STRUCTURE DU ROYAUME
Organisation politique
Le Royaume du Rohan diffère de ses alliés de par son organisation politique. Ici, on ne trouve pas de puissants seigneurs régionaux comme au Gondor, pour autant, le pouvoir n’est pas aussi hiérarchisé que le fait Aldarion en Arnor. En théorie, le Roi de la Marche dispose de tous les droits et moyens pour gouverner son royaume. Sa parole et ses choix ne peuvent être contestés et lui seul dispose du pouvoir de déclarer une guerre et de lever l’armée. Toutefois, en pratique, Meduseld ne se mêle pas forcément au quotidien de ses sujets. Les impôts sont faibles et aucun gouverneur ou quêteur n’est envoyé par le pouvoir pour dicter à la population ce qu’ils doivent faire. Les Rohirrims sont un peuple fier et aimant sa liberté, les communautés s’organisent selon des modèles qui leur conviennent. La plupart du temps dans des villages et groupements sédentaires mais beaucoup de bergers ont adopté un style de vie nomade, parcourant en groupe le Riddermark avec leur bétail.
Les Maréchaux de la Marche sont les figures qui pourraient le plus se rapprocher de gouverneurs ayant à charge une partie du Royaume. Pourtant, leurs prérogatives s’arrêtent aux questions militaires et à la protection des habitants de leur région.
Un changement politique important est cependant intervenu au lendemain de la Guerre des Trois Rois. Le Félon Hogorwen ayant tout mis en œuvre pour contrôler l’entièreté du territoire, le pouvoir fut divisé entre les vainqueurs après la victoire afin de garantir un équilibre et une stabilité entre deux visions. Le Roi Fendor continuerait d’incarner la Lignée d’Eorl et travaillerait au développement à long-terme et la modernisation du Rohan, tandis que le Vice-Roi Mortensen se chargerait des affaires courantes et des questions militaires depuis Meduseld.
Personnages importants du forumFendorRoi du Rohan et Seigneur du FoldeÉlevé au Gondor et en Arnor, le fils caché du Roi Firion s’est imposé comme l’héritier de Rohan alors qu’il n’avait que quatorze ans. Trop jeune pour gouverner, il laissa le pouvoir décisionnel à son oncle Eoseld, avant que le poste ne revienne à Gallen Mortensen. Il réside désormais en Isengard, où, avec son entourage, envisage le développement du royaume sur le long-terme.
Gallen Mortensen Vice-roi du Rohan et Seigneur de l'EstfoldGallen Mortensen, Champion du Rohan, est un des derniers grands héros de la Terre du Milieu. Cavalier majestueux, bretteur exceptionnel, chef charismatique; les qualificatifs manquent quand on parle du tempétueux du Vice-Roi. Nommé à ce poste afin de garantir la stabilité du royaume, il siège à Meduseld où il gère les affaires courantes du Rohan. Récemment marié à Dame Aelyn, Gallen Mortensen est bien décidé à continuer d’écrire sa légende.
Aelyn Vice-Reine et guérisseuseNotre chère vice-reine n’a pas toujours eu la vie douce. De son premier mariage naquit deux fils jumeaux, Eofyr et Eogast. L’abnégation et la bravoure caractérisenet cette talentueuse giérisseuse qui survécut à une tentative d’assassinat ainsi qu’à un enlèvement. Elle attend actuellement les héritiers du Vice-Roi.
PoliasHaut Conseiller et Précepteur de la CourVotre humble conteur pour cette chronique…je sers la Cour depuis bien longtemps. J’en ai connu, des jeunes rois ! Est ce que je mérite une place parmi les personnages importants? Probablement pas… Mon seul souhait est qu’on se souvienne de moi comme un serviteur loyal à la troisième lignée.
Politique Etrangère
En vue de sa position centrale et de sa topographie relativement plate, le Rohan a toujours été le théâtre des échanges commerciaux mais aussi des conflits sanglants. Cette histoire complexe ainsi que l'identité culturelle distincte de son peuple ont formé les rapports entre le Rohan et les autres royaumes.
