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Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
Forlong

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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag waldrum sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag waldrum sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 28 Jan 2024 - 21:10

Thorik, fils de Krohr, était à la frontière entre la vie et la mort. Son visage était méconnaisable, massacré par les poings de Baltog. Son masque reposait à ses pieds, plié comme une vilaine feuille de papier. Il voyait le sourire exalté et horrible de son adversaire comme à travers un nuage. Tant d’effort, de mort, de douleur. N’était-il pas temps de baisser les armes et de rejoindre son père dans les Cavernes de Mandos, jusqu’à ce qu’Aulë fasse appel à eux pour reconstruire Arda après la Dernière Bataille ?

Puis il entendit leur chant. Celui des Khâzad qui chargaient. Aux armes pour les nôtres ! Aux armes pour le Roi !

Un des uruks cria quelque chose en noir-parler dans la direction de Baltog, la panique s’installant dans sa voix. Le roi de Gundabad rétorqua avec une insulte avant de finir en langue commune.

-D’abord, je vais en finir avec lui.


Thorik, toujours maintenu par la main énorme de son adversaire, marmonna un mot, déformé par ses lèvres enflées et le sang dans sa bouche.

-‘Urs

-Qu’est-ce que tu dis, migul ?!


Tag waldrum sur Bienvenue à Minas Tirith ! Khuzdulerebor

Cette fois-ci, il pronoça le mot en Khuzdul avec force. Les runes gravées sur son gantelet droit s’embrasèrent soudainement et lorsqu’il leva sa main au visage de Baltog, une odeur de chair brûlée se répandit, accompagnée d’un cri de rage et de douleur. Dans une autre vie, longtemps avant que son père ne dévoile l’existence d’un héritier, Thorik était maître des runes à la cour du seigneur Hadhod Croix-de-Fer. Aujourd’hui, alors que le destin de deux peuples était pesé sur la balance de l’Histoire, il avait fait appel au savoir secret pour faire pencher le plateau.

Le fils de Krohr, une étincelle brillant  dans ses yeux malgré ses paupières enflées et noircies, grogna :

-Tu veux ta couronne, alors garde-la !


Il atrappa la couronne d’os et d’acier profitant de l’effet de choc, et enfonça de toutes ses forces une de ses pointes dans l’oeil de Baltog.

Le roi de Gundabad hurla et recula, en lâchant lourdement le nain sur le sol. A moitié fou de rage, il se retourna vers ses uruks noirs pour atrapper un cimeterre et en finir avec ce gâzat qui refusait de céder et de reconnaître sa suprémacie.
Mais à la place de ses fidèles gardes, il fut accueilli par la vue des nains qui venaient de briser violemment la ligne noire. Baltog n’eut pas le temps d’hurler, maudire, insulter ni moquer ses ennemis. Une vague d’acier s’abbatit sur lui, l’écrasant littéralement. La couronne brisée roula sur le sol.

Thorik tituba jusqu’à l’objet et arracha, en serrant les dents, la magnifique pierre précieuse aux éclats bleutés qui l’ornait. Le Joyau de Durin. Il leva la pierre au-dessus de sa tête.

Les cris de victoire de la Coalition remplirent la galerie, noyant les lamentations des défenseurs de Gundabad qui venaient de voir le roi Baltog et le Maître-Fouet Zock-Dah mourir sous les Haches des Nains. Baruk Khazad.

Certains des gobelins survivants battirent en retraite dans la direction de la Ruche, en traversant la passerelle unique. D’autres s’enfuirent vers les tunnels environnants. Personne ne savait où se trouvait Garmuz, un des derniers généraux survivants de Gundabad. Thorik vacilla, avant de s’appuyer lourdement sur l’épaule du nain des Monts de Fer qui avait mené la charge dévastatrice.



Puis, le battement des tambours se fit entendre.






Cette fois-ci, il ne s’agissait pas du battement régulier des tambours de guerre de Gundabad. Ce son était plus rythmé et frénétique, presque tribal.

Des flammes apparurent loin du champ de bataille, à l’autre extrêmité du gouffre qui entourait la Ruche. Des centaines des torches rouges qui sifflaient et crachaient des étincelles de phosphore. La lumière des torches éclaira les rangs des Olog-Hai, terrifiants semi-trolls. Sur leur flanc gauche se tenaient les artificiers, transportant des énormes chaudrons dont se dégageait une fumée noire et étouffante.  Sur la droite, des guerriers gobelins innombrables, armés de sabres, épées, lances et armes d’hast de tout genre.

Devant eux, assis dans un palanquin porté par dix serviteurs, se trouvait le Grand Gobelin. A ses côtés on pouvait distinguer la silhouette mystérieuse de Rog-Narok, le maître des fumées qui avait failli mettre fin à la tentative de la Coalition d’attaquer Gundabad par les tunnels secrets.

Les renforts de Gobelinville étaient là. A vue d’oeil, ils devaient être au moins trois mille. Ils n’avaient peut-être pas la force de frappe des vétérans de Thorik, mais les troupes du Grand Gobelin étaient fraîches et faisaient face à des ennemis ayant subi des lourdes pertes au cours de plusieurs jours de combat acharné. Si les survivants de Gundabad se ralliaient à eux, nul ne saurait prédire l’issue de la bataille.

