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Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
Forlong

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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 28 Jan 2024 - 21:10

Thorik, fils de Krohr, était à la frontière entre la vie et la mort. Son visage était méconnaisable, massacré par les poings de Baltog. Son masque reposait à ses pieds, plié comme une vilaine feuille de papier. Il voyait le sourire exalté et horrible de son adversaire comme à travers un nuage. Tant d’effort, de mort, de douleur. N’était-il pas temps de baisser les armes et de rejoindre son père dans les Cavernes de Mandos, jusqu’à ce qu’Aulë fasse appel à eux pour reconstruire Arda après la Dernière Bataille ?

Puis il entendit leur chant. Celui des Khâzad qui chargaient. Aux armes pour les nôtres ! Aux armes pour le Roi !

Un des uruks cria quelque chose en noir-parler dans la direction de Baltog, la panique s’installant dans sa voix. Le roi de Gundabad rétorqua avec une insulte avant de finir en langue commune.

-D’abord, je vais en finir avec lui.


Thorik, toujours maintenu par la main énorme de son adversaire, marmonna un mot, déformé par ses lèvres enflées et le sang dans sa bouche.

-‘Urs

-Qu’est-ce que tu dis, migul ?!


Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! Khuzdulerebor

Cette fois-ci, il pronoça le mot en Khuzdul avec force. Les runes gravées sur son gantelet droit s’embrasèrent soudainement et lorsqu’il leva sa main au visage de Baltog, une odeur de chair brûlée se répandit, accompagnée d’un cri de rage et de douleur. Dans une autre vie, longtemps avant que son père ne dévoile l’existence d’un héritier, Thorik était maître des runes à la cour du seigneur Hadhod Croix-de-Fer. Aujourd’hui, alors que le destin de deux peuples était pesé sur la balance de l’Histoire, il avait fait appel au savoir secret pour faire pencher le plateau.

Le fils de Krohr, une étincelle brillant  dans ses yeux malgré ses paupières enflées et noircies, grogna :

-Tu veux ta couronne, alors garde-la !


Il atrappa la couronne d’os et d’acier profitant de l’effet de choc, et enfonça de toutes ses forces une de ses pointes dans l’oeil de Baltog.

Le roi de Gundabad hurla et recula, en lâchant lourdement le nain sur le sol. A moitié fou de rage, il se retourna vers ses uruks noirs pour atrapper un cimeterre et en finir avec ce gâzat qui refusait de céder et de reconnaître sa suprémacie.
Mais à la place de ses fidèles gardes, il fut accueilli par la vue des nains qui venaient de briser violemment la ligne noire. Baltog n’eut pas le temps d’hurler, maudire, insulter ni moquer ses ennemis. Une vague d’acier s’abbatit sur lui, l’écrasant littéralement. La couronne brisée roula sur le sol.

Thorik tituba jusqu’à l’objet et arracha, en serrant les dents, la magnifique pierre précieuse aux éclats bleutés qui l’ornait. Le Joyau de Durin. Il leva la pierre au-dessus de sa tête.

Les cris de victoire de la Coalition remplirent la galerie, noyant les lamentations des défenseurs de Gundabad qui venaient de voir le roi Baltog et le Maître-Fouet Zock-Dah mourir sous les Haches des Nains. Baruk Khazad.

Certains des gobelins survivants battirent en retraite dans la direction de la Ruche, en traversant la passerelle unique. D’autres s’enfuirent vers les tunnels environnants. Personne ne savait où se trouvait Garmuz, un des derniers généraux survivants de Gundabad. Thorik vacilla, avant de s’appuyer lourdement sur l’épaule du nain des Monts de Fer qui avait mené la charge dévastatrice.



Puis, le battement des tambours se fit entendre.






Cette fois-ci, il ne s’agissait pas du battement régulier des tambours de guerre de Gundabad. Ce son était plus rythmé et frénétique, presque tribal.

Des flammes apparurent loin du champ de bataille, à l’autre extrêmité du gouffre qui entourait la Ruche. Des centaines des torches rouges qui sifflaient et crachaient des étincelles de phosphore. La lumière des torches éclaira les rangs des Olog-Hai, terrifiants semi-trolls. Sur leur flanc gauche se tenaient les artificiers, transportant des énormes chaudrons dont se dégageait une fumée noire et étouffante.  Sur la droite, des guerriers gobelins innombrables, armés de sabres, épées, lances et armes d’hast de tout genre.

Devant eux, assis dans un palanquin porté par dix serviteurs, se trouvait le Grand Gobelin. A ses côtés on pouvait distinguer la silhouette mystérieuse de Rog-Narok, le maître des fumées qui avait failli mettre fin à la tentative de la Coalition d’attaquer Gundabad par les tunnels secrets.

Les renforts de Gobelinville étaient là. A vue d’oeil, ils devaient être au moins trois mille. Ils n’avaient peut-être pas la force de frappe des vétérans de Thorik, mais les troupes du Grand Gobelin étaient fraîches et faisaient face à des ennemis ayant subi des lourdes pertes au cours de plusieurs jours de combat acharné. Si les survivants de Gundabad se ralliaient à eux, nul ne saurait prédire l’issue de la bataille.

Une silhouette se détacha de l’armée, chevauchant un loup gris plus petit qu’un warg. Lorsqu’elle s’approcha des forces de la Coalition, certains virent pour la première fois une femelle gobeline. Ses longs cheveux blancs disparaissaient dans son dos, cachés par la peau d’un ours du Gué de Carrock qui lui servait de cape.

-Le Grand Gobelin, seigneur de Gobelinville et du Haut-Col, et souverain de tous les royaumes gobelins suite à la mort de Baltog Durin-Thrug, souhaite parlementer avec le roi Thorik   !


***

Le prince Orwen inclina sa tête face aux mots du roi de Dale qu’il respectait tant, mais détourna le regard.

-Roi Gudmund, les plaines verdoyantes de la Marche m’appellent jour et nuit, et même si je suis reconnaissant d’honorer notre alliance avec les nains et combattre à vos côtés, venir ici n’était pas mon choix. Je retournerai seulement lorsque le Rohan sera prêt à accueillir Orwen Hogorwenson.

Gudmund regarda le jeune homme, avant de s’exclamer :

-Orwen, vous êtes blessé !

En effet, le sang coulait sur la selle du prince, s’échappant d’une blessure dissimulée par son armure. Avant qu’Orwen ne puisse répondre, un cavalier s’approcha au galop.

-Seigneurs Gudmund et Orwen ! Balttog est mort, mais une armée de Gobelinville est arrivée dans les cavernes, et le Grand Gobelin demande de parlementer avec le roi Thorik ! Vous êtes convoqués à le rejoindre et représenter la Coalition pendant les négociations !

-Une autre armée...Bon sang. Orwen, vous vous serez vidé de votre sang avant que les tractations ne prennent fin. Je vais rejoindre Thorik. Vous allez rentrer au campement et vous faire soigner, ainsi qu’informer le seigneur Grimbeärd de ce qui s’est passé. Si les négociations tournent au vinaigre, nois aurons besoin de renforts pour couvrir notre retraite éventuelle.


N’acceptant aucun refus, Gudmund éperonna son cheval pour rejoindre le coeur de Gundabad.

***

Il fallut près de deux heures avant que les commandants de la Coalition se réunissent et qu’une grande tente soit dressée dans l’énorme galerie sous Gundabad, à mi-chemin entre les deux armées.

Le roi Thorik était assis sur un siège, son visage tuméfié dissimulé derrière un autre masque remplaçant celui que Baltog avait détruit. Ses guérisseurs avaient pansé ses plaies tant bien que mal, et lui avaient fait avaler un tonique puissant pour l’empêcher de s’évanouir. A ses cotés se trouvaient le roi Gudmund, le seigneur Hadhod Croix-de-Fer, mais aussi Tharimbier, qui avait hérité du titre de  Ramekhtûrg après la mort tragique de son prédécesseur. Derrière eux, le chroniqueur Hjallrig avait ouvert son grand grimoire et finissait d’affûter sa plume.

Les héros nains, humains et elfiques qui avaient contribué à la victoire contre l’armée de Baltog furent invités à les suivre pour servir de garde honorifique, ne pouvant compter que dix guerriers.

De l’autre côté se trouvait le Grand Gobelin, accompagné du Maître des Fumées Rog-Narok, de la femme gobeline qui avait servi d’héraut, ainsi que quelques autres gobelins inconnus des représentants de la Coalition. Une garde de dix puissants Olog-Hai se tenait derrière eux.


Le Grand Gobelin prit la parole. Sa voix était douce et ses paroles maîtrisées et dépourvues d’insultes, ce qui étonna ses interlocuteurs habitués à la communication vulgaire des habitants de Gundabad.

-Je pourrais crier à l’injustice de votre invasion sur nos terres ancestrales, vous menacer ou vanter la puissance de mon armée. Mais les faits sont les faits. Nous sommes tous à Gundabad, Baltog est mort, et vous avez vu mes troupes de vos propres yeux.  Nous pouvons combattre jusqu’à ce qu’un des côtés ressorte victorieux, mais quel goût aurait cette victoire ? Même si vous gagnez aujourd’hui, vous serez balayés par l’armée de Mont Gram qui est actuellement en route, encore plus nombreuse que la mienne. Mais ce ne sera que maigre consolation pour moi si je finis comme ce brave Baltog avant leur arrivée. Et si vous perdez, bah...je pense que le seigneur Hadhod Croix-de-Fer peut vous expliquer pourquoi devenir un esclave n’est pas un sort enviable. Siffle, claque, craque, écrase, frappe et bats, gémis et bêle, et tout ce joyeux bordel.


L’armée du Mont Gram’ pensa Gudmund. Si ces renforts étaient arrivés quelques jours auparavant, ils n’auraient jamais réussi à perçer les défenses de Gundabad. Son beau père, le roi Aldarion de l’Arnor avait-il contribué à ce retard opportun ?

-Voici ma proposition. Vous accepterez mon autorité en tant que roi des Gobelins et j’accepterai la votre en tant que roi des Nains. Un traité de paix sera signé aujourd’hui entre nos peuples, mettant fin à cette guerre.

-Gundunabad sera naine. – La voix de Thorik résonna, froide comme l’acier.

-Qu’il en soit ainsi, mais vous n’en ferez pas votre capitale, car ce serait un affront qui resterait comme une épine dans le coeur du peuple gobelin, et menerait sans doute à une autre guerre. J’inviterai les habitants de Gundabad à me suivre jusqu’à Gobelinville, qui redeviendra la capitale de tout mon peuple. Quant à vous, vous n’établirez aucune autre colonie ni forteresse dans les Monts Brumeux, au sud de Gundabad.

Thorik resta immobile pendant un instant. Le Grand Gobelin était un fin négociateur. Il lui cédait Gundunabad, mais le roi savait déjà qu’il s’agissait d’un cadeau empoisonné. Waldrum Esprit d’Or et ses hommes avaient passé les dernières heures à inspecter les dégâts causés par les tremblements de terre qui avaient eu lieu pendant la bataille et leur rapport était formel. Les galeries sous Gundunabad, dont certaines taillées des millénaires auparavant par le peuple de Durin, avaient été affaiblies par les mouvements tectoniques et les centaines de tunnels creusés par les gobelins depuis. Cette montagne n’était plus assez solide pour accueillir une véritable cité naine, son industrie lourde et ses grandes constructions de pierre.

Romo Coeur d’Acier et Hadhod Croix-de-Fer se remémorent les dernières paroles de Zock-Dah : Gundabad vous sera tojours maudite. Le berceau du peuple de Durin resterait à jamais l’ombre de ce qu’il aurait pu être.

Pendant que le roi Thorik était plongé dans ses pensées,  Gudmund prit la parole :

-Si aucune forteresse ne doit être établie dans les Monts Brumeux, alors vous cesserez immédiatement toute attaque et raid sur les terres de nos alliés béornides aux pieds du Haut-Col.

-Avec plaisir, bon roi Gudmund. Mais il me faudra de quoi nourrir les milliers des nouvelles bouches qui viendront s’exiler de Gundabad, si vous ne souhaitez pas qu’elles retournent hanter les villages  humains et les colonies naines à la recherche de petits enfants à croquer ! La haine entre le peuple des hommes-ours et le mien est trop profonde et trop ancienne, et la plaie béante laissée par cette terrible guerre contre les nains encore trop récente et pas prête de cicatriser. Mais vous, humains qui habitez à l’ombre du Mont-Dragon et bâtissez des cités sur l’eau ? Je n’ai aucune querelle avec vous. Envoyez vos troupeaux et vos tonneaux jusqu’aux Monts Brumeux et nous ferons du commerce, vous verrez que Gobelinville aura de quoi vous émerveiller.

Les pourparlers continuèrent ainsi pendant plusieurs heures. La hache et le cimeterre laissèrent leur place à l’art de la négociation et à la raison d’état. Thorik était peut-être un roi guerrier, mais il était avant tout un érudit qui avait commencé cette guerre avec l’intention claire de la finir un jour. Ce jour était enfin arrivé, même si le rêve d’une victoire absolue devait céder à la réalité d’une paix négociée. Certains accuseraient peut-être le roi de faire preuve de faiblesse ou de lâcheté, mais les dirigeants de la Coalition savaient très bien que vaincre l’armée de Gobelinville tout en maintenant un nombre suffisant de troupes en vie pour subjuguer la vaste cité de Gundabad était impossible.

Les mots du traité de paix furent écrits par Hjallrig, les signatures des négociateurs apposées sur le parchemin, et les sceaux royaux pressés dans la cire chaude. Ainsi, dans le silence absolu qui régnait au coeur du mont Gundabad, s’achevait l’histoire de la Reconquête Naine, dont le sang et les larmes versées ainsi que les actes héroïques resteront à jamais gravés dans la Chronique de Hjallrig et dans la mémoire du peuple de Durin.

