Le Roi est le dirigeant incontesté de tout sujet du royaume de Gondor, le Haut-Roy Mephisto est ipso facto le chef de toutes les forces armées qui s'y trouvent. Son autorité est absolument incontestable, et à l'exception notable des Princes de Dol Amroth qui jouissent d'un statut particulier mais qui lui reconnaissent cependant leur allégeance, on peut considérer qu'il est directement à la tête de tout homme portant le blason du Gondor. Lorsqu'il mobilise l'ost royal, le souverain dispose théoriquement d'une des plus puissantes armées de la Terre du Milieu, disciplinée, et particulièrement bien entraînée. Celle-ci est composée des forces venues de toutes les provinces du royaume, et elle est commandée à différents niveaux par des officiers et des seigneurs qui constituent une chaîne hiérarchique en général très respectée.
Les Généraux : Contrairement aux Commandants qui sont pour la plupart nommés par les autorités locales – sauf dans le cas de l'Anorien –, les Généraux sont nommés directement par le Roi pour diriger l'ensemble des forces d'une région. Ils pallient à l'absence d'une autorité provinciale suffisamment influente pour contrôler les hommes du rang. Lorsque Radamanthe était encore Intendant et prenait activement part aux opérations militaires du royaume, les trois généraux étaient de rang égal, et aucun d'entre eux n'avait d'autorité sur les autres. Les Intendants Alcide puis Dalia ayant un rôle purement civil, le Roi Méphisto décide de donner un rôle plus important au Général de Minas Tirith.
L'Anorien étant la région la plus peuplée et prospère du Gondor, elle fournit la plupart des soldats de l'armée régulière du royaume. Il s'agit des troupes professionnelles, facilement reconaissables à leurs uniformes et armement caractéristiques ainsi que leur célèbre discipline. Les soldats de l'armée régulière sont placés en Anorien, mais aussi dans les principales forteresses sur les frontières du royaume. Tous les fiefs du Gondor doivent également envoyer annuellement des recrues pour alimenter les rangs de l'armée régulière, ainsi que des candidats à l'école des officiers du Gondor se trouvant en Anfalas. Il est estimé que l'armée régulière compte environ dix-mille hommes, bien que ce chiffre fluctue selon les périodes.
Commandants: Issus de la haute noblesse, en général après avoir servi de très nombreuses années dans l'armée, et pouvant se prévaloir d'états de service irréprochables, les Commandants constituent le grade le plus élevé auquel la majorité des militaires peuvent prétendre. Ils commandent à une ou plusieurs Compagnies (« Otharrimion ») composée d'environ cinq cents hommes, et sont responsables de la défense de secteurs de première importance, voire même de villes entières.
Officiellement, il n'existe pas de hiérarchie claire entre les différents Commandants, et tous sont censés exister sur un pied d'égalité. En réalité, certains jouissent d'un plus grand prestige que d'autre. On reconnaît le plus influent au fait qu'il commande le premier Otharrimion de son secteur, ce qui est une marque de prestige importante. Chaque Otharrimion a le droit de choisir son propre étendard et sa devise. Certaines des Compagnies ont une longue histoire illustre, et les rejoindre n'est pas chose facile. C'est bien sûr le cas de l'Otharrimion des Gardes de la Citadelle et de celui des Rangers d'Ithilien, mais aussi d'autres telles que la Compagnie Etoilée et les Boucliers d'Ithil.
On trouve des Commandants partout où les hommes du Gondor se rassemblent en grand nombre, mais les principaux se situent dans quatre lieux clés :
- A Cair Andros, tout d'abord, où le Commandant a la charge de la défense de l'île qui constitue un point de passage stratégique du fleuve Anduin. C'est un poste important, mais considéré comme assez sûr par rapport aux autres. Il rend compte de son action au Général de Minas Tirith.
- Le Commandant d'Osgiliath a la charge de la défense de la cité, sise sur le fleuve, qui est le second point de passage de l'Anduin. Historiquement, sa mission était de première importance, et l'histoire troublée de la ville poussait le Gondor à placer un officier particulièrement compétent à la tête des troupes de la cité commerçante. Le Général Ingthor détenait le poste de Commandant d'Osgiliath avant sa promotion en l'an 294. Les Accords de Lótessë laissèrent la gestion militaire de la cité à la milice de la Compagnie du Sud. Le commandant d'Osgiliath a donc actuellement un rôle de représentant du Roi dans la ville; il est placé sous l'autorité directe du Général de Minas Tirith. Cependant, la milice de la Compagnie du Sud est souvent perçue par l'armée régulière comme une formation servant à combattre le crime à Osgiliath plutôt qu'à affronter un réel danger extérieur.
- Le Commandant de Pelargir est chargé d'assurer la défense de la cité, et commande le premier Otharrimion. Ses troupes stationnent dans le Triangle de la ville, et ses prérogatives concernent principalement la défense de celui-ci, des membres du Conseil des Fidèles, et des principaux dignitaires. Il est sous l'autorité du Général de Pelargir.
