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Sujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]
Forlong

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Rechercher dans: Mont Gundabad   Tag gurdann sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Du Bekar [Final du RP Gundabad]    Tag gurdann sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 28 Jan 2024 - 21:10

Thorik, fils de Krohr, était à la frontière entre la vie et la mort. Son visage était méconnaisable, massacré par les poings de Baltog. Son masque reposait à ses pieds, plié comme une vilaine feuille de papier. Il voyait le sourire exalté et horrible de son adversaire comme à travers un nuage. Tant d’effort, de mort, de douleur. N’était-il pas temps de baisser les armes et de rejoindre son père dans les Cavernes de Mandos, jusqu’à ce qu’Aulë fasse appel à eux pour reconstruire Arda après la Dernière Bataille ?

Puis il entendit leur chant. Celui des Khâzad qui chargaient. Aux armes pour les nôtres ! Aux armes pour le Roi !

Un des uruks cria quelque chose en noir-parler dans la direction de Baltog, la panique s’installant dans sa voix. Le roi de Gundabad rétorqua avec une insulte avant de finir en langue commune.

-D’abord, je vais en finir avec lui.


Thorik, toujours maintenu par la main énorme de son adversaire, marmonna un mot, déformé par ses lèvres enflées et le sang dans sa bouche.

-‘Urs

-Qu’est-ce que tu dis, migul ?!


Tag gurdann sur Bienvenue à Minas Tirith ! Khuzdulerebor

Cette fois-ci, il pronoça le mot en Khuzdul avec force. Les runes gravées sur son gantelet droit s’embrasèrent soudainement et lorsqu’il leva sa main au visage de Baltog, une odeur de chair brûlée se répandit, accompagnée d’un cri de rage et de douleur. Dans une autre vie, longtemps avant que son père ne dévoile l’existence d’un héritier, Thorik était maître des runes à la cour du seigneur Hadhod Croix-de-Fer. Aujourd’hui, alors que le destin de deux peuples était pesé sur la balance de l’Histoire, il avait fait appel au savoir secret pour faire pencher le plateau.

Le fils de Krohr, une étincelle brillant  dans ses yeux malgré ses paupières enflées et noircies, grogna :

-Tu veux ta couronne, alors garde-la !


Il atrappa la couronne d’os et d’acier profitant de l’effet de choc, et enfonça de toutes ses forces une de ses pointes dans l’oeil de Baltog.

Le roi de Gundabad hurla et recula, en lâchant lourdement le nain sur le sol. A moitié fou de rage, il se retourna vers ses uruks noirs pour atrapper un cimeterre et en finir avec ce gâzat qui refusait de céder et de reconnaître sa suprémacie.
Mais à la place de ses fidèles gardes, il fut accueilli par la vue des nains qui venaient de briser violemment la ligne noire. Baltog n’eut pas le temps d’hurler, maudire, insulter ni moquer ses ennemis. Une vague d’acier s’abbatit sur lui, l’écrasant littéralement. La couronne brisée roula sur le sol.

Thorik tituba jusqu’à l’objet et arracha, en serrant les dents, la magnifique pierre précieuse aux éclats bleutés qui l’ornait. Le Joyau de Durin. Il leva la pierre au-dessus de sa tête.

Les cris de victoire de la Coalition remplirent la galerie, noyant les lamentations des défenseurs de Gundabad qui venaient de voir le roi Baltog et le Maître-Fouet Zock-Dah mourir sous les Haches des Nains. Baruk Khazad.

Certains des gobelins survivants battirent en retraite dans la direction de la Ruche, en traversant la passerelle unique. D’autres s’enfuirent vers les tunnels environnants. Personne ne savait où se trouvait Garmuz, un des derniers généraux survivants de Gundabad. Thorik vacilla, avant de s’appuyer lourdement sur l’épaule du nain des Monts de Fer qui avait mené la charge dévastatrice.



Puis, le battement des tambours se fit entendre.






Cette fois-ci, il ne s’agissait pas du battement régulier des tambours de guerre de Gundabad. Ce son était plus rythmé et frénétique, presque tribal.