Une silhouette se détacha de l’armée, chevauchant un loup gris plus petit qu’un warg. Lorsqu’elle s’approcha des forces de la Coalition, certains virent pour la première fois une femelle gobeline. Ses longs cheveux blancs disparaissaient dans son dos, cachés par la peau d’un ours du Gué de Carrock qui lui servait de cape.

-Le Grand Gobelin, seigneur de Gobelinville et du Haut-Col, et souverain de tous les royaumes gobelins suite à la mort de Baltog Durin-Thrug, souhaite parlementer avec le roi Thorik   !


***

Le prince Orwen inclina sa tête face aux mots du roi de Dale qu’il respectait tant, mais détourna le regard.

-Roi Gudmund, les plaines verdoyantes de la Marche m’appellent jour et nuit, et même si je suis reconnaissant d’honorer notre alliance avec les nains et combattre à vos côtés, venir ici n’était pas mon choix. Je retournerai seulement lorsque le Rohan sera prêt à accueillir Orwen Hogorwenson.

Gudmund regarda le jeune homme, avant de s’exclamer :

-Orwen, vous êtes blessé !

En effet, le sang coulait sur la selle du prince, s’échappant d’une blessure dissimulée par son armure. Avant qu’Orwen ne puisse répondre, un cavalier s’approcha au galop.

-Seigneurs Gudmund et Orwen ! Balttog est mort, mais une armée de Gobelinville est arrivée dans les cavernes, et le Grand Gobelin demande de parlementer avec le roi Thorik ! Vous êtes convoqués à le rejoindre et représenter la Coalition pendant les négociations !

-Une autre armée...Bon sang. Orwen, vous vous serez vidé de votre sang avant que les tractations ne prennent fin. Je vais rejoindre Thorik. Vous allez rentrer au campement et vous faire soigner, ainsi qu’informer le seigneur Grimbeärd de ce qui s’est passé. Si les négociations tournent au vinaigre, nois aurons besoin de renforts pour couvrir notre retraite éventuelle.


N’acceptant aucun refus, Gudmund éperonna son cheval pour rejoindre le coeur de Gundabad.

***

Il fallut près de deux heures avant que les commandants de la Coalition se réunissent et qu’une grande tente soit dressée dans l’énorme galerie sous Gundabad, à mi-chemin entre les deux armées.

Le roi Thorik était assis sur un siège, son visage tuméfié dissimulé derrière un autre masque remplaçant celui que Baltog avait détruit. Ses guérisseurs avaient pansé ses plaies tant bien que mal, et lui avaient fait avaler un tonique puissant pour l’empêcher de s’évanouir. A ses cotés se trouvaient le roi Gudmund, le seigneur Hadhod Croix-de-Fer, mais aussi Tharimbier, qui avait hérité du titre de  Ramekhtûrg après la mort tragique de son prédécesseur. Derrière eux, le chroniqueur Hjallrig avait ouvert son grand grimoire et finissait d’affûter sa plume.

Les héros nains, humains et elfiques qui avaient contribué à la victoire contre l’armée de Baltog furent invités à les suivre pour servir de garde honorifique, ne pouvant compter que dix guerriers.

De l’autre côté se trouvait le Grand Gobelin, accompagné du Maître des Fumées Rog-Narok, de la femme gobeline qui avait servi d’héraut, ainsi que quelques autres gobelins inconnus des représentants de la Coalition. Une garde de dix puissants Olog-Hai se tenait derrière eux.


Le Grand Gobelin prit la parole. Sa voix était douce et ses paroles maîtrisées et dépourvues d’insultes, ce qui étonna ses interlocuteurs habitués à la communication vulgaire des habitants de Gundabad.

-Je pourrais crier à l’injustice de votre invasion sur nos terres ancestrales, vous menacer ou vanter la puissance de mon armée. Mais les faits sont les faits. Nous sommes tous à Gundabad, Baltog est mort, et vous avez vu mes troupes de vos propres yeux.  Nous pouvons combattre jusqu’à ce qu’un des côtés ressorte victorieux, mais quel goût aurait cette victoire ? Même si vous gagnez aujourd’hui, vous serez balayés par l’armée de Mont Gram qui est actuellement en route, encore plus nombreuse que la mienne. Mais ce ne sera que maigre consolation pour moi si je finis comme ce brave Baltog avant leur arrivée. Et si vous perdez, bah...je pense que le seigneur Hadhod Croix-de-Fer peut vous expliquer pourquoi devenir un esclave n’est pas un sort enviable. Siffle, claque, craque, écrase, frappe et bats, gémis et bêle, et tout ce joyeux bordel.


L’armée du Mont Gram’ pensa Gudmund. Si ces renforts étaient arrivés quelques jours auparavant, ils n’auraient jamais réussi à perçer les défenses de Gundabad. Son beau père, le roi Aldarion de l’Arnor avait-il contribué à ce retard opportun ?

-Voici ma proposition. Vous accepterez mon autorité en tant que roi des Gobelins et j’accepterai la votre en tant que roi des Nains. Un traité de paix sera signé aujourd’hui entre nos peuples, mettant fin à cette guerre.

