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Sujet: La guerre aux portes du Riddermark
Learamn

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Rechercher dans: Meduseld   Tag bodvar sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La guerre aux portes du Riddermark    Tag bodvar sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 9 Fév 2024 - 15:16

L’immense colonne de cavaliers du Rohan avait fièrement quitté la capitale au galop, sous les regards émus de leurs femmes et de leurs enfants. Tous les hommes de la région ayant reçu un entraînement militaire avaient été mobilisés. Certains, comme les Gardes Royaux, étaient des soldats à temps plein mais la plupart des guerriers composant les éoreds devaient exercer un métier civil en dehors de l’armée, effectuant des rondes et des missions selon un système de rotation. Cependant, face à la menace, tous avaient dû répondre à l’appel du Vice-Roi, délaissant leurs fermes et ateliers pour protéger leur patrie. Combien de temps avant qu’ils ne reviennent? Combien reviendraient?

Les champs ne pouvaient se labourer d’eux même et les forges ne pouvaient fonctionner sans forgeron. Le modèle d’armée hybride caractéristique des rohirrim avait ses avantages en matière de flexibilité et de levée des troupes mais si une guerre s’éternisait, alors c’était toute l’économie d’un royaume déjà fragile qui se retrouvait menacé.

Pour assurer le futur du Rohan, la victoire devait être rapide et écrasante.

La colonne ralentit finalement la cadence après s’être éloignée d’Edoras, les Garde Royaux chevauchaient en tête, auprès du Vice-Roi. Le reste de l’armée suivait, divisée en éoreds commandées par leurs capitaines respectifs.

Le Capitaine Wald fronça les sourcils suite à la question de son supérieur. Certes, les rapports étaient inquiétants, mais ils l’avaient toujours étaient. Pourquoi le doute ne s’installait que maintenant dans l’esprit du Vice-Roi? Commençait-il à regretter de ne pas avoir attendu l’arrivée du Maréchal Bered et des troupes de Dunharrow? Wald avait soutenu cette idée balayée d’un revers de la main par le Vice-Roi. L’heure n’était plus aux doutes, si jamais la troupe sentait que la chaîne de commandement n’était plus sûre de son succès, alors cela pouvait devenir un souci.

“Ils sont inquiétant, en effet, Excellence. Leurs objectifs sont encore flous mais je doute fort qu’ils puissent résister à une telle contre-offensive”


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Ils avancèrent ainsi en direction de l’Estfolde en suivant le cours de la rivière Snowbourn. L’hiver s’achevait et leur voyage fut placée sous le signe de températures plus douces et d’une brise printanière bienvenue pour les soldats. À l’approche de la nuit, il fut décidé de camper au pied d’une colline, non loin du fleuve où les hommes et leurs montures pourraient se désaltérer. Certains installèrent des tentes pour les officiers, la plupart installèrent leurs couchages de fortune à la belle étoile avant de se réunir en petits groupes autour des feux allumés à la hâte.

Adossé contre une grande pierre, Bodvar aiguisait sa lame tout en écoutant les plaisanteries de ses frères d’armes. Une dernière nuit de répit avant l’appel de la guerre. L’anxiété se lisait sur les visages des plus jeunes, la fierté de servir Gallen Mortensen.

Face à lui, Méared s’entraînait à faire tournoyer son épée, un exercice rendu complexe par l’absence de plusieurs de ses doigts sur sa main droite; souvenir douloureux d’une course poursuite achevée dans les flammes et le sang quelques mois plus tôt.

On avait fait cuire un ragoût composé majoritairement d’eau de la rivière, quelques maigres légumes et morceaux de viandes se retrouvaient dans les bols des plus chanceux. Au moins avaient-ils un repas chaud, un luxe pour des soldats en campagnes. L’un des Gardes plus jeunes, une récente recrue commença alors à partager ses doutes:

“Ces Dwimmen…on ne sait quasiment rien d’eux. Combien ils sont? Comment ils se battent? On entend des choses à leur sujet. Qu’ils mangent le coeur de leurs ennemis et usent de pouvoirs magiques. Que ce seraient des spectres maudits venus d’un autre âge…”

Méared interrompit ses passes d’armes et se mit à rire.

“Des “spectres maudits”? Rien que ça…Halgor en a combattu des vrais spectres, à la Bataille du Nord n’est-ce-pas.”

Les regards se tournèrent alors vers le vétéran taiseux qui s’était installé un peu plus loin à l’écart. Il ne semblait pas particulièrement enchanté d’avoir ainsi été poussé sur le devant de la scène; rares étaient ceux à avoir déjà entendu le son de sa voix rauque et brisée. Si un autre que Méared l’avait interpellé de la sorte, il aurait sans doute ignoré tout cela. Mais le jeune Garde et son aîné taciturne avaient noué un lien particulier au fil de leurs nombreuses missions passées ensemble.

“Oui…Des spectres…”
Répondit Halgor d’un air songeur, le regard perdu dans la nuit comme si d’anciens souvenirs enfouis au plus profond de son âme refaisaient soudainement surface.

Bodvar intervint alors, à la fois pour soulager son camarade et aussi pour clarifier les choses. Des soldats présents, il était peut-être le seul à avoir vu leur ennemi de près aux alentours d’Aldburg. Ils circulaient beaucoup de choses au sujet des Dwimmen, certaines se rapprochaient de la réalité, d’autres se révélaient bien plus fantaisistes.

“J’ignore si des spectres peuvent saigner, mais je peux vous assurer que nos ennemis sont vulnérables. J’en ai tué plusieurs…Leur nombre est impressionnant mais de ce que j’en ai vu ce sont une bande de barbares, certes bien équipé, mais sans vraie discipline.”

À l’écoute de ces paroles, Méared leva sa gourde emplie de vin au-dessus de sa tête:

“Alors la victoire nous est promise! Nous vaincrons mes frères! Pour le Rohan!”

Les soldats reprirent en chœur:

“Pour le Rohan! Pour le Vice-Roi!”


Bodvar leva son outre également, sans grande conviction. Le coeur serré. Il n’avait pas été tout à fait honnêtes avec ses frères d’armes; il avait voulu se montrer rassurant en minimisant le menace qu’il avait aperçue quelques semaines plus tôt. La vérité était bien différente.

#Halgor #Méared



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Les grandes pontes de l’armée du Vice-Roi étaient tous réunis au sein de la grande tente de ce dernier. La nuit était désormais bien avancée mais les officiers ne pouvaient dormir; réunis autour d’une carte de la région, ils faisaient un point sur la situation selon les derniers rapports des éclaireurs et tâchaient d’établir un plan d’action sous la supervision de Gallen Mortensen.

Le Capitaine Wald présentait la situation du ton formaliste qui le caractérisait.

Carte:



“Les divers rapports reçus de nos éclaireurs et des troupes présentes à Aldburg divergent sur plusieurs points importants. Leur nombre précis est impossible à déterminer mais nous parlons là d’au moins plusieurs dizaines de milliers.”

Un silence de plomb suivit cette annonce du capitaine. On ne parlait pas là d’un simple groupe armée, mais d’une véritable marée humaine qui déferlait sur les plaines du Riddermark.

“Ils traînent avec eux des femmes, des enfants et des vieillards. On ignore précisément leurs motivations, certains parlent de sombres croyances les poussant à agir ainsi, d’autres affirment qu’ils sont en quête de terres. On pense savoir qu’ils viennent depuis des terres peu connues au Sud-Est, ils ont d’abord déferlé sur l’Est du Gondor, passant près de l’Ithilien et faisant chuter Cair Andros.”


Un murmure inquiet se fit entendre parmi les officiers présents à la réunion. Il y avait bien eu des rumeurs d’affrontements entre l’ost du Gondor et ces mystérieux envahisseurs mais la confirmation de la chute de l’une des plus anciennes forteresses du Roi Méphisto était des plus inquiétante.

“Cependant, divers rapports font état que la garnison de Cair Andros était en sous-effectif et prise par surprise. Le fait que les Dwimmen aient décidé d’éviter Minas Tirith suite à la mobilisation ordonnée par le général Cartogan est plutôt rassurante. Ils ne peuvent faire face à une armée en ordre et prête à leur faire face. Ils sont arrivés à la bordure de l’Estfolde depuis plusieurs mois, les premiers affrontements avec les troupes locales datent de l’été dernier mais ils avaient alors interrompu leur progression. Nous croyions alors les avoir repoussés. Nous nous sommes trompés. De toute évidence, ils ont laissé passer l’hiver pour pouvoir traverser l’Entalluve au printemps. C’est désormais chose faite. Ils se seraient provisoirement établis ici.”

Wald pointa un point assez vague sur la carte englobant le Sud de l’Estenmet et le Nord de l’Estfolde, près de l’Entalluve et bien à l’intérieur des terres de la Marche Est.

“Le Maréchal Olaf est parti lever les troupes de la Marche Est, cela représente plusieurs milliers d’hommes à travers l’Estenmet et l’Estfolde. Nous espérons qu’il pourra faire la jonction avec notre armée à temps. Le Capitaine Thedras, a quant à lui, déjà fait partir la garnison stationnée à Aldburg.”

Wald leva les yeux vers Gallen Mortensen;

“Quel est le plan d’attaque vôtre Excellence?”
Sujet: La guerre aux portes du Riddermark
Learamn

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Rechercher dans: Meduseld   Tag bodvar sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La guerre aux portes du Riddermark    Tag bodvar sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 18 Nov 2023 - 14:57





Eólida s’était légèrement éloignée des quartiers de Dame Aelyn, préférant laisser la Vice-Reine et son époux passer quelques dernières heures ensemble avant le départ à la guerre du Champion du Rohan. La jeune cavalière marchait d’un pas rapide à travers les couloirs du Château d’Or, cherchant à évacuer ainsi la frustration des nouvelles qui lui avaient été portées quelques heures plus tôt par ses frères d’armes. Elle n’irait pas au front. La décision était tombée comme un couperet alors qu’elle préparait son équipement de combat. Visiblement, plus de trois siècles après les récits légendaires des exploits de Dame Eowyn, et malgré la décision, si controversée, de l’ancien capitaine de la Garde d’intégrer une femme dans ses rangs; les mœurs avaient bien du mal à évoluer au royaume du Riddermark. La cape qu’elle portait n’était-elle qu’un leurre visant à présenter une image progressiste de la Garde Royale sans pour autant lui accorder les mêmes prérogatives que ses compagnons masculins. Elle sentait le sang bouillonner en elle, prête à craquer. Des années d’entraînement et d’efforts titanesques pour être privée de ce pour quoi elle avait prêté serment : protéger sa patrie. Ses pas la dirigèrent vers la salle d’entraînement, déserte. Les hommes étant en ce moment même en train de se rassembler à l’entrée de la capitale.  

Elle avisa le mannequin en bois qui trônait au centre de la pièce, s’en approcha et avec un cri rageur, dégaina sa lame pour l’enfoncer dans le buste de chêne. Elle répéta l’opération plusieurs fois, enchaînant les attaques violentes jusqu'à ce que ses muscles ne deviennent douloureux et la force à s’arrêter. Son épée lui glissa des mains, rebondissant sur le sol avec un bruit sourd et elle se pencha en avant, les mains sur les genoux, cherchant à reprendre son souffle. Sa respiration était de plus en plus sifflante et une toux violente la secoua pendant quelques secondes. Elle poussa un juron, les sirops que les guérisseurs lui avaient prescrits ne faisaient pas grand effet sur son asthme. Si seulement Rihils n’avait pas quitté la capitale pour l’Isengard, lui seul connaissait les secrets pour soigner de tels maux.  

Une voix douce et posée s’éleva alors dans son dos:

“L’épée d’un Garde Royal ne devrait jamais être au sol. Le Garde doit tomber avant sa lame.’’

Eólida n’avait pas remarqué la présence silencieuse du Garde Royal qui se tenait dans l’encadrement de la porte. L’homme, à la silhouette longiligne, portait son armure complète et tenait son casque surmonté du cimier émeraude caractéristique de son rang.