Le Royaume Réunifié: Le Serment d'Eorl, renouvelé par Eomer après la Guerre de l'Anneau, garantit une amitié éternelle entre les Rohirrim et le Grand Peuple de l'Ouest, et promet que les descendants d'Eorl secourront leurs alliés quelque mal, outrage ou assaut qu'ils subissent. Au Quatrième Age ces relations ont évolué, et le Rohan est devenu un allié plutôt qu'un véritable vassal du Haut Roi. Les Rohirrim combattirent aux côtés des armées du Gondor et de l'Arnor lors de la guerre qui culmina avec la Grande Bataille du Nord. Cependant, ils restent méfiants par rapport à la réciprocité de cette relation. La célèbre question d'où était le Gondor lorsque l'Ouestfolde est tombée est rentrée dans le langage populaire, et l'absence notable d'une intervention directe du Royaume Réunifié pendant la Guerre des Trois Rois et plus récemment l'invasion des Nurniens fait objet de beaucoup de débats. Néanmoins, le commerce avec ces grands royaumes reste un élément clef de l'économie du Rohan, et il serait difficile d'imaginer qu'il puisse être remplacé par une autre source de revenus. Comme le disent certains: le blé doit couler.
Le jeune roi Fendor entretient des bonnes relations avec les cours des rois Aldarion et Méphisto, dont le soutien joua un rôle important lors de son ascension sur le trône. Cependant, cette dépendance sur les pouvoirs étrangers est mal perçue dans certains milieux Rohirrim plus conservateurs, devenus influents pendant le règne de Hogorwen. Le Royaume des Nains: Ces dernières années, les Nains sont devenus des alliés aussi proches qu'improbables du royaume du Rohan. Le Seigneur Hadhod Croix-de-Fer a combattu aux côtés d'Orwen Hogorwenson, Gallen Mortensen et Fendor à la Bataille d'Aldburg, et a accueilli les cheptels du Rohan pendant la sécheresse. Orwen, nommé Ambassadeur auprès du Royaume des Nains, a combattu aux cotés du roi Thorik lors de la Reconquête.
Orwen Hogorwenson: Fils du tyran, Orwen a néanmoins refusé de soutenir son père et a combattu aux côtés de Gallen Mortensen et de Fendor à Aldburg. Ce jeune Rohirrim a fait preuve de courage lors de plusieurs guerres, et a su représenter dignement le royaume dans son rôle d'Ambassadeur à la cour du roi Thorik en jouant un rôle important à la Bataille de Gundabad.
Orwen qui, ne l'oublions pas, était un des 'Trois Rois' dans la célèbre guerre civile de ce nom, est un personnage charismatique qui bénéficie du soutien de nombreux Rohirrim. Son rôle d'ambassadeur témoigne à la fois de l'importance que le roi Fendor accorde à l'alliance avec les Nains, et sa volonté de le tenir éloigné du centre du pouvoir. Dale et Esgaroth: Le rapprochement avec les Nains a aussi contribué à l'établissement des relations commerciales, politiques et culturelles avec Dale et Esgaroth. Erco Skaline d'Esgaroth a jadis prêté main forte à Aldburg, et l'on dit que le roi Gudmund s'est lié d'amitié avec l'Ambassadeur Orwen.
Les Dunlendings: Les relations entre les Rohirrim et leurs voisins de l’Enedwaith sont compliquées. Des nombreuses guerres, raids et actes de cruauté perpétrés par les deux côtés ont contribué à une atmosphère de méfiance et d'hostilité. Cependant, il serait difficile de nier certaines ressemblances culturelles entre les deux peuples et le fait que le sang mêlé coule dans les veines des milliers de leurs représentants. Dépourvu d'un pouvoir central, le Pays de Dun n'est pas une entité unique et certains de ses Kralls sont en guerre permanente contre le Rohan alors que d'autres entretiennent des relations commerciales avec le royaume.
Les contrées du Sud et de l'Est: La victoire de Théoden contre la cavalerie haradrime sur les Champs du Pélennor fait l'objet de nombreux chants. Le roi Eomer, quant à lui, a accompagné Elessar lors de sa conquête du Harad, du Khand et de Rhûn. Les vétérans de ces guerres ont ramené beaucoup de butin au Rohan, ainsi que des histoires parlant de la cruauté de ces peuples exotiques. La Grande Bataille du Nord n'a fait que renforcer l'animosité envers les habitants de ces contrées lointaines.