***


Les jours suivants passèrent sans incident majeur. Les gobelins de Gundabad acceptèrent pour la plupart la demande du Grand Gobelin de le suivre jusqu’à Gobelinville, bien que certains avaient choisi de disparaître dans les tunnels dont seuls eux connaissaient l’existence. Lorsque le dernier gobelin quitta la Ruche, un régiment nain s’y dirigea en traversant la passerelle unique qui  menait. Sharrin Sharh-Narag fut le premier à pénétrer dans la salle du trône de Baltog.

Ils y trouvèrent des richesses auxquelles ils ne s’attendaient pas. De l’or, des pierres précieuses, des armes et de artéfacts amassés lors des innombrables batailles, raids et pillages contre les habitants des contrées environnantes.

Les nains établirent un campement dans les parties de Gundabad qui étaient jugées suffisamment stables par les ingénieurs de Waldrum. Quant à leurs alliés humains et elfiques, ils avaient le choix entre l’obscurité pesante des tunnels sous la montagne ou le froid mordant de la vallée qui s’étendait sous son ombre. Des cavaliers furent envoyés vers toutes les cités de la Coalition pour annoncer la victoire ainsi que le traité de paix signé avec Gobelinville.

Parmi les trésors de Gundunabad, les nains trouvèrent des lingots d’un acier bleuté dont le secret avait été perdu au cours des âges, et dont la solidité et légérété n’était dépassée que par le mithril. A leur grande joie, ils découvrirent également les ruines des anciennes forges de Gundunabad qui, pour la première fois depuis des millénaires, furent rallumées.

Sous les ordres du roi Thorik, chaque vétéran de la bataille reçut deux pierres précieuses ainsi qu’une paire de brassards forgés en ce mystérieux acier bleuté et gravés avec la rune de Gundunabad. Les brassards furent ajustés afin de protéger comfortablement les avant-bras de chaque guerrier, qu’il soit nain, elfe, dalite, rohirrim, dunadan ou béornide.

Certains héros avaient eu l’honneur d’être convoqués à la tente royale, pour recevoir leur récompense des mains de Thorik en personne.

#Gurdann Tueur des Loups, reçut un bouclier unique forgé exprès pour lui en acier bleu. Suffisamment solide pour résister même au coup d’un troll. Le roi Thorik lui donna également le rang de sergent de la Garde de Fer, tout en lui indiquant que s’il souhaiterait un jour quitter les Monts de Fer, le rang de capitaine dans l’armée royale l’attendait.

Benethor et Isil avaient déjà reçu des Pioches de Krohr de la part du capitaine Grom, symboles d’Amitié Naine. Ces objets leur ouvriraient les portes de n’importe quel foyer ou forteresse fidèle au roi Thorik tout en garantissant une place d’honneur à la table du Roi sous la Montagne.

#Isil et #Thassael reçurent également six flèches avec des pointes en acier bleuté chacun, le fruit unique d’une collaboration entre les forgerons nains et des artisans de Dale.

Aux braves Dunedain #Benethor et #Elenduril, le roi Thorik offrit des superbes épées anciennes retrouvées dans le butin de Baltog. Celles-ci semblaient provenir du pays des Galgals, et méritaient d’être maniées par des guerriers du royaume du Nord.

L’éclaireur #Daramir fut promu au rang de sergent des éclaireurs aux frontières,  un groupe responsable de s’assurer que les gobelins respectaient les conditions du traité, sous les ordres de leur nouvelle capitaine : #Jutta. Il eut droit à une armure souple et légère mais particulièrement solide, car faite avec le cuir d’un des wargs tués lors de la bataille.

Le surprenant #Draek-Swol, perfumeur devenu héros, reçut lui aussi six flèches aux pointes d’acier bleuté, ainsi que le rang de porte-étendard royal aux côtés du roi Gudmund de Dale.

#Dwolin, le capitaine nain qui avait résisté à la furie de Gundabad lors de la contre-attaque de Zock-Dah, se vit offrir la seigneurie de Therkâ-Nala, jadis une place forte avancée, mais à présent une colonie potentielle prometteuse dans les terres reconquises.

Le seigneur #Hadhod Croix-de-Fer fut accueilli en héros, le roi laissant son stoïcisme habituel de côté pour embrasser un de ses amis les plus anciens.  En plus de retrouver tous ses titres, Thorik lui offrit un artefact trouvé dans le trésor de Baltog : des outils servant à graver des runes secrètes dans la pière et dans l’acier, datant de l’époque où Gundunabad était encore naine.

#Romo Coeur-d’Acier eut droit à un masque de guerre semblable à celui du roi Thorik, mais fait de l’acier bleu trouvé à Gundunabad. Un rubis brillait de mille-feux là où aurait du se trouer l’oeil manquant du véteran. Une seigneurie lui fut également proposée sur les terres reconquises.

#Tharimbier, le nouveau Ramekhtûrg, reçut une garantie du roi que ce dernier viendrait en aide aux nains des Montagnes Bleues dans leur heure de besoin. Il reçut de la part du roi le gantelet runique qui avait brûlé le visage de Baltog.

#Garmuz, le rejeton de Baltog, n’eut le droit à aucune récompense hormis sa propre vie, mais il connaissait l’emplacement secrets de plusieurs caches d’armes et de trésors de son père, et serait sans doute accueilli avec honneur à Gobelinville par les habitants exilés de Gundabad.



Alors que les vétérans de la Bataille de Gundabad soignaient leurs blessures et décidaient de leurs aventures suivantes, #Waldrum Esprit d’Or annonça qu’il resterait à Gundunabad pour construire un nouveau pont menant jusqu’au coeur de la montagne. Sur le pont seraient inscrits  les noms des héros ayant sacrifié leurs vies pour la Reconquête. Il commença son travail patiemment, en gravant sur la première pierre les noms suivants...

#Jenslav .
#Styrbeorn.
#Ramekhtûrg , suivi de son nom secret en Khuzdul.
#Dromli.

La liste fut longue.

***




Hjallrig souffla sur la page, vérifiant que l’encre avait bien séché. De retour à Erebor depuis plusieurs semaines, il avait enfin terminé son oeuvre. La Chronique de Gundunabad. Avec un soupir de contentement, il ferma le grimoire. Tout cela avait donc pris fin.










Spoiler:

Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
Learamn

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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 21 Jan 2024 - 22:41





La rage avait gagné le cœur de pierre de Baltog. Qui étaient ces insolents qui osaient le défier sur son propre terrain? Qui était cette vermine qui clamait une quelconque légitimité à Gundabad? La chute avait été violente mais l’immense gobelin avait été assez prompt pour rouler sur le côté et éviter de se retrouver écrasé sous le poids de son loup, qui chuta lourdement, la gueule transpercée de part en part par une lance naine. Le Roi cracha au sol de frustration et se défoula sur un soldat de Thorik qui avait eu le malheur de s’approcher de trop près.

Plus loin, il reconnut Zock-Dah, son général, le héros de son peuple, céder face à la furie de deux vieux Gâzât.

Il poussa un nouveau grognement. La déroute semblait être totale malgré tous leurs efforts et cette dernière charge désespérée. Alors, pour la première fois depuis bien longtemps, le monarque fut assailli par le doute. Avait-il sous-estimé ce jeune Roi Nain et son délire de reconquête? Avait-il trop traîné à lancer son appel de ralliement? Peut-être que s’il avait été plus prudent, les renforts de Gobelinville et du Mont Gram seraient arrivés à temps. Des millénaires durant Gundabad avait été tenue par son peuple; la perspective que cela change sous son règne était une idée insoutenable. Une telle défaite ne pouvait être expliquée que par une série d’erreurs qui pouvaient lui être fatales.

Son regard mauvais se porta sur Thorik. Ce petit être difforme et barbu vêtu de son armure trop lourde et de ce masque ridicule. Jamais ne laisserait-il ce myrmidon s’asseoir sur son trône glorieux. Jamais.

Avec un cri de rage qui fit trembler les murs de la montagne, Baltog fonça vers le Roi des Nains. Il écrabouilla un premier garde d’Erebor avant d’enfoncer si profondément sa lame dans le thorax du suivant, qu’il ne put retirer son arme de la dépouille. Peu importe. Il le finirait à mains nues.

Le Roi des Nains, voyant son rival désarmé, tenta une attaque. La hache vint se planter dans l’avant-bras verdâtre de Baltog, qui avait bloqué le coup avec sa propre chair. Le sang coula, Thorik pouvait sentir son arme cogner l’os de son adversaire. Pourtant, celui-ci ne broncha pas, arborant simplement un rictus malfaisant. Profitant de l’effet de surprise, Baltog asséna un violent coup de poing dans le visage du Nain, enfonçant le Masque d’acier. Il saisit alors le Naugrim par la gorge et le souleva, d’une main, comme une vulgaire marionnette, amenant son visage tuméfié au niveau du sien.

“Il ne peut y avoir qu’un seul Roi sous la Montagne. Pashk!1


Il reprit sa bastonnade et porta de nouveaux coups violents à l’aide de ses énormes poings, dont les jointures étaient renforcées par des boucles de cuivre. Bientôt le visage de Thorik, couvert de sang et de plaies, devint méconnaissable.  Autour d’eux la montagne se mit à trembler et s’effondrer, comme si elle ne pouvait soutenir la présence de deux monarques en son sein.

“Son nom est: Baltog Durin-Thrug2!”


Si personne n’intervenait, le Roi des Nains, chef de la coalition, allait périr et la victoire des siens serait en péril.


1: Vermine!
2: Baltog Tueur de Durin (titre honorifique du Roi de Gundabad)



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“Encore un peu Tharimbier! Encore un peu!”


Malgré le poison qui brouillait sa vision et entravait ses gestes, le Ramekhtûrg jetait ses dernières forces dans la bataille auprès du bien nommé Biereü Fendeur-de-Crânes. Il avait vécu plus de deux cent cinquante ans pour enfin pouvoir fouler ces cavernes sacrées, berceau de son peuple.

Il savait ses heures comptées, et pourtant il se tenait là, faisant tournoyer sa grande hache avec rage et vigueur. Les derniers survivants du contingent des Montagnes Bleues qu’il commandait était parvenu à encaisser la charge des sbires de Baltog avec plus ou moins d’efficacité. Laisser passer la tempête jusqu’à ce que les forces ennemies s’épuisent. Ils étaient acculés, la victoire était proche. Seul un improbable retournement de situation pouvait changer le cours de la bataille. Toutefois, lui, ne vivrait pas assez longtemps pour voit Thorik s’asseoir sur le trône de Gundubanâd. Déjà sentait-il ses dernières forces le quitter.


“Il est temps Tharimbier.”


Dans un geste qui se voulait solennel mais qui fut, en réalité, réalisée par une main tremblante et parcourue de spasmes; il détacha son masque doré de Ramekhtûrg et le remit à son second et héritier, l’adoubant ainsi dans sa nouvelle tâche. Alors sans un mot supplémentaire pour son frère d’armes, il rassembla ses dernières forces et fonça tête la première sur les troupes de peaux-vertes qui s’étaient amassées près du pont suspendu, en face du précipice. Le guerrier de Tronjheim chargea en ligne droite, les bras écartés, en direction du gouffre. Il en atteignit l’extrémité et sauta dans le vide, emportant dans sa chute fatale plusieurs gobelins.

Alors qu’il tombait vers les profondeurs de la Montagne, il ferma les yeux. Apaisé.

Un bien bel endroit pour mourir.


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La charge menée par les cavaliers Dalites et Rohirrim avait été déterminante pour ouvrir le passage vers l’intérieur de la montagne. Toutefois, au milieu de ce dédale de tunnels et de cavernes étroites, la cavalerie serait bien inutile. Gudmund avait ordonné à ses archers de suivre les troupes de Thorik, afin de les appuyer mais avait décidé de rester en retrait avec sa cavalerie afin d’assurer l’arrière garde et courser d’éventuels fuyards. Orwen et les siens avaient suivi son exemple. Les Rohirrim avaient déjà subi bien trop de pertes dans ces combats brutaux dans les souterrains des Montagnes depuis le début de la Reconquête. Un type de combat auxquels ils n’étaient pas formés.

Le Roi de Dale avait disposé ses hommes stratégiquement à travers la vallée qui jouxtait la montagne, jusqu’au fort de Nal Gunir. Si quelqu’un s’approchait du champ de bataille, même un rôdeur solitaire, ses éclaireurs le repéreraient sans mal. Il s'approcha du jeune rohirrim, plongé en pleine discussion avec son fidèle porte-étendard, Rimbold.


“La bataille touche à sa fin, Orwen. La victoire de Thorik est proche et notre serment aura été honoré.”

Il posa une main sur l’épaule du jeune prince qu’il avait appris à hautement apprécier tout au long de cette campagne.

“Vous êtes un vaillant, Prince Orwen, et un leader né. Promettez-moi une chose, quand tout cela sera fini, retournez en votre patrie. Le Rohan a besoin d’hommes de votre valeur.”

C’est alors que le Rohirrim répondait à son aîné que l’écho du cor retentit au loin. La source du bruit était encore relativement éloignée mais l’’agitation gagna rapidement les rangs. Gudmund fronça les sourcils. Son gendre avait-il enfin répondu à l’appel et envoyé des troupes depuis l’Arnor? Cela arrivait bien tard…

Ou alors était-ce une autre armée? Des renforts d’un autre genre venu soutenir un autre Roi…

Pour la première fois depuis le début du siège de Gundabad, la peur s’empara du Roi de Dale.



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La longue barbe blanche du Seigneur des Collines Noires était désormais teintée du sang noir des nombreux ennemis qu’il avait occis depuis le début de la bataille. Entouré de ses plus fidèles guerriers de la Garde de Fer, le vieux Nain avait activement participé à la bataille et la victoire qui se profilait. Autour de lui, à mesure que les gobelins commençaient à reculer, refoulés en direction du précipice, poussés dans le vide par la pression des Khazâd.