“Oh Bodvar, je n’ai vraiment pas la tête à cela…”
Répliqua-t-elle sèchement au nouvel arrivant.

D’ordinaire elle appréciait les bons mots de son camarade mais le voir ainsi prêt à partir, dans sa cuirasse reluisante, alors qu’elle était condamnée à rester entre ces quatre murs, le rendait soudainement antipathique à ses yeux. Conscient de cette situation dont il n’était pas responsable, Bodvar chercha à la réconforter :

“À nos yeux, tu es un Garde Royal au même titre que nous tous…
-Ce n’est visiblement pas ce que le Capitaine Wald pense de moi…”

Bodvar poussa un soupir, conscient que l’attitude du Capitaine de la Garde à l’égard de la jeune femme avait été des plus sévères. Son conservatisme notoire voyait d’un mauvais œil la présence inédite d’une Garde Royale choisie par son prédécesseur, l’iconoclaste Capitaine Learamn. Pour autant Wald ne l’avait jamais non plus reléguée au second plan ni manifesté la moindre volonté de lui enlever son rang. Le capitaine était un homme dur mais juste, qui tenait les intérêts de son royaume en priorité. Il n’était pas le genre d’officiers dont le jugement personnel pouvait altérer les décisions. Tous ces ordres avaient une raison d’être, mais jamais ne s’embarrassait-il d’en expliquer les raisons à ses subordonnées. Telle était sa vision de la hiérarchie.

“Le capitaine n’a pas été très pédagogue mais tes compétences ou ta bravoure ne sont pas remises en question. La mission qui t’a été attribuée est cruciale.
-Cela ressemble beaucoup à une mise en placard…La mission d’un Garde Royale est de protéger le Vice-Roi…”

Bodvar haussa les sourcils, avant qu’un discret sourire n’apparaisse sur son visage. La fougue de la jeune soldate était une de ses forces mais elle devait veiller à ne pas perdre de vue les intérêts de son pays.

“Non, notre mission est de protéger la maison du Vice-Roi.  La protection de la Vice-Reine n’est pas une mission à prendre à la légère…Depuis le mariage, son rôle est devenu crucial…et puis, elle porte le futur enfant du Vice-Roi.”

Son sourire s’effaça alors, et son air devint subitement grave.

“Si jamais quelque chose devait arriver au front…alors le Rohan aura besoin de figure assez fortes pour unir son peuple et lui donner de l’espoir. En cela, la sécurité de Dame Aelyn et son enfant doit être assurée.”

Consciente de son erreur, Eólida acquiesça d’un signe de tête. Dame Aelyn avait toujours été bonne à son égard et au fil des semaines, une véritable relation de confiance s’était installée entre les deux jeunes femmes. La cavalière avait laissé l’appel de la guerre troubler son jugement et elle s’en voulait. Bodvar remarqua sa gêne et lui posa une main sur son épaule.

“Eólida, je n’ai aucun doute que tu mèneras ta mission à bien. Dame Aelyn et l’héritier de Mortensen ne pourraient pas être plus en sécurité qu’à tes côtés.”

Dans un rare moment d’affection, la jeune femme prit alors son frère d’armes dans les bras.

“Faîtes tous attention à vous, je vous en prie…”
Fit-elle d’une voix tremblante sous le coup de l’émotion.

Au loin, le cor qui annonçait le départ des éoreds retentit.

#Bodvar


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Le capitaine Wald chevauchait en tête de colonne, tout près du Vice-Roi juché sur son majestueux étalon noir. Autour d’eux s’étaient déployés les hommes de la Garde Royale, du moins ceux qui se trouvaient toujours à Edoras à la suite du départ de la patrouille d’Eofend. Derrière, suivaient plus de milles cavaliers qui s’étaient mis en ordre de marche. Les cors annonçant le départ des hommes faisaient entendre leurs longues complaintes à travers les rues de la capitale. Les soldats faisaient avancer leurs chevaux au pas, prenant le temps de contempler une dernière fois les chaumières qu’ils laissaient derrière eux. De part et d’autre de la colonne de guerriers, des centaines de familles s’étaient réunis pour rendre un hommage à leurs héros. Sur leurs visages se lisait un mélange d’inquiétude mais également d’admiration pour ces hommes qui allaient courageusement sauver leur royaume de l’envahisseur. Le tout sous le commandement du Champion du Rohan, le plus grand héros de la Marche depuis la mort du Roi Eomer.

Un barde posté sur une petite butte et armé d’un instrument à anche se lança dans une ode à la gloire de ces héros:

"Ô Cavaliers, soyez fiers !
Levez-haut lances et rapières!
Ô Cavaliers, soyez braves !
Face à la menace qui s’aggrave !

Fiers fils du Rohan,
Ne tremble point
Car ton Guide est rayonnant
Nous en serons tous témoins !

Notre Vice-Roi, notre Champion,
C’est la victoire qu’il amène
Ainsi les Dwimmen trembleront
Face à notre aimé Mortensen

Nos grands héros sont chantés
Du brave Eorl au juste Théoden
Nos grandes victoires sont célébrées
Comme le sera celle de Mortensen
"

Les paroles furent bientôt reprises en chœur par les habitants et les soldats du Rohan, unis derrière leur héros.
Sujet: La guerre aux portes du Riddermark
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Rechercher dans: Meduseld   Tag bodvar sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La guerre aux portes du Riddermark    Tag bodvar sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 23 Mai 2021 - 16:26


Bodvar faisait cavaler sa monture à toute allure. Depuis qu’il avait reçu l’ordre du capitaine d’Eofend d’alerter le Vice-Roi sur ce qu’ils avaient vu plus à loin à l’Est, dans les plaines, le garde royal avait mis le cap sur Edoras et avait chevauché sans s’arrêter pour rallier la capitale au plus vite. Il n’avait ni dormi, ni mit pied à terre depuis son départ, tout juste s’était-il autorisé à ralentir parfois le rythme pour boire un peu d’eau et rafraîchit sa gorge desséchée. Exténué, quand il aperçut la silhouette de la cité des Rois se dessiner à l’horizon, il poussa un soupir de soulagement et éperonna une dernière fois sa monture.

Les soldats postés sur les palissades en bois reconnurent immédiatement la bannière et l’uniforme caractéristique du nouvel arrivant et lui ouvrirent grand les portes de la ville. Sans leur adresser un regard, Bodvar entra en trombe dans la ville et poursuivit sa folle cavalcade à travers les rues d’Edoras, gravissant la montagne jusqu’aux portes du Château d’Or.

Il descendit de selle et confia rapidement son cheval à un écuyer qui s’était précipité à sa rencontre. Sans perdre une seule seconde, il se mit à gravir quatre à quatre les imposantes marches de Meduseld. Ce matin-là, les grandes portes dorées et ouvragées étaient gardées par l’un des duos les plus célèbres et expérimentés de la Garde Royale. Malgré leur différence d’âge et de caractère, Méared et Halgor avaient servi de nombreuses années dans l’unité d’élite et les aventures et épreuves qu’ils avaient endurées côte à côte avaient forgé des liens entre les deux hommes que seule la guerre pouvait créer. Il se disait même que le fougueux et jovial Méared étaient l’un des seuls hommes à avoir l’oreille du vétéran au passé trouble qui comptait bien peu d’amis au sein de la Garde.

“Eh bien alors Bodvar? Déjà de retour?”
s’enquit Méared en voyant son frère d’arme courir vers eux.

Circonspect Halgor fronça les sourcils

“Et où sont les autres?”


A bout de souffle après sa folle course, Bodvar dut prendre quelques secondes pour retrouver sa respiration, le dos courbé et les mains sur les genoux. Quand il se redressa enfin, il échangea un regard avec ses compagnons.

“Par les Méaras! Que se passe-t-il Bodvar? On dirait que tu as vu le fantôme du Roi-Sorcier en personne!”
Plaisanta Méared dans l’espoir de désamorcer la situation. Mais la remarque n’eut pas réellement l’effet escompté sur le nouvel arrivant dont la panique ne faisait que croître.

“Je dois parler au Vice-Roi...Vite! C’est urgent.”


Quelque peu décontenancé, Méared balbutia.

“Enfin c’est que c’est un homme occupé, on ne peut pas juste débarquer dans ses quartiers comme ça …”

Passablement nerveux, Bodvar, d’ordinaire si calme et posé, explosa et saisit Méared par le col. Réagissant au quart de tour, Halgor lui asséna un violent coup d’épaule pour lui faire lâcher prise et le renvoyer à distance respectable.

“Je dois parler au Vice-Roi Mortensen ! C’est une question de vie ou de mort!”


Les Portes du Château d’Or s’entrouvrirent alors et une voix grave et autoritaire se fit entendre alors que les deux gardes en poste se mettaient en garde-à-vous.

“Et quelle est donc ce sujet si important pour déranger le Vice-Roi Mortensen dans son travail?”
demanda le Capitaine Wald.

Ne se défilant pas le moins du monde devant l’arrivée du commandant de la Garde Royal, Bodvar se redressa et salua son supérieur selon le protocole.

“La guerre mon capitaine. Ces groupes que vous nous avez ordonné de surveiller. Il ne s’agit ni de brigands ni de mercenaires. Non, capitaine, c’est un peuple entier. Des hommes, des femmes, des enfants, des vieillards. Ils déferlent sur nos plaines par milliers que dis-je par dizaines de milliers…”

Faisant tout pour garder son sang-froid face aux révélations de son subordonné, le capitaine Wald sentit son rythme cardiaque s’accélérait et ses poings se crisper. Si Bodvar disait vrai, la situation était bien plus grave qu’il ne l’avait d’abord pensé quand les premiers rapports sur une présence suspecte dans l’Est était arrivé à Edoras.

Voilà bien une raison qui méritait de pouvoir déranger Gallen Mortensen dans ses affaires.
Sujet: Rester sur ses gardes
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Rechercher dans: Edoras   Tag bodvar sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Rester sur ses gardes    Tag bodvar sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 19 Mai 2021 - 13:20

Les ennemis déferlaient de tous les côtés et la poignée de Gardes Royaux venu au secours de la petite Daena seraient très bientôt submergés par ces mystérieux individus aux armes inconnues et comportement intrigant. Bodvar et Eofend n’avaient pas hésité une seule seconde à s’élancer à la suite de Théodell et couvrir ses arrières alors qu’il était parti comme une furie pour récupérer l’enfant. Le capitaine prit instantanément les devants, et maniant sa lourde épée à deux mains, se présenta face à deux adversaires robustes qu’il parvenait à tenir seul en respect. Bodvar de son côté se fraya un chemin pour se poster auprès de Théodell et l’épauler dans la protection de la jeune fille. Dos à dos, les deux frères d’armes faisaient de leurs mieux pour garder l’ennemi à distance.  Bodvar faisait tournoyer sa lame fine devant lui, menaçant de pointer les adversaires assez téméraires pour s’approcher de trop près des défenseurs du Rohan, l’homme n’était ni le plus puissant, ni le plus habile des bretteurs du Rohan mais c’était un guerrier intelligent qui connaissait parfaitement ses forces comme ses faiblesses. Capable d’analyser les mouvements de l’adversaire et de s’adapter en fonction, Bodvar eut pourtant toutes les peines du monde à appréhender les ennemis qu’il avait face à lui aujourd’hui. La nuit noire n’aidait pas vraiment à la tâche mais c’était bien l’attitude étrange des envahisseurs qui l’interpellaient. Il avait combattu des frères rohirrim durant la guerre civile, avait pourfendu brigands et bandits et avaient fait face à de nombreux mercenaires surentraînés durant sa longue carrière. Mais il n’avait encore jamais rien vu de tel. Ces hommes et ces femmes grimés ne s’embarrassaient pas d’armures ou de quelconque protection; ils se ruaient littéralement sur leurs adversaires avec une fureur et une détermination qui confinait à la folie. Bodvar chercha à analyser leur regard, c’était dans ses yeux que l’on pouvait comprendre l’ennemi. Une femme à la peau sombre se présenta face à lui, armée d’une lance de fortune qui avait été bricolée de bric et de broc. L’arme ne payait pas de mine mais l’agilité et la force avec laquelle sa propriétaire en usait la rendait hautement dangereuse. Avec grande difficulté, Bodvar esquiva un premier assaut et pu échanger un regard avec elle. Mais dans ces pupilles sombres, il ne vit rien d’autre qu’un dévouement absolu mais aussi les larmes d’une profonde détresse. Ces gens-là se battaient assurément pour une cause qui allaient bien au-delà de la simple conquête. Mais le Garde n’avait pas le temps de s’y attarder, la vie de lui et de ses camarades étaient en jeu.

