteler au travail ingrat et difficile de réduire les dépenses. |
| | | Kryss Ganaël Apprentie des Ombres
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~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 25 -:
| Sam 18 Mai 2024 - 19:50 | | La gestion d’un Royaume était un équilibre fragile, et déjà Dame Dalia de Ronce pouvait contempler l’étendue des tâches devant elle. Était-elle seulement à la hauteur des espoirs, de la confiance que les membres du Conseil du Sceptre lui avaient attribués en la nommant Intendante du Gondor ? L’heure n’était pas aux doutes mais aux actions considérées, trop de temps avait été perdu déjà avec la gestion de crise…plutôt désastreuse des anciens dirigeants. Elle s’inclina devant la Reine et accueillit sa mission avec reconnaissance. Il était primordial de continuer une collaboration fructueuse avec Alatar afin d’apaiser la situation dans la cité blanche. Avec les troubles extérieurs…ils devaient par tous les moyens consolider le cœur du Royaume. Le peuple devait se remettre sur pieds le plus rapidement possible, l’avenir même dépendait de leur résilience. Plus que jamais ils devaient se montrer forts et unis, pour venir en aide à leurs voisins. Son regard accrocha celui de son ami de longue date, et un hochement de tête léger réaffirma sa détermination. En effet la gestion d’un Royaume était un équilibre fragile…pensa Dame Dalia, jaugeant à nouveau ses collègues en silence. Etaient-ils à la hauteur également pour faire face aux menaces multiples ? Pouvait-elle leur faire confiance, se reposer sur eux ? Le temps le dira…S’ils en avaient suffisamment.
Ils furent interrompus par l’annonce de l’arrivée du Général de Pelargir venu leur apporter des nouvelles de la plus haute importance. Le nombre de participants augmentait d’heure en heure et tous les sujets semblaient d’une importance capitale. L’Intendante remercia chaleureusement le personnel qui avait préparé consciencieusement une salle de réunion plus adaptée en taille. Elle se laissa donc guider, osant seulement approcher Alatar pour un bref mot tout en marchant à vitesse soutenue dans les coursives de pierres :- Cher ami, pourriez vous me retrouver ce soir afin de discuter du plan à mettre en place pour la gestion des derniers nids d’infection ? J’ai revu la méthodologie employée pour le traitement des malades et il me semble nécessaire d’y ajouter de la sauge pour éviter toute rechute…avons-nous encore des réserves ?La Dame continua ainsi un instant à déblatérer, et il n’était pas toujours facile de déterminer si ces propos s’adressaient à elle-même ou bien au nouveau Secrétaire des Affaires Sanitaires. - Avez-vous des nouvelles des scellés ? Il nous faudrait rouvrir rapidement les espaces de confinement une fois stérilisés…Un soupir léger s’échappa de ses lèvres et elle s’aperçut enfin qu’ils étaient arrivés à destination à la Salle de Meneltarma qu’elle détailla brièvement du regard avant de se concentrer sur les nouveaux convives. Les décisions prises au Conseil du Sceptre venaient elles trop tard ? La situation au Harondor pouvait-elle encore être rattrapée ? Ses sourcils se froncèrent, concentrée sur les informations reçues par les deux envoyés. L’entretien fut bref, factuel, et il fut décidé par la Reine Idril de reconduire la séance trois jours plus tard afin d’établir les actions prioritaires pour l’aide au Harondor.
Trois jours pendant lesquelles l’Intendante dormit que peu, et des douleurs envahissaient son dos et ses hanches de s’être retrouvée assoupie au beau milieu de la nuit sur son pupitre. L’âge ne devait pas aider, elle n’avait plus la force de sa jeunesse qui lui avait permis bon nombre de nuits blanches aux chevets de ses malades ou dans son étude. Une main passée dans ses cheveux grisonnants, elle observa le lever du soleil du troisième jour, pensive. Certaines actions prenaient du temps pour porter ses fruits, elle tâchait de se répéter ceci alors qu’elle relut distraitement les différentes mesures mises en place ces derniers jours pour stabiliser la situation dans la Cité. On vient lui apporter une tisane revigorante pour combattre la fatigue qui s’accumulait. Et cela n’était pas près de se calmer, pensa la Dame en inspirant profondément les effluves. Elle profitait de ce bref instant de répit, ce calme relatif, pour se recentrer. En tant qu’Intendante désormais, et déjà précédemment lors de son poste de Grande Guérisseuse, elle ne pouvait se permettre de douter des décisions qu’elle prenait. Encore moins, désormais…le Royaume n’avait pas un instant à perdre, et le plus tôt la situation serait en contrôle dans la Cité qu’elle pourrait dévouer son énergie vers les affaires extérieures. Le Gondor était un puissant Royaume mais il ne devait oublier ses alliés de toujours qui avaient besoin de leur grandeur, de leur force désormais.
La Dame Dalia de Ronce avait revêtu une robe des plus simple dans les tons vert pâle qu’elle affectionnait particulièrement. La fatigue pouvait se lire sur ses traits mais son port était fier et confiant, et cela ne démontrait en rien une quelconque faiblesse bien au contraire. De part son port altier elle était l’incarnation d’épaules solides, de ce nouveau rôle qu’elle apprivoisait peu à peu avec une ténacité toute particulière à la femme.
Et cette nouvelle séance débuta, par des nouvelles une fois de plus désastreuses. Auraient-ils pu empêcher cette catastrophe, en envoyant des hommes plus rapidement en soutien à leurs voisins du Rohan ? Elle apposa sa main devant ses lèvres et baissa un instant les yeux en guise de prière silencieuse envers l’âme du Vice Roi Mortensen. Qui prendrait désormais la charge de ce Royaume et de leurs armées ? Fendor ? Était-il prêt seulement à encaisser de telles responsabilités à un si jeune âge ? Son regard passa vers les Généraux assis autour de la table pour jauger de leurs réactions face à une telle déclaration.
