L'ambassadeur du Khazad-dûm écouta attentivement les paroles de la Vice-Reine. Il espérait ne pas avoir commis d'impair en faisant part de l'intérêt de son peuple pour les Cavernes Étincelantes, alors que le Rohan était actuellement en proie à des préoccupations plus pressantes et plus dramatiques. Toutefois, il fallait aussi voir les choses à long terme, et une économie forte renforçait bien souvent les autres secteurs, comme l'armée, dans une sorte de cercle vertueux. Aelyn n'avait toutefois pas mentionné la guerre contre les Dwimmen pour reprocher quelque chose à Ólfr, mais plutôt pour y glisser subtilement une demande, lui semblait-il, ou même un appel à l'aide. Espérait-elle, en échange de la faveur qu'elle lui ferait auprès du Roi, une aide militaire comme cela avait été le cas à Aldburg ?
- Je vous remercie pour votre aide et pour cette entremise, votre Altesse. J'imagine bien qu'ouvrir Fort-le-Cor, votre plus grande forteresse, à un autre peuple est une chose qui n'est pas anodine et qui mérite réflexion. Mais quel dommage de laisser pareilles cavernes inexploitées. Avec le temps, nous pourrions même aménager ces lieux pour qu'ils deviennent une extension de votre forteresse, vous octroyant un surplus de place en cas de besoin...
Une ombre passa néanmoins sur le visage du nain lorsque son interlocutrice le questionna à propos de la désertion d'Aglarond, et une ombre encore plus grande quand elle mentionna le Fléau de Durin.
- Vous dites vrai, l'abandon des Cavernes est un mystère qui a fait naître bien des discussions et bien des rumeurs au sein de notre peuple, pas seulement au Khazad-dûm mais dans l'ensemble du Royaume des Nains. Je ne crois pas pour ma part à l'hypothèse selon laquelle un nouveau Fléau de Durin y serait apparu. C'est par une trop grande avidité et par des siècles de minage que la Bête a été libérée des entrailles de la terre, en Moria. Or le Seigneur Gimli connaissait cette histoire et aura pris soin, dans sa sagesse, de ne pas creuser trop profondément. Notre peuple a appris de ses erreurs, vous savez. En outre les excavations ont duré bien moins longtemps à Aglarond qu'au Khazad-dûm. Non, le mystère reste entier selon moi, et je vous avoue que j'aimerais bien avoir l'opportunité de découvrir les réponses à toutes ces questions.
Ólfr se trancha une pièce de rôti qu'il mangea avec délectation, puis se pencha légèrement en avant pour se rapprocher de sa vis-à-vis, et parla à voix plus basse :
- Mais comme vous dites, vous avez des problèmes plus pressants à affronter, en ce moment. Vous avez besoin de renforts, cela se sent, sauf votre respect. Nous avons été à vos côté à Aldburg, et vous avez été aux nôtres à Gundabad. Cette alliance militaire se renforce au fil du temps, et voilà que nous avons encore une occasion de le faire. Je puis faire transmettre un message à Hadhod pour lui expliquer votre besoin. Cependant, vous n'êtes pas sans savoir que les pertes lors de la reconquête de Gundabad ont été lourdes, et nous ne pouvons, je pense, nous permettre d'envoyer plus d'une compagnie de nos guerriers. Qui plus est, nous devons réorganiser nos troupes et les mettre en mouvement, et des Nains à pied ne vont pas aussi vite que vos cavaliers. Même en faisant au plus vite, il est possible que nous arrivions trop tard...
[HRP : Ólfr - 1 compagnie de guerriers pour Aelyn]
The Half Cop
Sighild Baldrick Adepte des Arts Secrets
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~ GRIMOIRE ~ -: Semi-Elfe -: 115 ans (23 ans humain) -:
Fasdren eut le sentiment d’avoir perdu du temps et quelques occasions…mais il ne pouvait en vouloir à son Roi, pour lequel il avait grand respect. Il se vit éloigné du groupe dans lequel il s’était intégré. En bon négociant qu’il était, il savait tirer de toutes situations un ou plusieurs avantages.
Il fut satisfait d’avoir enfin un verre remplit devant lui : de l’hypocras qui plus est. Cependant, et avant d’entamer toute dégustation, il salua chacun de ses compagnons de table et se présenta :
« Je me nomme Fasdren, je suis négociant. »
Puis il écouta très attentivement les propos d’Eoden de Monsfled, ce qui lui permit d’en savoir davantage sur les personnes qui l’entouraient. La jeune femme qui répondait au nom de Tirweld Harding était d’une beauté déconcertante, il l’aurait sans doute courtisée dans son plus jeune âge. Cette famille ne lui était pas inconnue :
« Ma chère mademoiselle, j’ai rencontré il y a bien des années Dame Harding, votre mère. Elle était d’une grande beauté, que vous avez dignement héritée.»
Elle semblait gênée par l’attitude charmeuse du jeune damoiseau qui se tenait à ses côtés. Ils ne devaient pas être en couple visiblement…un jeune homme qui souhaitait sans doute ajouter une jeune Dame dans son tableau de chasse…tout ce qu’il pouvait détester :
« Vous semblez être un guerrier aguerri jeune homme ?! » dit-il à Ulfred.
Il écouta la réponse du bellâtre puis il écouta l’échange entre Edwyne et Eodan. Ce dernier fut rapidement interpellé par la garde du corps d’Aelyn. Il réussit à entendre quelques bribes de conversation.
*Petite futée*se dit-il
Il les laissa dans leur échange et porta son attention sur Edwyne :
« J’ai écouté avec attention votre récit ma Dame et je comprends que vous ne soyez pas d’humeur à la fête en de telles circonstances. Quels sont les maux que vous soignez actuellement ? Vous parliez de soldats et de paysans c’est bien cela ?».
Il porta alors son verre, ravi d’avoir enfin la gorge rafraîchie. Son regard croisa enfin celui d’Eodan :
« Seigneur de Monsfeld » il leva son verre « Voilà bien longtemps que nous ne nous sommes vu. J’ai entendu bon nombre de récits à votre sujet et je ne puis qu’être admiratif face à tant de courage et de bravoure. »lui sourit tout en buvant son verre il avait visiblement et finalement coupé la conversation précédente. Il sourit également à Eólida , un sourire très aimable.« J’aurais besoin de votre expérience et de vos conseils avisés sur quelques affaires actuelles qui ne sont pas des plus simples…Pourrions-nous prendre chaises pour en discuter ? »il désigna la place vide à côté de lui
Au loin, il croisa également le regard de Dame Delilah, il espérait également pouvoir s’entretenir avec elle.
Une amie de longue date, dans un lieu comme celui-ci, ne pouvait être mise de côté…
Calion Palantir Ambassadeur des Elfes - Premier Nez
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Tirweld fut assez surprise que le jeune homme qui venait de l’accoster et de s’asseoir à côté d’elle ne lui réponde plus. Tant pis pour lui ou pour elle.
À sa droite siégeait un homme qui semblait connaître son père, il disait avoir plus d’une fois fait partie de son ost et en face de lui se trouvait une guérisseuse itinérante. Et en face de la jeune Tirweld se tenait un homme qu’elle ne semblait pas reconnaître mais qui lui la connaissait ou du moins il avait connu sa mère. Elle lui répondit.
« Monseigneur Fasdren, vous parlez de ma mère comme si elle n’était plus des nôtres. Des nouvelles vous sont-elles parvenues dans ce sens ? » Elle lui sourit mais était au fond d’elle assez surprise et même énervée. Sa mère qui supporte son père depuis leur mariage et qui est bien vivante. En voilà un dont elle se souviendrait, c’est sûr. Il fallait néanmoins rester courtoise et ne pas commettre d'esclandre.
Elle poursuivit avec Eodan.
« Oui je crois bien vous reconnaître Monseigneur mais j’ai l’impression que la boisson vous est déjà montée à la tête, je ne puis être aussi à votre droite. Elle sourit. Je suis moi-même bien indisposée d’être ici tandis que mon père lutte contre ces Dwimmen qui ravagent nos champs et tuent nos enfants. Nous aurions tant besoin d’aide, le Wold est-il si loin que tous nous snobent ? »
Elle se leva afin d’aller se servir une assiette. Différentes viandes et accompagnements la composaient. Elle en profita pour se rappeler du nom de son interlocuteur précédant.
Elle se rassit et attendit que la guérisseuse termine.
« Vous disiez que tout cela vous manquait mon ami… Vous savez, il est toujours temps de revenir à ce qui vous manque tant, mais avec moi cette fois-ci. Je n’ose imaginer perdre mon père à la bataille, je préférais qu’il soit ici et moi, chez nous, avec nos guerriers. Si le cœur vous en dit Monseigneur, rejoignez-nous. Mon père vous en serait gré, comme il l’a déjà été envers vous il y a des années de cela. Nous n’oublions pas nos vieux amis et compagnons d’armes chez les Harding, soyez-en assuré. »
La thaneling fut servie d’un verre de vin et porta son regard un brin dédaigneux sur Fasdren.
Kryss Ganaël Apprentie des Ombres
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Un pantalon bouffant et haut en couleurs, sous de longs pans de voiles servant de jupe, attachés par une ceinture de cuir épaisse agrémentée de grelots dorés. Des pas dansants, pieds nus, graciles, volant sur les planches en bois de l’estrade royale. Des doigts fins, pinçant les cordes d’une guiterne en un air jovial, sa voix accompagnant la mélodie, haute et claire. De longs cheveux châtains ornés de fleurs des champs. Petit à petit, le chahut de la Salle de Banquet s’apaisa, à l’écoute. Doucement, sans se presser, Eohlindell attrapa l’attention des convives de son air enchanteur, un éclat dans ses yeux brun. Une fois s’être assurée que les regards étaient tournés vers elle, la jeune barde leur adressa un sourire radieux, avant de se lancer dans un entrechat audacieux, traversant ainsi la scène improvisée, et s’inclina profondément devant l’audience. Ses poignets et chevilles étaient ornementées de grelots également, tintant à chacun de ses mouvements élégants, maîtrisés. Elle virevolta sur elle-même, faisant voler ses tissus multicolores autour de ses hanches, et dansa avec son instrument comme on le ferait avec un amant. Elle continua ainsi un instant, traversant la scène d’un côté de l’autre, engageant avec les convives, les invitant de son regard, de son sourire.
- L’on m’a dit, damoiseaux, damoiselles, que des pas légers soulageaient l’âme. Et les ventres, bien rassasiés !
D’une voix chantante, toujours mouvante sur ce plancher, elle poursuivit :
- L’on m’a dit, qu’un carnet vous a été adressé. Des noms, des mots ? Une invitation, à danser ?