Sur le reculoir, Théodell et lui continuaient de faire écran entre les Dwimmens et Daena; plus loin dans le camp les cris de la prisonnière étaient toujours aussi déchirants. Malheureusement le sort des captifs étaient déjà scellés et cette nuit-là,  la Garde Royale n’y pouvait rien. D’innocents rohirrim mourraient sous leurs yeux impuissants.
.
Eofend se battait comme un lion, repoussant les adversaires les uns après les autres. Devant lui, plusieurs corps sans vies gisaient sur l’herbe desséchée et la puissance de ses coups ne faiblissait pas malgré la multiplication des attaques qu’il devait parer. N’importe quel ennemi normalement constitué aurait éprouvé une certaine hésitation avant de se jeter face à un tel adversaire, mais les Dwimmens, eux, n’affichaient pas le moindre doute et continuait à se ruer inlassablement sur le capitaine. Combien de temps le vieux fauve pourrait-il encore tenir?

C’est alors, qu’au cœur de la nuit, le son de la cavalcade sonna aux oreilles des trois guerriers comme celui de la rédemption. La simple vue de leurs destriers qui arrivaient au galop suffisait à elle seule pour ranimer les âmes des fiers guerriers du Rohan qui se sentirent alors animés par une force nouvelle. Avec un rugissement sauvage, Eofend fit tournoyer son épée et trancha sans ménagement le torse de l'accueillante qui lui faisait face. Cette dernière s’écroula sans un cri, avec un gargouillis pathétique. Triste spectacle mais l’officier, pourtant réputé comme un homme calme et mesuré, n’avait jamais reculé face à l’adversité, peu importait la forme qu’elle pouvait prendre.

Avec un cri rageur Théféor chargea la première ligne de Dwimmens qui continuaient d’arriver depuis leur campement. Sous l’effet de surprise et les sabots de sa monture, les envahisseurs s’écartèrent et la confusion provoquée par le colosse permit à Darmuin d’avoir assez de temps pour s’approcher de ses camarades en compagnie du reste des chevaux. En l’espace de quelques secondes, tous les Gardes Royaux étaient de nouveau en selle. Eofend lança un regard en direction du camp. Là-bas les cris de la femme à la crinière blonde avaient subitement cessé, l’officier ne pouvait distinguer ce qui s’était exactement produit, mais de toute évidence l’intervention des Rohirrim n’avait nullement interrompu le rituel sacrificiel. Quelques troupes avaient été envoyées pour arrêter les Gardes mais la cérémonie semblait avoir suivi son cours. Le capitaine étouffa un juron.

“En retraite! Nous battons en retraite! Ya!”


Théodell, qui avait fait monter la petite Daena devant lui, éperonna sa monture et suivit ses camarades qui galopaient désormais à tout rompre vers le Nord pour s’éloigner du danger. Ils poussèrent ainsi leurs chevaux pendant de longues dizaines de minutes jusqu’à ce que le campement des Dwimmens disparaissent à l’horizon et que nul ennemi ne soit visible. De toute évidence, et malgré leur évidente organisation militaire, ce peuple mystérieux ne disposait pas de montures capables de prendre en chasse les étalons des cavaliers Rohirrim. Voyant sa monture à bout de souffle et s’estimant en sécurité, Eofend finit par ralentir la cadence. Il dévisagea alors chacun de ses hommes, ils étaient tous en état de choc. Au cours de leur carrière militaire, ils avaient affronté bien des dangers mais jamais encore n’avaient-ils été témoins d’un tel spectacle.  Tout était encore bien mystérieux mais ce qu’ils savaient désormais c’était que ces Dwimmens ne se résumaient pas une simple bande de brigands de passage dans le Riddermark.

Non, l’heure était à l’inquiétude. A l’inquiétude et à la guerre.

Bodvar,
ordonna Eofend, chevauche vers Edoras. Sans t’arrêter, ni pour manger, ni pour dormir. Le Vice-Roi doit être mis au courant de l’invasion au plus vite.”

Le Garde accepta l’ordre sans broncher et se prépara déjà à quitter ses camarades. Eofend finit par lui adresser un sourire qui se voulait rassurant.

“Gallen Mortensen saura quoi faire.”

L’officier se tourna alors vers le reste du groupe.

“Quant à nous, nous allons nous replier vers Aldburg. Les éoreds du Maréchal Olaf sont notre première ligne de défense. Prions pour qu’elles aient déjà été mobilisés à travers toute la Marche Est.’

Il eut alors un regard pour la petite Daena, toujours blotti entre les bras puissants de Théodell.

“Elle sera en sécurité à Aldburg. La ville a toujours représenté un refuge pour les orphelins et les plus démunis.”

Après la folle cavalcade et les émotions endurées, les soldats avaient tous besoin de quelques minutes pour souffler un peu et reprendre leurs esprits. Mais, malheureusement, ils ne disposaient pas de ces quelques instants. La guerre était aux portes du Rohan et il devait agir vite.

“Vers Aldburg messieurs! Ya!”


Bodvar parti dans la direction opposée, le petit groupe prit la direction de la forteresse de l’Est. Après la Bataille des Trois Rois, le destin du Rohan se jouerait-il à nouveau devant les portes d’Aldburg?

Daena, ballotée par les mouvements de Mithrin, s'agrippait avec ses petits poignets aux avant-bras de son protecteur, essayant ses larmes chaudes sur son armure. Théodell était le seul à pouvoir entendre les complaintes de l’enfant.

“Je ne veux pas partir...non… je ne veux pas… Où est maman? Je veux maman…”



[HRP]: Je te laisse répondre à Daena ici pour clôre ce rp et on enchaînera à Aldburg avec un nouveau MJ tout frais pour toi ( même si je devrais rester dans les parages Mr. Green )
Sujet: Rester sur ses gardes
Learamn

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Rechercher dans: Edoras   Tag bodvar sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Rester sur ses gardes    Tag bodvar sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 9 Fév 2021 - 19:02



“Bien Soldat…” Commenta Wald en allant se replacer derrière son bureau.

Le Capitaine détourna un moment le regard du Garde et fouilla quelques secondes parmi les documents parfaitement ordonnés qui trônaient sur sa table de travail. Il ne mit pas longtemps à trouver la missive qu’il recherchait.

“Les temps sont troubles Théodell”
affirma le vétéran d’un air énigmatique tout en continuant à lire la lettre qu’il avait sous les yeux.

Le Capitaine de la Garde avait déjà parcouru ces lignes de nombreuses fois mais il avait toujours du mal à croire les informations qu’elle comportait. Le rapport faisait mention de différents troubles au Sud mais aucune source ne semblait pouvoir s’accorder sur la nature précise de ces évènements. Des fermes avaient été brûlés et quelques paysans disparus; rien de bien conséquent pour le moment aux yeux de l’état-major qui était habitué aux incursions Dunlendings à l’Est ( qui s’agitaient de plus en plus près de l’Isengard); mais il avait le sentiment que ce n’était que le début des choses. Plus que tout, il avait horreur de ne pas connaître le contenu de la menace. Comment pouvait-on défendre son royaume lorsqu’on ignorait jusqu’au Mal qui l’accablait.

Wald daigna finalement relever le regard, le parchemin toujours en main.

“D’inquiétantes nouvelles nous sont parvenus à l’Est de nos frontières. Avec la Grande Estive beaucoup de nos hommes ont déserté la région en quête de pâturages pour leurs troupeaux. Et il semblerait qu’un mal sévit. Cependant…”

L’officier marqua une pause, réfléchissant un moment à ce qu’il désirait révéler à son subordonné et ce qu’il désirait garder secret.

“Cependant la nature de la menace est encore floue et nous attendons encore des nouvelles de la Marche Est. Le Vice-Roi Mortensen a exprimé le désir que des hommes de confiance aillent témoigner eux-mêmes de ce qui se trame dans l’Estenmet.”


Une mission de reconnaissance, voici ce pourquoi Wald avait convoqué Théodell. Ce genre de tâches n’entraient pas vraiment dans les prérogatives traditionnelles de la Garde Royale- avant tout affectée à la protection du Vice-Roi. Mais depuis la montée au pouvoir de Gallen Mortensen, homme d’action impétueux, la Garde avait pris une nouvelle dimension comme corps d’élite au service du Champion du Rohan et il n’était pas rare de les voir parcourir le Riddermark sur ordre de leur supérieur.

“Vous partirez dès demain à l’aube. Le capitaine Eofend dirigera la mission.”

Eofend s’était enfin remis des blessures contractées quelques semaines plus tôt dans les Plaines face à la troupe de brigand pyromane ayant volé de précieux artefacts. Rare survivant de l’expédition, il avait été soigné par le maître guérisseur Rihils en Isengard avant de rallier Meduseld.

“Vous serez également accompagné de Béhomund, Théféor, Bodvar et Darmuin. Montrez-vous strict mais compréhensif avec ce dernier, ceci est sa première mission dans la Garde. Compris?”

Wald attendit la confirmation de Théodell sans ciller puis se rassit sur son fauteuil en bois en congédiant le Garde.

“Disposez à présent Soldat. Eofend vous attendra aux portes de la ville.”

Théodell ne disposait que d’une nuit, déjà bien entamée, pour préparer ses affaires et surtout dire au revoir à celles et ceux qu’il s’apprêtait à quitter. Il s’agissait peut-être d’une mission de routine en apparence mais tout cavalier expérimenté savait que tout pouvait arriver. Tel était la vie des guerriers. Que ferait Iléna si Théodell ne revenait pas de l’Estenmet?

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Les premiers rayons du soleil commençaient seulement à pointer au-dessus du Rohan, éclairant d’une faible lumière les chaumières de la capitale. Devant les hautes portes de bois d’Edoras se tenait un petit groupe de cavaliers. Leurs armures rutilantes et prestigieuses capes vertes étaient reconnaissables entre tous: la Garde Royale, ou une partie d’entre elle, s’apprêtait à quitter la ville. Comme nul n’avait vu le Vice-Roi en déplacement, cela ne pouvait signifier qu’une chose: Mortensen était suffisamment inquiet pour envoyer ses soldats d’élite en mission.

Le Capitaine Eofend jeta un œil à l’Est, là où ils feraient bientôt route et d’où l’astre solaire émergeait de plus en plus clairement. Tous les hommes étaient là, à l’exception de Théodell.

“Que diable fait-il?
Pesta Eofend.
-Faut le comprendre Capitaine, dur de s’arracher des bras de sa belle pour partir en patrouille."
Commenta Théféor dont la parole était définitivement plus libre en présence d’Eofend que de Wald.

Si les deux capitaines étaient des vétérans parmi les vétérans et de véritables héros de l’Eoherë, ils avaient une relation différente avec la troupe. Wald était un homme issu de la haute noblesse, servant dans la Garde depuis des décennies et qui avaient connu toutes les plus grandes campagnes. Eofend s’était quant à lui distingué pendant la guerre civile et avait intégré l’unité plus récemment, en même temps que de nombreux des Gardes actuels; ils étaient de la même génération, avaient reconstruit la garde ensemble sous le leadership de Learamn. Malgré son statut d’officier, les hommes pouvaient se sentir proche de lui. Pourtant, il n’en demeurait pas moins un homme inflexible et parfois strict.