- Le Commandant d'Emyn Arnen, principale cité d'Ithilien, a vu son rôle s'accroître quand le titre de Prince d'Ithilien est passé entre les mains de Radamanthe, qui siège au Harondor. Son rôle de gardien de la cité de Faramir est primordial dans la défense d'une région perpétuellement menacée par les dangers du Mordor. Il étend son autorité sur toute la région, et dépend directement de l'Emir du Harondor.
La plupart du temps, les Commandants sont secondés par un Premier-Lieutenant, un officier de haut-rang chargé de veiller à l'application de leurs ordres. Pour beaucoup de Commandants, ce ne sont rien de plus que des aides de camp, et on plaisante souvent parmi les hommes du rang de leur propension à subir les coups de sang des officiers.
Capitaines : Très largement issus de la noblesse du Gondor, les Capitaines commandent à un bataillon (« Thangion ») composé d'une centaine d'hommes. Ce sont les officiers les plus nombreux, et leur qualité varie très largement d'un individu à l'autre. Certains sont des vétérans aguerris, ayant survécu à de nombreuses batailles. D'autres, à l'inverse, sont de jeunes nobles sans expérience, disposant de connaissances théoriques acquises auprès de précepteurs. Sauf rare exception, devenir Capitaine du Gondor exige de passer par l'Académie Militaire d'Anfalas. Les Capitaines ne partagent pas le quotidien de leurs hommes, ou très rarement, et s'occupent autant de questions militaires que de questions administratives. Ils planifient les exercices, les manœuvres, et dirigent parfois seuls la défense de positions stratégiques, notamment certaines frontières. Ils peuvent rendre la justice parmi leurs hommes, et en temps de guerre il n'est pas rare de voir des Capitaines particulièrement abusifs punir sévèrement des hommes accusés d'avoir reculé au combat.
Les Capitaines s'entourent parfois de lieutenants, des hommes de confiance souvent eux-même issus de la noblesse, mais pas systématiquement. Comme leur nom l'indiquent, ils remplacent leur officier quand celui-ci est absent, et sont chargés de faire appliquer ses ordres auprès des soldats. Ils peuvent également servir de messagers personnels si besoin. Les lieutenants veillent le plus souvent à la discipline, et se chargent de faire remonter les doléances du bataillon à qui de droit.
Du fait de leur noblesse, les Capitaines aiment se mettre en avant lorsqu'il est possible de faire des actes de bravoure. Certains, particulièrement audacieux et courageux, mènent personnellement leurs hommes au combat et n'ont pas peur d'occuper les premiers rangs. Quand Minas Tirith est attaquée, le Capitaine le plus prestigieux et le plus compétent est désigné comme Capitaine de la Grande Porte, avec pour tâche de défendre au péril de sa vie l'accès au premier niveau de la cité.
Sergents : Hommes particulièrement valeureux et charismatiques au sein de la troupe (« Erith ») qu'ils commandent, les Sergents sont souvent choisis pour leur capacité à inspirer leurs camarades. Ils ont pour mission de transmettre les ordres et de soutenir le moral de groupes réduits, pas plus d'une vingtaine d'hommes en général. Ils ne sont pas considérés comme des officiers à part entière, et vivent le plus souvent auprès des simples soldats dont ils partagent le quotidien, les difficultés. Ils sont très appréciés de leurs hommes, qui leur font confiance et sont souvent prêts à les suivre dans l'enfer des batailles.
Afin d'accomplir au mieux leurs missions, les Sergents sont parfois secondés par des Caporaux qu'ils peuvent choisir à leur discrétion. Les caporaux assistent et peuvent remplacer le Sergent si celui-ci est blessé. Ce sont des hommes de confiance, souvent voués à protéger la vie de leur supérieur coûte que coûte.
Hommes du rang : Les simples soldats représentent la base de l'armée du Gondor. Reconnaissables à leurs armures argentées et à leur équipement de grande qualité, ces combattants sont entraînés régulièrement aux manœuvres et représentent des adversaires redoutables. On trouve parmi ces régiments des unités de piquiers, des épéistes, ou encore des archers. La plupart des groupes ne sont pas spécialisés, et peuvent être amenés successivement à combattre à l'arc puis à la lance selon les besoins de leurs supérieurs et les impératifs du moment. Peu mobiles, mais extrêmement disciplinés, les hommes du Gondor qui se rassemblent en compagnies d'infanterie lourde sont en général particulièrement à l'aise dans les affrontements en terrain dégagé, ou dans la défense de leurs nombreuses forteresses. Ils ont hérité beaucoup de leurs traditions militaires et de leurs tactiques des Dunedain, notamment en ce qui concerne la prise et la défense de places fortes.
