15 résultats trouvés pour Sigvald

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Sujet: Le venin dans nos veines
Learamn

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Rechercher dans: Le Long Lac   Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le venin dans nos veines    Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 15 Juin 2021 - 15:58
Le discours de Sigvald avait eu son effet sur les hommes et les femmes sélectionnés par Hadden. L’elfe avait parlé peu mais ses mots avaient visé juste dans le cœur des guerriers. Il n’avait pourtant pas cherché à cacher le danger qu’il s’apprêtait à défier et avait évoqué crûment ce dont la bête était capable. Mais durant son intervention, nul ne pouvait être insensible à la détermination et à la bravoure dont leur nouveau leader faisait preuve. La présence d’un elfe pour les commander était déjà quelque chose d’unique, et quelque part de rassurant, pour nombre d’entre eux. Pour la première fois depuis de longs siècles, Sigvald embrassait sa destinée. Celle d’un leader, d’un guerrier mettant son talent au service du Bien, d’un commandant prêt à mener les siens vers une victoire inespérée. Il était un elfe nouveau. Achas n’était plus là pour être témoin de sa repentance, Delaynna manquait aussi à l’appel mais la Dame de l’Eau avait sans nul doute joué un rôle déterminant dans ce que Sigvald Lingwë était désormais devenu. Elle avait sondé son âme, vu en ce mécréant quelque chose qui méritait d’être sauvé. Quand tous ses frères lui jetaient l’opprobre, elle avait cherché à lui ouvrir les yeux et le guider vers la bonne voie.

Aujourd’hui, et après de nombreuses années passées à les combattre, Sigvald était sur le point de devenir un héros des Peuples Libres.

Une clameur s’éleva au sein de l’équipage et certains se mirent à scander le nom de leur nouveau chef en agitant leurs armes au-dessus de leurs têtes. Lames émoussées, fourches et javelots rouillés; les femmes et les hommes qui étaient prêts à tout risquer pour sauver leur cité n’étaient pas tous de grands guerriers ni même parfois aptes au combat. Mais ils étaient animés par une force bien supérieure que la simple dextérité au combat.




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Le conseil de guerre fut tenu peu après dans une cabine du navire en présence des principaux leaders du groupe hétéroclite. Les hommes d’Esgaroth avaient leur représentant, tout comme les affranchis du Rhûn et au-dessus d’eux, Sigvald sur lequel retombait la lourde tâche de prendre les décisions finales et d’unir ces deux peuples si différents autour d’un but commun.

Le récit que leur fit Roksâna fut glaçant. Il était difficile de déterminer si cela était dû aux informations inquiétantes qu’elle leur présentait et par son comportement à la fois détaché et fascinant. Physiquement, elle ressemblait à une adolescente, mais tout dans ses faits et gestes renvoyait à une maturité que les plus âgés peinaient parfois à atteindre.

Sigvald proposa alors un plan détaillé et complexe impliquant l’intervention de plusieurs groupes, certains au sol et d’autres sur la rivière tout en faisant usage de machines de guerre depuis le rivage. Le plan était ambitieux et traduisait toute l’expérience militaire d’un elfe vieux de plusieurs siècles. Attirer la bête dans un traquenard pour l’immobiliser et la frapper là où sa carapace ne la protégeait pas semblait être la meilleure des solutions. Cependant, une telle approche nécessitait une discipline tactique digne des plus prestigieux des corps armées; un savoir-faire militaire dont ne disposaient ni les Affranchis, ni les hommes de Hadden.

Ce dernier fut le premier à réagir au plan de Sigvald:

“Maître Sigvald…”

Visiblement il avait toujours autant de mal à s’affranchir de ce titre quand il s’adressait à l’elfe. Pour un homme comme lui, la hiérarchie et les marques de respect qui l’accompagnaient étaient sacrées.

“ Votre plan est osé mais il pourrait bien se révéler efficace. Cependant permettez-moi de vous signaler que si la séparation de nos forces semble nécessaire pour surprendre le monstre, la coordination sera compliquée à mettre en place je le crains. La majeure partie d’entre eux ne sont pas des militaires et, malgré toute leur volonté, n’ont pas été formé à la stratégie militaire. De plus, la communication avec les Orientaux qui ne parlent pas la même langue risque d’être délicate. Enfin, je doute fort que les officiers du Comte Saule ou de Toras apprécient le fait qu’on leur emprunte leurs balistes, on peut se débrouiller mais il nous faudra ruser et convaincre, ou tromper, les gardes de la garnison.”

Nevä le coupa alors dans sa langue natale et Pantea s’empressa de traduire les dires de la meneuse des Affranchis.

“L’Âzâdî est un navire de guerre taillé pour parer à toutes les menaces, sa coque devrait résister à plusieurs assauts de la bête et ses cales sont équipées de plusieurs arbalètes à tour qui pourraient nous permettre de frapper de près. Quant à votre stratégie, Roksâna s’assurera que tous suivent les ordres correctement et organisera nos volontaires selon vos directives Sigvald.”


La guerrière du Rhûn, retournée dans son mutisme, acquiesça d’un simple mouvement de tête.

Sur un ton un peu plus hésitant, Hadden enchaîna:

“Sauf votre respect, Maître Sigvald. Si nous suivons votre plan, alors je crains qu’il nous manque une pièce maîtresse pour assurer la coordination entre les groupes. Je m’assurerai avec Lym du commandement des gens d’Esgaroth, quand les Orientaux suivront leur leader tandis que vous serez aux prises avec la bête, face au danger, près des profondeurs du lac. Cependant, le rôle du navire militaire sera prépondérant dans la réussite de notre mission. Tous les hommes d’Esgaroth ont le pied marin mais nous ne sommes pas tous de grands marins de combat. “

Sur ces mots, Nevä et Pantea échangèrent également quelques mots que cette dernière s’empressa de rapporter.

“Nous avons vogué sur des mers hostiles pour nous rendre ici mais ce navire nécessite un oeil expert et une main adroite pour être manoeuvré efficacement dans la tourmente. Le sergent Hadden a raison: il nous manque un capitaine pour tenir la barre.”


Le milicien d’Esgaroth, conforté dans sa proposition par les positions des Affranchis, se permit alors de s’avancer un peu plus près de son nouveau commandant.

“Avant que je ne la recrute, Venefica, la guérisseuse que je vous ai présenté, a mentionné la présence d’un homme qu’elle connaît dans la cité. Un capitaine, un marin aguerri, un ancien pirate en quête de rédemption…J’ignore ce qui le pousserait à se mettre ainsi en danger mais peut-être devrions nous chercher à le voir.”


Visiblement un peu gêné, Hadden se passa une main nerveuse dans les cheveux.

“Comprenez Maître Sigvald, je ne veux absolument pas défier votre autorité. Vous êtes notre meilleure chance pour vaincre ce … ce...dragon. Mais quand vous serez aux prises avec la bête, il nous faudra un homme capable de voguer sur le lac en furie. Quoiqu’il en soit la décision vous revient.”


#Hadden #Sigvald #Achas #Nevä #Roksâna #Pantea #Venefica
Sujet: Une mission qui ne tombera pas à l'eau
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: Esgaroth   Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une mission qui ne tombera pas à l'eau    Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 23 Juil 2017 - 14:52


Au prix d'horribles toux rauques, Syla recracha l'eau que ses poumons avaient été contraints d'absorber. Tout tanguait autour de lui, mais il mit un certain temps à comprendre que cette sensation ne provenait pas seulement de son chamboulement physique et mental, mais également de l'endroit où il se trouvait : ce n'était pas le bois stable et immobile des pontons qu'il sentait sous lui, mais la coque chancelante d'une barque dont il n'avait pas même remarqué la présence quelques minutes plus tôt, alors qu'il  cheminait, hagard, à la recherche d'une corde. Tandis qu'il essayait de remettre ses idées en place et de comprendre pourquoi il ne se trouvait pas aux côtés de feu son épouse, mais toujours dans ce monde de souffrance et de désespoir, une voix claire et douce parvint à ses oreilles. Pas de doute possible, il savait qui lui entonnait cet air. Tout son corps se raidit. Oui, cela allait de soi, c'était sa tendre femme qui l'appelait depuis les profondeurs du lac où elle reposait depuis sa noyade. Cela ferait bientôt quatre ans et son absence lui pesait plus que toutes les pierres de schiste, de granite ou de tout autre minéral qu'il aurait pu s'attacher aux chevilles. Ses mots étaient à la fois beaux et tristes.. elle lui faisait savoir, dans une mélopée semblable au murmure des plus charmants ruisseaux qui confluaient vers le lac, qu'elle était toujours là, au fond des flots noirs. Elle lui intimait de ne pas l'oublier, de lui donner de ses nouvelles, de se manifester d'une manière ou d'une autre. Elle venait de le voir un bref instant plonger dans les eaux et cela avait suffi à raviver son amour...

Mais était-ce bien elle qu'il entendait ?

À vrai dire, plus il revenait à la réalité et recouvrait ses esprits, et plus il en doutait, à son grand regret. La voix de Nertha telle qu'il s'en souvenait était moins cristalline, moins parfaite... plus humaine pour ainsi dire. Et comment lui, le capitaine de la Milice, la cartésien, lui qui ne voulait pas entendre parler de mystères, lui que toute mention du surnaturel horripilait, comment pouvait-il croire à une émanation de l'esprit de sa défunte épouse ? Sa dépouille était remontée à la surface comme tous ceux qui étaient un jour morts sur le lac, et elle avait été repêchée. On lui avait enlevé la vase et les salissures, on l'avait revêtu d'habits décents et on l'avait placée sur une barque emplie de bûches et d'une paille imbibée de poix qu'on avait laissée dériver sur les courants du lac. Ses cendres étaient dissoutes depuis longtemps dans les eaux mais, objectivement, Syla savait au fond de lui que les cendres ne pouvaient parler, quelle qu'ait été la beauté de l'esprit qu'elles avaient un jour contenu. Plus sa raison lui revenait et plus il voyait la chose impossible.

Et il semblait qu'il eût raison, car en tournant la tête il s'aperçut que les derniers vers du poème étaient entonnés par une personne bien vivante qui se tenait à côté de lui dans la modeste embarcation. Elle était charmante, possédait beaucoup de grâce, mais ce n'était point sa regrettée Nertha. Le capitaine comprit bientôt pourquoi sa voix était si enchanteresse : la finesse de ses oreilles et la façon de son accoutrement ne laissaient guère de place au doute, elle appartenait au peuple elfique. Tentant de retrouver ses repaires entre deux quintes de toux, le pauvre homme vit qu'ils partageaient le modeste espace qu'offrait la barque avec un autre elfe, un elfe aux cheveux blonds trempé lui aussi de la tête aux pieds, et qu'un troisième elfe l'observait attentivement depuis le bord du ponton tout proche. Visiblement, ils l'avaient arrachés à la mort...

- Vous venez... parvint-il à articuler en reprenant son souffle. Vous venez de prolonger... encore un peu... mon existence.

