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 Du Bekar [Final du RP Gundabad]

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Gurdann Tueur-des-Loups
Sergent de la Garde de Fer
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Gurdann Tueur-des-Loups

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Du Bekar [Final du RP Gundabad] - Page 3 EmptyLun 15 Jan 2024 - 19:49
Un aboiement comme celui des loups de Morgoth, un râle rauque de souffrance et de haine, et malheureusement pas le cri d’un roi gobelin. La lance de Gurdann avait raté d’une vingtaine de centimètres sa cible et avait transpercé le flanc du grand warg que montait Baltog. Un sang noirâtre avait giclé dans les airs, la bête s’était affaissée comme écrasé sous son propre poid, et il en était descendu, l’immense gobelin vêtu de fer, à la peau immonde et tendue sur ses muscles contre natures, bardé de parures d’os et le front ceint d’une gemme volée au peuple du Durin, au peuple de Gurdann, à son peuple.

Mais le bouffon sous la montagne, le sinistre usurpateur, s’était bien vite dérobé à la vue du nain des monts de fer, la garde Uruk resserrant ses rangs pour le protéger . Ces mêmes gardes qui maintenant faisaient face à Gurdann. Il avait affronté bien des choses dans sa vie de soldat, des choses bien plus répugnantes que ces Uruks, il aurait pu en défaire un facilement, deux peut-être, mais pas une telle masse. Alors il recula de quelques pas, pour rentrer dans la ligne de nains, dont la cohésion ne tenait qu'à un fil, à la fois pressés par la charge des wargs au-devant, et la percée de la garde de Baltog sur leur flanc gauche, le front séparé en deux par le bouffon…

Le roi avait entamé le combat avec Baltog, un tel fracas guerrier ne pouvait être l’œuvre que de deux grands guerriers s’affrontant pour une grande cause. Et alors, dans l’éclat des gerbes d’étincelles qui s’élançaient dans les airs depuis l’endroit ou Thorik et Baltog s’affrontait, Gurdann se redressa, sentant que la fin, de cette guerre ou de sa vie, était enfin venue, que la grande victoire se jouait ici même, sur ce promontoire rocheux. Les guerriers étaient sans chefs, perdus, mais le dieu de la montagne ne les avait pas abandonnés.

Une voix venue de derrière eux, une voix comme une avalanche, la voix d’un héros, que même Gurdann respectait, une voix qui se mêla à celle dans sa tête. Une voix retentit !

- Khazâd! Khazâd! A votre Roi!

Galvanisé, Gurdann leva sa masse dans les airs, au-devant menant la charge, il n’y avait pas eu besoin de plus d'ordres que ces quelques paroles du Ramekhtûrg pour faire comprendre aux nains ce qu’ils devaient faire. Ainsi, ce fut une cinquantaine de nains qui se détachèrent des lignes arrières pour foncer sur leur gauche, sur la garde de Baltog !

A la guerre, sous la montagne, sous la montagne
dans la maison de Durin s’élance les nains !
A la guerre sous la montagne, sous la montagne
Au rythme des chants, nous chargeons avec entrain !
A la guerre sous la montagne, sous la montagne
Et que s’abatte notre vengeance puissante !
A la guerre sous la montagne, sous la montagne
A jamais sera vaincue l’ombre menaçante !

A la victoire, dans la demeure, dans la demeure du grand-père
Nos haches mettront à bas la monstruosité !
A la victoire, dans la demeure, dans la demeure du grand-père
Et de nos bottes, nous foulerons la terre sacrée !
A la victoire, dans la demeure, dans la demeure du grand-père
Nous jetterons à terre les immondes statues !
A la victoire, dans la demeure, dans la demeure du grand-père
Nous n’abandonnons pas, le bras jamais fourbu !

Ô doux retour, sur nos terres, Ô sur nos terres
Bientôt la montagne brillera de mille feux !
Ô doux retour, sur nos terres, Ô sur nos terres
drapées de joyaux, l’héritage de nos aïeux !
Ô doux retour, sur nos terres, Ô sur nos terres
Nos rires victorieux empliront notre cité !
Ô doux retour, sur nos terres, Ô sur nos terres
Nous y vivrons dix-mille ans de félicité !

Aux armes nains du monde entier
Aux armes pour rependre Gundabad !
Aux armes nains du monde entier
Aux armes pour les nôtres !
Aux armes pour le Roi !


Le chant était venu de lui-même aux lèvres de Gurdann, alors qu’ils percutaient le mur d’amures noir, tous les guerriers l’avait repris en coeur alors que le nain des monts de fer l’entonnait à pleins poumons une deuxième fois, et que la ligne d’Uruk semblait rompre sous la furie de leurs assaillants !


Dernière édition par Gurdann le Lun 15 Jan 2024 - 19:53, édité 1 fois
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Gurdann Tueur-des-Loups
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Du Bekar [Final du RP Gundabad] - Page 3 EmptyLun 15 Jan 2024 - 19:51
Du Bekar [Final du RP Gundabad] - Page 3 Draek_34





On dit que les malheurs arrivent toujours à plusieurs, et Draek faisait même plus que le dire, il vérifiait l’adage en ce moment même. Il avait vu avec horreur l’autre groupe d’archers être emporté dans la vide par les secousses de la caverne. Et alors même qu’il détournait les yeux du massacre, une giclée de sang lui tacha la joue, et il vit, avec une horreur cette fois redoublée, un groupe de gobelins en armes surgir sur le flanc de ses homes, et commencer à décapiter modiquement les archers de Dale. Et avant qu’il ait eut le temps de faire quoique ce soit de l’épée qu’il avait à moitié sorti de son fourreau, tout devint noir pour quelques secondes et il ressentit un grand choc et la sensation de voler comme un oiseau. Avant qu’il ne reprenne conscience et ne s’accroche in extremis au bord du précipice dans lequel un warg l’avait projeté. Il se tenait de ses deux mains, du plus fort qu’il pouvait, ne pensant qu’à remonter, il avait senti son arc glissait de son dos pour aller se perdre dans les ténèbres en dessous de lui. Sous l’arrivée massive d’adrénaline, il réussit à se hisser à l’aide de ses coudes et de ses genoux sur le promontoire, et quelques secondes après, il était déjà en train de rouler au milieu de jambes humaines et orcs pour éviter les armes de ses adversaires. Il ne ressentait pas encore la douleur ni la fatigue, mais il savait que cela changerait radicalement dès qu’il se trouverait dans un moment d’accalmie.

Draek dégaina une dague de sa botte, en entreprit de suriner le bas ventre d’un gobelin dont il avait agrippé la jambe, une fois sa besogne finit, il se protégea du corps et se remit debout, puis il courut se mettre un peu plus en sécurité vers la paroi rocheuse, ces quelques mètres lui parurent une éternité, et ses talents de bretteur furent mis à rude épreuve, bien que ses capacités à la dague et à l’épée n’était pas mauvaises, ses ennemis faillirent le tuer plusieurs fois. Une fois rapproché de la paroi, il put avoir quelques secondes de vue claires sur la situation, ses archers étaient en train de se faire massacrer par les gobelins, bien mieux équipés pour le corps à corps. Draek reprit sa respiration quelques instants et cria des ordres de replis vers les lignes naines, et commença à combattre pour sa survie.

Seul une infime partie des archers réussirent à arriver aux lignes de la coalition, qui finalement sur ce front étaient surtout constitués d’autres guerriers de Dale, des troupes de hallebardiers et de nobles, à même de défaire la charge de Garmuz et ses gobelins. Qui d’ailleurs avait été affaibli plus que prévu par la résistance des archers, et qui par conséquent, hésitez un peu plus à charger le mur d’armes d’haste en face d’eux. Draek fit rassembler les quelques archers restants autour de lui et expliqua bien  vite la situation aux autres officiers, qui firent rentrer un peu plus profondément les archers dans leurs troupes.

Draek avait la rage, contre tous les gobelins, mais davantage encore contre le grand, en armure sombre, brandissant un large cimeterre, qu’il avait vu mener la charge. Et il aurait sa revanche, il était un homme simple, si l’on tuait ses camarades, il se vengeait, il allait mériter sa place d’officier.
Il emprunta l’arc d’un des archers l’ayant encore, et une vingtaine de flèches, il ordonna au plus robuste de ses hommes encore en vie de le prendre sur ses épaules, à un autre de soutenir le premier pour qu’il soit aussi stable que possible, et enfin à un troisième de dresser le plus gros bouclier qu’il pouvait trouver devant Draek, ne laissant d’une haute ligne de vue et protégeant le bas de son corps et le visage de son porteur. En période de crise, il avait toujours pensé qu’il fallait être inventif, alors il tentait de l’être.
Une fois stabilisé au maximum, il bande son grand arc, juste par-dessus le bouclier dressé à bout de bras, et visa le grand orc qui se dressait parmi les gobelins plus petits, il était arrogant, et ne faisait pas mines de se cacher, pour l’instant, mais il savait qu’il n’aurait pas droit à beaucoup de tirs, Il arrêta sa respiration, fixa sa cible dans les yeux, bande au maximum son arc, et desserra sa prise sur la flèche, qui partit tout droit vers le fils de Baltog. Draek se plia pour prendre couvert derrière le bouclier tout de suite après

On ne bafouait pas la fierté de Dale impunément
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Hadhod Croix-de-Fer
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Du Bekar [Final du RP Gundabad] - Page 3 EmptyMar 16 Jan 2024 - 3:18
Ainsi Romo, le si bien nommé Cœur-d'Acier, venait-il de sacrifier son intégrité physique, perdant un œil et un avant-bras pour permettre à son seigneur de porter le coup fatal. Et tandis que les profondeurs résonnaient encore du cri déchirant du vétéran, la grande hache à double-tranchant s'éleva dans les airs. Hadhod y mit toute la force encore en sa possession et visa le thorax de son ennemi, juste sous le cou, partie létale mais également assez large pour ne pas manquer son coup.

Mais le Maître-fouet avait plus d'un tour dans son sac.

Menant une valse macabre avec un Romo mutilé, il fit pivoter ce dernier et, simultanément, l'attrapa de sa main libre au niveau de la gorge, enfonçant ses doigts griffus dans les chairs du nain pour le soulever de quelques pieds dans les airs. Sa force était tout bonnement colossale. La hache de Hadhod frappa de plein fouet la pièce dorsale de l'armure du pauvre vétéran, utilisé comme bouclier humain. Le coup fut sec, le claquement impressionnant ; la hache fit une encoche dans l'acier, l'acier ébrécha le fil de la hache. Zock-Dah paracheva la danse en envoyant valdinguer Romo à plusieurs mètres dans l'élan de son mouvement. Fort heureusement pour celui-ci, son armure solide n'avait pas permis au fer de hache de pénétrer dans les chairs de son dos. Finalement, en laissant un œil et un avant-bras en tribut au général de Gundabad, il ne s'en sortait peut-être pas si mal...