Les unités spéciales :
Les Artilleurs : Les armées du royaume peuvent compter sur le soutien de nombreuses machines de guerre, actionnées par d'habiles artilleurs. Ceux-ci, qu'ils soient assignés à des balistes, des mangonneaux ou des trébuchets, jouent un rôle crucial dans la défense des principales cités du Gondor. Leur formation est continue, avec de solides bases de mathématiques et des compétences de génie. L'entretien et le bon fonctionnement de l'arme dont ils ont la charge font partie de leurs attributions, afin d'optimiser la précision des tirs qu'ils délivrent. L'Artillerie n'est pas l'arme la plus noble qui soit, mais elle est certainement une des plus décisives dans les batailles, et les officiers de ce corps d'élite ont bien conscience de leur capacité à faire pencher l'issue de la bataille. La maîtrise de l'artillerie est un art ancestral au Gondor, et une des caractéristiques qui explique la supériorité militaire du royaume par rapport aux autres peuples de la Terre du Milieu. Certains attribuent d'ailleurs la défaite à Assabia à la décision du Roi Méphisto de lancer un assaut hâtif plutôt que de faire venir les machines de guerre du Gondor.
Les artilleurs sont répartis en groupes, dont le nombre varie selon l'arme : au moins deux hommes pour une baliste, au moins six pour une catapulte, et au moins douze pour un trébuchet. Les groupes d'artilleurs fonctionnent en relative autonomie, mais sont toujours dirigés par un Sergent-Artilleur, lui-même soumis aux ordres d'un Maître-Artilleur. Le Maître-Artilleur, dont le grade est presque équivalent de celui de Capitaine dans l'infanterie, commande à différents groupes dont il coordonne le tir et désigne les principales cibles. Il arrive rarement que des capitaines donnent des ordres directs aux artilleurs, mais le cas échéant ils sont tenus d'y obéir.
Parmi les principales machines de l'armée du Gondor, on retrouve :
- Les balistes sont les machines que l'on trouve le plus couramment au Gondor. Positionnées à l'entrée des forts, elles permettent de pilonner les unités ennemies les plus dangereuses, à l'instar des Trolls. Leur grande précision leur permet en outre de s'attaquer aux machines de siège, aux béliers, voire même aux chefs ennemis.
- Les mangonneaux ont pour objectif de projeter des pierres, de la poix enflammée ou tout autre projectile mortel droit sur les lignes ennemies. Leur déploiement est lent, et ce sont des armes de siège utilisées principalement lors de campagnes militaires extérieures, quand il est difficile de trouver le temps et les ressources pour déployer les immenses trébuchets, fierté de l'armée Gondorienne.
- Les trébuchets sont des armes massives, à la portée incroyable, et aux dégâts incommensurables. Une seule de ces machines peut méthodiquement détruire une cité entière. En revanche, fabriquer un trébuchet en campagne est très difficile, et la plupart du temps ces précieuses machines ne sont pas déployées là où elles sont susceptibles d'être prises par l'ennemi, qui en fait sa priorité. On trouve des trébuchets dans les principales villes du royaume, à l'abri de murs épais, et on construit exceptionnellement un d'entre eux en campagne lors d'un siège particulièrement long et difficile.
La Cavalerie du Gondor :Les cavaliers du Gondor sont issus de la noblesse du royaume, à l'exception notable de quelques gens du commun si braves et si héroïques qu'ils ont été nommés cavaliers par le Roi lui-même. Ces hommes comptent parmi les meilleurs combattants de l'armée, et ils sont formés au maniement de la lance et de l'épée à cheval. Leur nombre est relativement faible, si l'on compare à d'autres armées, mais leur pouvoir de destruction est stupéfiant. Capables de traverser les lignes ennemies en semant la mort sur leur passage, ils apportent souvent le coup de grâce et leur charge sonne habituellement la fin des hostilités. Auréolés de gloire et de prestige, les cavaliers du Gondor sont réputés pour être particulièrement hautains, impétueux et prompts à se jeter dans la bataille. La couardise et le déshonneur sont honnis par ces hommes de guerre.
La Cavalerie du Gondor a ses propres grades, du fait du faible nombre de ses membres par rapport à l'infanterie. Il n'existe pas de Sergents, ni de Commandants. Les Cavaliers sont placés sur un pied d'égalité, seulement commandés par des capitaines. Ces derniers sont en général des hommes expérimentés, issus de la haute noblesse, ayant des qualités de meneurs évidentes. Il est à noter que les Princes du royaume détiennent de naissance le grade de Capitaine de Cavalerie.
La Marine du Gondor :La flotte de Dol Amroth :
Les vaisseaux de Dol Amroth comptent parmi les plus beaux et les plus résistants de la flotte du Gondor. Alliance du savoir-faire elfique et numénoréen, les Nefs de la cité du cygne sont des navires élégants, d'une finesse incomparable, capables de traverser de longues distance à grande vitesse. Lourdement armées, avec à leur bord une douzaine de balistes, et une centaine de marins redoutables, les Nefs tiennent les pirates à l'écart des côtes en patrouillant inlassablement. Depuis les terribles combats contre l'Empire Austral, leur nombre fait cependant défaut, et si ces navires sont splendides et particulièrement redoutables en combat, ils ne peuvent protéger parfaitement l'ensemble de la Baie de Belfalas.