On n'aurait su dire s'il était finalement soulagé d'avoir échappé de justesse à la mort atroce qu'il avait voulu se donner dans son élan suicidaire ou s'il leur en voulait de l'avoir obligé à rester dans le monde cruel et injuste qu'il s'était mis en tête de fuir à jamais. Sans doute y avait-il un peu des deux, mais dans quelles proportions ? Lui seul le savait pour l'instant. Les prochaines minutes ou les prochaines heures le diraient certainement. Le regard du miraculé se porta sur sa cheville que le frottement cruel de la corde avait teintée d'un collier rouge et sanguinolent, puis sur la cotte de mailles de l'elfe mâle qui était le plus près de lui. Incrédule, il se tourna enfin vers la femme-elfe, qui était de toute évidence la seule qui avait été complètement libre de ses mouvements dans toute cette manœuvre. Oh certes, celui qui se tenait sur le ponton semblait également ne pas être harnaché d'un équipement trop lourd, mais à en croire ses habits secs il n'avait pas eu le temps ou l'envie de plonger dans l'eau froide.

- Comment avec-vous... fait ? demanda-t-il à Delaynna. Un capitaine... minable et incapable... n'aurait pas été une grosse perte. Esgaroth s'en porterait bien mieux... croyez-moi... si je reposais au fond du lac... avec les débris et les trésors de ces bateaux coulés. Toute cette affaire... a causé... ma déchéance. Qu'ils en coulent encore mille... si ça les chante... qu'ils envoient par le fond... tous les bateliers de la ville... mais qu'on cesse de me tarabuster avec ça !

Mais comme il tendait la main pour essayer d'agripper le bord du ponton et de quitter cette coquille de noix, il se rendit compte qu'il n'en avait tout bonnement pas la force pour l'instant, et une nouvelle quinte de toux le plia en deux, déchirant le silence vespéral et emplissant de pitié les étoiles au-dessus de leur tête.


#Sigvald #Delaynna #Syla #Saule
Sujet: Une mission qui ne tombera pas à l'eau
Sigvald Lingwë

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Rechercher dans: Esgaroth   Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une mission qui ne tombera pas à l'eau    Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 26 Juin 2017 - 21:36
Esgaroth, j'y serais bientôt...

J'avais beaucoup entendu parler de cette ville sur l'eau.  Le talent de de la guilde des ménestrels d'Esgaroth et son renom m'étaient parvenus jusqu'aux oreilles un soir banal dans une taverne banale, mais les louanges sur leur art avaient toujours éveillé ma curiosité. Sans oublier le talent certain de leurs peintres, dont on dit qu'il n'y a pas mieux en Arda pour capturer et représenter l'essence même de la nature dont nous fîmes cadeau jadis les dieux. Même si pour moi la partie sur les "dieux" n'est qu'une excuse pour s'agenouiller et déclarer publiquement notre faiblesse à une chose que l'on considère supérieur.

Avant de prendre congé, Angrod demanda à Delaynna si elle souhaitait que Achas l'accompagne...nous accompagne. Elle hésita, me jeta un regard furtif, elle lut mon approbation qui dû la conforter dans la sienne et elle accepta. La sentinelle Achas faisait partie du voyage, même si au début son air hautain et le fait qu'il ne pouvait dominer ses rancœurs à mon égard et qu'il avait tous les atouts pour être quelqu'un de détestable ; au fur et à mesure j'avais fini par le trouver attachant. Rien que le fait de lui lancer des petits pics de tant à autres me comblait de joie. Je ne voyais que trois hypothèses quant à ce que Angrod lui intimes subtilement de le prendre avec nous, d'un pour nous surveiller moi et Delaynna, de deux me tuer en quand de "dérapage" ou manquement de la parole que j'avais donné et trois nous apporter un soutien à distance grâce à son arc.

L'entrevue avec mes parents terminée, l'on m'envoya aux armureries où l'on me répara rapidement ma cotte de mailles d'argent. Angrod avait tenu sa parole et m'autorisa à prendre une armure, ni celle d'un garde ni celle d'un soldat, mais d'ancienne armure qui se trouvait dans un sous-sol sec et poussiéreux. Des armures vestiges d'un autre âge, à l'instar des Noldor, nous les Nandor n'étions pas de très bon forgeron jadis, c'est l'arrivée des Sindar qui fit basculer la tendance. L'ensemble d'armures- un plastron favorisant la protection des organes vitaux, un jeu d'épaulières, ceinture et gants usés fait d'entrelacs d'un cuir sombre. Le métal composant ce nouvel équipement est d'un mélange d'acier et d'argent d'un léger reflet vert un peu patiné. Bien que les elfes armés de Vertbois portent aujourd'hui des armures plus lourdes et de meilleure qualité, celle-ci me suffisait amplement, une liberté de mouvement plus qu'acceptable et un minimum de protection. Je passerais sûrement pour un elfe sylvain qui ait loupé de nombreux siècles quant à la façon de s'équiper pour un combat, mais l'avis des autres ne m'importait aucunement. Je m'équipais alors rapidement, ceinturant avec joie cette nouvelle lame "Elenrùth", cadeau et prêt du Seigneur Angrod.


* ~ ~ *~* ~ ~ *


L'on m'avait confié une mission, je demandai à mes compagnons de se préparer et de nous retrouver plus tard devant le pont du Palais avant de partir en direction de la cité du royaume de Dale. La Dame de l'Eau était arrivée la première, je ne savais pas où elle était allé, surement se promener dans les environs du palais près de la rivière. Quand Achas arriva nous partîmes, il me semble qu'il était avec sa famille... Le soleil montrait des signes de faiblesse à travers l'épais feuillage des arbres, nous perdîmes de vue le palais rapidement et quelques instants plus tard le soleil se couchait.

Nous fîmes une pause afin de nous reposer et ce juste avant de quitter le bois. Achas pris le tour de garde, jouant son rôle de sentinelle, mais il ne put s'empêcher de s'appuyer contre un arbre et fermer les yeux. La seule réelle menace ici, c'était nous et il le savait. Quand l'aurore vint nous reprîmes la route, et tout en marchant sous les râlements étouffés de Achas, Delaynna et moi faisions quelques passes d'armes histoire de réveiller les rouages du combat pour la mission à venir. Sa façon de combattre était un peu trop formelle à mon goût, la mienne était tout l'inverse, posture, façon d'attaquer, coup bas...

Puis, enfin le grand pont et les tumultes d'une ville humaine, Esgaroth !

#Sigvald #Achas #Delaynna
Sujet: De retour des morts
Hadhod Croix-de-Fer

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Rechercher dans: Vertbois-le-Grand   Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: De retour des morts    Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 30 Mar 2017 - 18:15
Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! Achas10

Achas ne pouvait plus exprimer son ressentiment et son dédain envers le duo, pour la simple raison que l'un de ses membres venait de se disculper. En effet, bien qu'il possédât un penchant naturel prononcé pour la méfiance et la suspicion, il ne pouvait continuer de soupçonner Delaynna plus longtemps. Lui l'elfe attaché aux anciennes traditions, au prestige des institutions des Quendi de la Terre du Milieu, ne se permettait pas de mettre en doute la bonne foi d'une personne faisant partie d'un groupe aussi renommé et aussi respecté. Il se devait d’être honnête avec lui-même: pour lui, une Dame de l'Eau ne pouvait qu'avoir des intentions pures et être vierge de tout mal. Et si cela ne suffisait pas, elle avait aussi répondu de façon correcte à sa question-piège, laissant les sentinelles décider du sort à réserver au prisonnier. Mais sa haine à l'encontre de Sigvald ne fit que s’accroître, maintenant qu'il prenait conscience de la double trahison qu'il allait sans doute commettre. Il n'allait pas seulement faire du tort au royaume, mais également trahir la confiance d'une Dame de l'Eau, ce qui était presque pire.

Il le toisa d'un regard glacial, plus glacial encore que l'air des déserts du Nord qui, disait-on, s'étendaient au-delà des Montagnes Grises, sur le versant opposé à Vertbois.

Malgré la fatigue de sa longue marche le groupe dormit peu cette nuit-là. Sigvald avait décidé de s'ouvrir aux questions d'Achas et cela n'était pas pour déplaire à ce dernier. Le traître raconta longuement ses pérégrinations à travers les contrées lointaines, dont les noms aux sonorités étranges firent entrevoir à Achas un monde dont il avait depuis longtemps décidé de se couper. Un monde déchu, rongé par les guerres, détruit par l'ambition démesurée des Hommes. Si à Vertbois l'on était obligé de porter des arcs et de faire siffler les flèches, c'était par la faute de ces fous qui avaient fait du monde extérieur un champ de bataille, pour ne pas dire un champ de ruines. Ici la vigilance des elfes avait permis aux arbres de prospérer, de grandir, de vivre tout simplement. Tout étranger pénétrant à l'intérieur des limites du pays apportait avec lui une part du malheur du monde, c'est pourquoi le cordier devenu sentinelle les détestait tant. Et s'il prenait sur lui de tolérer les convois de marchands dalites qui passaient par les bois pour rejoindre leur ville, il n'avait pas la même retenue pour ceux qui, comme Sigvald, étaient passés du mauvais côté, preuves à l'appui.

Il se contenta d'écouter et d'enregistrer, analysant soigneusement tous les détails, autant ceux que le revenant mentionnait ouvertement que ceux qu'il ne disait pas et qu'Achas croyait deviner, ou soupçonner. Ses yeux vert-gris transpercèrent à nouveau Sigvald en silence. Il imaginait déjà le procès que le Seigneur Angrod tiendrait bientôt, et les sentences qui pourraient potentiellement lui être infligées. Au bout d'un bon moment de face-à-face les yeux dans les yeux, l'ancien cordier prit la parole :

- Ces marques que vous portez... la Dame Delaynna m'a affirmé tout à l'heure vouloir vous aider à vous en libérer. Je vais vous parler sans détour, à tous les deux : je suis convaincu que c'est là une chose impossible. On ne revient pas de ces allégeances-là. Seule la mort permet de s'en libérer. Et moi...

Il s'avança jusqu'à presque toucher le nez de Sigvald avec le sien. Les trois autres gardiens des bois se raidirent et portèrent leurs mains à leurs armes, interdits, ne sachant ce que leur camarade avait en tête de faire.

- Moi, continua ce dernier, j'essaierai de me libérer de mon service le temps du procès à venir, pour être témoin de votre condamnation.

Leur dernier jour de marche se passa dans un relatif silence, dû à la tension qui ne cessait de monter chez les personnes ici présentes, et en particulier chez les principaux intéressés. Le groupe suivit la Rivière Enchantée faute d'itinéraire plus rapide et atteignit bientôt l'endroit où elle se jette dans la Rivière de la Forêt, puis le pont qui permet de traverser cette dernière. De l'autre côté, les grandes portes de pierre qui gardaient l'entrée du Palais des Elfes. Elles s'ouvrirent lorsque le groupe arriva à leur hauteur, comme si la nouvelle de leur arrivée les avait devancés. À Vertbois-le-Grand, rien ne semblait pouvoir être caché. Les trois sentinelles partirent en direction des salles d'armes pour faire entretenir leurs arcs avant de prendre un repas bien mérité, au chaud. Achas fit descendre le duo dans les sous-sols caverneux, vers les geôles du palais. Il mena Sigvald à l'intérieur d'une cellule et dégaina sa dague, un sourire à peine perceptible sur le visage.

- Vous n'aurez plus besoin de ça.

Il trancha les liens qui enserraient les poignets du prisonnier et referma la porte qu'il verrouilla à double-tour.