Autour et au-dessus du duel, la roche se délitait avec force grondements et craquements. Mais l'un comme l'autre demeuraient impassibles à ces mouvements de terrain. La capitale des Gobelins, le berceau des Nains, pouvait bien finir en menus morceaux, cela n'aurait d'importance qu'une fois le duel terminé. Il fallait seulement ajuster les pas aux mouvements du sol et être vigilant à la pluie de rocs.

Zock-Dah tira à nouveau son fouet de sa ceinture. Fouet dans une main, cimeterre dans l'autre, dominant Hadhod de toute sa hauteur et de toute sa force, le combat avait retrouvé son aspect déséquilibré d'avant l'intervention de Romo. Pourtant, du coin de l'œil, le seigneur de la Moria put voir son vieil ami se relever douloureusement à l'aide de son bras unique, reprendre son couperet à terre et avancer en titubant en direction du gobelin, tel un démon revenu d'outre-tombe, le fixant de son œil restant avec toute la haine qu'il ressentait envers l'immonde race et son illustre représentant. Dans son état, il ne pouvait espérer abattre leur ennemi, mais au moins pouvait-il capter une partie de son attention et laisser une chance à son seigneur. À ses risques et périls.

S'ensuivit un combat incroyable entre le fouet et le cimeterre d'une part, et la grande hache d'autre part, agrémenté ça et là d'un coup de couperet. Romo perdait son sang, il fallait faire vite. Mais ce ne fut pas l'habileté au combat qui fit la différence ce jour-là. Le sol trembla d'une violente secousse. Nains comme gobelin tombèrent à terre à plat ventre tandis qu'une volée de rochers s'écrasait autour d'eux, tombant du plafond.

BOOUM !

Un rocher plus gros que les autres écrasa le pied droit de Zock-Dah, lui arrachant un hurlement aussi terrible que celui du Coeur-d'Acier quelques instants plus tôt. Juste retour des choses. Le colosse, maintenant cloué au sol, agitait son fouet et son cimeterre tout en sachant pertinemment que cela ne lui permettrait pas de survivre longtemps. Hadhod et Romo se relevèrent.

- Gundabad vous sera toujours maudite !! hurla le général gobelin avec toutes les forces qui lui restaient.

Le seigneur nain et le vétéran échangèrent un signe de tête, resserrant leur prise sur le manche de leurs armes respectives.

- Ensemble, dit Romo.

- Comme au bon vieux temps, dit Hadhod.

Il mit le pied sur la lanière du fouet et pencha légèrement le buste en avant pour s'adresser une dernière fois à son tortionnaire, restant hors de portée du cimeterre pour l'instant.

- Son nom est Gundubanâd, je crois vous l'avoir déjà dit.

Et, ensemble, ils abrégèrent la vie de ce gobelin exceptionnel.


The Half Cop
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Bénéthor
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Bénéthor

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Du Bekar [Final du RP Gundabad] - Page 3 EmptyMar 16 Jan 2024 - 11:15
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Du Bekar [Final du RP Gundabad] - Page 3 Receiv15

Les cris de la coalition mélangés aux cris ignobles des gobelins et autres bêtes immondes de Baltog résonnaient dans toute la montagne. Les boucliers des nains encaissèrent les coups de lames de l'ennemi et les flèches sifflaient dans les airs. L'odeur du sang empestait, le Dunadan était en plein combat avec plusieurs gobelins. Le bouclier qu'il avait pu trouver sur le corps d'un des nains lui était dorénavant bien utile. Quant à Isil, elle était à ses côtés, l'elfe aussi tentait tant bien que mal de repousser l'ennemi qui venait s'écraser tel une vague sur les rochers. La coalition, tenait bon et gardait position. Le sol gronda à plusieurs reprises et d'énormes morceaux de roche venaient s'écraser au sol. On aurait dit que Gundabad menait aussi sa propre bataille. Mais dans quel camp était la Montagne? Certains gobelins et wargs furent écrasés par la pierre, mais malheureusement les hommes et les nains étaient loin d'être épargnés eux aussi. Bénéthor vit au loin durant son combat le jeune Draek qu'il avait pu croiser à plusieurs reprises avant la bataille. Ce dernier était en difficulté avec les archers de Dale. Le rôdeur trancha la jambe et ensuite le bras de la dernière peau verte lui barrant la route quand un nouveau grondement se fit entendre suivi d'un bruit sourd et d'une secousse assez forte qui fit tomber l'homme d'Arnor. Pendant ce temps, presque l'entièreté des soldats de Dale furent décimés par l'éboulement, le parfumeur avait réussi à s'agripper au bord du précipice. En quelques minutes, le brave soldat de Dale se hissa sur le champ de bataille à nouveau. Le rôdeur vit qu'il était désarmé et que plusieurs ennemis étaient non loin de lui. Bénéthor fit un signe de tête à Isil en direction de Draek. L'elfe sortie son arc et des quelques mètres qui les séparait, elle tira sur les ennemis qui s'approchaient du porte-étendard de Dale. Le Dunadan lui, couvrait Isil comme il le pouvait en repoussant les peaux vertes à coups de bouclier vers le précipice et quand il en avait l'occasion, Bénéthor porta des coups d'épée bien placés. Draek-Swol réussi à retrouver ses hommes et dans un élan de rage, il tenta une manœuvre désespérée pour tuer d'une flèche le batard de Baltog. Dans la confusion de la chute des rochers, le duo Bénéthor/Isil s'empressa de rejoindre les soldats de Dale pour leur prêter main forte. La bataille était bien loin d'être finie et la coalition était encore prête à tenir pour purifier ces lieux et d'achever une bonne fois pour toutes ces créatures affreuses.
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Tryon de Roncefort
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Du Bekar [Final du RP Gundabad] - Page 3 EmptyVen 19 Jan 2024 - 14:54
Du Bekar [Final du RP Gundabad] - Page 3 7328c81942445ed1485dea35862d659e

Tout se déroulait parfaitement selon mes plans...

La charge sur les archers de Dale à moitié occis par la chute du promontoire, ma garde uruk et mes gobelins en armure face aux mauviettes d'archers en pette tunique de cuir.

Mon cimeterre frappait encore et toujours sur les hommes et ils criaient de douleur et de terreur.

Les os craquaient, les chairs se fendaient, le sang giclait, une vraie boucherie comme je les aimais je lechais mes levres de plaisir, et les gobelins et uruks autour de moi exultaient dans des grognements bestiaux.

Ils regrettaient déjà d'être venus jusqu'à nous sous la Montagne.

Les wargs chargeaient en meute déchiquetant les chairs, les babines retroussées pleines de sang; de tissu et de peau d'hommes.

Que de beaux archers de Dale les Wargs avaient défiguré en arrachant leur visage pour que plus personne ne les reconnaisse.

J'avais moi même formé bien des Wargs à cette technique de guerre, qui non seulement tuait, meurtrissait, mais aussi détruisait les esprits et le moral des survivants.

Je ricanais quand je vis le commandant Draek quitter les lieux du combat avec sa poignée de survivants.

Je ne le quittais pas du regard car je voulais sa tète, tout simplement.

Il allait se cacher dans les jupes et des nains, et des hallebardiers et nobles de Dale, espérant pouvoir faire front face à nous.

Fini le courage inutile pour moi, les premiers prémices de la bataille m'avaient vu blessé à essayer de tuer le Roi des Hommes Gundmund, je ne ferai pas deux fois la même erreur.

La plaie était béante dans les troupes des Hommes de Dale, ils n'avaient presque plus d'archers, c'était déjà un coup sanglant dont ils se rappelleraient. Nous procéderons par frappes chirurgicales ainsi et les affaibliront pour laisser cette armée totalement exsangue prête à s'effondrer et nous tendre la gorge enfin, à la fin, pour l'hallali.

Je sonnais la retraite pour essayer de trouver un moyen de prendre de flanc les plus faibles de cette armée désorganisée. Comme le loup cherche le plus faible dans le groupe de proies.

Je vis aussi le commandant se dresser pour orienter un trait vers moi.

Je criais.


Uruks, protégez Garmuz de la flèche.

Je me cachais derrière mon bouclier sombre, et un mur de bouclier uruk se leva devant moi.

J'hurlais aux gobelins.


Une volée de flèches sur le lâche commandant qui ne combat qu'a distance, puis retraite, suivez moi !

Et de reculer dans les profondeurs pour surgir d'un prochain tunnel ou les hommes seront en panique et en proie à nos lames cruelles.


Dernière édition par Tryon de Roncefort le Mar 13 Fév 2024 - 21:53, édité 1 fois
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Learamn
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Du Bekar [Final du RP Gundabad] - Page 3 EmptyDim 21 Jan 2024 - 22:41





La rage avait gagné le cœur de pierre de Baltog. Qui étaient ces insolents qui osaient le défier sur son propre terrain? Qui était cette vermine qui clamait une quelconque légitimité à Gundabad? La chute avait été violente mais l’immense gobelin avait été assez prompt pour rouler sur le côté et éviter de se retrouver écrasé sous le poids de son loup, qui chuta lourdement, la gueule transpercée de part en part par une lance naine. Le Roi cracha au sol de frustration et se défoula sur un soldat de Thorik qui avait eu le malheur de s’approcher de trop près.

Plus loin, il reconnut Zock-Dah, son général, le héros de son peuple, céder face à la furie de deux vieux Gâzât.

Il poussa un nouveau grognement. La déroute semblait être totale malgré tous leurs efforts et cette dernière charge désespérée. Alors, pour la première fois depuis bien longtemps, le monarque fut assailli par le doute. Avait-il sous-estimé ce jeune Roi Nain et son délire de reconquête? Avait-il trop traîné à lancer son appel de ralliement? Peut-être que s’il avait été plus prudent, les renforts de Gobelinville et du Mont Gram seraient arrivés à temps. Des millénaires durant Gundabad avait été tenue par son peuple; la perspective que cela change sous son règne était une idée insoutenable. Une telle défaite ne pouvait être expliquée que par une série d’erreurs qui pouvaient lui être fatales.

Son regard mauvais se porta sur Thorik. Ce petit être difforme et barbu vêtu de son armure trop lourde et de ce masque ridicule. Jamais ne laisserait-il ce myrmidon s’asseoir sur son trône glorieux. Jamais.