L’attention fut alors portée vers le Trésorier sans lequel toute aide serait bien impossible en vue de la situation économique actuelle. Une fois de plus Dalia ne put que remarquer la confiance qui se dégageait de ce jeune homme talentueux et l’aisance avec laquelle il s’adressait aux différents représentants. Elle y prêta toute son attention et obtempéra d’un geste de tête sur le bien fondé de la proposition. Ce nouvel édit annonçait déjà quelques réticences de la part des hautes sphères de la société, particulièrement touchée par cette décision, mais la Dame de Ronce n’avait jamais été une personne particulièrement attachée aux titres même si elle ne pouvait dénier les avantages qu’elle avait reçu de part ses contacts. Elle espérait seulement que son travail et son service dévoué ait profité au plus grand nombre et non pas seulement à l’élite gondorienne. Une fois l’intervention finalisée, elle se permit de prendre la parole sur un ton mesuré : - Je vous remercie pour cette proposition qui me semble parfaitement censée. Avez-vous eu le temps également, si je puis me permettre, d’établir une estimation des coûts prévisionnels des campagnes militaires annoncées au Conseil du Sceptre ? Quel retour d’investissement pouvons nous attendre de la mise en place d’un tel édit, et dans quelle mesure de temps ? Car outre les difficultés financières actuelles, c’est bien également de temps que nous manquons…La Dame de Ronce s’empara alors d’un gobelet qu’elle porta à ses lèvres pour se désaltérer, attendant la réponse du Trésorier ainsi que les commentaires des autres représentants.
Dernière édition par Kryss Ganaël le Dim 7 Juil 2024 - 12:48, édité 1 fois |
| | | Bekin Ranger
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~ GRIMOIRE ~ -: Hommes -: 24 ans -:
| Jeu 23 Mai 2024 - 18:14 | | Bekin n’aurait jamais imaginé à ses départ en tant que ranger qu’il se retrouverait un jour parmi les grands de la haute sphère politique du Gondor. Le Harondor avait été formateur, rempli de dangers divers, la mort qu’il avait vu plusieurs fois dans cette contrée, la mort l’avait forgé, la mort de Taegan et de ses compagnons. A son arrivée à Minas Tirith, Bekin resta ébahi, la cité blanche était resplendissante de mille feux, bien que vieille, la cité blanche était un spectacle à ne pas manquer durant sa vie. Lorsqu’ils se rapprochèrent encore plus près, un nouvel aspect apparut aux yeux du ranger, la cité était gargantuesque, sept niveaux concentriques séparés par des murailles et des portes, la cité blanche était impressionnante en tout point. En parcourant les rues de la cité, le jeune ranger ne fut pas déçu non plus, tout était grouillant de vie, les rues étaient bondées, si bien qu’il était presque impossible de ne bousculer personne pour se frayer un chemin. Bekin fit halte dans une auberge pour y déposer ses armes, tandis que ses autres compagnons y restèrent, puis, avec Ingthor, le ranger se dirigea vers le palais fraîchement rasé. C’est là-bas qu’il les rencontra, les gens importants, le jeune ranger ne reconnut pas tous les visages présents mais comprit qu’ils étaient importants, très importants. C’est alors que Ingthor l’invita à faire son rapport, embarrassé le jeune homme ne prit la parole qu’après un long silence :
- Je vais tenter d’être bref, bien qu’il m’arriva de nombreuses choses malheureuses au Harondor. Partout où nous mettions les pieds, la tension était palpable, la paix ne règne pas en Harondor pour sûr ! Mais une autre chose est également flagrante, nous ne sommes pas les bienvenus là-bas, nous sommes comme des étrangers, qui plus est les familles nobles de Djafa ne nous porte pas dans leur cœur, il ne semble pas apprécier de devoir obéir à un Gondorien, surtout un qui ne provient pas d’une lignée noble. Radamanthe dirige d’une poigne de fer, quelques victoires militaires lui ont permis de rester au pouvoir, mais les familles nobles observent attentivement le cours de la guerre et lorsque la situation ne sera plus en faveur de l'Émir, ils n'hésiteront pas à se retourner contre lui, je pense que l’on peut considérer a ce stade les familles nobles comme des dangers potentiel. Qui plus est les escarmouches de pirates d’Umbar se font de plus en plus nombreuses, la mort d’un grand nombre de nos camarades nous a permis de repousser une attaque de grande envergure a El’Odanna. Malheureusement à la demande de renfort pour El’Odanna ceux-ci ont mis énormément de temps à arriver, ce qui pour moi, confirme qu’au Harondor ils ne souhaitent que la mort des gondoriens. Ainsi vous l’avez compris le Harondor est aujourd’hui comme de la poudre qui peut potentiellement prendre feu à tout moment.
Les six personnes l’avaient écouté attentivement en hochant gravement la tête, tandis que leur expression s’assombrissait à mesure que le jeune ranger faisait son rapport.