- Quant à vous Dame Delaynna, vous serez l'invitée d'honneur du seigneur Angrod.


♦  ♦  ♦


Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! Angrod10

Là, debout devant un Trône sur lequel il semblait refuser obstinément de s'asseoir, se tenait Angrod. Cheveux d'ébène et diadème d'argent, peau de neige, yeux de saphir, le Seigneur de Vertbois observait, les traits impassibles, celui qui se tenait devant lui. Cela faisait plusieurs jours que Sigvald fils d'Eärodan attendait dans dans son cachot, plusieurs jours que Delaynna mangeait à la table du Seigneur de Vertbois sans qu'on lui en laisse le choix. Plusieurs jours qu'Angrod chargeait ses suivants de réunir toutes les informations possibles sur le passé de la famille du prisonnier, ceci afin de rassembler tous les éléments qu'il pouvait et par là même affiner la qualité du jugement qu'il devrait prononcer.

- Sigvald, fils d'Eärodan et d'Alhysia Enelyë, vous êtes entré sur mon territoire en mettant en avant un accord passé entre vous et le Roi Thranduil, paix à son fëa. Je ne suis pas Thranduil, pas plus que je ne suis Roi, mais en me parlant aujourd'hui vous pouvez me considérer comme tel si vous le désirez. Puisse-t-il vous entendre à travers moi, du lointain royaume où son esprit demeure, et puisse sa sagesse se manifester ici, dans le lieu où il trônait jadis, afin d'y répandre justice et raison.

La cour était assemblée tout autour d'eux, buvant chaque parole, ne perdant pas une miette du dialogue. Parmi eux se trouvait Delaynna, mais également Achas que le seigneur avait exceptionnellement autorisé à rester pour cette audience.

- Qu'avez-vous à dire à feu Notre Roi ? termina Angrod.

#Angrod #Achas #Delaynna #Sigvald
Sujet: Et il devint la proie...
Delaynna

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Rechercher dans: Le Rhovanion   Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Et il devint la proie...    Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 14 Déc 2016 - 17:22
Son compagnon l’aida à se relever et celui-ci alla vite préparer son sac de voyage et revêtu son accoutrement de voyage.

« Actuellement, je me vois mal accepter l’aide que vous m’offrez, je ne le mérite pas encore ou ne le mériterais-je jamais, peu importe…  Je vous suis éternellement reconnaissant et pour un elfe je suppose que cette expression a encore plus de sens et d’impact. Si je dois mourir, veuillez à ce que je sois enterré près du grand chêne au sud, mes parents sauront. Notre rencontre et le fait de vous avoir parler m’a ouvert les yeux, je suis prêt à assumer les conséquences de mes actes. Delaynna… m’accompagnerez-vous à Vertbois ? »

Il semblait si pressé à vouloir se débarrasser du mal qui l’avait maintenu en vie depuis si longtemps et qu’il ne semblait pas prendre conscience du danger qu’il le guettait s’il retournait à Vertbois. Plusieurs facteurs, y compris sa marque le poussait à revenir, certes, mais d’autres le poussaient encore plus à vouloir retourner chez lui, dans son propre chez soi.

C’est dans cette même détermination qu’elle croisa son regard et cru croiser un fantôme de son passé, son frère triplet, Mathias. Elle revoyait cette fameuse scène où elle a voulu l’empêcher de partir avec les troupes jusqu’à Dol Guldur. Mathias avait prêté serment au dépend de sa vie pour sauver leur peuple.
Lorsqu’elle avait prêté serment auprès de Galadriel elle-même pour entrer auprès de sa garde des dames de l’eau, elle renonçait à sa famille. Mais cette coupure fut difficile pour elle. Élianne l’a même renié pour cela. Delaynna devait donc vivre le reste de son immortalité en venant en aide à ceux qui la demandait, mais avec un regard constant sur le passé.

Il y eut un silence entre les deux individus, lorsque Layna revint à la réalité. Elle hocha la tête en guise d’affirmation, suite à la question de Sigvald, posé il y avait quelques instants.

-Les dames de l’eau n’apparaissent que lorsqu’une aide est nécessaire. Notre rencontre n’est dû au hasard Sigvald Lingwë. Si je vous ai rencontré dans ses bois, c’est parce que vous aviez besoin d’aide. Alors, je vous accompagnerai jusqu’à Vertbois. Mais ne croyez pas que votre retour parmi votre peuple sera festif. J’espère que vous en avez conscience….

Il était déjà prêt à quitter ses bois pour retourner auprès de la civilisation elfique. Del aida son compagnon à défaire le petit campement qu’elle avait fait afin que Sigvald puisse se reposer le temps de guérir de ses blessures causées par l’orc. Le soleil était déjà très haut dans le ciel lorsqu’ils quittèrent leur petit campement pour se diriger vers Vertbois.  
#Sigvald #Delaynna
Sujet: Un geste de bonté
Sigvald Lingwë

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Rechercher dans: Edoras   Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Un geste de bonté    Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 16 Nov 2015 - 14:29
Dans la nuit noire et sous une pluie battante, Lingwë ne pouvait distinguer la moindre étoile, tant les nuages étaient épais. Se souvenant plus ou moins du chemin, il prit non sans difficulté la direction d'Edoras. Sa venue chez Daeron avec Andor avaient pris deux jours, il se devait de faire le chemin inverse encore plus rapidement. Et c'est ce qu'il fit. Les plaines de Rohan étaient en permanence battues par un vent puissant, assez désagréable. Il était sale et collant, le sang mélanger à la boue, lui irritait la peau à chaque mouvement. Notre elfe, n'en pouvait plus.

À mi-chemin, il fit une pause aux abords d'un plan d'eau. La jument qu'il avait prise à Daeron ne suivait plus l'allure imposée. Il descendit rapidement et se jeta dans l'eau, s'immergeant totalement, autour de lui celle-ci devint rouge sombre. Son visage tuméfié avait un peu dégonflé sous le vent glacial et incessant, mais les plaies étaient encore toutes fraîches et bien visibles. Réfléchissant déjà à la prochaine étape de son voyage, il fit l'inventaire de ses affaires et du sac de Daeron sangler sur la jument. Notre elfe avait assez de provisions et auquel cas, il irait chasser. Mais le sac du Rohirrim renfermait une vraie pépite. Mise à part les babioles en tous genres, Lingwë s'empara de l'étendard du vieux Seigneur. Il s'en servirait rapidement, mais dans le futur cela pourrait toujours lui être utile. Il le plia précieusement et le rangea. Puis, notre elfe s'allongea dans l'herbe, se repassant la soirée sans cesse, le temps pour la jument de récupérer.


* ~ ~ *~* ~ ~ *

Il arriva en moins de deux jours à Edoras. La capitale du Rohan en vue, il se raccommoda rapidement, resserrant le tissu sur son avant-bras. Le soleil venait juste de se lever. Même s'il était « propre » son visage faisait tout de même peur à voir, mettant un coup certain à la grande réputation des elfes sur leur beauté naturelle. Même s'il avait vécu plusieurs mois dans cette cité, le garde posté à l'entrée l'interpella. Ce qui fit sourire notre elfe, ce garde l'avait vu de nombreuses fois, il devait ne plus le reconnaître.

- L'elfe ! Halte !

Lingwë se rangea sur le côté, en dessous de l'imposant mur, il descendit de sa jument. Au moins tout se passerait rapidement. Il ne souhaitait pas rester plus longtemps ici, le moins de temps possible d'ailleurs.

- Puis je savoir ce qu'un elfe viendrait faire ici ? Faites-vous partie d'une délégation ?

- Je n'attends rien d'un garde tel que vous. Je veux parler à l'un de vos capitaines immédiatement, c'est pour une affaire importante. Alors... Lingwë lui fit un signe de la tête en direction de la cité, invitant le garde à aller chercher ses supérieurs.

- Grimfor ! Va chercher le capitaine !

Notre elfe et le garde attentèrent un bon moment avant qu'un capitaine suivit d'autres gardes arrivent. Un instant qui parut une éternité pour le pauvre garde. N'ayant pas apprécié comment le Rohirrim lui avait ordonner de s'arrêter, Lingwë prit un malin plaisir à le fixer dans les yeux, sans sourciller. L'homme le regardait, baissait la tête, le regardait à nouveau... ses joues étaient rouges, très gêner et intimider, il ne savait plus ou se mettre. Le garde nonchalant qui avait interpella Lingwë s'était effacé pour dévoiler un enfant sans défense, pris sur le fait. Un moment des plus marrants pour notre elfe, avant d'être interrompu par le capitaine.

- Maître Elfe, l'un de mes hommes m'a apporté que vous souhaitiez me voir urgemment. En quoi pourrais-je vous aider ? Et, que vous est-il arrivé ?...Sur ces mots, Lingwë fouilla son sac et s'empara de l'étendard de Daeron, maintenu en l'air, il se déplia, roulant sur lui-même.

- Pour des raisons qui m'échappent, je viens en aide au Seigneur Daeron. Voici une preuve que je viens en son nom. Brandissant l'étendard. Ses terres ont été attaqués il y a deux nuits, sa demeure a été réduites en cendres, des hommes envoyés par les Seigneurs Thengel et Dumnod ont tenté de le tué, lui et ses gens.

- Bien... Le capitaine était un peu déconcerté par une tel annonce et ce de bon matin.

- Finalement, si vous auriez un peu de vin, je vous résumerais la situation. Ce que je souhaite c'est que vous leur veniez en aide.


- Suivez-moi.


* ~ ~ *~* ~ ~ *

Une carafe de vin étant posée sur la table accompagnée de quelques fruits, Lingwë et le capitaine se parlèrent un peu moins d'une heure. Les fruits étant peut-être, une habitude de recevoir un elfe chez les Rohirrims, notre elfe se posa la question vue le peu d'abondance de fruits dans cette région. Question vite mis de côté face aux nombreuses interrogations du capitaine et à l'histoire que lui conta Lingwë afin de donner toutes les informations utiles. Après quelques verres et la promesse que le capitaine interviendra afin de régler ce conflit, notre elfe fit une ou deux demandes à l'homme.

Dans un geste de bonté, que lui-même se surprit à faire, Lingwë confia la vieille jument afin qu'elle retourne à Daeron et il glissa sur un papier de piètre qualité quelques mots pour le vieil homme. Comme quoi, sur ses terres, il trouverait une lame elfique et que celle-ci, vendu à bon prix, couvrirait une bonne partie des frais, pour la reconstruction.

Le capitaine ordonna à ses hommes de se préparer, Lingwë lui fit une dernière requête, une épée, afin qu'il puisse se défendre en qu'à de mauvaise rencontre. Rien de bien onéreux, vu l'imposante armurerie d'Edoras. Puis ils se quittèrent, l'un rentrant chez lui, l'autre partant aider son peuple.

Après trois siècles, le moment était venu de rentrer à la maison.

#Sigvald #Lingwë
Sujet: En campagne
Sigvald Lingwë

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Rechercher dans: Les Prairies   Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: En campagne    Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 18 Fév 2015 - 18:57
Lingwë était arrivé à Edoras depuis déjà plusieurs mois, trois mois, une semaine et cinq jours pour être exact. Il savait cette terre en pleine ébullition et reconstruction, la guerre civile dont elle avait été le terrain de jeu avait laissé des traces dans le cœur de tous. Des vies prisent, des maisons partit en flammes, la souffrance avait été grande. Quand il appris les troubles que traversaient ces gens, il sut que même les temps dur n'arrêterons pas le flot de pièces d'or. La vengeance et la colère est un moteur puissant pour laisser quelques pièces d'or s'échapper dans les mains de mercenaire, pour régler rivalité et autres...

