Le Fer est enfin Rouge [OUVERTURE SCENAR STAFF]

Therkâ Nâla la Résiliente. Ainsi avait été surnommée la citadelle juchée sur un des contreforts des Montagnes Grises. Quelques mois plus tôt, elle avait été la cible d’un violent assaut mené par les forces du Roi Baltog, en pleine confiance suite à sa victoire écrasante à Kalil Abad située à quelques lieues seulement de là. La contre-offensive des gobelins aurait pu avoir des conséquences catastrophiques si elle était parvenue à passer le col des Montagnes Grises et ainsi déferler vers le Sud le long des Monts Brumeux pour y ravager les colonies naines sans défenses. Mais la forteresse avait tenu. Les guerriers d’Erebor avaient vaillamment ralenti les forces ennemies au côté de leurs fidèles alliés du Rohan et la victoire était finalement venue par l’intervention providentielle des archers Dalites et des guerriers issus des tribus Béornides. Ici, l’envahisseur avait été repoussé et la guerre s’était enlisée; la dynamique d’offensive éclair des Nains qui leur avait permis de progresser avait été anéantie par l’humiliation de Kalil Abad tandis que la violente contre-attaque des Gobelins avait été rapidement stoppée net. Ainsi, depuis plusieurs semaines, chaque camp se jaugeait depuis leurs positions respectives tout en se préparant à l’affrontement final. De part et d’autre, les renforts affluaient par milliers et tous sentaient que le dénouement de la Reconquête Naine s’approchait à grands pas: seule l’issue de la campagne demeurait un mystère total.

Ils étaient tous réunis dans la salle exigüe qui servait de quartier général pour les armées coalisées. Les représentants de chaque faction qui avaient répondu à l’appel du Roi sous la Montagne se tenaient debout autour d’une large table ronde qui avait été sculptée à même la roche de la caverne dans laquelle ils s’étaient installées. Therkâ Nâla était une forteresse dont l’importance stratégique, en tant que dernier avant-poste avant Gundabad, était capitale mais la citadelle n’avait pas été conçue pour accueillir le Roi des Nains et l'entièreté de ses troupes. L’espace y était restreint. A l’intérieur de la montagne, les milliers de guerriers nains étaient tassés dans la pénombre, n'attendant plus que le signal du départ. Les humains qui s’étaient joint à l’effort de guerre avaient, quant à eux, choisi d’installer leur campement dans la vallée attenante. Au sein, du bâtiment, il n’y avait ni luxueux quartiers, ni majestueuse salle du trône. Simplement cette caverne circulaire qui avait été aménagée au sommet de l’édifice, sur la plus haute tour de la forteresse et qui surplombait les environs couvert de tentes rouges et or.  Au centre, on avait déroulé une immense carte de la région truffée d’inscriptions en runes naines.

Le Roi Thorik se tenait fièrement face à ses alliés. Si les cernes qui entouraient ses yeux noirs trahissaient son état d’extrême fatigue, à l’intérieur de son regard on ne pouvait discerner que son immense détermination. Cela faisait moins d’un an qu’il était monté sur le trône d’Erebor, mais il avait déjà marqué l’histoire de son peuple. La question qui demeurait était la suivante: serait-il célébré dans les grimoires comme le Roi qui avait redonné aux Nains leur gloire perdue ou alors celui qui avait mené les siens à leur perte?


“Héros des Peuples Libres…J’aimerais tout d’abord exprimer ma plus profonde gratitude à votre égard. Votre soutien sera déterminant dans le succès de notre offensive et vous serez, à jamais, considéré comme des amis des Khazad. Nos cités seront pour  vous une maison et nos forteresses,  des abris si un jour les vôtres devront chercher un refuge.”

Le monarque marqua une pause et croisa le regard de tous les chefs en présence, comme s’il cherchait à appuyer ses propos. Il y avait tout d’abord le jeune Orwen, prince déchu et exilé du Rohan. Son histoire était faite de tragédies et lui plus, que quiconque, comprenait ce qu’endurait le peuple nain depuis de longues années. Ce n’était pas un hasard si lui et ses hommes avaient été les premiers à rejoindre la coalition. Ils avaient joué un rôle déterminant notamment dans la prise et la défense de Therkâ Nâla. Malheureusement, ils avaient subi de lourdes pertes et la communication avec leur royaume natal avait été coupée depuis plusieurs semaines. Des fiers éoreds d’Orwen, ne subsistait qu’une centaine de combattants épuisés qui n’avaient plus rien de cavaliers.

Juste à côté se tenait le taiseux Drár, Compagnon de la Croix-de-Fer et héros de la reconquête. Avec la capture d’Hadhod-Croix-de-Fer par les sbires de Baltog et l’absence du Général Bahin chargé de veiller sur les colonies de la Moria en l’absence du maître des lieux, le vaillant guerrier avait été choisi par ses compagnons pour représenter les siens au conseil qui se tenait. Suite à la bataille de Kalil Abad, durant laquelle la majorité du corps expéditionnaire de Hadhod avait été décimée, Bahin avait décidé d’envoyer de nombreux renforts depuis la Moria qui avaient fini par rallier la coalition quelques jours auparavant. Cela affaiblissait certainement leurs défenses sur place mais les Nains de la Moria n’avaient pas hésité une seule seconde à se mobiliser en nombre pour libérer Gundubanâd. C’étaient ainsi plus de milles haches affûtées qui étaient venus renforcer les rangs de la coalition, déterminées à retrouver leur Seigneur tenu captif dans les profondeurs de la ruche.

Il y avait également le Ramekhtûrg, Général des armées des Montagnes Bleues, reconnaissable parmi tous à sa longue barbe rousse soigneusement tressée qui virevoltaient telles des flammes dans sa frénésie guerrière. Les guerriers d’Ered Luin, avaient également répondu en nombre à l’appel de Thorik malgré la distance. Le Seigneur Gomenar avait sélectionné son meilleur régiment pour mener l’expédition: Id Ursu Gabilgathol. Et si les masques qu’ils portaient symboliquement au combat ne disposaient pas des pouvoirs quasiment mystiques que leurs ancêtres avaient usés au Premier  ge, ces fantassins étaient sans nul doute parmi les guerriers les plus redoutables de ce monde.

Yangrur Epaule-Rouge, Seigneur de Gunduzahar, était également présent. Son apparence dénotait avec celle de ses comparses: il avait la barbe taillée et les cicatrices d’une importante brûlure montait depuis son épaule droite jusqu’à sa tempe. Les chairs rougeâtres et calcinées témoignaient de son existence faite de combats incessants pour assurer la survie des siens. Il connaissait l’horreur qu’il s’apprêtait à rencontrer car il la côtoyait depuis de longues décennies. Les colonies des Montagnes Grises étaient plus modestes et ne pouvaient se permettre de trop dégarnir leurs défenses qui restaient sous la menace constante de raids gobelins. Ils avaient cependant tenu à participer à la bataille finale en envoyant un contingent de près de trois cents soldats aguerris. A leur échelle, l’effort était monumental.

Se tenant discrètement dans un coin, se trouvait également le représentant du dernier des Royaumes Nains, le seul qui avait formellement refusé de répondre à l’appel du Roi Thorik: les Monts du Fer. Depuis de longues années, les relations entre le conseil de Zulg-ai-Gathol et Erebor avaient été très tendues, si bien qu’au début de la reconquête, il avait été décidé de ne pas participer à l’effort de guerre. Seul un maigre contingent de la Garde de Fer, connue comme étant l’une unités les plus prestigieuses, avaient fait sécession et suivi le Seigneur des Collines Noires Sharrin Sharh-Narag contre l’avis du Conseil pour rallier Therkâ Nâla. Mais seule une vingtaine de survivants étaient arrivés à bon port. Leur présence était symbolique mais néanmoins capitale, grâce à eux tous les peuples Nains étaient enfin unis pour mener la bataille la plus importante de l’histoire de leur peuple au Quatrième  Âge.

Il y avait également le Roi Gudmund de Dale et le seigneur Grimbeärd d’Esgaroth qui surplombaient l’assistance. Fortement impliquées dans la guerre contre les gobelins depuis de longues années, ils savaient tous les deux que de la victoire des Nains dépendaient aussi l’avenir de leur peuple. Si Thorik venait à perdre, le courroux de Baltog s’étendrait jusqu’à leurs cités. Conscient du danger, Esgaroth avait mobilisé près de trois cents guerriers. Mais c’étaient sans nul doute la présence des Dalites et de leurs légendaires archers qui pouvait faire peser la balance du côté de la coalition. Gudmund était venu accompagné de près de mille hommes dévoués à la cause.

Enfin, muet comme une tombe depuis le début du conseil, se trouvait un homme qui dominait tous ses alliés de par sa taille. Haut de près de deux mètres il n’arborait ni armure, ni signe distinctif qui pouvait l’associer à une faction. Sa longue barbe hirsute et sa chevelure touffue peu entretenue était inhabituelle pour un seigneur de guerre mais le principal interessé ne s’en souciait que peu. Varbeorn guidait les tribus Béornides depuis de longues années et avait, quelques semaines plus tôt, pris la dure décision de plonger son peuple, d’ordinaire neutre et pacifique pour peu qu’on le laissait tranquille, dans la guerre. Les Béornides étaient peu nombreux et certains clans avaient refusé de venir mais leur force physique et leur détermination pouvaient changer bien des choses.


Cinq mille fiers guerriers d’Erebor.
Plus de mille Nains de la Moria.
Près de six cents haches venues des Montagnes Bleues.
Environ trois cents colons des Montagnes Grises
Une vingtaine de Gardes de Fer.
Une armée composée de mille archers Dalites.
Deux cents soldats de Lacville.
Deux cents  hommes du Rohan.
Et plus d’une centaine de descendants des changeurs-de-peau.


Près de neuf milles guerriers pour faire le siège de Gundabad cela ne serait pas de trop.


Thorik se décida enfin à exposer son plan:

“Les plans ancestraux que nous avons de la cité historique de Gundubanâd sont très certainement obsolètes. Après des siècles d’occupation gobeline, la structure même des lieux a profondément changé. Nous n'évolueront pas dans des lieux à l’architecture familière. Selon nos éclaireurs, dont beaucoup se sont sacrifiés pour nous permettre d’avoir ces informations, les colonnes millénaires érigées par nos ancêtre sont été complètement recouverte par les excroissances crasses de la ruche de Baltog. Dans un premier temps il nous faudra forcer l’entrée à l’intérieur de la montagne. Gundubanâd est protégé par de hauts murs sombre au-dessus desquels les nuées de vils chauve-souris assombrissent la lumière du jour. Cependant nos machines de siège et notre supériorité technique devrait nous permettre d’ouvrir une brèche pour entrer à l’intérieur de la montagne. C’est là que nous entrerons en territoire inconnu et que le plus dur commencera. L’ennemi ne sera pas seulement face à nous, mais aussi au-dessus de nous. Grimpant telle la vermine sur les murs et plafonds des galeries pour venir nous submerger. Il nous faudra avancer au sein de ces galeries sombres de manières compact et organisé. La progression sera lente et difficile mais là aussi nous devrions arriver jusqu’au cœur de la montagne sans trop de dégâts. C’est seulement là que le siège de la capitale de Baltog pourra débuter. Creusée au centre de la montagne dans une immense cavité, protégée par de sombres murailles d’un côté et par un vide abyssal de l’autre; l’accès à la cité est limitée à quelques portes creusées dans la muraille sur son flanc est et des ponts suspendus au-dessus du vide à l’Ouest. Les armées d’Erebor et de la Moria mèneront le siège face aux murailles, avec l’aide de nos ingénieurs nous espérons pouvoir affaiblir leur défenses. Sur l’autre flanc nous comptons sur les archers Dalites pour harasser les gobelins. Le reste des troupes doivent encercler la cité, protéger nos arrières et se préparer à contenir toute tentative de sortie des Wargs ou des Orcs tapis dans la cité. Le siège sera long et sans nul doute éprouvant. A ce jour il nous manque encore beaucoup d’informations sur les défenses de Baltog mais nous ne pouvons plus attendre, chaque jour qui passe voit des contingent entiers venus de Goblinville et des trolls du Mont Gram viennent renforcer les rangs ennemis. C’est pourquoi, nous nous mettrons en route dans deux jours à l’aube. “

Il y eut quelques secondes de silence, chaque dirigeant assimilant progressivement le déroulé du plan de guerre. Gudmund, qui ne semblait pas vraiment convaincu, finit par demander d’une voix méfiante:

“Et si le siège s’éternise et que l'on échoue?
-Dans ce cas là, j’ai également un plan de secours. Mais celui-ci requiert que vous vous sélectionnez les plus braves parmi les plus braves dans vos armées respectives…”

Pour expliquer ses propos, Thorik pointa sur la carte de petites portes qui s’ouvraient sur ce qui ressemblaient à des galeries ancestrales et oubliées depuis des millénaires qui serpentaient à travers la montagne.