La flotte de Pelargir :
La Corvette est le navire principal de la flotte de Pelargir, du fait de son excellent rapport qualité-prix. Ce sont des navires solides, relativement faciles à construire, et surtout très rapides. Ils sont les seuls à pouvoir donner la chasse efficacement aux navires d'Umbar, avec les fameuses Nefs de Dol Amroth. La Corvette est équipée de huit balistes à longue portée, actionnées par des artilleurs de marine compétents et très bien entraînés. En outre, elle compte à son bord la présence d'une Troupe de Marine, une compagnie de 80 soldats formés à l'abordage, à la défense d'un navire, et qui sont capables d'employer des arcs pour cribler de flèches les ponts des navires ennemis. Les Corvettes de Pelargir se déploient en grand nombre dans les eaux du royaume, mais elles sont plus fragiles que les Nefs et subissent de lourdes pertes quand elles engagent les navires venus du Harad.
Les Rangers:
Devise : limbe ith dinen (rapide et silencieux)
Ils étaient des Rôdeurs de l'Ithilien, car ils descendaient de gens qui y vivaient autrefois, avant l'invasion. Le seigneur Denethor choisissait parmi ces hommes les fourrageurs qui traversaient secrètement l'Anduin (ils ne voulurent pas dire où ni comment) pour harceler les Orques et autres ennemis qui rôdaient entre l'Ephel Duath et le Fleuve. - Les Deux Tours
Aussi appelés rôdeurs d’Ithilien, les rangers sont une formation d’élite de l’armée du Gondor. Les forêts d’Ithilien sont sous leur protection, bien qu’il leur arrive aussi d’être assignés à des missions spéciales autre part. Les nouvelles recrues sont souvent des habitants d’Ithilien qui connaissent très bien cette contrée, et doivent, dans la plupart des cas, avoir servi dans l’armée régulière auparavant. Ils combattent à l’épée, à l’arc et à la lance, mais ne portent pas de boucliers ni d’armures de fer.
Deux avaient à la main des lances à larges fers brillants. Deux avaient de grands arcs, presque aussi hauts qu'eux, et de grands carquois de longues flèches empennées de vert et de brun de divers tons (…) Des gants verts couvraient leurs mains, et leurs visages étaient encapuchonnés et masqués de vert. - Les Deux Tours
Ces guerriers utilisent un dialecte elfique pour communiquer lors des missions, ce qui empêche les espions ennemis de découvrir leurs plans.
Ils se parlaient d'une voix douce, usant au début du Langage Commun, mais à la façon d'autrefois, puis passant à une autre langue qui leur était particulière. A sa stupéfaction, Frodon s'aperçut en les écoutant que c'était de l'elfique ou un idiome approchant, et il les regarda avec étonnement, car il savait que ce devaient être des Dunedains, hommes de la lignée des Seigneurs de l'Ouistrenesse. - Les Deux Tours
Les rangers sont stationnés dans plusieurs bases secrètes. Leur sanctuaire le plus sacré est Henneth Annûn, la Fenêtre du Soleil Couchant, une caverne cachée par le rideau d’une cascade d’eau, et donnant sur un petit lac d’eau cristalline.
Les rangers ont joué un rôle essentiel dans les années 245-248 du Quatrième Age, lors de l’invasion et la reprise d’Ithilien. Ayant assuré la fuite des centaines d’habitants de la région, et combattu incessamment sur le territoire occupé, ils sont aujourd’hui encore le véritable bouclier du Gondor aux yeux du peuple. Seuls quelques rangers accompagnèrent l’armée de Méphisto lors de la Grande Bataille du Nord, car c’est cette formation qui fut chargée de la protection des frontières lors de l’absence du Roi.
Les Gardes de la Citadelle:Devise : Les gardiens ne dorment jamais
Les Gardes de la Citadelle sont chargés de la sécurité du septième cercle de la Cité Blanche, qui comporte la Maison du Roi, la Tour Blanche et la Place de la Fontaine. Ils se divisent en trois compagnies : les Gardes de la Tour, les Gardes de la Fontaine, et les Gardes du Roi. Ces guerriers sont recrutés parmi les meilleurs et les plus loyaux soldats du Gondor, car ils protègent la lignée d’Elendil et l’Arbre Blanc. Leur uniforme est facilement reconnaissable, et les casques sont passés de génération en génération.
Les Gardes de la porte étaient vêtus de noir et leurs heaumes avaient une forme étrange, hauts de fond avec de longs oreillons très ajustés à la figure, au-dessus desquels se voyaient les ailes blanches d'oiseaux de mer, mais les casques étincelaient d'une flamme d'argent, car ils étaient en réalité faits de mithril, héritages de la gloire de jadis. Sur les surcots noirs était brodé un arbre en fleur d'un blanc de neige sous une couronne d'argent et des étoiles à nombreux rayons. C'était la livrée des héritiers d'Elendil, et nul ne la portait plus dans tout le Gondor que les Gardes de la Citadelle devant la Cour de la Fontaine où l'Arbre Blanc avait autrefois poussé. - Le Retour du Roi
Les Gardes de la Citadelle maitrisent le combat à la pique à la perfection, avec bouclier et sans, mais sont aussi entrainés à l’épée par les meilleurs maitres d’armes de la cité. En cas de bataille, ils se servent des anciennes formations de combat numénoréennes : la thangail (mur de boucliers) et le dirnaith (formation en coin).