Arrivé après les derniers évènements et la guerre, son arrivée ne se fit pas dans la plus grande discrétion. Une fois les portes d'Edoras atteinte, tous les regards se tournèrent vers lui, notre elfe s'était habitué à ce genre de réaction, il ressentait sur leurs visages de la surprise, de l'émerveillement, de la jalousie, du dégoût et plus rarement de la colère pure. Il s'installa dans la taverne la plus connue de la cité et il y prit une chambre. Les jours, les semaines passant, les regards s'estompèrent, il commençait doucement à travailler. Au début, les nobles l'invitaient à des réceptions dont il refusa la plupart. Il accepta celle qui lui semblait les plus sincères, de gens respectueux qui voulait apprendre et parler simplement, non ceux qui le sollicitaient pour juste ce faire bien voir par d'autres... "Regardez ! Même les elfes viennent me voir !"

L'essentiel de ses missions consistait à régler d'anciennes rivalités, bon nombre de familles se scindèrent après la guerre, par opinion politique ou autres. Lingwë usait plus souvent de la persuasion et la menace que la force. Il s'étonnait toujours de voir que sa nature elfique, mettait les gens plus rapidement en confiance, comme si ses paroles avaient plus d'importance et de valeur. Rares étaient ceux qui le défièrent, l'instant d'avant un homme insultait un autre en lui claquant la porte au nez, mais juste après notre elfe était accueilli avec une certaine courtoisie. Ce respect "spécial" l'amusait toujours.

Il passait ses soirées en dehors de la cité à marcher sous le couvert étoilé du ciel ou à conter des histoires devant le feu, entouré d'enfants et d'hommes toujours ébahi par les histoires de ce monde. Dans ces moments-là, il se sentait hors du temps, son tempérament d'ordinaire solitaire, s'effaçait et partait dans les oubliettes pour son plaisir et celui des autres. Au départ une sorte d'attraction, il fut accepté par bon nombre au fur et à mesure du temps.
D'autres mercenaires le défiaient en combat singulier, non mortel bien sûr, testant leur capacité face à un guerrier plusieurs fois centenaire. Le tavernier laissait ces combats ce passer dans l'arrière-cour, l'ambiance était au rendez-vous et l'argent souriait à Edgor le tavernier. Entre mercenaires, la violence n'est pas toujours de la violence, entre eux c'est à moyen de nouer des liens, de se faire connaître, de s'amuser et de passer de bons moments.


* ~ ~ *~* ~ ~ *


Ce soir-là, les rires et les histoires fusaient de toute part dans la taverne. Lingwë se tenait au premier étage, poser sur la rambarde, le regard se perdant dans la salle en contrebas. Notre elfe était devenu "plus" heureux qu'avant, il mettait son passé un peu de côté, mais à chaque fois que les soldats du royaume venaient boire et qu'il racontait avec joie leurs histoires, de comment il avait tué, traqué et chassé les Dunlendings, son sang bouillonnait rapidement. Mais là tout était calme. Il sentit les pas un peu saccader de Timbold, un vétéran avec qui il s'était entendu, non sans être lié d'amitié pour l'elfe, c'était un homme sage et bienveillant avec ceux qui l'entourent.

- Lingwë, mon ami, vous allez bien ?

- Oui.. Timbold, un jour comme les autres.

Que répondre à cela ? Timbold avait toujours eu un peu de mal à trouver ses mots devant cet être "magique". Il avait le plus profond respect pour Lingwë, ils avaient passé beaucoup de temps ensemble, en missions etc... Il lui avait présenté sa femme et ses enfants, ils s'entendaient bien.

- Mmmmhhh... Regardez, celui-là ! J'ai toujours trouvé les rôdeurs étranges, ont leur dit bon nombre de choses, mais bon. Je n'ai jamais cherché à en apprendre plus, déjà le fait qu'un d'entre eux pénètre ici, m'étonne déjà.

- Intrigant... Il cherche quelques choses.
Le rôdeur tout en se frayant un chemin dans la foule, regardait autour de lui, puis la discussion qu'il avait avec le tavernier semblait réjouir celui-ci. Edgor, l'infatigable serveur de boisson désigna l'elfe et le vétéran, ainsi qu'un deuxième groupe à une table. Le rôdeur examina les deux et laissa une petite bourse sur le comptoir... et il prit les escaliers.

- Nous allons avoir de la visite...

- Parlez pour vous, je pars demain pour l'ouest, la sœur de ma femme se marie. Une certaine appréhension se lisait sur son visage.

- Un problème ?

- Non, pas grand-chose, lui et moi avions eu des conflits par le passé, il était sous mes ordres et j'ai parfois dû sévir devant sa bêtise.

- Le temps a passé, son animosité à dû s'apaiser depuis. Et je pense qu'un tel évènement... enfin, vous passerez tous un bon moment.

- Excusez-moi. Le rôdeur fit un signe de tête pour saluer.

- Je vous laisse. Au revoir mon ami.
Et d'une tape sur l'épaule de Lingwë, il quitta l'un et l'autre.

- Pardonnez-le, il a des obligations auxquelles il ne peut se défaire.


- Ce n'est rien. Je suis Andor. Maître elfe, je cherche des épées afin de servir la volonté d'un ami de confiance, le seigneur Daeron. Bien sûr, une récompense sera à la clé.


- Exposez votre demande, je vous écoute.

Les minutes défilèrent tandis qu'Andor expliquait la situation, ce qu'il s'était passé et pourquoi il cherchait des hommes aptes à pouvoir combattre si la situation l'exigeait. Il ne dit que les grandes lignes, que le seigneur Thengel menaçait son égaux Dearon. Que le sang avait coulé et que la situation s'envenimait de plus en plus, que la tension s'accentuait de plus en plus. Notre elfe prit en compte les risques etc... la menace d'un combat ne l'inquiétait pas plus que ça, même s'il tenait à sa vie. Mais les complots entre "haut" de la société attirent toujours des problèmes qui vous suivent par la suite. Même si les problèmes sembles résolus, il n'en est jamais rien et ressortira un jour ou l'autre. Il examinait tout, comme à son habitude.

- J'accepte votre requête. Laissez-moi apprêter mes affaires, réglez certaines choses et je vous suis.

- Merci. Nous partirons demain au lever du soleil. Le temps de préparer les chevaux. On se retrouve aux portes.

- A demain, alors.

Lingwë tourna les talons et parti dans ses appartements, pour faire son sac et entretenir son arme. Il lui restait plusieurs choses à faire, régler la note au tavernier, rendre une visite à Timbold, lui dire que si la situation s'envenime, ce serait peut-être la dernière fois qu'ils se verraient. Lingwë avait toujours une grande appréhension dans les conflits entre nobles, cela prend parfois des chemins politiques, mêlés de mensonges, de corruption et de trahison dont il est difficile d'en sortirent.



* ~ ~ *~* ~ ~ *


Et les premières lueurs du jour commencèrent à éclaircir les plaines entourant la cité d'Edoras...

#Sigvald
Sujet: [Flashback] Une offrande sanglante.
Sigvald Lingwë

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Rechercher dans: Le Harad   Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [Flashback] Une offrande sanglante.    Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 9 Fév 2015 - 1:29
Djafa, Temple dédié à Melkor et Sauron, il y a plus de trois siècles.

L'atmosphère était pesante dans les geôles du temple. La fumée des lampes, l'odeur acre de la sueur et la puanteur des prisonniers étaient une chose presque insoutenable. La prison était déjà pleine et voilà que d'autres prisonniers arrivaient encore. Les trois chariots portant les symboles d'allégeance à Sauron le Grand étaient dans la cour, prêts à verser leurs flots de pourritures de l'Ouest. Les prêtres et les gardes se rejoignèrent dans la cour sous un soleil de plomb. Dans l'ombre, le grand-prêtre Jarmakh observait la scène avec un sourire malfaisant. À ses côtés, son second examinait les nouveaux venus avec une certaine impatiente. Sombre Cœur, c'est ainsi qu'on l'appelait, l'on disait de lui qu'il ne pouvait mourir. Tous ceux qui crurent aux Dieu Noirs dans les régions du Sud connaissaient ou avaient entendu des rumeurs sur lui, de sa façon dont il pratiquait les sacrifices.

Ce bourreau était connu pour sa cruauté, mais surtout pour son sens de la manipulation et du plaisir qu'il prenait a arracher la vie. Un trait que Jarmarkh avait su détecter dès leur première rencontre. Mais il avait fallu que le Grand-Prêtre le dresse, le façonne, le tue pour le faire renaître à son image. Être de lumière assombris par ses actes, il n'avait qu'à lui faire voir le mal, lui montrer le chemin, qu'il accepte et qu'il se nourrisse de cette noirceur qui l'habite. Qu'il libère toute sa haine, sa cruauté et sa malveillance, qu'il devienne un outil au service des Dieux.

Jamarkh savait que son travail était fini avec cet elfe, il était fier de voir l'être qu'il était devenu, son œuvre la plus belle.

- Voici donc ce qu'ils nous amènent... Tout en regardant avec dégoût et dédain les personnes en contrebas.

- Les temps et la guerre nous sont propices mon disciple, Sauron sera nous récompenser. À la tomber de la nuit un grand sacrifice s'impose, qu'en penses-tu ?

- Notre seigneur guidera mes paroles et ma lame, maître.


Le Grand-Prêtre ne fit qu'un signe d'acquiescement.

- Je vais les faire préparer.

L'elfe déchu examina du balcon les prisonniers un à un, scrutant chaque regard ou geste d'un prisonnier vers un autre. Son esprit malsain avait pris le dessus depuis bien longtemps, il imaginait de multiples possibilités afin d'honorer Melkor et Sauron, dans la traîtrise et le sang.

* ~ ~ *~* ~ ~ *


Une nuit des plus lumineuses s'était levé, Eru et ses sbires assisteront à une offrande qui ne leur sera pas destinée. Quant à Melkor et Sauron, cet acte ne pourrait que les renforcer, leur montrer que dans cette lutte ils ne sont pas seuls. Que les ténèbres s'étendent..

À l'arrière du temple, dans une seconde cour des plus lugubre et inquiétante, se trouvait deux grandes statues, représentant chacune d'elles l'un des Dieux Noirs. À leurs pieds se tenaient un grand brasier, et au centre de cette cour sur un énorme socle d'acier était gravée l'image d'Eru. Cette énorme pièce d'acier ouvragée était marqué de symbole en noir parler et dans une langue plus ancienne, que notre elfe ne connaissait pas. Les prisonniers attendaient en rang, la plupart pleuraient de peur, tremblaient ou mouillaient leur bas, d'autres serraient leurs êtres chers contre eux. Rares étaient ceux qui avaient le regard droit et non fuyant, qui acceptaient leurs tristes sorts. Les cris étaient exceptionnels dans les rangs en général, ceci ne venaient qu'après.