“Ah le voilà!”
s’exclama Bodvar.

La silhouette de Théodell qui cavalait en leur direction se dessinait effectivement et Eofend ordonna aux hommes de se préparer au départ. Il n’avait pas le temps pour les excuses.


#Eofend #Théféor #Bodvar
Sujet: Rester sur ses gardes
Learamn

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Rechercher dans: Edoras   Tag bodvar sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Rester sur ses gardes    Tag bodvar sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 1 Fév 2021 - 13:13
Tag bodvar sur Bienvenue à Minas Tirith ! Mzoare11Tag bodvar sur Bienvenue à Minas Tirith ! Thzofz10

#Méared                                             #Théféor

Depuis quelques semaines, Edoras avait retrouvé un semblant de calme même si tous les hommes en armes semblaient être constamment sur le qui-vive. Les souvenirs de la Guerre des Trois Rois et du Rude Hiver étaient encore gravés dans toutes les mémoires et les récents troubles dans la capitale et ses alentours avaient laissé entendre qu'une menace planait toujours. Les cavaliers de l'Eoherë patrouillaient à travers les plaines à la recherche du prochain mal pour pouvoir l'arrêter à temps. Parmi eux, il n'était pas devenu rare de voir certains Gardes Royaux se mêler à ses missions de reconnaissance. Cela ne faisait pas partie de leur fonction mais suite au départ de nombreuses Eored vers les territoires Nains pour protéger les troupeaux rohirrim de la Grande Estive, les effectifs de la garnison d'Edoras était limités et toute aide était précieuse pour surveiller les alentours. Le Rohan était officiellement en paix sur son territoire mais la plupart de ses fils risquaient encore quotidiennement leur vie. Beaucoup d'entre eux avaient rejoint Orwen pour épauler la coalition des armées naines dans leur reconquête. Les Naugrim étaient devenus de grands alliés du Riddermark depuis plusieurs années: le seigneur de la Moria en personne avait prêté le serment d'Aldburg et nimber de ses guerriers étaient tombés pour libérer le Rohan du joug de l'Usurpateur. Face à la sécheresse qui avait suivi le Rude Hiver, les royaumes Nains avaient aussi consenti à ouvrir leur porte au bétail du Rohan pour que celui-ci puisse paître sur les flancs verdoyants de leurs montagnes. Il était donc justifié que le Rohan leur vienne en aide dans leur grande campagne contre les hordes de gobelins.

A l'Est, les Dunlendings se montraient de plus en plus agités et on rapportait même qu'il s'était frotté aux solides défenses de l'Isengard, fief du roi Fendor.

La région de la capitale était cependant bien calme et, à l'exception de quelques brigands, rien n'avait justifié d'intervention armée de la Garde depuis l'enlèvement de Dame Aelyn et l'exécution de Sellig. Les journées se suivaient et se ressemblaient dans la caserne du Château d'Or: entraînement, patrouilles, repas et instruction. Tel était le quotidien des Gardes d'élite, un programme resserré et intensifié depuis la prise de fonction du Capitaine Wald. Une certaine forme de lassitude commençait à gagner certains des hommes et les sautes d'humeur du Vice-Roi Mortensen, toujours aussi sanguin, n'arrangeaient pas vraiment les choses.

La nuit était tombée depuis plusieurs heures désormais et la plupart des Gardes Royaux s'étaient réunis au milieu du mess réservé à leur unité pour profiter d'un des rares moments de détente que leurs supérieurs leur autorisaient à prendre. Hormis les officiers et ceux qui ne se trouvaient pas à Meduseld, tous les membres de la Garde étaient attablés devant un bon repas chaud et de réconfortantes coupes de vin. Les discussions allaient bon train. On spéculait sur les troubles à la frontière de l'Enedwaith, rigolait des manies des uns des autres, maugréait sur la qualité du ragoût.

Théféor, un véritable colosse qui devait faire près de deux mètres, se mit alors à entonner un chant de sa voix tonitruante. Ses camarades reprirent en cœur le refrain. C'était un chant guerrier mais loin d'être une ode à la guerre ou une marche militaire visant à motiver les troupes. Non, il s'agissait d'une mélodie douce et lancinante qui apaisait les cœurs endurcies de ces hommes éloignés de leur famille. Une fois sa performance finie, Théféor leva son verre et tonna:

"Pour le Rohan! Et pour le Vice-Roi!"


Ses camarades répétèrent après lui. Méared, qui n'avait rien perdu de son espièglerie malgré ses récentes blessure ajouta d'un ton moqueur:

"Et pours les couches du Roi Fendor!
-La Maison du Roi s'en occupe déjà!
-Et pour les doux services de Dame Féoda! Et pour une baisse de ses tarifs! "
renchérit Théféor avant d'éclater d'un rire gras

Des éclats de rires se firent entendre et se poursuivirent au rythme des remarques plus ou moins grivoises des soldats enivrés. Bodvar, sous l'insistance des ses compagnons qui le surnommaient "l'Artiste", se lança alors dans la lecture d'un poème de sa composition, ses frères d'armes l'écoutant dans un silence religieux avant d'applaudir bruyamment après le dernier vers.

"Toutes les filles d'Edoras ne peuvent que fondre face à un tel talent!"
s'exclama Théféor en assénant une vigoureuse tape dans le dos de son ami.

Ce dernier sourit légèrement mais ne répondit rien; il ne connaissait que trop bien le colosse pour savoir qu'il valait mieux ne pas le lancer sur le sujet. Méared, dont le niveau d'énergie ne faisait qu'augmenter à mesure que les heures se passaient, se tourna alors vers l'un des Gardes qui était resté discret jusque là.

"Et toi alors Théodell?! Aucun talent caché que tu veux partager avec nous? Il est enfin temps de briller ailleurs que sur un champ de bataille mon ami."

Tous les regards se tournèrent alors vers le principal intéressé qui n'avait désormais plus vraiment le choix. Il lui fallait improviser quelque chose pour ne pas décevoir ses camarades.


#Bodvar #Théodell
Sujet: Histoire et Composantes de la Garde Royale du Rohan
Learamn

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Rechercher dans: Encyclopédie Anarchique   Tag bodvar sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Histoire et Composantes de la Garde Royale du Rohan    Tag bodvar sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 4 Fév 2020 - 20:51


Histoire


Origines

L’origine de la Garde Royale remonte aux premières années du royaume, lorsque Eorl, fondateur du Rohan, s’entoura de ses cavaliers les plus valeureux et loyaux. Au fil des siècles le groupe s’institutionnalisa et représente aujourd’hui l’une des unités les plus célèbres et reconnues du royaume. De par la spécificité  de leur rôle, à savoir protéger la personne du Roi, la Garde Royale représente une unité moins mobile que les Eored classiques et elle n’a que rarement prit part  aux opérations militaires extérieures menées par l’armée rohir. Les Gardes Royaux sont avant tout chargés d’assurer la protection de la famille royale, par conséquent ils restent la plus souvent à Edoras pour assurer la défense d’Edoras et du monarque. La Garde ne quitte son affectation seulement si le Roi en personne dirige une campagne militaire en terres étrangères auquel cas elle l’accompagne et se charge de sa sécurité rapprochée.
 

Capitanat de Foldar et faits d’armes au Quatrième  Âge

#Foldar


 
Cependant la Garde Royale joua un rôle crucial lors des différentes campagnes défensives réalisées sur le territoire du Royaume au cours du Quatrième  Âge. C’était le capitaine Foldar qui la dirigeait alors, un héros rohir et l’une des figures les plus emblématiques de la Garde Royale.  En l’an 284 du Quatrième  Âge, lors de l’attaque orc sur Edoras, ils permirent la fuite du Roi Urden vers le Gouffre du Helm en escortant dans le tunnel secret du Dôrnumen; puis ils contribuèrent grandement à la victoire remporté quelques jours plus tard.  Ils s’illustrèrent également lors de la seconde invasion des orcs en 291 ou de l’attaque Haradrim deux ans plus tard, durant lesquelles de nombreux Gardes Royaux perdirent la vie en protégeant le roi Firion.  Mais quelques semaines plus tard la Garde connut  l’un de ses  plus grand désastre lors de la grande Bataille du Nord où le Rohan combattit dans les rangs de la grande Armée Unifiée levée par le Gondor.  Le Roi Firion fut tué dès le début de l’affrontement, la Garde Royale qui se tenait à ses côtés fut presque entièrement décimée en l’espace de quelques heures dont le légendaire capitaine Foldar. Des Gardes engagées dans la bataille seuls trois survivront: les Gardes Halgor, Wald et Emekral. Le Capitaine Thorin, officier émérite de la garnison d'Edoras, prit la tête de l'unité après leur retour à Edoras.

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Capitanat de Thorin
#Thorin


Thorin fut nommé par Thénéor fils de Firion avec la lourde tâche de reformer une  Garde Royale presque intégralement décimée lors de la Grande Bataille du Nord. Le nouveau chef de la Garde piocha majoritairement parmi les plus valeureux de ses anciens subordonnés qu’il avait dirigé parmi la garnison de la capitale. Homme de confiance du Roi et soutien du prometteur Maréchal Mortensen, le Capitaine était une figure apprécié parmi la classe dirigeante. Cependant il manquait d’une réelle capacité à se lier avec ses hommes au quotidien qui le voyaient plus comme une figure d’autorité très distante que comme un réel meneur d’homme. Le fait qu’il n'avait jamais servi dans la Garde Royale avant d’en être nommé Capitaine fit aussi grincer des dents, beaucoup auraient préféré que l’un des trois rescapés de l’ancienne Garde hérite d’un tel poste. Thorin souffrit également énormément de la comparaison avec son prédécesseur, véritable légende parmi les Gardes. Malgré les critiques il fit son travail avec sérieux, dévotion et loyauté et parvint à rebâtir une Garde Royale prestigieuse et intimidante. Après la mort, prétendument “accidentelle” de  Thénéor , il fit face, impuissant, à la montée en puissance puis à la prise de pouvoir du roi félon Hogorwen. Malgré ses réticences, Thorin fit d’abord le choix de garder profil bas de manière très diplomatique. De son côté l’Usurpateur, ayant bien conscience de l’animosité du Capitaine de sa Garde à son égard, décida de ne pas chercher à le remplacer dans un premier temps pour ne pas ajouter au trouble qui suivit son couronnement. Cependant quelques semaines plus tard Hogorwen se débarrassa finalement de l’encombrant officier lors des funérailles de Thénéor en présence des plus grands dignitaires du continent. Il fut l’une des victimes de la crise qui opposa Hogorwen  à Mortensen, une crise finalement réglée de force et dans l’urgence par les dirigeants des autres contrées.

Règne de Hogorwen, Capitanat d’Emekral et Guerre des Trois Rois

#Emekral

 
A la mort de Thénéor, fils de Firion, ce fut Hogorwen, son cousin déchu, qui prit le trône sans rencontrer de fortes oppositions. Suite à la mort du Capitaine Thorin, le roi félon nomma Emekral, illustre vétéran historique de la Garde , comme Capitaine mais plusieurs Gardes Royaux dont le capitaine  Wald refusèrent de suivre leur officier et de se soumettre à celui qu’ils considéraient comme un imposteur. Ils quittèrent donc les rangs de la Garde et fuirent la capitale avant de rallier l’armée rebelle menée par le maréchal Mortensen, figure héroïque faisant l’unanimité parmi les Gardes, et le jeune Fendor, héritier légitime du trône.  La Garde Royale commis de nombreuses exactions sous les ordres du roi félon, notamment lors de la tristement célèbre Nuit des Lances Noires où Hogorwen purgea Edoras de ses opposants et de leurs familles. Elle participa également à la Bataille des Trois où d’anciens “frères d’armes” s’affrontèrent: Emekral combattant aux côtés de  Hogorwen, Wald lui faisant face avec les Gardes renégats.