La méfiance et le mépris des Rohirrim envers les habitants du Harad, du Khand et de Rhûn sont un bon exemple du caractère isolationniste et superstitieux dont nos chers alliés peuvent parfois faire preuve. Organisation militaire
L’Éoherë et l’éoredAu contraire de ce que l’on peut voir en Arnor ou au Gondor, la distinction entre armée professionnelle et le monde civil n’est pas clairement définie. L’Éoherë, terme rohanais qui désigne l’entièreté de l’armée de la Marche, est une entité qui infuse dans toutes les strates de la société rohirrim et jouant un rôle bien entendu militaire, mais également social, économique et culturel.
En ce sens l’organisation de l’armée du Rohan n’est pas strictement structurée et varie selon des réalités locales et contextuelles. L’unité de base, reconnue à travers tout le royaume, est l’éored; une force de cavaliers pouvant aller d’une centaine à près de trois cents cavaliers ou soldats montés. L’éored représente la pierre angulaire du fonctionnement des défenses du Rohan. Dans la plupart des cas, les éoreds sont des unités militaires non permanents et se chargeant de la protection d’un territoire vaguement défini autour de plusieurs villages et pâturages. Tout homme disposant d’un cheval de selle peut s’engager dans l’éored locale dans l’espoir d’amener du prestige à sa famille. Toutefois, rares sont ceux qui peuvent se permettre d’être des soldats à temps plein; la plupart ont un métier qui leur assure des revenus ( fermiers, bergers, etc.). Ainsi les éoreds ne patrouillent quasiment jamais au complet, des roulements sont organisés entre les cavaliers qui sont appelés régulièrement par leurs officiers pour s’entraîner, patrouiller ou partir en mission. Certaines éoreds d’élite, stationnées dans les plus grandes villes, sont toutefois plus professionnalisées. Composés de guerriers issus de la noblesse rohirrim, ceux-ci peuvent entièrement s’adonner à leur activité militaire.
Les capitaines des éoreds officiant dans les parties les plus rurales du pays sont le plus souvent désignés par les hommes de la troupe. Il s’agit le plus souvent de chefs charismatiques ayant prouvé leur valeur au combat mais qui manque parfois d’une éducation suffisante pour espérer grimper plus haut dans la hiérarchie. Ce fonctionnement permet cependant, dans certains cas, à de simples hommes du peuple, d’intégrer les plus hautes sphères du Royaume. Le cas d’Ansgar Osgarsson, surnommé la Lice, en est l’exemple. Parti du bas de l’échelle, il est désormais l’un des Capitaines les plus importants du royaume.
Parmi les éoreds d’élite, les officiers sont le plus souvent nommés par les Maréchaux.
L’explication de Polias sur le fonctionnement si particulier de l’armée du Rohan est plutôt brillante. Beaucoup, ici, au Gondor, ont une conception bien arrêtée de ce que doit être une armée. Nos alliés de la Marche nous montrent qu’un autre modèle est possible. Les Trois Marches du RohanSur le plan militaire, le royaume est divisé en trois régions distinctes répondant à des impératifs stratégiques et logistiques différents: les Terres Royales, la Marche Ouest et la Marche Est. Au sommet de ces Marches, se trouvent les Maréchaux, le grade le plus prestigieux au sein de l’armée.
Les Maréchaux sont au nombre de trois et sont chargés de la supervision de toutes les éoreds se trouvant sur leur territoire. Ce sont, le plus souvent, d’extraordinaires guerriers ayant prouvé leur valeur sur le champ de bataille mais aussi des hommes issus de la noblesse ayant eu assez de sens politique pour gravir les échelons. Personnages influents, ils jouent également un rôle politique au sein du Royaume, devenant même parfois, officieusement, des gouverneurs de leur région. En temps de guerre, lors de la levée de l’Éoherë, les Maréchaux prennent le commandement direct des éoreds regroupés en une Cohorte, sous la bannière commune de leur Marche respective. Les Cohortes regroupent, en cas de mobilisation générale, plusieurs milliers de cavaliers (3000 pour les Terres Royales, 6000 pour la Marche Ouest et plus de 10 000 pour la Marche Est). En outre, certains personnages importants comme le Vice-Roi ou de hauts dignitaires du royaume, disposent du pouvoir de lever leur propre éored, formées de soldats de confiance ayant prêté allégeance à ce seigneur.