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| | | Forlong Tribun Militaire d'Arnor
Nombre de messages : 3430 Age : 33 Localisation : En Arnor Rôle : Vieux loup au service du Royaume du Nord
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
| Dim 26 Mai 2024 - 20:58 | | Le jeune ranger était clairement embarrassé, ce qui n'était pas surprenant. Après tout, il s'était soudainement retrouvé face à plusieurs des plus hauts dignitaires du royaume, un privilège dont la plupart des nobles et d'officiers gondoriens ne pouvaient que rêver. Malgré sa maladresse, le rapport du soldat avait eu l'effet qu'Ingthor recherchait. En entendant ces mots directement de la bouche d'un soldat dont la cape était déteinte par les rayons impitoyables du soleil du Sud et qui n'avait pas encore eu l'occasion de se débarrasser des derniers grains de sable du fond de ses bottes, la situation au Harondor devenait soudainement bien plus réelle aux yeux de l'assemblée. Il ne s'agissait pas que de chiffres et de mots dans les missives, mais d'un danger réel aux frontières du royaume, et des fils du Gondor qui versaient leur sang sur le sable chaud alors que les dirigeants délibéraient dans le confort du Palais de Minas Tirith. La reine Idril avait l'air de comprendre la gravité de la situation, mais le général pesta intérieurement tout en gardant un visage de pierre. Trois jours? Il avait demandé une réaction immédiate, mais ici dans le Haut de la Cité, tout se passait à un rythme ralenti. Il s'inclina avec respect et répondit à Idril: -Merci, Votre Majesté. Nous accepterons volontiers votre invitation et j'attendrai avec impatience le résultat des trouvailles du Trésorier. Le temps s'écoule vite dans le sablier du Harondor.
*** Pendant les trois jours qui s'ensuivirent, le général s'efforça à rendre sa visite dans la Cité Blanche la plus productive possible avant de détourner son attention de sa propre impatience. Ils avaient déménagé dans les quartiers offerts par la Reine, une fois leurs affaires récupérées dans l'auberge au Cinquième Cercle. Bekin avait de la chance de pouvoir découvrir et loger dans la caserne des Gardes de la Citadelle, la formation d'élite dédiée à la protection de la famille royale et du palais. Avant qu'ils ne se séparent, Ingthor lui lança une bourse remplie de pièces: -Voici une prime soldat. La Cité Blanche a certains des meilleurs artisans, marchands et forgerons du royaume, ou peut-être même de la Terre du Milieu. Ce serait dommage pour toi de ne pas en profiter. Ceci-dit, ne me fais pas honte. Si j'apprends que la milice t'a arrêté pour comportement désordonné sous effet d'alcool, ne compte pas sur moi pour te sortir des geôles.
Le général avait rencontré plusieurs officiers et nobles de Minas Tirith. Lorsque les derniers rayons du soleil éclairaient la Tour d'Ivoire au deuxième jour depuis la réunion avec la reine, Ingthor ouvrit la porte de ses quartiers pour accueillir l'homme qu'il avait invité à diner: le roi Artheyrn de Lossarnach. Les serviteurs avaient préparé une table pour deux, avec un repas de qualité, mais pas luxueux. Une viande en sauce, des pommes de terre, du pain et des tomates cerise. Le tout arrosé avec une excellente bouteille de vin. Ingthor regarda avec attention l'homme qui s'était assis devant lui. Ils étaient tous les deux des vétérans, mais cela faisait des années qu'Artheyrn avait pendu son épée au mur. La décision de le nommer général de Minas Tirith avait été un choc pour beaucoup. A présent, ils faisaient partie tous les deux du trio de généraux qui dirigeaient l'intégralité des forces armées du royaume. -Roi Artheyrn, merci d'avoir accepté mon invitation. Nous n'avons pas eu l'occasion de beaucoup se fréquenter ces dernières années, mais je me souviens encore d'avoir combattu à vos cotés dans les années 280, avec la reprise de Cair Andros et d'Osgiliath aux mains des orques. Il semblerait qu'une fois de plus, des menaces graves sont apparues aux frontières du Gondor, et je suis déterminé de ne pas laisser les ennemis atteindre le coeur du royaume cette fois.
Il servit un verre de vin généreux à Artheyrn, et l'invita à goûter aux plats, avant de continuer: -Votre prédécesseur, le Général Cartogan, avait une vision très claire de la politique que le Gondor devait mener, et des objectifs qu'il voulait accomplir. Je ne suis pas là pour juger la réussite ou l'échec de ses actions, mais je ne vais pas vous cacher que je suis curieux d'entendre quelle est votre vision en reprenant ce fardeau. Même si nous avons chacun nos responsabilités, nous allons devoir oeuvrer ensemble pour protéger le Gondor. Alors dites moi, Roi...Général Artheyrn, quelles sont vos priorités dans votre nouveau poste?
La conversation se poursuivit, et une deuxième bouteille de vin apparut bientôt sur la table, alors que les derniers rayons du soleil éclairant la pièce furent remplacés par la lumière des bougies. *** Lorsque la réunion avec les dignitaires du royaume vint enfin, elle prit une tournure à laquelle Ingthor ne s'attendait pas. Réputé pour son visage de pierre, le général ne put se retenir d'ouvrir la bouche en entendant les terribles nouvelles: le Vice-Roi Mortensen est mort.Cela remettait tout en perspective, et le soutien au Harondor en doute. Heureusement, la reine Idril n'avait pas abandonné la cause. -Je vous remercie, reine Idril. J'ai fait faire quelques préparatifs avant mon départ vers Minas Tirith justement en cas d'une telle éventualité, même si la mort du Vice-Roi du Rohan est un choc et une tragédie à laquelle je ne m'attendais pas. Les fonds de la Compagnie du Sud seront les bienvenus, voire nécessaires. J'espère que les effectifs qui sont à ma disposition seront suffisants, mais je vous fais serment de défendre nos frontières méridionales comme s'il s'agissait de la Cité Blanche.
Il se tourna vers l'Intendante: -Dame Dalia. Même si vos responsabilités sont différentes en tant qu'Intendante, je sais que vous avez pendant longtemps dirigé les Maisons de Guérison, connues de tous. La campagne qui nous attend au Sud sera sanglante, et le danger des maladies m'inquiète tout autant que les lames ennemies. Pourriez-vous envoyer des guérisseurs ou guérisseuses avec moi afin d'appuyer le nombre limité de médecins dont mes régiments disposent?