Isildur ordonna que l'on formât une thangail, un mur de boucliers sur deux rangs serrés qui, s'il était pris de flanc, pouvait s'incurver aux deux bouts jusqu'à devenir un anneau fermé. Si le terrain avait été plat, ou si la pente avait été en sa faveur, il aurait fait former un dirnaith, et il aurait chargé les Orques, confiant en la force plus grande des Dúnedain et de leurs armes, et en leur capacité de se tailler un chemin dans la masse de leurs ennemis et de les disperser en semant l'effroi parmi eux ; mais en l'occurrence, cela ne pouvait se faire. - Contes et Légendes Inachevés
Généralement les Gardes de la Citadelle ne quittent Minas Tirith que pour escorter le roi ou un membre de sa famille, bien qu’il leur arrive d’être assigné à des missions spéciales. Ainsi, la compagnie des Gardes du Roi a assisté à la Grande Bataille du Nord et à la Bataille d’Assabia. La Garde de la Citadelle est la formation la plus prestigieuse de l’armée du Gondor, et peut-être la plus célèbre en Terre du Milieu. Cependant, la mort du Prince Aleth et l’enlèvement du Prince Chaytann ont laissé des cicatrices sur l’honneur de ces guerriers, qui sont déterminés à laver cet affront d’une façon ou d’une autre.
Non, non, dit Beregond, riant. Je ne suis pas capitaine. Je n'ai ni fonction, ni rang, ni seigneurie, n'étant que simple homme d'armes de la Troisième Compagnie de la Citadelle. Mais, Maître Peregrïn, n'être qu'homme d'armes dans la Garde de la Tour de Gondor est considéré comme une dignité dans la Cité, et pareils hommes sont honorés dans le pays -Le Retour du Roi
L'Arbre Blanc:Au début du Quatrième Age, alors que la quasi-totalité des contrées humaines étaient sous l'influence directe ou indirecte du Royaume Réunifié le besoin d'établir un réseau efficace d'agents et d'informateurs pour protéger la Couronne des complots et insurrections devint évident. Néanmoins, ce fut seulement sous le règne de Méphisto que les services secrets de l'Arbre Blanc prirent leur forme actuelle, Le rôle de l'Arbre Blanc est d'assurer la défense du Gondor contre tout ennemi invisible et danger provenant de l'extérieur ou de l'intérieur.
Il est difficile d’estimer les effectifs réels de l’Arbre Blanc. D’après les documents de l’intendance datant de l'époque de Radamanthe, le Gondor dispose d’environ deux centaines de vrais agents. Ceux-ci font partie d’une hiérarchie bien établie et historiquement quasi-indépendante de l’armée. Seul un Général du Gondor a le droit de donner des ordres aux agents de l’Arbre Blanc, tandis que les Capitaines de l’Arbre Blanc, au nombre de six, obéissent seulement à la Tête, au Roi et à l’Intendant. Ceci cause parfois des problèmes avec les seigneurs des fiefs du Gondor, qui n'apprécient pas nécessairement le fait d'avoir des espions indépendants de leur autorité sur leur territoire. En dehors des agents à proprement parler, l’Arbre Blanc dispose aussi d’un réseau très développé de collaborateurs sur contrat, ainsi que d’agents ‘dormants’ dans le Royaume mais aussi au-delà de ses frontières. Ces derniers ont leurs propres familles, vies sociales et métiers dans l’armée ou civils, mais sont prêts à répondre à l’appel du Gondor au besoin pour héberger un agent, fournir des renseignements, ou procurer des ressources utiles. Afin de protéger l'organisation et ses membres, même les Capitaines ont accès à seulement une partie des noms et localisations des agents qui ne répondent pas directement à leurs ordres.
Lorsqu’ils ne sont pas infiltrés, les agents portent souvent des tuniques ou armures de cuir ornées d’un Arbre Blanc sur le torse. Chaque agent dispose d’un parchemin, livre ou lettre qui, bien que différents l’un de l’autre, ont tous une caractéristique commune : ils contiennent un message chiffré à l’aide d’un code dont seul l’Arbre Blanc détient le secret, et qui sert d’identifiant à ses agents. Les capitaines de l’Arbre Blanc ainsi que quelques agents exceptionnels ont le droit de porter un objet unique : une broche en forme d’arbre, sculptée dans un morceau du troisième Arbre Blanc du Gondor, celui qui avait orné le Haut de la Cité avant le retour du roi Elessar. Ces fragments de relique sacrée mettent à la disposition de leurs propriétaires toutes les ressources militaires et financières dont ils pourraient avoir besoin.