Il leur fallait bien l’aide des Pères Fondateurs pour remporter cette bataille.


#Thorik #Gudmund #Grimbeärd #Sharrin #Varbeorn #Yangrur #Ramekhtûrg #Drár #Orwen




[HRP] : Ainsi s'ouvre la première phase scenar' de la bataille de Gundabad, dernière étape et objectif final de la reconquête des Nains. Les troupes coalisées vont donc bientôt partir pour faire le siège de Gundabad. En attendant nous invitons tous les participants à poster à la suite de ce post pour présenter votre personnage en situation avant le départ pour la bataille et surtout interagir avec les personnages des autres joueurs. Pour le moment le rp est assez libre du moment que vous restez géographiquement au sein de la forteresse ou de la vallée adjacente, nous vous invitons fortement à tisser ici des liens avec d'autres participants pour rendre la bataille qui arrive plus poignante au niveau du jeu  

Cela faisait maintenant quelques mois que Bénéthor arpentait la Terre du Milieu seul , il avait abandonné toute compagnie ou compagnon de route. C'était dangereux de rôder seul mais c'est ce qu'il faisait le mieux.

Le Rôdeur avait entendu parler que le roi Thorik était en train de reconquérir les terres appartenant aux nains malgré la résistance des gobelins et du roi Baltog.
Il avait aussi entendu parler de la défaite de la coalition à Kalil Abad. Plusieurs peuples de la terre du milieu était venu en aide au Roi Thorik et malgré le fait que Bénéthor ne se sentait pas d'appartenir à une armée, il ne voulait pas que les peuples libres subissent une défaite face à ces immondes créatures.
Le Rôdeur savait qu'il ne changerait pas le cours de l'histoire à lui seul mais il voulait apporter une pierre à l'édifice et même si il aimait sa solitude, l'envie de ce battre contre le mal prenait le dessus sur lui .


Plusieurs semaines à dos de cheval , plusieurs nuits passées à monter la garde et à ne dormir que d'un œil c'était son quotidien pour atteindre les Montagnes Grises. Il ne savait absolument pas comment il allait être accueilli par les nains mais cela ne l'inquiétait point. Personne ne refuse un petit coup de pouce.


La route était longue et éreintante, sa couche de fortune et sa tente miteuse ne l'aidait pas à se reposer.
Une fois arrivé dans la vallée, le Rôdeur poussa un soupir de soulagement et prit le temps de respirer et de contempler le paysage et les chaînes de montagnes avant de se diriger vers la forteresse en restant sur ses gardes pour ne pas alarmer les gardes ou même leur faire une mauvaise surprise .

Il s'arrêta un peu avant l'entrée pour descendre de son cheval et boire une gorgé d'eau. Ensuite il arriva devant la porte de la forteresse et il frappa à plusieurs reprises avant de se présenter , histoire que les personnes derrière ces murs sachent qu'il venait en tant que allié. 


-Salutations à vous, je me prénomme Bénéthor , j'ai eu ouï dire que plusieurs représentants des peuples libres c'était retrouvé pour anéantir les immondes créatures qui sillonnent les montagnes. Même si je suis seul , je viens apporter mon aide à votre Seigneur pour la gloire des peuples de la Terre du Milieu.


Bénéthor attendit une réponse du garde de la porte ...

Cela faisait plusieurs semaines que Draek attendait dans le camps des Dalites. En temps qu’éclaireur il avait une petite tente rouge un peu à l’écart du camps, vers les écuries. Il y avait posé tout son matériel. Les premières semaines il s’était concentré à recenser les nouvellse odeurs et les parfums qu’il découvrait. Il faisait toujours ca quand il voyageait. En l’occurrence cela l’aiderait aussi dans sa mission d’éclaireur de la milice de Dale. Mais après plusieurs semaines, Draek commençait à trouver le temps long, affronter des gobelins de temps en temps et distiller des plantes dans son alambic de fortune lui plaisait, mais il voulait autre chose.

Il se décida donc à visiter le camp Dalite, et pourquoi pas celui des Béornides et des Rohirims. Il s’était harnaché pour la guerre. Au cas ou...Il déambulait entre les tentes rouges sang, regardant les guerrier de sa ville, miliciens, archers, hallebardiers, nobles, se préparer à la plus grande bataille de cette ère...Il subit à ce moment une certaines montée de patriotisme et de fierté Dalite. Arrivé à l’est du camps, à coté d’un petit ruisseau, il aperçut un homme.

Un homme qui ne portait pas l’uniforme de Dale. Son armure était grisâtre, et il portait grand nombre de fourrures épaisses et drues. Sa stature était plus imposante que celle de la plupart des hommes de Dale. Et les seules signes qu’il portait était ceux de l’Arnor. En homme cultivé, Draek connaissait les armoiries des différents royaumes libres.

Le milicien s’approcha donc d’un bon pas, enleva son casque par politesse et dit a l’Arnorien 

« - Sans vouloir vous paraître abrupte fier guerrier du nord, qu’est ce qui amène un Arnorien dans ce lieux désolé et infesté de gobelin ? Oh excusez moi, je ne me suis pas présenté...Je suis Draek Swol, milicien éclaireur de Dale. Je sert dans l’armée du roi Gudmund avec mes maigres moyens pour défendre mon pays...La seule particularité dont je peux me targuer c’est que je suis parfumeur de luxe dans le civil et que je manie très bien les odeurs. C’est pour cela que j’ai intégré le corps des éclaireurs, car je peux tromper l’odorat des orques...Voila, je pense n’avoir rien oublié sur ma personne...A vous de me raconter votre histoire monsieur du nord ! »

Et draek croisa les bras, en attente de la réponse de l’Arnorien.

Après quelques minutes d'attente , plusieurs voix se firent t'entendrent derrière la porte et celle-ci s'ouvrit. 

Bénéthor se trouva face à quelques nains , ils avaient l'air exténués et marqués par les événements se déroulant actuellement. 
Soudain un nain plus âgé que les autres prit place devant le Rôdeur et lui demanda la raison de sa venue , l'homme lui répondit qu'il avait eu vent de ce qu'il se préparait à Gundabad et qu'il voulait en être.
Son interlocuteur lui répondit avec enthousiasme et une grosse tape dans le dos

-Et ben bienvenue mon grand ! On est jamais de trop pour éradiquer c'est saletés de peaux vertes!

Bénéthor n'eut pas le temps de répondre que ce dernier commença à lui raconter ses exploits passés et la manière dont il fallait s'y prendre pour éliminer les gobelins.

Trop poli et reconnaisant pour envoyer le nain aller voir ailleurs, il écoutait à moitié et cela lui semblait long !

Enfin , un autre nain arriva et le sorti de ce long monologue pour l'emmener vers les plaines pour se reposer et voir les "siens" ces paroles le rassura et l'intrigua par la même occasion . Il y avait donc d'autres hommes ici .
Sur le chemin , Bénéthor remercia ce nain avec cette énorme barbe tressé sur tout le tour de son visage , il fut surprit par ses yeux noirs et perçants.

-Je vous remercie , je pensais rester à la porte avec lui , il est plutôt bavard.
Je me présente, Bénéthor je suis un Rôdeur d'Arnor. J'ai eu vent de ce qu'il se passait ici c'est terrible...
Je vous ai aussi entendu dire qu'il y avait d'autre hommes ici , sont ils nombreux ?
Je suppose que le départ pour Gundabad est imminent ?


Bénéthor posait énormément de questions à son tour et espérait ne pas embêter son interlocuteur, ils avançaient tout les deux tandis que le Rôdeur attendait des réponses...

Une discussion s'engagea plutôt rapidement entre le rôdeur et le nain. Daramir s'empressa de signifier dans un rire à l'autre qu''il était lui aussi plutôt content de ne pas avoir eu à subir plus longtemps les propos du naugrim.

L'homme, dans un sourire, se présenta, un certain Bénéthor, et donc bel et bien un Rôdeur de l'Arnor.
Daramir, curieux de sa réponse, le dévisageait.
- Vous voilà donc bien loin de chez vous ! Qu'est ce qui a bien pu pousser un rôdeur à quitter ses terres pour venir s'enfoncer dans ces montagnes, pour une bataille dont, excusez moi de vous le dire, l'issue est loin d'être sûr et pour une cause dont je ne comprends que peu en quoi elle vous concerne ?  
Mais ne méprenez pas mes intentions, je suis plus que reconnaissant que d'autres peuples se joignent au mien pour ce combat.

Daramir écouta sa réponse avec attention, curieux.

Bénéthor, qui semblait lui aussi plutôt curieux de savoir ce qu'il se passait dans les environs essayait de soutirer le plus d'informations possible à Daramir. Celui-ci fit de son mieux pour éclairer les zones d'ombres du rôdeur. Toutefois, Daramir était lui aussi plein de questions, tant au regard de Bénéthor que concernant le roi Thorik et le corps dirigeant.

- J'ai bien peur de ne pouvoir apporter des réponses à vos questions que jusqu'à un certain point mon cher Bénéthor. Non pas que je ne veuille pas, mais je manque moi aussi cruellement d'informations nous concernant. Je suis arrivé avec l'armée Dalites que bien récemment, le meilleur que je puisse vous offrir sont quelques rumeurs. Toutefois, concernant les Dalites, j'estime que leur nombre d'archers ne doit pas excéder de beaucoup le millier.

Bien sûr si on compte tout le personnel qui voyage avec eux, le nombre augmente pas trop mal. Au delà de ça, si on parle d'homme en capacité de se battre, j'ai cru entendre qu'un contingent de soldats de Lacville et du Rohan avait aussi rejoint la coalition, quelque chose comme 500-600 hommes en tout, mais aucune certitude à ce niveau là.
Vous savez ce qu'on dit hein, les chiffres sont toujours grossis chez les hommes ajouta Daramir dans un clin d'oeil.

Devant l'air déconfit de l'autre, Daramir ne put s'empêcher de s'esclaffer.
- Navré, HAHa, mais, ça fait du bien de rire un bon coup, surtout en sachant ce qui nous attends finit Daramir se calmant aussitôt.

Plus sérieusement, je vous emmène maintenant voir un Arnorien, aussi rôdeur, que j'ai rencontré il y a quelques temps de ça. Si je ne peux pas me tanner d'en savoir beaucoup sur lui, je peux quand même vous dire qu'il a une sacré histoire. Un sacré phénomène, et difficile à prévoir de surcroit. Certains appellent ça un vicieux, moi j'appelle ça un humain finit Daramir tout sourire.

- Allez, je vous charrie, Il s'appelle Elendüril, je vous laisserai faire votre opinion sur lui vous même conclut le nain.

Ils cheminèrent ensemble encore un moment, Bénéthor, sans doute curieux de savoir combien de temps il allait devoir rester dans le campement demanda:

- Je suppose que le départ pour Gundabad est imminent?