Ingthor avait écouté le monologue du trésorier, mais ses pensées étaient déjà loin, au port de Pélargir et sur les côtes du Harondor. De quoi? Des convois sous la protection de la flotte de Pelargir? Il interrompit le jeune Praven. -Vous n'avez pas tord, Trésorier, quant à la menace pirate. Mais la flotte de Pelargir ne peut pas en même temps transporter mes troupes vers le Harondor, défendre le port et l'embouchure de l'Anduin, et protéger des convois. Les navires, tout comme les pièces d'or dans le trésor du royaume, sont au nombre limité. La flotte de Dol Amroth devra jouer un rôle important dans l'exécution de votre plan.
Malgré tout, il devait admettre que le trésorier n'avait pas chaumé et qu'il avait une bonne connaissance des affaires du royaume. Le choix du Conseil du Sceptre pour ce poste n'était peut-être pas aussi controversé qu'il n'avait semblé. Cependant, pour une deuxième fois aujourd'hui, et une troisième fois cette année, Ingthor resta bouche-bée en entendant la dernière proposition d'Evart. Rattacher Dol Amroth, le plus autonome et illustre de tous les fiefs du Gondor à la Couronne? Le général avait beau être un Fidèle, cette idée ne lui serait jamais venue à l'esprit. Il tourna son regard vers Artheyrn pour voir si l'homme des Fiefs n'était pas sur le point de faire une crise cardiaque. Perdre un deuxième général de Minas Tirith en si peu de temps serait de mauvais augure. Membre des Orange Brothers aka The Good Cop |
| | | Gallen Mortensen Vice Roi du Rohan - Champion Rohirrim
Nombre de messages : 1596 Age : 49 Localisation : Minas Thirith Rôle : Vice Roi du Rohan
~ GRIMOIRE ~ -: Rohirrim -: 31 ans -:
| Ven 21 Juin 2024 - 16:40 | | Le général/roi était resté bien silencieux ces derniers temps... Devant son verre il affichait une mine vaguement renfrognée envers son homologue général Ingthor. Puis la seconde bouteille arriva et l'attitude du "gros" roi changea il commença à répondre, clairement l'alcool n'avait pas d'effet sur lui sûrement en raison d'une habitude certaine à lever le coude.... Ses yeux était recouvert à moitié par ses paupières gorgées de gras, mais on décelait une intelligence instinctive dans ce regard un peu grossier. Sa voix tonna "Je sais que vous ne m'aimez pas, vous me prenez pour gros tas incapable de soulever une épée , vous n'avez pas tort mais j'ai d'autres armes croyez moi alors arrêtez avec vos rond de jambe, ça va j'ai compris je ne suis pas débile, nous devons travailler de concert"Puis il frappa du poing sur la table " Ce que je vais faire je vais en priorité assainir l'Armée de Minas thirith il y a trop de rats nous avons de nombreux défis devant nous , et pour cela je vais personnellement rencontrer les officiers car ce sont eux qui sont sur le terrain et font que nos ordres deviennent effectifs ils nous faut des hommes de confiance aux bons postes, voilà ce que je vais faire Général"------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ Apparemment assoupi toujours avec son porpoint rouge cramoisi à la propreté précaire le général ecoutait d'une oreille les retours de ses acolytes du conseil il demanda étonnament la parole avec calme et il commença d'un ton assez rapide que les autres memebres du conseil ne lui avait jamais connu "Je serai direct, à l'heure actuelle le Gondor ne peut être sur autant de fronts... D'autant que la menace venant du Rohan semble grande, une eored écrasée ainsi, la mort du Vice Roi, qui je vous l'accorde était un blanc bec mais savait mener des troupes.. Mais revenons en à nos troupes, il y a trop de traitres encore dans nos rangs, il faudrait une purge, je désirais le faire tranquillement , un procès militaire par ci une mutation par là mais la situation s'accélère, nous ne tiendrons pas "
Puis après une brève pause " Dol Amroth oui c'est une solution, mais avons nous le temps?"Le roi sembla fixer l'horizon perdu dans ses pensées. |
| | | Sirion Ibn Lahad Intendant d'Arnor - Comte d'Amon Araf
Nombre de messages : 1872 Age : 33 Localisation : Arnor
~ GRIMOIRE ~ -: Homme du Sud -: 35 ans -:
| Jeu 27 Juin 2024 - 15:48 | | Tour à tour, les conseillers prirent la parole. La reine Idril n'en perdit pas une miette et se tut tout du long. D'un naturel calme, l'elfe n'avait pas pour habitude de se laisser emporter par ses émotions. Aussi eut-elle le temps d'écouter et d'analyser chaque mot, chaque suggestion. Tout cela pour finalement la conduire à se redresser et à reprendre la main. Et à prononcer des mots qui en surprirent plus d'un. - Le général Artheyrn a raison.Le regard du vieux roi croisa celui de sa Majesté. Le seigneur des fiefs comprenait qu'Idril avait beau l'avoir rabroué, elle n'en demeurait pas moins une Première Née, clairvoyante et humble. Et pragmatique. - Le Gondor est un royaume fort. Mais malgré cela, nous ne pouvons partir à la guerre sur deux fronts. Si le Rohan est en proie à un triste sort, ses forces armées sont conséquentes et devraient être en mesure de tenir tête à leur ennemi, ne fut-ce que pour un temps. Un temps que nous mettrons à profit pour trouver une solution. En attendant, nous respecterons d'ores et déjà le Serment d'Eorl en constituant une compagnie. Un ordre sera transmis en ce sens au Commandant de Vigo.Idril connaissait les