Nombre de messages : 27 Age : 26 Localisation : Nimes
Jeu 29 Juin 2023 - 22:07
Thassael a vu de ses yeux ces quelques guerriers traverser un torrent de flammes comme si de rien n'était lui qui pensait que ce régiment avait volé sa réputation, ils ont l'aire déjà un peu plus légendaire, mais Thassael avait un choix à faire soit le bélier ou, soit la vie de ses quelques inconscients qui s'éloigne trop du bélier et de la protection imperméable que les nains donnaient aux sapeurs qui conduisent l'engin de siège. Il avait sa petite idée sur comment leur venir en aide, il fallait pour ça qu'il envoie un message au Dalite rester en arrière, ils doivent avoir une vue imprenable sur le champ de bataille, si Thassael attire leurs attentions et qu'ils tirent sur la position qu'il leur donne, il pourrait faire un véritable carnage dans les rangs ennemis et pourquoi pas couper la tête du serpent les armures des Id Ursu résisteront aux flèches Dalite, les gobelins se feront arroser de la plus belle des manières. Il fallait pour cela attirer l'attention des Dalites Thassael se mit à couvert, il a retenu la leçon de la dernière fois et sonna le cor du Rohan à trois reprises, il tira ensuite une flèche à tête creuse verte en l'aire qui redescendit dans la zone à arroser l'elfe espère juste que les archers ont bien reçu le message, c'est tout ce qu'il pouvait faire pour eux le bélier reste la priorité absolut et il est sûr que les nains auraient fait pareil, par temps de guerre chaque choix est important, mais la priorité reste l'objectif principal. Il fallait aussi que Thassael traverse les flammes, mais comment par chance, il a repéré une motte de terre qui a sûrement était faite par les gobelins en creusant leurs nids de poule, il prit son élan et sauta sur presque trois mètres de haut et a atterri en faisant une roulade pour atténuer la vitesse malheureusement il ressentit au même moment une vive douleurs dans ses cotes. Il pouvait aussi sentir un liquide chaud glisser le long de sa peau, une de ses blessures s'était réouverte et s'il ne fessait rien il allait se vider de son sang comme un porc. Au grand mot les grands remèdes Thassael ne chercha pas à comprendre, il se saisit de son épée et il laissa le bout de la lame dans les flammes juste derrière lui durant quelques secondes ensuite, il posa sans hésitation le bout de son épée sur sa blessure récemment ouverte. La douleur est insoutenable, mais l'elfe résista une fois la blessure cautérisé, il reprit sa position dans les rangs des nains jusqu'à ce que le bélier soit aux pieds de la porte. Ils avaient enfin réussi, mais il fallait maintenant les enfoncées tout en continuant de défendre la machine des perfides créatures qui essaient de leur barrer la route.
Romo Coeur-d'Acier Vétéran - Garde de Khazâd
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~ GRIMOIRE ~ -: Nain de la Maison des Barbes-de-Feu -: 172 cycles solaires -:
Trois Tortilleurs se ruèrent sur l'Id Ursu le plus proche. Malgré les coups de haches et les grognements métalliques du Naugrim à travers son casque de guerre, il ne put résister longtemps aux innombrables entailles et blessures causées par ses terribles assaillants, aussi sournois que rapides, aussi perfides que mortels. Lorsque le nain mit un genou à terre, Emilanezh l'agrippa par le casque, le souleva puis enfonça sa dague dans la nuque du combattant barbu. L'honneur et le respect n'avaient pas leur place parmi les habitants de Gundabad. Le capitaine des Tirailleurs le démontrait encore une fois.
Lui et ses forces dévalaient sur les attaquants nains avec force et fracas, mordant, griffant, empoisonnant sans vergogne, laissant leur rage et leur soif de sang s'étancher sur le champ de bataille. Emilanezh fixa les environs et repéra le bélier encore en marche. Un premier coup venait de frapper la porte ! Son sang ne fit qu'un tour, il déploya son arc courbe et tira une première flèche à l'empennage noir et hirsute, préalablement noircie par le feu d'une torche tendue par l'un de ses sbires d'assaut. Le projectile blessa Biereü, lui signalant par la même occasion la présence du capitaine gobelin.
- Viens, vermine ! Viens là que je te goûte ! Ta carcasse nourrira mes esclaves ce soir !
Emilanezh lâcha des piaillements. Aussitôt quatre de ses sbires de bataille se ruèrent sur le courageux -mais bien seul- nain. Le Fendeur-de-Crânes aurait fort à faire et allait devoir prouver au monde que son nom n'était pas usurpé. Quant au capitaine Tortilleur, il passa ses doigts dans une bourse à sa ceinture. La poudre qu'il en extirpa se retrouva bientôt sur la pointe de ses dagues...
*****
- Mwhééhéhéhéééhéééééééééééé... continuez à tirer. Ne leur laissez aucun répit !
Le Maître de la Porte scrutait ces innombrables points noirs en contrebas tel un enfant admirant une fourmilière. Les flammes avaient coupé l'avant-garde des Id-Ursu du reste de l'armée, coincée au-delà du mur rougeoyant. Bientôt les combustibles seraient consumés et les Naugrim reprendraient leur progression mais jusqu'à cet instant, il revenait à ses Tortilleurs de détruire les béliers. Sans eux, l'armée de Thorik se retrouverait face à une porte indestructible.
Quelle fut sa crainte lorsqu'il découvrit le dernier bélier atteindre la porte. Sa porte. Celle dont on lui avait confié la garde. Le premier grondement se fit entendre, faisant trembler les racines de la montagne. Le Gobelin ressentit la secousse dans ses jambes. Non, cela ne pouvait se faire. La porte allait tenir.
- À l'assaut du monstre d'acier ! Tous les Tortilleurs ! Découpez ses servants !
Les Id-Ursu résistants au pied de la grande porte qui se démenaient pour actionner le mécanisme du bélier furent très vite alertés par un grondement au-dessus de leurs têtes. Une nouvelle nuée de Tortilleurs fut vomie par les crevasses de la montagne, déferlant sur eux comme les vagues de la mer sur des falaises. Les gobelins jaillirent sur les enfants d'Aulë lançant un assaut à cinq contre un. De quoi donner du fil à retordre aux guerriers d'élite esseulés.
- Oui, ouiii. Tuez-les tous !
Les derniers Nains à l'arrière du bélier eurent le temps de relâcher la poulie actionnant de fait la bascule de l'engin. Un nouveau coup fut porté à la porte, bien plus puissant cette fois-ci. Balfimbul déglutit. C'est alors que des piaillements aigus attirèrent son attention vers l'un des points de tirs de ses archers. Des flèches surgissant du champ de bataille montaient jusqu'à leurs positions, certaines même frappèrent ses snagas. L'un d'eux trébucha et renversa une réserve de poix. Tout près, un autre gobelin armé d'une torche ne voulant pas être atteint par la colle noire recula de peur, lâchant le flambeau...
L'explosion assourdissante arrêta le temps, forçant tous les protagonistes de la bataille à contempler les conséquences de la manœuvre par Draek-Swol. Si beaucoup de flèches avaient fini leur course dans la rocaille, une seule avait suffit à décontenancer les défenseurs gobelins.
*****
Romo fidèle à son ami Hadhod avait décidé de le suivre. De nouveau réunis, le vieux Cœur-d'Acier ne comptait plus le lâcher d'une semelle. Lorsque leur bataillon décidé d'emprunter l'escalier tortueux dans le but de rejoindre la grande porte et ainsi peut-être pouvoir sauver leurs frères d'armes de l'intérieur, Romo n'hésita pas un seul instant. Le temps n'était plus aux vociférations, aux hésitations mais bel et bien à l'action.
Mais lorsque les murs s'ouvrirent, que les rochers s'abattirent sur leurs compagnons, l'enthousiasme renaissant et le courage des nains fut atteint. De nombreux barbus furent écrasés sous le poids de l'immense rocher dégringolant les marches en colimaçon.
- Contre les murs ! À genoux ! hurla Romo dès que son corps put se ressaisir de la surprise.
En s'allongeant le long des murs de l'escalier, les guerriers augmentaient leurs chances de survie face au déboulement du rocher. Hélas, le bruit du roc étouffa en partie ses ordres, empêchant nombre de ses semblables de sauver leur peau. Cœur-d'Acier attrapa Hadhod par les épaules comme pour s'assurer de son état. Il repéra également Gurdann du coin de l'œil. Mais rapidement, ils furent attaqués par ces gobelins aux allures de spectres enveloppés par ces nuages de fumée. Romo para plusieurs coups avant de se plaquer dos à dos avec le seigneur de la Moria. Jutta, elle aussi embarquée dans cette mission, fit de même avec le garde de fer.
- Dos à dos, en binôme ! Faites front et continuez d'avancer ! Quitter ce guêpier au plus vite, nous devons !
Le Cœur-d'Acier gronda en khuzdul ces instructions visant à contrecarrer les plans des peaux-vertes plus sournoises que jamais. Les nains allaient devoir faire preuve d'abnégation et montrer une fois encore à la terre du milieu leur sens du sacrifice.
Joli résultat tout de même, divertissant en d’autres circonstances.
L’une des flèches tirées par les Dalites avait atteint son but, et une zone étendue de la paroi avait disparu dans les flammes et la fumée noire de la poix. Draek s’en félicitait, mais sa joie, et celle de son régiment était toute relative, compte tenu du nombre de cadavres d’archers étendus par terre, affreusement mutilés par les tirs de balistes. Lui-même avait bien failli recevoir un des traits gobelins, le carreau, gros comme un javelot, mais bien plus épais, avait oblitéré le bassin de l’homme derrière lui… éclaboussant le sol d’entrailles et de sang. Se sentant quelque peu menacé et ciblé de par son grand étendard, Draek le planta dans le sol et s’en éloigna de quelques mètres. Il prit quelques secondes pour observer ses pertes, les morts étaient...graphiques, nombreuses, mais pas dramatiques. Reportant son attention sur la bataille, en tentant d’être le meilleur commandant possible, l’ancien éclaireur aperçut une flèche messagère filer dans le ciel enfumé à la suite d’une série de coups de cors, apparemment du Rohan. Malgré l’état plus ou moins choqué dans lequel il était, le guerrier comprit qu’un messager allié lui indiquait une position de tir. Et c’est en voyant du coin de l’œil un Id-Ursu tranquillement traverser une volée de flèches gobelines pour aller étriper des peaux vertes que le déclic se fit dans l’esprit de Draek.
Il fallait arroser les vagues gobelines qui arrivaient, mais pas que, au corps à corps, les armures des nains les protégeraient à coup sûr, alors que les fourrures et la maille usée de leurs ennemis ne leur seraient d’aucune utilité. Mais le risque zéro n’existait pas, et certaines flèches tueraient certains nains, et au vus des pertes actuelles ils devaient faire très attention..Après un instant de réflexion, Draek choisit de donner l’ordre de tirer sur le bélier, car les nains y aurait la protection de l’armature de la machine en plus de leur armure.
Se rapprochant alors de son étendard pour se faire voir de ces troupes, au péril de sa vie, il harangua ses hommes et donne les ordres :
- « Soldats ! Au vu de la situation désespérée dans laquelle nous sommes, il nous faut tenter l’audace ! Nous allons tirer sur le bélier, et dans la zone autour, nous allons la couvrir de flèches vengeresses, nos amis nains ont l’armature de la machine et leurs armures d’acier pour se protéger, les peaux vertes n’ont rien ! Faisons carnage mes camarades ! A vos postes ! Encochez ! Visez ! Tirez ! » Il ré-agita l’étendard pour une autre volée « Encochez ! Visez ! Tirez ! » Il entama une troisième volée, puis ordonna le feu à volonté.
Gurdann Tueur-des-Loups Sergent de la Garde de Fer
Nombre de messages : 101 Age : 18 Localisation : dans les entrailles de l'enfer Rôle : sergent de la garde de fer
~ GRIMOIRE ~ -: nain des monts de fer -: 152 ans -:
Mar 11 Juil 2023 - 19:42
Et merde, aller là-haut n’était peut-être pas une idée si géniale. En tout cas voir un caillou géant et des gobelins qui imite des embaumés n’était pas extrêmement encourageant. Et si l’on rajoute à cela un tonnerre de voix et de sensations pures et sauvages dans la tête d’un garde de fer qui en à déjà vu plus que ses cinq ancêtres réunis, on obtient un cocktail explosif.
- « Dos à dos, en binôme ! Faites front et continuez d'avancer ! Quitter ce guêpier au plus vite, nous devons ! »
Qui est prêt ? Prêt de moi. Jutta ? Ca me va ? Oui. Fiable. Des fantômes, d’immondes fantômes, spectres haineux qui en veulent à notre peuple, Gundabad est à nous, aux nains, les monts de fer y ont leur part, dignes héritiers de la montagne, tue, tue le gobelin, tue, tue l’usurpateur, tue, tue ceux qui viol le sol sacré des fils de Durin, tue, tue le gobelin, que tu ne vois pas...Dans les fumées, droite ? Gauche ? C’était gauche. De la bouillie à la place du crâne, la, la masse du capitaine. À côté ? Un camarade ? Plus de camarade, il est mort. Plus d’ennemi, je l’ai tué. L’ennemi revient, plus de gobelin. Une douleur qui se repend dans la cuisse, le caillou a frotté, sa saigne ? Non. Ca casse ? Peut-être. Des cris, le bruit d’un pilon, le son d’une soupe, un carnage ? Oui. Il nous faut monter, atteindra les niveaux supérieur de la ruche. POUR LES TUER. Brûler leur infestation, fracasser leur monde, le briser sous nos haches, nos marteaux et nos bras de fer. La montagne est notre, nous appartenons à elle, et quiconque vole nos terres est l’ennemi Gurdann, ce sol est notre, monte, monte et reconquiert, reconquiert ce qui est à nous ! A NOUS ! J’asphyxie, un chiffon, sur la bouche, j’ai déjà affronté des gaz, nous avons déjà subi, monter, monter. Je n’entends plus la pierre, le sillon de mort est fini ? J’entends les pierres, elles me disent d’avancer, de monter, elles me disent de tuer. Alors je tue. Tu tues ? Je tue. Bien. Une porte ? Un étage ? Trop bas encore. Fortifier la porte, ne laisser qu’un couloir de combat. Le risque du'un gros caillou – cela sonne étrange – est toujours là, mais Il vaut mieux ne pas être coupé par d’autres gobelins qui sortent des étages. Mourrons tous ensemble au moins. Mourir ? On ne peut pas mourir, si l’on fend la pierre, il reste deux pierres, si l’on fend ces pierres, alors il en reste quatre autres, tout les coups que l’ennemi porte multiplie nos forces, un nain tombe, deux nains apparaissent. Nous sommes, nous, nous sommes, un vague, une vague inarrêtable. Je crois que j’ai, nous, avons passé les gobelins enturbannés ? Ou bien est-ce juste nôtre, ma, vue qui faiblit ? - la présence de Jutta dans mon dos, rassurant - Un ennemi, coup de masse, il n’y a plus d’ennemi, un autre ennemi, coup de masse.