Avec un cri de rage qui fit trembler les murs de la montagne, Baltog fonça vers le Roi des Nains. Il écrabouilla un premier garde d’Erebor avant d’enfoncer si profondément sa lame dans le thorax du suivant, qu’il ne put retirer son arme de la dépouille. Peu importe. Il le finirait à mains nues.

Le Roi des Nains, voyant son rival désarmé, tenta une attaque. La hache vint se planter dans l’avant-bras verdâtre de Baltog, qui avait bloqué le coup avec sa propre chair. Le sang coula, Thorik pouvait sentir son arme cogner l’os de son adversaire. Pourtant, celui-ci ne broncha pas, arborant simplement un rictus malfaisant. Profitant de l’effet de surprise, Baltog asséna un violent coup de poing dans le visage du Nain, enfonçant le Masque d’acier. Il saisit alors le Naugrim par la gorge et le souleva, d’une main, comme une vulgaire marionnette, amenant son visage tuméfié au niveau du sien.

“Il ne peut y avoir qu’un seul Roi sous la Montagne. Pashk!1


Il reprit sa bastonnade et porta de nouveaux coups violents à l’aide de ses énormes poings, dont les jointures étaient renforcées par des boucles de cuivre. Bientôt le visage de Thorik, couvert de sang et de plaies, devint méconnaissable.  Autour d’eux la montagne se mit à trembler et s’effondrer, comme si elle ne pouvait soutenir la présence de deux monarques en son sein.

“Son nom est: Baltog Durin-Thrug2!”


Si personne n’intervenait, le Roi des Nains, chef de la coalition, allait périr et la victoire des siens serait en péril.


1: Vermine!
2: Baltog Tueur de Durin (titre honorifique du Roi de Gundabad)



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“Encore un peu Tharimbier! Encore un peu!”


Malgré le poison qui brouillait sa vision et entravait ses gestes, le Ramekhtûrg jetait ses dernières forces dans la bataille auprès du bien nommé Biereü Fendeur-de-Crânes. Il avait vécu plus de deux cent cinquante ans pour enfin pouvoir fouler ces cavernes sacrées, berceau de son peuple.

Il savait ses heures comptées, et pourtant il se tenait là, faisant tournoyer sa grande hache avec rage et vigueur. Les derniers survivants du contingent des Montagnes Bleues qu’il commandait était parvenu à encaisser la charge des sbires de Baltog avec plus ou moins d’efficacité. Laisser passer la tempête jusqu’à ce que les forces ennemies s’épuisent. Ils étaient acculés, la victoire était proche. Seul un improbable retournement de situation pouvait changer le cours de la bataille. Toutefois, lui, ne vivrait pas assez longtemps pour voit Thorik s’asseoir sur le trône de Gundubanâd. Déjà sentait-il ses dernières forces le quitter.


“Il est temps Tharimbier.”


Dans un geste qui se voulait solennel mais qui fut, en réalité, réalisée par une main tremblante et parcourue de spasmes; il détacha son masque doré de Ramekhtûrg et le remit à son second et héritier, l’adoubant ainsi dans sa nouvelle tâche. Alors sans un mot supplémentaire pour son frère d’armes, il rassembla ses dernières forces et fonça tête la première sur les troupes de peaux-vertes qui s’étaient amassées près du pont suspendu, en face du précipice. Le guerrier de Tronjheim chargea en ligne droite, les bras écartés, en direction du gouffre. Il en atteignit l’extrémité et sauta dans le vide, emportant dans sa chute fatale plusieurs gobelins.

Alors qu’il tombait vers les profondeurs de la Montagne, il ferma les yeux. Apaisé.

Un bien bel endroit pour mourir.


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La charge menée par les cavaliers Dalites et Rohirrim avait été déterminante pour ouvrir le passage vers l’intérieur de la montagne. Toutefois, au milieu de ce dédale de tunnels et de cavernes étroites, la cavalerie serait bien inutile. Gudmund avait ordonné à ses archers de suivre les troupes de Thorik, afin de les appuyer mais avait décidé de rester en retrait avec sa cavalerie afin d’assurer l’arrière garde et courser d’éventuels fuyards. Orwen et les siens avaient suivi son exemple. Les Rohirrim avaient déjà subi bien trop de pertes dans ces combats brutaux dans les souterrains des Montagnes depuis le début de la Reconquête. Un type de combat auxquels ils n’étaient pas formés.

Le Roi de Dale avait disposé ses hommes stratégiquement à travers la vallée qui jouxtait la montagne, jusqu’au fort de Nal Gunir. Si quelqu’un s’approchait du champ de bataille, même un rôdeur solitaire, ses éclaireurs le repéreraient sans mal. Il s'approcha du jeune rohirrim, plongé en pleine discussion avec son fidèle porte-étendard, Rimbold.


“La bataille touche à sa fin, Orwen. La victoire de Thorik est proche et notre serment aura été honoré.”

Il posa une main sur l’épaule du jeune prince qu’il avait appris à hautement apprécier tout au long de cette campagne.

“Vous êtes un vaillant, Prince Orwen, et un leader né. Promettez-moi une chose, quand tout cela sera fini, retournez en votre patrie. Le Rohan a besoin d’hommes de votre valeur.”

C’est alors que le Rohirrim répondait à son aîné que l’écho du cor retentit au loin. La source du bruit était encore relativement éloignée mais l’’agitation gagna rapidement les rangs. Gudmund fronça les sourcils. Son gendre avait-il enfin répondu à l’appel et envoyé des troupes depuis l’Arnor? Cela arrivait bien tard…

Ou alors était-ce une autre armée? Des renforts d’un autre genre venu soutenir un autre Roi…

Pour la première fois depuis le début du siège de Gundabad, la peur s’empara du Roi de Dale.



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La longue barbe blanche du Seigneur des Collines Noires était désormais teintée du sang noir des nombreux ennemis qu’il avait occis depuis le début de la bataille. Entouré de ses plus fidèles guerriers de la Garde de Fer, le vieux Nain avait activement participé à la bataille et la victoire qui se profilait. Autour de lui, à mesure que les gobelins commençaient à reculer, refoulés en direction du précipice, poussés dans le vide par la pression des Khazâd.

Toutefois, Sharrin Sharh-Narag ne criait pas encore victoire, ne quittant pas de son regard avide le pilier central de la cité souterraine, le coeur du Mont Gundabad. Là se trouvait ce qu’il était venu chercher.


The Young Cop


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Du Bekar [Final du RP Gundabad] - Page 3 EmptyDim 28 Jan 2024 - 21:10

Thorik, fils de Krohr, était à la frontière entre la vie et la mort. Son visage était méconnaisable, massacré par les poings de Baltog. Son masque reposait à ses pieds, plié comme une vilaine feuille de papier. Il voyait le sourire exalté et horrible de son adversaire comme à travers un nuage. Tant d’effort, de mort, de douleur. N’était-il pas temps de baisser les armes et de rejoindre son père dans les Cavernes de Mandos, jusqu’à ce qu’Aulë fasse appel à eux pour reconstruire Arda après la Dernière Bataille ?

Puis il entendit leur chant. Celui des Khâzad qui chargaient. Aux armes pour les nôtres ! Aux armes pour le Roi !

Un des uruks cria quelque chose en noir-parler dans la direction de Baltog, la panique s’installant dans sa voix. Le roi de Gundabad rétorqua avec une insulte avant de finir en langue commune.

-D’abord, je vais en finir avec lui.


Thorik, toujours maintenu par la main énorme de son adversaire, marmonna un mot, déformé par ses lèvres enflées et le sang dans sa bouche.

-‘Urs

-Qu’est-ce que tu dis, migul ?!


Du Bekar [Final du RP Gundabad] - Page 3 Khuzdulerebor

Cette fois-ci, il pronoça le mot en Khuzdul avec force. Les runes gravées sur son gantelet droit s’embrasèrent soudainement et lorsqu’il leva sa main au visage de Baltog, une odeur de chair brûlée se répandit, accompagnée d’un cri de rage et de douleur. Dans une autre vie, longtemps avant que son père ne dévoile l’existence d’un héritier, Thorik était maître des runes à la cour du seigneur Hadhod Croix-de-Fer. Aujourd’hui, alors que le destin de deux peuples était pesé sur la balance de l’Histoire, il avait fait appel au savoir secret pour faire pencher le plateau.

Le fils de Krohr, une étincelle brillant  dans ses yeux malgré ses paupières enflées et noircies, grogna :

-Tu veux ta couronne, alors garde-la !


Il atrappa la couronne d’os et d’acier profitant de l’effet de choc, et enfonça de toutes ses forces une de ses pointes dans l’oeil de Baltog.

Le roi de Gundabad hurla et recula, en lâchant lourdement le nain sur le sol. A moitié fou de rage, il se retourna vers ses uruks noirs pour atrapper un cimeterre et en finir avec ce gâzat qui refusait de céder et de reconnaître sa suprémacie.
Mais à la place de ses fidèles gardes, il fut accueilli par la vue des nains qui venaient de briser violemment la ligne noire. Baltog n’eut pas le temps d’hurler, maudire, insulter ni moquer ses ennemis. Une vague d’acier s’abbatit sur lui, l’écrasant littéralement. La couronne brisée roula sur le sol.

Thorik tituba jusqu’à l’objet et arracha, en serrant les dents, la magnifique pierre précieuse aux éclats bleutés qui l’ornait. Le Joyau de Durin. Il leva la pierre au-dessus de sa tête.

Les cris de victoire de la Coalition remplirent la galerie, noyant les lamentations des défenseurs de Gundabad qui venaient de voir le roi Baltog et le Maître-Fouet Zock-Dah mourir sous les Haches des Nains. Baruk Khazad.

Certains des gobelins survivants battirent en retraite dans la direction de la Ruche, en traversant la passerelle unique. D’autres s’enfuirent vers les tunnels environnants. Personne ne savait où se trouvait Garmuz, un des derniers généraux survivants de Gundabad. Thorik vacilla, avant de s’appuyer lourdement sur l’épaule du nain des Monts de Fer qui avait mené la charge dévastatrice.



Puis, le battement des tambours se fit entendre.






Cette fois-ci, il ne s’agissait pas du battement régulier des tambours de guerre de Gundabad. Ce son était plus rythmé et frénétique, presque tribal.

Des flammes apparurent loin du champ de bataille, à l’autre extrêmité du gouffre qui entourait la Ruche. Des centaines des torches rouges qui sifflaient et crachaient des étincelles de phosphore. La lumière des torches éclaira les rangs des Olog-Hai, terrifiants semi-trolls. Sur leur flanc gauche se tenaient les artificiers, transportant des énormes chaudrons dont se dégageait une fumée noire et étouffante.  Sur la droite, des guerriers gobelins innombrables, armés de sabres, épées, lances et armes d’hast de tout genre.