Des flammes apparurent loin du champ de bataille, à l’autre extrêmité du gouffre qui entourait la Ruche. Des centaines des torches rouges qui sifflaient et crachaient des étincelles de phosphore. La lumière des torches éclaira les rangs des Olog-Hai, terrifiants semi-trolls. Sur leur flanc gauche se tenaient les artificiers, transportant des énormes chaudrons dont se dégageait une fumée noire et étouffante.  Sur la droite, des guerriers gobelins innombrables, armés de sabres, épées, lances et armes d’hast de tout genre.

Devant eux, assis dans un palanquin porté par dix serviteurs, se trouvait le Grand Gobelin. A ses côtés on pouvait distinguer la silhouette mystérieuse de Rog-Narok, le maître des fumées qui avait failli mettre fin à la tentative de la Coalition d’attaquer Gundabad par les tunnels secrets.

Les renforts de Gobelinville étaient là. A vue d’oeil, ils devaient être au moins trois mille. Ils n’avaient peut-être pas la force de frappe des vétérans de Thorik, mais les troupes du Grand Gobelin étaient fraîches et faisaient face à des ennemis ayant subi des lourdes pertes au cours de plusieurs jours de combat acharné. Si les survivants de Gundabad se ralliaient à eux, nul ne saurait prédire l’issue de la bataille.

Une silhouette se détacha de l’armée, chevauchant un loup gris plus petit qu’un warg. Lorsqu’elle s’approcha des forces de la Coalition, certains virent pour la première fois une femelle gobeline. Ses longs cheveux blancs disparaissaient dans son dos, cachés par la peau d’un ours du Gué de Carrock qui lui servait de cape.

-Le Grand Gobelin, seigneur de Gobelinville et du Haut-Col, et souverain de tous les royaumes gobelins suite à la mort de Baltog Durin-Thrug, souhaite parlementer avec le roi Thorik   !


***

Le prince Orwen inclina sa tête face aux mots du roi de Dale qu’il respectait tant, mais détourna le regard.

-Roi Gudmund, les plaines verdoyantes de la Marche m’appellent jour et nuit, et même si je suis reconnaissant d’honorer notre alliance avec les nains et combattre à vos côtés, venir ici n’était pas mon choix. Je retournerai seulement lorsque le Rohan sera prêt à accueillir Orwen Hogorwenson.

Gudmund regarda le jeune homme, avant de s’exclamer :

-Orwen, vous êtes blessé !

En effet, le sang coulait sur la selle du prince, s’échappant d’une blessure dissimulée par son armure. Avant qu’Orwen ne puisse répondre, un cavalier s’approcha au galop.

-Seigneurs Gudmund et Orwen ! Balttog est mort, mais une armée de Gobelinville est arrivée dans les cavernes, et le Grand Gobelin demande de parlementer avec le roi Thorik ! Vous êtes convoqués à le rejoindre et représenter la Coalition pendant les négociations !

-Une autre armée...Bon sang. Orwen, vous vous serez vidé de votre sang avant que les tractations ne prennent fin. Je vais rejoindre Thorik. Vous allez rentrer au campement et vous faire soigner, ainsi qu’informer le seigneur Grimbeärd de ce qui s’est passé. Si les négociations tournent au vinaigre, nois aurons besoin de renforts pour couvrir notre retraite éventuelle.


N’acceptant aucun refus, Gudmund éperonna son cheval pour rejoindre le coeur de Gundabad.

***

Il fallut près de deux heures avant que les commandants de la Coalition se réunissent et qu’une grande tente soit dressée dans l’énorme galerie sous Gundabad, à mi-chemin entre les deux armées.

Le roi Thorik était assis sur un siège, son visage tuméfié dissimulé derrière un autre masque remplaçant celui que Baltog avait détruit. Ses guérisseurs avaient pansé ses plaies tant bien que mal, et lui avaient fait avaler un tonique puissant pour l’empêcher de s’évanouir. A ses cotés se trouvaient le roi Gudmund, le seigneur Hadhod Croix-de-Fer, mais aussi Tharimbier, qui avait hérité du titre de  Ramekhtûrg après la mort tragique de son prédécesseur. Derrière eux, le chroniqueur Hjallrig avait ouvert son grand grimoire et finissait d’affûter sa plume.

Les héros nains, humains et elfiques qui avaient contribué à la victoire contre l’armée de Baltog furent invités à les suivre pour servir de garde honorifique, ne pouvant compter que dix guerriers.

