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Sujet: La guerre aux portes du Riddermark
Learamn

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Rechercher dans: Meduseld   Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La guerre aux portes du Riddermark    Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 9 Fév 2024 - 15:16

L’immense colonne de cavaliers du Rohan avait fièrement quitté la capitale au galop, sous les regards émus de leurs femmes et de leurs enfants. Tous les hommes de la région ayant reçu un entraînement militaire avaient été mobilisés. Certains, comme les Gardes Royaux, étaient des soldats à temps plein mais la plupart des guerriers composant les éoreds devaient exercer un métier civil en dehors de l’armée, effectuant des rondes et des missions selon un système de rotation. Cependant, face à la menace, tous avaient dû répondre à l’appel du Vice-Roi, délaissant leurs fermes et ateliers pour protéger leur patrie. Combien de temps avant qu’ils ne reviennent? Combien reviendraient?

Les champs ne pouvaient se labourer d’eux même et les forges ne pouvaient fonctionner sans forgeron. Le modèle d’armée hybride caractéristique des rohirrim avait ses avantages en matière de flexibilité et de levée des troupes mais si une guerre s’éternisait, alors c’était toute l’économie d’un royaume déjà fragile qui se retrouvait menacé.

Pour assurer le futur du Rohan, la victoire devait être rapide et écrasante.

La colonne ralentit finalement la cadence après s’être éloignée d’Edoras, les Garde Royaux chevauchaient en tête, auprès du Vice-Roi. Le reste de l’armée suivait, divisée en éoreds commandées par leurs capitaines respectifs.

Le Capitaine Wald fronça les sourcils suite à la question de son supérieur. Certes, les rapports étaient inquiétants, mais ils l’avaient toujours étaient. Pourquoi le doute ne s’installait que maintenant dans l’esprit du Vice-Roi? Commençait-il à regretter de ne pas avoir attendu l’arrivée du Maréchal Bered et des troupes de Dunharrow? Wald avait soutenu cette idée balayée d’un revers de la main par le Vice-Roi. L’heure n’était plus aux doutes, si jamais la troupe sentait que la chaîne de commandement n’était plus sûre de son succès, alors cela pouvait devenir un souci.

“Ils sont inquiétant, en effet, Excellence. Leurs objectifs sont encore flous mais je doute fort qu’ils puissent résister à une telle contre-offensive”


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Ils avancèrent ainsi en direction de l’Estfolde en suivant le cours de la rivière Snowbourn. L’hiver s’achevait et leur voyage fut placée sous le signe de températures plus douces et d’une brise printanière bienvenue pour les soldats. À l’approche de la nuit, il fut décidé de camper au pied d’une colline, non loin du fleuve où les hommes et leurs montures pourraient se désaltérer. Certains installèrent des tentes pour les officiers, la plupart installèrent leurs couchages de fortune à la belle étoile avant de se réunir en petits groupes autour des feux allumés à la hâte.

Adossé contre une grande pierre, Bodvar aiguisait sa lame tout en écoutant les plaisanteries de ses frères d’armes. Une dernière nuit de répit avant l’appel de la guerre. L’anxiété se lisait sur les visages des plus jeunes, la fierté de servir Gallen Mortensen.

Face à lui, Méared s’entraînait à faire tournoyer son épée, un exercice rendu complexe par l’absence de plusieurs de ses doigts sur sa main droite; souvenir douloureux d’une course poursuite achevée dans les flammes et le sang quelques mois plus tôt.

On avait fait cuire un ragoût composé majoritairement d’eau de la rivière, quelques maigres légumes et morceaux de viandes se retrouvaient dans les bols des plus chanceux. Au moins avaient-ils un repas chaud, un luxe pour des soldats en campagnes. L’un des Gardes plus jeunes, une récente recrue commença alors à partager ses doutes:

“Ces Dwimmen…on ne sait quasiment rien d’eux. Combien ils sont? Comment ils se battent? On entend des choses à leur sujet. Qu’ils mangent le coeur de leurs ennemis et usent de pouvoirs magiques. Que ce seraient des spectres maudits venus d’un autre âge…”

Méared interrompit ses passes d’armes et se mit à rire.

“Des “spectres maudits”? Rien que ça…Halgor en a combattu des vrais spectres, à la Bataille du Nord n’est-ce-pas.”

Les regards se tournèrent alors vers le vétéran taiseux qui s’était installé un peu plus loin à l’écart. Il ne semblait pas particulièrement enchanté d’avoir ainsi été poussé sur le devant de la scène; rares étaient ceux à avoir déjà entendu le son de sa voix rauque et brisée. Si un autre que Méared l’avait interpellé de la sorte, il aurait sans doute ignoré tout cela. Mais le jeune Garde et son aîné taciturne avaient noué un lien particulier au fil de leurs nombreuses missions passées ensemble.

“Oui…Des spectres…”
Répondit Halgor d’un air songeur, le regard perdu dans la nuit comme si d’anciens souvenirs enfouis au plus profond de son âme refaisaient soudainement surface.

Bodvar intervint alors, à la fois pour soulager son camarade et aussi pour clarifier les choses. Des soldats présents, il était peut-être le seul à avoir vu leur ennemi de près aux alentours d’Aldburg. Ils circulaient beaucoup de choses au sujet des Dwimmen, certaines se rapprochaient de la réalité, d’autres se révélaient bien plus fantaisistes.

“J’ignore si des spectres peuvent saigner, mais je peux vous assurer que nos ennemis sont vulnérables. J’en ai tué plusieurs…Leur nombre est impressionnant mais de ce que j’en ai vu ce sont une bande de barbares, certes bien équipé, mais sans vraie discipline.”

À l’écoute de ces paroles, Méared leva sa gourde emplie de vin au-dessus de sa tête:

“Alors la victoire nous est promise! Nous vaincrons mes frères! Pour le Rohan!”

Les soldats reprirent en chœur:

“Pour le Rohan! Pour le Vice-Roi!”


Bodvar leva son outre également, sans grande conviction. Le coeur serré. Il n’avait pas été tout à fait honnêtes avec ses frères d’armes; il avait voulu se montrer rassurant en minimisant le menace qu’il avait aperçue quelques semaines plus tôt. La vérité était bien différente.

#Halgor #Méared



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Les grandes pontes de l’armée du Vice-Roi étaient tous réunis au sein de la grande tente de ce dernier. La nuit était désormais bien avancée mais les officiers ne pouvaient dormir; réunis autour d’une carte de la région, ils faisaient un point sur la situation selon les derniers rapports des éclaireurs et tâchaient d’établir un plan d’action sous la supervision de Gallen Mortensen.

Le Capitaine Wald présentait la situation du ton formaliste qui le caractérisait.

Carte:



“Les divers rapports reçus de nos éclaireurs et des troupes présentes à Aldburg divergent sur plusieurs points importants. Leur nombre précis est impossible à déterminer mais nous parlons là d’au moins plusieurs dizaines de milliers.”

Un silence de plomb suivit cette annonce du capitaine. On ne parlait pas là d’un simple groupe armée, mais d’une véritable marée humaine qui déferlait sur les plaines du Riddermark.

“Ils traînent avec eux des femmes, des enfants et des vieillards. On ignore précisément leurs motivations, certains parlent de sombres croyances les poussant à agir ainsi, d’autres affirment qu’ils sont en quête de terres. On pense savoir qu’ils viennent depuis des terres peu connues au Sud-Est, ils ont d’abord déferlé sur l’Est du Gondor, passant près de l’Ithilien et faisant chuter Cair Andros.”


Un murmure inquiet se fit entendre parmi les officiers présents à la réunion. Il y avait bien eu des rumeurs d’affrontements entre l’ost du Gondor et ces mystérieux envahisseurs mais la confirmation de la chute de l’une des plus anciennes forteresses du Roi Méphisto était des plus inquiétante.

“Cependant, divers rapports font état que la garnison de Cair Andros était en sous-effectif et prise par surprise. Le fait que les Dwimmen aient décidé d’éviter Minas Tirith suite à la mobilisation ordonnée par le général Cartogan est plutôt rassurante. Ils ne peuvent faire face à une armée en ordre et prête à leur faire face. Ils sont arrivés à la bordure de l’Estfolde depuis plusieurs mois, les premiers affrontements avec les troupes locales datent de l’été dernier mais ils avaient alors interrompu leur progression. Nous croyions alors les avoir repoussés. Nous nous sommes trompés. De toute évidence, ils ont laissé passer l’hiver pour pouvoir traverser l’Entalluve au printemps. C’est désormais chose faite. Ils se seraient provisoirement établis ici.”

Wald pointa un point assez vague sur la carte englobant le Sud de l’Estenmet et le Nord de l’Estfolde, près de l’Entalluve et bien à l’intérieur des terres de la Marche Est.

“Le Maréchal Olaf est parti lever les troupes de la Marche Est, cela représente plusieurs milliers d’hommes à travers l’Estenmet et l’Estfolde. Nous espérons qu’il pourra faire la jonction avec notre armée à temps. Le Capitaine Thedras, a quant à lui, déjà fait partir la garnison stationnée à Aldburg.”

Wald leva les yeux vers Gallen Mortensen;

“Quel est le plan d’attaque vôtre Excellence?”
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Learamn

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Rechercher dans: Meduseld   Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La guerre aux portes du Riddermark    Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 12 Oct 2023 - 23:37


Les bannières flottaient au gré du vent; exposant fièrement les symboles du royaume des Dresseurs des Chevaux dont les cavaliers les plus braves se préparaient à nouveau à la guerre. Ils avaient répondu en nombre à l’appel de leur Vice-Roi, plus de milles lances s’étaient rassemblées dans la plaine qui jouxtait Edoras mais cela serait-il suffisant à repousser l’envahisseur qui faisait déjà régner la terreur à l’Est du royaume? Le Capitaine Wald n’en avait pas la moindre idée, et pour cause, les renseignements au sujet de ces mystérieux Dwimmen étaient confus, quand ils n’étaient pas franchement contradictoires. Les plus optimistes parlaient d’une vulgaire bande de barbares, nombreux mais sous-équipés qui ne devraient pas représenter un danger plus menaçant que les Dunlendings. Les plus pessimistes évoquaient une armée compétente et parfaitement organisée qui aurait fait plier les armées du Gondor à Cair Andros. Les plus fantaisistes imaginaient une horde de spectres se déplaçant dans l’obscurité et se volatilisant une fois le jour levé.  En voulant porter secours aux éoreds engagées dans l'Estfolde, le vice-roi Mortensen se lançait presque à l’aveuglette face à un ennemi dont ils ne savaient rien.  Le nombre de cavaliers présents sur les Terres Royales qu’ils avaient réussi à lever en moins d’une semaine devaient normalement se montrer suffisant face à un groupe d’envahisseurs qui ne représentaient aucun grand royaume. Après tout seuls de grandes armées comme celles du Gondor, de l’Arnor ou du Rhûn pouvaient résister à la charge de milliers de rohirrim. Pourtant le Capitaine de la Garde Royale ne pouvait se défaire de ce noeud au fond de son estomac.

Wald avait été de presque toutes les batailles récentes du Rohan de la Grande Bataille du Nord jusqu’à la Bataille des Trois Rois. Il avait servi plusieurs rois et bravé bien des ennemis. Son immense expérience lui permettait d’afficher une sérénité exemplaire, mais pouvait aussi, parfois, l'alerter quand quelque chose lui semblait anormal. Et la nature de cet envahisseur l’inquiétait. Mortensen semblait assuré de leur victoire et avait donné six jours pour rassembler les éoreds qui se trouvaient non loin des Terres Royales d’Edoras. Toutes n’étaient pourtant pas encore arrivées. Le capitaine approcha sa monture de la silhouette majestueuse du Champion du Rohan qui observait le spectacle de l’Eoherë qui s’activait.

“Votre Excellence. Près de mille lances ont répondu à votre appel et sont désormais prêtes à vous suivre. On m’a également informé que les éoreds du Maréchal Bered, venues de Dunharrow, sont encore en route. Si nous pourrions repousser notre départ d’un ou deux jours, ce seraient peut-être six cent hommes supplémentaires que vous aurez à votre disposition.”

Le regard de Wald croisa alors celui de Gallen Mortensen. Il comprit immédiatement dans quel état d’esprit se trouvait celui-ci, derrière ses yeux bruns il pouvait deviner son sang qui bouillonnait. Une rage guerrière qui l’avait animée lors de ses innombrables exploits, qui l’avait hissé là où il se trouvait. Ses frères mouraient à l’Est et le Vice-Roi semblait peu enclin à attendre, ne serait-ce qu’une heure de plus pour voler à leur secours.

“Si toutefois vous désirez partir dans l’heure, nous nous tenons tous prêts.”


L’heure des adieux aux proches approchaient à grands pas.
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Rechercher dans: Meduseld   Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La guerre aux portes du Riddermark    Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 11 Juin 2021 - 11:32

L’intervention inattendue  du Vice-Roi Mortensen jeta un froid sur les Gardes présents à l’extérieur du Château d’Or et un long silence suivit les questions du maître des lieux. Le Capitaine Wald échangea un regard avec son subordonné, lui faisant silencieusement comprendre qu’avec la présence du Champion du Rohan, la donne avait changé et qu’il ferait mieux de s’empresser de faire son rapport.  Bodvar, le souffle encore coupé, s’empressa de faire un rapide salut militaire  avant de se tenir fièrement sur les marches du perron de Meduseld.

“Votre Majesté…”
commença-t-il d’un ton respectueux et qui se voulait plus posé que la panique qui l’habitait lors de son arrivée.

Bodvar déglutit légèrement et prit quelques secondes pour réfléchir à la manière dont il comptait présenter la chose à Mortensen. Son plan initial était d’informer le Capitaine Wald de ce qu’ils avaient vus dans l’Eastemnet et de laisser ce dernier faire son rapport avec le Vice-Roi et décider de la marche à suivre. Mais maintenant que Gallen Mortensen avait décidé de s’adresser directement à lui, il lui fallait éviter la moindre erreur. Pourtant qu’avait-il vu? L’ennemi était à leurs portes, et en nombre, il en avait la certitude. Pourtant d’immenses part d’ombres demeuraient. Qui étaient ces hommes, ces femmes, ces vieillards, ces enfants aux vêtements et coutumes étranges? Ils ne ressemblaient pas vraiment à une armée, pourtant ils étaient tous armés. Quels dieux vénéraent-ils lors de leurs cérémonies sacrificielles? Et que diable venaient-ils chercher à la frontière du Riddermark?

A toutes ces questions que le Vice-Roi ne manquerait pas de poser, Bodvar n’avait pas aucune réponse.

“Votre Majesté,
répéta Bodvar. Comme vous le savez, nous sommes parti pour une mission de routine sur les ordres du Capitaine Eofend. Des troubles et des  groupes de brigands qui sèmeraient la panique au Sud-Est. La réalité est bien différente cependant. Nous avons découvert des terres ravagées, des fermes incendiées, des Rohirrims sacrifiés… Et surtout des étrangers, sur nos terres. Pas quelques dizaines de brigands, non, mais des envahisseurs en nombre. Des milliers, que dis-je des dizaines de milliers qui déferlent sur nos plaines. Hommes, Femmes et enfants...Ils portent des vêtements que je n’ai jamais vu, se battent d’une façon qui m’est inconnu. J’ignore d’où ils viennent et ce qu’ils viennent chercher ici, le reste du groupe a rallié Aldburg pour renforcer la première ligne de défense du royaume.”

Accusant le coup, les Rohirrims présents ne réagirent pas immédiatement, prenant bien le temps de digérer cette sinistre nouvelle. De nouveaux envahisseurs inconnus? Une nouvelle guerre au Rohan? Le Royaume des Maîtres des Chevaux ne connaîtrait-il jamais le répit? Les Rohirrim n’avaient pas encore fini de panser les plaies profondes de la guerre civile et les stigmates de l’Ordre de la Couronne de Fer étaient encore douloureux alors qu’un schisme politique entre Edoras et le bastion royal de l’Isengard se précisait. Et voilà, qu’à nouveau, le cor de la guerre allait résonner.

Wald, capitaine de la Garde Royale, se tourna vers le Vice-Roi.

“S’ils sont vraiment si nombreux, les éoreds présentes à Aldburg ne pourront pas mieux faire que les retenir temporairement. Avec la Grande Estive, de nombreux cavaliers ont déserté notre frontière méridionale, réputée sûre.  Il y a moins de milles lances à Aldburg et le Maréchal Olaf n’y est pas même présent en ce moment. La menace est encore floue et périphérique mais je crains fort qu’il nous faille agir avant que ces envahisseurs ne gagnent le cœur de notre royaume.”


Une autre voix, rauque et sage, s’éleva dans leur dos.

“Ne cédons pas tout de suite à la panique face à cet ennemi dont nous ignorons tout.”

Le conseiller Polias, ministre des Rois du Rohan depuis Firion,  avait bien entendu remarqué l’agitation devant le palais et s’était approché pour distiller ses précieux conseils.