Daramir Éclaireur
Nombre de messages : 29 Age : 21 Localisation : Dans un tunnel j'vous dit Rôle : Eclaireur
Rustre, le Nain est rustre. Rustre et pourtant minutieux lorsqu’il taille ses pierres, façonne ses armes, bijoux et bâtit comme nul autre. Le Nain semble mal dégrossi, discourtois, et pourtant, les voutes d’Erebor, les colonnes de la Moria, ou encore les forteresses des Monts du fer n’ont rien à envier aux bâtisses qui fleurissent sur le sol de la terre du milieu.
Le Nain est récalcitrant, doté d’une tête dure comme la pierre et aussi peu malléable que le roc. Récalcitrant certes, mais quel peuple peut se flatter d’être ainsi empreint de loyauté pour son roi, à partir en guerre malgré la grogne et la discorde ?
Braillard, le Nain est braillard. Braillard et pourtant muet lorsqu’il s’aventure seul à pas feutrés dans les insondables tunnels creusés par ses pères. Le Nain est petit, un nabot, et pourtant, il gronde en lui la force d’un bœuf, une flamme assez grande pour vous incendier ces cœurs pétris de noirceur.
Si chacun possède une flamme, n’attendant que des mains habiles pour forger le monde, ce qui la nourrit est propre à chaque Nain. Une vie parsemée de paradoxe, voici l’inconcevable des Naugrims.
Les larmes de Mahal, né pour mourir, nous ne volons que quelques années à cette terre, le temps d’un souffle. Toi aussi tu y retourneras dans ces pierres, ne l’oublie pas Daramir.
Il détourna les yeux, inconfortable. C’est la première leçon qu’il reçut de Gröm.
***
C’est là que ses pensées vagabondaient alors qu’il commençait à gravir les marches au côté du mentor qui l’avait guidé depuis le début de la reconquête. Il lui semblait être passé à côté de tant de choses lors de son premier apprentissage. Il ne faisait que commencer à s’ouvrir à ce qui l’entourait.
Un vacarme le tira hors de ses pensées, le combat repris, c’était une embuscade. Il plongea sous un bouclier le temps d’une mince inspiration. Il ferma ses yeux, de toute façon inutilisable dans cette fumée de poix et suivit la maxime de la deuxième leçon du chef des éclaireurs ; « tout peut s’entendre à celui qui sait écouter ». Le tapage se transforma en murmure, le tintement des armes contre les armures en musique et les hurlements en hymne, mais le plus important, il savait où il était. Daramir se jeta dans la masse, la hache à la main dans les traces de Gröm et de ses suivants.
Il pouvait être sûr d’une chose, ces derniers mois n’avaient pas été vains.
~ GRIMOIRE ~ -: Nain de la Maison des Longues-Barbes. -: 190 ans. -:
Mar 15 Aoû 2023 - 16:04
Les fumées des Gobelins.
Cela rappelait à Hadhod de bien mauvais souvenirs, quand, dans la défense forcenée de Khalil Abad, il avait disparu dans la purée de poix opaque des artifices ennemis et s'était fait prendre. C'était il y a des mois maintenant, et ce temps paraissait appartenir à une autre vie, pourtant les souvenirs étaient toujours présents, aussi nets qu'ils pouvaient l'être dans ces fumerolles, dans l'esprit du Nain. Ces fumées avaient sonné le début de son cauchemar, de son calvaire dans les entrailles de Gundabad... Allait-il à nouveau se faire prendre ? Cette fois-ci il ferait tout pour ne pas subir le même sort, quitte à mourir dans ce colimaçon. La mort avait déjà bien failli le faucher sous la forme d'un gigantesque rocher sphérique, mais il l'avait évité de peu en se plaquant contre l'axe de la spirale.
Ce qui leur faisait face était toutefois bien pire que n'importe quel roc.
- Narag-Shathûr... articula le seigneur de la Moria en un murmure qui se perdit dans le vacarme de l'embuscade.
Bien qu'il n'eut jamais eu directement affaire à lui dans les guerres du Khazad-dûm, la réputation du chef des Maîtres des Fumées avait depuis longtemps atteint les oreilles de Hadhod. Une réputation qui confinait à la légende, et aussi opaque que les volutes dont il aimait à se draper. On le disait sorcier, chamane... Certains Nains le dépeignaient plutôt comme une sorte de savant fou passé maître dans l'art de mélanger les matières et de concocter ses artifices, une sorte d'alchimiste... Quoi qu'il en soit, le rencontrer représentait un moment important dans une vie, vie qu'il pouvait prendre à tout instant. Le courageux porte-hache l'avait appris à ses dépens.
L'idée de se mettre dos-à-dos était bonne : dans les ténèbres mouvantes de Rog-Narok et de ses sbires, sentir un point de repère fiable et solide derrière soi était crucial.
- Mon vieil ami, cria Hadhod à Romo, nous voilà à nouveau en train de batailler ensemble, comme au bon vieux temps !
Il n'y avait pas meilleur binôme que le Coeur-d'Acier, Hadhod le savait. En revanche le contraire n'était pas vrai, et le fils de Trehod, bien que les retrouvailles et la fureur de la guerre lui eurent redonné quelques forces, constituait le point faible de cette formation réduite, les deux protagonistes le savaient aussi. À côté d'eux, Jutta et Gurdann avaient adopté la même position. Les nuages noirs se rapprochaient, tel un orage grondant de plus en plus près pour venir éclater sur la tête des Nains. Alors qu'à Khalil Abad les Gobelins avaient lancé des fumées, là ils semblaient être faits de fumée, fantômes mouvants, difficiles à discerner dans les ténèbres des lieux à la seule lueur des torches.
- Il faut les tenir à distance ou leur rentrer dedans !
La directive semblait assez simpliste et pourtant, s'ils ne voulait pas finir comme ce pauvre porte-hache, il valait mieux éviter de se tenir à mi-distance des Maîtres des Fumées, là où une lame pouvait sortir de l'obscurité pour s'enfoncer dans un ventre ou trancher une gorge : mieux valait ne pas trop les laisser approcher, ou, plus plausible dans ces espaces exigus, frapper directement dans la fumée en espérant toucher quelque chose.
Hadhod balayait l'air vicié avec la hache à double tranchant prêtée par son compère, retardant encore le moment où il devrait foncer dans le tas. Mais l'étau se resserrait. Une ombre aux contours incertains s'avança vers lui. Etait-ce Narag-Shathûr ou un de ses suivants ? Le seigneur de la Moria n'était pour l'instant sauvé que par la portée de son arme, avec le fer de laquelle il taillait dans les volutes de fumée sans que son adversaire ait encore le loisir de le transpercer. Soudain, l'un de ses coups sembla toucher quelque chose de solide. Le duel allait vraiment commencer.
The Half Cop
Forlong Tribun Militaire d'Arnor
Nombre de messages : 3429 Age : 32 Localisation : En Arnor Rôle : Vieux loup au service du Royaume du Nord
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
Jutta baissa pendant un instant le col de sa capuche qu’elle utilisait comme protection contre la fumée mordante. Ses yeux étaient rouges et remplis des larmes, en réaction aux fumigènes. Le moment pour pleurer leurs morts viendrait plus tard.
-Nous devons gagner du temps ! Gröm dirige les troupes de l’autre côté du rocher, ils ont des outils pour se frayer un passage si l’on tient bon jusqu’à là !
Facile à dire...Ils étaient dramatiquement en sous-nombre, une trentaine de guerriers de l’avant garde tout au plus étaient encore en vie. Mais les paroles de l’éclaireuse leur avaient donné une lueur d’espoir ; ils ne devaient pas gagner ce combat, juste survivre suffisamment longtemps.
Comme l’indiquait le seigneur Hadhod, le meilleur moyen de défense serait peut-être l’attaque. Jutta donna un coup de coude fraternel à Gurdann avec qui ils formaient un binome, et s’apprêta à charger sur l’ennemi.
Le grand béornide était parmi les premiers à passer à l’offensive. Il fit hésiter les terribles Maîtres des Fumées, qui virent plusieurs des leurs finir écrasés sous les puissants coups de la massue de Styrbeorn. Dans l’espace de quelques instants, il avait pris une avance importante sur ses compagnons, en pénétrant profondement dans les lignes ennemies.
Mais l’enthousiasme reveillé dans les coeurs des nains par la bravoure du béornide s’éteignit aussitôt lorsqu’ils entendirent un bruit terrible. Une des portes secrètes que les gobelins avaient utilisées pour leur embuscade vola en morceaux, dévoilant une silhouette bien plus grande encore que celle de Styrbeorn : celle d’un troll des cavernes. La créature était suffisament intelligente pour tenir un énorme marteau en main, qu’elle utilisa pour balayer presque sans effort deux malheureux guerriers nains qui s’étaient retrouvés sur son passage.
L’arrivée du troll avait coupé Styrbeorn et deux autres nains du reste de l’avant-garde. Les aventuriers entendirent le béornide crier :
-Je vais empêcher les renforts gobelins de vous atteindre, mais vous devez tuer ce troll !
Si l’homme pouvait bloquer l’influx des nouvelles troupes gobelines, les ingénieurs de Gröm auraient peut-être suffisamment de temps pour détruire le rocher qui leur barrait la route.
Le reste de l’avant-garde s’était donc retrouvée face à un groupe de Maîtres des Fumées et l’énorme troll des cavernes. L’instinct du seigneur Hadhod ne l’avait pas trahi. L’ombre qui se tenait face à lui était bien Narag-Shathûr. Il le sut lorsqu’il entendit un toussement dégoutant suivi des paroles remplies de dédain :
-Ta tête imberbe ne mérite pas de servir de trophée, gazat, mais j’en trouverai bien une qui me conviendra parmi toutes celles qui vont tomber aujourd’hui.
Un projectile apparut dans le nuage de fumée et se brisa aux pieds de Hadhod et de Romo, répandant des gouttes d’acide qui se mit à dévorer leurs armures et vêtements. Profitant de leur surprise, Rog-Narok passa à l’attaque en faisant siffler son sabre recourbé. Deux de ses gobelins fanatiques le suivaient de près et Romo était le seul à être suffisamment proche pour défendre son seigneur.
Pendant ce temps, Gurdann s’était retrouvé face au troll. Il n’eut pas le temps d’éviter le coup de marteau gigantesque qui arrivait tout droit sur lui. Le bouclier d’acier lui sauva la vie mais il fut envoyé deux mètres en arrière par l’impact, le bras immobilisé par la douleur, et son bouclier plié en deux comme une feuille de papier. Jutta se jeta sur le troll, mais l’éclaireuse ressemblait à un simple moustique face à l’énorme masse de muscle. Sans l’aide de leurs compagnons, la fin semblait aussi proche qu’inévitable.
Le Ramekhtûrg des Montagnes Bleues regarda une flèche rebondir douloureusement contre son armure d’un air incrédule. Voilà que leurs alliés dalites leur tiraient dessus ! Un sourire terrible apparut sous son masque. L’acier nain était tellement réputé que les humains n’avaient pas peur de blesser leurs alliés ! Une idée folle, mais dans la situation actuelle tous les coups étaient permis.
Cette fois-ci c’était la bonne, il le sentait dans ses os. Il hurla dans la direction de ses hommes :
-En position ! Attention ! POUSSEZ !
Le puissant bélier frappa une troisième fois et un bruit ressemblant au grondement du tonnerre se fit entendre. La grande porte de Gundabad craqua, dévoilant un passage étroit vers le cour de la montagne.
Les Id-Ursu avaient accompli la première partie de leur mission, mais à présent il fallait agrandir la faille et empêcher les gobelins de barricader la faille. Du haut de la colline, le roi Thorik donna l’ordre à ses guerriers d’Erebor. Une centaine de guerriers nains armés de haches et de marteaux à demain se mit à courir vers le front, ayant pour mission d’agrandir le trou dans la porte et de sécuriser l’accès pour le reste de l’armée.
Mais les défenseurs de la grande porte n’avaient pas abandonné leurs postes...Draek Swol avait pris le risque de revenir vers l’étendard, et cette fois-ci, les tireurs ennemis l’attendaient. Il sentit sa jambe se plier sous son poids, et en regardant vers le bas il vit une flèche noire plantée dans sa jambe, juste en dessous du genou. Ses hommes se précipitèrent vers lui.
Près de la porte, le capitaine Biereü se trouvait dans une situation dangereuse face aux Tortilleurs. Le Ramekhtûrg appela Thassael qui combattait à ses côtés :
-Maître elfe, si vous en avez encore la force, venez en renfort au capitaine Biereü Fendeur-de-Crânes ! J’ai fait serment de ne pas quitter cette porte tant que nos forces ne l’auront pas passée !