Il est important de noter que la Tête, le mystérieux vieillard
#Gilgamesh qui dirigeait l'Arbre Blanc, a disparu sans laisser aucune trace. Initialement ce fut sa disciple
#Neige, Capitaine de l'Arbre Blanc qui dirigeait les opérations en son absence et la disparition de la Tête était un secret jalousement gardé par les six Capitaines. Cependant, un officier de l'armée du Gondor fut récemment promu pour diriger les services secrets du Gondor. Lord
#Rhydon, préférant utiliser le titre moderne de 'Directeur' plutôt que 'la Tête' répond directement au Général Cartogan ce qui fait de l'Arbre Blanc une partie intégrante de la hiérarchie de l'armée régulière. Malgré les protestations du Capitaine Neige qui souhaitait garder l'Arbre Blanc sous les ordres directs de l'Intendance, l'Intendant Alcide d'Illicis ne s'opposa pas à la décision du Général Cartogan de prendre contrôle de cette organisation.
L'Armée des Fiefs du Gondor
Aussi appelés Terres Extérieures, les fiefs semi-autonomes du Gondor apportent un soutien militaire au Gondor. Lors du Siège de Minas Tirith au Troisième Age, les fiefs envoyèrent trois-mille hommes pour défendre la Cité Blanche. Ce nombre était fortement limité par la necessité de défendre leurs propres terres des incursions des corsaires et haradrims. Il est estimé que les vassaux de Méphisto sont capables de lever dix-mille hommes ; l'équivalent de l'armée régulière du Gondor.
Bien que plus hétéroclites et souvent moins disciplinées, les troupes des Terres Extérieures sont redoutables. Grâce à l'obligation qu'a chaque fief d’ennoyer des hommes à l'Académie des Officiers du Gondor, un réseau de Capitaines connaissant les formations, signaux et tactiques du royaume est mis en place et permet de coordonner les mouvements des troupes.
Les Gouverneurs des Terres Extérieures: Dans les provinces particulièrement indépendantes, à l'instar de Belfalas, ou bien dans celles plus reculées à l'instar de la vallée de Morthond, le seigneur local assure les fonctions de chef des armées de toute la région, et il peut convoquer les hommes du Roi en cas de besoin, en plus des troupes qu'il dirige personnellement. Fruits de l'histoire, ou de la nécessité, ces situations particulières sont devenues la norme au sein du Gondor, et ces six illustres personnages comptent parmi les plus influents du royaume :
- Le Prince de Dol Amroth : Issu d'une lignée ancestrale, et jouissant d'une grande autonomie au sein du royaume, le Prince de Dol Amroth dirige sa propre armée personnelle, constituée notamment des célèbres Chevaliers du Cygne. Quand le besoin s'en fait sentir, il peut ordonner à toutes les troupes du Belfalas et coordonner leur action en s'imposant aux Commandants des forces royales.
Et en dernier le plus fier, Imrahil, Prince de Dol Amroth, parent du Seigneur, avec des étendards d'or portant son emblème du Navire et du Cygne d'Argent, et une compagnie de chevaliers en grand arroi, montés sur des chevaux gris, et derrière eux sept cents hommes d'armes, grands comme des seigneurs, aux yeux gris et aux cheveux bruns, chantant tandis qu'ils s'avançaient. - Le Retour du Roi
- Le Prince d'Ithilien, qui occupe également la fonction d'Emir du Harondor, jouit d'un statut exceptionnel. Du fait de la position stratégique de la région, il s'est imposé comme le chef de toutes les forces de la région, qu'il s'agisse des Rangers, des forestiers, ou des hommes envoyés par le Roi pour protéger ce passage crucial vers l'intérieur du Gondor. Cette liberté lui permet de mieux réagir aux incursions ennemies, fréquentes dans cette province très exposée.
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Le Seigneur de Calembel, qui gouverne la province du Lamedon, dirige sa population qui a toujours fourni de vaillants guerriers au Gondor. Les troupes du Roi sont peu nombreuses à patrouiller dans cette région peu menacée, et de fait aucun Général n'y réside. Le Seigneur assume donc pleinement la direction des opérations militaires quand le besoin s'en fait sentir.
Les hommes du Val de Ringlô derrière le fils de leur seigneur, Dervorin, marchant à pied: trois cents. (...) De Lamedon, quelques farouches montagnards sans capitaine. - Le Retour du Roi
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Le Roi de Lossarnach, région particulièrement fertile du royaume, peut se prévaloir d'être le seul sujet de Gondor à détenir un titre théoriquement équivalent à celui du Roi du Gondor, même si en pratique sa soumission à la couronne est totale. Du fait du maintien d'anciennes traditions, le Roi du Lossarnach dirige les troupes sur son sol, qu'il s'agisse des hommes qu'il entretient personnellement, ou des soldats envoyés par Minas Tirith pour assurer la défense du « grenier du Gondor ».