“Ces nouvelles sont inquiétantes mais nous en savons encore trop peu pour regrouper toute l’Ehoerë. Notre armée est affaiblie avec le départ des éoreds protéger nos troupeaux partis paître au pied des Montagnes Naines. Nous avons également reçu des rapports sur le fait que les Dunlendings font de plus en plus de troubles à l’Est. Prenons garde à ne pas dégarnir entièrement nos frontières pour contrer une menace encore mal définie.”

Sur ces mots, tous les guerriers présents attendirent avec appréhension les décisions de Gallen Mortensen, tous pendus à ses lèvres. Des choix que le Vice-Roi feraient dans les prochaines secondes dépendraient l’avenir du Rohan et de son peuple.
Sujet: Rester sur ses gardes
Learamn

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Rechercher dans: Edoras   Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Rester sur ses gardes    Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 9 Fév 2021 - 19:02



“Bien Soldat…” Commenta Wald en allant se replacer derrière son bureau.

Le Capitaine détourna un moment le regard du Garde et fouilla quelques secondes parmi les documents parfaitement ordonnés qui trônaient sur sa table de travail. Il ne mit pas longtemps à trouver la missive qu’il recherchait.

“Les temps sont troubles Théodell”
affirma le vétéran d’un air énigmatique tout en continuant à lire la lettre qu’il avait sous les yeux.

Le Capitaine de la Garde avait déjà parcouru ces lignes de nombreuses fois mais il avait toujours du mal à croire les informations qu’elle comportait. Le rapport faisait mention de différents troubles au Sud mais aucune source ne semblait pouvoir s’accorder sur la nature précise de ces évènements. Des fermes avaient été brûlés et quelques paysans disparus; rien de bien conséquent pour le moment aux yeux de l’état-major qui était habitué aux incursions Dunlendings à l’Est ( qui s’agitaient de plus en plus près de l’Isengard); mais il avait le sentiment que ce n’était que le début des choses. Plus que tout, il avait horreur de ne pas connaître le contenu de la menace. Comment pouvait-on défendre son royaume lorsqu’on ignorait jusqu’au Mal qui l’accablait.

Wald daigna finalement relever le regard, le parchemin toujours en main.

“D’inquiétantes nouvelles nous sont parvenus à l’Est de nos frontières. Avec la Grande Estive beaucoup de nos hommes ont déserté la région en quête de pâturages pour leurs troupeaux. Et il semblerait qu’un mal sévit. Cependant…”

L’officier marqua une pause, réfléchissant un moment à ce qu’il désirait révéler à son subordonné et ce qu’il désirait garder secret.

“Cependant la nature de la menace est encore floue et nous attendons encore des nouvelles de la Marche Est. Le Vice-Roi Mortensen a exprimé le désir que des hommes de confiance aillent témoigner eux-mêmes de ce qui se trame dans l’Estenmet.”


Une mission de reconnaissance, voici ce pourquoi Wald avait convoqué Théodell. Ce genre de tâches n’entraient pas vraiment dans les prérogatives traditionnelles de la Garde Royale- avant tout affectée à la protection du Vice-Roi. Mais depuis la montée au pouvoir de Gallen Mortensen, homme d’action impétueux, la Garde avait pris une nouvelle dimension comme corps d’élite au service du Champion du Rohan et il n’était pas rare de les voir parcourir le Riddermark sur ordre de leur supérieur.

“Vous partirez dès demain à l’aube. Le capitaine Eofend dirigera la mission.”

Eofend s’était enfin remis des blessures contractées quelques semaines plus tôt dans les Plaines face à la troupe de brigand pyromane ayant volé de précieux artefacts. Rare survivant de l’expédition, il avait été soigné par le maître guérisseur Rihils en Isengard avant de rallier Meduseld.

“Vous serez également accompagné de Béhomund, Théféor, Bodvar et Darmuin. Montrez-vous strict mais compréhensif avec ce dernier, ceci est sa première mission dans la Garde. Compris?”

Wald attendit la confirmation de Théodell sans ciller puis se rassit sur son fauteuil en bois en congédiant le Garde.

“Disposez à présent Soldat. Eofend vous attendra aux portes de la ville.”

Théodell ne disposait que d’une nuit, déjà bien entamée, pour préparer ses affaires et surtout dire au revoir à celles et ceux qu’il s’apprêtait à quitter. Il s’agissait peut-être d’une mission de routine en apparence mais tout cavalier expérimenté savait que tout pouvait arriver. Tel était la vie des guerriers. Que ferait Iléna si Théodell ne revenait pas de l’Estenmet?

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Les premiers rayons du soleil commençaient seulement à pointer au-dessus du Rohan, éclairant d’une faible lumière les chaumières de la capitale. Devant les hautes portes de bois d’Edoras se tenait un petit groupe de cavaliers. Leurs armures rutilantes et prestigieuses capes vertes étaient reconnaissables entre tous: la Garde Royale, ou une partie d’entre elle, s’apprêtait à quitter la ville. Comme nul n’avait vu le Vice-Roi en déplacement, cela ne pouvait signifier qu’une chose: Mortensen était suffisamment inquiet pour envoyer ses soldats d’élite en mission.

Le Capitaine Eofend jeta un œil à l’Est, là où ils feraient bientôt route et d’où l’astre solaire émergeait de plus en plus clairement. Tous les hommes étaient là, à l’exception de Théodell.

“Que diable fait-il?
Pesta Eofend.
-Faut le comprendre Capitaine, dur de s’arracher des bras de sa belle pour partir en patrouille."
Commenta Théféor dont la parole était définitivement plus libre en présence d’Eofend que de Wald.

Si les deux capitaines étaient des vétérans parmi les vétérans et de véritables héros de l’Eoherë, ils avaient une relation différente avec la troupe. Wald était un homme issu de la haute noblesse, servant dans la Garde depuis des décennies et qui avaient connu toutes les plus grandes campagnes. Eofend s’était quant à lui distingué pendant la guerre civile et avait intégré l’unité plus récemment, en même temps que de nombreux des Gardes actuels; ils étaient de la même génération, avaient reconstruit la garde ensemble sous le leadership de Learamn. Malgré son statut d’officier, les hommes pouvaient se sentir proche de lui. Pourtant, il n’en demeurait pas moins un homme inflexible et parfois strict.

“Ah le voilà!”
s’exclama Bodvar.

La silhouette de Théodell qui cavalait en leur direction se dessinait effectivement et Eofend ordonna aux hommes de se préparer au départ. Il n’avait pas le temps pour les excuses.


#Eofend #Théféor #Bodvar
Sujet: Rester sur ses gardes
Learamn

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Rechercher dans: Edoras   Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Rester sur ses gardes    Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 4 Fév 2021 - 20:15
Face au talent artistique de Théodell, Bodvar ne put cacher son admiration. Il avait beau être un soldat, l’expérimenté Garde Royale issu de la haute noblesse était sensible à ce genre de choses. Il jeta un regard en biais à Théféor d’où l’intérêt pour l’art était moindre mais même le colosse semblait impressioné par les talents de son frère d’armes. Ils étaient des guerriers, parmi les meilleurs de leur royaume mais ils restaient avant tout des hommes et une âme ne pouvait rester insensible à l’amour qui avait guidé le crayon de Théodell sur le parchemin qui représentait sa belle. L’amour.... Ici tous le connaissaient. Complétion sublime de deux être et hydre destructrice. Certains parmi eux avaien  décidé d’embrasser ce sentiment; faisant le choix de la famille au risque de devoir la laisser seule s’il venait à tomber au combat; un risque inhérent à leur poste. D’autres encore  l’avaient rejeté, par dédain ou surtout par crainte; et, seuls, ils se réfugiaient dans l’alcool et les bras des filles de joies, choisissant de porter le dur fardeau du guerrier solitaire pour s’épargner des responsabilités. Entre regrets et nostalgie, l’amour ne pouvait laissait aucun de ses hommes indifférents; et la passion avec laquelle Théodell parlait d’Iléna ne pouvait que toucher ses hommes au plus profonds de leurs coeurs endurcis.

Méared qui n’avait rien perdu de son verve applaudit son frère d’arme et, levant une énième fois sa chope, s’exclama:

“Quel talent mon ami! Et vous avez là une ravissante fiancée! Il nous tarde de rencontrer celle qui a obtenu les faveurs du plus grand artiste de la Garde Royale ! Pour Théodell et Dame Iléna!”

Les autres gardes imitèrent leur compagnon et vidèrent prestement le contenu de leurs verres. La soirée se poursuivit pendant encore plusieurs heures; on alluma un feu et les guerriers s’installèrent tout autour. On multipliait les énigmes et boutades, relatait les exploits guerries de chacun ou relayait les derniers potins des couloirs du Château d’Or.

La petite fête fut cependant interrompue par l’arrivée de Fokral, visiblement peu heureux d’être de service de nuit alors que ses camarades profitaient de leur temps libre. Il balaya la salle d’un regard hautain et s’arrêta sur Théodell. Fokral était un formidable soldat d’élite, rusé et ambitieux dont le zèle parfois très poussé était à la fois salué par ses supérieurs que critiqué par ses pairs.

“Eh toi! Le Dessinateur!”
fit-il d’un ton sec qui provoqua une légère tension dans la pièce.

“Allez Fokral! Viens t’asseoir avec nous pour te détendre!”
s’exclama Méared toujours désireux de désamorcer ce genre de situations. Mais le principal intéressé ne daigna pas répondre et ne semblait s’intéresser qu’à Théodell.

“Le Capitaine Wald veut te voir!”
ajouta-t-il simplement.

Malgré l’heure pour le moins tardive, il n’y avait pas lieu de discuter un ordre direct du chef de la Garde. Théodell avait déjà eu l’occasion d’échanger quelques mots avec l’officier , notamment au cours des entraînements, mais n’avait encore jamais eu l’occasion de parler en tête-à-tête avec lui. Wald passant le plus clair de son temps avec les dignitaires du Royaume ou en compagnie du Vice-Roi, il n’était pas forcèment facile, pour un Garde Royale, de créer une réelle relation d’homme à homme avec leur supérieur. Un mode de commandement plus conservateur que celui de son prédecesseur mais qui avait déjà fait ses preuves par le passé. La troupe était la troupe et ne pouvait trop se mêler aux officiers supérieurs. Par conséquent, être ainsi convoqué par le capitaine représentait quelque chose d’assez rare, et plutôt inquiétant.

Sans un mot, Théodell sortit du réfectoire pour suivre Folkar qui le guida jusqu’à l’aile des officiers. Ils traversèrent les couloirs tapissés de rouge et d’or sans prononcer le moindre mot; le regard expert de Théodell ne pouvait qu’être accrochée par les nombreuses tapisseries et gravures qui parsemaient les murs de Meduseld, retraçant les grandes heures du peuple du Riddermark et ses faits d’armes les plus marquants. Ils débouchèrent finalement sur un long corridor dont les murs étaient recouverts par une immense draperie représentant la Bataille du Nord. Au centre on pouvait distinguer feu Roi Firion, flanqué du légendaire Capitaine de sa Garde Foldar. Tous deux vêtus d’armures reluisantes et faisant face à un gigantesque dragon cracheur de feu.

La bravoure de ces héros ne tomberait jamais dans l’oubli.

“C’est ici.”
annonça simplement Folkar en pointant une porte tout au bout du couloir avant de tourner les talons sans demander son reste.

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Wald était là, debout derrière son bureau et attendant patiemment l’arrivée du soldat convoqué. Quand Théodell poussa la porte, il dut d’abord faire face au regard sévère et le visage impassible de son capitaine. Comme toujours l’homme était insondable; impossible de déterminer son humeur.  Les deux hommes se firent à face-à-face, en silence, pendant des secondes qui parurent bien longues pour Théodell. On pouvait faire de nombreux reproches au Capitaine pour son mode de fonctionnement mais son charisme naturel et sa poigne étaient indéniables. Du haut de son mètre quatre-vingt quinze, le Garde était bien plus grand  que son supérieur et pourtant il se sentait bien petit sous el regard acéré du vétéran. On n’arrivait pas aussi haut dans la hiérarchie par simple chance.

Sans prendre la peine d’offrir un siège au nouveau venu, ni même de la saluer verbalement - il s’était contenté d’un simple mouvement de tête- Wald l’interrogea:

“Théodell Korsessen c’est cela?”


Il marqua une pause, à la fois pour laisser à son interlocuteur le temps de répondre mais aussi pour entreteni la tension qui restait dans la pièce.

“J’ai entendu beaucoup de bonnes choses à votre sujet. Votre rôle durant la guerre civile, vos faits d’armes au sein de la Garde… Vous me semblez être un homme de valeur. Cependant…”

Il s’arrêta une nouvelle fois, laissant sa phrase en suspens; rajoutant un peu plus à l’appréhension de Théodell.

“Cependant vous connaissez les règles. Ici, dans notre unité d’élite, rien n’est jamais acquis et il faut constamment prouver sa valeur.”


Wald contourna alors le bureau de chêne pour s’approcher de son subordonné.

“Théodell, veuillez répéter le serment de la Garde.”


Le Garde l’avait déjà prononcé lors de son intronisation mais visiblement Wald désirait que ses hommes ne l’oublient pas, en particulier sous sa supervision.


Spoiler:
Sujet: Souvenirs de Gardes
Learamn

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Rechercher dans: Edoras   Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Souvenirs de Gardes    Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 16 Déc 2020 - 18:48


Le tintement des lames qui s’entrechoquaient se mêlaient harmonieusement aux cris des guerriers pour créer une mélodie sauvage et violente qui paraissaient pourtant si douce aux oreilles du Capitaine. La guerre était un art, et la bataille, une furieuse symphonie dont l’armée était l’orchestre et les soldats des musiciens. Au-delà du talent individuel, il revenait au chef d’orchestre d’organiser ses artistes afin d’assembler des productions individuelles qui, une fois mises ensembles, pouvaient atteindre les sommets, ou au contraire se transformer en une véritable cacophonie. Ce travail passait avant tout par l’entraînement et la répétition inlassable des mouvements, rythmes et attitudes qui composaient leur œuvre. L’officier était réputé pour être un grand pragmatique, terre-à-terre et calculateur mais cette approche, quasiment  lyrique, qu’il avait de la guerre nuançait grandement cette image qu’on lui avait forgée. Wald ne venait pas de la troupe et n’était pas issu du peuple; il était un homme des élites. Il avait grandi dans une famille férue d’art qui lui avait transmis cette passion inhabituelle au Rohan. Une facette de sa personnalité qu’il avait choisi de dissimuler pour le bien de sa carrière militaire; il s’était illustré dans les rangs pour son professionnalisme et son sens tactique. A ce titre, il ne pouvait se permettre de donner à voir l’image d’un homme sensible à la beauté de ce monde ou aux doux accords d’une ballade. Il se contentait donc de voir son métier comme celui d’un artiste. D’une certaine manière, cela lui permettait de garder le cap et poursuivre sa carrière avec autant de dévouement. Ce côté plus renfermé de lui-même, presque solitaire dans sa vision du monde, influait peut-être sur la difficulté certaine qu’il avait  à se rapprocher des soldats dont il avait la charge. D’aucuns auraient nié les capacités de Wald, officier d’exception, mais tous savaient que, contrairement à son prédécesseur,  le Capitaine n’était pas naturellement doué pour tisser un lien fort avec les siens. Tel un chef d’orchestre visionnaire mais détaché, plus intéressé par sa composition que par la reconnaissance de ses musiciens. Ses hommes le respectaient, l’admiraient même; mais ne l’aimaient pas comme un frère.

Le Capitaine Wald se mit à déambuler lentement à travers la cour du château d’Or au sein de laquelle les Gardes Royaux s’affrontaient en duel. Ceux-ci veillaient bien à ne pas blesser inutilement leur partenaire, mais les coups portés étaient puissant et tous se battaient avec détermination pour faire ployer leur adversaire. Peu importe leur expérience, tous étaient décidés à prouver qu’ils étaient dignes de porter la prestigieuse cape verte.

L’officier s’attarda plus particulièrement devant leurs nouvelles recrues aux prises avec de coriaces adversaires, vétérans de la Garde. Darmuin, la nouvelle pépite de l’unité, avait ainsi toutes les peines du monde à parer les attaques rapides et intelligentes d’un Méared, pourtant encore diminué par ses blessures. Malgré son potentiel, le jeune bleu qui se retrouva bientôt au sol à la merci de son adversaire, avait visiblement encore beaucoup à apprendre. L’officier poursuivit sa revue d’effectifs; admirant là l’expérience et la roublardise d’un Halgor capable de mater Fokral,  un adversaire pourtant bien plus vigoureux; se désolant là-bas des immenses difficultés de Bodvar à porter la moindre attaque dangereuse sur le colossal Théféor. Enfin, il ne put s’empêcher d’afficher un petit sourire admiratif devant le travail d’une Eólida, toujours aussi surprenante, et qui venait de désarmer son adversaire avec une facilité déconcertante. A l’époque, Wald s’était pourtant opposé au recrutement d’une femme au sein de la Garde; mais celle-ci l’avait fait mentir de la plus belle manière bien que le capitaine se demandait encore si elle pouvait être aussi efficace sur un champ de bataille après de longs jours de voyage épuisants. C’était dans ces conditions que l’on reconnaissait les plus braves; s’illustrer en entraînement dans un environnement amical était une chose, reproduire ces prouesses face à l’ennemi en temps de crise en était une autre.
Il s’approcha ensuite d’Eofend, son bras droit, occupé à distiller de précieux conseils de combat à l’une des jeunes recrues. Cette dernière, absorbée par les paroles du vétéran, ne remarqua pas immédiatement la présence du chef de l’unité.