-Gundunabad sera naine. – La voix de Thorik résonna, froide comme l’acier.

-Qu’il en soit ainsi, mais vous n’en ferez pas votre capitale, car ce serait un affront qui resterait comme une épine dans le coeur du peuple gobelin, et menerait sans doute à une autre guerre. J’inviterai les habitants de Gundabad à me suivre jusqu’à Gobelinville, qui redeviendra la capitale de tout mon peuple. Quant à vous, vous n’établirez aucune autre colonie ni forteresse dans les Monts Brumeux, au sud de Gundabad.

Thorik resta immobile pendant un instant. Le Grand Gobelin était un fin négociateur. Il lui cédait Gundunabad, mais le roi savait déjà qu’il s’agissait d’un cadeau empoisonné. Waldrum Esprit d’Or et ses hommes avaient passé les dernières heures à inspecter les dégâts causés par les tremblements de terre qui avaient eu lieu pendant la bataille et leur rapport était formel. Les galeries sous Gundunabad, dont certaines taillées des millénaires auparavant par le peuple de Durin, avaient été affaiblies par les mouvements tectoniques et les centaines de tunnels creusés par les gobelins depuis. Cette montagne n’était plus assez solide pour accueillir une véritable cité naine, son industrie lourde et ses grandes constructions de pierre.

Romo Coeur d’Acier et Hadhod Croix-de-Fer se remémorent les dernières paroles de Zock-Dah : Gundabad vous sera tojours maudite. Le berceau du peuple de Durin resterait à jamais l’ombre de ce qu’il aurait pu être.

Pendant que le roi Thorik était plongé dans ses pensées,  Gudmund prit la parole :

-Si aucune forteresse ne doit être établie dans les Monts Brumeux, alors vous cesserez immédiatement toute attaque et raid sur les terres de nos alliés béornides aux pieds du Haut-Col.

-Avec plaisir, bon roi Gudmund. Mais il me faudra de quoi nourrir les milliers des nouvelles bouches qui viendront s’exiler de Gundabad, si vous ne souhaitez pas qu’elles retournent hanter les villages  humains et les colonies naines à la recherche de petits enfants à croquer ! La haine entre le peuple des hommes-ours et le mien est trop profonde et trop ancienne, et la plaie béante laissée par cette terrible guerre contre les nains encore trop récente et pas prête de cicatriser. Mais vous, humains qui habitez à l’ombre du Mont-Dragon et bâtissez des cités sur l’eau ? Je n’ai aucune querelle avec vous. Envoyez vos troupeaux et vos tonneaux jusqu’aux Monts Brumeux et nous ferons du commerce, vous verrez que Gobelinville aura de quoi vous émerveiller.

Les pourparlers continuèrent ainsi pendant plusieurs heures. La hache et le cimeterre laissèrent leur place à l’art de la négociation et à la raison d’état. Thorik était peut-être un roi guerrier, mais il était avant tout un érudit qui avait commencé cette guerre avec l’intention claire de la finir un jour. Ce jour était enfin arrivé, même si le rêve d’une victoire absolue devait céder à la réalité d’une paix négociée. Certains accuseraient peut-être le roi de faire preuve de faiblesse ou de lâcheté, mais les dirigeants de la Coalition savaient très bien que vaincre l’armée de Gobelinville tout en maintenant un nombre suffisant de troupes en vie pour subjuguer la vaste cité de Gundabad était impossible.

Les mots du traité de paix furent écrits par Hjallrig, les signatures des négociateurs apposées sur le parchemin, et les sceaux royaux pressés dans la cire chaude. Ainsi, dans le silence absolu qui régnait au coeur du mont Gundabad, s’achevait l’histoire de la Reconquête Naine, dont le sang et les larmes versées ainsi que les actes héroïques resteront à jamais gravés dans la Chronique de Hjallrig et dans la mémoire du peuple de Durin.

***


Les jours suivants passèrent sans incident majeur. Les gobelins de Gundabad acceptèrent pour la plupart la demande du Grand Gobelin de le suivre jusqu’à Gobelinville, bien que certains avaient choisi de disparaître dans les tunnels dont seuls eux connaissaient l’existence. Lorsque le dernier gobelin quitta la Ruche, un régiment nain s’y dirigea en traversant la passerelle unique qui  menait. Sharrin Sharh-Narag fut le premier à pénétrer dans la salle du trône de Baltog.

Ils y trouvèrent des richesses auxquelles ils ne s’attendaient pas. De l’or, des pierres précieuses, des armes et de artéfacts amassés lors des innombrables batailles, raids et pillages contre les habitants des contrées environnantes.

Les nains établirent un campement dans les parties de Gundabad qui étaient jugées suffisamment stables par les ingénieurs de Waldrum. Quant à leurs alliés humains et elfiques, ils avaient le choix entre l’obscurité pesante des tunnels sous la montagne ou le froid mordant de la vallée qui s’étendait sous son ombre. Des cavaliers furent envoyés vers toutes les cités de la Coalition pour annoncer la victoire ainsi que le traité de paix signé avec Gobelinville.