Maréchal de la Marche Est: Olaf Proche du Vice Roi Mortensen, au côté duquel il a mené de nombreux combats au sein de la Marche Est; Olaf succéda au Champion du Rohan lorsque celui-ci quitta son rôle de Maréchal pour rallier Edoras. Officier strict et discipliné, il n'en reste pas un homme juste, avant tout désireux de servir son pays.
Ceux qui connaissent Olaf savent qu'en réalité, sa proximité avec Gallen Mortensen est aujourd’hui toute relative. Il porte un regard très critique sur la Guerre des Trois Rois et a tendance à penser que ces conflits de pouvoir ont affaibli le royaume. Pragmatique il a su faire profil bas ce qui lui a permis de succéder, naturellement, à Gallen comme maréchal. Il est de ceux qui restent persuadés qu'Hogorwen n'a pas apporté que des choses négatives au Rohan et que le choix de Fendor reste un consensus mou peu favorable au peuple.Maréchal de la Marche Ouest: GarlinLoin d'être le combattant le plus doué de l'armée de la Marche, Garlin se distingue cependant par son professionnalisme et son exemplarité à toute épreuve. Loyal à Fendor, qu'il a soutenu durant la Guerre Civile; Garlin admire également le guerrier qu'est Mortensen mais doute du politicien qu'il est devenu.
Maréchal des Terres Royales: Bered Guerrier d'expérience et apprécié de ses hommes pour sa jovialité; Bered est cependant l'objet de la jalousie et des moqueries de nombreux de ses pairs qui ne le jugent pas assez distingué pour un poste aussi prestigieux. Le Maréchal a pourtant la confiance à la fois de l’entourage du Roi ainsi que du Vice-Roi Mortensen, fait assez rare qui témoigne de son stat consensuel.
Les unités d’éliteAu-delà des éoreds, plus ou moins professionnalisées, qui forment la pierre angulaire de l’organisation militaire du Rohan; certaines unités d’élite se distinguent pour remplir des tâches importantes et précises au service du Royaume, des tâches que seuls des soldats de métier, hautement entraînés et talentueux peuvent remplir.
À ce titre, la Garde Royale du Rohan représente certainement le corps armé le plus prestigieux du pays. Historiquement chargé de la protection du Roi de la Marche depuis la création du Royaume, les Gardes Royaux sont sélectionnés parmi les meilleurs guerriers du royaume et suivent un entraînement strict et quotidien. Parfaitement équipés, les Gardes Royaux font partie des combattants les plus complets du royaume, formés à l’art de la cavalerie tout autant qu’au combat au sol, pouvant manier la lance comme l’épée. Tout ce qui est nécessaire pour défendre leur souverain.
Suite au couronnement du Roi Fendor, en l’an 300 du Quatrième Age, et la nomination de Gallen Mortensen comme Vice-Roi; il fut décidé que l’unité historique serait scindée en deux afin de pouvoir efficacement protéger ces deux figures importantes: La Maison du Roi se chargerait d’accompagner le jeune Roi en Isengard, tandis que la Garde Royale resterait à Meduseld auprès du Vice-Roi.