- Pour sûr, tout le monde le sent. Vous allez voir, c'est pour bientôt, quelques jours tout au plus. Le sang et les esprits s'échauffent à l'idée de ce qu'on espère être la dernière bataille.
Je peux que vous dire que je l'espère de tout mon coeur de nain, même si j'y crois pas trop. Mé avis est qu'on est pas prêt d'être débarrassé de ces foutus peaux-vertes, et annoncer cette me bataille comme la dernière me semble un peu expéditif. Mais qui sait, c'est pas moi qui commande hein, et j'ai pas dit que je ferais mieux non plus.

Vous êtes toujours sûrs d'être prêt à donner votre vie pour des nains rôdeur ? demanda Daramir dans un dernier sourire.

Avant que ce dernier puisse répondre, ils franchirent une première ligne de tentes, ils venaient d'arriver dans le camp.
Ils zigzaguèrent entre les tentes jusqu'à arriver en vue deux hommes, en pleine discussion, l'un d'eux était celui qu'ils étaient venu chercher.

- Bien mon cher Bénéthor, il semble que les dires soient vrais, le temps passe plus vite lorsque l'on est en bonne compagnie, affirma Daramir en donnant une claque dans le dos du rôdeur.
Il continua,
Voici votre homme, droit devant, je vais faire de mon mieux pour vous introduire et j'irais ensuite vérifier si mes sources sont bonnes concernant le nombre de nouveaux soldats humains qui ont rejoins la coalition. Ce fut un plaisir d'avoir pu vous rencontrer rôdeur. Si vous avez une quelconque question ou besoin d'un coup de main, n'hésitez pas à demander l'escouade d'éclaireur de Gröm, j'y serais sans aucun doute.

Le Rôdeur trouva le nain assez sympathique et fut heureux de pouvoir enfin parler à quelqu'un,  cela faisait plusieurs mois qu'il voyageait seul.

-Je n'ai pas vraiment de chez moi malheureusement Maître Nain, je me contente de vagabonder sur les routes. J'ai quitté mes terres il y a bien longtemps , mon père servait le roi du Gondor et j'ai voulu échapper à cette éducation militaire donc je me suis réfugié chez les Dùnedains du côté de ma mère.
Rien n'est perdu d'avance si je peux me permettre , vous avez l'air d'avoir de courageux compagnons et de nombreux alliés et puis je pense que s'entraider entre peuple libre est une bonne chose .


Bénéthor essaya de poser quelques questions par rapport a la reconquête des royaumes et à cette bataille future mais le nain n'en savait pas plus . Ils continuèrent de marcher ensemble dans la forteresse tout en continuant cette discussion.


-Vous êtes arrivé avec les Dalites ? Pourquoi n'étiez vous pas avec vos frères d'armes si je peux me permettre ?
Il y a quand même beaucoup de renfort pour s'attaquer à ces saletés mais bon , si vous dites que l'issue de cette bataille n'est pas sûre autant mettre toutes les chances de notre côté. 


Après les paroles du Nain , Bénéthor sourit. Ils continuèrent leur avancé entre les tentes , les nains , les Rohirrims , les hommes de Dale et d'autres horizons.


-Merci beaucoup de m'avoir ouvert votre porte Maître Nain , et merci aussi de m'amener auprès des miens. Même si votre compagnie m'est très agréable , j'espère combattre à vos cotés et oui je suis toujours sur de vouloir me battre avant tout pour les peuples libres de la terre du milieu.

Le Rôdeur soupira en regardant les tentes et les visages qui l'entouraient, très peu avait bonne mine , la fatigue était marqué sur leurs visages.
Pendant leur marche le nain parla d'un certain Elendüril lui aussi était un Rôdeur d'Arnor et Bénéthor avait hâte de pouvoir échanger avec lui.


-Je vous remercie grandement Maître Nain
Dit le Rôdeur en serrant la main de ce dernier .

Il lui donna quelques indications et ensuite s'en alla après l'avoir amené auprès du Rôdeur.
Cela faisait des mois que Bénéthor n'avait plus vu les siens . Il regarda le nain s'en aller avant de se tourner vers Elendüril et le salua d'un hochement de tête en attendant une réponse.

- Vous êtes arrivé avec les Dalites ? Pourquoi n'étiez vous pas avec vos frères d'armes si je peux me permettre ?

Daramir prit son temps pour répondre

- C'est une bien longue histoire, et j'ai bien peur que ce trajet ne me suffise pas pour vous la raconter dans son entièreté. Simplement, peut-être en quelques mots, pour une raison que je garderais mienne, j'ai du quitter Erebor il y a de ça quelques années. C'est pour cette même raison que je ne souhaite pas, encore aujourd'hui me faire tout particulièrement remarquer.

Toujours est-il que j'ai rejoint les Monts de fer où j'ai servi en tant qu'éclaireur pendant quelques années. Toutefois, lorsque, mi-mai de cette année 301, j'apprenais la défaite de Kalil Abad, j'ai fais de mon mieux pour rejoindre au plus vite le front. C'est finalement l'armée du roi Gundmund qui m'a trouvé plus que l'inverse, finit Daramir dans un sourire mi-figue, mi-raisin.

Enfin, il était aussi plus sage pour moi de rester avec cette armée pour rester un peu discret, pour cette même raison que je ne souhaite pas particulièrement évoquer. M'enfin bon, les Dalites allaient au front, j'y allait aussi.. Je pouvais bien me passer d'une grande compagnie naine pour quelques mois, finit (cette fois-ci pour de vrai) Daramir.


Daramir s'éloignait des tentes, posant quelques questions de ci et de là, s'enquérant du moral, et procurant des signes de têtes encourageant aux hommes qu'il croisait. Maintenant n'était plus le temps d'être discret parmi ces soldats. Il était par ailleurs toujours bon de savoir au coté de qui on allait combattre, et surtout, quelles semblaient être nos chances.

Il continua de marcher pour cette fois-ci prendre un peu plus de hauteur sur le camp et pouvoir ainsi avoir une meilleure idée du nombre qui les accompagnait.

Une fois satisfait des informations qu'il avait engrangé, il se dirigea sur le chemin de retour pour la citadelle. Encore dans ses pensées, il était heureux de la rencontre qu'il avait faite aujourd'hui. Il repasserai sans doute demain, histoire de vérifier que le rôdeur avait bien trouvé sa place. Ce serait aussi une bonne excuse pour continuer de glaner des informations. C'est sur ces joyeuses pensées qu'il se hâta de repasser, en sens inverse cette fois-ci, les portes de la palissade en bois qui délimitait le camp, et ce pour continuer sa route vers la citadelle, Therkâ Nâla, la résiliante.

Si Daramir avait bien vite appris quelque chose, c'est que Gröm avait beau être un bon capitaine, il valait mieux ne pas disparaître trop longtemps de sa vue. C'est donc au petit pas de course, qu'il rejoignit son escouade.

Reclus dans sa tente, plongé dans ses sombres pensées et la portée de son acte. Elendüril n’entendit pas la silhouette qui s’était approché de lui dans la pénombre. Ce ne fut que quand il fut interpellé verbalement qu’il releva la tête le visage fermé et grave. Il se leva tout en regardant ce lieutenant.

“Vous avez fait preuve d’un grand courage Elendüril fils d’Elenwäe. Des hommes parmi les plus endurcis de la troupe ont détourné le regard et n'auraient jamais pu faire ce que vous avez fait. Notre roi est sévère mais juste. Grâce à lui, vous avez gagné l’estime de tout un peuple.”

Elendüril nesut pas quoi repondre acquisça d'un mouvement de la tête.
L’officier de la compagnie de Bard tendit alors son avant-bras en direction de l’Arnorien.

« Ce sera un honneur de combattre à vos côtés.
L'honneur est partagé. Je vous prie de m'excuser mais j'aimerais tenter de dormir avant que le camps soit levé. »

Le sommeil tarda à arriver mais il fut agité son esprit et sa morale se rebellant malgrès tout contre cet acte, mais après s'être réveillé à cause d'un cauchemar il se rendormit dans un sommeil si profond que beaucoup aurait pu le croire mort.

Elendüril choisit de rester dans le camps dalite une fois arrivé à la forteresse naine. À son arrivé il vérifia l'état de son équipement. A ce moment-là il se souvint de ces armes qui avait été forgé par les nains et qu'il n'eut plus désormais cela lui fit monter la rage à l'encontre de ces orques. Il affuta la lame de son épée e la même façon que son père lui avait montré.

Pendant ce temps, un homme arriva sans qu'il ne le remarque concentré comme il était à sa tâche.

« - Sans vouloir vous paraître abrupte fier guerrier du nord, qu’est ce qui amène un Arnorien dans ce lieux désolé et infesté de gobelin ? Oh excusez moi, je ne me suis pas présenté...Je suis Draek Swol, milicien éclaireur de Dale. Je sert dans l’armée du roi Gudmund avec mes maigres moyens pour défendre mon pays...La seule particularité dont je peux me targuer c’est que je suis parfumeur de luxe dans le civil et que je manie très bien les odeurs. C’est pour cela que j’ai intégré le corps des éclaireurs, car je peux tromper l’odorat des orques...Voila, je pense n’avoir rien oublié sur ma personne...A vous de me raconter votre histoire monsieur du nord ! »

Le visage fermé, et le regard assombri, d'Elendüril se leva vers le visage de cette homme. La maintient de son corps dénotait une certaine rigueur martiale.

Un homme avec un talent utile mais est-il prêt quand la guerre viendra à lui pensa Elendüril.

Et Draek croisa les bras, en attente de la réponse de l’Arnorien.

_ Je suis Elendüril, rodeur de la garde de la Vieille Garde de Fornost. J'étais en mission, une courte pause, et suite à une embuscade j'ai perdu les hommes avec qui j'étais. Des éclaireurs nain qui allait rejoindre la coalition m'ont sauvé la vie en territoire hostile et je me retrouve ici à participer à cette guerre.

Quand le rôdeur releva sa tête, Draek pu voir son visage plus précisément, et celui si renvoyait une image de grande tristesse et de remords.

« -Je suis Elendüril, rodeur de la garde de la Vieille Garde de Fornost. J'étais en mission, une courte pause, et suite à une embuscade j'ai perdu les hommes avec qui j'étais. Des éclaireurs nain qui allait rejoindre la coalition m'ont sauvé la vie en territoire hostile et je me retrouve ici à participer à cette guerre. »

Après quelques secondes ou le milicien analysa la réponse de l’Arnorien, Draek répondit :

« Voilà une bien triste histoire messire...Vous m’en voyez désolé... »

Le milicien posa la main sur son cœur pour illustrer ses propos, et reprit :

« - En tout cas, votre aide seras la bienvenue, j’admire le fait que vous restiez ici pour aider une cause qui ne vous concerne pas. L’Arnor est bien loin des montagnes grises, et si Baltog renporte la guerre, l’Arnor ne s’en verra que peu impacté. Au contraire de notre ville. Nous aurions besoin de plus de gens comme vous Elendüril, oui, nous en aurions vraiment besoin... »

Draek vit alors avec étonnement arriver au loin un homme habillé de la même manière qu’Elendüril accompagné d’un nain qui le quitta alors qu’ils étaient à quelques mètres d’eux. Le Dalite commença à se retourner vers le nouveau venus pour le saluer.

[rp reporté dans ta trame temporelle après discutions avec Daramir]

Dwolin se réveilla en sursaut. C’étaient toujours les mêmes rêves qui venaient le hanter chaque soir, ceux de la bataille de Kalil-Abab. Les combats sanglants, les fumées vertes qui entraient dans ses yeux et ses poumons. Et puis la mort. Celle de tous ses camarades tombés ce jour-là. Au début, ces souvenirs l’avaient empêché de dormir des semaines durant. Maintenant, il en tirait sa force et sa détermination à venger ses frères.