Parmi les trésors de Gundunabad, les nains trouvèrent des lingots d’un acier bleuté dont le secret avait été perdu au cours des âges, et dont la solidité et légérété n’était dépassée que par le mithril. A leur grande joie, ils découvrirent également les ruines des anciennes forges de Gundunabad qui, pour la première fois depuis des millénaires, furent rallumées.

Sous les ordres du roi Thorik, chaque vétéran de la bataille reçut deux pierres précieuses ainsi qu’une paire de brassards forgés en ce mystérieux acier bleuté et gravés avec la rune de Gundunabad. Les brassards furent ajustés afin de protéger comfortablement les avant-bras de chaque guerrier, qu’il soit nain, elfe, dalite, rohirrim, dunadan ou béornide.

Certains héros avaient eu l’honneur d’être convoqués à la tente royale, pour recevoir leur récompense des mains de Thorik en personne.

#Gurdann Tueur des Loups, reçut un bouclier unique forgé exprès pour lui en acier bleu. Suffisamment solide pour résister même au coup d’un troll. Le roi Thorik lui donna également le rang de sergent de la Garde de Fer, tout en lui indiquant que s’il souhaiterait un jour quitter les Monts de Fer, le rang de capitaine dans l’armée royale l’attendait.

Benethor et Isil avaient déjà reçu des Pioches de Krohr de la part du capitaine Grom, symboles d’Amitié Naine. Ces objets leur ouvriraient les portes de n’importe quel foyer ou forteresse fidèle au roi Thorik tout en garantissant une place d’honneur à la table du Roi sous la Montagne.

#Isil et #Thassael reçurent également six flèches avec des pointes en acier bleuté chacun, le fruit unique d’une collaboration entre les forgerons nains et des artisans de Dale.

Aux braves Dunedain #Benethor et #Elenduril, le roi Thorik offrit des superbes épées anciennes retrouvées dans le butin de Baltog. Celles-ci semblaient provenir du pays des Galgals, et méritaient d’être maniées par des guerriers du royaume du Nord.

L’éclaireur #Daramir fut promu au rang de sergent des éclaireurs aux frontières,  un groupe responsable de s’assurer que les gobelins respectaient les conditions du traité, sous les ordres de leur nouvelle capitaine : #Jutta. Il eut droit à une armure souple et légère mais particulièrement solide, car faite avec le cuir d’un des wargs tués lors de la bataille.

Le surprenant #Draek-Swol, perfumeur devenu héros, reçut lui aussi six flèches aux pointes d’acier bleuté, ainsi que le rang de porte-étendard royal aux côtés du roi Gudmund de Dale.

#Dwolin, le capitaine nain qui avait résisté à la furie de Gundabad lors de la contre-attaque de Zock-Dah, se vit offrir la seigneurie de Therkâ-Nala, jadis une place forte avancée, mais à présent une colonie potentielle prometteuse dans les terres reconquises.

Le seigneur #Hadhod Croix-de-Fer fut accueilli en héros, le roi laissant son stoïcisme habituel de côté pour embrasser un de ses amis les plus anciens.  En plus de retrouver tous ses titres, Thorik lui offrit un artefact trouvé dans le trésor de Baltog : des outils servant à graver des runes secrètes dans la pière et dans l’acier, datant de l’époque où Gundunabad était encore naine.

#Romo Coeur-d’Acier eut droit à un masque de guerre semblable à celui du roi Thorik, mais fait de l’acier bleu trouvé à Gundunabad. Un rubis brillait de mille-feux là où aurait du se trouer l’oeil manquant du véteran. Une seigneurie lui fut également proposée sur les terres reconquises.

#Tharimbier, le nouveau Ramekhtûrg, reçut une garantie du roi que ce dernier viendrait en aide aux nains des Montagnes Bleues dans leur heure de besoin. Il reçut de la part du roi le gantelet runique qui avait brûlé le visage de Baltog.

#Garmuz, le rejeton de Baltog, n’eut le droit à aucune récompense hormis sa propre vie, mais il connaissait l’emplacement secrets de plusieurs caches d’armes et de trésors de son père, et serait sans doute accueilli avec honneur à Gobelinville par les habitants exilés de Gundabad.



Alors que les vétérans de la Bataille de Gundabad soignaient leurs blessures et décidaient de leurs aventures suivantes, #Waldrum Esprit d’Or annonça qu’il resterait à Gundunabad pour construire un nouveau pont menant jusqu’au coeur de la montagne. Sur le pont seraient inscrits  les noms des héros ayant sacrifié leurs vies pour la Reconquête. Il commença son travail patiemment, en gravant sur la première pierre les noms suivants...

#Jenslav .
#Styrbeorn.
#Ramekhtûrg , suivi de son nom secret en Khuzdul.
#Dromli.

La liste fut longue.

***




Hjallrig souffla sur la page, vérifiant que l’encre avait bien séché. De retour à Erebor depuis plusieurs semaines, il avait enfin terminé son oeuvre. La Chronique de Gundunabad. Avec un soupir de contentement, il ferma le grimoire. Tout cela avait donc pris fin.