De l’autre côté se trouvait le Grand Gobelin, accompagné du Maître des Fumées Rog-Narok, de la femme gobeline qui avait servi d’héraut, ainsi que quelques autres gobelins inconnus des représentants de la Coalition. Une garde de dix puissants Olog-Hai se tenait derrière eux.


Le Grand Gobelin prit la parole. Sa voix était douce et ses paroles maîtrisées et dépourvues d’insultes, ce qui étonna ses interlocuteurs habitués à la communication vulgaire des habitants de Gundabad.

-Je pourrais crier à l’injustice de votre invasion sur nos terres ancestrales, vous menacer ou vanter la puissance de mon armée. Mais les faits sont les faits. Nous sommes tous à Gundabad, Baltog est mort, et vous avez vu mes troupes de vos propres yeux.  Nous pouvons combattre jusqu’à ce qu’un des côtés ressorte victorieux, mais quel goût aurait cette victoire ? Même si vous gagnez aujourd’hui, vous serez balayés par l’armée de Mont Gram qui est actuellement en route, encore plus nombreuse que la mienne. Mais ce ne sera que maigre consolation pour moi si je finis comme ce brave Baltog avant leur arrivée. Et si vous perdez, bah...je pense que le seigneur Hadhod Croix-de-Fer peut vous expliquer pourquoi devenir un esclave n’est pas un sort enviable. Siffle, claque, craque, écrase, frappe et bats, gémis et bêle, et tout ce joyeux bordel.


L’armée du Mont Gram’ pensa Gudmund. Si ces renforts étaient arrivés quelques jours auparavant, ils n’auraient jamais réussi à perçer les défenses de Gundabad. Son beau père, le roi Aldarion de l’Arnor avait-il contribué à ce retard opportun ?

-Voici ma proposition. Vous accepterez mon autorité en tant que roi des Gobelins et j’accepterai la votre en tant que roi des Nains. Un traité de paix sera signé aujourd’hui entre nos peuples, mettant fin à cette guerre.

-Gundunabad sera naine. – La voix de Thorik résonna, froide comme l’acier.

-Qu’il en soit ainsi, mais vous n’en ferez pas votre capitale, car ce serait un affront qui resterait comme une épine dans le coeur du peuple gobelin, et menerait sans doute à une autre guerre. J’inviterai les habitants de Gundabad à me suivre jusqu’à Gobelinville, qui redeviendra la capitale de tout mon peuple. Quant à vous, vous n’établirez aucune autre colonie ni forteresse dans les Monts Brumeux, au sud de Gundabad.

Thorik resta immobile pendant un instant. Le Grand Gobelin était un fin négociateur. Il lui cédait Gundunabad, mais le roi savait déjà qu’il s’agissait d’un cadeau empoisonné. Waldrum Esprit d’Or et ses hommes avaient passé les dernières heures à inspecter les dégâts causés par les tremblements de terre qui avaient eu lieu pendant la bataille et leur rapport était formel. Les galeries sous Gundunabad, dont certaines taillées des millénaires auparavant par le peuple de Durin, avaient été affaiblies par les mouvements tectoniques et les centaines de tunnels creusés par les gobelins depuis. Cette montagne n’était plus assez solide pour accueillir une véritable cité naine, son industrie lourde et ses grandes constructions de pierre.

Romo Coeur d’Acier et Hadhod Croix-de-Fer se remémorent les dernières paroles de Zock-Dah : Gundabad vous sera tojours maudite. Le berceau du peuple de Durin resterait à jamais l’ombre de ce qu’il aurait pu être.

Pendant que le roi Thorik était plongé dans ses pensées,  Gudmund prit la parole :

-Si aucune forteresse ne doit être établie dans les Monts Brumeux, alors vous cesserez immédiatement toute attaque et raid sur les terres de nos alliés béornides aux pieds du Haut-Col.

-Avec plaisir, bon roi Gudmund. Mais il me faudra de quoi nourrir les milliers des nouvelles bouches qui viendront s’exiler de Gundabad, si vous ne souhaitez pas qu’elles retournent hanter les villages  humains et les colonies naines à la recherche de petits enfants à croquer ! La haine entre le peuple des hommes-ours et le mien est trop profonde et trop ancienne, et la plaie béante laissée par cette terrible guerre contre les nains encore trop récente et pas prête de cicatriser. Mais vous, humains qui habitez à l’ombre du Mont-Dragon et bâtissez des cités sur l’eau ? Je n’ai aucune querelle avec vous. Envoyez vos troupeaux et vos tonneaux jusqu’aux Monts Brumeux et nous ferons du commerce, vous verrez que Gobelinville aura de quoi vous émerveiller.