Pour en savoir plus sur la Garde Royale; consultez les annexes (
lien)
Le schisme de la Garde Royale ne s’est pas fait sans remous contrairement à ce que sous-entend l’auteur. L’entourage de Fendor se méfiait de certains gardes royaux n’ayant pas rallié le jeune roi dès le début de la guerre civile, et a donc cherché à affaiblir l’influence de la Garde en plaçant ses soldats les plus loyaux. Puis, l’arrivée de Mortensen comme Vice-Roi aura permis de trouver un compromis, les fidèles de Fendor iront en Isengard et le reste resterait à ses côtés. Depuis, chacun a fait évoluer son unité sur des chemins légèrement différents. La Maison du Roi semble s’en tenir à la protection du monarque, tandis que Mortensen a fait de sa Garde, une unité spéciale chargée de remplir des missions de haute importance en son nom. Capitaine de la Maison du Roi: FelarelHomme de confiance du Roi, Felarel est le capitaine de la Garde de la Maison du Roi, en charge d'assurer la protection du Souverain. S'il n'est officiellement qu'un simple capitaine, le prestige de son rang fait de ce guerrier l'un des hommes les plus respectés et écoutés du Royaume. Ainsi il n'est pas rare de le voir s'opposer ouvertement à des ordres venant des Maréchaux, supposés être ses supérieurs. Loyal avant tout à la lignée du Roi Firion, Felarel est un homme à la fois juste et implacable; n'hésitant pas à prendre des décisions parfois difficiles pour le bien de son pays. Faisant de la sécurité du jeune Roi, qu'il sent de plus en plus contesté, sa priorité, il contrôle de manière intransigeante les allées et venues au sein de la forteresse d'Orthanc.
Capitaine de la Garde Royale: WaldVétéran parmi les vétérans, il est l’un des seuls Gardes Royal a avoir survécu à la Grande Bataille du Nord au sein de l’Armée Unifiée. Son profond respect de l’ordre hiérarchique, son expérience et son sang-froid font de lui un officier d’exception. Néanmoins certains lui reprochent une incapacité à fraterniser avec ses hommes ainsi qu'une certaine froideur.. Son expérience et sa loyauté envers le VIce-Roi font de lui l'officier idéal pour ce poste. Cependant son approche conservatrice et rigide déplaît aux éléments les plus jeunes de l'unité.
D’autres unités moins prestigieuses que la Garde jouent néanmoins un rôle important au sein du Royaume. La Garde Verte, par exemple, est une éored de taille supérieure à la moyenne chargée de défendre la Trouée du Rohan et les frontières occidentales du Royaume, en proie aux raids des Dunlendings.
Le Roi Fendor a également été à l’origine de la création des services secrets du Rohan, l’Ordres des Lames. Une unité de guerriers et d’espions formés depuis leur jeunesse afin de servir les intérêts de la Couronne du Rohan.
Polias se révèle bien avare de mots concernant ce fameux Ordre des Lames. En réalité, l’auteur sait très bien que cette initiative est morte dans l'œuf et que rien de bon ne sortira de ce projet. Fendor, avec son éducation gondorienne, a voulu imiter ses alliés et leurs unités de renseignements comme l’Arbre Blanc our la Rose Noire. Ce faisant, il a méprisé les traditions rohirrim qui voient d’un mauvais œil la pratique de l’espionnage qu’ils considèrent comme déshonorante. En réalité, le Rohan n’a ni les capacités, ni même l’envie de former ce genre d’organisations. L’incapacité de Fendor à cerner son propre peuple pourrait lui être fatale.Equipement/style de combatL’équipement des Cavaliers du Rohan n’est pas strictement codifié, répondant le plus souvent aux nécessités, capacités et styles de combat propres à chaque éored. Si la grande force du Rohan réside dans sa cavalerie lourde de choc, équipés de larges cuirasses et de casques à cimier, maniant lance et bouclier, et pouvant charger sur un champ de bataille. Certaines éoreds se rapprochent plus d’unités d’infanterie montées,se déplaçant à cheval mais préférant le combat au sol; d’autres encore ont été formés au maniement de l’arc, formant une archerie montée dont la dextérité n’égale pas les archers de Dale ou de Morthond mais qui peut se révéler utile en temps de guerre.
Organisation économique
Pour beaucoup, les plaines du Rohan ne sont qu’un endroit aride, parfois marécageux peu propice au développement d’une civilisation brillante qui se doit normalement d’être soutenue par une agriculture prospère ou un sous-sol riche. Par chance, rien de tout cela n’était nécessaire aux rohirrims quand ils ont décidé de s’installer sur ses terres. Baigné par les eaux, les vastes plaines et les landes de la région étaient parfaites pour l’élevage.