Spoiler:

Sujet: II ne peut y avoir qu'un Roi sous la Montagne [RP Gundabad]
Learamn

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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag waldrum sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: II ne peut y avoir qu'un Roi sous la Montagne [RP Gundabad]    Tag waldrum sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 5 Juil 2022 - 23:08



Pris au coeur de la mêlée, Zock-Dah se laissait emporter par l’ivresse des combats. L’odeur du sang venait lui frétiller les narines et les gémissements de ces ennemis l’emplissaient d’une jouissance indescriptible. Il avait été éduqué, formé, conçu pour ces moments-là. C’était dans la bataille que ses ennemis comprenaient réellement pourquoi le Maître Fouet avait été choisi par Baltog pour défendre sa capitale. Véritable machine à tuer, infatigable et dotée d’une puissance bien supérieure à celle de ses congénères, il faisait étalage des ses techniques de combat, faisant tantôt appel à la force brute, tantôt à la ruse sournoise. Pour vaincre, tous les moyens étaient les bons. Il poussa un rugissement tonitruant alors qu’il tranchait la gorge du Nain qui lui résistait depuis de trop longues minutes. Le sang gicla sur son visage. Cela ne l’importunait pas, bien au contraire. Il passa sa longue main rugueuse sur son visage, étalant la tâche vermeil sur ses joues et son front se servant du sang de l’ennemi comme d’une peinture de guerre.  Il se redressa finalement et tenta d’analyser la situation au milieu du chaos. Pris par surprise, les Naugrims avaient d’abord subi de lourdes pertes suite à la première charge des cavaliers Wargs mais les envahisseurs s’étaient vite regroupés autour de leurs officiers en attendant les renforts qui s’étaient déjà mis en branle. S’ils voulaient préserver leur avantage tactique, les défenseurs de la Cité allaient devoir rester vigilants et correctement anticiper les mouvements de leurs adversaire.  Plus loin, il distinguait déjà les archers de Dale se mettre en position sur les hauteurs plus lointaines. De plus, par un ingénieux stratagème, des éclaireurs Nains étaient même parvenus à refermer  partiellement la brèche de laquelle les troupes de Baltog déferlaient.

Mais Zock-Dah avait tout prévu.


“Huru ish Bûrz Migul!1
Cria-t-il.

Ses alliés qui se trouvaient près de lui répétèrent l’ordre en choeur jusqu’à ce que tous dans la vallée puissent l’entendre. Des gobelins plus chétifs, se trouvant en marge de la bataille près des ruines du Mur Pâle, se saisirent alors de curieux instruments qu’ils portaient  à la ceinture: d’étranges flûtes difformes creusées dans ce qui s’apparentait à des os. Aucune musique ne s’en échappa pourtant quand ils se mirent à souffler dedans mais ce furent des cris stridents provenant des profondeurs de la montagne qui se firent entendre. Bientôt le ciel s’assombrit brusquement, des nuées entières de grandes chauves-souris s’échappaient du coeur de Gundabad pour virevolter et accabler la vallée de leur maléfices. Il y en avait des centaines, peut-être même des milliers bloquant la lumière du soleil. Alors même que ce dernier devait être à son zénith, la bataille se déroulait dorénavant dans la pénombre. Avec une visibilité aussi faible, les archers de Thorvald ne pourraient faire la différence entre amis et ennemis depuis leur position éloignée.

C’était un premier problème de résolu pour le Maître-Fouet.

L’autre moitié de l’armée de Dale avait lancé la charge, avec à leur tête les Nobles de la Cité et les chevaux richement décorés. Le Général eut un rictus méprisant, ces cavaliers étaient accoutrés comme s’ils s’agissaient d’une parade folklorique. Des habits aux couleurs brillantes et des tuniques dorées qui recouvraient la taille de leurs chevaux. Cette bande de nobliaux prétentieux n’avaient pas la moindre idée de ce qu’ils allaient affronter.

“Garmuz!”

Le rejeton de Baltog qui avait chargé à ses côtés se tourna vers son supérieur. D’un mouvement du menton, Zock-Dah désigna les cavaliers de la noblesse Dalite qui se dirigeaient vers eux.

“Réduis-les en pièce!”


Il reporta son attention sur les combats qui se jouaient autour de lui. Les Nains des Montagnes Bleues s’étaient regroupés de manière disciplinée pour faire face aux vagues d’assaillants en attendant un support tactique. Les  Naugrims faisaient preuve d’une forte ténacité qui mettait les nerfs de Zock-Dah à rude épreuve. Se débarasser de la première ligne ennemie aurait dû être une formalité mais ceux-ci faisaient de la résistance innatendue. Le Maître-Fouet ne mit pas longtemps à identifier leur chef. Celui-ci menait les siens en faisant tournoyer sa hache tout en appelant son Roi à l’aide de cris désespérés. D’un pas lourd, le Gobelin écarta les ennemis qui se dressait entre lui et sa nouvelle cibe qui ne le vit pas arriver jusqu'au dernier moment.

Quand Zock-Dah abattit sa cimeterre, Dwolin eut à peine le temps de mettre son bouclier en opposition pour stopper le coup. L’onde de choc remonta le long de son bras et le capitaine Nain manqua de perdre l’équilibre sous l’impact. Son adversaire grogna:

“Tu gémis trop Gâzat! Ton Roi ne viendra pas! Il t’a placé ici comme chair à canon.”

Il fit tournoyer son arme tout en s’approchant à nouveau du Nain.