Voilà trois semaines qu’il était arrivé au camp s’étalant devant la forteresse de Therkâ Nâla. Beaucoup de choses avaient changées depuis son arrivée. Déjà le camp avait grossi d’au moins dix fois sa taille initiale au fil de la venue des renforts. Et puis, chose tout à fait improbable, il avait été nommé capitaine.  C’était arrivé deux semaines plus tôt alors que les premiers renforts arrivaient. A ce stade de la guerre, beaucoup d’unités avaient été décimées par les gobelins lors des affrontements comme celui de Kalil Abab. Des petits groupes de survivants se retrouvaient parfois sans unité. La guerre avait également réduit le nombre des officiers et ils avaient autre chose à faire que de s’occuper de la réaffectation des cas isolés comme Dwolin surtout quand la moitié d’entre eux n’étaient plus en capacité de se battre.

Pour régler rapidement le problème, ils les avaient tous rassemblés dans une nouvelle unité mélangeant les origines des rescapés. Très vite le surnom peu reluisant des Estropiés leur avait été attribué dû au grand nombre de blessés dans leurs rangs. Néanmoins, derrière ce sobriquet se trouvaient des vétérans ayant vaincu maintes batailles et leurs blessures au nom de leur peuple leur valait le respect des autres troupes. Quelques jours après la formation de cette unité, Dwolin en avait été fait capitaine à sa plus grande surprise. Le choix se justifiait à la fois par son expérience, Dwolin ayant rejoint la campagne de reconquête dès le début et par sa connaissance des différents peuples nains. En effet, né en Erebor, il avait émigré comme nombre des siens à Khazad-Dûm et y était devenu garde de Khazad. Il avait également servi quelques temps dans les Monts du fer et avait gardé de bon lien avec ses habitants contrairement à une grande partie du monde nain.

Pour le moment ce changement était bienvenu, il avait accès à de la nourriture et de la boisson de meilleure qualité qu’avant et avait même sa propre tente ce qui lui évitait de trop subir les ronflements de ses voisins, sans compter que l’air y était bien plus respirable. Côté responsabilité, cela était également très supportable. Sa compagnie était composée uniquement de vétérans débrouillards qui n’avaient pas besoin d’être supervisés. Elle comptait une trentaine de nains dont le tiers était bloqué à l’infirmerie pour une durée indéterminée. La plupart d’entre eux seraient évacués et ne reprendraient pas les combats.

Dwolin commençait ses journées par une rapide inspection de sa partie du campement, le mot était passé parmi les officiers d’être vigilant sur le comportement des soldats et la tenue du camp. Le grand rassemblement de troupe et l’attente prolongée de la bataille étaient propices à des écarts de comportement comme des bagarres, du vol de matériel ou de provision. Multipliés au nombre de soldat présents, cela représentait un vrai risque pour la cohésion des troupes et la logistique de l’armée. Il fallait donc tenir les soldats occupés pour éviter l’oisiveté.

Dwolin sorti de sa tente, le soleil venait à peine de se lever mais il n’arriverait pas à se rendormir. Il avait encore du temps avant d’aller faire son rapport avec les autres capitaines auprès des généraux. Le camp était déjà réveillé, il passa saluer certains de ses hommes qui étaient déjà levés et promis de les rejoindre pour l’entrainement en fin de matinée. Lui et ses hommes avaient leur campement en dehors des murailles de la ville pour être près de l’infirmerie. En plus des ses hommes qui y étaient gardés de manière permanente, certains avaient besoin d’attention ou de soins réguliers de la part des soigneurs. De ce côté, le capitaine avait de la chance, il n’avait pas eu de blessure grave depuis début de la campagne.
*Et pourvu que ça dure*
Pensa-t-il très fort. Il se dirigea donc vers l’infirmerie come tous les matins pour y demander des nouvelles de ses hommes. Le départ des troupes étant imminent, les soigneurs devraient bientôt décider de qui seraient rapatriés et qui pourrait aller au front. Dwolin ne se faisait pas d’illusion, sur la quinzaine de nains, moins de la moitié serait vraiment apte à se battre et il ne voulait pas envoyer des soldats diminués au casse-pipe. Il salua mécaniquement les soigneurs qu’il connaissait bien et se dirigea vers la partie où étaient logés ses hommes. Il reconnut le soigneur en charge, le salua d’un bref hochement de tête et lui demanda sans détour :

- Alors quelles nouvelles aujourd’hui ?

- Bonjour Capitaine ! On a quelques progrès du côté Brodur qui arrive à bouger son bras correctement et on a bon espoir que Dranir se remette à courir dans les prochains jours. En revanche pour les autres ça va être compliqué de les rétablir avant le départ.

- Faites de votre mieux, dit Dwolin en hochant la tête.

Si cela continuait ainsi, il n’aurait qu’une petite vingtaine de nains à commander le jour du départ. Il alla tout de suite leur parler. Aucun d’entre eux n’était vraiment dans un état grave, ceux-là étaient partis il y a longtemps. Leur souci venait le plus souvent d’os cassés ou de tendons coupés qui ne guérissaient pas et qui les empêchait pour certains de se déplacer mais surtout de se battre dans de bonnes conditions.

Ceci fait, il reprit sa ronde matinale, il avait encore le temps avant de se retrouver avec les autres capitaines. Il décida donc de passer par la porte du camp, deux de ses hommes y étaient postés en ce moment. Comme prévu, ils étaient là au-dessus de la porte, accoudés sur le rempart en bois. En voyant Dwolin, ils se redressèrent et le saluèrent.

- Salut Cap’tain ! Comment c’est qu’vous allez en c’te belle matinée ? Demanda le premier, un gros nain balafré.
- Ma foi ça irait mieux si j’avais pas vos sales tronches à reluquer tous les jours mais je l’y accommode Les trois nains se mirent à rire à gorge déployées. Et vous alors comment est la vue par ici ? Quelque chose à signaler ?
- A part que Tarf ici présent pète aussi fort qu’il ne ronfle, rien depuis les renforts d’hier après-midi.  Le dit Tarf fit mine d’être vexé.
- Bien continuez comme ça !
- Attendez maintenant que vous le dites, il y a un Rodeur qui est rentré ce matin, un volontaire qui voulait aider la cause.
- Hmm, il était tout seul ? Il avait un nom ? Demanda Dwolin en se frottant la barbe.
- Euh… Berethar ou Beregond.. Non ! Erathor !  Enfin quelque chose comme ça. Hésita le soldat.
- Vous savez où il est parti ?
- Un nain l’a accompagné plus loin vers le camp, je crois l’avoir entendu parler d’aller voir un autre rodeur. C’était un Eclaireur je crois, Daramir si je ne me trompe pas.
- Merci pour l’info, bonne journée soldat et tachez de ne pas tomber de la palissade, ça serait dommage de vous blesser encore une fois
- Ahah, je ferai de mon mieux capitaine

Ce n’était sans doute rien mais ce n’était pas vraiment réglementaire de laisser passer un inconnu dans le camp sans en avertir personne et sans vérifier son identité plus en détail. Dwolin ne doutait pas qu’il s’agisse bien d’un Rodeur, ils étaient faciles à identifier et ses soldats ne se seraient pas trompés. Et puis il serait très improbable de le voir travailler avec des gobelins. Ce n’était cependant pas la première mauvaise surprise que Dwolin avait eu de ses ennemis millénaires et il préférait aller voir ce rodeur lui-même pour en avoir le cœur net. Le plus simple serait de trouver ce Daramir car il ne savait pas où campait le rodeur, en revanche il voyait Gröm, le capitaine des éclaireurs lors de la rencontre avec le général.

L’heure avançant il se rendit vers la citadelle où était le rendez-vous. L’unité de Dwolin, bien qu’ayant des membres d’horizons diverses, était rattachée à la bannière du roi et Dwolin prenait ses ordres d’un de ses généraux.  Il arriva pile à temps, les capitaines étaient déjà assemblées dans la salle. Pour la citadelle elle était l’une des plus grande, cependant les capitaines la remplissaient presque entièrement même debout en faisant un arc de cercle autour du vieux général. Ce dernier attendit les derniers calmement avant de commencer. Dwolin eut juste le temps de saluer certains de ses pairs d’un signe de la tête avant que la session ne démarre. Le général frappa deux-fois sur le sol avec sa hache et tout le monde se tût.

- Nains, aujourd’hui je ne vous garderai pas longtemps. Notre haut-roi Thorik a parlé en conseil de guerre, nous partons dans deux jours à l’aube pour Gundabad. Un léger murmure se fit entendre dans la salle, vite arrêté par la voix puissante du général. Aussi, c’est le délai que vous aurez pour finir de préparer vos hommes. Vous savez ce que vous avez à faire et je compte sur vous pour qu’aucun retard ne soit pris, c’est vital pour la réussite de notre plan. Plus d’instructions vous seront donné d’ici le départ sur vos rôles respectifs pendant la bataille à venir . Il prit une pause. Maintenant allez, préparez-vous et puissent les Pères Fondateurs nous aider dans notre tâche.

Une approbation générale conclu les derniers mots du général et les capitaines partirent sans plus tarder organiser les préparatifs du départ, tandis que Dwolin chercha Gröm du regard. Il le vit de loin et couru après lui :

- Gröm ! Gröm ! Celui-ci se retourna :
- Ah Dwolin ! Que puis-je faire pour toi ? Malgré la plus grande expérience de Gröm en tant que capitaine, il avait toujours traité Dwolin avec respect et bienveillance.
- J’aurais besoin de trouver Daramir, sais-tu où il est ?
- Qu’a-t-il fait le bougre pour que tu veuilles l’embêter ?
- Rien de grave, l’un de mes hommes l’a vu partir avec un rodeur ce matin, il est venu rejoindre l’armée seul et j’aimerais voir la tête du bestiau de mes yeux si tu vois ce que je veux dire.
- Hmm, je comprends. A cette heure, il doit revenir vers la citadelle nous rejoindre je vais te montrer.
Ils marchèrent un moment ensemble jusqu’à ce que Gröm lui montre un nain du doigt :
- Tiens, le voilà, ne me le prend pas trop longtemps, j’ai besoin de lui après !
- Promis je fais vite, merci Gröm.
Dwolin marcha droit vers Daramir, l’arrêtant dans sa marche :
- Holà Soldat ! Je me présente, capitaine Dwolin de l’unité des estropiés, il avait fini par accepter ce surnom et cela le rendait plus facile à situer, un de mes hommes m’a dit que vous auriez accompagner un rodeur ce matin dans le camps, j’aurais besoin de savoir où.
Il laissa un peu de temps à son interlocuteur pour rassembler ses pensées et répondre.

Si il se dépêchait encore un peu, Daramir devrait réussir à arriver juste à temps auprès de son capitaine.
Mais ne voilà pas qu'un officier qui venait dans sa direction, se mit à le héler,

- Holà Soldat ! Je me présente, capitaine Dwolin de l’unité des estropiés, un de mes hommes m’a dit que vous auriez accompagner un rôdeur ce matin dans le camps, j’aurais besoin de savoir où.

Daramir, stoppé net dans sa marche ne put que s'avouer déconcerté par la vitesse à laquelle les informations semblaient se répandre dans le camp, il ne put que bafouiller sous l'effet de surprise.

Reprenant ses esprits, il répondit avec empressement,

- Effectivement Capitaine, j'espère qu'il n'a pas déjà causé de trouble ?
J'ai pris moi même la disposition de l'amener dans la partie du camp occupé par les Dalites, sachant qu'un autre rôdeur, Elendüril, s'y trouvait déjà, dans, ou avec l'escouade du capitaine. Tous les deux des grands bonhommes, et l'un des deux a pas l'air d'être dans son assiette, vous pourrez pas le manquez, c'est lui l'ancien rôdeur, finit Daramir en se demandant si l'humour était la meilleure chose à faire dans ce genre de situation.