Les pourparlers continuèrent ainsi pendant plusieurs heures. La hache et le cimeterre laissèrent leur place à l’art de la négociation et à la raison d’état. Thorik était peut-être un roi guerrier, mais il était avant tout un érudit qui avait commencé cette guerre avec l’intention claire de la finir un jour. Ce jour était enfin arrivé, même si le rêve d’une victoire absolue devait céder à la réalité d’une paix négociée. Certains accuseraient peut-être le roi de faire preuve de faiblesse ou de lâcheté, mais les dirigeants de la Coalition savaient très bien que vaincre l’armée de Gobelinville tout en maintenant un nombre suffisant de troupes en vie pour subjuguer la vaste cité de Gundabad était impossible.

Les mots du traité de paix furent écrits par Hjallrig, les signatures des négociateurs apposées sur le parchemin, et les sceaux royaux pressés dans la cire chaude. Ainsi, dans le silence absolu qui régnait au coeur du mont Gundabad, s’achevait l’histoire de la Reconquête Naine, dont le sang et les larmes versées ainsi que les actes héroïques resteront à jamais gravés dans la Chronique de Hjallrig et dans la mémoire du peuple de Durin.

***


Les jours suivants passèrent sans incident majeur. Les gobelins de Gundabad acceptèrent pour la plupart la demande du Grand Gobelin de le suivre jusqu’à Gobelinville, bien que certains avaient choisi de disparaître dans les tunnels dont seuls eux connaissaient l’existence. Lorsque le dernier gobelin quitta la Ruche, un régiment nain s’y dirigea en traversant la passerelle unique qui  menait. Sharrin Sharh-Narag fut le premier à pénétrer dans la salle du trône de Baltog.

Ils y trouvèrent des richesses auxquelles ils ne s’attendaient pas. De l’or, des pierres précieuses, des armes et de artéfacts amassés lors des innombrables batailles, raids et pillages contre les habitants des contrées environnantes.

Les nains établirent un campement dans les parties de Gundabad qui étaient jugées suffisamment stables par les ingénieurs de Waldrum. Quant à leurs alliés humains et elfiques, ils avaient le choix entre l’obscurité pesante des tunnels sous la montagne ou le froid mordant de la vallée qui s’étendait sous son ombre. Des cavaliers furent envoyés vers toutes les cités de la Coalition pour annoncer la victoire ainsi que le traité de paix signé avec Gobelinville.

Parmi les trésors de Gundunabad, les nains trouvèrent des lingots d’un acier bleuté dont le secret avait été perdu au cours des âges, et dont la solidité et légérété n’était dépassée que par le mithril. A leur grande joie, ils découvrirent également les ruines des anciennes forges de Gundunabad qui, pour la première fois depuis des millénaires, furent rallumées.

Sous les ordres du roi Thorik, chaque vétéran de la bataille reçut deux pierres précieuses ainsi qu’une paire de brassards forgés en ce mystérieux acier bleuté et gravés avec la rune de Gundunabad. Les brassards furent ajustés afin de protéger comfortablement les avant-bras de chaque guerrier, qu’il soit nain, elfe, dalite, rohirrim, dunadan ou béornide.

Certains héros avaient eu l’honneur d’être convoqués à la tente royale, pour recevoir leur récompense des mains de Thorik en personne.

#Gurdann Tueur des Loups, reçut un bouclier unique forgé exprès pour lui en acier bleu. Suffisamment solide pour résister même au coup d’un troll. Le roi Thorik lui donna également le rang de sergent de la Garde de Fer, tout en lui indiquant que s’il souhaiterait un jour quitter les Monts de Fer, le rang de capitaine dans l’armée royale l’attendait.

Benethor et Isil avaient déjà reçu des Pioches de Krohr de la part du capitaine Grom, symboles d’Amitié Naine. Ces objets leur ouvriraient les portes de n’importe quel foyer ou forteresse fidèle au roi Thorik tout en garantissant une place d’honneur à la table du Roi sous la Montagne.