“Thorik a planifié ta mort. Et je ne suis que le bras accomplissant sa volonté.”


A nouveau la longue lame courbée fendit l’air en direction du crâne de Dwolin.


1: "Que les nuées sombres se lèvent!"



-------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Le ciel était devenu si sombre que les archers de Thorvald n’étaient plus d’aucune utilité depuis leur poste de tir.  Avec si peu de visibilité et à la distance à laquelle où ils se trouvaient, ils leur étaient impossible de discerner les guerriers en présence et nul ne désirait faucher un ami se trouvant en contrebas après un tir mal dosé. Pour ne rien arranger, ces maudites chauves-souris commençaient désormais à les attaquer vicieusement, les lacérant de leurs longues griffes tout en tournoyant au-dessus de leur tête avant de plonger en piqué avec un cri aigü. Elles étaient plus sournoises qu’elle n’en avait l’air, s’attaquant directement aux yeux des archers vulnérables. Il leur fallait à tout prix trouver un moyen d’éloigner ces créatures. Certains avaient tenté de les effrayer avec des flèches enflammées, le feu les tenait relativement à l’écart mais ce n’était pas suffisant. Il leur fallait quelque chose de plus intense.  Draek avait usé de ses flèches creuses qui provoquaient un son strident mais celles-ci n’eurent pas l’effet escompté. Les sifflements de ses traits avaient en effet plus excité  les chiroptères qu’autre chose. Le regard désespéré du parfumeur se perdit alors en contrebas, en direction du campement.

Il distingua alors une petite silhouette qui se dodelinait en portant un énorme paquetage sur le dos. Le Nain à la longue barbe blond vénitien était reconaissable entre milles. C’était grâce aux machines qu’il avait conçu que la coalition était parvenue à prendre la vallée. Et si Waldrum Esprit d’Or avait un autre tour dans son sac pour les tirer d’affaire ? Et si?


#Waldrum
Sujet: Le Fer est enfin Rouge [OUVERTURE SCENAR STAFF]
Learamn

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Rechercher dans: Les Montagnes Grises   Tag waldrum sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le Fer est enfin Rouge [OUVERTURE SCENAR STAFF]    Tag waldrum sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 3 Avr 2022 - 22:59
22 Octobre 301 - Quatrième Âge

LE FER EST ROUGE - Deux génies ne seront pas de trop



L’une des plus grandes cavernes de la forteresse avait été aménagée rapidement en un immense atelier au sein duquel les ingénieurs les plus doués du peuple de Durin oeuvraient jour et nuit pour parfaire armes et machines qui leur permettront de percer à travers les redoutables défenses de Gundubanâd. Lunettes de protection vissées sur son nez proéminent, cheveux ébouriffés et barbe pleine de suie, Waldrum Esprit-d’Or travaillaient depuis de longues heures à parfaire la soudure d’une gigantesque machine de guerre. La structure reposait sur un grand socle d’acier sur laquelle on avait déposé un grand balancier en bois. Au centre, suspendu au balancier, trônait un imposant cylindre de cuivre élégamment sculpté. A son extrémité, on avait modelé le métal pour former la forme d’un poing fermé, doigts ornés de chevalières frappées des armoiries des sept grandes familles des Naugrim. Une telle structure, haute de plus de vingt mètres, ne pouvait être aisément déplacé malgré les grandes roues que l’on avait ajoutées à son socle métallique. Les portes de la capitale des gobelins se trouvait à près de dix lieues à l’Ouest et pour s’y rendre il fallait emprunter des étroites galeries et des sentiers escarpés au pied des montagnes. Mais pleins de ressources, les ingénieurs d’Erebor avait trouvé la parade idéale à ce problème logistique. Le plan que tenait le chef ingénieur de Thorik détaillait la prouesse que lui est ses équipes avaient réalisée. Chaque partie de la machine de siège avait été construite indépendamment l’une de l’autre et pouvait être ainsi déplacée séparément de manière plus aisée. Ainsi, une fois arrivée devant les murailles des gobelins, l’armée coalisée serait en mesure de monter l’édifice en un temps record grâce à un ingénieux système de poulie et d’emboîtement. Des machines de guerre démontables que l’on pouvait assembler en quelques heures pour mener un siège tout en restant mobile. La prouesse n’était pas des moindres, mais un bélier en kit serait-il suffisant pour faire plier les défenses millénaires de Gundabad?

Alors que Waldrum était concentré sur son éprouvante tâche, un des ouvriers nains qui travaillait à ses côtés, s’approcha de l’ingénieur des Monts du Fer d’un air intrigué.

“Eh! Esprit-d’Or! C’est quoi ton jouet là?”

Le principale intéressé releva ses lunettes de protection et jeta un oeil distrait à l’objet que son congénère pointait du doigt.

Sa fameuse arbalète que les hommes de la Garde de Fer avait testé du côté de Zahar-Bazân reposait près de son paquetage. Son attelage métallique avait partiellement fondu suite à la surchauffe provoqué par l’utilisation de la poudre et le bois de noyer avait complètement brûlé à plusieurs endroits.

“Oh ça…ce n’est rien. Un prototype d’arme que j’ai mis au point mais cela ne fonctionne pas vraiment.”