compétences d'Esmer. Le remplaçant par intérim de Lord Rhydon était lui aussi un pragmatique et un serviteur loyal. Nul doute qu'il saurait réunir une troupe capable du meilleur au Riddermark. - Le Harondor bénéficiera, comme nous l'avons déjà mentionné, des forces militaires réunies par le général Inghtor. En attendant mieux, nous comptons donc sur vous, général. Quant à vos suggestions, seigneur Praven...Il était évident devant le visage tendu du jeune trésorier que la réaction de la reine à ses propositions était attendue avec une certaine appréhension. Il en allait de la suite de son mandat, comme de sa réputation. - Concernant les rentes, cela me semble être une mesure mineure mais qui pourrait s'avérer intéressante. En complément de votre deuxième proposition...S'en prendre ainsi à l'autonomie de Dol Amroth était chose risquée. Cela pouvait entraîner une fracture ; ou bien pire encore entre la cité du cygne et la cité blanche. - Celle-ci est prosaïque et ne saurait faire l'unanimité. Encore moins faire plaisir à nos amis. Mais comme l'a fait remarquer l'Intendante, le temps nous manque. Et dans l'état actuel des choses, cette option n'est pas la plus mauvaise. Cependant, elle requiert de prendre un certain nombre de précautions.Le regard que la reine porta sur le trésorier était lourd d'insinuations. Mais Idril ne laissa pas au doute le temps de s'installer. - Je conduirai une délégation à Dol Amroth. Nous devrons convaincre nos alliés d'accéder à nos requêtes de façon diplomatique. J'aimerais qu'une solution à l'amiable puisse être trouvée. Et seigneur Praven, vous m'aiderez dans cette tâche.Cette dernière ne pouvait souffrir d'aucune négociation. Du moins, c'est ainsi que tous autour de la table purent le percevoir. - En tant que trésorier royal, vous m'accompagnerez et pourrez exposer aux sénateurs et aux régents votre plan en détail. Il nous faudra partir dans les plus brefs délais, nous pouvons souffrir d'une quelconque perte de temps inutile. En mon absence et comme Sa Majesté mon époux se trouve occupé. L'Intendante de Ronce sera donc en charge de la bonne gestion de la capitale.Idril se leva. Tous l'imitèrent. - Bien. Chacun sait ce qui l'attend. Chacun sait quelles sont ses missions et ses devoirs. L'avenir du Gondor est entre de bonnes mains, j'en suis persuadée. Faites honneur à votre rang, à votre nom et au royaume. La séance est levée.Tandis que tous réunissaient leurs dossiers et paperasses, le vieil Alatar s'approcha de Dalia. - Il semble que les responsabilités soient rapidement venues jusqu'à vous, ma dame. J'ai les informations que vous m'aviez demandées. Nos réserves en sauge ont drastiquement diminué, toutefois un chargement doit arriver cette semaine de même qu'un certain nombre de plantes dont nous avons fini par manquer avec la quarantaine. Les scellés ont quant à eux été levé ce matin. Les foyers ont été nettoyés.La mine enjouée d'Alatar à l'annonce de ces relatives bonnes nouvelles fut toutefois entachée par un regard en coin jeté en direction de la reine et du trésorier. La capitale se remettait en marche et le Gondor avec elle. L'encre allait fuser. Les nouvelles iraient vite. Envie de dessiner vos propres cartes fantasy ? Rendez-vous sur Cartogriffe.
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| | | Evart Praven Trésorier Royal du Gondor
Nombre de messages : 337 Age : 32 Localisation : Minas Tirith Rôle : Trésorier Royal du Gondor
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 21 ans -:
| Dim 30 Juin 2024 - 22:43 | | Interrompu par le Général de Pelargir, Evart n’eut aucun problème à lui concéder le point. Si la flotte de Pelargir était tout à la guerre contre les usurpateurs umbarites, il fallait trouver une autre solution pour protéger les navires de commerce. Evidemment la marine de Dol Amroth était susceptible de mener semblable mission mais il faudrait convaincre les capitaines régents de mobiliser leurs vaisseaux pour escorter des convois jusqu’à Pelargir. Même si cela favoriserait le commerce de la Cité du Cygne, ce ne serait pas facile de convaincre les élites locales de risquer leurs bateaux. Décidément, Dol Amroth semblait être la solution à bien des problèmes ces jours-ci… Une fois le point concédé, il prit le temps de répondre à l’Intendante dont les questions ne manquaient pas de pertinence :
- Vous touchez deux points intéressants, Excellence. Avant de faire une prévision un temps soit peu précise du coût des campagnes, il me faut mieux connaître les forces mobilisées pour les deux campagnes ainsi que ce qui est prévu. Approvisionner des troupes qui défendent Djafa n’est certainement pas la même chose que se préparer à un long siège de Dur’Zork. Sauf si les généraux Ingthor ou Artheyrn ont dans l’idée de bâtir un mur, le Trésor devrait être en mesure de trouver les fonds. Quant au second sujet, tout dépend de la vitesse à laquelle nous pourrions agir. Si nous acceptons d’attendre jusqu’au prochain Conseil du Sceptre, si un vote à une large majorité est possible, cela nous mettrait dans une position de force vis-à-vis du Sénat. Quant au gain potentiel d’une pareille mesure, c’est évidemment très difficile à estimer. Le Trésor du Prince travaille, comme celui du Roi, dans le secret.