“Ta position de garde est théoriquement la bonne mais ton attitude dans le duel n’est pas efficace.
Expliquait Eofend. Tu es trop rigide, tes déplacements en deviennent prévisibles et ton bras lourd. La souplesse est la clef Malofel, sois mobile sur tes appuis, considère la lame comme un prolongement de ton bras, organique et leste, et surtout ne quitte jamais ton adversaire des yeux; jamais. C’est dans son regard que tu peux anticiper ses prochains mouvements…


-L’esprit doit guider la lame et non le contraire. Ne vous laissez pas dicter le rythme du combat et réfléchissez constamment au prochain coup.”
Intervint finalement le Capitaine en se plaçant face au cadet, tout surpris de le voir si près d’eux. “ Mais surtout n’oubliez jamais que le rôle d’un Garde Royal est de protéger le Vice-Roi et les siens. Vous vous battez pour ceux qui se trouvent derrière vous, oubliez donc les cabrioles et autres virevoltes qu’affectionnent certains, restez bien sur votre position et surtout; surtout ne cédez jamais le terrain.”

Le jeune homme acquiesça de la tête en signe de compréhension et Wald se retourna  pour s’apprêter à repartir. Cependant, à peine avait-il fait deux pas dans la direction opposée,  qu’il dégaina sa lame pour porter un coup d’estoc au nouveau Garde. Ce dernier eut le réflexe de bloquer l’attaque avec sa lame tout en faisant un bond en arrière pour s’éloigner du danger. Le capitaine fronça alors les sourcils et remit son épée dans son fourreau avec une moue mécontente.

“Ne cédez jamais de terrain. Pas le moindre centimètre.”
lâcha-t-il avant de s’éloigner pour de bon.

Les duels se poursuivirent pendant plusieurs minutes avant que Wald ne mit fin à l’entraînement. Les Gardes, épuisés, prirent quelques secondes pour souffler avant de se diriger vers leur caserne  pour se laver et profiter d’un bon repas chaud. Le Capitaine retournerait quant à lui dans ses quartiers pour y passer une nouvelle nuit solitaire.
Sujet: Souvenirs de Gardes
Learamn

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Rechercher dans: Edoras   Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Souvenirs de Gardes    Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 9 Nov 2020 - 16:32
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Les rayons du soleil, filtrés par les larges vitres, illuminaient avec éclat les dorures scintillantes de la salle du trône du Château d’Or. Au centre de la pièce se tenaient fièrement six lignes resserrées de cavaliers, chacune composées de cinq guerriers du Rohan. Cependant leur armures renforcées et richement décorées ainsi que la fameuse cape émeraude qu’ils portaient tous à l’épaule étaient autant d’indicateurs qu’ils ne s’agissaient pas là de simples cavaliers de la Marche; non, c’était toute la Garde Royale qui s’était regroupé ce matin là face à leurs supérieurs. En position de garde-à-vous, ils attendaient silencieusement les directives de leurs commandants. Ces derniers se trouvaient face à eux, près du trône.

Le Capitaine Wald observait ses subordonnés de son inamovible regard perçant; ses deux seconds, Eofend et Vadenon, étaient auprès de lui. Le premier affichait un  léger sourire bienveillant, qui trahissait la fierté qu’il éprouvait à l’égard de ses soldats. De son côté, le vieux Vadenon se contentait de regarder la scène en spectateur impassible.

Enfin sur le trône, dominant de toute sa splendeur la pièce entière malgré sa position assis , il y avait le Champion du Rohan. Le Vice-Roi Mortensen ne paraissait pas au mieux de sa forme, ses traits tirés trahissaient son épuisement et ses tempes grisonnantes à la base de sa légendaire chevelure indiquaient un vieillisement accéléré dû à l’état de stress permanent dans lequel sa position le plongeait. Il n’avait pour autant pas perdu de sa superbe et c’était avec toujours autant d’admiration dans le regard que les plus jeunes des guerriers présents contemplaient cette légende vivante du royaume. Ses apparitions publiques se faisaient rares ces derniers temps; reclus dans ses bureaux le régent du Rohan menait les affaires du pays mais avait parfois bien du mal à entretenir le lien au quotidien avec son peuple, une qualité qui était pourtant l’une de ses plus grandes forces au cours de sa prestigieuse carrière.  

Après un long moment de silence solennel, Gallen Mortensen se leva lentement et écarta les bras.

“Recrues!”
ordonna-t-il de sa voix forte.

Trois des gardes placés dans la première ligne de soldats firent quelques pas en avant pour se détacher du groupe alors que Gallen et les trois officiers descendaient de leur piédestal pour venir à leur rencontre accompagnés d’un valet qui portait dans ses bras trois pièces de tissus verts soigneusement pliés.

Arrivé à la hauteur du premier cadet, le Vice-Roi l’examina de la tête au pied. Face à l’expression indéchiffrable et quelque peu intimidante de Mortensen, le jeune homme sentit un certain stress monter en lui. C’était la première fois qu’il approchait de si près celui qui avait été son modèle depuis tant d’années. Il avait tant attendu ce moment qu’il se devait de se présenter de la plus parfaite des manières. Dans son esprit, il ne cessait de se répéter à lui même que tout se passerait bien. Aujourd’hui était censé être un jour heureux, un veritable tournant dans sa carrière. Et après de longues secondes d’incertitude qui plongèrentle jeune homme dans l’angoisse, Gallen lui adressa finalement la parole:

“Darmuin fils de Efelmast. Veuillez adresser le serment.”

Pour se donner du courage, la jeune recrue prit une grande inspiration et tâcha de déclamer avec assurance ces quelques mots qu’il avait tant de fois répété pour préparer ce grand moment.

“Moi, Darmuin fils de Efelmast, cavalier de la Marche Ouest, jure solenellement de mettre ma lame au service de la famille royale. Je m’engage à protéger de mon corps et de mon âme la Vice- Reine , le Vice-Roi et tous les siens, ainsi que d’honorer la mémoire d’Eorl et les valeurs du peuple des Eorlingas, dussé-je y laisser la vie.
- Pour le Rohan?
murmura Gallen dans un souffle.
- Pour le Rohan. “ lui répondit le Garde d’un ton sûr mais respectueux en soutenant le regard de son chef.

Alors enfin Gallen brisa la glace et lui adressa un sourire chaleureux ainsi qu’une vigoureuse tape sur l’épaule. Il saisit ensuite l’une des capes vertes que tenait le garde et en vêtit Darmuin dont l’émotion était telle que ses yeux devenaient déjà humide. Ah! Si seulement son père avait pu voir son fils en cette heure. Quelle fierté aurait été la sienne!

“Darmuin fils de Efelmast! Je vous nomme officiellement Garde Royal du Rohan!”

Le cérémonial fut sensiblement similaire pour les deux autres cadets qui suivirent. Puis on fit sonner le cor en mémoire des morts de l’Eoherë en guise de clôture de la cérémonie d’intronisation. Le Vice-Roi Mortensen, qui avait visiblement fort à faire, s’éclipsa immédiatement dans ses quartiers tandis que le rang se brisait et que les Gardes s’attroupait pour congratuler leurs nouveaux frères d’armes.

Méared notamment, tout juste sorti de  l’infirmerie et qui portait encore un énorme bandage qui dissimulait sa main mutilée , enlaça le jeune Darmuin pour qui il s’était pris d’affection depuis un moment déjà.

“Toutes mes félicitations mon jeune ami! Et bienvenue au sein de l’unité la plus prestigieuse du Royaume quoiqu’en disent ces clampins d’Isengard!”


Les Gardes autour d’eux acquiescèrent bruyamment avant d’éclater de rire. La rivalité entre la Garde Royale, unité historique de Meduseld dorénavant sous les ordres du Vice-Roi, et la Maison Royale, nouvelle faction de gardes surentraînés nouvellement créée pour la protection du jeune roi Fendor en Isengard; engendraient souvent ce genres de remarques. Elles étaient le plus souvent  dites au second degré mais trahissaient tout de même une certaine frustration des hommes d’Edoras se voir ainsi reléguer au second plan au profit d’une nouvelle troupe qui avait été subitement propulsée au plus haut rang. Au moins pouvaient-ils encore se reposer sur la longue et riche histoire de la Garde Royale du Rohan.

Au bout de quelques minutes, les gardes royaux quittèrent les lieux d’un pas leste. L’heure de l’entraînement était arrivé et avec le capitaine Wald aux commandes mieux valait-il ne pas être en retard

#Gallen #Mortensen #Wald #Eofend #Vadenon #Darmuin #Méared
Sujet: Histoire et Composantes de la Garde Royale du Rohan
Learamn

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Rechercher dans: Encyclopédie Anarchique   Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Histoire et Composantes de la Garde Royale du Rohan    Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 4 Fév 2020 - 20:51


Histoire


Origines

L’origine de la Garde Royale remonte aux premières années du royaume, lorsque Eorl, fondateur du Rohan, s’entoura de ses cavaliers les plus valeureux et loyaux. Au fil des siècles le groupe s’institutionnalisa et représente aujourd’hui l’une des unités les plus célèbres et reconnues du royaume. De par la spécificité  de leur rôle, à savoir protéger la personne du Roi, la Garde Royale représente une unité moins mobile que les Eored classiques et elle n’a que rarement prit part  aux opérations militaires extérieures menées par l’armée rohir. Les Gardes Royaux sont avant tout chargés d’assurer la protection de la famille royale, par conséquent ils restent la plus souvent à Edoras pour assurer la défense d’Edoras et du monarque. La Garde ne quitte son affectation seulement si le Roi en personne dirige une campagne militaire en terres étrangères auquel cas elle l’accompagne et se charge de sa sécurité rapprochée.
 

Capitanat de Foldar et faits d’armes au Quatrième  Âge

#Foldar


 
Cependant la Garde Royale joua un rôle crucial lors des différentes campagnes défensives réalisées sur le territoire du Royaume au cours du Quatrième  Âge. C’était le capitaine Foldar qui la dirigeait alors, un héros rohir et l’une des figures les plus emblématiques de la Garde Royale.  En l’an 284 du Quatrième  Âge, lors de l’attaque orc sur Edoras, ils permirent la fuite du Roi Urden vers le Gouffre du Helm en escortant dans le tunnel secret du Dôrnumen; puis ils contribuèrent grandement à la victoire remporté quelques jours plus tard.  Ils s’illustrèrent également lors de la seconde invasion des orcs en 291 ou de l’attaque Haradrim deux ans plus tard, durant lesquelles de nombreux Gardes Royaux perdirent la vie en protégeant le roi Firion.  Mais quelques semaines plus tard la Garde connut  l’un de ses  plus grand désastre lors de la grande Bataille du Nord où le Rohan combattit dans les rangs de la grande Armée Unifiée levée par le Gondor.  Le Roi Firion fut tué dès le début de l’affrontement, la Garde Royale qui se tenait à ses côtés fut presque entièrement décimée en l’espace de quelques heures dont le légendaire capitaine Foldar. Des Gardes engagées dans la bataille seuls trois survivront: les Gardes Halgor, Wald et Emekral. Le Capitaine Thorin, officier émérite de la garnison d'Edoras, prit la tête de l'unité après leur retour à Edoras.

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Capitanat de Thorin
#Thorin


Thorin fut nommé par Thénéor fils de Firion avec la lourde tâche de reformer une  Garde Royale presque intégralement décimée lors de la Grande Bataille du Nord. Le nouveau chef de la Garde piocha majoritairement parmi les plus valeureux de ses anciens subordonnés qu’il avait dirigé parmi la garnison de la capitale. Homme de confiance du Roi et soutien du prometteur Maréchal Mortensen, le Capitaine était une figure apprécié parmi la classe dirigeante. Cependant il manquait d’une réelle capacité à se lier avec ses hommes au quotidien qui le voyaient plus comme une figure d’autorité très distante que comme un réel meneur d’homme. Le fait qu’il n'avait jamais servi dans la Garde Royale avant d’en être nommé Capitaine fit aussi grincer des dents, beaucoup auraient préféré que l’un des trois rescapés de l’ancienne Garde hérite d’un tel poste. Thorin souffrit également énormément de la comparaison avec son prédécesseur, véritable légende parmi les Gardes. Malgré les critiques il fit son travail avec sérieux, dévotion et loyauté et parvint à rebâtir une Garde Royale prestigieuse et intimidante. Après la mort, prétendument “accidentelle” de  Thénéor , il fit face, impuissant, à la montée en puissance puis à la prise de pouvoir du roi félon Hogorwen. Malgré ses réticences, Thorin fit d’abord le choix de garder profil bas de manière très diplomatique. De son côté l’Usurpateur, ayant bien conscience de l’animosité du Capitaine de sa Garde à son égard, décida de ne pas chercher à le remplacer dans un premier temps pour ne pas ajouter au trouble qui suivit son couronnement. Cependant quelques semaines plus tard Hogorwen se débarrassa finalement de l’encombrant officier lors des funérailles de Thénéor en présence des plus grands dignitaires du continent. Il fut l’une des victimes de la crise qui opposa Hogorwen  à Mortensen, une crise finalement réglée de force et dans l’urgence par les dirigeants des autres contrées.

Règne de Hogorwen, Capitanat d’Emekral et Guerre des Trois Rois

#Emekral

 
A la mort de Thénéor, fils de Firion, ce fut Hogorwen, son cousin déchu, qui prit le trône sans rencontrer de fortes oppositions. Suite à la mort du Capitaine Thorin, le roi félon nomma Emekral, illustre vétéran historique de la Garde , comme Capitaine mais plusieurs Gardes Royaux dont le capitaine  Wald refusèrent de suivre leur officier et de se soumettre à celui qu’ils considéraient comme un imposteur. Ils quittèrent donc les rangs de la Garde et fuirent la capitale avant de rallier l’armée rebelle menée par le maréchal Mortensen, figure héroïque faisant l’unanimité parmi les Gardes, et le jeune Fendor, héritier légitime du trône.  La Garde Royale commis de nombreuses exactions sous les ordres du roi félon, notamment lors de la tristement célèbre Nuit des Lances Noires où Hogorwen purgea Edoras de ses opposants et de leurs familles. Elle participa également à la Bataille des Trois où d’anciens “frères d’armes” s’affrontèrent: Emekral combattant aux côtés de  Hogorwen, Wald lui faisant face avec les Gardes renégats.

Régence d’Eoseld et Capitanat de Vadenon

#Vadenon

Après la victoire de l’armée rebelle le capitaine Emekral fut exécuté pour haute trahison et de nombreux Gardes Royaux prirent la fuite par peur du châtiment.  Eoseld, oncle du roi Fendor et régent du Rohan, refusa alors catégoriquement de nommer Wald comme nouveau Capitaine de la Garde alors que ce dernier apparaissait comme le choix le plus évident. Sa loyauté envers Mortensen joua sûrement en sa défaveur  aux yeux du néo-régent. Le général retraité Vadenon, vétéran de la cavalerie et homme digne de confiance,  est temporairement nommé Capitaine de la Garde Royale. Cette décision est prise d’un commun accord entre Mortensen et Eoseld et vise à reconstruire une unité quasiment disparue.
Le départ de Mortensen vers l’Est lointain permit à Eoseld de resserrer librement son empris sur une Garde Royale encore faible: Wald est écarté et Vadenon perd quasiment toute autorité.
Régence de Gallen Mortensen et Capitanat de Learamn
#Mortensen #Learamn

Quelques mois plus tard, Gallen Mortensen, revenu de l’Est Lointain, tua Eoseld en duel et prit le titre de Vice-Roi. Learamn, jeune officier aux nombreux faits d’armes et fidèle du Champion du Rohan, devint le nouveau Capitaine de la Garde.
Il restructura en profondeur l’unité notamment en matière de méthode de recrutements. Le jeune officier rappella également plusieurs anciens Gardes Royaux en fuite: soit des anciens hommes d’Hogorwen soit des guerriers écartés par Eoseld tel que Wald.Sous les ordres de Learamn, la Garde fut utilisée et envoyée hors des murs de la capitale pour plusieurs missions secrètes pour le compte du Vice-Roi. Certains virent cela comme une tentative de Mortensen de créer son groupe militaire personnel alors que le rôle de la Garde était uniquement de protéger sa personne. Les Gardes s’illustrèrent dans le vaste  Riddermark à la poursuite de mystérieux artefacts ou même à Pelargir où Learamn dirigea une expédition visant à renverser l’Ordre de la Couronne de Fer.  Revenu affaibli de sa mission au Gondor, le capitaine Learamn fut tenu à l’écart des affaires de la Garde par Gallen Mortensen pour  le temps de sa rémission. Le jeune officier fut finalement définitivement écarté du poste et banni de l’armée du Rohan après avoir désobéi par deux fois aux ordres du Vice-Roi suite à l’enlèvement de Dame Aelyn.  
Le schisme

Dans un même temps le roi Fendor, parti s’installer avec sa suite en Isengard, prit la décision de dissocier la Garde en deux : la Garde Royale et la Garde de la Maison du  Roi. Jusque là ces deux termes désignaient le même corps armé mais l’éloignement géographique entre le roi et son régent motiva sûrement cette décision.
La Garde Royale fut dorénavant chargé de la protection du Vice-Roi Mortensen à Meduseld tandis que la Garde de la Maison du Roi suivit leur souverain en Isengard. Si la Garde Royale est toujours considéré comme la faction historique comme en témoignent leurs armures et capes, son prestige est désormais mis à mal par cette nouvelle ”Garde” réunissant les meilleurs soldats du royaume autour du jeune monarque.