Un sourire et un clin d’œil, elle reprit la mélodie sur sa guiterne.
- L’on m’a dit, pour les plus peureux, on pouvait trouver aussi, un buffet et des jeux, mais à deux !
Une incitation à se mêler et à aller à la découverte d’autrui. Eohlindell marqua ses derniers mots en montrant son index levé, sourcils froncés avec une posture autoritaire. Mais qui pouvait croire au sérieux et à l’intimidation d’une barde saltimbanque ? Elle reprit d’ailleurs bien vite son air jovial, et sauta de la scène au plein milieu des convives, instrument à la main, tapant de ses pieds nus sur le sol pour en faire tinter les grelots sur une rythmique entraînante. Que la danse prenne place, haut les mains, hauts les cœurs ! Elle reprit sa danse solitaire avec sa muse, et invita les invités à se joindre à elle au milieu du Hall, avant de s’éloigner progressivement pour leur laisser place. Sur les côtés du Hall se dressaient de longues tables étroites sur lesquelles les invités pouvaient se rassasier ou reprendre des forces entre deux danses. Quant aux jeux en fond de la salle…des pommes à flotter dans des bacs d’eau pour les plus jeunes (mais aucune limitation d’âge, bienheureux !), des jeux d’adresse de lancer d’anneaux sur des blasons agrémentés de pics, ou bien le lancer de petits sacs de toiles sur des cibles dessinées au sol. Il ne manquait pas d’activités à ce bal, et libre à eux de décider quoi faire du temps qu’il leur était imparti avec leur partenaire désigné.
Un hochement de la tête, bref, pour indiquer sa réception des excuses présentées pour la boucherie qui avait été faite de son nom. Il mit cela sur le compte du stress d’une telle situation, probablement. Cette jeune femme n’avait probablement pas l’habitude de cotoyer directement laes hauts personnages du Royaume du Rohan, malgré sa proximité toute particulière avec la Vice Reine. Le nom de son père, Foldar, lui rappelait quelque chose…mais que les années filent…et Volkan était présentement distrait par plusieurs conversations en simultanée. Il attendait la réponse de Berondir à sa demande de la plus haute importante sur le bien être de ses hommes au front, mais ne pouvait ignorer sa voisine de table, et ses propos bien que maladroits étaient pour le moins censés. En cela ils étaient similaires…
Elle semblait comprendre bien rapidement que toute réassurance du succès garanti de leur armée était futile pour cet homme rompu par les batailles et dont les cicatrices anciennes rivalisaient avec les plus récentes, se faisant encore ressentir dans ses vieux os. Oh, peut-être était-ce bien l’âge qui le rendait pessimiste, comme s’évertuait à lui faire croire ses fils, mais Volkan était trop vieux pour qu’on lui apprenne à faire la grimace. Et qu’en savait-elle cette dénommée Eolida, autre que les rapports reçus du front, entendus et déformés par les bouches et oreilles multiples avant d’atteindre la Vice Reine? Son couteau s’attaqua avec nonchalance à la pièce de boeuf présentée devant lui, en arracha une giclure saignante sans tressaillir. Il n’avait pas d’appétit. Une gorgée d’hydromel l’aida à faire passer cette boule dans la gorge tandis que son regard était résolument posé sur le guérisseur non loin. Si le Gondor était prêt à aider, alors qu’ils aident. Il espérait bien qu’il n’était pas venu les mains vides, outre cette innocence et maladresse notables.
La jeune femme rappela à nouveau son attention et il l’a lui accorda, la jaugeant de son regard de vétéran imperturbable, un rictus mal aimable sur ses lèvres. Elle avait bien compris, cette petiote, que ce bal représentait bien plus qu’une opportunité pour le peuple de s’évader et oublier un instant les troubles qui se propageaient dans le Riddermark. L’heure était venue pour les alliances et les accords tacites. Volkan observa un instant les convives, nota les regards calculateurs de certains, les sourires satisfaits d’autres…le repas n’était pas encore fini et il manquait déjà de temps. Il n’aurait jamais assez de temps à sa disposition… et ses hommes en manquait également. Volkan regarda un instant ce Capitaine Mondself auquel Eolida s’adressait également. Une gorgée d’hydromel. Lente. Son regard se plissa brièvement. Son nom lui disait quelque chose…mais que présentement aucun détail ne semblait vouloir refaire surface. Un énième nom, un énième rang…mais face aux ennemis, cela n’avait plus aucune importance, ils n’étaient pas plus que chair à canon comme leurs semblables.
Il pesait avec sérieux cette demande à moitié voilée lorsqu’ils furent interrompus par la voix envoûtante de la barde saltimbanque qui s’était invitée sur la scène. La mine bourrue, un raclement de gorge ennuyé, Volkan se prêta cependant au jeu et ouvrit le petit papier qui lui avait été remis auparavant lors de son entrée dans le Hall. Le petit carnet présentait une calligraphie soignée et somptueuse dans un encre vert sombre. Après avoir consulté le nom inscrit, il fit claquer sa langue contre ses dents avant de s’adresser à sa voisine:
- Il semblerait que vous avez l’occasion de me présenter davantage vos objectifs d’amélioration de la Garde Royale, qui requiert potentiellement mon appui. Il haussa légèrement le menton et se releva, avant de présenter galamment sa main à Eolida. Il n’était pas particulièrement attiré par les danses mais l’air joué lui rappelait ses plus jeunes années et les danses qu’il avait alors partagé avec son épouse alors qu’ils n’étaient qu’amoureux transi et prétendant. Il espérait seulement que ses genoux seraient à la hauteur du défi.
A Edwÿne il a répondu, d’un ton plus calme au vu du sérieux de ses paroles « Vous êtes une dame d’honneur guérisseuse ! Et mon respect vous avez pour votre bonté, sans des grand-coeurs comme vous qui s’occupent des petites gens, notre beau pays depuis longtemps aurait été englouti dans la ruine ! Et bien si vous le demandez si gentiment, je suis Eodan Monsfeld, vétéran des guerres du Rohan, et peut-être suis-je éloquent, ca m’fait plaisir de vous l’entendre dire » Il partit d’un petit rire « Mais mon enthousiasme n’est pas faux, car bien qu’il me pèse d’être ici, je suis un bon vivant, hum, et discuter avec de nouvelle personne est toujours plaisant. Bref bref, ravi de vous voir m’dame guérisseuse, j’aurai ptêtre d’ailleurs quelques...choses à vus demander en rapport avec vot’ métier, ‘voyez, ma famille est malade, mais gardons ces tristes sujets pour plus tard voulons-nous...- »
Et Eodan fut coupé par la réponse d’Eoilda, et fut tout de suite absorbé par ce qu’elle disait, parler de campagne et de soldats ! Voila un sujet sur lequel il s’y connaissait !Ainsi, quand elle parla de trouver de fiers combattants pour la protection de la vice-reine, il répondit avec un grand plaisir, un large sourire dans sa longue barbe :
- « Et bien oui, disons qu’à force de campagnes, j’ai mon ptit réseau m’dame, ainsi je connais certains des meilleurs éléments du royaume, des combattants fidèles, sans peurs et sans malice, pas sûr toutefois qu’ils m'écoutent directement, c’est pour ca que l’aide du seigneur Dolfenbrand pourrait aider, si vou’voyez s’que j’veux dire hm ? »
Tout cela pour dire que l’intrépide Eodan était prêt à user de son pouvoir parmi les éoreds pour la vice-reine, qu’il respectait au même titre que le vice-roi.
Puis enfin il put répondre à l’héritière Harding, ainsi après quelques balbutiements d’excuse pour son erreur de direction, il écouta attentivement ce qu’elle dit.
- « Et bien dès que j’aurais fini d’indiquer les meilleurs guerriers que je connaisse pour la protection de la reine, je me ferais une joie de venir, et d’apporter l’aide de mon épée à votre père. Ainsi fournir les guerriers à la vice-reine, ce qui sera surtout un travail de mémoire, devrait me prendre hm, au plus un p’tite, ou grosse, j’sais pas, semaine, après cela je pourrais chevaucher vers chez vous, bien qu’il me faille un petit rappel de l’endroit exact ou habite votre père hmhm. »
Mais il dut écourter la conversation, comme l’appel de la danse et de la musique ce faisait entendre. Une saltimbanque avait commencé son numéro, et les invités se levaient au rythme de la musique, une musique comme Eodan les aimait, simple mais endiablant, comme lors des repas de campagne ! Il se retrouva en face de la guérisseuse à qui il venait de parler, il lui sourit, craqua ses vieilles articulations, et se prépara à la danse.
- « Hé bien Edwÿne, me f’rez vous l’honneur de me parler un peu plus de vous pendant cette passe de dance ? »
[Don de 1 Eored à Eoilda, après discutions avec le staff )
Dernière édition par Gurdann Tueur-des-Loups le Jeu 14 Mar 2024 - 14:20, édité 1 fois
Rameth l’avait convaincue, il faudrait aller voir la Reine elle-même pour discuter des ces importante question. Suite à cet échange, elle entama la pièce de porc juteuse qui venais de lui être servie, la nourriture du pays c’était quand même quelque chose pensât-elle avec bonheur. Alors qu’elle dégustait copieusement légume et bonne chair, une barde pointa le bout de sa lire au milieu de la salle. Les esprits commençaient à s’échauffer et visiblement, le temps de la dance était venu. Caoillin avait toujours était une bonne danseuse, et son affabilité naturelle lui avait valus les faveur de beaucoup de partenaires de dance. Mais elle aperçut en plus des jeux d’adresse placé au fond de la salle. Et bien se dit-elle, la reine ne se payait pas leurs tête, la soirée, malgré les circonstances, promettait d’être mémorable. Et en effet, après avoir vérifié sur le petit bout de papier posé à coté d’elle l’identité de son partenaire de jeux, elle conclut que la soirée allé définitivement être un sacré souvenir. Après tout, faire danser un nain de la moria avec une Rohirimms d’une demi-fois sa taille n’était-il pas une idée grandiose ?
Elle lâcha un petit rire et se dirigea gracieusement vers le maitre nain de l’autre coté de la tablée. La jeune fille oubliait peu à peu ses réticences initiales envers le bal, pour le temps des jeux tout du moins. Au moins, elle avait réussi à convaincue Rameth de l’accompagner à la Cité Blanche, la première étape dans sa quête était achevée et cela la délestait d’un poids qui pesait sur ces épaules depuis le début du bal.