Étrangement, la proposition d’Evart n’avait pas soulevé les hurlements et récriminations attendus. S’en prendre à la quasi indépendance de la plus puissante seigneurie du Royaume était risqué mais personne ne semblait lever le point. Même le Général Artheyrn ne s’y opposa pas alors qu’il était le représentant des seigneuries occidentales, marquées par l’indépendance vis-à-vis du pouvoir central. Après tout, si le Conseil était capable de mettre à mal l’autonomie d’une seigneurie sans seigneur, combien de temps prendrait-il avant de mettre à mal l’autonomie des seigneuries avec seigneurs ? Après tout, était-ce vraiment une mauvaise chose ? Probablement pas, mais ce n’était pas le sujet…
A contrario, la proposition du Général-Roi l’inquiétait. Déjà parce qu’il était complètement ivre, de bon matin. Ainsi, on avait décidé l’avenir militaire du Gondor, première puissance de la Terre du Milieu, à un homme qui venait saoul de bon matin au Conseil de Sa Majesté. Dans quelle misère étaient-ils tombés ? D’autant plus pour proposer une purge. Quelle idée saugrenue !? Evidemment, les incompétents ou les suppôts de l’étranger ne pouvaient servir le Roi mais tout de même. Pouvait-on être sûr qu’il ne sacquerait pas de bons officiers issus de bonnes familles pour faire monter ces compagnons de beuveries ou des affidés ? Le débat n’eut pas le temps de se lancer qu’Idril décida de clôturer la séance en donnant quitus à tout le monde. Le jeune homme devait reconnaître qu’elle faisait preuve d’une grande sagesse. Dans une situation politique fragile, avec un pouvoir royal affaibli, elle avait tout intérêt à maintenir la paix entre les principaux serviteurs du Royaume, apparaître au-dessus de ses ministres et mener efficacement les affaires du Royaume. Après tout, le trône ne pouvait apparaître vide alors qu’il y avait un Roi, une Reine et un Prince en vie.
Encore plus étonnant fut l’empressement avec lequel la Reine Idril voulait s’attaquer à la question de Dol Amroth. Loin de d’être effrayée par cette perspective, elle avait décidé de mener personnellement la délégation vers la Cité du Cygne et Evart avait été recruté pour l’aider dans cette tâche. Après tout, pouvait-on la blâmer ? C’était lui qui avait eu l’idée de s’attaquer à l’indépendance de la principauté sans prince par un sombre subterfuge. A cette idée, le jeune homme fut parcouru d’un frisson et son visage se figea. Si elle était un succès, cette mission démontrerait sa fidélité au roi et la famille royale, lui assurerait probablement un avenir dès plus radieux : une place assurée au sein de l’administration royale et peut être même un tremplin vers de futures ambitions. Si elle était un échec, sa carrière n’aurait été qu’une simple météorite dans les hautes sphères de Minas Tirith, il retournerait à ses comptes, peut-même à des aspirations plus simples. Arraché à ses considérations par les membres du conseil qui se levèrent, le jeune noble rangea ses papiers et s’approcha de la reine. D’une haute taille, d’un port altier, elle en imposerait à n’importe qui en Terre du Milieu.
- Votre Majesté, la confiance que vous m'accordez m'oblige. Je ferai tout pour servir loyalement Sa Majesté. Aussi, je mettrai mes affaires en ordre et serai prêt dès ce soir. Nous pourrons partir à votre convenance.
Après avoir décidé des derniers détails quant à leur départ, Evart prit congé de la Reine pour s’approcher de l’Intendante. Celle-ci venait juste de finir sa conversation avec le sage Alatar. L’ancienne guérisseuse de Minas Tirith ne semblait pas très à l’aise dans son nouveau rôle mais ça devait être une marque de sagesse. Doucement, le jeune noble s’adressa à elle en tenant plusieurs épais dossiers de cuir rouge :
- Excellence, le temps de mon absence, mon adjoint Varnas Tharindor sera à votre disposition pour représenter le Trésor et répondre à vos demandes. Il était déjà au service de mon prédécesseur, il est parfaitement au fait des activités du Trésor. Il y aura également un de mes secrétaires venu du Harondor : Talos Aerendil. Il a toujours fait preuve d’une grande efficacité. Je me permets de vous remettre également un certain nombre de papiers à signer. Ils nécessitent le sceau de l’Intendance.
~~~~~~ Après ce conseil éprouvant, Evart retourna aux bureaux de l’Intendance. A dire vrai, ceux-ci étaient un peu exigus aux yeux du jeune homme, il aurait eu besoin de plus de place pour lui et ses commis qui allaient inévitablement être plus nombreux que par le passé… Le prix d’un contrôle accru sur les serviteurs du Trésor royal. Tandis qu’il posait ses épais dossiers sur son bureau, son secrétaire particulier approcha : - Monsieur, nous avons une lettre pour vous.
- Bien. Quelque chose de particulier ?Le jeune homme avait comme un étrange pressentiment. D’habitude, le Trésor était submergé de lettres, pour l’essentiel des réclamations et des dénonciations, alors le courrier était trié et on lui amenait directement la petite pile de billets présentant un réel intérêt trois à quatre fois par jour. Mais un pli tout seul comme ça, encore cacheté, ça n’annonçait rien de bon. - Une lettre du Comte de Padraig.