Capitanat de Wald
#Wald


Suite à l’éviction de Learamn, le Vice-Roi nomma logiquement Wald au poste de Capitaine de la Garde. Une distinction que le principal interessé attendait depuis de trop nombreuses années. L’approche du vétéran est bien différente de celle de son jeune prédécesseur qui avait ouvert les portes du changement au sein de l’unité . Wald est un conservateur et son mode de commandement est bien plus traditionnel et rigoureux. Son but et de rétablir l’autorité de la chaîne hiérarchique ainsi que la différenciation entre hommes de la troupes et officiers au contraire de Learamn qui avait tout mis en place pour les rapprocher afin d’établir une relation de confiance. Wald lui croit plus au commandement vertical et efficace qu’à une organisation horizontale basée sur une hypothétique amitié. Homme d’expérience, Wald est un officier respecté par tous dans la capitale. Sa loyauté de toujours envers le roi légitime, en particulier durant la guerre civile où il avait déserté pour rejoindre Fendor, entretient sa réputation d’homme d’honneur et de valeur. Il n’a pas à rougir de son passé, au contraire de celui-même qui l’a nommé et qu’il doit désormais protéger.


Rôle Actuel et Réputation

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Historiquement la Garde Royale est chargée de la protection du Roi du Rohan mais depuis le couronnement de Fendor et la création de la Garde de la Maison du Roi ce rôle a quelque peu été modifié. S’ils assurent toujours la sécurité du Château de Meduseld à Edoras, ils sont dorénavant assignés à l’autorité du Vice-Roi et régent du Rohan Gallen Mortensen.
Au fil des siècles et de ses nombreux faits de guerre, la Garde Royale s’est forgée une réputation d’excellence parmi l’armée du Rohan. Corps d’élite regroupant des guerriers d’exception, la Garde représenter l’objectif suprême pour de nombreux cavaliers. La figure du capitaine Foral, considéré de beaucoup comme un des grands héros rohir du Quatrième  ge, renforce le prestige du corps d’armes qu’il commandait.

Toutefois, depuis quelques années l’image de la Garde s’est quelque peu ternie. Leur rôle durant la Bataille des Trois Rois au côté de l’Usurpateur continuent d’alimenter les critiques, en particulier depuis la décision prise par le Capitaine  Learamn de rappeler plusieurs anciens gardes d’Hogorwen. La Garde Royale souffre également de la perte de sa noble mission, à savoir protéger la lignée royale; le Vice-Roi ne faisant pas partie de la Dynastie des Rois du Rohan, certains voient une baisse de prestige dans le rôle de la Garde.

Comme cela avait été le cas avec le Capitaine Foldar, la réputation d’une unité dépend aussi de celle de son leader. Le souci est que depuis plusieurs années aucun des Capitaines de la Garde n’est parvenu à faire l’unanimité. Emekral, soutien d’Hogorwen, fut exécuté pour haute trahison. Vadenon était un officier à la retraite, bien trop âgé pour mener une opération et n’était au final que la marionnette d’Eoseld. Et si Learamn est considéré de tous comme un guerrier de talent et de valeur, il a souvent dû faire face aux doutes exprimées sur sa jeunesse, son inexpérience du commandement et sa capacité à diriger une telle unité. Beaucoup pensent d’ailleurs qu’il est lui aussi un pantin, placé là par le Vice-Roi Mortensen. Son entêtement à vouloir rester en poste depuis son retour de Pelargir et son alitement prolongé font également grincer quelques dents et ébranlent son autorité. Beaucoup réclament depuis un moment la nomination de Wald, Garde Royal historique et figure de la Résistance face à l’Usurpateur, au poste de Capitaine. Lui qui s’était déjà senti lésé à deux reprises lors des promotions de Vadenon puis de Learamn. Wald obtiendra finalement ce poste si convoité suite à l'exil contraint du jeune Learamn.

La concurrence avec la Garde de la Maison du Roi en question d’image est également à prendre en compte; si la Garde Royale peut se targuer d’être l’unité historique comme sa présence à Meduseld ou son équipement l’atteste;  la Maison du Roi a hérité de la protection du Roi Fendor et regroupent des guerriers que beaucoup voient comme étant supérieurs aux Gardes Royaux. D’ailleurs de nombreux hommes étaient passés d’une unité à l’autre sur ordre du Roi, affaiblissant la qualité de l’effectif de la Garde Royale. Leur relative inactivité depuis plusieurs mois couplé à la blessure du Capitaine Learamn qui refuse de céder , même temporairement, ses responsabilités sont aussi régulièrement pointées du doigt par ses détracteurs.

En définitive, la Garde Royale reste une unité d’élite dont le rôle prestigieux demeure toujours un rêve pour beaucoup de guerriers rohirrim. Mais une bonne partie de son image repose sur un passé glorieux avec lequel la Garde Royale peine à renouer.

Quartier Général


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La Garde Royale est basée à Edoras, capitale du Rohan et officie le plus souvent dans le Château d’Or de Meduseld et dans ses annexes. A de très rares occasions, les Gardes Royaux sont envoyés par le Vice-Roi hors de la cité pour des missions spéciales mais cela reste exceptionnel.  Être Garde Royal c’est faire partie de l’élite de l’armée du Rohan,  par conséquent un traitement de faveur leur est réservé par rapport aux autres cavaliers. Les quartiers des Gardes Royaux situés dans les casernes à proximité du palais sont spacieux et bien entretenus, de nombreux écuyers y travaillent sans relâche pour épauler les Gardes royaux dans leur tâches quotidiennes. Les officiers de la Garde ont quant à eux leur propres appartement dans les annexes de Meduseld, si leur statut de militaire ne leur permet pas de prétendre au plus grand luxe il est rare de voir des membres de l’armée aussi bien  logés. Les Gardes Royaux disposent également de leur propre Mess dans les salles de Meduseld où ils se retrouvent souvent pour se détendre lorsqu’ils ne sont pas en service.


Organisation et Hiérarchie




Officiellement, la Garde Royale a le titre d’Eored mais dans les faits son organisation et son effectif sont bien différents des éoreds classiques qui forment le coeur de l’armée du Rohan. En terme d’effectifs, la Garde Royale est plutôt une “semi-éored” composée de soixantes gardes, tous guerriers de métier et d’expérience,  triés sur le volet et dont l’entraînement spécifique les éloigne des cavaliers standards de la Marche. Sur le plan de la hiérarchie et de l’organisation, la Garde n’a plus grand chose à voir avec le modèle suivi par les autres unités de l’armée. Le Vice-Roi Mortensen dirige  la Garde Royale et il n’est pas rare de le voir directement donner des ordres aux Gardes ou s’impliquer dans les affaires de la Garde.  Le Capitaine de la Garde Royale vient juste après dans l’organigramme; il est choisi par le Vice-Roi en personne et il est le commandant effectif de la Garde ainsi que le premier homme chargé de la protection de son suzerain. L’influence du Capitaine de la Garde a varié au cours des siècles en fonction du roi qu’il servait, plus le monarque se mêle des affaires militaires et de la Garde moins l’autorité et l’indépendance du Capitaine sera grande. Le Capitaine est également épaulé par deux à trois lieutenants ou bras-droits qui portent eux aussi le grade de  Capitaine. Ce sont des officiers expérimentés chargés de superviser les Gardes voire de prendre le commandement en cas d’absence du Vice-Roi ou du Capitaine de la Garde.  Ce découpage hiérarchique inhabituel entre plusieurs officiers censés être de même grade à la base remonte au règne d’Eorl qui après s’être entouré de ses hommes les plus fidèles ne voulut faire de distinction officielle entre ses officiers qui furent assignés à différentes missions à travers le royaume. Lorsque la royauté s’installa définitivement à Edoras qui devint la capitale du Royaume, tous les Gardes furent rapatriés et le Capitaine le plus prestigieux nommé à la tête de la Garde. Cependant la présence d’autre capitaines “subordonnés” au sein de l’organisation fut préservée.
  Quant à eux les Gardes Royaux ne sont en théorie que des hommes de troupe comme de simples cavaliers mais en pratique  ils bénéficient d’un prestige bien supérieur et de nombreux avantages plus ou moins officieux. En règle générale , les Gardes Royaux sont tous d’anciens cavaliers assignés à différentes Marches s’étant illustrés au combat et qui sont recommandés par leur Capitaine auprès des officiers de la Garde en cas de période de recrutement. Les cas d’entrée directe dans la Garde juste après enrôlement restent extrêmement rares.   Si la condition de l’expérience et du mérite militaire prévaut pour le recrutement de la Garde, les nobles  et les guerriers issus des familles les plus aisés ont historiquement plus de chances d’intégrer ce corps d’élite que les soldats issus du peuple. C’était souvent une question de jeu de  relations  et l’on pouvait même  “acheter” le titre de Garde  Royal pour peu que l’on avait déjà quelques années de service. Cependant depuis l’arrivée du Capitaine Learamn à la tête de l’unité, lui-même issue d’une famille de paysan, ce système fut aboli et les portes s’ouvrirent plus largement  aux hommes issues du peuple grâce à un système purement méritocratique.  En qualité d’anciens cavaliers de la Marche, les Gardes Royaux ont tous reçu l’entraînement traditionnel des soldats du Rohan. Mais lors de leur entrée dans le corps d’élite, ils reçoivent tous un nouvel entraînement plus adapté à leur nouvelle affectation. La Garde Royale n’est pas une unité de cavalier légère, ils se rapprochent même plus d’un corps de fantassins lourds, formés à l’art de la protection et aux affrontements au sol.

Equipement

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Là étaient assis d'autres gardes, l'épée posée sur les genoux.
Leur  chevelure  dorée  descendait  en  tresses  sur  leurs  épaules,  le  soleil  était  blasonné  sur  leurs  boucliers  verts,  
leurs  longs  corselets  étaient  magnifiquement  brunis  et,  quand  ils  se  levèrent,  ils  parurent  plus  grands  que  des  
Hommes mortels.


Les Gardes Royaux ont en leur possession un équipement de base bien plus fournis que les cavaliers ordinaires.  Tout leur est fourni par le royaume mais l’entretien doit être réalisé par les Gardes eux-même qui choisissent le plus souvent de donner quelques pièces à un écuyer qui s’en charge à leur place.  En plus de leur cheval qu’ils ont le droit de garder après leur passage de la Cavalerie à la Garde Royale ils disposent d'une lance, d'un bouclier rond, d'une épée, d'une dague, d'une cotte de maille, de jambières, d'épaulières, de brassards, d'une cape et d'un casque. De plus ils peuvent agrémenter ou améliorer leurs armes en utilisant leur paie personnelle. Les officiers portent des armures et des heaumes différents plus sophistiqués et stylisés.


Membres éminents


Vice Roi Gallen Mortensen

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#Gallen #Mortensen



Le Champion du Rohan est une véritable légende vivante au Rohan. Son aura, acquise au prix de nombreux faits de guerres et sacrifices, est écrasante et beaucoup le considèrent comme un héros. Cependant depuis qu’il a pris le pouvoir de plus en plus d’opposants manifestent leur mécontentement à l’égard de ce militaire qu’ils jugent inapte à s’occuper des affaires politiques. Son passé parfois trouble, notamment durant la Guerre des Trois où il a tardé avant de rallier Fendor après s’être parjuré,  est aussi source de quelques animosités en particulier au sein de la Maison du Roi posté en Isengard.
Il est le commandant de la Garde Royale ( qui doit aussi assurer sa protection).  Malgré son rôle pour le royaume, il n’est pas rare de le  voir s’intéresser directement aux affaires de la troupe en particulier depuis la relative mise à l’écart du Capitaine Learamn depuis son retour de Pelargir. Sa figure fait l’unanimité absolue parmi les Gardes Royaux qui lui vouent tous une confiance aveugle et une loyauté à toute épreuve. Chacun d’eux seraient assurément prêt à sacrifier leur vie pour sauver celle de leur suzerain.
Grand meneur d’homme et leader charismatique, Gallen Mortensen fait pourtant parfois preuve d’une certaine instabilité caractérisé par des accès de colère et de fatigue. Des épisodes qui ne sont pas passés inaperçues parmi sa garde rapprochée.
Ex-Capitaine de la Garde Royale :Learamn

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#Learamn


A priori, rien ne prédestinait le jeune Learamn à une telle carrière dans l’armée. Simple fils de paysan originaire des villages environnants Edoras, il s’engagea dans les troupes d’Hogorwen avant de déserter lors de la Nuit des Lances Noires. Il conduisit alors un groupe de réfugiés jusqu’à Aldburg, alors fief de Mortensen, où il se rallia à l’armée rebelle. Il participa à la Bataille des Trois Rois qui amena la chute de l’Usurpateur et le couronnement de Fendor mais montra vraiment toute sa valeur aux yeux du futur Vice-Roi lors du Voyage des Douze au Rhûn visant à anéantir les têtes de l’Ordre de la Couronne de Fer.
Nommé Capitaine de la Garde Royale à son retour il oeuvra pour la pacification du Rohan en menant divers opérations et négociations et poursuivit la lutte contre les dernières cellules de l’Ordre de la Couronne de Fer.
Il revint grièvement blessé d’une mission secrète à Pelargir et est depuis, bien malgré lui, plus ou moins tenu à l’écart du commandement et des affaires militaires de la Garde.  Contrairement au Vice-Roi, le capitaine Learamn ne fait pas l’unanimité au sein du royaume. Si tous reconnaissent  sa valeur au combat, son impressionnante abnégation et sa loyauté au Rohan; certains pointent du doigt sa jeunesse, son inexpérience, son impétuosité  ainsi que son entêtement à vouloir garder les choses sous son commandement malgré sa blessure qui confine à de l’inconscience.  Le Capitaine est cependant parvenu à restructurer la Garde Royale en dirigeant le recrutement vers un modèle plus égalitaire et méritocratique qui a porté ses fruits avec de nombreux recrues au grand potentiel et en y  réintégrant d’anciens éléments d’expérience au passé sulfureux.
Suite à l’enlèvement de Dame Aelyn, il fit secrètement équipe avec la guerrière rhûnienne Iran ainsi qu’avec son ami de longue date pour Eopren pour tenter de la retrouver et de mettre à jour le complot derrière tout cela . Pour se faire il brava les directives de Gallen Mortensen et se rendit coupable d’insubordination ce qui entraîna sa dégradation ainsi que son bannissement de l’armée du Rohan.


Capitaine de la Garde Royale Wald

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#Wald



Vétéran parmi les vétérans, il est l’un des seuls Gardes Royaux a avoir survécu à la Grande Bataille du Nord au sein de l’Armée Unifiée.  Sa décision de quitter la Garde Royale suite à l'arrivée au pouvoir de Hogorwen reste dans de nombreuses mémoires.  Beaucoup pensent qu’il aurait dû légitimement être nommé Capitaine de l'unité au lendemain de la Guerre des Trois Rois. Son profond respect de l’ordre hiérarchique, son expérience et son sang-froid font de lui un officier d’exception. Néanmoins certains lui reprochent une incapacité à fraterniser avec ses hommes ainsi qu'une certaine froideur. Finalement, et après de multiples désillusions, il fut nommé Capitaine de la Garde peu après l'éviction de Learamn. Son expérience et sa loyauté envers la couronne font de lui l'officier idéal pour ce poste. Cependant son approche conservatrice et rigide déplaît aux éléments les plus jeunes de l'unité.