En tête de la file marchait un grand cheval membru, sur lequel était assis un homme aux larges épaules et à la vaste panse, celui ci était vieux, et il avait la barbe grise, mais il n'en était pas moins vêtu de mailles et casqué de noir, et il portait une longue et lourde lance. Derrière lui marchait fièrement une colonne poussiéreuse d'hommes bien armés et portant de grandes haches d'armes, ils avaient le visage farouche, et ils étaient plus courts et quelque peu plus basanés que tous ceux que Pippin avait vus en Gondor. - Le Retour du Roi
-Le Seigneur de Pinnath Gelin, Gebir, dirige une région rurale et assez peu développée en comparaison des principaux pôles commerciaux du royaume. Dès lors, il n'est pas nécessaire d'y entretenir une administration militaire de première importance, et aucun Général n'a été nommé pour assurer la défense de la région, confiée au Seigneur local.
Hirluin le Beau des Collines Vertes, venu de Pinnath Gelin avec trois cents vaillants hommes vêtus de vert. - Le Retour du Roi
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Le Seigneur de la Vallée de Morthond est le seul maître des forces militaires de son fief. Quelques hommes du Roi assurent la sécurité des voies commerciales vers les autres provinces du royaume, mais en pratique les hommes de Morthond, qui comptent parmi les meilleurs archers de la Terre du Milieu, assurent eux-mêmes la défense de leurs terres. Bien rares sont les bandits à oser s'aventurer dans cette région sauvage, où les hommes sont particulièrement bien formés à la guerre.
Des hautes terres de Morthond, la grande Vallée de la Racine Noire, le grand Duinhir avec ses fils, Duilïn et Derufin, et cinq cents archers. - Le Retour du Roi
Les Provinces du Gondor
AnfalasL'Anfalas est une région reculée du Gondor, située le long des côtes occidentales du royaume. C'est un territoire fertile et prospère, placé sous l'autorité de la couronne. On y trouve de nombreuses familles de la petite noblesse, qui y exploitent des terres, parfois pour le compte de seigneurs plus puissants.
AnorienL'Anorien constitue le cœur politique et économique du Gondor, marqué par la présence des deux cités les plus importantes du royaume : Minas Tirith et Osgiliath. Largement fortifiées après la Guerre de l'Anneau, les deux villes font office de rempart stratégique entre les territoires de l'Est et les Peuples Libres. Si Minas Tirith accueille la cour du Roi, ainsi que la majorité des hauts dignitaires du Gondor, le véritable pouvoir économique se trouve à Osgiliath. Cette dernière cité, avantageusement située sur l'Anduin, jonction entre les richesses du Nord – Dale et Erebor –, et du Sud – Harad et Harondor – est contrôlée par la puissante Compagnie du Sud. Ce conglomérat de marchands richissimes étend son influence sur toute la région.
BelfalasLe Belfalas se trouve entre l'Anfalas et le Lebennin. Cette région prospère et fertile a donné son nom à la Baie de Belfalas, ce qui atteste de son importance à l'échelle locale. Bien que le Nord de la région soit relativement sûr, éloigné des zones de raid habituelles d'Umbar, les villes et villages de la côté Sud sont souvent pillées lors d'attaques éclairs. Si les habitants reconnaissent l'autorité du Gondor, et qu'ils ont toujours fourni des hommes pour les guerres du Roi Mephisto, ils comptent en général sur leurs propres moyens pour se défendre. Cet esprit indépendant se retrouve tout à fait dans le cas de la principale cité du Belfalas, Dol Amroth.
Le cas de Dol Amroth
Dol Amroth, la Cité du Cygne, a toujours été une des plus puissantes seigneuries du Gondor. Dirigée par des princes au sang elfique et numénoréen, elle envoya le plus grand contingent de toutes les provinces gondoriennes pour soutenir Minas Tirith lors de la Guerre de l’Anneau. Reconnue pour ses chevaliers, la source principale de sa puissance reste néanmoins sa flotte qui défend les côtes du Gondor contre les incursions pirates depuis des siècles. Dol Amroth rivalise avec Pelargir pour le titre du principal port du Gondor, et étant plus éloignée de la capitale, a pu garder un important degré d’autonomie. Après quelques années troublées par les soucis de succession, la Cité du Cygne s’épanouit à nouveau sous le règne du Prince Eaque. Bien que Dol Amroth n’abandonnerait jamais le Gondor en cas de guerre, l’autre nom du Belfalas, ‘Dor-en-Ernil’-la Terre du Prince, ne fait que souligner son quasi-indépendance administrative et son identité distincte.
Ethir Anduin
Le Delta de l'Anduin est une région relativement pauvre du Gondor, qui subsiste essentiellement par la pêche et quelques activités commerciales. En dépit de leur position stratégique, les habitants n'ont jamais réussi à prospérer à cause des raids pirates fréquents. Aucune cité de grande taille n'a jamais pu se développer. Pour se défendre, les hommes de l'Ethir Anduin comptent essentiellement sur les flottes de Dol Amroth et de Pelargir, qui patrouillent dans la région.