Devant eux, assis dans un palanquin porté par dix serviteurs, se trouvait le Grand Gobelin. A ses côtés on pouvait distinguer la silhouette mystérieuse de Rog-Narok, le maître des fumées qui avait failli mettre fin à la tentative de la Coalition d’attaquer Gundabad par les tunnels secrets.

Les renforts de Gobelinville étaient là. A vue d’oeil, ils devaient être au moins trois mille. Ils n’avaient peut-être pas la force de frappe des vétérans de Thorik, mais les troupes du Grand Gobelin étaient fraîches et faisaient face à des ennemis ayant subi des lourdes pertes au cours de plusieurs jours de combat acharné. Si les survivants de Gundabad se ralliaient à eux, nul ne saurait prédire l’issue de la bataille.

Une silhouette se détacha de l’armée, chevauchant un loup gris plus petit qu’un warg. Lorsqu’elle s’approcha des forces de la Coalition, certains virent pour la première fois une femelle gobeline. Ses longs cheveux blancs disparaissaient dans son dos, cachés par la peau d’un ours du Gué de Carrock qui lui servait de cape.

-Le Grand Gobelin, seigneur de Gobelinville et du Haut-Col, et souverain de tous les royaumes gobelins suite à la mort de Baltog Durin-Thrug, souhaite parlementer avec le roi Thorik   !


***

Le prince Orwen inclina sa tête face aux mots du roi de Dale qu’il respectait tant, mais détourna le regard.

-Roi Gudmund, les plaines verdoyantes de la Marche m’appellent jour et nuit, et même si je suis reconnaissant d’honorer notre alliance avec les nains et combattre à vos côtés, venir ici n’était pas mon choix. Je retournerai seulement lorsque le Rohan sera prêt à accueillir Orwen Hogorwenson.

Gudmund regarda le jeune homme, avant de s’exclamer :

-Orwen, vous êtes blessé !

En effet, le sang coulait sur la selle du prince, s’échappant d’une blessure dissimulée par son armure. Avant qu’Orwen ne puisse répondre, un cavalier s’approcha au galop.

-Seigneurs Gudmund et Orwen ! Balttog est mort, mais une armée de Gobelinville est arrivée dans les cavernes, et le Grand Gobelin demande de parlementer avec le roi Thorik ! Vous êtes convoqués à le rejoindre et représenter la Coalition pendant les négociations !

-Une autre armée...Bon sang. Orwen, vous vous serez vidé de votre sang avant que les tractations ne prennent fin. Je vais rejoindre Thorik. Vous allez rentrer au campement et vous faire soigner, ainsi qu’informer le seigneur Grimbeärd de ce qui s’est passé. Si les négociations tournent au vinaigre, nois aurons besoin de renforts pour couvrir notre retraite éventuelle.


N’acceptant aucun refus, Gudmund éperonna son cheval pour rejoindre le coeur de Gundabad.

***

Il fallut près de deux heures avant que les commandants de la Coalition se réunissent et qu’une grande tente soit dressée dans l’énorme galerie sous Gundabad, à mi-chemin entre les deux armées.

Le roi Thorik était assis sur un siège, son visage tuméfié dissimulé derrière un autre masque remplaçant celui que Baltog avait détruit. Ses guérisseurs avaient pansé ses plaies tant bien que mal, et lui avaient fait avaler un tonique puissant pour l’empêcher de s’évanouir. A ses cotés se trouvaient le roi Gudmund, le seigneur Hadhod Croix-de-Fer, mais aussi Tharimbier, qui avait hérité du titre de  Ramekhtûrg après la mort tragique de son prédécesseur. Derrière eux, le chroniqueur Hjallrig avait ouvert son grand grimoire et finissait d’affûter sa plume.

Les héros nains, humains et elfiques qui avaient contribué à la victoire contre l’armée de Baltog furent invités à les suivre pour servir de garde honorifique, ne pouvant compter que dix guerriers.

De l’autre côté se trouvait le Grand Gobelin, accompagné du Maître des Fumées Rog-Narok, de la femme gobeline qui avait servi d’héraut, ainsi que quelques autres gobelins inconnus des représentants de la Coalition. Une garde de dix puissants Olog-Hai se tenait derrière eux.


Le Grand Gobelin prit la parole. Sa voix était douce et ses paroles maîtrisées et dépourvues d’insultes, ce qui étonna ses interlocuteurs habitués à la communication vulgaire des habitants de Gundabad.

-Je pourrais crier à l’injustice de votre invasion sur nos terres ancestrales, vous menacer ou vanter la puissance de mon armée. Mais les faits sont les faits. Nous sommes tous à Gundabad, Baltog est mort, et vous avez vu mes troupes de vos propres yeux.  Nous pouvons combattre jusqu’à ce qu’un des côtés ressorte victorieux, mais quel goût aurait cette victoire ? Même si vous gagnez aujourd’hui, vous serez balayés par l’armée de Mont Gram qui est actuellement en route, encore plus nombreuse que la mienne. Mais ce ne sera que maigre consolation pour moi si je finis comme ce brave Baltog avant leur arrivée. Et si vous perdez, bah...je pense que le seigneur Hadhod Croix-de-Fer peut vous expliquer pourquoi devenir un esclave n’est pas un sort enviable. Siffle, claque, craque, écrase, frappe et bats, gémis et bêle, et tout ce joyeux bordel.


L’armée du Mont Gram’ pensa Gudmund. Si ces renforts étaient arrivés quelques jours auparavant, ils n’auraient jamais réussi à perçer les défenses de Gundabad. Son beau père, le roi Aldarion de l’Arnor avait-il contribué à ce retard opportun ?

-Voici ma proposition. Vous accepterez mon autorité en tant que roi des Gobelins et j’accepterai la votre en tant que roi des Nains. Un traité de paix sera signé aujourd’hui entre nos peuples, mettant fin à cette guerre.

-Gundunabad sera naine. – La voix de Thorik résonna, froide comme l’acier.

-Qu’il en soit ainsi, mais vous n’en ferez pas votre capitale, car ce serait un affront qui resterait comme une épine dans le coeur du peuple gobelin, et menerait sans doute à une autre guerre. J’inviterai les habitants de Gundabad à me suivre jusqu’à Gobelinville, qui redeviendra la capitale de tout mon peuple. Quant à vous, vous n’établirez aucune autre colonie ni forteresse dans les Monts Brumeux, au sud de Gundabad.

Thorik resta immobile pendant un instant. Le Grand Gobelin était un fin négociateur. Il lui cédait Gundunabad, mais le roi savait déjà qu’il s’agissait d’un cadeau empoisonné. Waldrum Esprit d’Or et ses hommes avaient passé les dernières heures à inspecter les dégâts causés par les tremblements de terre qui avaient eu lieu pendant la bataille et leur rapport était formel. Les galeries sous Gundunabad, dont certaines taillées des millénaires auparavant par le peuple de Durin, avaient été affaiblies par les mouvements tectoniques et les centaines de tunnels creusés par les gobelins depuis. Cette montagne n’était plus assez solide pour accueillir une véritable cité naine, son industrie lourde et ses grandes constructions de pierre.

Romo Coeur d’Acier et Hadhod Croix-de-Fer se remémorent les dernières paroles de Zock-Dah : Gundabad vous sera tojours maudite. Le berceau du peuple de Durin resterait à jamais l’ombre de ce qu’il aurait pu être.

Pendant que le roi Thorik était plongé dans ses pensées,  Gudmund prit la parole :

-Si aucune forteresse ne doit être établie dans les Monts Brumeux, alors vous cesserez immédiatement toute attaque et raid sur les terres de nos alliés béornides aux pieds du Haut-Col.

-Avec plaisir, bon roi Gudmund. Mais il me faudra de quoi nourrir les milliers des nouvelles bouches qui viendront s’exiler de Gundabad, si vous ne souhaitez pas qu’elles retournent hanter les villages  humains et les colonies naines à la recherche de petits enfants à croquer ! La haine entre le peuple des hommes-ours et le mien est trop profonde et trop ancienne, et la plaie béante laissée par cette terrible guerre contre les nains encore trop récente et pas prête de cicatriser. Mais vous, humains qui habitez à l’ombre du Mont-Dragon et bâtissez des cités sur l’eau ? Je n’ai aucune querelle avec vous. Envoyez vos troupeaux et vos tonneaux jusqu’aux Monts Brumeux et nous ferons du commerce, vous verrez que Gobelinville aura de quoi vous émerveiller.

Les pourparlers continuèrent ainsi pendant plusieurs heures. La hache et le cimeterre laissèrent leur place à l’art de la négociation et à la raison d’état. Thorik était peut-être un roi guerrier, mais il était avant tout un érudit qui avait commencé cette guerre avec l’intention claire de la finir un jour. Ce jour était enfin arrivé, même si le rêve d’une victoire absolue devait céder à la réalité d’une paix négociée. Certains accuseraient peut-être le roi de faire preuve de faiblesse ou de lâcheté, mais les dirigeants de la Coalition savaient très bien que vaincre l’armée de Gobelinville tout en maintenant un nombre suffisant de troupes en vie pour subjuguer la vaste cité de Gundabad était impossible.

Les mots du traité de paix furent écrits par Hjallrig, les signatures des négociateurs apposées sur le parchemin, et les sceaux royaux pressés dans la cire chaude. Ainsi, dans le silence absolu qui régnait au coeur du mont Gundabad, s’achevait l’histoire de la Reconquête Naine, dont le sang et les larmes versées ainsi que les actes héroïques resteront à jamais gravés dans la Chronique de Hjallrig et dans la mémoire du peuple de Durin.

***


Les jours suivants passèrent sans incident majeur. Les gobelins de Gundabad acceptèrent pour la plupart la demande du Grand Gobelin de le suivre jusqu’à Gobelinville, bien que certains avaient choisi de disparaître dans les tunnels dont seuls eux connaissaient l’existence. Lorsque le dernier gobelin quitta la Ruche, un régiment nain s’y dirigea en traversant la passerelle unique qui  menait. Sharrin Sharh-Narag fut le premier à pénétrer dans la salle du trône de Baltog.

Ils y trouvèrent des richesses auxquelles ils ne s’attendaient pas. De l’or, des pierres précieuses, des armes et de artéfacts amassés lors des innombrables batailles, raids et pillages contre les habitants des contrées environnantes.