Capitaine Eofend

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#Eofend



Ancien cavalier de la Marche de l’Est et fidèle de Gallen Mortensen, Eofend et le deuxième “capitaine-lieutenant” de la Garde chargé de seconder Learamn. Vétéran de l’armée, il a participé à de nombreux affrontements durant la Guerre des Trois Rois sous les ordres de Mortensen. Il fut d’abord nommé sergent de la Garde par le Capitaine Learamn avant d’être promu Capitaine suite au courage dont il a fait preuve face aux Voleurs d’Artefacts. Eofend est l’archétype du sous-officier idéal que tout chef d’armée désire compter dans ses rangs. Loyal et fidèle le lieutenant ne discute jamais l’ordre d’un supérieur et s’efforce de l’appliquer à la lettre. Il méprise les soldats se croyant plus malins que les généraux qui défient l’autorité; pour lui une armée a besoin d’ordre et de discipline. C’est un homme autoritaire qui garde toujours une distance avec ses hommes pour maintenir une hiérarchie claire pour autant cela ne veut pas dire qu’il les considère comme inférieur ou qu’il se montrera dédaigneux à leur égard ; bien au contraire il est prêt à défendre ses hommes contre vents et marées à condition que ces derniers fassent preuve de la même loyauté envers l’armée. Fort de son expérience il dispose d’une certaine capacité d’analyse tactique et sait prendre des décisions rapidement lors de situations critiques.
Capitaine Vadenon

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#Vadenon


Vadenon est le troisième et dernier “Capitaine-lieutenant” de la Garde Royale même si son rôle est en pratique bien particulier. Ancien général de renom, il fut tiré hors de sa retraite par Eoseld et Mortensen au lendemain de la Bataille des Trois Rois pour reformer la Garde Royale qui avait été démantelée suite à la trahison du Capitaine Emekral. De nature réfléchie et bienveillante, il n’avait pu empêcher Eoseld de faire main basse sur la  Garde Royale et il ne devint bientôt rien de plus qu’un pantin dirigé par l’oncle du roi. A la mort d’Eoseld et la prise de pouvoir de Mortensen, il donna de bon coeur son titre au jeune Learamn mais garda son poste de Capitaine au sein de la Garde de manière honorifique.
En pratique il est retourné passer sa retraite auprès de ses proches; mais son expertise militaire et son art du commandement sont souvent requis par Learamn, les officiers ou même le Vice-Roi qui viennent parfois lui demander conseil sur tel ou tel sujet épineux.
Halgor

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#Halgor


Halgor est un guerrier d’expérience qui a servi dans la Garde Royale durant de nombreuses années. Repéré par le capitaine Foldar, il se lia vite d’amitié avec Emekral, futur leader de la Garde. Il participa à la bataille du Nord au sein de l’Armée Unifiée durant laquelle il ne put empêcher la mort de son Roi ainsi que celles de la majorité des Gardes Royaux. Quelques années plus tard il suivit le capitaine Emekral lorsque celui-ci décida de prêter allégeance à Hogorwen l’Usurpateur. Il prit alors part à de nombreuses exactions commises par la Garde Royale durant ses années sombres dont la Nuit des Lances Noires. Il prit la fuite après la défaite lors de la Bataille des Trois Rois avant que le nouveau capitaine Learamn ne le retrouve et le rappelle pour servir dans la Garde des mois plus tard en raison. Son passé trouble et son rôle durant la guerre civile est souvent source de critiques à son égard bien que lui se défende en disant qu’il n’avait d’autres choix que de suivre les ordres. La présence de sa famille à Edoras et donc la peur de représailles  l’avait également empêché de déserter comme Wald avait pu le faire. Son amitié étroite avec Emekral qu’il considérait comme un frère avait sûrement dû jouer en sa faveur.
Halgor est un guerrier expérimenté et redoutable mais aussi un homme réservé préférant faire profil bas et rester en retrait. Peu jovial voire carrément revêche, il est très compliqué de se rapprocher de lui ou d’établir une relation de confiance avec lui. Sa méfiance confine parfois à la paranoïa lorsqu’il pense que tous le jugent sur son passé dès qu’ils posent les yeux sur lui  et il a parfois pris d’accès de rage soudains. S’il n’est pas l’homme dont la loyauté envers le nouveau pouvoir en place est la plus inébranlable, il éprouve pourtant un profond respect pour le Capitaine Learamn qui fut le seul à lui  proposer une seconde chance. Ses expériences passés au côté du Capitaine Wald leur ont aussi permis de nouer une vraie relation d'amitié.

Méared

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#Méared



Méared fait partie de cette nouvelle génération de Gardes Royaux venus renforcer l’unité après l’arrivée du Capitaine Learamn et la création de la Maison du Roi. Issu d’un milieu paysan modeste comme son officier, Méared est le seul Garde Royal en service à n’avoir jamais servi dans l’armée régulière comme cavalier. Il fut en effet repéré par Learamn alors qu’il n’était qu’une toute jeune recrue au centre d’entraînement d’Edoras. Aujourd’hui nul ne serait prêt à contester la décision du capitaine tant le jeune novice fait l’unanimité dans les rangs. Son potentiel en matière de combat apparaît comme énorme. De plus  sa joie communicative, sa bonne humeur et sa fraîches jeunesse sont des additions très appréciables au quotidien des Gardes Royaux. Il est également l’un des seuls homme de l’unité à avoir réussi à percer la carapace de Halgor et à se lier d’amitié avec ce vétéran.
Eólida

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#Eólida


La jeune Eólida est la seule femme ayant jamais fait partie de la Garde Royale. Repérée et intégrée  très tôt par le Capitaine Learamn alors qu'elle faisait ses gammes auprès du maître d'arme d'Edoras, son entrée dans la Garde fut une véritable révolution. Les plus conservateurs virent d'un très mauvais oeil l'arrivée d'une femme dans le corps d'élite, d'autant que Learamn venait d'abolir l'exclusivité des nobles au sein de la Garde.  Cependant la jeune femme jouit de la protection du Vice-Roi Mortensen qui admire son courage et ses talents d'épeiste mais aussi et surtout du prestige et du renom de son père: feu Capitaine Foldar, figure légendaire de la Garde Royale tombé lors de la Grande Bataille du Nord. Inspirée depuis toute petite par les récits des exploits de son père, Eólida se fit la promesse d'intégrer la Garde lorsqu'elle apprit là mort de son père pour poursuivre son héritage. Elle fut acceptée aux entraînements de la maison d'armes d'Edoras en mettant en avant son prestige familial mais elle ne dû son intégration de la Garde par Learamn qu'à son talent, sa noblesse d'esprit et sa détermination qui impressionèrent le jeune officier dont la vision sur les femmes guerrières venait d'être bouleversée par la rencontre de Iran du Rhün. Combattante habile et fougueuse , à la fois charmeuse et obstinée, Eólida et aux antipodes de l'image habituelle de la jeune femme de la noblesse du Rohan. Forte et résolue, elle est bien décidée à montrer qu'elle n'a pas usurpé sa place et que son statut de femme ne remet rien au cause.
Bodvar

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#Bodvar



Bodvar est un garde expérimenté ayant intégré le groupe lors de la reconstruction orchestré par le Capitaine Thorin. Auparavant membre de l’armée des Terres Royale, il fut choisi pour sa bravoure au combat et sa loyauté à tout épreuve.  S’il est loin d’être le plus fin, le plus puissant ou le plus habile des combattants de la Garde, Bodvar fut toutefois considéré comme hautement précieux par tous les Capitaines qui se succédèrent au fil des ans. Sa capacité d’analyse, son sang-froid et ses talents de négociateur poussant au compromis remarquables pour un guerrier rohirrim en fait un élément essentiel pour toute résolution de conflit.
Théféor
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#Théféor

Guerrier robuste et puissant, Théféor se distingue pas une formidable carrure dont la capacité de dissuassion n'est plus à prouver. Lors des cérémonies ou autres apparitions officielles, c'est d'ailleurs lui que l'on place devant, en évidence, à proximité du Vice-Roi. Théféor n'est ni un grand stratège ni l'homme le plus fin qu'Edoras ait connu mais sa dévotion et ses capacités physiques extraordinaire en font un atout essentiel pour la Garde. Pourtant rien ne le prédisait à un tel avenir. Né au Gondor de parents rohirrim partis chercher fortune ailleurs, le jeune homme ne parvint pas à s'intégrer à la bourgeoisie de Minas Tirith contrairement au reste de sa famille qui connaissait une vraie réussite. Considéré comme le raté ou l'idiot de la fratrie, Théféor quitta très jeune la Cité Blanche pour mettre au service du plus offrants ses capacités: il devint mercenaire.  Il mena cette vie violente, aventurière et quelque peu précaire pendant plusieurs années avant qu'il ne se décide à rallier le Rohan, terre de ses ancêtres, peu après la chute de l'Usurpateur dans l'espoir de tirer profit de l'instabilité qui y régnait en se proposant comme garde du corps ou garde pour un petit seigneur local . C'est dans le Riddermark qu'il croisa la route de la troupe menée par un Vadenon en quête de recrues pour la Garde. Le vieux capitaine, impressionné par le physique du mercenaire, sut trouver les mots pour le convaincre de le suivre à Edoras et d'y mener une série de tests pour intégrer la Garde.  
Elsner, Déserteur recherché
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#Elsner

Frère cadet de feu Capitaine Emelkar, Elsner suivit les pas de son aîné et ne tarda pas à s’illustrer dans les rangs de la Marche de l’Ouest; notamment en affrontant seul un Ours des Montagnes Blanches, une rencontre dont il garde fièrement les stigmates sur son visage. Il intégra la Garde Royale à un âge exceptionnellement jeune lors de la période de reconstruction après la Grande Bataille du Nord sous le commandement de Thorin. Après la mort de ce dernier, la montée au pouvoir de Hogorwen et la nomination de son frère au rang de Capitaine de la Garde; Elsner fit le choix de rester fidèle à Emelkar au sein de la Garde alors que nombre de ses frères d’armes rejoignirent les forces rebelles de Fendor et Mortensen.  Il eut un rôle prépondérant dans la mise en oeuvre de la Nuit de Lances Noires et de nombreux autres actes violents de répressions bien qu’il niera ultérieurement avoir commis toute exaction sur des civils innocents. Bras droit loyal du Capitaine Emekral sous le règne de l’Usurpateur, il finira par déserter et prendre la fuite au lendemain de la défaite d’Aldburg, échappant ainsi au châtiment qui l’attendait lui et son frère. Il erre désormais au milieu des Terres Sauvages où il mène une vie misérable et rongée par les remords. Il vend occasionnellement ses services comme mercenaire pour pouvoir se nourrir. Elsner évite de s'approcher trop près des frontières du Rohan où il est recherché par les autorités depuis le retour au pouvoir de Fendor.
Fokral
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#Fokral

Jeune sous-officier talentueux et ambitieux de la garnison d’Aldburg, Fokral s’illustra particulièrement lors de la traque des “traîtres” ayant prêté allégeance à Hogorwen durant la guerre civile. Son zèle et son implacabilité, hautement appréciés par le régent Eoseld désireux de purger le royaume et qui lui ouvrit les portes de la Garde Royale. Fokral s’est depuis fait remarqué pour sa ruse et son sens stratégique mais aussi par son orgueil et son vice confinant parfois à la cruauté envers ses opposants. A cet égard, les relations avec Halgor, ancien homme de Hogorwen, se révèlent souvent très tendues.
Rps principaux de la Garde Royale

Un pieux enterrement
La Nuit des Lances Noires
La Bataille des Trois Rois: La tour des maléfices
La Bataille des Trois Rois : La Porte du Destin
Un retour douloureux
Cache-Cache
Du sang sur les quais
Les artefacts sont éternels
Prévenir le Vice-Roi
Aux grands maux les grands moyens
La Garde meurt mais ne se rend pas! Me*de!
Souvenirs de Gardes
Rester sur ses gardes
Sujet: "La Garde meurt mais ne se rend pas! Me*de!"
Learamn

Réponses: 5
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Rechercher dans: Isengard   Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: "La Garde meurt mais ne se rend pas! Me*de!"    Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 23 Juil 2019 - 15:40

“Rihils? Le guérisseur, où est-il?
-Par là-bas mon capitaine, auprès du grand brûlé.”


La Lice traversa l’infirmerie d’un pas leste jusqu’au rideaux placés dans un coin de la pièce. Derrière se trouvait le capitaine grièvement blessé qui avait été ramené mourant plus de quinze jours plus tôt. Rihils  était à son chevet, redoublant d’effort pour une cause qui semblait perdue. Osgarsson décida de ne pas déranger son ami de longue date au milieu de son travail mais signala sa présence en donnant des ordres d’une voix forte aux hommes qui passaient par là. Près de dix minutes plus tard, le guérisseur envoyé par Edoras entrouvrit les rideaux et sortit à la rencontre de l’officier. Son état de  fatigue était parfaitement lisible sur ses yeux profondément cernés et ses traits tirés, depuis son arrivée il n’avait pas dû faire une nuit complète.

“Par les Valars Rihils! Quelle mauvaise mine! Tu devrais prendre du repos.
-Oh! Crois-moi Ansgar, ce n’est pas l’envie qui me manque mais ici je ne compte plus mes heures. En plus de ma mission auprès des Gardes Royaux, je suis constamment interpellé par les guérisseurs locaux en quête de conseil ou d’aide pour les malades.
-Et tu ne peux refuser.
-J’y ai pensé plus d’une fois mais j’ai prêté serment donc....
-Je vois.”

Rihils se dirigea vers une table posée à quelques mètres de là où il avait déposé ses effets personnels. Il remplit un gobelet de terre cuite d’un breuvage sombre dont s’échappait des volutes de vapeur. Pendant un instant, la Lice crut qu’il s’agissait de vin chaud mais il se rappela que le guérisseur ne buvait presque jamais d’alcool, encore moins lorsqu’il travaillait. Devant l’interrogation silencieuse, l'intéressé s’expliqua :

“C’est du café. C’est fait à partir de grains qui poussent dans le Sud et que l’on fait importer à prix d’or, la rareté du produit en fait une denrée de luxe pour la noblesse gondorienne . Cette boisson a de nombreuses propriétés dont un regain d’énergie considérable dont je ne peux me passer. Tiens essaie.”


Le capitaine se saisit du verre qui lui était tendu et ingurgita une grosse gorgée. Il se mit à tousser bruyamment et ses yeux austères s’humidifièrent sous la douleur.

“Mais c’est bouillant! Pourquoi diable boire aussi chaud alors que l’on transpire déjà assez sous le soleil? Et puis cette amertume…
-C’est comme ça que cela se boit. Certains adoucissent le goût puissant en y ajoutant du lait mais à vrai dire on s’y habitue et on peut même finir par apprécier ça.
-Ouais, enfin c’est pas près de supplanter la bière dans notre région, ça crois moi.
-Je te rejoins sur ce fait.”


Les deux hommes discutèrent encore quelques minutes de sujets plutôt légers. L’arrivée de la Lice était plutôt bienvenue pour Rihils qui ne s’étaient plus accordé de pause ou d’un petit peu de bon temps depuis des jours. Mais il ne pouvait trop tarder.

“Je vais devoir te laisser mon ami. Je crains que le devoir ne m’appelle à nouveau.
-Où en est-il ? Il va s’en sortir?”

Rihils fit une grimace et reprit un peu de café, comme pour se donner un peu de courage.

“Disons que son état s’est amélioré, après au  vu de l’état où il est arrivé ce n’est pas vraiment une garantie. J’ai réussi à le stabiliser et réduire la douleur mais plusieurs tissus calcinés ou atteints se sont infectés et je ne vais pas avoir d’autre choix que de l’opérer et de les sectionner. Par chance l’infection n’a atteint aucun de ses organes vitaux mais il va falloir que je le charcute un peu pour le garder avec nous.”


La Lice n’était pas un grand sensible et il avait vu bien du sang et horreurs sur les champs de bataille.  Le spectacle de la mort ne lui faisait plus grand effet mais la perspective qu’un homme se fasse sectionner au scalpel une partie de son visage infectée lui fit tout de même furtivement passer un frisson.

“Bonne chance mon ami. Que les Valars guident tes gestes.
-Mon cerveau suffira amplement.”

Sur ces mots, le guérisseur disparut à nouveau derrière les rideaux, bistouri à la main.

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Les semaines s’écoulaient avec une certaine monotonie pour les membres de la Garde Royale. Eofend passait ses journées à sillonner le domaine royale d’Isengard, sans relever grand chose d’intéressant. Les soldats du Rois effectuaient occasionnellement des manoeuvres routinières dans les alentours; Eofend rejoignait parfois les missions de patrouille auprès du Sergent Dervenn de la Garde Verte pour fuir l’ennui de son quotidien. La région était calme et hormis quelques incidents mineurs, les cavaliers n’avaient pas eu grand chose à faire. Le Rohan était en paix pour la première fois depuis des années et la stabilité apparente du nouveau régime entretenait un fort sentiment de sécurité parmi les citoyens. Pourtant, le danger était toujours là, peut-être même plus menaçant que jamais car caché aux yeux de tous et frappant là où on l’attendait le moins. Eofend en avait fait l’expérience et cela avait coûté la vie de la plupart des hommes placés sous son commandement.  La nervosité apparente des officiers supérieurs que le sous-officier avait remarqué indiquait que certaines informations gardées secrètes inquiétaient les hauts gradés. Il n’avait que très peu croisé la Lice depuis la cérémonie mais les allers-retour qu’il faisait constamment entre les couloirs d’Orthanc et les postes de garde extérieurs ainsi que son air encore plus préoccupé qu’à l’accoutumée n’indiquaient certainement rien de bon.