« Maitre Olfr ? Me feriez vous l’honneur de partager quelques pas de dance avec moi avant la fin de cette soirée ? » Dit Caoillin en regardant en contrebas vers son interlocuteur. Elle ne saisissait pas vraiment les critère de beauté des nain, mais celui-ci semblait plutôt beau garçon du point de vue de la Rohirimms. Ses cheveux blond comme le blé et sa barbe était soigneusement brossé et tressé, mettant en avant un nez aquilin. « Oh et milles excuses, je ne me suis pas présentée, je me nomme Caoillin et je suis Ambassadrice du Roi à la Cité Blanche, j’ai entendu tant de chose à propos de votre peuple et vos récent exploits dans le nord !! » dit elle en enchainant avant que le nain puisse répondre
Lithildren Valbeön Cavalière libre
Nombre de messages : 347 Age : 26 Localisation : Imladris Rôle : Victime elfique du Staff
La veuve ne put réprimer un sourire à la fois amusé et reconnaissant. Elle ne se considérait pas comme une grande dame ou autres sous le simple prétexte qu'elle était guérisseuse mais en être remerciée de la sorte posait un baume au cœur. Pourtant elle avait l'habitude des remerciements. Mais ceux des patients sont différents.
Néanmoins son attention fut attrapée par la fin de la réponse. Sa famille malade ? D'aucuns auraient jugé qu'il se servait un peu de la discussion ou de l'occasion mais Edwÿne était du genre à s'en moquer. Elle eut un regard curieux mais la discussion fut coupée d'abord par la garde, pour laquelle Edwÿne eut un sourire. Puis par la barde qui souleva l'atmosphère pesante des discussions sérieuses par le son de sa voix et de ses notes. La veuve ne put même s'empêcher de lâcher un petit gloussement amusé.
De ce fait elle n'avait pas encore prit connaissance de son cavalier désigné que déjà Eodan se présenta devant elle. La veuve eut un moment d'arrêt pendant lequel elle hésita. Danser n'avait jamais été son fort. Feu son mari lui avait apprit quelques pas pour leur mariage et après ça elle n'avait jamais réellement eu l'occasion. Pourtant il faudrait bien qu'elle se détache de son passé, un jour, qu'elle fasse son deuil. Peut-être était-ce un premier pas.
Avec un petit sourire, elle se leva.
- L'honneur est mien, messire Monsfled.
Elle observa d'autres convives pour savoir quel genre de danse il fallait exécuter. Edwÿne manquait d'aise et ne semblait pas du genre à pouvoir se "décoincer".
- Vous voudriez que je parle de moi mais il n'y a que bien peu à dire. En revanche vous aviez commencé à mentionner une chose qui est certes bien triste mais si je peux me rentre utile, je serai ravie d'aider votre famille - ou plus.
La veuve offrit à Eodan un regard remplit de compassion et d'une certaine détermination pour appuyer le sérieux de ses propos. Au détour d'un pas de danse, la femme aux cheveux auburn décorés de fleurs aperçut les jeux au fond de la salle et eut une idée.
- Et si nous allions plutôt nous essayer à l'une des activités au fond de la salle ? Je comprends combien le sujet est délicat et peut-être un peu plus de confidence saurait allier les jeux pour me montrer votre adresse, tout en discutant de la façon dont nous pourrions nous rendre service l'un et l'autre ?
La femme fit alors un pas en arrière et tendit une main vers son partenaire désigné, comme une invitation. Peut-être peu orthodoxe mais elle n'appartenait déjà pas à cette caste sociale de la noblesse, alors elle n'avait pas à en adopter tous les codes.
Hadhod Croix-de-Fer Seigneur de la Moria
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~ GRIMOIRE ~ -: Nain de la Maison des Longues-Barbes. -: 190 ans. -:
- Eh bien Dame Caoillin, j'accepte volontiers cette petite danse entre Ambassadeurs, puisque, comme vous l'avez peut-être deviné, je suis l'Ambassadeur de Hadhod et du Khazad-dûm. Je ne vous garantis rien quant à mes prouesses sur la piste de danse, mais ce sera avec grand plaisir que je partagerai ce moment avec vous, ce sera l'occasion de faire plus ample connaissance !
Ólfr laissa donc son assiette, essuya sa bouche avec une serviette et se leva de table, tandis que le son de la guiterne d'Eohlindell invitait les convives à s'approcher du centre de la salle. Prenant la main de Caoillin, il l'emmena avec toute la douceur et la grâce possible en direction des couples de cavaliers qui avaient déjà commencé à danser. Il savait qu'il avait un défi à relever : faire oublier à la belle Dame qu'il lui arrivait en tout et pour tout au nombril. Les pas de danse débutèrent.
- Je tiens à vous prévenir que j'ai une jambe plus faible que l'autre, un souvenir de la bataille d'Aldburg qui m'a laissé légèrement boiteux. C'était pour la bonne cause ! Mais ne vous étonnez pas si nous tournons toujours dans le même sens, lui glissa-t-il avec un air rieur.
Dans sa tunique bleue brodée d'argent, il avait un air noble et altier qui n'avait à envier à aucun des Grandes Gens présents dans cette salle. Il fit de son mieux pour que ses mouvements soient les plus souples et les plus légers possible, et force était de constater que son allure, malgré sa jambe récalcitrante et sa petite taille, était des plus raffinées. Qui plus est, il semblait avoir le sens du rythme.
- Vous avez parlé de nos exploits dans le Nord, je vous en remercie. Mais sachez que ce sont aussi vos exploits, puisque Orwen Hogorwenson et son éored nous ont soutenus, et les exploits des Hommes du Rhovanion également. Nous n'aurions pu remporter la victoire sans cette coalition, que ce soit un signe de l'attitude qu'il nous faut adopter les uns envers les autres.
La musique, aussi enivrante que l'hydromel et le vin, avait l'avantage de rendre la discussion inintelligible des autres personnes présentes dans la salle, et permettait donc une grande discrétion.
- Représenter le Rohan à Minas Tirith, voilà qui doit être une lourde tâche, dit-il, admiratif qu'une personne aussi jeune soit titulaire de ce poste prestigieux – mais cela semblait être devenu une habitude, au Riddermark, que de confier à de jeunes gens les plus hautes fonctions. Je m'y suis moi-même rendu, une fois, pour représenter les intérêts des Nains auprès des Gondoriens. Nous savons tous deux que le secret est souvent de mise dans notre métier, mais tout de même, je ne puis faire taire ma curiosité et m'empêcher de vous demander comment vont les relations entre le Rohan et le Gondor actuellement ?
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Sighild Baldrick Adepte des Arts Secrets
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~ GRIMOIRE ~ -: Semi-Elfe -: 115 ans (23 ans humain) -:
Ce Bal prenait des tournures bien étrange pour le négociant...ses appels restèrent sans réponse ou ils furent coupés par l'intervention d'autres convives ou troubadours. Il ne s'avoua cependant pas vaincu, il en avait l'habitude.
L'héritière Harding l'amusa par sa réaction. Il le connaissait bien ce petit sourire. Visiblement, les sujets qui touchaient de près ou de loin à sa mère semblaient assez sensibles. Avant de passer à autre chose, il regarda la jeune Tirweld et lui dit d'un air très courtois :
"Chère demoiselle, j'aurais aimé pouvoir vous donner des nouvelles de votre mère, mais je ne l'ai hélas pas vu depuis bien des années...vous deviez être encore une jeune enfant."tout en se levant, il chuchota à son oreille"Une chose est certaine, c'est qu'elle savait fort bien dissimuler ses émotions...vous devriez vous exercer un peu plus." Il s'inclina et se dirigea vers la Dame de Dale.
Confiant et souriant, il lui tendit la main :
"Ma chère, je tiens à vous préciser que je me suis amélioré depuis notre dernière danse. Sous vos conseils, j'ai pris quelques cours...j'aurais fort plaisir à vous montrer mes progrès."
Cela faisait un réalité un an qu'ils ne s'étaient vu. Lors d'une réception, moins grande que celle-ci, où ils dansèrent ensemble. Peu accoutumé à faire danser les femmes, c'était plutôt les affaires et les pièces d'or, Fasdren avait marché plusieurs fois sur les pieds de Delilah...Une gêne qu'il voulait réparer.
D'un pas gracieux, il accompagna la dame vers l'espace de danse, il s'inclina respectueusement et commença à danser :
"Je suis ravi de vous savoir en ce lieu ce soir. Nous n'avons pas vraiment pu discuter jusqu'à présent...profitons-en. Comment vous portez-vous ? Et quel bon vent vous a mené jusqu'ici ? "
Learamn Agent de Rhûn - Banni du Rohan
Nombre de messages : 1019 Age : 25 Localisation : Temple Sharaman, Albyor Rôle : Esclave au Temple Sharaman, Agent de la Reine Lyra, Ex-Capitaine du Rohan
Eólida sentit ses épaules, jusque-là crispées, se détendre légèrement à l’annonce de son voisin de table. Visiblement, il y avait encore des officiers dignes de ce nom à Edoras et le capitaine Monsfled faisait peut-être partie de cela. Conscient de l’importance de la mission de la Garde Royale, il n’hésita pas à mettre ses meilleurs combattants à sa disposition, sans l’avoir juger au préalable ni remis en cause sa légitimité. Une réaction qui prit de court la jeune femme. D’ordinaire elle était plutôt habituée aux regards circonspects, pour ne pas dire aux moqueries à l’occasion. Une jeune femme comme elle, venue négocier au nom de l’unité la plus prestigieuse du Royaume ? Plus d’une fois, elle n’avait pas été vraiment pris au sérieux. La simple mention de son illustre paternel ou l’appui d’un officier comme Wald ou Eofend suffisait finalement à faire comprendre à ces interlocuteurs qu’elle avait toute la légitimité pour ce genre de discussions mais elle détestait avoir recours à ce genre de stratagème. Courir appeler à l’aide ou brandir son ascendance ; voilà bien des choses qui ne lui ressemblaient pas.
“Vous ne regretterez pas votre choix mon Capitaine. Votre engagement vous honore. La Garde saura se montrer digne de votre confiance. J’espère qu’un jour nous croiserons le fer côte-à-côte. Pour le Rohan.”
Leur échange fut coupé court par l’intervention d’une extravagante barde qui passa entre les tables avant de s’agiter au milieu du Hall, annonçant l’ouverture des danses. Ses effets d’annonce et son verbe grandiloquent firent lever les yeux au ciel à la garde. Pourquoi ce genre d’amuseurs devaient toujours trop en faire ? Mais plus que l’agacement c’était l’appréhension du début de la session de danse qui perturbait son esprit. D’autant plus que son partenaire de danse se révéla être son voisin de table, le Seigneur Dolfenbrand.