Mais il ne l’entendait pas, le regard du nain d’Erebor était animé par une réelle fascination pour cet objet inutilisable.

“Je peux l’inspecter un petit peu? Je suis sûr qu’ensemble on peut arranger cela.”
Sujet: Sont-ils encore nos frères?
Learamn

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Rechercher dans: Zulg-ai-Gathol   Tag waldrum sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Sont-ils encore nos frères?    Tag waldrum sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 8 Mar 2021 - 12:52



Interpellé par la main rugueuse d’Oboron, l’’intrigant nain se retourna subitement avec un air surpris. Il se détendit finalement en voyant la silhouette des deux Gardes du Fer, le Naugrim était visiblement très nerveux et se retrouver ainsi à l’arrière-garde, rempart contre de potentiels éclaireurs gobelins, n’arrangeait pas vraiment les choses pour lui. Il portait de curieuses lunettes de protection en verre sombre qu’il avait relevé sur son front. Sa longue barbe blonde se mêlait à sa longue crinière qui retombait sur son ventre bedonnant et dans son regard, les deux compagnons distinguèrent une lueur d’intelligence certaine. Celui-là n’avait rien d’un grand guerrier mais si Sharrin avaient décidé de le prendre avec eux, c’était très certainement pour une bonne raison.  

“Ah… Messieurs vous m’avez surpris! “
s’exclama le principal intéressé en tâchant de retrouver une contenance.

Il réajusta son immense paquetage sur son épaule, ce qui le fit vaciller l’espace d’un instant, et reprit sa marche en avant aux côtés de Gurdann et d’Oboron tout en se présentant enfin à ses nouveaux compagnons.

“Je suis Waldrum Esprit-d ’Or, ingénieur du Conseil de Zulg-ai-Gathol. Je ne vais pas vous mentir, au départ je ne me voyais pas partir dans une telle quête. Mais le Seigneur des Collines Noires a insisté pour que je sois là… et il n’est pas de ceux dont on refuse les ordres je le crains.”


En effet, de prime abord, la présence d’un tel énergumène était quelque peu énigmatique. Il avait bien une épée ceinte à la ceinture mais l’on pouvait douter qu’il sache même s’en servir. Pourtant son titre d’ingénieur pouvait leur en apprendre plus sur son importance. Le domaine de l’innovation avait longtemps été le fer de lance des fils d’Aulë mais, depuis de longues décennies, ce corps de métier avait décliné dans les colonies naines du Monts du Fer, trop occupées à leur survie quotidienne et laissant le luxe de la recherche aux centres d’Erebor ou de Khazâd-Dum. Sharrin avait mis la main sur un atout rare; et l’esprit acéré d’un tel compagnon pouvait jouer un réel rôle dans leur quête.

Waldrum remarqua l’intérêt que portait Gurdann et son ami à ce qu’il transportait péniblement depuis leur départ de la Porte de Dain. L’ingénieur esquissa un sourire satisfait, visiblement, heureux de voir que quelqu’un daignait enfin s’intéresser à lui après de longues heures de marches.

“Ceci, messieurs, est la plus belle de mes créations et ce qui pourrait bien débarrasser notre chère cité de toutes les incursions gobeline!”
fit-il fièrement en posant son lourd sac au sol.

Ce qu’il en sortit était tout bonnement extraordinaire. Il s’agissait d’une arbalète mais d’un genre tout à fait unique. Plus grande que la moyenne et renforcée par un alliage d’acier, elle possédait également deux petits curieux réservoirs près du fût. Leur utilité était inconnue mais ils renfermaient de toute évidence un liquide précieux.  A son extrémité une grande manivelle permettait à son propriétaire d’actionner le mécanisme complexe en continu. L’arme était imposante mais dénuée de toutes décorations ou autres ornements, complètement brute.

“J’y travaille depuis de longues années et ce prototype n’est peut-être pas encore tout à fait au point mais ceci représente le futur de nos armées. Vous voulez la soulever?”

Sans vraiment attendre de réponse, Waldrum tendit l’immense arme à Gurdann qui la soupesa avant de la saisir à pleines mains. L’objet était plutôt lourd mais s’imbriquait parfaitement dans l’épaule du guerrier ce qui rendait son utilisation en situation de combat plutôt simple.

“Faîtes attention, ne touchez pas à la détente. On risquerait d’alerter tous les gobelins du coin…”


Comment un simple trait d’arbalète pouvait-il réveiller toute la Montagne? Visiblement, l’ingénieur prenait un malin plaisir à cacher son jeu et avait plus d’un tour dans son sac. Cependant, les Gardes du Fer pouvaient être à peu près certain qu’ils ne tarderaient pas à découvrir tous ces secrets.


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Ils progressèrent ainsi dans les profondeurs sombres de la montagne pendant de longues heures encore. Bientôt, l’étroite galerie s’élargit progressivement jusqu’à devenir une grande salle creusée dans la roche obsidienne. Alors qu’ils avançaient Boldur glissa légèrement et manqua de basculer dans le vide qui se trouvait face à eux. Il en lâcha sa torche qui plongea dans le gouffre immense. Ils n’entendirent même pas le bois rebondir sur le sol. Une chute représentait un voyage assuré vers les Cavernes de Mandos.  La route étroite cheminait le long de la paroi, large de seulement un mètre, tout près des abysses. La troupe reprit prudemment sa route et bientôt, la raison de leur présence ici, apparut à la lueur de leurs flambeaux. Au milieu de la grotte, surgissant des murs, trônait un gigantesque promontoire rocheux protégé par un mur qui s’élevait autrefois majestueusement mais qui était depuis tombé en ruines.