Régence d’Eoseld et Capitanat de Vadenon

#Vadenon

Après la victoire de l’armée rebelle le capitaine Emekral fut exécuté pour haute trahison et de nombreux Gardes Royaux prirent la fuite par peur du châtiment.  Eoseld, oncle du roi Fendor et régent du Rohan, refusa alors catégoriquement de nommer Wald comme nouveau Capitaine de la Garde alors que ce dernier apparaissait comme le choix le plus évident. Sa loyauté envers Mortensen joua sûrement en sa défaveur  aux yeux du néo-régent. Le général retraité Vadenon, vétéran de la cavalerie et homme digne de confiance,  est temporairement nommé Capitaine de la Garde Royale. Cette décision est prise d’un commun accord entre Mortensen et Eoseld et vise à reconstruire une unité quasiment disparue.
Le départ de Mortensen vers l’Est lointain permit à Eoseld de resserrer librement son empris sur une Garde Royale encore faible: Wald est écarté et Vadenon perd quasiment toute autorité.
Régence de Gallen Mortensen et Capitanat de Learamn
#Mortensen #Learamn

Quelques mois plus tard, Gallen Mortensen, revenu de l’Est Lointain, tua Eoseld en duel et prit le titre de Vice-Roi. Learamn, jeune officier aux nombreux faits d’armes et fidèle du Champion du Rohan, devint le nouveau Capitaine de la Garde.
Il restructura en profondeur l’unité notamment en matière de méthode de recrutements. Le jeune officier rappella également plusieurs anciens Gardes Royaux en fuite: soit des anciens hommes d’Hogorwen soit des guerriers écartés par Eoseld tel que Wald.Sous les ordres de Learamn, la Garde fut utilisée et envoyée hors des murs de la capitale pour plusieurs missions secrètes pour le compte du Vice-Roi. Certains virent cela comme une tentative de Mortensen de créer son groupe militaire personnel alors que le rôle de la Garde était uniquement de protéger sa personne. Les Gardes s’illustrèrent dans le vaste  Riddermark à la poursuite de mystérieux artefacts ou même à Pelargir où Learamn dirigea une expédition visant à renverser l’Ordre de la Couronne de Fer.  Revenu affaibli de sa mission au Gondor, le capitaine Learamn fut tenu à l’écart des affaires de la Garde par Gallen Mortensen pour  le temps de sa rémission. Le jeune officier fut finalement définitivement écarté du poste et banni de l’armée du Rohan après avoir désobéi par deux fois aux ordres du Vice-Roi suite à l’enlèvement de Dame Aelyn.  
Le schisme

Dans un même temps le roi Fendor, parti s’installer avec sa suite en Isengard, prit la décision de dissocier la Garde en deux : la Garde Royale et la Garde de la Maison du  Roi. Jusque là ces deux termes désignaient le même corps armé mais l’éloignement géographique entre le roi et son régent motiva sûrement cette décision.
La Garde Royale fut dorénavant chargé de la protection du Vice-Roi Mortensen à Meduseld tandis que la Garde de la Maison du Roi suivit leur souverain en Isengard. Si la Garde Royale est toujours considéré comme la faction historique comme en témoignent leurs armures et capes, son prestige est désormais mis à mal par cette nouvelle ”Garde” réunissant les meilleurs soldats du royaume autour du jeune monarque.

Capitanat de Wald
#Wald


Suite à l’éviction de Learamn, le Vice-Roi nomma logiquement Wald au poste de Capitaine de la Garde. Une distinction que le principal interessé attendait depuis de trop nombreuses années. L’approche du vétéran est bien différente de celle de son jeune prédécesseur qui avait ouvert les portes du changement au sein de l’unité . Wald est un conservateur et son mode de commandement est bien plus traditionnel et rigoureux. Son but et de rétablir l’autorité de la chaîne hiérarchique ainsi que la différenciation entre hommes de la troupes et officiers au contraire de Learamn qui avait tout mis en place pour les rapprocher afin d’établir une relation de confiance. Wald lui croit plus au commandement vertical et efficace qu’à une organisation horizontale basée sur une hypothétique amitié. Homme d’expérience, Wald est un officier respecté par tous dans la capitale. Sa loyauté de toujours envers le roi légitime, en particulier durant la guerre civile où il avait déserté pour rejoindre Fendor, entretient sa réputation d’homme d’honneur et de valeur. Il n’a pas à rougir de son passé, au contraire de celui-même qui l’a nommé et qu’il doit désormais protéger.


Rôle Actuel et Réputation

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Historiquement la Garde Royale est chargée de la protection du Roi du Rohan mais depuis le couronnement de Fendor et la création de la Garde de la Maison du Roi ce rôle a quelque peu été modifié. S’ils assurent toujours la sécurité du Château de Meduseld à Edoras, ils sont dorénavant assignés à l’autorité du Vice-Roi et régent du Rohan Gallen Mortensen.
Au fil des siècles et de ses nombreux faits de guerre, la Garde Royale s’est forgée une réputation d’excellence parmi l’armée du Rohan. Corps d’élite regroupant des guerriers d’exception, la Garde représenter l’objectif suprême pour de nombreux cavaliers. La figure du capitaine Foral, considéré de beaucoup comme un des grands héros rohir du Quatrième  ge, renforce le prestige du corps d’armes qu’il commandait.

Toutefois, depuis quelques années l’image de la Garde s’est quelque peu ternie. Leur rôle durant la Bataille des Trois Rois au côté de l’Usurpateur continuent d’alimenter les critiques, en particulier depuis la décision prise par le Capitaine  Learamn de rappeler plusieurs anciens gardes d’Hogorwen. La Garde Royale souffre également de la perte de sa noble mission, à savoir protéger la lignée royale; le Vice-Roi ne faisant pas partie de la Dynastie des Rois du Rohan, certains voient une baisse de prestige dans le rôle de la Garde.

Comme cela avait été le cas avec le Capitaine Foldar, la réputation d’une unité dépend aussi de celle de son leader. Le souci est que depuis plusieurs années aucun des Capitaines de la Garde n’est parvenu à faire l’unanimité. Emekral, soutien d’Hogorwen, fut exécuté pour haute trahison. Vadenon était un officier à la retraite, bien trop âgé pour mener une opération et n’était au final que la marionnette d’Eoseld. Et si Learamn est considéré de tous comme un guerrier de talent et de valeur, il a souvent dû faire face aux doutes exprimées sur sa jeunesse, son inexpérience du commandement et sa capacité à diriger une telle unité. Beaucoup pensent d’ailleurs qu’il est lui aussi un pantin, placé là par le Vice-Roi Mortensen. Son entêtement à vouloir rester en poste depuis son retour de Pelargir et son alitement prolongé font également grincer quelques dents et ébranlent son autorité. Beaucoup réclament depuis un moment la nomination de Wald, Garde Royal historique et figure de la Résistance face à l’Usurpateur, au poste de Capitaine. Lui qui s’était déjà senti lésé à deux reprises lors des promotions de Vadenon puis de Learamn. Wald obtiendra finalement ce poste si convoité suite à l'exil contraint du jeune Learamn.

La concurrence avec la Garde de la Maison du Roi en question d’image est également à prendre en compte; si la Garde Royale peut se targuer d’être l’unité historique comme sa présence à Meduseld ou son équipement l’atteste;  la Maison du Roi a hérité de la protection du Roi Fendor et regroupent des guerriers que beaucoup voient comme étant supérieurs aux Gardes Royaux. D’ailleurs de nombreux hommes étaient passés d’une unité à l’autre sur ordre du Roi, affaiblissant la qualité de l’effectif de la Garde Royale. Leur relative inactivité depuis plusieurs mois couplé à la blessure du Capitaine Learamn qui refuse de céder , même temporairement, ses responsabilités sont aussi régulièrement pointées du doigt par ses détracteurs.

En définitive, la Garde Royale reste une unité d’élite dont le rôle prestigieux demeure toujours un rêve pour beaucoup de guerriers rohirrim. Mais une bonne partie de son image repose sur un passé glorieux avec lequel la Garde Royale peine à renouer.

Quartier Général


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La Garde Royale est basée à Edoras, capitale du Rohan et officie le plus souvent dans le Château d’Or de Meduseld et dans ses annexes. A de très rares occasions, les Gardes Royaux sont envoyés par le Vice-Roi hors de la cité pour des missions spéciales mais cela reste exceptionnel.  Être Garde Royal c’est faire partie de l’élite de l’armée du Rohan,  par conséquent un traitement de faveur leur est réservé par rapport aux autres cavaliers. Les quartiers des Gardes Royaux situés dans les casernes à proximité du palais sont spacieux et bien entretenus, de nombreux écuyers y travaillent sans relâche pour épauler les Gardes royaux dans leur tâches quotidiennes. Les officiers de la Garde ont quant à eux leur propres appartement dans les annexes de Meduseld, si leur statut de militaire ne leur permet pas de prétendre au plus grand luxe il est rare de voir des membres de l’armée aussi bien  logés. Les Gardes Royaux disposent également de leur propre Mess dans les salles de Meduseld où ils se retrouvent souvent pour se détendre lorsqu’ils ne sont pas en service.


Organisation et Hiérarchie




Officiellement, la Garde Royale a le titre d’Eored mais dans les faits son organisation et son effectif sont bien différents des éoreds classiques qui forment le coeur de l’armée du Rohan. En terme d’effectifs, la Garde Royale est plutôt une “semi-éored” composée de soixantes gardes, tous guerriers de métier et d’expérience,  triés sur le volet et dont l’entraînement spécifique les éloigne des cavaliers standards de la Marche. Sur le plan de la hiérarchie et de l’organisation, la Garde n’a plus grand chose à voir avec le modèle suivi par les autres unités de l’armée. Le Vice-Roi Mortensen dirige  la Garde Royale et il n’est pas rare de le voir directement donner des ordres aux Gardes ou s’impliquer dans les affaires de la Garde.  Le Capitaine de la Garde Royale vient juste après dans l’organigramme; il est choisi par le Vice-Roi en personne et il est le commandant effectif de la Garde ainsi que le premier homme chargé de la protection de son suzerain. L’influence du Capitaine de la Garde a varié au cours des siècles en fonction du roi qu’il servait, plus le monarque se mêle des affaires militaires et de la Garde moins l’autorité et l’indépendance du Capitaine sera grande. Le Capitaine est également épaulé par deux à trois lieutenants ou bras-droits qui portent eux aussi le grade de  Capitaine. Ce sont des officiers expérimentés chargés de superviser les Gardes voire de prendre le commandement en cas d’absence du Vice-Roi ou du Capitaine de la Garde.  Ce découpage hiérarchique inhabituel entre plusieurs officiers censés être de même grade à la base remonte au règne d’Eorl qui après s’être entouré de ses hommes les plus fidèles ne voulut faire de distinction officielle entre ses officiers qui furent assignés à différentes missions à travers le royaume. Lorsque la royauté s’installa définitivement à Edoras qui devint la capitale du Royaume, tous les Gardes furent rapatriés et le Capitaine le plus prestigieux nommé à la tête de la Garde. Cependant la présence d’autre capitaines “subordonnés” au sein de l’organisation fut préservée.
  Quant à eux les Gardes Royaux ne sont en théorie que des hommes de troupe comme de simples cavaliers mais en pratique  ils bénéficient d’un prestige bien supérieur et de nombreux avantages plus ou moins officieux. En règle générale , les Gardes Royaux sont tous d’anciens cavaliers assignés à différentes Marches s’étant illustrés au combat et qui sont recommandés par leur Capitaine auprès des officiers de la Garde en cas de période de recrutement. Les cas d’entrée directe dans la Garde juste après enrôlement restent extrêmement rares.   Si la condition de l’expérience et du mérite militaire prévaut pour le recrutement de la Garde, les nobles  et les guerriers issus des familles les plus aisés ont historiquement plus de chances d’intégrer ce corps d’élite que les soldats issus du peuple. C’était souvent une question de jeu de  relations  et l’on pouvait même  “acheter” le titre de Garde  Royal pour peu que l’on avait déjà quelques années de service. Cependant depuis l’arrivée du Capitaine Learamn à la tête de l’unité, lui-même issue d’une famille de paysan, ce système fut aboli et les portes s’ouvrirent plus largement  aux hommes issues du peuple grâce à un système purement méritocratique.  En qualité d’anciens cavaliers de la Marche, les Gardes Royaux ont tous reçu l’entraînement traditionnel des soldats du Rohan. Mais lors de leur entrée dans le corps d’élite, ils reçoivent tous un nouvel entraînement plus adapté à leur nouvelle affectation. La Garde Royale n’est pas une unité de cavalier légère, ils se rapprochent même plus d’un corps de fantassins lourds, formés à l’art de la protection et aux affrontements au sol.