Redoutant un blâme, ou toutes autres punitions pour son acte de ce matin que son absence de grade n'aurait pas dû lui permettre de faire, il poursuivit du mieux qu'il put.

-Mais vous savez Capitaine, j'ai voulu faire de mon mieux hein, je me suis dit que les autres gradés du camp seraient bien trop occupés à cette heure-ci pour vérifier l'intégrité du bonhomme, et puis vos gardes n'avaient pas l'air de vouloir le lâcher.
Je me suis donc dit, quel meilleur test que de l'amener à l'autre rôdeur du camp, que lui, je connaissait. Il saurait bien quoi en faire, et puis mé avis est qu'il l'aurait vite su, si ce Bénéthor n'était pas un rôdeur, se rattrapa Daramir.
Mais enfin, si vous y tenez Capitaine Dwolin, je peux vous y emmener, c'est simplement que mon Capitaine, Gröm, ne va pas être content si je ne suis pas de retour sous peu finit Daramir sûr d'affirmer ainsi sa position.

En effet, Gröm était plutôt connu, parmis les éclaireurs du moins, tant par son expérience que par son expertise. En bref, il était respecté, et ce, plus largement au sein de l'armée.
Espérant ainsi s'extirper de cette discussion, il attendit toutefois la réponse de Dwolin.

*Il n'oserait pas déranger Gröm,* se convainquit Daramir.

#Gröm

Après quelques secondes ou le milicien analysa la réponse de l’Arnorien, Draek répondit :

« Voilà une bien triste histoire messire...Vous m’en voyez désolé... »

Le milicien posa la main sur son cœur pour illustrer ses propos, et reprit :

« - En tout cas, votre aide seras la bienvenue, j’admire le fait que vous restiez ici pour aider une cause qui ne vous concerne pas. L’Arnor est bien loin des montagnes grises, et si Baltog renporte la guerre, l’Arnor ne s’en verra que peu impacté. Au contraire de notre ville. Nous aurions besoin de plus de gens comme vous Elendüril, oui, nous en aurions vraiment besoin... »


Draek vit alors avec étonnement arriver au loin un homme habillé de la même manière qu’Elendüril accompagné d’un nain qui le quitta alors qu’ils étaient à quelques mètres d’eux. Le Dalite commença à se retourner vers le nouveau venus pour le saluer.

Elendüril vit le salut de cet homme qui avait les traits communs des dunedains. Elendüril fût content de voir un homme de son pays natal. Le maintient de l'homme faisait penser à l'un de ses frères d'arme de la Vieille Garde tout comme son équipement mais sa précédente mission lui avait appris que les apparences pouvaient être trompeuse mais en ce moment même, au milieu du camp de la coalition, la méfiance n'avait pas sa place.

"Bonjour dunadan, quelle nouvelle apportez vous ?"

Après son hochement de tête envers le Rôdeur qui discutait avec l'homme de Dale , Bénéthor eu une réponse en retour

-Bonjour dunadan, quelle nouvelle apportez vous?
Lui lança l'Arnorien. Avant tout , il salua le Dalite à son tour et se présenta

-Bonjour Messieurs , je me présente Bénéthor, je viens de faire une longue route depuis Fondcombe et ses alentours , j'ai entendu dire que le roi Thorik reprenait petit à petit les anciennes cités des nains et par les temps qui courent, un épée en plus pour aider les peuples libres de la Terre du milieu n'est pas de trop . Et commet vous prénommez vous Dalite ?

Ensuite le Rôdeur se tourna vers le Dùnedain et lui répondit

-Mon frère,  je n'apporte ni bonnes , ni mauvaises nouvelles . Juste d'étrange nouvelles... J'ai rencontré de drôles de personnages à Imladris et j'ai eu ouï dire que de mystérieux hommes ressemblant à des personnes enragés s'attaquait aux Rohirrims. Mais je pense que le plus important se joue ici, même si les paroles que l'ont peut entendre dans certaines auberges sont inquiétantes...
Sinon que faites vous ici mon frère ?

Bénéthor fixa les deux hommes en attendant une réponse

Le nouveau venus était vraiment habillé comme Elendüril. Il portait d’ailleurs lui aussi les symboles de l’Arnor sur sa cuirasse. Et son air était tout aussi martial que celui de son compatriote…

Le deuxième Arnorien que Draek rencontrait en moins de 5 minutes le salua et lança au Dalite et à son homologue :

« -Bonjour Messieurs , je me présente Bénéthor, je viens de faire une longue route depuis Fondcombe et ses alentours , j'ai entendu dire que le roi Thorik reprenait petit à petit les anciennes cités des nains et par les temps qui courent, un épée en plus pour aider les peuples libres de la Terre du milieu n'est pas de trop . Et commet vous prénommez vous Dalite ? »

Ce à quoi l’éclaireur répondit d’une voix enjouée :

« - Vous avez raison, une épée en plus ne sera jamais de trop pour tuer du gobelin. Je me prénomme Draek Swol, milicien et éclaireur dans l’armée de Dale. Et parfumeur de luxe dans le civil. » Le Dalite conclus par une formule de politesse, comme ses traditions le voulaient
« Ainsi donc, enchanté de faire votre connaissance Bénéthor l’Arnorien »

Ensuite le rôdeur se tourna vers Elendüril


« -Mon frère,  je n'apporte ni bonnes , ni mauvaises nouvelles . Juste d'étrange nouvelles... J'ai rencontré de drôles de personnages à Imladris et j'ai eu ouï dire que de mystérieux hommes ressemblant à des personnes enragés s'attaquait aux Rohirrims. Mais je pense que le plus important se joue ici, même si les paroles que l'ont peut entendre dans certaines auberges sont inquiétantes...
Sinon que faites vous ici mon frère ? »

Il nous vient donc d’Imladris ! Que de rencontres exotiques ce jour...Des hommes enragés attaquant les seigneurs des chevaux...drôles de nouvelles, inquiétantes nouvelles même…

Le Dalite attendit que les deux nordique aient finis leur discutions en se mettant un peu à l’écart, les bras croisés sur sa poitrine.

L'air était aussi chaud qu'irrespirable. La citadelle fourmillait de vies et d'acier. Chaque couloir. Chaque pièce. Chaque corridor. Aucune parcelle ou presque de cette mythique forteresse n'était épargnée. Les Nains étaient partout. À la manière de leurs éternels ennemis à la peau noircie et crasseuse, les fils d'Aulë grouillaient telle une ruche en ébullition. Un brouhaha sempiternel s'élevait à travers le dédale de Therkâ Nâla. Jamais cet endroit n'avait connu pareille animation frénétique.

Romo frappa la tête de sa pipe contre la paroi rocheuse près de lui. Il gratta les restes d'herbe encore au fond et en rajouta. L'allumette cracha une étincelle et une flamme se mit soudain à danser à son extrémité. Le tabac se mit à chauffer et le Coeur d'Acier tira une première bouffée.


La vallée au pied de la citadelle offrait un magnifique spectacle au crépuscule. Le soleil descendant à l'ouest dessinait les contours majestueux des monts brumeux dans la vallée. Le vieux guerrier laissa son esprit vagabonder alors que son regard gris s'étendait vers l'est. La voix de Salfalur résonna une nouvelle fois dans sa tête. Les cris de son cousin criblé de flèches noires n'avaient de cesse de le hanter.

Des images semblables à des éclairs passaient devant ses yeux éteints. Le sang s'écoulant à travers la barbe brune de Salfalur, ces gobelins le lacérant et le transperçant de leurs lames rouillées. Romo se souvenait d'absolument tout. De ses couperets souillés du sang noir de ces perfides créatures. De ses mains poisseuses s'emparant du corps sanguinolent de son bien-aimé cousin. Des larmes tombant à travers sa barbe albâtre.

Le Coeur d'Acier lâcha un nuage de fumée au-dessus de lui tout en contemplant le ciel clair-obscur. Ses pieds flottaient au-dessus du vide. Assis sur le parapet surplombant l'entrée de la citadelle, le vieux nain avait là un point d'observation parfait pour surveiller les allées et venues vers Tharkâ Nâla. Mais pour l'heure, Romo n'avait que faire du reste du monde. Il repensa à son seigneur Hadhod. Tout comme Salfalur, il n'avait pas réussi à protéger le maître de la Croix de Fer. À protéger son ami.

Il cracha un morceau de tabac dans le vide. Cette herbe avait, ce soir, un goût d'amertume et de remords. Le nain attrapa son épaule droite avec la main opposée. Puis il s'étira longuement, rouillé qu'il était. Il s'essuya ses mains contre son surcot avant de se remettre sur pied. Il jeta un coup d'oeil derrière lui, vers les montagnes. Il se surprit à savourer l'instant, comme un adieu au monde extérieur.

Qui pouvait dire combien de temps ils seraient amenés à rester enfermés sous terre ?

Romo était un nain pur souche, appréciant la boustifaille avec goût et la bière avec excès, aimant festoyer et chanter. Pour autant, il appréciait quitter les mines de la Moria pour vagabonder parfois dans le monde extérieur. Monde qu'il pouvait parfois apprécier à sa juste valeur.

Le nain ivre de bataille, vif et tempétueux avait cédé sa place à un vétéran taciturne et las.

Il empoigna sa sacoche renfermant l'herbe à pipe et la replia avec soin. Il quitta son perchoir et retrouva le vacarme routinier des couloirs sombres de la Résiliente. Il croisa le chemin de nombreux frères et soeurs, ainsi que d'étrangers venus prêter main forte à son peuple. Pourtant, Romo ne s'était jamais senti aussi seul.

Bientôt, il arriva à hauteur de la salle du conseil où Thorik et le reste de l'État-Major de la coallition s'étaient réunis pour discuter du plan de bataille. La réunion était sur le point de s'achever et chacun s'apprêtait à rejoindre son campement. Romo scruta son roi sans pour autant s'approcher. Thorik avait certainement beaucoup à faire. Il se rappella néanmoins qu'un envoyé du roi l'avait prié de venir à la rencontre de son suzerain la nuit prochaine.

Connaissant la situation, Romo se doutait que ce ne serait sans doute pas pour boire un coup. Quoi que.

Le Coeur d'Acier continua sa marche dans le dédale de couloirs. Il finit par apercevoir au loin un ancien camarade de bataille au visage familier. Dwolin était en plein échange avec un soldat. Un brin de nostalgie s'empara de Romo. Revoir un compagnon qui avait traversé les mêmes épreuves que lui raviva la flamme en son coeur, le poussant à venir à sa rencontre.

À son approche, le nouveau capitaine et son vis-à-vis se tournèrent dans sa direction. Romo se risqua à leur offrir un visage amical, si ce n'est souriant.

- Si l'on m'avait dit que tu étais encore debout, je t'aurai proposé de venir fumer avec moi, vieux frère.

N'attendant pas la réponse de Dwolin, le vétéran continua.

- Félicitations, capitaine. Je crois qu'il est de coutume de fêter ça avec de l'orge et du houblon, ne crois-tu pas ?

Romo, étrangement emporté par un élan de gaieté, réalisa qu'il venait peut-être d'interrompre une discussion importante.

- À moins que je tombe mal.

Le fameux Daramir répondit aux questions de Dwolin et sans fioriture, ce que le capitaine appréciait.
*Un gars bien pour sûr* pensa-t-il
En revanche ce qui lui plaisait moins c’est que le rôdeur était à l’autre bout du camp. Tout le monde sait que les nains sont plus des sprinteurs que des coureurs de fond mais cela donnerait l’occasion à Dwolin de passer voir son unité pour leur donner les nouvelles du jour. Il répondit à son interlocuteur :

- Merci bien maître Daramir, je comprends que vous n’ayez que de bonnes intentions et ce n’est sans doute rien mais la vigilance reste de mise en ces temps troubles. J’ai promis à votre capitaine de ne pas vous retenir longtemps. Je vous laisse le rejoindre.