Intimidée, elle rougit légèrement quand le vieil homme lui tendit sa main. Non pas qu’elle puisse envisager un quelconque jeu de séduction entre eux mais ce Seigneur de l’Est irradiait un charisme certain et sans effort qui confinait au respect. Le fait de s’être trompé sur son nom lors des présentations ne l’aidait pas à se sentir mieux.
Elle accepta toutefois l’invitation et suivi le vieil homme jusqu’au centre du Hall de Meduseld, où déjà plusieurs couples avaient entamé des pas de danses au rythme de la musique. La rohirrim les observa quelques secondes, se demandant comment elle pouvait imiter leur mouvement, puis se laissa guider par la valse lente de Volkan Dolfenbrand. Ils commencèrent d’abord très doucement, ce qui lui convenait parfaitement, mais dûrent accélérer légèrement la cadence quand la mélodie devenait plus rythmée. Maladroite, Eólida manqua de trébucher sur un pas pourtant simple et ne put retenir un juron qui ne convenait pas forcément à ce genre d’évènements.
“Je…veuillez m’excuser Messire. C’est juste que je n’ai pas vraiment l’habitude.”
Elle passa une main sur ses cheveux coiffés en une longue natte très serrée et lança un regard désabusé autour d’elle.
“Je suis une guerrière…pas une danseuse. Mon royaume brûle et voilà que je me retrouve à devoir apprendre des pas de danses…Ne trouveriez-vous pas cela frustrant ?”
The Young Cop
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Berondir avait chaud, il commençait à avoir un peu la nausée avec tous ces plats gras étalés autour de lui, le bruit des convives et des couverts lui pesait de plus en plus. Sans compter la gêne qu’il éprouvait depuis que le Seigneur Dolfenbrand l’avait repris sur une histoire idiote d’étiquette. Il avait envie de partir, d’être seul, sans bruits, sans odeurs parasites. Mais ce n’était pas l’heure. Il ne pouvait pas se permettre de partir comme cela, même lui connaissait ce principe de base du fonctionnement de la cour. Et le Seigneur Dolfenbrand lui avait posé une question, une question importante. -En arrivant sur vos nobles terres du Rohan, Seigneur Dolfenbrand, j’ai effectivement emporté avec moi quelques uns de nos remèdes et décoctions du Gondor. J’ai pu, depuis mon arrivée, en préparer quelques uns, et pour ceux que je ne peux fabriquer ici, je parviens, en certaines à occasion, à en faire venir de Minas Tirith.
Berondir résista à l’envie de jeter un regard sur sa gauche, vers la vice-reine qui avait déjà été si bienveillante envers lui. Il devait tenir sa partie seul, sans aide, et prouver, aux autres autant qu’à lui-même, qu’il était capable de se débrouiller en société.
-Ces produits, bien sûr, sont pour la plupart coûteux, et leur transport nécessite force précaution. Je me dois toujours de justifier strictement l’emploi que je fais de ces remèdes, qui ne sauraient être gaspillés vainement.
Berondir décida que c’était un moment comme un autre pour faire une pause et boire une grande gorgée d’eau. Marquer une pause avant d’aborder Dame Dalia et ses ambitions, et bien sûr s’hydrater le palais avant d’être plié par une quinte de toux devant le Seigneur de l’Estenmet. Il reposa son verre sans nouvelle catastrophe protocolaire et reprit : -C’est Dame Dalia de Ronce, en tant qu’Intendante du Royaume et qu’ancienne directrice des Maisons de Guérison, qui supervise et approuve l’envoi de ces produits. Je m’en suis toujours remis à sa sagesse et son jugement pour discerner quelles causes nécessitaient les plus puissants de nos remèdes.
Il hésita à aborder la question du nez du seigneur de l’Estenmet. Voilà un mal pour lequel il n’aurait aucune difficulté à concocter un remède. Mais ce n’était peut-être pas un sujet que l’étiquette permettait d’aborder, surtout pas à table, entouré d’autant de dames.
Berondir se sentit soulagé quand l’attention du Seigneur de l’Estenmet se tourna vers sa blonde voisine. La tension qu’avait causée en lui son dialogue avec le Seigneur Dolfenbrand retombait un peu, mais il était incapable de se concentrer sur les conversations qui l’entouraient. Il se contenta de garder un masque de neutralité polie en avalant, un peu au hasard, les mets qui semblaient les moins dommageables pour son foie. Ce fut avec soulagement qu’il se tourna la barde – même si la voir marcher pieds nus sur du bois lui rappelaient de mauvais souvenirs d’échardes et de pieds infectés. Berondir regarda les convives autour de lui se lever les uns après les autres. Encore une obligation sociale, avec des tas de règles arbitraires à respecter.
Essayant de voir le bon côté des choses (la soirée avançait, il n’avait jamais été aussi près de sa fin !), Berondir se leva à son tour et se dirigea vers celle qui, d’après ce qu’il avait compris, devait être Tirweld Harding.
-Noble Dame, déclara-t-il en s’inclinant et en espérant qu’il n’était pas encore en train de faire une faute de protocole, ce sont là de fort belles fleurs qui ornent votre chevelure d’or ! Je n’en connais point le nom. Est-ce une espèce endémique de votre noble pays ?
Parler de fleurs avait un côté rassurant. Et puis, cela n’engageait la jeune dame à rien. Elle n’avait peut-être pas envie de danser, surtout pas avec quelqu’un comme lui...
« Enchantée Ulfred… Tirweld… Tirweld Harding, Thaneling de Harwick. Que me vaut ce plaisir ? »
Plusieurs éléments le marquèrent : l’hésitation qui prouvait son étonnement, sa voix douce, son joli prénom et son nom. Et puis… c’était une Thaneling, sérieusement ? Ulfred souriait sans savoir que dire, gêné à son tour. Qu’il était simple de faire la discussion à une fille de Rohan, mais elle n’était pas une bergère. Subitement, il ne se sentit pas à sa place. Le cavalier n’avait pourtant pas le choix : la conversation était déjà lancée.
Le Chambellan débloqua rapidement la situation en annonçant le début des festivités. Ulfred ne voulait paraître ni maladroit ni impoli. Ainsi, il y réfléchit à deux fois avant de s’asseoir à côté d’elle. Il était logique qu’il ne force pas la discussion, cette Tirweld ne semblait pas être très intéressée par ses charmes. Toutefois, cela semblait être un défi à la hauteur du charmant jeune homme.
Un groupe de femmes les regardait en chuchotant entre elles. Décidément, sa beauté était parfois une malédiction. Un sourire envers l’une d’elles, un seul, et elles se disputeraient pour savoir à qui il était destiné. Parfois, Ulfred était las de tout cela.
Fort heureusement, ce ne fut pas Ulfed qui commença à parler mais un certain Fasdren.
« Ma chère mademoiselle, j’ai rencontré il y a bien des années Dame Harding, votre mère. Elle était d’une grande beauté, que vous avez dignement héritée.»
Le soldat ne pouvait qu’acquiescer et supposer la beauté de sa mère mais il préféra rester de marbre, l’approche brute ne fonctionnant apparemment pas.
« Vous semblez être un guerrier aguerri jeune homme ?! » continua Fasdren.
« Je suis bien un guerrier mais pas le plus aguerri. Je sers notre Roi et c’est pour moi une bien honorable récompense. » répondit-il humblement.
Volant d’une conversation à une autre comme une abeille de fleur en fleur, Fasdren interpella un autre voisin. Tirweld continua aussi et cela permit à Ulfred de faire oublier son approche catastrophique. Peut être que Tirweld se rendait maintenant compte qu’il n’était pas là pour elle.
Ulfred n’était clairement pas à son avantage durant ces conversations. Evoquer la guerre alors qu’il était présent au bal n’était pas des plus pertinents. Il devait absolument tout faire pour éviter de passer pour un lâche étant loin des combats.
Une fois de plus, il fut aidé par le destin, un bal était fait pour danser ! Lors de l’annonce des jeux et de la danse, il fut plus qu’étonné du nom de sa cavalière : la Vice-Reine en personne ! Rougissant fortement devant le nom, il se leva lentement et la chercha du regard. Il ne devait pas faire de mauvais pas et se montrer fier, il en allait de la réputation de son père. Ulfred s’inclina aussi respectueusement que possible devant Aelyn.
[center]« Ma Reine, offririez vous, par une danse, l’honneur d’une vie à un humble cavalier du Rohan ? »[/center]
Calion Palantir Ambassadeur des Elfes - Premier Nez
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« Les Portes d’Harwick vous seront ouvertes, peu importe le temps de votre venue. Dit-elle à Eodan. Ma cité se trouve dans le Wold, au Sud-Est de la confluence entre le Grand Fleuve et le Celebrant et au Nord-Ouest des Norcrofts. Je vous l’indiquerai sur une carte si vous m’en présentez une mon ami. » Finit-elle.
Elle porta un regard dédaigneux sur Fasdren, croyait-il vraiment que sa mère était morte ? Elle avait envie de lui arracher la langue mais elle lui sourit, faisant preuve de bienséance alors qu'il venait de l'insulter.
« Pauvre sot. » dit-elle suffisamment fort pour qu'il puisse l'entendre.
Une barde haute en couleurs entra à son tour dans le Grand Hall de Méduseld, elle attira de suite l’attention des convives grâce aux pincements des cordes de son instrument ainsi que de sa voix mélodieuse. Elle était très belle et son accoutrement très loin d’être ridicule. Elle chantonna et se présenta devant l’assemblée, sur une estrade improvisée.
Tirweld appréciait énormément les bardes, ils pouvaient raconter des histoires de héros de l’Ancien Temps ou bien les dernières nouvelles, ils étaient d’utilité publique. Néanmoins la véracité de certains propos laissait parfois à désirer, c’est la raison pour laquelle Tirweld préférait les écouter chanter et jouer. Tandis qu’elle était dans ses pensées, beaucoup d’invités se levèrent de leurs chaises afin de se laisser à la danse.
Alors qu’elle buvait délicatement son hydromel, elle fut gentiment interrompue par un très beau jeune homme à l’allure noble.
« Oh, il y a quelques roses blanches mais celles qui vous intéressent sans doute, par chez moi nous l’appelons glycine. Il y a aussi quelques gypsophiles. J’aime les fleurs blanches comme vous le voyez. Êtes-vous herboriste ? Je suis désolé, je ne vous connais pas et à en juger par vos façons de faire depuis le début vous ne semblez vous-même connaître personne » et elle rit. Elle se retint de rire à gorge déployée comme elle le ferait avec son père.