- Bien. Effectivement, une lettre de son père n’avait jamais été une bonne nouvelle. Au mieux, ça l’ennuyait profondément et ne lui amenait aucun espèce d’intérêt. Au pire, il lui annonçait de mauvaises nouvelles ou pire, avait telle ou telle exigence. Brisant le lourd cachet de cire blanche, il déplia l’élégante lettre. Elle avait probablement été écrite par le Prytane Arthfael qui avait sa résidence dans le domaine du comte que ce dernier avait signé. Evart avait toujours détesté Arthfael, il était l'âme damnée de son père. Sans aucune envie, il commença donc à lire : - Comte Harlaus Praven de Padraig a écrit:
- Mon fils,
J’espère que cette missive vous trouve bien. J’ai appris votre nomination dans l’administration de Sa Majesté. C’est une bonne chose que vous cessiez de travailler pour cette vulgaire marchande, une femme de petite vertu de surcroit. Avec un peu de chance, l'opprobre que vous avez jeté sur notre famille sera peut-être oubliée. Comme à vos détestables habitudes, vous préférez vos vulgaires affaires de petits sous plutôt que les armes qui feraient honneur à votre maison. J’imagine que je vais devoir m’en contenter vu votre condition. J’espère à tout le moins que cela vous permettra de soutenir vos frères dans leur noble carrière dans les armées de notre bon roi. Votre frère Ceynon a fait ses preuves comme soldat, c’est un chevalier émérite dans l’une des meilleures unités de cavalerie de Sa Majesté, vous soutiendrez donc sa nomination comme lieutenant de cette unité. Quant à votre autre frère Theyron, il est d’ors et déjà lieutenant dans l’infanterie du Lebennin, je vous commande de lui obtenir un poste de capitaine. Il le mérite largement. Aussi, aux vues de votre nomination, il est grand temps pour vous de vous marier. Vous n’avez même pas l’excuse d’être loin en campagne militaire ou dans une quelconque ambassade. J’ai commencé à sonder quelques personnes à ce sujet. J’ai une ou deux filles de marchands à marier en Anfalas, après tout, c’est vous qui avez choisi pareille vie. Magnanime, j’ai néanmoins décidé de vous laisser six mois pour trouver femme, sans quoi je ferai moi même le choix de votre future épouse. Vous serez également heureux d’apprendre que votre mère et votre aîné Boromir vont bien. Comte Harlaus Praven de Padraig
Pris de colère, Evart commença à froisser la lettre. Comment osait-il ?! Cet espèce de corniaud autoritaire voulait encore tout régenter dans sa vie. Il l’avait envoyé à l’autre bout du pays pour le cacher et maintenant il venait avec ses exigences. Quel homme répugnant… Soudain, l’excès de rage se dissipa lorsque le Trésorier se rendit compte que son secrétaire était toujours là, avec lui, dans la pièce. Il défroissa la lettre pour la plier en quatre avant de la poser sur son bureau. Prenant une voix la plus calme possible, il le congédia : - Je vous remercie, vous pouvez y aller.Laissant son secrétaire filer, Evart se rapprocha du petit feu de cheminée de son bureau avant d’y jeter le papier. Lentement, le papier se consuma jusqu’à ne rester qu’un petit morceau tout noir. Saisissant le tison, il écrasa les quelques restes jusqu’à les faire disparaître complètement. Essayant de reprendre son calme, il prit un verre de vin avant de s’approcher de la fenêtre et contempler l’horizon. Les champs du Pelennor s'étendaient devant lui. Et il lui faudrait trouver une épouse. |
| | | Kryss Ganaël Apprentie des Ombres
Nombre de messages : 291 Age : 31 Localisation : vagabonde sur les chemins du Destin
~ GRIMOIRE ~ -: Humain -: 25 -:
| Dim 7 Juil 2024 - 13:32 | | Dame Dalia de Ronce ne put qu’apprécier l’attention exemplaire des différents représentants à cette assemblée. Malgré les intérêts divergents et leurs spécialités parfois contradictoires, chaque parti put prendre parole et exprimer ses réflexions avec le respect des autres convives. Aucune interruption, une compréhension ouverte, un échange des plus instructifs. La femme sur laquelle reposait même l’avenir du Gondor buvait avec parcimonie sa tasse de thé, avant de répondre au Général Ingthor :- En vue de la fin de l’épidémie à Minas Tirith, je pense que nous pouvons vous assigner quelques guérisseurs volontaires pour vous prêter main forte pour la campagne au Harondor. Cependant je crains que nos réserves de remèdes soient bas… je ne doute pas que la Compagnie du Sud puisse contribuer à ce niveau. Je vous laisserai voir avec Alatar, le Secrétaire des Affaires Sanitaires pour le détail. Elle était reconnaissante que son passé en tant que Grande Guérisseuse de Minas Tirith soit ainsi mise en avant, mais il était important désormais pour elle de s’éloigner de ces sujets pour se concentrer sur la gestion du Royaume. Cela lui serait quelque peu difficile au début de s’éloigner ainsi de sa passion mais elle avait pleinement confiance en son ami de longue date Alatar pour remplir ce poste. Au moins un aspect qui serait géré de manière exemplaire. Quant au reste…on verra.
Le Général et Roi semblait avoir la tête sur les épaules en ce jour et parfaitement à même de remplir les fonctions qui lui avaient été assignées. L’Intendante en tira un soulagement notable, et apprécia ce respect des règles et des conventions sociales. Il était primordial de restaurer un ordre exemplaire en ces temps troublés, et cela passait d’abord par une hiérarchie claire et solide. Elle l’écouta donc avec attention, avant d’ajouter :- Puis je vous demander quelles méthodes pensez-vous employer pour mener vos enquêtes sur la loyauté de nos rangs ? Avez-vous besoin de mon soutien dans cette démarcha ?La Dame Dalia était prête à apporter son aide si cela était requis, mais ne souhaitait pas imposer son intervention. Il était là question de l’autorité même du Général des armées et il aurait été mal perçu qu’une Intendante s’impose ici et là sans justification. C’était avant tout une marque de confiance qu’elle souhaitait bien mettre en place, bien qu’elle prévoyait tout de même de garder un œil sur les affaires de chaque ministère et département. Elle avait été désignée après tout comme chef d’orchestre, et se devait de prendre connaissance de chaque voix et instrument de la Cour.