En effet, les chevaux ont fait la réputation du Rohan dans toute la Terre du Milieu. Bien entendu, les meilleurs éleveurs s’occupent avant tout des chevaux de guerre depuis les solides et endurants coursiers qui font la fierté des rohirrims jusqu’aux grands et lourds destriers dont raffole la noblesse dúnedaine. Cependant, réduire l’élevage à la guerre ou la marche serait une lourde erreur. Les chevaux de travail élevés au Rohan sont parmi les plus endurants et les plus puissants de toutes les terres de l’Ouest servant tout autant aux longues caravanes marchandes de Dale ou de la Compagnie du Sud qu’au labour des riches terres de la Vallée de l’Anduin ou du Cardolan. Par ailleurs, même s’il est infiniment moins prestigieux, l’élevage de moutons et chèvres est une vraie richesse pour le pays puisque une laine d’une grande qualité est exportée dans tous les pays environnants. Par exemple, Osgiliath l’utilise pour réaliser des étoffes d’une remarquable résistance et fort confortable tandis que Pelargir la mélange à des laines du Sud pour lui conférer une beauté et une douceur tout à fait exceptionnelle.
Grâce à son élevage prospère ainsi qu’à sa formidable position entre l’Arnor, le Gondor et les contrées du Nord, le Rohan est au centre d’un vaste réseau commercial. Bien que relativement libre, le grand commerce permet de belles rentrées de revenus tant par les péages que par l’emploi de nombreuses personnes du peuple, parfois en supplément de leurs emplois à la ferme ou au troupeau à la belle saison. Par ailleurs, il a permis le développement d’une élite négociante rohirrim achetant laine et chevaux auprès des petits éleveurs pour ensuite la revendre au loin, mais ses grandes caravanes servent aussi largement d’intermédiaire entre l’Arnor et le Gondor. Une des particularités du Rohan sont ces nombreuses foires où les éleveurs, fermiers et artisans viennent vendre leur production, les Eoreds s'entraîner et parader, la noblesse montrer ses largesses…
Polias n’en parle que peu mais le commerce rohirrim vit des moments complexes. D’un côté, les relations avec les peuples dunedain sont de plus en plus compliquées et le Rohan se tourne de plus en plus vers le Nord : nains de la Moria et Dale en tête. De l’autre côté, la Compagnie du Sud voit son poids se renforcer de plus en plus dans le commerce local. Il faut dire que les institutions locales ne sont pas très enclines à régler les petits différends entre marchands.Au-delà des beaux et nobles chevaux ou du grand commerce, ce qui fait la véritable force du Rohan, c’est son peuple dur à la tâche et travailleur. En effet, on trouve ici nombre d’artisans : potiers, forgerons, tisserands… qui alimentent les marchés et boutiques de la région mais la production locale s’exporte peu. Par ailleurs, il y a également une foule de petites fermes où de solides paysans parviennent à tirer du sol de quoi produire céréales, légumes et fruits alimentant la région. Évidemment, il est toujours possible d’importer ce qui viendrait à manquer des pays voisins.
Ce qui viendrait à manquer… Les rohirrims aiment l’euphémisme. Quand on sait tout le grain qui remonte l’Anduin vers le Rohan…- Egon Marstak -Prototype des grands négociants rohirrims, Egon est réputé pour ses caravanes qui traversent la plupart des Royaumes Libres pour y vendre les meilleurs chevaux du Rohan. Rohirrim pur souche, Egon est certes un ambitieux issu d’une famille respectée mais aussi quelqu’un de franc et d’honnête. C’est ce qui lui a permis d’atteindre le poste envié de Grand Marchand pour le Rohan. D’aucuns prétendent que les Marstak pourront bientôt prétendre aux deux postes les plus importants de la Compagnie du Sud.
- FasdrenIssu d’une famille enrichie récemment, Fasdren est un négociant parmi les plus riches d’Edoras. Opposé aux Marstak, il entretient des relations ambiguës avec la Compagnie du Sud. Devant parfois s’en accommoder, il voudra parfois s’y opposer en défendant les spécificités et traditions rohirrims du commerce. Certaines mauvaises langues disent de lui qu’il serait sans scrupules; et même particulièrement malhonnête, voire le bâtard d’un dunlending, mais ce ne sont là que des racontars.