Ithilien
L'Ithilien est la longue bande de territoire qui s'étend entre le Mordor et l'Anduin. Cette zone, sous l'influence du Gondor, constitue encore aujourd'hui la première ligne de défense du royaume contre les incursions d'ennemis venus de l'Est. Sa seule cité majeure est Emyn Arnen, bâtie par le prince Faramir après la Guerre de l’Anneau. Siège des princes d’Ithilien jusqu’à la mort de Boromir II, sa population chuta fortement après cet événement tragique ; néanmoins, elle continue à jouer un rôle défensif et commercial. La région demeure sauvage et boisée. Les principaux habitants de la région sont les Rangers d'Ithilien, qui en assurent la défense depuis des siècles, ainsi que les bûcherons, chasseurs et commerçants, qui profitent des richesses de la grande forêt. Les rangers se rassemblent dans leur base secrète d'Hanneth Annûn, dont nul ennemi n'a jamais pu s'emparer. En raison de son intérêt stratégique majeur, la région est placée sous l'autorité du Prince d'Ithilien, Radamanthe, qui est également Emir du Harondor.
Lamedon
Le Lamedon se situe au pied des Montagnes Blanches, dans une région relativement riche et très peuplée. Sa principale cité est Calembel, réoccupée à l'issue de la Guerre de l'Anneau. Elle n'a pas retrouvé sa gloire d'antan, mais c'est là qu'on y trouve le Seigneur de Lamedon. La région est habitée par des hommes rudes et vaillants, qui répondent toujours à l'appel du Gondor en cas de guerre. Bien qu'habitués aux travaux des champs plutôt qu'au maniement des lames, ils sont valeureux au combat, et courageux face à la mort.
LebenninLe Lebennin désigne la zone qui s'étend au Sud de Minas Tirith. C'est là que l'on trouve la dernière grande ville du Sud et le principal port du royaume, Pelargir. La région est riche du commerce entretenu avec le Harad, et de sa situation stratégique sur le fleuve Anduin qui en fait un lieu d'échanges. Du fait de son importance et de son rôle dans la défense du Gondor, la ville de Pelargir est défendue par une garnison professionnelle.
Lossarnach
Lossarnach, la Vallée Fleurie, est une région généralement épargnée lors des guerres. En effet, elle est protégée par les Montagnes Blanches au nord, l’Anduin et la forteresse de Minas Tirith à l’Est, et suffisamment éloignée de la mer pour ne pas craindre les attaques des pirates. Ceci dit, les hommes de Lossarnach sont toujours prêts à défendre le Gondor contre tout envahisseur. La vallée est appréciée par la noblesse gondorienne comme lieu de chasse et de repos, mais sa fonction première est celle de grenier à blé du royaume, ses céréales, légumes, vins et bières étant transportés dans tout le pays. Le peuple de Lossarnach descend des anciens habitants des Montagnes Blanches plutôt que des Numénoréens, c’est pourquoi la contrée est dirigée par un roi, un titre existant déjà avant la création du Gondor. Ceci dit, en réalité le Roi de Lossarnach est un personnage moins influent que les Princes de Dol Amroth et d’Ithilien.
Pinnath Gelin
La région des Collines Vertes se situe à l'extrême Ouest du royaume du Gondor, en Anfalas, et ne compte aucune ville de grande importance. C'est une région rurale, et ses habitants sont essentiellement des éleveurs, agriculteurs, chasseurs ou bûcherons. Sans être pauvres, les gens y vivent dans une certaine simplicité. Les hommes qui assurent la garde de cette partie du royaume sont placés sous l'autorité du Seigneur de Pinnath Gelin, Gebir, et sont traditionnellement vêtus de vert.
Vallée du Morthond
Aussi appelée Vallée de la Racine Noire, il s’agit peut-être de la région la plus sauvage du Gondor. Aucune grande ville ne s’y trouve, ses habitants passent principalement leur vie à chasser et faire du commerce avec Dol Amroth, les deux régions étant reliées par le fleuve Morthond. Ses habitants sont belliqueux et fiers, menés par une lignée de seigneurs guerriers. Les habitants de la vallée se spécialisent dans le tir à l’arc ; même les Rangers d’Ithilien et les Archers Bardides s’inclinent devant leur maîtrise de cette arme. Le contingent envoyé à Minas Tirith par le seigneur de Morthond lors de la Guerre de l’Anneau fut second en nombres par rapport à celui de Dol Amroth. Aujourd’hui encore, les habitants de la valléeengagent volontiers dans l’armée du Gondor ou dans les compagnies mercenaires de toute sorte.
Le cas du HarondorLe Harondor est une province du Gondor dont la population est composée en grande partie de Haradrim, ce qui fait sa spécificité et pour une part sa faiblesse. En effet, l'Emirat est dirigé par Radamanthe, qui est également Prince d'Ithilien, alors que les habitants sont majoritairement de langue et de culture suderonne. La région est en théorie un fief de Mephisto, mais en pratique elle jouit d'une grande autonomie, du fait des difficultés à y maintenir l'ordre et la cohésion. Son statut de zone tampon entre le Harad et le Sud du Gondor en fait un espace troublé et difficile à maîtriser, car soumis aux attaques des Haradrim ou des Khandéens. La présence du Gondor y est perçue tantôt comme une marque de stabilité et d'amélioration des conditions de vie, tantôt comme une forme d'invasion et d'usurpation du pouvoir.