Toutefois, Sharrin Sharh-Narag ne criait pas encore victoire, ne quittant pas de son regard avide le pilier central de la cité souterraine, le coeur du Mont Gundabad. Là se trouvait ce qu’il était venu chercher.
Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 26 Aoû 2023 - 22:56

Jutta baissa pendant un instant le col de sa capuche qu’elle utilisait comme protection contre la fumée mordante. Ses yeux étaient rouges et remplis des larmes,  en réaction aux fumigènes. Le moment pour pleurer leurs morts viendrait plus tard.  

-Nous devons gagner du temps ! Gröm dirige les troupes de l’autre côté du rocher, ils ont des outils pour se frayer un passage si l’on tient bon jusqu’à là !

Facile à dire...Ils étaient dramatiquement en sous-nombre, une trentaine de guerriers de l’avant garde tout au plus étaient encore en vie. Mais les paroles de l’éclaireuse leur avaient donné une lueur d’espoir ; ils ne devaient pas gagner ce combat, juste survivre suffisamment longtemps.

Comme l’indiquait le seigneur Hadhod, le meilleur moyen de défense serait peut-être l’attaque. Jutta donna un coup de coude fraternel à Gurdann avec qui ils formaient un binome, et s’apprêta à charger sur l’ennemi.


Le grand béornide était parmi les premiers à passer à l’offensive. Il fit hésiter les terribles Maîtres des Fumées, qui virent plusieurs des leurs finir écrasés sous les puissants coups de la massue de Styrbeorn. Dans l’espace de quelques instants, il avait pris une avance importante sur ses compagnons, en pénétrant profondement dans les lignes ennemies.

Mais l’enthousiasme reveillé dans les coeurs des nains par la bravoure du béornide s’éteignit aussitôt lorsqu’ils entendirent un bruit terrible. Une des portes secrètes que les gobelins avaient utilisées pour leur embuscade vola en morceaux, dévoilant une silhouette bien plus grande encore que celle de Styrbeorn : celle d’un troll des cavernes. La créature était suffisament intelligente pour tenir un énorme marteau en main, qu’elle utilisa pour balayer presque sans effort deux malheureux guerriers nains qui s’étaient retrouvés sur son passage.

L’arrivée du troll avait coupé Styrbeorn et deux autres nains du reste de l’avant-garde. Les aventuriers entendirent le béornide crier :

-Je vais empêcher les renforts gobelins de vous atteindre, mais vous devez tuer ce troll !

Si l’homme pouvait bloquer l’influx des nouvelles troupes gobelines, les ingénieurs de Gröm auraient peut-être suffisamment de temps pour détruire le rocher qui leur barrait la route.

Le reste de l’avant-garde s’était donc retrouvée face à un groupe de Maîtres des Fumées et l’énorme troll des cavernes.
L’instinct du seigneur Hadhod ne l’avait pas trahi. L’ombre qui se tenait face à lui était bien Narag-Shathûr. Il le sut lorsqu’il entendit un toussement dégoutant suivi des paroles remplies de dédain :

-Ta tête imberbe ne mérite pas de servir de trophée, gazat, mais j’en trouverai bien une qui me conviendra parmi toutes celles qui vont tomber aujourd’hui.

Un projectile apparut dans le nuage de fumée et se brisa aux pieds de Hadhod et de Romo, répandant des gouttes d’acide qui se mit à dévorer leurs armures et vêtements. Profitant de leur surprise, Rog-Narok passa à l’attaque en faisant siffler son sabre recourbé. Deux de ses gobelins fanatiques le suivaient de près et Romo était le seul à être suffisamment proche pour défendre son seigneur.

Pendant ce temps, Gurdann s’était retrouvé face au troll. Il n’eut pas le temps d’éviter le coup de marteau gigantesque qui arrivait tout droit sur lui. Le bouclier d’acier lui sauva la vie mais il fut envoyé deux mètres en arrière par l’impact, le bras immobilisé par la douleur, et son bouclier plié en deux comme une feuille de papier. Jutta se jeta sur le troll, mais l’éclaireuse ressemblait à un simple moustique face à l’énorme masse de muscle. Sans l’aide de leurs compagnons, la fin semblait aussi proche qu’inévitable.

***


Le Ramekhtûrg des Montagnes Bleues regarda une flèche rebondir douloureusement contre son armure d’un air incrédule. Voilà que leurs alliés dalites leur tiraient dessus ! Un sourire terrible apparut sous son masque. L’acier nain était tellement réputé que les humains n’avaient pas peur de blesser leurs alliés ! Une idée folle, mais dans la situation actuelle tous les coups étaient permis.

Cette fois-ci c’était la bonne, il le sentait dans ses os. Il hurla dans la direction de ses hommes :

-En position ! Attention ! POUSSEZ !

Le puissant bélier frappa une troisième fois et un bruit ressemblant au grondement du tonnerre se fit entendre. La grande porte de Gundabad craqua, dévoilant un passage étroit vers le cour de la montagne.

Les Id-Ursu avaient accompli la première partie de leur mission, mais à présent il fallait agrandir la faille et empêcher les gobelins de barricader la faille. Du haut de la colline, le roi Thorik donna l’ordre à ses guerriers d’Erebor. Une centaine de guerriers nains armés de haches et de marteaux à demain se mit à courir vers le front, ayant pour mission d’agrandir le trou dans la porte et de sécuriser l’accès pour le reste de l’armée.

Mais les défenseurs de la grande porte n’avaient pas abandonné leurs postes...Draek Swol avait pris le risque de revenir vers l’étendard, et cette fois-ci, les tireurs ennemis l’attendaient. Il sentit sa jambe se plier sous son poids, et en regardant vers le bas il vit une flèche noire plantée dans sa jambe, juste en dessous du genou. Ses hommes se précipitèrent vers lui.

Près de la porte, le capitaine Biereü se trouvait dans une situation dangereuse face aux Tortilleurs. Le Ramekhtûrg appela Thassael qui combattait à ses côtés :

-Maître elfe, si vous en avez encore la force, venez en renfort au capitaine Biereü Fendeur-de-Crânes ! J’ai fait serment de ne pas quitter cette porte tant que nos forces ne l’auront pas passée !
Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 18 Juin 2023 - 19:37

Hjallrig, le chroniqueur de la Coalition se tenait debout sur la colline choisie par le commandement de l’armée pour observer la bataille qui se déroulait aux portes de Gundabad. Il était debout devant un pupitre de bois, sur lequel était posé le grand grimoir qu’il remplissait depuis le début de la Reconquête. Un simple pavillon avait été dressé au-dessus de leurs têtes afin de les protéger en cas de chute de neige.

Le chroniqueur relisait les pages qui décrivaient les événements des derniers jours.

Citation :

*6 décembre de l’an 301.* Alors que notre armée profite d’un moment de répit, le commandement est conscient qu’une contre-offensive gobeline se prépare. Le capitaine Dwolin d’Erebor est désigné pour diriger le poing de fer de l’armée, un régiment de 300 guerriers d’Erebor et des Montagnes Bleues devant résister à la furie de Gundabad.

Thorvald, le neveu du roi Gudmund de Dale, prend position sur une colline avec ses archers pour offrir un soutien à distance. Le seigneur Grimbëard de Lacville veille à la sécurité du campement.

Pendant ce temps-là, un groupe de Sept compagnons est désigné en secret pour une mission dont le succès improbable pourrait faire pencher la balance de la bataille en notre faveur.

Romo Coeur d'Acier.
Jenslav de Dale.
Gurdann Coeur-de-Chêne.
Daramir d'Erebor.
Elenduril d'Arnor.
Styrbeorn le Béornide.
Jutta des Montagnes Grises.

Ces sept héros s’enfonçent dans les entrailles de Gundabad par une porte secrète découverte par nos éclaireurs, en quête d’un deuxième chemin vers le coeur de la montagne.

L’infâme Zock-Dah réussit à surprendre nos troupes en faisant écrouler un flanc de la montagne à l’aide de la poudre explosive. Nos troupes sont prises sur leur flanc. Peu de temps après, une autre armée ennemie sort des tunnels pour s’abattre sur les archers de Dale postés sur la colline. Une fois de plus, les Rakhâs font appel aux chauve-souris géantes sémant la mort et la terreur. La situation devient désespérée.

Mais les hommes du capitaine Dwolin tiennent face à l’assaut. Un groupe d’éclaireurs et d’ingénieurs réussit à utiliser à leur tour la poudre noire pour causer un éboulis et bloquer temporairement l’influx des nouvelles troupes gobelines. Cet acte de bravoure donne le temps aux renforts d’arriver.

Le roi Gudmund vient en aide aux guerriers de Dwolin, alors que le seigneur Yangrur Epaule-Rouge et ses redoutables nains des Montagnes Grises arrivent pour soutenir les archers de Dale.

La mort frôle le roi de Dale alors qu’il est encerclé par les Uruk de Garmuz, terrible rejeton de Baltog. Son neveu Thorvald est lui aussi gravement blessé en défendant la colline. Un éclaireur de Dale nommé Draek Swol fait preuve de sang froid et identifie la faiblesse des chauve-souris géantes, dirigées en réalité à l’aide du son par des flûtistes gobelins. Profitant du moment de faiblesse parmi les troupes gobelines, le prince Orwen du Rohan mène une charge de cavalerie sur la colline. Il échappe de près au désastre mais est prévenu à temps de la présence d’une ligne de piquiers par un guerrier elfe du nom de Thassael Aelion.
Les efforts vaillants bien que coûteux des guerriers de la Coalition donnent le temps à l’armée d’Erebor dirigée par Thorik de venir porter le coup fatal. Garmuz fils de Baltog est fait prisonnier, tandis que le général Zock-Dah est pris de lâcheté et fuit dans les profondeurs de la montagne.

*7 décembre de l’an 301.* La contre-offensive gobeline est arrêtée et les bannières de la Coalition survolent encore la vallée, mais les pertes sont lourdes des deux côtés. Beaucoup de braves guerriers d’Erebor,des Montagnes Grises, de Dale et des autres forces de la Coalition sont tombés, bien plus encore se retrouvent blessés ou estropiés. Les guérisseuses et guérisseurs menent à leur tour un combat héroïque contre la mort elle-même.

Parmi les héros de la Reconquête, il faut citer ceux venus nous prêter main forte alors qu’ils ne font pas partie de la Coalition. Les hommes du Nord Elenduril et Benethor, et les elfes Thassael Aelion et Isil de la Forêt Noire. Gloire à ceux qui risquent leurs vies pour la liberté des autres peuples.

Pendant que les forces de la Coalition se regroupent, le capitaine des éclaireurs Gröm mène l’assaut sur un camp d’hommes-gobelins accompagné par Benethor et Isil. Dromli  fils de Tholin tombe lors du combat.

La nuit tombe sous le bruit assourdissant des centaines de tambours gobelins.

*8 décembre de l’an 301.* Le conseil de guerre accepte la proposition du Ramekhtûrg des Montagnes Bleues. Suivi par le légendaire régiment d’Id-Ursu Gabilgathol, le capitaine Biereü Fendeur-de-Crânes ainsi que l’elfe Thassael Aelion, il mène l’assaut sur les portes de Gundabad accompagné des deux grands béliers de Waldrum Esprit d'Or.

Les archers de Dale viennent une fois de plus nous prêter main forte, sous l’étendard porté par Draek Swol.

Mahal veille sur nous. Les éclaireurs Gröm, Narvi, Isil et Benethor trouvent la Première Porte, bâtie par Durin. Les Sept tombent retrouvent également le chemin qui y mène dans les tunnels, et parviennent ensemble à l’ouvrir. Le brave archer Jenslav de Dale meurt en héros lors de cette mission, tué par le venin d’une fille d’Ungoliant et les lames gobelines.

Les éclaireurs nous rapportent les nouvelles presque impossibles de la survie du Seigneur Hadhod Croix-de-Fer, capturé à Kalil-Abad des mois auparavant. Trouvé par les Sept dans les tunnels sous Gundabad, il les rejoint dans leur mission. Si les nouvelles sont vraies, ceci est un bon présage.

Le chemin secret vers le coeur Gundabad étant à présent ouvert, le roi Thorik y envoie cinq centaines de guerriers d’Erebor pour ouvrir un deuxième front.

Le combat devant les portes de Gundabad fait rage. Les Id-Ursu essaient à tout prix de protéger les béliers qui sont la clef pour ouvrir le passage vers le coeur de la montagne.  


Hjallrig soupira. Serait-ce la chronique d’une des plus grandes victoires de son peuple, ou bien d’une histoire tragique comme celle de l’expédition de Balin en Moria ? Tout se déciderait en l’espace de quelques jours, ou peut-être même d’heures.

***

La chance semblait leur sourire, ou était-ce Mahal en personne qui les soutenait dans leur cause ? Ils avaient trouvé la Première Porte, rencontré Hadhod Croix-de-Fer et à présent ils étaient tombés sur des alliés inattendus, les anciens prisonniers nains.
Le Seigneur Hadhod, qui semblait avoir retrouvé une partie de son aura légendaire, prit la décision de prendre l’escalier afin de venir en renfort aux Id-Ursu et Dalites qui combattaient sous la Porte de Gundabad.  Le nain à la barbe coupée lui tendit son hache avec respect.

Romo, Elendüril, Styrbeorn, Daramir, Gurdann et Jutta eurent le choix de le suivre ou de partir en mission d’éclairage via la passerelle, mais Romo et Jutta choisirent d’accompagner Hadhod.