Membre des Orange Brothers aka The Good Cop
Learamn Agent de Rhûn - Banni du Rohan
Nombre de messages : 1079 Age : 25 Localisation : Temple Sharaman, Albyor Rôle : Esclave au Temple Sharaman, Agent de la Reine Lyra, Ex-Capitaine du Rohan
Au moment où Biereü abattit son lourd marteau sur le crâne de son adversaire, un craquement formidable retentit. Les gobelins avaient la tête solide mais à ce point-là, cela était plutôt surprenant. Il fallut plusieurs secondes à l’officier des Id-Ursu pour réaliser que ce bruit provenait de la gigantesque porte de la forteresse qui venait de se fissurer sous les coups du Poing de Durin. Galvanisé à la vue de ce spectacle si satisfaisant, le Nain poussa un cri rageur et exalté et accompagna son euphorie par un nouveau coup d’estoc qui vint écrabouiller la face d’un autre ennemi. Il n’y avait pas une seconde de répit pour le guerrier cependant, sous les yeux sournois d’Emilanezh les ennemis se ruaient sur le capitaine qui, malgré toute sa vigueur au combat, serait bientôt submergé. Son genou le faisait atrocement souffrir et il manqua plus d’une fois de perdre son équilibre mais il se reprenait à chaque fois, prêt à encaisser une nouvelle charge avant de répliquer. Derrière son précieux masque, il sentit le sang couler le long de son visage, une simple coupure au crâne ? Ou quelque chose de plus grave ? Pris dans le chaos et sous l’emprise de l’adrénaline, il était bien incapable de le savoir. Entre la sueur, le sang et l’épuisement, il commençait d’ailleurs à voir flou et l’attaque puissant qu’il porta manqua de toucher une silhouette qui ne ressemblait en rien à celle d’un gobelin. Grand et filiforme, le nouvel arrivant se posta au côté du capitaine et trancha la gorge d’un ennemi qui s’était dangereusement rapproché et qui avait échappé à la vigilance de Biereü qui semblait à la fois soulagé et contrarié par la venue de ce nouvel arrivant : “Ah par l’enclume de Mahal! Si mon ancien m’avait dis que je devrais mourir au côté d’un Oreille Pointue devant les Portes de Gundubanâd, je lui aurais retiré sa chopine fissa !”
Le rapport de force s’était légèrement rééquilibré suite à l’intervention salutaire de Thassael; les corps brisés de deux gobelins gisaient à leurs pieds et Emilanezh n’était épaulé que par deux autres sbires. Le bougre allait enfin devoir se salir les mains. Biereü se tourna vers son nouveau compagnon : “Je ne peux plus être sur le reculoir à me faire marcher dessus comme ça! Sur les nattes tressées de la douce barbe de la belle Hilda, je vais finir par me faire avoir comme ça. Non, il faut prendre l’initiative cette fois.”
Il échangea un regard à travers son masque avec l’elfe. Celui-ci affichait une certaine prestance malgré les traces de souillures et de sang qui parsemaient ses délicats vêtements et sa peau albâtre. Un être comme venu d’un autre monde si parfait, si lisse, qu’il lui rappelait quelque peu ses poupées de porcelaines avec lesquelles Friga et Leiffa jouaient une fois sorties du berceau. “Cela tombe bien j’ai un plan. Fait exactement comme moi.”
Il s’assura que Thassael avait bien saisi et se mit à énumérer rapidement un compte à rebours:
“Trois…Deux…Un… Yaaaaa! Abrafû Shaikmashâz!1”
Il leva son marteau et chargea en criant en direction des trois gobelins, tout en boitant fortement. Visiblement le plan de l’officier se résume à foncer dans le tas… Au moins avait-il arrêté de céder du terrain à ces peaux-vertes.
La Montagne entière vacillait à chaque coup porté par ce maudit Krark2 qui cherchait à forcer les protections millénaires de la glorieuse cité de Gundabad. Quand une fissure était apparu lors du troisième choc, tous les occupants de la capitale se figèrent pendant un très court instant, comme s’ils venaient seulement de prendre conscience que l’envahisseur était vraiment à leur porte et que, plus que jamais, leur foyer était en danger. De plus, les rumeurs de l’ouverture d’un deuxième front dans les profondeurs de la cité s’étaient vérifiées. Les assaillants étaient parvenus, par quelque maléfice, à s’introduire à l’intérieur de Gundabad par des chemins détournés et attaquer les défenses de Baltog aux niveaux inférieurs.
Zock-Dah lui-même avait ressenti une sensation bien curieuse quand la brèche était apparu de l’autre côté de la montagne; un sentiment qu’il n’avait pas ressenti depuis son adolescence passée à s’entraîner pour intégrer les régiments d’élite de Baltog, une émotion qu’il ne pensait plus jamais croiser au cours de sa longue vie: de la peur. Des générations de gobelins avaient fait de cet endroit, la forteresse réputée imprenable autour de laquelle une civilisation entière s’était unie pour prospérer. Si le pilier de leur peuple s’effondrait sous les assauts de Thorik et de sa vermine, qu’adviendrait-il du reste? Les clans épars qui peuplaient les Montagnes Blanches, unies sous la bannière du Roi Baltog, allaient-ils à nouveau se disperser pour se battre entre eux? Après des siècles de progrès, son peuple allait à nouveau sombrer dans l’anarchie après la chute de son joyau? Tout cela sous son commandement? Cette simple idée, le Maître-Fouet ne pouvait pas la supporter.
Derrière lui et sous ses pieds, le vacarme des combats lui montaient jusqu’à ses oreilles qui frétillaient littéralement. Tous ses sens étaient en éveil et le simple fait d’entendre cette sinistre mélodie des armes qui s'entrechoquent et des chairs qui se déchirent réveillait en lui son instinct de prédateur. Mais il y renonça, il avait mieux à faire. D’un pas leste, il se dirigea en direction du cœur de la cité, là où le cocon central s’élevait dans le vide depuis le sol de la Montagne jusqu’à son sommet. Relié par de nombreux pont suspendus au reste de la ville et ses nombreuses galeries creusés dans la roche sombre ; ce pilier massif de basalte abritait la salle du trône et toutes les richesses accumulées depuis des millénaires d’occupation de la cité.
Le Maître-Fouet souleva son large cimeterre et l’abattit sur l’un de cordages qui maintenait l’une des passerelles qui traversait l’abîme. Il répéta l’opération plusieurs fois jusqu’à ce que la corde ne rompt et que le pont ne s’effondre contre la paroi de la montagne ; relâchant des dizaines de planches de bois brisées dans son sillage. L’imposant gobelin prit quelques secondes pour reprendre son souffle et s’approcha de la passerelle suivante. Les Gâzâts ne tarderaient pas à rentrer à Gundabad, c’était chose certaine mais le Général des armées de Baltog comptait bien ne pas leur faciliter la tâche et limiter les accès au cœur de la cité représentait la première étape de son plan de contingence.
La rumeur s’était répandue comme une traînée de poudre à travers le campement du Roi Thorik: les murailles de Gundabad avaient fini par céder sous les coups des Poings de Durin; une brèche avait été créée et si les Id-Ursu Gabilgathol parvenaient à tenir encore quelques minutes supplémentaires, la petite fissure deviendrait un véritable passage pour l’armée coalisée vers l’intérieur de la Montagne.
L’état-major, ou ce qu’il en restait, était à nouveau réuni dans la tente royale, discutant de la marche à suivre face à cette nouvelle opportunité. Tous semblaient se rejoindre sur le fait qu’une telle fenêtre devait être exploitée car elle risquait de ne pas se rouvrir de sitôt. Le Roi Gudmund, resté en retrait depuis le lancement de la deuxième phase du siège, affichait un air grave et déterminé. Une bonne partie de son infanterie et de ses archers avaient suivi les Id-Ursu au pied de la montagne et chaque minute qu’ils perdaient en débats inutiles condamnaient plusieurs de ses hommes à une mort évitable. Les soldats qui s’étaient rués sur les Portes de la forteresse au mépris de leur propre vie avaient fait preuve d’une bravoure inégalable et le souverain de Dale ne souhaitait pas que leur sacrifice soit vain. “Il nous faut agir vite. Derrière les portes de Gundabad se cachent encore des centaines de guerriers gobelins, blottis dans l’obscurité, prêts à bondit sur les premiers malheureux qui mettront un pied à l’intérieur de la cité. Il nous faut les surprendre avec une force de frappe qu’ils ne peuvent stopper, dégager l’entrée de la ville pour y faire passer le cortège royal et ainsi établir nos lignes et déplacer le front à l’intérieur de la montagne. Pour cela il nous faut une force de frappe aussi rapide qu’inattendu…”
Son regard se porta alors sur le jeune Orwen. Les Rohirrim avaient été les premiers alliés de Thorik dans cette reconquête malgré la nature du terrain qui étaient peu propices aux charges de cavalerie qui représentait la force de son peuple. Mais ici, la vallée de Nal Gunir représentait un terrain à peu près praticable pour des cavaliers. Certes, la manœuvre qui visait à mener une charge pour pénétrer dans une ville inconnue qui pouvait renfermer de nombreux ennemis et pièges était risquée, d’autant plus que les rohirrim n’étaient plus très nombreux dans les rangs de la coalition. Cependant, leurs options étaient limitées et les Id-Ursu ne pourraient pas tenir éternellement, il leur fallait agir au plus vite pour exploiter cette brèche.
“Chevauchons ensemble Prince Orwen! Que les bardes clament la bravoure des cavaliers de Rohan et de Dale qui ont ouvert la voie au cœur des ténèbres. Que l’on chante leurs exploits jusqu’à la fin des âges. Que l’on dresse leurs louanges jusqu’aux steppes glacées de Forochel. Que l’on honore leur mémoire jusqu’aux étals du bazar de Djafa. Chevauchons Jeune Prince car le crépuscule sera rouge!”
The Young Cop
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Le meneur des Tortilleurs avait le regard fixé sur Biereü en train de le charger, boitant de façon ridicule. Les acolytes du gobelin ricanaient, leurs dents éparses reflétant les flammes du mur rougeoyant bientôt éteint. Emilanezh fit tournoyer ses dagues, recouvertes d'une poudre sombre, puis se rua vers le nain rapidement suivi par ses deux ombres. Les gobelins virevoltaient, évitant autant que faire se peu le marteau de leur ennemi.
Biereü, blessé, se retrouva bientôt les pieds figés au sol. Contraint de tenir sa position, encerclé, perdant de fait l'élan de sa course. Son marteau tournoyait, fendant l'air telle une tempête brutale. L'un des gobelins, sûr d'eux, en profita pour jeter un oeil mauvais à Thassael non loin d'eux. Le grognement de l'Id Ursu lui fit revenir à ses moutons. Le marteau de Biereü fut sa dernière vision avant que son crâne n'explose sous la force du choc. Le corps sans vie ni tête recula de quelques pas mécaniques avant de s'écrouler sous son propre poids.
- Meurs, boiteux !
Emilanezh fit un bond vers Biereü et se retrouva agrippé à l'arme du nain, donnant lieu à une scène des plus étranges. Le naugrim se retrouva quelque peu décontenancé. L'autre sbire en profita pour enfoncer son cimeterre dans sa jambe déjà affaiblie. Le rire d'Emilanezh retentit au-dessus des guerriers, sous le regard de Thassael.
La voix devenue chevrotante de Balfimbul vint s'ajouter à la confusion ambiante parmi son état-major. L'explosion puis l'ouverture de la porte avaient l'une puis l'autre complètement fait perdre pied au Maître de la Porte. La honte l'envahit puis très vite, la peur de mourir. Baltog ne laisserait pas cet échec sans conséquence.
L'ouverture dans la porte n'était encore que minime, seuls deux ou trois nains étaient en mesure de la passer de front. Mais alors que le gobelin reprenait tout juste ses esprits. Le Poing de Durin avait déjà repris sa prise d'élan, son contrepoids ne trouvant aucune peine à s'élever dans le ciel. Sans instructions claires de leur seigneur, les hordes de Tortilleurs continuaient d'affronter les nains de leur mieux, oubliant cependant en route les consignes, les ordres et leur priorité ultime.
Les guerriers d'Erebor chargés de dégager le passage, levèrent les yeux et comprirent aussitôt. Avant de s'écarter au plus vite.
- Le... le béli... les servants de... du bélier !
Mais Balfimbul n'avait plus son aura de commandant. Sa voix effacée et cassée ne portait plus à travers le vacarme environnant. L'incendie, les gravats, la terre encore tremblotante, la défense lui glissait de ses doigts crochus.
Les servants nains relâchèrent leur effort. Le contrepoids s'élança. L'énorme marteau de la coalition s'écrasa contre la montagne, contre la porte. Contre leur ennemi de toujours. La porte se brisa en un millier de morceaux et sans doute un millier d'autres. Le grondement figea le temps et les esprits, malmenant les tympans, terrifiant gobelins et autres monstruosités et remplissant d'espoirs les coalisés.
C'est à cet instant que les premières gouttes de pluie firent disparaître les dernières flammes du mur qui avait coupé la grande armée en deux. La porte à présent réduite en poussières et en ruines, plus rien ne séparait l'armée de Thorik de la Ruche.
Le sprint final.
*****
Romo et Hadhod progressaient lentement, dos à dos. Frères d'armes. Frères de lutte. Frères au bord du précipice. Frères au bout du chemin. Leurs haches fendaient, tranchaient, mutilaient de leur mieux. Se frayant un passage dans la brume, espérant ainsi être suivis dans les ténèbres par le reste de la compagnie.
L'attaque sournoise de Rog-Narok et de ses sbires prit de court le duo. Hadhod déjà affaibli se recroquevilla lors de la détonation. Romo leva son bras pour se protéger d'une éclaboussure acide. Son brassard commença à fondre et la cotte de mailles dessous se mit à chauffer si fort que Romo lâcha un râle sous le coup de la brûlure. Mais cela importait peu. Le sabre gobelin surgit des ombres en direction du seigneur de la Moria.
Coeur-d'Acier n'hésita pas. Le manche de sa hache para l'attaque. Le sourire de malice sur les visages de leurs ennemis avait le don d'agacer le vétéran. Mais déjà une seconde attaque sur sa droite força le naugrim à repousser la lame de Rog-Narok pour la parer. Il sentit dans son dos son vieil ami réagir.