En cercle autour du socle ovale les prêtres s'étaient réunis. Une fois que Jamarkh frappa de son bâton le sol, bruits sourds amplifier entre ces murs, les chants et les prières commencèrent. Le temps semblait figer, les fanatiques venus assister à la cérémonie frappait du tambour à l'unisson, comme un seul cœur. Et les flammes du grand brasier venaient lécher les imposantes statues, éblouissant ls yeux fait de pierre précieuses, donnant l'impression d'être réellement observés par ces êtres de pierres. Certains devenus frénétiques et "possédés" dansaient à perdre le souffle, dans des mouvements morbides et sans réels pas. La tension et la mort prochaine étaient palpables, les cœurs s'emballaient, les mains tremblaient d'impatience. Les regards étaient tous tournés sur une personne, le bourreau armés de sa faux, près à faucher les âmes des ses frêles hommes de l'Ouest. Les tambours et les chants s'accélérèrent, les cris s'intensifiaient, la mort approchait, folle et rapide.

D'un seul geste de Jarmarkh tous s'arrêta, en une fraction de seconde le vacarme se tue et le silence s'installa. L'un des gardes mit à genoux le premier esclave au centre du socle, lui et les suivant aucun d'eux ne se débâtit. L'homme s'était figé en voyant son bourreau s'avancer, les pas résonnèrent dans l'enceinte du temple ouvert aux cieux, tandis que ces bottes écrasait le visage gravé du Créateur.

- Mes frères et soeurs ! Ce soir, au nom de Melkor et Sauron... Nous leur offrons, la progéniture souillée d'Eru ! Que la nuit soit éternelle et que les ténèbres s'étendent !

Après les paroles de son disciple, le Grand-Prêtre prit la suite en noir parler, il annonça le début du rituel, que tous les êtres ténébreux puissent apprécier cette offrande.

À ces mots le premier coup de faux fit son sillage dans l'air, détachant la tête du corps. Celle-ci fendit l'air et la chair, encore et encore, dans un bruit des plus horribles. Puis le corps fut jeté par deux autres gardes dans l'imposant feu. De là, les chants, les tambours, les cris, les danses, les prières, tout reprit de plus belle, dans un rythme effréné, bon nombre rentrèrent en transe.

Les sacrifiés passèrent les uns après les autres sous les coups de la lame ensanglantés. Sombre Coeur, animer par des pensées malsaines, alla même à faire tuer les gens entre eux. Mère tuant ses enfants ou vice-versa, tout n'était que cruauté gratuite et indescriptible. Tout nageait dans le sang et les entrailles.

Les vêtements imbibés de liquide pourpre, l'elfe retourna auprès de son maître. Les derniers chants d'une beauté saisissante, à vous glacer le sang, s'élevaient haut dans le ciel comme un affront envers Eru et les Valars. Tous imaginant Sauron et Melkor se délecter du spectacle et des âmes que leur offraient leurs serviteurs dévoués.
La cérémonie se termina dans un calme morbide. Le sang maculait toute la cour, tant il avait coulé à flot. Des morceaux de corps furent attachés aux murs et affliger de symbole maudit. Et tout pris fin...
Aux premières lueurs du matin l'intense feu aux flammes dévorantes s'était transformé en un amoncellement de corps fumant, délivrant une odeur des plus singulière, dispersés à travers la ville par les vents forts du Harad.

* ~ ~ *~* ~ ~ *


Lingwë sortit en sursaut de ses songes, cela semblait si réel. Pendant un moment il avait revécu son passé, chaque sensation, chaque pensé. Aussi terrible et horrible soit-elle. Il n'était plus cet être, ce Sombre Cœur.

De la sueur perlait son front, c'était fini, ce n'était qu'un cauchemar, sa respiration était haletante et son cœur battait dans un rythme endiablé. Il lui fallut un bon moment et la fraîcheur de l'eau pour lui éclaircir ses pensées. Il plongea alors son regard vers les étoiles pour ressentir un semblant de réconfort, qui l'apaisa peu à peu...

#Sigvald
Sujet: Retour à la source
Delaynna

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Rechercher dans: Lothlórien   Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Retour à la source    Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 4 Fév 2013 - 2:39
Bien des lunes passèrent depuis leur départ de la grande cité blanche des hommes. L’efle et les deux gamins avaient suivis la rivière complètement gelée par le terrible froid de l’hiver infernal qui s’abattait sur toute la terre du milieu. Le capitaine avait tout prévu pour ce voyage. Il avait déposé dans les sacoches des montures de bonnes capes chaudes pour les trois voyageurs.  Cela rendait le voyage moins long, puisqu’ils étaient tous bien vêtus.

Ils suivirent la rivière qui s’écoulait de la baie de Belfalas jusqu’à Anorien, là ou ils firent leur premier arrêt pour la nuit. Cette première nuit loin des grandes portes blanches, fut inoubliable pour Hirlon et Daeron. Recalé loin dans la forêt dans un endroit sûr, Delaynna installa un petit campement pour qu’ils puissent y passer la nuit. Elle fit le garde durant la nuit alors que les deux jeunes garçons dormaient paisiblement. Les enfants dormaient autours du feu que l’elfe avait concocté.

Daeron se redressa d’un coup et eut un hoquet de surprise après avoir eu un mauvais rêve. Il avait rêvé que les hommes de l’homme à barbe les avaient traqué jusqu’ici et désiraient terminer le travail demander. Il regarda autours de lui et vit que l’elfe n’était pas là. Il s’approcha d’Hirlon et se coucha près de lui.


-Pss, Hirlon, est-ce que tu dors ?

Hirlon grommela dans son sommeil et ouvrit l’œil.

-Qu’est-ce que tu veux petit ?

-J’ai fais un mauvais rêve.

Hirlon se tourna de l’autre côté pour essayer de se rendormir.

-Ben rendors-toi alors! L’elfe a dit qu’on partait à l’aube, alors tache de dormir! Je n’ai pas envie entendre tes plaintes d’enfant.

Ces paroles posèrent un petit silence. Daeron fit la moue et s’allongea près d’Hirlon. L’adolescent ouvrit un œil en sentant que le plus jeune se couchait près de lui. Il s’éloigna de quelque centimètre.

-L’efle m’a appelé Daeron, pourquoi ?

-Je ne suis pas dans la tête de Layna, petit. Je ne sais pas pourquoi elle t’a appelé comme ça. Tu as dis toi-même que tu n’avais pas de nom, alors peut-être qu’elle a décidé de t’appeler ainsi. Maintenant laisse-moi dormir.

Suite à ces paroles, Hirlon s’endormit pour de bon. Tandis que Daeron resta allongé sur le dos et regarda le ciel dégager. La neige avait cessé de tomber et on pouvait enfin voir les étoiles. Daeron songeait beaucoup et cela l’empêchait de dormir. Il ne comprenait toujours pas pourquoi cette elfe les avait pris sous son aile comme ça. Peut-être qu’elle les amenait avec elle, pour servir de sacrifice pour un rituel à son peuple. Cette image l’effrayait terriblement, qu’il sursauta entendit un bruit de branche cassé. Il se colla contre Hirlon qui lui semblait dormir profondément et ne semblait pas avoir entendu le bruit. Il cacha son visage sous sa cape et resta immobile. Le crépitement du feu devint plus fort. Daeron releva la tête et leva doucement sa cape pour mieux voir et aperçut l’elfe. Elle était revenue de son tour de garde et avait ranimé le feu. Comme il l’a trouvait belle. Avec sa peau pâle qui semblait si douce au touché et ses magnifiques yeux. Jamais il n’avait vu une aussi belle femme. Mais bien sûr, c’était une elfe. Elle observait les deux garçons qui de semblait dormir. Del fronça les sourcils en voyant la cape de Daeron bouger et se soulevé de quelque centimètre. L’elfe sourit et se pencha.

-Daeron, ne devrais-tu pas dormir ?

Le petit garçon resta figé. Elle l’avait démasqué.


-N-non, ne me faite pas mal s’il vous plaît…

Delaynna alla s’asseoir sur une pierre et continua d’observer Daeron. Elle fut surprise lorsqu’il l’a supplia de ne pas lui faire de mal.

-Mais voyons, je ne te ferai aucun mal Daeron.


-Pourquoi m’appelez-vous ainsi ?

Del marqua une pause avant de bien répondre à cette question. Elle lui fit signe de s’approcher d’elle. Il le fit avec hésitation et alla s’asseoir à côté d’elle. L’elfe observa les flammes et par la suite regarda le jeune garçon.

-Dorénavant, Minas Tirith fera parti d’un passé lointain. Je t’offre une nouvelle vie. Une vie meilleure que celle qui t’était destiné là-bas. Je ne pouvais pas rester une minute de plus à vous regarder là, toi et Hirlon sans rien faire.

-Une nouvelle vie, ou je pourrai faire ce que je veux ?

-C’est exacte.

-Et je pourrai rencontrer d’autres elfes comme vous ?

Delaynna sourit de nouveau.

-Oui, et c’est là que nous allons, voir les elfes.

Le petit sourit et appuya sa tête contre le bras de l’elfe et ferma les yeux.

-Oh, et vous n’avez pas dis votre nom ?

Bien sûr, elle n’avait jamais dis son nom. Quelle idiote elle pouvait être! Elle passa son bras et le déposa sur les épaules de Daeron.

-Layna, je m’appelle Layna.



***

À l’aube, ils partirent au galop vers le Rohan. Ces vastes plaines recouvertes de neige. Tous ces paysages impressionnaient Hirlon et Daeron. Jamais, ils n’avaient vus de si beaux paysages. Ils logèrent la forêt de Fangorn sans s’arrêter pour prendre du repos. Le gamin avait décidé de monter avec Hirlon. L’elfe galopait devant et guidait le jeune Hirlon.

Après avoir traverser au grand complet la région du Rohan, Delaynna s’enfonça dans une forêt bien connue. À peine y avait-elle mis les pieds à terre, qu’elle se sentie soudain émergée. Hirlon la suivait de près. Ils aperçurent l’elfe au sol et froncèrent les sourcils.

-Layna ? fit Hirlon.

L’elfe ne dit rien de plus. Elle saisit une poignée de neige dans sa main. Del la laissé coulé entre ses doigts. La dame comprenait maintenant, qu’ils avaient franchis les terres de la Lorien. Elle était de retour chez les siens.

-On change de plan, on reste ici. Nous irons à Fondcombe plus tard.

Hirlon et Daeron ne comprenaient rien de ce qui se passait. Ni du fait que pourquoi l’elfe avait changé de destination. Hirlon et Daeron entendirent alors un bruit derrière eux. Ils restèrent figé par la peur.

-Euh, Layna… fit Hirlon.

L’elfe sortie de sa rêverie et observa les deux garçons qui semblaient avoir entendu quelque chose.