Halgor et Méared avaient quant à eux  lentement remis sur pied grâce aux soins prodigieux administrés par Rihils. Les deux Gardes Royaux pouvaient à présent se déplacer et rejoignaient régulièrement leur supérieur et Bodvar lors des repas malgré les protestations de Mère Torture.

Ce soir là ils s’étaient à nouveau regroupés dans un coin de la salle, un peu à l’écart du reste de la troupe qui ne savait trop comment appréhender la présence de Gardes Royaux à leurs côtés.

“Terre du Roi ou pas, niveau nourriture on est quand bien même loti à Meduseld.”
Remarqua Méared en laissant mollement sa cuillère retomber dans sa soupe de légumes. Les éclaboussures provoquées lui valurent un coup de coude dans les côtes de la part de Halgor.

“Rappelle toi que nous sommes privilégiés par rapport à la troupe à Edoras où l’on profite des cuisines de palais. Ne t’inquiète pas, Sa Majesté et ses proches ont sûrement droit  à autre chose dans leur assiette.” répondit Bodvar avec un sourire en coin.

Ce dernier était sincèrement soulagé de revoir ses frère d’armes ainsi. Il avait craint le pire à leur sujet quand le capitaine Learamn l’avait informé de la situation avant de l’affecter à l’escorte de Rihils. Leurs états à son arrivée étaient encore critique et leur convalescence progressive avait été une réelle source de joie pour lui. Bodvar faisait partie de ces hommes apprécié de tous; il n’avait rien de particulier qui le distinguait des autres mais sa capacité à comprendre les autres et à se lier à eux en avaient fait un élément essentiel lorsque des tensions internes naissaient au sein de la garde: le rôle de médiateur lui seyait à merveille.

“Sergent, une idée de quand on pourra mettre les voiles? Je commence à en avoir ma claque de cet endroit.”

Eofend se doutait qu’en réalité la séparation prolongée avec sa famille qui affectait un Halgor bien trop fier pour l’admettre. Maintes fois durant la guerre civile, la vie de ses proches avaient été menacées ou utilisées comme source de chantage, et il ne pouvait se résoudre à les laisser plus longtemps dans le flou à son sujet.

“Eh bien justement, je voulais je vous en parler. Mère Torture s’est opposée à tout départ avant au moins plusieurs semaines et à priori c’est elle qui est en charge de l’infirmerie ici.
-Foutaises!
s’écria Halgor. Elle n’est jamais plus qu’une vulgaire infirmière et de toute façon on fait ce que l’on veut, on ne répond de personne ici.
-A l’exception du Roi
. Rectifia Bodvar.
- Et encore, notre mission principale étant la protection du Vice-Roi Mortensen; notre devoir est avant tout de rallier Edoras au plus vite. Surtout que Bodvar m’a rapporté qu’il y avait des troubles dans la capitale. J’ai demandé l’avis de Rihils et il m’a dit que nous étions hors de danger et que le voyage ne nous tuerait sûrement pas mais il m’a aussi averti que vous n’êtes pas encore complètement remis et que le trajet pourrait potentiellement aggraver vos blessures.
-Boah, quelques points de sutures supplémentaires contre un vrai repas. Moi je dis que ça vaut le coup.
jugea Méared en machouillant un bout de pain suspectement dur.
-Je suis d’accord avec l’escroc aux dés . Plus tôt nous nous partirons mieux nous nous porterons. J’ai  la vague impression que l’on ne nous considère pas d’un très bon oeil par ici. accusa Halgor.
-Dervenn m’a également assuré qu’il ne tentera pas de nous stopper au poste d’entrée où il est assigné à moins d’en avoir reçu l’ordre direct de la Lice. Ajouta Eofend.
-Et qu’en dit la Lice ? s’enquit Bodvar.
- Rien tant qu’il ignore nos velléités de départ. En partant nous accomplirons ainsi notre devoir de rallier le Vice-Roi sans désobéir à aucun ordre direct. Messieurs, faites vos bagages, nous partons dans la nuit. Rihils et les guérisseurs nous suivront plus tard, lorsqu’ils auront fini leur tâche. Annonça le sous-officier avant de lever son verre.
-Eofend, es-tu certain que tout cela est bien raisonnable?
-Je l’ignore mais ce que je sais c’est que moi aussi je n’en peux plus de cet endroit.”


Les quatres compères se mirent alors à rire et entrechoquèrent leurs chopes de bières avec entrain, égayés par la perspective de rentrer chez soi après les horreurs vécues.


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Rihils était éreinté. Il avait une nouvelle fois passé de longues heures à opérer son patient sans n’avoir aucune idée de la nature du résultat. Les tissus externes de l’officier étaient si atteints que les signaux traditionnels mesurés par les médecins comme la fièvre ou la transpiration étaient quasiment indétectables. La chair brûlée avait été retirée en certain endroits pour cause de nécrose et la cicatrisation était tout sauf évidente. L’homme était la plupart du temps plongé dans le coma et nourri par injection, une méthode expérimentale pratiquée par le guérisseur depuis quelques temps et qui avait fait ses preuves.
Il jeta machinalement un coup d’oeil en direction de la fenêtre pour constater que déjà le soleil déclinait. Combien de temps avait-il encore passé seul avec ce presque mort? Sa vie de solitaire se résumait-elle à ne côtoyer que ceux qui étaient condamnés?
Rihils chassa rapidement ces sombres pensées et désinfecta soigneusement ses instruments à l’aide d’une solution alcoolique. Alors, le blessé émit un râle profond qui semblait venir d’un autre monde; le guérisseur n’y prêta d’abord pas vraiment attention.Mais l’homme émit un second son rauque, mais celui-ci était différent, on aurait presque dit qu’il essayait de parler. Intrigué, le médecin s’approcha et se pencha doucement.
Les mots prononcés étaient à peine audible mais étrangement parfaitement clairs à la fois.

“Mon visage...visage...Miroir.
-Calmez vous mon cher, tout va bien. Je ne pense pas que le miroir soit nécessaire pour le moment.”

Le pauvre bougre avait perdu ce qu’il faisait de lui un être humain à part entière: son visage; et malgré les efforts déployés, le guérisseur était incapable de le lui rendre. Sa face émaciée et calcinée n’était pas belle à voir et pouvait provoquer un réel choc à son patient. Mais ce dernier se fit insistant.

“Un miroir!..Mi...roir. C’est...un ordre.”
se força-t-il à dire au prix d’immenses efforts avant d’être pris d’une toux qui lui fit cracher son sang.

“-Bon, comme vous le voudrez. Je vous aurais prévenu.”


Le guérisseur s’empara de la petite glace reposant sur la table de chevet et le plaça devant le visage du capitaine qui ne dit plus rien. Rihils ne savait dire quel était sa réaction tant tout émotion était difficile à identifier  sur ses traits. Il y eut un long moment de silence, finalement brisé par le blessé. Cette fois là il s’exprima de manière parfaitement claire.

“Un masque. Je vais avoir besoin d’un masque.”

Comme un signe du destin, le guérisseur avait exactement ce que son patient réclamait dans sa sacoche. Après quelques minutes de réflexion, il haussa des épaules avant d’aller le chercher. Ce pauvre bougre en avait indubitablement plus besoin que lui.

Rihils revint au chevet du lit, avec en main un masque vernis et  immaculé. Un souvenir qu’il avait emporté de son séjour chez les elfes de Fondcombe il y avait des années de cela.

Sans que le guérisseur ne sache où il trouva la force pour lever ses bras, le capitaine s’empara de l’objet, laissant les traces rouge-sang de ses doigts. Il le contempla pendant de longues secondes. Alors une émotion bien évidente se manifesta sur  ce qui restait de son visage qui se fendit d’un large sourire.



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#GardeRoyale #Méared #Halgor #Bodvar

“Edoras en vue!”


Méared pointait du doigt en direction du sud où se reflétait  un point brillant sur la cime d’une colline: le Château d’Or de Meduseld. Ses compagnons poussèrent des cris de joie et éperonnèrent leurs montures, partant au galop vers la capitale qui ne leur avait jamais autant manquée.  

Un garde posté sur les remparts remarqua l’arrivée des cavaliers ainsi que la bannière de la Garde Royale fièrement brandie par Bodvar. Le soldat alerta alors ses supérieurs et l’annonce du retour des Gardes Royaux se répandit rapidement. Plusieurs autres gardes accoururent même à l’entrée de la cité pour accueillir leur frères d’armes qu’il ne croyaient plus revoir.

La clameur qui accompagna leur entrée dans la cité ne fut la source d’aucune fierté pour Eofend, qui se savait revenir en ayant échoué dans sa mission. Ses hommes étaient pour la plupart morts et le chef des brigands s’était non seulement volatilisé avec les artefacts mais s’était également révélé bien plus dangereux qu’il ne le pensait.

Une fois arrivés , Méared et Bodvar s’empressèrent de rejoindre leurs compagnons pour leur raconter leurs mésaventures tandis que Halgor s’éclipsa promptement pour retrouver sa famille. Eofend mit pied à terre et confia sa monture à un écuyer avant que la carrure imposante de Théféor ne se place sur son chemin. Le colosse affichait un grand sourire et administra une tape, plus violente que prévue, sur l’épaule du sous-officier.

“Content de vous revoir parmi nous Sergent. Le Capitaine vous attend dans ses quartiers pour que vous puissiez le faire votre rapport.”


Eofend fronça des sourcils. Ce genre de requêtes n’étaient pas du genre de Learamn qui préférait rassembler tous les acteurs d’une mission pour analyser son déroulé et ses conséquences. L’officier venait d’ailleurs le plus souvent à leur rencontre où les réunissait dans la salle commune. Une convocation dans ses quartiers n’avaient rien d’habituel; peut-être son état de santé ne s’était toujours pas amélioré.  Mais un ordre était un ordre et Eofend n’était pas du genre à les discuter. Il retira son casque et s’engouffra d’un pas leste dans les couloirs de Meduseld.

La porte était légèrement entrouverte et Eofend la poussa après avoir frappé. Visiblement il y avait eu un changement de décoration depuis la dernière fois qu’il était venu. La chambre était autrefois richement décoré selon les goûts luxueux du jeune capitaine, mais à présent les murs étaient totalement nus, le mobilier réduit au strict nécessaire et la pièce était à peine éclairée.

Learamn l’attendait, debout et droit derrière son bureau. Il portait son armure intégrale de Capitaine ainsi que sa longue cape verte  aux dorures rouges .  En le voyant se tenir ainsi Eofend fut soulagé de constater qu’il ne semblait plus souffrir de sa blessure au pied.

“Mon Capitaine, vous m’avez fait demander pour mon rapport.”

L’officier supérieur lui répondit alors d’une voix anormalement rauque.

“Je vous écoute Sergent.”


Le Capitaine de la Garde se retourna alors pour faire face à son subordonné.  A cette vision, Eofend resta médusé jusqu’à ce qu’il ne comprenne.  Ce n’était pas Learamn.

Stupéfait, il souffla:

Wald…”



FIN

#Wald #Bodvar #Théféor
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Learamn

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Rechercher dans: Meduseld   Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Aux grands maux les grands moyens . [PV Aelyn]    Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 4 Mar 2018 - 18:55

 Nul n’était décidément à l’abri des troubles qui agitaient Edoras. Même les prisonniers qui croupissaient dans les géôles de la capitale se retrouvaient soudain  au coeur de la tempête. La plupart d’entre eux n’avaient plus humé l’air de la surface depuis des mois voires des années et, de par leur condition, n’avaient plus grand chose à envier aux morts. Mais cette nuit là, la prison avait été le nouveau terrain de jeu d’une destinée qui malmenait les dignitaires du Rohan depuis quelques jours et ses pensionnaires, figurants aveugles de la scène, en avait été ramenés à la vie. Pourtant, malgré ce regain de vitalité, ils ne s’étaient pas montré particulièrement actif durant l’affrontement qui avait eu lieu dans l’une des cellules. La plupart n’avaient pas daigné se tirer de leur sommeil, d’autres s’étaient collés aux barreaux dans l’espoir vain de voir ce qui pouvait bien se passer dans la pénombre.

 La rixe fut brève et les quelques curieux qui s’étaient précipités pour voir un peu de la scène retournèrent à leur couche sans se poser plus de questions. Mais le calme ne revint pas  pour longtemps dans les couloirs lugubres, quelques dizaines de minutes plus tard des bruits de pas qui cette fois ne se voulaient pas discrets se firent entendre. Cette musique là, ils la connaissaient tous: on amenait un nouveau résidant, rien d’assez important pour se réveiller. Les présentations avec le nouveau pouvaient attendre le lendemain.

Ces gardes traînaient un Eopren qui n’en menait pas large. Il avait été soigné et pansé à la va-vite mais la blessure infligée  par Gram était profonde et faisait grandement souffrir le vétéran qui grognait sans discontinuer tandis que les gardes le traînaient vers sa nouvelle chambre. Ceux-ci s'apprêtaient à jeter leur captif dans une cellule mais s’arrêtèrent net lorsque leur torche fit la lumière sur le macabre spectacle qui venait d’avoir lieu. Deux des cachots étaient ouverts pour autant de cadavres. Evdal, le garde royal à qui le capitaine Wald avait laissé la charge d’amener Eopren en prison, ne mit pas longtemps à identifier le corps de l’homme de troupe qu’ils avaient arrêté quelques heures plus tôt alors qu’il était aux prises avec le vétéran. A ses côtés l’Orientale était agenouillée, visiblement très affaiblie mais vivante et consciente. Sans dire un mot le jeune guerrier se dirigea vers la seconde cellule; il fronça les sourcils en découvrant la dépouille d’un geôlier qui avait trempé dans cette affaire inquiétante.  Evdal sentit une bouffée de chaleur monter en lui, la panique le gagnait petit à petit; ce devait être une simple mission de routine et il se retrouvait avec ça sur les bras. Il n’avait pas été formé à cela. Cherchant désespérément du soutien il se tourna vers les hommes qui l’accompagnaient mais au vu de leur air hébété ils ne seraient pas d’un grand secours. De son côté, Eopren s’était accroupi au côté d’Iran et ils se regardèrent silencieusement l’un l’autre durant quelques secondes, assez pour que chacun remarque les meurtrissures de son allié. Le vétéran soupira, décidément cet Ordre avait bien plus de ressources qu’il ne le pensait: ils étaient parvenus à s’immiscer ici avec les clés des cachots pour abattre leurs cibles. Il frémit à l’idée de ce que  leurs ennemis mystérieux pouvaient faire de plus. Jusqu’où s’étendait donc leur zone d’influence? Au moins l’Orientale était encore en vie; il était évident qu’elle avait rudement combattu pour sa survie; le cadavre dans la pièce voisine et la marque sur son cou en étaient les preuves. De plus elle semblait même avoir des informations d’une extrême importance qu’elle disait devoir transmettre au plus vite au capitaine Learamn. Eopren fut tenté de la questionner pour en savoir plus mais au final il était tout comme elle coincé ici et ce qu’il savait n’arriverait jamais à la surface si quelqu’un de confiance ne venait pas à leur rencontre. Et la seule personne de confiance à l’heure actuelle c’était le capitaine Learamn. Le vieux briscard allait encore devoir sortir quelque chose de sa botte mais il avait bien peur qu’elle soit vide. Ce n’était vraiment pas simple d’être  l’homme de la situation.

 Complètement perdu, Evdal tenta de garder un semblant d’autorité en dissimulant sa confusion.

“Que s’est il donc passé? Répondez prisonnière!”


Il n’eut pas vraiment de réponse et n’insista pas. Le jeune garde était clairement mal à l’aise et l’intimidation n’était pas son fort surtout quand la captive était dans un état d’affaiblissement aussi  avancé. Eopren lança:

“Elle est en état de choc, elle sera bien incapable de vous répondre.”

C’en était visiblement trop pour Evdal, cette affaire dépassait très nettement ses compétences et il se devait d’informer la hiérarchie au plus vite. Il se tourna vers les autres gardes:

“Montons faire notre rapport au capitaine Wald!”


 Le vétéran fit la grimace, si Wald venait ici le premier tout était terminé. L’officier ne tarderait pas à en informer les instances supérieures qui avaient déjà usé de leur influence pour mettre Iran aux arrêts et la position hiérarchique avantageuse de Learamn en serait immédiatement court-circuité. Face aux ordres venant de plus haut, le jeune officier était bien impuissant. Il se décida donc à jouer le tout pour le tout , de toute façon il n’avait plus grand chose à perdre.