- Comme au bon vieux temps, hein ? souffla Romo, dégoulinant de sueur.
Si les événements avaient conduit Hadhod à souffrir et à payer le prix fort, il allait malgré tout devoir compter sur son seigneur pour l'assister. Dans le cas contraire, tous deux ne ressortiraient jamais des entrailles de Gundabad.
Du moins, pas sur leurs deux pieds.
Bénéthor Rôdeur du Nord - Ami des Nains
Nombre de messages : 96 Age : 29
Ven 13 Oct 2023 - 21:26
L’énorme masse rocailleuse avait bloqué une trentaine de soldats de l’avant-garde.
Les cris fusèrent de partout et le Dunadan ne savait guère où donner de la tête. Certes sa flèche avait bien touché une peau verte, mais les masses informes difficilement repérables dans la fumée lui firent bien comprendre qu’ils étaient tous tombés dans un guet-apens orchestré par des créatures bien plus intelligentes que le rôdeur n’y pensait.
Isil, sa compagne de route avait l’air tout autant perdue que lui, il se dirigea rapidement vers elle et lui dit :
« Que ton courage et ta bravoure nous sorte de là Isil, je veillerai sur toi, mais garde un œil sur moi au loin s’il te plaît »
Il serra la main de l’elfe en la regardant dans les yeux puis dégaina son épée et s’accrocha au bouclier qu’il avait trouvé sur le chemin.
La fumée lui brûlait les yeux ainsi que ses poumons, il prit une grande inspiration et suit Styrbeorn dans sa percée contre l’ennemi. Le béornide bloqua l’accès aux renforts des Gobelins et le rôdeur ainsi qu’une poignée de survivant de l’avant-garde se dressèrent face à Rog-Narok ainsi que ses sbires et un immense troll des cavernes. Celui-ci avait déjà immobilisé Gurdann et il s’apprêtait à s’en prendre à Jutta.
Le Dunadan tenta de se frayer un chemin jusqu’à elle en tuant quelques gobelins au passage. Grâce à Styrbeorn les fumées avaient cessé de se reprendre. En pleine possession de ses moyens, Bénéthor put tuer quelques peaux vertes, sorti son arc et décocha une flèche vers le troll. Cette dernière atteignit sa cible en le touchant dans l’épaule.
La créature hurla et se focalisa sur le rôdeur pour laisser un peu de répit à Jutta. Un jeu macabre commença alors entre le troll et Bénéthor, il tenta de l’éloigner le plus possible des survivants. Il esquiva ses coups de masse et celle-ci vint parfois s’écraser sur les murs ou sur Les Gobelins qui pullulaient dans la pièce.
Bénéthor aperçu Isil au loin qui avait l’air de bien s’en sortir, il lui fit plusieurs signes pour qu’elle l’aide et pour gagner du temps, le Dunadan fit une roulade pour trancher l’arrière du pied droit de l’immense bête, ensuite, il trancha la gorge d’un autre gobelin.
Après ce dernier mouvement, le rôdeur se retourna et vit le troll prêt à lui donner un coup avec son énorme arme, il lança un dernier regard vers Isil en espérant qu’elle lui vienne en aide.
Bloqué par cet énorme rocher et entouré par la fumée, la bataille semblait être perdue d'avance.
* On dirait que la chance veut nous abandonner… *
Fermant les yeux et respirant un bon coup pour me calmer, c'est avec détermination et un regain d'énergie que je ne pensais pas avoir que j'ai ouvert les yeux à nouveau.
* Il en est hors de question ! Plutôt mourir dignement, que d'abandonner lâchement ! Coup du destin ou pas, je forcerais la chance à être avec nous s'il le faut ! *
Rempli de rage de vaincre et de gagner cette guerre, j'aperçois Bénéthor vernir vers moi avec une expression sombre dans son regard.
- Que ton courage et ta bravoure nous sorte de là Isil, je veillerai sur toi, mais garde un œil sur moi au loin s’il te plaît.
Il prit ma main pour la serrer et je pose sur lui un regard franc et confiant avant de lui faire un signe de tête sec pour acquiescer à sa phrase.
Je regarde son dos s'éloigner dans la bataille et reprends mes esprits. Je ramasse quelques flèches autour de moi toujours indemne et commence à couvrir ses flancs, l'empêchant à plusieurs reprises de se faire embrocher par l'ennemi.
Au moment où ma dernière flèche et prête à être tirée, un mouvement sur ma droite me fit tourner mon arc et je vois une sale peau verte essayant de me contourner pour m'attaquer par-derrière.
Mon regard croise le sien pendant une fraction de seconde et je n'aperçois que de la cruauté au fond. N'hésitant pas une seule seconde, je laisse ma flèche partir pour venir se loger dans son œil le faisant tomber raide mort instantanément.
- Crève en enfer, hideuse créature.
Immédiatement, je détourne le regard pour suivre Bénéthor et je le vois éloigner un énorme troll de nos troupes. À peine mon arc ranger que je m'élance vers lui pour l'aider, mais je me fais encercler par des gobelins.
* Je vais devoir en finir avec eux rapidement si je veux aller l'aider. Merde ! *
La colère monte immédiatement en moi et je sors mes deux lames m'apprêtant en me lancer dans une danse mortelle. Esquivant habillement les attaques, je riposte immédiatement sur les points mortels pour les abattre rapidement.
* Pas le temps de les faire souffrir ou de les humilier. *
Ne restant que trois des huit Gobelins, je jette un coup d'œil à Bénéthor pour voir une scène horrible. Le troll prenait de l'élan avec sa masse pour écraser le Dunadan pendant qu'il avait le regard ailleurs.
Prise d'une peur de le voir mort, un cri de rage intense sort de ma gorge et je lance immédiatement des couteaux de lancer dans les genoux des trois Gobelins aussi rapidement que l'éclair.
Quand je me retourne, je vois le regard de Bénéthor sur moi et je m'élance à toute vitesse vers le troll, prête à lui sauter dessus.
Au moment où je prends appuis sur mes pieds pour sauté, j'aperçois une flèche plantée dans son épaule et je décide de me lancer sur ça. J'attrape la flèche, la retire et la replante presque dans le cou du troll. Cependant, dans la précipitation et l'énervement, je rate de peu son cou et donc je rate sa mort.
Frustrée, je grogne de mécontentement.
* À défaut, j'ai pu sauver Bénéthor. *
Sans lâcher des yeux le troll, je recule vers mon compagnon pour lui parler dans un chuchotement.
- Tu vas bien ? Si tu peux l'occuper, je peux essayer de l'avoir par-derrière.
Mes muscles tendus au maximum, j'attendais sa réponse avant de me lancer dans le combat.
Thassael Aelion Voyageur
Nombre de messages : 27 Age : 26 Localisation : Nimes
Dim 15 Oct 2023 - 17:23
La douleur, une constante dans ce monde en guerre ; les elfes, par nature, étaient étrangers à de telles pratiques barbares. Seul Belae avait réussi à convaincre Thassael de verser son sang pour une cause qui ne lui était pas propre, une cause qui le dépassait. Ce matin-là, le ciel s'était levé d'un rouge vif, annonciateur d'un nouvel afflux de sang. Sous le couvert du bélier, Thassael se réapprovisionna en flèches. Une fois son carquois rempli, il scruta le champ de bataille.
La porte de Gundabad était sur le point de céder, mais la mêlée restait intense. Les combats au corps à corps atteignaient des sommets de violence, les deux camps investissant toutes leurs forces dans cette bataille décisive. C'était la fin d'une campagne de longues années pour les nains, qui avaient consacré tous leurs efforts à cette cause. Aujourd'hui, les yeux du monde étaient rivés sur Gundabad, les peuples libres espérant enfin connaître la tranquillité et la paix. Mais avant cela, il faudrait que le sang et la chair coulent.
Thassael examina le champ de bataille et repéra l'un des chefs nains en situation précaire, isolé et encerclé par plusieurs ennemis. Thassael n'avait d'autre choix que d'agir, car la perte d'un commandant aurait un impact dévastateur sur le moral de l'armée.
Il se retrouva face à un dilemme, car intervenir pour sauver le chef nain signifiait s'exposer à un danger mortel. Cependant, il savait qu'il n'avait guère d'autre option. Sans plus attendre, il banda son arc, choisit soigneusement une flèche, et l'ajusta sur la corde tendue. Son cœur battait la chamade, mais il s'était engagé dans cette guerre pour protéger les peuples libres, et il était temps d'honorer cette promesse.
La bataille faisait rage autour de lui, les cris, les clameurs, et le tumulte des armes se mêlaient dans une cacophonie assourdissante. Les corps gisaient sur le sol, nains, gobelins, et orques, tous victimes de ce conflit. Thassael sentit la tension monter en lui. Il ferma les yeux un bref instant pour se concentrer, puis décocha sa flèche avec une précision déconcertante. Elle fila à travers l'air, traversant la distance qui le séparait du chef nain en un éclair pour atteindre sa cible. Il en tira plusieurs à une vitesse fulgurante, avec une précision mécanique. Les maudits gobelins avaient compris que tuer ce nain ne serait pas aussi aisé qu'ils l'avaient espéré. Thassael signala ensuite au régiment d'envoyer un détachement pour escorter le guerrier solitaire. Il avait appris des nains que leur force résidait dans leur détermination à vaincre.
La flèche atteignit l'un des assaillants, menaçant le chef nain, l'abattant avant qu'il puisse porter un coup fatal. Thassael remarqua néanmoins la blessure grave. La surprise et la confusion s'emparèrent des orques, offrant au chef nain l'occasion de riposter ou de se replier. Il se battit vaillamment, tandis que Thassael décocha une autre flèche afin de le couvrir du mieux qu'il pouvait.
Gurdann Tueur-des-Loups Sergent de la Garde de Fer
Nombre de messages : 101 Age : 18 Localisation : dans les entrailles de l'enfer Rôle : sergent de la garde de fer
~ GRIMOIRE ~ -: nain des monts de fer -: 152 ans -:
Jeu 19 Oct 2023 - 17:56
- « grrnnggm... »
Ce fut le seul son que la bouche ensanglantée de Gurdann réussit à sortir, de sa lèvre fendue s’échappait un mélange de salive et de sang, qui coulait sur son bras meurtri, enfin meurtri, un euphémisme...Il pourrait tout aussi bien n’avoir plus de bras du tout qu’il aurait tout aussi mal. Le garde de fer avait déjà affronté des trolls par le passé, mais l’expérience de se faire faucher de plein fouet par l’un d’entre eux était totalement nouvelle, et tout à fait déplaisante.
Son bouclier avait volé au loin dans la mêlée, il sentait la dragonne de sa masse autour de son poignet, c’était déjà ca...A travers le voile rouge sang de va vision qui lui revenait peu à peu, le nain vit vaguement le Dunadan s’élancer, aux cotés de Jutta, contre la bête. Tentant alors de se relever, la vision de Gurdann se troubla encore plus, et de sa sauveuse elfe il ne vit qu’une ombre vive qui s’accrochait au cou de leur ennemi. Mais un garde de Zulg-ai-Gathol n’avait pas besoin de ses yeux pour continuer à sa battre, et sentant une présence nauséabonde dans la fumée autour de lui, il fit jouer sa masse avec dextérité, et sentit le crâne d’un gobelin exploser avec le son d’un fruit trop mur.
Enfin il commençait à y voir quelque chose, en tout cas dans l’espace un peu moins enfumé créé par les grands moulinets du troll. Il tenta de bouger son bras gauche, tout en déglutissant de douleur, rien n’avait l’air cassé net, mais il devait y avoir de multiples fractures…
La douleur est inévitable, par contre la mort contre ce troll ne l’est pas. Et il se devait d’éliminer la menace, et de, si possible, sortir vivant d’ici. Le garde de fer avait des buts qui le dépassait, il n’avait pas le droit de mourir ici, sa patrie ne lui pardonnerait pas, un nain des monts de fer s’en sort toujours.
Isil et Bénéthor étaient tout deux derrière le troll, Jutta était à la gauche de Gurdann, qui s’empressa d’aller la rejoindre, et le troll se plaçait entre les deux groupes. D’un voix rauque et brisée, le garde de fer donna les instructions qui lui parraissaient appropriées, il n’y avait ici plus de supérieur hiérarchique, juste des survivants. - « c’est simple, nous devons l’attaquer tous en même temps » Il haussa la voix pour qu’Isil l’entende « Dame Elfe, usez de votre agilité pour lui grimper l’échine et l’occuper, Jutta et moi, nous attaquerons ses genoux, nous le ferons tomber. Bénéthor quant à vous, il vous reviendra d’achever ce troll, votre lame d’homme est-elle assez forte pour percer ce cuir monstrueux ? Nous le saurons bien assez vite... »
Et alors, les deux nains s’élancèrent sur les jambe du troll, en espérant qu’Isil réussisse à le tenir occupé. Gurdann abattit sa masse tournoyante sur l’articulation du monstre, en évitant de peu l’un de ses coups, s’en suivit un bruit de craquement sec, et l’apparition d’une boule anormale sur le genoux meurtris du troll, signe que ses os avaient été fracassés par le coup. Gurdann jeta un court coup d’œil à Jutta, il semblait qu’elle aussi avait assez bien réussis à amocher la jambe du troll, qui commençait déjà à vaciller sur ses appuis, et en tarderait pas à flancher sous les attaques des quatre guerriers et guerrières
Gurdann Tueur-des-Loups Sergent de la Garde de Fer
Nombre de messages : 101 Age : 18 Localisation : dans les entrailles de l'enfer Rôle : sergent de la garde de fer
~ GRIMOIRE ~ -: nain des monts de fer -: 152 ans -:
La porte était enfoncée, plus rien ne séparait l’armée de la coalition de l’intérieur de Gundabad, plus rien d’aussi gros que la porte en tout cas, car il restait encore des kilomètres de galeries et des milliers de gobelins….Ainsi le bataillon de l’arc solaire, constitué d’archers , devait se replacer, pour aider au mieux l’invasion de la montagnes. Draek fit alors rassembler les guerriers, et il se rapprochèrent de la porte.