L’avant-garde commenca à grimper...Forli les avait rejoint avec quelques-uns des nains rebelles, mais la plupart d’entre eux avait été placée à l’arrière, étant en moins bonne forme et moins bien équipés que les guerriers d’Erebor.

Ils avaient perdu le compte des marches lorsqu’Isil, qui ouvrait la marche, entendit quelqu’un tousser. Elle se retourna pour identifier de qui il s’agissait, mais aucun de ses compagnons ne semblait être atteint de toux.

Puis les événements se précipitèrent.

Sous les regards ébahis de l’avant-garde, des passages secrets s’ouvrirent dans la roche et des projectiles fumigènes tombèrent parmi eux ; une fumée épaisse et étouffante commençait à se lever. Des silhouettes noires apparurent et plusieurs soldats d’Erebor furent égorgés avant même de remarquer les ouvertures qui étaient apparues dans la paroi rocheuse.

Pire encore, un des passages avait libéré une énorme pierre ronde que les défenseurs de Gundabad poussèrent dans l’escalier en colimaçon, écrasant des nombreux nains avant qu’ils ne puissent l’arrêter. La pierre eut pour effet de couper l’avant-garde du reste des forces. Ils se retrouvaient à moins de cinquante contre l’ennemi.

La toux qu’Isil avait entendue s’était transformée en un rire terrible, provenant d’un nuage de fumée qui semblait dissimuler comme par magie une silhouette.

Le nain qui avait porté la hache du seigneur Hadhod s’exclama :

- Narag-Shathûr !*


* Nuage Noir en khuzdûl


Les vétérans de la Reconquête eurent un frisson en entendant le nom qui était donné par les nains à Rog-Narok, Maître Fouet de Gobelinville.


Le brave nain se jeta dans la direction de la silhouette, tentant sans doute de défendre son seigneur, mais une lame jaillit de la fumée et avant même de pouvoir l’atteindre, le malheureux porte-hache s’écroula sans vie.

Les renforts de Gobelinville étaient arrivés à Gundabad par des passages secrets dans les montagnes, invisibles aux yeux de la Coalition. Rog-Narok était le plus terrifiant des généraux de cette cité, dirigeant les Maîtres des Fumées spécialisés dans les pièges et attaques-éclairs accompagnées de fumigènes et artifices. Il avait sans doute été envoyé par Baltog pour tuer les prisonniers nains qui avaient pris contrôle de la Fosse, mais à présent une proie bien plus importante était tombée dans son piège.

L’effet de surprise avait eu un effet dévastateur et plusieurs guerriers nains avaient péri avant même de pouvoir réagir. Un combat inégal contre des adversaires rendus presque invisibles par la fumée mordante avait commencé.
Si l’avant-garde tombait, la tentative d’ouvrir un deuxième front se terminerait par un échec cuisant.

***

Une fois de plus, Draek Swol avait réussi à détecter une faiblesse des stratagèmes gobelins qu’ils pourraient exploiter. Plusieurs archers Dalites repondirent à son appel mais la tâche n’était pas facile, leur ligne de vision étant encombrée par les flammes et les combattants. Jusqu’à ce qu’un d’entre eux atteigne sa cible en éclatant un des vases de poix. Le liquide visqueux s’étendit et prit feu avec une rapidité terrible, dévorant quelques archers gobelins sur son passage.

Mais la décision du porte-étendard de s’approcher du combat avait son prix. Les archers de Dale s’étaient retrouvés à la portée des flèches des archers positionnés sur les plateformes au-dessus de la Grande Porte, mais pire encore, des terrifiants scorpions.

Un sifflement sinistre se fit entendre lorsque ces ballistes légères tirèrent leurs projectiles puissants qui traversèrent les pavois comme s’il s’agissait de simples feuilles de papier. Une dizaine de Dalites tombèrent de la première salve, dont plusieurs qui se trouvaient juste à côté de Draek. Il se rendit vite compte que porter l’étendard faisait de lui une cible très visible et intéressante pour les artilleurs et archers gobelins.



Ils étaient à la fois si proches et si loin de leur but. La porte était toute proche, mais les flammes étaient partout, et les gobelins résistaient avec une férocité terrible.

Thassael vit quatre Id-Ursu faire l’impensable. Ils s’enfoncérent tout droit dans les flammes qui bloquaient le passage du bélier en tentant de les éteindre. Il n’entendit aucun cri. Les armures du régiment légendaire pouvaient-elles réellement résister au feu, ou bien les guerriers étaient-ils rentrés dans une transe qui leur permettait d’ignorer temporairement la douleur ? Il n’avait pas le temps de le vérifier.

Plus loin, de l’autre côté des flammes, Biereü et quelques-uns de ses compagnons semblaient être en mauvaise posture, mais tentaient d’atteindre Emilanezh, le gobelin qui dirigeait les Tortilleurs. Thassael serait probablement suffisament agile pour les atteindre malgsré les flammes, mais cela signifierait abandonner le bélier qui était leur seule chance de perçer les défenses de la cité. L’elfe sentit un liquide chaud couleur sur son ventre,  et en baissant le regard il s’aperçut que sa blessure s’était rouverte.

Le Ramekhtûrg cria, sa voix déformée par son casque terrifiant :

-POUSSEZ ! JUSQU’A LA PORTE !


En un effort surhumain, les enfants d’Aulë poussèrent le bélier, tentant d’ignorer la terre qui brûlait littéralement sous leurs pieds. Ca y est, la tête du bélier en acier était enfin au niveau de la porte !

Sous l’ordre du Ramekhtûrg, un premier coup fut donné, mais il s’avera trop faible et inégal. Deux des sapeurs nains qui maniaient le système de poulie et de cordage avaient marché dans des nids de poule remplis de piques, les forçant à lâcher les cordes. Il fallait vite les remplacer pour donner l’élan au bélier.

Déjà, d’autres Tortilleurs descendaient à toute vitesse sur les murs qui entouraient la grande porte, prêts à sauter sur les Id-Ursu qui défendaient le bélier...
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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 13 Avr 2023 - 23:09
Bénéthor, à présent rejoint par Isil, avait réussi à mener les deux régiments de guerriers nains jusqu'au lieu du rendez-vous. Heureusement pour eux, ils n'étaient pas tombés sur des hommes-gobelins ni des peaux-vertes, mais leur passage était-il vraiment resté inaperçu? D'innombrables yeux au service de Baltog surveillaient la vallée, et cinq cent guerriers nains en équipement lourd ne pouvaient pas être qualifiés de furtifs.

Lorsqu'ils y arrivèrent, des cris d'étonnement et des murmures respectueux se firent entendre; plusieurs nains se mirent à genoux en voyant la majestueuse Porte de Durïn, un véritable lieu de pèlerinage rendu accessible pour la première fois depuis des millénaires.

Même s'ils partaient en bataille une partie des nains portait, en plus de leur équipement lourd, des sacs à dos en cuir épais contenant des torches, des cordes, des outils, des provisions et des bandages. La légendaire endurance et force des nains leur permettait d'être préparés à tout type de situation sans dépendre des chariots de ravitaillement.

Ainsi, lorsqu'ils retrouvèrent l'escouade, Romo, Elendüril, Daramir, Gurdann, Styrbeörn et Jutta reçurent du pain et de la viande salée, du vin et du tabac. Déjà, les rumeurs sur leurs exploits se répandaient: les braves Sept qui, guidés par Durïn en personne, avaient trouvé l'entrée secrète menant vers le coeur de Gundanabad.

Mais le septième compagnon fut accueilli avec davantage d'étonnement et de méfiance. Qui était ce mendiant pâle et imberbe? Certainement pas un des héros envoyés par le roi Thorik! Plusieurs nains se tenaient à distance, quelques gloussements et rires indiscrets se firent même entendre à la vue de son menton nu.

C'est à ce moment là qu'un des nains envoyés par Thorik s'avança et leva son poing fermé en l'air. Hadhod ne le connaissait pas et il ne s'agissait pas d'un officier. Sa voix retentit dans l'air glacial, faisant taire ses compagnons:

-Celui que vous voyez devant vous est Hadhod Croix-de-Fer, détenteur de Barazanthatûl et seigneur de Khazad-Dûm! J'ai combattu à ses côtés à Kalil Abad où il fut capturé. C'est Aulë qui le renvoie vers nous en cette heure de vérité!  Ses cicatrices valent plus que les diamants d'Erebor et ses vêtements déchirés plus que les meilleures soies de l'Orient, car il s'est sacrifié pour notre peuple. Honi soit qui mal y pense!  

Sur ces mots, et sous les regards choqués de ses compagnons, le nain mit un genou à terre et trancha d'un geste abrupt de son couteau trois-quarts de la longueur de sa propre barbe.

Après cet évènement, plus personne n'osa remettre en question la place de Hadhod au sein de l'armée. Il fut à son tour nourri, et un des guerriers lui céda sa propre paire des bottes, un autre son heaume, et un troisième sa cape épaisse.

En tout cas, il n'y avait pas de temps à perdre. Les cinq cent guerriers étaient dirigés par deux lieutenants, qui cédèrent le commandent aux capitaines présents: Romo et Gröm. Ce dernier regarda Hadhod, qu'il n'avait pas reconnu lors de leur première rencontre:

-Seigneur Hadhod, vous connaissez le chemin vers le coeur de Gundabad. Nous suivrons vos indications, mais aussi vos ordres. Allons porter le coup de grâce à la créature qui se cache sous la montagne!

Hadhod allait-il reprendre le commandement?


Pendant ce temps-là, les membres de l'escouade avaient fini de reprendre les forces. Isil et Bénéthor avaient eux-aussi profité de l'occasion pour se sustenter et se réchauffer; ils avaient passé une longue nuit difficile dans le campement des hommes-gobelins et l'aller-retour vers le campement du roi Thorik à travers le terrain rocailleux n'était pas une mince affaire même pour des voyageurs vétérans comme eux. A présent, une autre bataille les attendait, et même les réserves de force des elfes et des rôdeurs du Nord avaient leurs limites.  

Tout comme Thassael parmi les Id-Ursu Gabilgathol, les yeux d'Isil allaient servir aux guerriers nains. Ce fut Narvi qui l'aborda:

-Dame elfe, nous les nains ne craignons pas l'obscurité des sous-sols, mais il nous faudra être prudents pour ne pas alerter les gobelins de notre présence ni tomber dans un piège. Rejoindrez-vous l'avant-garde pour percer le noir?


Elle ne fut d'ailleurs pas la seule à être assignée à l'avant-garde. Le reste de l'escouade ainsi que Bénéthor devaient également faire partie de la cinquantaine de guerriers qui ouvraient la marche.



Styrbeorn ne put cacher son réticence à retourner dans les souterrains, et s'adressa à Elendüril, Gurdann et Daramir:

-Tout ça...pour ça? Pour qu'on y retourne?

Il regarda avec nostalgie la vallée qui s'étendait au loin et soupira.

-Vous pensez qu'on passera par la galerie où Jenslav a mené son dernier combat...? Il mérite mieux que d'être laissé là-bas, à côté de la dépouille de l'immonde créature.

Alors qu'ils discutaient entre eux, Jutta leur distribua des précieuses lanternes de mineur nain que les soldats d'Erebor avaient ramené. Plus durables et moins encombrantes que les torches, les lanternes avaient un cache spécial qui permettaient de dissimuler ou dévoiler le faisceau lumineux de chacun des quatre côtés; un avantage pour la précision et pour la discrétion.

Le nain qui s'était coupé une partie de sa barbe fit le premier à passer le seuil de la Porte de Durin.


***



Le jeune prince regarda le roi Gudmund avec surprise et respect. Il lui tendit la main, et serra son avant-bras dans un salut de guerrier.

-Nous prouverons que les Hommes de l'Ouest savent encore respecter leurs serments et ferons honneur à nos ancêtres. Ce sera un privilège de combattre à vos côtés, sire.



Gudmund représentait l'expérience, et Orwen la fougue de la jeunesse, mais ils étaient tous les deux des guerriers redoutables. Malgré son jeune âge, l'ambassadeur du Rohan avait déjà joué un rôle clé dans deux guerres majeures.

Le Conseil avait décidé que les nains seraient en première ligne pour l'assaut sur la porte; c'était avant tout leur guerre, et la reconquête de leur siège ancestral. Mais il ne fallait pas se leurrer. Dans cet affrontement final, toutes les cartes seraient dévoilées, toutes les pièces mises sur le plateau de jeu. L'heure viendrait pour le courage des hommes.

En attendant, l'éored d'Orwen se tiendrait prête sur l'aile droite pour contrer une éventuelle attaque surprise des gobelins contre les archers de Dale.

***

Les rochers surplombant la grande porte de Gundabad se mirent à grouiller des gobelins sous les yeux des archers de Dale. Les projectiles s’abbatirent sur les Id-Ursu et les terrifiants tortilleurs entamaient déjà leur descente casse-cou pour semer le chaos dans les rangs nains.

Dans leur position actuelle, les archers Dalites étaient un peu trop éloignés pour pouvoir vraiment soutenir les Id Ursu. Certes, quelques tireurs d’élite seraient capables d’atteindre les gobelins qui combattaient au corps-à-corps, mais une volée de flèches pourrait aussi toucher les nains, tandis que les archers de Balfimbul se trouvaient bien trop haut pour les atteindre d’ici.
Un des officiers Dalites s’approcha de Draek et lui indiqua :

-Faites signe aux hommes d’avancer, porte-étendard ! Au moins cent pas vers l’avant pour pouvoir viser les archers là-haut. Et tentez de rester en vie !

La situation était compliquée car les archers gobelins, bien que disposant d’arcs plus courts, avaient l’avantage de la hauteur qui leur donnait une portée supérieure. Qui plus est, les terribles scorpions, artillerie gobeline légère, se tenaient prêts à perçer les rangs ennemis.