#Isil et #Thassael reçurent également six flèches avec des pointes en acier bleuté chacun, le fruit unique d’une collaboration entre les forgerons nains et des artisans de Dale.

Aux braves Dunedain #Benethor et #Elenduril, le roi Thorik offrit des superbes épées anciennes retrouvées dans le butin de Baltog. Celles-ci semblaient provenir du pays des Galgals, et méritaient d’être maniées par des guerriers du royaume du Nord.

L’éclaireur #Daramir fut promu au rang de sergent des éclaireurs aux frontières,  un groupe responsable de s’assurer que les gobelins respectaient les conditions du traité, sous les ordres de leur nouvelle capitaine : #Jutta. Il eut droit à une armure souple et légère mais particulièrement solide, car faite avec le cuir d’un des wargs tués lors de la bataille.

Le surprenant #Draek-Swol, perfumeur devenu héros, reçut lui aussi six flèches aux pointes d’acier bleuté, ainsi que le rang de porte-étendard royal aux côtés du roi Gudmund de Dale.

#Dwolin, le capitaine nain qui avait résisté à la furie de Gundabad lors de la contre-attaque de Zock-Dah, se vit offrir la seigneurie de Therkâ-Nala, jadis une place forte avancée, mais à présent une colonie potentielle prometteuse dans les terres reconquises.

Le seigneur #Hadhod Croix-de-Fer fut accueilli en héros, le roi laissant son stoïcisme habituel de côté pour embrasser un de ses amis les plus anciens.  En plus de retrouver tous ses titres, Thorik lui offrit un artefact trouvé dans le trésor de Baltog : des outils servant à graver des runes secrètes dans la pière et dans l’acier, datant de l’époque où Gundunabad était encore naine.

#Romo Coeur-d’Acier eut droit à un masque de guerre semblable à celui du roi Thorik, mais fait de l’acier bleu trouvé à Gundunabad. Un rubis brillait de mille-feux là où aurait du se trouer l’oeil manquant du véteran. Une seigneurie lui fut également proposée sur les terres reconquises.

#Tharimbier, le nouveau Ramekhtûrg, reçut une garantie du roi que ce dernier viendrait en aide aux nains des Montagnes Bleues dans leur heure de besoin. Il reçut de la part du roi le gantelet runique qui avait brûlé le visage de Baltog.

#Garmuz, le rejeton de Baltog, n’eut le droit à aucune récompense hormis sa propre vie, mais il connaissait l’emplacement secrets de plusieurs caches d’armes et de trésors de son père, et serait sans doute accueilli avec honneur à Gobelinville par les habitants exilés de Gundabad.



Alors que les vétérans de la Bataille de Gundabad soignaient leurs blessures et décidaient de leurs aventures suivantes, #Waldrum Esprit d’Or annonça qu’il resterait à Gundunabad pour construire un nouveau pont menant jusqu’au coeur de la montagne. Sur le pont seraient inscrits  les noms des héros ayant sacrifié leurs vies pour la Reconquête. Il commença son travail patiemment, en gravant sur la première pierre les noms suivants...

#Jenslav .
#Styrbeorn.
#Ramekhtûrg , suivi de son nom secret en Khuzdul.
#Dromli.

La liste fut longue.

***




Hjallrig souffla sur la page, vérifiant que l’encre avait bien séché. De retour à Erebor depuis plusieurs semaines, il avait enfin terminé son oeuvre. La Chronique de Gundunabad. Avec un soupir de contentement, il ferma le grimoire. Tout cela avait donc pris fin.










Spoiler:

Sujet: Khazâd! Ikhdishî !
Learamn

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Rechercher dans: Les Monts Brumeux   Tag gurdann sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Khazâd! Ikhdishî !    Tag gurdann sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 9 Sep 2021 - 14:14


Un silence accompagna les révélations de Draem. La patrouille était prête à en découdre avec l’ennemi, en particulier les gobelins, mais ne s’imaginait pas tomber sur un affrontement déjà entamé entres Wargs et représentants de leur peuple.