“Excusez moi ? Vous comptez faire votre rapport au capitaine Wald?”

Interpellé, et quelques surpris par cette question inattendue Evdal mis un certain temps avant de répondre.

“Eh bien oui. Y-a-t-il un problème?
-Disons simplement qu’en tant que garde royal vous devriez en informer le Capitaine de la Garde. Deux cadavres trouvés dans les cachots et l’Orientale blessée, cela a tout d’une affaire assez sérieuse pour monter jusqu’aux oreilles du capitaine Learamn non?
-Taisez vous  et ne bougez pas d’ici!”


Dans la pénombre seule Iran put voir le sourire amusé d’Eopren. Comment pouvait-il bouger vu qu’on venait de verrouiller à nouveau la porte devant eux? L’ordre donné par Evdal était plutôt un signe qu’il était parvenu à instiller encore plus de doute dans le jeune esprit déjà bien embrouillé du garde royale.

Les gardes s’éloignèrent sans un mot. Juste à côté de lui il sentit  Iran tressaillir, elle était demeurée silencieuse jusque là mais il espérait bien qu’elle raconte quelque chose à un moment ou à un autre,  Ne sachant pas trop comment la rassurer, le vétéran posa maladroitement une main sur son épaule et fit :

“Jeune Pousse va arriver d’ici peu et tout s’arrangera tu verras.”


En réalité il espérait surtout que de son côté Learamn n’avait pas eu de problèmes avec le Vice-Roi. Si le capitaine finissait aussi au cachot, alors plus personne ne se dresserait contre la menace qui planait au dessus du Château d’Or.


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Moins d’une demi-heure plus tard de nouveaux bruits de pas se firent entendre, provoquant un élan de protestation générale au sein de la prison.

“C’est pas vrai mais qu’est ce passe encore?
beugla un détenu
-Elles finiront donc jamais vos conneries? tonna un autre
-On peut plus dormir tranquille ici!
-Même en prison ils viennent avec leurs sornettes
!" Se plaignit enfin  un prisonnier un poil plus éduqué que ses comparses.

Il n’y avait pas que les bottes militaires qui résonnaient sur la roche sombre mais on entendait mais aussi un cliquetis, comme deux bâtons que l’on tapait à rythme régulier sur le sol: le capitaine Learamn était là.   Derrière lui se trouvaient plusieurs membres de la garde royale dont Evdal, qui était venu l’informer directement de la situation et Wald qui ne pouvait manifester aucune opposition pour le moment puisqu’aucun ordre directs venant d’en haut ne lui donnait cette fois le droit de désobéir à son supérieur hiérarchique au sein de la Garde.

L’entretien avec le Vice-Roi ne s’était pas passé de manière idéale, les mots de Mortensen avaient été très durs et il n’avait pas réussi à négocier la libération d’Iran. Mais il avait plus ou moins obtenu gain de cause à propos de sa position dans cette histoire et son mentor avait pris au sérieux les affirmations du cavalier à propos de l’Ordre de la Couronne de Fer.  Le vice-roi et son subordonné avaient tout deux assez souffert des exactions de cette organisation pour savoir qu’elle pouvait très bien se cacher partout y compris ici même, alors que tous la croyait dissoute. Il avait plus tard  ensuit été informé de la mise aux arrêts de son second atout lors d’une altercation avec Gram puis de la scène intrigante qu’Evdal avait découvert.
Dès qu’il arriva à la hauteur de ses deux amis prisonniers ainsi que des cadavres il commença à donner ses ordres.

Remontez les corps et tâchez d’identifier celui-ci au plus vite ainsi que les armes utilisés, ordonna-t-il en pointant la dépouille du geôlier.
-Capitaine,
implora alors Eopren, elle est mal en point.”

L’officier se saisit de la torche et éclaira l’Orientale qui, effectivement, apparaissait très faible. Une large trace violacée sur son cou indiquait également qu’elle y avait échappé de peu. Learamn eut un pincement au coeur. Le sort s’acharnait sur cette femme sans repères, on l’avait molesté, insulté, frappé et plusieurs fois tenté de la tuer pour des motifs dont elle n’était pas même responsables. Jusque là elle avait tenu, c’était une guerrière, un être fort qui avait su encaisser mais jusque quand le pourrait elle?  Combien de temps fallait-il pour que sa carapace se brise et que l’on blesse enfin son âme?

“ De l’eau! Donnez lui à boire vite!”


Wald s'exécuta. Il sortit sa gourde et s’accroupit auprès d’elle mais Eopren lui arracha l’outre des mains avec un regard noir et se chargea de désaltérer la prisonnière. Le capitaine ouvrit la bouche pour remettre le prisonnier en place mais se ravisa. C’était un homme réfléchi et la situation était bien trop grave pour que l’on relève ce genre de gamineries.
Learamn donna alors ses dernières instructions à sa petite troupe:

“A présent remontez les corps et informez l’infirmerie que l’on a besoin de guérisseurs par ici et au plus vite. Wald, je vous charge de faire un rapport au Vice-Roi s’il accepte de vous voir mais je vous défends de parler de cela à qui que ce soit d’autre. Uniquement le Vice-Roi. C’est un ordre compris?
Son subordonné fit signe que le message avait bien été reçu.
-Et faites descendre de  quoi se mettre sous la dent aussi! vociféra l’un des détenus d’une cellule voisine. Une remarque qui ne fit pas du tout rire le capitaine de la Garde qui frappa violemment de son épée sur les barreaux de la cellule de l'intéressé.
-Taisez vous par les Valars ou vous goûterez de l’acier.

La figure moqueuse du détenu disparu subitement dans la pénombre au fond de sa cellule tandis que les soldats s’éloignaient le long du couloir laissant Learamn seul dans la cellule avec Iran et Eopren. Le cavalier attendit un moment que ses hommes soient assez loin avant de chercher à savoir les raisons de cette boucherie.

“Alors maintenant il va falloir m’expliquer ce qu’il s’est passé ici.
-Moi j’en sais rien
, répondit Eopren avec un haussement d’épaules, c’était comme ça quand je suis arrivé Au début je voulais que tu viennes interroger Gram, c’était la logique de mon plan mais à priori c’est trop tard pour ça. Par contre l’Orientale voulait à tout prix te parler  , donc je me suis arrangé pou…
-Iran, je suis navré de devoir te brusquer alors que tu es dans cet état et que je n’ai pu obtenir ta libération mais le temps nous est compté. Si tu sais quelque chose tu dois le dire maintenant avant qu’il ne soit trop tard je t’en prie.”

Learamn s’était à son tour agenouillé et avait posé ses mains sur celle de la belle captive comme pour lui transmettre une partie de son énergie vitale.

“Iran, murmura-t-il, si tu n’as rien alors nous sommes perdus.”

Le flou était total et chaque minute qui s’écoulait rapprochait l’Ordre de son objectif. Avec ses deux seuls alliés de confiance aux fers, tout reposait sur les épaules du Learamn. Mais s’il n’obtenait pas ici des renseignements alors il ne pouvait plus rien.

#Wald #Evdal
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Learamn

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Rechercher dans: Meduseld   Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Aux grands maux les grands moyens . [PV Aelyn]    Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 22 Déc 2016 - 18:52
La lune avait bien disparue sous les nuages mais la nuit printanière n’étais pas orpheline de toute trace de lumière ce soir là. Bien au contraire un brasier incandescent s’élevait des ruines de la morgue , une colonne de fumée surmontait les flammes rouges et oranges emportant avec elle des cendres aussi bien minérales que charnelles. Alertés par l’odeur terrible qui s’était répandue jusque dans les chaumières les plus proches, les habitants étaient sortis en urgence, prêts à aider face à la menace qui frappait à nouveau la capitale du Pays des Seigneurs des Chevaux. Cela faisait  un moment  qu’Edoras n’avait plus connu le baiser mortel des flammes, l’étreinte ardente des incendies mais nul ici ne l’avait oublié et tous savaient quoi faire pour endiguer la catastrophe.

Dans un élan de solidarité qui faisaient parfois dire que les désastres avaient au moins le mérite de souder un peuple des dizaines d’hommes, de femmes et même d’enfants plus ou moins âgés s’étaient précipités aux abords de l’antichambre des défunts pour participer à l’effort commun. On avait acheminé de l’eau à la hâte que l’on recueillait à l’aide de seaux qui passaient de mains en mains jusqu’au bout de la chaîne où les plus braves faisaient face à la fournaise pour tenter de la vaincre. Ces héros inconnus, couverts de suie et victimes des nuées toxiques qui les frappaient de plein fouet se relayaient régulièrement sans quitter de vue leur objectif : défendre leur cité. Ce soir là ils n’étaient pas différents des soldats ou des cavaliers qui veillaient à la sécurité du royaume, eux aussi se battaient avec fierté, orgueil et humanité.

Arrivé sur la scène du crime Learamn s’arrêta quelques secondes pour constater l’ampleur des dégâts et observer la ferveur qui animait ses concitoyens face au danger. Eopren et Iran s’approchèrent de la chaîne de pompiers improvisés qui s’était formé pour aider  à l’extinction de l’incendie. Le jeune officier était resté en retrait, le regard plongé au loin comme s’il essayait de repérer la meute de prédateurs de l’Ordre dans l’obscurité , eux qui devaient déjà être loin à trinquer en l’honneur de leurs méfaits.

"Revenez, il n'y a plus personne à sauver là-bas !"


Instinctivement , Learamn , alerté, fit volte-face et son regard se posa successivement sur l’homme qui avait crié l’avertissement et l’entrée de la bâtisse ou ce qu’il en restait. Il n’eut que le temps d’apercevoir furtivement une longue chevelure sombre qui s’engouffrait sans une once d’hésitation à l’intérieur de cet enfer terrestre. L’identité de cette femme suicidaire ne faisait aucun doute.

"Iran! "
cria le capitaine avant de se rendre le plus vite possible au plus près de l’action.

Dans sa “course” claudiquante il fut dépassé par une silhouette familière qui lui posa au passage une main sur l’épaule tout en lui adressant d’une voix autoritaire une injonction peu commune de la part d’un subordonné pour son supérieur.

“Toi  Jeune Pousse tu restes là! T’as déjà assez donné et on a encore besoin de toi , et pis moi au moins j’tiens sur mes guiboles…”


Sans laisser le temps à Learamn d’émettre la moindre objection, Eopren se rua  à son tour dans la fournaise laissant son capitaine pantois, ne pouvant rien faire d’autre que d’attendre planté comme un piquet toujours aussi passif qu’inutile. Il essaya bien de s’approcher au maximum pour tenter de voir ce qui pouvait bien se passer à l’intérieur mais un mur de flammes s’était dressé devant lui et il ne pouvait qu’imaginer le feu consumant l’intérieur du bâtiment les poutres et les chairs aussi bien vivantes que mortes.


En entrant à l’intérieur de la morgue , Eopren sentit presque instantanément le bout des flammes mordre son corps tout entier et le prendre à la gorge. Il n’allait pas avoir beaucoup de temps pour localiser l’Orientale et la sortir de ce chaos. La manche sur la bouche et le nez pour essayer de respirer le moins possible d’éléments toxiques le vieux briscard avança à l’aveuglette , manquant de tomber à plusieurs reprises ou évitant de justesse une poutre calcinée qui s’était détachée de la charpente.

“Dans quoi tu t’es encore fourré mon vieux?”
s'interrogea à haute voix à la fois pour se maudire et se donner du courage.

A mesure qu’il avançait péniblement, mètre par mètre, il se jurait continuellement que si au prochain pas il ne la voyait toujours pas il ferait demi-tour et laisserait l’étrangère brûler vive. Mais il ne s’y résout pas et chaque fois il se disait “ Laissons lui une dernière chance de se manifester”. Car si en apparence il affirmait fièrement vouloir avant tout sauver sa peau, en réalité il ne pouvait pas simplement l’abandonner ici. Eopren faisait partie de cette catégorie de personnes à l’enveloppe crasseuse et peu reluisante qui cachait pourtant un fond des plus beaux et humains.
Son pied percuta  alors un objet qui se renversa en répandant son contenu liquide sur le sol, la vapeur monta alors du sol brûlant, chatouillant plutôt douloureusement les quelques poils de la barbe mal taillée d’Eopren. Une quinte de toux le secoua brusquement et sa respiration se faisait de plus en plus saccadée, il lui restait peu de temps avant de se retrouver immobilisé ici. Il s’essuya d’un geste approximatif  la sueur qui coulait en abondance sur son front sans que cela ne serve vraiment et , les yeux plissés, tenta de repérer Iran dans le marasme ambiant.

Il aperçut alors une silhouette quelques mètres plus loin , écroulé au sol à priori inconsciente. Eopren se précipita et ne fut soulagé qu’au moment où il identifia les traits de l’Orientale; puisant dans ses dernières ressources il souleva la jeune femme et se tourna pour sortir vite d’ici. Mais la jeune femme le retint en le tenant fermement par le col , surpris et interpellé Eopren regarda dans la direction qu’elle  pointait de son doigt tremblant. Au début il ne vit absolument rien d’autre à part les flammes menaçantes qui lui indiquaient qu’il valait mieux partir d’ici  mais devant l’insistance d’Iran il scruta avec plus d’attention et finit par voir cet objet sphérique qui ressemblait à un ballon. Il fit un pas de côté pour l’observer avec plus de précision ; ce n’était pas une balle  mais bien une tête humaine séparée de son corps qui devait se trouver à l’extérieur avec les autres cadavres. Et ses traits, encore plus ou moins visibles, ne lui étaient pas inconnues… Il toussa à nouveau et cette fois sentit qu’il ne pouvait plus rester une seule fraction de seconde en plus; il bondit alors à l’extérieur et  s’éloigna de quelques mètres de la morgue avant de déposer le plus délicatement qu’il le pouvait la jeune femme affaiblie sur le sol. Alors qu’une petite foule se précipitait vers Iran pour s’enquérir de son état de santé , Eopren se redressa et respira à pleins poumons l’air frais de la nuit rohirrim. Une fois ces poumons nettoyés il se laissa aller à une série de jurons qui eurent la gloire de calmer le grognard.


Les quelques minutes qu’avaient duré le sauvetage d’Iran par Eopren avaient été comme des heures pour un Learamn qui ne tenait plus en place. Alors quand il vit son vieil ami surgir des flammes , la jeune femme dans ses bras, il fut l’un des premiers  à aller à leur rencontre malgré son handicap. Iran était en état de choc mais à première vue ne semblait pas souffrir de blessures graves ou de brûlures importantes. Il allait évidemment falloir demander l’avis d’un guérisseur mais à priori elle s’en était sorti indemne et Learamn pouvait pousser un long soupir de soulagement. Mais qu'est ce qui avait bien pu lui passer par la tête pour se jeter dans les flammes de la sorte ? Il devait sûrement y avoir une bonne raison mais elle était définitivement trop précieuse pour qu'on la perde. Elle marmonna quelques mots dans sa langue natale que le rohirrim ne comprit évidemment pas mais il n’y avait pas vraiment besoin de comprendre le sens de ses paroles pour que l’on juge qu’une rescapée d’un incendie avait besoin d’eau.  Discrètement il prit de sa ceinture l’outre d’eau d’Ent qu’il avait trouvé à Pelargir et il aida son alliée à boire lentement quelques petites gorgées ; cette boisson avait le pouvoir de remettre sur pieds et redonner les forces de ceux qui étaient tombés sans pouvoir se relever et Learamn avait eu plus d’une fois l’occasion de constater ses bienfaits.

"Ne nous refais plus jamais ça Iran. J'ai bien cru te perdre."
lui souffla-t-il avant de se redresser tant bien que mal.

Alors qu’il allait ordonner qu’on la transporte à l’infirmerie , Learamn fut hélé par une voix qu’il connaissait. Wald , l’un des gardes royaux sous son commandement, venait d’arriver sur les lieux. C’était un guerrier émérite qui s’était toujours montré respectueux envers son capitaine et toujours efficace; ce genre d’homme sur qui on pouvait compter et qui ne pouvait vous décevoir.

“C’est une tragédie qui semble en appeler malheureusement beaucoup d’autres.”
répondit sinistrement Learamn à la question du garde.

Les deux membres de la Garde se regardèrent quelques secondes puis le plus jeune avisa les hommes en armes de la troupe qui accompagnait Wald. Quelque chose ne tournait pas rond, les soldats ne s’étaient pas précipités pour aider les civils à finir de maîtriser l’incendie; au contraire ils ne bougeaient pas , presque en état d’alerte et prêt à agir à tout moment. A quoi tout cela pouvait bien rimer? Le jeune cavalier ne mit pas longtemps à le découvrir.

"Mon Capitaine, je vais devoir vous demander de vous écarter."


Etonné, Learamn haussa les sourcils. Il y avait anguille sous roche de toute évidence et le ton grave  de Wald et la présence de ces hommes armés ne pouvaient que renforcer le très mauvais pressentiment de l’officier.