***

Le combat avait éclaté en toute brutalité aux pieds de la grande porte. Les Tortilleurs s’étaient abattus sur les Id Ursu avec une furie animale, sautant sur le dos des guerriers, cherchant des failles dans les armures, mordant, poignardant, tranchant et étranglant.

-Formez les rangs par groupes de cinq ! Protégez les béliers !

La puissante voix du Ramekthûrg était reconnaissable par tous,  même déformée par le masque métallique. Les nains regagnèrent rapidement leur sang froid. Ils dressèrent leurs puissants boucliers en formant des petits groupes de cinq guerriers. Les arbalétriers abbataient les gobelins qui descendaient encore de la paroi rocheuse, tandis que les guerriers semaient la mort avec leurs haches, piques et épées larges.

Thassael s’était retrouvé parmi un petit groupe de nains. Il avait rapidement utilisé toutes ses flèches dès le début du combat, et était à présent forcé de récupérer les flèches noires gobelines sur le champ de bataille. Moins précises, elles lui permettraient tout de même de continuer à se servir de son arme principale.

Un des deux béliers attira son regard – plusieurs gobelins avaient escaladé sur le dessus, et semblaient manipuler quelque chose, en tentant peut-être de saboter la grande machine de guerre. Ses compagnons nains étaient pour l’instant occupés avec des adversaires plus proches, mais trois d’entre eux combattaient avec des longues piques qui pourraient s’avérer utiles pour atteindre les acrobates.

Pendant ce temps-là, Biereü et Draem défendaient l’autre bélier. Ils virent un des nains qui poussaient la grande machine tomber à genou, avec une flèche noire plantée dans le cou. Il fallait prendre sa place...Mais un des autres sapeurs nains s’écria, paniqué :

-Les roues sont coincées ! Ils ont dû creuser des trous camouflés pour nous empêcher d’atteindre la porte !

Voilà maintenant qu’ils devaient servir d’ingénieurs en plein milieu d’un combat acharné.
Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 1 Avr 2023 - 22:02
Chapitre final de la Bataille de Gundabad, suite des sujets Dans les Entrailles de Gundabad et Il ne peut y avoir qu'un Roi sous la Montagne





Ils avançaient aussi rapidement que le tunnel inégal et étroit le permettait. Styrbeörn fermait la marche, une torche dans une main, sa massue renforcée d’acier dans l’autre. Il se retournait nerveusement, s’attendant à tout moment à voir les yeux globuleux de leurs poursuivants briller dans l’obscurité, ou pire encore, entendre le sifflement meurtrier d’une flèche noire. Le béornide pensait à Jenslav. Il comprenait son sacrifice ; après tout, ils étaient tous prêts à donner leurs vies dans cette mission dangereuse, et la vérité était qu’il était déjà mourrant avant sa décision de rester en arrière. Avec la dose de venin qu’il avait reçu, il n’y avait aucun moyen de le sauver sans l’aide d’un guérisseur expert. Mais ce qui lui faisait vraiment de la peine, encore plus que la mort héroïque de son compagnon d’armes, c’était de savoir qu’il mourrait seul, dans l’obscurité, enfoui sous la montagne. Ne plus jamais ressentir, même dans la mort, le souffle du vent sur le visage, et entendre le doux murmurement des feuilles d’arbre ou le rire cristallin d’un ruisseau. Voici un sort qui terrifiait Styrbeörn.

Jouant le rôle d’arrière-garde, il n’avait pas entièrement saisi le contexte de l’arrivée du Hadhod, ni entendu l’intégralité de la conversation. Comment est-ce qu’ils pouvaient être tombés sur un allié dans ces maudits tunnels ? C’était incompréhensible pour lui. Parmi les bribes de la conversation qui étaient parvenus jusqu’à ses oreilles, il entendit le nom ‘Hadhod’. Cela ne lui disait pas grand chose à vrai dire, mais Jutta et Romo semblaient le traiter avec un mélange de surprise et de révérence. Quoi qu’il en soit, le béornide était bien content lorsque Romo les incita à reprendre au plus vite la marche.

Bien qu’il ne comprenait pas grand chose à ce charabia de Première Porte, de Soleil et de Nuit, il sentit une lueur d’espoir. Une porte ?! S’agissait-il enfin de la première bonne nouvelle depuis qu’ils avaient commencé leur mission dans les ténèbres ?
Ses compagnons nains avaient inspecté la porte massive à la recherche d’un quelconque mécanisme, serrure ou indication sur la manière de l’ouvrir, mais sans succès pour l’instant. Impatient, Styrbëorn s’en approcha, posa ses deux mains sur les pierres froides, et poussa. Il rougit et grogna, mais la porte ne bougea pas.

L’ironie du sort devenait insoutenable. A la place t’atteindre le but de leur mission, étaient ils-coincés dans un cul-de-sac face à une porte impossible à ouvrir et dos à un régiment de gobelins ? Romo leur fit cacher à moitié leurs torches pour éviter que les ombres qu’elles faisaient danser sur les couloirs environnants n’attirent l’attention de leurs poursuivants sur eux.

Jutta s’approcha une fois de plus de la porte, essayant en vain de trouver un moyen de l’ouvrir. Au bout d’un moment, elle leva un doigt en l’air, en leur indiquant de se taire, et posa son oreille sur la pierre lisse et froide.

-Il y  a un bruit de l’autre côté. Un bruit de pierre. C’est peut-être d’autres gobelins...soyez prêts. Et Styrbeörn, tu veux peut-être retenter ta chance...nous n’avons pas d’autre choix.

Le béornide regarda la porte, dubitatif, et donna sans un mot sa massue au nain imberbe du nom de Hadhod. Il aurait besoin de ses deux mains libres, et il valait mieux avoir un compagnon armé supplémentaire.

Styrbeörn s’étira les épaules, prit une inspiration profonde, et s’élança contre la porte avec toute sa force dévastatrice dont il avait fait preuve à deux reprises déjà depuis le début de leur mission. Il se heurta contre la pierre et...celle-ci céda immédiatement, ne lui offrant aucune résistance. L’homme tomba face vers l’avant, alors que le reste du groupe fut ébloui par la lumière du jour et accueilli par un vent glacial.

Le ciel était couvert de lourds nuages sombres que le soleil n’arrivait pas à perçer, mais pour les aventuriers qui avaient passé des jours, ou dans le cas de Hadhod des mois entiers dans les sous-sols, la lumière était aveuglante.
Le béornide se releva à moitié. Il s’était ouvert le menton en tombant face avant sur la glace, et le sang coulait sur sa gorge. Il avait des larmes aux yeux, mais il s’agissait pas de larmes de douleur, mais de soulagement.

Face à eux se trouvait un groupe hétéroclite composé de deux nains, un dunadan et une elfe. Bénéthor, Isil, Gröm et Narvi. C’était grâce à leurs efforts pour dégager l’éboulis qui avait recouvert la porte de l’extérieur que Styrbeörn avait pu l’ouvrir.
Gröm et Narvi ne semblaient pas reconnaître Hadhod, mais étaient quand-même sous le choc de voir les sept aventuriers apparaître comme par magie sur le seuil de la porte légendaire qu’ils venaient de dégager.

Narvi murmura :

-Sept sont rentrés, Sept sont sortis par l’éternel passage des nains...la bénédiction du Père doit être avec nous.

Le capitaine Gröm, plus jeune et plus pragmatique bien que tout autant choqué, s’exclama :

-Vous avez réussi ?! Par tous les ancêtres, je commencais moi-même à douter que c’était possible ! Bénéthor, Isil ! Vous êtes les plus rapides ici avec vos longues jambes. Allez prévenir le roi Thorik que le chemin est ouvert ! Ce message doit lui parvenir à tout prix, ne vous arrêtez pas et dépêchez vous, comme si toutes les légions de Baltog étaient à vos trousses ! Le sort du siège en dépend.

Alors qu’il donnait l’ordre à l’homme et à l’elfe, Jutta rajouta :

-Nous avons trouvé le chemin grâce au seigneur Hadhod...mais des gobelins patrouillent les tunnels, il ne faut pas qu’ils nous tombent dessus et découvrent que le passage a été ouvert, sinon tout sera en vain. Daramir, Gurdann, Elendüril, Romo, il faut trouver une solution pour dissimuler le fait que la porte a été ouverte, à la fois de l’intérieur comme de l’extérieur, mais sans la refermer. Je crains que si on la referme, nous ne pourrons plus la rouvrir de l’extérieur !


***





Inconscients de la réussite des Sept, les guerriers de la Coalition se préparaient pour l’assaut final. Le conseil avait voté en faveur de la proposition du Ramekhtûrg des Montagnes Bleues. Le redoutable régiment des Id-Ursu Gabilgathol menerait l’assaut sur la grande porte de Gundabad en escortant les deux puissants béliers qui devaient la briser.
Les Id-Ursu n’avaient pas fermé l’oeil cette nuit. Des grands feux furent allumés, et les autres guerriers de la Coalition purent observer un spectacle mystérieux et terrifiant.





Les membres de la Flamme de Belegost, redoutable régiment, se considéraient comme des héritiers directs des guerriers du seigneur Azaghal qui avait jadis combattu Glaurung à la Bataille des Larmes Innombrables.
Des chants gutturaux avaient noyé le bruit rythmique des tambours gobelins, alors que les centaines des guerriers nains se mettaient torse-nu, en recouvrant leur peau de runes mystérieuses et tressant leurs barbes. Un par un, ils renfilaient leurs plastrons épais, avant de se mettre au centre du cercle formé par leurs confrères, à quelques centimètres des flammes seulement et d’enfiler les terrifiants masques hérités de génération en génération. D’après la légende, ces heaumes pouvaient protéger même du feu d’un dragon.

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Lorsque le jour se leva, glacial et sombre, les nains étaient déjà en marche. Escortant les deux énormes béliers construits selon les plans de l’ingénieux Waldrum, les Id-Ursu avaient commencé l’escalade dans la gorge étroite qui menait aux portes de Gundabad. Pour l’instant, l’ennemi n’offrait aucune résistance.

L’elfe Thassael avait été convoqué en personne par le Conseil. Ses exploits n’avaient pas laissé le commandement indifférent, et on lui demanda d’accompagner le régiment des Id-Ursu en tant qu’observateur. Nyctalope et à la vue d’aigle, l’elfe pourrait avertir les nains des dangers à l’ombre de la montagne, et surtout plus tard, s’ils arrivaient à s’enfoncer dans les tunnels.
Draek quant à lui avait le droit de choisir. Un régiment d’archers Dalites se tenait à quelques centaines de pas derrière les Id-Ursu afin de les soutenir à distance. Draek pouvait les rejoindre, on lui avait proposé un rang temporaire de sous-officier. Mais il pouvait également tenter de suivre son nouveau compagnon elfe dans la mission suicidaire des guerriers de Belegost, ou bien rester avec le gros de l’armée en attendant la suite des ordres.

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La grande porte de Gundabad se dressait devant eux, de plus en plus imposante au fur et à mesure qu’ils s’en approchaient. De l’extérieur, elle semblait être faite presque entièrement de métal épais, hérissée de piques de toute sorte, et tout aussi haute que celle de la plupart des forteresses des nains et des hommes. Enfoncée dans la montagne, elle était entourée de puissantes murailles à moitié bâties, à moitié taillées dans la roche, laissant paraître des nombreuses plateformes et meurtrières.
Le Ramekhtûrg prit une longue inspiration, et lorsqu’il cria, sa voix retentit dans la vallée :

DU BEKAR !*

Il remit le masque terrifiant sur son visage. Son régiment se mit en route, en chantant un chant de la mort et du feu.
Alors que l’assaut final commençait, des centaines de silhouettes noires apparurent sur les murailles entourant la grande porte.



*Aux Armes
Sujet: II ne peut y avoir qu'un Roi sous la Montagne [RP Gundabad]
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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: II ne peut y avoir qu'un Roi sous la Montagne [RP Gundabad]    Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 7 Mar 2023 - 0:00
Le géant qui abattait son marteau lumineux sur le mont Gundabad n'était qu'un rêve du capitaine épuisé, mais le battement rythmique qu'il entendait n'était pas le fruit de son imagination. C'est-ce qui finit d'ailleurs par le réveiller.

La tente royale était plongée dans la pénombre ; la nuit était tombée pendant que le guerrier épuisé se reposait. Apparemment, le roi Thorik avait mis plus longtemps que prévu à arriver. Les visages des nains étaient sombres, et tous écoutaient en silence le bruit inquiétant qui résonnait dans la vallée. Celui des centaines de tambours gobelins. Si certains avaient cru que l'affrontement de la veille aurait suffit à décimer les rangs des serviteurs de Baltog ou briser leurs esprits, ils se rendaient à présent compte de leur naïveté. L'affrontement qui déterminerait réellement l'issue de cette guerre était encore devant eux.

Le Roi Thorik prit la parole devant l'assemblée ; sa voix était claire et puissante malgré le bruit rythmique des tambours qui tentaient de l'étouffer.

-Cinq mille fiers guerriers d’Erebor.
Plus de mille Nains de la Moria.
Près de six cents haches venues des Montagnes Bleues.
Environ trois cents colons des Montagnes Grises
Une vingtaine de Gardes de Fer.
Une armée composée de mille archers Dalites.
Deux cents soldats de Lacville.
Deux cents  hommes du Rohan.
Et plus d’une centaine de descendants des changeurs-de-peau.

Il marqua une pause.

-Voici les effectifs avec lesquels nous sommes partis en direction du Mont Gundabad. Malheureusement, ces forces sont à présent fort affaiblies. Le courage et la discipline de nos guerriers, votre courage, mes frères, ainsi la supériorité de notre équipement et  le travail acharné de nos guérisseurs ont permis de limiter la perte de vie. Mais des centaines de guerriers sont blessés et incapacités après les affrontements d'aujourd'hui.