Equipement

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Là étaient assis d'autres gardes, l'épée posée sur les genoux.
Leur  chevelure  dorée  descendait  en  tresses  sur  leurs  épaules,  le  soleil  était  blasonné  sur  leurs  boucliers  verts,  
leurs  longs  corselets  étaient  magnifiquement  brunis  et,  quand  ils  se  levèrent,  ils  parurent  plus  grands  que  des  
Hommes mortels.


Les Gardes Royaux ont en leur possession un équipement de base bien plus fournis que les cavaliers ordinaires.  Tout leur est fourni par le royaume mais l’entretien doit être réalisé par les Gardes eux-même qui choisissent le plus souvent de donner quelques pièces à un écuyer qui s’en charge à leur place.  En plus de leur cheval qu’ils ont le droit de garder après leur passage de la Cavalerie à la Garde Royale ils disposent d'une lance, d'un bouclier rond, d'une épée, d'une dague, d'une cotte de maille, de jambières, d'épaulières, de brassards, d'une cape et d'un casque. De plus ils peuvent agrémenter ou améliorer leurs armes en utilisant leur paie personnelle. Les officiers portent des armures et des heaumes différents plus sophistiqués et stylisés.


Membres éminents


Vice Roi Gallen Mortensen

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#Gallen #Mortensen



Le Champion du Rohan est une véritable légende vivante au Rohan. Son aura, acquise au prix de nombreux faits de guerres et sacrifices, est écrasante et beaucoup le considèrent comme un héros. Cependant depuis qu’il a pris le pouvoir de plus en plus d’opposants manifestent leur mécontentement à l’égard de ce militaire qu’ils jugent inapte à s’occuper des affaires politiques. Son passé parfois trouble, notamment durant la Guerre des Trois où il a tardé avant de rallier Fendor après s’être parjuré,  est aussi source de quelques animosités en particulier au sein de la Maison du Roi posté en Isengard.
Il est le commandant de la Garde Royale ( qui doit aussi assurer sa protection).  Malgré son rôle pour le royaume, il n’est pas rare de le  voir s’intéresser directement aux affaires de la troupe en particulier depuis la relative mise à l’écart du Capitaine Learamn depuis son retour de Pelargir. Sa figure fait l’unanimité absolue parmi les Gardes Royaux qui lui vouent tous une confiance aveugle et une loyauté à toute épreuve. Chacun d’eux seraient assurément prêt à sacrifier leur vie pour sauver celle de leur suzerain.
Grand meneur d’homme et leader charismatique, Gallen Mortensen fait pourtant parfois preuve d’une certaine instabilité caractérisé par des accès de colère et de fatigue. Des épisodes qui ne sont pas passés inaperçues parmi sa garde rapprochée.
Ex-Capitaine de la Garde Royale :Learamn

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#Learamn


A priori, rien ne prédestinait le jeune Learamn à une telle carrière dans l’armée. Simple fils de paysan originaire des villages environnants Edoras, il s’engagea dans les troupes d’Hogorwen avant de déserter lors de la Nuit des Lances Noires. Il conduisit alors un groupe de réfugiés jusqu’à Aldburg, alors fief de Mortensen, où il se rallia à l’armée rebelle. Il participa à la Bataille des Trois Rois qui amena la chute de l’Usurpateur et le couronnement de Fendor mais montra vraiment toute sa valeur aux yeux du futur Vice-Roi lors du Voyage des Douze au Rhûn visant à anéantir les têtes de l’Ordre de la Couronne de Fer.
Nommé Capitaine de la Garde Royale à son retour il oeuvra pour la pacification du Rohan en menant divers opérations et négociations et poursuivit la lutte contre les dernières cellules de l’Ordre de la Couronne de Fer.
Il revint grièvement blessé d’une mission secrète à Pelargir et est depuis, bien malgré lui, plus ou moins tenu à l’écart du commandement et des affaires militaires de la Garde.  Contrairement au Vice-Roi, le capitaine Learamn ne fait pas l’unanimité au sein du royaume. Si tous reconnaissent  sa valeur au combat, son impressionnante abnégation et sa loyauté au Rohan; certains pointent du doigt sa jeunesse, son inexpérience, son impétuosité  ainsi que son entêtement à vouloir garder les choses sous son commandement malgré sa blessure qui confine à de l’inconscience.  Le Capitaine est cependant parvenu à restructurer la Garde Royale en dirigeant le recrutement vers un modèle plus égalitaire et méritocratique qui a porté ses fruits avec de nombreux recrues au grand potentiel et en y  réintégrant d’anciens éléments d’expérience au passé sulfureux.
Suite à l’enlèvement de Dame Aelyn, il fit secrètement équipe avec la guerrière rhûnienne Iran ainsi qu’avec son ami de longue date pour Eopren pour tenter de la retrouver et de mettre à jour le complot derrière tout cela . Pour se faire il brava les directives de Gallen Mortensen et se rendit coupable d’insubordination ce qui entraîna sa dégradation ainsi que son bannissement de l’armée du Rohan.


Capitaine de la Garde Royale Wald

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#Wald



Vétéran parmi les vétérans, il est l’un des seuls Gardes Royaux a avoir survécu à la Grande Bataille du Nord au sein de l’Armée Unifiée.  Sa décision de quitter la Garde Royale suite à l'arrivée au pouvoir de Hogorwen reste dans de nombreuses mémoires.  Beaucoup pensent qu’il aurait dû légitimement être nommé Capitaine de l'unité au lendemain de la Guerre des Trois Rois. Son profond respect de l’ordre hiérarchique, son expérience et son sang-froid font de lui un officier d’exception. Néanmoins certains lui reprochent une incapacité à fraterniser avec ses hommes ainsi qu'une certaine froideur. Finalement, et après de multiples désillusions, il fut nommé Capitaine de la Garde peu après l'éviction de Learamn. Son expérience et sa loyauté envers la couronne font de lui l'officier idéal pour ce poste. Cependant son approche conservatrice et rigide déplaît aux éléments les plus jeunes de l'unité.

Capitaine Eofend

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#Eofend



Ancien cavalier de la Marche de l’Est et fidèle de Gallen Mortensen, Eofend et le deuxième “capitaine-lieutenant” de la Garde chargé de seconder Learamn. Vétéran de l’armée, il a participé à de nombreux affrontements durant la Guerre des Trois Rois sous les ordres de Mortensen. Il fut d’abord nommé sergent de la Garde par le Capitaine Learamn avant d’être promu Capitaine suite au courage dont il a fait preuve face aux Voleurs d’Artefacts. Eofend est l’archétype du sous-officier idéal que tout chef d’armée désire compter dans ses rangs. Loyal et fidèle le lieutenant ne discute jamais l’ordre d’un supérieur et s’efforce de l’appliquer à la lettre. Il méprise les soldats se croyant plus malins que les généraux qui défient l’autorité; pour lui une armée a besoin d’ordre et de discipline. C’est un homme autoritaire qui garde toujours une distance avec ses hommes pour maintenir une hiérarchie claire pour autant cela ne veut pas dire qu’il les considère comme inférieur ou qu’il se montrera dédaigneux à leur égard ; bien au contraire il est prêt à défendre ses hommes contre vents et marées à condition que ces derniers fassent preuve de la même loyauté envers l’armée. Fort de son expérience il dispose d’une certaine capacité d’analyse tactique et sait prendre des décisions rapidement lors de situations critiques.
Capitaine Vadenon

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#Vadenon


Vadenon est le troisième et dernier “Capitaine-lieutenant” de la Garde Royale même si son rôle est en pratique bien particulier. Ancien général de renom, il fut tiré hors de sa retraite par Eoseld et Mortensen au lendemain de la Bataille des Trois Rois pour reformer la Garde Royale qui avait été démantelée suite à la trahison du Capitaine Emekral. De nature réfléchie et bienveillante, il n’avait pu empêcher Eoseld de faire main basse sur la  Garde Royale et il ne devint bientôt rien de plus qu’un pantin dirigé par l’oncle du roi. A la mort d’Eoseld et la prise de pouvoir de Mortensen, il donna de bon coeur son titre au jeune Learamn mais garda son poste de Capitaine au sein de la Garde de manière honorifique.
En pratique il est retourné passer sa retraite auprès de ses proches; mais son expertise militaire et son art du commandement sont souvent requis par Learamn, les officiers ou même le Vice-Roi qui viennent parfois lui demander conseil sur tel ou tel sujet épineux.
Halgor

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#Halgor


Halgor est un guerrier d’expérience qui a servi dans la Garde Royale durant de nombreuses années. Repéré par le capitaine Foldar, il se lia vite d’amitié avec Emekral, futur leader de la Garde. Il participa à la bataille du Nord au sein de l’Armée Unifiée durant laquelle il ne put empêcher la mort de son Roi ainsi que celles de la majorité des Gardes Royaux. Quelques années plus tard il suivit le capitaine Emekral lorsque celui-ci décida de prêter allégeance à Hogorwen l’Usurpateur. Il prit alors part à de nombreuses exactions commises par la Garde Royale durant ses années sombres dont la Nuit des Lances Noires. Il prit la fuite après la défaite lors de la Bataille des Trois Rois avant que le nouveau capitaine Learamn ne le retrouve et le rappelle pour servir dans la Garde des mois plus tard en raison. Son passé trouble et son rôle durant la guerre civile est souvent source de critiques à son égard bien que lui se défende en disant qu’il n’avait d’autres choix que de suivre les ordres. La présence de sa famille à Edoras et donc la peur de représailles  l’avait également empêché de déserter comme Wald avait pu le faire. Son amitié étroite avec Emekral qu’il considérait comme un frère avait sûrement dû jouer en sa faveur.
Halgor est un guerrier expérimenté et redoutable mais aussi un homme réservé préférant faire profil bas et rester en retrait. Peu jovial voire carrément revêche, il est très compliqué de se rapprocher de lui ou d’établir une relation de confiance avec lui. Sa méfiance confine parfois à la paranoïa lorsqu’il pense que tous le jugent sur son passé dès qu’ils posent les yeux sur lui  et il a parfois pris d’accès de rage soudains. S’il n’est pas l’homme dont la loyauté envers le nouveau pouvoir en place est la plus inébranlable, il éprouve pourtant un profond respect pour le Capitaine Learamn qui fut le seul à lui  proposer une seconde chance. Ses expériences passés au côté du Capitaine Wald leur ont aussi permis de nouer une vraie relation d'amitié.