La Reine Idril intervint à la suite et sa sagesse n’était plus à être prouvée tant son pragmatisme se reflétait dans chacun de ses propos. Une femme forte, exemplaire, qui ne manquerait pas de guider le Royaume vers un redressement plus qu’espéré. Dame Dalia de Ronce acquiesça et hocha de la tête, serviable et prête à endosser son rôle et ses responsabilités du mieux de ses capacités. Elle avait la confiance de la Reine et ferait tout pour ne pas la décevoir. Alors qu’elle réunissait son carnet de note et finissait sa tasse de thé, Alatar vint à elle avec les premières bonnes nouvelles de la journée, qui lui arrachèrent un sourire soulagé. Sa main vint alors se poser sur ces épaules vieillissantes de son ami et confident. - Je vous remercie Alatar. Je vous prierai de voir avec le Général Ingthor ses demandes pour le soutien de la campagne au Harondor. J’ai bien conscience que nos réserves sont basses mais il sera plus aisé de s’approvisionner ici qu’en route pour nos soldats maintenant que la Capital ouvre ses portes à nouveau aux échanges commerciaux. N’hésitez pas à venir me voir si vous avez besoin de mon aide. J’insiste. Un autre sourire engageant, elle serra ces épaules en un geste rassurant. Il y avait toujours de l’espoir à l’aube d’un nouveau jour. Le Gondor tiendra et se relèvera plus fort de ces épreuves. Vint alors à elle le Trésorier Praven qu’elle accueillit avec un regard doux et encourageant. Qu’il était jeune, pensa-t-elle, tandis qu’elle ajouta dans ses bras les lourds dossiers reliés de cuir rouge qu’il lui avait amené. - Sir Praven, je vous remercie pour votre diligence et n’hésiterai pas à faire appel à votre adjoint. J’ai bon espoir que la réouverture de Minas Tirith puisse contribuer positivement à notre économie. Je vous souhaite le meilleur pour votre mission avec Sa Majesté à Dol Amroth. N’hésitez pas à me faire parvenir des missives sur l’avancement de ce projet. Mais avant tout, pensa Dame Dalia, elle se devait s’assurer que ses collaborateurs à l’Intendance puissent être à même de la soutenir dans l’organisation de ses différentes activités. Elle avait à sa disposition quelques anciens contributeurs d’Alcide, certes, mais elle souhaitait s’entourer également de quelques personnes de confiance avec lesquels elle avait précédemment travaillé. Idéalement, des personnes au spécialités diverses afin de traiter au mieux les demandes qu’elle recevait des différents départements. Et cela, serait sa mission du jour, décida-t-elle avec détermination. |
| | | Gallen Mortensen Vice Roi du Rohan - Champion Rohirrim
Nombre de messages : 1596 Age : 49 Localisation : Minas Thirith Rôle : Vice Roi du Rohan
~ GRIMOIRE ~ -: Rohirrim -: 31 ans -:
| Ven 9 Aoû 2024 - 15:23 | | Artheyrn consultait les rapports des effectifs de l'armée du Gondor. Il tapa de son gros poing sur la table, il s'apercevait d'une chose qu'il craignait , le nombre de soldats étaient suffisants , mais le matériel était insuffisant et surtout les équipement de transport étaient vétustes. Ses prédécesseurs obnubilés par leurs prestiges avaient bafoué les règles élémentaires de l'armée. Cette dernière était une "belle endormie". Faite pur résister à un siège, sûrement pas une armée de conquête ... Et là il fallait aller au front... Impossible en l'état, mais la Reine avait raison le Gondor ne pouvait pas "ne pas réagir", déjà l'aide succincte au Rohan sera à minima mal vue au pire pourrait déclencher une lutte fratricide. Et le vieux roi n'aimait pas les retours des espions gondoriens sur ces "dwimmens" et les mouvements des "roitelets" du pays de Dun. Cela sentait mauvais. le Ventripotent monarque réfléchit un instant il y avait peut être une solution mais il fallait jouer serrer, il faudrait en parler au trésorier tout d'abord car la Reine et la conseillère De Ronce n'aimeraient pas sa proposition. Ah les femmes et leur romantisme alors que le pragmatisme devait s'imposer en ces temps de guerre. Puis il réfléchit: trop d'officiers peu fiables, il faut que j'accélère les choses. Il se leva avec difficulté de son siège et scruta par sa fenêtre la ville qui ne dormait. Par les valars qu'il haïssait cette ville grouillante mais c'était le centre du pouvoir il se devait d'y être. Le nouveau général grommelait, des mots incompréhensibles, ceux qui le connaissaient savaient qu'alors il était en réflexion extrême , malheur à celui ou celle qui le dérangeait en ces instants. Il murmura juste "Il est temps de sortir le loup de la bergerie"Artheyrn se rassit et avec son écriture saccadée il écrivit à une vitesse étonnante une missive, il y apposa son sceau royal pas celui du général ... La lettre partirait demain. Puis il émît un soupir de lassitude. On frappa avec timidité à la porte. Le Général eut un sourire malsain il espérait que c'était la servante de ce matin la rousse avec sa peau pâle... Il se mordit la lèvre ici il ne tentera rien mais ses regards envers la jeune fille seront clairs et sa réaction effarouchée sera déjà une victoire pour le vieil homme. Sa cour lui manquait là bas il œuvrait en maitre incontesté , une servante comme celle ci serait déjà sienne. Mais bon il songea qu'il faudra satisfaire ses pulsions autrement. Le loup y pourvoira comme jadis. Artheyrn hurla un tonitruant et mal élevé "ENTREZ" |
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