Les nains établirent un campement dans les parties de Gundabad qui étaient jugées suffisamment stables par les ingénieurs de Waldrum. Quant à leurs alliés humains et elfiques, ils avaient le choix entre l’obscurité pesante des tunnels sous la montagne ou le froid mordant de la vallée qui s’étendait sous son ombre. Des cavaliers furent envoyés vers toutes les cités de la Coalition pour annoncer la victoire ainsi que le traité de paix signé avec Gobelinville.

Parmi les trésors de Gundunabad, les nains trouvèrent des lingots d’un acier bleuté dont le secret avait été perdu au cours des âges, et dont la solidité et légérété n’était dépassée que par le mithril. A leur grande joie, ils découvrirent également les ruines des anciennes forges de Gundunabad qui, pour la première fois depuis des millénaires, furent rallumées.

Sous les ordres du roi Thorik, chaque vétéran de la bataille reçut deux pierres précieuses ainsi qu’une paire de brassards forgés en ce mystérieux acier bleuté et gravés avec la rune de Gundunabad. Les brassards furent ajustés afin de protéger comfortablement les avant-bras de chaque guerrier, qu’il soit nain, elfe, dalite, rohirrim, dunadan ou béornide.

Certains héros avaient eu l’honneur d’être convoqués à la tente royale, pour recevoir leur récompense des mains de Thorik en personne.

#Gurdann Tueur des Loups, reçut un bouclier unique forgé exprès pour lui en acier bleu. Suffisamment solide pour résister même au coup d’un troll. Le roi Thorik lui donna également le rang de sergent de la Garde de Fer, tout en lui indiquant que s’il souhaiterait un jour quitter les Monts de Fer, le rang de capitaine dans l’armée royale l’attendait.

Benethor et Isil avaient déjà reçu des Pioches de Krohr de la part du capitaine Grom, symboles d’Amitié Naine. Ces objets leur ouvriraient les portes de n’importe quel foyer ou forteresse fidèle au roi Thorik tout en garantissant une place d’honneur à la table du Roi sous la Montagne.

#Isil et #Thassael reçurent également six flèches avec des pointes en acier bleuté chacun, le fruit unique d’une collaboration entre les forgerons nains et des artisans de Dale.

Aux braves Dunedain #Benethor et #Elenduril, le roi Thorik offrit des superbes épées anciennes retrouvées dans le butin de Baltog. Celles-ci semblaient provenir du pays des Galgals, et méritaient d’être maniées par des guerriers du royaume du Nord.

L’éclaireur #Daramir fut promu au rang de sergent des éclaireurs aux frontières,  un groupe responsable de s’assurer que les gobelins respectaient les conditions du traité, sous les ordres de leur nouvelle capitaine : #Jutta. Il eut droit à une armure souple et légère mais particulièrement solide, car faite avec le cuir d’un des wargs tués lors de la bataille.

Le surprenant #Draek-Swol, perfumeur devenu héros, reçut lui aussi six flèches aux pointes d’acier bleuté, ainsi que le rang de porte-étendard royal aux côtés du roi Gudmund de Dale.

#Dwolin, le capitaine nain qui avait résisté à la furie de Gundabad lors de la contre-attaque de Zock-Dah, se vit offrir la seigneurie de Therkâ-Nala, jadis une place forte avancée, mais à présent une colonie potentielle prometteuse dans les terres reconquises.

Le seigneur #Hadhod Croix-de-Fer fut accueilli en héros, le roi laissant son stoïcisme habituel de côté pour embrasser un de ses amis les plus anciens.  En plus de retrouver tous ses titres, Thorik lui offrit un artefact trouvé dans le trésor de Baltog : des outils servant à graver des runes secrètes dans la pière et dans l’acier, datant de l’époque où Gundunabad était encore naine.

#Romo Coeur-d’Acier eut droit à un masque de guerre semblable à celui du roi Thorik, mais fait de l’acier bleu trouvé à Gundunabad. Un rubis brillait de mille-feux là où aurait du se trouer l’oeil manquant du véteran. Une seigneurie lui fut également proposée sur les terres reconquises.

#Tharimbier, le nouveau Ramekhtûrg, reçut une garantie du roi que ce dernier viendrait en aide aux nains des Montagnes Bleues dans leur heure de besoin. Il reçut de la part du roi le gantelet runique qui avait brûlé le visage de Baltog.

#Garmuz, le rejeton de Baltog, n’eut le droit à aucune récompense hormis sa propre vie, mais il connaissait l’emplacement secrets de plusieurs caches d’armes et de trésors de son père, et serait sans doute accueilli avec honneur à Gobelinville par les habitants exilés de Gundabad.



Alors que les vétérans de la Bataille de Gundabad soignaient leurs blessures et décidaient de leurs aventures suivantes, #Waldrum Esprit d’Or annonça qu’il resterait à Gundunabad pour construire un nouveau pont menant jusqu’au coeur de la montagne. Sur le pont seraient inscrits  les noms des héros ayant sacrifié leurs vies pour la Reconquête. Il commença son travail patiemment, en gravant sur la première pierre les noms suivants...

#Jenslav .
#Styrbeorn.
#Ramekhtûrg , suivi de son nom secret en Khuzdul.
#Dromli.

La liste fut longue.

***




Hjallrig souffla sur la page, vérifiant que l’encre avait bien séché. De retour à Erebor depuis plusieurs semaines, il avait enfin terminé son oeuvre. La Chronique de Gundunabad. Avec un soupir de contentement, il ferma le grimoire. Tout cela avait donc pris fin.










Spoiler:


Du Bekar [Final du RP Gundabad] - Page 3 Signtest11_1

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Hadhod Croix-de-Fer
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Du Bekar [Final du RP Gundabad] - Page 3 EmptyLun 29 Jan 2024 - 20:12
Le moins que l'on pût dire, c'est que c'était un drôle de dénouement ! Même en faisant cavaler son imagination, Hadhod n'aurait pu deviner que l'on pût traiter de la sorte avec le Grand Gobelin de Gobelinville. Mais c'était sans doute mieux ainsi, et même s'il y avait des contreparties, l'essentiel était bien là : Gundubanâd était naine à présent, après des mois de campagne, de sacrifices et d'efforts incommensurables.

Le premier souci de Hadhod fut d'amener celui qui lui avait indubitablement sauvé la vie vers les guérisseurs. Romo perdait en effet beaucoup de sang, lui qui avait payé cher sa loyauté envers son seigneur.

- Viens mon ami, dit-il en passant le bras indemne de Romo par-dessus son épaule. Je vais m'occuper de toi.

Il l'emmena à l'infirmerie de fortune qui avait été dressée sur place, et ne quitta son chevet que lorsqu'il fut sûr que les premiers soins lui avaient été prodigués et qu'il était tiré d'affaire. Après quoi il le laissa un moment, à regret, pour retrouver les membres de sa maison, les fameux Croix-de-Fer : il y avait là Drár, bien sûr, le champion de la Moria qui avait tenu un rôle de premier plan dans les combats, mais également ceux qui étaient moins connus mais non moins dévoués : Thörn, Murin et Fréor. Le frère de ce dernier, Frehin, ne connaîtrait jamais le bonheur de voir Gundubanâd sous le contrôle des Nains, terrassé par plusieurs flèches ennemies devant la porte de la forteresse alors qu'il essayait de défendre les béliers contre les Gobelins. Non plus que Kofur, l'ex-ambassadeur de la Moria qui avait laissé sa vie lors de la défense de Kalil Abad, des mois plus tôt. Les retrouvailles furent noyées de nombreuses larmes.

- Le sacrifice de nos amis, de nos deux frères, n'aura pas été vain. Regardez, Gundubanâd est nôtre maintenant, et c'est leur victoire avant d'être la nôtre. Car sans tous ces sacrifices, reprendre notre Joyau n'aurait pas été possible. Pourtant, si on me laissait le choix entre garder Gundubanâd et retrouver Kofur et Frehin, que ferais-je ?

Les jours passant, Hadhod se mit en tête de retrouver une chose très personnelle que l'infâme Zock-Dah lui avait soutiré lors de son entrée en captivité, et il en fit part à ses compagnons. Il ne pourrait retrouver tout de suite sa barbe, ça non, mais ils pouvaient partir à la recherche de sa chère hache, Barazanthatûl la Grande, que l'ex-Maître-fouet aujourd'hui décédé lui avait subtilisée comme trophée. Ce ne fut pas chose aisée, car Gundabad contenait de nombreuses salles remplies de richesses et de butins, mais après bien des pérégrinations et des traversées périlleuses, il la retrouva parmi un enchevêtrement d'objets subtilisés à d'anciens prisonniers. Elle qui avait connu la reconquête de la Moria occidentale, la lutte contre la Couronne de Fer et la bataille d'Aldburg, allait maintenant revenir à son propriétaire. Les autres éléments de son armure, en revanche, Hadhod ne les retrouva point, perdus parmi les fantômes de Gundabad.

Se poserait la question de qui, quel seigneur, mettre à la tête de Gundubanâd, mais il était clair dans l'esprit de Hadhod qu'il ne voulait point rester ici. Les longs mois de captivité pesaient sur sa mémoire plus lourdement qu'une enclume, et les mauvais souvenirs ne lui permettaient pas de jouir de cette cité qui pourtant était jadis le berceau de Durin et la capitale des Nains. Peut-être y séjournerait-il de temps à autre, mais il ne pourrait y demeurer durablement. Qui plus est, il ne pouvait se permettre de rester ici très longtemps après les insinuations du Grand Gobelin et ce qu'il avait accompli malgré lui en captivité.

Hadhod retrouva le chemin de l'extérieur et se tint près de la grande porte défoncée qui avait été le théâtre d'un des plus grands affrontements des Terres du Milieu septentrionales. Il leva la tête et, quelques instants plus tard, il vit un point noir se diriger dans sa direction, et piquer vers son épaule. C'était Rhöc, son vieux camarade animal, son corbeau-messager. Il tira de sous ses vêtements une feuille de parchemin, une plume et un encrier qu'il avait empruntés à Hjallrig.

- Khazad-dûm, me revoilà, mumrmura-t-il avec un sourire.


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Du Bekar [Final du RP Gundabad] - Page 3 EmptyMar 30 Jan 2024 - 14:52
La bataille de Gundabad -et donc la guerre avec les gobelins- venait donc de prendre fin.