Elle se leva et lui tendit sa main.
« Je veux bien danser avec vous » le surprit-elle, lui qui n’avait sans doute pas osé.
Gurdann Tueur-des-Loups Sergent de la Garde de Fer
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~ GRIMOIRE ~ -: nain des monts de fer -: 152 ans -:
« - Vous voudriez que je parle de moi mais il n'y a que bien peu à dire. En revanche vous aviez commencé à mentionner une chose qui est certes bien triste mais si je peux me rentre utile, je serai ravie d'aider votre famille - ou plus. »
Et bien, à peine Eodan avait-il eu le temps de commencer la discutions que déjà le sort lui accordait cette belle chance. Tout content, et pensant avec un grand sourire à sa famille, à sa femme et ses deux enfants, adoptifs, comme il les avait pris sous son aile après que son frère soit mort aux mains des envahisseurs...
- « Et si nous allions plutôt nous essayer à l'une des activités au fond de la salle ? Je comprends combien le sujet est délicat et peut-être un peu plus de confidence saurait allier les jeux pour me montrer votre adresse, tout en discutant de la façon dont nous pourrions nous rendre service l'un et l'autre ? »
Ainsi, Eodan et sa compagne de danse se dirigèrent vers les jeux, le guerrier méditant sa réponse. Ils prirent place à côté d’un gros pilier de bois de chêne, agrémenté d’une cible de bois peinte où l’on pouvait envoyer de petites piques, des petites flèches quoi, des fléchettes. Il en prit une poignée et commença machinalement à les lancer sur la cible. - « Si je devais résumer la situation dans laquelle j’suis, et qui mérite sur’men une aide médicale, je vous dirais ceci : Il y a quelques mois, mon frère est mort, tué par les sombres hommes qui pénètrent notre terre, mais sa femme, et ses deux enfants, en réchappèrent. Ainsi je les pris sous mon aile, tout les trois, d’ailleurs je devrais me remarier avec la dame d'ici à quelques mois, pour lui assurer la sécurité. Mais le sort semble s’acharner sur ma nouvelle petite famille...il y a de cela deux semaines, un mal étrange a frappé mes enfants et leur mère, comme une fièvre, une fièvre violente, accompagné de vomissements et de toux rauque, si ca se trouve ce n’est rien qu’une petite épidémie de grippe plus forte que les autres fois, ou un rhume des chevaux qui a mal tourné, mais en tout cas, moi j’men inquiète pas mal, alors si vous pouviez aider...je peux toujours rendre un service en échange hein m’dame !"
Kryss Ganaël Apprentie des Ombres
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Tenant désormais la main de sa compagne de danse dans la sienne, le Seigneur de l’Estenmet écouta néanmoins la réponse du guérisseur gondorien. Des courbettes, de la dentelle, une fois de plus. Une esquive. Décidément cet homme n’avait aucune colonne vertébrale et il suffirait d’un vent automnal pour le faire glisser d’une partie du Royaume à une autre. Il ne tirerait très certainement rien de lui. Son regard se fit plus dur lorsqu’il répondit.
- Je pense que Dame Dalia de Ronce, tout comme notre Vice Reine, en leur grande sagesse, avaient vu plus en vous qu’un messager indirect. Je ne vois personnellement pas de meilleur usage pour des remèdes que d’être envoyés au front pour soigner nos hommes. Mais si vous préférez envoyer des soldats à la place pour remplacer les morts, faites donc.
Son ton se fit sans appel tandis qu’il entraina à sa suite la jeune dame qui semblait bien inconfortable en sa présence. Peut être avait-il était trop rude envers ce jeune guérisseur, mais Volkan Dolfenbrand n’était pas réputé pour sa finesse, après tout…et le temps pressait trop sur les champs de bataille pour le perdre à discutailler des termes et conditions sous couvert d’échange diplomatique. La tension était palpable dans le port d’épaules de la jeune femme et sa main qui se faisait faible dans la sienne. Il raffermit sa prise et tenta de son mieux de s’insérer dans le flot de danseurs sans perturber les couples déjà lancés. Heureusement, son vieux corps semblait encore se souvenir des danses d’antan, il n’eut donc pas de mal à débuter. Doucement d’abord pour ne pas perturber la garde qui ne semblait pas dans son élément. Oh…il n’était pas particulièrement élégant dans ses mouvements, le vieux Seigneur, mais on pouvait admettre qu’il avait encore le sens du rythme et sa confiance semblait le suivre dans toutes ses démarches.
Il tenta de guider de son mieux sa partenaire avec sa voix bourrue.
- Relevez la tête sinon vous risquez de vous emmêler les pieds. La danse, c’est un peu comme une bataille.
Un pied après l’autre, une répétition de mouvements, entraînés, effectués des dizaines, des centaines de fois. Les corps devaient alors bouger en unisson pour créer une cohérence. Le regard porté sur le partenaire de danse ou bien légèrement en retrait par pudeur, généralement des jeunes dames. Mais eh…cela remontait à lui. Volkan se souvenait encore de sa dernière tentative de danser avec sa fille il y a de cela quelques années, avant que celle-ci ne le rejette car quelle honte de danser avec son vieux père ! Il avait alors reculé d’un pas et laissé la prunelle de ses yeux s’envoler loin de lui, un sourire quelque peu triste sur le visage. Au juron arraché de la garde il répondit par un rire tonitruant qui pourrait potentiellement la prendre au dépourvu. Pour leurs voisins, il avait probablement noyé l’interjection de la jeune femme de sa grosse voix. Et c’était mieux ainsi, après tout. Son regard reprit de son sérieux cependant lorsqu’il lui répondit.
- En effet cela est frustrant. L’impression parfois de jouer un fou à gesticuler dans tous les sens en essayant d’attirer l’attention sur ce feu qui brûle et se rapproche…
Il poussa un ronchonnement et ne dit mot lorsqu’elle lui marcha sur les pieds. Une lueur de défi cependant l’envahit lorsqu’il poursuivit :
- Alors pourquoi la Garde Royale, alors que nos soldats risquent leurs vies à défendre nos terres ? Car il n’avait pas oublié la demande de la jeune femme, et Volkan n’était pas prêt à utiliser de son influence sans être convaincu du bien fondé de cette démarche.
Eohlindell fut satisfaite des valeureux danseurs ayant pris possession de l’espace central du Hall de Meduseld. Elle en fit le tour avec lenteur, ses doigts graciles grattant les cordes de sa guiterne pour divulguer sa chanson aux diverses tables qui avaient été érigées sur les côtés. Elle observait les convives un instant, esquiva quelques fois de ses pas dansants des enfants qui courraient rejoindre les jeux à l’autre bout de la salle. Un sourire se dessina sur son visage. Qu’il était bon d’être ainsi innocent et joyeux et de se laisser emporter par les émotions aussi violentes soient-elles. La jeune barde ne vivait que pour cela. S’oublier l’espace d’une chanson, d’une danse. Ses parents l’avaient toujours trouvée trop tête en l’air, rêveuse, oublieuse du monde extérieur. Mais que pouvait-elle en faire ? Elle avait une mission, elle aussi, mais ses musiciens avaient chapardé son petit papier. Elle chercha donc un partenaire (particulier, pour partenaire particulière). Elle pensa le trouver non loin d’ailleurs, avec une barbe et une moustache fringante et un éclat vif dans le regard. Il regardait autour de lui sans trop savoir dans quelle direction aller. La jeune femme laissa donc son instrument qu’elle déposa dans un coin soigneusement. La chanson n’avait maintenant plus besoin d’elle, le groupe était parfaitement lancé. Elle s’approcha donc de ce monsieur encore assis et se pencha par-dessus son épaule, un sourire large dessinée sur son visage :
- Seriez vous mon partenaire de danse ?
Elle tendit sa main dont le poignet était recouvert de grelots tintant et de voiles colorés, et effectua une courbette élégante et à moitié sautillante sur ses pieds nus. Oh elle espérait ne pas se tromper. Mais la honte ne tuait pas heureusement ! Sinon elle n’aurait pas vécu jusqu’à ses 19 ans.
Aelyn apprécia la réponse honnête du nain. Cela donnait beaucoup à penser. Un soulagement profond envahie Aelyn à la tirade suivante. L’ambassadeur nain était intelligent, et avait vite compris. Evidemment, le risque que ses renforts n’arrivent pas à temps était réel, il lui faudrait plus que ça… mais déjà la situation du front s’améliorait d’une goutte d’eau. Une fraction du poids qui écrasait ses épaules, son cœur et son estomac sembla d’alléger aussi d’un fragment.
« Merci, Ambassadeur. Autant de bonnes volontés font chaud au cœur. Notre alliance est une lueur dans l’obscurité, un foyer réconfortant en plein hiver. »
Le reste du repas fut d’une atmosphère plus légère. Mais l’appétit lui manquait toujours. Son estomac n’avait guère plus d’espace ces temps-ci. Et la débauche de mets lui donnait plus la nausée que faim.
La deuxième partie de la soirée arriva avec une petite barde toute en élégance et en musique. La Vice-Reine fut surprise de découvrir qui serait son cavalier, voilà qui allait faire parler dans la Grande Hall. En attendant son cavalier, elle jeta un coup d’œil alentour. Il était étonnant de voir tout ces gens se prêter à l’exercice, surtout que certain n’y était pas vraiment habitués. Elle vit Eólida sur la piste de danse, une situation qu’elle n’aurait pas cru voir de sitôt. La pauvre ne semblait pas très à son aise. Enfin, son cavalier se présenta. Lui aussi avait l’air bien nerveux.
« Et bien, qu’il ne soit pas dit que la Vice-Reine a oublié ses origines. Je ne peux pas vous garantir une danse digne de ce nom dans mon état mais un peu de mouvements ne me fera pas de mal. »
Elle lui tendit sa main gauche et accepta son aide pour se redresser de sa chaise, puis ils se dirigèrent vers la piste de danse. Aelyn soupçonnait les organisateurs d’avoir volontairement donné à Ulfred une partenaire qui ne risquait pas de déclencher une querelle de rivales ou un scandale.
« J'ai reçu beaucoup d'informations sur les invités d'aujourd'hui. Mais je suis vraiment curieuse. Dites moi, quelles circonstances vous ont menées à venir à ce bal ? »
Ryad Assad Espion de Rhûn - Vicieux à ses heures perdues
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- Non sire, malgré vos talents. Il est important que vous soyez vu comme le futur roi de ce pays, et non comme un courtisan.