TRADITIONS ET CULTURE
Le Rohanais et la tradition orale
Le rohanais, également connu sous le nom de rohirrique, est la langue historique des Rohirrim. Certains linguistes et poètes l’ont décrite comme étant à l’image du Riddermark:
“parfois riche et ondulante, ailleurs dure et sévère comme les montagnes.” . Si la pratique du Westron est courante parmi les Rohirrim, le rohanais reste la langue usuelle et traditionnelle.
Le Rohanais trouve ses origines dans le Taliska, la langue parlée par le Peuple de Hador au Premier Age. Proche des langues parlées dans le Nord et le Val d’Anduin, berceau des Éothéods, le Rohanais s’est peu à peu distingué des idiomes de Dale et du Rhovanion.
Le Rohanais se perpétue principalement par la tradition orale et une liturgie jouant un rôle prépondérant dans la vie des Rohirrim. Tous les grands évènements, heureux comme tragiques, sont marqués par des chants traditionnels chantés en rohanais. Il est cependant bien plus rare de mettre la main sur des ouvrages rédigés dans cette langue. Après des siècles de transmission orale et suite au manque de codification de sa grammaire, le Rohanais n’a jamais pu effectuer sa transition de langue parlée à langue écrite. Les rares archives et documents retrouvés font état d’une utilisation phonétique de la langue qui variait selon ses rédacteurs. Depuis de nombreuses années, les documents officiels et les livres des érudits de la Marche sont tous écrits en Commun. L’arrivée de Fendor, pour qui le Westron est sa langue natale, n’a fait qu’accentuer cette tendance.
Il est à noter que l’une des décisions à mettre au crédit du Roi félon Hogorwen, durant son court règne, fut de proclamer le rohanais comme seule langue officielle du Royaume, bannissant ainsi l’utilisation du Commun dans les documents officiels et sa cour. Une décision qui lui avait permis de gagner le soutien de la frange la plus conservatrice du royaume, voyant d’un mauvais œil l’influence du Gondor et de l’Arnor. Une décision à la fois populiste et courageuse qui ne pouvait survivre à la chute de ce tyran.Il faut dire qu’à part la noblesse et les commerçants les plus riches, la majeure partie des rohirrim ne maîtrisent guère l’art de l’écriture. S’ils font, en général, de bon mathématiciens pour gérer leurs terres et troupeaux; il est rare de retrouver des hommes capables de lire à l’extérieur des villes principales. L’enseignement et la transmission se fait de manière orale, à travers des récits repris par les anciens du village, chacun ajoutant sa touche personnelle plus ou moins fantaisiste aux grands récits du Rohan. Cependant, depuis plusieurs années, la Couronne du Rohan a voulu mettre l’accent sur l’éducation et de nombreux précepteurs ont été envoyés à travers les plaines du Riddermark pour y partager leur savoir et apprendre aux plus jeunes enfants à lire et écrire.
Les Méaras et la place du Cheval au Rohan
Comment ignorer la place du cheval au Royaume qui porte leur nom. Rohan,
“pays des chevaux” en sindarin, et dont les fiers habitants portent le nom de Rohirrim,
“armée des seigneurs des chevaux”.Il est commun, également, de trouver des prénoms commençant par Eo(h) pour “cheval”. Vous l’avez compris, les équidés sont omniprésents dans toutes les facettes de cette culture fascinante.
Tantôt équipier au combat, compagnon de voyage, travailleur acharné, le cheval fait partie intégrante de leurs vies quotidiennes et ils en font l’éloge jusqu’à leur emblème que l’on retrouve un peu partout en guise de motif décoratif chérit. Les crins sont également utilisés fréquemment dans les métiers à tisser ou bien en guise d’accessoire de commandement sur les casques des soldats. Un signe distinctif, reconnaissable et visible de loin, donnant un panache à son cavalier.
Renommé dans toutes les Terres du Milieu, le cheval rohanais est connu pour sa rapidité, sa loyauté et sa force. Il revêt généralement une robe crème à brune. Les Rohirrim excellent à l’art d’élever les chevaux et leurs terres verdoyantes sont parfaites pour une telle entreprise. Ils considèrent ces fidèles bêtes comme un égal et un partenaire de tous les jours plutôt qu’un animal à dompter, à briser sous les ordres. Ils privilégient donc le pâturage dans les grands espaces, en semi liberté.