Et si l'arrivée du Grand Gobelin devait d'abord signer leur fin à tous, elle avait en réalité sonné le glas des combats. Enfin. Après tous ces mois passés à lutter, à tuer et à survivre, à fuir et à courir, la paix venait enfin clore cet arc meurtrier. Les tractations entre le roi Thorik et le Grand Gobelin se soldèrent par un traité ratifié à l'unanimité. Gundubanâd redevenait nain, redevenait naine ce jour, comme promis par quelque nain bavard au détour d'une auberge. Mais à quel prix et dans quel état ? Le berceau des nains avait vu ses propres fondations se déliter et sa roche devenir fragile. Gundubanâd ne serait désormais que le symbole de cette terrible guerre, un mausolée.

Malgré cela, la fierté pouvait se lire dans le coeur des nains encore debout. Leur terre sacrée était à nouveau sous leur contrôle. Aulë en était témoin.

Romo ouvrit lentement sa paupière. Le calme. Ce fut la première chose qu'il remarqua. Le calme régnait autour de lui. La tente sous laquelle il était allongé était vaste. De nombreux lits de camps avaient été installés selon l'ordre et la rigueur de son peuple. Les blessés étaient pris en charge dans le calme. Romo remua les épaules. Il sentit un déséquilibre. Il leva sa main droite et comprit bien vite que ce qu'il tentait de bouger n'était rien de plus qu'un membre fantôme. Son bras droit n'était plus là. À la place, un appendice minuscule recouvert de bandage à l'instar d'une bonne partie de son torse. On lui avait sectionné le bras au-dessus du coude. Une vague de tristesse s'empara du naugrim. Sa carrière de grand bretteur venait de prendre fin en même temps que cette guerre.

Il soupira et s'évertua à se redresser sur sa couche. Il pivota et laissa flotter ses pieds au-dessus du sol. Romo remarqua un petit miroir qu'il saisit aussitôt de sa main unique. Son bras droit n'était pas sa seule perte. Le Maître-Fouet lui avait également pris l'un de ses yeux. Le visage tout couturé, Romo examina son reflet avec amertume et dépit.

- Romo le Manchot Cyclope, murmura-t-il. Te voilà bien mal en point, mon vieux.

Le vétéran grogna dans sa barbe. Les jours suivants, le Coeur d'Acier s'employa à se reposer, tout en veillant à prendre le remède de cheval qu'on lui avait prescrit pour atténuer la douleur à son bras et celle de son œil crevé. En dehors d'Hadhod et de sa compagnie, seule Jutta vînt à son chevet. La jeune naine avait elle aussi survécu à la bataille et Thorik l'avait récompensée pour ses exploits avec un poste à haute responsabilité parmi les éclaireurs. Romo et elle se dirent adieu avant que la naine ne reparte pour ses nouvelles fonctions.

Quant à Romo, il était aussi temps pour lui de retourner sur ses terres. Khazâd-Dûm allait voir revenir en son sein de nombreux combattants et prisonniers. Tout cela allait sans doute créer un petit événement à leur arrivée, le seigneur Hadhod à leur tête. Romo apprit de la bouche de son ami qu'il s'apprêtait à rejoindre son royaume très rapidement. Le nain se mêlerait donc aux compagnons de la Croix-de-Fer pour ce voyage de retour, refusant par la même occasion le titre seigneurial offert en cadeau par le roi Thorik.

L'âme de guerrier de Romo Cœur-d'Acier semblait s'être envolé en même temps que les morceaux de son corps mutilé.
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Gurdann Tueur-des-Loups
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Du Bekar [Final du RP Gundabad] - Page 3 EmptyDim 4 Fév 2024 - 10:48
Comme ces vagues trop grandes qui s’écrasent sur des digues trop petites, la charge hétéroclite des nains menée par Gurdann avait balayé la garde d’Uruk noirs de Baltog. Au cri de leur chant de guerre, ils avaient jeté à terre leurs ennemis, les piétinants presque dans leur entrain. Aucun n’en était ressortis vivant, et la charge, tel un fer de hache, avait atteint Baltog.

Mais un Batlog diminué, image de ce qu’il était vraiment, un sombre rejeton de l’ombre qui avait voulu jouer au Roi sous la Montagne. Un Baltog dominé par un Thorik ensanglanté, mais resplendissant de gloire et d’ancienne magie, au poing flamboyant dans la pénombre ambiante. Véritable héros nain, digne de leurs lointains ancêtres, qui inspirait admiration et terreur à la fois.

Gurdann, en proie à une véritable folie meurtrière, avait été l’un des premiers à se jeter sur l’usurpateur, à faire voler en éclats sa mâchoire à coups de masse, à écraser sa cage thoracique, alors qu’une multitude de lances, de haches et d’épées vengeresse perçaient le corps de Baltog de mille cotés, jusqu’à n’en laisser que des lambeaux désarticulés, qui furent jetés, éparpillés, dans le vide sous le pont de la dernière charge.

Et alors ce fut la débandade totale dans les rangs ennemis, tous les commandants étaient morts ou presque, le règne de leur misérable souverain avait pris fin, et les gobelins couraient de tout cotés, désorientés et paniqués. Le pont fut bien vite nettoyé.

Mais Gurdann reçut alors un premier honneur inattendu, Le haut Roi Thorik lui demanda de l’aide pour le soutenir, il fallait dire que celui-ci était bien mal en point après son affrontement avec Baltog. Ainsi le Roi prit appui sur l’épaule du garde de fer, reprenant lentement son souffle. Le guerrier fit ce qu’il pouvait pour l’aider, et passa son bras dans son dos pour le soutenir. Après quelques minutes à seulement reprendre ses esprits, Gurdann félicita copieusement le haut Roi, en lui souhaitant toute la réussite qu’Aulë pourrait lui offrir. Parler avec Thorik aurait dû être intimidant, mais après avoir partagé la bataille avec lui, il lui paraissait un souverain bien plus abordable, plus « nain », proche de ses troupes, ce qui poussa Gurdann à prendre parti de cette occasion qu’il attendait depuis si longtemps.

- « […] Ainsi mon seigneur, j’aimerais vous demander une petite faveur, au nom de mon combat pour la coalition, je souhaiterais m’entretenir avec vous, en privé, à propos d’affaires qui me sont importantes, et risque de l’être aussi  pour vous. Qui sont d’ailleurs les affaires qui m’ont au départ conduit si loin de chez moi, il y a des mois et des mois, pour venir combattre dans le berceau de Grand-Père [...] »

Et Gurdann n’eut que le temps d’opbtenir l’accord de son Roi avant que les événements ne reprennent leur course...Et que les tambours se fassent entendre !

[----------]


Alors Gundabad resterait naine, mais à certaines conditions. Et elle ne serait toujours qu’une fraction de ce qu’elle avait été. Mais ils avaient au final, ils avaient eu raison de leurs ennemis ancestraux dans cette partie du monde. Gurdann était empli de joie, bien que ses buts ne soient pas encore atteints.
Ainsi il avait pu assister à la réunion entre tous les chefs sous la grande tente, et il avait passé les deux heures précédentes à aider. Bien qu’autre chose le préoccupait, il avait vu Sharrin, le bon vieux Sharrin… Se glisser vers le centre de la cité. Car maintenant que tout cela était fini, la toile d’intrigue liée au destin des monts de Fer faisait ressortir d’anciens mystères. Gurdann se souvint des masques et de la quête de Sharrin, et du fait que le cœur de la cité recelait d’anciens secrets...Mais pour l’instant il devait mener son propre jeu pour les monts de fer, en décrochant un entretien avec Thorik, où il comptait lui parler de ses projets pour sa patrie, et de Sharrin, si possible dans le plus grand secret. Enfin, il comptait aussi voir le Ramekhtûrg , car il se souvenait vaguement que Sharrin s’était bataillé avec lui à propos des masques, étant donné que ceux-ci sont une partie intégrante du patrimoine des montagnes bleues…

Mais l’instant était à autre chose, l’instant était à la gloire des héros de Gundabad, et à la remise de leurs récompenses de la main même du haut Roi.

Gurdann fut le premier à s’avancer, fier représentant d’un peuple non moins fier, les nains dès mon de fer. Il marcha droit dans son armure, à peine lavée du sang de la bataille, le menton haut, regardant l’assemblée autour de lui. Arrivé devant ce qui était dorénavant un Roi déjà un peu plus légitime, il s’agenouilla, en signe de respect pour ce grand combattant, et le garde de fer reçut quatre présents.

Premièrement son nouveau nom de guerre, Gurdann Tueur-Des-Loups, nom qu’il porterait fièrement sûrement toute sa vie, car il l’avait gagné dans la plus grande bataille de son peuple au IV âge, et l’avait reçu des mots d’un Haut Roi.

Deuxièmement, il reçut un magnifique bouclier en acier bleuté, signature de ce qui était redevenu Gundunabad, à la surface totalement lisse, comme un miroir, sans aucune imperfection. Il brillait d’une sombre lueur, comme celle des joyaux dans le noir. C’était un bouclier comme ceux des anciens guerriers, capables de résister au coup d’un troll sans même se déformer.

Enfin, il reçut le garde par parole royale de sergent de la garde de fer, le plaçant presque au même niveau que le défunt Boldur. Par-dessus cette promotion, il en reçut une encore plus conséquente, celle de capitaine dans l’armée royale, si jamais il venait à la rejoindre. Bien-sûr les deux parchemins de décret royal pour le prouver lui avaient aussi été donnés.


[----------]


Après que tous les illustres héros de Gundunabad aient été récompensés comme il se doit par le Haut Roi, recevant honneurs et présents, Gurdann fut introduit dans un recoin de la tente, fermée par de lourdes tentures qui isolaient des oreilles indiscrètes. Là se trouvait son souverain, Thorik, entouré de deux de ses gardes d’élites seulement. Celui-ci lui fit prendre place devant lui, sur de simples chaises de camp, car l’heure n’était pas aux fioritures. Ainsi après quelques politesses et marques de respect de la part de Gurdann, Thorik l’invita à prendre la parole. Gurdann prit une grande respiration, car ce qu’il allait dire serait décisif…

- « Mon Roi, tout d’abord, je pense qu’il est bon de vous exposer la situation que les monts de fer, que vos frères du nord vivent au quotidien...Nous n’avons, depuis de longues, très longues années, pas gagné un seul territoire. En fait, depuis le début de cet âge, nous n’en avons que perdu, de l’ouest à l’est des monts de fer, du nord au sud, nos cités tombèrent les une après les autres, nos forges, nos grandes bibliothèques, nos grands halls de pierre, passèrent tous aux mains des gobelins. Ils pullulent dans le nord-est de nos montagnes...Notre peuple fut massacré, femmes, enfants et vieillards passés au fil de l’épée. Dans les vingts dernieres année, une série de campagnes gobelines nous firent même perdre les bastions qui protégeaient Zulg-Ai-Gathol. Il ne nous reste aujourd’hui plus que notre grande citée, et ses immenses mines de fer. La Vie là d’où je viens est un combat constant, un combat à cents, à mille contre un ! Encore pire que ce que nos camarades des montagnes grises ont pu connaître, je vous le dis la main sur le cœur, le peuple des monts de fer n’en a plus pour si longtemps...Et nous avons appelé à l’aide pourtant, plus que de fois que nous ne pourrions le compter, nous avons appelé nos frères nains, d’Erebor, de la Moria à venir nous délivrer, nous qui étions trop peu pour reprendre nos terres !
Et nos appels restèrent lettre morte, le monde nain nous avait abandonné mon Roi, je n’ai pas honte de le dire devant vous, peut être aviez-vous d’autres priorités à l’époque, la n’est pas notre grief. Mais tout-est il que notre peuple se meurt depuis bien longtemps que n’importe quel autre, sans aide. Alors que dans le passé lointain, sous le règne de Dain ou de de Gror, les nains du nord étaient venus en aide à leurs camarades ! Nous avons sauvé nos frères de nombreuses fois...et cela pour quoi mon Roi, pour quoi… ? »


Le garde de fer sentait l’émotion monter, le prendre à la gorge, emplir ses poumons.