Sur ces mots il lâcha un signe de tête à l’éclaireur et poursuivi sa quête.
En passant dans le camp, il vit que les soldats commençaient les préparatifs du départ. Les nouvelles avaient dû circuler vite. A cette heure ses soldats devaient être à l’entrainement. Il passa rapidement vers les tentes pour s’assurer que personne ne se la coulait douce et bifurqua vers le terrain d’entrainement. Il trouva vite ses hommes. Ils avaient tendance à élever la voix un peu plus haut que la moyenne qui était pourtant déjà élevée.

- Yaarg ! 23 – 0 ! C’est la piquette Rack ! Tu sais pas te battre Rack. T’es mauvais !

Nubert était encore en train de foutre une raclée à ce pauvre Rack. Le pauvre était encore un bleu quand il a vu son unité se faire terrasser une semaine plus tôt. Il faisait pâle figure face à tous les vétérans de l’unité. Ils se faisait souvent chambrer mais dans le fond tout le monde l’aimait bien et les autres le guidaient autant qu’ils le pouvaient.

- Arrête de faire trop le malin Nubert et viens plutôt t’en prendre à quelqu’un de ta trempe ! Hurla Dwolin à travers le terrain.

A peine Nubert eu-il tourné la tête pour trouver la source de cette invective que Dwolin lui fonçait dessus et le plaquait au sol. Les deux se retrouvèrent à terre, Dwolin au-dessus de Nubert.

- Alors Nubert, c’est comme ça qu’on se bat ?

L’intéressé ne répondit pas et décrocha un coup de boule à son capitaine. Dwolin fut un peu sonné mais riposta d’un direct du droit avant de se relever. Alors qu’il pensait que son adversaire ferait autant ce dernier lui décrocha un croche-pied depuis le sol. Cette fois c’était Dwolin qui se retrouvait à terre et en-dessous de son adversaire.

- On dirait qu’on a appris à la même école. Lui décocha Nubert un sourire en coin.

Les deux nains éclatèrent de rire sous les regards amusés de leurs compagnons qui s’étaient regrouper pour voir la scène. Rien ne valait quelques coups pour se détendre un peu. Ils relevèrent et Dwolin profita de l’attention qu’il avait acquis pour transmettre les nouvelles :

- Holà camarades ! Maintenant que j’ai vos oreilles attentives j’ai quelques nouvelles pour vous. Il prit une pause pour passer son regard sur ses troupes. Notre Haut-Roi Thorik a parlé, nous partons dans deux jours à l’aube. Des cris guerriers commencèrent à jaillir de l’auditoire. Dwolin leva les mains pour leur signifier qu’il n’avait pas fini. Aussi, je compte sur vous pour que nous soyons les premiers à prêt à partir au son des cors de guerre. Vous savez ce que vous avez à faire. Vive Thorik et mort aux peaux-vertes !

Cette, fois-ci, les cris fusèrent de partout et Dwolin ne fit que les encourager en serrant le poing vers le ciel et en reprenant les cris de plus belle.
En partant vers le camp du rôdeur il prit un de ses hommes à part en passant près de lui.

- Passe à l’infirmerie, donne-leur la nouvelle et voit qui sera en état pour partir à temps, les autres resterons sur place. J’ai une affaire à régler de mon côté. Il avait surtout peur des nouvelles qu’il y entendrait.

- Bien capitaine.

Dwolin se dirigea vers la localisation indiquée par Daramir. Tout le camp commençait à préparer ses affaires, à préparer les armes de sièges pour la route, à empaqueter les ravitaillements qu’il faudrait prendre. Il restait 2 jours avant le départ mais il restait encore énormément de choses à faire pour être prêt à avancer l’armée. De loin il remarqua tout de même quelques personnes qui ne participait pas à l’effort collectif. En se rapprochant il distingua un nain, avec trois humains. Des Dalites ? Non il y avait effectivement un Dalite mais deux Dunedain étaient à ses côtés.
*Ah voilà mon homme*
Bon en effet il y avait peu de doute que ce soit effectivement un rodeur et pas un imposteur. Dwolin en avait vu quelques-uns par le passé et la manière dont il s’adressait à son camarade lui enleva ses derniers doutes. Ouf il s’était inquiété pour rien. Mais il n’avait pas parcouru tout ce chemin pour rien. Il se rapprocha donc des trois hommes, le nain était reparti.

-Bonjour messieurs ! Lança-t-il en finissant sa marche vers eux. Excusez-moi de vous interrompre, Dwolin, capitaine de l’armée du Haut-Roi Thorik. Avant toute chose, j’aimerais vous remercier pour votre aide et votre soutien fort précieux dans les combats passés et à venir. Il baissa légèrement la tête en signe de gratitude et de respect. Je ne sais pas si vous avez eu la nouvelle mais le roi Thorik et le conseil de guerre ont décrété que nous partions dans deux jours à l’aube. Il prit une pause pour leur laisser le temps d’absorber l’information. Aussi j’imagine qu’à force d’attendre vous puissiez vous ennuyer sur notre camp. Dans ce cas, je puis vous suggérer de vous joindre à l’effort de préparatifs en cours comme vous pouvez l’observer autour de vous.

Si cela avait été des nains et non pas des alliés humains ils se seront contentés de quelques coups de bottes dans l’arrière-train de ces fainéants. Ce n’était cependant pas le moment de créer un incident si près de la bataille et Dwolin avait sorti son plus beau discours diplomate. C’était aussi ça avoir des responsabilités, on ne pouvait plus ignorer les conséquences de ses paroles et de ses actes.

-Ca sera tout pour moi, merci messieurs.

Et Dwolin repartit vers la citadelle, il avait pour habitude de finir la journée en haut du côté de la citadelle et de tirer un peu sur sa pipe en profitant de la vue sur le camp. Il fit un détour dans les couloirs de la citadelle et d’y laisser trainer ses oreilles en quête de nouvelles informations sur la bataille à venir. A défaut d’informations, il fut arrêté par le soldat qu’il avait envoyé récolter des infos sur les blessés à l’infirmerie plus tôt dans la matinée.

-Capitaine Dwolin ! Je vous ai cherché partout ! Il reprit son souffle. Je suis allé à l’infirmerie comme vous m’avez demandé. J’ai parlé au soigneur en charge des nains de notre unité. Il m’a dit que quatre d’entre eux seraient prêts pour partir.

Quatre sur treize blessés, sont unité compterait donc 22 nains pour la bataille. Un peu plus de la moitié de ce qu’il espérait. Il ferait avec.

-Merci soldat, tu peux rentrer au campement. Lui répondit-il en lui donnant une tape sur l’épaule.
A peine eut-il finit sa phrase qu’une voix familière lui parvint derrière lui :

- Si l'on m'avait dit que tu étais encore debout, je t'aurai proposé de venir fumer avec moi, vieux frère.

C’était Romo Cœur-d’acier. L’une des rares personnes ici que Dwolin connaissait d’avant la guerre quand il était garde de khazad. Lui était une jeune recrue quand Romo était déjà un vétéran respecté. Ils avaient tous les deux combattus lors de la bataille de   se retourna et lança un large sourire à son vieux camarade.

- Félicitations, capitaine. Je crois qu'il est de coutume de fêter ça avec de l'orge et du houblon, ne crois-tu pas ?

Ah ce bon vieux Cœur-d’acier ! Toujours prompt à brandir une choppe, au moins aussi souvent si ce n’est plus, que sa hache. Romo jeta un œil à son précédent interlocuteur.

- À moins que je tombe mal.

Dwolin fit un signe à son nain de partir et alla donner une accolade au vieux vétéran :

-Ah Ah ! Romo Cœur-d’acier ! Par ma barbe ta sale tronche fait plaisir à voir !

Il desserra son accolade, et reprit :

-Eh bien ma foi comment dire non à un vieux camarade ? J’allais justement tirer un ou deux ronds sur ma pipe mais un peu de houblon me semble approprié. Quand es-tu arrivé ?

Alors qu’il commençait sa discussion avec le vétéran, ses pieds se dirigèrent instinctivement vers les tonneaux les plus proches.

Gurdann s’était installé dans l’endroit qui avait été dévolus aux quelques garde de fer survivants dans la Forteresse de Terkâ-Nâla. Quelques pièces dans une tour annexe du fort. Au moins elles étaient bien chauffées . Et les mur ne tombaient pas en ruines. Gurdann était d’humeur morose, très peu de ses fidèles compagnons avaient survécu. Il avait placé Oboron dans sa civière à coté de lui. Guradnn passait des heures à occuper son meilleur ami et à le soigner en compagnie de Farmli. Sharrin les avait laissé en leur disant juste qu’il allait à une réunion importante...Les gardes de fer se doutaient que c’était la fameuse réunions des chef que le roi Thorik avait organisé dont parlait le seigneur des collines noires. Waldrum Esprit d’or, qui lui aussi avait survécu à la sinistre bataille de la plaine de Framsburg (bataille que maintenant Gurdann associait immanquablement à la mort du capitaine Boldur…) s’était aussi éclipsé, Gurdann attendait une occasion de lui parler. Le Ferien était aussi très perturbé par le fait qu’il se trouvait seulement à quelques minutes du grand roi des nains, personne qu’il avait haï et admiré...Il ne savait lui même décrire ses sentiments intérieur.

Le garde de fer repoussa ses réflexions, la priorité pour le moment était de trouver un médecin pour Oboron, son ami n’avait que trop souffert de sa jambe défoncée. Il chargea donc Farmli de veiller sur son compagnon et partit en recherche d’une médecin dans l’immense forteresse, n’emmenant que la masse de son défunt capitaine avec lui.

Au détour d’un couloir, alors qu’il était perdus dans ses souvenirs de jeunesse, Gurdan aperçut un jeune nain, pas plus de 80 ans, au cheveux et à la barde tressée. Cela faisait déjà deux heures qu’il cherchait quelqu'un, ce nain pourrait peut être l’aider. Perdus pour perdus, il s’avança vers le jeune Naugrim.

« - Pardonnez moi jeune soldat, mais sauriez vous ou pourrais-je trouver un médecin, je fais partie de la garde de fer et l’un de mes compagnons à une blessure grave à la jambe depuis que avons pénétrer dans les terres sauvages. Il a vraiment besoin de soins... Et vous n’avez pas intérêt a refuser, sinon.. ça fait déjà deux foutues heures que je cherche quelqu'un qui puisse m’aider ! »

Le visage buriné et dur de Gurdann ressemblait vraiment à celui des vieux vétérans de la garde quand ils s’énervaient sur les petits jeunes dans la salle commune de Zulg-ai-Gathol...

Daramir se pressait dans les couloirs d'une des tours, grimpant à toute allure les escaliers pour traverser en long et en large, les maigres pièces et couloirs de cette tour.
Ça lui apprendrait à quitter son capitaine si longtemps sans le prévenir. Celui-ci, plutôt tatillon sur la ponctualité n’avait pas raté Daramir. Accompagner l'Arnorien et cette discussion avec le capitaine Dwolin l’avait fait louper la fin de son quartier libre, et le début de leur entraînement quotidien.
Et comme le disait toujours Gröm,

-Si je vous vois plus, c'est que vous avez déserté, et chaque désertion a son lot de punition.

Ce dernier avait donc chargé Daramir d'une tâche des plus incongrue, surtout si peu de temps avant le départ. Il devait trouver et ramener au capitaine un certain nombre d'objets qui sortaient de l’ordinaire.

-Ça fera travailler ta patience et ton sens de l'observation, lui avait annoncer celui-ci.
Ce sera aussi le dernier exercice de ce genre que tu feras avant notre départ pour Gundabad, avait-il finit.

Jusqu'à là rien d'impossible, même dans un camp de guerre. En revanche, la contrainte que lui imposait Gröm était telle, que Daramir ne pouvait espérer pouvoir se restaurer avant d'avoir ramener tous ces objets à son Capitaine.