#Delaynna #Sigvald
Sujet: Poursuis le soleil, tu fuiras les cauchemars [PV Sigvald]
Ryad Assad

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Rechercher dans: Rhûn   Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Poursuis le soleil, tu fuiras les cauchemars [PV Sigvald]    Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 3 Jan 2013 - 23:30
Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! Aya_as10

Un froid surnaturel s'était abattu sur la région entourant Albyor, et il semblait que l'Hiver s'annonçât particulièrement rude, cette année. Vieille-Tombe avait connu des chutes de neige, et on avait dû interrompre une partie des manœuvres militaires pour déblayer les rues de la ville qui étaient devenues impraticables. Albyor n'en était pas encore à ce point-là, et pourtant cela ne lui aurait pas fait de mal. La neige devenue eau aurait peut-être chassé la crasse qui s'incrustait dans les moindres recoins, entre chaque pavé, sous chaque porte, et en chaque personne. Aya n'avait jamais aimé la ville Noire, et elle n'aimait pas s'y promener, surtout la nuit. Les lamentations des milliers d'esclaves qui transitaient par ici avaient de quoi rendre fou, et nul doute que le froid allait en emporter une grande partie. Les misérables, ennemis capturés, dissidents, opposants au Trône, étaient des criminels voués à la mort. Là-dessus, rien à redire. Mais ils auraient pu mourir en silence. La jeune fille déambulait dans les rues en quête d'une boulangerie décente pour acheter des provisions. Elle avait été chargée de faire quelques courses pour ne pas éveiller les soupçons de la garde. De son propre avis, il n'y avait rien de plus anormal qu'une jeune fille de son âge, marchant dans les rues mal famées de cette cité glauque. Fort heureusement, elle n'était pas seule. Et pourtant, que Melkor en soit témoin, elle l'aurait préféré. On lui avait assigné la présence d'un elfe, ces créatures mesquines et roublardes, hautaines et condescendantes. Elle n'aimait pas ce Sigvald qui les accompagnait, et si elle avait eu une lame entre les mains, nul doute qu'elle la lui aurait enfoncée entre les côtes, pour voir si son immortalité était bien réelle.

Elle n'avait jamais apprécié les elfes. Ici, en Rhûn, on s'en était toujours méfié, et on les avait toujours regardé avec une sorte de crainte. C'étaient des êtres étranges, magiciens diaboliques parfois, assassins furtifs souvent, créatures imbues d'elles-mêmes, toujours. Depuis l'assassinat du Roi Alâhan, les choses n'avaient fait qu'empirer. Les elfes vivant sur le territoire, les rares osant braver la froideur des habitants, avaient été chassés de leur foyer, quand ils n'avaient pas été tués, tout simplement. On avait maudit les ambassades elfiques, maudit les oreilles pointues, et on avait juré de massacrer tout elfe qui oserait à nouveau franchir les frontières. Nul doute que quelques uns de ces malfaiteurs vivaient encore dans le pays, mais il était évident que la Reine faisait de son mieux pour les traquer. Aya, à sa grande honte, marchait en compagnie de l'un d'entre eux, qui aurait tout aussi bien pu avoir empoisonné son Roi.

Plus grand qu'elle, il avait le visage fermé et dur, assez différent de ce qu'elle imaginait. Il se dégageait une certaine grâce de ses mouvements, mais rien d'aussi surnaturel qu'elle l'avait cru. Il semblait au final très réel. Peut-être étaient-ce aussi les conséquences de son empoisonnement. Il était arrivé très affaibli, et avait été sauvé alors qu'il se tenait aux portes de la Mort. Secrètement, Aya avait espéré qu'il ne s'en sortît pas. Un elfe ne méritait pas qu'on lui sauvât la vie. Mais les choses étaient ainsi, et elle était désormais contrainte d'obéir au capitaine renégat, et de faire les courses à sa place. Cela n'avait rien de très formidable, et elle se demandait ce qui la retenait de s'approcher des gardes qui déambulaient dans les rues. Elle aurait pu tout leur raconter, et les choses auraient été terminées très rapidement. L'elfe arrêté, le déserteur capturé, et la situation réglée. Mais elle avait peur, quelque part. Si le déserteur venait à échapper aux gardes, elle risquait de le payer plus tard. Elle, ou sa famille. Pour rien au monde elle n'aurait mis la vie de ses parents et de son petit frère en danger. Elle préférait s'humilier plutôt que de les impliquer dans cette sombre histoire.

Elle tourna légèrement la tête vers l'elfe, qui avait le regard lointain. A quoi pouvait bien penser une créature pluri-centenaire comme lui ? Il avait dû se battre à de nombreuses reprises, et voir de nombreux malheurs. Ressassait-il le passé inlassablement comme un vieillard sénile, ou bien essayait-il d'oublier tout cela, comme un lâche ? Probablement qu'il essayait d'oublier. Ca collait trop bien avec son air triste, et sa mélancolie. Il devait se morfondre, et ne pas aller de l'avant comme seuls les Hommes de l'Est savaient le faire. Aya, sûre d'avoir percé à jour l'immortel, avait arrêté son idée, et il aurait fallu des siècles pour la convaincre du contraire.

Elle avisa bientôt une petite échoppe où l'on vendait du pain, mais aussi des fruits, des légumes et des babioles. Elle s'en approcha, bien décidée à terminer ses emplettes, et à rentrer le plus vite possible. L'ambiance du coin avait de quoi effrayer, et elle n'était ni très haute ni très épaisse. Son protecteur était un elfe, et s'il venait à être découvert comme tel, elle risquait encore pire que s'il l'abandonnait à la garde. Elle s'approcha du commerçant, un homme d'âge mûr, dont les traits fatigués trahissaient la rudesse de sa vie. Le manque de lumière avait rendu sa peau pâle, et il semblait presque mort. Seul le mouvement de ses yeux indiquait qu'il restait une once de vie dans ce corps étrange. Pourtant, en voyant les deux visiteurs, il s'anima comme un pantin désarticulé, et c'est d'une voix étonnamment agréable qu'il les invita à approcher. Aya frissonna, en se disant qu'une telle voix était presque envoûtante, et qu'il s'agissait peut-être d'un charme destiné à l'attirer dans les griffes d'un être maléfique. Il y en avait plein, qui traînaient par chez elle. A Vieille-Tombe, les légendes étaient nombreuses. D'après certains, les catacombes de la ville recèleraient de nombreux secrets et de nombreux dangers. Mais les habitants étaient si superstitieux qu'ils ne s'aventuraient jamais là-bas. Certains s'amusaient, pour effrayer leurs amis, à dire sur le ton le plus sérieux du monde qu'ils avaient vu des spectres, sans couleur et sans visage, rentrer ou sortir des tombeaux. Tout le monde savait que ce n'étaient que des fables pour faire l'intéressant, mais personne n'était allé vérifier.

Le temps de penser à ça, Aya était déjà face au commerçant, qui lui demanda ce qu'elle voulait. Elle s'efforça d'imaginer qu'il était un bon père de famille, et qu'il ne mangeait pas de petites filles pour le dîner. Ses yeux s'arrêtèrent sur ses dents : n'étaient-elles pas un peu pointues ? Non ! Elle était encore en train de délirer, et elle refusait de paniquer pour si peu. Elle allait faire ses achats, rentrer rapidement, et arrêter de penser à tout cela.

- Nous avons besoin de pain de voyage, et d'un peu de viande. Conservable, si possible.

L'homme se fendit d'une petite révérence presque inquiétante, et alla regarder ce qu'il avait en boutique. Il revint quelques minutes après, avec ce que la jeune fille avait commandé. Il avait même pris soin d'emballer le tout dans un tissu à peu près propre, ce qui n'était pas du luxe à Albyor. La propreté, bien entendu, et pas le tissu. Mais au moment où Aya allait partir, l'elfe arriva les bras chargés de provisions, qu'il déposa en vrac sur le comptoir. Le regard du marchand s'illumina de contentement, alors que celui que la jeune fille s'illuminait de fureur. Elle lança d'une voix courroucée :

- Je n'ai pas assez pour payer tout ça !

Le marchand leva la tête, craignant de perdre une vente providentielle, mais l'elfe tira de sa ceinture une bourse bien remplie, qui donna entièrement au commerçant. Il y avait probablement plus que le compte, mais c'était peut-être pour acheter le silence de l'homme dont les yeux pétillaient désormais. L'elfe récupéra les provisions, et les plaça dans son sac. Aya aurait voulu lui demander où il allait, mais il ne lui en laissa pas l'occasion. Il tourna les talons, et s'éloigna en suivant la trajectoire du soleil. Elle resta un instant à regarder sa silhouette austère qui semblait se dessiner de moins en moins précisément dans le paysage. On aurait dit qu'il s'évanouissait purement et simplement, comme une ombre. Elle comprit qu'il ne reviendrait jamais, et un sourire se dessina sur son visage. Avec un peu de chances, il serait arrêté à la frontière et tué. Avec un peu de chance.

Elle acheva de faire ses courses, et quitta prestement le marchand ravi. Mais comment allait-elle expliquer cela aux autres ? Elle se mit à réfléchir, consciente qu'elle ne manquerait pas d'être assaillie de questions.

#Aya #Sigvald
Sujet: La neige est un plat qui se mange froid
Ryad Assad

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Rechercher dans: Rhûn   Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La neige est un plat qui se mange froid    Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 4 Nov 2012 - 19:13
Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! Aya_as10

A chaque pas, la douleur revenait, lancinante. Et à chaque seconde, un nouveau pas. Le rythme régulier avait quelque chose d'agaçant et de profondément stressant. Juchée sur le dos de sa monture, bandant tous ses muscles pour ne pas en tomber, Aya était au bord de l'évanouissement, maintenue éveillée par le flux et le reflux incessant de la souffrance qui naviguait dans son corps à toute vitesse, détruisant tout sur son passage. Elle aurait voulu pleurer, mais même cela elle n'en avait plus la force. Le froid qui régnait dehors y était peut-être pour quelque chose, d'ailleurs. Les températures, incroyablement basses pour la saison, n'avaient rien arrangé au cas de la jeune fille qui était plus livide que jamais. Toutefois, cela semblait avoir du bon, car sa blessure au flanc saignait moins qu'avant.

Ses pensées s'élevèrent comme un nuage, et elle se perdit dans ses souvenirs. Cela faisait désormais trois jours, et tout était encore flou dans sa tête. Elle se souvenait vaguement qu'ils s'étaient arrêtés...quelque part...et qu'un individu mystérieux avait surgi de nulle part. Elle l'avait vu en premier, et avait voulu prévenir Firaz du danger. Mais son corps avait agi plus vite que sa langue, et avant de comprendre, elle s'était retrouvée étendue au sol, baignant dans son propre sang, une plaie béante au flanc. Puis plus rien. Plus rien jusqu'au moment où elle s'était réveillée, vautrée en selle, sommairement bandée, son cheval suivant celui du traître. Elle avait mis du temps à comprendre comment elle était passée de la bataille à la fuite, et Firaz avait refusé de lui expliquer. En même temps, elle avait tendance à ne pas vraiment comprendre ou écouter ce qu'on lui disait. Ses pensées divaguaient régulièrement, et il lui était impossible de fixer son attention plus de quelques instants sur une même information.

A côté de la jeune Rhûnienne, une voix s'éleva. Elle cligna des yeux, et identifia Firaz. Depuis quand était-il à sa hauteur ? Et puis quelle importance, de toutes façons. Il lui annonça qu'ils se rendaient vers le Nord et la mer. Le reste de son explication, elle ne le comprit pas. Pourquoi voulait-il aller vers le Nord ? Pour l'éloigner de chez elle, et pour aller chercher son général, afin de fomenter une rébellion ? L'imbécile, il n'y avait aucune chance que sa seule volonté parvienne à jeter à bas le Trône de Rhûn ! Aya toussa bruyamment, ce qui lui déchira le flanc. Elle gémit de douleur, et mit son poing dans sa bouche pour ne pas hurler. Lorsqu'elle le retira, il était rougi de sang. Mauvais signe, de toute évidence. La respiration sifflante, elle parvint tout de même à lever les yeux vers le renégat :

- T...Traître...