« Alors il n’est pas surprise qu’un fort resentiment ce soit développé parmi les nôtre, contre les autres nains, même contre vous ! Si vous saviez à quels points certains de mes camarades, désespérés, vous ont maudit avant de mourir...Et pourtant nous sommes des nains comme vous, et vous êtes notre Roi, et vous avez donc la responsabilité de nous aider à vivre. Il y a des velléités indépendantistes qui se répandent aux monts de fer, par l’entremise du conseil de Zulg-ai-Gathol. Ainsi ils tentèrent de nous empêcher, quand Sharrin, Waldrum, moi et quelques autres entreprirent le dangereux périple pour Gundunabad. Ainsi je vous demande solennellement, en tant que votre frère et sujet, de nous venir en aide...
Oui trouver une solution politique avec les habitants des monts de fer ne sera peut-être pas facile, peut être mon peuple voudra-t-il plus d’autonomie. En tout cas je peux vous garantir que vous retirerez certains avantages de notre libération, en effet, la capacité de production d’ouvrages en acier de notre peuple est prodigieuse, et après une guerre comme celle-ci, vous avez sûrement besoin de refaire vos stocks militaires, ou même d’engins pour la reconstruction du berceau de Durin, sous la direction d’un ingénieur de chez nous qui plus est ! Ainsi je peux vous garantir qu’un contrat d’exportation quasi-exclusif de notre travail du fer vers les royaumes de la coalition est une chose très probable…
Mais il est autre chose dont je veux vous parler, et cela est plus profond, et touche à des choses plus anciennes...En effet ce ne sont que mes motivations personnelles que j’ai exposé, mais il y en a un dans notre expédition qui semblerait avoir d’autres projets en vue...Ainsi je pense avoir découvert des informations concernant celles de de Sharrin Sharh-Narag. En effet j’ai tout d’abord surpris une discution entre lui et mon capitaine, le défunt Boldur Poing-de-Bronze au début de notre voyage, faisant mention d’une quête pour récupérer des masques...Ceux d’id Ursu Gabilgathol. Et dans le but de sauver notre Patrie. Puis plus tard, lorsque nous fûmes attaqués par des wargs dans la vallée de Framsburg, Boldur mourut, et à son chevet, alors que sa vie s’éteignait, il me confia qu’il me fallait absolument empêcher Sharrin de parvenir à mettre la main sur ces masques, sous peine de grand malheur. De plus, une fois arrivé ici, je crois me souvenir que Sharrin eut une altercation avec le Ramekhtûrg à propos de ses masques, où le seigneur des montagnes bleues le mit en garde face au mal insidieux que peuvent exercer ses objets sur l’esprit des nains, tel la maladie du Dragon...Et il me semble que Sharrin pensent trouver quelque chose en rapport avec ses masques ici, et que cela pour déclencher de grands malheurs...Ainsi je l’ai vus se diriger, de loin, vers l’intérieur de la cité, peut après le combat.
Cette entretien doit absolument rester secret mon Roi, et j’aimerais savoir quels sont vos plans à présent… »
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Gurdann Tueur-des-Loups
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Du Bekar [Final du RP Gundabad] - Page 3 EmptyDim 4 Fév 2024 - 13:19
Du Bekar [Final du RP Gundabad] - Page 3 Draek_35



Enfin, enfin cette guerre prenait fin. Enfin la victoire appartenait à la coalition. Il était entré dans cette boucherie comme simple éclaireur, il en ressortait comme porte-étendard Royal, décoré par le haut Roi des nains lui-même. La cérémonie de remise des présents avait été pour lui comme l’apogée de sa vie, l’instant qui marquait le changement entre ce qu’il avait été et ce qu’il serait à partir de ce jour. Son cœur avait chanté tout du long, alors que des mains de Thorik il recevait six des flèches légendaires, d’acier bleu parfait, capable des plus belles merveilles d’archerie. Qui dans l’esprit d’un Dalite renvoyait aux mythiques flèches noires de leurs ancêtres. Et la mélodie en lui ne s’était pas non plus amoindri quand il était allé prendre sa place aux cotés du roi Gudmund, la gracieuse bannière royale à la main.

Enfin il voyait de beaux jours devant lui, enfin il voyait un radieux avenir ! Il allait pouvoir rentrer à Dale, revoir sa famille, fêter son retour ! Être accueils en héros de la guerre ! Mais il y avait encore mieux pour lui…

Car une petite fraction des Dalites allaient sûrement devoir rester, ou revenir vers Gundabad, pour y maintenir une petite présence militaire, pour aider les nains, et pour sécuriser les échanges commerciaux de la grande route du nord constituée par les royaumes de la coalition. Et Draek s’était porté volontaire auprès de son Roi pour faire partie de cette colonie dans les montagnes, qu’il en soit le chef ou non, il comptait bien bouger avec sa famille ici, pour y maintenir l’influence de Dale la belle, et y faire peur être fleurir une nouvelle parfumerie… ?
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Aldarion
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Du Bekar [Final du RP Gundabad] - Page 3 EmptySam 10 Fév 2024 - 16:11

Eremis se tenait droit sur son destrier. Il observait la vallée en contrebas dans une position d’attente. Ses hommes étaient alignés derrière lui en deux colonnes qui encadraient un petit chariot fermé.

Un groupe d’une quinzaines de cavaliers surgit soudain d’un recoin pour remonter la route étroite. Ils portaient de courtes capes bleues qui ressortaient particulièrement sur leurs vêtements sobres. Leurs chevaux étaient plus petits que ceux utilisés habituellement et ils les menaient avec une grande agilité.

Eremis ne pouvait pas nier que ces nouveaux auxiliaires étaient dotés de qualités indéniables. Ils chevauchaient bien, n’avaient aucune difficulté à avaler les kilomètres et avaient un véritable talent comme éclaireurs. Enfin, ils vouaient à la Reine un dévouement qui confinait au culte.

Malgré cela, il avait, dans un premier temps, vu leur arrivée avec une certaine circonspection. Depuis qu’il dirigeait la section de la Garde de la Rose en charge de la protection de Dinaelin, il avait à composer entre les hommes issus de la Rose Blanche, quelques renforts de la Rose Noire, des soldats issus de la Garde du Lac et enfin un petit nombre de chevaliers de Dale.

Ancien bras droit de Vilyan, il avait dû user de toutes ses compétences pour organiser et maintenir la cohésion de cette cohorte de fortune. Alors quand il avait vu débarquer une quinzaine de nomades issus des tribus perdus, venu honorer une mission ancestrale… quand le “vrai peuple d’Elessar”, “ceux qui ont depuis longtemps quitté les terres de l’Ombre” comme ils se plaisaient à se présenter avec un sens consommé de la dramaturgie, avaient manifesté leur envie de défendre “la mère du peuple”, il n’avait pu retenir un long et profond soupir.

Leur chef avait rencontré Ballas, Sirion et même le Roi Aldarion avant d’être présenté à la jeune Reine. Celle-ci avait montré un grand enthousiasme à l’idée de s’adjoindre ces nouveaux protecteurs.

L’idée des manteaux bleus, élément fédérateur et distinctif, avait germé… sans doute issu du cerveau malade de ce faux-jeton de Pallando. Eremis y avait gagné le titre de Capitaine, un honneur que beaucoup auraient rêvé d’obtenir.

Ishak chevauchait à la tête de ses hommes, c’était presque toujours lui qui se chargeait des communications avec Eremis.


“La voie est libre.”

Eremis acquiesça sans un mot.Il n’avait jamais été un grand bavard et Ishak n’appréciait pas beaucoup plus les longues conversations. Il leva le poing et l’abaissa en direction de la vallée. La troupe se mit en branle doucement.

Il ne fallut pas longtemps pour que les hommes d’Arnor arrivent près des troupes de la coalition. Les hommes s’écartaient sur leur chemin, se rassemblant néanmoins à leur suite. Beaucoup avaient attendus la venue de l’Arnor pour leur prêter main forte durant la bataille qui avait fait rage… l’arrivée des cavaliers au manteau bleu et à l’étoile blanche paraissait bien tardive.

Eremis fit signe à sa troupe de faire halte tandis qu’ils arrivaient à proximité d’une tente qui paraissait être le centre de commandement. Des nains et dalites y entrèrent en hâte pour prévenir Thorik et Gudmund de l’arrivée de visiteurs étrangers. Ces derniers ne tardèrent pas à sortir de la tente pour venir à la rencontre des émissaires de l’Arnor.


“Voici donc qu’arrive l’Arnor… alors que la bataille est finie.”

Le ton de Gudmund était acerbe, plein de rancœur après la peine et les pertes de la bataille. Aldarion n’avait selon lui pas joué son rôle d’allié et l’avait laissé seul devant l’ennemi.

La porte de la petite carriole s’ouvrit pour laisser place à quelqu’un que le Roi de Dale connaissait bien.


Malgré la rigueur du voyage, Dinaelin avait bonne mine et sa beauté rayonnait dans le camp. Elle tenait entre ses bras une boîte en bois.

Descendant doucement, elle s’inclina devant Thorik et son père.