On avait beau dire, Daramir avait beau avoir déjà servi pas mal d'années dans les armées naines, ça lui faisait bizarre de se refaire traiter comme un novice.
Mais bon, relativisait celui-ci, la vie est un éternel apprentissage.
Cette pensée, quoique vraie, lui fit l'effet de "discours de vieux sage branlant". Il ne pu s'empêcher de sourire.
De plus, il avait dans l’idée que Gröm avait prévu cet exercice pour lui et que ce retard n’était qu’une excuse pour le lui faire faire.

Enfin, il ne pouvait nier que cette situation, malgré ses quelques désavantages, l'arrangeait tout de même. Elle lui offrait la parfaite couverture. Il n'avait en effet que très peu envie de se faire reconnaitre par ses anciens supérieurs. De fait, il était rare qu'un nain, même aussi jeune que Daramir, ait servi la plupart de sa vie dans l'armée, et encore moins dans les corps que Daramir avait eu la chance de rejoindre.
Son rôle de "plus-ou-moins" novice lui convenait donc parfaitement.

C'est absorbé par ces pensées que Daramir entendit qu'on le hélait. Se retournant, il aperçut un nain qui, quoique de petite taille, était réellement massif, sa force ne semblait rien à avoir à envier à quiconque.

-Pardonnez moi jeune soldat, mais sauriez vous ou pourrais-je trouver un médecin, je fais partie de la garde de fer et l’un de mes compagnons à une blessure grave à la jambe depuis que avons pénétrer dans les terres sauvages. Il a vraiment besoin de soins... Et vous n’avez pas intérêt a refuser, sinon.. ça fait déjà deux foutues heures que je cherche quelqu'un qui puisse m’aider !

Daramir fit mine de continuer mais se ravisa bien vite au vu des paluches de l'autre qui, il n'en doutait pas, lui mettrait une sacré raclé si il osait agir de la sorte. Il doutait d'ailleurs grandement de réussir à le semer et n'avait donc, que très peu envie d'avoir à se re confronter à lui, une fois que celui-ci l'aurait rattrapé.

Et après tout, l'autre avait bien dit venir droit des Monts du Fer. Daramir ne pouvait nier ressentir une certaine affection pour ces guerriers, certes taciturnes, durs, mais d'une loyauté à toute épreuve pour les leurs.
Boarf, son capitaine et son repas pourrait bien attendre un peu plus, se finit-il pas décider.

-Pour sûr, pour sûr, ne vous inquiétez pas. J'ai cru apprendre qu'ils étaient encore plutôt débordés depuis la dernière attaque gobeline, mais je suis sûr qu'il trouveront bien de la place pour votre nain, et puis après tout, ça fait déjà bien quelques jours, ça a dû commencer à se vider.

Sera-t-il en mesure de venir par lui même ou avez vous besoin d'un coup de main pour l'y amener ? demanda finalement Daramir.

Gurdann l'éclaira un peu plus sur la situation d'Oboron, et accepta volontiers l’aide du novice.
C’est donc ensemble qu’ils transportèrent le pauvre Oboron, dont les gémissements ne semblaient pas vouloir s’arrêter.

Une fois ressorti de la citadelle, il se rendirent donc dans le camp lui-même, toujours entouré de cette palissade en bois.
Ils croisèrent les gardes à l’entrée de celle-ci qui échangèrent un regard goguenard à la vue de Daramir en lui rendant son salut.
*Tiens, * se dit notre jeune nain,
*voilà qui doit donc pouvoir expliquer comment le capitaine Dwolin a su si vite pour le rôdeur. *

Daramir engagea par ailleurs la conversation avec ce garde de fer pendant leur trajet, un certain Gurdann cœur de chêne donc, fier de son chez lui, mais qui malgré tout, faisait partie du petit contingent qui était venu soutenir le roi Thorik dans son projet de reprendre Gundabad.
Daramir ne pouvait que respecter cela.

Emporté par sa curiosité, il ne put s’empêcher de lui demander ce que représentait pour lui, ce garde de fer passionné, le roi Thorik.
Si Gurdann se battait effectivement pour prouver sa valeur et redorer celle des Monts du Fer, Daramir doutait toutefois grandement qu’il ne le fasse pour un roi que les Monts de Fer ne reconnaissait que bien peu.

Au fil de la discussion, Daramir finit par lui signifier qu’il avait lui aussi, servit dans l’armée des Monts du Fer, ces quelques trois dernières années, en tant qu’éclaireur.

#Gröm

-Bonjour Messieurs , je me présente Bénéthor, je viens de faire une longue route depuis Fondcombe et ses alentours , j'ai entendu dire que le roi Thorik reprenait petit à petit les anciennes cités des nains et par les temps qui courent, un épée en plus pour aider les peuples libres de la Terre du milieu n'est pas de trop . Et commet vous prénommez vous Dalite ?

Ensuite le Rôdeur se tourna vers le Dùnedain et lui répondit

_ Mon frère,  je n'apporte ni bonnes , ni mauvaises nouvelles . Juste d'étrange nouvelles... J'ai rencontré de drôles de personnages à Imladris et j'ai eu ouï dire que de mystérieux hommes ressemblant à des personnes enragés s'attaquait aux Rohirrims. Mais je pense que le plus important se joue ici, même si les paroles que l'ont peut entendre dans certaines auberges sont inquiétantes ...
Sinon que faites vous ici mon frère ?

Bénéthor fixa les deux hommes en attendant une réponse

Comme c'est étrange. Une courte pause. L'agitation semble ne pas s'arrêter à une région isolées si les rumeurs sont vrai. Je suis un rodeur de la Vieille garde, j'étais en mission et des gobelins nous sont tombés dessus lors d'une embuscade. J'étais à l'arrière garde et j'ai perdu le restant de mon escouade. Des éclaireur nains m'ont trouvé une fois que j'eu perdu connaissance dans la neige. Et comme je n'eu guère d'autre choix que de les suivre et me voilà dans la coalition. Puisse le sort nous être favorable, puis comme s'il se parlait pour lui à voix basse, pas les wargs.

Un nain s'approcha


-Bonjour messieurs ! Lança-t-il en finissant sa marche vers eux. Excusez-moi de vous interrompre, Dwolin, capitaine de l’armée du Haut-Roi Thorik. Avant toute chose, j’aimerais vous remercier pour votre aide et votre soutien fort précieux dans les combats passés et à venir. Il baissa légèrement la tête en signe de gratitude et de respect. Je ne sais pas si vous avez eu la nouvelle mais le roi Thorik et le conseil de guerre ont décrété que nous partions dans deux jours à l’aube.Il prit une pause pour leur laisser le temps d’absorber l’information. Aussi j’imagine qu’à force d’attendre vous puissiez vous ennuyer sur notre camp. Dans ce cas, je puis vous suggérer de vous joindre à l’effort de préparatifs en cours comme vous pouvez l’observer autour de vous.

Si cela avait été des nains et non pas des alliés humains ils se seront contentés de quelques coups de bottes dans l’arrière-train de ces fainéants. Ce n’était cependant pas le moment de créer un incident si près de la bataille et Dwolin avait sorti son plus beau discours diplomate. C’était aussi ça avoir des responsabilités, on ne pouvait plus ignorer les conséquences de ses paroles et de ses actes.

-Ca sera tout pour moi, merci messieurs.


Elendüril se tourna vers Bénéthor et lui demanda

Auriez vous de quelques belles choses à me racontez de vos voyage car j'ai besoin de penser à la beauté après avoir croisé un peu trop d'horreur ces dernier temps avant de plonger dans la fureur de la guerre ?

22 Octobre 301 - Quatrième Âge

LE FER EST ROUGE - Deux génies ne seront pas de trop

L’une des plus grandes cavernes de la forteresse avait été aménagée rapidement en un immense atelier au sein duquel les ingénieurs les plus doués du peuple de Durin oeuvraient jour et nuit pour parfaire armes et machines qui leur permettront de percer à travers les redoutables défenses de Gundubanâd. Lunettes de protection vissées sur son nez proéminent, cheveux ébouriffés et barbe pleine de suie, Waldrum Esprit-d’Or travaillaient depuis de longues heures à parfaire la soudure d’une gigantesque machine de guerre. La structure reposait sur un grand socle d’acier sur laquelle on avait déposé un grand balancier en bois. Au centre, suspendu au balancier, trônait un imposant cylindre de cuivre élégamment sculpté. A son extrémité, on avait modelé le métal pour former la forme d’un poing fermé, doigts ornés de chevalières frappées des armoiries des sept grandes familles des Naugrim. Une telle structure, haute de plus de vingt mètres, ne pouvait être aisément déplacé malgré les grandes roues que l’on avait ajoutées à son socle métallique. Les portes de la capitale des gobelins se trouvait à près de dix lieues à l’Ouest et pour s’y rendre il fallait emprunter des étroites galeries et des sentiers escarpés au pied des montagnes. Mais pleins de ressources, les ingénieurs d’Erebor avait trouvé la parade idéale à ce problème logistique. Le plan que tenait le chef ingénieur de Thorik détaillait la prouesse que lui est ses équipes avaient réalisée. Chaque partie de la machine de siège avait été construite indépendamment l’une de l’autre et pouvait être ainsi déplacée séparément de manière plus aisée. Ainsi, une fois arrivée devant les murailles des gobelins, l’armée coalisée serait en mesure de monter l’édifice en un temps record grâce à un ingénieux système de poulie et d’emboîtement. Des machines de guerre démontables que l’on pouvait assembler en quelques heures pour mener un siège tout en restant mobile. La prouesse n’était pas des moindres, mais un bélier en kit serait-il suffisant pour faire plier les défenses millénaires de Gundabad?

Alors que Waldrum était concentré sur son éprouvante tâche, un des ouvriers nains qui travaillait à ses côtés, s’approcha de l’ingénieur des Monts du Fer d’un air intrigué.

“Eh! Esprit-d’Or! C’est quoi ton jouet là?”

Le principale intéressé releva ses lunettes de protection et jeta un oeil distrait à l’objet que son congénère pointait du doigt.

Sa fameuse arbalète que les hommes de la Garde de Fer avait testé du côté de Zahar-Bazân reposait près de son paquetage. Son attelage métallique avait partiellement fondu suite à la surchauffe provoqué par l’utilisation de la poudre et le bois de noyer avait complètement brûlé à plusieurs endroits.

“Oh ça…ce n’est rien. Un prototype d’arme que j’ai mis au point mais cela ne fonctionne pas vraiment.”

Mais il ne l’entendait pas, le regard du nain d’Erebor était animé par une réelle fascination pour cet objet inutilisable.

“Je peux l’inspecter un petit peu? Je suis sûr qu’ensemble on peut arranger cela.”

La tente du Roi du Dale était étrangement silencieuse. Les longues soirées de banquet qui voyaient les plats défiler au rythme des cithares avaient brusquement cédés leur place à des longues nuits de veille durant lesquels les archers de Bard sentaient l’heure fatidique approcher inexorablement. Gundabad était désormais proche. Les guerriers de Dale ne manquaient ni de courage ni de talent, les plus expérimentés d’entre avaient défendu leur patrie des incursions de gobelins tandis que les plus jeunes avaient enfin l’occasion de montrer toute leur valeur. Pourtant la bataille qu’ils venaient provoquer ne ressemblait à aucune autre. Dans les méandres de la ruche de Baltog, ils évolueraient loin de leurs repères. Il n’y aurait ni tourelles d’archers ni ruelles pittoresques qu’ils connaissaient parfaitement. Seul l’inconnu et les ténèbres. L’heure n’était plus à la fête.

Affalé sur son siège royal, coupe de vin rouge à la main, épuisé par de longues semaines de voyage alors que la bataille n’avait pas encore commencé, le Roi Gudmund semblait circonspect. Face à ses plus proches fidèles, il se décida enfin à partager ce qui pesait sur son âme.