Dedor glissa une main dans sa soyeuse barbe blonde, commentant d’un air pensif:

“Des Nains? Ici, dans cette vallée? Mais cela ne fait aucun sens…”

En effet, de la grande armée coalisée, l’escouade de Biereü était celle qui avait été envoyée le plus au nord pour observer les mouvements de troupes de l’ennemi. Aucun autre groupe allié n’était censé se trouver dans les parages compte tenu de la dimension secrète de leur mission. La présence d’une troupe de guerriers Nains soulevaient de nombreuses questions dont ils n’auraient sûrement jamais la réponse s’ils n’arrivaient pas à temps pour sauver les derniers rescapés. Et ceci, le capitaine Biereü l’avait parfaitement compris:

“Par la barbe des Sept! Il n’y a pas une seconde à perdre!  Khazâd! Préparez-vous à charger!”

Chaque minute était précieuse et ils n’avaient pas le temps d’élaborer une stratégie d’attaque complexe. Biereü prit toutefois la peine de s’approcher discrètement de la vallée où se déroulaient les affrontements pour analyser rapidement la situation. La horde de Wargs montés par les hideuses peaux vertes encerclaient le petit groupe de Nains qui se battaient avec la force du désespoir. Tout autour d’eux, l’herbe verte de la vallée de Framsburg avait prit une teinte ocre et des dizaines de corps jonchaient le sol.

“Bon ces sales bêtes ont déjà dû sentir notre odeur, l’effet de surprise c’est cuit donc vaut mieux pas perdre de temps! CHAAAAAAAARGEZ!!!”

Mador sonna trois fois dans le cor en cornes de bélier et les Nains des Montagnes Bleues se mirent en branle, dévalant le versant de la montagne à toute vitesse en beuglant à tue-tête de nombreux cris de ralliement venus tout droit de Tronjheim.

Armé de son énorme marteau en acier, barbe rousse tressée, cheveux hirsute au vent, armure dorée et cape bleutée claquant dans son dos. Le capitaine Biereü en imposait et semblait décidé à prouver à ses hommes qu’il n’avait pas usurpé son surnom.

Pris à revers, l’arrière garde ennemie eut à peine le temps de réagir. Un premier individu fit les frais de la première attaque du capitaine. Le gobelin s’écroula au sol, la face écrasée par la puissance du coup de marteau. Derrière leur officier déchaîné, Mador et Dedor maniaient leur lame avec dextérité et précision, défiant ceux qui avaient échappé à la fureur du Fendeur-de-Crânes.

Bientôt la mêlée fut totale. Les Wards s’étaient tant bien que mal réorganisés pour faire face mais devaient désormais gérer deux fronts alors que les Nains des Monts du Fer, au bord de l’implosion quelques minutes plus tard, avaient repris espoir à l’arrivée de ces renforts innatendus. Animés d’une énergie nouvelle, il gagnait du terrain sur des peaux-vertes désormais prises en tenailles.

En l’espace de quelques secondes tout avait basculé. Et les chassés étaient devenus les chasseurs. Déjà, plusieurs Wargs se mirent à chercher une porte de sortie pour échapper au carnage.

L’un d’eux, moins téméraire que ses congénéres parvint à s’extirper tant bien que mal du coeur de la bataille. Blessé à la croupe, le loup géant boîtillait et ne semblait plus en mesure de se mouvoir avec rapidité. La bête repéra cependant la silhouette d’Oboron, toujours étendu sur son brancard à l’écart des combats. Le Warg inclina légèrement la tête face à cette nouvelle proie.

Prendre la fuite était une bonne chose, prévoir le repas du soir en était une deuxième.

Le félin claudiqua alors en direction du Nain impuissant, sa gueule légèrement entrouverte laissait entrevoir ses immense canines capables de découper les chairs les plus robustes comme une simple peau de poulet.

Gurdann, que les combats avaient éloignés de son ami, se rendit compte du drame qui était en train de se jouer. Mais il était trop loin pour intervenir à temps.

Était-il condamné à voir son plus fidèle ami périr si cruellement sans pouvoir rien y faire?

De tous les Nains, seul Draem, qui s’était retrouvé à l’écart du groupe après qu’un prodigieux coup de museau ne le fasse voler sur plusieurs mètres, était assez près pour tenter de faire quelque chose.

Mais face à la menace que représentait la bête en combat individuel, le jeu en valait-il la chandelle?  