“Moi, Dinaelin, Reine d’Arnor, vous présente à vous Roi Thorik qui règne sur Gundabad et à vous, Roi Gudmund, les hommages de mon époux, Tar-Aldarion Aglareb, Roi d’Arnor. Mon époux et moi-même sommes unis pour célébrer votre grande victoire et pleurer vos morts avec vous. Nous regrettons de ne pas avoir pu nous battre à vos côtés durant cette bataille … ”
Thorik allait répondre mais Dinaelin l'arrêta d’un geste.

“ En effet, nos armées étaient en réalité occupées au nord du Rhudaur à affronter les renforts envoyés par le Roi du Mont Gram à votre rencontre.”

Elle tendit la boîte de bois à Thorik qui l’ouvrit sans attendre. Dedans se trouvait une tête, celle d’un grand gobelin à l’air féroce.

“Celui-ci était leur chef et se faisait appeler l'Épouvanteur. Plusieurs milliers de têtes semblables à celle-ci pourrissent désormais sur le champ de bataille  de même que quelques dizaines de trolls.”

Un sourire amusé se dessina sur le visage de Gudmund. Nul doute que l’intervention de l’Arnor avait été déterminante dans cette guerre. Aldarion avait agi dans son coin, ce qui était regrettable… mais il avait agi et c’était là le plus important. Le roi de Dale s'approcha de sa fille qu’il releva d’un geste avant de la serrer dans ses bras. Il était heureux de la revoir après de si longs mois. Elle n’avait presque pas changé.. ou presque.


Invité, n'oublie pas que le regard des Rois d'Arnor porte au delà des frontières de leurs royaumes.
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Tryon de Roncefort
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Du Bekar [Final du RP Gundabad] - Page 3 EmptyMar 13 Fév 2024 - 22:03
Du Bekar [Final du RP Gundabad] - Page 3 7328c81942445ed1485dea35862d659e


Nous avions plongé dans les profondeurs, avec mes uruks, ceux qui criaient et grognaient à faire peur aux femelles, à manger les enfants. Et j'aimais leur mélodie, moi le monstre.

Dans ma deception, alors que nous courions je decapitais l'un des notres, et les autres baissaient l'echine en courant, grognant plus encore, pour se joindre à moi.

Personne n'aurait pu se rebeller, j'etais le nouveau chef de la meute, Baltog notre Roi, mon père etait mort, ce chien, à nous laisser en detresse.

Il fallait filer, et vite je lancais une contre attaque.

Des gobelins nous suivaient pour fuir à nos côtés, êtres inferieurs face aux uruks, et nous les taillons en pieces en quelques minutes, je nous savais suivi et j'arrachai la gorge de leur chef pour l'avaler, et alors nous rejoignions plus vite encore les profondeurs vers le passage, que je connaissais moi seul a avoir espionné mon pere durant des années, celui qui nous menerait dans les plaines steriles de Gundabad, vers le nord, là ou le froid pique et gerce les peaux et les fait saigner.

Pourtant de là nous pourrions rejoindre les territoires du Nord, rejoindre les tribus des gobelins des Montagnes Grises, là ou les dragons errent.

Et nous irions là bas, plutot que la mort, car je reviendrai Roi de Gundabad, Heritier de Baltog, les persecuter, massacrer leur race.

Et j'avais en tete aussi le massacre de Dale, la cité des laches.

Nous etions dans le souterrain, le tunnel sombre, et soudain poussions la pierre lourde, le roc à plusieurs pour deboucher dans un espace plane, aveuglés par le soleil.

Nous courrions pourtant des jours et des jours, nous mangions les plus faibles pour rejoindre notre but.

Les territoires gobelins du Nord.

Et enfin, enfin, une cinquantaine d'entre nous rejoignions la taniere.

Et je demandais à rejoindre le Roi de ces terres, et il s'agenouillerait bientot devant Garmuz, le Roi de Gundabad.

Pour le moment, je serai son Conseiller, il en avait besoin.

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Forlong
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Du Bekar [Final du RP Gundabad] - Page 3 EmptyDim 18 Fév 2024 - 20:26

Les plaies de Thorik cicatrisaient vite; les nains avaient une résistance légendaire, et le roi avait à son service les meilleurs guérisseurs de son peuple. Néanmoins, son visage portait encore les traces de l'affrontement brutal contre Baltog. Certaines resteraient peut-être à vie, en souvenir du prix de la victoire sous Gundunabad.

Il était rare pour un simple soldat, ou à présent sous-officier, de pouvoir bénéficier d'une audience entre quatre yeux avec le roi. Mais Gurdann était un des Sept à avoir trouvé l'entrée secrète de Gundunabad, et la charge qu'il avait initiée lors de l'affrontement final avait probablement sauvé la vie de Thorik. Ainsi, il avait droit à certains privilèges extraordinaires.

Les paroles du nain des Monts de Fer étaient remplies d'émotion et manquaient de tact. Il avait parlé des nains qui maudissaient le roi Thorik avant de mourir, du fait que le royaume avait abandonné les siens. Des mots qui vacillaient entre l'insolence et la trahison. C'était peut-être une bonne chose qu'il s'agissait d'un entretien tête-à-tête, car si le roi était en présence de ses conseillers, il n'aurait pas pu laisser le jeune nain prendre ce ton.

Mais là où son père était un monarque distant au rang quasi-divin, Thorik souhaitait être à l'écoute de son peuple. Une fois que Gurdann avait terminé son monologue, le roi se leva et mit une main sur son épaule:

-Des paroles fortes et tranchantes, sergent Gurdann, comme le fer de Zulg-Ai-Gathol. Mais j'apprécie votre honnêteté. Peu de nains le savent, mais avant d'être désigné comme héritier par mon père, j'ai voyagé en incognito pendant six ans à travers tous les grands royaumes de notre peuple. J'ai passé une année à Zulg-Ai-Gathol; j'y ai forgé le fer, versé le sang gobelin et partagé des moments de joie et de deuil avec ses habitants. Alors ne pensez pas que j'ignore la douleur du peuple des Monts de Fer, ou que je n'y accorde aucune importance. Mais d'un point de vue stratégique, la Reconquête était prioritaire. Les gobelins des Monts Brumeux sont à présent brisés et battent en retraite, ce qui nous permettra de redistribuer nos effectifs et sécuriser les Monts de Fer et les colonies dans les Montagnes Grises.


La suite de ses paroles fut prononcée sur ton plus sévère.

-Vous faites bien de me parler de cette situation. Je vous promets, Gurdann Tueur-des-Loups, que des renforts seront envoyés aux Monts de Fer pour stabiliser la situation et reprendre les territoires perdus. Mais cela devra attendre quelques semaines. Pour l'instant, nous ne sommes pas encore à l'abri d'une ruse éventuelle de la part du Grand Gobelin, ni d'une attaque par les forces du Mont Gram. Il nous faut superviser l'évacuation des gobelins de Gundabad vers Gobelinville, fortifier notre position ici et soigner les blessés. Une tâche monumentale. En attendant, je vais avoir une petite conversation avec ce Sharrin Sharh-Narag...Merci sergent, vous pouvez disposer.

Alors que Gurdann s'apprêtait à quitter la tente, il entendit la voix de son souverain.

-Gurdann...n'oubliez pas que le peuple nain n'a qu'une seule couronne, celle de la lignée de Durin. Faites attention avec ces histoires d'autonomie - c'est à cause de leur incapacité à unir leurs forces à temps que les gobelins ont perdu à Gundunabad. Ne commettons pas la même erreur.

***

Deux jours plus tard Dinaelin, Reine d'Arnor arriva à Gundabad. Le roi Thorik accueillit chaleureusement la fille de son plus fidèle allié, même si elle représentait un royaume dont l'aide lors de la reconquête avait été limitée. Du moins c'est ce qu'il pensait avant que la femme ne leur présente le contenu de la boîte en bois. Thorik s'exclama:

-Reine Dinaelin, veuillez-nous excuser les conditions rudimentaires dans lesquelles nous vous accueillons. Gundunabad est encore un champ de bataille, mais j'espère qu'à votre prochaine visite vous pourrez admirer les résultats de l'artisanat nain.

Il ne tarda pas à prendre un ton plus sérieux:

-La présence des régiments du roi Aldarion à Gundabad aurait pu accélérer l'issue de cette longue guerre de plusieurs mois et empêcher des centaines ou milliers des morts. Mais qui sait; si ces renforts du Mont Gram, dont parlait le Grand Gobelin, n'avaient pas été arrêtés, nous serions probablement obligés d'affronter les armées de Gobelinville et Gram, plutôt que de célébrer la victoire. Présentez mes hommages au roi Tar-Aldarion également.



Le roi servit du vin à ses invités.

-Les royaumes nains sont alliés à Dale et Esgaroth, et Dale est liée par l'union personnelle au royaume d'Arnor. Et pourtant aucune alliance ne relie nos peuples directement. Il serait peut-être judicieux d'y remédier? Mais de manière plutôt discrète. Vous voyez, reine Dinaelin, le Grand Gobelin est très certainement la créature la plus rusée que j'ai jamais connue. Et même si je n'ai jamais eu le plaisir douteux de rencontrer Fimbulfambi de Gram, il ne doit pas être stupide non plus, sinon ce serait sa tête dans la boîte. Il nous faut à tout prix empêcher un rapprochement entre le Mont Gram et Gobelinville, si on veut éviter une autre guerre. Diviser pour mieux régner.

***

Les officiers de Thorik furent envoyés pour trouver Sharrin Sharh-Narag et le convoquer. Mais le nain des Monts de Fer était introuvable. Ils finirent par apprendre qu'il avait quitté Gundunabad deux jours plus tôt en compagnie de quelques autres nains.

Inquiet, le roi convoqua à nouveau Gurdann. Lorsque ce dernier arriva dans la tente royale, Thorik rentra directement dans le vif du sujet:

-Votre compatriote Sharrin Sharh-Narag a quitté Gundunabad avant que je ne puisse m'entretenir avec lui. En soi, c'était son droit. La victoire a été remportée, et il ne faisait pas partie de mon armée régulière. Mais en vue de ce que vous m'avez dit, cela m'inquiète. Comme je vous ai dit, Gurdann, j'enverrai des régiments aux Monts de Fer dès que la situation ici sera stabilisée. Mais d'ici-là, je ne veux pas être aveugle à ce qui s'y passe. Partez à Zulg-Ai-Gathol, Gurdann, et soyez mes yeux là-bas. Tâtez le terrain avant l'arrivée des renforts. Mais surtout, ne vous opposez pas directement à Sharrin ni à ses éventuels alliés. Il vous faudra agir dans l'ombre...Hjallnir vous donnera un corbeau qui saura me retrouver si vous avec un message important à nous partager. Allez-y, Tueur-des-Loups, avec ma bénédiction et celle du peuple de Durin.


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