“Milles hommes! Milles braves qui sont venus depuis Dale pour mener cette bataille! Et qu’avons nous trouvé ici? Une armée épuisée par des mois d’affrontements! Erebor et la Moria sont venus en nombre, certes, mais leurs guerriers sont usés jusqu’à la moelle. Et à part ça ? Qu’est ce qu’on a pour affronter Baltog? Quelques Nains exotiques venus de ça et là de manière éparse. Des guerriers de Lacville! Ah! Quelle blague! Que serait Lacville sans notre protection?  Quelques cul-terreux vivant sur le prestige d’un illustre ancêtre probablement fantasmé dans ce vieux conte pour enfants de Sacquet… Ah et puis j’oubliais! Deux centaines de fantassins rohirrim! Des fantassins au Rohan!  Mais le pire dans tout cela c’est l’attitude de mon gendre qui se terre derrière ses murs… L’armée d’Arnor pourrait changer le cours de l’Histoire… Ma fille aurait-elle épousé un couard?
-Il y a bien ces deux rôdeurs venus du Royaume du Nord. Répondit Thorvald d’un ton hésitant.
-Ils ont bien du cran. Mais combien de temps tiendront-ils face à la fureur de Baltog? Combien de temps nous tiendrons? Il doit y avoir des centaines de milliers de gobelins qui nous attendent là-bas, que dis-je ? Des millions…”

Une voix déterminée et audacieuse s'éleva alors de la petite assistance et  coupa le monarque enivré dans son monologue désespéré.

“Millions ou milliards nous vaincrons votre Majesté. Avec tout mon respect, aucun de vos hommes n’ont répondu à votre appel pour baisser les bras une fois devant les murs de Gundabad. L’avenir des Terres du Milieu dépend, une fois de plus, du courage des archers de Bard. Quand la fureur de Smaug menaçait notre continent, nous n’avons pas failli. Face à la cruauté de Baltog, nous ne faillirons pas non plus.”

Face à la tirade enflammée et pleine d’espoir du jeune officier, Gudmund échangea un regard satisfait avec Thorvald, son neveu. Le Roi, qui ne semblait plus du tout aviné, se redressa. Toute trace de désespoir avait disparu de son visage. Son petit théâtre feintant le désespoir avait fait son effet et comme prévu lui avait permis de repérer le plus brave parmi les braves au sein de son cercle d’officiers.

“Lieutenant Jenslav… Vos paroles sont justes et votre coeur est pur. C’est grâce au courage d’hommes que vous que nous rentrerons vers nos femmes et nos enfants avec la tête de Baltog sur un pic. Jenslav… je dois vous présenter quelqu’un… Un Nain… Au coeur d’Acier.”

-Bonjour Messieurs , je me présente Bénéthor, je viens de faire une longue route depuis Fondcombe et ses alentours , j'ai entendu dire que le roi Thorik reprenait petit à petit les anciennes cités des nains et par les temps qui courent, un épée en plus pour aider les peuples libres de la Terre du milieu n'est pas de trop . Et commet vous prénommez vous Dalite ?

Ensuite le Rôdeur se tourna vers le Dùnedain et lui répondit

_ Mon frère,  je n'apporte ni bonnes , ni mauvaises nouvelles . Juste d'étrange nouvelles... J'ai rencontré de drôles de personnages à Imladris et j'ai eu ouï dire que de mystérieux hommes ressemblant à des personnes enragés s'attaquait aux Rohirrims. Mais je pense que le plus important se joue ici, même si les paroles que l'ont peut entendre dans certaines auberges sont inquiétantes ...
Sinon que faites vous ici mon frère ?

Bénéthor fixa les deux hommes en attendant une réponse

Comme c'est étrange. Une courte pause. L'agitation semble ne pas s'arrêter à une région isolées si les rumeurs sont vrai. Je suis un rodeur de la Vieille garde, j'étais en mission et des gobelins nous sont tombés dessus lors d'une embuscade. J'étais à l'arrière garde et j'ai perdu le restant de mon escouade. Des éclaireur nains m'ont trouvé une fois que j'eu perdu connaissance dans la neige. Et comme je n'eu guère d'autre choix que de les suivre et me voilà dans la coalition. Puisse le sort nous être favorable, puis comme s'il se parlait pour lui à voix basse, pas les wargs.

Un nain s'approcha


-Bonjour messieurs ! Lança-t-il en finissant sa marche vers eux. Excusez-moi de vous interrompre, Dwolin, capitaine de l’armée du Haut-Roi Thorik. Avant toute chose, j’aimerais vous remercier pour votre aide et votre soutien fort précieux dans les combats passés et à venir. Il baissa légèrement la tête en signe de gratitude et de respect. Je ne sais pas si vous avez eu la nouvelle mais le roi Thorik et le conseil de guerre ont décrété que nous partions dans deux jours à l’aube.Il prit une pause pour leur laisser le temps d’absorber l’information. Aussi j’imagine qu’à force d’attendre vous puissiez vous ennuyer sur notre camp. Dans ce cas, je puis vous suggérer de vous joindre à l’effort de préparatifs en cours comme vous pouvez l’observer autour de vous.

Si cela avait été des nains et non pas des alliés humains ils se seront contentés de quelques coups de bottes dans l’arrière-train de ces fainéants. Ce n’était cependant pas le moment de créer un incident si près de la bataille et Dwolin avait sorti son plus beau discours diplomate. C’était aussi ça avoir des responsabilités, on ne pouvait plus ignorer les conséquences de ses paroles et de ses actes.

-Ca sera tout pour moi, merci messieurs.

Bénéthor regarda le nain s'en aller en hochant la tête

Elendüril se tourna vers Bénéthor et lui demanda

Auriez vous de quelques belles choses à me racontez de vos voyage car j'ai besoin de penser à la beauté après avoir croisé un peu trop d'horreur ces dernier temps avant de plonger dans la fureur de la guerre ?


Le Rôdeur regarda le Dùnedain l'air triste et lui répondit

- Je suis vraiment désolé pour ce qui est arrivé, plus aucun lieux n'est sûre désormais en terre du milieu...
J'ai vu quelques belles choses dernièrement comme Bree ou j'ai pu escorter une jeune femme jusqu'à Fondcombe et en parlant de Fondcombe j'y suis resté quelques jours c'était magnifique , ensuite je me suis dirigé vers Ost-in-Edhil l'ancienne cité Elfique , malheureusement elle était remplie d'os... c'est la que j'ai compris que même dans les terres un peu plus reculés et sauvages , tout était devenu sombre...

Bénéthor marqua une pause ensuite il reprit

- Enfin , ici nous sommes à l'abri , nous avons l'espoir et surtout le cœur pour garder notre liberté et mettre un terme à toutes ces guerres une bonne fois pour toute.
Ce fut un plaisir de vous rencontrez , je vais aller visiter un peu la forteresse et ces alentours . C'est un honneur de me battre à vos cotés Elendüril et Draek .

Le Rôdeur leur fit un signe de respect et s'en alla vers les remparts de la forteresse .

Le jeune nains fis mine de continuer à marcher pendant quelques secondes, mais au vu de la mains gantée de Gurdann qui se levait, il changea vite d’avis et regarda avec...avec une sorte d’affection le garde de fer.

« -Pour sûr, pour sûr, ne vous inquiétez pas. J'ai cru apprendre qu'ils étaient encore plutôt débordés depuis la dernière attaque gobeline, mais je suis sûr qu'il trouveront bien de la place pour votre nain, et puis après tout, ça fait déjà bien quelques jours, ça a dû commencer à se vider. »

« -très bonnes nouvelles que vous me dites la jeune soldat...je.. »Mais Gurdann fus interrompu par une autre tirade du soldat.

« -Sera-t-il en mesure de venir par lui même ou avez vous besoin d'un coup de main pour l'y amener ? »

« - Et bien j’avouerais que votre aide serait la bienvenue jeune nain. Il faut dire que la jambe de mon ami est presque coupée en deux, déchiquetée par un éboulement à la sortie des monts de fer. De plus, malgré les soins que nous lui avons apporté, la blessure commence à s’infecter. Nous avons cautérisé, bien sur, mais peut-être cela ne suffira pas. Bien sur en nous aidant, toutes notes escouade vous seras très reconnaissant, moi en particulier»

Et de la reconnaissance de la part du Coeur de Chêne, c’est une chose difficile à obtenir…

Le garde de fer et le novice allèrent donc chercher Oboron au milieu des gardes de fer éreinté, poussiéreux et de mauvaise humeur. La troupe regardait plus ou moins bien le nouveau venu, mais comme il était avec Gurdann, il avait le droit au respect. Ils transportèrent donc un Oboron comateu jusqu’à l’infirmerie. Gurdann laissa son collègue aux mains des chirurgiens de guerre d’Erebor avec une certaines inquiétude...Il regarda une dernière fois le corps blanchâtre de son meilleur ami avant de quitter l’infirmerie.

Gurdann ressortit ensuite avec le novice, et ils se dirigèrent en dehors de la citadelle. Le nordique avait bien envie d’aller visiter le camp et de voir toutes les forces qui se préparaient à la guerre . En chemin son nouveau compagnon lança la conversation.

Il s’appelait Daramir, et c’était un ranger nain, solitaire, qui avait fait partie de nombreuse unités au fil du temps. D’ailleurs Gurdann semblait l’avoir déjà vu quelques part. Mais il garda cette pensée dans le coin de sa tête.


Ensuite la discutions dériva un peu et Gurdann posa quelques question à Daramir. Il lui demanda si il en savait plus sur les forces de leur ennemis, et sur celles dont les peuples libres disposaient. Il demanda aussi franchement comment était perçus les monts de fer ici, et comment Daramir lui même  les percevait...En priant son compagnon d’être sincère, Gurdann fit le promesse de ne pas se mettre en colère, la bonne entente devait régner à quelques jours de la grande bataille.


Quelques minutes après, le jeune nain posa une question qui fit tout de suite tilter Gurdann…

« - Et bien..et bien...Vous ne pouvez imaginer à quel point mes camarades et moi avons réfléchis à cette question...Disons que pour moi Thorik représente une autorité légitime sur tout les nains en soit et dans l’absolu, mais je crois que les différents peuples nains, surtout les monts de fer de par leur abandon par les autres royaumes, ont le droit à l’autodétermination et à élire leur propre roi, bien sur soumit à Thorik sur les questions de grande importance. Je reproche aussi à Thorik de ne pas avoir respecté les clauses d’entraide mutuelle...Les autres nains n’ont fait que regarder le grand royaume du nord tomber peu à peu dans le feu et la barbarie des envahisseur, jusqu’à ce qu’il ne reste qu’une seule citée pour défendre les terres sauvages des sombres périls nordiques. Je hais Thorik pour ca, et je considère que les monts de fer devrait avoir leur propre roi local, mais il reste notre grand leader, celui que nous devons suivre par les obligation du sang... ceci est une pensée assez désorganisé de ce que je pense de notre roi, mais quand je ne suis pas dans le feu de l’action je suis assez mauvais pour la parlote... »

Alors qu’ils se préparaient à se quitter, Daramir dit a Gurdann quelques chose qui lui redonna confiance en sa mémoire !!!

En effet le jeune rôdeur avait bien combattu dans les monts d’acier, Gurdann s’en souvenait !!!

« -Jeune Naugrim, par mes principes et mes obligations sacré, je vous considère maintenant comme ami de notre race, les nains du nord n’oublient jamais l’aide donnée. Vous pouvez maintenant compter sur moi et sur mes compagnons pour vous venir en aide. D’ailleurs, que direz vous de combattre à nos cotés, enfin, nous ne somme qu’une vingtaine, mais nous pourrions nous battre cote à cote avec votre unité, de toute façon nous somme des parias ici.. J’aimerais juste savoir ce que vous avez fais exactement au monts de fer, à quelles batailles avait vous participé ou ce genre de choses... »

Et Gurdann tendit une main confiante en direction de Daramir pour signer cette entente.