Ce fut tout ce qu'elle parvint à souffler, d'une voix quasiment éteinte. Elle fut de nouveau prise par une quinte de toux, et des larmes lui montèrent aux yeux, tant elle se sentait mal. Elle pensait que Firaz l'avait entendue, et elle se demandait pourquoi il ne lui répondait pas. Elle leva de nouveau la tête vers lui, et porta le regard dans la même direction que le déserteur. Deux cavaliers apparurent dans son champ de vision, trop loin pour qu'elle puisse clairement les identifier. Sa vue brouillée n'arrangeant rien à l'affaire. Elle espéra qu'il ne s'agissait pas d'ennemis supplémentaires venus les achever. Firaz capta son inquiétude, et il lut en elle qu'elle désirait récupérer son arme. Cependant, lui évitant d'avoir à ouvrir la bouche et à formuler péniblement sa requête, il la stoppa net dans ses délires. Elle était loin d'être assez remise pour lui être d'un quelconque secours, c'était évident, mais il voulait surtout se prémunir contre une attaque dans le dos. A mains nues, dans son état, elle n'avait aucune chance de l'effrayer un tant soit peu. Avec une lame, même ainsi, elle pouvait l'expédier chez ses ancêtres, qui se feraient un plaisir de venger l'affront de sa trahison. Dépitée, elle jeta un dernier regard à son sabre, accroché à la selle du renégat. Plus tard, pensa-t-elle.

Firaz talonna sa monture, et il força l'allure pour se porter à la rencontre des deux inconnus qui se présentaient face à eux. Aya, dont le cheval était relié à celui de son geôlier par une corde, emprunta le même rythme, soumettant la jeune fille à un surplus de souffrance dont elle se serait bien passée. Sa blessure lui coupait la respiration, et elle crut qu'elle allait périr étouffée, incapable de respirer. Sa gorge lui brûlait, et quand enfin l'homme s'arrêta, elle mit quelques secondes à inspirer profondément, pour soulager ses poumons malmenés. Les stridors qui s'ensuivirent furent d'une rare intensité. A chaque fois qu'elle expirait, un léger nuage de vapeur se formait. Elle toussa à nouveau, et celui-ci se teinta de pourpre.

Le renégat apostropha les voyageurs, une main posée sur le manche de son épée. Il semblait tendu comme la corde d'un arc, ignorant encore tout des deux inconnus, et préférant éviter toute mauvaise surprise. Aya inspira profondément, éclaircissant ses idées pour essayer de tirer son épingle du jeu. Qui pouvaient bien être ces deux hommes qui voyageaient ? Des soldats réguliers, ou bien des habitants du Royaume, très certainement. Ainsi, c'étaient forcément des alliés potentiels pour la jeune fille, et certainement des ennemis du renégat. Rassemblant ses forces, elle ajouta à l'appel de son compagnon de voyage :

- A l'aide ! C'est homme est un...

Une violente quinte de toux la saisit, et elle fut incapable de terminer sa phrase. Elle aurait voulu leur dire que c'était un traître, un renégat, un briseur de serment, un assassin et un comploteur contre le Trône. Elle aurait voulu leur appui, qu'ils se débarrassent de lui, qu'ils le capturent et qu'ils le livrent aux autorités. Et quant à elle, elle espérait qu'ils pourraient l'aider, lui trouver un véritable docteur qui saurait la soigner. Elle espérait qu'ils pourraient la ramener à sa famille. Mais elle n'en eut pas le temps, et sa toux ne voulait pas s'arrêter. A chaque nouvelle quinte, elle sentait ses forces s'envoler, la douleur revenir toujours plus forte. Dans sa tête, elle avait l'impression qu'un orchestre de cuivres jouait une symphonie disharmonieuse. Elle ferma les yeux, priant pour que cela cesse.

Sans s'en rendre compte, elle sombra dans l'inconscience, comme si en s'abritant derrière ses paupières, elle avait laissé les ténèbres de son esprit l'envahir temporairement. Elle eut l'impression qu'un baume apaisant enveloppa son corps et son âme, comme un cocon protecteur. Et pourtant, cela ne l'empêcha pas de glisser de cheval. Son corps, privé de toute énergie, se retrouva au sol brutalement. Etendue sur le dos, un filet de sang coulant le long dans son menton, sa blessure s'était rouverte. Dans son sommeil, au loin, elle entendait toujours la symphonie...

#Aya #Sigvald
Sujet: A la recherche d'une réponse.
Sigvald Lingwë

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Rechercher dans: Le Harad   Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: A la recherche d'une réponse.    Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 13 Mar 2012 - 21:37
Sigvald regardait son père. Il s'était attendue à cette réaction, mais il était toujours dur de voir des sentiments pareils sur le visage d'un proche. L'espace d'une seconde l'elfe aurait voulu se réveiller et réaliser que toute cette histoire n'était en fait qu'un cauchemar.

Il savait que son père réfléchissait le pour et le contre, les solutions, ce qui pourrait se passer s'il faisait tel ou tel chose. Il évaluait la situation de son fils. Sigvald lui, avait déjà réfléchit à cela, il n'avait que deux solutions possibles.

« Mon fils… C’est… dur d’apprendre que son enfant a servi l’ennemi de toute chose… Très dur… Mais tu as là une occasion inespérée d’échapper à l’influence néfaste du Vala déchu. Saisis-la ! Ne retombe pas dans une vie de malheur et de sang. Reviens chez nous, dans nos forêts. Nous t’accueillerons comme si rien de tout ça ne s’était passé. Ton passé sera oublié, et personne n’aura à savoir ce que tu as fait. Mais ne retourne pas au service des ténèbres ! Sinon… je ne sais pas si je pourrais le supporter… Je crois que j’aurais perdu un fils, à ce moment là… »

Il ne savait que trop bien la réponse qu'il allait lui donner. Il était décidé, il avait vécu caché trop longtemps, il n'y a que quelques temps qu'il se remontrait au grand jour, comme l'elfe qu'il est. Et revenir simplement chez lui, comme si de rien n'était, serait une nouvelle épreuve pour lui et surement plus dur que les précédentes. Mais avant qu'il ne puisses parler pour donner son avis son père rajouta...

« Mais viens, rentrons chez nous, dans les calmes forêts bordant le palais de Thranduil. »

Puis son père lui tendit la main, il le savait, c'était un geste fort, une invitation à revire une vie paisible, mais il devrait garder en secret son passé... Il lisait dans les yeux de son père, une touche d'espoir, quelques choses de puissant. Un sourire se dessina sur le visage du jeune elfe, puis il lança un bref regard vers son père, qui lui, restait de marbre, il ne comprenait pas.

Le mercenaire dégaina sa vielle épée et coupa une de ses mèches de cheveux. Puis il rengaina son arme et dans la main tendu vers lui, il y déposa la mèche blanche. Et délicatement, il referma la main de son père.

- Je crois que tu as compris...je ne reviens pas.

La réaction fut immédiate, la lueur d'espoir dans les yeux d'Eärodan s'évanouit, laissant place à de la tristesse, chose que Sigvald ne voulait pas voir chez son père, d'ordinaire si calme et si noble. Bien qu'un humain aurait décrit son comportement comme simplement, "elfique".

- Père, je reste ici, je ne pourrais revenir dans nos forêts en gardant pour moi mon passé, je les tenue secret pendant trois siècles et regarde ce que je suis devenu... Non, je ne viens pas. Donne cette mèche de cheveux à mère et dis lui que je vais bien. Libre à toi de divulguer ce que je suis devenu, je ferais en sorte de me racheter, sois-en sûr. J'ai vécu longtemps exiler des nôtres et je peux le vivre encore. Je ferais en sorte de rétablir la confiance que vous aviez en moins autrefois. Bien que je ne sache comment faire...

Sigvald ne finit pas sa phrase, il essayait d'imaginer un moyen, un acte, quelques choses qui pourraient pardonner son noir passé. Puis il expira longuement...ça décision était bel et bien prise, après plusieurs siècles, enfin.


HRP: C'est pas ce que j'ai fait de mieux, excusez-moi. Un peu débordé et l'esprit ailleurs...

#Sigvald
Sujet: A la recherche d'une réponse.
Sigvald Lingwë

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Rechercher dans: Le Harad   Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: A la recherche d'une réponse.    Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 17 Jan 2012 - 16:29
L'elfe rêvait... et dans ce rêve il devait choisir. Il marchait, il suivait un chemin, sans but ni fin. D'un côté des plaines magnifiques, une mer étincelante sous le soleil, de vastes forêt, aussi ancienne que magique. Et de l'autre des terres arides, presque désertes, des cendres en suspension  dans l'air, des nuages sombres et peu rassurant, en plus d'une chaleur étouffante. Le mercenaire marchait, poussant son regard à gauche comme à droite, ne sachant quel côté choisir, le bien ou le mal. Encore et toujours cette question...

Une partie de lui voulait revivre son passé, dans les forêts avec les siens. Mais, une autre partie l'attirait dans les ténèbres et la mort. Il savait que suivre à jamais le chemin qu'il empruntait, ne le mènerait à rien, il ne ferait qu'errer. D'un coup, il se stoppa et se tourna sur sa droite. Comme une impulsion il ressentit chaque sentiment qui l'avait traversé pendant qu'il commettait des atrocités au nom de Sauron. Des sentiments malsains, mais qui d'une certaine façon l'attirait.

Son choix était fait, certain, il vouerait sa vie aux noms des puissances noires. Il leva le pied, près à faire le pas décisif quand...

Une brise des plus douce lui caressa doucement la nuque et descendit dans son coup. Une odeur très particulière l'accompagna, une odeur qu'il ne pourrait jamais oublier. Les fondations de son rêve s'effondraient, dans son dos le soleil gagna en intensité, si bien qu'une intense lumière blanche enveloppa le monde, aveugla totalement l'elfe et s'empara de lui.

Sigvald releva la tête, sortant de ce rêve qui paraissait très réaliste et étrange. Il avait toujours les yeux fermés, mais l'odeur qui avait déclenché ce flot de lumière persistait. Une odeur boisé alors qu'il se trouvait dans un site en ruine. Il savait...comment cela pouvait-il être possible ? puis il ouvrit les yeux.

- Père ?

Un sentiment fort comme jamais l'envie, le remord. Son père n'avait pas changé, il semblait certes plus fatigué qu'auparavant, mais il était le même. Comment pouvait-il se trouver ici ? Sigvald se rendit alors compte qu'il n'avait plus pensé à ses parents depuis plusieurs siècles, d'un coup une partie de sa vie l'envahissa. Un époque dès plus belle... Eärodan, son père, se tenait là, comme autrefois, quand il regardait son fils dormir.

- Co...Comment tu...