Il ordonna plusieurs lignes de soldats, et leur intima de continuer à pilonner les parois de la montagnes, pour éviter que les gobelins puissent tuer les nains qui rentrerait par la porte. En effet tout les tireurs embusqués n’étaient pas mort, loin de là...Mais la force principal de ses archers, Draek la fit positionner tournée vers la porte, quelques volées lancées à travers les ténèbres ne seraient pas de trop pour aider les nains. Ainsi le grande partie des archers allèrent se placer directement derrière les Id-Ursu, effectuant un tir de suppression dirigé vers l’intérieur de la montagne, empêchant les peaux vertes de réagir et de s’organiser sous les volées de flèches.
Draek exultait de pouvoir ainsi jouer un rôle dans la grande bataille de Gundabad, et il usait de tout son professionnalisme pour réussir cette tache, il avait planté son drapeau dans le sol cendreux et agitait ici et là sa lame tout en lançant des chants guerriers et des ordres à son régiment. Il ne se sentait pas au dessus de ces braves hommes, il se sentait comme eux, un parmi les milles et les milles de la coalition, un parmi l’armée du bien. Car c’est de cela qu’il s’agissait pour Draek, d’un combat contre le mal incarné, pour la survie des terres du nord, un combat qui justifiait toute les batailles et tout les morts.
Mais alors, quand le Dalite entendit un son de cavalcade au loin derrière lui, il fit cesser les tirs sur la droite de la porte, et dégagea les archers du passage, il pressentait ce qui allait arriver.
Et alors il les vit, au loin, bannières vertes du Rohan et étendards rouge sang de Dale, qui flottaient dans le bruit des sabots, portés par de fiers guerriers, venus briser la montagnes tel le fer d’une hache, porté par la bénédiction d’Iluvatar !
Forlong Tribun Militaire d'Arnor
Nombre de messages : 3429 Age : 32 Localisation : En Arnor Rôle : Vieux loup au service du Royaume du Nord
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
Bénéthor frôla la mort à plusieurs reprises en s’efforçant d’attirer l’attention du troll, mais ses actions sauvèrent sans doute la vie à Gurdann et Jutta. Heureusement, il put à son tour compter sur le soutien de l’elfe acrobate qui avait infligé une blessure douloureuse à la créature.
Il était temps d’en finir car il suffirait d’un coup du marteau gigantesque pour mettre à leurs jours. Les hommes et les elfes n’avaient pas les os robustes d’un nain des monts de fer, et même Gurdann avait survecu uniquement grâce à son bouclier en acier.
Lorsque la masse du nain s’abbatit sur l’articulation du troll, ce dernier fit obliger de mettre un genou à terre, ce qui donna à nouveau une chance à Isil d’escalader son dos, alors que Bénéthor cherchait une ouverture pour donner le coup de grâce. Le sang noir et acide gicla sur le sol de la caverne, sous l’accompagnement d’un grognement qui fit trembler les murs. Les champions des trois races des Peuples Libres avaient réussi à travailler ensemble pour vaincre l’adversaire gigantesque. Tout cela aurait été impossible sans l’effort titanesque de Styrbëorn. Alors que les nuages de fumée âcre commencaient à se dissiper peu à peu, les guerriers stupéfaits aperçurent une silhouette tantôt humaine tantôt animale plongée dans une transe berserque, piétinant les corps de ses adversaires mutilés et tenant les gobelins survivants à distance.
Ensemble, les héros de l’avant-garde avaient réussi à accomplir ce que Jutta avait prévu : donner suffisamment de temps aux ingénieurs de Gröm pour briser l’obstacle qui les séparait.
L’énorme rocher vola en éclats ; le chant métallique des pioches fut comme le son des clairons d’argent qui annonçaient l’arrivée longuement attendue des renforts. Les puissants guerriers d’Erebor s’élançerent à travers la brèche, balayant les gobelins sur leur chemin.
Rog-Narok, le Maître Fouet de Gobelinville qui avait tenu face au bînome vétéran formé par Hadhod et Romo hissa quelques commandes dans le langage atroce des orques avant de balancer un autre fumigène à ses pieds. Lorsque le nuage se dissipa il ne restait plus aucune trace du gobelin et de ses gardes du corps. Narag-Shathûr, le Nuage Noir avait été pris de peur, ou bien avait décidé qu’il était temps de prévenir les commandants de Gundabad de l’incursion naine dans les tunnels.
Malgré les pertes douloureuses, quelques guerriers nains poussèrent des cris de victoire en levant leurs armes vers le ciel. Jutta toucha son plastron de cuir avec son poing fermé avant de le tendre dans la direction de Styrbëorn dans un salut rempli de respect.
Le béornide répondit par le même geste, mais quelque chose n’allait pas. Le bras toujours étendu devant lui, sa massue glissa de ses doigts meurtris et il sentit ses genoux se plier sous lui avant de tomber sur le sol de la caverne, face vers l’avant. Les célébrations des guerriers nains furent coupées de manière abrupte lorsqu’ils virent plus d’une dizaine de flèches noires dépassant du dos du grand homme. Ne pouvant le vaincre au corps à corps, les gobelins avaient fait recours à leurs arcs. Les projectiles n’avaient pas suffit à empêcher le géant béornide d’accomplir sa mission, mais maintenant que le comabt s’était achevé l’heure de payer le prix ultime était venue.
Jutta s’était précipitée vers Styrbëorn, appelant ses compagnons à l’aide pour le tourner sur le côté. Le sang était partout mais pire encore, les guerriers d’Erebor savaient que les pointes noires étaient le plus souvent empoisonnées.
Le béornide ouvrit les yeux. Il croyait reconnaître comme à travers la brume ses frères d’armes avec qui il avait formé la Compagnie des Sept, partis une poignée de jours auparavant à la recherche désespérée d’un passage secret vers le coeur de Gundabad.
Il était entouré par les corps innombrables des ennemis terrassés par sa furie, mais à ce moment précis, le géant semblait si fragile :
-Promettez-moi...n’abandonnez pas mon corps à pourrir dans l’obscurité humide et éternelle de ce lieu maudit...laissez moi reposer dans la paix de la vallée, bercé dans le sommeil éternel par le bourdonnement des abeilles et le ruissellement de...l’eau...
Ce dernier mot ne fut plus qu’un soupir et, alors qu’une larme se frayait un chemin sur sa joue recouverte de sang, le grand béornide rendit l’âme.
Le jeune prince regarda le roi Gudmund dans les yeux et lui serra l’avant-bras dans un salut guerrier, avant d’enfiler un casque orné d’une crinière blanche.
-Que le grondement de nos sabots fasse trembler le roi des vermines au coeur de la montagne. Je chevaucherai avec vous, sire ! Hommes du Nord, chargez !
Ils partirent au galop, faisant soulever un nuage de poudreuse derrière eux. Les chevaliers puissants de Dale et les maîtres des chevaux de la maison d’Orwen se mirent en formation en pointe de lance, dont la pointe était composée des cavaliers rohirrims, plus rapides et plus légers.
Ils galopèrent, écrasant les quelques tortilleurs qui n’avaient pas le temps de se retirer de leur passage. Ils galopèrent sous les bannières vertes du Rohan et étendards rouge sang de Dale qui volaient fièrement au vent glacial des Monts Brumeux. Le sang froid de Draek Swol avait porté ses fruits – les gobelins de l’autre côté de la porte brisée, affaiblis par les volées des flèches n’eurent pas le temps de former une ligne capable d’offrir une réelle résistance à la charge furieuse des chevaliers. Les cavaliers avaient beau être assez peu nombreux, ils maîtrisaient un art de guerre que les gobelins des Monts Brumeux ne connaissaient que très peu.
C’était un régiment d’hommes-gobelins qui était censé venir en renfort aux bataillons de Balfimbul qui fut heurté par les dalites et les rohirrims. Bien que grands et puissants, ces serviteurs de Baltog ne furent pas à la hauteur. Leur commandant finit transpercé par un javelot lancé par le prince Orwen.
Derrière les cavaliers, l’avant-garde d’Erebor et les archers de Dale s’enfonçaient déjà dans l’énorme galerie derrière les portes de Gundabad.
*** Le capitaine Gröm s’était approché de Hadhod et de Romo, ses sourcils froncés :
-Seigneur Hadhod, Romo. Nous n’avons pas de temps à perdre. Même si je le déplore, nous devons laisser nos morts et nos blessés ici, ne fut ce que pour l’instant, en espérant qu’ils ne seront pas victimes d’une autre embuscade. Le satané Narag-Shathûr ne tardera sans doute pas à revenir avec des renforts, la fenêtre pour mener une attaque surprise et ouvrir un deuxième front se referme. Je crains que si nous échouons, l’armée principale n’aura aucune chance de briser les défenses de Gundabad à elle toute seule. Nous devons nous mettre en route vers le coeur de la montagne.
Les guerriers se remirent en route, les coeurs lourds. L’affrontement final s’approchait alors qu’ils s’enfonçaient dans l’antre de la bête. Ils passèrent à côté des corps des braves guerriers de l’avant-garde tués par les maîtres des fumées. Une grimace choquée déforma le visage de Jutta lorsqu’elle vit une flèche elfique plantée dansun des cadavres de ses frères d’armes. Il s’agissait sans doute d’une des flèches tirées à l’aveugle par Isil au début des affrontements. Elle ne pouvait qu’espérer qu’elle s’était plantée dans le corps du nain alors qu’il était déjà mort. Mais à la guerre, les archers tirent et Mahal porte les flèches.
***
Le roi Thorik en personne était arrivé de l’autre côté de la Grande Porte, entouré de son quartier général et de sa garde personnelle. Ils avaient été surpris par le manque relatif de résistance, s’attendant à devoir payer un lourd prix pour chaque pied de terre. Mais les défenseurs de Gundabad s’étaient repliés pour la plupart, en entendant la nouvelle d’une deuxième armée les attaquant par les tunnels.
L’armée principale commenca son avancée à travers les kilomètres des tunnels. Les terreurs de cette longue marche furent omis même par le chroniqueur Hjallrig. Des nombreux guerriers furent tués dans les pièges et embuscades tandis que d’autres virent les anciens frères d’armes, servant d’otages aux gobelins, executés sous leurs yeux. A leur tour, les nains n’eurent aucune pitié, forçant les gobelins qu’ils croisaient à fuir ou à mourir.
Enfin, l’armée se retrouva au bord du gouffre, face au pilier massif de basalte entouré de vide : la forteresse du roi Baltog. Un pont solitaire laissait accès au coeur de la montagne.
Ils y étaient enfin.
Membre des Orange Brothers aka The Good Cop
Learamn Agent de Rhûn - Banni du Rohan
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L’intervention de l’archer elfe avait été salvatrice mais ce fut surtout la charge inattendue des chevaliers rohirrim et dalites qui fut déterminantes. Le Poing de Durin avait ouvert une brèche, la coalition s’y était aussitôt engouffrée. La cavalerie avait balayé et dispersé les forces qui tentaient de défendre l’entrée de la Montagne. Quelques secondes avant l’impact, et alors que le sol se mettait à trembler sous leurs pieds; Biereü échangea un dernier regard triomphant avec son adversaire. Dans les petits yeux perfides d’Emilanezh ne se lisaient désormais plus que l’effroi. Le guerrier nain bondit in extremis sur le côté juste avant que les renforts ne déferlent et ne submergent les gobelins. La silhouette frêle de son ennemi disparut rapidement sous la pluie de sabots et de lances, probablement mort piétiné par la fureur de Gudmund et le panache d’Orwen.
Bientôt, les portes du Gundabad furent sous leur contrôle et le Roi Thorik et son état-major purent pénétrer dans la légendaire montagne, berceau de leur civilisation. Les survivants des Id-Ursu Gabilgathol, qui avaient héroïquement tenu leurs positions pour protéger les grands bélier, les suivirent, le gros de l’armée derrière eux. Biereü balaya le champ de bataille du regard, cherchant à déterminer combien de guerriers de son bataillon avaient survécu. Bien peu. Sous leurs masques, il était bien difficile de déterminer l’identité des ces braves tombés au combat. Plus loin, il repéra l’armure caractéristique de leur chef. Courbé en avant, les genoux au sol et la pointe d’une lance fichée dans sa hanche. Fendeur-de-Crânes se précipita vers lui pour constater les dégâts. Des dizaines de cadavres de gobelins gisaient tout autour du Ramekhtûrg, signe d’un combat âpre et héroïque. Celui-ci avait le souffle court, son masque d’or à moitié, laissant entrevoir un œil rougi par les efforts et le haut de sa joue ensanglantée. Biereü poussa un soupir de soulagement en constatant que l’arme ne s’était pas trop profondément enfoncée dans la chair pour toucher un organe vital, mais il déchanta vite quand un liquide noirâtre et visqueux se mit à suinter de la plaie quand il commença à retirer la pointe de la lance. “Par les morpions du vieux Drunïn! Du poison…Ces salauds de peaux-vertes ont empoisonné cette lance.”
Ainsi s’expliquait l’état de fatigue extrême de son supérieur, non pas un hypothétique épuisement au combat mais bien par le venin qui progressait dans son corps. “Vite, mon Seigneur. Je vais vous amener au camp, un guérisseur pourra vous administrer un antidote. Allons, magnons-nous!”
Le Ramekhtûrg posa alors une main tremblante sur l’épaule de son capitaine.
“Non, Tharimbier, fils d’Ulfgar... Non.”
L’officier resta un moment interdit, d’abord surpris d’être appelé par le prénom que ses parents lui avaient donné à la naissance et qui n’avait plus été utilisé depuis si longtemps, abandonné au profit d’une variante plus grivoise et particulièrement populaire au sein de la troupe.
“Je...je ne comprends pas mon Seigneur. -Je n’ai point fait tout ce chemin depuis les forts de Tronjheim et les ruines de Gabilgathol pour faire demi-tour devant les Portes de Gundubânad. -Mais et ce foutu poison?”
Le Ramekhtûrg balaya cette question d’un geste.