#Gurdann #Sharrin #Oboron
Sujet: Sont-ils encore nos frères?
Learamn

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Rechercher dans: Zulg-ai-Gathol   Tag gurdann sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Sont-ils encore nos frères?    Tag gurdann sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 31 Jan 2021 - 17:11

Zulg-ai-Gathol

La glorieuse capitale des Naugrims des Monts du Fer. Peuple fier et solitaire, oubliés par ses semblables depuis de longues années, et dont la survie ne peut passer que par la guerre. Dernier bastion des Nains de cette région du monde, la forteresse résistait seule aux incessants assauts des peaux-vertes. Combattre, survivre et enterrer les braves rejoignant Aulë, tel était le quotidien des défenseurs du Mont du Fer. Cela faisait si longtemps qu’ils avaient ainsi été livré à leur sort que ce mode de vie leur était devenue presque naturel.

Vue de l’extérieur, la cité était pour le moins impressionante. Ses remparts et tourelles épousant les formes pyramidales de la montagne sur laquelle elle avait été bâtie. Majestueuse et imprenable, Zulg-ai-Gathol se dressait comme un rempart à l’Est , repoussant inlassablements les envahisseurs. Les immenses portes en acier n’avaient plus été ouvertes depuis la venue du Roi Khror, il y avait de cela de nombreux printemps déjà. Des voyageurs désespérés, sans forces ou poursuivis par les hordes de Gobelin avaient bien cru pouvoir trouver refuge dans les souterrains des Monts du Fer mais, conformément à la tradition, l’entrée était restée close. Seuls les fils d’Aulë était autorisé à découvrir ce qui se trouvait sous la montagne. Un immense réseau de galeries, de mines et de grands halls où les habitants oeuvraient sans relâche pour le bien et la survie de la colonie.

Au coeur de la Montagne, les artisans nains  avaient creusé avec la démesure qui les caractérisait. Une immense salle circulaire surmontée d’un plafond de roche en forme de dôme qui montait jusqu’au sommer de la montagne. Tout-là haut, une ouverture laissait entrer un unique rayon de lumière diurne qui venait illuminer la large table du Conseil, marqué du sceau des clans des Monts du Fer.

Ce jour-là, les discussions entre les différents chefs de famille étaient, comme toujours, très houleuses. Parfois les débats s’enflammaient et devenaient violents. Il fallait dire que les dernières années avaient été particulièrement éprouvantes pour les résidents de la cité. Le Rude Hiver avait grandement affecté le moral des Naugrim et leur économie ne s’en remettait que doucement. Les orques se reproduisaient avec vigueur et à chaque assaut, ces maudits monstres paraissaient de plus en plus nombreux. Enfin le couronnement de Thorik qui , à l’instar de ses prédécesseurs, n’avait pas eu une pensée pour ses frères de l’Est, avait été vécu comme une déception de plus. Les gens d’ici n’attendaient d’ailleurs plus rien de leurs congénères; mis à l’écart de la campagne de reconquête, le Conseil de Zulg-ai-Gathol ne s’en était pas ému outre mesure. Depuis l’installation du Comptoir Commercial, les Orientaux du Rhûn représentaient des partenaires beaucoup plus fiables que la clique de Thorik et de Croix-de-Fer. Certains, de nature plus curieuse, avait  obtenu des retours sur les campagnes militaires du nouveau monarque. Les armées naines s’étaient coalisés, renforcés par leurs alliés du Rohan et de Dale et certains affirmaient même que la coalition s’approchait inexorablement de Gundabad.

Gundabad…

Ce nom réveillait quelque chose dans l’âme de tout fils d’Aulë. La Montagne Mère. Là où Durin, l’aîne de tous les pères Nains s’était jadis éveillé. Un lieu sacré souillé depuis de longs siècles par la vermine. Même chez  les défenseurs des Monts du Fer, insensibles aux conquêtes de Thorik et des siens, la perspective de récupérer Gundabad réveillait quelque chose en eux.

Le vieux Sharrin Sharh-Narag, chef du Clan des Collines Noires, ne portait assurément pas le Roi des Nains en haute estime. Et pourtant voilà qu’il se retrouvait à plaider sa cause devant le Conseil. Sa voix sage et affaiblie par le poids des années résonnait à travers les parois de la caverne.