Fendor soupira. Il avait appris la danse auprès des meilleurs précepteurs, et il y trouvait un plaisir certain, malgré son jeune âge. Les manières des Rohirrim, qu’il admirait autant qu’elles le questionnaient, lui pesaient parfois. Il avait envie d’être lui-même, Fendor, et non seulement la marionnette entre les mains d’adultes qui disaient servir l’intérêt supérieur du royaume, et qui ne se souciaient pas de ce que pouvait souhaiter un jeune garçon à peine pubère.
- Je suis obligé d’y aller ?
La question était naïve. La réponse, sévère.
- Oui, sire. Il en va de l’avenir du royaume.
Nouveau soupir. Fendor se résolut à pénétrer dans la salle de bal, où il fut annoncé par des cors vibrants, produisant un son d’abord sourd et grave, puis de plus en plus enlevé. Toutes les conversations s’interrompirent, et tous les regards se baissèrent pour rencontrer celui du souverain du Riddermark.
- Fendor Firionson, roi du Rohan, héritier légitime de Thénéor, de la lignée d’Éomer Éadig ! Annonça le chambellan.
On s’inclina respectueusement devant les titres et les noms, mais Fendor se demanda combien rendaient véritablement hommage à celui qui se tenait devant eux, et combien saluaient uniquement la mémoire de ces légendes du passé, qui suscitaient l’admiration et le respect de tous aujourd’hui encore. Les visages amicaux et souriants n’étaient pas tous faciles à déchiffrer. Le roi du Rohan s’avança maladroitement face à l’assistance, qu’il ne pouvait se targuer de toiser du regard. Dans quelques années, peut-être. Pour l’heure, sa voix encore enfantine et sa silhouette modeste le desservaient face à cette assistance impressionnante.
- Mes amis… Merci d’être venus aujourd’hui pour célébrer l’amitié.
Il ouvrit les bras, mais seuls les premiers rangs le virent, sans doute. Pour les autres, il n’était qu’une voix désincarnée. Forçant un peu pour se faire entendre, il souffla :
- La coutume, dit-il en prenant place sur le trône qui avait été installé là pour lui seul, veut que vous présentiez vos hommages à votre souverain, et renouveliez vos serments d’allégeance. Que Gúthwinë, la lame ancestrale de mon aïeul Éomer, protège ceux qui se placeront sous la protection de la maison de Firion.
Il avait brandi l’épée légendaire du fondateur de la Troisième Lignée en espérant susciter une réaction d’émerveillement et d’admiration chez ses convives. Trouver cette arme symbolique n’avait pas été une mince affaire… A la place, il fut frappé par le silence pesant qui s’installa dans l’assistance.
Sans le savoir, le jeune roi venait de commettre un faux pas.
Mais déjà, on se pressait pour le saluer, lui prêter serment de la plus belle des manières, et pour lui offrir des présents.
Une dernière étape solennelle, puis le bal reprendrait.
Fendor cachait mal son impatience.
__________
HRP : A vous de présenter vos hommages au roi Fendor, en sachant que chacune de vos paroles sera scrutée par les autres. Choisirez-vous la version sobre, ou ampoulée ? Avez-vous pensé à amener un cadeau pour le roi du Rohan, un qui lui plaira ?
L'ordre des posts est important, car ceux qui se présenteront en premier auprès de Fendor marqueront leur proximité avec le souverain, et pourront en jouer plus tard. Ne tardez donc pas à répondre, au risque de vous faire doubler par tout le monde, et d'arriver bon dernier.
Il serait dommage de perdre en crédit pour si peu.
La danse s’était faite plus naturelle, plus assurée tandis qu’ils progressaient au milieu des danseurs. En tout cas Volkan avait depuis un moment perdu toute sensation dans ses pieds. Peut-être était-ce là même la raison pour laquelle il trouvait la jeune femme plus douée. Bientôt ils furent interrompus par le bruit des cors résonnant dans le Grand Hall de Meduseld et les bruits d’assiettes, de chopines qui s’entrechoquent, et les murmures montant des invités se turent. Le Seigneur Dolfenbrand se retourna pour observer la scène, lâchant le bras de sa cavalière de danse. Une fois de plus le Roi fit son apparition et le trône semblait trop grand pour lui malgré qu’il ait bien grandit ses dernières années. Il aurait souhaité que le dirigeant fasse preuve de plus de solidité dans ces heures sombres… Il s’inclina cependant avec respect, reconnaissant la légitimité de ce souverain-enfant. Il dut tendre l’oreille pour entendre ses propos qui ne portaient pas tout à fait jusqu’au fond de la salle. Il observa un instant les personnes qui l’entouraient, tentant de déchiffrer qui d’eux étaient là par pure loyauté, ou bien par attrait du gain personnel.
Un raclement de gorge énervé face à certains qui ne prêtaient pas attention au Roi. Il plissa les yeux, inscrivit ces visages dans sa mémoire… il avait bien d’autres chats à fouetter mais se souviendrait d’eux. Oui toi qui prend une gorgée d’hydromel alors que ton Roi te parle, les yeux levés vers la voute en bois, l’air clairement ennuyé par cette interruption. T’avait-il empêché de sceller une affaire avec ton voisin ? Parliez vous enrichissement de vos égos surdimensionnés, tandis que nos soldats se crèvent pour protéger les terres ? Ou bien toi, jolie demoiselle qui était bien ignorante des affaires du peuple et qui ne veut rien en apprendre ? Car de savoir dessinerait des troubles sur ton visage juvénile et te rendrait moins attrayante envers les puceaux en quête d’amour, pas vrai ? Volkan claqua sa langue contre ses dents et sa colère était visible dans ses épaules serrées, sa mine renfrognée.
Il se rapprocha donc de l’estrade, une main solennellement posée sur la garde de sa propre épée. Il fit signe à un serviteur d’apporter le présent qu’il avait préparé. Il observa un instant l’épée cérémoniale légendaire qui n’avait pas besoin d’être présentée. Gúthwinë, et son pommeau de bronze à têtes de chevaux. Une splendeur qui avait traversé les âges et liés la deuxième et la troisième lignée. Pourquoi donc se déclarer être de la Maison Firion qui ne remontait qu’à deux générations, quand le Roi voulait faire appel aux légendes des leurs ancêtres de jadis, chantés par tous, préservés à travers le symbolisme des simbelmynë de leurs tertres royaux ? Ne craignait-il pas de faire remonter à la surface les souvenirs de la Guerre des Trois Rois qui avaient bien entachés sa réputation et sa légitimité en tant qu’Héritier de la Marche ? Il était encore bien jeune, ce Roi… et plus que tout avait besoin du soutien de ses vassaux. Volkan Dolfenbrand, Seigneur de l’Estenmet se présenta donc en premier et s’agenouilla devant son Roi en baissant la tête, son bras en travers son torse en un salut respectueux. Il prit ensuite des mains du serviteur le bouclier en bois renforcé de lanières de cuir, à l’effigie du Royaume, qu’il déposa aux pieds du souverain.
- Volkan Dolfenbrand pour vous servir, votre Majesté. Que ce bouclier représente le soutien des Terres de l’Estenmet, et mon souhait de protéger ce Royaume sous votre règne. Il sentit s’apposer sur son épaule le poids léger de la lame des légendes, et ferma un instant les yeux pour ainsi recevoir la bénédiction du Roi Fendor. Après une dernière révérence, il prit congés et s’installa non loin de l’estrade, sur les côtés, pour observer avec une austérité sévère quiconque tarderait à renouveler son serment.
La dame suivit son compagnon de danse en observant alentours. Une fois au jeu de fléchettes, elle en saisit également quelques unes sans grande conviction. Les jeux d'adresse n'étaient pas son fort, en dépit de son métier : après tout elle était guérisseuse, pas chirurgien... Ecouter le guerrier lui fit froncer des sourcils et manquer la cible.
- Forte fièvre, toux rauque, vomissements... Il existe en effet plusieurs maux qui peuvent répondre à ces critères, pour en avoir le cœur net il me faudrait avoir accès aux malades.
La veuve marqua une pause, brève.
- Je n'ai jamais de condition pour faire mon métier, néanmoins l'état de votre famille peut constituer une nécessité pour moi que de demander à devenir une guérisseuse permanente chez les vôtres - que ce soit pour votre famille ou quiconque vous sert. Je n'ai pas l'habitude de rester à un endroit mais je partage l'inquiétude que vous avez pour votre famille. Il vaut mieux être certain, de toutes manières. Même une simple grippe, un simple rhum, peuvent s'avérer fatals en l'absence de traitement. Elle marqua une nouvelle pause, le temps d'envoyer une fléchette pile sur la ligne délimitant le centre de la cible et le cercle juste à côté. Si vous m'accordez vos faveurs et votre protection, je m'engage à mettre toutes mes connaissances au service des vôtres, famille, amis, alliés, soldats, serviteurs. Et je tiens à préciser également que...
La voix du chambellan l'interrompit en pleine phrase. Elle observa le Roi, surprise, mais ignorante. Elle vit quelques nobles et courtisans murmurer, s'offusquer en silence, et vu l'instant sans un seul bruit qui suivit la déclaration du Roi, quelque chose était de manière évidente de travers. Mais quoi ? Comment une simple comme elle pouvait le savoir ? Et, pourtant, ces hordes de nobles allaient pour offrir leurs plus beaux mots, révérences, cadeaux... Quel défilé ! Edwÿne s'en serait amusée dans d'autres circonstances. Pourtant, elle aussi devait faire usage de cette opportunité. Regardant Eodan, elle se mordit la lèvre inférieure.
- Navrée, messire, je me dois de m'éclipser.
La femme s'éloigna afin de glisser un mot à un garde près de l'entrée. Il n'avait pas fallut plus d'une minute avant qu'un écrin n'apparaisse dans ses mains, qu'elle emmena avec elle vers le Roi. Elle dénotait, avec ses cheveux auburn, ses fleurs parsemant ses chevaux, sa robe verte plus artisanale que les autres. Néanmoins, ses manières, sa révérence et son sourire étaient plus sincères que celles d'autres.
- Edwÿne Néogathe, mon Roi, vous présente ses hommages au nom de la cité d'Erian. Que cette broche vous accompagne comme le peuple qu'elle représente vous présente son allégeance et sa loyauté.
Elle tendit l'écrin ouvert au Roi, sans le regarder dans les yeux pour signifier son rang inférieur. La broche était de facture simple et représentait la cité paysanne dans toute sa splendeur. La vérité était légèrement nuancée. Edwÿne n'était pas réellement envoyée par la cité d'Erian mais avait été encouragée par un proche de proche de proche de la régence de la ville à glisser un mot sur la cité, profiter de l'occasion pour raffermir le soutien au Roi, espérant qu'il s'inquiète de la pauvreté de la cité, de ses difficultés.