“Mourir au sein de la Maison de Durin. Voilà une fin digne d’un Seigneur de Gabilgathol, d’autant plus que son successeur est tout trouvé.”
Les deux Naugrim se regardèrent en silence pendant quelques secondes, Biereü prenant la mesure des paroles de son guide avec un mélange de tristesse et de fierté. “À présent, Tharimbier, soutiens-moi dans cette dernière marche.”
Dans un effort surhumain, le Ramekhtûrg se redressa, et s’appuyant sur l’épaule de son héritier se mit à avancer lentement en direction de la montagne, prêt à défier Baltog alors qu’il ne lui restait plus que quelques heures à vivre.
L’ascension depuis la Fosse où ils avaient été rallié par les prisonniers Nains avaient été sanglantes et chaotiques. De multiples pièges et obstacles s’étaient dressés sur leur chemin et de nombreux braves étaient tombés. Mais l’heure du deuil n’était pas arrivée. Sous l’impulsion du Seigneur Hadhod Croix-de-Fer, les troupes qui avaient ouvert le deuxième front étaient parvenus à remonter progressivement à la surface et désorganiser les forces de défenses qui finirent par se replier dans le cœur de la cité, la Forteresse de Baltog. Il y eut quelques cris de victoire et des hourras quand les deux armées de la coalition se rallièrent devant le gouffre béant mais Gröm savait que la donne était encore loin d’être jouée.
Zock-Dah avaient sournoisement détruit tous les ponts suspendus traversant le fossé jusqu’au pilier de basalte, à l’exception d’un seul, le plus large. Ainsi, les gobelins choisissaient de concentrer les combats en un point précis pour équilibrer le rapport de forces. Ainsi tapis dans leur forteresse, un nouveau siège pourraient prendre des mois, voire des années, à se concrétiser. Un temps dont les armées de Thorik ne disposaient pas.
Gröm s’approcha de Bénéthor et Isil, qui avaient vaillamment combattu. Il s’enquit de leur état de santé et les remercia à nouveau de leur engagement dans cette guerre qui n’était pas la leur. Le capitaine des éclaireurs d’Erebor menaient une guerre pour son peuple, pour la libération de leurs terres sacrées. Aurait-il fait preuve de la même détermination s’il s’agissait de soutenir des rôdeurs du Nord aux prises avec des envahisseurs ? Aurait-il volé au secours d’elfes mis en danger par un pouvoir dangereux ? Probablement pas et cela ne faisait que renforcer son admiration pour ces deux-là.
“Maître Bénéthor. Dame Isil. Quoiqu’il advienne. Quelle que soit l’issue de cette bataille, les Naugrim n’oublieront pas tout ce que vous avez fait pour nous.”
Il fouilla dans sa sacoche et en sortit deux petites sculptures métalliques représentant des pioches de mineurs nains.
“La pioche de Krohr. Montrez cela et les portes d’Erebor vous seront ouvertes. Vous et vos proches auront toujours une place d’honneur à la table du Roi sous la Montagne.”
L’éclaireur Nain fut alors interrompu par des percussions qui se faisaient de plus en plus intenses. Il y avait du mouvement de l’autre côté du ravin.
L’heure de l’affrontement final avait sonné. Baltog, roi de Gundabad, ne comptait point l’esquiver. Le bruit des tambours de guerre résonnait contre les parois de la Montagne, les cris de ses soldats lui réchauffaient le cœur. Il fendait la foule, juché sur le dos de Fornarath, son immense loup centenaire. Sur son crâne était posé la couronne d’os et de métal, dans laquelle avait été incrustée, à la seule force de ses mains, une magnifique pierre précieuse aux éclats bleutés. Une pierre trouvée au fond des mines de Gundabad à l’époque des Années des Arbres. Une pierre, qui selon les croyances naines aurait été polie par Durin le Père. Les Naugrim l’avait nommé “Mesemu Durin” , Le Joyau de Durin. Pour les Gobelins, il s’agissait de Bagu-id-Figtum, la Pierre de la Victoire. Était-ce là une manière de narguer ses adversaires ?
Il s’arrêta devant le pont, toisant du regard l’armée ennemie. Sur sa droite se tenait son fils, Garmuz, lui aussi chevauchant un grand Warg. Un peu en retrait, le général Zock-Dah préparait ses troupes.
Le Roi de Gundabad prit alors la parole dans un Commun impeccable. Sa voix retentissant dans toute la montagne, comme si quelque maléfice l’avait artificiellement amplifiée.
“Peuple Gazât1 ! Vous avez courageusement combattu ! Mais regardez-vous, tous ces efforts, tous ces morts pour en arriver là. Impuissants devant ma forteresse. Ce que vous avez affronté n’est que l’insignifiante surface de ma puissance. Tous mes généraux les plus fidèles, mes guerriers les plus féroces sont à mes côtés. Vous auriez-du rester dans vos mines, à sculpter vos cailloux et compter vos pièces d’or au lieu de venir défier le fier peuple des Kapûlu2. Il ne peut y avoir qu’un Roi sous la Montagne.”
Il se retourna alors et cria à l’intention de ses troupes: “Gundabad-Hai! Go kirm â ghâsh! Go kirm â ghâsh!3”
Le cri de guerre fut repris en chœur. Zock-Dah fit claquer son fouet et l’ordre fut donné. Des centaines de cavaliers Wargs se bousculèrent sur la passerelle, poussant parfois leurs congénères dans le vide. Suivis par des hordes de gobelins en armes qui fonçaient vers la coalition. Baltog jetait toutes ses forces dans la bataille, lui y compris.
1: Nains 2: Gobelins 3: Enfants de Gundabad! Par la lame et le feu!
The Young Cop
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La créature tomba dans un brouhaha terrible. Le sol commençait à être recouvert de son sang. Quelques secondes plus tard, un énorme bruit retentit dans la salle où se trouvait l'avant-garde de la coalition. C'étaient les ingénieurs de Gröm qui venaient de faire exploser l'énorme rocher séparant l'avant-garde du reste de l'armée.
Le Dunadan regarda autour de lui, à bout de souffle, mais pas blessé. Isil allait bien et ils avaient réussi à protéger Jutta et Gurdann du troll, laissant ainsi le temps à Styrbeorn de contenir les renforts ennemis. Par ailleurs, Bénéthor ne voyait pas le béornide. En scrutant minutieusement la pièce, il vit le corps de Styrbeorn allongé sur le sol et sans vie, avec Jutta à ses côtés. Le rôdeur fut pris de colère, il ne connaissait pas personnellement le béornide mais chaque perte le plongeait petit à petit dans une rage terrible. Il attendait avec impatience de se retrouver en face du roi de ces immondes créatures pour se déchaîner.
Bénéthor avança doucement vers Styrbeorn et déposa dans sa main une poignée d'herbe que Isil lui avait donnée avant d'entrer dans les profondeurs de Gundabad. C'était un piètre cadeau d'adieu, mais au moins, le béornide aura une partie de nature avec lui dans ces sombres tunnels.
Ensuite, il se dirigea vers l'elfe qui avait vaillamment combattu et avait risqué sa vie.
-Isil, je suis heureux de voir que tu n'es pas blessée. Continuons de veiller l'un sur l'autre et nous sortirons de cette affreuse cité sain et sauf tout le deux.
Le Dunadan attrapa les mains de l'elfe, mais il fut interrompu par Gröm.
-"Maître Bénéthor. Dame Isil. Quoi queil advienne. Quelle que soit l’issue de cette bataille, les Naugrim n’oublieront pas tout ce que vous avez fait pour nous".
Gröm sorti de sa sacoche deux petites pioches sculptées. Le rôdeur en signe de respect baissa la tête en remerciant le nain et ce dernier poursuivi.
-“La pioche de Krohr. Montrez cela et les portes d’Erebor vous seront ouvertes. Vous et vos proches auront toujours une place d’honneur à la table du Roi sous la Montagne.”
Bénéthor n'eut pas le temps de remercier le nain de vive voix que des tambours firent trembler le sol et les murs de Gundabad.
Les armées de la coalition suivirent le bruit en quête de l'affrontement final. Ils se retrouvèrent face à l'armée du roi Baltog. Le Dunadan ne prit même pas la peine d'écouter son petit discours misérable, il était juste temps d'en finir une bonne fois pour toute cela avait trop duré. Trop de vies sacrifiées et d'amis perdus dans une guerre sanglante.
Bénéthor se mit côte à côte près de Isil et lui dit
-Il est temps d'en finir, je veillerai sur toi.
Une armée de cavalier warg se précipitait sur le pont. Le rôdeur décocha une flèche qui atteignit sa cible. La créature et sa monture tombèrent dans le vide.
La bataille contre cette créature répugnante était éprouvante, mais malgré tout nous l'avons vaincu. Un simple regard vers Bénéthor me suffit pour voir qu'il n'est pas blessé. Heureusement.
Jutta et Gurdann ont également l'air d'aller bien, c'est rassurant.
Dans un grand bruit, la roche qui bloque l'avant-garde de la coalition explosa. Je détourne le regard pour voir le Dunadan accroupi devant un corps. Je marche lentement jusqu'à lui, m'arrêtant à quelques mètres pour apercevoir que c'est Styrbeorn. La tristesse s'empare de mon cœur et les larmes menace de coulée. Je ferme les yeux en lui adressant une prière silencieuse.
Quand j'ouvre les yeux à nouveau, je vois Bénéthor en face de moi, son regard rempli de rage. Je sais que cette rage n'est pas dirigée vers moi, mais envers ces foutus monstre repoussant. J'essaye de lui montrer un visage rassurant pour le consoler, même juste un peu.
-Isil, je suis heureux de voir que tu n'es pas blessée. Continuons de veiller l'un sur l'autre et nous sortirons de cette affreuse cité sain et sauf tout le deux.
Le Dunadan attrape mes mains délicatement et sa bouche s'ouvre pour me dire quelques chose, mais nous sommes interrompus par Gröm.
-"Maître Bénéthor. Dame Isil. Quoi qu'il advienne. Quelle que soit l’issue de cette bataille, les Naugrim n’oublieront pas tout ce que vous avez fait pour nous".
Il fouille dans sa sacoche quelques secondes avant de sortir deux petites pioches sculptées.
-“La pioche de Krohr. Montrez cela et les portes d’Erebor vous seront ouvertes. Vous et vos proches auront toujours une place d’honneur à la table du Roi sous la Montagne.”
Bénéthor baisse la tête en signe de respect pendant que moi, je lui souris sincèrement, touché par son geste.
- Je vous remercie infinim…
Avant d'avoir pu finir de le remercier, le bruit de tambour se faisait entendre dans toute la montagne et une horde de créatures répugnante foncer sur nous.
Bénéthor ce mis à coter à de moi tout a en regardant la scène.
-Il est temps d'en finir, je veillerai sur toi.
J'acquiesce d'un mouvement de la tête.
- Je compte sur toi, je te couvre pendant que tu tires à l'arc.
Je sors mes dagues et j'avance de plusieurs mètres avant de m'accroupir, prête à bondir sur le premier Warg qui essaierait de s'en prendre à Bénéthor. Lui laissant le champ libre pour tirer, je vois plusieurs flèches voler et siffler au-dessus de ma tête pour finir dans les gorges, les yeux et cœurs de nos ennemis.
J'aperçois un plus petit Warg se faufiler entre les combats pour s'approcher de Bénéthor et de mettre fin à ses flèches mortelles.
Je fais un signe au Dunadan pour le prévenir que je me relève, mais il ne semble pas me voir. Je n'ai plus le temps de réfléchir, j'avance accroupi, prenant appuie sur mes pieds avant de bondir en avant pour faire une entaille à ces pattes et stopper sa course. J'enfonce ma lame dans sa gorge et sans même prendre le temps de la récupérer, je me jette sur son cavalier pour lui trancher la gorge dans un geste rapide et précis.
Je retourne vers Bénéthor tout en récupérant ma dague planter dans le Warg et me place à ses côtés en voyant qu'il ne lui reste plus beaucoup de flèche. J'attends près de lui, les lames dans mes mains serrées et a l'affut de la moindre peau verte en approche. Prête à me lancer dans la mêlée dès que le Dunadan n'aura plus de flèche.
Romo Coeur-d'Acier Vétéran - Garde de Khazâd
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~ GRIMOIRE ~ -: Nain de la Maison des Barbes-de-Feu -: 172 cycles solaires -:
Ven 1 Déc 2023 - 11:31
Il n'y avait plus d'odeur nauséabonde. Plus de peur. Plus de douleurs. Seulement ce pilier et ce pont. De l'autre côté, ils fourmillaient tels des insectes piaillant et extériorisant leur haine et leur rage contre le peuple Nain. Romo resserra sa prise autour de ses couperets. Leur acier était recouvert de liquide verdâtre, presque noire. Combien de vies avaient-ils ôté ces dernières heures, le Coeur d'Acier n'en avait aucune idée. Il avait perdu le compte depuis bien longtemps.
L'assurance du vétéran et de son bataillon fut gonflée lorsqu'ils retrouvèrent l'armée de Thorik. La jonction s'était enfin faite et leur plan avait jusqu'ici fonctionné. Les gobelins étaient pris au piège de leur propre forteresse. Mais à quel prix ? Romo eut une pensée pour Styrbeorn dont le corps reposait encore ces galeries immondes. S'il s'en sortait, lui et les autres lui offriraient des funérailles dignes de ce nom.
“Gundabad-Hai! Go kirm â ghâsh! Go kirm â ghâsh!”
La voix de Baltog résonna sous la terre. Les loups s’élançaient déjà vers eux, survolant le précipice sans fond. Romo tourna la tête sur sa droite. Le seigneur de la Croix-de-Fer était là, hache devant lui, le regard fixé sur leurs ennemis. Hadhod lui semblait plus petit depuis leurs retrouvailles. Ces mois de captivité ne jouaient pas en sa faveur. Pourtant, il se battait. Toujours. Pour sa survie et pour les siens. Romo tenta d’imaginer ce qu’il avait enduré.