“Une grande victoire à Therkâ Nala mais les pertes de nos frères sont immenses. Thorik ne doit son salut qu’à l’intervention des descendants de Bards et des changeurs de peau. L’heure de la bataille finale approche et bientôt la coalition ira défier Blatog au pied du Mont Gundabad. Pouvons- nous imaginer un seul instant que la reconquête de ce lieu sacré puisse se faire sans le concours de la Garde de Fer? “


Des protestations se firent entendre. Un seigneur cria:

“Thorik, comme ses pères, n’a pas levé le petit doigt pour nous venir en aide. Qu’il soit maudit devant Aulë; ce traîne ne mérite pas la victoire face aux peaux-vertes!
-Qui nous protégera si la Garde de Fer part dans une croisade qui ne nous concerne pas?”

Le seigneur Sharrin comprenait la colère des siens, il la partageait même. Aucun allié n’était venu leur prêter main forte quand ils en avaient le plus besoin et les Nains du Mont du Fer n’avaient pu compter que sur eux-même depuis de longues années. Pourtant, quelques chose au fond de son âme, lui disait que quelque chose de grand se jouait dans les Monts Brumeux. Quelque chose qui dépassait les querelles et futiles trahisons. Le peuple entier des Naugrim d’Arda avait aujourd’hui l’occasion de reprendre ce qu’ils avaient de plus cher. Il ne s’agissait pas de pardonner les trahisons passées mais de savoir s’élever au-dessus. Le vieux Nain était un romantique; vétéran de nombreuses batailles. Il savait son dernier voyage vers les Cavernes de Mandos imminent. Revoir Gundabad, combattre pour sa libération; là était quelque chose qu’il se devait de faire avant de quitter ce monde.

Le Conseil, plus pragmatique, n’était pas véritablement de cet avis et vota majoritairement contre l’envoi de troupes vers la coalition. Mais le vieux seigneur n’avait pas dit son dernier mot, loin de là.


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Une fois la séance au Conseil achevée, Sharrin se dirigea d’un pas dirigé vers la Caserne, là où les véritables  braves se trouvaient. De nombreux Gardes étaient attablés, mangeant gaiement et discutant bruyamment. La bière coulait à flots et les rires des soldats réchauffèrent le coeur du vieux Nain. Ces héros n’avaient que bien peu de temps de répit et d’occasion de se réjouir; mais la perfidie des peaux vertes ne pouvait atteindre ce pour quoi ces guerriers se battaient sans relâche. L’âme des Naugrim et le mode de vie de leur peuple.

Le chef de clan monta sur l’une des tables et un silence respectueux régna aussitôt. Sharrin ne prenait que rarement la parole devant la troupe; si ce guerrier vétéran et respecté de tous était descendu ici c’était que quelque chose d’important se tramait.

Levant les bras aux ciels, il parla avec toute la force qui régnait encore en lui. Face à ces soldats, il n’était plus un vieillard mais le redoutable Garde vigoureux qu’i fut pendant si longtemps

“Mes frères! Fils d’Aulë!

A l’heure où je vous parle, les armées de Thorik se dirigent vers Gundabad! Plus que jamais notre peuple est proche de récupérer son héritage le plus important et mettre fin à la tyrannie de Baltog! Laisserons-nous la plus grande bataille des Naugrim se dérouler sans le courage de la Garde de Fer? Je le refuse! Le conseil a décidé que nous n’enverrons aucune troupe vers la coalition. Mais il ne peut empêcher les plus courageux d’entre nous de partir accomplir notre destin! Je comprends votre inquiétude et votre hésitation. Pourquoi voler au secours de ceux qui n’ont pas eu une seule pensée à notre égard? Mais, mes frères, comprenez bien que ce n’est pas pour eux que nous combattrons mais à la gloire des Monts du Fer!”

Certains Gardes acclamèrent les paroles de Sharrin, galvanisés par ses paroles et prêts à la suivre jusque dans les Cavernes du Mandos. D’autres, outrés par un tel comportement, sortirent de la pièce pour alerter les autorités de ce qui se tramait. Le vieux nain n’en avait cure, il serait parti avant que le Conseil ne puisse faire quoique ce soit.

Pris au milieu de la cohue, quel choix ferait Gurdann Coeur-de-Chêne?

#Gurdann
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