Une fois son temps écoulé, cadeau offert et ses paroles épuisées, la dame exécuta une nouvelle révérence et s'écarta, presque bousculée par une noble trop impatiente de lécher les bottes du Roi, presque littéralement. Ils sont fous, ces hypocrites...
Calion Palantir Ambassadeur des Elfes - Premier Nez
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Tirweld manqua de temps pour la danse. À peine leurs mains se touchèrent que l’entraînante musique de la barde s’arrêta à la demande de l’Intendant, tout comme les discussions et les cliquetis de fourchettes et couteaux. La Thaneling de Harwick fit volte-face à l’annonce de la nouvelle entrée du Roi. Elle s’approcha, abandonnant ainsi le jeune homme dont elle ignorait encore le nom afin de voir leur hôte.
La voix fluette ne trahissait pas le physique juvénile du Seigneur. Tirweld avait l’impression de voir un comédien jouer au roi mais très mal. La jeune femme ne lui en tint pas rigueur. On ne devenait pas roi du jour au lendemain, quoique…
Ce dernier invita les convives à lui rendre hommage selon la coutume. Le premier à se présenter fut évidemment le Seigneur Dolfenbrand. Puis ce fut au tour d’une demoiselle qu’elle avait croisé au repas, assise quasiment devant elle. Entre-temps elle était partie chercher à sa place le cadeau que son Thane de père avait fait fabriquer par le meilleur ébéniste de Harwick. Elle s’avança mais quelqu’un marcha sur sa robe et la jeune femme faillit trébucher, bousculant la personne avant elle.
« Toutes mes excuses. » lui souffla-t-elle sans savoir si elle avait entendu avant de toiser du regard la personne à l’origine de la situation. C’est la raison pour laquelle je déteste les robes. Elle se tourna de nouveau vers le Roi. Elle s’inclina à la manière des Dames et tendit l’objet.
« Mon Roi, Tirweld Harding, Thaneling de Harwick. Elle présenta un splendide jeu d’échecs en bois sculpté. Différentes couleurs et vernis de bois de son pays. Le Wold ainsi que mon père Aldor Harding, Thane de Harwick se joignent aux réjouissances et vous offrent ce présent. Mon père regrette de ne pouvoir l’inaugurer avec son Roi mais il est aux prises avec les Dwimmen en ce jour. Elle marqua une pause. Mon Roi… »
Elle lui sourit comme pour l’inviter à rejoindre son père à la guerre ou l’inviter à inaugurer le jeu avec elle. Tirweld fit une nouvelle révérence et s’écarta pour la prochaine personne à présenter ses hommages. Elle espérait avoir bien jouer son coup. Il fallait secouer ce roi.
Un serviteur s’approcha d’elle avec un plateau de verres remplis. Elle s’en saisit d’un et but délicatement.
Aelyn Compagne du Vice-Roi du Rohan
Nombre de messages : 376 Age : 33 Localisation : En Rohan Rôle : Vice-Reine du Riddermark - Guérisseuse
La danse se passa pour le mieux mais fut courte. Un tel exercice devenait vite épuisant pour la pauvre Aelyn. Mais elle prit néanmoins plaisir à virevolter lentement sur la piste avec son élégant cavalier.
Enfin, on annonça de nouveau le Roi et la foule se rassembla aussitôt autour de lui. Le fait de préciser l’ascendance légitime en ces mots sonnait étrangement à l’oreille. Nul souverain ne devrait avoir à justifier sa légitimité à chaque annonce… Aelyn, cependant, s’inclina, comme elle l’avait fait précédemment. La suite du discours laissa planer un profond malaise sur la foule. Lorsqu’il tira l’épée d’Eomer, un souffle choqué échappa des lèvres de la Vice-reine. Son premier réflexe fut de porter sa main à son cou à la recherche du pendentif d’émeraude, pourtant absent. Si Hengest, son premier époux, n’avait pas été enterré avec son épée, c’était uniquement parce qu’elle était encore perdue lors de sa mise en terre. Les rohirrims étaient enterrés avec leurs épées… Alors que faisait Gúthwinë dans les mains de cet enfant-roi qui semblait rien n’y connaitre aux coutumes de son propre peuple ? Pourquoi n’était-elle pas dans le tombeau de son maître ? Il s’était passé bien des choses pendant les années noires du Riddermark et malheureusement, ou heureusement, Aelyn en avait passé la majorité en exil. Avait-on profané la tombe d’Eomer ? Elle l’ignorait mais maintenant, elle se sentait mal à l’aise pour une raison qui n’avait rien de médicale. Il y avait de la tension autour d’eux. Et un silence lourd.
Finalement tout le monde se pressa aux hommages, faisant fi de la préséance. Qu’importe ! Contrairement à tous ces gens, Aelyn n’avait rien à prouver : elle était Vice-reine, son époux menait actuellement la défense du pays. Elle était au dessus de cette cohue de gens prêts à jouer des coudes pour se présenter parmi les premiers aux pieds du Roi. Elle, elle n’attendait aucune faveur personnelle. Elle ne demandait rien de plus de Fendor que le simple fait d’agir en souverain et d’assurer la victoire par tous les moyens à sa disposition, pour que les rohirrims rentrent chez eux sains et saufs.
Finalement, elle saisit un moment d’accalmie, quand tous les courtisans s’empressaient d’aller quérir leurs présents, pour se rapprocher du Roi. Elle esquissa une révérence au mieux de ses capacités actuelles.
« Votre Majesté. Je me présente devant vous pour vous renouveler la loyauté et l’allégeance de mon époux, à qui vous avez accordé votre confiance et qui s’attèle chaque jour à en être digne, malgré ces temps difficiles, et jusqu’au cœur de chaque bataille. Je me présente les mains vides car il aurait été difficile de faire entrer le présent de ma famille en ces lieux. Mais je suis sûre que l’étalon que le Vice-roi a fait venir pour vous vous conviendra. Il est encore un peu jeune, mais il a déjà un énorme potentiel. Avec un bon cavalier, il promet d’être la meilleure monture de la région, si ce n’est du pays, digne d’un souverain. Du moins jusqu’à ce que vienne pour vous l’heure de monter un méaras. »
Montrait-il un jour un méaras ? Ces chevaux étaient les montures des rois du Riddermark, un symbole fort de royauté. Mais ils étaient rares et choisissaient leurs cavaliers. Nul n’avait chevauché avec eux depuis longtemps. Elle repensait à son profond agacement en découvrant qu’une de ces montures magnifiques devait servir de présent de mariage pour le roi Aldarion. Fendor en serait-il plus digne ? Elle l’espérait, pour la paix et la survie de son pays. Mais le tour de force avec l’épée avait fait germer en elle la graine du doute.
Taorin Emir du Harondor Libre
Nombre de messages : 500 Age : 30 Localisation : Minas Tirith
Notre conversation fût coupée court par l’arrivée d’une jeune barde, qui, d’un air enjoué, nous incita à nous lever et à danser. Nous n’avions à peine eu le temps de toucher à nos assiettes, et le roi n’était pas encore arrivé, qu’il fallait déjà virevolter en tous sens ? Bah ! Cette soirée était sous le signe du plaisir, alors pourquoi pas quelques pas de danse ? Alors que tout le monde se cherchait du regard et trouvait son partenaire, je ne voyais personne à aborder. La jeune ambassadrice était partie dans les bras d’un autre. Je sirotais quelques gorgées de bière en étudiant la foule.
Je sursautais légèrement lorsque la ménestrelle me parla. Je ne l’avais pas vue arriver dans mon dos, se faufilant entre les couples qui se formaient et s’essayaient déjà à quelques pas. Elle me tendit la main, les grelots sonnant agréablement à chacun de ses mouvements et tressaillements, un grand sourire aux lèvres. Je la pris dans la mienne, et, souriant, me laisser entraîner vers la piste.
« C’est trop d’honneur que vous me faîtes, ma dame, de danser avec moi. » lui dis-je.
À peine eut-elle le temps de me répondre qu’un grand fracas annonça l’arrivée du roi. Le jeune homme blond prit la parole, et je tendis l’oreille pour essayer de comprendre ce qu’il disait. Se contentait-il des banalités d’accueil, ou se livrerait-il un peu plus ? C’était aussi l’occasion de voir ce jeune roi, pour lequel tant d’hommes avaient donné leur vie. La représentation du Royaume, sous ces cheveux blonds comme les blés. Il brandit une épée, antique de toute évidence, massive. Impressionnante. L’épée d’Eomer, annonça-t-il. J’en restais bouche bée.
Très rapidement, les courtisans et autres invités se précipitèrent vers le jeune roi pour présenter leurs salutations, et tenter de se faire bien voir des autres nobles et dignitaires présents sur place. J’attendis un peu, que la foule se disperse légèrement, et que certaines figures importantes de la Cours prennent les devants. Mais je m’engageais après la Vice-Reine, passant ma main à travers ma barbe. Je m’inclinais profondément face au jeune roi, et lui dit : « Votre Majesté, je suis le capitaine Rameth d’Estenmet, et vous présente mes hommages ! C’est un honneur de participer à ces festivités, et un immense plaisir d’être à votre service. J’ai apporté avec moi un cadeau, qui, je l’espère, vous plaira. »
Je sortis de ma tunique un torque d’or finement sculpté, provenant du meilleur orfèvre de ma province, et, le tendant à deux mains, l’offrit au roi.
Sighild Baldrick Adepte des Arts Secrets
Nombre de messages : 284 Age : 34 Localisation : Va savoir... Rôle : Mage/Sorcière
~ GRIMOIRE ~ -: Semi-Elfe -: 115 ans (23 ans humain) -:
Fasdren et Delilah n'eurent pas le temps de bavarder. Ils écoutèrent le discours du Roi et échangèrent un rapide regard lorsque ce dernier brandit Gúthwinë. Fasdren cacha sa surprise et ne montra aucune réaction : il devait aller présenter ses hommages à son jeune souverain.
Il proposa alors son bras à la Dame de Dubhghoill. Avançant calmement ensemble vers le trône, le négociant ne put que constater l'empressement de certains invités vers le monarque.
Preuve d'un profond respect ou plutôt d'un profond intérêt ?! Seul le jeune Roi pourra trancher sur cette question.
En tout bon gentleman qu'il était, il laissa Delilah passer devant lui.
En attendant son tour, il se souvint s'être particulièrement creusé la tête pour trouver un cadeau à Fendor. Après tout, que pouvait-on offrir à un Roi qui avait sans doute déjà tout ? Il se remémora ses allers et venus dans ses réserves, scrutant la liste des arrivages et prospections en cours.