Méared

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#Méared



Méared fait partie de cette nouvelle génération de Gardes Royaux venus renforcer l’unité après l’arrivée du Capitaine Learamn et la création de la Maison du Roi. Issu d’un milieu paysan modeste comme son officier, Méared est le seul Garde Royal en service à n’avoir jamais servi dans l’armée régulière comme cavalier. Il fut en effet repéré par Learamn alors qu’il n’était qu’une toute jeune recrue au centre d’entraînement d’Edoras. Aujourd’hui nul ne serait prêt à contester la décision du capitaine tant le jeune novice fait l’unanimité dans les rangs. Son potentiel en matière de combat apparaît comme énorme. De plus  sa joie communicative, sa bonne humeur et sa fraîches jeunesse sont des additions très appréciables au quotidien des Gardes Royaux. Il est également l’un des seuls homme de l’unité à avoir réussi à percer la carapace de Halgor et à se lier d’amitié avec ce vétéran.
Eólida

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#Eólida


La jeune Eólida est la seule femme ayant jamais fait partie de la Garde Royale. Repérée et intégrée  très tôt par le Capitaine Learamn alors qu'elle faisait ses gammes auprès du maître d'arme d'Edoras, son entrée dans la Garde fut une véritable révolution. Les plus conservateurs virent d'un très mauvais oeil l'arrivée d'une femme dans le corps d'élite, d'autant que Learamn venait d'abolir l'exclusivité des nobles au sein de la Garde.  Cependant la jeune femme jouit de la protection du Vice-Roi Mortensen qui admire son courage et ses talents d'épeiste mais aussi et surtout du prestige et du renom de son père: feu Capitaine Foldar, figure légendaire de la Garde Royale tombé lors de la Grande Bataille du Nord. Inspirée depuis toute petite par les récits des exploits de son père, Eólida se fit la promesse d'intégrer la Garde lorsqu'elle apprit là mort de son père pour poursuivre son héritage. Elle fut acceptée aux entraînements de la maison d'armes d'Edoras en mettant en avant son prestige familial mais elle ne dû son intégration de la Garde par Learamn qu'à son talent, sa noblesse d'esprit et sa détermination qui impressionèrent le jeune officier dont la vision sur les femmes guerrières venait d'être bouleversée par la rencontre de Iran du Rhün. Combattante habile et fougueuse , à la fois charmeuse et obstinée, Eólida et aux antipodes de l'image habituelle de la jeune femme de la noblesse du Rohan. Forte et résolue, elle est bien décidée à montrer qu'elle n'a pas usurpé sa place et que son statut de femme ne remet rien au cause.
Bodvar

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#Bodvar



Bodvar est un garde expérimenté ayant intégré le groupe lors de la reconstruction orchestré par le Capitaine Thorin. Auparavant membre de l’armée des Terres Royale, il fut choisi pour sa bravoure au combat et sa loyauté à tout épreuve.  S’il est loin d’être le plus fin, le plus puissant ou le plus habile des combattants de la Garde, Bodvar fut toutefois considéré comme hautement précieux par tous les Capitaines qui se succédèrent au fil des ans. Sa capacité d’analyse, son sang-froid et ses talents de négociateur poussant au compromis remarquables pour un guerrier rohirrim en fait un élément essentiel pour toute résolution de conflit.
Théféor
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#Théféor

Guerrier robuste et puissant, Théféor se distingue pas une formidable carrure dont la capacité de dissuassion n'est plus à prouver. Lors des cérémonies ou autres apparitions officielles, c'est d'ailleurs lui que l'on place devant, en évidence, à proximité du Vice-Roi. Théféor n'est ni un grand stratège ni l'homme le plus fin qu'Edoras ait connu mais sa dévotion et ses capacités physiques extraordinaire en font un atout essentiel pour la Garde. Pourtant rien ne le prédisait à un tel avenir. Né au Gondor de parents rohirrim partis chercher fortune ailleurs, le jeune homme ne parvint pas à s'intégrer à la bourgeoisie de Minas Tirith contrairement au reste de sa famille qui connaissait une vraie réussite. Considéré comme le raté ou l'idiot de la fratrie, Théféor quitta très jeune la Cité Blanche pour mettre au service du plus offrants ses capacités: il devint mercenaire.  Il mena cette vie violente, aventurière et quelque peu précaire pendant plusieurs années avant qu'il ne se décide à rallier le Rohan, terre de ses ancêtres, peu après la chute de l'Usurpateur dans l'espoir de tirer profit de l'instabilité qui y régnait en se proposant comme garde du corps ou garde pour un petit seigneur local . C'est dans le Riddermark qu'il croisa la route de la troupe menée par un Vadenon en quête de recrues pour la Garde. Le vieux capitaine, impressionné par le physique du mercenaire, sut trouver les mots pour le convaincre de le suivre à Edoras et d'y mener une série de tests pour intégrer la Garde.  
Elsner, Déserteur recherché
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#Elsner

Frère cadet de feu Capitaine Emelkar, Elsner suivit les pas de son aîné et ne tarda pas à s’illustrer dans les rangs de la Marche de l’Ouest; notamment en affrontant seul un Ours des Montagnes Blanches, une rencontre dont il garde fièrement les stigmates sur son visage. Il intégra la Garde Royale à un âge exceptionnellement jeune lors de la période de reconstruction après la Grande Bataille du Nord sous le commandement de Thorin. Après la mort de ce dernier, la montée au pouvoir de Hogorwen et la nomination de son frère au rang de Capitaine de la Garde; Elsner fit le choix de rester fidèle à Emelkar au sein de la Garde alors que nombre de ses frères d’armes rejoignirent les forces rebelles de Fendor et Mortensen.  Il eut un rôle prépondérant dans la mise en oeuvre de la Nuit de Lances Noires et de nombreux autres actes violents de répressions bien qu’il niera ultérieurement avoir commis toute exaction sur des civils innocents. Bras droit loyal du Capitaine Emekral sous le règne de l’Usurpateur, il finira par déserter et prendre la fuite au lendemain de la défaite d’Aldburg, échappant ainsi au châtiment qui l’attendait lui et son frère. Il erre désormais au milieu des Terres Sauvages où il mène une vie misérable et rongée par les remords. Il vend occasionnellement ses services comme mercenaire pour pouvoir se nourrir. Elsner évite de s'approcher trop près des frontières du Rohan où il est recherché par les autorités depuis le retour au pouvoir de Fendor.
Fokral
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#Fokral

Jeune sous-officier talentueux et ambitieux de la garnison d’Aldburg, Fokral s’illustra particulièrement lors de la traque des “traîtres” ayant prêté allégeance à Hogorwen durant la guerre civile. Son zèle et son implacabilité, hautement appréciés par le régent Eoseld désireux de purger le royaume et qui lui ouvrit les portes de la Garde Royale. Fokral s’est depuis fait remarqué pour sa ruse et son sens stratégique mais aussi par son orgueil et son vice confinant parfois à la cruauté envers ses opposants. A cet égard, les relations avec Halgor, ancien homme de Hogorwen, se révèlent souvent très tendues.
Rps principaux de la Garde Royale

Un pieux enterrement
La Nuit des Lances Noires
La Bataille des Trois Rois: La tour des maléfices
La Bataille des Trois Rois : La Porte du Destin
Un retour douloureux
Cache-Cache
Du sang sur les quais
Les artefacts sont éternels
Prévenir le Vice-Roi
Aux grands maux les grands moyens
La Garde meurt mais ne se rend pas! Me*de!
Souvenirs de Gardes
Rester sur ses gardes
Sujet: "La Garde meurt mais ne se rend pas! Me*de!"
Learamn

Réponses: 5
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Rechercher dans: Isengard   Tag bodvar sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: "La Garde meurt mais ne se rend pas! Me*de!"    Tag bodvar sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 23 Juil 2019 - 15:40

“Rihils? Le guérisseur, où est-il?
-Par là-bas mon capitaine, auprès du grand brûlé.”


La Lice traversa l’infirmerie d’un pas leste jusqu’au rideaux placés dans un coin de la pièce. Derrière se trouvait le capitaine grièvement blessé qui avait été ramené mourant plus de quinze jours plus tôt. Rihils  était à son chevet, redoublant d’effort pour une cause qui semblait perdue. Osgarsson décida de ne pas déranger son ami de longue date au milieu de son travail mais signala sa présence en donnant des ordres d’une voix forte aux hommes qui passaient par là. Près de dix minutes plus tard, le guérisseur envoyé par Edoras entrouvrit les rideaux et sortit à la rencontre de l’officier. Son état de  fatigue était parfaitement lisible sur ses yeux profondément cernés et ses traits tirés, depuis son arrivée il n’avait pas dû faire une nuit complète.

“Par les Valars Rihils! Quelle mauvaise mine! Tu devrais prendre du repos.
-Oh! Crois-moi Ansgar, ce n’est pas l’envie qui me manque mais ici je ne compte plus mes heures. En plus de ma mission auprès des Gardes Royaux, je suis constamment interpellé par les guérisseurs locaux en quête de conseil ou d’aide pour les malades.
-Et tu ne peux refuser.
-J’y ai pensé plus d’une fois mais j’ai prêté serment donc....
-Je vois.”

Rihils se dirigea vers une table posée à quelques mètres de là où il avait déposé ses effets personnels. Il remplit un gobelet de terre cuite d’un breuvage sombre dont s’échappait des volutes de vapeur. Pendant un instant, la Lice crut qu’il s’agissait de vin chaud mais il se rappela que le guérisseur ne buvait presque jamais d’alcool, encore moins lorsqu’il travaillait. Devant l’interrogation silencieuse, l'intéressé s’expliqua :

“C’est du café. C’est fait à partir de grains qui poussent dans le Sud et que l’on fait importer à prix d’or, la rareté du produit en fait une denrée de luxe pour la noblesse gondorienne . Cette boisson a de nombreuses propriétés dont un regain d’énergie considérable dont je ne peux me passer. Tiens essaie.”


Le capitaine se saisit du verre qui lui était tendu et ingurgita une grosse gorgée. Il se mit à tousser bruyamment et ses yeux austères s’humidifièrent sous la douleur.

“Mais c’est bouillant! Pourquoi diable boire aussi chaud alors que l’on transpire déjà assez sous le soleil? Et puis cette amertume…
-C’est comme ça que cela se boit. Certains adoucissent le goût puissant en y ajoutant du lait mais à vrai dire on s’y habitue et on peut même finir par apprécier ça.
-Ouais, enfin c’est pas près de supplanter la bière dans notre région, ça crois moi.
-Je te rejoins sur ce fait.”


Les deux hommes discutèrent encore quelques minutes de sujets plutôt légers. L’arrivée de la Lice était plutôt bienvenue pour Rihils qui ne s’étaient plus accordé de pause ou d’un petit peu de bon temps depuis des jours. Mais il ne pouvait trop tarder.

“Je vais devoir te laisser mon ami. Je crains que le devoir ne m’appelle à nouveau.
-Où en est-il ? Il va s’en sortir?”

Rihils fit une grimace et reprit un peu de café, comme pour se donner un peu de courage.

“Disons que son état s’est amélioré, après au  vu de l’état où il est arrivé ce n’est pas vraiment une garantie. J’ai réussi à le stabiliser et réduire la douleur mais plusieurs tissus calcinés ou atteints se sont infectés et je ne vais pas avoir d’autre choix que de l’opérer et de les sectionner. Par chance l’infection n’a atteint aucun de ses organes vitaux mais il va falloir que je le charcute un peu pour le garder avec nous.”


La Lice n’était pas un grand sensible et il avait vu bien du sang et horreurs sur les champs de bataille.  Le spectacle de la mort ne lui faisait plus grand effet mais la perspective qu’un homme se fasse sectionner au scalpel une partie de son visage infectée lui fit tout de même furtivement passer un frisson.

“Bonne chance mon ami. Que les Valars guident tes gestes.
-Mon cerveau suffira amplement.”

Sur ces mots, le guérisseur disparut à nouveau derrière les rideaux, bistouri à la main.