Certains d'entre vous savent que le capitaine Romo Coeur d'Acier a mené une escouade qui essayait d'ouvrir en secret une autre voie vers le cœur de la montagne. Malheureusement, nous n'avons aucune nouvelle de ces  Sept braves guerriers, et même si nos cœurs sont avec eux, nous ne pouvons pas tout miser sur le résultat de leur mission.

Il soupira.

Le Ramekhtûrg des Montagnes Bleues a proposé de mener l'assaut sur les portes de Gundabad avec son régiment légendaire d'Id-Ursu Gabilgathol. Deux grands béliers ont été préparés par nos ingénieurs, et nos frères de Tronjheim souhaitent les escorter. Le Conseil doit prendre la décision. Est-ce de la folie, ou bien notre meilleure chance de briser les défenses de la forteresse de Baltog. Maître de Gabilgathol, vous avez la parole.  



Le puissant nain à la barbe qui paraissait écarlate à la lumière des lampes à huile dévisagea l'assemblée et prit la parole.


-Nous sommes les Id-Ursu Gabilgathol, la flamme de Belegost. Nous ouvrirons la voie.
Jadis, ce furent nos haches qui tranchèrent les écailles du Ver d'Or d'Angband. Jadis, ce furent nos masques qui résistèrent au souffle brûlant des dragons. Nous sommes les Id-Ursu Gabilgathol. Nous ne craignons pas les lames, nous ne craignons pas les flammes. Nous ouvrirons la voie.



Les tambours roulaient au loin.


***

Malgré son courage qui n'était plus à prouver après la bataille acharnée qu'il venait de vivre, Draek se retrouvait attiré dans une aventure qui paraissait suicidaire. Qui plus est, la nuit venait de tomber, ce qui n'était peut-être pas un problème pour l'elfe, mais ça l'était encore moins pour les serviteurs du roi Baltog.

Avant que l'elfe ne puisse lui répondre, ils entendirent la voix d'un nain à l'accent fort. Il s'agissait d'une sentinelle qui faisait le tour du campement, et qui avait entendu une partie de leur conversation. Le nain fumait une pipe et les regardait d'un œil curieux :

-Holà, guerriers. Je n'ai pas pu m'empêcher d'entendre une partie de votre conversation. Ou bien si, j'aurais pu m'en empêcher mais c'est mon devoir en tant que garde de garder l'oeil ouvert de l'oreille  attentive voyez-vous. C'est bien courageux ce que vous planifiez là, mais vous êtes au sein d'une armée organisée pas d'une bande de brigands au cœur d'or. Cela n'aidera personne d'avoir des justiciers héroïques qui partent en mission suicidaire. Si vous voulez vraiment vous rendre utiles, allez demander des ordres aux officiers.

Il venait de finir de parler, lorsque le son tribal et sauvage des centaines de tambours retentit dans la vallée. Le nain déglutit, en resserrant ses mains gantelées sur la hampe de sa lance.


***


Loin de la sécurité relativement du campement, loin des feux chauds et des rations doubles, l'elfe et le rôdeur luttaient contre le froid et l'obscurité. La montagne était cruelle, et le vent glacial transperçait les tentes provisoires et leurs vêtements. A chaque instant, ils pouvaient être découverts par les troupes ennemies. Seule leur présence mutuelle pouvait servir de réconfort.


Les cris se firent de plus en plus forts et les tambours se mirent à rouler avec insistance. La musique de la mort faisait désormais trembler les murs du Mont Gundabad et la fureur des gobelins se faisaient entendre jusque dans la vallée.

Alors qu'ils échangeaient quelques paroles, un bruit rythmique retentit dans la vallée, leur glaçant le sang dans les veines. Des centaines ou milliers de tambours semblaient faire trembler la montagne. Une nouvelle attaque ? Ou bien juste un défi lancé par Baltog aux envahisseurs ?

Les sens aiguisés d'Isil lui permirent d'entendre le capitaine Gröm avant qu'il n'arrive.





-Je me suis douté que votre repos allait être interrompu par ces satanés tambours. Ceci-dit, je suis soulagé de vous voir sur vos pieds. L'épuisement et le froid sont des ennemis redoutables. Tentez de vous reposer encore une poignée d'heures, mais aussi de vous équiper dans la mesure du possible de manière à être le moins visibles possible sur la montagne. Si vous êtes toujours prêts à continuer la mission, nous devons partir un peu avant l'aube. Il y a un point que nous ne pouvons pas voir d'ici, et si l'escouade que nous recherchons utilise des tunnels nains d'une autre époque, ces derniers suivent un schéma assez particulier. D'après mes calculs, une sortie devrait se trouver là-bas. Je vais être honnête avec vous, c'est un calcul basé sur une estimation, basée sur une légende, basée sur un mythe. Les chances de réussite sont faibles, mais c'est toujours mieux que de gêler sur place, non ?
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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: II ne peut y avoir qu'un Roi sous la Montagne [RP Gundabad]    Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 20 Nov 2022 - 23:20

D’un coup puissant, Gröm Oeil-de-l’Aigle planta sa hache dans le crâne de son dernier ennemi. Il y eut un craquement accompagnant l’expression de surprise de l’homme gobelin, son visage figé à jamais avec ses yeux ecarquillés et sa bouche entrouverte trahissant la peur qui avait gagné son coeur lors de ses derniers instants. Combattre ce genre d’adversaire avait toujours été une expérience troublante pour l’officier nain. Contrairement à leurs alliés gobelins, leurs traits étaient  à bien des égards similaires à ceux des Naugrims  mais à la fois assez différents pour instaurer une sorte de malaise à chaque fois que leurs routes se croisaient. Le Capitaine se redressa en essuyant le tranchant de sa hache sanguinolente sur les guenilles du cadavre. Plus loin, Isil et Bénéthor étaient parvenu à prendre le meilleur sur le chef du campement ennemi; Narvi était derrière, se tenant le front qui avait été légèrement entaillé. Dromli, quant à lui, gisait sur le rebord d’un grand rocher.
Gröm réprima un juron et s’empressa de rejoindre son compagnon mais il ne peut que constater les irréversibles dégâts. Un coup d’épée  avait eu raison du plastron léger de l’éclaireur, sang et boyaux s’étaient déversés en masse. Son âme avait quitté son corps depuis plusieurs minutes. D’une main sûre, qui avait répété ce geste bien trop de fois au cours des dernières décennies, Gröm ferma les yeux de son défunt ami. Il emprunta sa lame d’une main et saisit sa longue barbe d’une autre. D’un geste sec, il en sectionna la moitié et laissa tomber au sol ses longs poils rugueux et humides de sang. Narvi l’imita quelques secondes plus tards et durant un long moment, les deux Nains restèrent silencieux, sans prêter attention à Bénéthor ou Isil, se rémémorant les nombreux souvenirs qu’ils avaient partagé: du départ d’Erebor jusque aux longues semaines passées en territoires ennemies en passant par la bataille de Therkâ Nalâ. Au bout de plusieurs minutes, Gröm déclara d’une voix rauque:

“Mort pour la libération de Gundubanâd. Il n’aurait pas pu rêver d’une meilleure fin. Les portes des cavernes de Mahal sont déjà prêtes à s’ouvrir pour de tels héros.”


Il se pencha et ramassa une lourde pierre qui se trouvait non loin. Délicatement, il la déposa sur la poitrine de Dromli. Nul repos éternel n’était garanti pour un nain, tant que son corps ne se retrouvait pas sous la roche.  Au bout de quelques minutes ils finirent par recouvrir la dépouille.

“Dromli  fils de Tholin. C’est avec honneur, pour reprendre notre ville sacrée que tu es tombé. Puissent les esprits des Sept Pères guider ton âme jusqu’au coeur des cavernes e Mandos.”

Le calme revenu dans la vallée et la fin temporaire des affrontements avaient permis à Gröm et Narvi de se recueillir mais la bataille était loin d’être fini. Gröm s’approcha finalement de Bénéthor et d’Isil, toujours inconsciente.

“Vous avez combattu vaillamment Homme du Nord.”

Il hésita un moment et observa l’elfe.

“Elle aussi.
Continua-t-il. L’infirmerie est en contrebas si vous jugez cela nécessaire mais la mission est encore loin d’être terminée. N’oubliez pas Bénéthor, la réussite de cette guerre dépend de notre vigilance sur les montagnes et avec la mort de Dromli, nous manquons d’hommes. Et si nous ne sommes pas de ce côté de la montagne quand notre escouade envoyée au coeur de la montagne nous ouvrira la voie d’entrée, alors la bataille sera perdue



Le mal qui rongeait Isil était incertain mais Bénéthor se retrouvait désormais face à un choix cornélien. Se rendre à l’infirmerie pour ne prendre aucun risque et laisser seul Gröm pour l’importante mission qu’il avait promis de réaliser. Ou bien suivre l’officier nain tout en espérant que la blessure d’Isil ne s’aggraverait pas.


-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


Le Roi Gudmund avait été touché lors de son affrontement avec Garmuz. Une blessure, certes moins grave que ce que certains avaient pu craindre, mais qui devait rapidement être traitée pour éviter toutes complications. Deux de ses gardes royaux l’avaient immédiatement redressé, enroulant ses bras autour de leurs larges épaules pour l’aider à se tenir debout et se diriger vers l’infirmerie.

“Le Roi est blessé! Le Roi est blessé! Faîtes place!”

De nombreux regards se tournèrent alors dans leur direction tandis que les gardes cherchaient à se frayer un passage au sein de la foule épuisée. Tous purent voir l’image d’un souverain touché, certes, mais toujours debout. Aidé par ses hommes les plus loyaux, il avançait pas à pas.

Ce ne fut qu’à son entrée dans la grande tente de l’infirmerie que ses jambes le lâchèrent et qu’il tomba à genoux devant son neveu. Thorvald était allongé sur une couchette, d’innombrables bandages entourant son abdomen et sa tête. Il respirait toujours mais si faiblement. D’un regard il interrogea l’un des médecins présent.

“-Ses blessures sont profondes.
-Thorvald est un grand guerrier et un homme solide. Si il reçoit les soins nécessaires, il chevauchera à nouveau à mes côtés.
-Je vous assure que nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour stabiliser son état Votre Majesté.”

Gudmund se redressa alors avec un grognement.

“Alors faîtes plus”



------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


Le Râmekhturg traversait le campement au côté du Roi Thorik. Celui que l’on nommait le Maître de Gabilgathol s’était joint tardivement au combat avec ses hommes, quand le Roi avait décidé de porter secours aux troupes d’un capitaine Dwolin en difficulté au pied de la montagne. Des décennies plus tôt il avait guerroyé au côté de son père, le Roi Krohr et il  découvrait désormais que la noblesse de la lignée des Rois d’Erebor habitait également le coeur du jeune Thorik. Dès ses premiers mois de règne, il avait réuni presque toutes les armées naines et avait lancé la campagne militaire la plus ambitieuse des Nains depuis bien longtemps. Et aujourd’hui il était sur le point de réussir son pari. La libération de Gundubanâd. Quand les coursives d’Erebor étaient parvenus à Tronjheim, demandant le soutien du Seigneur Ghomenar pour la coalition; le Râmekhturg n’avait pas hésité une seule seconde pour se porter volontaire et mener son bataillon vers le front.

“J’ignore quel était le but de cette sortie des gobelins. Sûrement tester notre résilience, nous porter un coup et moral et donc repousser la mise en place effective du siège.
-Nous les avons repoussé, certes, mais le tribut à payer fut lourd.”


Les hommes de la troupe s’écartaient devant le Roi, laissant le passage libre pour les deux seigneurs qui se contentaient de saluer de la tête ou d’un discret geste de la main leurs subordonnées. Beaucoup d’entre eux avaient perdu un ami, un frère et l’heure n’était pas encore aux grands discours mais au soutien discret et respectueux entre compagnons d’armes. Pourtant le Râmekhturg ne semblait pas satisfait de cette situation.

“Mon Roi. Je crains fort qu’en continuant d’attendre, nous tombions dans le piège tendu par les peaux-vertes. La position de Baltog, au coeur de la Montagne, est bien confortable et la mise en place d’un interminable siège lui profitera sans doute.
-J’en ai conscience. Mais nos guerriers doivent panser leurs plaies et reprendre leurs esprits avant que je ne les renvoie au front. D’autant plus que l’accès à la montagne nous est limité. La brèche a été scellée par la sorcellerie gobeline et les grandes portes de Gundabad son reputées inviolables. Je crains bien que tous nos espoirs reposent sur l’escouade du Capitaine Romo Coeur d’Acier; lui seul peut nous montrer la voie.
-Et si ils échouent? Peut-être sont-ils déjà morts? Cela fait près de deux jours qu’ils ont gravi la falaise…Et si ils sont toujours en vie… Baltog n’est pas stupide, il se doute bien que des éclaireurs Nains se seraient mis en recherche d’une autre voie si nous n’attaquons pas. Les gobelins ne connaissent pas toutes nos galeries ancestrales mais ils ont conscience de leur existtence. Il nous faut agir. Ne leur laisser absolument aucun répit.”

Thorik s’arrêta un moment et son regard survola le campement alentour.

“Tous ces guerriers m’ont suivi des quatres coins du continents. Ils sont prêts à mourir pour notre cause mais je ne peux pas les envoyer dans une opération suicide. Car c’est bien cela que vous proposez.

-Pas pour les Id-Ursu Gabilgathol, Mon Roi. Envoyez moi et mes hommes au pied des portes de Gundubanâd et nous ouvrirons la voie.”

Thorik soupira. D’un côté son allié avait raison, seul une unité aussi prestigieuse que les Id-Ursu Gabilgathol étaient en mesure de faire de cette attaque un succès, de l’autre prendre le risque de sacrifier de tels éléments avant même d’avoir pénétré dans la montagne était un risque considérable.