“Qu’y a-t-il Wald?”
demanda Learamn qui eut bien vite une réponse, peut-être même trop vite.


"Nous avons pour ordre d'emmener l'Orientale avec nous. Je vous saurais gré de ne pas vous interposer.
-Quoi? “
ne put s’empêcher de dire le jeune homme sidéré.

Sa première réaction fut de se demander pourquoi mettre aux arrêts cette invitée du palais victime d’une tentative d’assassinat le matin même.  Learamn ne fit aucun geste d’opposition et ne dit rien de plus  toutefois  il ne s’écarta pas et se tenait toujours entre Wald et Iran; lui et ses béquilles. Déchiré entre sa volonté de défendre Iran et son devoir pour le pays le jeune homme ne savait plus quoi faire.  Il aurait pu remettre en place Wald qui était censé répondre de ses ordres mais il connaissait l’homme et si il se présentait face à lui avec tant de fermeté c’est qu’il avait des ordres d’en haut , de plus haut que Learamn au moins. Et refuser d’obéir reviendrait alors  à tout risquer mais d’un autre côté c’était si injuste.


Toujours sur ce même ton ferme , Wald remit en place Eopren qui s’était approché d’Iran lui ordonnant de retourner dans le rang.  Learamn ferma les yeux , espérant que son ami ne se mette pas en tête de faire bêtement des vagues et soit lui aussi emmené , or quand on connaissait Eopren on savait que tout était possible avec lui. D’abord hésitant , le vétéran  jugea, à raison, qu’il était préférable de faire profil bas devant la fermeté du Garde Royal.

Les explications qu’exposa Wald pour justifier l’arrestation d’Iran pouvaient paraître logiques et vraies à des oreilles non informées. Mais Learamn savait l’innocence de l’Orientale, ce qu’on lui reprochait n’était pas de son fait. Dame ! Il aurait dû s’en douter, être plus prudent avec elle au lieu de l’envoyer seule dans la ville pour enquêter ; tout le monde ici ou presque se méfiait d’elle , divers sobriquets et adjectifs  circulaient la qualifiant tantôt de “sorcière” tantôt de “démon”et il n’avait fallu que d’un petit élément déclencheur pour que tout s’embrase, comme cette morgue.
Iran ,elle, s’était déjà relevée , après avoir vu la mort et sa faux au plus près par deux fois en si peu de temps  elle se tenait toujours debout , s’accrochant tenacement et  obstinément à la vie pour finir sa mission. Brave , elle dégaina, prête à se défendre. Learamn se tourna alors vers elle et lui lança un regard quémandeur : le bain de sang n’était pas la solution. Elle lui tendit alors sa lame lui intimant de rester concentré sur le feu et le sang. La mine grave, Learamn acquiesça de la tête  : le feu et le sang” elle avait confiance en l’intuition du jeune homme.

Wald lança alors un regard à Learamn , dernière  barrière entre les soldats rohirrim et la Rhûnienne prête à se rendre. Son coeur le poussait à hurler de pleins poumons l’innocence d’Iran , à crier au complot, à clamer la responsabilité de l’Ordre sous tous les toits. Mais il ne pouvait s’y résoudre : se retrouver tout deux aux arrêts n'arrangerait pas les choses.

Résigné, Learamn fit un pas de côté pour s’écarter et lança un regard noir à son subordonné.

“Vous vous trompez Wald. Je vous l'assure vous vous trompez.”


On se saisit sans précaution d’Iran pour l’emmener et alors que les soldats lui tournaient déjà le dos et que Wald s’apprêtait à revenir sur ses pas , Learamn craqua et ne put réprimer les cris de son coeur qui ne pouvait assister à une telle injustice sans agir.

“Justice sera rendue! Elle est innocente! VOUS M'ENTENDEZ ? ELLE EST INNOCENTE! VOUS VOUS FOURVOYEZ.”

Et alors qu’animé par un élan de folie il se précipita vers le groupe mené par Wald comme pour leur arracher l’Orientale il fut retenu par des bras puissants qui le tirèrent en arrière. Une main rugueuse se posa également sur sa bouche et réduisit le jeune homme au silence.

“Eh! Du calme Jeune Pousse ! C’est pas en jouant les  héros stupides que ça va aider.”

Sous l’emprise d’Eopren, Learamn se débattit d’abord tout en voyant les soldats et son alliée s’éloignait de plus en plus jusqu’à se fondre dans les ténèbres. Abattu , l’officier se calma cependant et son ami put le relâcher.

“Décidément être l’homme de la situation deux fois en une journée c’est vraiment trop pour moi.”
fit le vétéran avec un petit sourire en coin.

Mais Learamn n’avait pas le coeur à rire; il s'affaissa sur ses béquilles maudissant son impuissance. A présent qu’il ne pouvait plus même faire valoir ses galons pour s’opposer à des subordonnés que lui restait-il donc? Etait-il définitivement devenu un capitaine d’opérette?

“Allez viens vaut mieux ne pas traîner trop longtemps dans le coin.”
fit Eopren.

Lentement , les deux hommes se dirigèrent vers le coeur de la capitale endormie  sans savoir où ils allaient laissant derrière eux cette scène sombrement luminescente. Ils erraient comme deux vagabonds dans les ruelles d’Edoras. Un chat noir passa devant eux, signe de mauvaise étoile disaient certains; Learamn n’avait jamais été un grand adepte de la superstition mais il eut tout de même une inexplicable envie de tordre le coup du petit félin.

“L’Orientale s’est jetée dans la morgue en feu pour y sauver des preuves
, lâcha finalement Eopren brisant ainsi le silence de glace qui régnait entre eux depuis de longues minutes, quand j’y suis allé elle m’a montrée une tête , séparée de son corps , on voyait pas grand chose mais je crois l’avoir reconnu. C’est Mandred , le grand blond dont je t’ai parlé l’autre jour et dont tu voulais de plus amples informations sur lui et ses deux compères.

-Oui”
répondit simplement Learamn qui semblait perdu dans ses pensées et avait à peine entendue la “preuve” pourtant capitale que venait de lui exposer Eopren.

“Il faut que je parle au Vice-Roi, lui seul peut nous aider. En plus si l’Ordre est mêlé à cet histoire , il ne pourra que m’écouter.
-L’ordre? Quoi? L’Ordre est lié à tout ça ? Mais il n’existe plus.Non ? Si? J’ai raté un chapitre ou…”

Evidemment Eopren , s’il leur avait donné de précieux coups de pouce,  n’avait pas participé activement à l’enquête de Learamn et Iran. Le jeune officier, qui se retrouvait avec un seul et dernier allié , décida alors de lui faire un bref résumé des informations qu’ils avaient  obtenues.

“Donc si Mandred fait partie de l’Ordre et est mêlé à l’agression dans les bains ainsi qu’à l’enlèvement de Dame Aelyn cela veut dire qu’il y a des chances que ces deux acolytes aussi.
-Parfaitement et tâche de les retrouver les pendant que je vais parler au Vice-Roi.
- A vos ordres Capitaine Jeune Pousse.”


Le petit jeu avait assez duré, mû par sa fierté et son égoïsme Learamn avait joué avec le feu et Iran en faisait à présent les frais. Elle était celle qui avait crue en lui , en ses capacités quand tous s'était détournée; il ne pouvait pas ne pas tout mettre en oeuvre pour réhabiliter son honneur. Il était temps d’exposer tout ce qu’il savait à Gallen Mortensen et tant pis s’il allait devoir avouer qu’il a délibérément désobéi , les enjeux étaient trop important et à présent seul le Champion de Rohan était capable d’agir et de les guider.


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Eopren faisait partie de ces hommes très apprécié dans la troupe, bourru et pas très à cheval sur le code de l’armée; il semblait être au courant de tout ce qui se passait dans les rangs des simples soldats , il fallait croire que ses petits trafics ne lui remplissaient pas que sa bourse mais lui permettaient aussi de tisser des liens et recueillir des informations car quasiment tout le monde ici faisait confiance au vieux Eopren; ce n’était pas le genre à tout raconter aux officiers dans l’espoir d’une promotion. C’est ainsi qu’en un temps record que n’importe quel espion aguerri de la couronne aurait été incapable de battre il sut que l’un des deux compères de Mandred avait disparu durant la journée, sûrement enfoui tandis que l’autre se trouvait dans son dortoir , sûrement plongé dans un profond sommeil  au vu de l’heure. Un sommeil que le briscard allait se faire un plaisir d’interrompre avec la douceur qui le caractérisait.

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Learamn arriva devant la salle d’audience du Vice-Roi, où il y avait d’ailleurs de grandes chances pour qu’il n’y soit pas. Deux gardes, eux aussi censés obéir aux ordres de Learamn , lui barrèrent la route de leurs longues hallebardes.

“Le Vice-Roi ne reçoit pas , navré Mon Capitaine.”
fit un des deux gardes dénommé Fokril. Un grand homme maigres aux longs membres rachitique et aux cheveux clairs coupés très courts.

Fokril faisait partie de ces hommes qui n’avaient jamais vraiment vu en Learamn un capitaine digne de ce nom pour la Garde Royale et il faisait toujours partie des premiers au rendez-vous quand il s’agissait de défier l’autorité du jeune homme incapable de monter à cheval ou de s’entraîner.  Il estimait qu’un capitaine de la Garde Royale ne pouvait pas être un jeune chanceux et pistonné  dont la blessure le condamne à l’oisiveté durant des mois voire des années. Autant dire que Fokril se délectait de la  situation actuelle : la petite accentuation moqueuse sur le “mon Capitaine”  et ce petit air satisfait sur son visage trop allongé allaient en tout cas dans ce sens.

“Je dois lui parler , c’est urgent!”


Fokril ouvrit la bouche pour répondre avec sarcasme mais son compagnon d’armes fut plus prompt. Plus petit et trapu, une barbe encore duveteuse cachait tant bien que mal ses jeunes traits. Evdal était un soldat jeune mais prometteur et une relation de confiance s’était vite installée entre lui et Learamn; il s’adressa à capitaine de manière bien plus respectueuse et déférente.

“Mon capitaine , c’est que nous avons reçu nos ordre du Vice-Roi en personne, cela nous serait compliqué de…
-Dites lui que cela concerne Dame Aelyn.”  


Agacé par cette perte de temps Learamn avait fini par lâcher la phrase qui pouvait peut être provoquer une réaction et c'eût l’effet escompté. Les deux gardes échangèrent un regard , l’importance que le Vice-Roi accordait à cette affaire dépassait sûrement toute autre chose et si jamais l’ex Maréchal apprenait que deux de ses gardes avaient refusé que leur capitaine ayant des informations capitales s’entretienne avec lui , ils risquaient gros , à vrai dire ils préféraient même  ne pas envisager la chose. Et ce fut Fokril lui même qui disparut derrière la porte pour savoir si Mortensen était prêt à recevoir son poulain meurtri.

Dans l’attente Learamn baissa les yeux sur ses mains pleines de cendres et sang qui s’échappait de plusieurs petites coupures qu’il s’était faite proche de l’incendie. Le feu et le sang; l’Ordre était marqué dans sa chair, indissociable de son corps..

#Eopren #Wald
Sujet: Edoras
Fendor

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Rechercher dans: Edoras   Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Edoras    Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 4 Aoû 2010 - 0:12
Edoras

Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! Edoras10
Edoras était la capitale du Rohan et la cité des Rois de la Marche. Elle avait été construite par Eorl le Jeune sur une colline, ultime prolongement septentrional des Montagnes Blanches. Elle était entourée d'un profond fossé ainsi que d'un puissant mur d'enceinte sur lequel avait été installée une clôture épineuse.

À l'entrée de la cité, de chaque côté de la route, étaient alignés les tertres des Rois de jadis, neuf à l'ouest pour la Première Lignée, d'Eorl à Helm, et sept à l'est pour la Deuxième Lignée, de Fréalaf à Thengel. Après la Guerre de l'Anneau, le huitième et dernier tertre du roi Théoden Ednew fut érigé à l'est. Au-delà des tertres se trouvait une route en lacets entre de vertes collines qui menait aux portes de la cité.

Dans la cité royale, une large allée pavée de pierres de taille menait jusqu'au pied d'une terrasse verte au sommet de la colline. Tout le long de l'allée, de chaque côté couraient quelques courts escaliers de pierre bien ajustés. Du pied de la terrasse, un bel et large escalier de pierres montait jusqu'à la demeure royale de Meduseld. À l'entrée du Château d'Or, deux sièges de pierre étaient occupés par de grands gardes, leurs épées posées sur les genoux.

Les armureries d'Edoras permettaient de s'approvisionner en quantité de matériels de guerre : des lances, des arcs, des épées, des cottes de mailles, des boucliers, des hauberts, des heaumes, des corselets, etc. Certains objets provenaient des armureries réputées du Gondor et d'autres étaient de fabrication naine de Sous la Montagne dans le Nord, ce qui prouve que le Rohan commerçait avec d'autres peuples de la Terre du Milieu.

La cité ne tomba qu'une fois aux mains de l'ennemi en 2758 3A lorsque Wulf, du Pays de Dun, envahit le Rohan et battit le roi Helm.

À l'origine, cette cité fut nommée Amrath, puis Andrath, "bien loin sur la Route Verte au sud".



~~ Personnages importants de la région ~~


- GALLEN MORTENSEN -
Vice-Roi du Rohan, Champion rohirrim

Véritable légende vivante du Rohan, Gallen Mortensen est considéré comme un héros par son peuple qu'il a si souvent défendu au cours de nombreuses guerres et affrontements. Le guerrier a gravi les échelons de la hiérarchie de manière progressive et impressionante. D'abord officier, il s'illustra comme Maréchal puis Champion du Rohan. Son rôle fut déterminant lors de la Guerre des Trois Rois qui s'achève avec la chute de Hogorwen. Suite à la mort du régent Eoseld et en raison du jeune âge du Roi Fendor, Mortensen devient Vice-Roi du Rohan et assume les fonctions de dirigeant du pays depuis Meduseld. Figure respectée et crainte, autant à l'intérieur des frontières du Rohan qu'à l'extérieur, l'homme n'est pas sans sa part d'ombre et il traîne encore comme un fardeau toutes ses souffrances passées, à commencer par la fin tragique de sa tendre Farma. Brave et loyal pour les uns; orgueilleux et violent pour les autres. Ce qui est certain c'est que Mortensen ne laisse pas indifférent et incarne parfaitement les valeurs du Rohan.
Tag wald sur Bienvenue à Minas Tirith ! Aelyn10


- AELYN -
Fiancée du Vice-Roi du Rohan

La jeune Aelyn a connu un parcours douloureux. Devenue veuve suite à la mort de son mari, Hengest, lors de la Grande Bataille du Nord, elle élève seule ses deux jeunes enfants. Guérisseuse de talent, elle est rapidement remarquée par #Rihils , guérisseur du Roi, qui l'introduit aux puissants du royaume. Le Vice-Roi Mortensen, devenu veuf lui aussi, finit par trouver le réconfort dans les bras de la jeune femme. Désormais fiancée et porteuse de l'héritier de Gallen Mortensen, l'importance d'Aelyn au Rohan a pris une toute nouvelle dimension.
- WALD -
Capitaine de la Garde Royale


Vétéran parmi les vétérans, il est l’un des seuls Gardes Royaux  a avoir survécu à la Grande Bataille du Nord  au sein de l’Armée Unifiée.  Sa décision de quitter la  Garde Royale suite à l'arrivée au pouvoir de Hogorwen  reste dans de nombreuses mémoires.  Beaucoup pensent qu’il aurait dû légitimement être nommé Capitaine de l'unité au lendemain de la Guerre des Trois Rois. Son profond respect de l’ordre hiérarchique, son expérience et son sang-froid font de lui un officier d’exception. Néanmoins certains lui reprochent une incapacité à fraterniser avec ses hommes ainsi qu'une certaine froideur.  Finalement, et après de multiples désillusions, il fut nommé Capitaine de la Garde peu après l'éviction de Learamn. Son expérience et sa loyauté envers la couronne font de lui l'officier idéal pour ce poste. Cependant son approche conservatrice et rigide déplaît aux éléments les plus jeunes de l'unité.

- POLIAS -
Conseiller du Vice-Roi

Grande figure politique du Rohan, Polias a oeuvré auprès de différents Roi de la Marche. Commençant sa carrière comme ministre de Urden, son importance dans la cour royale ne fit que grandir sous les règnes de Firion et Thénéor. Opposant au pouvoir de Hogorwen, il rallie Aldburg et le maréchal Mortensen qu'il conseille durant la Guerre des Trois Rois. Ses talents de négotiateurs et sa vision politique rendirent possible la proclamation du Serment d'Aldburg, le pacte réunissant les opposants à l'Usurpateur et qui amena sa chute. Depuis, il vit à Meduseld et aide le Vice-Roi Mortensen dans ses nouvelles fonctions politiques.
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