Que pouvait-on offrir à un jeune Roi ?! Des livres ?! Cela ferait offense à son intelligence ou à ses précepteurs. Une épée ?! Il en avait déjà des tas, dont une en particulier. De l'alcool ?! Mais buvait-il vraiment ? Une "danseuse" aux multiples talents ?! Mais était-ce vraiment à lui de proposer ce genre d'éducation... Il lui aurait été plus simple de trouver un cadeau pour le Vice Roi. Un homme de son âge aurait sans doute apprécié une caisse du meilleur alcool par exemple. Il n'aurait pas proposé une "danseuse"...au risque de voir s'abattre sur lui les foudres de sa charmante Vice Reine.
Il écouta chaque invité renouveler leur serment et scruta les présents : tous aussi jolis les uns que les autres.
Vint alors son tour :
"Mon Roi"Le négociant s'inclina respectueusement et modestement au même moment "Je réponds au nom de Fasdren, je renouvelle mon serment d'allégeance envers votre Couronne. Je vous sers et vous servirai votre Majesté."
Tout en restant incliné, il reprit :
"Mon présent vous est parvenu il y a quelques semaines de cela. Un secrétaire, en chêne. Confectionné spécialement pour votre Majesté. Permettez moi de vous remettre ceci également."
Il sortit de sa petite sacoche un parchemin cacheté de son sceau, représentant un F entouré d'une lune et d'un soleil. Cela n'était pas grand chose, quelques indications quant à l'utilisation dudit secrétaire aux nombreux secrets. Fasdren en utilisait un de ce style, fort pratique pour cacher certaines affaires ou correspondantes secrètes.
Ledit secrétaire était effectivement arrivé deux semaines avant l'évènement. Attentif aux détails, Fasdren avait demandé à ce qu'il représente la grandeur du Rohan : il y avait des gravures représentant la force des Rohirrims, le blason du Rohan et d'autres détails en tout genre. Le secrétaire était bien évidemment plus grand que celui de Fasdren. Le maître d'œuvre n'avait d'ailleurs jamais eu pareille commande.
Il se retira avec le plus grand respect. Et retourna au côté de la dame de Dubhghoill. Espérant, au plus profond de lui, que son présent plaira au Roi Fendor...
Learamn Agent de Rhûn - Banni du Rohan
Nombre de messages : 1019 Age : 25 Localisation : Temple Sharaman, Albyor Rôle : Esclave au Temple Sharaman, Agent de la Reine Lyra, Ex-Capitaine du Rohan
À mesure que les minutes défilaient et que les morceaux de musique se succédaient, Eólida gagnait de plus en plus en assurance sur la piste de danse ; bien aidée, il était vrai, par le calme et l’expérience du Seigneur Dolfenbrand qui la guidait avec une certaine délicatesse sans toutefois jamais se montrer trop cavalier au goût de la jeune femme. Les mouvements de cette dernière restaient sans doute encore un peu rustres, loin de l’élégance des filles de bonne famille pour qui l’art de la danse faisait partie intégrante de leur éducation. Peut-être qu’avec une lame entre les mains, elle pourrait se mouvoir avec autant de dextérité. Elle serait sans aucun doute plus à l’aise mais même son style de combat n’avait jamais été très gracieux. Ses coups puissants et sa rapidité d’enchaînement lui avait permis de prendre le meilleur sur de nombreux adversaires mais, plus d’une fois, s’était-elle fait piégée par un bretter plus fin comme Bodvar avec qui elle s’entraînait depuis de longues années. Celui-ci lui avait plusieurs fois fait la remarque que les mouvements de son corps et ses déplacements étaient tout aussi important que les parades et les attaques effectuées avec son arme.
Elle eut un pincement au cœur en songeant à son partenaire parti au front. Où était-il désormais ? Encore en route vers la bataille au côté du Vice-Roi Mortensen ? Déjà en train de guerroyer pour protéger son peuple ? Elle pensa à nouveau aux derniers mots qu’ils avaient échangés avant son départ. Frustrée de devoir rester à Meduseld, la jeune femme n’avait pas su trouver les mots pour véritablement lui dire adieu ou partager ce qu’elle avait sur le cœur. Se mettre dans une position de fragilité, se sentir vulnérable ; voilà bien quelque chose qu’elle honnissait profondément.
La guerrière reporta son attention sur son partenaire de danse. Sous ses airs sévères, le Seigneur Dolfenbrand se révélait être une compagnie plutôt agréable. Ses conseils en matière de danse avaient évité à la jeune femme de se couvrir totalement de ridicule et ils partageaient tous deux une opinion bien tranchée sur la tenue de ces festivités à l’aube de la guerre. “Pourquoi la Garde Royale ? Voilà une question important Monseigneur…Je tiens en plus haute estime nos soldats partis au front pour nous défendre, de nombreux Gardes Royaux, mes frères d’armes, se trouvent d’ailleurs parmi eux. La défense de nos plaines et de notre peuple sont primordiales mais celle de sa Couronne l’est tout-autant. Qu’adviendra-t-il du Rohan si son guide disparaît ? Notre mission est de nous assurer que cela n’arrive jamais. Si jamais nous venons à perdre nos terres, alors seul le Roi, et le Vice-Roi, pourraient incarner l’espoir de tout un royaume. Notre mission est de préserver cette lueur d’espoir.”
Ponctuant parfaitement la fin de la tirade passionnée de la jeune garde, les clairons annonçant une nouvelle intervention du jeune Roi retentirent à travers le Hall du Château d'Or. Le monarque s’adressa à nouveau à ses invités, leur présentant l’épée mythique dont il était désormais le porteur. Puis, il invita les convives à réitérer leur serment d’allégeance envers la Couronne, “comme le voulait la tradition”. Eólida fronça légèrement les sourcils ; elle n’avait pas le souvenir d’une quelconque coutume rohirrim de cette nature. Déjà que l’organisation de bals dans le Château d’Or était peu courante…Mais après tout elle n’était pas au fait de toute l’étiquette de la noblesse du Riddermark et se contenta d’observer silencieusement les petits dignitaires et nobliaux se succéder devant le petit roi, enchaînant courbettes et flatteries.
La jeune femme réprima un soupir dédaigneux face à ce triste spectacle et se demanda ce qu’elle devait faire. La soldate n’était pas une invitée à proprement parler, simplement présente de par sa relation avec la Vice-Reine ; de surcroît elle était venue les mains vides sans présent à offrir à son souverain. Cependant, refuser de présenter ses hommages à son Roi ne pouvait pas être une option viable pour une cavalière du Rohan. Prenant son courage à deux mains, elle s’inséra dans la file.
Une fois son tour arrivé, elle s’inclina devant Fendor, un genou au sol et la tête courbée.
“Votre Majesté. Je ne suis qu’une soldate ayant fait le serment de donner jusqu’à ma vie pour protéger le Riddermark, ses habitants et son Roi. Je ne peux rien vous offrir d’autre que ma lame qui est déjà à votre service mais soyez assuré qu’il s’agit là de mon bien le plus précieux. La Garde Royale et la Maison du Roi soutiendront la Couronne jusqu’à la fin, quelle qu’elle soit.”
Sur ces mots, elle se redressa et s’éloigna, le regard pointé vers le sol, ne voulant pas croiser celui du jeune roi; craignant peut-être qu’il perçoive la déception dans ses yeux noisette.
En s’éloignant, elle se sentait honteuse de penser ainsi. Loyale à son Roi, elle le serait toujours. Pourtant, quelque chose au fond d’elle, ne cessait de lui répéter que ce trône était bien mal rempli.
The Young Cop
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La danse n'avait pas débuté depuis bien longtemps que déjà elle était interrompue. Le jeune Roi Fendor venait de faire à nouveau son entrée, cette fois-ci pour recevoir les hommages, les cadeaux et les renouvellements de serments des convives. Telle était, semblait-il, la coutume de ce pays. En tant qu'ambassadeur étranger, Ólfr n'était bien entendu pas astreint à la prestation de serment, mais il n'en était pas moins tenu aux hommages et au cadeau.
Le Nain lâcha la main de Caoillin mais resta néanmoins à côté d'elle, ne se précipitant pas tout de suite vers le monarque. Plusieurs personnes s'étaient déjà placés devant le jeune homme. Peut-être les danses reprendraient-elles juste après, et Ólfr ne souhaitait pas perdre de vue sa cavalière.
Le seigneur Dolfenbrand fut le premier à se lancer, suivi de près par la guérisseuse aux fleurs dans les cheveux, puis par la Thaneling Harding. Les invités se succédaient devant le Roi, sous les yeux d'Ólfr qui regardait cela avec grand intérêt. Non pas que ces exercices l'intéressassent particulièrement, mais cela lui permettait d'en connaître un peu plus sur l'identité de certains, ceux qu'il n'avait pas encore eu l'occasion de se faire présenter. Les hommages succédaient aux hommages, et les cadeaux aux cadeaux, tous plus splendides les uns que les autres. Ce ne fut que lorsque sept personnes furent passées, que le Nain commença de se dire qu'il ne faudrait pas attendre de trop, au risque de passer dans les derniers et de perdre en crédibilité. Il y avait après tout nombre de convives de plus basse extraction que lui, et même s'il ne semblait y avoir aucun ordre de préséance vraiment établi, mieux valait ne pas trop traîner. C'est pourquoi il emboîta le pas d'Eólida, la garde du corps d'Aelyn, et se présenta à son tour devant le Roi du Rohan.
- Votre majesté, dit-il d'une voix forte et altière, en tant qu'ambassadeur du Khazad-dûm et de son seigneur Hadhod, je vous présente mes sincères hommages. C'est une grande joie, pour un Nain, d'être ainsi reçu au Château d'Or de Meduseld. Nos deux peuples sont si différents et pourtant ont tant en commun, tant à partager et tant à gagner à être alliés. En gage de notre amitié, je vous offre l'œuvre du meilleur forgeron parmi notre peuple, ce heaume forgé spécialement pour vous. Puisse-t-il protéger votre personne, et à travers elle tout le Rohan, si le besoin s'en fait sentir.
Ólfr déposa aux pieds de Fendor un magnifique heaume d'acier réhaussé d'entrelacs d'or et de mithril qui, dans leurs lignes emmêlées, prenaient la forme de chevaux stylisés. L'objet était d'une taille légèrement plus petite que les heaumes classiques afin qu'il puisse s'adapter à la tête du jeune monarque. Un ouvrage sans prix, digne d'un Roi.
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