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Les semaines s’écoulaient avec une certaine monotonie pour les membres de la Garde Royale. Eofend passait ses journées à sillonner le domaine royale d’Isengard, sans relever grand chose d’intéressant. Les soldats du Rois effectuaient occasionnellement des manoeuvres routinières dans les alentours; Eofend rejoignait parfois les missions de patrouille auprès du Sergent Dervenn de la Garde Verte pour fuir l’ennui de son quotidien. La région était calme et hormis quelques incidents mineurs, les cavaliers n’avaient pas eu grand chose à faire. Le Rohan était en paix pour la première fois depuis des années et la stabilité apparente du nouveau régime entretenait un fort sentiment de sécurité parmi les citoyens. Pourtant, le danger était toujours là, peut-être même plus menaçant que jamais car caché aux yeux de tous et frappant là où on l’attendait le moins. Eofend en avait fait l’expérience et cela avait coûté la vie de la plupart des hommes placés sous son commandement.  La nervosité apparente des officiers supérieurs que le sous-officier avait remarqué indiquait que certaines informations gardées secrètes inquiétaient les hauts gradés. Il n’avait que très peu croisé la Lice depuis la cérémonie mais les allers-retour qu’il faisait constamment entre les couloirs d’Orthanc et les postes de garde extérieurs ainsi que son air encore plus préoccupé qu’à l’accoutumée n’indiquaient certainement rien de bon.

Halgor et Méared avaient quant à eux  lentement remis sur pied grâce aux soins prodigieux administrés par Rihils. Les deux Gardes Royaux pouvaient à présent se déplacer et rejoignaient régulièrement leur supérieur et Bodvar lors des repas malgré les protestations de Mère Torture.

Ce soir là ils s’étaient à nouveau regroupés dans un coin de la salle, un peu à l’écart du reste de la troupe qui ne savait trop comment appréhender la présence de Gardes Royaux à leurs côtés.

“Terre du Roi ou pas, niveau nourriture on est quand bien même loti à Meduseld.”
Remarqua Méared en laissant mollement sa cuillère retomber dans sa soupe de légumes. Les éclaboussures provoquées lui valurent un coup de coude dans les côtes de la part de Halgor.

“Rappelle toi que nous sommes privilégiés par rapport à la troupe à Edoras où l’on profite des cuisines de palais. Ne t’inquiète pas, Sa Majesté et ses proches ont sûrement droit  à autre chose dans leur assiette.” répondit Bodvar avec un sourire en coin.

Ce dernier était sincèrement soulagé de revoir ses frère d’armes ainsi. Il avait craint le pire à leur sujet quand le capitaine Learamn l’avait informé de la situation avant de l’affecter à l’escorte de Rihils. Leurs états à son arrivée étaient encore critique et leur convalescence progressive avait été une réelle source de joie pour lui. Bodvar faisait partie de ces hommes apprécié de tous; il n’avait rien de particulier qui le distinguait des autres mais sa capacité à comprendre les autres et à se lier à eux en avaient fait un élément essentiel lorsque des tensions internes naissaient au sein de la garde: le rôle de médiateur lui seyait à merveille.

“Sergent, une idée de quand on pourra mettre les voiles? Je commence à en avoir ma claque de cet endroit.”

Eofend se doutait qu’en réalité la séparation prolongée avec sa famille qui affectait un Halgor bien trop fier pour l’admettre. Maintes fois durant la guerre civile, la vie de ses proches avaient été menacées ou utilisées comme source de chantage, et il ne pouvait se résoudre à les laisser plus longtemps dans le flou à son sujet.

“Eh bien justement, je voulais je vous en parler. Mère Torture s’est opposée à tout départ avant au moins plusieurs semaines et à priori c’est elle qui est en charge de l’infirmerie ici.
-Foutaises!
s’écria Halgor. Elle n’est jamais plus qu’une vulgaire infirmière et de toute façon on fait ce que l’on veut, on ne répond de personne ici.
-A l’exception du Roi
. Rectifia Bodvar.
- Et encore, notre mission principale étant la protection du Vice-Roi Mortensen; notre devoir est avant tout de rallier Edoras au plus vite. Surtout que Bodvar m’a rapporté qu’il y avait des troubles dans la capitale. J’ai demandé l’avis de Rihils et il m’a dit que nous étions hors de danger et que le voyage ne nous tuerait sûrement pas mais il m’a aussi averti que vous n’êtes pas encore complètement remis et que le trajet pourrait potentiellement aggraver vos blessures.
-Boah, quelques points de sutures supplémentaires contre un vrai repas. Moi je dis que ça vaut le coup.
jugea Méared en machouillant un bout de pain suspectement dur.
-Je suis d’accord avec l’escroc aux dés . Plus tôt nous nous partirons mieux nous nous porterons. J’ai  la vague impression que l’on ne nous considère pas d’un très bon oeil par ici. accusa Halgor.
-Dervenn m’a également assuré qu’il ne tentera pas de nous stopper au poste d’entrée où il est assigné à moins d’en avoir reçu l’ordre direct de la Lice. Ajouta Eofend.
-Et qu’en dit la Lice ? s’enquit Bodvar.
- Rien tant qu’il ignore nos velléités de départ. En partant nous accomplirons ainsi notre devoir de rallier le Vice-Roi sans désobéir à aucun ordre direct. Messieurs, faites vos bagages, nous partons dans la nuit. Rihils et les guérisseurs nous suivront plus tard, lorsqu’ils auront fini leur tâche. Annonça le sous-officier avant de lever son verre.
-Eofend, es-tu certain que tout cela est bien raisonnable?
-Je l’ignore mais ce que je sais c’est que moi aussi je n’en peux plus de cet endroit.”


Les quatres compères se mirent alors à rire et entrechoquèrent leurs chopes de bières avec entrain, égayés par la perspective de rentrer chez soi après les horreurs vécues.


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Rihils était éreinté. Il avait une nouvelle fois passé de longues heures à opérer son patient sans n’avoir aucune idée de la nature du résultat. Les tissus externes de l’officier étaient si atteints que les signaux traditionnels mesurés par les médecins comme la fièvre ou la transpiration étaient quasiment indétectables. La chair brûlée avait été retirée en certain endroits pour cause de nécrose et la cicatrisation était tout sauf évidente. L’homme était la plupart du temps plongé dans le coma et nourri par injection, une méthode expérimentale pratiquée par le guérisseur depuis quelques temps et qui avait fait ses preuves.
Il jeta machinalement un coup d’oeil en direction de la fenêtre pour constater que déjà le soleil déclinait. Combien de temps avait-il encore passé seul avec ce presque mort? Sa vie de solitaire se résumait-elle à ne côtoyer que ceux qui étaient condamnés?
Rihils chassa rapidement ces sombres pensées et désinfecta soigneusement ses instruments à l’aide d’une solution alcoolique. Alors, le blessé émit un râle profond qui semblait venir d’un autre monde; le guérisseur n’y prêta d’abord pas vraiment attention.Mais l’homme émit un second son rauque, mais celui-ci était différent, on aurait presque dit qu’il essayait de parler. Intrigué, le médecin s’approcha et se pencha doucement.
Les mots prononcés étaient à peine audible mais étrangement parfaitement clairs à la fois.

“Mon visage...visage...Miroir.
-Calmez vous mon cher, tout va bien. Je ne pense pas que le miroir soit nécessaire pour le moment.”

Le pauvre bougre avait perdu ce qu’il faisait de lui un être humain à part entière: son visage; et malgré les efforts déployés, le guérisseur était incapable de le lui rendre. Sa face émaciée et calcinée n’était pas belle à voir et pouvait provoquer un réel choc à son patient. Mais ce dernier se fit insistant.

“Un miroir!..Mi...roir. C’est...un ordre.”
se força-t-il à dire au prix d’immenses efforts avant d’être pris d’une toux qui lui fit cracher son sang.

“-Bon, comme vous le voudrez. Je vous aurais prévenu.”


Le guérisseur s’empara de la petite glace reposant sur la table de chevet et le plaça devant le visage du capitaine qui ne dit plus rien. Rihils ne savait dire quel était sa réaction tant tout émotion était difficile à identifier  sur ses traits. Il y eut un long moment de silence, finalement brisé par le blessé. Cette fois là il s’exprima de manière parfaitement claire.

“Un masque. Je vais avoir besoin d’un masque.”

Comme un signe du destin, le guérisseur avait exactement ce que son patient réclamait dans sa sacoche. Après quelques minutes de réflexion, il haussa des épaules avant d’aller le chercher. Ce pauvre bougre en avait indubitablement plus besoin que lui.

Rihils revint au chevet du lit, avec en main un masque vernis et  immaculé. Un souvenir qu’il avait emporté de son séjour chez les elfes de Fondcombe il y avait des années de cela.

Sans que le guérisseur ne sache où il trouva la force pour lever ses bras, le capitaine s’empara de l’objet, laissant les traces rouge-sang de ses doigts. Il le contempla pendant de longues secondes. Alors une émotion bien évidente se manifesta sur  ce qui restait de son visage qui se fendit d’un large sourire.



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#GardeRoyale #Méared #Halgor #Bodvar

“Edoras en vue!”


Méared pointait du doigt en direction du sud où se reflétait  un point brillant sur la cime d’une colline: le Château d’Or de Meduseld. Ses compagnons poussèrent des cris de joie et éperonnèrent leurs montures, partant au galop vers la capitale qui ne leur avait jamais autant manquée.  

Un garde posté sur les remparts remarqua l’arrivée des cavaliers ainsi que la bannière de la Garde Royale fièrement brandie par Bodvar. Le soldat alerta alors ses supérieurs et l’annonce du retour des Gardes Royaux se répandit rapidement. Plusieurs autres gardes accoururent même à l’entrée de la cité pour accueillir leur frères d’armes qu’il ne croyaient plus revoir.

La clameur qui accompagna leur entrée dans la cité ne fut la source d’aucune fierté pour Eofend, qui se savait revenir en ayant échoué dans sa mission. Ses hommes étaient pour la plupart morts et le chef des brigands s’était non seulement volatilisé avec les artefacts mais s’était également révélé bien plus dangereux qu’il ne le pensait.

Une fois arrivés , Méared et Bodvar s’empressèrent de rejoindre leurs compagnons pour leur raconter leurs mésaventures tandis que Halgor s’éclipsa promptement pour retrouver sa famille. Eofend mit pied à terre et confia sa monture à un écuyer avant que la carrure imposante de Théféor ne se place sur son chemin. Le colosse affichait un grand sourire et administra une tape, plus violente que prévue, sur l’épaule du sous-officier.

“Content de vous revoir parmi nous Sergent. Le Capitaine vous attend dans ses quartiers pour que vous puissiez le faire votre rapport.”


Eofend fronça des sourcils. Ce genre de requêtes n’étaient pas du genre de Learamn qui préférait rassembler tous les acteurs d’une mission pour analyser son déroulé et ses conséquences. L’officier venait d’ailleurs le plus souvent à leur rencontre où les réunissait dans la salle commune. Une convocation dans ses quartiers n’avaient rien d’habituel; peut-être son état de santé ne s’était toujours pas amélioré.  Mais un ordre était un ordre et Eofend n’était pas du genre à les discuter. Il retira son casque et s’engouffra d’un pas leste dans les couloirs de Meduseld.

La porte était légèrement entrouverte et Eofend la poussa après avoir frappé. Visiblement il y avait eu un changement de décoration depuis la dernière fois qu’il était venu. La chambre était autrefois richement décoré selon les goûts luxueux du jeune capitaine, mais à présent les murs étaient totalement nus, le mobilier réduit au strict nécessaire et la pièce était à peine éclairée.

Learamn l’attendait, debout et droit derrière son bureau. Il portait son armure intégrale de Capitaine ainsi que sa longue cape verte  aux dorures rouges .  En le voyant se tenir ainsi Eofend fut soulagé de constater qu’il ne semblait plus souffrir de sa blessure au pied.

“Mon Capitaine, vous m’avez fait demander pour mon rapport.”

L’officier supérieur lui répondit alors d’une voix anormalement rauque.

“Je vous écoute Sergent.”


Le Capitaine de la Garde se retourna alors pour faire face à son subordonné.  A cette vision, Eofend resta médusé jusqu’à ce qu’il ne comprenne.  Ce n’était pas Learamn.

Stupéfait, il souffla:

“Wald…”



FIN

#Wald #Bodvar #Théféor
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