“C’est un plan qui doit être discuté avec le conseil des seigneurs de la Coalition.”
Répondit finalement Thorik.


-------------------------------------------------------------------------------------------------

Le regard noir, le Roi Gudmund s’avançait d’un pas décidé au milieu du campement. On lui avait transmis une coursive quelques minutes plus tôt annonçant la tenue d’un nouveau conseil de guerre dans la tente du Roi Thorik pour décider de la suite des opérations mais le souverain de Dale avait autre chose faire auparavant. Les Seigneurs Nains pouvaient bien attendre.  Il s’arrêta finalement devant une petite tente, un peu à l’écart du campement. Elle était gardée par quatres gardes d’Erebor lourdement armés qui croisèrent leur hache en voyant arriver l’humain. Surpris, Gudmund haussa un sourcil interrogateur.

“Désolé
, fit l’un des Nains, nous avons eu ordre de ne laisser personne entrer ici.
-Un ordre.
Rétorqua Gudmund sur un ton sec. Et qui donc a donné cet ordre?
-Le Capitaine Thurdal.
-Et vous savez bien sûr qui se tient devant vous maintenant?
-Bien entendu votre Majesté.
-Et donc entre un capitaine et un Roi, quel ordre a le plus de poids selon vous?”


Les gardes, quelque peu confus échangèrent des regards ahuris ne sachant pas trop ce qu’ils devaient faire sans se faire réprimander.

“Laissez moi passer!”
Insista le Dalite et les guerriers finirent par s’écarter.

D’un geste brusque il écarta le pan de la tente et observa le sinistre spectacle qui se tenait face à lui. L’intérieur était dénué de tous meubles, tapis ou même chaises. On avait simplement profondément planté un large poteau de bois sombre auquel on avait attaché une lourde chaîne qui remontait jusqu’aux chevilles et poignées de la silhouette avachie sur le sol. Garmuz se trouvait là au sol, sa jambe tordue d’une façon bien peu naturelle; l’articulation du genou  avait été rudement mise à l’épreuve lors de son arrestation. Même une telle force de la nature ne pouvait ignorer une telle douleur. Gudmund le regarda un moment avec dédain, un regard mauvais que le fils de Baltog lui rendit volontiers quand il nota la présence de son ennemi.

“Garmuz, fils de Baltog…Roi de Gundâbad. Cela fait-il de toi un prince? Un seigneur?”

Il s’approcha de son prisonnier, le dominant de toute sa hauteur.

“Ou alors simplement la vermine monstrueuse que tu es.”

Il se mit à tourner lentement autour de Garmuz, faisant le tour de la tente jusqu’au feu qui crépitait de l’autre côté.

“Un monstre qui pourrait pourtant se révéler utile. Seule raison pour laquelle tu es encore en vie.”

D’un geste sûr et expert, qui ne souffrait d’aucune hésitation, le monarque s’empara d’ue des broches posée au côté de feu dont il chauffa à rouge l’extrémité. Le visage fermé, il se tourna à nouveau vers son adversaire, la broche encore fumante à la main.

“Alors dis moi Garmuz Baltogbaur; quels sont les pièges que papa nous a tendu dans la montagne? Et quelles sont les points d’entrées dans la cité?”
Sujet: II ne peut y avoir qu'un Roi sous la Montagne [RP Gundabad]
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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: II ne peut y avoir qu'un Roi sous la Montagne [RP Gundabad]    Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 29 Avr 2022 - 21:47

Le Ramekhtûrg des Montagnes Bleues regarda le capitaine Dwolin attentivement, et lui répondit:

-Capitaine. Nous avons déjà perdu plusieurs officiers et commandants expérimentés au cours de cette campagne. La mort du capitaine Hjuldram à Nal Gunir reste difficile à accepter, tandis que la perte du seigneur Hadhod Croix-de-Fer... - La douleur put se lire sur le visage du Ramekhtûrg et il laissa planer le silence. - Avec une armée aussi hétéroclite que celle de la Coalition, le succès des affrontements à venir dépend de notre capacité à coordonner nos troupes de manière efficace et faire de leur diversité une arme. Une contre-attaque arrive, je n'en doute pas un instant. Les archers du roi Gudmund vont offrir du soutien à distance à nos troupes et servir de renforts mobiles. Le seigneur Grimbëard et ses soldats de Lacville veilleront à la sécurité du campement car perdre notre ravitaillement et notre position dans ces terres inhospitalières serait fatal. Vous, capitaine Dwolin, mènerez un détachement de trois cent guerriers avec une mission primordiale. Votre régiment sera le poing de fer de notre armée, qui tiendra face à la colère de Gundabad. Nous ne vous laisserons pas seuls, mais vous devrez tenir face à la furie du premier assaut pour permettre à nos troupes de manœuvrer autour de l'ennemi et exploiter ses faiblesses. Vos hommes sont épuisés, je le comprends. Je vous céderai cent de mes guerriers de Tronjheim les plus redoutables, vétérans des combats contre le roi gobelin Gorth. Vous pourrez également choisir des guerriers d'Erebor parmi les unités du capitaine Hjuldram, qu'Aulë veille à son âme...ainsi que piocher des guerriers parmi les étrangers venus épauler la coalition. Il paraît qu'un rôdeur du Nord a fait preuve de courage à Nal Gunir...

Les commandants des forces de la Coalition laissèrent le capitaine Dwolin partir peu de temps après. Il avait beaucoup de choses à faire...choisir les troupes pour son nouveau régiment, et écouter le rapport des éclaireurs. Il ne le savait pas encore, mais ces derniers n'avaient pas des bonnes nouvelles pour lui...

***


Le prince Orwen était de loin le plus jeune membre du quartier général de la Coalition. Ce n'était pas seulement le résultat de la longévité naine; même selon les standards des royaumes de l'Ouest, le rohirrim paraitrait très jeune pour diriger une armée. Et pourtant était traité avec respect par les autres commandants. Un des principaux protagonistes de la Guerre des Trois Rois au Rohan et héros de la bataille d'Aldburg, il avait été relégué au poste d'ambassadeur du Rohan à la Moria lorsque le maréchal Gallen Mortensen décida de soutenir la candidature du jeune Fendor au trône du Château d'Or. Mais là où d'autres auraient pu prendre cela comme un affront, Orwen dévoua toute son énergie au renforcement des liens avec le peuple des Khâzad qui aidèrent les Rohirrims pendant la sécheresse qui frappa les plains après le Rude Hiver. Avec ses fidèles, il prêta également main forte au roi Thorik dès le début de la Reconquête, et fut acclamé en héros par ses hommes tout comme par les nains après les affrontements à Therkâ Nâla.

Ici, aux pieds de Gundabad, il avait à peine deux cent rohirrims sous ses ordres, dont plusieurs blessés. Ils avaient une fois de plus joué un rôle clé en poursuivant les forces gobelines qui se retiraient de Nal Gunir mais Orwen savait que dans une bataille rangée, surtout dans les tunnels menant au coeur de Gundabad, ils subiraient des pertes terribles. Le prince fit signe à son adjudant et lui dit:

-Fréaláf, j'ai entendu parler de deux elfes qui ont rejoint nos armées. Est-ce vrai?

-Oui mon prince, j'en ai entendu parler aussi et les ai aperçu de loin. Un homme et une femme, mais je ne saurais vous dire leurs noms étranges.

-Bien, trouves-les s'il te plait et demandes leur de venir me voir. Je souhaiterais leur parler.

Le campement était énorme, accueillant plusieurs milliers des guerriers nains et humains, mais en demandant à quelques passants Fréaláf finit par trouver assez rapidement ceux qu'il recherchait, tant qu'ils se distinguaient de la foule. Il s'arrêta devant Isil de la Forêt Noire et Thassael Aelion de Fondcombe et leur adressa la parole, un peu hésitant face aux représentants d'une race qu'il ne connaissait que très peu:

-Monsieur, Madame. Le Prince Orwen vous demande. Suivez-moi, si vous le voulez bien.

Le ton de l'adjudant était poli et il ne l'avait pas décrit comme un ordre, car Thassael et Isil ne faisaient pas partie des troupes d'Orwen. Mais dans ce campement, au moment clé de la campagne contre les gobelins la discipline était particulièrement importante, et on ne refusait pas la demande d'un membre du quartier général sans une bonne raison.

Lorsqu'ils se retrouvèrent dans la tente verte et blanche du prince, ce dernier les regarda attentivement, les mains derrière le dos.

-Je suis Orwen Hogorwenson, ambassadeur du Rohan auprès des royaumes nains. Je vous remercie d'être venus...avant de vous expliquer la raison de votre présence ici, pourriez-vous s'il vous plait me dire vos noms et comment vous vous êtes retrouvés dans l'armée de la Coalition du roi Thorik, au pied du Mont Gundabad?
Sujet: Le Fer est enfin Rouge [OUVERTURE SCENAR STAFF]
Learamn

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Rechercher dans: Les Montagnes Grises   Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le Fer est enfin Rouge [OUVERTURE SCENAR STAFF]    Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 4 Avr 2022 - 23:13

24 Octobre 301 - Quatrième Âge

Le Fer est Rouge : Un peuple, multiples ambitions


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– LE #RAMEKHTÛRG




C’étaient bien deux fils de Mahal qui se faisait face au détour d’une des galeries de la partie supérieure de la forteresse, pourtant tout soldat qui aurait pu passer par là pouvait assister à un véritable duel de titans. Le Ramekhtûrg, Grand Général des Armées des Montagnes Bleues, était dos à la paroi de pierre taillée, un air inquiet inhabituel sur son visage bourru. Il fallait dire qu’il avait trouvé du répondant en la personne de Sharrin Sharh-Narag, Seigneur des Collines Noires et Conseiller de Zulg-ai-Gathol. Ce dernier avait traversé toutes les terres septentrionales du Rhovanion et ses nombreux dangers avec un petit groupe de soldats dévoués mais souvent submergés dont la moitié n’avait pas atteint leur destination. Les Gardes de Fer étaient certes venus renforcer symboliquement les rangs de la coalition afin que cette page de l’Histoire de leur peuple ne s’écrive pas sans eux. Pourtant, depuis son départ des Monts du Fer, le Seigneur Nain semblait animé par un autre objectif, un autre désir.

Un désir qui ne pouvait être comblé qu’à l’aide d’informations que semblaient détenir son interlocuteur méfiant.

“On vous nomme “Le Maître de Gabilgathol” voyons! Vous devez bien savoir où ils se trouvent non?
-Sharrin…vous savez bien que ce titre est honorifique… Gabilgathol est en ruine depuis des siècles et de toute façon, toutes les sources s’accordent sur le fait que…”


Le Ramekhtûrg marqua un temps d’arrêt. Il évaluait prudemment le poids de ces propos et quelles révélations pouvaient être faite à cet allié ainsi que les secrets qui devaient être préservés devant ce rival. Mais le Seigneur des Collines Noires trépignait d’impatience.

“Sur le fait que quoi ? Quoi? Répondez!
-Qu’ils n’existent plus! Détruits, perdus dans les limbes de l’histoire. Ceux que mes hommes portent au front sont fait d’un matériau différent, certes solides mais dont les propriétés n’approchent pas ceux d’Azaghâl.”

Pris d’une colère soudaine, Sharrin empoigna le Général et lâcha d’un ton féroce.

“Menteur! Vous connaissez tout comme moi les chroniques d’Uzdûr, le Scribe de la Fraternité…Ils existent encore et vous le savez!”


Pris de court, le Ramekhtûrg entrouvrit légèrement la bouche, trahissant ainsi sa surprise. Comment diable Sharrin avait-il mit la main sur ces textes? Depuis combien de temps le vieux conseiller s’était-il lancé dans cette folle quête. Se reprenant rapidement face à l’attitude menaçant de Sharrin, l’officier repoussa ce dernier d’un geste de la main et le dévisagea sévèrement.

“Sharrin Sharh-Narag…je connaîs ce regard. C’est celui de “la maladie du dragon”. N’allez point vers cette route là , car vous risquez d’entraîner tout votre peuple dans la chute qui vous attend.”

Sur ces paroles sans concessions, le Ramekhtûrg se dégagea de l’emprise du Seigneur des Collines Noires et s’éloigna d’un pas lourd en direction de la garnison laissant derrière lui le conseiller en proie à ses démons.

Les guerriers des Montagnes Bleues qui avaient fait le déplacement depuis Tronjheim finissaient les derniers préparatifs avant le grand départ vers Gundubanâd. D’un oeil satisfait il observait les guerriers Nains s’activer et se motiver les uns les autres. Seule une solidarité sans failles leur permettrait de prendre le dessus sur Baltog et ses sbires.

Il vint se poster à la droite de son plus fidèle officier. Un capitaine au tempérament de feu, aussi loyal que féroce et qu’il avait logiquement désigné pour mener à ses côtés l’offensive.

“Biereü…il est temps. Le Roi a ordonné le départ…
-Aaaah c’était pas trop tôt.”


Biereü Fendeur-de-Crânes saisit alors son imposant marteau et vint violemment frapper une grande cloche en métal dont le tintement résonna à travers la caverne. Tous les visages se tournèrent vers lui.

“Alors bande de culs-terreux! On se bouge le fion et on se met en route! Il est l’heure d’aller étriper du gobelin!”

Au même moment,à travers la forteresse de Therkâ Nâla et sa vallée, toutes les forces coalisées se mettaient en branle. Dans toutes les têtes, il n’y avait plus qu’un seul objectif: Gundabad.