“L’avant-poste de Zahar-Bâzan!”
s’exclama Sharrin avec une pointe de fierté non feinte dans sa voix rocailleuse.

Zahar-Bazân. Ce nom n’évoquait peut-être rien pour les plus jeunes de la troupe mais, pendant de longs siècles, cette petite forteresse avait représenté le tampon, le premier rempart des colonies naines du Monts du Fer face aux hordes de Gobelins de l’Ouest des Monts du Fer. Une importante garnison de Gardes du Fer y avait été jadis affecté avec pour mission de prévenir toute incursion qui menacerait la capitale. C’était ici que se trouvait les anciennes frontières qui séparaient les cités de pierre des fils d’Aulë, des abominations de la Montagne. Malheureusement, quelques décennies auparavant, à la suite d’un terrible massacre des éclaireurs qui y étaient postés, la forteresse avait été laissée à l’abandon. Les renforts avaient mis trop de temps à arriver à travers les étroites galeries qui reliaient cet endroit de Zulg-ai-Gathol et le Conseil en avait conclu que cette position n’était plus tenable.

“Nous allons y dormir. Ne vous inquiétez pas mes compagnons, selon nos informations, les peaux-vertes ont désertés cette partie de la montagne depuis de longues années.
-Ces abrutis croient sûrement qu’on occupe encore l’avant-poste!
commenta l’un des Gardes. Malgré leurs immenses yeux, ils ne pourraient faire la différence entre une cité en activité et un tas de ruine.”

Nul n’eut le cœur de répondre à ce commentaire téméraire mais le Seigneur des Collines Noires poussa un grognement en se passant une main sur la cicatrice qui courait le long de sa joue. S’il y avait bien une chose que les siècles lui avaient appris, c’était que leurs ennemis étaient tous sauf idiots, en particulier dans l’obscurité des souterrains rocheux.  Leur terrain de jeu favori.

Les Nains gravirent lentement les marches humides menant jusqu’à la modeste porte de l’avant-poste. Sur le ponton était gravés en khuzdul:

Tag waldrum sur Bienvenue à Minas Tirith ! Rune1_10Tag waldrum sur Bienvenue à Minas Tirith ! Rune2_10Tag waldrum sur Bienvenue à Minas Tirith ! Rune3_10


   


La troupe investit les lieux. On se regroupa autour du feu pour dîner dans la bonne humeur puis chacun tâcha de trouver un peu de repos. Oboron et Boldur prenant le premier tour de garde

Après deux heures de sommeil bien trop courtes, Oboron secoua Gurdann. C’était à son tour de veiller à la sécurité de ses compagnons. Le Garde du Fer devait rapidement enfiler son armure et se rendre à l’extrémité du mur de protection, à moitié effondré. Alors qu’il avançait vers sa destination, il put voir du coin de l’œil Sharrin et Boldur plongé dans une discussion passionnée. Les deux chefs de l’expédition n’avaient visiblement pas sommeil et Cœur-de-Chêne put même entendre quelques bribes de leur conversation.

“Sharrin, Monseigneur. En êtes-vous certain?
-J’en ai la conviction...si seulement nous pouvons mettre la main dessus...Nous serons accueillis en héros. Le destin des Monts du Fer sera changé à jamais…
-Mais cela me semble si impossible… je veux dire… Id-Ursu Gabilgathol? Comment cela se pourrait?
-Nous devons avoir la foi Boldur… et puis...”


Sharrin parlait avec passion, pas exactement la même qu’il montrait depuis le début de la mission. Dans sa voix, dans ses yeux, dans ses gestes, une envie dévorante l’habitait tout entier. Il remarqua alors la présence discrète de Gurdann et fit signe à son second de baisser sa voix. Boldur ordonna au Garde:

“Prenez votre position rapidement Soldat!”


Gurdann n’eut d’autre le choix que de s’exécuter et gagner le poste d’observation où l’attendait déjà Farmli, un très jeune nain dont la barbe n’avait pas encore atteint le torse. Celui-ci fixait le gouffre qui se trouvait devant eux d’un air rêveur. L’obscurité était totale et monter la garde dans ces conditions n’était pas chose aisée. Même avec le feu qui brûlait, on ne voyait pas à plus de deux mètres.

“Vous savez Gurdann Cœur-de-Chêne… De toute ma vie je n’ai encore jamais quitté les Monts Du Fer ni même vu ce qui se trouvait à l’extérieur, sous le Soleil, dans le grand monde que nous atteindrons bientôt.”

Son excitation était palpable. Le jeune guerrier s’était sans aucun doute jeté dans la plus grande aventure de sa jeune vie de Naugrim.

“Que pensez-vous qu’il s’y trouve? Que peut bien nous attendre là-bas au-delà de la montagne? On raconte tant de choses, à la fois si terrifiantes et merveilleuses…”
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