Le Coeur d’Acier donna un coup d’épaule amical à son seigneur. Leurs regards se croisèrent. Romo esquissa un sourire sans vie.
“Pour notre peuple.”
Les couperets en avant, la barbe ensanglantée et un cri de rage sortant de ses entrailles, Romo se jeta en avant comme nombre des siens et leurs alliés des peuples libres.
Thorik était parvenu à reformer un semblant de ligne de front. Les archers dalites encore là bombardèrent le pont, les gobelins et les loups tandis qu’une ligne de piquiers se chargeait de casser leur charge. Le choc fut brutal, des bruits terribles s’élevèrent au pied de la forteresse. Les deux camps commencèrent à se dévorer, comme l’apothéose de milliers d’années de combats. Une lutte d’éternité qui ne prendrait certainement jamais fin.
Baltog chargea au milieu de ses sédéistes, ivre de sang khuzdul et de revanche. Soudain, il distingua la silhouette du roi Thorik. Il appela à lui sa garde rapprochée et ensemble, ils se ruèrent en direction de son homologue nain. Le duel des couronnes semblait se rapprocher.
De leur côté, Romo, Jutta, Bénéthor, Isil, Gurdann et Daramir luttaient sans merci face aux hordes de gobelins lancés derrière les loups. Les lames tranchaient, les flèches filaient et le sang coulait. En abondance. Le monde se mua en un flou incessant où le bruit des armes et la voix des mourants devint une musique lancinante et où le flot des pensées se mit à couler comme une rivière au courant ininterrompu.
Le couperet de Romo transperça une peau-verte. Au même instant, le nain faillit trébucher. Était-ce encore un coup de son corps défaillant ? Il remarque que tous autour de lui eurent le même mouvement. Que se passait-il ?
Un grondement sourd retentit, semblant venir de nulle part et de partout à la fois. De la poussière et des gravillons tombèrent telle une neige de charbon sur la tête de tous les combattants. La terre se mit à trembler, de plus en plus violemment. Un nouveau grondement.
“Que nous prépares-tu Aulë ?”
Romo tenta de se reconcentrer sur la bataille autour de lui. Où était Hadhod ? Son seigneur avait disparu. Le Coeur d’Acier se rua en avant, foudroyant de ses bras armés les quelques gobelins lui opposant résistance tels des fétus de paille. Il s’arrêta enfin. La silhouette glâbre du seigneur de la Moria était à quelques pas, lui tournant le dos. Immobile. Face à lui, l’ombre de Zock-Dah se dessinait au milieu de la horde. Un sourire franc sur son visage hideux.
“Hadhod.”
Gurdann Tueur-des-Loups Sergent de la Garde de Fer
Nombre de messages : 101 Age : 18 Localisation : dans les entrailles de l'enfer Rôle : sergent de la garde de fer
~ GRIMOIRE ~ -: nain des monts de fer -: 152 ans -:
Dim 3 Déc 2023 - 20:04
Il attendait ce moment depuis des mois, il l’avait attendu tout le long du voyage depuis l’est lointain, depuis la bataille à Framsburg, depuis l’assaut des murailles, depuis la traversée des tunnels, depuis les combats dans les grands escaliers. Enfin il y était, enfin il aurait l’occasion de prouver sa valeur, de prouver au monde que sa partie, les Monts du Fer, étaient toujours bien vivants, et encore capable de jouer un grand rôle dans l’avenir des nains. Et alors que chargeaient les troupes de Baltog sur le dernier des ponts, alors que les cris de guerre se mélangeaient aux sinistres tambours, et que la violente harmonie de la guerre traversait le cœur du Gurdann, il se laissa aller à ses tourments, à ses propres tempêtes intérieurs, et laissa la voix de la montagne monter en lui . Il l’avait refoulé dans les tunnels, puis encore refoulé dans les combats pour rallier les armées, mais il savait qu’il était temps que sa conscience laisse place à la froide frénésie qui l’habitait toujours.
Cette fois la voix ne s’alourdit même pas de mots, ce fut juste comme un bruit constant, insoutenable, qui prenait tout son corps, qui allait le faire se fissurer sous la pression de ce cri, venu de plus profond de son histoire. Il ne se sentait plus Gurdann, il se sentait juste nain, nain du Fer.
Et ainsi marcha le nain, poussant ses camarades qui se trouvaient sur le chemin, jusqu’à la première ligne, tenant sa masse d’une main et son bouclier cabossé de l’autre. Aujourd’hui, il se devait de se dédier entièrement à sa tâche, vaincre l’ennemi.
Le choc fut brutal, les cavaliers wargs s’empalèrent sur les piques de la première ligne, projetant les cavaliers au-devant de leurs montures, s’écrasant avec fracas sur les armures des défenseurs. Gurdann fracassa un premier crane d’un moulinet de son arme, mais sa masse n’était pas tout à fait adaptée à ce type de combat, il prit alors la longue lance d’un de ses camarades gisant à côté de lui, la clavicule coupée en deux d’un coup de hache, et rangea sa masse à sa ceinture. Il reprit alors sa place dans la ligne. Il entreprit de massacrer méthodiquement tout assaillant qui se présentait, hurlant les poèmes de bataille de ses ancêtres, les yeux comme pris d’une lueur métallique, la bouche convulsée par la haine et l’amour du combat.
Même ses camarades semblaient apeuré par les éructations en Khuzdul de ce nain fou, qui frappait comme si c’était sa dernière bataille. Qui sait, peut-être était-ce le cas ?
Ils ne reculaient pas, ils tenaient bon. Les cadavres des deux camps commensaient à former une macabre mosaïque sur le sol rendait la pierre glissante et humide se liquide de toute sorte. Mais le regard de Gurdann fut attiré par autre chose. Baltog lui-même était en train de charger à quelques mètres de lui, et il chargeait le roi Thorik, c’était là la chance de Gurdann. Il se désengagea promptement et suivit le mouvement de Baltog, n’hésitant pas à pousser tous les nains sur sa route. Après quelques mètres supplémentaires, le faux-Roi sous la Montagne fit enfin face au légitime Roi sous la Montagne, tandis que les deux gardes rapprochées se massacraient l’une l’autre, comme une deuxième bataille, à l’intérieur de la grande. Et Gurdann comptait bien être le facteur extérieur qui la ferait tourner en faveur de son camp.
Il prit sa respiration, lentement, il arma son bras droit, la lance en main, il raffermit sa prise sur la hampe de bois.
-"Ol Zirak-krer-Izdin ! Khazad nordii !"*
Et il lança avec force et précision la lance à la pointe d’acier vers le bas du dos de Baltog, moins protégé par son armure, priant que ses ancêtres, sa patrie, et Mahal guident son geste.
* Ô Pays des Piques de Fer ! Nains du nord !
Gurdann Tueur-des-Loups Sergent de la Garde de Fer
Nombre de messages : 101 Age : 18 Localisation : dans les entrailles de l'enfer Rôle : sergent de la garde de fer
~ GRIMOIRE ~ -: nain des monts de fer -: 152 ans -:
Étrangement, son régiment n’avait pas souffert de terribles pertes par rapport à de nombreux autre, et ils avaient pu renter dans Gundabad, puis prendre place sur un python rocheux sans trop de mal. Depuis leur position ils voyaient parfaitement le flanc de la colonne gobeline ininterrompue qui se pressait sur le pont, et les archers en profitaient bien. Draek leur avait donné l’ordre de tirer à volonté, et presque chaque flèche faisait mouches dans la masse informe de soldats de Baltog. Et ces mêmes soldats étaient trop compressés sur la plateforme pour tirer convenablement, la majorité des gobelins qui essayaient d’user de leur arc finissaient poussé vers le vide sans fond. Et la forteresse était hors de porté de tir, que ce soit de gobelins y stationnant, ou des archers de Dale.
Ils faisaient un carnage, un absolu carnage. Deux groupes de tireurs avaient été établis, à droite et à gauche du pont, ils étaient majoritairement composés de Dalite, mais il y avait aussi quelques arbalétriers nains. Draek étant l’un des derniers chefs de régiment encore en vie, il avait de facto prit commandement du groupe de gauche. Il avait planté son étendard dans une fissure du sol, et s’exerçait lui-même au tir sur les soldats de Baltog. Leur seule crainte était une pénurie de flèches, c’est pourquoi il avait envoyé une compagnie d’éclaireur faire le chemin du retour pour établir une ligne de ravitaillement depuis le dehors, et nettoyer si besoin les gobelins sur le chemin. Il avait aussi entendu dire que des machines du fameux Waldrum Esprit d’or pourraient bientôt arriver pour aider au massacre…
Mais alors toute la caverne se mit à trembler, et des nuages de poussières apparurent un peu partout, Draek, prudent, pensa de suite à un éboulement, et fit largement reculer ses archers du bord du précipice, il sacrifiait un peu de puissance de tir mais sauvegardait ses hommes, ce qui comptait plus pour lui. Malgré l’efficacité de tous ces tirs, ils ne pourraient pas durer éternellement, et les éclair-
Rectification, se dit Darek, les éclaireurs étaient revenus, avec de gros ballots de flèches pour les deux groupes d’archers. Ils lui racontèrent qu’une arrière garde avait été déployée pour sécuriser le chemin jusqu’au-dehors, qui malgré tout était sacrément long. Mais les gobelins, sans chef, avaient fui ou s’étaient réfugiés dans la forteresse. Ainsi le chemin avait l’air sécurisé, pour l’instant, il ordonna quand même à ses éclaireurs se revenir à lui si les tunnels qui menaient à l’extérieur était bouché par une attaque dans le dos de la coalition, le plus prestement possible, ou de faire de même si le camp en soi était menacé, il ne savait pas si une liaison avait été établie avec le dehors, alors autant qu’il s’en occupe lui-même. Il leur intima aussi l’ordre de se renseigner sur l’arrivage des machines d’Esprit d’or, car il en aurait fichtrement besoin maintenant.
Tryon de Roncefort Baron des Montagnes Blanches
Nombre de messages : 77 Localisation : Ringlo Vale - Baronnie de Roncefort
Mer 13 Déc 2023 - 21:25
Garmuz avait été soigné grâce aux onguents guérisseurs des femelles des profondeurs, et son genou, massacré par un Naugrim, avait été guéri et il était prêt à hacher menu du nain, et a manger leurs cervelles.
Il avait été dans les armureries royales de son père pour ce dernier combat, avait récupéré une armure de plates noires avec des piques a chaque piece permettant de transpercer l'ennemi dans une étreinte mortelle si le contact se rapprochait à portée de mains.
Il avait trouvé un cimeterre aux runes étranges qu'il avait interprété grâce à un vieux shaman comme tueuse de nains en langue noire, une lame du Second Age, c'était définitivement ce qu'il cherchait.
Il n'avait demandé aucune autorisation à son père il voulait du sang quitte à être exécuté à la fin de la bataille, quand elle serait victorieuse. Le sang puis l amort, tout ceci l'excitait bien.
Il avait léché la lame de sa langue rugueuse, et avait gouté à son sang, ce gout de fer, qui lui était si familier.
Et à présent, les armées de Gundabad et celles des Iglishmêk allaient s'affronter.
Son énorme Warg à la fourrure hirsute, dressée sous la colère, noire comme la nuit, claquait des dents, cherchant à happer tout ce qui était proche de lui dans sa colère folle, arrachant la tète d'un gobelin dans sa frénésie.
Garmuz ricanait à la vue de la peur de ses congénères.
A présent, les nains allaient souffrir, il allait les découper, la boucherie était pour bientôt, et il riait à gorge déployée de la curée à venir.
ll était un loup attendant le festin.
Son regard mauvais cherchait le Roi Rohir Gudmund qu'il avait déjà blessé, telle une charogne en recherche d'une proie vulnérable. Il cherchait aussi les chefs nains, car son arme pourrait lui donner un avantage certain sur ces seigneurs de guerre, guère habitués à être confrontés aux trésors de Gundabad, dons du Seigneur Noir.
Soudain, la charge fut donnée, et il précipita de nombreux gobelins dans son avancée sur la passerelle, cherchant, à être enfin le premier dans la charge pour arracher le plus de tètes de ces êtres inferieurs et les offrir à Morgoth, Sauron, et pour assouvir sa soif de sang inextinguible.
Arrachez leurs têtes !!! La mort sur eux !!
Hadhod Croix-de-Fer Ancien seigneur de la Moria
Nombre de messages : 3220 Age : 33
~ GRIMOIRE ~ -: Nain de la Maison des Longues-Barbes. -: 190 ans. -:
Mer 27 Déc 2023 - 13:42
- Comme au bon vieux temps oui, maître Cœur-d'Acier !
Hadhod et Romo avaient réussi à résister assez longtemps à la furie de Rog-Narok pour que le reste de l'armée d'infiltration les rejoigne. Ce n'était pas un mince exploit vu l'état du seigneur de la Moria, mais ils avaient tenu bon, s'en sortant avec quelques brûlures dues à l'acide et des blessures légères. Lors de la brève halte qu'avait occasionnée la jonction avec l'armée principale, on avait pourvu le fils de Trehod d'une armure afin qu'il ne participe pas à l'ultime combat vêtu seulement de son pagne d'ancien prisonnier, une armure légère récupérée sur la dépouille d'un éclaireur mort afin qu'elle ne devienne pas pour lui un fardeau et ne contraigne pas trop ses mouvements déjà limités.
Puis ils avaient rallié le cœur de la montagne et le dernier pont, et tout était allé très vite. La horde de Baltog s'était rué sur eux comme la misère sur le pauvre monde, et les deux compères de la Moria, le seigneur et le vétéran, s'étaient perdus de vue un bref instant. Assez longtemps pour que Hadhod se retrouve seul face à l'ennemi à l'entrée du pont. Et quel ennemi ! Celui qui lui faisait face n'était autre que son ancien geôlier et tortionnaire, le Maître-fouet, le Général des défenses de Gundabad. Zock-Dah en personne !
Hadhod frémit malgré lui. Trop de mauvais souvenirs, trop d'horreurs subies entre ses griffes. Et pourtant la situation n'était plus la même que lors de leur dernière rencontre.