Sigvald ce surpris lui-même à ne pas pouvoir finir sa phrase tant l'émotion qu'il ressentait était puissante. Et ce n'est que maintenant qu'il compris. Abuser et aveugler par la puissance que lui procurait les ténèbres, il en avait totalement oublié les siens. Pendant trois siècles il avait délaissé sa vie pour chercher sa voie. Mais la mort de Sauron l'avait totalement désorienté et perdue. Que c'était-il passé dans son pays depuis ? Est-ce que sa mère était toujours là ? Le Roi Trandhuil est-il encore sur le trône ? Pendant tout ce temps il s'était coupé du monde et maintenant il n'en savait plus grand-chose, seulement le passé... Même si depuis un certain temps il se rapprochait de cette conclusion. Une belle conclusion.

Qu'était devenu son Roi ? Voilà une question qui ne lui avait jamais traversé l'esprit. Son pays, sa terre, ses forêts, Trandhuil... Il ne l'avait croisé qu'une fois, pourtant se souvenir serait à jamais gravé dans sa mémoire, même si à l'époque il n'était encore qu'un enfant. Bizarrement, Vertbois-le-Grand lui manquait comme jamais. Il avait trahi les siens et sa trahison était la pire de toute.

- Je suis désolé, je m'excuse, ce que j'ai fait... Je ne mérite plus d'être ton fils. Je m'en veux tellement.

#Sigvald
Sujet: Prise de conscience.
Sigvald Lingwë

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Rechercher dans: Al'Tyr   Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Prise de conscience.    Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 25 Oct 2011 - 14:05
La sombre nuit laissait place au lever du soleil, un sentiment de réconfort après cette soirée mouvementé. Je m'étais éloigné de la route et maintenant je longeais la rive, au loin les imposants remparts d'Al'Tyr. Là, sur la plage de sables fins, je m'arrêta laissant ma monture libre, puis m'allongea. Je devais faire le point, les actes que j'avais fait hier, ne devrais plus jamais recommencer. La sensation de puissance, de colère et de haine n'était que passagère bien qu'elle m'avait intégralement envahi.

Je le savais, j'aurais dû m'en douter, affronter ses anciens démons était plus dur que je  ne le croyais, je pensais avoir passé le cap. Mais les ténèbres, cette part noire qui m'habite, j'aurais dû y faire face et ne pas céder aussi facilement. Si j'avais pris autrefois la décision de quitter le temple noir et de rejoindre le monde libre était pour une bonne raison. L'énorme erreur de croire en un ennemi des elfes et dont le but était la destruction de toutes bonnes choses sur ces terres. Laisser libre cours à notre colère est facile, faire parler la haine que l'on ressent depuis toujours plus difficile, mais aussi plus destructrice. Ces deux sentiments sont le fruit du pouvoir de Melkor et c'est pour cela que je dois à présent me contrôler.

Croire en le Noir Vala, devenir mercenaire et me persuader que l'or devrait-être mon seul but, voilà bien les fruits de lourds remords. J'en connais la cause, mais je ne m'étais jamais pardonné ce que j'avais fait. C'est pour cela que la descente aux enfers fut des plus rapides, je me considérais comme un meurtrier. Avoir joué avec la vie d'innocents, voilà bien un acte des plus odieux. J'avais changé de nom, car je me sentais indigne d'être un elfe, je me sentais sale. J'avais organisé un véritable carnage sans m'en rendre compte. Je ne m'étais jamais persuadé que la décision que j'avais pris puisse être la bonne, mais j'étais en vie. Près de trois siècles plutôt, pendant une nuit, ici même en Harondor, enchaîner et traîner de forces en compagnie de marchands et profitant de l'inattention d'un des gardes j'avais persuadé les gondoriens de combattre à mes côtés pour sauver leurs vies.

Peut-être avais-je tort, peut-être avais-je raison, mais durant l'affrontement qui suivi je m'étais évanouit et à mon réveil tous étaient morts, marchands comme pillards. Je ne m'étais jamais pardonné la mort de ces gondoriens et pourtant ce n'est qu'aujourd'hui que je me rends compte que j'avais bien fait. Nous n'avions que trois possibilités, se laisser faire et servir d'esclave ou pire, fuir et mourir dans le désert ou se faire rattraper par les Haradrims, ou la troisième combattre et affronter la mort droit dans les yeux. Il valait mieux que les humains meurent plutôt que de finir leurs jours enchaîner. Je m'en étais sorti et s'était grâce à eux, je devrais m'en montrer digne et ne plus m'enfoncer un peu plus à chaque décision que je prends.

Une fois que je me lèverais je serais à nouveau l'elfe que j'étais autrefois et non pas le cruel mercenaire que j'étais devenus. Je suis Sigvald Finwëth, elfe de la forêt Noire. Ah.... cette magnifique forêt, je me souviens du jour où j'avais rencontré notre Roi, un instant graver dans ma mémoire à tout jamais. Mes parents... Eärodan et Alhysia, mon père et ma mère. J'avais entendu dire que les elfes avaient rejoint les havres de Cirdan et s'en était allé vers Valinor. Peut-être que mes parents furent-ils parmi eux, mais malgré tout je pense qu'ils sont restés en Forêt Noire à attendre mon retour. Mais je ne suis plus digne de pénétrer en territoires elfiques, je dois me racheter aux yeux des miens et à ceux des Valars. Je deviendrai l'elfe que j'aurais dû être, un elfe bon. Je dois arrêter de masquer mon identité et ma race.

Je me réveillerais comme je suis. J'ai vécu au Harondor durant près de trois siècles, j'ai vu les parents de ce fils grandir et leurs parents avant eux et pourtant, cacher dans l'ombre personne ne me prêtais attention. Cela doit changer. Et tant que je ne prouverais pas ma valeur et ne rachettrais mes fautes, je m'exile moi-même des forêts et cité des miens qui me manquent éperdument. Ces forêts sombres, réconfortante et si magnifique, le soleil perçant le feuillage pour montrer la plus petite parcelle de beauté que la nature nous offre.

Je me relevais et fouilla dans le vieux sac que je traîne derrière moi depuis trop longtemps. Fouillant, je ressortis ma vielle tunique, ma robe de combat et d'autres vêtement qui complétait mon ancienne tenue, toujours d'un blanc aussi éclatant, de plus, mes vêtements étaient propres malgré le temps passé dans ce sac en cuir, certes l'odeur n'était pas très charmante, mais après tout.... Je me changeais et refouilla dans ce vieux sac et je remis la main sur l'ancien pendentif que je portais et re-découvrit les fioles de Miruvor offerts par mes parents. Abandonnant mes vêtements de cuir noir au sol, mon cimeterre et tout autres souvenirs de ma vie de mercenaire je m'arrangeais les cheveux et me recoiffa comme j'aurais dû le faire tout le temps.

J'étais enfin moi-même, heureux, je me surpris à esquisser un sourire et pris dans une élan de joie, je criais de toutes mes forces.

- JE SUIS SIGVALD FINWËTH !

Je me sentis instantanément léger et paisible. Je me remis en selle et partis à vive allure en direction d'Al'Tyr. Ma vie recommençait là où elle s'était terminée. Adieu Huron, place à Sigvald...

Spoiler:


#Sigvald
Sujet: Le voyage de retour.
Sigvald Lingwë

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Rechercher dans: Le Rhovanion   Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le voyage de retour.    Tag sigvald sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 2 Mar 2011 - 20:48
Il en avait marre, cela faisait trop longtemps qu'il était ici à se cacher, à survivre. Il était temps, temps pour Kharn de revenir chez lui, à Minas Tirith. Il avait pris cette décision le soir avant de se coucher. Il avait repensé à ses sept ans, sept longues années ou sa vie avait basculé et où il s'était retrouver seul. Il se rappela le moment où il dut enterrer ses amis et frères d'arme, et avoir attendu en espérant que chaque jour quelqu'un lui vienne en aide, mais en vint.  Il s'efforça de rester caché sachant que tous les deux jours il rencontrerait au moins une patrouille ou éclaireur ennemi. Les Orientaux savaient que Kharn était là, tout près. Ils avaient en cinq ans doubler leur effectif, Kharn leur volait nourritures, eau et parfois tuait un ou deux éclaireurs avant de se fondre dans l'environnement. Kharn avait constaté que le Rhûn reformait une armée et qu'il commençait à surveiller leurs frontières avec plus d'ardeur qu'auparavant.

Il s'était décider il rentrerait chez lui sain et sauf, enfin il l'espérait. Le soleil le réveilla doucement, il resta allonger se levant doucement tout en scrutant les environs. Il s'assit et contempla le lever du soleil, il pleurait, car pour une fois il n'agirait pas comme lâche. Kharn aurait pu partir depuis bien longtemps mais avait toujours hésité de peur de se faire tuer mais maintenant mourir ou vivre...

Il était proche d'une ville, une grande ville, il avait vue sa lueur durant une nuit alors qu'il mettait de la distance entre des cavaliers Orientaux et lui. Le matin de son départ Kharn prépara son sac, dedans, un lapin fraîchement tuer, un peu d'amadou et une petite réserve de bois. Il aiguisa rapidement sa vielle épée et passa en revue ses équipements. Ce matin il avait vérifié sa position grâce au soleil. Celui-ci se lève à l'est et se couche à l'ouest, Kharn devra alors partir à l'opposer d'où il se trouvait. Il se prépara, jeta un coup d'oeil derrière lui et prit la route. Il savait, enfin il supposait que la cité qu'il avait vue auparavant devait être Vielle-Tombe, beaucoup de rumeurs et d'histoire lui fit penser qu'il avait raison. Alors une fois qu'il verrait une forêt se dessiner au loin il devra piquer vers le sud et essayer de retrouver l'Anduin en évitant les montagnes du Mordor.

Une fois son déplacement visualiser et mémoriser il partit en confiance mais toujours sur ses gardes, épée à la ceinture, bouclier et sac dans le dos. Kharn avait entamer son voyage déjà depuis plusieurs heures. Alors que le soleil était au plus haut dans le ciel, il vit de la fumée se dégager très clairement. Il s'allongea et s'approcha avec discrétion. Cinq Orientaux mangeaient tranquillement en bas de la colline, une soupe sur le feu, vus l'odeur que le vent lui apportait au nez. Kharn, malgré la faim qui le tiraillait n'aurait aucune chance face à cinq hommes, cinq orques peut-être... Il abandonna et repartit en rampant sur quatre-cents pas, se releva et continua sa route. Il essayait de se faire tout petit mais savait que s'il tombait sur quelqu'un il serait obligé de se battre.
La journée fut longue, Kharn était exténué. La température mettait à rude épreuve les nerfs du jeune gondorien mais il savait qu'en se dirigeant vers l'ouest, vers la forêt noire le temps serait plus humide et le vent plus frais.

Le soir il s'arrêta dans un endroit où il était protégé des regards par de hautes herbes. Il creusa et fit un feu dans le trou. Kharn cuisit son lapin en broche en évitant au maximum de créer de la fumée. Un peu plus loin il remarqua un sentier de gibier très fréquenté et décida de poser un piège sous forme d'un collet. Avec un peu de chance il aura à manger pour demain, Kharn mangea à sa faim et décida de garder une cuisse pour le matin. Il éteignit son feu, enterra la carcasse. Il garda le charbon dans son vieux sac pour démarrer son prochain feu plus facilement.  Kharn s'endormit l'épée près de lui. La nuit était douce, les étoiles illuminaient le ciel...

#Sigvald
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