Les Mearas sont des chevaux mystiques et vénérés par le peuple du Rohan. Ils ont désormais quasiment disparu…
Ils ont la robe blanche ou argentée, comprennent le langage des Hommes et ont une longévité semblable. Aucun Meara ne se laissa apprivoiser et monter par un autre homme que le Roi de la Marche, à l’exception de Shadowfax, fidèle destrier de Gandalf.
Ils reçoivent les mêmes rites funéraires que les rois et sont enterrés à leurs côtés sous les tertres.
La Forêt de Fangorn et les Ents
La Forêt de Fangorn ne fait pas historiquement partie des frontières du Rohan mais a toujours été d’une grande importance pour le Royaume de la Marche. Source de nombreuses légendes, croyances et superstitions, Fangorn est à la fois vecteur de crainte et de fascination pour les Rohirrim.
La forêt s’étend depuis le Nord-Ouest du Rohan, aux pieds des Monts Brumeux jusqu’aux rives septentrionales du Limeclair. À certains endroits, la végétation y est si dense que la lumière du Soleil ne pourrait passer, y faisant régner une obscurité quasiment totale.
Fangorn est le foyer des Huorns et des Ents. De nombreuses légendes et rumeurs circulent au sujet de ces êtres mythiques. Si leur existence,et leur rôle durant la Guerre de l’Anneau, est avéré, il semblerait bien que ces êtres magiques se soient retirés dans les recoins les plus profonds de leur demeure, se désintéressant des affaires des Hommes et des Terres du Milieu.
Le jeune Roi Fendor a cependant bravé les dangers afin de traiter avec les Ents et de conclure le Traité de Fangorn stipulant que les Ents remettraient le contrôle de l’Isengard entre les mains des Rohirrim, et que la forêt de Fangorn serait symboliquement annexée au Royaume du Rohan bien qu’elle resterait autonome dans les faits.
Ce fameux traité de Fangorn a fait froncer de nombreux sourcils dans les sphères diplomatiques et universitaires d’Arda. Aucun témoin objectif ou preuves tangibles ne restent de cette rencontre entre le jeune Roi et une figure mythique disparue depuis des siècles. De là à penser que ce ne serait qu’une fable inventée pour renforcer la l’aura de Fendor, il n’y a qu’un pas...Les Arts et les Célébrations
Par delà les activités au grand air des plaines du Riddermark, les Rohirrims maîtrisent également l’artisanat et en particulier les arts liés au tissage et à la tapisserie.
Ce domaine est divisé en plusieurs disciplines: le tissage de galons et autres tissus, à la main ou bien à l’aide de métiers à tisser de taille variables. Il est également assez fréquent d’avoir recours à un tissage aux plaquettes de bois pivotant sur elle-même pour former des motifs d’entrelacs colorés. Ces galons tissés viennent alors agrémenter les tenues en guise de ceintures fines, ou bien sont cousus sur leurs rebords.
La discipline de la tapisserie est également populaire parmi les Rohirrims, dans la continuité des traditions orales. L'œuvre réalisée ainsi permet un support visuel pour les contes et mythes transmis par les orateurs.
Les chants et poèmes sont une partie intégrante de la culture de ce beau peuple. Peuple d’origine semi-nomade, les traditions demeurent centralisées autour de la transmission orale. Ils sont notamment amateurs de poèmes commémoratifs et héroïques, mettant en avant la bravoure des hommes et de leurs fidèles montures. Il n’est pas rare parmi ce peuple d’entendre des encouragements tels que “sois digne des chansons!”.
Sur les tertres royaux, on trouve des petites fleurs blanches appelées
“simbelmynë”, signifiant
“à jamais dans le coeur” ou bien encore
“à jamais dans les mémoires”, commémorant les actes des héros d’antan. Pour les sépultures des Rohirrim, pas de pierre taillée pour marquer l’identité du défunt, ou bien de vestiges perdurant pendant des siècles. La mémoire des ancêtres et de leurs vies passent dans la
“simbelmynë” et à travers les chants transmis de génération en génération.