- Tiens tiens, général des rats de Baltog, on dirait bien que la donne a changé...
La peur passa bien vite. Il n'était plus question ici d'un prisonnier à la merci de son bourreau, mais de deux adversaires sur le point de s'engager dans un combat loyal au beau milieu de la plus grande bataille des guerres nano-gobelines du Quatrième Âge. Un désir de vengeance embrasa les entrailles du Seigneur de la Moria, qui coupa court à toute autre émotion. Mais il n'était pas sot, et savait bien qu'il ne ferait pas le poids, seul et affaibli, face à un Maître-fouet bien nourri depuis des mois et en pleine possession de ses moyens. Il devait gagner du temps pour que le Cœur-d'Acier puisse le retrouver et lui prêter main-forte.
- Quand nous nous sommes quittés j'étais votre prisonnier et maintenant voyez, voyez où nous en sommes ! Il semble que vos belles défenses n'ont pas suffi à nous arrêter. Contraints de couper tous les ponts de votre propre bastion...
Au sourire carnassier qui n'avait pas quitté le visage de Zock-Dah, Hadhod répondit par un sourire railleur.
- Croyez-vous que votre ordure de roi vous laissera la vie sauve, si par miracle vous échappez à la mort au combat ?
Une lueur presque démente apparut dans les yeux de l'ex-prisonnier comme il levait sa hache à double tranchant à hauteur de son visage. Au même moment, un grondement d'origine inconnue fit trembler les murs de Gundubanâd.
The Half Cop
Forlong Tribun Militaire d'Arnor
Nombre de messages : 3429 Age : 32 Localisation : En Arnor Rôle : Vieux loup au service du Royaume du Nord
~ GRIMOIRE ~ -: Dunadan d'Arnor -: Quarante Ans -:
La charge des cavaliers wargs eut un effet dévastateur. Les forces de la Coalition n’avaient pas eu le temps de reformer complètement leurs rangs et ressentaient déjà la fatigue après les combats acharnés et le chemin ardu à travers les tunnels. Les gobelins, quant à eux, se battaient pour la survie de leur patrie, galvanisés par la présence de leur roi et de ses généraux. Gurdann et les autres nains qui formaient la première ligne avaient réussi tant bien que mal à absorber le premier impact, mais la pointe de la lance menée par Baltog s’enfonca profondément dans les rangs des Khazad, comme un couteau chaud dans le beurre.
Les silhouettes des puissants uruks de la garde rapprochée de Baltog vêtus d’armures noires et brillantes comme la chitine se mélèrent aux celles des fiers fantassins du Mont Solitaire aux plastrons incrustés de pierres précieuses. La lance lancée par Gurdann siffla dans l’air et pendant un instant, le temps s’arrêta.
Puis un aboiement terrible retentit, lorsque la pointe d’acier s’enfonça dans le dos de Fornarath, le terrible loup centenaire du roi de Gundabad. Le nain des Monts de Fer n’avait pas réussi à atteindre sa cible ; le fait qu’un troll de caverne l’avait projeté au sol une poignée d’heures plus tôt y était sans doute pour quelque chose. Cependant, il avait forcé Baltog à descendre de sa monture lourdement blessée. Le roi de Gundabad jeta un regard rempli de haine et de dédain envers le gazât qui avait tenté de l’assassiner, avant que les rangs de sa garde personnelle ne se ressèrent autour de lui, empêchant toute autre projectile de l’atteindre.
L’attention de Baltog se tourna vers le grand nain en armure dorée et à la cape bleue.
Il ne pouvait y avoir qu’un seul roi sous la montagne.
Thorik s’élança en premier, en donnant un coup de hache assez fort pour abattre un arbre centenaire, mais Baltog l’esquiva avec une agilité surprenante.
La couronne de Gundabad n’était pas héréditaire. Pour l’obtenir, il ne suffisait pas d’avoir le sang noble. Il fallait savoir le verser. Le souverain gobelin passa à la contre-attaque, armé d’une masse d’armes digne du roi sorcier. Lorsque les deux armes se heurtèrent, une pluie d’étincelles éclaira les visages déformés par l’effort, et les deux guerriers reculèrent d’un pas, leurs bras meurtris par la force du choc.
S’ensuivit une danse écarlate, mais avant qu’elle ne puisse atteindre sa résolution, le sol de la caverne trembla une deuxième fois. Les gobelins, peuple rusé et agile, en tirèrent un avantage. La tête du porte-étendard de Thorik, un grand guerrier d’Erebor, fut tranchée par un coup de cimeterre porté par un des uruks noirs. L’étendard bleu s’écroula par terre, et fut immédiatement piétiné par les gardes de Baltog, arrachant un cri de désespoir aux nains. Thorik, distrait par cet échec, perdit la concentration et prit un coup de masse d’armes dans le torse, qui l’enverra au sol, le plastron enfoncé.
Baltog dévoila ses dents dans une grimace terrible. Pour garder la couronne de Gundabad, il avait éliminé des dizaines de rivaux au cours des années. Thorik constituerait un bel ajout à la liste.
La bataille avait tourné en faveur des défenseurs.
La voix du Ramekhtûrg des Montagnes Bleues retentit sur le champ de bataille. Mourant sous les effets du poison, le seigneur était pâle comme la neige et s’appuyait sur l’épaule de Tharimbier, mais sa voix n’avait pas perdu sa puissance d’antan.
- Khazâd! Khazâd! A votre Roi!
S’ils n’arrivaient pas à percer les rangs de la garde rapprochée de Baltog et venir en aide au roi Thorik, la bataille serait terminée.
***
Le soutien des archers de Dale s’était une fois de plus avéré crucial pour ralentir la charge des gobelins. Malheureusement, l’officier qui commandait le côté le groupe sur le côté droit du pont n’avait pas pris les mêmes précautions que Draek. Lorsque le sol de la caverne trembla une deuxième fois, le promontoire sur lequel les autres archers se trouvaient se brisa et glissa dans les abysses sous le regard impuissant du porte-étendard, faisant disparaître des nombreux braves fils de Dale dans les ténèbres.
Draek ne vit pas Garmuz et ses compagnons arriver sur eux jusqu’à ce que le sang d’un de ses archers abattu par le cimeterre maudit du bâtard de Baltog ne l’éclabousse. Mais il était déjà trop tard. Le porte-étendard sentit un poids énorme le projeter vers l’arrière lorsqu’un warg bondit sur lui, et il glissa à son tour vers le précipice, s’agrippant au bord in extremis alors que son grand arc tomba dans les abysses.
Une escarmouche inégale débuta entre les uruks et les archers, mal équipés pour le combat rapproché. L’attention des guerriers nains était tournée vers le roi Thorik, et Isil et Bénéthor étaient probablement les seuls suffisamment proches pour venir en aide à Draek et ses hommes.
Alors que la montagne tremblait comme si Aulë en personne abattait son marteau sur son sommet, il n’était plus question de faire demi-tour.
Zock-Dah rit à gorge déployée en voyant Hadhod :
-C’est donc toi, migul* ! Frêle et imberbe comme tu es, je t’avais pris pour un un akashûga** !
Mais ses dents se resserrèrent en entendant le discours du nain, et il grogna :
-Je t’avais prévenu, gâzat... Shirzlum rishyam… Rangi goryam â Khozdai dum gorgoryam. Go kirm â ghâsh!***
Le sol se mit à trembler, et Zock-Dah s’appuya lourdement sur la plante de ses pieds pour ne pas tomber. Il jeta un regard autour de lui à la recherche de l’origine du tremblement, juste à temps pour voir Romo Coeur d’Acier arriver. Rapide comme l’éclair, le général de Gundabad fit claquer son fouet, qui s’enroula autour des jambes du fier nain du clan des Haches-Brandies, le faisant tomber à terre.
Le Mâitre-Fouet rit avant de jurer en voyant le seigneur de la Moria lui arriver dessus, la hache à double tranchant levée au-dessus de sa tête et la folie dans son regard. Zock-Dah fit un bond en arrière, levant son cimeterre noir devant lui.
*Misérable **Semi-homme, hobbit *** Nous vous trancherons morceau par morceau… Nous tuerons votre Roi et nous massacrerons les Nains jusqu'au dernier…Par la lame et le feu.
Membre des Orange Brothers aka The Good Cop
Romo Coeur-d'Acier Vétéran - Garde de Khazâd
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~ GRIMOIRE ~ -: Nain de la Maison des Barbes-de-Feu -: 172 cycles solaires -:
Ven 12 Jan 2024 - 16:34
Le sol s'était soudain dérobé sous ses pieds.
Alors que Gundabad tremblait de ses plafonds acérés à ses entrailles sans fond, ce fut bien le fouet de Zock-Dah qui venait de faire choir le vétéran. Non la montagne. Perdant l'équilibre et chutant en arrière, le crâne de Romo rebondit violemment contre la roche. Un râle -de frustration plus que de douleur- s'échappa du nain. Il n'était plus aussi rapide que jadis.
Encore au sol, il devina les bottes de Hadhod passer devant son regard. Le seigneur de la Moria ne demanda pas son reste et se rua sur le Maître-Fouet. La hache et le cimeterre s'entrechoquèrent. D'un geste expérimenté, Hadhod bascula la lame de son ennemi, bloquée par sa hache avant de lui asséner un violent coup de coude. Zock-Dah tituba.
Romo grogna et s'appuya sur ses couperets pour se remettre sur pied. Il avait la tête dure. Et il aimait se le rappeler régulièrement. Pourtant, en ce instant, le champ de bataille lui sembla vacillant. Du revers de son gant, il essuya la sueur perlant de son front ridé. Sa barbe était noircie par la poussière et son visage recouvert de suie lui donnaient un air terrible. Il releva la tête et s'élança vers les duellistes. Le Coeur d'Acier était usé par ces derniers jours à arpenter les tréfonds de la montagne en luttant à chaque instant pour sa vie. Hadhod, lui, avait perdu sa force d'antan après sa captivité. Si l'un comme l'autre n'était nullement capable de vaincre Zock-Dah en solitaire, leur duo complémentaire et expérimenté était leur seule chance.
Sans attendre, il se jeta dans le duel de son seigneur et ami le temps d'un court répit et inonda Zock-Dah d'attaques rapides. Ses couperets chantèrent, frappant de taille et d'estoc. Tantôt par le haut, tantôt par la droite. Les pas de Romo devinrent soudain aussi légers que ceux d'un félin et ses frappes aussi lourdes que celles d'un troll. Le maître gobelin fut forcé de reculer, tandis que Romo continuait ses enchaînements. C'est alors que Zock-Dah sortit une passe étonnante qui déstabilisa le nain. Le cimeterre pointé vers son ennemi, Zock-Dah leva son autre main armé de son fouet et frappa. Les lanières dansèrent dans les airs avant de finir caresser avec toute la violence du monde le visage du Coeur d'Acier. Le coup fut brusque. Le fouet s'immobilisa l'espace d'une fraction de seconde au milieu du visage de Romo avant de revenir vers son propriétaire dans un bruit effrayant.
Hadhod tout près entendit son frère d'armes hurler comme jamais il n'entendit personne hurler. Zock-Dah dévoila ses dents de démon en admirant son œuvre. Son fouet chéri, gourmand et avide de sang, s'était non seulement emparé de lambeaux de chair mais aussi dévoré l'un des yeux de Romo.
"Te voilà maintenant bien moins vif... migul."
À ces mots, Romo tomba à genoux, l'une de ses mains plaquée contre son orbite ensanglantée. La douleur du nain était irréelle. Jamais dans sa vie il n'avait ressenti pareille souffrance dans sa chair. Une rage sans nom s'empara soudain de lui. Il n'était pas l'heure de pleurer, ni de se relâcher. Hadhod allait bientôt surgir ! Il leva sa main encore armée d'un de ses couperets. Un coup fatal par surprise. Sa seule chance. Faire mal pour donner une ouverture à Hadhod.
Le bras se tendit vers le visage du gobelin. La lame fendit l'air.
Avant de stopper. D'un coup. Zock-Dah, bien plus rapide, agrippa le poignet de Romo.
"Vermine."
Puis le Maître-Fouet releva le bras du nain. Et avec son cimeterre lui transperça le membre au-dessus du coude. Les nerfs, les ligaments, les muscles lâchèrent comme une ficelle tranchée par de bon ciseaux. Ou plutôt coupée par une scie rouillée et mal affûtée. Le déchirement de son corps fut accompagné par un déchirement de son âme. La pupille de Romo se dilata sous l'effet de choc. Mais sa rage garda les rênes. Sa main lâcha son visage en sang pour agripper fermement le bras armé de Zock-Dah.
"Ton heure est venue, immonde créature." souffla Romo, d'une voix rauque.
Car l'ombre de la Croix-de-Fer, déjà, s'étendait sur eux.
***
Thorik était esseulé face à Baltog et à ses sbires Uruks. L'étendard du roi reposait sur la roche froide et ensanglantée de la montagne. Le temps du roi sous la Montagne était compté et avec lui, le sort de l'armée d'invasion était en suspens. Car si Thorik disparaissait, la lignée de Durin accuserait un nouveau revers et un coup terrible porté à son existence. Tous les espoirs portés par les naugrim reposaient dans le succès de cette guerre, et la victoire de son souverain.
Les tremblements devinrent de plus en plus violents et intenses. Soudain, la terre commença à se fissurer à plusieurs endroits -autour et au milieu du champ de bataille. La roche éclata sous le poids du monde et la terre s'ouvrit sous les pieds des belligérants. Des nains et d'innombrables créatures du mal furent emportés dans les profondeurs du monde sans rien pouvoir y faire. Des blocs de pierre se déchirèrent aussi des parois et du plafond, écrasant des âmes imprudentes. L'un de ces blocs se détacha au-dessus des ennemis de Thorik et vint écrabouiller une bonne moitié d'uruks.
Une occasion pour Gurdann, nain des Monts de Fer, de prouver sa valeur et de porter secours à son roi.
Avant que la vie du Férien ne soit écourtée par la pierre. Ou le Fer ennemi.