#Sharrin #Biereü
Sujet: Le Fer est enfin Rouge [OUVERTURE SCENAR STAFF]
Learamn

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Rechercher dans: Les Montagnes Grises   Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le Fer est enfin Rouge [OUVERTURE SCENAR STAFF]    Tag ramekhtûrg sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 26 Mar 2022 - 21:37



Therkâ Nâla la Résiliente. Ainsi avait été surnommée la citadelle juchée sur un des contreforts des Montagnes Grises. Quelques mois plus tôt, elle avait été la cible d’un violent assaut mené par les forces du Roi Baltog, en pleine confiance suite à sa victoire écrasante à Kalil Abad située à quelques lieues seulement de là. La contre-offensive des gobelins aurait pu avoir des conséquences catastrophiques si elle était parvenue à passer le col des Montagnes Grises et ainsi déferler vers le Sud le long des Monts Brumeux pour y ravager les colonies naines sans défenses. Mais la forteresse avait tenu. Les guerriers d’Erebor avaient vaillamment ralenti les forces ennemies au côté de leurs fidèles alliés du Rohan et la victoire était finalement venue par l’intervention providentielle des archers Dalites et des guerriers issus des tribus Béornides. Ici, l’envahisseur avait été repoussé et la guerre s’était enlisée; la dynamique d’offensive éclair des Nains qui leur avait permis de progresser avait été anéantie par l’humiliation de Kalil Abad tandis que la violente contre-attaque des Gobelins avait été rapidement stoppée net. Ainsi, depuis plusieurs semaines, chaque camp se jaugeait depuis leurs positions respectives tout en se préparant à l’affrontement final. De part et d’autre, les renforts affluaient par milliers et tous sentaient que le dénouement de la Reconquête Naine s’approchait à grands pas: seule l’issue de la campagne demeurait un mystère total.

Ils étaient tous réunis dans la salle exigüe qui servait de quartier général pour les armées coalisées. Les représentants de chaque faction qui avaient répondu à l’appel du Roi sous la Montagne se tenaient debout autour d’une large table ronde qui avait été sculptée à même la roche de la caverne dans laquelle ils s’étaient installées. Therkâ Nâla était une forteresse dont l’importance stratégique, en tant que dernier avant-poste avant Gundabad, était capitale mais la citadelle n’avait pas été conçue pour accueillir le Roi des Nains et l'entièreté de ses troupes. L’espace y était restreint. A l’intérieur de la montagne, les milliers de guerriers nains étaient tassés dans la pénombre, n'attendant plus que le signal du départ. Les humains qui s’étaient joint à l’effort de guerre avaient, quant à eux, choisi d’installer leur campement dans la vallée attenante. Au sein, du bâtiment, il n’y avait ni luxueux quartiers, ni majestueuse salle du trône. Simplement cette caverne circulaire qui avait été aménagée au sommet de l’édifice, sur la plus haute tour de la forteresse et qui surplombait les environs couvert de tentes rouges et or.  Au centre, on avait déroulé une immense carte de la région truffée d’inscriptions en runes naines.

Le Roi Thorik se tenait fièrement face à ses alliés. Si les cernes qui entouraient ses yeux noirs trahissaient son état d’extrême fatigue, à l’intérieur de son regard on ne pouvait discerner que son immense détermination. Cela faisait moins d’un an qu’il était monté sur le trône d’Erebor, mais il avait déjà marqué l’histoire de son peuple. La question qui demeurait était la suivante: serait-il célébré dans les grimoires comme le Roi qui avait redonné aux Nains leur gloire perdue ou alors celui qui avait mené les siens à leur perte?


“Héros des Peuples Libres…J’aimerais tout d’abord exprimer ma plus profonde gratitude à votre égard. Votre soutien sera déterminant dans le succès de notre offensive et vous serez, à jamais, considéré comme des amis des Khazad. Nos cités seront pour  vous une maison et nos forteresses,  des abris si un jour les vôtres devront chercher un refuge.”


Le monarque marqua une pause et croisa le regard de tous les chefs en présence, comme s’il cherchait à appuyer ses propos. Il y avait tout d’abord le jeune Orwen, prince déchu et exilé du Rohan. Son histoire était faite de tragédies et lui plus, que quiconque, comprenait ce qu’endurait le peuple nain depuis de longues années. Ce n’était pas un hasard si lui et ses hommes avaient été les premiers à rejoindre la coalition. Ils avaient joué un rôle déterminant notamment dans la prise et la défense de Therkâ Nâla. Malheureusement, ils avaient subi de lourdes pertes et la communication avec leur royaume natal avait été coupée depuis plusieurs semaines. Des fiers éoreds d’Orwen, ne subsistait qu’une centaine de combattants épuisés qui n’avaient plus rien de cavaliers.

Juste à côté se tenait le taiseux Drár, Compagnon de la Croix-de-Fer et héros de la reconquête. Avec la capture d’Hadhod-Croix-de-Fer par les sbires de Baltog et l’absence du Général Bahin chargé de veiller sur les colonies de la Moria en l’absence du maître des lieux, le vaillant guerrier avait été choisi par ses compagnons pour représenter les siens au conseil qui se tenait. Suite à la bataille de Kalil Abad, durant laquelle la majorité du corps expéditionnaire de Hadhod avait été décimée, Bahin avait décidé d’envoyer de nombreux renforts depuis la Moria qui avaient fini par rallier la coalition quelques jours auparavant. Cela affaiblissait certainement leurs défenses sur place mais les Nains de la Moria n’avaient pas hésité une seule seconde à se mobiliser en nombre pour libérer Gundubanâd. C’étaient ainsi plus de milles haches affûtées qui étaient venus renforcer les rangs de la coalition, déterminées à retrouver leur Seigneur tenu captif dans les profondeurs de la ruche.

Il y avait également le Ramekhtûrg, Général des armées des Montagnes Bleues, reconnaissable parmi tous à sa longue barbe rousse soigneusement tressée qui virevoltaient telles des flammes dans sa frénésie guerrière. Les guerriers d’Ered Luin, avaient également répondu en nombre à l’appel de Thorik malgré la distance. Le Seigneur Gomenar avait sélectionné son meilleur régiment pour mener l’expédition: Id Ursu Gabilgathol. Et si les masques qu’ils portaient symboliquement au combat ne disposaient pas des pouvoirs quasiment mystiques que leurs ancêtres avaient usés au Premier  ge, ces fantassins étaient sans nul doute parmi les guerriers les plus redoutables de ce monde.

Yangrur Epaule-Rouge, Seigneur de Gunduzahar, était également présent. Son apparence dénotait avec celle de ses comparses: il avait la barbe taillée et les cicatrices d’une importante brûlure montait depuis son épaule droite jusqu’à sa tempe. Les chairs rougeâtres et calcinées témoignaient de son existence faite de combats incessants pour assurer la survie des siens. Il connaissait l’horreur qu’il s’apprêtait à rencontrer car il la côtoyait depuis de longues décennies. Les colonies des Montagnes Grises étaient plus modestes et ne pouvaient se permettre de trop dégarnir leurs défenses qui restaient sous la menace constante de raids gobelins. Ils avaient cependant tenu à participer à la bataille finale en envoyant un contingent de près de trois cents soldats aguerris. A leur échelle, l’effort était monumental.

Se tenant discrètement dans un coin, se trouvait également le représentant du dernier des Royaumes Nains, le seul qui avait formellement refusé de répondre à l’appel du Roi Thorik: les Monts du Fer. Depuis de longues années, les relations entre le conseil de Zulg-ai-Gathol et Erebor avaient été très tendues, si bien qu’au début de la reconquête, il avait été décidé de ne pas participer à l’effort de guerre. Seul un maigre contingent de la Garde de Fer, connue comme étant l’une unités les plus prestigieuses, avaient fait sécession et suivi le Seigneur des Collines Noires Sharrin Sharh-Narag contre l’avis du Conseil pour rallier Therkâ Nâla. Mais seule une vingtaine de survivants étaient arrivés à bon port. Leur présence était symbolique mais néanmoins capitale, grâce à eux tous les peuples Nains étaient enfin unis pour mener la bataille la plus importante de l’histoire de leur peuple au Quatrième  Âge.

Il y avait également le Roi Gudmund de Dale et le seigneur Grimbeärd d’Esgaroth qui surplombaient l’assistance. Fortement impliquées dans la guerre contre les gobelins depuis de longues années, ils savaient tous les deux que de la victoire des Nains dépendaient aussi l’avenir de leur peuple. Si Thorik venait à perdre, le courroux de Baltog s’étendrait jusqu’à leurs cités. Conscient du danger, Esgaroth avait mobilisé près de trois cents guerriers. Mais c’étaient sans nul doute la présence des Dalites et de leurs légendaires archers qui pouvait faire peser la balance du côté de la coalition. Gudmund était venu accompagné de près de mille hommes dévoués à la cause.

Enfin, muet comme une tombe depuis le début du conseil, se trouvait un homme qui dominait tous ses alliés de par sa taille. Haut de près de deux mètres il n’arborait ni armure, ni signe distinctif qui pouvait l’associer à une faction. Sa longue barbe hirsute et sa chevelure touffue peu entretenue était inhabituelle pour un seigneur de guerre mais le principal interessé ne s’en souciait que peu. Varbeorn guidait les tribus Béornides depuis de longues années et avait, quelques semaines plus tôt, pris la dure décision de plonger son peuple, d’ordinaire neutre et pacifique pour peu qu’on le laissait tranquille, dans la guerre. Les Béornides étaient peu nombreux et certains clans avaient refusé de venir mais leur force physique et leur détermination pouvaient changer bien des choses.


Cinq mille fiers guerriers d’Erebor.
Plus de mille Nains de la Moria.
Près de six cents haches venues des Montagnes Bleues.
Environ trois cents colons des Montagnes Grises
Une vingtaine de Gardes de Fer.
Une armée composée de mille archers Dalites.
Deux cents soldats de Lacville.
Deux cents  hommes du Rohan.
Et plus d’une centaine de descendants des changeurs-de-peau.


Près de neuf milles guerriers pour faire le siège de Gundabad cela ne serait pas de trop.


Thorik se décida enfin à exposer son plan:

“Les plans ancestraux que nous avons de la cité historique de Gundubanâd sont très certainement obsolètes. Après des siècles d’occupation gobeline, la structure même des lieux a profondément changé. Nous n'évolueront pas dans des lieux à l’architecture familière. Selon nos éclaireurs, dont beaucoup se sont sacrifiés pour nous permettre d’avoir ces informations, les colonnes millénaires érigées par nos ancêtre sont été complètement recouverte par les excroissances crasses de la ruche de Baltog. Dans un premier temps il nous faudra forcer l’entrée à l’intérieur de la montagne. Gundubanâd est protégé par de hauts murs sombre au-dessus desquels les nuées de vils chauve-souris assombrissent la lumière du jour. Cependant nos machines de siège et notre supériorité technique devrait nous permettre d’ouvrir une brèche pour entrer à l’intérieur de la montagne. C’est là que nous entrerons en territoire inconnu et que le plus dur commencera. L’ennemi ne sera pas seulement face à nous, mais aussi au-dessus de nous. Grimpant telle la vermine sur les murs et plafonds des galeries pour venir nous submerger. Il nous faudra avancer au sein de ces galeries sombres de manières compact et organisé. La progression sera lente et difficile mais là aussi nous devrions arriver jusqu’au cœur de la montagne sans trop de dégâts. C’est seulement là que le siège de la capitale de Baltog pourra débuter. Creusée au centre de la montagne dans une immense cavité, protégée par de sombres murailles d’un côté et par un vide abyssal de l’autre; l’accès à la cité est limitée à quelques portes creusées dans la muraille sur son flanc est et des ponts suspendus au-dessus du vide à l’Ouest. Les armées d’Erebor et de la Moria mèneront le siège face aux murailles, avec l’aide de nos ingénieurs nous espérons pouvoir affaiblir leur défenses. Sur l’autre flanc nous comptons sur les archers Dalites pour harasser les gobelins. Le reste des troupes doivent encercler la cité, protéger nos arrières et se préparer à contenir toute tentative de sortie des Wargs ou des Orcs tapis dans la cité. Le siège sera long et sans nul doute éprouvant. A ce jour il nous manque encore beaucoup d’informations sur les défenses de Baltog mais nous ne pouvons plus attendre, chaque jour qui passe voit des contingent entiers venus de Goblinville et des trolls du Mont Gram viennent renforcer les rangs ennemis. C’est pourquoi, nous nous mettrons en route dans deux jours à l’aube. “


Il y eut quelques secondes de silence, chaque dirigeant assimilant progressivement le déroulé du plan de guerre. Gudmund, qui ne semblait pas vraiment convaincu, finit par demander d’une voix méfiante:

“Et si le siège s’éternise et que l'on échoue?
-Dans ce cas là, j’ai également un plan de secours. Mais celui-ci requiert que vous vous sélectionnez les plus braves parmi les plus braves dans vos armées respectives…”

Pour expliquer ses propos, Thorik pointa sur la carte de petites portes qui s’ouvraient sur ce qui ressemblaient à des galeries ancestrales et oubliées depuis des millénaires qui serpentaient à travers la montagne.

Il leur fallait bien l’aide des Pères Fondateurs pour remporter cette bataille.


#Thorik #Gudmund #Grimbeärd #Sharrin #Varbeorn #Yangrur #Ramekhtûrg #Drár #Orwen




[HRP] : Ainsi s'ouvre la première phase scenar' de la bataille de Gundabad, dernière étape et objectif final de la reconquête des Nains. Les troupes coalisées vont donc bientôt partir pour faire le siège de Gundabad. En attendant nous invitons tous les participants à poster à la suite de ce post pour présenter votre personnage en situation avant le départ pour la bataille et surtout interagir avec les personnages des autres joueurs. Pour le moment le rp est assez libre du moment que vous restez géographiquement au sein de la forteresse ou de la vallée adjacente, nous vous invitons fortement à tisser ici des liens avec d'autres participants pour rendre la bataille qui arrive plus poignante au niveau du jeu Smile  
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